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wake up and live (Lao et Ellen)
Jeu 12 Juil 2018 - 2:14
wake up and live
Feat Laoghaire Gull et Ellen Campbell
Feat Laoghaire Gull et Ellen Campbell
Je me réveillais dans un état second. J’avais mal au crâne et j’avais du mal à ouvrir les yeux. Tout était trouble. Je sentais de l’agitation mais j’avais comme le sentiment de ne pouvoir bouger qu’au ralenti. Ou étais-je ? Que s’était-il passé ? Quelques images me revenaient, comme des pics douloureux. De grosses canines acérées, de la bave qui s’en échappait et cette odeur de mort qui planait dans l’air. J’avais envie de vomir. Beurk. Il fallait que je bouge. Je tentais de me pencher sur le côté mais des câbles m’en empêchaient. Ma vision devenait de plus en plus claire. J’avais des perfusions dans les bras. Qu’est-ce qui se passait ? J’arrivais finalement à bouger, à me retourner. Aie. Douleur aiguë dans le bras. Je venais d’arracher une des perfusions. Un bruis strident s’échappait de la machine près de moi. Je vomissais sur le côté. J’avais toujours mal. Quelqu’un arriva, me rallongea en me parlant. Douce voix. Mais j’étais faible. Mince, elle m’injectait autre chose ? Je m’endormais. Encore. Mais cette fois-ci, aucune image ne m’arrivait. Plus de bave, plus de sang. Je m’endormais paisiblement.
Je ne sais pas combien de temps j’avais dormi mais à mon réveil je n’avais plus rien dans les bras. Étais-ce un rêve ? J’en doutais fortement, le personnel de nettoyage avait eu beau retirer le vomi, je sentais encore un arrière-gout dans la bouche. En même temps, ils n’allaient pas me laver les dents. Je sentais que mon corps avait repris des forces. Je bougeais un peu, et tirais vite la tronche ; mes côtes me faisaient mal. La piqure de rappel de loup-garou me lacérant les côtés me revint en mémoire et je soulevais la couverture sur moi pour tenter de regarder. Un grand bandage m’empêchait de voir les dégâts mais la douleur des fils tirant sur ma peau m’indiquait qu’ils avaient dû recoudre pas mal de chairs. Je me rallongeais et fermais les yeux. J’étais si fatiguée ! Je me rendormais quelques minutes plus tard.
Je me réveillais en pleine nuit. Cette fois-ci j’étais en pleine forme mais j’avais soif. Horriblement soir. Je regardais un peu autour de moi et trouvais finalement de quoi faire appeler une infirmière. Elle me ramena de l’eau, tout en effectuant toutes ses vérifications. J’en profitais pour lui demander quel jour on était mais surtout, la question cruciale : comment allait Abigail. J’avais visiblement passé deux jours dans le coma et Abi allait bien. Elle n’était pas dans un état aussi bon que le mien mais sa vie n’était pas en danger. Pour le reste, le médecin chargé de nos cas passerait demain dans la journée pour faire un débriefing avec moi. Je la remerciais et avant qu’elle ne parte, lui demandait si je pouvais envoyer une lettre.
Était donné qu’elle venait de m’apprendre que maman avait été prévenu de mon accident et qu’elle serait informé demain matin qu’elle pouvait à présent, venir me rendre visite : chose qui lui avait été interdite jusqu’alors, je n’envoyais un message qu’à Avril, ma colocataire. Il ne me restait qu’une petite semaine pour réviser avant les examens et je n’aurais pas de délai supplémentaire. Je devais reconnaitre une chose : J’étais plus en forme que je ne l’avais été ces derniers jours ! Faut dire que depuis une semaine je ne dormais que quelques heures à peine par nuit pour réviser au maximum. Entre les voyages et mes activités de club, je n’avais pas autant révisé que je l’aurais dû et c’était impensable pour moi de redoubler une année. J’envoyais donc un message à ma coloc pour l’informer de mon accident et lui demander de bien vouloir me ramener ma pile de livres de cours pour réviser pendant le temps où j’étais alité.
Au bout d’une heure à avoir regardé tout ce qui était possible de regarder dans cette chambre je refermais les yeux, espérant retomber dans le sommeil. « Salut toi ! » J’ouvrais les yeux. Déjà jour ? J’avais dû me rendormir. Je dirigeais mon regard vers la porte d’entrée où Scylla me faisait face, un sourire sur les lèvres. « Tiens ! Salut Scylla ! Comment vas-tu ? » C’est en rigolant qu’elle se rapprocha de mon lit. « C’est plutôt à moi de te demander ça. J’ai appris pour l’attaque. Comment tu te sens ? » Je ne savais pas trop quoi lui répondre. J’avais un peu mal mais…ça allait. « Si tu me dis que tu as dans ton sac un cheeseburger je te répondrais que je suis au top de ma vie, sinon, ça peut aller. Le médecin doit passer dans la journée pour faire un débrief. J’attends. » A vrai dire j’étais certaine que le médecin me dirait que j’allais bien. Je ne m’étais pas fait mordre donc le risque que je me transforme était proche du 0 et puisque j’étais réveillé, j’avais tendance à penser que j’allais m’en sortir. « Non à vrai dire, j’ai tes cours ! Avril m’a demandé de tes les apporter. » Bizarrement, j’étais vraiment contente de voir la pile de livres que Scylla sortait de son sac. J’allais me trouver une occupation utile pendant le temps où je ne pourrais pas sortir. « Géniale ! Merci ! » Je les lui prenais presque un peu trop vite. Le mauvais mouvement m’arrachant une nouvelle grimace. Je me rallongeais avec un peu plus de douceur, testant la résistance de mes coutures. Ça allait.
Je continuais de papoter quelques minutes avec Scylla avant qu’elle ne reparte. Une fois seule, je me plongeais enfin dans mes cours. J’avais des devoirs à rattraper et le temps me manquait.
@Laoghaire Gull et @Ellen Campbell
FRIMELDA
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Re: wake up and live (Lao et Ellen)
Ven 13 Juil 2018 - 17:46
Wake up and live
a i s l i n & l a o g h a i r e
Lorsque la lettre lui était arrivée de Sainte Mangouste, Laoghaire avait immédiatement fait le rapprochement avec la pleine lune. Cela faisait un an désormais qu'elle n'était plus Jeger, et pourtant, l'habitude lui était restée de surveiller les cycles lunaires, qu'elle avait suivi tant d'années dans le cadre de son travail.
La panique l'avait immédiatement envahie, se répandant dans ses veines avec plus de rapidité que n'importe quel poison, et ne l'avait plus quittée. Elle s'était précipitée en dehors de l'université pour transplaner le plus vite possible vers Londres, directement dans le hall de l’hôpital pour blessures et maladies magiques. Toutes sortes de pensées lui traversait l'esprit dans un tumulte sans ordre ni logique...
Sa fille était toujours en vie... Mais peut-être risquait-elle encore de mourir de ses blessures... Et si elle vivait, il était possible qu'elle soit définitivement atteinte de lycanthropie... Et pourquoi s'était-elle aventurée dans une forêt un soir de pleine lune? Viggo lui avait apprit à faire attention! Toute son enfance, ils avaient appris les premières prudences à leurs filles!... Elle avait perdu un enfant, elle avait perdu un mari, Laoghaire ne pensait pas avoir la force de perdre une autre fille...
Laoghaire était arrivée dans le couloir où se trouvait la chambre d'Aislin dans tous ses états, également furieuse et terrorisée. Alors lorsqu'on lui dit qu'elle ne pouvait pas voir sa fille, il fallut que plusieurs médicomages s'y mettent ensemble pour l'en empêcher. Laoghaire était allée jusqu'à sortir sa baguette, mais quelqu'un lui avait saisi le poignet et l'avait confisquée, en lui précisant qu'elle lui serait rendue à sa sortie de l’hôpital... On lui conseilla d'ailleurs de rentrer chez elle, elle ne pouvait rien faire pour le moment, on l’appellerait dès que sa fille se réveillerait. Mais Laoghaire s'y refusa. Elle refusait de repartir comme si de rien n'était. Elle voulait rester auprès de sa fille, être avec elle, lui tenir la main, lui caresser les cheveux, la serrer dans ses bras dans son sommeil.
Laoghaire alla s'asseoir sur une chaise du hall, et n'en bougea plus que pour envoyer deux hiboux à Idunn et Syn, les soeurs d'Aislin. La journée s'écoula et ses filles ne tardèrent pas à la rejoindre. Ce n'était pas évident, entre Syn qui était tout également aussi inquiète pour Aislin mais refusait de parler à Laoghaire, et Idunn, qui elle s'adressait à sa mère, mais de manière agressive car elle ne semblait pas à réussir à exprimer son inquiétude autrement que par de la colère envers sa soeur... Au moins, cela permis à Laoghaire de s'occuper l'esprit. Des amis d'Aislin vinrent également aux nouvelles, et même Mr McArthur vint leur rendre visite, savoir comment allait Aislin et assirer à Laoghaire qu'elle n'avait pas à s'inquiéter pour ses cours, qu'elle pouvait prendre tout le temps dont elle avait besoin pour s'occuper de ses enfants.
La soirée était venue et Laoghaire parvint à convaincre Syn de rentrer pour s'assurer qu'Idunn arrive en sécurité à Hungcalf, et Laoghaire resta seule. Elle finit au bout de longues heures à s'endormir la tête entre ses genoux relevés. Mais ce fût un sommeil sans rêves, dont elle se réveillait en sursaut toutes les demi-heures. Laoghaire vit la nuit pâlir puis tourner au bleu, puis au pourpre et à l'aube rosée... Et soudainement, il fût évident qu'elle avait dormi plusieurs heures puisque le soleil était passé subitement de l'horizon à son zénith.
Laoghaire se déplia de sa chaise pour se précipiter sur un médicomage qui passait pour avoir des nouvelles d'Aislin.
-Melle Gull? Oui elle est consciente. Nous n'osions pas vous réveiller.
-Quoi?!!!
Laoghaire aurait pu lui déboîter la machoire, en ce lieu et en cet instant, si elle n'avait pas été morte d'inquiétude. Elle s'élança dans le couloir tandis que le médicomage lui lançait le numéro de la chambre derrière elle.
Lorsqu'elle arriva à la porte, Laoghaire était prête à tout, sauf ça. Elle était prête à voir sa fille défigurée par un coup de griffe, ou mutilée par des crocs. Elle s'était préparée à voir ses magnifiques yeux bleus tuméfiés ou sa peau aussi douce que lorsqu'elle avait été bébé marquée de sutures. Mais non. Aislin... révisait... Sa fille adorée, qui avait affronté sa mort il y a à peine deux nuits, qui risquait peut-être de voir sa vie changer radicalement dans les prochains jours n'avait d'autre plus grand soucis que d'être prête pour les examens de juin... Laoghaire n'avait quant à elle même pas prévu les sujets...
-Oh, Aislin... le soupir de soulagement lui échappa dans un sanglot tandis que la sorcière se précipita pour prendre sa fille dans ses bras dans une délicatesse toute maternelle. Pas un geste brusque, pas un mouvement trop pressant ne risquait de causer la moindre douleur à sa fille chérie. Son étreinte s'enroula autour d'Aislin avec autant de précision et de délicatesse qu'un vêtement chaud.
Après un moment, Laoghaire parvint à la lâcher pour s'accroupir à côté d'elle, son regard angoissé cachant sa peur derrière un courage prêt à tout affronté, comme du temps où elle était chasseuse...
-Ma chérie... Est-ce qu'il t'a mordu? Est-ce que, ne serait-ce qu'une seconde, tu es entrée en contact avec sa salive? lui demanda-t-elle d'un ton calme, qui ramenait en elle la femme forte et assurée qu'elle avait été il y a un an.
La panique l'avait immédiatement envahie, se répandant dans ses veines avec plus de rapidité que n'importe quel poison, et ne l'avait plus quittée. Elle s'était précipitée en dehors de l'université pour transplaner le plus vite possible vers Londres, directement dans le hall de l’hôpital pour blessures et maladies magiques. Toutes sortes de pensées lui traversait l'esprit dans un tumulte sans ordre ni logique...
Sa fille était toujours en vie... Mais peut-être risquait-elle encore de mourir de ses blessures... Et si elle vivait, il était possible qu'elle soit définitivement atteinte de lycanthropie... Et pourquoi s'était-elle aventurée dans une forêt un soir de pleine lune? Viggo lui avait apprit à faire attention! Toute son enfance, ils avaient appris les premières prudences à leurs filles!... Elle avait perdu un enfant, elle avait perdu un mari, Laoghaire ne pensait pas avoir la force de perdre une autre fille...
Laoghaire était arrivée dans le couloir où se trouvait la chambre d'Aislin dans tous ses états, également furieuse et terrorisée. Alors lorsqu'on lui dit qu'elle ne pouvait pas voir sa fille, il fallut que plusieurs médicomages s'y mettent ensemble pour l'en empêcher. Laoghaire était allée jusqu'à sortir sa baguette, mais quelqu'un lui avait saisi le poignet et l'avait confisquée, en lui précisant qu'elle lui serait rendue à sa sortie de l’hôpital... On lui conseilla d'ailleurs de rentrer chez elle, elle ne pouvait rien faire pour le moment, on l’appellerait dès que sa fille se réveillerait. Mais Laoghaire s'y refusa. Elle refusait de repartir comme si de rien n'était. Elle voulait rester auprès de sa fille, être avec elle, lui tenir la main, lui caresser les cheveux, la serrer dans ses bras dans son sommeil.
Laoghaire alla s'asseoir sur une chaise du hall, et n'en bougea plus que pour envoyer deux hiboux à Idunn et Syn, les soeurs d'Aislin. La journée s'écoula et ses filles ne tardèrent pas à la rejoindre. Ce n'était pas évident, entre Syn qui était tout également aussi inquiète pour Aislin mais refusait de parler à Laoghaire, et Idunn, qui elle s'adressait à sa mère, mais de manière agressive car elle ne semblait pas à réussir à exprimer son inquiétude autrement que par de la colère envers sa soeur... Au moins, cela permis à Laoghaire de s'occuper l'esprit. Des amis d'Aislin vinrent également aux nouvelles, et même Mr McArthur vint leur rendre visite, savoir comment allait Aislin et assirer à Laoghaire qu'elle n'avait pas à s'inquiéter pour ses cours, qu'elle pouvait prendre tout le temps dont elle avait besoin pour s'occuper de ses enfants.
La soirée était venue et Laoghaire parvint à convaincre Syn de rentrer pour s'assurer qu'Idunn arrive en sécurité à Hungcalf, et Laoghaire resta seule. Elle finit au bout de longues heures à s'endormir la tête entre ses genoux relevés. Mais ce fût un sommeil sans rêves, dont elle se réveillait en sursaut toutes les demi-heures. Laoghaire vit la nuit pâlir puis tourner au bleu, puis au pourpre et à l'aube rosée... Et soudainement, il fût évident qu'elle avait dormi plusieurs heures puisque le soleil était passé subitement de l'horizon à son zénith.
Laoghaire se déplia de sa chaise pour se précipiter sur un médicomage qui passait pour avoir des nouvelles d'Aislin.
-Melle Gull? Oui elle est consciente. Nous n'osions pas vous réveiller.
-Quoi?!!!
Laoghaire aurait pu lui déboîter la machoire, en ce lieu et en cet instant, si elle n'avait pas été morte d'inquiétude. Elle s'élança dans le couloir tandis que le médicomage lui lançait le numéro de la chambre derrière elle.
Lorsqu'elle arriva à la porte, Laoghaire était prête à tout, sauf ça. Elle était prête à voir sa fille défigurée par un coup de griffe, ou mutilée par des crocs. Elle s'était préparée à voir ses magnifiques yeux bleus tuméfiés ou sa peau aussi douce que lorsqu'elle avait été bébé marquée de sutures. Mais non. Aislin... révisait... Sa fille adorée, qui avait affronté sa mort il y a à peine deux nuits, qui risquait peut-être de voir sa vie changer radicalement dans les prochains jours n'avait d'autre plus grand soucis que d'être prête pour les examens de juin... Laoghaire n'avait quant à elle même pas prévu les sujets...
-Oh, Aislin... le soupir de soulagement lui échappa dans un sanglot tandis que la sorcière se précipita pour prendre sa fille dans ses bras dans une délicatesse toute maternelle. Pas un geste brusque, pas un mouvement trop pressant ne risquait de causer la moindre douleur à sa fille chérie. Son étreinte s'enroula autour d'Aislin avec autant de précision et de délicatesse qu'un vêtement chaud.
Après un moment, Laoghaire parvint à la lâcher pour s'accroupir à côté d'elle, son regard angoissé cachant sa peur derrière un courage prêt à tout affronté, comme du temps où elle était chasseuse...
-Ma chérie... Est-ce qu'il t'a mordu? Est-ce que, ne serait-ce qu'une seconde, tu es entrée en contact avec sa salive? lui demanda-t-elle d'un ton calme, qui ramenait en elle la femme forte et assurée qu'elle avait été il y a un an.
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Re: wake up and live (Lao et Ellen)
Sam 14 Juil 2018 - 0:01
wake up and live
Feat Laoghaire Gull et Ellen Campbell
Feat Laoghaire Gull et Ellen Campbell
Je voyais maman débarquer, comme ça, d’un coup, comme si elle venait de courir pendant des heures. Affolée, son regard croisa le mien et aucune de nous deux ne put dire quoi que ce soit. Bien sûr que maman allait venir me voir. Aurais-je dû être étonnée ? Non. Je l’étais peut-être de ne pas l’avoir vu à mon chevet, mais je ne lui en aurais jamais voulu pour ça. Jamais je n’aurais souhaité qu’elle dorme dans le couloir à attendre mon réveil. Elle méritait de dormir dans un bon lit, elle savait que j’étais en sécurité. « Oh, Aislin... » Maman se précipita vers moi et me pris dans ses bras. Je grimaçais d’avance, parce que j’étais certaine qu’elle allait serrer un peu trop fort et tirer sur les points de suture mais non. C’était doux, chaud et moelleux. Je répondais tendrement à son câlin et posais même la tête sur son épaule. « Maman. »
L’étreinte me sembla durer une éternité mais je sentais qu’elle en avait besoin. Elle relâchait une angoisse retenue trop longtemps en elle. Il faut dire que j’avais passé les deux premiers jours entre coma et sommeil trop long. J’avais des flashes de souvenirs de réveils douloureux mais les potions qu’on m’avait sans doute fait avaler de force effaçaient les douleurs et les mauvais rêves. Deux jours qu’elle avait dû attendre, morte d’inquiétude que je puisse enfin être visité. Alors je pouvais bien attendre deux petites minutes de plus, qu’elle daigne enfin me libérer. « Ma chérie... Est-ce qu'il t'a mordu? Est-ce que, ne serait-ce qu'une seconde, tu es entrée en contact avec sa salive? » Je voyais son regard de professionnelle. Celui qu’elle avait toujours eu quand j’étais petite. Est-ce que tu es certaine d’avoir vu ça ? Est-ce que tu sais parfaitement tout ce que tu dois faire ou non ? Connais-tu vraiment les interdictions sur le bout des doigts ? Elle avait dû se les mordre ses doigts étant donnés qu’une des premières règles qu’ils nous avaient apprisent, elle et papa, était de ne jamais sortir les soit de pleines lunes, quelle que soit la raison.
« Tout s’est passé très vite maman. » Mais je savais que cette réponse ne lui suffirait pas. « Je n’ai pas été mordue. C’est clair. Griffée, bien amochée, mais pas mordue. En revanche j’ai été… » J’avais un peu peur de finir ma phrase, parce que j’avais peur de la réaction qu’elle aurait. Perdre papa avait été une épreuve presque insurmontable pour nous deux, et l’idée de perdre sa première fille devait être, j’imagine, pire encore. Mais je la connaissais. Elle avait BESOIN d’entendre. Sinon, elle s’imaginerait encore plus de choses. « Un moment donné il était sur moi, la gueule grande ouverte, il m’a forcément bavé dessus. Et j’étais blessée donc… » Donc, la fin de la phrase, nous la connaissions. « J’ai surement dû entrer en contact. Mais les chances sont minimes ! Ils font déjà des vérifications de mon sang, j’aurais les résultats très vite. » Je pris sa main pour la rassurer. « Franchement, je m’inquiète pas. » Je lui souriais, ne la quittant jamais du regard. Je voulais la mettre en confiance. « Je vais bien. »
@Laoghaire Gull et @Ellen Campbell
FRIMELDA
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Re: wake up and live (Lao et Ellen)
Dim 15 Juil 2018 - 21:09
Wake up and live
a i s l i n & l a o g h a i r e
Laoghaire s'en rappelait comme si c'était hier. La première fois où on lu avait posé Aislin dans les bras. La première fois qu'elle avait tenu sa fille contre elle. Laoghaire s'était alors dit qu'elle aurait pu la tenir ainsi toute sa vie sans jamais la lâcher. Et toutes ces années plus tard, rien n'avait changé. Ses cheveux avaient toujours la même odeur, sa peau était toujours aussi douce, et Laoghaire avait le plus grand mal du monde à détacher ses bras d'autour d'elle... Mais il fallait qu'elle sache. La lycanthropie se propageait peut-être en ce moment même dans les veines de sa fille...
-Tout s’est passé très vite maman. lui répondit tout d'abord Aislin. Laoghaire l'écouta sans jamais montrer que dans son coeur, son sang s'était glacé. Cette phrase, c'était la première phrase qu'elle avait dite à son psychomage pour raconter ce qu'il lui était arrivé. Elle savait exactement ce qu'il se cachait derrière ces mots. Des souvenirs chaotiques, perturbés par la panique, sans la moindre logique entre eux... Mais peu à peu, sa courageuse fille sembla parvenir à retrouver de l'ordre dans les évènements qui s'étaient passés.
-Je n’ai pas été mordue. C’est clair. Griffée, bien amochée, mais pas mordue. En revanche j’ai été… Laoghaire ne dit rien, laissant Aislin s'exprimer. C'était incroyable, la vitesse à laquelle les habitudes revenaient. Comme si elle n'avait jamais cessé d'interroger les témoin d'une attaque avant une mission... Un moment donné il était sur moi, la gueule grande ouverte, il m’a forcément bavé dessus. Et j’étais blessée donc…
Une bataille féroce s'était engagée dans l'esprit de Laoghaire. Une partie d'elle-même revivait son propre traumatisme en entendant les mots de sa fille, revoyait la créature la poursuivre, la saisir, la projeter à terre, envahissant la globalité de son sang d'adrénaline pour aider son corps à s'enfuir à toutes jambes. Mais une autre partie d'elle-même, que Laoghaire avait cru morte ce soir là, s'était dressée, folle de rage à l'idée que quelqu'un ait pu s'en prendre à sa fille. La loi indiquait clairement que les sorciers lycanthrope devaient s'enfermer les soirs de pleine lune. Laoghaire sentait la terreur combattre la fureur, la prudence combattre la révolte. Elle qui ne se serait jamais cru capable de reprendre un jour la chasse se faisait désormais violence pour ne pas se mettre à poursuite de l'assaillant de sa fille, là, à la seconde...
-J’ai surement dû entrer en contact. reprit Aislin, tirant Laoghaire de ses pensées. Mais les chances sont minimes ! Ils font déjà des vérifications de mon sang, j’aurais les résultats très vite.
-Oui, lui répondit-elle sans se rendre compte à quel point son visage était devenu impassible, réprimant sa colère. Il faut une dose suffisante du virus pour être contaminée. Si tu n'as pas été mordue, ton système immunitaire devrait pouvoir le repousser. assura-t-elle avec la confiance de son expérience.
Sa fille lui prit soudain les mains dans un geste affectueux et Laoghaire se rappela de lui sourire.
-Franchement, je m’inquiète pas. Je vais bien. assura Aislin en toute confiance..
-Je n'en doute pas. lui répondit-elle en trouvant enfin un véritable sourire, posant délicatement une main sur sa joue. A voir Aislin réviser ses examens comme si elle avait juste fait une petite chute de balai, elle ne semblait pas exagérément inquiète.
Laoghaire ne pensait pas non plus que Aislin serait affectée de lycanthropie. Et si jamais c'était tout de même le cas, au moins, sa fille vivrait. C'était tout ce qu'elle pouvait demander : qu'on ne lui prenne plus aucun membre de sa famille.
Cependant, les lycanthropes souffraient encore beaucoup de discriminations dans le monde sorcier, et Aislin était une sorcière talentueuse, promise à un brillant avenir. Laoghaire ne tolèrerait pas que quoique ce soit vienne entraver ses chances! S'il s'averait que quelqu'un l'avait infectée, Laoghaire retrouverait le coupable elle-même pour le ramener devant la loi, professeur ou jeger.
-Tes soeurs ne devraient pas tarder non plus. Elles étaient très inquiètes, elles aussi. Elles seront rassurée de voir que tu va bien.
-Tout s’est passé très vite maman. lui répondit tout d'abord Aislin. Laoghaire l'écouta sans jamais montrer que dans son coeur, son sang s'était glacé. Cette phrase, c'était la première phrase qu'elle avait dite à son psychomage pour raconter ce qu'il lui était arrivé. Elle savait exactement ce qu'il se cachait derrière ces mots. Des souvenirs chaotiques, perturbés par la panique, sans la moindre logique entre eux... Mais peu à peu, sa courageuse fille sembla parvenir à retrouver de l'ordre dans les évènements qui s'étaient passés.
-Je n’ai pas été mordue. C’est clair. Griffée, bien amochée, mais pas mordue. En revanche j’ai été… Laoghaire ne dit rien, laissant Aislin s'exprimer. C'était incroyable, la vitesse à laquelle les habitudes revenaient. Comme si elle n'avait jamais cessé d'interroger les témoin d'une attaque avant une mission... Un moment donné il était sur moi, la gueule grande ouverte, il m’a forcément bavé dessus. Et j’étais blessée donc…
Une bataille féroce s'était engagée dans l'esprit de Laoghaire. Une partie d'elle-même revivait son propre traumatisme en entendant les mots de sa fille, revoyait la créature la poursuivre, la saisir, la projeter à terre, envahissant la globalité de son sang d'adrénaline pour aider son corps à s'enfuir à toutes jambes. Mais une autre partie d'elle-même, que Laoghaire avait cru morte ce soir là, s'était dressée, folle de rage à l'idée que quelqu'un ait pu s'en prendre à sa fille. La loi indiquait clairement que les sorciers lycanthrope devaient s'enfermer les soirs de pleine lune. Laoghaire sentait la terreur combattre la fureur, la prudence combattre la révolte. Elle qui ne se serait jamais cru capable de reprendre un jour la chasse se faisait désormais violence pour ne pas se mettre à poursuite de l'assaillant de sa fille, là, à la seconde...
-J’ai surement dû entrer en contact. reprit Aislin, tirant Laoghaire de ses pensées. Mais les chances sont minimes ! Ils font déjà des vérifications de mon sang, j’aurais les résultats très vite.
-Oui, lui répondit-elle sans se rendre compte à quel point son visage était devenu impassible, réprimant sa colère. Il faut une dose suffisante du virus pour être contaminée. Si tu n'as pas été mordue, ton système immunitaire devrait pouvoir le repousser. assura-t-elle avec la confiance de son expérience.
Sa fille lui prit soudain les mains dans un geste affectueux et Laoghaire se rappela de lui sourire.
-Franchement, je m’inquiète pas. Je vais bien. assura Aislin en toute confiance..
-Je n'en doute pas. lui répondit-elle en trouvant enfin un véritable sourire, posant délicatement une main sur sa joue. A voir Aislin réviser ses examens comme si elle avait juste fait une petite chute de balai, elle ne semblait pas exagérément inquiète.
Laoghaire ne pensait pas non plus que Aislin serait affectée de lycanthropie. Et si jamais c'était tout de même le cas, au moins, sa fille vivrait. C'était tout ce qu'elle pouvait demander : qu'on ne lui prenne plus aucun membre de sa famille.
Cependant, les lycanthropes souffraient encore beaucoup de discriminations dans le monde sorcier, et Aislin était une sorcière talentueuse, promise à un brillant avenir. Laoghaire ne tolèrerait pas que quoique ce soit vienne entraver ses chances! S'il s'averait que quelqu'un l'avait infectée, Laoghaire retrouverait le coupable elle-même pour le ramener devant la loi, professeur ou jeger.
-Tes soeurs ne devraient pas tarder non plus. Elles étaient très inquiètes, elles aussi. Elles seront rassurée de voir que tu va bien.
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Re: wake up and live (Lao et Ellen)
Mer 18 Juil 2018 - 10:15
wake up and live
Feat Laoghaire Gull et Ellen Campbell
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« Oui » Je ne disais plus rien. Je la regardais, détaillait la moindre de ses réactions sur son visage. Je ne voulais pas qu’elle retombe dans un état mental comme la dernière fois. Bien sûr, ce n’était pas pareil. Bien sûr, je n’étais pas morte donc ça ne serait jamais comme la dernière fois mais au fond de moi, j’avais peur que maintenant, elle ne se mette à surveiller mes moindres faits et gestes dans un signe d’amour abusif. Elle avait peur. Ou non. La peur, la paranoïa c’était plutôt ce que je m’imaginais, mais là, elle était calme, sereine, comme si elle analysait des runes et j’avais presque envie de la secouer, de la ramener à la réalité. En fait, je ne savais pas ce que je voulais. Qu’elle s’inquiète ou qu’elle ne le fasse pas ? Je n’aimais pas cette sensation. J’étais sans doute comme tous les enfants ; je voulais qu’elle ait peur, parce que si c’était le cas, ça prouverait qu’elle m’aimait. Mais l’adulte qui était en moi ne voulait pas qu’elle s’inquiète. J’étais grande maintenant. J’assumais mes erreurs et personne ne devaient s’en vouloir. « Il faut une dose suffisante du virus pour être contaminée. Si tu n'as pas été mordue, ton système immunitaire devrait pouvoir le repousser. » Bien sûr. Elle avait raison. Ça me rassurait aussi un peu, même si j’en avais déjà été convaincu. Maman savait de quoi elle parlait. Finalement, c’était comme une grosse égratignure. Je n’allais juste pas me mettre en maillot de bain de tout l’été.
Je rassurais maman en lui disant que j’allais bien, que je ne m’inquiétais pas. C’était aussi un peu pour moi. Mais la vie m’avait appris que ça ne servait à rien de se lamenter sur ce qui était irréparable. Il fallait seulement avancer et tenter de faire avec. « Je n'en doute pas. » Je lui montrais mes livres de cours. Je voulais qu’elle sache que j’allais quand même réviser et que je n’allais pas me servir de mon accident pour prétendre à un délai supplémentaire. D’ailleurs, je me demandais bien quel genre de sujet elle avait pu choisir pour l’exam de cette année. « Tes sœurs ne devraient pas tarder non plus. Elles étaient très inquiètes, elles aussi. Elles seront rassurées de voir que tu vas bien. » Mes sœurs ? je la regardais surprise. « Même Synn ? »
Synn et moi c’était tout un univers. J’avais toujours eu un peu de mal à créer des liens avec ma jeune sœur et la mort de papa n’avait pas aidé. Si j’étais revenu quand elle m’en avait supplié peut-être qu’aujourd’hui tout serait différent mais j’avais fait la sourde oreille. C’était le poids que je devais porter depuis ce jour-là. Je n’avais pas été là pour elle et elle me le rappelait sans cesse. Ou plutôt, elle ne me parlait plus depuis. « Tu sais, elle ne m’a jamais pardonné…elle ne m’adresse plus la parole depuis des années. » Je savais qu’elle n’avait pas envie d’entendre ça, une mère n’aimait sans doute pas l’idée que ses filles se chamaillent mais j’avais ce poids sur le cœur que j’avais besoin de partager. « J’ai essayé de revenir vers elle, de m’excuser mais elle a fait sa route et ne veut pas revenir en arrière. Du moins c’est ce que m’a dit Idunn. Est-ce qu’elle t’a dit quelque chose à toi ? Tu l’as vu ? » J’étais sincèrement intriguée. J’avais même très envié qu’elle me donne des nouvelles d’elles. Je m’en voulais. Vraiment. Et la revoir me ferait chaud au cœur. Mais j’étais réaliste. Elle se fichait bien que je vive ou que je meurs d’une attaque de loup-garou. À ses yeux, elle n’avait plus qu’une sœur.
@Laoghaire Gull et @Ellen Campbell
FRIMELDA
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Re: wake up and live (Lao et Ellen)
Ven 27 Juil 2018 - 23:33
wake up and live
Le tumulte se calme enfin. Dans ma robe de médicomage je m’assois lourdement dans le canapé de la salle de repos. Un soupire profond et je ferme les yeux. Cette soirée fut loin d’être reposante. Les yeux fermés je revois les images des chairs lacérées. Un frisson me parcourt le dos et j’ouvre les yeux au grincement de la porte. « Elle est réveillée. » Un autre soupire mais de soulagement cette fois. Elle vivra. Je hoche la tête pour remercier l’infirmière qui a déjà les consignes pour la nuit. Je posais ma tête contre le mur immaculé et souriais de satisfaction. Il y avait maintenant de nombreux mois que je n’avais pas mis les pieds aux urgences de l’hôpital et j’avais cette sensation de devoir accompli qui m’avait tant manqué. Aider à Hungcalf m’avait permis de prendre du recul mais l’agitation de Sainte Mangouste me manquait. Je me relevais alors, quittait ma tenue et rentrait chez moi, l’esprit pourtant préoccupé par l’avenir de cette jeune fille.
Au petit matin je retrouvais mon poste. La nuit avait été courte mais réparatrice. Je n’avais pas eu besoin de potions comme je pouvais le faire avant d’arriver à Hungcalf. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser à la patiente que j’avais eu la veille. En entrant dans le service, on m’expliqua qu’elle était réveillée et qu’elle allait mieux mais sans vraiment expliquer pourquoi j’avais le pressentiment que quelque chose se préparait. Une collègue médicomage vint alors à moi, me précisant que nous avions reçu les derniers résultats des analyses. Une attaque de loup-garou nous obligeait à procéder à tout un tas d’examens, surtout lorsqu’il y avait contact avec la salive. Je prenais les résultats et les lisait à plusieurs reprises. Il fallait maintenant le lui annoncer.
Je frappais délicatement à la porte de la chambre et attendais la réponse de la patiente pour entrer. « Bonjour Mademoiselle Gull. » Mon regard se dirigea vers la femme qui était à ses côtés. « Madame. » Prononçais-je respectueusement. Je ne savais pas ce que c’était d’être mère, j’avais été privée de ce bonheur il y a quelques années, mais je pouvais imaginer son angoisse. Je poursuivais alors. « Je suis le Docteur Campbell, c’est moi qui me suis occupée de vous lors de votre arrivée. » Je marquais une pause et resserrais le dossier que je tenais sur ma poitrine. « Vos blessures étaient extrêmement étendues, vous avez eu beaucoup de chance. Vous êtes arrivée à temps pour que nous puissions vous soigner. » J’essayais de faire passer la pilule en annonçant les bonnes choses en premier, mais je savais que la suite serait bien moins agréable. « Nous avons reçu vos dernières analyses. » Mon regard s’en va de l’une à l’autre. « Il est, pour l'heure, impossible de savoir si vous avez été infectée. » Je m’attends alors à tout, prête à recevoir toutes leurs questions.
Au petit matin je retrouvais mon poste. La nuit avait été courte mais réparatrice. Je n’avais pas eu besoin de potions comme je pouvais le faire avant d’arriver à Hungcalf. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser à la patiente que j’avais eu la veille. En entrant dans le service, on m’expliqua qu’elle était réveillée et qu’elle allait mieux mais sans vraiment expliquer pourquoi j’avais le pressentiment que quelque chose se préparait. Une collègue médicomage vint alors à moi, me précisant que nous avions reçu les derniers résultats des analyses. Une attaque de loup-garou nous obligeait à procéder à tout un tas d’examens, surtout lorsqu’il y avait contact avec la salive. Je prenais les résultats et les lisait à plusieurs reprises. Il fallait maintenant le lui annoncer.
Je frappais délicatement à la porte de la chambre et attendais la réponse de la patiente pour entrer. « Bonjour Mademoiselle Gull. » Mon regard se dirigea vers la femme qui était à ses côtés. « Madame. » Prononçais-je respectueusement. Je ne savais pas ce que c’était d’être mère, j’avais été privée de ce bonheur il y a quelques années, mais je pouvais imaginer son angoisse. Je poursuivais alors. « Je suis le Docteur Campbell, c’est moi qui me suis occupée de vous lors de votre arrivée. » Je marquais une pause et resserrais le dossier que je tenais sur ma poitrine. « Vos blessures étaient extrêmement étendues, vous avez eu beaucoup de chance. Vous êtes arrivée à temps pour que nous puissions vous soigner. » J’essayais de faire passer la pilule en annonçant les bonnes choses en premier, mais je savais que la suite serait bien moins agréable. « Nous avons reçu vos dernières analyses. » Mon regard s’en va de l’une à l’autre. « Il est, pour l'heure, impossible de savoir si vous avez été infectée. » Je m’attends alors à tout, prête à recevoir toutes leurs questions.
©Pando
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Re: wake up and live (Lao et Ellen)
Mar 31 Juil 2018 - 12:14
Wake up and live
a i s l i n & l a o g h a i r e
Même Synn? s'étonna sa fille lorsque Laoghaire mentionna ses soeurs.
Laoghaire n'en fut pas surprise. Depuis la mort de Viggo, Synn s'était renfermée sur elle-même, isolée dans un brouillard noir de colère. Lorsqu'elle était ressortie de l'hôpital, ses beaux-parents lui avaient raconter tout ce que Synn avait fait pour elle... ou plutôt, à sa place. Laoghaire savait tout ce qu'elle avait sacrifié pour la famille, pour ses soeurs.
Ce n'était pas le rôle des enfants de s'occuper de leurs parents. Ce n'aurait jamais du être le rôle de Synn d'avoir à affronter et prendre toutes ses responsabilités. De l'avis de Laoghaire, Synn avait tous les droits de lui en vouloir. Mais elle ne pouvait pas revenir en arrière pour se rendre la raison. Elle ne pouvait pas retourner dans le passé pour rendre sa vie à sa fille. Alors Laoghaire faisait de son mieux depuis, en étant au moins là, et en s'efforçant de reprendre son rôle de mère auprès de ses filles déjà adultes...
A la question d'Aislin, Laoghaire acquiesça doucement en souriant. Oui, même Synn avait été là.
-Je ne doute pas qu'elles vont arriver d'une minute à l'autre.
Aislin lui fit alors pas de ses soucis. De la relation difficile qu'elle entretenait avec Synn, et d'Idunn qui avait tenté de renouer le dialogues entre elles. Laoghaire l'écouta attentivement, ses grands yeux doux se remplissant peu à peu de tristesse.
-Tu n'as rien à te faire pardonner, ma chérie. s'empressa-t-elle de lui rappeler en posant une main rassurante sur sa joue. Si quelqu'un est en faute ici, c'est moi. Je... j'aurai du être là pour vous. J'aurai du... Je n'ai pas été assez forte. Laoghaire n'avait encore jamais eu l'occasion de reparler de ces jours sombres à ses filles. Maintenant qu'elle se confessait, elle avait le plus grand mal du monde à maîtriser sa voix pour en contenir les sanglots. Synn m'en veut également, et je la comprends. Je m'en veux aussi. Elle se mordit la lèvre un moment en baissant les yeux, avant de finalement ajouter : On ne peut pas obliger quelqu'un à nous parler, ou à nous pardonner. Mais je pense que... le mieux que nous puissions faire, c'est d'être là le jour où elle voudra de nouveau se tourner vers nous, ou quand elle en aura besoin sans avoir à le demander...
Mais Laoghaire espérait bien que la colère justifiée de Synn ne soit pas si profondément ancrée au point de ne pas avoir été troublée par le danger dans lequel sa soeur s'était trouvée. Synn aurait pu perdre une soeur ce soir, et Laoghaire ne doutait pas qu'elle en avait conscience...
C'est alors que l'on frappa à la porte. Laoghaire laissa sa fille répondre, et fut presque déçue en voyant une médicomage entrer... Syn et Idunn passeraient sans doute plus tard. Sans lâcher la main de sa fille, Laoghaire fit délicatement le tour du lit pour s'y placer de l'autre côté et laisser de la place à la médicomage, le Dr Campbell, comme elle se présentait.
Tandis qu'elle rappelait tout ce à quoi Aislin avait survécu, Laoghaire posa sans y réfléchir son autre main sur l'épaule de sa fille, pleine de fierté. C'était une fille de Jeger, elle était forte, ce n'était pas une simple attaque de loup-garou qui lui enlèverai sa fille!
Le Dr Campbell mentionna ensuite les analyses, et Laoghaire cessa de respirer, pendue ses lèvres. Les résultats étaient inconcluants... Laoghaire acquiesça en signe de compréhension, le visage impassible. Elle ne souriait pas d'un air serein, ni ne fronçait les sourcils de colère ou d'inquiétude. Son visage restait calme et ouvert, encore en quête d'informations.
-Savez-vous quand nous pourrons avoir des résultats plus avancés, Docteur Campbell? lui demanda-t-elle d'un ton assuré, presque professionnel. Et lorsqu'elle eu répondu, il revint à Laoghaire que se tenait devant elle la femme qui avait sauvé Aislin.
-Pardonnez-moi, Docteur. Je voulais avant tout vous remercier de tout ce que vous avez fait pour sauver ma fille. Elle vit, et c'est le plus important pour moi. ajouta-t-elle avec un sourire plein d 'amour pour Aislin, lui indiquant d'un simple regard que lycanthrope ou non, elle restait sa fille, et qu'elle ne cesserait jamais de l'aimer.
Laoghaire n'en fut pas surprise. Depuis la mort de Viggo, Synn s'était renfermée sur elle-même, isolée dans un brouillard noir de colère. Lorsqu'elle était ressortie de l'hôpital, ses beaux-parents lui avaient raconter tout ce que Synn avait fait pour elle... ou plutôt, à sa place. Laoghaire savait tout ce qu'elle avait sacrifié pour la famille, pour ses soeurs.
Ce n'était pas le rôle des enfants de s'occuper de leurs parents. Ce n'aurait jamais du être le rôle de Synn d'avoir à affronter et prendre toutes ses responsabilités. De l'avis de Laoghaire, Synn avait tous les droits de lui en vouloir. Mais elle ne pouvait pas revenir en arrière pour se rendre la raison. Elle ne pouvait pas retourner dans le passé pour rendre sa vie à sa fille. Alors Laoghaire faisait de son mieux depuis, en étant au moins là, et en s'efforçant de reprendre son rôle de mère auprès de ses filles déjà adultes...
A la question d'Aislin, Laoghaire acquiesça doucement en souriant. Oui, même Synn avait été là.
-Je ne doute pas qu'elles vont arriver d'une minute à l'autre.
Aislin lui fit alors pas de ses soucis. De la relation difficile qu'elle entretenait avec Synn, et d'Idunn qui avait tenté de renouer le dialogues entre elles. Laoghaire l'écouta attentivement, ses grands yeux doux se remplissant peu à peu de tristesse.
-Tu n'as rien à te faire pardonner, ma chérie. s'empressa-t-elle de lui rappeler en posant une main rassurante sur sa joue. Si quelqu'un est en faute ici, c'est moi. Je... j'aurai du être là pour vous. J'aurai du... Je n'ai pas été assez forte. Laoghaire n'avait encore jamais eu l'occasion de reparler de ces jours sombres à ses filles. Maintenant qu'elle se confessait, elle avait le plus grand mal du monde à maîtriser sa voix pour en contenir les sanglots. Synn m'en veut également, et je la comprends. Je m'en veux aussi. Elle se mordit la lèvre un moment en baissant les yeux, avant de finalement ajouter : On ne peut pas obliger quelqu'un à nous parler, ou à nous pardonner. Mais je pense que... le mieux que nous puissions faire, c'est d'être là le jour où elle voudra de nouveau se tourner vers nous, ou quand elle en aura besoin sans avoir à le demander...
Mais Laoghaire espérait bien que la colère justifiée de Synn ne soit pas si profondément ancrée au point de ne pas avoir été troublée par le danger dans lequel sa soeur s'était trouvée. Synn aurait pu perdre une soeur ce soir, et Laoghaire ne doutait pas qu'elle en avait conscience...
C'est alors que l'on frappa à la porte. Laoghaire laissa sa fille répondre, et fut presque déçue en voyant une médicomage entrer... Syn et Idunn passeraient sans doute plus tard. Sans lâcher la main de sa fille, Laoghaire fit délicatement le tour du lit pour s'y placer de l'autre côté et laisser de la place à la médicomage, le Dr Campbell, comme elle se présentait.
Tandis qu'elle rappelait tout ce à quoi Aislin avait survécu, Laoghaire posa sans y réfléchir son autre main sur l'épaule de sa fille, pleine de fierté. C'était une fille de Jeger, elle était forte, ce n'était pas une simple attaque de loup-garou qui lui enlèverai sa fille!
Le Dr Campbell mentionna ensuite les analyses, et Laoghaire cessa de respirer, pendue ses lèvres. Les résultats étaient inconcluants... Laoghaire acquiesça en signe de compréhension, le visage impassible. Elle ne souriait pas d'un air serein, ni ne fronçait les sourcils de colère ou d'inquiétude. Son visage restait calme et ouvert, encore en quête d'informations.
-Savez-vous quand nous pourrons avoir des résultats plus avancés, Docteur Campbell? lui demanda-t-elle d'un ton assuré, presque professionnel. Et lorsqu'elle eu répondu, il revint à Laoghaire que se tenait devant elle la femme qui avait sauvé Aislin.
-Pardonnez-moi, Docteur. Je voulais avant tout vous remercier de tout ce que vous avez fait pour sauver ma fille. Elle vit, et c'est le plus important pour moi. ajouta-t-elle avec un sourire plein d 'amour pour Aislin, lui indiquant d'un simple regard que lycanthrope ou non, elle restait sa fille, et qu'elle ne cesserait jamais de l'aimer.
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Re: wake up and live (Lao et Ellen)
Mar 31 Juil 2018 - 13:41
wake up and live
Feat Laoghaire Gull et Ellen Campbell
Feat Laoghaire Gull et Ellen Campbell
Beaucoup de choses s’étaient tassé depuis cette sombre époque de la mort de papa. Moi aussi j’avais été en colère, puis triste, puis amorphe. Sans Avril pour me donner un bon coup de pied aux fesses je n’aurais sans doute jamais quitté le lit de mon ancien dortoir. J’avais préféré tout laisser entre les mains de ma petite sœur qui était aussi triste et perdue que moi et qui, elle, n’avait pas la moindre idée de ce qu’il fallait faire. Bien sûr maman s’en voulait. C’était normal. Mais une famille s’était là pour s’entraider. Si j’avais pu tenir le coup, si j’avais pu aider Synn, encourager maman sur la voie de la guérison, si j’avais pu prendre un peu de mon temps, Synn n’aurait pas autant perdu le sien, maman serait sortie plus vite et nous aurions été plus liés que jamais. Mais je n’avais pas suivi cette voie et maman pouvait dire tout ce qu’elle voulait, Synn et moi savaient que j’étais entièrement responsable de l’équilibre fragile de notre famille.
Mais aussi douloureuses que soient les raisons de Synn de me tenir aujourd’hui éloignées, je me réjouissais qu’elle puisse, peut-être, me pardonner un peu. Elle me manquait. Et lorsque la porte s’ouvrit enfin, j’avais des étoiles dans les yeux. Synn ? Idunn ? Je n’attendais que leur venue, mais ce fût une tout autre femme qui entra dans ma chambre. Le docteur Campbell. Une belle femme qui avait l’air épuisée. Et pas des plus heureuses. Je sentais mon estomac se tordre dans mon ventre. Mauvaise nouvelle. J’avais envie de dire à maman de sortir, d’aller me prendre un thé, n’importe quoi. Mais elle posait sa main, avec fierté sur mon épaule. Elle voulait être là, être forte pour deux. J’avais peur. Peur que je me sois trompé, peur qu’elle entende des mots qu’elle ne pourrait jamais se pardonner. « Il est, pour l'heure, impossible de savoir si vous avez été infectée. »
Silence. Je regardais cette femme sans vraiment savoir ce que je devais comprendre, pensé ou même dire. On ne sait rien. On nage dans le vague. « Savez-vous quand nous pourrons avoir des résultats plus avancés, Docteur Campbell? » Maman prit la parole pour moi et intérieurement je la remerciais. Elle posait les bonnes questions. Elle avait l’habitude. « Pardonnez-moi, Docteur. Je voulais avant tout vous remercier de tout ce que vous avez fait pour sauver ma fille. Elle vit, et c'est le plus important pour moi. » Je posais une main sur celle de maman et la regardais avec amour. Je ne doutais pas du fait qu’elle m’aimerait toujours quoi qu’il advienne mais…
Je retrouvais enfin ma voix et mon esprit. Je devais avoir des réponses concrètes. « Docteur, est-ce que ça signifie que je dois simplement attendre la prochaine pleine lune ? » Je crois que maman n’avait pas envisagé cette possibilité parce qu’elle n’était pas patiente. Que ce soit en cours ou dans la vie de tous les jours. Je l’avais toujours vu dynamique et active mais moi, ça me semblait évident. « Pour l’heure » le docteur avait dit. Dans deux heures rien n’auraient changé en moi. Donc aucune analyse ne pourra confirmer ou infirmer l’hypothèse d’une transformation. « Est-ce que je dois éviter certains aliments pour ne pas… favoriser un possible instinct animal ? » Ou comment dire que j’avais vraiment très envie de manger de la viande et que ça me tuerait à ne pas manger un bon steak en sortant. Est-ce que c’était un signe ? Je me mordais les lèvres. « Je pourrais peut-être boire régulièrement du tue-loup ? Juste au cas où. »
@Laoghaire Gull et @Ellen Campbell
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: wake up and live (Lao et Ellen)
Mer 15 Aoû 2018 - 17:11
wake up & live |
- InvitéInvité
Re: wake up and live (Lao et Ellen)
Mer 26 Sep 2018 - 16:00
Wake up and live
a i s l i n & j o s e p h i n e & l a o g h a i r e
Alors que Laoghaire écoutait la réponse du Médicomage à sa fille, l’apparition d’une silhouette dans l’encadrement de la porte attira son attention. Son cœur manqua un battement en reconnaissant le visage doux et sombre de sa deuxième fille, à tel point qu’elle ne fit presque plus attention à ce que racontait le Dr Campbell.
« Je ne vous recommanderait cependant pas de prendre de Potion Tue-Loup. La plante à partir de laquelle cette potion est tirée, le napel, est extrêmement toxique. C’est la raison pour laquelle elle n’est donnée qu’en traitement d’appoint et non de fond aux lycanthropes confirmés. La prendre par prévention reviendrait à vous empoisonner. »
Laoghaire serra sa main sur celle d’Aislin sans quitter Josephine des yeux, mais elle n’eut pas à vérifier pour être certaine que sa fille aînée avait elle aussi remarquer l’arrivée de sa sœur. D’ailleurs, le Médicomage elle-aussi avait remarqué qu’elles n’étaient plus seules, et comme elle ne semblait plus avoir rien à ajouter, elle finit par prendre congé.
« Merci encore Docteur. » la remercia Laoghaire, ses prunelles noires fixées sur celles semblables de sa fille cadette. Son regard de mère brillait d’une gratitude baignée de remords. C’était comme si elle avait peur qu’elle ne disparaisse si jamais elle détournait le regard un seul instant, sans pour autant oser lui adresser un mot, de peur de l’offenser ou de la faire partir.
Et pour cause, Joséphine avait toutes les raisons de pouvoir vouloir partir en la voyant ici. C’était la chambre d’Aislin. Que Joséphine soit venue voir sa sœur ne signifiait pas pour autant qu’elle veuille voir sa mère.
Laoghaire n’était pas prête d’oublier que sa fille avait été présente lorsque la terreur et la folie s’étaient refermées sur son esprit. Joséphine l’avait vue perdre tout lien avec la réalité. Elle l’avait vue aux moments les plus violents de ses pires crises de terreur, quand le monstre et ses proches ne faisaient plus qu’un. Laoghaire ne se souvenait que d’une paire d’yeux voilés par la mort, de mains cadavériques cherchant à l’atteindre, mais les Médicomages lui avaient dit, bien plus tard, qu’elle avait cherché à s’en prendre à sa famille en voulant se défendre. L’idée même lui avait brisé le cœur. Toute sa vie elle avait tant tenu à la sécurité de ses filles. Dès leur naissance, elle n’avait eu que leur bien-être à cœur, avant le sien-même. La pensée que Joséphine puisse désormais l’associer au danger et à la méfiance plutôt qu’à la sûreté et la confiance l’emplissait de regret et de désespoir…
Aussi lui fallut-il quelques secondes avant que sa gorge ne se desserre et qu’elle parvienne à retrouver sa voix.
« Je… je pense que je vais vous laisser entre vous ? » hésita-t-elle à proposer, voulant laisser à Joséphine l’occasion de retrouver sa sœur. Elle ne voulait cependant pas abandonner Aislin si celle-ci ne se sentait pas le courage de lui faire front. Sa question à demi-dite s’adressait donc surtout à elle, sa main toujours dans la sienne, attendant l’assentiment ou le refus de sa fille aînée.
« Je ne vous recommanderait cependant pas de prendre de Potion Tue-Loup. La plante à partir de laquelle cette potion est tirée, le napel, est extrêmement toxique. C’est la raison pour laquelle elle n’est donnée qu’en traitement d’appoint et non de fond aux lycanthropes confirmés. La prendre par prévention reviendrait à vous empoisonner. »
Laoghaire serra sa main sur celle d’Aislin sans quitter Josephine des yeux, mais elle n’eut pas à vérifier pour être certaine que sa fille aînée avait elle aussi remarquer l’arrivée de sa sœur. D’ailleurs, le Médicomage elle-aussi avait remarqué qu’elles n’étaient plus seules, et comme elle ne semblait plus avoir rien à ajouter, elle finit par prendre congé.
« Merci encore Docteur. » la remercia Laoghaire, ses prunelles noires fixées sur celles semblables de sa fille cadette. Son regard de mère brillait d’une gratitude baignée de remords. C’était comme si elle avait peur qu’elle ne disparaisse si jamais elle détournait le regard un seul instant, sans pour autant oser lui adresser un mot, de peur de l’offenser ou de la faire partir.
Et pour cause, Joséphine avait toutes les raisons de pouvoir vouloir partir en la voyant ici. C’était la chambre d’Aislin. Que Joséphine soit venue voir sa sœur ne signifiait pas pour autant qu’elle veuille voir sa mère.
Laoghaire n’était pas prête d’oublier que sa fille avait été présente lorsque la terreur et la folie s’étaient refermées sur son esprit. Joséphine l’avait vue perdre tout lien avec la réalité. Elle l’avait vue aux moments les plus violents de ses pires crises de terreur, quand le monstre et ses proches ne faisaient plus qu’un. Laoghaire ne se souvenait que d’une paire d’yeux voilés par la mort, de mains cadavériques cherchant à l’atteindre, mais les Médicomages lui avaient dit, bien plus tard, qu’elle avait cherché à s’en prendre à sa famille en voulant se défendre. L’idée même lui avait brisé le cœur. Toute sa vie elle avait tant tenu à la sécurité de ses filles. Dès leur naissance, elle n’avait eu que leur bien-être à cœur, avant le sien-même. La pensée que Joséphine puisse désormais l’associer au danger et à la méfiance plutôt qu’à la sûreté et la confiance l’emplissait de regret et de désespoir…
Aussi lui fallut-il quelques secondes avant que sa gorge ne se desserre et qu’elle parvienne à retrouver sa voix.
« Je… je pense que je vais vous laisser entre vous ? » hésita-t-elle à proposer, voulant laisser à Joséphine l’occasion de retrouver sa sœur. Elle ne voulait cependant pas abandonner Aislin si celle-ci ne se sentait pas le courage de lui faire front. Sa question à demi-dite s’adressait donc surtout à elle, sa main toujours dans la sienne, attendant l’assentiment ou le refus de sa fille aînée.
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Re: wake up and live (Lao et Ellen)
Sam 1 Déc 2018 - 21:26
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