J’avais besoin d’oublier. Oublier ma mère et ses manigances, oublier mon père et ses crises de magnaco dépressif du contrôle. C’était quoi son souci? Besoin d’oublier Lina qui, même si je l’adorais me suivait partout comme pour vérifier mes moindres faits et geste mais surtout besoin de les oublier eux. Lewis et Henry. Les hommes de ma vie, mes rêves et cauchemar. Lewis que j’aimais si passionnément que j’avais presque fait une scène à mon père pour qu’il m’autorise à venir ici quitte à devoir subir une punition pour comportement indécent. Lewis que j’aimais si fort que j’en avais renié tous mes beaux préceptes. Lewis que j’adorais tellement que pour lui, j’avais déshonoré mon nom, la famille et mon engagement de fiancé en lui offrant mon premier baiser. Je l’aimais. Plus qu’on ne peut l’imaginer. Mais il y avait Henry et on arrivait finalement à lui.

Henry Black. Juliet Black. Ça ne sonnait pas très bien. Henry c’était un peu l’éclipse qui gâche une journée. Rien ne me dégoûtait plus que de parader à ses côtés lors des réceptions. Oh qu’il était beau, intelligent, parfait. Un futur grand medicomage. Si beau, charmant et instruit. Tout le monde l’aimait. Tout le monde le trouvait génial. Pourquoi pas moi? Déjà parce que je trouvais répugnant de l’entendre parler de notre mariage avec mère quand je savais qu’il couchait avec une fille de mon année quelques heures avant ou que pas plus tard que ce matin je l’avais surpris contre avec arbre avec une fille à s’envoyer en l’air. Comme je me sentais sale lorsqu’elle m’envoyait des hiboux me disant que c’était un bon coup, qu’il l’avait envoyé au septième ciel et que je ne le méritais pas. Que de toute manière il ne m’aimerait jamais. Bah bonne nouvelle s’était réciproque ! Qu’elle se le garde son lapin en chaleur. Alors devoir entendre Lewis me faire une scène parce qu’il pense que j’ai des sentiments pour lui et que c’est pour ça que le soir je dîne en sa compagnie ça me rend folle. Comment peut-il se dévaloriser de la sorte? Oui Henry est riche et brillant mais ça s’arrêtait là. Nada. Rien. Jamais rien ne me fera l’aimer. Il le connaissait assez bien! Henry et Lewis avaient le même âge. Sauf que Lewis avait été un griffondor quand Henry était un serpentard. Éternel duel. Mais moi j’avais un faible pour le lion. Mais ça, il était trop peu sûr de lui pour le rentrer dans sa tête de linotte. Alors j’étais là. Dans la salle polyvalente. Seule. Tout le monde était au réfectoire pour dîner. Ce soir je dînerais seule. Mais surtout je danserais.


Tous en enfants Skinner avaient dû se choisir un art, pour les frères cédait plutôt le sport ou la musique, pour moi c’était la danse. La danse classique. J’en faisais depuis toujours et sans me vanter j’étais vraiment douée. Et c’était en partie grâce à mère et Adriel. Quand mère le voyait m’élancer elle était fière et Adriel était fasciné. Alors je dansais. Je m’améliorais pour eux. Pour briller dans leurs yeux. Et dans ma tenue de danse je fermais les yeux et m’élançais dans de gracieux mouvements en pensant à eux. À mère qui m’avait dit qui quitte à faire des études bas de gamme autant faire art du spectacle pour devenir danseuse étoile. À Adriel qui lui, me l’avait déconseillé en me disant que cet art que je maîtrisais si bien devait rester un plaisir. Et il avait raison. Je n’avais pas pu me consacrer autant à la danse que je l’aurais voulu cette année mais j’étais heureuse. Là maintenant. J’oubliais.



@Henry Black