- Margaret RoseburyADMIN – The Devil wears blue
- » parchemins postés : 943
» miroir du riséd : Jessica Chastain
» crédits : Angie
» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
» situation : Célibataire
» nature du sang : Sang-pur
» particularité : Legilimens
» année d'études : .
» profession : Professeure de Sciences Politiques et Magiques & Directrice des Lufkin
» gallions sous la cape : 606
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Les langues de vipère se délient, même l'été - Agrippa Skinner
Ven 20 Juil 2018 - 3:15
L’été était arrivé, les étudiant avaient fini les cours, mais c’était surtout le moment où nous professeurs d’Hungcalf pouvions un peu nous reposer. Et pourtant, comme si un aimant nous attirait, je faisais partie de ces enseignants qui aimaient aller au Kelpie’s camp pendant les vacances, même si de nombreux étudiants s’y trouvaient. Peut-être était-ce cette peur de vieillir, d’être coupé du monde, je l’ignorais mais ce que je savais c’est que je voulais rester active, et le Ministère m’ayant fermé ses portes, je me réfugiais dans un endroit où j’étais encore connue, respectée ou crainte, pour ce que j’étais dans le présent et non dans le passé. Mais je n’y allais que rarement, souvent le week-end, restant en ville la semaine pour voir mes anciens collègues du Ministère et mes chères amies avec qui je pouvais critiquer à loisir la politique de ce nouveau gouvernement fait d’incapables en tout genre. Les choses iraient tellement mieux si j’avais été dans ce gouvernement, l’ordre serait revenu, et la Grande-Bretagne sorcière resplendirait au sein de la Congrégation des Sorciers…. Mais ce temps était révolu, et je devais m’en faire une raison… Pour le moment, tel n’était pas le moment pour penser à ces ambitions échouées, non pour le moment je lançais un rapide sort glaçant sur la carafe contenant la sangria blanche que j’avais fait préparer par mon elfe de maison avant de quitter le manoir pour le Kelpie’s camp. Je n’allais pas passer cette soirée seule, loin de là, j’avais invité une collègue à me rejoindre, j’avais loué un bungalow, et j’avais disposé une table sur la terrasse, face au lac, pour que nous puissions déguster ce pichet avec une vue reposante. Et ce n’était pas n’importe quelle invitée, loin de là, il s’agit d’"Agrippa Skinner", ma collègue enseignante en potions et Directrice des Summerbee.
Bien qu’à l’université nous affichions une compétition cordiale, de par nos rôles de directrice de maison, nous nous sommes vite rendus compte que les points communs nous rapprochaient plus que les différences ne nous éloignaient. Nous étions toutes deux des femmes libres et indépendantes, avec une forte personnalité, froide, sévère, autoritaire, mais c’est ce qui faisait notre valeur. Et nous avions la même propension à dire du mal de ceux que nous ne connaissions pas ou que nous n’apprécions pas. De tels accointances de caractère ne pouvaient que faire de nous des amies en dehors de la vie universitaire, et cette petite soirée ne pouvait que le prouver. Nous ne devrions pas être trop embêtés par les étudiants, j’avais rapidement remarqué que depuis qu’ils avaient vu que j’étais l’occupante de ce bungalow, les alentours s’étaient soudain dépeuplé. Leur ferais-je peur ? Je l’espérai, même s’il fallait tout de même avouer que les étudiants les plus âgés et certains sorciers passant par là étaient un spectacle me rappelant ma jeunesse… Ah jeunesse perdue, jeunesse que je souhaitais tant retrouver là où les plus insolents ne cessaient de me rappeler mon âge … Si seulement je parvenais à leur montrer que mon âge n’était qu’un détail et que mon esprit était resté jeune, celui d’une jeune fille des années 1900 certes, mais jeune tout de même. Heureusement, Agrippa, que je voyais arriver, n’était pas de ces médisants. Je l’accueillais d’ailleurs avec chaleur, dans ma robe fine bleu aux multiples reflets colorés, une tenue parfaite pour l’été.
Agrippa, c’est un plaisir de vous voir loin de l’ambiance pesante de l’université. Comment vous portez-vous ?
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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Re: Les langues de vipère se délient, même l'été - Agrippa Skinner
Ven 20 Juil 2018 - 15:43
J'avais pressé les elfes de la maison Skinner pour préparer tout ce dont j'avais besoin avant mon départ. Même si je ne partais que le temps de quelques heures, il était hors de question que je m'en aille en laissant la maison sans dessus dessous… ce qui signifiait avec un peu de poussière sur les tableaux et dans les autres pièces. Je m'occupais moi-même de préparer quelques petites collations. C'était peut-être la seule tache que je refusais obstinément de laisser aux elfes de maison. Qu'ils puissent contrôler eux-mêmes la nourriture ? Donc ce qu'allaient ingérer mon mari, mes enfants et moi-même ? Et puis quoi encore ? En tant que grande experte des potions, je ne pouvais décemment pas laisser passer ça, et je devais reconnaître que j'avais eu le mauvais réflexe d'attraper dans l'un de mes tiroirs verrouillés par sortilèges un flacon pour flanquer une bonne dysenterie à celui qui mangerait mes petits gâteaux. Fort heureusement je me retenais à la dernière seconde. La personne que j'allais voir aujourd'hui était l'une des rares personnes avec qui je m'entendais bien, d'autant plus au sein de l'université. Je ne lui voulais aucun mal, pour le moment, et ainsi, je me ravisais de justesse. Les mauvais réflexes ont la vie dure.
Après m'être assurée que mes esclaves mes elfes de maison eurent fait leur travail correctement, je sortais de chez moi avec mon panier rempli des petits gâteaux fraichement sortis du four, puis je transplanais sans la moindre hésitation jusqu'au lieu-dit. Je savais que j'étais arrivée en avance, et comme la plupart de mes actions, je l'avais fait exprès, et c'était parfaitement réfléchit. Tranquillement, comme si j'étais parfaitement chez moi, je marchais au milieu des élèves qui me fixaient avec étonnement, se demandant non seulement qui j'étais, mais ce que je pouvais bien faire ici. Parce que oui, ces chers étudiants ne me connaissaient pas encore puisque j'étais arrivée à l'université pendant qu'eux se dévergondaient ici. Bande de dépravés… Prenant un peu de hauteur, je balayais ainsi mieux les environs, jusqu'à trouver l'objet de toutes mes attentions. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en coin en la voyant. Elle était si belle, si parfaite. Prenant le temps de l'observer, à côté de l'arbre vers lequel je m'étais arrêtée, j'analysais le moindre de ses faits et gestes. Non pas pour la disputer une fois que je serai proche d'elle, mais surtout pour m'assurer qu'elle ne se dissipe pas, qu'elle reste sur le chemin d'éducation que je lui avais inculqué. Et c'était avec une immense fierté et une très grande satisfaction que je ne pouvais que constater qu'elle était parfaite. Oui, ma fille était la perfection personnifiée. La voir au centre de tous ces adolescents et jeunes adultes boutonneux me donnait la nausée, mais il fallait bien que je serre un peu les poings dans mes poches, métaphoriquement. Tout cela ne durerait qu'un temps, mais je devais être prudente.
Le temps s'écoulant à son rythme, je quittais mon ange des yeux pour aller rejoindre mon rendez-vous… et c'était amusant, car plus je m'approchais du lieu indiqué, moins il y avait d'élèves, comme si le terrain était miné. Amusant… vraiment très amusant. Au moins, nous aurons une paix royale, ça allait être tout simplement parfait. Vêtue de ma robe légère à fleurs, je voyais ma collègue déjà installée, devant le bungalow qu'elle avait loué. Je ne pouvais retenir un fin sourire en coin, non sans perdre cette malice dans mon regard, en venant la saluer. Même si je l'appréciais, ma voix restait froide avec cette pointe d'autorité.
- Bonjour Evangeline. Loin de l'ambiance universitaire, je ne sais pas, avec tous ces élèves peu méritants de leurs conditions qui sont, à mon goût, encore bien trop proches par leurs présences, même ici. Mais passons. Je me porte comme un charme, et vous ?
Prenant mes libertés après notre accolade polie, je venais poser mon panier sur la table qui avait été avancée, puis je prenais place sans demander mon reste. Croisant les jambes tout en gardant ce petit sourire en coin sur mes lèvres, je regardais mon interlocutrice.
- De petites douceurs que j'ai pris la peine d'amener. J'espère qu'ils seront à votre goût ma chère.
Après m'être assurée que mes esclaves mes elfes de maison eurent fait leur travail correctement, je sortais de chez moi avec mon panier rempli des petits gâteaux fraichement sortis du four, puis je transplanais sans la moindre hésitation jusqu'au lieu-dit. Je savais que j'étais arrivée en avance, et comme la plupart de mes actions, je l'avais fait exprès, et c'était parfaitement réfléchit. Tranquillement, comme si j'étais parfaitement chez moi, je marchais au milieu des élèves qui me fixaient avec étonnement, se demandant non seulement qui j'étais, mais ce que je pouvais bien faire ici. Parce que oui, ces chers étudiants ne me connaissaient pas encore puisque j'étais arrivée à l'université pendant qu'eux se dévergondaient ici. Bande de dépravés… Prenant un peu de hauteur, je balayais ainsi mieux les environs, jusqu'à trouver l'objet de toutes mes attentions. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en coin en la voyant. Elle était si belle, si parfaite. Prenant le temps de l'observer, à côté de l'arbre vers lequel je m'étais arrêtée, j'analysais le moindre de ses faits et gestes. Non pas pour la disputer une fois que je serai proche d'elle, mais surtout pour m'assurer qu'elle ne se dissipe pas, qu'elle reste sur le chemin d'éducation que je lui avais inculqué. Et c'était avec une immense fierté et une très grande satisfaction que je ne pouvais que constater qu'elle était parfaite. Oui, ma fille était la perfection personnifiée. La voir au centre de tous ces adolescents et jeunes adultes boutonneux me donnait la nausée, mais il fallait bien que je serre un peu les poings dans mes poches, métaphoriquement. Tout cela ne durerait qu'un temps, mais je devais être prudente.
Le temps s'écoulant à son rythme, je quittais mon ange des yeux pour aller rejoindre mon rendez-vous… et c'était amusant, car plus je m'approchais du lieu indiqué, moins il y avait d'élèves, comme si le terrain était miné. Amusant… vraiment très amusant. Au moins, nous aurons une paix royale, ça allait être tout simplement parfait. Vêtue de ma robe légère à fleurs, je voyais ma collègue déjà installée, devant le bungalow qu'elle avait loué. Je ne pouvais retenir un fin sourire en coin, non sans perdre cette malice dans mon regard, en venant la saluer. Même si je l'appréciais, ma voix restait froide avec cette pointe d'autorité.
- Bonjour Evangeline. Loin de l'ambiance universitaire, je ne sais pas, avec tous ces élèves peu méritants de leurs conditions qui sont, à mon goût, encore bien trop proches par leurs présences, même ici. Mais passons. Je me porte comme un charme, et vous ?
Prenant mes libertés après notre accolade polie, je venais poser mon panier sur la table qui avait été avancée, puis je prenais place sans demander mon reste. Croisant les jambes tout en gardant ce petit sourire en coin sur mes lèvres, je regardais mon interlocutrice.
- De petites douceurs que j'ai pris la peine d'amener. J'espère qu'ils seront à votre goût ma chère.
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Re: Les langues de vipère se délient, même l'été - Agrippa Skinner
Mer 17 Oct 2018 - 17:08
Elégance. C'est comme cela qu'il fallait je pense définir ma nouvelle collègue, une femme qui semblait pleine de vertus et surtout d'une sévérité parfaite pour dompter cette jeune génération pour qui le respect n'avait plus aucune valeur. Ah il était loin le temps de l'honneur et des duels à la baguette à la sortie d'un bal où un sorcier gentilhomme jetait son gant sur le visage de son adversaire. Je me souviens les histoires que me racontait à ce sujet mon grand-père, et comment il avait ainsi obtenu la main de ma grand-mère, par le duel, et l'ennemi en question, un sorcier de seconde catégorie, avait d'après ses dires perdu et sa crédibilité, son honneur, mais aussi une phalange. C'était je trouve ce qu'il y avait de plus beau dans la séduction d'une femme, ce combat pour son amour, ce côté chevaleresque et héroïque qui fait défaut à tant d'hommes. Non les hommes des générations suivantes ne connaissaient plus le sens du mot honneur, ils convolaient avec la première biche venue et une fois enceinte, c'est à peine s'ils assumaient leurs responsabilités. Ca me rappelait certes ma propre situation, peut-être était-ce pour cela que je détestais à ce point les hommes ? Comment les respecter en effet, quand on avait connu comme moi tant de couards et de lâches dans une seule vie. La politique m'avait révélé bien des choses, mais c'est que les hommes n'étaient que des coqs, des beaux parleurs, qui préféraient les discours à l'action, cause de bien des déceptions de mon jeune temps auxquelles j'avais remédié comme femme politique. Une époque révolue, mais quand je voyais cette jeune enseignante arriver près de ma location, je reconnaissais cette détermination, cette bravoure, cette indépendance dans ses yeux et dans son allure. Elle respirait la domination. Nous ne serions pas trop de deux pour dompter la bestialité et les gamineries de nos étudiants. Il avait bien fallu que j'y remédie moi-même comme je le pouvais, bien que les châtiments corporels soient interdits. C'est ainsi que j'avais protégé ma salle de classe et mon bureau par des sortilèges anti-intrusion, déclenchant l'apparition d'un double spectrale de moi-même pour dissuader les intrus. Cette alarme avait sonné à quelques reprises, et même si je n'avais jamais su pour quelle raison, ce que je savais c'est qu'à mon arrivée les lieux étaient toujours vides. Cette détermination et cette autorité, je les retrouvais dans la voix et le regard de mon amie Agrippa.
Oh mais ne vous formalisez pas de leur présence. Je n'ai même pas eu le temps de lancer le moindre maléfice répulsif qu'ils ont tous fait place nette à mon arrivée. Je trouve que ce foyer de vie est la meilleure illustration pour les observer dans leur habitat naturel. Comme des animaux chétifs, ils ont des mœurs très particulières. Figurez vous que les jeunes hommes ne trouvent rien de mieux que de faire du quidditch aquatique pour épater les demoiselles. De vrais enfants. Comme un charme ? Vous m'en voyez ravie, je m'ennuie quelque peu pour ma part, j'ai toujours eu du mal de ne pas accompagner mes séjours au soleil d'un peu de travail...
Souvenir de mon passé de directrice du Département de la coopération magique internationale, j'étais nostalgique de ces étés où je me rendais à l'ambassade britannique de Buenos Aires ou de Canberra, dans des lieux où la chaleur n'était jamais un frein au travail et aux bonnes rencontres. Ce temps était maintenant révolue, et je n'avais pu m'empêcher d'aller faire le plein de quelques ouvrages de politique sorcière pour passer le temps. Je n'étais pas de ces sorcières qui se pensaient suffisamment âgées pour tricoter des pulls magiques ou des écharpes rampantes pour l'hiver à venir, je préférais réfléchir que vieillir. Agrippa prit place à la table que je venais de mettre en place après avoir posé un délicat panier d'osier.
Vous êtes bien aimable Agrippa, rien ne vaut une petite douceur par ce temps. J'ai pris la liberté de préparer un cocktail personnel, fait de vin blanc et de liqueur de prune dirigeable. J'espère que vous apprécierez.
Je vais alors chercher le pichet en question pour remplir les deux verres déjà disposés. Je m'installe à mon tour, croisant moi aussi les jambes, des jambes qui ont gardé tout leur dynamisme malgré mon âge peu avancée. Je prends un des petits gâteaux avant de tendre le panier à Agrippa.
Délicieux ! Ils sont vraiment exquis ! Alors dites moi, vous n'appréhendez certes pas la rentrée prochaine ? D'après ce que j'en sais, il en faut bien plus pour impressionner une telle sorcière !
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- InvitéInvité
Re: Les langues de vipère se délient, même l'été - Agrippa Skinner
Ven 19 Oct 2018 - 13:37
Un haussement de sourcil significatif démontrait à quel point ses paroles m'intriguaient et m'amusaient. En effet, j'étais presque impressionnée qu'aucun élève n'ait osé venir embêter cette respectable amie et collègue que j'avais là en face de moi. Est-ce que le soleil et le beau temps de ce lieu leurs auraient grillé le cerveau ? Tout du moins, ce qu'il en restait.
J'appréciais particulièrement cette femme pour me sentir proche d'elle dans ma manière d'agir et de penser. Bien sûr nous avions nos différences, mais j'étais forcée d'admettre qu'il était fatiguant d'être si en marge d'une façon de penser dans une foule aussi importante qu'une université. J'admirais Evangeline car elle a su faire face et nager à contre-courant durant des années. Moi, je venais d'arriver et je me sentais déjà exaspérée. Sans nul doute que cette femme condescendante et hautaine était là un modèle de sagesse à suivre pour moi. Et j'avais la prétention de croire que j'étais en bonne voie pour y arriver, nos similitudes et notre bonne entente le démontrant.
La seule nuance qui pouvait me déranger était qu'elle pouvait considérer certains élèves comme des animaux. Ho bien sûr, je ne pouvais pas lui donner totalement tort, toutefois, j'apprécierai qu'elle ne qualifie pas ma propre progéniture de la sorte. Mais puisque le sujet n'était pour le moment pas en les concernant directement, je me laissais à un sourire sournois et dédaigneux.
- Quel dommage… les étudier alors qu'ils sont en train de subir un sortilège répulsif aurait pu être des plus distrayant… mais passons. Les hommes ? Du Quidditch aquatique… au moins, ça ne manque pas d'originalité pour se rendre idiot, fort heureusement que le ridicule ne tue pas, et la nudité non plus. Certaines jeunes femmes ne craignent pas de recevoir un coup de soleil à l'entre-jambe. Et pas qu'un coup de soleil, si vous voulez mon avis.
Plissant les yeux d'un air amusé, mais non sans me défaire de ce côté mauvais, je rebondissais sur son état.
- Et bien, essayons de ne plus nous ennuyer ensemble, voulez-vous ? J'imagine que l'étude de nos élèves saura nous distraire.
Alors que je m'installais, je la laissais aller chercher le pichet tandis que mon regard azuré et glacial balayait l'horizon avec un mépris palpable. Tant de joie et de bonheur lisible sur le visage de ses élèves aussi médiocres qu'imbéciles… qu'ils profitent de leurs innocences, la rentrée en ma présence allait les secouer. Si ce n'était pas en faire abandonner certains. Hungcalf était une élite, il fallait savoir trier la bonne graine de la mauvaise.
Je laissais ma collègue remplir nos verres de son cocktail avant de m'emparer du mien pour le ramener à moi.
- Personnel n'est-ce pas ?
Sans hésitation, je venais tremper mes lèvres dans ce breuvage, qui, je devais le reconnaître, était tout à fait excellent.
- Par Merlin voici un breuvage succulent Evangeline. Avec des prunes dirigeables dites-vous ? Surprenant vraiment ! Je ne m'en lasserais pas.
Souriant aimablement à mon aînée lorsqu'elle me complimentait à son tour, je détournais à nouveau mon regard sur la plage non loin pour observer ces mouvements de jeunes adultes, me rappelant ses grands troupeaux de buffles en Afrique. Ça n'avait ni queue ni tête, aucune coordination, c'était un chaos tout à fait déplaisant. Mais en contraste à cette horreur, je laissais échapper un rire sombre aux paroles de mon amie.
- Appréhender une rentrée universitaire ? Que Diable non, bien au contraire, je me réjouis de pouvoir apprendre la discipline à certains de ces chameaux malodorants, puisque ce qui est qualifié de parent semble avoir oublié de transmettre les bonnes manières. Qui plus est, je pense que l'université a gagné en grade en m'engageant comme professeure des Potions. Sans douter des capacités de mes prédécesseurs, je ne pense pas qu'ils avaient mon efficacité.
Attrapant à mon tour l'une des douceurs que j'avais apporté, je restais silencieuse un petit instant, celui qu'il fallait pour savourer notre supériorité maintenant que nous étions réunies, avant de m'adresser à nouveau à elle.
- Je vous plains, d'avoir été si longtemps esseulée dans vos démarches. Ça n'a pas dû être aisé tous les jours pour vous.
J'appréciais particulièrement cette femme pour me sentir proche d'elle dans ma manière d'agir et de penser. Bien sûr nous avions nos différences, mais j'étais forcée d'admettre qu'il était fatiguant d'être si en marge d'une façon de penser dans une foule aussi importante qu'une université. J'admirais Evangeline car elle a su faire face et nager à contre-courant durant des années. Moi, je venais d'arriver et je me sentais déjà exaspérée. Sans nul doute que cette femme condescendante et hautaine était là un modèle de sagesse à suivre pour moi. Et j'avais la prétention de croire que j'étais en bonne voie pour y arriver, nos similitudes et notre bonne entente le démontrant.
La seule nuance qui pouvait me déranger était qu'elle pouvait considérer certains élèves comme des animaux. Ho bien sûr, je ne pouvais pas lui donner totalement tort, toutefois, j'apprécierai qu'elle ne qualifie pas ma propre progéniture de la sorte. Mais puisque le sujet n'était pour le moment pas en les concernant directement, je me laissais à un sourire sournois et dédaigneux.
- Quel dommage… les étudier alors qu'ils sont en train de subir un sortilège répulsif aurait pu être des plus distrayant… mais passons. Les hommes ? Du Quidditch aquatique… au moins, ça ne manque pas d'originalité pour se rendre idiot, fort heureusement que le ridicule ne tue pas, et la nudité non plus. Certaines jeunes femmes ne craignent pas de recevoir un coup de soleil à l'entre-jambe. Et pas qu'un coup de soleil, si vous voulez mon avis.
Plissant les yeux d'un air amusé, mais non sans me défaire de ce côté mauvais, je rebondissais sur son état.
- Et bien, essayons de ne plus nous ennuyer ensemble, voulez-vous ? J'imagine que l'étude de nos élèves saura nous distraire.
Alors que je m'installais, je la laissais aller chercher le pichet tandis que mon regard azuré et glacial balayait l'horizon avec un mépris palpable. Tant de joie et de bonheur lisible sur le visage de ses élèves aussi médiocres qu'imbéciles… qu'ils profitent de leurs innocences, la rentrée en ma présence allait les secouer. Si ce n'était pas en faire abandonner certains. Hungcalf était une élite, il fallait savoir trier la bonne graine de la mauvaise.
Je laissais ma collègue remplir nos verres de son cocktail avant de m'emparer du mien pour le ramener à moi.
- Personnel n'est-ce pas ?
Sans hésitation, je venais tremper mes lèvres dans ce breuvage, qui, je devais le reconnaître, était tout à fait excellent.
- Par Merlin voici un breuvage succulent Evangeline. Avec des prunes dirigeables dites-vous ? Surprenant vraiment ! Je ne m'en lasserais pas.
Souriant aimablement à mon aînée lorsqu'elle me complimentait à son tour, je détournais à nouveau mon regard sur la plage non loin pour observer ces mouvements de jeunes adultes, me rappelant ses grands troupeaux de buffles en Afrique. Ça n'avait ni queue ni tête, aucune coordination, c'était un chaos tout à fait déplaisant. Mais en contraste à cette horreur, je laissais échapper un rire sombre aux paroles de mon amie.
- Appréhender une rentrée universitaire ? Que Diable non, bien au contraire, je me réjouis de pouvoir apprendre la discipline à certains de ces chameaux malodorants, puisque ce qui est qualifié de parent semble avoir oublié de transmettre les bonnes manières. Qui plus est, je pense que l'université a gagné en grade en m'engageant comme professeure des Potions. Sans douter des capacités de mes prédécesseurs, je ne pense pas qu'ils avaient mon efficacité.
Attrapant à mon tour l'une des douceurs que j'avais apporté, je restais silencieuse un petit instant, celui qu'il fallait pour savourer notre supériorité maintenant que nous étions réunies, avant de m'adresser à nouveau à elle.
- Je vous plains, d'avoir été si longtemps esseulée dans vos démarches. Ça n'a pas dû être aisé tous les jours pour vous.
- Margaret RoseburyADMIN – The Devil wears blue
- » parchemins postés : 943
» miroir du riséd : Jessica Chastain
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Re: Les langues de vipère se délient, même l'été - Agrippa Skinner
Dim 4 Nov 2018 - 23:00
J’aimais ma tranquillité je n’allais certainement pas le cacher, alors même si cela pouvait surprendre, je n’étais jamais embêté quand je venais ici, les étudiants savaient à quoi s’attendre s’ils s’approchaient un peu trop de mon logement. Je n’aimais pas le dérangement, il aurait été fâcheux que le camp soit soudainement envahi de scarabées plutôt que d’étudiants n’est-ce pas ? Malheureusement, ce genre de châtiments n’était pas fort apprécié par le doyen de l’université. Et me fatiguer pour de vulgaires élèves ? Non merci. Fort heureusement, ma réputation me précédait, je n’avais donc pas besoin de menacer qui que ce soit. Ma nouvelle collègue semblait faite d’un bois semblable au mien, ou en tout cas c’est ce que je percevais dans son esprit. Je fus légèrement surprise quand je perçus dans son esprit que sa fille comptait parmi les élèves. Il faudrait ainsi que je fasse attention à mes propos, je ne voudrais pas vexer une enseignante qui se pourrait fort bien être une alliée de choix face à l’impertinence et à l’insolence des étudiants. Je m’amuse d’ailleurs quand elle rebondit sur ma comparaison des étudiants avec de vulgaires animaux, mais aussi sur le dédain que j’affiche sans vergogne à l’égard de la gente masculine, qui ne cessent de se comporter comme de petits porcelets geignards.
J’avoue votre idée du sortilège répulsif particulièrement amusante. Mais une variante serait toujours aussi drôle, imaginez une foule d’étudiants en soirée et l’alcool qui disparait comme par magie sauf une bouteille. Et là vous verrez que les animaux qu’ils sont ne sont plus arrêtés par leur aspect extérieur. Oh ne m’en parlez pas, à croire que ces jeunes filles n’ont jamais eu de cours d’éducation sexuelle avant d’arriver dans notre université. Nous avons une nuée d’étudiantes enceintes, il va bientôt falloir créer une crèche si ça continue. Et croyez-moi, les coupables portent en général le nom de Muller. Une maudite engeance !
Pendant qu’Agrippa s’installait sur la terrasse de mon modeste logement, j’allais donc chercher le pichet tant attendu pour nous rafraîchir. On pouvait entendre au loin, très loin même, les cris des étudiants qui semblaient trouver l’été asse divertissant pour leur maigre cervelle.
Oui cette préparation est de mon fait. Je ne fais que moyennement confiance aux vendeurs d’alcool de ce camp, je ne voudrais pas me retrouver avec un fut de biérraubeurre, c’est tellement abject, du sucre trempé dans du vinaigre serait meilleur !
Aucun aristocrate ne buvait de biérraubeurre dans ma famille, alors je n’allais sûrement pas m’y mettre. Je préférais les spiritueux plus nobles, plus délicats pour le palet. Je savais que j’étais en face d’une spécialiste des breuvages, donc j’attendais son avis avec impatience. Sa remarque me tira un sourire, un de ces rares sourires que j’offre aux plus intimes, les plus sincères, ou presque.
Vous me flattez Agrippa, je ne suis qu’une débutante face à votre talent de potionniste. Mais j’apprécie la remarque. Mais faites attention, j’ai ouï dire que le sucre de ces prunes a tendance à faire oublier l’alcool qu’on y trouve.
Certains de vos prédécesseurs étaient malheureusement de sombres sots, on a bien du mal à trouver des sorciers compétents de nos jours, et ce n’est pas avec cette génération que nous allons de grands sorciers… Nous sommes maudits, mais il peut sûrement se trouver quelques pépites, j’ai pris l’habitude de réunir ces jeunes sorciers prometteurs au sein d‘un petit club privé. Je suis sûr qu’avec vous, le niveau de l’université remontera enfin.
Je suis sincère quand je le dis, même si j’attends encore que la nouvelle enseignante fasse ses preuves. Je ne crois que les preuves, je ne me suis jamais contenté de paroles, sinon je n’en serai pas là aujourd’hui où je suis.
Mais cette étape est désormais terminée n’est-ce pas ? Nous sommes deux maintenant, nous allons pouvoir mettre la main sur Hungcalf ! Je suis sûr que certains collègues compétents nous aiderait à encadrer ce lieu d’une main de fer…
Je pense à Deirdre bien entendu, même si son poste n’est pas des plus élevés…
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
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- InvitéInvité
Re: Les langues de vipère se délient, même l'été - Agrippa Skinner
Mar 6 Nov 2018 - 11:24
J’écoutais mon aînée avec attention et un sourire mesquin non feint. Je devais admettre que son idée de faire disparaître l’alcool était sans doute une expérience hilarante à vivre, et je m’imaginais sans mal le comportement des jeunes adultes, à supposer qu’ils aient évolué jusque-là, car la plupart ressemblaient encore à des adolescents pré-pubères. Toutefois, son information quant à certaines élèves fut cruciale, et je comprenais alors mieux le comportement de certaines. Plissant les yeux d’un air mauvais, je répliquais d’un ton froid.
- Il semblerait que vous ayez déjà testé de faire disparaître toute trace d’alcool, est-ce que je me trompe ? Néanmoins, je comprends mieux les airs hautains de certaines femelles. Sans doute devrais-je les renvoyer avant qu’elles ne piquent une crise si énorme qu’elles en perdent les eaux dans ma salle de classe.
Gardant un air hautain, je me servais de son breuvage tout en retenant un rire clairement méchant. Les Muller étaient donc si procréatifs ? C’était une information importante qu’elle venait de me donner là, ne serait-ce que pour les soirées mondaines qui réunissaient régulièrement nos deux familles. J’allais pouvoir m’en amuser à mes heures.
- Les Muller dites-vous ? Il est vrai qu’ils sont nombreux, néanmoins, je n’imaginais pas que certains ne sachent pas se rhabiller à tel point que leurs appareils reproductifs restent ainsi à l’air.
Savourant le breuvage en plissant légèrement les yeux à son goût, qui me satisfaisait bien au-delà de mes espérances, j’écoutais encore une fois les instructions de la femme assise à côté de moi. Il était clair qu’elle avait raison, et il fallait toujours se méfier de ce qui pouvait trainer dans certains breuvages, ou même dans certains mets. J’étais devenue une experte en cette matière. À son sourire, que je savais rare, je pris un air un peu plus jovial.
- Je n’en pense pas moins vous savez, la bièreaubeurre est une insulte envers les grands vignerons qui nous prépare les meilleurs vins. Ces breuvages demandent du tact, du talent et un doigté hors norme. Les bières en général, sont brassées comme un troll bercerait son enfant trop proche du mur.
Retenant sa remarque concernant le sucre des prunes, ce dont je me doutais déjà, je reposais tranquillement mon verre sur mes cuisses tandis que mon regard azuré se perdit un instant en face de nous. Le paysage était appréciable, mais voilà qui était regrettable que d’apercevoir quelque écervelé passer, aussi insouciants qu’idiots. Je devais me faire violence pour ne pas me saisir de ma baguette et faire apparaître un vers des sables. Ma bonne conduite m’en empêchait. Pour l’instant.
- À votre tour de me flatter Envangeline, toutefois, permettez-moi d’être intriguée. Réunir des jeunes prometteurs ? Vraiment ? Ainsi donc il en existe dans l’université ? Combien ? Deux ? Quels sont vos critères pour que vous les jugiez prometteurs ?
Voilà beaucoup de questions, mais le sujet m’amusait véritablement. Évidemment, je n’étais pas sotte et je savais pertinemment que des élèves allaient se détacher des autres, allaient me prouver qu’ils en voulaient, et c’était vers eux que j’allais me tourner et que j’allais donner mon énergie. Les autres n’auront qu’à se débrouiller dans les jupes de leurs mères.
- Redresser le niveau sera capital. À qui pensez-vous en parlant de nos collègues ?
- Il semblerait que vous ayez déjà testé de faire disparaître toute trace d’alcool, est-ce que je me trompe ? Néanmoins, je comprends mieux les airs hautains de certaines femelles. Sans doute devrais-je les renvoyer avant qu’elles ne piquent une crise si énorme qu’elles en perdent les eaux dans ma salle de classe.
Gardant un air hautain, je me servais de son breuvage tout en retenant un rire clairement méchant. Les Muller étaient donc si procréatifs ? C’était une information importante qu’elle venait de me donner là, ne serait-ce que pour les soirées mondaines qui réunissaient régulièrement nos deux familles. J’allais pouvoir m’en amuser à mes heures.
- Les Muller dites-vous ? Il est vrai qu’ils sont nombreux, néanmoins, je n’imaginais pas que certains ne sachent pas se rhabiller à tel point que leurs appareils reproductifs restent ainsi à l’air.
Savourant le breuvage en plissant légèrement les yeux à son goût, qui me satisfaisait bien au-delà de mes espérances, j’écoutais encore une fois les instructions de la femme assise à côté de moi. Il était clair qu’elle avait raison, et il fallait toujours se méfier de ce qui pouvait trainer dans certains breuvages, ou même dans certains mets. J’étais devenue une experte en cette matière. À son sourire, que je savais rare, je pris un air un peu plus jovial.
- Je n’en pense pas moins vous savez, la bièreaubeurre est une insulte envers les grands vignerons qui nous prépare les meilleurs vins. Ces breuvages demandent du tact, du talent et un doigté hors norme. Les bières en général, sont brassées comme un troll bercerait son enfant trop proche du mur.
Retenant sa remarque concernant le sucre des prunes, ce dont je me doutais déjà, je reposais tranquillement mon verre sur mes cuisses tandis que mon regard azuré se perdit un instant en face de nous. Le paysage était appréciable, mais voilà qui était regrettable que d’apercevoir quelque écervelé passer, aussi insouciants qu’idiots. Je devais me faire violence pour ne pas me saisir de ma baguette et faire apparaître un vers des sables. Ma bonne conduite m’en empêchait. Pour l’instant.
- À votre tour de me flatter Envangeline, toutefois, permettez-moi d’être intriguée. Réunir des jeunes prometteurs ? Vraiment ? Ainsi donc il en existe dans l’université ? Combien ? Deux ? Quels sont vos critères pour que vous les jugiez prometteurs ?
Voilà beaucoup de questions, mais le sujet m’amusait véritablement. Évidemment, je n’étais pas sotte et je savais pertinemment que des élèves allaient se détacher des autres, allaient me prouver qu’ils en voulaient, et c’était vers eux que j’allais me tourner et que j’allais donner mon énergie. Les autres n’auront qu’à se débrouiller dans les jupes de leurs mères.
- Redresser le niveau sera capital. À qui pensez-vous en parlant de nos collègues ?
- Margaret RoseburyADMIN – The Devil wears blue
- » parchemins postés : 943
» miroir du riséd : Jessica Chastain
» crédits : Angie
» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
» situation : Célibataire
» nature du sang : Sang-pur
» particularité : Legilimens
» année d'études : .
» profession : Professeure de Sciences Politiques et Magiques & Directrice des Lufkin
» gallions sous la cape : 606
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Les langues de vipère se délient, même l'été - Agrippa Skinner
Mer 19 Déc 2018 - 0:32
Je remarquais avec un plaisir non feint que mes idées faisaient écho dans l’esprit de ma jeune collègue, quelle chance j’avais d’avoir enfin trouvé une femme de mon envergure, aux idées conformes à ce que je voyais pour ce monde, cela me changeait de tous ces ignares et de tous ces collègues bien trop laxistes pour instaurer une véritable discipline aux étudiants. Je sentais au fond de moi qu’Agrippa pourrait être un soutien utile dans cette longue quête que j’avais entreprise de former les étudiants dans un cadre plutôt strict. Son ton me confirma ce que je lisais dans son esprit, et mon sourire, bien que discret, était bel et bien présent.
Oh j’ai déjà dû le faire lorsque j’avais encore de l’espoir pour ces jeunes gens, mais tout espoir m’a désormais quitté vous savez … Ces femelles ne savent pas ce que le mot responsabilité veut dire, mais je vous déconseille de les renvoyer de vos cours, notre si aimable administration se ferait une joie de vous rappeler que le règlement leur permet d’assister normalement aux cours… Une bêtise, croyez-le bien, mais McArthur est un vieux bougre qui refuse que l’on resserre les vis, sous prétexte que l’université doit être un lieu d’épanouissement spirituel et qu’il faut accompagner les jeunes adultes vers leur vie d’adulte. Sottise !
Ses manières étaient impeccables, on sentait là qu’elle avait l’habitude des dîners mondains, et quand je laissais échapper mon éternel reproche à l’encontre des Muller, bien que la jeune Lilas soit une exception dans cette fratrie de dégénérés, elle rebondit sur ce sujet.
Que nenni, il n’est pas rare de voir dans l’esprit d’une bonne moitié de nos étudiants le corps dénudé de l’un des deux aînés, et la plus vieille des sœurs de la branche grecque a réussi à tomber enceinte de notre enseignant. Il aurait du être viré mais pour un mystère que je n’explique pas, il va reprendre ses fonctions à la rentrée…
La suite de la conversation rendit plus joviale mon invitée. J’étais persuadée que nous pouvions faire de très bonnes amies. C’était même une évidence. Enfin une alliée dans ce monde de brutes… Je rigolai franchement quand elle mentionna la manière dont selon elle les bières étaient brassées.
Oh je suis sûr que certains de nos étudiants pourraient faire de très beaux trolls, n’est-ce pas ? Mais j’avoue que je suis face à une experte. Dites moi tout, avez-vous prévu d’empoisonner les élèves les plus récalcitrants ? Enfermer leur âme, changer leur sexe, les rendre fantômes, tant de possibilités !
J’avais moi-même quelques compétences en potions, grâce auxquelles j’avais créé un baume anti-âge plutôt puissant, dont je me tartinais généreusement. Je n’avais malheureusement jamais pu essayer le mélange ultime : le sang de vampire. Mais j’étais persuadé que cela pouvait fonctionner, après tout la comtesse Bathory utilisait bien le sang de jeunes vierges. Certains m’ont prêté les mêmes intentions à une époque : quelle bêtise, il n’y avait pas assez de vierges à Hungcalf pour en avoir un seul verre. Je rassurais ma collègue.
Tout n’est pas perdu vous savez, même si je vous avouerai que je trouve ces meilleurs éléments en règle général chez les Grymm et les Lufkin… Ces étudiants prometteurs viennent de très bonnes familles, c’est essentiel, un arbre vigoureux doit avoir des racines toutes aussi fortes, les autres ne sont que des bonzaï. Je regarde ensuite leurs résultats scolaires et extra-scolaires, le but est de créer un réseau voyez-vous.
J’hésitais sur la prochaine réponse à apporter… Devais-je lui dévoiler mes plans immédiatement ?
Je peux vous confier un nom, Deirdre McDougall. Il n’est que surveillant, et pourtant il possède une très bonne culture, une jeune pousse que personne n’a entretenu mais qui aujourd’hui a un fort potentiel, pourvu qu’il soit dirigé dans la bonne direction bien sûr. Un tant soit peu dangereux peut-être, mais comme toute bombe il faut savoir la manier avec délicatesse. Les hommes sont si fragiles… Vous reprendrez bien un verre ?
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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Re: Les langues de vipère se délient, même l'été - Agrippa Skinner
Ven 21 Déc 2018 - 18:10
Mes yeux azures se perdirent un instant sur le paysage au loin alors que le soleil était en train de se coucher et que les élèves s'amoncelaient sur la plage comme des mouches à merde. Sans en avoir l'air, j'écoutais les paroles et conseils de ma collègue que j'estimais très précieux et sérieux. Sa langue acérée me plaisait tout particulièrement, j'aimais le franc parlé de cette femme et j'étais très heureuse de pouvoir la compter comme mon alliée, car en effet, il fallait être bien sot pour vouloir s'en faire une ennemie. Et je savais par avance que beaucoup d'élèves avaient sans doute essayé de lui tenir tête. Je dis bien essayer. Détournant un regard plein de condescendance à mon interlocutrice, je finissais par lui répondre d'un ton monotone qui traduisait bien le fond de ma pensée.
- Sottise, le mot est faible… Je vous remercie pour le conseil, je trouverai bien autre chose.
Autre chose car oui l'impertinence n'était pas permise avec moi, même si l'université se voulait… quoi déjà ? "Un lieu d'épanouissement spirituel". Et mon cul c'est du poulet peut-être ? Je trouverai bien des stratagèmes pour ne pas me faire marcher sur les pieds par de jeunes blancs becs qui avaient encore du lait derrière les oreilles. Il ne fallait pas exagérer non plus. Je ne demandais pas à ce qu'on me lèche les bottes et qu'on me caresse dans le sens du poil, mais un minimum de respect, simplement parce que j'étais une aînée et parce que j'étais enseignante, c'était le moindre des politesses, le minimum de savoir-vivre. J'étais du genre à sortir les griffes si on le faisait envers moi ou mes proches.
Lorsqu'elle vint à me résumé la déchéance de la famille Muller, je ne pus que secouer la tête en faisant claquer ma langue dans ma bouche en un signe désapprobateur et hautain. J'étais fière pour le moment de tenir mes enfants d'une main de fer car notre nom n'avait pas à souffrir d'autant d'ignominies. Je n'osais pas imaginer la relation qu'avaient les enfants avec leurs parents. Déjà que chez nous ce n'était pas triste, alors chez les Muller, les discussions devaient y aller à coup d'Avada Kedavra. Je m'estimais chanceuse, et je les verrais d'un œil différent lors de nos prochains rencontres mondaines. Je tendrais davantage l'oreille.
Un petit rire me fut arraché en écoutant les suggestions de traitement envers mes élèves. J'enchérissais avec le même en train qu'Evangeline, cette même lueur étrange dans le regard.
- Ho, le changement de sexe je n'y avais pas songé ! je vais retenir l'idée, même si je pense que certains de nos élèves dépravés arriveraient à profiter davantage de la situation pour se reproduire. Quelle horreur, j'ai une image affreuse en tête à présent.
Je secouais légèrement la tête en haussant les yeux avant de reprendre.
- Je songeais également à une potion qui change l'apparence. Imaginez la réaction de toutes ses jeunes femelles qui se tordent le déhancher à en avoir de l'arthrite avant l'âge ? Qu'elles aient soudainement un gros nez, une verrue sur la joue et un mono sourcil, des seins qui leur tombent jusqu'aux genoux et des fesses fripées à en faire peur notre chère amie Diane la rouge. Je me délecte déjà de leurs cris d'épouvante dans les couloirs.
Avec une attention non feinte j'écoutais son discours concernant son club privé et de certains de ses membres. La maison Lufkin avait donc le plus de potentiel, mais cette remarque ne me surprenait guère au fond. Ils étaient de ceux qui travaillaient le mieux, et qui sans doute devaient être les plus disciplinés. Quoique pour le moment je n'avais pas à me plaindre de mes Summerbee. Leurs côtés amicaux et gentillets me les rendaient inoffensif comme des boursoufs. C'était parfait.
J'allais répondre, mais lorsqu'elle en vint à me parler de monsieur McDougall, je ne pus m'empêcher de tourner un regard quelque peu plus concerné à son encontre. Ce que ma collègue était en train de dire à son encontre me prouvait que je ne m'étais guère trompée au sujet du surveillant lors de sa visite dans ma salle de cours à mon arrivée.
- Fragiles oui ils le sont, à qui le dites-vous… de véritables pleureuses, et ils pensent que tout s'arrange dès que nous écartons les jambes…
Je soufflais d'un air las par le nez. Ma liaison arrangée et mes années de mariage ne m'avaient pas rendue amoureuse de Winston pour autant. J'avais appris à faire avec.
- Quoiqu'il en soit, j'apprécie fortement votre démarche de créer ce réseau. Si vous avez besoin de moi, j'en suis. Je m'interrompais pour reprendre. Bien que votre breuvage me ravisse les papilles, je vais rester raisonnable. Je ne voudrais pas commettre d'impair lors de mon retour.
Elle m'avait bien signifié de me méfier de son mélange aussi doux qu'alcoolisé. Je devais penser à l'image que j'allais donner en retraversant la jungle d'élève pour mon retour. Une nouvelle fois, je regardais l'horizon d'un air pensif et concentré. Cette rentrée allait sans doute être mémorable.
- Sottise, le mot est faible… Je vous remercie pour le conseil, je trouverai bien autre chose.
Autre chose car oui l'impertinence n'était pas permise avec moi, même si l'université se voulait… quoi déjà ? "Un lieu d'épanouissement spirituel". Et mon cul c'est du poulet peut-être ? Je trouverai bien des stratagèmes pour ne pas me faire marcher sur les pieds par de jeunes blancs becs qui avaient encore du lait derrière les oreilles. Il ne fallait pas exagérer non plus. Je ne demandais pas à ce qu'on me lèche les bottes et qu'on me caresse dans le sens du poil, mais un minimum de respect, simplement parce que j'étais une aînée et parce que j'étais enseignante, c'était le moindre des politesses, le minimum de savoir-vivre. J'étais du genre à sortir les griffes si on le faisait envers moi ou mes proches.
Lorsqu'elle vint à me résumé la déchéance de la famille Muller, je ne pus que secouer la tête en faisant claquer ma langue dans ma bouche en un signe désapprobateur et hautain. J'étais fière pour le moment de tenir mes enfants d'une main de fer car notre nom n'avait pas à souffrir d'autant d'ignominies. Je n'osais pas imaginer la relation qu'avaient les enfants avec leurs parents. Déjà que chez nous ce n'était pas triste, alors chez les Muller, les discussions devaient y aller à coup d'Avada Kedavra. Je m'estimais chanceuse, et je les verrais d'un œil différent lors de nos prochains rencontres mondaines. Je tendrais davantage l'oreille.
Un petit rire me fut arraché en écoutant les suggestions de traitement envers mes élèves. J'enchérissais avec le même en train qu'Evangeline, cette même lueur étrange dans le regard.
- Ho, le changement de sexe je n'y avais pas songé ! je vais retenir l'idée, même si je pense que certains de nos élèves dépravés arriveraient à profiter davantage de la situation pour se reproduire. Quelle horreur, j'ai une image affreuse en tête à présent.
Je secouais légèrement la tête en haussant les yeux avant de reprendre.
- Je songeais également à une potion qui change l'apparence. Imaginez la réaction de toutes ses jeunes femelles qui se tordent le déhancher à en avoir de l'arthrite avant l'âge ? Qu'elles aient soudainement un gros nez, une verrue sur la joue et un mono sourcil, des seins qui leur tombent jusqu'aux genoux et des fesses fripées à en faire peur notre chère amie Diane la rouge. Je me délecte déjà de leurs cris d'épouvante dans les couloirs.
Avec une attention non feinte j'écoutais son discours concernant son club privé et de certains de ses membres. La maison Lufkin avait donc le plus de potentiel, mais cette remarque ne me surprenait guère au fond. Ils étaient de ceux qui travaillaient le mieux, et qui sans doute devaient être les plus disciplinés. Quoique pour le moment je n'avais pas à me plaindre de mes Summerbee. Leurs côtés amicaux et gentillets me les rendaient inoffensif comme des boursoufs. C'était parfait.
J'allais répondre, mais lorsqu'elle en vint à me parler de monsieur McDougall, je ne pus m'empêcher de tourner un regard quelque peu plus concerné à son encontre. Ce que ma collègue était en train de dire à son encontre me prouvait que je ne m'étais guère trompée au sujet du surveillant lors de sa visite dans ma salle de cours à mon arrivée.
- Fragiles oui ils le sont, à qui le dites-vous… de véritables pleureuses, et ils pensent que tout s'arrange dès que nous écartons les jambes…
Je soufflais d'un air las par le nez. Ma liaison arrangée et mes années de mariage ne m'avaient pas rendue amoureuse de Winston pour autant. J'avais appris à faire avec.
- Quoiqu'il en soit, j'apprécie fortement votre démarche de créer ce réseau. Si vous avez besoin de moi, j'en suis. Je m'interrompais pour reprendre. Bien que votre breuvage me ravisse les papilles, je vais rester raisonnable. Je ne voudrais pas commettre d'impair lors de mon retour.
Elle m'avait bien signifié de me méfier de son mélange aussi doux qu'alcoolisé. Je devais penser à l'image que j'allais donner en retraversant la jungle d'élève pour mon retour. Une nouvelle fois, je regardais l'horizon d'un air pensif et concentré. Cette rentrée allait sans doute être mémorable.
- Margaret RoseburyADMIN – The Devil wears blue
- » parchemins postés : 943
» miroir du riséd : Jessica Chastain
» crédits : Angie
» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
» situation : Célibataire
» nature du sang : Sang-pur
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» profession : Professeure de Sciences Politiques et Magiques & Directrice des Lufkin
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Re: Les langues de vipère se délient, même l'été - Agrippa Skinner
Dim 6 Jan 2019 - 13:12
Le soleil se couchait progressivement, offrant de magnifiques lueurs rosés dans le paysage devant nous, mais cette merveille de la nature était gâchée par l’amoncellement de ces sacs à puces d’étudiant qui semblaient trouver intelligent de se grouper comme des moutons en un seul et même endroit sous prétexte que c’était à la mode ou agréable. On avait rarement vu un tel esprit grégaire, à croire qu’ils ne savaient pas les joies de la solitude et qu’ils avaient constamment besoin de se frotter les uns aux autres pour se sentir vivants. Pathétiques. Heureusement, j’étais en bien meilleur compagnie. Elle et moi nous nous comprenions avec aisance, comme si nous avions été élevées dans le même pensionnat pour jeunes filles, même si c’était loin d’être le cas bien entendu, une génération semblait presque nous séparer, pour mon plus grand désarroi. Je détestais la vieillesse, cette sensation que le temps est en train de gagner cette longue bataille entamée depuis notre naissance, au fur et à mesure les blessures se voient, elles se marquent sur notre visage, elles sont là, partout, à chaque instant, comme en cette fin d’après-midi où malgré le soleil je sens mes articulations se raidir légèrement, et ce malgré les potions que je prenais régulièrement. J’aurai tellement aimé connaître ce grand sorcier français qu’était Nicolas Flamel, avec de la chance il aurait partagé avec moi sa si grande trouvaille qu’est l’Elixir de vie éternelle, mais il avait décidé de s’en séparer, m’empêchant à jamais d’atteindre un tel but. Je n’étais pas alchimiste, alors la Pierre philosophale m’était inaccessible malheureusement. Je rêvais tant d’être jeune éternellement …
D’après ce que je percevais dans son esprit, elle ne supportait, tout comme moi, pas l’impertinence, et regrettait que Hungcalf soit devenu si laxiste en matière de discipline et de responsabilité de ses étudiants. Je la comprenais tellement…Avec une telle femme, je savais que la relève était assurée pour le jour où je prendrais ma retraite. Je redoutais ce jour, ce jour où je serai obligée de rester chez moi à attendre que la mort vienne me chercher, car à quoi peut-on encore servir à un âge aussi avancé ? Après le passage sur les Muller, ma remarque sembla faire rire ma collègue quand j’envisageai des maléfices de changement de sexe.
Vous avez sans doute raison, il me semble que pour bon nombre d’entre eux ils ont le vice ancré en eux, quel que soit leur sexe. Mais je doute qu’on puisse les tenir loin de leurs péchés bien longtemps, nous ne pouvons qu’espérer un miracle malheureusement … et même la magie ne peut en produire…
Je rigole franchement, comme dans ma folle jeunesse. Ah le bon temps où l’on pouvait se moquer des moldus sans craindre une attaque en justice par le Ministère, c’était la belle époque.
J’aime énormément l’idée des seins en gant de toilette et des fesses fripées, ou même pourquoi pas des vergetures, qu’elles voient le résultat après une grossesse ? Ca en dissuaderait beaucoup d’ouvrir leurs cuisses au premier mâle venu vous ne croyez pas ? Il devrait exister tout au moins un maléfice ou une potion d’illusion pour aboutir à cette répulsion naturelle n’est-ce pas ? Même l’homme le plus bestial qui soit se verrait refroidi s’il voyait la femme sous un jour peu glorieux, pustules, rougeurs, vergetures, cheveux gras, strabisme… Nous devrions en faire un contraceptif, je suis sûre que l’on serait riches à foison chère Agrippa.
Que c’était bon de prendre du bon temps en égratignant au passage les étudiants. J’aimais cette langue de vipère, nous étions bien loties. Mais malheureusement, nous ne pourrions jamais mettre en œuvre ces idées, à part peut-être pour le 1er avril, sous prétexte de farces et attrapes ? C’était une idée à creuser il me semble. Après avoir congratulé mes petits bleus, j’en vins à parler de monsieur McDougall et de la fragilité naturelle des hommes.
S’ils avaient à endurer un accouchement, je crois qu’ils y réfléchiraient à deux fois avant de mettre enceinte une demoiselle ! Et la majorité des femmes pensent qu’elles se valorisent en acceptant d’ouvrir leurs cuisses justement… Une vraie désolation.
Je me ressers un peu de cocktail. Juste un fond.
Votre aide sera la bienvenue Agrippa, je n’oublierai pas. Vous êtes bien raisonnable, je le suis un peu moins que vous, l’âge sûrement. Juste un fond, pour bien clôturer ce petit entretien. J’ai hâte de travailler à vos côtés pour remettre de l’ordre à Hungcalf… Alors dites-moi, quoi de prévu pour votre soirée ? Repas de famille ?
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
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- InvitéInvité
Re: Les langues de vipère se délient, même l'été - Agrippa Skinner
Mer 9 Jan 2019 - 17:20
Bien que la richesse n'était pas ma principale préoccupation dans ma vie, je devais reconnaître que l'idée de contraceptif de mon amie me séduisait particulièrement. Sans doute me perdrai-je, à temps perdu, à la concoction d'une telle potion. Juste pour l'amusement. Après tout, donner des leçons était notre devoir en tant qu'enseignantes, n'en était-ce pas une que de prévenir les dangers de la sexualité ? En un sourire narquois et pervers, je surenchéris.
- Pourquoi ne pas y rajouter l'illusion des douleurs des maladies sexuellement transmissibles ? Une bonne grosse douleur, une véritable démangeaison, ou simplement la vision lorsque le tout est bien atteint et à un stade avancé.
Cette vision était tout bonnement abominable, pourtant, elle ne me coupait pas la faim. Voilà que je reprenais quelques douceurs que j'avais amenées avant de plonger à nouveau mon regard sur l'horizon tandis que j'écoutais attentivement les paroles complices de mon interlocutrice.
Lorsqu'elle évoqua l'accouchement, je ne pouvais que hocher la tête d'un air entendu. Moi qui avait mis au monde six enfants, je ne connaissais que trop bien cette douleur, même si certains m'avaient fait grâce de ne pas trop m'apporter de complications, ça n'avait pas toujours été le cas. Je pouvais même prétendre sans trop de mal que Juliet m'avait failli coûter la vie. Voilà sans doute pourquoi je tenais tant à elle, en dehors du fait qu'elle était mon unique fille.
- À nous deux, je suis certaine que nous réussirons à accomplir de grandes choses à Hungcalf ma chère.
Je la regardais se resservir tout en concluant d'un sourire.
- Rien de prévu, en tout cas pas un repas de famille. Voyez-vous, je profite de l'éloignement que procure ma fonction nouvelle à l'université pour pouvoir jouir du temps qui m'est imparti. Je ne me préoccupe de mon mari que lorsque c'est nécessaire. Le goût de la liberté est bien alléchant.
La vérité toute nue sortait de ma bouche. Je pouvais consacrer ma vie entière à ma famille et à mes enfants, ça ne faisait pas le moindre doute. Mais pouvoir penser par moi-même et ne plus subir le comportement de Winston était une véritable révélation pour moi. Une occasion que je n'avais jamais osé espérer dans ma vie.
Et maintenant que je voyais les derniers rayons du soleil tomber à l'horizon, je me permettais de me relever avec cette grâce habituelle, teinté de cette froideur qui m'allait si bien.
- Ma chère, j'ai particulièrement apprécié cet échange, et j'espère que nous pourrions le réitérer prochainement à l'université.
Avec la politesse qui se devait, je saluais ma nouvelle collègue avant de prendre congé, non sans éviter soigneusement de trop m'approcher des élèves avant de transplaner pour m'en retourner à mon bureau, au sous-sol d'Hungcalf. Là-bas, j'allais pouvoir mener à bien la plupart de mes projets.
Fin du RP
- Pourquoi ne pas y rajouter l'illusion des douleurs des maladies sexuellement transmissibles ? Une bonne grosse douleur, une véritable démangeaison, ou simplement la vision lorsque le tout est bien atteint et à un stade avancé.
Cette vision était tout bonnement abominable, pourtant, elle ne me coupait pas la faim. Voilà que je reprenais quelques douceurs que j'avais amenées avant de plonger à nouveau mon regard sur l'horizon tandis que j'écoutais attentivement les paroles complices de mon interlocutrice.
Lorsqu'elle évoqua l'accouchement, je ne pouvais que hocher la tête d'un air entendu. Moi qui avait mis au monde six enfants, je ne connaissais que trop bien cette douleur, même si certains m'avaient fait grâce de ne pas trop m'apporter de complications, ça n'avait pas toujours été le cas. Je pouvais même prétendre sans trop de mal que Juliet m'avait failli coûter la vie. Voilà sans doute pourquoi je tenais tant à elle, en dehors du fait qu'elle était mon unique fille.
- À nous deux, je suis certaine que nous réussirons à accomplir de grandes choses à Hungcalf ma chère.
Je la regardais se resservir tout en concluant d'un sourire.
- Rien de prévu, en tout cas pas un repas de famille. Voyez-vous, je profite de l'éloignement que procure ma fonction nouvelle à l'université pour pouvoir jouir du temps qui m'est imparti. Je ne me préoccupe de mon mari que lorsque c'est nécessaire. Le goût de la liberté est bien alléchant.
La vérité toute nue sortait de ma bouche. Je pouvais consacrer ma vie entière à ma famille et à mes enfants, ça ne faisait pas le moindre doute. Mais pouvoir penser par moi-même et ne plus subir le comportement de Winston était une véritable révélation pour moi. Une occasion que je n'avais jamais osé espérer dans ma vie.
Et maintenant que je voyais les derniers rayons du soleil tomber à l'horizon, je me permettais de me relever avec cette grâce habituelle, teinté de cette froideur qui m'allait si bien.
- Ma chère, j'ai particulièrement apprécié cet échange, et j'espère que nous pourrions le réitérer prochainement à l'université.
Avec la politesse qui se devait, je saluais ma nouvelle collègue avant de prendre congé, non sans éviter soigneusement de trop m'approcher des élèves avant de transplaner pour m'en retourner à mon bureau, au sous-sol d'Hungcalf. Là-bas, j'allais pouvoir mener à bien la plupart de mes projets.
Fin du RP