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i don't wanna fit wherever - rafaela
Dim 10 Juin 2018 - 17:02
Ne demandez pas à Elios en quel honneur la soirée se déroulait, il n'en avait aucune idée. Il était invité à tellement de cocktails mondains et il n'en avait tellement rien à foutre qu'il ne prenait pas la peine de retenir ce qui était noté sur les lettres d'invitation. Il venait, c'était déjà ça. Si par malchance il ne parvenait pas à éviter l'hôte de la soirée il improvisait toujours un petit discours sur l'intérêt de ses parents pour telle œuvre caritative ou telle entreprise magique. Ce n'était pas si difficile de jouer son rôle. Une apparition, un buffet alcoolisé gratuit, parfois quelques jolies femmes… Bon, ok, c'était ennuyeux à mourir. Toutes les soirées se ressemblaient. Les sorcières aussi. Les jeunes étaient soit niaises, soit aussi désabusées que lui. Les plus âgées, bien qu'encore désirables pour certaines, rêvaient trop souvent de glisser un petit latino tatoué entre leurs draps de soie. Elios croyait même qu'il les préféraient quand elles le dévisageaient d'un air dédaigneux, lui, son accent texan et son apparence de voyou en costard. Oh moins lui se détachait un peu du lot.
Son verre de champagne à la main, tout de noir vêtu, il errait entre les invités, le regard froid, une moue sceptique aux lèvres. De temps à autre il répondait au salut d'un illustre inconnu. Près d'un piano blanc une silhouette familière capta son attention. Rafaela Dayana Alvarez. L'orchidée divine. Il était amusant de penser que les deux jeunes femmes qu'il connaissait depuis le plus longtemps portaient des prénoms aux mêmes significations. Deux fleurs délicates. Deux belles plantes qu'il ne se lassait pas d'admirer. Son amie d'enfance, très élégante elle aussi ce soir, était visiblement dans une position désagréable. Coincée avec un sorcier à la longue barbe qui semblait se trouver délicieusement intéressant. Si elle s'embêtait à rester l'écouter malgré la mine dépitée qu'elle arborait, c'était qu'il devait être d'une certaine importance. On pouvait subir des conséquences fâcheuses en vexant les mauvaises personnes. Du moins, c'était ce que devait se dire les autres. Elios était trop impulsif pour se faire cette remarque. Un rictus au bord des lèvres, il se cala contre un pan de mur pour observer à sa guise Rafaela hocher poliment la tête. Il savait très bien lire la torture sous son masque de sorcière distinguée.
En théorie, en tant qu'ami, Elios devrait intervenir. Interrompre le vieux, saisir le bras de la sorcière et prétexter n'importe quoi pour la soustraire à son bourreau. C'était un service à se rendre, entre jeunes héritiers obligés de subir cet univers hypocrite. Seulement le jeune homme trouvait plus amusant de la voir galérer. D'ailleurs, quand elle croisa son regard, il leva son verre à son intention, accompagnant son geste d'un clin d'oeil. Parfait connard. Satisfait de son manège, il reprit sa déambulation destinée à faire passer le temps. Bientôt il serait une heure acceptable pour s'éclipser. Alors qu'il se penchait sur le buffet pour choisir un petit-four qui ressemblait en tous points à tous les autres depuis vingt ans, il sentit un coup de coude atterrir dans son flanc droit. Oh Raf, I didn't know you were here. Enjoying your evening ? lui lança-t-il sans scrupule, un sourire amusé sur sa tronche de gamin.
Son verre de champagne à la main, tout de noir vêtu, il errait entre les invités, le regard froid, une moue sceptique aux lèvres. De temps à autre il répondait au salut d'un illustre inconnu. Près d'un piano blanc une silhouette familière capta son attention. Rafaela Dayana Alvarez. L'orchidée divine. Il était amusant de penser que les deux jeunes femmes qu'il connaissait depuis le plus longtemps portaient des prénoms aux mêmes significations. Deux fleurs délicates. Deux belles plantes qu'il ne se lassait pas d'admirer. Son amie d'enfance, très élégante elle aussi ce soir, était visiblement dans une position désagréable. Coincée avec un sorcier à la longue barbe qui semblait se trouver délicieusement intéressant. Si elle s'embêtait à rester l'écouter malgré la mine dépitée qu'elle arborait, c'était qu'il devait être d'une certaine importance. On pouvait subir des conséquences fâcheuses en vexant les mauvaises personnes. Du moins, c'était ce que devait se dire les autres. Elios était trop impulsif pour se faire cette remarque. Un rictus au bord des lèvres, il se cala contre un pan de mur pour observer à sa guise Rafaela hocher poliment la tête. Il savait très bien lire la torture sous son masque de sorcière distinguée.
En théorie, en tant qu'ami, Elios devrait intervenir. Interrompre le vieux, saisir le bras de la sorcière et prétexter n'importe quoi pour la soustraire à son bourreau. C'était un service à se rendre, entre jeunes héritiers obligés de subir cet univers hypocrite. Seulement le jeune homme trouvait plus amusant de la voir galérer. D'ailleurs, quand elle croisa son regard, il leva son verre à son intention, accompagnant son geste d'un clin d'oeil. Parfait connard. Satisfait de son manège, il reprit sa déambulation destinée à faire passer le temps. Bientôt il serait une heure acceptable pour s'éclipser. Alors qu'il se penchait sur le buffet pour choisir un petit-four qui ressemblait en tous points à tous les autres depuis vingt ans, il sentit un coup de coude atterrir dans son flanc droit. Oh Raf, I didn't know you were here. Enjoying your evening ? lui lança-t-il sans scrupule, un sourire amusé sur sa tronche de gamin.
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Re: i don't wanna fit wherever - rafaela
Ven 15 Juin 2018 - 9:06
Encore une soirée où les apparences étaient de rigueur. La brune, dans sa robe de soirée en avait l’habitude, néanmoins elle n’avait aucune envie de jouer à la mondaine ce soir. Si elle était là, ce n’était que parce qu’elle y était obligée et si elle faisait en sorte de conserver les apparences en arborant un masque détaché et avenant l’ennui se lisait évidemment au fond de ses pupilles. « Hm hm. » Il suffisait d’un léger hochement de la tête pour que le vieux mage avec qui la sorcière était coincée depuis d’interminables minutes se sente en confiance et continue de déblatérer sur les nouvelles réglementations en vigueur au sein des douanes magiques de Grande Bretagne. C’était du véritable charabia pour la brésilienne qui de toute façon n’était pas passionnée par le sujet. Si cela n’avait pas été pour son frère qui la scrutait d’un regard inquisiteur de l’autre côté de la pièce, prêt à rapporter tout écart de sa part, elle aurait certainement pris conger plus tôt mais elle ne tenait pas à offrir des cartouches à son ainé.
Soudain, la sortant de sa léthargie une ombre bien connue passa dans son champ de vision, dans son costume noir Rafaela n’eut aucun mal à reconnaitre Elios qui déambulait entre les invités prétextant ne pas être là. Elle sait qu’il l’a vue, il tend même sa coupe vers elle avec un léger sourire moqueur. Soupirant légèrement devant le plaisir du sorcier de la voir aux prises avec le vieil homme la brésilienne serre les doigts sur sa pochette en faisant comme si de rien n’était. Néanmoins, elle profita rapidement de l’arrivée de nouveaux invités pour s’éclipser : « Excuse me Sir, I’m afraid I have to go maybe we could finish this conversation another time ? Have a nice evening. » Une légère révérence plus tard et après avoir promis une dizaine de fois d’être présente au prochain événement mondain organisé par son interlocuteur, Rafaela était parvenue à s’extirper des griffes du diplomate. Aline avait toujours été plus douée qu’elle pour ce qui était de donner le change face au gratin sorcier. Pourtant, ce soir là, Rafaela lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Il n’y avait bien que ses lèvres rouges pour la distinguer de sa regrettée soeur : peut-être se plaisait elle à cultiver cette ressemblance, comme si être semblable à cette dernière lui permettrait de prendre définitivement sa place dans le coeur de leurs parents et du reste de la famille.
S’approchant lentement du buffet près duquel se trouvait l’américain elle se soustrait subtilement à quelques invités qui cherchaient à discuter de la pluie et du beau temps avec elle, avant de se placer à ses côtés silencieusement. Prenant une coupe de champagne elle se tourne légèrement vers son ami : « You coward. » Siffle-t’elle en donnant un coup de coude dans les côtes du sorcier qui piochait dans les petits fours. « Oh Raf, I didn’t know you were here. Enjoying your evening ? » La brune roule des yeux avant de soupirer doucement devant le sourire du Grymm. « Be careful I might enjoy to punch your sweet angelic little face. » Elle a beau parler un anglais quasiment parfait, ses menaces se teintent de l'accent du soleil de Rio tandis qu’elle scrute le visage de son interlocuteur d’un regard suspicieux. Néanmoins elle ne se formalise pas plus longtemps de la mésaventure qu’il lui avait fait vivre et reprend d’un ton aimable : « How about you ? I’m surprised finding you here, or… still here. » Demande-t’elle en portant doucement une coupe de champagne à ses lèvres. Elle connaissait Elios depuis des années et elle savait bien qu’il était tout sauf à l’aise dans ce type d’exercice : se faire bien voir, acquiescer à ces paroles que l’on ne cautionnait pas, ne pas froisser les sorciers les plus importants du pays, ce n’était pas le loisir favori du Flores.
Soudain, la sortant de sa léthargie une ombre bien connue passa dans son champ de vision, dans son costume noir Rafaela n’eut aucun mal à reconnaitre Elios qui déambulait entre les invités prétextant ne pas être là. Elle sait qu’il l’a vue, il tend même sa coupe vers elle avec un léger sourire moqueur. Soupirant légèrement devant le plaisir du sorcier de la voir aux prises avec le vieil homme la brésilienne serre les doigts sur sa pochette en faisant comme si de rien n’était. Néanmoins, elle profita rapidement de l’arrivée de nouveaux invités pour s’éclipser : « Excuse me Sir, I’m afraid I have to go maybe we could finish this conversation another time ? Have a nice evening. » Une légère révérence plus tard et après avoir promis une dizaine de fois d’être présente au prochain événement mondain organisé par son interlocuteur, Rafaela était parvenue à s’extirper des griffes du diplomate. Aline avait toujours été plus douée qu’elle pour ce qui était de donner le change face au gratin sorcier. Pourtant, ce soir là, Rafaela lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Il n’y avait bien que ses lèvres rouges pour la distinguer de sa regrettée soeur : peut-être se plaisait elle à cultiver cette ressemblance, comme si être semblable à cette dernière lui permettrait de prendre définitivement sa place dans le coeur de leurs parents et du reste de la famille.
S’approchant lentement du buffet près duquel se trouvait l’américain elle se soustrait subtilement à quelques invités qui cherchaient à discuter de la pluie et du beau temps avec elle, avant de se placer à ses côtés silencieusement. Prenant une coupe de champagne elle se tourne légèrement vers son ami : « You coward. » Siffle-t’elle en donnant un coup de coude dans les côtes du sorcier qui piochait dans les petits fours. « Oh Raf, I didn’t know you were here. Enjoying your evening ? » La brune roule des yeux avant de soupirer doucement devant le sourire du Grymm. « Be careful I might enjoy to punch your sweet angelic little face. » Elle a beau parler un anglais quasiment parfait, ses menaces se teintent de l'accent du soleil de Rio tandis qu’elle scrute le visage de son interlocuteur d’un regard suspicieux. Néanmoins elle ne se formalise pas plus longtemps de la mésaventure qu’il lui avait fait vivre et reprend d’un ton aimable : « How about you ? I’m surprised finding you here, or… still here. » Demande-t’elle en portant doucement une coupe de champagne à ses lèvres. Elle connaissait Elios depuis des années et elle savait bien qu’il était tout sauf à l’aise dans ce type d’exercice : se faire bien voir, acquiescer à ces paroles que l’on ne cautionnait pas, ne pas froisser les sorciers les plus importants du pays, ce n’était pas le loisir favori du Flores.
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Re: i don't wanna fit wherever - rafaela
Sam 16 Juin 2018 - 17:24
Gamin adulescent, Elios prit un malin plaisir à feindre la surprise quand Rafaela le bouscula en le traitant de lâche pour sa non-intervention précédemment. Latine et aguerrie, la sorcière le menaça avec la grâce qui la caractérisait. Be careful I might enjoy to punch your sweet angelic little face. Il aurait été facile de répondre qu'elle pouvait toujours essayer de toucher son visage de beau gosse, mais Elios était assez expérimenté pour savoir qu'il ne fallait pas trop provoquer les Brésiliennes, à moins d'être prêt à les voir passer à l'action. Dans un autre contexte, avec une meilleure humeur, il aurait peut-être cherché à voir jusqu'où Rafaela serait allée pour montrer qu'elle était capable de tout. Mais pas ici. Pas si tôt. Il se contenta de lui sourire tandis qu'elle déversait de nouveau son délicieux accent à son oreille. How about you ? I’m surprised finding you here, or… still here, commenta-t-elle en portant une coupe de champagne à ses lèvres rouges. Well I'm paid by the hour and my lord has ears and eyes everywhere… L'humour toujours, pour décrire le cynisme de sa situation. Être aussi riche et impétueux, mais se retrouver fliqué par les associés de son père qui rendaient compte de ses apparitions publiques et de ses éventuelles absences. Être assez vieux pour ne pas rentrer dormir chez lui mais avoir une heure à respecter quant à son départ des soirées mondaines. Elios ne se sentait pas étouffé par sa vie, il savait qu'il était un privilégié et que même s'il détestait jouer son petit numéro d'héritier parfait c'était peu de souffrance comparé au stupre et au luxe dans lesquels il pouvait se vautrer pour le reste de sa vie. Il courbait l'échine et obéissait tant bien que mal aux demandes de son père outre-atlantique. You know how it is, conclut-il avec un regard complice à la sorcière, qui était tout aussi obligée que lui de faire bonne figure dans ce milieu.
I try to be worthy of my commitment. It's not like I had others to fulfill. Le poids et les chaines de sa condition d'héritier unique étaient, heureusement ou malheureusement, les seules obligations de sa vie. Son père ne lui prenait pas la tête avec ses études, bien qu'il les encourageait, ni avec son avenir matrimonial, bien qu'il finirait par s'inquiéter du célibat éternel de son fils. Elios n'avait de compte à rendre que pour l'image qu'il donnait de l'entreprise familiale, sa future entreprise. Ses résultats scolaires ne regardaient que lui, il se moquait bien de l'opinion de ses enseignants. Il n'avait pas de petite amie ou de fiancée qui l'attendait quelque part ou qui exigeait quelque fidélité de sa part. Pour certains, c'était le signe d'une grande liberté et tranquillité. Pour d'autres, ce vide semblait navrant. Difficile de savoir ce qu'en pensait réellement le Flores.
I may leave sooner than you, though, reprit-il en haussant une épaule. Son père savait que s'il passait trop de temps à faire le singe savant, l'alcool n'aidant pas, le jeune homme risquait de se montrer indécent. Deux ans auparavant il s'était battu dans une soirée du même genre, et le paternel américain avait consenti à être moins exigeant sur la durée de sa présence aux mondanités. Rafaela n'avait peut-être pas autant de chance, surtout avec son frère qui la surveillait personnellement. I'd offer you a drink elsewhere, but you can't follow, can you ? Qu'elle fasse référence à la capacité de la jeune femme à boire ou à ses obligations de « fille de », il y avait plus de moquerie que de pitié dans cette taquinerie. Depuis le temps, la sorcière devait être habituée à ne pas compter sur lui pour se montrer compatissant. Son verre à lui étant vide, il le reposa sur le buffet sans se resservir. Il valait mieux qu'il reste relativement sobre.
I try to be worthy of my commitment. It's not like I had others to fulfill. Le poids et les chaines de sa condition d'héritier unique étaient, heureusement ou malheureusement, les seules obligations de sa vie. Son père ne lui prenait pas la tête avec ses études, bien qu'il les encourageait, ni avec son avenir matrimonial, bien qu'il finirait par s'inquiéter du célibat éternel de son fils. Elios n'avait de compte à rendre que pour l'image qu'il donnait de l'entreprise familiale, sa future entreprise. Ses résultats scolaires ne regardaient que lui, il se moquait bien de l'opinion de ses enseignants. Il n'avait pas de petite amie ou de fiancée qui l'attendait quelque part ou qui exigeait quelque fidélité de sa part. Pour certains, c'était le signe d'une grande liberté et tranquillité. Pour d'autres, ce vide semblait navrant. Difficile de savoir ce qu'en pensait réellement le Flores.
I may leave sooner than you, though, reprit-il en haussant une épaule. Son père savait que s'il passait trop de temps à faire le singe savant, l'alcool n'aidant pas, le jeune homme risquait de se montrer indécent. Deux ans auparavant il s'était battu dans une soirée du même genre, et le paternel américain avait consenti à être moins exigeant sur la durée de sa présence aux mondanités. Rafaela n'avait peut-être pas autant de chance, surtout avec son frère qui la surveillait personnellement. I'd offer you a drink elsewhere, but you can't follow, can you ? Qu'elle fasse référence à la capacité de la jeune femme à boire ou à ses obligations de « fille de », il y avait plus de moquerie que de pitié dans cette taquinerie. Depuis le temps, la sorcière devait être habituée à ne pas compter sur lui pour se montrer compatissant. Son verre à lui étant vide, il le reposa sur le buffet sans se resservir. Il valait mieux qu'il reste relativement sobre.