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[ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Ven 20 Juil 2018 - 14:08
31 juillet 2018
La nuit venait de tomber sur Brasov. Dans le quartier sorcier, les passants se pressaient autour des débits de boisson et autre lieux de réjouissance. L'atmosphère était agréable, les touristes nombreux. Car c'était en été, en effet, que le pays des vampires et des dragons attirait toute une population sorcière en quête de sensation forte.
Des aventuriers du dimanche aux experts chevronnés, les profils défilaient sous l’œil amusé des locaux. Ils savaient que la plupart d'entre eux ne repartiraient qu'avec des photographies de vieilles pierres et de gargouilles animées... Car pour voir des choses, en Roumanie, il fallait le mériter. Ce n'était pas en restant dans l'avenue principale du quartier sorcier que l'on faisait les rencontres les plus intéressantes.
En effet, quand on s'aventurait un peu plus loin et que l'on remontait l'artère principale jusqu'à se faufiler dans les ruelles, on tombait sur une arche fort peu connue des touristes. Se dévoilaient alors les devantures glauques des échoppes des vampires. Leur quartier ne s'animait qu'une fois les dernières lueurs du jour estompées. On y croisait autant de suceurs de sang, bien entendu, mais aussi des harpies, des gobelins et tous les êtres fatigués de la domination sorcière sur le monde magique.
Et ce soir, dans une petite galerie, se tenait justement le vernissage d'un photographe reconnu de la communauté : Vladek Cioban. C'est vrai qu'il était connu, Vladek, en Roumanie. C'était un artiste talentueux, le genre à ne jamais rien faire comme les autres. On le disait volontiers fantasque, capricieux et égocentrique (fallait-il qu'il soit doué pour qu'on lui pardonne les vices d'une telle personnalité). Malgré cela, il attirait : ses images fascinaient. Alors on plaçait ses frasques au rang de quelque délire d'artiste (et on lui pardonnait dans la foulée).
Tout le gratin était là, ce soir : des artistes vampires, des chanteuses être de l'eau, des sculpteur harpie... C'était un petit monde, où tout le monde se connaissait (au moins de réputation). Des codes stricts s'appliquaient sous une apparente décontraction.
Art de vérité pour artistes menteurs.
Vladek apparu comme à son habitude : superbe et flegmatique. Sa longue chevelure noire ondulée tombait en cascade sur ses épaules. Il observait la foule de son regard d'aigle, la bouche rieuse en dépit d'un aspect féroce. Sa tenue était à la mode vampire, naturellement, avec des éléments évoquant le dix huitième siècle (comme la redingote brodée et la chemise à manche bouffante), le tout dans une dominante de noir et de rouge : Vladek avait toujours aimé jouer sur les clichés et en rajouter. Il va sans dire qu'il n'allait pas se gêner, ce soir.
Tout le monde se pressait autour de lui et lui, il adorait ça. Son jeu était habile : il prenait le temps de parler à chacun et de recevoir (d'une humilité toute feinte) les compliments sur son travail. Quand un journaliste lui demandait un mot, il le renvoyait à son assistante, prétextant qu'il ne voulait pas priver les convives de son assistance. En définitive, tout se déroulait exactement comme il fallait.
Il était clair qu'à priori, aucun événement ne risquait d'entacher le cours impeccable de cette soirée. Vladek n'avait rien laissé au hasard... D'autant plus que, les imprévus, ce n'était pas la spécialité de la région.
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Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Dim 22 Juil 2018 - 12:46
Brasov. Ville roumaine dans lequel se trouvait actuellement Ayden, déambulant entre les maisons à l'architecture typique et aux ruelles sinueuses. L'endroit aurait pu faire une bonne destination touristique si le jeune homme n'avait pas un but précis en tête.
Il en avait passé du temps à réfléchir là-dessus, à peser le pour et le contre et à faire ses petites recherches. En fin de compte, il en était venu à penser qu'il ne pouvait faire qu'une chose : aller chercher Thomas et le ramener par tous les moyens à Hungcalf. Ca pouvait sembler être une décision égoïste au premier abord et… en effet. C'était un choix purement égoïste. Obliger le sorcier à revenir alors que la moitié de l'académie le pensait coupable de crimes douteux.
Mais Ayden savait que c'était faux. Que tout cela était un coup monté. Par qui ? Pour quelle(s) raison(s) ? Il n'en savait rien pour le moment, mais il comptait bien le découvrir.
Sa première et unique piste s'était tournée vers Scylla. De ce qu'il avait pu découvrir jusqu'à présent, c'était leur couple qui avait été visé. Il avait d'ailleurs été sacrément surprit en apprenant que les deux tourtereaux entretenaient une certaine liaison. Pas que cela le dérangeait, mais pour une fois que le chineur disait vrai… Dans tous les cas, ça lui donnait une raison de plus de mettre la lumière sur cette affaire, maintenant que deux de ses amis avaient été blessés.
Pourtant, impossible de retrouver la miss dans la faculté ou ces alentour. Scylla avait tout bonnement disparu et personne ne semblait plus avancé que lui. La liste des suspects potentiels qui pouvait en vouloir aux deux allait donc devoir attendre un peu plus.
Sa deuxième piste devait venir de Thomas, afin de lui poser les mêmes questions sur qui aurait bien pu leur vouloir du mal, et le ramener au bercail si possible. Ce dernier point était purement personnel. Il devait avouer avoir assez mal vécu le départ inopiné de Cassandre pour vouloir ressentir à nouveau la même chose avec le concierge.
Mais pour trouver son ami, il devait d'abord passer par le père de ce dernier : Vladek Cioban.
S'il atteignait Vladek, il atteignait Thomas. Lors de leur dernière interaction, le concierge avait laissé entendre qu'il se rendrait pendant les vacances en Roumanie afin de retrouver son paternel. Doutant qu'il ait pu trouver refuge autre part, puisque de ce qu'il avait compris la confrontation semblait lui tenir à cœur, Ayden avait décidé de se rendre au pays des vampires.
Et c'est ainsi, après avoir fouiné dans des archives de manière tout à fait légale, qu'il se retrouvait à Brasov. Il voulait au départ se rendre immédiatement au manoir Cioban, mais il avait eu vent dans un bar d'un vernissage le soir même, et dont la personne mise à l'honneur n'était autre que le fameux papa Cioban. Ni une ni deux, le voilà qui arpentait à présent les coins les plus sombres du quartier sorcier, très similaires à l'allée des embrumes de Londres.
C'était glauque à souhait. Et les créatures qu'il croisait sur son passage ne le rassurèrent pas le moins du monde. Au contraire, il rabaissa un peu plus la capuche de son sweat sur son nez afin de ne pas trop se faire remarquer, ne laissant dépasser qu'une partie de ces cheveux, et garda la main proche de sa baguette. Il ne souhaitait pas en avoir recours : le summerbee n'était pas un fana de violence. Pourtant, s'il était forcé de montrer un peu ce que ses cours de défense contre les forces du mal lui avaient appris pour arriver à ses fins, il n'hésiterait pas une seconde.
La détermination pouvait être une chose terrifiante, maintenant qu'il y pensait. Mais il était trop tard pour faire demi-tour.
Le lieu ne fut pas bien difficile à trouver. C'était l'endroit le plus lumineux, bruyant et peuplé parmi les autres bâtiments des rues adjacentes. Entrant avec prudence dans la galerie, Ayden e rendit compte avec effroie qu'il avait considérablement minimisé la popularité de batman senior. La salle était pleine, et trouver le maître des lieux dans tout ce fourbi allait se révéler plus compliqué que prévu. Surtout que l'endroit ne semblait peuplé que de créatures effrayantes et peu amicales. Il lui sembla même apercevoir un sosie de la fille dans "The ring" sur sa droite, lui arrachant un frisson de terreur.
Jetant un regard sur sa droite, puis sur sa gauche, il remarqua un attroupement un peu plus loin autour d'un homme qui semblait tout droit sorti d'un film vampirique des années 80.
Un petit rire mi-moqueur, mi-surprit s'échappa de ses lèvres.
Sérieusement ?
Était-ce vraiment lui le fameux Vladek ? Si c'était le cas, il était clair qu'il faisait son petit effet, mais que toute cette apparence pouvait frôler le ridicule.
Enfin, il ne risquait (presque) rien de s'approcher et lui demander de décliner son identité. Mais pour cela, il allait devoir jouer des coudes, vu le tas de créatures qui s'agglutinait autour.
Ayden tenta tant bien que mal de se faufiler entre les convives, en bouscula même certain sans le faire exprès, et commença à se faire engueuler par ce qui semblait être un un bicorne de buffle, après lui avoir marché sur le pied.
Help
Il en avait passé du temps à réfléchir là-dessus, à peser le pour et le contre et à faire ses petites recherches. En fin de compte, il en était venu à penser qu'il ne pouvait faire qu'une chose : aller chercher Thomas et le ramener par tous les moyens à Hungcalf. Ca pouvait sembler être une décision égoïste au premier abord et… en effet. C'était un choix purement égoïste. Obliger le sorcier à revenir alors que la moitié de l'académie le pensait coupable de crimes douteux.
Mais Ayden savait que c'était faux. Que tout cela était un coup monté. Par qui ? Pour quelle(s) raison(s) ? Il n'en savait rien pour le moment, mais il comptait bien le découvrir.
Sa première et unique piste s'était tournée vers Scylla. De ce qu'il avait pu découvrir jusqu'à présent, c'était leur couple qui avait été visé. Il avait d'ailleurs été sacrément surprit en apprenant que les deux tourtereaux entretenaient une certaine liaison. Pas que cela le dérangeait, mais pour une fois que le chineur disait vrai… Dans tous les cas, ça lui donnait une raison de plus de mettre la lumière sur cette affaire, maintenant que deux de ses amis avaient été blessés.
Pourtant, impossible de retrouver la miss dans la faculté ou ces alentour. Scylla avait tout bonnement disparu et personne ne semblait plus avancé que lui. La liste des suspects potentiels qui pouvait en vouloir aux deux allait donc devoir attendre un peu plus.
Sa deuxième piste devait venir de Thomas, afin de lui poser les mêmes questions sur qui aurait bien pu leur vouloir du mal, et le ramener au bercail si possible. Ce dernier point était purement personnel. Il devait avouer avoir assez mal vécu le départ inopiné de Cassandre pour vouloir ressentir à nouveau la même chose avec le concierge.
Mais pour trouver son ami, il devait d'abord passer par le père de ce dernier : Vladek Cioban.
S'il atteignait Vladek, il atteignait Thomas. Lors de leur dernière interaction, le concierge avait laissé entendre qu'il se rendrait pendant les vacances en Roumanie afin de retrouver son paternel. Doutant qu'il ait pu trouver refuge autre part, puisque de ce qu'il avait compris la confrontation semblait lui tenir à cœur, Ayden avait décidé de se rendre au pays des vampires.
Et c'est ainsi, après avoir fouiné dans des archives de manière tout à fait légale, qu'il se retrouvait à Brasov. Il voulait au départ se rendre immédiatement au manoir Cioban, mais il avait eu vent dans un bar d'un vernissage le soir même, et dont la personne mise à l'honneur n'était autre que le fameux papa Cioban. Ni une ni deux, le voilà qui arpentait à présent les coins les plus sombres du quartier sorcier, très similaires à l'allée des embrumes de Londres.
C'était glauque à souhait. Et les créatures qu'il croisait sur son passage ne le rassurèrent pas le moins du monde. Au contraire, il rabaissa un peu plus la capuche de son sweat sur son nez afin de ne pas trop se faire remarquer, ne laissant dépasser qu'une partie de ces cheveux, et garda la main proche de sa baguette. Il ne souhaitait pas en avoir recours : le summerbee n'était pas un fana de violence. Pourtant, s'il était forcé de montrer un peu ce que ses cours de défense contre les forces du mal lui avaient appris pour arriver à ses fins, il n'hésiterait pas une seconde.
La détermination pouvait être une chose terrifiante, maintenant qu'il y pensait. Mais il était trop tard pour faire demi-tour.
Le lieu ne fut pas bien difficile à trouver. C'était l'endroit le plus lumineux, bruyant et peuplé parmi les autres bâtiments des rues adjacentes. Entrant avec prudence dans la galerie, Ayden e rendit compte avec effroie qu'il avait considérablement minimisé la popularité de batman senior. La salle était pleine, et trouver le maître des lieux dans tout ce fourbi allait se révéler plus compliqué que prévu. Surtout que l'endroit ne semblait peuplé que de créatures effrayantes et peu amicales. Il lui sembla même apercevoir un sosie de la fille dans "The ring" sur sa droite, lui arrachant un frisson de terreur.
Jetant un regard sur sa droite, puis sur sa gauche, il remarqua un attroupement un peu plus loin autour d'un homme qui semblait tout droit sorti d'un film vampirique des années 80.
Un petit rire mi-moqueur, mi-surprit s'échappa de ses lèvres.
Sérieusement ?
Était-ce vraiment lui le fameux Vladek ? Si c'était le cas, il était clair qu'il faisait son petit effet, mais que toute cette apparence pouvait frôler le ridicule.
Enfin, il ne risquait (presque) rien de s'approcher et lui demander de décliner son identité. Mais pour cela, il allait devoir jouer des coudes, vu le tas de créatures qui s'agglutinait autour.
Ayden tenta tant bien que mal de se faufiler entre les convives, en bouscula même certain sans le faire exprès, et commença à se faire engueuler par ce qui semblait être un un bicorne de buffle, après lui avoir marché sur le pied.
Help
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Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Dim 22 Juil 2018 - 13:34
L'atmosphère festive du lieux contrastait curieusement avec la population qui s'y trouvait. Dans un coin de la pièce, un fantôme et deux gobelins débattaient sur la supériorité du noir et blanc en comparaison avec la couleur dans la photographie artistique.
Au buffet, une harpie se délectait d'un foie cru, sous le regard perplexe d'un loup garou (dans sa forme humaine, bien entendu). Lui-même apparaissait les traits tirés et l'air absent (sans doute se remettait-il encore de la pleine lune qui avait eu lieu quelques jours plus tôt).
Plus étonnant encore : un centaure se tenait dans un coin de la pièce, là où le plafond était le plus haut. Assurément, la présence d'une telle créature en pleine ville avait de quoi étonner, mais il arrivait toujours qu'un centaure soit exclu de sa harde pour une raison ou une autre et se rapproche de la civilisation en réaction. Il était d'ailleurs en pleine conversation avec un demi géant, reclus pour les mêmes raisons à ce coin de salle.
Naturellement, la majeure partie de l'assemblée était constituée de vampires : ces derniers échangeaient avec passion sur divers sujets ayant trait aux arts. En somme, toute la catégorie sociale des « cultureux » chez les non humains était là, ce soir.
Il va sans dire que dans un tel climat d'effervescence, l'arrivée d'une nouvelle tête ne choqua personne (au début). Ils n'étaient pas nombreux, les sorciers, ce soir... Mais il y en avait quand même quelques uns : des passionnés assez connus et respectés des autres pour n'attirer aucune curiosité ni intérêt autre que professionnel. Cela dit, ce n'était pas la majorité, loin de là. Et si la présence du jeune Ayden Tolkien n'interpella personne dans un premier temps, quelqu'un finit malgré tout par le remarquer.
« Ah vous, vous n'êtes pas de la région, jeune homme. Je le vois tout de suite.
Dit l'un des convives d'un ton bonhomme. Il s'agissait d'un petit sorcier d'une cinquantaine d'année à l'air vif et au regard pétillant. Il tenait un verre de ce que l'on pouvait apparenter à du champagne dans une main et un canapé de l'autre. Et comme il était persuadé de s'adresser à un étranger, il l'avait naturellement fait en anglais.
« Hé bien, Phinéas, tu ne me présentes pas à ton amie ?
Vladek venait d’apparaître au milieu de la foule. Il était accompagné par deux vélanes à la beauté parfaite et qui lançaient des regards éthérée tout autour d'elles. Sans doute avait-il entendu son comparse s'exprimer dans la langue de Shakespeare, puisqu'il fit tout de suite de même.
« Ah, Vladek ! Bonsoir.
Répliqua Phinéas du même dynamisme, en adressant une tape amicale sur l'épaule du vampire (qui le dépassait de bien deux têtes). Une fois le petit groupe resserré autour des protagonistes, le vampire planta son regard sur Ayden. Il avait visiblement l'air très intéressée et puis... En le regardant un peu mieux, il constata que le garçon n'était pas exactement ce qu'il imaginait. Aussitôt, son expression mua pour un genre de moue désintéressée. Il était déjà prêt à tourner les talons, sans doute dans l'idée de trouver une interlocutrice à son goût.
Au buffet, une harpie se délectait d'un foie cru, sous le regard perplexe d'un loup garou (dans sa forme humaine, bien entendu). Lui-même apparaissait les traits tirés et l'air absent (sans doute se remettait-il encore de la pleine lune qui avait eu lieu quelques jours plus tôt).
Plus étonnant encore : un centaure se tenait dans un coin de la pièce, là où le plafond était le plus haut. Assurément, la présence d'une telle créature en pleine ville avait de quoi étonner, mais il arrivait toujours qu'un centaure soit exclu de sa harde pour une raison ou une autre et se rapproche de la civilisation en réaction. Il était d'ailleurs en pleine conversation avec un demi géant, reclus pour les mêmes raisons à ce coin de salle.
Naturellement, la majeure partie de l'assemblée était constituée de vampires : ces derniers échangeaient avec passion sur divers sujets ayant trait aux arts. En somme, toute la catégorie sociale des « cultureux » chez les non humains était là, ce soir.
Il va sans dire que dans un tel climat d'effervescence, l'arrivée d'une nouvelle tête ne choqua personne (au début). Ils n'étaient pas nombreux, les sorciers, ce soir... Mais il y en avait quand même quelques uns : des passionnés assez connus et respectés des autres pour n'attirer aucune curiosité ni intérêt autre que professionnel. Cela dit, ce n'était pas la majorité, loin de là. Et si la présence du jeune Ayden Tolkien n'interpella personne dans un premier temps, quelqu'un finit malgré tout par le remarquer.
« Ah vous, vous n'êtes pas de la région, jeune homme. Je le vois tout de suite.
Dit l'un des convives d'un ton bonhomme. Il s'agissait d'un petit sorcier d'une cinquantaine d'année à l'air vif et au regard pétillant. Il tenait un verre de ce que l'on pouvait apparenter à du champagne dans une main et un canapé de l'autre. Et comme il était persuadé de s'adresser à un étranger, il l'avait naturellement fait en anglais.
« Hé bien, Phinéas, tu ne me présentes pas à ton amie ?
Vladek venait d’apparaître au milieu de la foule. Il était accompagné par deux vélanes à la beauté parfaite et qui lançaient des regards éthérée tout autour d'elles. Sans doute avait-il entendu son comparse s'exprimer dans la langue de Shakespeare, puisqu'il fit tout de suite de même.
« Ah, Vladek ! Bonsoir.
Répliqua Phinéas du même dynamisme, en adressant une tape amicale sur l'épaule du vampire (qui le dépassait de bien deux têtes). Une fois le petit groupe resserré autour des protagonistes, le vampire planta son regard sur Ayden. Il avait visiblement l'air très intéressée et puis... En le regardant un peu mieux, il constata que le garçon n'était pas exactement ce qu'il imaginait. Aussitôt, son expression mua pour un genre de moue désintéressée. Il était déjà prêt à tourner les talons, sans doute dans l'idée de trouver une interlocutrice à son goût.
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Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Mar 24 Juil 2018 - 11:07
Après la bonne réprimande qu'il s'était pris, Ayden se dit qu'il venait sûrement de passer le pire moment de la soirée. Surtout que se faire engueuler par une espèce de bovin mutant qui devait bien faire deux têtes de plus que lui, c'était pas banal et plutôt effrayant en fait. Il était assez content d'avoir pu profiter d'une seconde d'inattention de la part de ce dernier pour s'escamoter fissa sans demander son reste.
Maintenant, il devait chopper le type qu'il avait entraperçu plus tôt afin de s'assurer qu'il s'agissait bien du papa vampire.
Sauf que… Ben… Pendant qu'il se faisait enguirlander, le type avait bougé. L'attroupement aussi semblait s'être dispersé et il se retrouvait bêtement au milieu de la salle avec une chauve-souris en fuite.
Fait chier
Le garçon regarda un peu autour de lui, et prit grand soin de rester à une distance raisonnable de l'affreux bonhomme de tout à l'heure, ce qui le mena près d'une espèce de buffet.
Ce dernier était recouvert de plats qu'il ne reconnaissait pas pour la plupart. A l'exception de ce qu'il apparentait à des amuse-bouche, la forme de certains plats faisait dans l'original. Il en était de même pour les couleurs, même si le rouge-bordeaux était ce qui semblait dominer sur la tablée.
D'ailleurs, tout proche de lui se trouvait ce qui s'apparentait à une harpie en train de boulotter une espèce de gélatine bordeaux. En y regardant de plus près, et grâce au peu de ses cours de svt, il reconnut la nourriture comme étant un foie bien frai. Animal ou humain, c'était du pareil au même pour le garçon qui devint immédiatement blanc.
Il reporta son attention sur le buffet, et conclut avec horreur que la moitié des denrées présentées n'avaient rien à voir avec des petits fours gentiment cuisinés.
Ayden plaça sa main discrètement contre sa bouche, retenant un haut-le-cœur, et détourna immédiatement la tête. Bon sang, dans quoi il s'était encore fourré…?
Au même moment, un petit homme l'interpella. A première vu, il semblait être un sorcier tout ce qu'il y avait de plus banal, et non une énième créature des enfers. C'était peut-être idiot, mais ça le rassurait un minimum. Ce qui embêta un peu plus le summerbee était la façon dont il avait de pointer le fait qu'il était une nouvelle tête parmi l'assemblée. Était-ce si visible ? Shit. Il devait donc tous se connaître dans la salle, et avait dû déjà fiché auprès des convives comme "le petit nouveau". Il n'était donc plus nécessaire d'essayer de se fondre dans la masse… D'un geste un peu mal à l'aise, il enleva sa capuche et tenta de répondre quelque chose de cohérent au type devant lui. N'importe quoi, même un mensonge ferait l'affaire.
"Euh.. Je…."
Le jeune homme se perdit dans ses balbutions mais fut rapidement coupé par une voix venant de sa droite. Jetant un rapide coup d'œil, il reconnut immédiatement le type de tout à l'heure ! En très charmante compagnie d'ailleurs. Ces femmes étaient… belles et envoutantes.
Les deux hommes s'échangèrent ensuite quelques mots, juste assez pour qu'Ayden ne retienne qu'une chose.
Vladek ?!
L'étau se resserrait pour trouver le père de Thomas. Il n'était pas sûr à cent pour cent qu'il s'agissait bien de lui, mais d'après le nom et la façon de s'habiller, il y avait peu de chances qu'il se soit trompé.
Ignorant les regards contradictoires que l'homme lui lança, le garçon saisit l'occasion avant que le type ne décide de mettre les voiles et le héla :
"Ah ! Attendez ! Vladek, c'est ça ? Vous êtes bien Vladek Cioban ?"
C'était maintenant où jamais pour avoir les informations qu'il désirait. Il n'espérait qu'une chose cependant, que l'homme face à lui ne soit pas exactement comme Thomas le lui a décrit, et qu'il se montre conciliant en répondant à ces questions sans détours ni compromis.
"… J'aurai juste besoin d'une petite information"
Maintenant, il devait chopper le type qu'il avait entraperçu plus tôt afin de s'assurer qu'il s'agissait bien du papa vampire.
Sauf que… Ben… Pendant qu'il se faisait enguirlander, le type avait bougé. L'attroupement aussi semblait s'être dispersé et il se retrouvait bêtement au milieu de la salle avec une chauve-souris en fuite.
Fait chier
Le garçon regarda un peu autour de lui, et prit grand soin de rester à une distance raisonnable de l'affreux bonhomme de tout à l'heure, ce qui le mena près d'une espèce de buffet.
Ce dernier était recouvert de plats qu'il ne reconnaissait pas pour la plupart. A l'exception de ce qu'il apparentait à des amuse-bouche, la forme de certains plats faisait dans l'original. Il en était de même pour les couleurs, même si le rouge-bordeaux était ce qui semblait dominer sur la tablée.
D'ailleurs, tout proche de lui se trouvait ce qui s'apparentait à une harpie en train de boulotter une espèce de gélatine bordeaux. En y regardant de plus près, et grâce au peu de ses cours de svt, il reconnut la nourriture comme étant un foie bien frai. Animal ou humain, c'était du pareil au même pour le garçon qui devint immédiatement blanc.
Il reporta son attention sur le buffet, et conclut avec horreur que la moitié des denrées présentées n'avaient rien à voir avec des petits fours gentiment cuisinés.
Ayden plaça sa main discrètement contre sa bouche, retenant un haut-le-cœur, et détourna immédiatement la tête. Bon sang, dans quoi il s'était encore fourré…?
Au même moment, un petit homme l'interpella. A première vu, il semblait être un sorcier tout ce qu'il y avait de plus banal, et non une énième créature des enfers. C'était peut-être idiot, mais ça le rassurait un minimum. Ce qui embêta un peu plus le summerbee était la façon dont il avait de pointer le fait qu'il était une nouvelle tête parmi l'assemblée. Était-ce si visible ? Shit. Il devait donc tous se connaître dans la salle, et avait dû déjà fiché auprès des convives comme "le petit nouveau". Il n'était donc plus nécessaire d'essayer de se fondre dans la masse… D'un geste un peu mal à l'aise, il enleva sa capuche et tenta de répondre quelque chose de cohérent au type devant lui. N'importe quoi, même un mensonge ferait l'affaire.
"Euh.. Je…."
Le jeune homme se perdit dans ses balbutions mais fut rapidement coupé par une voix venant de sa droite. Jetant un rapide coup d'œil, il reconnut immédiatement le type de tout à l'heure ! En très charmante compagnie d'ailleurs. Ces femmes étaient… belles et envoutantes.
Les deux hommes s'échangèrent ensuite quelques mots, juste assez pour qu'Ayden ne retienne qu'une chose.
Vladek ?!
L'étau se resserrait pour trouver le père de Thomas. Il n'était pas sûr à cent pour cent qu'il s'agissait bien de lui, mais d'après le nom et la façon de s'habiller, il y avait peu de chances qu'il se soit trompé.
Ignorant les regards contradictoires que l'homme lui lança, le garçon saisit l'occasion avant que le type ne décide de mettre les voiles et le héla :
"Ah ! Attendez ! Vladek, c'est ça ? Vous êtes bien Vladek Cioban ?"
C'était maintenant où jamais pour avoir les informations qu'il désirait. Il n'espérait qu'une chose cependant, que l'homme face à lui ne soit pas exactement comme Thomas le lui a décrit, et qu'il se montre conciliant en répondant à ces questions sans détours ni compromis.
"… J'aurai juste besoin d'une petite information"
- InvitéInvité
Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Mer 25 Juil 2018 - 9:13
Vladek effectua un lent volte face en direction d'Ayden, avant de planter ses yeux noirs dans ceux du jeune homme. Son expression semblait déjà appeler la fin de la conversation. Il suffisait de le regarder pour comprendre qu'il n'avait aucune envie d'accorder du temps au jeune homme. Cependant, ne voulant (sans doute) pas renvoyer l'image d'un homme rude auprès de ses deux charmantes compagnes, il consenti à lui donner un peu de son temps.
Sourcil relevé, il accueilli la première question du garçon d'un air à demi incrédule : toute la soirée lui était dédiée, alors s'enhardir à lui demander s'il était bien Vladek Cioban... Cela lui semblait tout à fait absurde (ou trop osé venant d'un être humain).
« Oui, c'est moi.
Répliqua-t-il tout de même d'un ton plutôt froid. Spectateur de la scène, Phinéas laissa échapper un petit gloussement. Sans doute dressait-il le même constat que son homologue vampire. Il était déjà bien curieux qu'une nouvelle tête se présente à ce type d'événement (un brin obscur, il fallait le dire). Ses motivations, quand à elles, pouvaient tout aussi bien s'avérer triviales qu'intéressantes.
« Que veux-tu ?
S'impatienta le vampire ensuite. De manière générale, il n'aimait pas que l'on tourne autour du pot. Vladek avait pour habitude de faire les choses à sa manière et suivant son propre rythme. Ceux qui le connaissaient bien savaient qu'il valait mieux aller droit au but avec lui, au risque d'affronter son indifférence ou ses sarcasmes.
Sourcil relevé, il accueilli la première question du garçon d'un air à demi incrédule : toute la soirée lui était dédiée, alors s'enhardir à lui demander s'il était bien Vladek Cioban... Cela lui semblait tout à fait absurde (ou trop osé venant d'un être humain).
« Oui, c'est moi.
Répliqua-t-il tout de même d'un ton plutôt froid. Spectateur de la scène, Phinéas laissa échapper un petit gloussement. Sans doute dressait-il le même constat que son homologue vampire. Il était déjà bien curieux qu'une nouvelle tête se présente à ce type d'événement (un brin obscur, il fallait le dire). Ses motivations, quand à elles, pouvaient tout aussi bien s'avérer triviales qu'intéressantes.
« Que veux-tu ?
S'impatienta le vampire ensuite. De manière générale, il n'aimait pas que l'on tourne autour du pot. Vladek avait pour habitude de faire les choses à sa manière et suivant son propre rythme. Ceux qui le connaissaient bien savaient qu'il valait mieux aller droit au but avec lui, au risque d'affronter son indifférence ou ses sarcasmes.
- InvitéInvité
Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Jeu 26 Juil 2018 - 15:39
L'homme se tourna lentement dans sa direction avant de le dévisager d'un œil critique. Ca faisait très théâtral tout ça, et Ayden ne put s'empêcher de penser que ça ferait un bon comédien dramatique, surtout avec sa tenue actuelle.
Enfin, tout cela n'empêchait pas à ce dernier de lui renvoyer une expression mi-ennuyée, mi-agacée lui signifiant bien que son intervention n'était peut-être pas la meilleure idée qu'il ait pu avoir. Pourtant, le type le laissa continuer.
Il sembla d'ailleurs surpris quand Tolkien lui demanda son identité. C'était si étrange de s'assurer qu'il s'adressait à la bonne personne alors qu'il était un étranger de ce genre d'évènement ? D'après les réactions de mister drama et dudit Phinéas, la réponse semblait être oui.
Mais comment pouvait-il connaître le gugusse ? Il ne l'avait jamais vu, et ce n'était pas comme s'il avait déjà entendu parler de lui dans le monde sorcier. Et enfin, il pouvait mettre ça sur le compte qu'il était d'Amérique et non d'Europe, la barrière des frontières, tout ça…
Mais bref. Il devait se hâter d'obtenir les informations qu'il désirait, ne souhaitant pas s'attarder plus que nécessaire dans cet endroit qui lui faisait bien assez froid dans le dos comme ça.
"Votre fils, Thomas. Où est-il ?"
J'ai besoin de le voir, de lui parler, et de le ramener avec moi dans l'optique du possible se retint-il d'ajouter. Après tout, il n'aspirait pas à s'étendre davantage sur le pourquoi du comment de la recherche de Cioban junior, ça ne concernait que les principaux intéressés. De plus, il ne souhaitait pas non plus continuer la conversation avec l'homme en face de lui. Ce Vladek dégageait une aura dérangeante, presque malfaisante. Il n'arrivait pas non plus à le cerner et semblait n'être constitué que de faux-semblants. Là-dessus, Thomas ne lui avait pas menti, rester le moins possible en présence du vampire était peut-être la meilleure chose à faire pour sa propre sécurité.
C'est pourquoi le summerbee espérait couper court au dialogue au plus vite, tout en récupérant l'information dont il avait besoin.
Enfin, tout cela n'empêchait pas à ce dernier de lui renvoyer une expression mi-ennuyée, mi-agacée lui signifiant bien que son intervention n'était peut-être pas la meilleure idée qu'il ait pu avoir. Pourtant, le type le laissa continuer.
Il sembla d'ailleurs surpris quand Tolkien lui demanda son identité. C'était si étrange de s'assurer qu'il s'adressait à la bonne personne alors qu'il était un étranger de ce genre d'évènement ? D'après les réactions de mister drama et dudit Phinéas, la réponse semblait être oui.
Mais comment pouvait-il connaître le gugusse ? Il ne l'avait jamais vu, et ce n'était pas comme s'il avait déjà entendu parler de lui dans le monde sorcier. Et enfin, il pouvait mettre ça sur le compte qu'il était d'Amérique et non d'Europe, la barrière des frontières, tout ça…
Mais bref. Il devait se hâter d'obtenir les informations qu'il désirait, ne souhaitant pas s'attarder plus que nécessaire dans cet endroit qui lui faisait bien assez froid dans le dos comme ça.
"Votre fils, Thomas. Où est-il ?"
J'ai besoin de le voir, de lui parler, et de le ramener avec moi dans l'optique du possible se retint-il d'ajouter. Après tout, il n'aspirait pas à s'étendre davantage sur le pourquoi du comment de la recherche de Cioban junior, ça ne concernait que les principaux intéressés. De plus, il ne souhaitait pas non plus continuer la conversation avec l'homme en face de lui. Ce Vladek dégageait une aura dérangeante, presque malfaisante. Il n'arrivait pas non plus à le cerner et semblait n'être constitué que de faux-semblants. Là-dessus, Thomas ne lui avait pas menti, rester le moins possible en présence du vampire était peut-être la meilleure chose à faire pour sa propre sécurité.
C'est pourquoi le summerbee espérait couper court au dialogue au plus vite, tout en récupérant l'information dont il avait besoin.
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Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Sam 28 Juil 2018 - 16:44
Vladek continua de dévisager le jeune homme pendant un moment. Il était difficile d’interpréter le sens de son expression : des émotions contradictoires semblaient se mêler sur son pâle visage, offrant un résultat des plus étranges. Il avait l'air tout à la fois intrigué et agacé de se voir ainsi dérangé dans son petit moment de gloire.
Assurément, que l'attention ne soit pas toute portée sur lui le contrariait, mais la demande du garçon sortait bien assez de l'ordinaire pour qu'il s'y intéresse malgré tout. Vladek n'aimait pas voir les choses lui échapper : si ce jeune homme cherchait son fils, il voulait savoir pourquoi. Il voulait comprendre de quoi il retournait, quand bien même la raison serait triviale.
Néanmoins, le vampire aimait aussi rappeler au monde combien le sort des autres l'indifférait. Il aimait qu'à son contact, on comprenne bien que rien n'avait d'importance, si ce n'est lui-même et que rien ne devait troubler son moment, puisqu'il l'avait décidé. Un ensemble de traits de caractère contradictoires, mais dont le partage aboutit finalement à une réponse simple de la part du vampire.
« Aucune idée.
Dit-il en offrant au jeune homme un sourire carnassier, tout crocs dehors. Sur ce, il adressa un regard complice à ses deux jeunes admiratrices et, une fois les bras passés respectivement dans le dos de chacune, s'en retourna faire le tour de ses invités. Ayden se retrouva donc seul en compagnie de Phinéas, pas plus avancé qu'en arrivant. Fort heureusement pour lui, le petit sorcier était doté d'un tempérament beaucoup plus conciliant que son homologue transylvain.
« Vous avez de la chance, je crois avoir aperçu monsieur Cioban sortir il y a une dizaine de minutes.
Il se plaça à côté du jeune homme, afin de rendre plus claires les explications qui allaient suivre.
« Allez au fond de la salle, il y aura un petit couloir. Au fond, vous prenez la porte de droite. Elle donne sur une petite cour. C'est là où vont les fumeurs.
Sur ce, il adressa au Summerbee un sourire affable, ainsi qu'une tape sur l'épaule.
« Passez une bonne soirée... Et n'oubliez pas de regarder l'exposition ! C'est tout à fait édifiant.
Assurément, que l'attention ne soit pas toute portée sur lui le contrariait, mais la demande du garçon sortait bien assez de l'ordinaire pour qu'il s'y intéresse malgré tout. Vladek n'aimait pas voir les choses lui échapper : si ce jeune homme cherchait son fils, il voulait savoir pourquoi. Il voulait comprendre de quoi il retournait, quand bien même la raison serait triviale.
Néanmoins, le vampire aimait aussi rappeler au monde combien le sort des autres l'indifférait. Il aimait qu'à son contact, on comprenne bien que rien n'avait d'importance, si ce n'est lui-même et que rien ne devait troubler son moment, puisqu'il l'avait décidé. Un ensemble de traits de caractère contradictoires, mais dont le partage aboutit finalement à une réponse simple de la part du vampire.
« Aucune idée.
Dit-il en offrant au jeune homme un sourire carnassier, tout crocs dehors. Sur ce, il adressa un regard complice à ses deux jeunes admiratrices et, une fois les bras passés respectivement dans le dos de chacune, s'en retourna faire le tour de ses invités. Ayden se retrouva donc seul en compagnie de Phinéas, pas plus avancé qu'en arrivant. Fort heureusement pour lui, le petit sorcier était doté d'un tempérament beaucoup plus conciliant que son homologue transylvain.
« Vous avez de la chance, je crois avoir aperçu monsieur Cioban sortir il y a une dizaine de minutes.
Il se plaça à côté du jeune homme, afin de rendre plus claires les explications qui allaient suivre.
« Allez au fond de la salle, il y aura un petit couloir. Au fond, vous prenez la porte de droite. Elle donne sur une petite cour. C'est là où vont les fumeurs.
Sur ce, il adressa au Summerbee un sourire affable, ainsi qu'une tape sur l'épaule.
« Passez une bonne soirée... Et n'oubliez pas de regarder l'exposition ! C'est tout à fait édifiant.
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Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Mer 1 Aoû 2018 - 15:20
Le regard que lui porta le vampire mis extrêmement mal à l'aise le garçon, qui pour une fois, aurait préféré ne pas être le centre de l'attention.
Et puis cette expression… presque indéchiffrable, mais qui ne reflétait aucune sympathie ni bienveillance. C'en était presque malsain, et surtout inquiétant. Il ne savait pas vraiment à quoi s'en tenir pour la suite, mais il était clair que le summerbee venait de découvrir ce que cela faisait d'être un agneau en face d'un loup affamé : il n'en menait pas large.
Cette tension, qui ne devait se sentir que chez le garçon, était d'autant plus intense que l'homme devant lui prenait tout son temps pour répondre, ne prenant même pas la peine de faire semblant de chercher la réponse dans sa mémoire. Il se croyait peut-être malin à donner un air dramatique à la scène, mais ça n'amusait clairement que lui.
Oui, décidément, ce Vladek était catégorisé et enchaîné dans la case des personnes qu'Ayden n'appréciait pas.
Enfin ce dernier daigna enfin ouvrir la bouche, mais seulement pour bien faire comprendre au garçon qu'il faisait chou blanc en lui demandant et qu'il n'avait aucune idée d'où pouvait bien se trouver son fils.
La réplique aurait pu être crédible si elle n'avait pas été suivie par un grand sourire de la part de Cioban senior, laissant bien apparaître ses crocs acérés, ces même crocs qui avaient agressé tant de personnes. Si ça ce n'était pas une mise en garde, il serait prêt à aller se jeter tout nu dans un enclos à Magyar à pointes !
Puis, l'artiste s'en alla avec son harem un peu plus loin comme si de rien n'était, laissant derrière un summerbee envahit entre un mélange de colère et de peur, ainsi qu'un arrière-goût amer dans la bouche.
Ces sentiments devaient se refléter sur son visage, puisque le sorcier Phinéas qui était resté proche de lui sembla prendre pitié de lui et lui apporta des réponses utiles. Le petit homme rétrécit l'espace entre eux et lui expliqua clairement où trouvait Thomas. Du moins, par rapport à la dernière fois où il l'avait aperçu. Mais c'était un bon début au moins !
Adressant un sourire sincère de remerciement mêlé à un soulagement, Ayden s'empressa de montrer sa gratitude à possiblement la seule personne gentille de la soirée.
"Oui ! Encore merci monsieur !"
Il était clair qu'il venait de mentir pour ce qui était de regarder l'exposition, puisque clairement s'il pouvait brûler toutes les toiles histoire de rendre la monnaie de sa pièce au paternel Cioban plutôt que d'admirer son travail, il l'aurait fait.
Sans perdre une minute de plus, le jeune homme se précipita en direction de l'espace fumeur que lui avait indiqué le sorcier et ouvrit la porte sans prendre la peine d'être discret, il n'était plus à ça près.
Toutefois, le passage de la salle lumineuse à la pénombre extérieure ne lui permit pas de distinguer clairement ce qui se trouvait dans la petite cour.
Ayden aperçu néanmoins une ombre proche de lui, et décida de s'avancer dans sa direction afin de s'assurer qu'il allait s'adresser à la bonne personne.
Lentement, il posa sa main sur l'épaule de l'individu qui lui tournait le dos, et demanda, incertain :
"Thomas ?"
Et puis cette expression… presque indéchiffrable, mais qui ne reflétait aucune sympathie ni bienveillance. C'en était presque malsain, et surtout inquiétant. Il ne savait pas vraiment à quoi s'en tenir pour la suite, mais il était clair que le summerbee venait de découvrir ce que cela faisait d'être un agneau en face d'un loup affamé : il n'en menait pas large.
Cette tension, qui ne devait se sentir que chez le garçon, était d'autant plus intense que l'homme devant lui prenait tout son temps pour répondre, ne prenant même pas la peine de faire semblant de chercher la réponse dans sa mémoire. Il se croyait peut-être malin à donner un air dramatique à la scène, mais ça n'amusait clairement que lui.
Oui, décidément, ce Vladek était catégorisé et enchaîné dans la case des personnes qu'Ayden n'appréciait pas.
Enfin ce dernier daigna enfin ouvrir la bouche, mais seulement pour bien faire comprendre au garçon qu'il faisait chou blanc en lui demandant et qu'il n'avait aucune idée d'où pouvait bien se trouver son fils.
La réplique aurait pu être crédible si elle n'avait pas été suivie par un grand sourire de la part de Cioban senior, laissant bien apparaître ses crocs acérés, ces même crocs qui avaient agressé tant de personnes. Si ça ce n'était pas une mise en garde, il serait prêt à aller se jeter tout nu dans un enclos à Magyar à pointes !
Puis, l'artiste s'en alla avec son harem un peu plus loin comme si de rien n'était, laissant derrière un summerbee envahit entre un mélange de colère et de peur, ainsi qu'un arrière-goût amer dans la bouche.
Ces sentiments devaient se refléter sur son visage, puisque le sorcier Phinéas qui était resté proche de lui sembla prendre pitié de lui et lui apporta des réponses utiles. Le petit homme rétrécit l'espace entre eux et lui expliqua clairement où trouvait Thomas. Du moins, par rapport à la dernière fois où il l'avait aperçu. Mais c'était un bon début au moins !
Adressant un sourire sincère de remerciement mêlé à un soulagement, Ayden s'empressa de montrer sa gratitude à possiblement la seule personne gentille de la soirée.
"Oui ! Encore merci monsieur !"
Il était clair qu'il venait de mentir pour ce qui était de regarder l'exposition, puisque clairement s'il pouvait brûler toutes les toiles histoire de rendre la monnaie de sa pièce au paternel Cioban plutôt que d'admirer son travail, il l'aurait fait.
Sans perdre une minute de plus, le jeune homme se précipita en direction de l'espace fumeur que lui avait indiqué le sorcier et ouvrit la porte sans prendre la peine d'être discret, il n'était plus à ça près.
Toutefois, le passage de la salle lumineuse à la pénombre extérieure ne lui permit pas de distinguer clairement ce qui se trouvait dans la petite cour.
Ayden aperçu néanmoins une ombre proche de lui, et décida de s'avancer dans sa direction afin de s'assurer qu'il allait s'adresser à la bonne personne.
Lentement, il posa sa main sur l'épaule de l'individu qui lui tournait le dos, et demanda, incertain :
"Thomas ?"
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Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Mer 1 Aoû 2018 - 18:34
J'ignore comment je m'étais laissé persuader de participer à ce vernissage. Les événements mondains ne me plaisaient pas : ce n'était pas mon monde. Je n'avais pas les références culturelles nécessaires pour y participer (ou tout du moins, y participer sans passer pour un inculte)... mais surtout (et là se situait le cœur du problème), je n'en avais pas l'envie.
Mon père incarnait d'ailleurs très bien à lui tout seul ce qui me déplaisait dans cette sphère faite d'apparence et de réseau. Il était mielleux, prétentieux et suffisant. Avec lui, tout était prétexte à se donner en spectacle et créer l'illusion de l'importance... Alors qu'en vérité, il n'était qu'un vampire excentrique vivant seul dans son manoir et dont l'un des principaux but de l'existence se résumait à droguer des jeunes femmes pour en faire son repas (et plus si affinité).
Ce n'était pas quelqu'un de bien et je déplorais que l'on se laisse berner par ses grands airs. A moins que le milieu entier ne soit peuplé que de gens similaires... Auquel cas, la chose serait pathétique en plus du reste.
Enfin, j'avais consenti à sortir de ma (sa) tanière au moins pour ce soir. Cela faisait bien un mois que je n'avais pas mis le nez dehors, si ce n'est pour faire les courses et visiter Sarah. Je commençais à développer un genre de haine généralisée à l’égard du monde entier, fruit d'un isolement beaucoup trop long. Il était effectivement temps pour moi de reprendre une vie normale au sein de la société. Cela dit, cet événement là n'était sans doute pas le meilleur moyen d'y parvenir. Je ne m'en sentais que plus désabusé.
C'est pourquoi j'avais fait en sorte de m'extraire à la foule à la première occasion. L'avantage d'être fumeur, c'est que je pouvais m'en saisir comme d'un prétexte pour mettre fin à n'importe quelle conversation. Mes interlocuteurs ne s'en offusquaient pas.
Dans l'arrière cours, je profitais à nouveau de la quiétude offerte par la solitude. Plus de créatures en tout genre pour me tenir la jambe, ni de sourire de façade : j'étais peinard. D'ailleurs, je commençais à me dire que je n'y retournerais pas... Brasov offrait son lot de bar et lieux de divertissement. Clairement, il y avait mieux à faire que m'ennuyer dans cette galerie. Je n'étais pas obligé de supporter la compagnie des gens que je n'appréciais pas.
C'est alors qu'une main se posa sur mon épaule. Entendant mon prénom, je tournais la tête, incrédule. Cette voix, je la connaissais : c'était celle d'Ayden. Et effectivement...
« Mais non... Lâchais-je, tout en le dévisageant. Ayden ?
Moi qui était justement en train de cogiter sur les relations creuses et les événements sans intérêt, voilà que mon camarade Summerbee se décidait d’apparaître. A croire que la fortune avait décidé de régler mon problème d'un coup de baguette magique. C'était invraisemblable, incroyable. J'étais sur le cul.
« Mais qu'est-ce que tu fais là ? C'est sérieux ?
Je fis tout à fait volte face, de sorte à pouvoir mieux le considérer. Mes mains vinrent s'emparer de ses épaules, comme une manière de témoigner tout à la fois ma joie et vérifier sa présence physique au monde. C'était bien lui et il était bien là. Je n'en revenais pas.
« Mais comment tu as fait pour... T'es un vrai détective ! C'est pas possible.
Je souriais avant de l'accoler amicalement. Puis, rétablissant l'espace entre nous, j'ajoutais :
« Viens au quartier sorcier, j'en peux plus de ce truc. Je désignais la porte menant à la réception d'un signe de tête. Faut que tu me racontes tout là, c'est pas possible.
Mon père incarnait d'ailleurs très bien à lui tout seul ce qui me déplaisait dans cette sphère faite d'apparence et de réseau. Il était mielleux, prétentieux et suffisant. Avec lui, tout était prétexte à se donner en spectacle et créer l'illusion de l'importance... Alors qu'en vérité, il n'était qu'un vampire excentrique vivant seul dans son manoir et dont l'un des principaux but de l'existence se résumait à droguer des jeunes femmes pour en faire son repas (et plus si affinité).
Ce n'était pas quelqu'un de bien et je déplorais que l'on se laisse berner par ses grands airs. A moins que le milieu entier ne soit peuplé que de gens similaires... Auquel cas, la chose serait pathétique en plus du reste.
Enfin, j'avais consenti à sortir de ma (sa) tanière au moins pour ce soir. Cela faisait bien un mois que je n'avais pas mis le nez dehors, si ce n'est pour faire les courses et visiter Sarah. Je commençais à développer un genre de haine généralisée à l’égard du monde entier, fruit d'un isolement beaucoup trop long. Il était effectivement temps pour moi de reprendre une vie normale au sein de la société. Cela dit, cet événement là n'était sans doute pas le meilleur moyen d'y parvenir. Je ne m'en sentais que plus désabusé.
C'est pourquoi j'avais fait en sorte de m'extraire à la foule à la première occasion. L'avantage d'être fumeur, c'est que je pouvais m'en saisir comme d'un prétexte pour mettre fin à n'importe quelle conversation. Mes interlocuteurs ne s'en offusquaient pas.
Dans l'arrière cours, je profitais à nouveau de la quiétude offerte par la solitude. Plus de créatures en tout genre pour me tenir la jambe, ni de sourire de façade : j'étais peinard. D'ailleurs, je commençais à me dire que je n'y retournerais pas... Brasov offrait son lot de bar et lieux de divertissement. Clairement, il y avait mieux à faire que m'ennuyer dans cette galerie. Je n'étais pas obligé de supporter la compagnie des gens que je n'appréciais pas.
C'est alors qu'une main se posa sur mon épaule. Entendant mon prénom, je tournais la tête, incrédule. Cette voix, je la connaissais : c'était celle d'Ayden. Et effectivement...
« Mais non... Lâchais-je, tout en le dévisageant. Ayden ?
Moi qui était justement en train de cogiter sur les relations creuses et les événements sans intérêt, voilà que mon camarade Summerbee se décidait d’apparaître. A croire que la fortune avait décidé de régler mon problème d'un coup de baguette magique. C'était invraisemblable, incroyable. J'étais sur le cul.
« Mais qu'est-ce que tu fais là ? C'est sérieux ?
Je fis tout à fait volte face, de sorte à pouvoir mieux le considérer. Mes mains vinrent s'emparer de ses épaules, comme une manière de témoigner tout à la fois ma joie et vérifier sa présence physique au monde. C'était bien lui et il était bien là. Je n'en revenais pas.
« Mais comment tu as fait pour... T'es un vrai détective ! C'est pas possible.
Je souriais avant de l'accoler amicalement. Puis, rétablissant l'espace entre nous, j'ajoutais :
« Viens au quartier sorcier, j'en peux plus de ce truc. Je désignais la porte menant à la réception d'un signe de tête. Faut que tu me racontes tout là, c'est pas possible.
- InvitéInvité
Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Ven 3 Aoû 2018 - 18:37
Toute son incertitude s'envola aussitôt lorsque l'individu tourna la tête en sa direction. Soulagé, il ne pouvait qu'apprécier le regard incrédule que lui lançait Thomas en le voyant.
Ce dernier semblait extrêmement surpris, voir presque déboussolé. En même temps, il pouvait comprendre : se reclure au fin fond du trou du cul du monde, coupé de toute interaction, c'était pas vraiment là où on s'attendait à retrouver ses vieux potes de la fac. Et pourtant les voici, se tenant face à face au milieu d'une cour vide (ou presque) et éclairé seulement par les reflets lunaires. A croire que chacune de leur rencontre ne pouvait se faire de manière "normale". Mais au fond, Ayden s'en fichait. C'était sûrement ça qui rendait leur relation si particulière.
La réaction de l'ex-concierge eut pour effet d'agrandir le sourire d'Ayden qui était plus qu'heureux de l'avoir enfin trouvé dans tous ce mélange hétéroclite magique, et surtout de le retrouver après le scandale à Hungcalf. Et pour seule réponse à ses questions, le garçon se contenta d'hausser les épaules en lâchant un simple "Eh, surprise !"
Tolkien ne souhaitait pas entrer de suite dans les détails et aborder les sujets qui fâchent immédiatement. Il préférait, et de loin profiter de leurs retrouvailles encore un peu.
De plus, même s'il avait voulu dire quoi que ce soit après son léger ricanement suite à la comparaison du détective, il ne put placer un mot qu'il se retrouvait dans les bras de Thomas.
Instinctivement, et peut-être parce qu'il en avait besoin aussi au fond, il lui renvoya le câlin en serrant fort de son côté.
Mettant ensuite de côté leur bromance, Thomas lui proposa de vite foutre le camp de la petite sauterie. Ayden devait bien avouer qu'il trouvait l'idée plus qu'à son goût, et ne se fit pas prier pour le lui signifier :
"Tout à fait d'accord, je t'avoue que je suis tout sauf à l'aise ici. Et si on pouvait au passage éviter de croiser ton père, ce serait parfait !"
Il était clair qu'ils avaient tous deux énormément de choses à se dire. Entre prendre des nouvelles de Thomas, de tout ce qui avait pu se passer ici, de la chasse à l'homme d'Ayden et de la façon dont il était arrivé, et surtout… les raisons de sa venue. Il espérait très sincèrement que rien ne viendrait dégrader leur relation actuelle.
Mais avant tout, ils devaient tout deux se soustraire à la fête sans trop attirer l'attention sur eux, et point bonus s'ils ne croisaient pas papa vampire. Le summerbee ne souhaitait décidément pas revoir sa tête de sitôt.
C'était bête ça aussi, mais en y repensant, cette petite mission discrétion lui rappelait la première fois qu'il avait fait face à Thomas dans le bureau abandonné. Rien que cette pensée lui arracha un petit sourire nostalgique.
Ils en avaient fait du chemin.
Ce dernier semblait extrêmement surpris, voir presque déboussolé. En même temps, il pouvait comprendre : se reclure au fin fond du trou du cul du monde, coupé de toute interaction, c'était pas vraiment là où on s'attendait à retrouver ses vieux potes de la fac. Et pourtant les voici, se tenant face à face au milieu d'une cour vide (ou presque) et éclairé seulement par les reflets lunaires. A croire que chacune de leur rencontre ne pouvait se faire de manière "normale". Mais au fond, Ayden s'en fichait. C'était sûrement ça qui rendait leur relation si particulière.
La réaction de l'ex-concierge eut pour effet d'agrandir le sourire d'Ayden qui était plus qu'heureux de l'avoir enfin trouvé dans tous ce mélange hétéroclite magique, et surtout de le retrouver après le scandale à Hungcalf. Et pour seule réponse à ses questions, le garçon se contenta d'hausser les épaules en lâchant un simple "Eh, surprise !"
Tolkien ne souhaitait pas entrer de suite dans les détails et aborder les sujets qui fâchent immédiatement. Il préférait, et de loin profiter de leurs retrouvailles encore un peu.
De plus, même s'il avait voulu dire quoi que ce soit après son léger ricanement suite à la comparaison du détective, il ne put placer un mot qu'il se retrouvait dans les bras de Thomas.
Instinctivement, et peut-être parce qu'il en avait besoin aussi au fond, il lui renvoya le câlin en serrant fort de son côté.
Mettant ensuite de côté leur bromance, Thomas lui proposa de vite foutre le camp de la petite sauterie. Ayden devait bien avouer qu'il trouvait l'idée plus qu'à son goût, et ne se fit pas prier pour le lui signifier :
"Tout à fait d'accord, je t'avoue que je suis tout sauf à l'aise ici. Et si on pouvait au passage éviter de croiser ton père, ce serait parfait !"
Il était clair qu'ils avaient tous deux énormément de choses à se dire. Entre prendre des nouvelles de Thomas, de tout ce qui avait pu se passer ici, de la chasse à l'homme d'Ayden et de la façon dont il était arrivé, et surtout… les raisons de sa venue. Il espérait très sincèrement que rien ne viendrait dégrader leur relation actuelle.
Mais avant tout, ils devaient tout deux se soustraire à la fête sans trop attirer l'attention sur eux, et point bonus s'ils ne croisaient pas papa vampire. Le summerbee ne souhaitait décidément pas revoir sa tête de sitôt.
C'était bête ça aussi, mais en y repensant, cette petite mission discrétion lui rappelait la première fois qu'il avait fait face à Thomas dans le bureau abandonné. Rien que cette pensée lui arracha un petit sourire nostalgique.
Ils en avaient fait du chemin.
- InvitéInvité
Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Lun 6 Aoû 2018 - 17:08
Une vague de légèreté m'avait saisi, balayant d'un coup l'ensemble des mauvaises pensées qui m'habitaient. Je ne pensais plus à l'agitation de ces derniers jours, ni aux longs moments d'introspection qui m'accompagnaient depuis le départ. J'étais simplement ravi de retrouver un ami. Un vrai gamin. Acquiesçant donc simplement après lui, je l'invitais à me suivre d'un signe de tête.
« On va sortir par la cour.
Répliquais-je. En effet, cette dernière donnait directement sur la rue, il suffisait de se glisser à travers un genre de passage. Ainsi, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, on quitta la rue des vampires pour les lumières accueillantes du quartier sorcier. D'un seul coup, l'atmosphère sembla s'alléger, comme si tout reprenait des couleurs.
« Je suis désolé que tu ais eu à le rencontrer. Fis-je à Ayden, tandis que mon regard détaillait les devantures des échoppes et autre débit de boisson. Il a fait quelque chose ?
A dire vrai, j'imaginais qu'il avait dû se conduire comme à son habitude : avec dédain et mépris. Ce n'était pas quelqu'un de sympathique (à moins que l'on présente un intérêt concret à ses yeux). J'étais assez gêné de savoir que le jeune homme avait eu à interagir avec lui. Après tout, nous étions de la même famille (même si cela ne voulait rien dire... Je n'étais pas lui).
« A part être lui-même, je veux dire...
Ajoutais-je dans la foulée, avant de m'arrêter devant un petit pub. Le genre d'établissement familial idéal pour une conversation tranquille. Des employés de bureau qui se retrouvent pour passer la soirée, des amis adeptes de Quidditch : on pouvait presque se croire dans les Highlands. J'invitais Ayden à entrer et, une fois installé à une table et servi en bière, je reprenais le fil de notre conversation.
« Alors, il faut que tu me racontes ce que tu fais ici et... Comment tu es arrivé aussi.
J'avais l’œil pétillant de l'homme avide de récit. Cela faisait un moment que je considérais le Summerbee comme un ami à part entière. De savoir qu'il avait fait le chemin jusqu'en Roumanie m'impressionnait beaucoup, mais pour le moment, je ne savais pas pourquoi ni comment il m'avait retrouvé.
« On va sortir par la cour.
Répliquais-je. En effet, cette dernière donnait directement sur la rue, il suffisait de se glisser à travers un genre de passage. Ainsi, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, on quitta la rue des vampires pour les lumières accueillantes du quartier sorcier. D'un seul coup, l'atmosphère sembla s'alléger, comme si tout reprenait des couleurs.
« Je suis désolé que tu ais eu à le rencontrer. Fis-je à Ayden, tandis que mon regard détaillait les devantures des échoppes et autre débit de boisson. Il a fait quelque chose ?
A dire vrai, j'imaginais qu'il avait dû se conduire comme à son habitude : avec dédain et mépris. Ce n'était pas quelqu'un de sympathique (à moins que l'on présente un intérêt concret à ses yeux). J'étais assez gêné de savoir que le jeune homme avait eu à interagir avec lui. Après tout, nous étions de la même famille (même si cela ne voulait rien dire... Je n'étais pas lui).
« A part être lui-même, je veux dire...
Ajoutais-je dans la foulée, avant de m'arrêter devant un petit pub. Le genre d'établissement familial idéal pour une conversation tranquille. Des employés de bureau qui se retrouvent pour passer la soirée, des amis adeptes de Quidditch : on pouvait presque se croire dans les Highlands. J'invitais Ayden à entrer et, une fois installé à une table et servi en bière, je reprenais le fil de notre conversation.
« Alors, il faut que tu me racontes ce que tu fais ici et... Comment tu es arrivé aussi.
J'avais l’œil pétillant de l'homme avide de récit. Cela faisait un moment que je considérais le Summerbee comme un ami à part entière. De savoir qu'il avait fait le chemin jusqu'en Roumanie m'impressionnait beaucoup, mais pour le moment, je ne savais pas pourquoi ni comment il m'avait retrouvé.
- InvitéInvité
Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Mar 14 Aoû 2018 - 13:16
Les retrouvailles avaient été heureuses, un brin touchantes même. Mais l'heure était plus à l'évasion discrète qu'à la continuité des embrassades. Thomas proposa de passer par la cour plutôt que de retourner au cœur de la foule et d'augmenter considérablement leur chance de croiser Cioban senior.
Le chemin se fit sans encombre, et ils se retrouvèrent tous deux dans le quartier sorcier, beaucoup plus accueillant et calme. Ayden poussa un petit soupir de soulagement, comme si quitter cet univers qui n'était pas le sien venait de lui enlever un sacré poids des épaules.
Pendant qu'ils arpentaient l'avenue en quête d'une échoppe pour étancher leur soif, et surtout discuter un peu des derniers événements, Thomas chercha à savoir s'il n'y avait pas eu de casse après la rencontre du summerbee avec Vladek.
Le garçon sembla réfléchir quelques secondes sur comment formuler ses pensées, puis se lança :
"Ben, j'en suis pas sûr, mais je crois qu'il m'a pris pour une fille au début. Et en plus, il avait cette allure de monsieur-je-pète-plus-haut-que-mon-cul mélangé à de la drama queen. Et son air suffisant là, et puis son ton condescendant et… bref. Il n'a pas fait grand-chose en soir, mais je l'aime pas ton pater', sorry"
Il était vrai qu'il fallait vraiment le vouloir pour que le Tolkien en vienne à ne pas apprécier quelqu'un. Et pourtant, ce Vladek regroupait pas mal de traits que l'Américain avait beaucoup de mal à supporter. Il espérait d'ailleurs que ce qu'il venait de dire ne blesserait pas son ami.
Heureusement, ce dernier connaissait déjà bien l'animal pour ne pas lui en tenir rigueur, et même le comprendre un peu.
Durant ce laps de temps, les deux sorciers avaient rejoint un pub à l'allure plutôt sympathique qui rappelait presque ceux qu'ils pouvaient trouver à proximité de la faculté.
Les boissons arrivèrent rapidement, et quand ils furent bien installés et certains que rien ne pouvait les déranger, Thomas choisit de rentrer dans le vif du sujet.
Ayden afficha un petit sourire en coin, et décida de tourner un peu autour du pot avant d'en venir au cœur du sujet
"Commençons par le commencement. Parce que crois-moi, j'en ai chié des ronds de serviettes pour te retrouver et venir ici !" s'exclama-t-il en prenant une mine éreintée
"Aloooors… Déjà te retrouver. Je savais que tu étais parti en Roumanie. Tu sais, tu m'avais dit que tu comptais t'y rendre quand on était dans ta voiture. Sauf que… Ben c'est vaste ! Bon, moins que mon pays mais ça reste galère. Du coup, comme tu voulais retrouver ton paternel, j'ai commencé à éplucher les registres pour trouver des Cioban dans le coin ou encore l'adresse de ton "château". J'ai failli me faire chopper par le secrétaire mais finalement j'ai eu ce que je voulais : le patelin de la famille Cioban !" Acheva-t-il avec un petit air triomphant.
Ni une ni deux, lorsque les cours avaient été terminés et que chaque étudiant allait s'en retourner au bercail, Ayden avait au contraire tiré un trait sur tous ses plans de vacances afin de partir dans sa quête. Etrangement, quand il avait fait part de sa volonté de retrouver son ami, ses parents avaient été plutôt compréhensifs et lui avaient donné leur feu vert.
Le garçon avala quelques gorgées de sa bière avant de reprendre son récit.
"Et c'est là que la grosse galère a commencé. Parce que tu vois, je pouvais pas piquer la voiture volante de mon père, voler en balais jusqu'ici c'était pas très discret, je sais pas transplaner et je préfère éviter les portoloins : ça me file la nausée. Du coup j'ai dû prendre les transports en commun moldu ! Et ben je peux te dire une chose, j'ai jamais rien connu d'aussi compliqué et chiant ! Même l'histoire de la magie à côté c'est génial. Et en plus, j'ai dû me faire arrêter par au moins une bonne dizaine de mémés qui voulaient me faire la causette en disant que j'étais "bien jolie". JOLIE quoi !! Et quand on quitte le territoire, pouf y a plus personne qui sait parler anglais, alors pour demander des directions… bref, un vrai calvaire !"
Termina-t-il en hochant vivement la tête, et agrémentant ses paroles de gestes pour rendre l'histoire plus vivante. Puis il reprit une gorgée de sa boisson afin de dessécher sa gorge sèche.
Il était clair que le voyage avait été éreintant et ça devait sûrement se voir à son visage fatigué et sa dégaine peu soignée.
"Quand j'ai enfin atteint la ville, je crois que j'ai passé quelques jours à zoner dans le coin en quête d'info pour savoir où tu te trouvais. Et évidemment, d'habite pas en ville ! Ca m'a fait perdre du temps ça, tu sais ? Enfin, heureusement que j'ai entendu des gens parler de cette expo dans une auberge pas loin, parce que je crois que je serais encore en train de te chercher à l'heure qu'il est !"
Oh ça oui, dans l'ensemble il avait eu pas mal de chance. Il en avait toujours eu en fait, mais c'était souvent compensé avec le fait qu'il était un vrai aimant à emmerdes. Au moins, pour le voyage, tout s'était plus ou moins bien passé. Espérons qu'il en soit de même pour le retour…
Le chemin se fit sans encombre, et ils se retrouvèrent tous deux dans le quartier sorcier, beaucoup plus accueillant et calme. Ayden poussa un petit soupir de soulagement, comme si quitter cet univers qui n'était pas le sien venait de lui enlever un sacré poids des épaules.
Pendant qu'ils arpentaient l'avenue en quête d'une échoppe pour étancher leur soif, et surtout discuter un peu des derniers événements, Thomas chercha à savoir s'il n'y avait pas eu de casse après la rencontre du summerbee avec Vladek.
Le garçon sembla réfléchir quelques secondes sur comment formuler ses pensées, puis se lança :
"Ben, j'en suis pas sûr, mais je crois qu'il m'a pris pour une fille au début. Et en plus, il avait cette allure de monsieur-je-pète-plus-haut-que-mon-cul mélangé à de la drama queen. Et son air suffisant là, et puis son ton condescendant et… bref. Il n'a pas fait grand-chose en soir, mais je l'aime pas ton pater', sorry"
Il était vrai qu'il fallait vraiment le vouloir pour que le Tolkien en vienne à ne pas apprécier quelqu'un. Et pourtant, ce Vladek regroupait pas mal de traits que l'Américain avait beaucoup de mal à supporter. Il espérait d'ailleurs que ce qu'il venait de dire ne blesserait pas son ami.
Heureusement, ce dernier connaissait déjà bien l'animal pour ne pas lui en tenir rigueur, et même le comprendre un peu.
Durant ce laps de temps, les deux sorciers avaient rejoint un pub à l'allure plutôt sympathique qui rappelait presque ceux qu'ils pouvaient trouver à proximité de la faculté.
Les boissons arrivèrent rapidement, et quand ils furent bien installés et certains que rien ne pouvait les déranger, Thomas choisit de rentrer dans le vif du sujet.
Ayden afficha un petit sourire en coin, et décida de tourner un peu autour du pot avant d'en venir au cœur du sujet
"Commençons par le commencement. Parce que crois-moi, j'en ai chié des ronds de serviettes pour te retrouver et venir ici !" s'exclama-t-il en prenant une mine éreintée
"Aloooors… Déjà te retrouver. Je savais que tu étais parti en Roumanie. Tu sais, tu m'avais dit que tu comptais t'y rendre quand on était dans ta voiture. Sauf que… Ben c'est vaste ! Bon, moins que mon pays mais ça reste galère. Du coup, comme tu voulais retrouver ton paternel, j'ai commencé à éplucher les registres pour trouver des Cioban dans le coin ou encore l'adresse de ton "château". J'ai failli me faire chopper par le secrétaire mais finalement j'ai eu ce que je voulais : le patelin de la famille Cioban !" Acheva-t-il avec un petit air triomphant.
Ni une ni deux, lorsque les cours avaient été terminés et que chaque étudiant allait s'en retourner au bercail, Ayden avait au contraire tiré un trait sur tous ses plans de vacances afin de partir dans sa quête. Etrangement, quand il avait fait part de sa volonté de retrouver son ami, ses parents avaient été plutôt compréhensifs et lui avaient donné leur feu vert.
Le garçon avala quelques gorgées de sa bière avant de reprendre son récit.
"Et c'est là que la grosse galère a commencé. Parce que tu vois, je pouvais pas piquer la voiture volante de mon père, voler en balais jusqu'ici c'était pas très discret, je sais pas transplaner et je préfère éviter les portoloins : ça me file la nausée. Du coup j'ai dû prendre les transports en commun moldu ! Et ben je peux te dire une chose, j'ai jamais rien connu d'aussi compliqué et chiant ! Même l'histoire de la magie à côté c'est génial. Et en plus, j'ai dû me faire arrêter par au moins une bonne dizaine de mémés qui voulaient me faire la causette en disant que j'étais "bien jolie". JOLIE quoi !! Et quand on quitte le territoire, pouf y a plus personne qui sait parler anglais, alors pour demander des directions… bref, un vrai calvaire !"
Termina-t-il en hochant vivement la tête, et agrémentant ses paroles de gestes pour rendre l'histoire plus vivante. Puis il reprit une gorgée de sa boisson afin de dessécher sa gorge sèche.
Il était clair que le voyage avait été éreintant et ça devait sûrement se voir à son visage fatigué et sa dégaine peu soignée.
"Quand j'ai enfin atteint la ville, je crois que j'ai passé quelques jours à zoner dans le coin en quête d'info pour savoir où tu te trouvais. Et évidemment, d'habite pas en ville ! Ca m'a fait perdre du temps ça, tu sais ? Enfin, heureusement que j'ai entendu des gens parler de cette expo dans une auberge pas loin, parce que je crois que je serais encore en train de te chercher à l'heure qu'il est !"
Oh ça oui, dans l'ensemble il avait eu pas mal de chance. Il en avait toujours eu en fait, mais c'était souvent compensé avec le fait qu'il était un vrai aimant à emmerdes. Au moins, pour le voyage, tout s'était plus ou moins bien passé. Espérons qu'il en soit de même pour le retour…
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Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Dim 19 Aoû 2018 - 18:00
Je n'étais pas surpris d'entendre Ayden évoquer sa rencontre avec mon père de manière si négative. Vladek n'était déjà pas l'individu le plus agréable qui soit auprès des êtres de son espèce, il allait sans dire que sa façon d'être à l'endroit des humains ne valait guère mieux. Plus je le fréquentais, plus je m'interrogeais sur ce que ma mère avait bien pu lui trouver autrefois. Qu'elle ait été sous son charme pendant un temps, je l'admettais très bien, mais après quelques années elle s'en était détaché. A moins que Vladek ait changé ? Peut-être... Mais il ne me restait plus aucun souvenirs de mon enfance (et pour cause...) alors il m'était impossible de l'affirmer.
« Ne t'excuse pas. Lui dis-je. Je ne l'aime pas beaucoup non plus.
C'était un fait. Partager le même sang n'était pas mandatoire. Je n'étais pas de ceux qui s'imposent des responsabilités ou d'apprécier les membres de leur famille par principe. Naturellement, cela n’ôtait rien à l'existence d'un lien et de rapports complexes... Mais le caractère affectif, ça se méritait (ou non). D'ailleurs, c'était à peu près ce que j'avais tenté de lui expliquer, la fois où nous en avions parlé. Mon père et moi n'avions effectivement pas grand chose en commun et n'étions pas fait pour nous comprendre. J'imaginais qu'à présent, Ayden n'aurait guère de mal à se représenter ce que j'avais essayé de lui expliquer à l'époque.
Quoiqu'il en soit, j'étais désormais avide de découvrir la petite histoire de mon camarade. Ce dernier avait traversé toute l'Europe pour me retrouver et le connaissant, ça n'avait pas pu se faire sans quelques péripéties. Une fois installés avec une bière à la main, je l'écoutais donc me raconter le détail de son aventure, attentif et intéressé comme on peut l'être après une longue période d'isolement et de déprime. Une vraie bouffée d'air frais, pour moi qui n'avait eu que mon père pour compagnie depuis des semaines.
Aussi me gardais-je bien de l'interrompre. Son histoire m'impressionna beaucoup. Ayden et moi nous connaissions depuis longtemps maintenant et s'il y a bien une chose que j'avais remarqué, c'était qu'aucun de nous ne brillait par son intelligence. Pas que nous étions stupides, loin de la (je nous trouvais même assez ingénieux dans le genre) mais disons que souvent, les choses étaient faites à l'arrache et de manière spontané. Force est de constater que je l'avais grandement sous estimé.
Cependant, quand il me raconta comment il s'y était pris pour rejoindre la Roumanie, je ne pu réprimer un rire franc et sonore. Les transports en commun moldu, les quiproquo : j'ignore si j'étais plus amusé par la chose en elle même ou le fait qu'il me le raconte d'une manière aussi scandalisée. Dans tous les cas, j'étais plié.
Pour le reste, j'étais une fois de plus très admiratif de la débrouillardise de mon camarade. Une fois à Brasov, il aurait pu partir dans n'importe quelle direction, mais il était parvenu à interroger les bonnes personnes et remonter le cours d'eau. Une chance que mon père ait organisé cette soirée vernissage, finalement. Et au delà de ça, une change que j'y ai assisté (Vladek ne m'aurait jamais dit avoir croisé Ayden, le connaissant).
« Tu m'étonnes. Répliquais-je d'un air approbateur. On habite dans un vieux manoir perdu au milieu de la réserve magique. L'endroit est incartable et protégé des sorciers par un sortilège. Pour qu'un humain puisse entrer, il faut qu'il soit accompagné d'un vampire. Tu n'aurais jamais pu tomber dessus par hasard...
Je marquais une pause pour boire une longue gorgée de bière et jeter un bref coup d’œil à la population alentour.
« C'est quand même une sacré prise de risque. Fis-je alors, lui lançant un regard perçant. Tu vas pas me demander en mariage ? Rassure moi.
Nous étions amis, il est vrai, mais pour autant j'en connaissais peu qui seraient prêt à se donner autant de mal pour quelqu'un. Encore que... La réalité me contredisait, puisque quelques jours plus tôt, Adora et Abigail étaient venu me trouver. Comme quoi...
« Ne t'excuse pas. Lui dis-je. Je ne l'aime pas beaucoup non plus.
C'était un fait. Partager le même sang n'était pas mandatoire. Je n'étais pas de ceux qui s'imposent des responsabilités ou d'apprécier les membres de leur famille par principe. Naturellement, cela n’ôtait rien à l'existence d'un lien et de rapports complexes... Mais le caractère affectif, ça se méritait (ou non). D'ailleurs, c'était à peu près ce que j'avais tenté de lui expliquer, la fois où nous en avions parlé. Mon père et moi n'avions effectivement pas grand chose en commun et n'étions pas fait pour nous comprendre. J'imaginais qu'à présent, Ayden n'aurait guère de mal à se représenter ce que j'avais essayé de lui expliquer à l'époque.
Quoiqu'il en soit, j'étais désormais avide de découvrir la petite histoire de mon camarade. Ce dernier avait traversé toute l'Europe pour me retrouver et le connaissant, ça n'avait pas pu se faire sans quelques péripéties. Une fois installés avec une bière à la main, je l'écoutais donc me raconter le détail de son aventure, attentif et intéressé comme on peut l'être après une longue période d'isolement et de déprime. Une vraie bouffée d'air frais, pour moi qui n'avait eu que mon père pour compagnie depuis des semaines.
Aussi me gardais-je bien de l'interrompre. Son histoire m'impressionna beaucoup. Ayden et moi nous connaissions depuis longtemps maintenant et s'il y a bien une chose que j'avais remarqué, c'était qu'aucun de nous ne brillait par son intelligence. Pas que nous étions stupides, loin de la (je nous trouvais même assez ingénieux dans le genre) mais disons que souvent, les choses étaient faites à l'arrache et de manière spontané. Force est de constater que je l'avais grandement sous estimé.
Cependant, quand il me raconta comment il s'y était pris pour rejoindre la Roumanie, je ne pu réprimer un rire franc et sonore. Les transports en commun moldu, les quiproquo : j'ignore si j'étais plus amusé par la chose en elle même ou le fait qu'il me le raconte d'une manière aussi scandalisée. Dans tous les cas, j'étais plié.
Pour le reste, j'étais une fois de plus très admiratif de la débrouillardise de mon camarade. Une fois à Brasov, il aurait pu partir dans n'importe quelle direction, mais il était parvenu à interroger les bonnes personnes et remonter le cours d'eau. Une chance que mon père ait organisé cette soirée vernissage, finalement. Et au delà de ça, une change que j'y ai assisté (Vladek ne m'aurait jamais dit avoir croisé Ayden, le connaissant).
« Tu m'étonnes. Répliquais-je d'un air approbateur. On habite dans un vieux manoir perdu au milieu de la réserve magique. L'endroit est incartable et protégé des sorciers par un sortilège. Pour qu'un humain puisse entrer, il faut qu'il soit accompagné d'un vampire. Tu n'aurais jamais pu tomber dessus par hasard...
Je marquais une pause pour boire une longue gorgée de bière et jeter un bref coup d’œil à la population alentour.
« C'est quand même une sacré prise de risque. Fis-je alors, lui lançant un regard perçant. Tu vas pas me demander en mariage ? Rassure moi.
Nous étions amis, il est vrai, mais pour autant j'en connaissais peu qui seraient prêt à se donner autant de mal pour quelqu'un. Encore que... La réalité me contredisait, puisque quelques jours plus tôt, Adora et Abigail étaient venu me trouver. Comme quoi...
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Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Dim 26 Aoû 2018 - 9:21
Le rire bruyant de son ami rassura dans un certain sens Ayden. Lui qui s'était fait un sang d'encre pour ce dernier durant les dernières semaines avant sa petite escapade, il devait bien avouer que le voir aussi souriant venait de balayer ses craintes. Finalement, même si lui et Thomas trouvaient que ce Vladek était une espèce de sale veracrasse des Carpates, il ne lui avait pas fait de mal pour autant. Plus de peur que de mal en somme et Tolkien préférait largement ça.
Cioban le conforta ensuite sur le fait qu'il avait eu une sacrée chance de lui tomber dessus ce soir-là en lui expliquant que si les deux vampires avaient décidé de passer leurs journées dans la maison familiale, le summerbee n'aurait très certainement jamais pu retrouver la trace de son camarade. D'ailleurs, qui aurait pu croire que Thomas soit de famille aisée, à vivre dans une gigantesque bâtisse ? Lui qui se contentait d'une espèce de cagibi dans l'enceinte de la faculté, et qui se contentait de vivre simplement sans frivolités. C'était un sacré contraste qu'il y avait là, et Ayden était plutôt content qu'il n'ait pas tourné comme son paternel.
L'ambiance passa néanmoins de joyeuse à pesante en un rien de temps, faisant se figer le jeune homme pendant une demi-seconde : la raison de sa présence ici revenant sur le tapis. Ayden s'y attendait dans un sens. Il s'y était même préparé un moment durant ses longues journées de trajet, se répétant inlassablement son petit discourt explicatif. Imaginant de multiples scénarios afin de prévoir toutes éventualités et s'assurer que tout irait dans son sens. Pourtant, c'était comme s'il était devenu soudainement amnésique, ne laissant en son for intérieur qu'une immense panique prendre place.
Le garçon repris néanmoins contenance et sauta sur la perche de diversion que venait de lui tendre Thomas. Pour cela, il vint délicatement poser sa main sur celle de son camarade et lui répondit d'une voix doucereuse accompagnée d'un sourire enjôleur avec une pointe d'amusement.
"Ne me tente pas Thomas, tu ne sais pas de quoi je suis capable"
Puis il ramena sa mimine sur sa boisson, rigolant bêtement après avoir cru apercevoir une once d'incertitude dans le regard de l'ex-concierge. Pourtant il savait au fond de lui qu'il n'allait pas pouvoir réchapper à la question plus longtemps.
Lentement, il prit à son tour une gorgée pour se donner un peu de courage, et peut-être en espérant trouver la solution parfaite tout au fond.
Evidemment, il n'y avait rien. Et c'est avec autant d'éloquence qu'un nouveau-né qu'il balbutia :
"En fait… C'est plus une demande égoïste qu'autre chose…"
Ayden marqua un temps d'arrêt, trouvant soudainement beaucoup d'intérêt à la couleur de la boisson devant lui ainsi que de la forme du verre qui la contenait.
Comment expliquer sans paraître perché qu'il voulait qu'il revienne dans un endroit où la moitié des gens le détestaient, tout ça parce que ce n'était plus pareil sans lui et que tout au fond, il se sentait comme abandonné et détestait cette sensation-là ?
Il préféra ne pas tourner autour du pot et lâcha sans détour :
"Reviens à Inverness."
Mais, voyant l'expression de Thomas, Tolkien essaya de se justifier tout de même :
"Je.. Je sais que c'est pas la joie pour toi là-bas à cause de ce qui s'est passé, mais je suis certain que t'as rien fait de mal, qu'on t'a piégé ! Et je suis sûr qu'on peut encore trouver le coupable et tout faire rentrer dans l'ordre, comme avant !"
La sincérité pouvait se lire sur son visage, et il espérait qu'elle atteigne aussi son ami, pour le convaincre.
Cioban le conforta ensuite sur le fait qu'il avait eu une sacrée chance de lui tomber dessus ce soir-là en lui expliquant que si les deux vampires avaient décidé de passer leurs journées dans la maison familiale, le summerbee n'aurait très certainement jamais pu retrouver la trace de son camarade. D'ailleurs, qui aurait pu croire que Thomas soit de famille aisée, à vivre dans une gigantesque bâtisse ? Lui qui se contentait d'une espèce de cagibi dans l'enceinte de la faculté, et qui se contentait de vivre simplement sans frivolités. C'était un sacré contraste qu'il y avait là, et Ayden était plutôt content qu'il n'ait pas tourné comme son paternel.
L'ambiance passa néanmoins de joyeuse à pesante en un rien de temps, faisant se figer le jeune homme pendant une demi-seconde : la raison de sa présence ici revenant sur le tapis. Ayden s'y attendait dans un sens. Il s'y était même préparé un moment durant ses longues journées de trajet, se répétant inlassablement son petit discourt explicatif. Imaginant de multiples scénarios afin de prévoir toutes éventualités et s'assurer que tout irait dans son sens. Pourtant, c'était comme s'il était devenu soudainement amnésique, ne laissant en son for intérieur qu'une immense panique prendre place.
Le garçon repris néanmoins contenance et sauta sur la perche de diversion que venait de lui tendre Thomas. Pour cela, il vint délicatement poser sa main sur celle de son camarade et lui répondit d'une voix doucereuse accompagnée d'un sourire enjôleur avec une pointe d'amusement.
"Ne me tente pas Thomas, tu ne sais pas de quoi je suis capable"
Puis il ramena sa mimine sur sa boisson, rigolant bêtement après avoir cru apercevoir une once d'incertitude dans le regard de l'ex-concierge. Pourtant il savait au fond de lui qu'il n'allait pas pouvoir réchapper à la question plus longtemps.
Lentement, il prit à son tour une gorgée pour se donner un peu de courage, et peut-être en espérant trouver la solution parfaite tout au fond.
Evidemment, il n'y avait rien. Et c'est avec autant d'éloquence qu'un nouveau-né qu'il balbutia :
"En fait… C'est plus une demande égoïste qu'autre chose…"
Ayden marqua un temps d'arrêt, trouvant soudainement beaucoup d'intérêt à la couleur de la boisson devant lui ainsi que de la forme du verre qui la contenait.
Comment expliquer sans paraître perché qu'il voulait qu'il revienne dans un endroit où la moitié des gens le détestaient, tout ça parce que ce n'était plus pareil sans lui et que tout au fond, il se sentait comme abandonné et détestait cette sensation-là ?
Il préféra ne pas tourner autour du pot et lâcha sans détour :
"Reviens à Inverness."
Mais, voyant l'expression de Thomas, Tolkien essaya de se justifier tout de même :
"Je.. Je sais que c'est pas la joie pour toi là-bas à cause de ce qui s'est passé, mais je suis certain que t'as rien fait de mal, qu'on t'a piégé ! Et je suis sûr qu'on peut encore trouver le coupable et tout faire rentrer dans l'ordre, comme avant !"
La sincérité pouvait se lire sur son visage, et il espérait qu'elle atteigne aussi son ami, pour le convaincre.
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Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Mar 28 Aoû 2018 - 14:58
La réplique et le geste du jeune homme me tirèrent une expression de panique mêlée de malaise. Je le regardais ramener la main à son verre, après l'avoir brièvement posé sur la mienne, conscient de ma défaite sur le terrain de la vanne. J'avais beau être ouvert à l'homosexualité, dans le sens où mes proches pouvaient bien en être que ça me passait très loin au dessus de la tête, mais quand il s'agissait de moi... Même pour déconner, je n'étais pas à l'aise. Une sorte de « no go » de l'humour et de la vie en général. Enfin bref, je me contentais de boire silencieusement une gorgée de bière, tout en me demandant si cette estocade méritait une représailles ultérieure ou non.
De son côté, le jeune homme avait l'air de cogiter. Enfin, cogiter... Ou prendre du courage plutôt. Je ne pensais pas avoir soulevé un sujet sensible en lui demandant ce qu'il faisait ici, mais ça semblait bien être le cas. Quand il se justifia enfin, je compris un peu mieux l'origine de son trouble : le manque, tout simplement. Ayden ne le disait pas, mais je devinais entre les lignes que la question de l'absence pesait dans la balance. Autrement, il n'aurait pas parlé de souhait égoïste. C'était plutôt touchant et à dire vrai, je n'avais pas tellement envie de me moquer de lui pour une fois (ça aurait bien été mon genre en temps normal).
« J'aimerais bien oui... Répondis-je d'un ton tranquille mais néanmoins concerné. De toute façon je ne vais pas avoir le choix.
Je laissais échapper un bref soupir, tandis que mon regard s'en alla regarder du côté de la fenêtre. Quelques secondes s'égrainèrent ainsi avant que je poursuive.
« Scylla a besoin de moi à ce qu'il paraît. Je fermais les yeux un instant, réalisant la bêtise de cette phrase. Enfin... J'ai autant besoin d'elle que l'inverse, mais tu me comprends. Sa famille n'est pas décidée à lui foutre la paix.
Je haussais vaguement les épaules.
« Et puis je pense avoir fait le tour ce que je voulais ici... J'ai abordé les sujets que je devais aborder, j'ai eu les réponses à mes questions... Et même si c'est un chouette pays, la Roumanie, putain... J'en ai plein le cul.
Mon regard se posa sur le jeune homme, malicieux. J'accompagnais cette dernière phrase d'un rire bon enfant. Lui qui avait rencontré mon père pouvait certainement deviner la cible de mes jurons. Vivre avec Vladek au quotidien était une vraie purge : je n'en pouvais plus.
« Mais je ne suis pas persuadé que tout redevienne comme avant. Repris-je, sérieux à nouveau. Même si je parviens à prouver mon innocence, ma réputation est flinguée... C'était déjà pénible, mais là... Je ne sais pas si j'arriverais à tenir sur le long terme. Je veux dire, il est évident que je vais revenir au Royaume-Unis, au moins pour Scylla... mais selon la direction que prendront les choses, je ne suis pas certain de rester à Inverness.
Bref silence. Je me penchais alors légèrement en direction du jeune homme face à moi.
« Tu comprends, Ayden ?
De son côté, le jeune homme avait l'air de cogiter. Enfin, cogiter... Ou prendre du courage plutôt. Je ne pensais pas avoir soulevé un sujet sensible en lui demandant ce qu'il faisait ici, mais ça semblait bien être le cas. Quand il se justifia enfin, je compris un peu mieux l'origine de son trouble : le manque, tout simplement. Ayden ne le disait pas, mais je devinais entre les lignes que la question de l'absence pesait dans la balance. Autrement, il n'aurait pas parlé de souhait égoïste. C'était plutôt touchant et à dire vrai, je n'avais pas tellement envie de me moquer de lui pour une fois (ça aurait bien été mon genre en temps normal).
« J'aimerais bien oui... Répondis-je d'un ton tranquille mais néanmoins concerné. De toute façon je ne vais pas avoir le choix.
Je laissais échapper un bref soupir, tandis que mon regard s'en alla regarder du côté de la fenêtre. Quelques secondes s'égrainèrent ainsi avant que je poursuive.
« Scylla a besoin de moi à ce qu'il paraît. Je fermais les yeux un instant, réalisant la bêtise de cette phrase. Enfin... J'ai autant besoin d'elle que l'inverse, mais tu me comprends. Sa famille n'est pas décidée à lui foutre la paix.
Je haussais vaguement les épaules.
« Et puis je pense avoir fait le tour ce que je voulais ici... J'ai abordé les sujets que je devais aborder, j'ai eu les réponses à mes questions... Et même si c'est un chouette pays, la Roumanie, putain... J'en ai plein le cul.
Mon regard se posa sur le jeune homme, malicieux. J'accompagnais cette dernière phrase d'un rire bon enfant. Lui qui avait rencontré mon père pouvait certainement deviner la cible de mes jurons. Vivre avec Vladek au quotidien était une vraie purge : je n'en pouvais plus.
« Mais je ne suis pas persuadé que tout redevienne comme avant. Repris-je, sérieux à nouveau. Même si je parviens à prouver mon innocence, ma réputation est flinguée... C'était déjà pénible, mais là... Je ne sais pas si j'arriverais à tenir sur le long terme. Je veux dire, il est évident que je vais revenir au Royaume-Unis, au moins pour Scylla... mais selon la direction que prendront les choses, je ne suis pas certain de rester à Inverness.
Bref silence. Je me penchais alors légèrement en direction du jeune homme face à moi.
« Tu comprends, Ayden ?
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Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Sam 8 Sep 2018 - 13:46
La réponse de son vis-à-vis le laissa pantois. Ayden devait bien avouer qu'il ne s'attendait pas vraiment à une réponse positive dès le départ, et encore moins de façon si rapide. Alors qu'il accepte simplement comme ça de revenir sans faire d'histoires cloua le bec du plus jeune. Par contre, il ne comprit pas bien ce qu'il voulait dire en expliquant qu'il "n'avait pas le choix". Bien sur que si il avait le choix ! Le garçon ne souhaitait en aucun cas qu'il prenne sa demande comme une menace, ou bien qu'il se mette en tête qu'il allait se faire ramener de force. Certes, Ayden était prêt à tout pour retrouver son ami à Hungcalf, mais il avait des principes aussi ! Il n'utiliserait que les mots, et en aucun cas il ne souhaitait forcer la main de Cioban de quelque manière que ce soit. Cette décision lui appartenait. A lui seul.
Heureusement, devant l'incompréhension du plus jeune dont le cerveau tournait à toute allure en quête de comprendre ce que voulait dire Thomas, celui-ci eut la bonté d'éclairer la lanterne du summerbee.
Entre le besoin des deux tourtereaux de se retrouver, de la famille de Scylla qui ne semblait pas vouloir se calmer dans leur bêtise, et les affaires personnelles de Thomas dans le pays des vampires, on pouvait dire que Cioban n'était pas au bout de ses peines.
Il termina même son explication par un bon juron sorti tout droit du cœur, et c'est ça qui eut pour effet de faire ricaner Ayden. La spontanéité, il n'y avait que ça de vrai !
Néanmoins, son sourire fana bien vite lorsque Thomas le ramena à la dure réalité des choses. Pourtant, il voulait y croire. Il y croyait toujours même ! Ce possible pardon de la part de l'académie qui devait se rendre compte de l'énorme erreur qui avait été commise. De la punition qui devait être appliquée sur les fautifs.
Il était clair que c'était cet espèce de déni qui le motivait à vouloir mettre cette histoire au clair. Mais Thomas lui, semblait déjà avoir abandonné. Comme si quoi qu'il fasse, il était condamné à payer le prix de cet énorme quiproquo. Mais dans un sens, le garçon pouvait comprendre cet état d'esprit. Le monde était cruel, et les gens encore plus, surtout quand ils se mettaient à suivre en masse une idée sans en vérifier la source. Le mal avait été fait et rien ne pourrait rendre les choses comme avant.
"… Oui. Je crois que je comprends." Souffla-t-il en baissant le nez sur sa boisson, l'air grave.
C'était un peu comme avouer leur défaite, et Ayden détestait ça. Il n'était pas mauvais perdant en général, mais il ne s'agissait pas d'un jeu, et les faits étaient bien trop injustes pour qu'il puisse accepter la chose sans broncher. C'est pourquoi il tenait à ce que son ami soit au courant qu'il ne le laisserait pas tomber dans cette galère.
"Mais sache une chose Thomas, je ne te laisserai pas tomber. Et je t'aiderai."
Là-dessus, le garçon était on ne peut plus sérieux. Et c'est avec une volonté retrouvée qu'il plongea son regard dans le sien et lâcha :
"Mais pour ça, j'ai besoin de savoir exactement ce qu'il s'est passé. Est-ce que tu es au courant de quelque chose ?"
Heureusement, devant l'incompréhension du plus jeune dont le cerveau tournait à toute allure en quête de comprendre ce que voulait dire Thomas, celui-ci eut la bonté d'éclairer la lanterne du summerbee.
Entre le besoin des deux tourtereaux de se retrouver, de la famille de Scylla qui ne semblait pas vouloir se calmer dans leur bêtise, et les affaires personnelles de Thomas dans le pays des vampires, on pouvait dire que Cioban n'était pas au bout de ses peines.
Il termina même son explication par un bon juron sorti tout droit du cœur, et c'est ça qui eut pour effet de faire ricaner Ayden. La spontanéité, il n'y avait que ça de vrai !
Néanmoins, son sourire fana bien vite lorsque Thomas le ramena à la dure réalité des choses. Pourtant, il voulait y croire. Il y croyait toujours même ! Ce possible pardon de la part de l'académie qui devait se rendre compte de l'énorme erreur qui avait été commise. De la punition qui devait être appliquée sur les fautifs.
Il était clair que c'était cet espèce de déni qui le motivait à vouloir mettre cette histoire au clair. Mais Thomas lui, semblait déjà avoir abandonné. Comme si quoi qu'il fasse, il était condamné à payer le prix de cet énorme quiproquo. Mais dans un sens, le garçon pouvait comprendre cet état d'esprit. Le monde était cruel, et les gens encore plus, surtout quand ils se mettaient à suivre en masse une idée sans en vérifier la source. Le mal avait été fait et rien ne pourrait rendre les choses comme avant.
"… Oui. Je crois que je comprends." Souffla-t-il en baissant le nez sur sa boisson, l'air grave.
C'était un peu comme avouer leur défaite, et Ayden détestait ça. Il n'était pas mauvais perdant en général, mais il ne s'agissait pas d'un jeu, et les faits étaient bien trop injustes pour qu'il puisse accepter la chose sans broncher. C'est pourquoi il tenait à ce que son ami soit au courant qu'il ne le laisserait pas tomber dans cette galère.
"Mais sache une chose Thomas, je ne te laisserai pas tomber. Et je t'aiderai."
Là-dessus, le garçon était on ne peut plus sérieux. Et c'est avec une volonté retrouvée qu'il plongea son regard dans le sien et lâcha :
"Mais pour ça, j'ai besoin de savoir exactement ce qu'il s'est passé. Est-ce que tu es au courant de quelque chose ?"
- InvitéInvité
Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Mer 12 Sep 2018 - 18:05
Le visage du Summerbee devint tout à coup bien sombre. J'imaginais sans peine le genre de pensée qui devait lui traverser l'esprit. Cette histoire n'avait rien de juste, c'était une démonstration du fonctionnement de notre société et de son manque de tendresse à l'endroit des marginaux de mon espèce... Mais j'y étais habitué et, d'une certaine façon, ça ne me touchait plus beaucoup désormais. Ce voyage sur ma terre natale m'avait mit du plomb dans la tête. J'étais tout à la fois apaisé et (à peu près) réconcilié avec ma nature (aussi étrange que cela puisse paraître quand on savait quel genre de traitement mon père m'avait réservé). La fatalité était une chose que l'on ne pouvait combattre et, même si ce n'était pas juste, mieux valait l'accepter telle qu'elle était. Ma priorité n'était autre que Scylla désormais : c'était là dessus qu'il fallait que je me focalise.
« Oh, j'en suis sûr.
Répliquais-je après Ayden, quand celui-ci me proposa son aide. Il avait déjà eu largement l'occasion de me démontrer sa loyauté en venant jusqu'ici. Je n'avais aucun doute sur le reste. Mon regard se reporta alors sur ma boisson. Je m'autorisais à prendre une gorgée, quand le jeune homme s'enhardit à me demander le détail de l'affaire.
C'est vrai qu'il ne savait pas exactement ce qui s'était passé. L'histoire n'était, malheureusement, pas très glamour et il va sans dire que j'aurais été réticent à tout raconter à un autre que lui. Je supposais néanmoins qu'Ayden méritait d'entendre le fond de l'affaire, après tout le mal qu'il s'était donné.
« Hé bien pour comprendre, il faut remonter au début de l'affaire... Fis-je, m'enfonçant dans mon siège avec le regard vague de celui qui s'apprête à raconter une histoire. J'ai commencé à fréquenter Scylla à une époque où elle était fiancée à un gars d'une famille de sang-pur française... Peut-être que tu le connais ? Il s'appelle Eustache Desjardins.
Bref, ce mariage c'était un truc arrangé entre les parents... Toi tu ne connais pas ça vu qu'à priori, tu n'as pas le sang-pur, mais on en voit beaucoup, des cas comme ça, à l’Université.
Le monde des sang-pur était particulier. Il est vrai que, vu de l'extérieur, on ne pouvait pas forcément s'en douter... Mais en dix ans, j'avais eu le temps d'en voir défiler pas mal des jeunes filles et des jeunes hommes mariés de force. La plupart partait en live d'une façon ou d'une autre, d'ailleurs...
« Au début je n'ai pas posé trop de questions... Je ne vais pas te faire un dessin, mais Scylla et moi, on avait pas vraiment de gros projets tous les deux.
Et puis bon... Finalement on s'est bien attaché l'un à l'autre et donc ça a commencé à poser des problèmes. Le Chineur a fait son article et à partir de ce moment là, c'est complètement parti en couille.
Je pris un instant pour boire une seconde gorgée de bière.
« Eustache a commencé à menacer Scylla... Oui parce que je ne te l'ai pas dit : c'est un gros taré... Donc il a essayé de lui mettre la pression pour qu'on se sépare, mais ça n'a rien donné parce que... Ben, c'est Scylla quoi.
Je gloussais vaguement avant de poursuivre.
« Dans le même temps Scylla a eu des problème familiaux avec sa sœur là... Lilas. Une petite peste qui passe son temps à casser les couilles de tout le monde. Donc euh... ça c'est pour les certitudes.
Après ce qui s'est passé, c'est que je me réveille un matin, convoqué par le directeur et mis devant une accusation de viol sur une nana de sang-pur.
Alors, sans être le plus grand détective du monde, j'en suis rapidement venu à penser que l'énergie machiavélique de ces deux là a dû se rencontrer à un moment donné...
Je pris quelques secondes pour me remettre les idées en place avant de poursuivre.
« Parce que le jour de mon départ, ils sont tous les deux venu me narguer... Alors que ça n'avait pas été annoncé, hein. Je ne crois pas qu'ils me soient tombés dessus tous les deux par hasard. Et puis... Je ne sais pas, tu le sens, ce genre de choses. Quand j'ai vu son regard, à l'autre, j'ai compris quoi. Même si je n'ai aucune preuve matérielle, je suis persuadé que ça vient d'eux.
« Oh, j'en suis sûr.
Répliquais-je après Ayden, quand celui-ci me proposa son aide. Il avait déjà eu largement l'occasion de me démontrer sa loyauté en venant jusqu'ici. Je n'avais aucun doute sur le reste. Mon regard se reporta alors sur ma boisson. Je m'autorisais à prendre une gorgée, quand le jeune homme s'enhardit à me demander le détail de l'affaire.
C'est vrai qu'il ne savait pas exactement ce qui s'était passé. L'histoire n'était, malheureusement, pas très glamour et il va sans dire que j'aurais été réticent à tout raconter à un autre que lui. Je supposais néanmoins qu'Ayden méritait d'entendre le fond de l'affaire, après tout le mal qu'il s'était donné.
« Hé bien pour comprendre, il faut remonter au début de l'affaire... Fis-je, m'enfonçant dans mon siège avec le regard vague de celui qui s'apprête à raconter une histoire. J'ai commencé à fréquenter Scylla à une époque où elle était fiancée à un gars d'une famille de sang-pur française... Peut-être que tu le connais ? Il s'appelle Eustache Desjardins.
Bref, ce mariage c'était un truc arrangé entre les parents... Toi tu ne connais pas ça vu qu'à priori, tu n'as pas le sang-pur, mais on en voit beaucoup, des cas comme ça, à l’Université.
Le monde des sang-pur était particulier. Il est vrai que, vu de l'extérieur, on ne pouvait pas forcément s'en douter... Mais en dix ans, j'avais eu le temps d'en voir défiler pas mal des jeunes filles et des jeunes hommes mariés de force. La plupart partait en live d'une façon ou d'une autre, d'ailleurs...
« Au début je n'ai pas posé trop de questions... Je ne vais pas te faire un dessin, mais Scylla et moi, on avait pas vraiment de gros projets tous les deux.
Et puis bon... Finalement on s'est bien attaché l'un à l'autre et donc ça a commencé à poser des problèmes. Le Chineur a fait son article et à partir de ce moment là, c'est complètement parti en couille.
Je pris un instant pour boire une seconde gorgée de bière.
« Eustache a commencé à menacer Scylla... Oui parce que je ne te l'ai pas dit : c'est un gros taré... Donc il a essayé de lui mettre la pression pour qu'on se sépare, mais ça n'a rien donné parce que... Ben, c'est Scylla quoi.
Je gloussais vaguement avant de poursuivre.
« Dans le même temps Scylla a eu des problème familiaux avec sa sœur là... Lilas. Une petite peste qui passe son temps à casser les couilles de tout le monde. Donc euh... ça c'est pour les certitudes.
Après ce qui s'est passé, c'est que je me réveille un matin, convoqué par le directeur et mis devant une accusation de viol sur une nana de sang-pur.
Alors, sans être le plus grand détective du monde, j'en suis rapidement venu à penser que l'énergie machiavélique de ces deux là a dû se rencontrer à un moment donné...
Je pris quelques secondes pour me remettre les idées en place avant de poursuivre.
« Parce que le jour de mon départ, ils sont tous les deux venu me narguer... Alors que ça n'avait pas été annoncé, hein. Je ne crois pas qu'ils me soient tombés dessus tous les deux par hasard. Et puis... Je ne sais pas, tu le sens, ce genre de choses. Quand j'ai vu son regard, à l'autre, j'ai compris quoi. Même si je n'ai aucune preuve matérielle, je suis persuadé que ça vient d'eux.
- InvitéInvité
Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Mar 18 Sep 2018 - 19:52
Thomas ne sembla pas rechigner à lui donner le fin mot de l'histoire. Enfin Ayden allait connaître l'entière vérité sur cette triste affaire.
D'abord la relation secrète. Puis l'entrée en scène de cet Eustache Desjardins … Il connaissait le gugusse en effet, mais seulement de nom et de réputation. Il n'avait jamais eu le "loisir" de le fréquenter ou bien même de lui parler face à face, même s'il l'avait déjà aperçu au détour d'un couloir. Mais après tout ce qu'il avait entendu sur lui, et même s'il n'était pas du genre à se fier aux ragots, Ayden n'avait jamais tenté de rentrer en contact avec lui. Il émanait comme une aura inquiétante de sa part et son instinct ne lui faisait que rarement faux bon quand il lui disait de se méfier de certaines personnes.
Bref, tout ça pour dire qu'il plaignait la pauvre Scylla d'être empêtré dans un mariage arrangé avec un gars pareil.
Puis le jeune homme hocha la tête au fur et à mesure que l'histoire avançait, emmagasinant toutes ces informations et faisant le lien avec ce qu'il savait déjà.
Par contre, le summerbee se figea quand il fut question du Chineur, et claqua son poing dans la paume de son autre main. Il s'en souvenait maintenant, de cet article qui mentionnait que les deux avaient probablement une affaire. Mais là encore, le summerbee n'y avait pas spécialement prêté attention au premier abord. Après tout, ce journal était un concentré de rumeurs en tous genres, sans grands fondements pour la plupart. Lui-même en avait été la cible sur deux-trois trucs, et n'y prêtait depuis que peu d'importance.
Le garçon laissa ainsi son comparse terminer son récit, mettant enfin des noms sur les potentiels coupables dans cette affaire. Dans un sens, pouvoir enfin avoir des fautifs, lui qui était resté dans le brouillard, ça le rassurait. Et calmement, il reprit enfin la parole.
"Donc, ce serait à cause de ces deux-là que tu as été expulsé… Et tu as une idée de pourquoi ? Parce que pour Lilas, si c'est juste parce que c'est une fouille-merde, ok. Mais pourquoi s'en prendre à sa propre sœur ?? Et puis l'autre, Eustache. Les mariages de sang purs c'est pas par amour, alors pourquoi partir en pétard s'il ne l'aime pas ? Moi à sa place je serai content d'être débarrassé d'un/une inconnue qu'on m'aurait collée dans les pattes !"
Finissant son verre et réfléchissant à toute vitesse, il finit par demander :
"Ca n'a pas de sens leurs comportements… Tu penses qu'il y a quelque chose derrière tout ça ? Peut-être que Scylla en sait plus à ce sujet !"
D'abord la relation secrète. Puis l'entrée en scène de cet Eustache Desjardins … Il connaissait le gugusse en effet, mais seulement de nom et de réputation. Il n'avait jamais eu le "loisir" de le fréquenter ou bien même de lui parler face à face, même s'il l'avait déjà aperçu au détour d'un couloir. Mais après tout ce qu'il avait entendu sur lui, et même s'il n'était pas du genre à se fier aux ragots, Ayden n'avait jamais tenté de rentrer en contact avec lui. Il émanait comme une aura inquiétante de sa part et son instinct ne lui faisait que rarement faux bon quand il lui disait de se méfier de certaines personnes.
Bref, tout ça pour dire qu'il plaignait la pauvre Scylla d'être empêtré dans un mariage arrangé avec un gars pareil.
Puis le jeune homme hocha la tête au fur et à mesure que l'histoire avançait, emmagasinant toutes ces informations et faisant le lien avec ce qu'il savait déjà.
Par contre, le summerbee se figea quand il fut question du Chineur, et claqua son poing dans la paume de son autre main. Il s'en souvenait maintenant, de cet article qui mentionnait que les deux avaient probablement une affaire. Mais là encore, le summerbee n'y avait pas spécialement prêté attention au premier abord. Après tout, ce journal était un concentré de rumeurs en tous genres, sans grands fondements pour la plupart. Lui-même en avait été la cible sur deux-trois trucs, et n'y prêtait depuis que peu d'importance.
Le garçon laissa ainsi son comparse terminer son récit, mettant enfin des noms sur les potentiels coupables dans cette affaire. Dans un sens, pouvoir enfin avoir des fautifs, lui qui était resté dans le brouillard, ça le rassurait. Et calmement, il reprit enfin la parole.
"Donc, ce serait à cause de ces deux-là que tu as été expulsé… Et tu as une idée de pourquoi ? Parce que pour Lilas, si c'est juste parce que c'est une fouille-merde, ok. Mais pourquoi s'en prendre à sa propre sœur ?? Et puis l'autre, Eustache. Les mariages de sang purs c'est pas par amour, alors pourquoi partir en pétard s'il ne l'aime pas ? Moi à sa place je serai content d'être débarrassé d'un/une inconnue qu'on m'aurait collée dans les pattes !"
Finissant son verre et réfléchissant à toute vitesse, il finit par demander :
"Ca n'a pas de sens leurs comportements… Tu penses qu'il y a quelque chose derrière tout ça ? Peut-être que Scylla en sait plus à ce sujet !"
- InvitéInvité
Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Jeu 27 Sep 2018 - 19:32
Les interrogations d'Ayden étaient bien naturelles. J'avais moi-même mis beaucoup de temps à me faire à l'idée que ces deux familles comptent dans leur panier des fruits à ce point pourrit. Sasha m'avait bien mis en garde à l'époque, mais je n'avais pas voulu le croire... Les faits m'avaient ensuite donné tort.
« J'ai mis du temps à le comprendre aussi... Fis-je d'un air on ne peut plus sérieux. Chez les familles de sang-pur, il y a une façon de fonctionner très particulière. L'idée du devoir est très importante... En gros, il faut respecter les traditions et les règles, si tu veux espérer continuer de jouir des privilèges familiaux.
Mon regard se reporta brièvement sur mon verre, dont je pris une gorgée. Autour de nous, les conversations se poursuivaient et j'entendais les sorciers évoquer la dernière pleine lune avec beaucoup de passion.
« Scylla est la petite rebelle de la famille : elle fait ce qu'elle veut. Ce n'est pas le genre à se plier aux règles ou écouter ce qu'on lui dit. A côté de ça, tu as Lilas... Lilas, c'est la petite fille modèle. Elle fait tout pour plaire à ses parents... Elle est jolie, bien propre sur elle, obtient de bons résultats... Mais je crois que dans le fond, ça ne lui correspond pas. Elle doit faire tellement d'efforts pour correspondre à l'idéal de ses parents que... Hé bien, j'imagine que ça doit générer des frustrations.
A dire vrai, je n'avais jamais vraiment pris le temps de réfléchir à ce qui pouvait bien motiver Lilas Muller dans son entreprise de destruction. Je réfléchissais donc à voix haute, formulant des hypothèses à mesure que ça me venait.
« Donc quand tu es dans la peau de cette gamine et qu'à côté, tu as une sœur qui est libre, qui fait ce qu'elle veut... Je suppose que ça fait d'elle une cible idéale pour libérer toute cette frustration accumulée et que tu t'interdit de diriger vers tes parents le reste du temps. Tu sais, il faut bien se dire que tout ça remonte à loin...
Cette explication me semblait la plus logique. C'était cela ou présager d'une éventuelle psychopathie chez la demoiselle, car on n'en arrivait pas à un tel degré de cruauté en étant tout à fait sain d'esprit... Je préférais opter pour la bonne vieille névrose. Une rivalité entre sœur qui dégénère jusqu'à perdre tout lien avec le réel.
« Quand à Eustache, je pense que c'est à peu près la même chose. Il doit craindre le jugement de ses parents et donc... Et donc il veut se mettre à la hauteur de leurs attentes. Mais une fiancée qui fait la une du Chineur tous les quatre matins, ça ne le fait pas. Les sang-purs accordent énormément d'importance à la réputation, il faut bien se le dire... Eustache a compris qu'il ne pouvait pas contrôler Scylla et ça l'a rendu fou. Je pense que c'est un jeune homme qui n'aime pas perdre. Il veut tout contrôler, écraser si nécessaire... Sans doute parce qu'il a lui-même été écrasé beaucoup trop de fois dans sa vie.
Je terminais mon développement sur cette conclusion. Tout ceci pouvait sonner comme une excuse faite à ce duo de l'enfer, mais en vérité, ça n'était pas le cas du tout. Je pensais les comprendre (l'un comme l'autre) pour autant ma colère ne diminuait pas à leur endroit. J'avais tendance à penser, en effet, que de s'en prendre plein la gueule ne justifiait aucunement de se comporter comme le dernier des fils de pute. J'en étais la preuve (tout du moins, j’essayais) et c'était pour cette raison que mon jugement demeurait inflexible à leur endroit : jamais je ne leur pardonnerais.
« J'ai mis du temps à le comprendre aussi... Fis-je d'un air on ne peut plus sérieux. Chez les familles de sang-pur, il y a une façon de fonctionner très particulière. L'idée du devoir est très importante... En gros, il faut respecter les traditions et les règles, si tu veux espérer continuer de jouir des privilèges familiaux.
Mon regard se reporta brièvement sur mon verre, dont je pris une gorgée. Autour de nous, les conversations se poursuivaient et j'entendais les sorciers évoquer la dernière pleine lune avec beaucoup de passion.
« Scylla est la petite rebelle de la famille : elle fait ce qu'elle veut. Ce n'est pas le genre à se plier aux règles ou écouter ce qu'on lui dit. A côté de ça, tu as Lilas... Lilas, c'est la petite fille modèle. Elle fait tout pour plaire à ses parents... Elle est jolie, bien propre sur elle, obtient de bons résultats... Mais je crois que dans le fond, ça ne lui correspond pas. Elle doit faire tellement d'efforts pour correspondre à l'idéal de ses parents que... Hé bien, j'imagine que ça doit générer des frustrations.
A dire vrai, je n'avais jamais vraiment pris le temps de réfléchir à ce qui pouvait bien motiver Lilas Muller dans son entreprise de destruction. Je réfléchissais donc à voix haute, formulant des hypothèses à mesure que ça me venait.
« Donc quand tu es dans la peau de cette gamine et qu'à côté, tu as une sœur qui est libre, qui fait ce qu'elle veut... Je suppose que ça fait d'elle une cible idéale pour libérer toute cette frustration accumulée et que tu t'interdit de diriger vers tes parents le reste du temps. Tu sais, il faut bien se dire que tout ça remonte à loin...
Cette explication me semblait la plus logique. C'était cela ou présager d'une éventuelle psychopathie chez la demoiselle, car on n'en arrivait pas à un tel degré de cruauté en étant tout à fait sain d'esprit... Je préférais opter pour la bonne vieille névrose. Une rivalité entre sœur qui dégénère jusqu'à perdre tout lien avec le réel.
« Quand à Eustache, je pense que c'est à peu près la même chose. Il doit craindre le jugement de ses parents et donc... Et donc il veut se mettre à la hauteur de leurs attentes. Mais une fiancée qui fait la une du Chineur tous les quatre matins, ça ne le fait pas. Les sang-purs accordent énormément d'importance à la réputation, il faut bien se le dire... Eustache a compris qu'il ne pouvait pas contrôler Scylla et ça l'a rendu fou. Je pense que c'est un jeune homme qui n'aime pas perdre. Il veut tout contrôler, écraser si nécessaire... Sans doute parce qu'il a lui-même été écrasé beaucoup trop de fois dans sa vie.
Je terminais mon développement sur cette conclusion. Tout ceci pouvait sonner comme une excuse faite à ce duo de l'enfer, mais en vérité, ça n'était pas le cas du tout. Je pensais les comprendre (l'un comme l'autre) pour autant ma colère ne diminuait pas à leur endroit. J'avais tendance à penser, en effet, que de s'en prendre plein la gueule ne justifiait aucunement de se comporter comme le dernier des fils de pute. J'en étais la preuve (tout du moins, j’essayais) et c'était pour cette raison que mon jugement demeurait inflexible à leur endroit : jamais je ne leur pardonnerais.
- InvitéInvité
Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Sam 13 Oct 2018 - 12:32
Thomas semblait définitivement résigné à son sort et sur ce qu'il avait subi au cours de ses derniers mois. Cela était d'autant plus flagrant lorsqu'il commença à évoquer les possibles raisons qui avaient pu pousser les deux bourges prétentieux à s'en prendre à lui, et ce de manière plutôt détachée, comme si cela ne l'atteignait plus vraiment à l'heure actuelle.
Et parmi tout ça, Ayden ne retenu qu'une chose. Des excuses, des excuses, et encore des excuses ! Cioban était bien trop gentil avec eux et leur donnait presque une raison valable pour leur comportement. Mais il était clair que le summerbee ne l'entendait pas du tout de cette oreille.
Fronçant les sourcils, le garçon ne pu s'empêcher de répliquer un peu sèchement.
"Et alors ? S'être fait rabaisser est une raison valable pour agresser quelqu'un ? Pour réduire à néant la carrière d'un autre ? Ou bien même de se croire supérieur ? Ne me fait pas rire Thomas. Si c'était vraiment le cas, alors moi-même j'aurai fait beaucoup de mal. Et pourtant regarde, je pense être loin de répandre la tristesse et le désespoir derrière moi !"
Le ton avait légèrement monté dans la voix du jeune homme. Mais il fallait dire qu'il prenait le sujet très à cœur. Par leur faute, Thomas avait presque tout perdu. Par leur faute, Scylla était malheureuse. Par leur faute, tout son petit monde à l'équilibre fragile commençait à dégringoler.
Quant à eux, rien ne semblait les atteindre. Le monde extérieur se contentait de tourner la tête face à l'évidence, les laissant impunis, victorieux, et démontrant une nouvelle fois que la justice était bien faible face à l'argent et aux soi-disant "sang-purs" qui s'octroyaient tous les droits, alors que c'était sûrement eux qui étaient pourris jusqu'à la moelle.
Prenant une grande respiration, Ayden baissa tout de même d'un ton. Il ne souhaitait pas attirer l'attention sur eux, ni même froisser Thomas.
"Non. Ce sont juste des gros connards égocentriques qui n'ont pas les couilles de faire face aux petits bobos de la vie quotidienne et qui se cachent derrière les jupes de leurs parents."
Sa voix, malgré une sonorité normale, gardait toutefois ce timbre furieux dirigé contre les deux fauteurs de troubles.
Lui qui était d'ordinaire si enjoué et peu enclin à la haine débordait d'animosité. C'était une chose qu'il fallait voir pour le croire.
Mais que faire face à une administration qui avait clairement choisi son camp ? Fallait-il aussi utiliser des coups-bas ainsi que des procédés douteux pour les faire payer ? Non. Cela reviendrait à faire exactement comme eux.
Peu importe comment le summerbee retournait cette histoire, rien ne semblait tourner en la faveur de Thomas et Scylla s'ils la jouaient réglo.
Baissant la tête, le garçon fixait à présent son verre vide d'un air contrit et frustré.
"Damnit !" jura-t-il tout haut de son accent typique. "Faut que je boive." Et d'un signe de la main, il leur recommanda une petite tournée. A défaut de pouvoir régler cette histoire, il pourrait au moins l'oublier le temps d'une soirée sous les flots de l'alcool.
Et parmi tout ça, Ayden ne retenu qu'une chose. Des excuses, des excuses, et encore des excuses ! Cioban était bien trop gentil avec eux et leur donnait presque une raison valable pour leur comportement. Mais il était clair que le summerbee ne l'entendait pas du tout de cette oreille.
Fronçant les sourcils, le garçon ne pu s'empêcher de répliquer un peu sèchement.
"Et alors ? S'être fait rabaisser est une raison valable pour agresser quelqu'un ? Pour réduire à néant la carrière d'un autre ? Ou bien même de se croire supérieur ? Ne me fait pas rire Thomas. Si c'était vraiment le cas, alors moi-même j'aurai fait beaucoup de mal. Et pourtant regarde, je pense être loin de répandre la tristesse et le désespoir derrière moi !"
Le ton avait légèrement monté dans la voix du jeune homme. Mais il fallait dire qu'il prenait le sujet très à cœur. Par leur faute, Thomas avait presque tout perdu. Par leur faute, Scylla était malheureuse. Par leur faute, tout son petit monde à l'équilibre fragile commençait à dégringoler.
Quant à eux, rien ne semblait les atteindre. Le monde extérieur se contentait de tourner la tête face à l'évidence, les laissant impunis, victorieux, et démontrant une nouvelle fois que la justice était bien faible face à l'argent et aux soi-disant "sang-purs" qui s'octroyaient tous les droits, alors que c'était sûrement eux qui étaient pourris jusqu'à la moelle.
Prenant une grande respiration, Ayden baissa tout de même d'un ton. Il ne souhaitait pas attirer l'attention sur eux, ni même froisser Thomas.
"Non. Ce sont juste des gros connards égocentriques qui n'ont pas les couilles de faire face aux petits bobos de la vie quotidienne et qui se cachent derrière les jupes de leurs parents."
Sa voix, malgré une sonorité normale, gardait toutefois ce timbre furieux dirigé contre les deux fauteurs de troubles.
Lui qui était d'ordinaire si enjoué et peu enclin à la haine débordait d'animosité. C'était une chose qu'il fallait voir pour le croire.
Mais que faire face à une administration qui avait clairement choisi son camp ? Fallait-il aussi utiliser des coups-bas ainsi que des procédés douteux pour les faire payer ? Non. Cela reviendrait à faire exactement comme eux.
Peu importe comment le summerbee retournait cette histoire, rien ne semblait tourner en la faveur de Thomas et Scylla s'ils la jouaient réglo.
Baissant la tête, le garçon fixait à présent son verre vide d'un air contrit et frustré.
"Damnit !" jura-t-il tout haut de son accent typique. "Faut que je boive." Et d'un signe de la main, il leur recommanda une petite tournée. A défaut de pouvoir régler cette histoire, il pourrait au moins l'oublier le temps d'une soirée sous les flots de l'alcool.
- InvitéInvité
Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Dim 14 Oct 2018 - 12:39
La révolte dans la voix d'Ayden me fit sourire. J'appréciais de le voir ainsi montrer un peu les crocs pour une fois, ça me confortait dans mes propres sentiments. Il avait ce côté catégorique dont je m'étais débarrassé au fil des ans, à force de constater que je ne pesais pas grand chose à côté des puissants. Et même si mes explications pouvaient sonner comme des excuses, elles n'en étaient pas. J'étais toujours profondément amer et indigné par ce qui s'était passé. La différence avec Ayden, c'est que j'avais eu le temps de digérer la chose (à peu près) et accepter le fait que je ne pouvais rien contre eux.
Ainsi, quand le Summerbee conclut sur la nécessité de boire un coup, j'approuvais à travers un rire féroce et commandait au serveur deux shots de vodka.
« Crois moi, si je pouvais je leur planterais ces crocs là dans la gorge.
Fis-je en relevant le coin de ma lèvre supérieure, afin de dévoiler la canine qui se cachait en dessous. Je crois bien que d'avoir utilisé ma particularité contre moi fut probablement le plus difficile à avaler dans toute cette histoire. Jamais je ne m'étais senti à ce point humilié et bafoué. Ces deux là m'avaient ramené aux heures les plus sombres de ma vie et si je n'avais pas bénéficié d'un peu de sagesse de l'âge, je crois que j'aurais été foutu de me tirer une balle (littéralement). Alors bon... Les saigner, ce serait sans doute le châtiment le plus adapté à leur cas... Comme un retour de flamme, d'une certaine façon. Cependant, il allait sans dire que je n'en ferais rien : je n'étais pas comme ça. Ayden le savait.
« De savoir qu'ils s'en tireront sans aucun problème me rend malade, mais la réalité est ce qu'elle est : on n'y peut rien. Ces deux familles sont trop puissantes pour se laisser atteindre par un mec comme moi.
Je pris les deux shots que venait de rapporter le serveur et en plaça un entre les mains du jeune homme.
« Je ne gagnerais rien à m'acharner... C'est un fait peut-être révoltant, mais il y a des combats perdus d'avance. Tout ce que je veux, c'est retrouver une vie normale... Le reste, je ferais avec.
Je n'avais pas le choix de toute façon. Ayden connaissait ma mentalité sur le sujet : j'avais eu l'occasion de lui expliquer en quoi consistait la vie d'hybride, au sein de la société des sorciers. Même si tout ceci puait l'injustice, la plupart des miens vivaient de manière résignée (comme je le faisais). Lutter contre le courant était une perte de temps et d'énergie. On ne pouvait pas changer les choses... C'était comme ça, voilà tout.
« Santé.
Je vidais le shot d'un trait, avant de laisser échapper un rire court et brut. Ayden et moi n'avions jamais eu l'occasion de boire ensemble et j'admettais sans honte trouver l'idée amusante. L'occasion était idéale.
« Qu'est-ce que tu dirais de découvrir la vie nocturne de Brasov, Ayden ?
Lançais-je alors d'un ton féroce (le genre qui laisse entrevoir un univers de perdition). L'idée qu'il puisse être fatigué de son voyage ne me traversa pas tellement l'esprit sur le moment. J'avais la fâcheuse tendance d'oublier les besoins vitaux de mes contemporains (surtout après un mois passé en compagnie des vampires). Qui plus est, la chaleur vive de l'alcool serpentant dans ma gorge venait de me redonner comme une gifle d'énergie. J'étais chaud.
Ainsi, quand le Summerbee conclut sur la nécessité de boire un coup, j'approuvais à travers un rire féroce et commandait au serveur deux shots de vodka.
« Crois moi, si je pouvais je leur planterais ces crocs là dans la gorge.
Fis-je en relevant le coin de ma lèvre supérieure, afin de dévoiler la canine qui se cachait en dessous. Je crois bien que d'avoir utilisé ma particularité contre moi fut probablement le plus difficile à avaler dans toute cette histoire. Jamais je ne m'étais senti à ce point humilié et bafoué. Ces deux là m'avaient ramené aux heures les plus sombres de ma vie et si je n'avais pas bénéficié d'un peu de sagesse de l'âge, je crois que j'aurais été foutu de me tirer une balle (littéralement). Alors bon... Les saigner, ce serait sans doute le châtiment le plus adapté à leur cas... Comme un retour de flamme, d'une certaine façon. Cependant, il allait sans dire que je n'en ferais rien : je n'étais pas comme ça. Ayden le savait.
« De savoir qu'ils s'en tireront sans aucun problème me rend malade, mais la réalité est ce qu'elle est : on n'y peut rien. Ces deux familles sont trop puissantes pour se laisser atteindre par un mec comme moi.
Je pris les deux shots que venait de rapporter le serveur et en plaça un entre les mains du jeune homme.
« Je ne gagnerais rien à m'acharner... C'est un fait peut-être révoltant, mais il y a des combats perdus d'avance. Tout ce que je veux, c'est retrouver une vie normale... Le reste, je ferais avec.
Je n'avais pas le choix de toute façon. Ayden connaissait ma mentalité sur le sujet : j'avais eu l'occasion de lui expliquer en quoi consistait la vie d'hybride, au sein de la société des sorciers. Même si tout ceci puait l'injustice, la plupart des miens vivaient de manière résignée (comme je le faisais). Lutter contre le courant était une perte de temps et d'énergie. On ne pouvait pas changer les choses... C'était comme ça, voilà tout.
« Santé.
Je vidais le shot d'un trait, avant de laisser échapper un rire court et brut. Ayden et moi n'avions jamais eu l'occasion de boire ensemble et j'admettais sans honte trouver l'idée amusante. L'occasion était idéale.
« Qu'est-ce que tu dirais de découvrir la vie nocturne de Brasov, Ayden ?
Lançais-je alors d'un ton féroce (le genre qui laisse entrevoir un univers de perdition). L'idée qu'il puisse être fatigué de son voyage ne me traversa pas tellement l'esprit sur le moment. J'avais la fâcheuse tendance d'oublier les besoins vitaux de mes contemporains (surtout après un mois passé en compagnie des vampires). Qui plus est, la chaleur vive de l'alcool serpentant dans ma gorge venait de me redonner comme une gifle d'énergie. J'étais chaud.
- InvitéInvité
Re: [ Roumanie ] Please, don't eat my friend (terminé)
Dim 28 Oct 2018 - 21:03
Face à son indignation, Thomas rigola ce qui eut pour effet de surprendre le summerbee d'une mauvaise manière. En effet, il ne voyait pas comment ce dernier pouvait encore avoir la force de sourire. Sûrement qu'il en faisait des caisses, probablement qu'il avait de l'énergie à revendre, mais il était convaincu que l'heure n'était pas aux plaisanteries.
Heureusement, son ami le rassura en lui montrant qu'il aimerait tout particulièrement transformer les deux étudiants en passoire.
Ce geste eut pour effet de calmer immédiatement le jeune homme. Au moins, ils étaient bien sur la même longueur d'onde.
Toutefois, le dhampire lui rappela la dure réalité de la situation, au même moment où leurs boissons arrivèrent : ils n'étaient rien, et ne pouvaient rien faire.
Certes, la volonté de Thomas à souhaiter simplement retrouver un semblant de vie normale était tout à fait compréhensible, surtout dans la position dans laquelle il se trouvait, rappelant un peu plus que la vie chiait sur les gens les plus méritants.
C'était à s'en rendre malade.
Sur ses paroles peu enclines à l'espoir d'une justice, Tolkien trinqua avec son acolyte et le suivi dans la descente d'une traite de leurs verres, résultant en une succession de toux face au degré important de l'alcool. Bien que fêtard, l'américain s'en tenait généralement à des boissons pas trop fortes, réservant ces dernières pour les fins de soirée, quand il ne sentait généralement plus grand-chose.
Néanmoins, après avoir essuyé sa bouche d'un revers de la main, il tenta de reprendre contenance en inspirant un bon coup et faire comme si rien ne s'était passé.
Le garçon en profita pour zieuter son vis-à-vis, et se trouva confronté au regard amusé de ce dernier. Damn. Adieu honneur, bonjour humiliation. Mais il y avait bien une chose qu'Ayden savait faire, c'était se tirer de situation par l'humour !
Prenant une petite inspiration avant de sortir la blague du siècle, la garçon n'eut pourtant pas le temps d'extrapoler que Thomas l'invita à explorer un peu plus la ville qui l'avait vu grandir, ou tout du moins pour un temps.
Le garçon le fixa en faisant semblant de réfléchir, mais la réponse était déjà toute trouvée, surtout avec ce ton plein de promesses. Et puis, il n'avait jamais été déçu avec le concierge, alors autant sauter sur l'occasion ! Surtout que pendant ses recherches, il n'avait pas spécialement eu le temps de jouer les touristes.
"Avec plaisir ! Sortons un peu !"
Tous deux se levèrent ensuite, le plus jeune suivant le plus vieux vers la sortie. Arrivé au-dehors, Ayden regarda brièvement autour de lui : les rues étaient encore bien animées malgré l'heure tardive. Puis, se tournant vers son acolyte, il lui demanda :
"Alors, tu proposes quoi en premier ? Y a des trucs qui vaillent le coup d'œil dans le coin ? Hormis la "célèbre" exposition du "grands" Cioban senior " termina-t-il d'un ton taquin. Pas que l'art lui était complètement incompréhensible mais… Oui, ça lui était complètement incompréhensible. Et le summerbee était certain que Thomas portait tout autant d'intérêt à ce que faisait son père que lui.
Heureusement, son ami le rassura en lui montrant qu'il aimerait tout particulièrement transformer les deux étudiants en passoire.
Ce geste eut pour effet de calmer immédiatement le jeune homme. Au moins, ils étaient bien sur la même longueur d'onde.
Toutefois, le dhampire lui rappela la dure réalité de la situation, au même moment où leurs boissons arrivèrent : ils n'étaient rien, et ne pouvaient rien faire.
Certes, la volonté de Thomas à souhaiter simplement retrouver un semblant de vie normale était tout à fait compréhensible, surtout dans la position dans laquelle il se trouvait, rappelant un peu plus que la vie chiait sur les gens les plus méritants.
C'était à s'en rendre malade.
Sur ses paroles peu enclines à l'espoir d'une justice, Tolkien trinqua avec son acolyte et le suivi dans la descente d'une traite de leurs verres, résultant en une succession de toux face au degré important de l'alcool. Bien que fêtard, l'américain s'en tenait généralement à des boissons pas trop fortes, réservant ces dernières pour les fins de soirée, quand il ne sentait généralement plus grand-chose.
Néanmoins, après avoir essuyé sa bouche d'un revers de la main, il tenta de reprendre contenance en inspirant un bon coup et faire comme si rien ne s'était passé.
Le garçon en profita pour zieuter son vis-à-vis, et se trouva confronté au regard amusé de ce dernier. Damn. Adieu honneur, bonjour humiliation. Mais il y avait bien une chose qu'Ayden savait faire, c'était se tirer de situation par l'humour !
Prenant une petite inspiration avant de sortir la blague du siècle, la garçon n'eut pourtant pas le temps d'extrapoler que Thomas l'invita à explorer un peu plus la ville qui l'avait vu grandir, ou tout du moins pour un temps.
Le garçon le fixa en faisant semblant de réfléchir, mais la réponse était déjà toute trouvée, surtout avec ce ton plein de promesses. Et puis, il n'avait jamais été déçu avec le concierge, alors autant sauter sur l'occasion ! Surtout que pendant ses recherches, il n'avait pas spécialement eu le temps de jouer les touristes.
"Avec plaisir ! Sortons un peu !"
Tous deux se levèrent ensuite, le plus jeune suivant le plus vieux vers la sortie. Arrivé au-dehors, Ayden regarda brièvement autour de lui : les rues étaient encore bien animées malgré l'heure tardive. Puis, se tournant vers son acolyte, il lui demanda :
"Alors, tu proposes quoi en premier ? Y a des trucs qui vaillent le coup d'œil dans le coin ? Hormis la "célèbre" exposition du "grands" Cioban senior " termina-t-il d'un ton taquin. Pas que l'art lui était complètement incompréhensible mais… Oui, ça lui était complètement incompréhensible. Et le summerbee était certain que Thomas portait tout autant d'intérêt à ce que faisait son père que lui.
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