« Sérieusement tu t’es inscrite à cette sortie Juju ?
-bah oui pourquoi? » Je regardais Fynn se tordre de rire toute seule tandis que je tirais une moue vexée. C’était quoi le problème ? « chérie ton truc tu vois c’est plutôt les jolies robes, les bals et les bonnes manières. Vraiment je ne crois pas que tu t’en sortiras toute seule là-bas. » A vrai dire j’avais envie de sortir une réplique bien cinglante qui me mettrait à mon avantage mais...elle avait raison. « Viens avec moi! » solution toute trouvé. Parfaite. Géniale. « Désolé j’ai rancart avec des muffins à la framboise et je n'ai pas envie de les décevoir mais si tu reviens en vie je partagerais promis. » et sur ces mots je tournais les talons face à mon amie et acceptais le défi silencieux qu’elle me lançait. Pourquoi ca ne serait pas mon truc de patauger dans la rivière à observer des animaux?

Il faut dire que j’avais été tellement heureuse et pleine d’énergie en arrivant au camp que je m’étais inscrite à toutes les activités en n’imaginant pas une seconde que ça ne serait pas le cas de tout le monde. Mais puisque j’étais inscrite et parce que Fynn avait clairement sous-entendu que je ne tiendrais pas deux minutes là-bas. J’irais ! Et je n’irais pas peur de mettre les mains dans des endroits douteux. Et sale. Et qui pue. Ouais ce n'était pas pour moi. Mais je n’allais pas me laisser abattre. Déjà question épineuse: la tenue.

De retour dans le chalet que père m’avait loué je fouillais mes placards à la recherche d’une tenue idéale. À la fois décontracté mais classe. Belle mais pas au point de m’en mordre les doigts si jamais je me salissais. Au bout de quelques essayages foireux je tombais finalement sur une combi short rose pâle et un grand canotier sur la tête pour me protéger du soleil. Et mes spartiates aux pieds je filais droits vers le marécage dans la forêt où était prévue l’activité : étude de la faune et Flore sauvage locale. C’est vrai que le côté marécage ne m’avait pas tilté au moment de l’inscription. Je voyais plutôt ça comme une balade en forêt à cueillir des fleurs. Perdu. Et arrive sur place je me sentais encore moins à l’aise. Je ne connaissais pas un seul participant et pire que tout : j’étais la mieux habillé. Et dans cette situation je n’en étais pas fière. Entourée de mordues de botanique et de soin aux créatures magiques je devinais facilement la filière de tous les élèves présents et évidemment aucun d’entre eux ne me fréquentaient. Un groupe de fille me toisa de haut tandis que j’approchais doucement du point de rendez-vous en regardant où je mettais les pieds. Une fille du groupe, j’imaginais la tête pensante, trouva amusant de sauté dans une flaque de boue à côté de moi pour m’éclabousser. Bravo la mentalité. Mais Fynn avait raison: j’allais me faire bouffer.


@Caleb Blackwood

A peine l'oppressante valse des préparatifs du mariage passée, de même que ce dernier, te voilà déjà parti à l'aventure. On pourrait croire que tu fuis ton foyer, mais pour cela il faudrait que ce ne soit pas une mascarade. Bien sûr, tu aimes ta femme, comme un frère aime une sœur, alors, pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'un moment donné, tu vas avoir un sérieux problème tant avec elle, qu'avec toi. Pour l'heure, te voilà responsable d'une activité au Kelpie. Découverte et observation de la flore et la faune aquatique en milieu sauvage. Oui, dis comme ça, on pourrait s'attendre à des choses extraordinaires, mais vous allez simplement patauger dans vingt centimètres de vase et d'eau pour au final voir deux têtards, un crapaud et si la chance vous souris, un triton. Quoiqu'il en soit, tu es présent par passion, tu aimes observer les choses et puis tu t'es découvert une passion pour l'enseignement cette année. Tu as développé des liens forts avec pas mal d'étudiant(e)s et tu espères en voir certains durant ces vacances.

Le planning sous le bras, t'es vêtu comme un simple baroudeur, loin des attentes que l'on aurait pour un homme de ton rang. Short, tee-shirt et rangers aux pieds, c'est limite si tu n'as pas fait l'impasse sur le chapeau de paille, mais passons, tes priorités sont bien loin d’être vestimentaire. Arrivé sur place, tu assistes à une scène que tu n'apprécies pas, une jeune femme vient visiblement d'éclabousser volontairement une autre demoiselle, peut-être vêtue un peu trop élégamment pour l'activité certes, mais ce n'est pas une raison. Malicieux, comme toujours, tu attrapes ta baguette et renvoies un jet de boue sur la première, avant de débarrasser la seconde de la vase qui macule sa jolie tenue Bon, si vous avez terminé l'atelier wellness, nous pouvons peut-être nous y mettre ? Regard amusé, intrigué, tu parcours ton assemblée, je reconnais certains visages d'Hungcalf, c'est un plaisir de voir revoir les amis, je ne pensais pas vous manquer si vite ! Pour les autres, je me prénomme Caleb et c'est moi qui vais essayer de vous faire découvrir des choses... et de ne pas vous perdre dans un trou ou l'autre. D'ailleurs, si d'aventure vous devriez perdre le groupe, ou vous perdre simplement, je vous invite à lancer des petites étincelles rouge avec votre baguette, on viendra vous cherche ! Les recommandations sont souvent inutiles, mais tu préfères bien expliquer, c'est toujours mieux. Un regard rapide sur la liste des participants te fait lever le nez vers la petite blonde qui était prise à partie lors de ton arrivée. Tu t'approches en lui souriant Juliet ! Je n'imaginais pas te croiser dans ce genre d'endroit, mais c'est un plaisir ! Reste avec moi, nous pourrons discuter un peu tout en progressant. Tu connais la jeune Skinner depuis qu'elle est née, ou pas loin, vos familles se fréquentent à de rares occasions et tu as souvent été celui qui se dévouait pour surveiller les plus jeunes. Enfant dont elle a fait partie, mais qui a bien grandit. D'un mouvement de tête, tu fais signe au groupe d'avancer dans ton ombre. Comment tu vas ? Tu es à Hungcalf ? Raconte !

@Juliet Skinner

Il fallait cependant reconnaitre une chose : ma DETERMINATION. Certes, le fait que j’étais très loin du style vestimentaire des autres étaient indéniables, certes, je pensais qu’on cueillerait des fleurs et regarderait les oiseaux au loin étaient stupides mais j’étais là. Et j’y resterais nom d’un hibou ! Même si je devais rentrer ce soir plein de boue et de crottes de rats. J’avais la phobie des rats, j’espérais franchement qu’il n’y en aurait pas. Oh mon Dieu et s’il y avait des rats ? Je regardais autour de moi. C’est à ce moment-là que l’autre idiote trouva intéressant de m’éclabousser de boue. Géniale. Voilà déjà la boue. Si je n’avais pas été aussi bien élevé je lui aurais répliqué que la boue était très bonne pour la peau, mais… Franchement je craignais qu’une chose : qu’elle me salisse encore. Donc je ne disais rien. Et puis les jeunes filles bien élevées ne s’énervent jamais. Jamais devant les autres. Alors je faisais comme si je m’en fichais. Mais dans le fond, quel bonheur, quelle joie, qu’elle paradis lorsque le sortilège du sorcier vint me débarrasser de cette chose gluante et malodorante pour la projeter sur la meneuse de bande. Mes yeux brillaient de reconnaissance. « Bon, si vous avez terminé l'atelier wellness, nous pouvons peut-être nous y mettre ? »

Je retenais mon sourire satisfait, mais pas beaucoup, je reconnais. Elle devait me détester davantage. Mais bon, tant pis. De toute manière, j’arrivais toujours à me faire détester même en n’ouvrant pas la bouche. C’était comme un don. Certains héritent d’une facilité à retenir les langues, d’autres à mémoriser des dates, moi j’avais hérité du don de me faire des ennemis gratuitement. S’il existait des gagnants au loto de la vie, je n’en faisais pas partie. « Je reconnais certains visages d'Hungcalf, c'est un plaisir de voir revoir les amis, je ne pensais pas vous manquer si vite ! Pour les autres, je me prénomme Caleb et c'est moi qui vais essayer de vous faire découvrir des choses... et de ne pas vous perdre dans un trou ou l'autre. D'ailleurs, si d'aventure vous devriez perdre le groupe, ou vous perdiez simplement, je vous invite à lancer des petites étincelles rouges avec votre baguette, on viendra vous cherche !» Caleb… Caleb Blackwood ? Je me disais bien qu’il m’était famille. Evidement ! Combien de fois avait-il joué avec moi lorsque j’étais petite ? Il nous faisait des sortilèges de magie à moi et aux autres enfants. Je ne l’avais plus vu depuis si longtemps ! Franchement, n’importe qu'elle sortit marécageuse ne pouvait être que génial avec un animateur comme lui ! Je mourrais d’envie de le voir faire de la magie. C’était bête, je sais ! Ce n'est pas comme si je ne pouvais pas en faire aujourd’hui mais…mince ! C’était un prince à mes yeux lorsque j’étais petite. Combien de fois avais-je rêvé l’épouser une fois devenue grande ? J’avais cru comprendre que son mariage avait eu lieu récemment. Sa femme devait être tellement belle…

Une fois les recommandations faites, j’étais tellement contente de le voir venir vers moi. «Juliet ! Je n'imaginais pas te croiser dans ce genre d'endroit, mais c'est un plaisir ! Reste avec moi, nous pourrons discuter un peu tout en progressant. » Il ne m’avait pas oublié ! c’est avec un grand sourire que je validais sa requête. « Comment tu vas ? Tu es à Hungcalf ? Raconte ! » J’aurais pu lui raconter tellement de choses, partir dans tellement d’histoire tant les années où nous ne nous étions plus vu pouvait se compter mais dès que j’ouvris la bouche, je ne savais plus quoi dire. Par où commencer ? « Je suis tellement contente de te revoir ! Et non, en effet, ce n’est pas trop mon truc ce genre d’excursion, mais j’étais tellement contente de pouvoir venir au camp Kelpie que je me suis inscrite partout sans réfléchir. » J’avais un peu honte de l’admettre. « Mais pour le coup, je ne le regrette pas du tout ! Et ce n’est pas une montagne de boue qui me fera changer d’avis » dis-je en riant. Franchement, il valait mieux en rire qu’en pleurer de cette histoire.

Nous avancions près d’un coin d’eaux, sous le regard appuyé et haineux du groupe de filles. Jalousie ou colère ? Tant pis, je subirais leurs brimades plus tard, pour l’instant, j’étais trop heureuse pour penser aux conséquences. « Je vais entrer en deuxième année de mode et textile magique ! » J’étais plutôt fière de moi, même si la filière choisie ne plaisait pas à ma famille. « Et je vais bien. Je me sens à ma place à Hungcalf. Poudlard avait été assez difficile. Beaucoup de matières différentes et nombreuses d’entre elles qui ne me correspondaient pas. Je me sens plus épanoui. Et toi ? » Je mourrais d’envie d’en savoir plus sur lui. « J’ai appris pour ton mariage. Félicitations ! »


@Caleb Blackwood

Tu n’as jamais aimé les abruti(e)s, ceux qui s’en prennent aux autres, tu ne comprends pas l’intérêt, tu ne vois pas l’amusement qu’ils retirent des persécutions – même minime-, il ne fait aucun doute pour toi que c’est un signe de faiblesse. C’est dans ton tempérament de prendre le parti des opprimés, tu renvoies la boue sur l’envoyeur et t’introduis auprès du publique. C’est un exercice dont tu as l’habitude et une fois les premières recommandations faites, tu souris lorsque ton regard tombe sur un nom connus qui fait émerger des souvenirs lointains, tu regardes la demoiselle sans hésitation avant de lui adresser quelques mots, la favorisant au reste du groupe, la demoiselle à toujours été plus en retrait, pourtant elle t’a toujours fait bonne impression, elle est souriante et mignonne comme tout, comme de quoi les choses ne changent pas tant que ça. Tout en écoutant Juliet, tu ouvres un passage sur le côté de la rivière pour faciliter la progression du petit groupe tu as bien fait, sinon on ne se serait peut-être pas croisés !

Après quelques centaines de mètres vous arrivez près d’un point d’eau, tu t’accroupis en invitant le groupe à faire de même, tandis que Juliet t’explique son parcourt mode hein ? Ça ne m’étonne pas, tu as toujours eu bon goût lui glisses-tu avec un clin d’œil qui se veut complice, moi je suis assistant à hungcalf, soins aux créatures magiques et je travaille pour le ministère aussi, et merci , j’ai beaucoup de chance qu’elle ait accepté de m’épouser ! Inutile de préciser que c’est un mariage de convenance, ça ne regarde personne, encore moins une jeune femme probablement idéaliste comme pourrait l’être la petite Juliet. Quest-ce que vous voyez ? demandes-tu à l’assemblée attroupée autours de l’eau, en réalité, il n’y a rien à voir. C’est une simple mare, sans même une grenouille, du bout de ta baguette, tu frôles la surface et l’eau devient limpide, tandis qu’un sourire prend place sur tes lèvres. Il y a bien de la vie dans cette mare, rien de bien magique, mais c’est une leçon que tu voulais donner quoiqu’il arrive, que ce soit en exploration ou dans la vie, ne vous fiez jamais à la première impression, on dit souvent que c’est la bonne, mon expérience personnelle m’a déjà confirmer plus d’une fois que ce n’est pas le cas. Venez, on va avancez par-là, je voudrais vous montrer quelque chose .

Tu passes un bras autours des épaules de ta jeune protégée, tout en souriant tes parents ont dû adorés ton choix d’études . Probablement autant que les tiens, cette obsession qu’on les parents pour les études dites prestigieuses, vous ne pouvez pas tous finir médicomage ou membre du magenmagot. Toi, ta passion c’est ça, la nature, les créatures. Un étendue de boue s’étend devant vous, tu tournes le regard vers la petite blonde en souriant Viens là princesse, tu glisses ton bras jusqu’à sa taille et la soulève de quelques centimètres, juste assez pour ne pas que ses jolies bottes se trouvent salies. Toujours aussi gracieuse à ce que je vois railles-tu. C’est gentil, tu as toujours été taquin, tu aimes plaisanter. Il y a une clairière qui se dessine, d’un coup de baguette des coussins et des couvertures sortent d’un grand coffre et se placent en rond sur le sol prenez place, on va rester un moment ici, il y a beaucoup de choses à observer. Des parchemins sont disposés devant chaque place, une liste de choses à rechercher dans les environs, un jeu de piste mis en place par tes soins dans le but de les pousser à observer et regarder un peu plus loin que le bout de leurs nez.


@Juliet Skinner

Parler avec Caleb me redonnait confiance en moi. Surtout parce que je sentais que j’étais protégée, je m’étais toujours senti en sécurité près de lui. Et même si à la fin de la journée, je savais que la bande de pouf me tomberait dessus je m’en fichais. À cet instant, la nature et les trucs sales me semblaient être géniale. « mode hein ? Ça ne m’étonne pas, tu as toujours eu bon goût. moi je suis assistant à hungcalf, soins aux créatures magiques et je travaille pour le ministère aussi, et merci, j’ai beaucoup de chance qu’elle ait acceptée de m’épouser ! » je lui souriais. Je savais que c’était un mariage arrangé. C’était toujours comme ça mais s’il l’appréciait, au moins, il aurait une vie heureuse. L’amour venait avec le temps. C’est ce que maman me répétait toujours quand elle me voyait faire la tête de devoir assister à un spectacle toute une soirée avec Henry. Moi je savais que jamais au grand jamais, d’autres sentiments que le dégout et la haine ne naîtront pour cet homme.

Caleb reprit finalement sa position de chef d’expédition en expliquant que tout ce que l’on voyait n’était pas forcément la réalité et que quelque chose de vide et de moche pouvait en réalité cacher un beau trésor. C’est du moins ce que je pensais comprendre. Je repensais automatiquement à cette histoire qu’on me lisait petite d’une princesse qui embrassa une grenouille qui se transforma alors en prince. Un bel homme caché dans le corps d’une grenouille hideuse. Petite je croyais qu’il existait vraiment des princes cachés dans des grenouilles mais avec le temps, j’avais compris que l’apparence n’était pas le plus important, au grand dam de maman qui me disait que si, l’apparence comptait plus que tout.

Finalement nous nous relevions pour avancer et Caleb posa son bras sur mes épaules, en signe protecteur. Il était si beau. Il l’avait toujours été. J’étais flattée d’être à cet instant proche de lui. Je redevenais la petite fille qui était si éprise de lui. « tes parents ont dû adorer ton choix d’études » Je levais les yeux au ciel en riant. « Ça a été tout un débat… mais sérieusement, je n’ai jamais été douée pour les études. Ceci-dit mère aurait préféré de loin que, quitte à faire des études décevantes, je les fasse dans les arts du spectacle pour devenir danseuse étoile. Mais même si j’adore le ballet, je préfère que ça reste un plaisir. » C’est vrai que j’étais douée pour le ballet. Tout le monde le disait et moi-même, j’en étais plutôt fière. Mais je savais aussi toute la pression qu’ont les danseuses et les sacrifices qu’elles subissaient. Personnellement je devais déjà assez en faire dans ma vie privée pour ne pas en rajouter dans ma vie professionnelle. Et puis soyons honnête. Hungcalf n’était qu’un passe-temps. Bientôt, je serais mariée et je n’aurais plus le droit de faire ce que je veux. Je devrais devenir une bonne épouse qui reste à la maison et qui fait des enfants. On me l’avait assez répété pour que je ne détruise pas la seule chose qui me détendait avec une pression qui m’aurait déchiré l’âme.

« Viens la princesse » je sentais les mains de Caleb se poser sur mes hanches et relevait naturellement les jambes, comme je le ferais dans un porté de danse classique. « Toujours aussi gracieuse à ce que je vois » Je souris à sa remarque. Toujours !


Nous arrivions finalement dans une clairière et Caleb utilisa un sortilège pour créer comme un petit salon improvisé sur le sol avec des parchemins et des plumes. Je me mis assise à sa gauche tandis que la fille de tout à l’heure prit place à sa droite, presque en me poussant que je ne m’y mette pas. Elle ne savait pas qu’il existait deux côtés . Je laissais couler et écoutais mon ami. « prenez place, on va rester un moment ici, il y a beaucoup de choses à observer » en bonne élève je pris le parchemin et commençais à regarder tout autour de moi pour rechercher des oiseaux, des lapins et finalement, je voyais quelque chose bouger dans un buisson non loin. Je posais ma main sur le bras de Caleb et lui montrait du doigt l’endroit qui venait de bouger. « Là-bas regarde ! Quelque chose à bouger ! »



@Caleb Blackwood

Revoir Juliet te replonge des année en arrière, quand tu les regardais jouer dans les salons d’un manoir ou l’autre, tu souris tendrement à cette pensée qui à le goût de  nostalgie, mais vous avez un planning qu’il faut respecter. La troupe se met en marche, tu es pédagogue, tu t’es découvert un certain talent pour faire passer les informations, transmettre la passion qui t’animes depuis toujours. Dans la nature, toute chose peut en dissimuler une autre, quelque chose d’apparence rebutante cache parfois une merveille. Un peu comme la nature humaine quand on y pense. Depuis que tu es enfant ton esprit s’émerveille de petite chose, un papillon, une coucher de soleil, une brume matinale, le bonheur se trouve dans les petites choses du quotidien. Tu te souviens avec une certaine douleur de cette chaleur ressentie dans les plaines glacées de canada, un des endroit les plus froid du monde où chaque chose te faisait te sentir vivant. Heureux, simplement.

La demoiselle t’explique sa vie, tu l’attires contre toi, tactile et protecteur comme toujours. Ce besoin de contact vient certainement du manque de chaleur de ta vie sentimentale, tu es un animal sociable, ça te tue de l’intérieur cette solitude dans laquelle tu t’enfermes. Savoir la belle en mode te surprend sans pour autant t’étonner, dans tes souvenirs déjà elle aimait être la plus élégamment vêtue, ne supportant pas d’être salie ou chahutée par les autres enfants. Elle a grandit, mais dans son regard tu lis toujours cette détermination, cet amour pour la perfection. Après tout, ça vient peut-être de votre éducation ? Vu que tes parents n’avaient déjà pas été enchantés lorsque tu te destinais à la magizoologe, tu imagines aisément que les Skinner n’ont pas sauté de joie lorsque la jolie Juliet à fait son choix de carrière, elle rit, te donnant de ce fait raison. Tu as bien raison, le principal est de faire un métier qui te passionne, mes parents voulaient que je fasse justice magique ou force publique, je pense que je n’aurais pas survécu dans ces filières ! Je ne savais pas que tu dansais, faudra que je vois ça un jour, tu lui adresses un clin d’oeil qui se veut complice tandis que vous arrivez à la clairière où attends la première partie de l’activité.

Juliet s’installe à tes côtés, non s’en se faire bousculer par l’une de fille de plus tôt, les étudiants découvrent lentement les parchemins et tu es surpris de l’engouement, ils regardent attentivement, un sourire se pose sur tes lèvres. Une pression sur ton bras, tu tournes les yeux, curieux, vers Juliet qui t’indique une direction. Quelque chose vient de bouger dans le bosquet, ils se tournent tous en quête d’information, étrangement, j’ai le sentiment de savoir ce qui est caché, les coudes sur les genoux, je me contente de regarder, écoutant les jeunes faire leurs déductions ; hyppogriffe, sombral, demiguise, pitiponk ??? heu … les créatures aquatiques dans une forêt ? Je veux bien que le dérèglement climatique est omniprésent, mais pas à ce point-là quand même ! Tu rigoles gentiment, tu aimes te moquer, ceux qui sont en cours avec toi le savent, ça fait partie de tes caractéristiques, si je vous dis que je sais ce qui est derrière, est-ce que ça vous semblerait étonnant ? Tu joues de mystère, tu parles sur le ton de la confidence jusqu’à ce qu’un sifflement sonore retentisse. Une ébrouement, des craquements et finalement déboule à toute vitesse un molosse gris de plus de trente kilos d’amour, ruf ! Mesdames et messieurs, des applaudissements pour mon assistant ! Habitué aux étudiants, ton chien fait le tour de ceux qu’il connaît, à qui il réclame ses caresses, fouillant même certaines poches, estomac sur pattes qu’il est, avant de venir s’affaler devant toi, posant sa tête sur ta cuisse. Dans cette clairière, il y a des créatures magiques ou non, j’en vois au moins trois présentent, qui nous regarde, ouvrez les yeux, vous pouvez partir en exploration, regarder partout...

@Juliet Skinner

Les feuilles tremblaient et les spéculations se faisaient à tout rompre. Les plus fous pensaient à un hippogriffe. Moi je cherchais du regard Caleb pour qu’il m’assure qu’il n’y avait aucune chance. La peur de ma vie ! D’autre, le vent. C’était plus rassurant, mais franchement ennuyeux. J’osais proposer un Kelpie, comme nous étions au Kelpie Camp, ça ne devait pas être pour rien que le camp portait ce nom mais dans le brouhaha de propositions qui allaient de la licorne au pitiponk, je n’étais pas certaine qu’on m’ait entendu, ni même que mon avis n'avait un quelconque intérêt. « heu … les créatures aquatiques dans une forêt ? Je veux bien que le dérèglement climatique soit omniprésent, mais pas à ce point-là quand même ! » Je rejoignis Caleb dans son fou rire, oui, l’envie d’y voir quelque chose de fabuleux nous faisaient forcément passer à côté d’une vérité évidente. Et finalement, le vent me semblait être la chose la plus logique. « Si je vous dis que je sais ce qui est derrière, est-ce que ça vous semblerait étonnant ? »

Certains le regardaient interloqués, d’autres étaient plus pessimistes. Un garçon lança même d’un ton que je trouvais très insultant, mais sans doute parce que j’avais moi, beaucoup de respect pour Caleb, qu’il était soit médium, soit qu’il avait caché un truc pour faire le malin. Vraiment, comment osait-il mettre en doute les connaissances de Caleb alors qu’il était quand même assistant du professeur de soins aux créatures magiques. Comment osait-il remettre en doute son savoir ? J’étais énervée. Vexée. On ne touchait pas à ceux que j’aimais. Mais dès qu’il eut terminé sa tirade, un chien sorti des fourrés et vint directement vers Caleb pour lui sauter dessus. Une fille du groupe se mit à hurler lorsqu’il débarqua dans le cercle. Peur des chiens ? « ruf ! Mesdames et messieurs, des applaudissements pour mon assistant ! »

Quand le chien fit le tour des personnes qu’il semblait connaitre la fille qui avait crié quelques minutes plus tôt était sur des charbons ardent, prête à prendre la fuite à la seconde où il s’approcherait d’elle, mais elle se détendit dès qu’il revint vers son maitre et se mit à ses pieds. « Dans cette clairière, il y a des créatures magiques ou non, j’en vois au moins trois présentes, qui nous regarde, ouvrez les yeux, vous pouvez partir en exploration, regarder partout... » Quelques personnes se levèrent pour fouiller les arbres alentour mais moi, je restais près de Caleb et caressais son chien. Il se rapprocha même de moi en remuant la queue pour avoir plus de caresse. « Moi j’en ai trouvé une ! Un chien ! » Dis-je en rigolant.

Je n’avais jamais eu d’animal. Pas qu’on n'avait jamais voulu m’offrir un hibou mais je n’étais pas certaine d’être capable de m’en occuper. Père et mère avaient des hiboux mais ils ne s’en occupaient pas. Les elfes de maison s’en chargeaient alors à quoi bon d'en rajouter un de plus ? Juste pour pouvoir lui donner un nom ? Je ne voyais pas l’intérêt. Je ne voulais pas d’un animal si je n’étais pas capable de m’en occuper à 100%.

Mais en caressant l’animal je repérais un petit point rouge coincé dans son collier. Un sourire fier de moi je tendais le doigt pour laisser la coccinelle grimper dessus et la montrais fièrement à Caleb. « Et de deux ! »




@Caleb Blackwood