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Entre Deneb et l'étoile Polaire [Jazzy]
Mer 18 Juil 2018 - 12:26
Tournent les violons, tournent les violooonnns… et moi aussi bordel de merde… Si j'ouvrais les yeux, je voyais les formes dans la chambre bouger autour de moi. Si je les fermais, je dormais et je faisais des cauchemars. J'étais épuisée de ne plus assez dormir depuis bientôt 2 mois, et même si les bras de mon aimée me détendait beaucoup, ce n'était pas encore tout à fait suffisant. Je venais me frotter les yeux, sentant déjà la migraine pointer le bout de son nez. La nuit venait à peine de commencer, je n'avais dormi peut-être qu'environ 30minutes, si ce n'était pas une heure… et me voilà déjà réveillée comme si j'avais eu 8 heures de sommeil. Cette situation était particulièrement pénible… et il était hors de question que je m'agite encore dans les draps et que je prenne le risque de réveiller ma moitié.
Avec des gestes mesurés et délicats, je sortais du lit, attrapais mes habits et sortais de la pièce pour me changer, sans m'attarder sur les cicatrices qui zébraient mes bras et mes jambes. Pour cacher celles de mon dos et de ma nuque, j'enfilais mon blouson en cuir sous mon T-shirt blanc. J'avais conscience que je fonctionnais au radar plus qu'autre chose, ma maladresse me l'indiquait alors que je me tapais la main dans un meuble tandis que je me retournais, et que je me cognais le petit doigt de pied à la table du salon pour prendre mon sac. Je retenais un petit couinement de douleur à l'impact, toujours dans l'intention de ne pas réveiller ma compagne. Une fois le mal passé et mes esprits plus ou moins retrouvé, je passais la lanière de mon sac sur mon épaule droite et je quittais l'appartement du professeur de Sortilège à pas feutrés.
C'était facile pour moi de passer inaperçue dans les couloirs vides de l'université, d'autant plus avec ma discrétion naturelle. Ça ne m'empêchait pas d'être sans arrêt aux aguets, dans l'unique but de garder scellé le secret de ma relation. J'avais tout de même hâte que nous puissions y poser notre sort, elle n'avait pas tort sur ce point, nous serons plus sereines. Mes nombreuses allées et venues n'aidaient pas non plus, j'en avais conscience, mais mon état d'esprit actuel m'empêchait très clairement de rester en place, sauf si elle décidait de m'attaquer ou de m'envoyer un sortilège dans la figure pour m'immobiliser… et le pire… c'est que je la savais capable de le faire. Avalant ma salive, un peu nerveuse à cette idée, je prenais les escaliers pour prendre de la hauteur. Toujours peu encline à sortir des murs protecteurs de l'université la nuit, je préférais me diriger là où j'estimais pouvoir rester tranquille les prochaines heures.
Ainsi, je rejoignais la salle d'astronomie. C'était une période parfaite pour étudier cette option. Le ciel était bien dégagé ce soir, et j'allais mieux pouvoir avancer mes cours dans la salle plutôt que dehors, grâce aux divers instruments d'observation. Une fois dans la salle, j'allumais quelques bougies, sans l'aide de ma baguette puisque je la gardais obstinément au fond de mon sac sans la toucher pour le moment, puis je m'asseyais à la première rangée tout en ouvrant les cahiers que j'avais déjà récupérés pour ma huitième à venir. Puisque j'étais une élève très solitaire, je préférais largement prendre de l'avance comme je le pouvais, et avoir du temps sur les sujets qui allaient me poser véritablement problème durant l'année en cours.
Passant ma main sur ma nuque, non sans une grimace en sentant les diverses stries de mes cicatrices béantes sous mes doigts, je me penchais au-dessus de mon livre pour commencer à le lire, tout en prenant des notes sur un carnet vierge à côté. Et ainsi je réussissais à me plonger dans mes études en oubliant mes problèmes, mais aussi le monde qui m'entourait.
Avec des gestes mesurés et délicats, je sortais du lit, attrapais mes habits et sortais de la pièce pour me changer, sans m'attarder sur les cicatrices qui zébraient mes bras et mes jambes. Pour cacher celles de mon dos et de ma nuque, j'enfilais mon blouson en cuir sous mon T-shirt blanc. J'avais conscience que je fonctionnais au radar plus qu'autre chose, ma maladresse me l'indiquait alors que je me tapais la main dans un meuble tandis que je me retournais, et que je me cognais le petit doigt de pied à la table du salon pour prendre mon sac. Je retenais un petit couinement de douleur à l'impact, toujours dans l'intention de ne pas réveiller ma compagne. Une fois le mal passé et mes esprits plus ou moins retrouvé, je passais la lanière de mon sac sur mon épaule droite et je quittais l'appartement du professeur de Sortilège à pas feutrés.
C'était facile pour moi de passer inaperçue dans les couloirs vides de l'université, d'autant plus avec ma discrétion naturelle. Ça ne m'empêchait pas d'être sans arrêt aux aguets, dans l'unique but de garder scellé le secret de ma relation. J'avais tout de même hâte que nous puissions y poser notre sort, elle n'avait pas tort sur ce point, nous serons plus sereines. Mes nombreuses allées et venues n'aidaient pas non plus, j'en avais conscience, mais mon état d'esprit actuel m'empêchait très clairement de rester en place, sauf si elle décidait de m'attaquer ou de m'envoyer un sortilège dans la figure pour m'immobiliser… et le pire… c'est que je la savais capable de le faire. Avalant ma salive, un peu nerveuse à cette idée, je prenais les escaliers pour prendre de la hauteur. Toujours peu encline à sortir des murs protecteurs de l'université la nuit, je préférais me diriger là où j'estimais pouvoir rester tranquille les prochaines heures.
Ainsi, je rejoignais la salle d'astronomie. C'était une période parfaite pour étudier cette option. Le ciel était bien dégagé ce soir, et j'allais mieux pouvoir avancer mes cours dans la salle plutôt que dehors, grâce aux divers instruments d'observation. Une fois dans la salle, j'allumais quelques bougies, sans l'aide de ma baguette puisque je la gardais obstinément au fond de mon sac sans la toucher pour le moment, puis je m'asseyais à la première rangée tout en ouvrant les cahiers que j'avais déjà récupérés pour ma huitième à venir. Puisque j'étais une élève très solitaire, je préférais largement prendre de l'avance comme je le pouvais, et avoir du temps sur les sujets qui allaient me poser véritablement problème durant l'année en cours.
Passant ma main sur ma nuque, non sans une grimace en sentant les diverses stries de mes cicatrices béantes sous mes doigts, je me penchais au-dessus de mon livre pour commencer à le lire, tout en prenant des notes sur un carnet vierge à côté. Et ainsi je réussissais à me plonger dans mes études en oubliant mes problèmes, mais aussi le monde qui m'entourait.
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Re: Entre Deneb et l'étoile Polaire [Jazzy]
Mer 18 Juil 2018 - 12:50
Il tournait dans tous les sens. Son lit était brûlant, il sentait sa peau se coller contre les draps qui suaient du corps de Jazzy. C’était écœurant, moite et dégoutant. Il avait beau ouvrir la fenêtre, tenter de boire de l’eau fraîche, il n’avait pas de solution à son problème. En regardant son thermomètre, il comprit effectivement la situation. Il faisait TRENTE PUTAIN DE DEGRES dans la chambre. Forcément, il était en train de crever de chaud, et s’il restait là une minute de plus, il allait fondre dans son lit et il ne resterait que de la peau fondue dans son pieu. Glamour. Cette raison lui donnait assez de force pour se lever de son lit. La douche l’appelait et il se rafraichit en laissant couler de l’eau glacée sur son corps. Oui, même entre ses jambes, ça avait fini par être de la taille d’un pouce. Mais il avait trop chaud. Il secoua ses cheveux en sortant de la pièce et s’habilla très rapidement. Un vieux survêtement et un tee shirt près du corps. Ça ferait l’affaire. Une tenue de sport, au bout du compte.
L’ennui pointait le bout de son nez alors il cherchait une activité à faire pour s’occuper. La dernière chose qu’il souhaitait c’était travailler. Mais il était vrai que ses notes en Astronomie étaient en chute libre depuis quelques semaines et il ne voulait pas finir l’année en repiquant à nouveau son année. Il fouillait dans ses papiers et retomba sur une lettre écrite, manuscrite par un trou du cul. Impossible de les jeter, impossible de les relire. Il était écœuré, et il jeta la lettre sous son lit. Au moins, la poussière la bouffera et ce papier deviendra un mouton. Géant. Un nouvel animal.
Il poussa la porte de la salle d’astronomie, en espérant être seul pour ne pas se ridiculiser par sa médiocrité. Il savait que c’était le meilleur moment pour explorer les étoiles et leurs secrets, elles ouvraient leur porte au monde terrestre quand il faisait noir et il en était satisfait.
Mais il vit quelqu’un assis à une table. Gêné, il s’approcha pour s’asseoir mais reconnu Abigail, une élève de Poudlard comme lui. Ils ne s’étaient jamais réellement connus dans l’école britannique, mais ils étaient courtois. « Abigail ? » Il la savait discrète. Il avait peur de profondément déranger. Mais au fond de lui, une voix lui demandait de l’aide, à Abi. Il se rappelait de son assiduité et de son intelligence, et il aurait bien besoin de quelques cours.
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Re: Entre Deneb et l'étoile Polaire [Jazzy]
Mer 18 Juil 2018 - 16:33
Sans lâcher ma nuque, je me massais doucement dans l'espoir de soulager les douleurs lancinantes que je ressentais sous la peau. J'avais bien cicatrisé, ce n'était pas vraiment le problème, mais c'était comme si j'étais victime de douleurs fantômes… Ou alors avais-je peut-être vraiment mal ? J'étais un peu perdue dans ma propre échelle de tolérance à la douleur depuis mon accident. Pourtant je prenais les médicaments que l'hôpital m'avait prescrits, j'étais bien obligé, sinon ma compagne allait m'arracher les yeux. Ou encore une fois, me forcer, et je ne voulais pas en arriver là.
Je fronçais donc légèrement les sourcils en sentant une grosse bosse sous mon index, ou plutôt, un genre de crevasse… Soudainement, je me revoyais, à combattre ce loup-garou… je sentais ses crocs se fermer sur ma peau au fur et à mesure que mes doigts caressaient les marques que je ne pouvais pas voir. Je me sentais à nouveau prisonnière de sa puissante mâchoire, mordue à plusieurs reprises puis secouée comme un vulgaire papier à tel point d'en perdre la notion d'espace autour de moi. J'en eus un soudain vertige, me forçant à glisser ma main de ma nuque à devant mes yeux alors que je fermais les paupières. Je réussissais tant bien que mal à retenir les larmes que je sentais arriver, manifestation de ma fatigue générale, mes efforts à devoir contenir cette douleur et cette peur qui ne me quittait pas. Rouvrant les yeux, je détournais le regard de mon livre un instant pour reprendre mes esprits, mes cicatrices cachées par mon blouson.
Et c'est maintenant que je revenais sur terre que j'avais la sensation d'être observée. Je détestais ça. Encore plus après l'attaque que j'avais subie. C'est donc d'une œillade mêlant inquiétude et colère que je balayais la salle où je me trouvais, m'attendant à tout instant à tomber sur ce loup-garou noir. Mais lorsque je voyais un garçon dans la pénombre, je ne pouvais m'empêcher de sursauter avec un hoquet de surprise, manquant de faire tomber ma chaise. Réaction bien trop vive et réactive pour être normale, j'en avais conscience, mais c'était plus fort que moi, la peur, ça ne se contrôle pas. De plus, je n'étais pas munie de ma baguette, que je n'osais plus toucher, je n'avais donc rien pour me défendre. Néanmoins, j'osais serrer les poings et faire face. Décidément, je me découvrais un courage que je ne soupçonnais pas, même si j'étais pétrifiée et qu'il m'était inimaginable de m'avancer vers cet homme que je voyais sans pour autant réussir à le reconnaître dans l'immédiat, mon cerveau trop embrumé par l'adrénaline.
- M… montrez-vous !
Ma voix était bien moins assurée que ce que j'aurai aimé, trahissant la peur qui me prenait au ventre… Mais alors que je le voyais remuer, je le reconnaissais enfin. Soudainement, je me sentais totalement idiote, et je sentais que je rougissais. Réagir de la sorte, ce n'était pas moi, et je ne doutais pas que l'Ethelred en ma compagnie l'ait remarqué.
- Ho, Jazzy… désolée, je ne t'ai pas reconnu, tu m'as surprise.
M'assurant qu'il n'y ait personne d'autre, et surtout rien de plus, dans la salle, je me permettais de me rasseoir, un peu pantelante. Passant ma main gauche sur mon front, je réussissais à sourire aimablement au jeune homme tandis que j'essayais tant bien que mal de rassembler mes esprits.
Je fronçais donc légèrement les sourcils en sentant une grosse bosse sous mon index, ou plutôt, un genre de crevasse… Soudainement, je me revoyais, à combattre ce loup-garou… je sentais ses crocs se fermer sur ma peau au fur et à mesure que mes doigts caressaient les marques que je ne pouvais pas voir. Je me sentais à nouveau prisonnière de sa puissante mâchoire, mordue à plusieurs reprises puis secouée comme un vulgaire papier à tel point d'en perdre la notion d'espace autour de moi. J'en eus un soudain vertige, me forçant à glisser ma main de ma nuque à devant mes yeux alors que je fermais les paupières. Je réussissais tant bien que mal à retenir les larmes que je sentais arriver, manifestation de ma fatigue générale, mes efforts à devoir contenir cette douleur et cette peur qui ne me quittait pas. Rouvrant les yeux, je détournais le regard de mon livre un instant pour reprendre mes esprits, mes cicatrices cachées par mon blouson.
Et c'est maintenant que je revenais sur terre que j'avais la sensation d'être observée. Je détestais ça. Encore plus après l'attaque que j'avais subie. C'est donc d'une œillade mêlant inquiétude et colère que je balayais la salle où je me trouvais, m'attendant à tout instant à tomber sur ce loup-garou noir. Mais lorsque je voyais un garçon dans la pénombre, je ne pouvais m'empêcher de sursauter avec un hoquet de surprise, manquant de faire tomber ma chaise. Réaction bien trop vive et réactive pour être normale, j'en avais conscience, mais c'était plus fort que moi, la peur, ça ne se contrôle pas. De plus, je n'étais pas munie de ma baguette, que je n'osais plus toucher, je n'avais donc rien pour me défendre. Néanmoins, j'osais serrer les poings et faire face. Décidément, je me découvrais un courage que je ne soupçonnais pas, même si j'étais pétrifiée et qu'il m'était inimaginable de m'avancer vers cet homme que je voyais sans pour autant réussir à le reconnaître dans l'immédiat, mon cerveau trop embrumé par l'adrénaline.
- M… montrez-vous !
Ma voix était bien moins assurée que ce que j'aurai aimé, trahissant la peur qui me prenait au ventre… Mais alors que je le voyais remuer, je le reconnaissais enfin. Soudainement, je me sentais totalement idiote, et je sentais que je rougissais. Réagir de la sorte, ce n'était pas moi, et je ne doutais pas que l'Ethelred en ma compagnie l'ait remarqué.
- Ho, Jazzy… désolée, je ne t'ai pas reconnu, tu m'as surprise.
M'assurant qu'il n'y ait personne d'autre, et surtout rien de plus, dans la salle, je me permettais de me rasseoir, un peu pantelante. Passant ma main gauche sur mon front, je réussissais à sourire aimablement au jeune homme tandis que j'essayais tant bien que mal de rassembler mes esprits.
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