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▿ the quiet sense of something lost ━ ft juliet
Dim 1 Juil 2018 - 1:07
“The quiet sense of something lost” belladonna & juliet i just lost something so important in my life. it's actually my life line, the only place where i put my thoughts down. and now it's gone. tragedy for me, maybe nothing for you. i'll keep looking. Elle pose ses clefs sur le guéridon de l'entrée, et claque la porte du bout de son pied. Elle est angoissée, l'insensée. Elle jette son sac sur le canapé, qui lui est fatigué et déformé. Direction son bureau et son bordel de papiers. Elle observe un instant sans bouger son foutoir sans nom. Des piles et des montagnes de griffonnages sur des morceaux de parchemin, jetés ça et là. Faut qu'elle apprenne à s'organiser, la demoiselle. Mais la vérité, c'est que c'est plus fort qu'elle. Elle a toujours été comme ça. Le reste de son appartement est toujours bien rangé. Mais son bureau est un chantier continu. indéfini. sans fin. Comme son boulot, comme ses recherches. Elle ne peut pas, la poupée, réfléchir de manière structurée. Tout est partout. Le pire, c'est qu'elle reste méthodique, petite libellule. Chaque feuillet est déposé sur une strate. Chaque strate correspond à un sujet de réflexion. Mine de rien, c'est un système d'organisation. Un système bien à elle, mais un système tout de même. Et tout est organisé, dans sa tête, dans son carnet. Mais justement. Il est où ce foutu carnet? Elle commence à farfouiller, la demoiselle. Et peu à peu, se met à trier, à la recherche de son carnet. Plus les piles diminuent, et plus elle s'affole. Elle ne peut pas vivre sans son carnet, petite poupée. C'est là qu'elle stocke toutes ses idées. C'est là qu'elle note chacune de ses réflexions importantes. Sans son carnet, elle ne peut plus travailler, plus réfléchir. Elle est bloquée. « merde... » qu'elle lâche entre ses dents serrées. Dans son appartement silencieux, l'injure résonne. « merde. putain. fait chier! » Elle s'énerve, s'impatiente. Elle était persuadée. Persuadée que si ce maudit carnet n'était pas fourré au fond de son sac il devait être sur son bureau. Mais faut qu'elle se rende à l'évidence, la pauvre paumée. Il est perdu, abandonné, son carnet. « mais t'es où? bordel! » Quand fini de retentir le dernier mot de sa supplique, la fenêtre tinte du bruissement d'un bec sur la vitre. Elle s'approche, la beauté. De cet oiseau majestueux perché sur l'embrasure. Elle tend la main et détache la note griffonnée à la va-vite : j'ai votre carnet. rendez-vous au pub 'le cochon à plumes'. Ni bonjour, ni au revoir, ni merde. qu'elle pense, l'excédée. il ne lui faut pas trois secondes pour empoigner son sac, ses clefs, et refermer la porte d'un violent coup de pied. Elle n'est même pas en bas des escaliers, qu'elle a sorti sa baguette, bien planquée dans sa manche gauche. Elle tourne au coin de la rue dans une allée sombre et d'une pirouette elle disparait dans une allée. En moins de dix secondes, la voilà qui pousse la porte du fameux pub. Elle se tient droite, debout comme un i. Elle cherche des yeux. Mais que cherche-t-elle au fait? Qui cherche-t-elle? Elle scrute les visages, cherchant à savoir si l'un d'eux pourrait appartenir à l'individu censée lui rendre son bien le plus précieux. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 000 WORDS. |
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Re: ▿ the quiet sense of something lost ━ ft juliet
Mar 3 Juil 2018 - 14:15
the quiet sense of something lost
EXORDIUM.
Une missive venait d’arriver d’Angleterre. J’aurais pu reconnaître l’aigle au regard terrifiant de notre blason familial à des kilomètres à la ronde. Je ne connaissais aucune famille de sang pur qui arborait un blason avec une petite coccinelle, comme s’ils avaient toujours besoin de prouver au monde qu’ils étaient puissants et terrifiants. Je m’étais attendu à une réponse négative de ma demande de me rendre au camp d’été mais la nouvelle était tout autre ; « Avec ton père nous sommes d’accord que tu te rendes au camp d’été d’Hungcalf. » Étrange. Mais je comprenais finalement cet élan de générosité lorsque la fin de la lettre m’expliquait que Mère avait postulé pour intégrer le personnel de l’université.
Pourquoi ?
Ma vie n’avait été qu’une suite de décisions prises pour moi ; depuis mon mariage arrangé avec Henry jusqu’à la décision de mes amis toute mon enfance. Poudlard avait été la première vraie expérience de ma vie et encore ! J’étais certaine que toutes mes amies avaient été examinées à la loupe pour être certaine qu’elles n’entacheraient pas trop ma réputation. Mes frères m’observaient tous les jours, mes parents avaient la mainmise sur toutes mes décisions et même ma belle-sœur Tzvetelina avait décidé de prendre part à toute cette mascarade. J’avais conscience qu’être une sang pure impliquaient des responsabilités et un devoir d’héritage mais… pourquoi ne pas pouvoir choisir malgré les restrictions ? Lewis était mon grand amour et malgré tout, je devais le regarder de loin. Au moins, la perspective de savoir maman se rajouter à la liste des obstacles n’entachait pas la joie de savoir que je pourrais me retrouver dans le camp cet été avec lui.
Et c’est avec cette douce idée, que je rangeais la lettre et courais vers Inverness pour faire quelques achats.
Puisque j’avais réussi cette année avec de très bonnes notes, oui, c’était suffisamment exceptionnel pour que j’en fasse la remarque à père et mère, ils avaient décidé de m’accorder un petit surplus sur mon compte pour m’offrir des bijoux et des robes. Il faut dire que j’avais toujours été très mauvaise à Poudlard. Les études très peu pour moi ! Sans passé pour un écervelé, j’avais toujours eu du mal à comprendre les cours parce qu’ils ne m’intéressaient pas. Ici, j’avais choisi ma branche, et ça me passionnait. Du coup, j’étais très bonne élève et je crois que dans le fond, même s’ils rejetaient mon choix d’étude, ils étaient satisfaits de voir qu’au moins, je redorais un minimum l’image qu’ils avaient de moi. J’avais donc décidé d’accorder ce surplus d’argent, qui dans le fond, n’était pas forcément utile avouons-nous-le pour m’acheter de nouvelles choses pour le grand départ de demain au camp. Derniers moments de tranquillité avant que la tempête agrippa ne viennent s’installer à Inverness.
Madame Blansec possédait la boutique dont toutes les folles de mode et de textiles pouvaient rêver, d’ailleurs le club venait régulièrement ici pour s’entrainer et apprendre de cette grande dame. Sa nouvelle collection était eue d’ailleurs tout ce dont j’avais besoin ; entre maillots de bain, robe légère, grand chapeau et lunette de soleil je dévalisais presque sa boutique et en ressortais au bout de deux longues heures avec des sacs en veux-tu en voilà et sous un soleil de plomb.
L’été frappait fort et je mourrais de soif. Je n’avais pas réalisé que j’avais acheté autant de chose. Il fallait que je prenne une pause. Ne serait-ce que pour prendre un grand verre d’eau. Le cochon à plume était à l’autre bout de la ville et avant même que je ne parvienne à la moitié il fallait à nouveau que je me pose sur un banc. Même si je n’aimais pas l’admettre mes habitudes de petite princesse reprenait le pas sur ma vie. Je n’avais pas l’habitude de porter mes affaires. Il y avait toujours un elfe ou un majordome quand on était dans un quartier fréquenter pas uniquement par les sorciers pour porter nos affaires à moi et mère. Parce que oui, elle aimait bien donner son avis. Ou juste, choisir pour moi. Elle avait toutefois la délicatesse de temps en temps d’essayer de me persuader que c’était moi qui avais pris la décision seule, alors qu’il n’en était rien. Elle aimait bien décider de tout. C’était plus facile, mais souvent blessant. Et aujourd’hui m’a grande décision était finalement, presque une erreur. Bien que jamais, au grand jamais, je ne lui aurais avoué. Mais je devais penser à autre chose. Lewis. Me trouvera-t-il belle dans la robe bleue ? Je posais mes mains sur le banc, regardant le ciel quand je sentis quelque chose sous mes doigts. Un carnet ?
Je regardais autour de moi, cherchant du regard un passant qui aurait pu le laisser là. Une seconde j’ai ce pincement de gêne en me disant que j’avais peut-être pris la place de quelqu’un sans m’en rendre compte mais personne n’était à l’horizon. Étrange. J’ouvrais donc le carnet en commençait la lecture de quelques lignes avant de le refermer d’un claquement soudain. Un nœud dans la gorge, je venais de lire quelques pensées et réflexion d’une personne. J’avais cet amer goût d’avoir comme violé l’intimité de cette personne et je détestais ça. Un journal intime ? Et le pire, c’était que la propriétaire, je la connaissais.
Enfin, connaissait était un grand mot. Je connaissais son nom, par elle. C’était un sang pur et mon éducation de parfaite petite fille bien éduquée m’avait forcé à connaître le nom une différent famille anglais de la noblesse. La sienne en faisait partie. Il fallait le lui rendre. Mais comment ? Je regardais autour de moi et remarquais une petite boutique de tasse en porcelaine. Débarquant avec tous mes sacs je demandais poliment à la dame si elle avait un hibou à me prêter pour envoyer un message en urgence. Dans mon message j’étais direct, je me doutais qu’elle n’avait pas envie de long discours. Si c’était bien un journal intime elle devait être folle de l’avoir égaré. Pour remercier la dame je lui achetais une tasse. Oui, un sac en plus. Mais bon… c’était la moindre des choses.
J’arrivais après beaucoup trop de retard dans le pub où depuis déjà une heure je rêve de prendre une boisson fraiche. Envahis de mes sacs je ne vois même pas la jeune femme que je bouscule sur la droite et je renverse une grande partie de mes sacs. Ma première réaction est de m’excuser bien sûr, mais aussi de vérifier que la tasse que je venais d’acheter n’était pas fêlée. Heureusement que non. Quand enfin je daignais lever les yeux sur la jeune femme je réalisais que son visage ne m’était pas du tout inconnu en effet, c’était même elle que je devais retrouver. « Pennington c’est bien ça ? Excusez-moi encore. » Je me relevais, me demandant si elle savait qui j’étais. Dans le fond, ce n’était pas important. « C’est moi qui ai retrouvé votre carnet tout à l’heure dans la rue. Vous avez dû le chercher partout. » Sans attendre plus longtemps, je me sortais de mon sac à main et le tendais à la blonde avec un sourire rassurant.
Pourquoi ?
Ma vie n’avait été qu’une suite de décisions prises pour moi ; depuis mon mariage arrangé avec Henry jusqu’à la décision de mes amis toute mon enfance. Poudlard avait été la première vraie expérience de ma vie et encore ! J’étais certaine que toutes mes amies avaient été examinées à la loupe pour être certaine qu’elles n’entacheraient pas trop ma réputation. Mes frères m’observaient tous les jours, mes parents avaient la mainmise sur toutes mes décisions et même ma belle-sœur Tzvetelina avait décidé de prendre part à toute cette mascarade. J’avais conscience qu’être une sang pure impliquaient des responsabilités et un devoir d’héritage mais… pourquoi ne pas pouvoir choisir malgré les restrictions ? Lewis était mon grand amour et malgré tout, je devais le regarder de loin. Au moins, la perspective de savoir maman se rajouter à la liste des obstacles n’entachait pas la joie de savoir que je pourrais me retrouver dans le camp cet été avec lui.
Et c’est avec cette douce idée, que je rangeais la lettre et courais vers Inverness pour faire quelques achats.
Puisque j’avais réussi cette année avec de très bonnes notes, oui, c’était suffisamment exceptionnel pour que j’en fasse la remarque à père et mère, ils avaient décidé de m’accorder un petit surplus sur mon compte pour m’offrir des bijoux et des robes. Il faut dire que j’avais toujours été très mauvaise à Poudlard. Les études très peu pour moi ! Sans passé pour un écervelé, j’avais toujours eu du mal à comprendre les cours parce qu’ils ne m’intéressaient pas. Ici, j’avais choisi ma branche, et ça me passionnait. Du coup, j’étais très bonne élève et je crois que dans le fond, même s’ils rejetaient mon choix d’étude, ils étaient satisfaits de voir qu’au moins, je redorais un minimum l’image qu’ils avaient de moi. J’avais donc décidé d’accorder ce surplus d’argent, qui dans le fond, n’était pas forcément utile avouons-nous-le pour m’acheter de nouvelles choses pour le grand départ de demain au camp. Derniers moments de tranquillité avant que la tempête agrippa ne viennent s’installer à Inverness.
Madame Blansec possédait la boutique dont toutes les folles de mode et de textiles pouvaient rêver, d’ailleurs le club venait régulièrement ici pour s’entrainer et apprendre de cette grande dame. Sa nouvelle collection était eue d’ailleurs tout ce dont j’avais besoin ; entre maillots de bain, robe légère, grand chapeau et lunette de soleil je dévalisais presque sa boutique et en ressortais au bout de deux longues heures avec des sacs en veux-tu en voilà et sous un soleil de plomb.
L’été frappait fort et je mourrais de soif. Je n’avais pas réalisé que j’avais acheté autant de chose. Il fallait que je prenne une pause. Ne serait-ce que pour prendre un grand verre d’eau. Le cochon à plume était à l’autre bout de la ville et avant même que je ne parvienne à la moitié il fallait à nouveau que je me pose sur un banc. Même si je n’aimais pas l’admettre mes habitudes de petite princesse reprenait le pas sur ma vie. Je n’avais pas l’habitude de porter mes affaires. Il y avait toujours un elfe ou un majordome quand on était dans un quartier fréquenter pas uniquement par les sorciers pour porter nos affaires à moi et mère. Parce que oui, elle aimait bien donner son avis. Ou juste, choisir pour moi. Elle avait toutefois la délicatesse de temps en temps d’essayer de me persuader que c’était moi qui avais pris la décision seule, alors qu’il n’en était rien. Elle aimait bien décider de tout. C’était plus facile, mais souvent blessant. Et aujourd’hui m’a grande décision était finalement, presque une erreur. Bien que jamais, au grand jamais, je ne lui aurais avoué. Mais je devais penser à autre chose. Lewis. Me trouvera-t-il belle dans la robe bleue ? Je posais mes mains sur le banc, regardant le ciel quand je sentis quelque chose sous mes doigts. Un carnet ?
Je regardais autour de moi, cherchant du regard un passant qui aurait pu le laisser là. Une seconde j’ai ce pincement de gêne en me disant que j’avais peut-être pris la place de quelqu’un sans m’en rendre compte mais personne n’était à l’horizon. Étrange. J’ouvrais donc le carnet en commençait la lecture de quelques lignes avant de le refermer d’un claquement soudain. Un nœud dans la gorge, je venais de lire quelques pensées et réflexion d’une personne. J’avais cet amer goût d’avoir comme violé l’intimité de cette personne et je détestais ça. Un journal intime ? Et le pire, c’était que la propriétaire, je la connaissais.
Enfin, connaissait était un grand mot. Je connaissais son nom, par elle. C’était un sang pur et mon éducation de parfaite petite fille bien éduquée m’avait forcé à connaître le nom une différent famille anglais de la noblesse. La sienne en faisait partie. Il fallait le lui rendre. Mais comment ? Je regardais autour de moi et remarquais une petite boutique de tasse en porcelaine. Débarquant avec tous mes sacs je demandais poliment à la dame si elle avait un hibou à me prêter pour envoyer un message en urgence. Dans mon message j’étais direct, je me doutais qu’elle n’avait pas envie de long discours. Si c’était bien un journal intime elle devait être folle de l’avoir égaré. Pour remercier la dame je lui achetais une tasse. Oui, un sac en plus. Mais bon… c’était la moindre des choses.
J’arrivais après beaucoup trop de retard dans le pub où depuis déjà une heure je rêve de prendre une boisson fraiche. Envahis de mes sacs je ne vois même pas la jeune femme que je bouscule sur la droite et je renverse une grande partie de mes sacs. Ma première réaction est de m’excuser bien sûr, mais aussi de vérifier que la tasse que je venais d’acheter n’était pas fêlée. Heureusement que non. Quand enfin je daignais lever les yeux sur la jeune femme je réalisais que son visage ne m’était pas du tout inconnu en effet, c’était même elle que je devais retrouver. « Pennington c’est bien ça ? Excusez-moi encore. » Je me relevais, me demandant si elle savait qui j’étais. Dans le fond, ce n’était pas important. « C’est moi qui ai retrouvé votre carnet tout à l’heure dans la rue. Vous avez dû le chercher partout. » Sans attendre plus longtemps, je me sortais de mon sac à main et le tendais à la blonde avec un sourire rassurant.
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Re: ▿ the quiet sense of something lost ━ ft juliet
Jeu 5 Juil 2018 - 1:34
“The quiet sense of something lost” belladonna & juliet i just lost something so important in my life. it's actually my life line, the only place where i put my thoughts down. and now it's gone. tragedy for me, maybe nothing for you. i'll keep looking. Mais que cherche-t-elle au fait? Qui cherche-t-elle? Elle scrute les visages, la donzelle, cherchant à savoir si l'un d'eux pourrait appartenir à l'individu censé lui rendre son bien le plus précieux. Cet amas de pages difforme, qu'elle désigne encore comme un carnet. Non seulement toutes ses pensées les plus intimes sont enfermées dans ce carnet, faisant de ces morceaux de parchemin reliés une sorte de journal intime, des plus privés et personnels, mais surtout tous les résultats, toutes les conclusions de ses heures de recherches pour ses inventions. Des heures entières de travail consignées sur ce papier ; les croquis de ses prototypes, les dessins des runes, les schémas d’arithmancie, les calculs, bref toutes ses notes importantes sont enfermées entre ces quelques pages. Son existence toute entière est contenue dans ce carnet. Sans lui, elle ne peut plus fonctionner, jeune fille. Ce n'est pas pour rien qu'elle a pris soin, sur la première page, de noter ses coordonnées, l'évaporée. Elle connait suffisamment son propre tempérament pour anticiper l'égarement. Pour prédire qu'elle pourrait l'oublier, le paumer. La voilà donc, la pimprenelle, debout dans l'entrée, à attendre presque patiemment, que le récupérateur se manifeste. Elle va finir par perdre patience, à rester plantée là, l'empressée. Quelques minutes plus tard, après avoir été agressée par une montagne de sacs sur pattes, et avoir respiré très profondément pour éviter une crise, elle entend son nom qui résonne, jeune fille. Pennington. Oui. C’est bien ça. C'est bien son nom... Comme d’ordinaire sa réputation ou plutôt celle de sa famille, la précède, la demoiselle. Elle baisse ses yeux sur les sacs répandus au sol et d'un coup de baguette les remet droits. Un moulinet, et les voilà réduits à la taille d'un dé à coudre chacun. Encore un geste et les voilà enveloppés dans une serviette en papier métamorphosée en petit sac mignonnet. Elle a horreur du bazar la coccinelle. Oubliez son bureau, ailleurs, il faut que l'ordre règne. Du reste il n'y a qu'à regarder sa tenue pour s'en apercevoir. Rien ne dépasse jamais chez la petite fille modèle. Pas un cheveu ne dévie de son petit carré pourtant ondulé. Pas un pli sur son t-shirt de soie, ni une seule marque sur sa jupe droite bien ajustée. Non, chez la poupée, tout est carré, ordonné, lissé. Et rien ne déroge à l'apparence polie et soyeuse qu'elle se forge, la colombe. Ainsi, en quelques secondes, tout est rangé, ramassé, rassemblé, la petite blonde peut tout récupérer, et elle peut se focaliser sur la nouvelle arrivante, la coquette. Le visage de la petite à la chevelure dorée qui se répand en excuses lui est familier. Elle a déjà vu ces traits.Ce son ces yeux, elle les connaît. Depuis longtemps, depuis toujours. Mais ce visage, il ne lui semble pas l’avoir déjà vu. Ou alors il y a quelques années... Mais la ressemblance est frappante, et il ne faut que quelques secondes à la jeune affolée pour savoir de qui il s’agit: Juliet Skinner. La sœur d’Adriel et Jarvis. La petite dernière de cette famille qui sera son enfer sur terre. Cette famille qui comprend sa future prison, cet homme, son obligé. Son futur fiancé, celui qui lui est dédié depuis des années. Mais cette famille abrite aussi sa plus grande tentation, son péché, l’attraction de son âme et de son corps. Celui qu’elle aime de toutes ses tripes. Celui dont elle rêve toutes les nuits. Celui qu’elle n’aura jamais, car malheureusement déjà marié. Après une grande inspiration pour faire disparaître le mirage, l'invocation du passé, le visage de son amant d'antan, elle répond d'une voix douce et posée, la désespérée : « Bonjour Juliet. » Un vague sourire : « Appelle-moi Elixir, s’il te plaît. Je ne suis pas spécialement attachée à mon nom de famille, ni à mon premier prénom, d'ailleurs. Et tant qu'on y est, je considère le vouvoiement comme une cérémonie guindée foutrement inutile entre deux jeunes personnes. » Un autre petit sourire. Elle a cet air pincé, et cette froide élégance, Belladonna. Mais tout cela n'est qu'un nuage d'illusions, presque une imposture, elle est loin d'être aussi coincée et maniérée, que ce à quoi on voulait l'éduquer. Un soulagement intense envahit les membres et les sens de la jeune femme à la vue de son carnet de notes, que la blondinette a aussitôt sorti de son sac. D’un geste leste mais rapide et précis, elle le récupère et le serre contre son cœur. « Merci. » ce mot est un souffle sincère, un murmure presque désespéré. « J'sais pas ce que j'aurai fait si tu ne l'avais pas retrouvé. 'faudrait que je pense à lui ajouter un sort de pistage, pour le retrouver. » Après un bref instant à fixer les yeux de la jeune fille qui se tient debout devant elle, Belladonna fini par lui proposer d'aller s'asseoir d'un geste de sa main manucurée. Quelques minutes plus tard, assises à une table à l'écart, leurs boissons commandées. Un café noir, serré pour la plus âgée, celle-ci observe sa compagne à la dérobée. Et après ce silence un peu gênant qui accueille souvent une nouvelle rencontre, elle finit pas poser la question qui lui taraude l'esprit, la torturée. et d'un voix désinvolte, elle lâche : « Tu l'as lu? » Quelle idiote! elle n'est pas vraiment censée la lui poser cette question. Elle tourne, et tourne dans sa tête, cette interrogation, mais est supposée y rester. Évidemment qu'elle l'a ouvert, ou elle n'aurait jamais su à qui il appartenait. Mais l'a-t-elle lu? L'a-t-elle parcouru? feuilleté? ou n'a-t-elle pas osé? Elle n'a pas pu résister, la suppliciée. Incapable de résister aux tourments de son propre esprit. Incapable de supporter une nouvelle forme de viol. Incapable de lutter contre ses propres impulsions. « Oublie ça. Si c'est le cas, je préfère ne pas le savoir, et faire comme si tu ne l'avais même pas ouvert. » Si elle l'a lu, en effet, qu'y a-t-elle découvert? Est-elle tombée sur un passage évoquant ses frères? Merlin sait à quel point ceux-ci sont fréquents... A cette simple idée, les joues de la jeune femme sont empourprées, et la voilà embarrassée. Tout ce qu'elle espère c'est qu'elle est tombée sur quelque chose d'un peu moins secret, quelque chose d'un peu moins familier pour elle, peut-être d'un peu moins personnel. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 000 WORDS. |
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Re: ▿ the quiet sense of something lost ━ ft juliet
Lun 9 Juil 2018 - 2:16
the quiet sense of something lost
EXORDIUM.
Aimer un autre homme que son fiancé. J’avais l’estomac qui me tordit le ventre parce que je savais exactement ce qu’elle ressentait et voir brièvement le prénom de Jarvis Skinner écrit me facilitait grandement la tâche à savoir qui possédait ce journal. Je le refermais aussitôt. Ce n'était pas forcément évident de décrire ce que je ressentais ; à la fois de la peine, de la compassion mais aussi un sentiment étrange de tristesse à savoir que mon grand frère allait épouser une femme qui ne l’aimait pas. Oui, beaucoup de tristesse. Mais comment lui en vouloir alors qu’en moins d’une seconde, je me sentais plus proche d’elle que je ne l’aurais jamais été en temps normal ? Et comment lui dire ? Pouvais-je me confesser à elle ? Non. Impossible. Même en aimant un autre homme que Jarvis, elle restait fidèlement à ses côtés et lui était heureux. Je le voyais. Je l’avais une fois surpris à dire à mère qu’il attendait le mariage avec impatience. Il l’aimait, je le savais. Devais-je alors espérer qu’elle changerait d’avis ou simplement l’encourager à écouter son cœur ? Devais-je essayer d’aimer Henry, ou simplement fuir avec Lewis ? C’était la question de ma vie, et elle était sans doute aussi la sienne.
Voilà pourquoi je me précipitais dans les rues d’Inverness au point de notre rendez-vous. Fatiguée et à bout de souffle je devais malgré tout faire de petites pauses pour reprendre ma respiration et finalement, j’arrivais en retard et fonçais dans ma belle-sœur.
« Bonjour Juliet. Appelle-moi Élixir, s’il te plaît. Je ne suis pas spécialement attachée à mon nom de famille, ni à mon premier prénom, d'ailleurs. Et tant qu'on y est, je considère le vouvoiement comme une cérémonie guindée foutrement inutile entre deux jeunes personnes. » Je pris volontiers la main qu’elle me tendait et me relevait tandis que je l’écoutais renoncer à tous les codes qu’on nous inculquait depuis toujours. « Oui, je suis d’accord. Je ne voulais simplement pas paraître impoli, ou te manquer de respect Élixir. » Avec un sourire légèrement forcé mais malgré tout sincère, je lui tendais son journal qu’elle prit avec beaucoup de délicatesse. Elle y tenait. Normal. « J'sais pas ce que j'aurai fait si tu ne l'avais pas retrouvé. Faudrait que je pense à lui ajouter un sort de pistage, pour le retrouver. »
Une fois son inspection terminée, qui ne dura que quelques secondes bien entendu, mais qui me semblait durer une éternité, elle proposa d’aller boire un verre et comme je mourrais de soif, je ne me fis pas prié. Un charmant serveur vint prendre immédiatement notre commande. J’étais très surprise de son empressement mais je n’allais pas m’en plaindre. Je demandais d’abord s’ils faisaient des milkshakes à la banane mais au regard de tueur qu’il me lança je devinais que non et commandais finalement un thé glacé. À lui aussi je fis un sourire forcé, mais pour le coup, le sien n’étais vraiment pas sincère. « Tu l'as lu? ». Me demanda-t-elle soudainement. J’étais mal à l’aise. Serait-elle très fâchée si je lui disais que j’avais plus ou moins survolé quelques lignes ? J’allais lui répondre lorsqu’elle me coupa la parole : « oublie ça. Si c'est le cas, je préfère ne pas le savoir, et faire comme si tu ne l'avais même pas ouvert. ». Comment lui dire que je la comprenais, et que son secret serait les miens ? Garderait-elle le mien si je lui avouais mes sentiments pour Lewis ?
Plusieurs fois je tentais de dire quelque chose et me ravisais. Je n’osais pas la regarder dans les yeux. Puis le serveur vint interrompre cet horrible blanc qui s’était installé entre nous et déposa nos boissons devant nous. Je bû mon verre presque cul sec et levait doucement la main pour en commander un nouveau. Je savais qu’elle ne voulait rien savoir, mais savoir et ne rien dire allait me torturer et je savais qu’à chacun des prochains repas, ça la torturerait aussi de savoir que peut-être je sais. Alors je me lançais. « J’ai simplement lu que tu n’aimais pas Jarvis, que ton cœur appartenait à un autre. Je ne sais pas qui et je n’ai pas besoin de savoir ! » Je levais les mains devant moi, comme un bouclier. Chacun à ses secrets. « Je ne dirais rien à mon frère ni à personne d'autre d’ailleurs. C’est ton secret et je suis désolé d’en avoir forcé l’accès. Je voulais simplement savoir à qui appartenait le journal. Vraiment. » Je repris ma respiration. Nouvel arrivé du serveur. Décidément, il était d’une efficacité sans limite. Nouvelle gorgée. Cette fois-ci je ne terminais pas mon verre. « Je… Je comprends ce que tu ressens. Sache que je ne te jugerais jamais pour ça. »
Voilà pourquoi je me précipitais dans les rues d’Inverness au point de notre rendez-vous. Fatiguée et à bout de souffle je devais malgré tout faire de petites pauses pour reprendre ma respiration et finalement, j’arrivais en retard et fonçais dans ma belle-sœur.
« Bonjour Juliet. Appelle-moi Élixir, s’il te plaît. Je ne suis pas spécialement attachée à mon nom de famille, ni à mon premier prénom, d'ailleurs. Et tant qu'on y est, je considère le vouvoiement comme une cérémonie guindée foutrement inutile entre deux jeunes personnes. » Je pris volontiers la main qu’elle me tendait et me relevait tandis que je l’écoutais renoncer à tous les codes qu’on nous inculquait depuis toujours. « Oui, je suis d’accord. Je ne voulais simplement pas paraître impoli, ou te manquer de respect Élixir. » Avec un sourire légèrement forcé mais malgré tout sincère, je lui tendais son journal qu’elle prit avec beaucoup de délicatesse. Elle y tenait. Normal. « J'sais pas ce que j'aurai fait si tu ne l'avais pas retrouvé. Faudrait que je pense à lui ajouter un sort de pistage, pour le retrouver. »
Une fois son inspection terminée, qui ne dura que quelques secondes bien entendu, mais qui me semblait durer une éternité, elle proposa d’aller boire un verre et comme je mourrais de soif, je ne me fis pas prié. Un charmant serveur vint prendre immédiatement notre commande. J’étais très surprise de son empressement mais je n’allais pas m’en plaindre. Je demandais d’abord s’ils faisaient des milkshakes à la banane mais au regard de tueur qu’il me lança je devinais que non et commandais finalement un thé glacé. À lui aussi je fis un sourire forcé, mais pour le coup, le sien n’étais vraiment pas sincère. « Tu l'as lu? ». Me demanda-t-elle soudainement. J’étais mal à l’aise. Serait-elle très fâchée si je lui disais que j’avais plus ou moins survolé quelques lignes ? J’allais lui répondre lorsqu’elle me coupa la parole : « oublie ça. Si c'est le cas, je préfère ne pas le savoir, et faire comme si tu ne l'avais même pas ouvert. ». Comment lui dire que je la comprenais, et que son secret serait les miens ? Garderait-elle le mien si je lui avouais mes sentiments pour Lewis ?
Plusieurs fois je tentais de dire quelque chose et me ravisais. Je n’osais pas la regarder dans les yeux. Puis le serveur vint interrompre cet horrible blanc qui s’était installé entre nous et déposa nos boissons devant nous. Je bû mon verre presque cul sec et levait doucement la main pour en commander un nouveau. Je savais qu’elle ne voulait rien savoir, mais savoir et ne rien dire allait me torturer et je savais qu’à chacun des prochains repas, ça la torturerait aussi de savoir que peut-être je sais. Alors je me lançais. « J’ai simplement lu que tu n’aimais pas Jarvis, que ton cœur appartenait à un autre. Je ne sais pas qui et je n’ai pas besoin de savoir ! » Je levais les mains devant moi, comme un bouclier. Chacun à ses secrets. « Je ne dirais rien à mon frère ni à personne d'autre d’ailleurs. C’est ton secret et je suis désolé d’en avoir forcé l’accès. Je voulais simplement savoir à qui appartenait le journal. Vraiment. » Je repris ma respiration. Nouvel arrivé du serveur. Décidément, il était d’une efficacité sans limite. Nouvelle gorgée. Cette fois-ci je ne terminais pas mon verre. « Je… Je comprends ce que tu ressens. Sache que je ne te jugerais jamais pour ça. »
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Re: ▿ the quiet sense of something lost ━ ft juliet
Lun 9 Juil 2018 - 17:42
“The quiet sense of something lost” belladonna & juliet i just lost something so important in my life. it's actually my life line, the only place where i put my thoughts down. and now it's gone. tragedy for me, maybe nothing for you. i'll keep looking. Tout ce qu'elle espère, la pimprenelle, c'est que sa compagne est tombée sur quelque chose d'un peu moins secret, quelque chose d'un peu moins familier pour elle, peut-être d'un peu moins personnel. Quelques pages racontant des journées à l'université? Des morceaux de papiers dédiés à ses recherches personnelles? Ou même un récit d'une de ses soirées? Rien ne serait aussi mortifiant qu'un passage narrant les déboires amoureux de la demoiselle. Elle se rassurait, la libellule, pensant que les passages décrivant ses relations avec les frères Skinner étaient les moins nombreux d'entre ces pages. Pensant qu'elle avait ensorcelé les pages qui dataient de son adolescence. Trop de souffrance et de blessures. Trop d'abandon, de torture. Mais qu'en est-il de ces pages plus récentes, qui reflètent ses états-âmes du présent. Ce poids sur sa poitrine, couché sur le papier. Cette cage dorée d'un amour non retourné, qu'elle décrit en longueur pendant de pénibles soirées. Ces bras qui l'entourent, ceux d'un homme qui ressemble à l'être aimé, formant à eux-seuls une geôle immuable. Tous ses tourments, toutes ses indécisions : le fait qu'elle pense à s'enfuir, la prisonnière, s'évader loin, quitte à renoncer à la vue de son soupirant. Non. Rien de tout ça n'est encore le pire. Le plus affligeant serait qu'elle soit tombé sur le récit de cette journée, où les deux couples étaient de sortie, où chaque fois que les doigts d'Adriel frôlaient les siens, que la chaleur de son corps l'envahissait, que sa main passait près de sa hanche, ou que son bras effleurait son épaule.. la demoiselle sentait son coeur papillonner dans sa poitrine. Quelle image pitoyable donnait-elle d'elle-même cette tourterelle, à laisser son coeur s'emballer au toucher d'un autre que son fiancé, et qui plus est le frère de celui-ci... Revenant au présent, la gène qu'elle perçoit chez Juliet, demoiselle, lorsque ses quelques mots interrogatifs sont prononcés, efface le besoin de réponse. La jeunette en a lu au moins quelques lignes. Humiliée, accablée de honte. Pas qu'elle ait honte de ses pensées la jeune femme. Ce n'est tout de même pas sa faute, si on lui a ôté son amour de jeunesse de ses bras pour le mettre dans ceux d'une autre. Mais qu'un membre de la famille puisse en avoir vent, voilà qui est déprimant. Et si la toute jeune demoiselle que voilà se précipitait au chevet de sa mère pour tout lui répéter? Elle serait perdue, la tordue. Elle serait condamnée, fichue. L'image de jeune fille de cette haute société, qu'Elixir s'efforce de maintenir en souvenir de sa mère, et pour honorer son père. Cette image, serait finie, avilie, anéantie. «J’ai simplement lu.» «J’ai simplement lu.» «J’ai simplement lu.» Quatre mots pour l'achever, la fillette déjà déchirée. Le reste de la phrase de la lady en face d'elle, suffirait à la faire mourir de déshonneur, mais elle maintient les apparences, l'embarrassée. Et c'est à peine si le rouge pointe sur ses pâles joues poudrées. C'est les mâchoires serrées, qu'elle entend des excuses poindre le bout de leur nez. De longues excuses, qu'elle écoute à peine la poupée. Elle tente de reprendre contenance, la désorientée, une simple gorgée bouillante de café. Le goût âpre, efface peu à peu l'amertume de la révélation de Juliet. Elle n'ose pas la regarder. Elle fixe les veinures de la table, remarquant qu'elle est bien abîmée. Le serveur s'approche à nouveau, et le silence retombe sur leur petite table de bois. Un autre milkshake. Une autre gorgée de café. Et un aveu : Juliet comprend. Mais que comprend-elle au fait? Est-elle dans la même situation? Le carcan des traditions l'étouffe-t-il, elle aussi? Elle est bien trop discrète pour oser poser la question, la mutilée. Mais surprise, elle lève la tête. Elle s'attendait à des menaces, non des excuses. Au mieux de la pitié, non de la compassion. Et la voici, à dévisager sa compagne, un sourcil levé, l'inquisitrice. Une nouvelle gorgée de café. Et devant tant de sincérité, tant d'empathie et de respect pour sa vie privée, elle finit par cracher le morceaux, la jeune fiancée. « Adriel. » Ce nom qui coule sur sa langue et franchit les remparts de ses lèvres. Ce nom qu'elle adore et adule. Ce nom qu'elle aimerait prendre plus que tout. Mrs Adriel Skinner. Ce nom qui est donné à une autre. Devant le regard incompréhensif de la jeune fille qui lui fait face, elle s'explique rapidement, la traitresse. « L'autre. C'est Adriel. » Quel soulagement de prononcer ces mots à haute voix. Un intense soulagement qui coule dans ses veines, avant de laisser place à une insupportable culpabilité. Mais qu'a-t-elle fait? Elle vient de mettre Juliet dans une position terrible. Mais quelle idiote! Quelle cruauté. La loyauté envers le sang. Elle se mord la lèvre la pipelette. Quitte à l'avoir dit, autant tout avouer. Et là, un geste qu'elle ne fait jamais. Après une dernière gorgée de café, elle pose sa main sur celle de la blondinette. « Avant de crier au scandale, j'aimerais que tu entendes toute l'histoire. » Puis voila ses deux coudes posés, ses doigts entrelacés, et son regard fixé sur les détails de la table. « Ça a commencé quand on était tout p'tits, tu n'étais même pas née. Adriel était mon meilleur ami. Et en grandissant, je suppose que tu peux imaginer comment notre relation a évolué. Il est devenu mon confident et moi la sienne. Je poussais mes parents pour aller en vacances en Angleterre, parce que je savais que je pourrais l'y voir. Et quand est venu le moment de notre premier baiser, il m'avait promis que quand on serait grand, il m'épouserait. » Un sourire gêné mais sincère. Cette histoire la rend heureuse autant qu'elle lui brise le cœur à cette sentimentale au cœur en miettes. « Et puis Lina est arrivée. Je ne lui en veux pas, ce n'est pas de sa faute. Elle est gentille, et on se ressemble sur plein de points. Je pourrais peut-être même l'apprécier, si les circonstances étaient différentes. Mais je l'envie, et quelque part je la hais. Tu comprends? Elle est là où j'aurais aimé être. Là où je devrais être. » Les poings serrés sur ses genoux, elle l'étranglerait bien Lina, si elle ne l'aimait pas tant. Ô, ce dilemme qui l'oppresse. « Pour Adriel et moi, ce n'était pas officiel, alors j'ai été fiancée à l'autre fils. Jarvis, que je connaissais à peine.. » Ses yeux s'embuent de larmes à la pimprenelle. Torture infâme. Mais avec empressement, elle continue la demoiselle. Comme pour se justifier, comme si Juliet ne s'en était pas douté. « Je ne ferai jamais rien pour déshonorer votre famille, je te le promets Juliet. Ni blesser Jarvis, je le respecte bien trop, avec moi il est gentil, tendre, affectueux, prévenant. Je n'ai rien contre lui, vraiment! Mais il n'est pas Adriel... Je ne parviens juste pas à l'oublier. et j'en suis navrée... » Un regard suppliant, une œillade insistante, maintenant qu'elle connait toute l'histoire, elle compte sur sa discrétion, demoiselle. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 000 WORDS. |
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Re: ▿ the quiet sense of something lost ━ ft juliet
Mar 10 Juil 2018 - 3:07
the quiet sense of something lost
EXORDIUM.
« Adriel » Adriel? Mon frère savait-il qui elle aimait secrètement? Cachait-il la vérité à Jarvis pour ne pas le blesser? Ce prénom offert à la dérober me tourmentaitplus encore de questions qu’elle ne voulait pas assouvir. J’en voulais plus. Qu’elle parle ! J’attendais. J’attendais. Adriel? « L’autre c’est Adriel » si nous étions dans un cartoon j’aurais pu avoir la bouche grande ouverte de stupéfaction. Mon cœur aurait pu s’arrêter mille fois de battre tant cette annonce était juste...oh m’y god i dont Know what To think anymore. Adriel trompait-il Lina? Trompait-elle Jarvis? Nous cachions beaucoup de choses dans cette famille et jusqu’à maintenant j’en avais été préservé. Est-ce que mon amour secret était-il finalement si choquant? À croire que notre famille vivait un vrai drama sentimental.
« Avant de crier au scandale, j'aimerais que tu entendes toute l'histoire. » Je restais calme. J’écoutais. « Ça a commencé quand on était tout petits, tu n'étais même pas née. Adriel était mon meilleur ami. Et en grandissant, je suppose que tu peux imaginer comment notre relation a évolué. Il est devenu mon confident et moi la sienne. Je poussais mes parents pour aller en vacances en Angleterre, parce que je savais que je pourrais l'y voir. Et quand est venu le moment de notre premier baiser, il m'avait promis que quand on serait grand, il m'épouserait. » c’était une belle histoire. J’avais un doux sourire sur les lèvres. J’aimais les belles histoires d’amour et même si au début j’étais plutôt en faveur de la team Jarvis parce que je savais qu’il l’aimait je ne pouvais plus lutter contre le trop-plein d’amour de la team Adriel. Mon frère adore. Celui qui avait une place plus grande que celle des autres dans mon cœur. Je l’aimais tellement et n’avais jamais imaginé sa souffrance. Et Élixir. Maintenant je l’appréciais d’autant plus.
« Et puis Lina est arrivée. Je ne lui en veux pas, ce n'est pas de sa faute. Elle est gentille, et on se ressemble sur plein de points. Je pourrais peut-être même l'apprécier, si les circonstances étaient différentes. Mais je l'envie, et quelque part je la hais. Tu comprends? Elle est là où j'aurais aimé être. Là où je devrais être. » j’approuvais de la tête. Je la comprenais bien oui. Lina était belle. Intelligente. Sage. Fidèle. Modeste. Elle était gracieuse et disciplinée. Elle était parfaite. Comment la détester ? Et en même temps, comment ne PAS la détester ? Pauvre Élixir. Je comprenais sa souffrance et je la vivais plus intensément que je vivais la même situation. « Pour Adriel et moi, ce n'était pas officiel, alors j'ai été fiancée à l'autre fils. Jarvis, que je connaissais à peine...» je voyais ses yeux se remplirent de larmes et je pris ses mains dans un geste tendre. « Je ne ferai jamais rien pour déshonorer votre famille, je te le promets Juliet. Ni blesser Jarvis, je ne le respecte bien trop, avec moi il est gentil, tendre, affectueux, prévenant. Je n'ai rien contre lui, vraiment! Mais il n'est pas Adriel... Je ne parviens juste pas à l'oublier. et j'en suis navrée... »
Devais-je lui avouer les sentiments que nourrissait Jarvis pour elle? Au moins elle avait ça. « Je suis désolé Élixir. Et je j’ai douté à aucun moment de ta loyauté pour notre famille. Sache que mon cœur est avec toi et j’espère qu’un jour tu arriveras à oublier Adriel. Pour toi. Et la paix de ton cœur. Tu sais... » bon, je me lançais. « Jarvis est fou amoureux de toi. Maigre consolation je sais mais tu as toujours plus de chance que moi. » je baissais les yeux. J’avais honte de ce que j’allais avouer mais elle avait mis son cœur à nu, la moindre des choses étaient de faire la même.
« Henry, mon fiancé passe son temps à coucher avec d’autres filles. Je le sais. Elles m’envoient des hiboux pour me le décrire leurs ébats. » La fin de la phrase passait difficilement. J’avais honte. Tellement honte. « Mais dans le fond ça m’est égal. Enfin bon. Pas vraiment. Tu vois ce que je veux dire. » ou pas. Je n’étais pas clair. Mais elle comprendrait. « J’en aime aussi un autre. Il s’appelle Lewis. Dès l’instant où j’ai croisé son regard j’ai su. J’ai su que c’était lui. Et inversement. » Quand je pensais à lui, mon cœur se gonflait, mon énergie était décuplée. J’étais heureuse. Je regardais autour de nous et me penchais vers elle en murmurant. « J’ai... triché une fois. Une seule je te le promets ! Je l’ai embrassé. Jai... » je me mordais les lèvres. « J’ai craqué. J’ai cédé. Une fois! Une seule ! Mon première et unique baiser. » J’en parlais avec beaucoup d’émotion. Comment l’oublier? « Je continue de le voir » avouais-Je comme une alcoolique avoue sa dépendance. « On marche ensemble en se tenant à main. On parle. Ça semble idiot mais ne serait-ce que le sentir près de moi. Sa chaleur. Sa douceur. Sa voix. Effleurer ses doigts je... » la fin de ma phrase restais bloqué. Comment la finir? Je me ressaisissais. « Tu sais le pire dans tout ça? J’ai appris qu’à l’origine c’était lui mon fiancé. Père a annulé ce mariage parce que sa famille st tombé en disgrâce. » Je soupirais. « Je ne suis pas ingrate. Je sais que je ne peux pas abandonner les miens alors je ferais ce qu’on attend de moi. » qui a dit qu’être une sang pur était facile? « Tout ça pour dire que je partage ta peine. »
« Avant de crier au scandale, j'aimerais que tu entendes toute l'histoire. » Je restais calme. J’écoutais. « Ça a commencé quand on était tout petits, tu n'étais même pas née. Adriel était mon meilleur ami. Et en grandissant, je suppose que tu peux imaginer comment notre relation a évolué. Il est devenu mon confident et moi la sienne. Je poussais mes parents pour aller en vacances en Angleterre, parce que je savais que je pourrais l'y voir. Et quand est venu le moment de notre premier baiser, il m'avait promis que quand on serait grand, il m'épouserait. » c’était une belle histoire. J’avais un doux sourire sur les lèvres. J’aimais les belles histoires d’amour et même si au début j’étais plutôt en faveur de la team Jarvis parce que je savais qu’il l’aimait je ne pouvais plus lutter contre le trop-plein d’amour de la team Adriel. Mon frère adore. Celui qui avait une place plus grande que celle des autres dans mon cœur. Je l’aimais tellement et n’avais jamais imaginé sa souffrance. Et Élixir. Maintenant je l’appréciais d’autant plus.
« Et puis Lina est arrivée. Je ne lui en veux pas, ce n'est pas de sa faute. Elle est gentille, et on se ressemble sur plein de points. Je pourrais peut-être même l'apprécier, si les circonstances étaient différentes. Mais je l'envie, et quelque part je la hais. Tu comprends? Elle est là où j'aurais aimé être. Là où je devrais être. » j’approuvais de la tête. Je la comprenais bien oui. Lina était belle. Intelligente. Sage. Fidèle. Modeste. Elle était gracieuse et disciplinée. Elle était parfaite. Comment la détester ? Et en même temps, comment ne PAS la détester ? Pauvre Élixir. Je comprenais sa souffrance et je la vivais plus intensément que je vivais la même situation. « Pour Adriel et moi, ce n'était pas officiel, alors j'ai été fiancée à l'autre fils. Jarvis, que je connaissais à peine...» je voyais ses yeux se remplirent de larmes et je pris ses mains dans un geste tendre. « Je ne ferai jamais rien pour déshonorer votre famille, je te le promets Juliet. Ni blesser Jarvis, je ne le respecte bien trop, avec moi il est gentil, tendre, affectueux, prévenant. Je n'ai rien contre lui, vraiment! Mais il n'est pas Adriel... Je ne parviens juste pas à l'oublier. et j'en suis navrée... »
Devais-je lui avouer les sentiments que nourrissait Jarvis pour elle? Au moins elle avait ça. « Je suis désolé Élixir. Et je j’ai douté à aucun moment de ta loyauté pour notre famille. Sache que mon cœur est avec toi et j’espère qu’un jour tu arriveras à oublier Adriel. Pour toi. Et la paix de ton cœur. Tu sais... » bon, je me lançais. « Jarvis est fou amoureux de toi. Maigre consolation je sais mais tu as toujours plus de chance que moi. » je baissais les yeux. J’avais honte de ce que j’allais avouer mais elle avait mis son cœur à nu, la moindre des choses étaient de faire la même.
« Henry, mon fiancé passe son temps à coucher avec d’autres filles. Je le sais. Elles m’envoient des hiboux pour me le décrire leurs ébats. » La fin de la phrase passait difficilement. J’avais honte. Tellement honte. « Mais dans le fond ça m’est égal. Enfin bon. Pas vraiment. Tu vois ce que je veux dire. » ou pas. Je n’étais pas clair. Mais elle comprendrait. « J’en aime aussi un autre. Il s’appelle Lewis. Dès l’instant où j’ai croisé son regard j’ai su. J’ai su que c’était lui. Et inversement. » Quand je pensais à lui, mon cœur se gonflait, mon énergie était décuplée. J’étais heureuse. Je regardais autour de nous et me penchais vers elle en murmurant. « J’ai... triché une fois. Une seule je te le promets ! Je l’ai embrassé. Jai... » je me mordais les lèvres. « J’ai craqué. J’ai cédé. Une fois! Une seule ! Mon première et unique baiser. » J’en parlais avec beaucoup d’émotion. Comment l’oublier? « Je continue de le voir » avouais-Je comme une alcoolique avoue sa dépendance. « On marche ensemble en se tenant à main. On parle. Ça semble idiot mais ne serait-ce que le sentir près de moi. Sa chaleur. Sa douceur. Sa voix. Effleurer ses doigts je... » la fin de ma phrase restais bloqué. Comment la finir? Je me ressaisissais. « Tu sais le pire dans tout ça? J’ai appris qu’à l’origine c’était lui mon fiancé. Père a annulé ce mariage parce que sa famille st tombé en disgrâce. » Je soupirais. « Je ne suis pas ingrate. Je sais que je ne peux pas abandonner les miens alors je ferais ce qu’on attend de moi. » qui a dit qu’être une sang pur était facile? « Tout ça pour dire que je partage ta peine. »
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