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(scylla) ✧ until the sun rise again
Mar 24 Juil 2018 - 0:18
until the sun rise again ft @Scylla Muller
BECAUSE NO DARKNESS, NO SEASONS LAST FOREVER, I WILL BE BY YOUR SIDE TILL THE FLOWERS BLOOM AGAIN
Tu serres une dernière fois la main de ton ami endormi. L’infirmier se tient à la porte et remarque la lenteur de tes gestes, comme si tu étirais le temps dans l’attente d’un signe. Mais c’est peine perdu, Eliott n’ouvre pas les yeux et les tiens se sont perdus sur ses traits si calmes. Avec précaution, tu ranges les parchemins et les livres que tu as emmenés avec toi, ceux dont tu lui as parlé sans savoir si ta voix pouvait l’atteindre. Tu lui parles de tout et de rien, tu lui parles de certains passages qui t’ont marqué, des dernières découvertes sur les recherches en dragonologie, comme tu le fais à chaque fois. Tu viens lui rendre visite régulièrement, depuis qu’Adrian t’a prévenu et que tu as encaissé sans un mot. Adrian n’avait pas besoin d’affronter tes larmes, il fallait que tu sois fort, au moins pour lui, pour qu’il puisse s’appuyer sur quelqu’un. Pourtant, tu t’es effondré dès que tu as trouvé l’obscurité de ta chambre, tu pensais que ça ne pouvait pas s’empirer mais une nouvelle annonce est venue t’arracher un peu plus le cœur.
Une main sur ton épaule te fait sursauter et tu te tournes vers l’infirmier au visage ferme mais compatissant. « Monsieur, je suis désolé mais vous devez partir avant l’arrivée du médicomage. » Tu hoches la tête et prends ton sac sur ton épaule avant qu’il ne rajoute. « Vous voulez que je vous raccompagne à l’accueil ? Vous semblez bouleverser. » Tu secoues la tête avec un sourire qui se veut rassurant. « Ne vous inquiétez pas pour moi, vous devez avoir du boulot et je ne suis pas celui que l’on doit aider. Et puis j’ai une autre amie à voir avant de partir. » L’homme a une expression de surprise et de tristesse en comprenant tes mots. Mais tu te hâtes un peu à lui fausser compagnie, le remerciant une dernière fois alors que tu te diriges vers une nouvelle chambre. Celle de Scylla. Scylla qui a manqué de vous quitter deux jours plus tôt, parce que personne n’a été capable de l’aider dans sa détresse. Tu te sens cruellement responsable, parce qu’elle était à tes côtés peu avant de passer à l’acte, parce qu’il t’aurait suffi d’ouvrir les yeux et d’arrêter de t’apitoyer sur ton sort pour l’arracher à ses pensées funestes. Tu n’as pas la prétention de dire que tu aurais réussi à la sauver, mais peut-être aurais-tu réussi à l’aider assez pour qu’elle continue de se battre sans abandonner. La culpabilité t’empoisonne et elle a un étrange goût de déjà-vu, rappelant à toi un fantôme qui ne t’a jamais quitté, qui te lacère encore le cœur.
Tu ne sais plus vraiment comment tu as appris la nouvelle, Sasha ou Ashley surement, tu te souviens avoir vu des yeux cernés et des larmes séchées. Tu te rappelles avoir serré des corps contre le tien pour arrêter leurs tremblements, avoir écouter les rumeurs de l’horreur, de la mariée ensanglantée. Tu as essayé de noyer la douleur, suivant le conseil d’un ami de la laisser parler à sa famille avant de te précipiter à l’hôpital et déclencher une altercation à la vue de ceux qui l’ont plongé dans le désespoir. L’image d’Octave te vient aussi en tête, tu voudrais tellement le voir pour t’assurer qu’il va bien, pour voir s’il ne souffre pas. Tu chasses les images qui se forment dans ton esprit quand tu es devant la porte, tu dois être fort, pour Scylla. Comment l’aborder, lui parler ? Quels mots utiliser ? Et si elle est déjà avec quelqu’un ? Ta main tremble quand tu la lèves pour frapper à la porte. Après une respiration tu l’ouvres et ton visage se tord légèrement en la voyant là. Pourtant, tu forces un sourire, étrangement sincère parce qu’elle est en vie, parce que dans ce blanc morbide, elle reste splendide. « Salut Scylla. »
Tu fermes derrière toi et t’approches d’elle, sortant une petite boite de chocolat que tu mets sur son lit avec un faible clin d’œil. Pas sûr que ces choses soient autorisées dans la chambre. Tu ne sais pas par où commencer, tu n’oses même pas t’assoir. Soudain tu ouvres la bouche sans retenir tes mots : « désolé Scylla, je suis vraiment désolé. J’aurais dû agir, faire quelque chose… » Ta voix craque légèrement et tu secoues la tête avec un sourire défait, tu dois être fort. « Pardon, tu n’as pas besoin de ça. Parle-moi juste, ta voix m’a manquée et tu sais que je peux tout entendre. Tu peux même me chasser si tu veux. » Un nouveau sourire, un faible rire, alors que tu t’aventures à t’appuyer légèrement sur son lit pour l’écouter.
Une main sur ton épaule te fait sursauter et tu te tournes vers l’infirmier au visage ferme mais compatissant. « Monsieur, je suis désolé mais vous devez partir avant l’arrivée du médicomage. » Tu hoches la tête et prends ton sac sur ton épaule avant qu’il ne rajoute. « Vous voulez que je vous raccompagne à l’accueil ? Vous semblez bouleverser. » Tu secoues la tête avec un sourire qui se veut rassurant. « Ne vous inquiétez pas pour moi, vous devez avoir du boulot et je ne suis pas celui que l’on doit aider. Et puis j’ai une autre amie à voir avant de partir. » L’homme a une expression de surprise et de tristesse en comprenant tes mots. Mais tu te hâtes un peu à lui fausser compagnie, le remerciant une dernière fois alors que tu te diriges vers une nouvelle chambre. Celle de Scylla. Scylla qui a manqué de vous quitter deux jours plus tôt, parce que personne n’a été capable de l’aider dans sa détresse. Tu te sens cruellement responsable, parce qu’elle était à tes côtés peu avant de passer à l’acte, parce qu’il t’aurait suffi d’ouvrir les yeux et d’arrêter de t’apitoyer sur ton sort pour l’arracher à ses pensées funestes. Tu n’as pas la prétention de dire que tu aurais réussi à la sauver, mais peut-être aurais-tu réussi à l’aider assez pour qu’elle continue de se battre sans abandonner. La culpabilité t’empoisonne et elle a un étrange goût de déjà-vu, rappelant à toi un fantôme qui ne t’a jamais quitté, qui te lacère encore le cœur.
Tu ne sais plus vraiment comment tu as appris la nouvelle, Sasha ou Ashley surement, tu te souviens avoir vu des yeux cernés et des larmes séchées. Tu te rappelles avoir serré des corps contre le tien pour arrêter leurs tremblements, avoir écouter les rumeurs de l’horreur, de la mariée ensanglantée. Tu as essayé de noyer la douleur, suivant le conseil d’un ami de la laisser parler à sa famille avant de te précipiter à l’hôpital et déclencher une altercation à la vue de ceux qui l’ont plongé dans le désespoir. L’image d’Octave te vient aussi en tête, tu voudrais tellement le voir pour t’assurer qu’il va bien, pour voir s’il ne souffre pas. Tu chasses les images qui se forment dans ton esprit quand tu es devant la porte, tu dois être fort, pour Scylla. Comment l’aborder, lui parler ? Quels mots utiliser ? Et si elle est déjà avec quelqu’un ? Ta main tremble quand tu la lèves pour frapper à la porte. Après une respiration tu l’ouvres et ton visage se tord légèrement en la voyant là. Pourtant, tu forces un sourire, étrangement sincère parce qu’elle est en vie, parce que dans ce blanc morbide, elle reste splendide. « Salut Scylla. »
Tu fermes derrière toi et t’approches d’elle, sortant une petite boite de chocolat que tu mets sur son lit avec un faible clin d’œil. Pas sûr que ces choses soient autorisées dans la chambre. Tu ne sais pas par où commencer, tu n’oses même pas t’assoir. Soudain tu ouvres la bouche sans retenir tes mots : « désolé Scylla, je suis vraiment désolé. J’aurais dû agir, faire quelque chose… » Ta voix craque légèrement et tu secoues la tête avec un sourire défait, tu dois être fort. « Pardon, tu n’as pas besoin de ça. Parle-moi juste, ta voix m’a manquée et tu sais que je peux tout entendre. Tu peux même me chasser si tu veux. » Un nouveau sourire, un faible rire, alors que tu t’aventures à t’appuyer légèrement sur son lit pour l’écouter.
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Re: (scylla) ✧ until the sun rise again
Mar 24 Juil 2018 - 12:44
La veille, Octave est passé la voir. Elle en est encore retournée. Sa nuit à été difficile. Elle ressasse leur dispute dans son esprit. Encore et encore. Comment en sont-ils arrivés là. Elle lui en veut. Elle s'en veut aussi. D'avoir été aussi odieuse avec lui.
On lui fait passer quelques examens de routines le matin. Tension, taux de fer dans le sang et tralala. Il y a aussi la visite de quelques membre de sa famille. Sa tante Ruby est passée la voir. Seule. Sans son mari. Il n'est pas le bienvenue. Sa tante, la rassure sur l'état de Sasha. Quand Scylla avait appris pour l'overdose de son cousin, elle avait ressenti un horrible désespoir. Bon dieu, qu'elle s'en voulait. Elle se sentait responsable de tout ça. Loin des oreilles indiscrètes, elle avait fini par avouer le secret de son cousin à Ruby. Elle espère qu'il lui pardonnera un jour. C'était bien trop lourd à porter. Sa tante la prend dans ses bras. Plus maternelle que sa propre mère. Elles discutent de tout et de rien. En partant Tante Ruby lui dépose un baiser sur le front.
Les heures défilent. La porte de la chambre s'ouvre alors. Elle a un grand sourire radieux quand elle voit Zadig entrer. Quand il dépose la boîte de chocolat sur son lit, elle a un air malicieux. Elle répond à son clin d'oeil par un autre, avant de rajouter.
- Mon sauveur ! Comment vas-tu ?
Elle en crève d'envie de ces chocolats. Ce sont ses préférés en plus. Zadig lui dit qu'il est désolé. Que sa voix lui a manqué. Il rajoute qu'elle peut le chasser si elle veut. En voilà une idée saugrenue.
- Arrêtes de dire des bêtises et viens plutôt me faire un câlin et inaugurer le chocolat avec moi !
Ça fait du bien à Scylla de le voir. De voir son ami.
- Ne soit pas désolé. Tu n'y es pour rien. J'ai aussi fait en sorte de bien le cacher.
Elle ouvre la boîte de chocolats et en propose un à Zadig. Puis elle en mange, sans arriver à s'arrêter.
- Ça me fait vraiment du bien que tu sois là. Hier Octave est venu me voir. Ça ne s'est pas bien passé. Mais qu'y pouvons-nous ? Tu as des nouvelles de la Squad ?
On lui fait passer quelques examens de routines le matin. Tension, taux de fer dans le sang et tralala. Il y a aussi la visite de quelques membre de sa famille. Sa tante Ruby est passée la voir. Seule. Sans son mari. Il n'est pas le bienvenue. Sa tante, la rassure sur l'état de Sasha. Quand Scylla avait appris pour l'overdose de son cousin, elle avait ressenti un horrible désespoir. Bon dieu, qu'elle s'en voulait. Elle se sentait responsable de tout ça. Loin des oreilles indiscrètes, elle avait fini par avouer le secret de son cousin à Ruby. Elle espère qu'il lui pardonnera un jour. C'était bien trop lourd à porter. Sa tante la prend dans ses bras. Plus maternelle que sa propre mère. Elles discutent de tout et de rien. En partant Tante Ruby lui dépose un baiser sur le front.
Les heures défilent. La porte de la chambre s'ouvre alors. Elle a un grand sourire radieux quand elle voit Zadig entrer. Quand il dépose la boîte de chocolat sur son lit, elle a un air malicieux. Elle répond à son clin d'oeil par un autre, avant de rajouter.
- Mon sauveur ! Comment vas-tu ?
Elle en crève d'envie de ces chocolats. Ce sont ses préférés en plus. Zadig lui dit qu'il est désolé. Que sa voix lui a manqué. Il rajoute qu'elle peut le chasser si elle veut. En voilà une idée saugrenue.
- Arrêtes de dire des bêtises et viens plutôt me faire un câlin et inaugurer le chocolat avec moi !
Ça fait du bien à Scylla de le voir. De voir son ami.
- Ne soit pas désolé. Tu n'y es pour rien. J'ai aussi fait en sorte de bien le cacher.
Elle ouvre la boîte de chocolats et en propose un à Zadig. Puis elle en mange, sans arriver à s'arrêter.
- Ça me fait vraiment du bien que tu sois là. Hier Octave est venu me voir. Ça ne s'est pas bien passé. Mais qu'y pouvons-nous ? Tu as des nouvelles de la Squad ?
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Re: (scylla) ✧ until the sun rise again
Mer 25 Juil 2018 - 19:52
until the sun rise again ft @Scylla Muller
BECAUSE NO DARKNESS, NO SEASONS LAST FOREVER, I WILL BE BY YOUR SIDE TILL THE FLOWERS BLOOM AGAIN
L’air malicieux et le sourire de ton amie te font du bien, c’est presque comme si tout ceci n’avait été qu’un cauchemar. Un affreux cauchemar. Malgré toi, tu scrutes son visage, comme si c’était la première fois que tu le voyais depuis des années d’exil. On aurait dû mal à se dire que quelques jours plutôt cette jeune femme à l’air si malicieux a tenté de mettre fin à ses jours, mais c’est peut-être parce que le désespoir ne se laisse pas deviner si facilement. Quand elle t’appelle son sauveur, tu as le cœur qui se serre légèrement mais tu ne dis rien et te contentes de sourire en retour. Tu hausses les épaules aussi quand elle te demande comment ça va, un moyen d’éviter de répondre sans paraître trop suspect. Et puis, si tu viens, c’est pour elle avant tout.
Tu ris légèrement quand elle te reproche de dire des bêtises, tu passes ta main sur ta nuque en disant sur un ton léger :
« Désolé, j’ai tendance à être un peu dramatique en ce moment. Je suis juste heureux de te voir. »
Tu t’avances un peu sur son lit pour passer un bras sur ses épaules pour pouvoir lui donner son câlin. Ses cheveux te chatouillent le nez mais tu ne dis rien. Scylla est plus âgée que toi, et elle a tout de suite eu cette aura qui te donnait l’impression d’avoir une grande sœur quand vous vous êtes rapprochés. Ça te manque, au fond, de ne pas avoir fait partie d’une famille nombreuse. Même si t’aimes jouer aux superhéros, tu aurais aimé avoir des aîné.e.s. Quand tu te sépares d’elle, elle ouvre la boite de chocolat et tu refuses d’un petit geste son offre.
« Tu n’as pas à me cacher tu sais ? Je serais toujours là pour toi, c’est pour ça que je suis ici tu sais. »
Scylla reprend et te dit que ça fait du bien que tu sois là, ce qui te donne un sourire plus joyeux que les autres. Si ta simple présence peut un peu l’aider alors c’est déjà quelque chose de gagner. Mais ensuite elle parle d’Octave et tu ne peux empêcher ton corps de réagir à ce nom. Il te manque, un peu trop violemment, même si c’est toi qui l’as chassé la dernière fois. Tu te mords la lèvre, ne te laisses pas distraire Zadig. Le fait que ce ne soit pas bien passé entre eux t’inquiète, pourtant ils pourraient tant se comprendre et s’entraider. Mais tu sais que ce n’est jamais simple chez les Muller, et tu sens l’ombre de Lilas peser. Elle te demande ensuite pour la Squad et tu réponds :
« Pas trop depuis notre dernière sortie ensemble je t'avoue, chacun à ses occupations estivales et j’ai... J’ai pas eu trop la tête à être sociable dernièrement. Tu hausses les épaules avant d’ajouter. Je n’ai pas eu non plus de nouvelles des autres Muller depuis que l’on m’a dit pour toi pour tout te dire. Et je m’excuse pour Octave, il… Il est parfois borné mais il n’est pas mauvais, tu le sais. Il finira par se rendre compte de la vérité. »
Tu ne vois pas pourquoi tu t’excuses pour lui, surtout que tu ne connais pas ce que Scylla sait sur vous et que vous êtes supposés ne plus pouvoir vous voir depuis un an, malgré les rumeurs du Chineur. Mais au fond tu es persuadé qu’il s’est fait un sang d’encre et s’il a vu le corps de sa sœur… Tu frissonnes et penses à Lucas avant de chasser ces pensées. Ce n’est pas le moment. Tu penses aussi aux autres Muller, c’est vrai que tu n’as pas eu de nouvelles de ceux avec qui tu es ami depuis deux jours mais tu ne leur en tiens pas rigueur, ça doit être la panique au domaine.
Tu ris légèrement quand elle te reproche de dire des bêtises, tu passes ta main sur ta nuque en disant sur un ton léger :
« Désolé, j’ai tendance à être un peu dramatique en ce moment. Je suis juste heureux de te voir. »
Tu t’avances un peu sur son lit pour passer un bras sur ses épaules pour pouvoir lui donner son câlin. Ses cheveux te chatouillent le nez mais tu ne dis rien. Scylla est plus âgée que toi, et elle a tout de suite eu cette aura qui te donnait l’impression d’avoir une grande sœur quand vous vous êtes rapprochés. Ça te manque, au fond, de ne pas avoir fait partie d’une famille nombreuse. Même si t’aimes jouer aux superhéros, tu aurais aimé avoir des aîné.e.s. Quand tu te sépares d’elle, elle ouvre la boite de chocolat et tu refuses d’un petit geste son offre.
« Tu n’as pas à me cacher tu sais ? Je serais toujours là pour toi, c’est pour ça que je suis ici tu sais. »
Scylla reprend et te dit que ça fait du bien que tu sois là, ce qui te donne un sourire plus joyeux que les autres. Si ta simple présence peut un peu l’aider alors c’est déjà quelque chose de gagner. Mais ensuite elle parle d’Octave et tu ne peux empêcher ton corps de réagir à ce nom. Il te manque, un peu trop violemment, même si c’est toi qui l’as chassé la dernière fois. Tu te mords la lèvre, ne te laisses pas distraire Zadig. Le fait que ce ne soit pas bien passé entre eux t’inquiète, pourtant ils pourraient tant se comprendre et s’entraider. Mais tu sais que ce n’est jamais simple chez les Muller, et tu sens l’ombre de Lilas peser. Elle te demande ensuite pour la Squad et tu réponds :
« Pas trop depuis notre dernière sortie ensemble je t'avoue, chacun à ses occupations estivales et j’ai... J’ai pas eu trop la tête à être sociable dernièrement. Tu hausses les épaules avant d’ajouter. Je n’ai pas eu non plus de nouvelles des autres Muller depuis que l’on m’a dit pour toi pour tout te dire. Et je m’excuse pour Octave, il… Il est parfois borné mais il n’est pas mauvais, tu le sais. Il finira par se rendre compte de la vérité. »
Tu ne vois pas pourquoi tu t’excuses pour lui, surtout que tu ne connais pas ce que Scylla sait sur vous et que vous êtes supposés ne plus pouvoir vous voir depuis un an, malgré les rumeurs du Chineur. Mais au fond tu es persuadé qu’il s’est fait un sang d’encre et s’il a vu le corps de sa sœur… Tu frissonnes et penses à Lucas avant de chasser ces pensées. Ce n’est pas le moment. Tu penses aussi aux autres Muller, c’est vrai que tu n’as pas eu de nouvelles de ceux avec qui tu es ami depuis deux jours mais tu ne leur en tiens pas rigueur, ça doit être la panique au domaine.
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Re: (scylla) ✧ until the sun rise again
Sam 28 Juil 2018 - 14:46
La présence de Zadig dans la chambre lui fait du bien. Elle s'en veut d'avoir agis comme ça avec lui, avec ses proches. De leur avoir caché son mal être. De leur avoir menti par omission.
- Niveau dramatique, je crois bien que je peux être une sérieuse concurrente. Tu as une challenger de taille.
Qu'elle lui répond avec un sourire malicieux pendant qu'il lui fait un câlin. Un geste simple, qui lui donne du baume au coeur. Après avoir avalé quelques chocolat, ou plutôt en avoir dévoré avec voracité. C'est à croire qu'elle n'en a pas mangé depuis une éternité, elle poursuit.
- Merci Zad, je devrais moins penser à me cacher et plus me confier quand ça ne va pas. Je sais que j'ai tendance à tout garder en moi. C'est pas bon.
Il lui donne des nouvelles de la Squad. À vrai, dire, chacun est en vacances de son côté. Il va falloir qu'elle pense à envoyer un message à Niamh, par ailleurs. Elle s'inquiète pour lui. On ne la changera pas. Elle est comme ça Scylla, clouée dans un lit d'hôpital, elle trouve toujours le moyen de s'inquiéter pour ses proches.
- Tu sais que cela est réciproque. Si tu as besoin d'avoir une oreille attentive et une épaule sur laquelle te poser. Je peux l'être.
Son ami s'excuse pour Octave. Elle le regarde avec un air de surprise. Pourquoi est-ce qu'il s'excuse pour lui. Ce n'est pas Zad qui lui a balancé des horreurs à la figure.
- Tu n'as pas à t'excuser pour lui.
Elle repense à son frère avec nostalgie. Elle se dit qu'elle a peut être été trop loin la veille.
- Je me rappelle à Poudlard, vous étiez proches. C'était une belle époque. Il avait l'air heureux.
Elle se rappelle d'un passage de leur dispute. Ou plutôt d'un non-dit. Elle fait part de ses doutes à Zadig.
- Quand on s'est disputé avec Octave, il m'a reproché d'abandonner encore. Mais après c'était comme si il voulait dire autre chose, mais qu'il n'a pas pu. C'est bête à dire, mais il me manque ce petit con. Je sais pas si un jour on pourra se retrouver.
N'est-il pas déjà trop tard pour refaire marche arrière ? Après toutes les horreurs dites ?
- J'ai l'impression qu'il n'est pas heureux. Qu'il garde la façade, juste à cause de nos parents.
- Niveau dramatique, je crois bien que je peux être une sérieuse concurrente. Tu as une challenger de taille.
Qu'elle lui répond avec un sourire malicieux pendant qu'il lui fait un câlin. Un geste simple, qui lui donne du baume au coeur. Après avoir avalé quelques chocolat, ou plutôt en avoir dévoré avec voracité. C'est à croire qu'elle n'en a pas mangé depuis une éternité, elle poursuit.
- Merci Zad, je devrais moins penser à me cacher et plus me confier quand ça ne va pas. Je sais que j'ai tendance à tout garder en moi. C'est pas bon.
Il lui donne des nouvelles de la Squad. À vrai, dire, chacun est en vacances de son côté. Il va falloir qu'elle pense à envoyer un message à Niamh, par ailleurs. Elle s'inquiète pour lui. On ne la changera pas. Elle est comme ça Scylla, clouée dans un lit d'hôpital, elle trouve toujours le moyen de s'inquiéter pour ses proches.
- Tu sais que cela est réciproque. Si tu as besoin d'avoir une oreille attentive et une épaule sur laquelle te poser. Je peux l'être.
Son ami s'excuse pour Octave. Elle le regarde avec un air de surprise. Pourquoi est-ce qu'il s'excuse pour lui. Ce n'est pas Zad qui lui a balancé des horreurs à la figure.
- Tu n'as pas à t'excuser pour lui.
Elle repense à son frère avec nostalgie. Elle se dit qu'elle a peut être été trop loin la veille.
- Je me rappelle à Poudlard, vous étiez proches. C'était une belle époque. Il avait l'air heureux.
Elle se rappelle d'un passage de leur dispute. Ou plutôt d'un non-dit. Elle fait part de ses doutes à Zadig.
- Quand on s'est disputé avec Octave, il m'a reproché d'abandonner encore. Mais après c'était comme si il voulait dire autre chose, mais qu'il n'a pas pu. C'est bête à dire, mais il me manque ce petit con. Je sais pas si un jour on pourra se retrouver.
N'est-il pas déjà trop tard pour refaire marche arrière ? Après toutes les horreurs dites ?
- J'ai l'impression qu'il n'est pas heureux. Qu'il garde la façade, juste à cause de nos parents.
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Re: (scylla) ✧ until the sun rise again
Mer 1 Aoû 2018 - 2:02
until the sun rise again ft @Scylla Muller
BECAUSE NO DARKNESS, NO SEASONS LAST FOREVER, I WILL BE BY YOUR SIDE TILL THE FLOWERS BLOOM AGAIN
Malgré sa situation, Scylla trouve toujours le moyen de s’inquiéter pour les autres mais tu voudrais qu’elle prenne plus le temps de s’occuper d’elle avant quiconque. Tu ne te rends pas compte que ce conseil pourrait aussi t'être destiné. Au moins, elle dit qu’elle prendra plus le temps de venir vous voir pour se confier, ça te soulage et t’allège le cœur. Quand elle te dit qu’elle est aussi une épaule sur laquelle tu peux te reposer, tu souris tendrement en murmurant « Je sais. Merci. » en sachant très bien que tu l’épargneras de tes plaintes. Après tout, qu’as-tu, Zadig, comparé aux problèmes de Scylla ? Tu penses n'avoir qu'une peine et pouvoir vaincre cela. Tu refuses de voir que ce qui te ronge est plus profond, plus meurtrier.
Mais tu chasses tous les doutes qui pourrait perturber ton esprit et la conversation dérive sur Octave. Elle est surprise que tu t'excuses et dit que ce n'est pas à toi de le faire. Ce n’est pas totalement faux, mais c’est plus fort que toi, tu ne peux pas supporter de les voir s’enfoncer dans l’incompréhension. Les blessures sont à vif, alors les mots sont cruels, mais tu sais que Scylla et Octave sont capables du meilleur. Au fond, il suffirait d’être sincère et un peu plus brave.
Tu observes Scylla qui a l’air nostalgique soudainement. Et puis ses mots te tordent le cœur sans le vouloir. Il était heureux. Toi aussi, avec lui à tes côtés, avec Lucas. Les souvenirs inondent ton esprit mais tu luttes encore un peu pour écouter la suite des paroles de ton amie. Il m'a reproché d'abandonner encore, tes mains se crispent, tes dents se serrent parce que tu comprends. Tu comprends de qui il parle et ça t’énerve autant que ça te blesse. Parce que tu ne veux pas admettre que Lucas ait pu faire ça, avec Octave et toi à ses côtés. Abandonner. Lucas n’aurait jamais fait ça pas vrai ? Mais c’est aussi ce que tu as pensé en apprenant pour Scylla. Une horrible vérité que tu ne veux pas admettre, ce que tu veux, c’est punir les vrais responsables, ceux qui ont poussé ton meilleur ami à la mort. Et aussi ceux qui ont poussé Scylla à vouloir en finir.
Mais ce n’est pas le moment de partir en croisade, Scylla parle toujours et tu souris tristement à ses derniers mots. Tu feras en sorte que ce soit le cas. Et la suite de ses paroles te donne envie de courir retrouver Octave, parce que l’inquiétude et le manque te prennent. T’es égoïste Zadig. Bien trop égoïste.
Elle finit de parler et tu restes silencieux un instant, pesant les mots que tu vas dire. Elle a le droit de savoir, non ? Après tout, si elle sait, elle comprendra pourquoi Octave agit ainsi et peut-être cela pourra la soulager.
« Je vais te raconter quelque chose, ce n’est pas très joyeux et je sais qu’il m’en voudra à mort de t’en parler mais tu dois savoir pourquoi il est comme ça. Et vu ce qu’il m’a fait il peut bien aller se faire foutre sur ce coup. »
Tu ris et prends une position plus confortable avant de commencer ton récit.
« Je ne sais pas si tu te souviens d’un garçon nommé Lucas ? Grand, silencieux avec un sourire malicieux, un serdaigle qui cachait bien son jeu, difficile à comprendre mais il avait toujours les mots justes. Il était le meilleur ami que l’on puisse avoir. C’était notre meilleur ami, à Octave et moi. Sauf que nous, on n’a pas été à la hauteur. Tu marques une pause en voyant danser les souvenirs sous tes yeux, un sourire doux quand tu parles de ton ami. Lucas était comme moi, né-moldu, et il y avait ces tarés qui venaient nous faire chier avec ça. Parfois ça allait beaucoup trop loin. Je répliquais, défendais Lucas, Octave aussi à sa manière, mais j’imagine que ce n’était pas assez. On l’a… Ta voix te fait défaut mais tu prends une respiration avant de poursuivre. On est ceux qui l’ont retrouvé. Dans la salle de potion, seul. C’est une image qui me hante encore. »
Tu lèves le regard vers elle, étrangement, le temps fait que tu peux évoquer cette scène sans céder sous le poids de la douleur. Cependant il te faut un moment avant de pouvoir expliquer pourquoi tu lui racontes tout ça.
« Octave ne s’est jamais pardonné je pense, moi non plus. Et à l’époque, on a essayé de nous persuader que Lucas a choisi de se donner la mort, c’est pour ça qu’Octave doit penser qu’il a abandonné. Qu’il ne s’est pas battu comme il l’aurait dû. Et avec ce qu’il s’est passé… Il doit avoir l’impression que l’histoire se répète et d’en être en partie responsable. Comme avec Lucas, les vrais responsables sont des gens autour de lui. Ceux qu’il pense être ses proches. Tu secoues soudainement la tête avec un rire triste. Putain écoute moi te parler de ça alors que tu devrais te reposer sans te prendre la tête... Ce que je veux dire, c’est qu'Octave est un petit con mais pas un mauvais. Il est perdu, et il a fait des choix durs à assumer. Comme celui de devenir le parfait Muller et s’en servir à son avantage. Et je ne lui ai pas rendu les choses faciles avec mes conneries, même s’il l’a cherché en voulant me garder en dehors de ses plans. C’est aussi pour ça que je te dis ça, j’en ai marre de l’hypocrisie, des non-dits et des mensonges, des rôles que l’on s’impose, au fond c’est un peu ça qui a tué Lucas et qui a manqué de te tuer. Ça et les conneries liées au sang et à la grandeur de la lignée Muller, entre autres. Je ne dis pas que tout le monde doit savoir, mais il faut savoir dire la vérité et être capable de l'entendre quand c'est nécessaire. »
Ta tirade finit, tu prends une grande inspiration et lui sourit de nouveau. Ouais, t’es vraiment le meilleur en ce moment pour remonter le moral, Zadig.
Mais tu chasses tous les doutes qui pourrait perturber ton esprit et la conversation dérive sur Octave. Elle est surprise que tu t'excuses et dit que ce n'est pas à toi de le faire. Ce n’est pas totalement faux, mais c’est plus fort que toi, tu ne peux pas supporter de les voir s’enfoncer dans l’incompréhension. Les blessures sont à vif, alors les mots sont cruels, mais tu sais que Scylla et Octave sont capables du meilleur. Au fond, il suffirait d’être sincère et un peu plus brave.
Tu observes Scylla qui a l’air nostalgique soudainement. Et puis ses mots te tordent le cœur sans le vouloir. Il était heureux. Toi aussi, avec lui à tes côtés, avec Lucas. Les souvenirs inondent ton esprit mais tu luttes encore un peu pour écouter la suite des paroles de ton amie. Il m'a reproché d'abandonner encore, tes mains se crispent, tes dents se serrent parce que tu comprends. Tu comprends de qui il parle et ça t’énerve autant que ça te blesse. Parce que tu ne veux pas admettre que Lucas ait pu faire ça, avec Octave et toi à ses côtés. Abandonner. Lucas n’aurait jamais fait ça pas vrai ? Mais c’est aussi ce que tu as pensé en apprenant pour Scylla. Une horrible vérité que tu ne veux pas admettre, ce que tu veux, c’est punir les vrais responsables, ceux qui ont poussé ton meilleur ami à la mort. Et aussi ceux qui ont poussé Scylla à vouloir en finir.
Mais ce n’est pas le moment de partir en croisade, Scylla parle toujours et tu souris tristement à ses derniers mots. Tu feras en sorte que ce soit le cas. Et la suite de ses paroles te donne envie de courir retrouver Octave, parce que l’inquiétude et le manque te prennent. T’es égoïste Zadig. Bien trop égoïste.
Elle finit de parler et tu restes silencieux un instant, pesant les mots que tu vas dire. Elle a le droit de savoir, non ? Après tout, si elle sait, elle comprendra pourquoi Octave agit ainsi et peut-être cela pourra la soulager.
« Je vais te raconter quelque chose, ce n’est pas très joyeux et je sais qu’il m’en voudra à mort de t’en parler mais tu dois savoir pourquoi il est comme ça. Et vu ce qu’il m’a fait il peut bien aller se faire foutre sur ce coup. »
Tu ris et prends une position plus confortable avant de commencer ton récit.
« Je ne sais pas si tu te souviens d’un garçon nommé Lucas ? Grand, silencieux avec un sourire malicieux, un serdaigle qui cachait bien son jeu, difficile à comprendre mais il avait toujours les mots justes. Il était le meilleur ami que l’on puisse avoir. C’était notre meilleur ami, à Octave et moi. Sauf que nous, on n’a pas été à la hauteur. Tu marques une pause en voyant danser les souvenirs sous tes yeux, un sourire doux quand tu parles de ton ami. Lucas était comme moi, né-moldu, et il y avait ces tarés qui venaient nous faire chier avec ça. Parfois ça allait beaucoup trop loin. Je répliquais, défendais Lucas, Octave aussi à sa manière, mais j’imagine que ce n’était pas assez. On l’a… Ta voix te fait défaut mais tu prends une respiration avant de poursuivre. On est ceux qui l’ont retrouvé. Dans la salle de potion, seul. C’est une image qui me hante encore. »
Tu lèves le regard vers elle, étrangement, le temps fait que tu peux évoquer cette scène sans céder sous le poids de la douleur. Cependant il te faut un moment avant de pouvoir expliquer pourquoi tu lui racontes tout ça.
« Octave ne s’est jamais pardonné je pense, moi non plus. Et à l’époque, on a essayé de nous persuader que Lucas a choisi de se donner la mort, c’est pour ça qu’Octave doit penser qu’il a abandonné. Qu’il ne s’est pas battu comme il l’aurait dû. Et avec ce qu’il s’est passé… Il doit avoir l’impression que l’histoire se répète et d’en être en partie responsable. Comme avec Lucas, les vrais responsables sont des gens autour de lui. Ceux qu’il pense être ses proches. Tu secoues soudainement la tête avec un rire triste. Putain écoute moi te parler de ça alors que tu devrais te reposer sans te prendre la tête... Ce que je veux dire, c’est qu'Octave est un petit con mais pas un mauvais. Il est perdu, et il a fait des choix durs à assumer. Comme celui de devenir le parfait Muller et s’en servir à son avantage. Et je ne lui ai pas rendu les choses faciles avec mes conneries, même s’il l’a cherché en voulant me garder en dehors de ses plans. C’est aussi pour ça que je te dis ça, j’en ai marre de l’hypocrisie, des non-dits et des mensonges, des rôles que l’on s’impose, au fond c’est un peu ça qui a tué Lucas et qui a manqué de te tuer. Ça et les conneries liées au sang et à la grandeur de la lignée Muller, entre autres. Je ne dis pas que tout le monde doit savoir, mais il faut savoir dire la vérité et être capable de l'entendre quand c'est nécessaire. »
Ta tirade finit, tu prends une grande inspiration et lui sourit de nouveau. Ouais, t’es vraiment le meilleur en ce moment pour remonter le moral, Zadig.
©crack in time
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Re: (scylla) ✧ until the sun rise again
Lun 24 Sep 2018 - 10:20
Lucas. Elle se souvient de lui. Il était un serdaigle plus jeune qu'elle. Elle se rappelle d'un garçon discret, à l'esprit vif. Un jeune homme dont la vie s'est achevé brusquement. Il était bien trop jeune pour mourir. Au fur et à mesure que Zadig narre son récit, la jeune sorcière sent son coeur se serrer dans sa poitrine.
Lui et Octave ont découvert leur meilleur ami. Inerte. Nul ne devrait voir cela. Et son frère aurait pu revivre cette scène...à cause d'elle. Comme un film qui recommence. Elle ressent le poids de la culpabilité. Elle a si honte. Pendant toute ses années il portait le poids de cette tragédie sur ses épaules. Et elle n'a rien vu. A t-elle chercher à vraiment le comprendre ?
- Non ne t'excuses pas Zad'
Il y a eu tant de non dits, tant de secrets. Et dire qu'elle pensait que son frère n'était que le modèle de leur parents. La vérité lui fait mal. Mais elle est salvatrice.
- Et dire que pendant tout ce temps je n'ai rien vu...
Les larmes lui montent aux yeux. Elle pense à tout ce que son petit frère a enduré. À toutes ces années de souffrances cachées.
- Mais pourquoi il ne m'en a pas parlé ?
Peut être qu'elle aurait pu être plus présente pour lui. Être une épaule sur laquelle compter. Elle aurait dû insister plus. C'était bien gentil de lui offrir les petits cadeaux dans sa chambre, mais pas suffisant.
- Je comprends mieux maintenant...
La culpabilité, ce fardeau que son frère porte, que Zadig porte aussi. Cette foutue culpabilité qui les rongent de l'intérieur. Bon dieu, comme elle a mal pour eux. Elle a été si égoïste.
- J'aurais dû être là pour lui. J'aurais dû chercher à le comprendre. Avant que toute cette merde arrive.
Elle aurait dû chercher pourquoi il était devenu plus renfermé. A Poudlard, bien qu'elle soit avec ses propres amis, elle savait que son frère était heureux. Il s'est perdu depuis, là est bien le mot. Pendant toutes ces années, il vivait dans la souffrance.
- Tu tiens énormément à lui n'est ce pas ?
Bien sûr qu'il tient à lui, quelle question idiote. Ils ont vécu ce que nul ne souhaiterait à son pire ennemi. La perte d'un ami, d'un frère.
- Je suis vraiment désolée... Pour lui... Pour vous.
Lui et Octave ont découvert leur meilleur ami. Inerte. Nul ne devrait voir cela. Et son frère aurait pu revivre cette scène...à cause d'elle. Comme un film qui recommence. Elle ressent le poids de la culpabilité. Elle a si honte. Pendant toute ses années il portait le poids de cette tragédie sur ses épaules. Et elle n'a rien vu. A t-elle chercher à vraiment le comprendre ?
- Non ne t'excuses pas Zad'
Il y a eu tant de non dits, tant de secrets. Et dire qu'elle pensait que son frère n'était que le modèle de leur parents. La vérité lui fait mal. Mais elle est salvatrice.
- Et dire que pendant tout ce temps je n'ai rien vu...
Les larmes lui montent aux yeux. Elle pense à tout ce que son petit frère a enduré. À toutes ces années de souffrances cachées.
- Mais pourquoi il ne m'en a pas parlé ?
Peut être qu'elle aurait pu être plus présente pour lui. Être une épaule sur laquelle compter. Elle aurait dû insister plus. C'était bien gentil de lui offrir les petits cadeaux dans sa chambre, mais pas suffisant.
- Je comprends mieux maintenant...
La culpabilité, ce fardeau que son frère porte, que Zadig porte aussi. Cette foutue culpabilité qui les rongent de l'intérieur. Bon dieu, comme elle a mal pour eux. Elle a été si égoïste.
- J'aurais dû être là pour lui. J'aurais dû chercher à le comprendre. Avant que toute cette merde arrive.
Elle aurait dû chercher pourquoi il était devenu plus renfermé. A Poudlard, bien qu'elle soit avec ses propres amis, elle savait que son frère était heureux. Il s'est perdu depuis, là est bien le mot. Pendant toutes ces années, il vivait dans la souffrance.
- Tu tiens énormément à lui n'est ce pas ?
Bien sûr qu'il tient à lui, quelle question idiote. Ils ont vécu ce que nul ne souhaiterait à son pire ennemi. La perte d'un ami, d'un frère.
- Je suis vraiment désolée... Pour lui... Pour vous.
- :
- Désolée pour l'attente et la qualité du post
- InvitéInvité
Re: (scylla) ✧ until the sun rise again
Mer 26 Sep 2018 - 16:38
until the sun rise again ft @Scylla Muller
BECAUSE NO DARKNESS, NO SEASONS LAST FOREVER, I WILL BE BY YOUR SIDE TILL THE FLOWERS BLOOM AGAIN
Tes paroles ont ravivé tes souvenirs, tu n’aurais pas pensé qu’ils resteraient aussi vivants après tout ce temps. Mais ils le sont, et même si tu as appris à vivre avec le poids de la douleur et la culpabilité, ta gorge se noue et tes yeux se voilent un instant. C’est peut-être pour cela que tu ne vois pas tout de suite les larmes dans les yeux de ton amie, à son tour, la culpabilité l’atteint et tu t’en mords les doigts. Ton but n’est pas de la faire se sentir mal par rapport à Octave, mais juste lui expliquer pourquoi son frère agit ainsi.
Tu n’as le temps que de faire le tour du lit pour lui passer un bras autour des épaules avant qu’elle ne demande pourquoi il n’a rien dit.
« Je ne sais pas, mais j’imagine qu’il a préféré tout garder pour lui de peur que ça se retourne contre lui et ses plans. Ce n’est en rien ta faute, et tu n’as pas à t’excuser pour ton geste, tu ne pouvais pas savoir. Octave est à la fois têtu et un excellent acteur quand il le veut. »
Tu souris doucement à cette dernière remarque. Oui, Octave est capable de berner beaucoup de monde quand il le veut, même toi tu t’es déjà fait prendre au piège. Scylla commence à multiplier les « aurais » et tu secoues la tête pour démentir, elle a aussi vécu des temps difficiles et la fait souvent seule -elle ne peut porter le monde sur ses épaules.
« Ne fais pas de « et si », ça ne changera rien et encore une fois, tu n’as rien fait de mal. Tu n’as pas à t’en vouloir, pas même à cause de ta… Tentative. Je te dis juste tout ça pour que tu comprennes pourquoi ton frère peut être comme ça, vous êtes tous les deux en quelque sorte des victimes de cette histoire. Que des gens aussi géniaux comme toi ou Lucas en arrivent là, ça… Je ne sais pas comment expliquer… »
Tu secoues rapidement la tête en faisant un vague geste de la main, les mots t’échappent. Tu tiens énormément à lui n'est-ce pas ? Tu lèves la tête, d’abord surpris, ne sachant comment réagir. Doucement tes joues rougissent et tu baisses la tête en détournant le regard, ton corps réagissant étrangement à cette simple phrase.
« Bien sûr que je tiens à lui, c’est mon meilleur ami après tout. »
Ces mots marmonnés sonnent faux à tes oreilles, celles-là mêmes sont devenues rouges face à ce mensonge. Tu ne tiens pas simplement à Octave, tu l’aimes. Mais tu ne sais pas si cette vérité peut déjà franchir tes lèvres avec facilité. Tes mains viennent se poser sur ton visage pour le cacher à la vue de Scylla. Tu sais que cette dernière ne te jugerait pas, mais tu as tellement peur du poids de ces quelques petits mots qui supplient de franchir tes lèvres. Peut-être que Scylla peut t’aider… Mais tu ne peux pas lui infliger une nouvelle révélation, tu as déjà pris des risques énormes en lui parlant de Lucas.
De nouveau, Scylla s’excuse et tu te redresses pour lui sourire, ignorant tes yeux qui te piquent et ta gorge nouée. Je suis désolée, pour lui, pour vous. Tu hoches la tête avant de parler.
« Tu es quelqu’un de formidable, Scylla. C’est pour ça que j’arrive à te dire tout ça, tu dois être la première personne à qui j’en parle ouvertement et sans être forcé. Même avec Octave, on n’a jamais réussi à aborder le sujet sans… Tu fais un nouveau geste vague de la main en riant, comme pour chasser cette partie de ta phrase. Et je ne voulais pas en parler en arrivant ici, mais vous avez besoin de vous comprendre. Vous avez tellement en commun et vous méritez d’être heureux, alors même si je suis un super-héros un peu nul à chier je veux vous aider. Même si je ne le fais pas toujours bien. »
Tu n’as le temps que de faire le tour du lit pour lui passer un bras autour des épaules avant qu’elle ne demande pourquoi il n’a rien dit.
« Je ne sais pas, mais j’imagine qu’il a préféré tout garder pour lui de peur que ça se retourne contre lui et ses plans. Ce n’est en rien ta faute, et tu n’as pas à t’excuser pour ton geste, tu ne pouvais pas savoir. Octave est à la fois têtu et un excellent acteur quand il le veut. »
Tu souris doucement à cette dernière remarque. Oui, Octave est capable de berner beaucoup de monde quand il le veut, même toi tu t’es déjà fait prendre au piège. Scylla commence à multiplier les « aurais » et tu secoues la tête pour démentir, elle a aussi vécu des temps difficiles et la fait souvent seule -elle ne peut porter le monde sur ses épaules.
« Ne fais pas de « et si », ça ne changera rien et encore une fois, tu n’as rien fait de mal. Tu n’as pas à t’en vouloir, pas même à cause de ta… Tentative. Je te dis juste tout ça pour que tu comprennes pourquoi ton frère peut être comme ça, vous êtes tous les deux en quelque sorte des victimes de cette histoire. Que des gens aussi géniaux comme toi ou Lucas en arrivent là, ça… Je ne sais pas comment expliquer… »
Tu secoues rapidement la tête en faisant un vague geste de la main, les mots t’échappent. Tu tiens énormément à lui n'est-ce pas ? Tu lèves la tête, d’abord surpris, ne sachant comment réagir. Doucement tes joues rougissent et tu baisses la tête en détournant le regard, ton corps réagissant étrangement à cette simple phrase.
« Bien sûr que je tiens à lui, c’est mon meilleur ami après tout. »
Ces mots marmonnés sonnent faux à tes oreilles, celles-là mêmes sont devenues rouges face à ce mensonge. Tu ne tiens pas simplement à Octave, tu l’aimes. Mais tu ne sais pas si cette vérité peut déjà franchir tes lèvres avec facilité. Tes mains viennent se poser sur ton visage pour le cacher à la vue de Scylla. Tu sais que cette dernière ne te jugerait pas, mais tu as tellement peur du poids de ces quelques petits mots qui supplient de franchir tes lèvres. Peut-être que Scylla peut t’aider… Mais tu ne peux pas lui infliger une nouvelle révélation, tu as déjà pris des risques énormes en lui parlant de Lucas.
De nouveau, Scylla s’excuse et tu te redresses pour lui sourire, ignorant tes yeux qui te piquent et ta gorge nouée. Je suis désolée, pour lui, pour vous. Tu hoches la tête avant de parler.
« Tu es quelqu’un de formidable, Scylla. C’est pour ça que j’arrive à te dire tout ça, tu dois être la première personne à qui j’en parle ouvertement et sans être forcé. Même avec Octave, on n’a jamais réussi à aborder le sujet sans… Tu fais un nouveau geste vague de la main en riant, comme pour chasser cette partie de ta phrase. Et je ne voulais pas en parler en arrivant ici, mais vous avez besoin de vous comprendre. Vous avez tellement en commun et vous méritez d’être heureux, alors même si je suis un super-héros un peu nul à chier je veux vous aider. Même si je ne le fais pas toujours bien. »
©crack in time
- InvitéInvité
Re: (scylla) ✧ until the sun rise again
Ven 5 Oct 2018 - 13:51
La culpabilité, ce fardeau porté depuis tout ce temps. Par Zadig, par Octave, par elle-même. Des années de silence. Elle écoute Zadig lui répondre quand elle lui a demandé pourquoi son frère à garder tout ça en lui depuis si longtemps.
- Un très bon acteur. Nos parents lui ont appris à revêtir ce masque qu'il porte trop bien.
Zadig a beau lui dire de ne pas s'excuser pour son geste. Elle ne peut s'empêcher d'y penser. De refaire le film. Elle lui sourit doucement, les yeux plongés dans le vague.
- Ton meilleur ami ?
Elle a bien vu Zadig rougir et détourner le regard. Est ce qu'il ressent plus que de l'amitié pour son frère ? Pourquoi avoir l'être gêner si il n'est que son meilleur amitié ? C'est l'impression qu'elle a eu. Comme si il avait essayé de détourner sa question.
- Tu l'aimes plus que comme un ami ?
Elle se redresse légèrement sur son lit afin de pouvoir boire dans son verre d'eau qui est sur sa table de chevet. Elle poursuit, en souriant à son ami.
- Tu as détourné le regard et tu as rougis.
Elle est émue par les paroles de Zadig à son égard. Les larmes lui montent aux yeux. Elle remarque qu'il n'a pas achevé sa phrase.
- Sans quoi ?
Il a raison, elle et son frère ont besoin de se comprendre. Mais n'est-il pas trop tard ? Elle chasse cette pensée de son esprit.
- Tu as bien fait d'en parler. Et arretes tes conneries t'es pas un héros nul à chier.
Elle a soudainement l'image de Zadig en tenue de héros. Une image dont elle aura du mal à se défaire.
- Par contre évites de mettre des slips par dessus tes pantalons. Ça pourrait lancer une mode, mais je sais pas pourquoi quand je l'imagine, ça fait bizarre.
Une infirmière arrive avec un plateau repas avant de répartir. La sorcière fait la grimace. Elle jette un regard sur l'espèce de purée à l'eau verdâtre.
- Je crois bien que ce truc c'est ma crypte tonique.
Elle se souvient d'avoir regardé un épisode de Superman à la télévision chez Thomas. Elle ne se rappelle pas de l'épisode, juste que le héros, pendant un moment avait l'air très mal avec un espèce de caillou vert. Son repas, lui fait penser à ça. C'est après avoir essayé d'avaler deux bouchées qu'elle poursuit.
- Toi aussi tu mérites d'être heureux Zadou.
Les super-héros ont le droit au bonheur aussi.
- Un très bon acteur. Nos parents lui ont appris à revêtir ce masque qu'il porte trop bien.
Zadig a beau lui dire de ne pas s'excuser pour son geste. Elle ne peut s'empêcher d'y penser. De refaire le film. Elle lui sourit doucement, les yeux plongés dans le vague.
- Ton meilleur ami ?
Elle a bien vu Zadig rougir et détourner le regard. Est ce qu'il ressent plus que de l'amitié pour son frère ? Pourquoi avoir l'être gêner si il n'est que son meilleur amitié ? C'est l'impression qu'elle a eu. Comme si il avait essayé de détourner sa question.
- Tu l'aimes plus que comme un ami ?
Elle se redresse légèrement sur son lit afin de pouvoir boire dans son verre d'eau qui est sur sa table de chevet. Elle poursuit, en souriant à son ami.
- Tu as détourné le regard et tu as rougis.
Elle est émue par les paroles de Zadig à son égard. Les larmes lui montent aux yeux. Elle remarque qu'il n'a pas achevé sa phrase.
- Sans quoi ?
Il a raison, elle et son frère ont besoin de se comprendre. Mais n'est-il pas trop tard ? Elle chasse cette pensée de son esprit.
- Tu as bien fait d'en parler. Et arretes tes conneries t'es pas un héros nul à chier.
Elle a soudainement l'image de Zadig en tenue de héros. Une image dont elle aura du mal à se défaire.
- Par contre évites de mettre des slips par dessus tes pantalons. Ça pourrait lancer une mode, mais je sais pas pourquoi quand je l'imagine, ça fait bizarre.
Une infirmière arrive avec un plateau repas avant de répartir. La sorcière fait la grimace. Elle jette un regard sur l'espèce de purée à l'eau verdâtre.
- Je crois bien que ce truc c'est ma crypte tonique.
Elle se souvient d'avoir regardé un épisode de Superman à la télévision chez Thomas. Elle ne se rappelle pas de l'épisode, juste que le héros, pendant un moment avait l'air très mal avec un espèce de caillou vert. Son repas, lui fait penser à ça. C'est après avoir essayé d'avaler deux bouchées qu'elle poursuit.
- Toi aussi tu mérites d'être heureux Zadou.
Les super-héros ont le droit au bonheur aussi.
- InvitéInvité
Re: (scylla) ✧ until the sun rise again
Ven 2 Nov 2018 - 15:38
until the sun rise again ft @Scylla Muller
BECAUSE NO DARKNESS, NO SEASONS LAST FOREVER, I WILL BE BY YOUR SIDE TILL THE FLOWERS BLOOM AGAIN
Tu es affreusement gêné de tout ce que tu viens de dire à ton amie, tu sais à quel point elle peut être perspicace et il ne lui faut pas longtemps avant de remettre en doute le terme « ami » que tu as utilisé. Quand elle pointe le fait que tu as rougis, tu répliques en tirant légèrement la langue comme un enfant, essayant une nouvelle fois de noyer le poisson.
« Peut-être pas qu’ami, oui. »
Puis le sujet change avant qu’elle reprenne tes paroles pour te signifier que tu n’as pas terminé la phrase. Tu fais un nouveau geste dans le vide en cherchant tes mots, comme c’est souvent le cas avec Octave -tu n’arrives jamais à mettre des mots sur votre relation.
« On finit toujours pas s’engueuler, ne pas se dire les choses, se blesser. En fin de cinquième année, c’était pire que tout et maintenant que je réalise à quel point je… Nouveau geste vague, tu ne te sens pas prêt à le dire clairement. Je ne sais pas si j’arriverais à lui dire, ce n’est pas quelque chose qui m’arrive souvent. »
Tu ris doucement, de nouveau le sujet change et tu es rassuré quand elle te dit que tu as bien fait d’en parler. Puis tu ris une nouvelle fois, plus naturellement quand elle fait la remarque sur le slip au-dessus des collants. « Je suis sûr que ça m’irait pourtant ! » plaisantes-tu avant qu’une infirmière entre dans la chambre avec ce qui semble être le repas. Repas peu ragoutant, tu pinces le nez en voyant la purée d’une étrange couleur. Scylla fait un commentaire et après une seconde, tu es pris d’un début de fou rire.
« Crypte tonique, c’est la meilleure Scylla ! Tu passes un bras autour de ses épaules. Kryptonite. Mais j’imagine que tu as raison sur la comparaison, je ne fais pas confiance en ce truc. Dès que tu es de sortie, je te payerai un vrai repas bien garni. »
Tu la grimaces en la voyant essayer de manger et tu ne t’attendais pas à ce qu’elle reprenne la parole. Tu sens les larmes monter à tes yeux, ne comprenant pas pourquoi de si simples mots peuvent te toucher à ce point. Tes mains cachent ton visage alors qu’un sanglot vient te secouer mais tu essaies de te ressaisir avant de te redresser. Avec un rictus rassurant vers Scylla, tu ajoutes :
« Je serais heureux quand ceux que j’aime le seront. Ça veut dire que tant que je ne suis pas sûr que tu aies trouvé ton bonheur, je ne compte pas renoncer à tout faire pour t’aider. »
Un sourire de sale gosse accompagne ces paroles malgré tes yeux encore humides. Tu te lèves quand un infirmier, le même que celui que tu as rencontré plus tôt, entre dans la salle. Il s’excuse et tu comprends qu’il est temps pour toi de partir, tu fais semblant de ne pas encore avoir les yeux rougis quand tu serres une dernière fois Scylla avant de te diriger vers la porte :
« Surtout, tu prends soin de toi, d’accord ? Je débarque quand tu veux ! »
« Peut-être pas qu’ami, oui. »
Puis le sujet change avant qu’elle reprenne tes paroles pour te signifier que tu n’as pas terminé la phrase. Tu fais un nouveau geste dans le vide en cherchant tes mots, comme c’est souvent le cas avec Octave -tu n’arrives jamais à mettre des mots sur votre relation.
« On finit toujours pas s’engueuler, ne pas se dire les choses, se blesser. En fin de cinquième année, c’était pire que tout et maintenant que je réalise à quel point je… Nouveau geste vague, tu ne te sens pas prêt à le dire clairement. Je ne sais pas si j’arriverais à lui dire, ce n’est pas quelque chose qui m’arrive souvent. »
Tu ris doucement, de nouveau le sujet change et tu es rassuré quand elle te dit que tu as bien fait d’en parler. Puis tu ris une nouvelle fois, plus naturellement quand elle fait la remarque sur le slip au-dessus des collants. « Je suis sûr que ça m’irait pourtant ! » plaisantes-tu avant qu’une infirmière entre dans la chambre avec ce qui semble être le repas. Repas peu ragoutant, tu pinces le nez en voyant la purée d’une étrange couleur. Scylla fait un commentaire et après une seconde, tu es pris d’un début de fou rire.
« Crypte tonique, c’est la meilleure Scylla ! Tu passes un bras autour de ses épaules. Kryptonite. Mais j’imagine que tu as raison sur la comparaison, je ne fais pas confiance en ce truc. Dès que tu es de sortie, je te payerai un vrai repas bien garni. »
Tu la grimaces en la voyant essayer de manger et tu ne t’attendais pas à ce qu’elle reprenne la parole. Tu sens les larmes monter à tes yeux, ne comprenant pas pourquoi de si simples mots peuvent te toucher à ce point. Tes mains cachent ton visage alors qu’un sanglot vient te secouer mais tu essaies de te ressaisir avant de te redresser. Avec un rictus rassurant vers Scylla, tu ajoutes :
« Je serais heureux quand ceux que j’aime le seront. Ça veut dire que tant que je ne suis pas sûr que tu aies trouvé ton bonheur, je ne compte pas renoncer à tout faire pour t’aider. »
Un sourire de sale gosse accompagne ces paroles malgré tes yeux encore humides. Tu te lèves quand un infirmier, le même que celui que tu as rencontré plus tôt, entre dans la salle. Il s’excuse et tu comprends qu’il est temps pour toi de partir, tu fais semblant de ne pas encore avoir les yeux rougis quand tu serres une dernière fois Scylla avant de te diriger vers la porte :
« Surtout, tu prends soin de toi, d’accord ? Je débarque quand tu veux ! »
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