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Si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie [Fiona][Terminé]
Mer 15 Aoû 2018 - 20:22
À l'hôpital Scylla m'avait donné le numéro d'une amie qu'elle connaissait bien pour lui avoir confectionné des vêtements spéciaux. Il m'avait fallu le temps de me décider à la contacter, j'avais son nom, son prénom et son numéro de téléphone. Accepter mon nouveau corps était vraiment difficile et je savais que c'était bien plus psychologique que physique. Il me fallait accepter l'accident, la fatalité et surtout le traumatisme que ça avait engendré à mon esprit. Moi qui appréciais tous les animaux et toutes les créatures, les loup-garou étaient tombés tout en bas de la liste, non loin des araignées et autres créatures dégoûtantes et peu ragoutantes.
Plusieurs jours s'étaient écoulés, sans compter mon séjour en Roumanie pour que je prenne enfin le temps d'envoyer un malheureux message. Appeler était bien trop difficile, après tout, j'étais une personne très timide et même si cette femme pouvait avoir le même âge que moi, je préférais ne pas entendre sa voix à travers le combiné. Je n'aimais pas téléphoner si ce n'était pas un membre de ma famille à l'autre bout. Et même si j'étais de sang-mêlé, je devais admettre que ce moyen de communication moldu était aussi pratique qu'étrange, car une grande majorité des moldus, en tout cas de mon entourage, n'appréciait guère téléphoner. Fait plutôt amusant sachant qu'ils avaient tous un téléphone portable dans la poche pour être connecté en tout temps et en toute heure.
Je m'étais donc fait violence pour lui envoyer ce petit message, lui expliquant toute la situation, signant de mon prénom et de mon nom. Étonnement, la réponse ne tardait pas à arriver. Elle me confiait son adresse et une date de rendez-vous. Le jour et l'heure m'étaient égal, après tout, j'étais en vacances, et même si nous avions prévu de partir avec mon aimée quelques jours, je pouvais me permettre cette rencontre. Je savais que je lui rendais la vie difficile, ainsi, je contactais cette personne aussi pour elle. Pour lui montrer que je faisais le maximum d'effort pour que nous puissions mieux vivre à deux, qu'elle puisse constater que je ne me laissais pas abattre malgré les apparences.
C'est donc ce matin que j'enfilais mon jean troué aux genoux, mon top qui dénudait mes épaules, que je prenais soin de couvrir avec l'une de mes nombreuses jackets à capuche que je gardais ouverte pour ne pas mourir de chaud.
L'été, j'étais davantage habituée à porter mes minis shorts avec des T-shirt légers, des tops ou même des jupes ou des robes, me rendant un minimum féminine lorsque j'avais le temps et que je n'étais pas en train d'étudier un dragon. Ce changement radical vestimentaire pour cette année me faisait souffrir à cause de la chaleur. C'était l'une des raisons principales qui m'avaient poussé à contacter Fiona. Je ne pouvais plus continuer à cuir dans mes vêtements de la sorte, j'allais finir à point avant la rentrée universitaire. Et avec ma fragile constitution, je ne pouvais pas me permettre non plus de tomber malade. Je n'avais pas envie d'infliger ça en plus à mon couple.
Ainsi rendue devant l'immeuble à Inverness, à l'adresse indiquée, dans la partie moldue, je cherchais la boite à lettres correspondant à mon rendez-vous pour m'assurer que je ne m'étais pas trompée d'endroit, puis de pouvoir prendre connaissance de l'étage. Ceci fait, j'entrais, non sans hésitation. L'idée de faire demi-tour et d'en rester là me frôlait, poussée par ma timidité… mais j'étais, aujourd'hui, plus déterminée à vouloir arranger la situation qu'à écouter ma timidité.
Une fois devant la porte, je mis de nouvelles secondes avant de me décider à presser la sonnette avec mon index, non sans ressentir un léger stress. Pourvu qu'elle ne me mange pas…. Et si je rebroussais chemin ? Il n'était pas encore trop tard… Ah merde la porte s'ouvre, si, il est trop tard. Non sans un sourire crispé, je me présentais à la personne qui venait d'ouvrir.
- Bonjour, je suis Abigail Dowell, nous avions rendez-vous.
Plusieurs jours s'étaient écoulés, sans compter mon séjour en Roumanie pour que je prenne enfin le temps d'envoyer un malheureux message. Appeler était bien trop difficile, après tout, j'étais une personne très timide et même si cette femme pouvait avoir le même âge que moi, je préférais ne pas entendre sa voix à travers le combiné. Je n'aimais pas téléphoner si ce n'était pas un membre de ma famille à l'autre bout. Et même si j'étais de sang-mêlé, je devais admettre que ce moyen de communication moldu était aussi pratique qu'étrange, car une grande majorité des moldus, en tout cas de mon entourage, n'appréciait guère téléphoner. Fait plutôt amusant sachant qu'ils avaient tous un téléphone portable dans la poche pour être connecté en tout temps et en toute heure.
Je m'étais donc fait violence pour lui envoyer ce petit message, lui expliquant toute la situation, signant de mon prénom et de mon nom. Étonnement, la réponse ne tardait pas à arriver. Elle me confiait son adresse et une date de rendez-vous. Le jour et l'heure m'étaient égal, après tout, j'étais en vacances, et même si nous avions prévu de partir avec mon aimée quelques jours, je pouvais me permettre cette rencontre. Je savais que je lui rendais la vie difficile, ainsi, je contactais cette personne aussi pour elle. Pour lui montrer que je faisais le maximum d'effort pour que nous puissions mieux vivre à deux, qu'elle puisse constater que je ne me laissais pas abattre malgré les apparences.
C'est donc ce matin que j'enfilais mon jean troué aux genoux, mon top qui dénudait mes épaules, que je prenais soin de couvrir avec l'une de mes nombreuses jackets à capuche que je gardais ouverte pour ne pas mourir de chaud.
L'été, j'étais davantage habituée à porter mes minis shorts avec des T-shirt légers, des tops ou même des jupes ou des robes, me rendant un minimum féminine lorsque j'avais le temps et que je n'étais pas en train d'étudier un dragon. Ce changement radical vestimentaire pour cette année me faisait souffrir à cause de la chaleur. C'était l'une des raisons principales qui m'avaient poussé à contacter Fiona. Je ne pouvais plus continuer à cuir dans mes vêtements de la sorte, j'allais finir à point avant la rentrée universitaire. Et avec ma fragile constitution, je ne pouvais pas me permettre non plus de tomber malade. Je n'avais pas envie d'infliger ça en plus à mon couple.
Ainsi rendue devant l'immeuble à Inverness, à l'adresse indiquée, dans la partie moldue, je cherchais la boite à lettres correspondant à mon rendez-vous pour m'assurer que je ne m'étais pas trompée d'endroit, puis de pouvoir prendre connaissance de l'étage. Ceci fait, j'entrais, non sans hésitation. L'idée de faire demi-tour et d'en rester là me frôlait, poussée par ma timidité… mais j'étais, aujourd'hui, plus déterminée à vouloir arranger la situation qu'à écouter ma timidité.
Une fois devant la porte, je mis de nouvelles secondes avant de me décider à presser la sonnette avec mon index, non sans ressentir un léger stress. Pourvu qu'elle ne me mange pas…. Et si je rebroussais chemin ? Il n'était pas encore trop tard… Ah merde la porte s'ouvre, si, il est trop tard. Non sans un sourire crispé, je me présentais à la personne qui venait d'ouvrir.
- Bonjour, je suis Abigail Dowell, nous avions rendez-vous.
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Re: Si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie [Fiona][Terminé]
Ven 17 Aoû 2018 - 19:40
Enfermée dans la salle de bain, je compare les résultats du test moldu et du test sorcier. Mes cheveux vert pomme trahissent ma perplexité. J’ai beau regarder sous tous les angles, pas de doute possible. Merde… la sonnette de la porte d’entrée retentit, me tirant de mes pensées. Je consulte rapidement l’heure sur mon téléphone. Ah oui c’est vrai, Abigail devait passer me voir cet après-midi. Je jette les tests à la poubelle avant de sortir de la salle de bain pour aller ouvrir, devançant Logan qui sortait de sa chambre.
Mettant de côté dans un coin de mon esprit ce que je viens de découvrir, j’accueille Abigail avec ma bonne humeur habituelle. Ouvrant grand la porte, je l’invite à entrer dans le salon.
- Salut Abi. Je peux t’appeler Abi ?
- Heu, oui.
Resté à la porte de sa chambre, mon frère lui fait un signe de la main lorsqu’elle entre.
- Salut.
J’enchaine immédiatement à sa suite.
- Tu veux boire un truc ?
Abigail fait un signe de la main à Logan avec un petit sourire avant de revenir vers moi.
- Si tu as un verre d'eau, ce sera parfait.
Elle regarde autour d'elle, visiblement un peu mal à l'aise. Avec mon énergie habituelle, je me dirige vers la kitchenette pour remplir un verre d’eau au robinet.
- Installe-toi, fais comme chez toi.
- Merci.
Pourtant, elle reste plantée au même endroit. Je reviens vers elle pour lui tendre son verre d’eau et vais m’installer sur le canapé pour lui montrer l’exemple. Directe comme à mon habitude, je rentre alors dans le vif du sujet.
- Alors dis-moi. Tu as besoin de vêtements particuliers c’est ça ?
Mettant de côté dans un coin de mon esprit ce que je viens de découvrir, j’accueille Abigail avec ma bonne humeur habituelle. Ouvrant grand la porte, je l’invite à entrer dans le salon.
- Salut Abi. Je peux t’appeler Abi ?
- Heu, oui.
Resté à la porte de sa chambre, mon frère lui fait un signe de la main lorsqu’elle entre.
- Salut.
J’enchaine immédiatement à sa suite.
- Tu veux boire un truc ?
Abigail fait un signe de la main à Logan avec un petit sourire avant de revenir vers moi.
- Si tu as un verre d'eau, ce sera parfait.
Elle regarde autour d'elle, visiblement un peu mal à l'aise. Avec mon énergie habituelle, je me dirige vers la kitchenette pour remplir un verre d’eau au robinet.
- Installe-toi, fais comme chez toi.
- Merci.
Pourtant, elle reste plantée au même endroit. Je reviens vers elle pour lui tendre son verre d’eau et vais m’installer sur le canapé pour lui montrer l’exemple. Directe comme à mon habitude, je rentre alors dans le vif du sujet.
- Alors dis-moi. Tu as besoin de vêtements particuliers c’est ça ?
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Re: Si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie [Fiona][Terminé]
Sam 18 Aoû 2018 - 22:47
Le verre d'eau dans la main, je tapotais nerveusement avec mon index sur son sommet tout en cherchant mes mots à sa question. J'observais la jeune femme, que je jugeais clairement étrange, alors qu'elle était installée dans son canapé. Enfin, étrange… qui étais-je pour prétendre ça ? Moi et mon petit mètre cinquante et des brouettes avec ma timidité maladive ? Hésitant encore un instant, je finissais par me décider à aller m'asseoir à côté d'elle, à l'autre extrémité du canapé, bien logée contre l'accoudoir pour être certaine que je ne puisse pas aller plus loin, au cas où j'avais loupé un millimètre de fuite. Je posais mon verre d'eau sur la table basse, non loin des manettes de console que mon œil de sang-mêlé savait reconnaître. Joignant ensuite mes mains sur mes genoux, je cherchais mes mots.
- Oui, si possible.
Je la regardais tout en me demandant comment j'allais développer, sans tenir compte de la particularité de ses cheveux qui lui donnait un air aussi gai qu'éclairé. Je n'allais pas tourner autour du pot, puisque c'était inutile, j'entrais alors moi aussi dans le vif du sujet.
- J'ai eu un accident il y a peu et, disons le franchement, je ne ressemble plus à rien. Pour éviter les regards, je porte ça.
Je tirais le tissu de ma veste pour accentuer mes paroles, démontrant bien que je portais des vêtements longs, peu appropriés à la chaleur estivale actuelle.
- Et bah… j'ai chaud quoi…
J'observais mon interlocutrice hocher la tête.
- Je vois. Tu veux cacher des cicatrices c'est ça ?
Me contentant d'opiner du chef à mon tour, je venais reprendre mon verre d'eau pour en boire une gorgée. Admettre tout ça ce n'était pas facile pour moi, j'avais su me forcer à la confidence auprès de mes proches, mais à une inconnue c'était difficile. Même si j'avais confiance en Scylla, naïvement par le biais de Thomas, il n'en était pas moins que je ne connaissais pas la Pokeby chez qui je me trouvais. Tout ça était donc particulièrement intimident pour moi, et je me faisais violence pour garder contenance.
- Y a deux possibilités. Soit de simples enchantements de régulation de température sur tes vêtements longs. Ça t'éviterait de crever de chaud en été, mais t'aurais toujours pas un look de saison. Soit adapter tes vêtements plus courts pour qu'ils cachent ce que tu veux cacher sans cacher le reste. J'ai jamais essayé ça, mais je suis sure qu'il y a un moyen.
J'avais déjà songé à la première possibilité sans pouvoir l'exécuter, faute de baguette. Qui plus est, je me fichais de porter des vêtements de saison, même si je trouvais con qu'ils restent au fond de mon armoire à faire causette avec les mites. Cependant, ma trop grande timidité me permettait de réfléchir rapidement, et dans le sens de la jeune femme que j'avais en face de moi.
- Et bien… qu'est-ce qui serait le plus simple pour toi ? Ou le plus intéressant à réaliser.
Osant sourire rapide, je reprenais une rapide gorgée d'eau avant de reposer mon verre sur la table basse. Après tout, Scylla avait sous-entendu que Fiona était douée, peut-être qu'elle aimait les défis dans sa passion. C'était bien mon cas concernant la dragonologie, j'étais bien plus fascinée par la dangerosité d'un Maghyar que par un Cornelongue.
- Oui, si possible.
Je la regardais tout en me demandant comment j'allais développer, sans tenir compte de la particularité de ses cheveux qui lui donnait un air aussi gai qu'éclairé. Je n'allais pas tourner autour du pot, puisque c'était inutile, j'entrais alors moi aussi dans le vif du sujet.
- J'ai eu un accident il y a peu et, disons le franchement, je ne ressemble plus à rien. Pour éviter les regards, je porte ça.
Je tirais le tissu de ma veste pour accentuer mes paroles, démontrant bien que je portais des vêtements longs, peu appropriés à la chaleur estivale actuelle.
- Et bah… j'ai chaud quoi…
J'observais mon interlocutrice hocher la tête.
- Je vois. Tu veux cacher des cicatrices c'est ça ?
Me contentant d'opiner du chef à mon tour, je venais reprendre mon verre d'eau pour en boire une gorgée. Admettre tout ça ce n'était pas facile pour moi, j'avais su me forcer à la confidence auprès de mes proches, mais à une inconnue c'était difficile. Même si j'avais confiance en Scylla, naïvement par le biais de Thomas, il n'en était pas moins que je ne connaissais pas la Pokeby chez qui je me trouvais. Tout ça était donc particulièrement intimident pour moi, et je me faisais violence pour garder contenance.
- Y a deux possibilités. Soit de simples enchantements de régulation de température sur tes vêtements longs. Ça t'éviterait de crever de chaud en été, mais t'aurais toujours pas un look de saison. Soit adapter tes vêtements plus courts pour qu'ils cachent ce que tu veux cacher sans cacher le reste. J'ai jamais essayé ça, mais je suis sure qu'il y a un moyen.
J'avais déjà songé à la première possibilité sans pouvoir l'exécuter, faute de baguette. Qui plus est, je me fichais de porter des vêtements de saison, même si je trouvais con qu'ils restent au fond de mon armoire à faire causette avec les mites. Cependant, ma trop grande timidité me permettait de réfléchir rapidement, et dans le sens de la jeune femme que j'avais en face de moi.
- Et bien… qu'est-ce qui serait le plus simple pour toi ? Ou le plus intéressant à réaliser.
Osant sourire rapide, je reprenais une rapide gorgée d'eau avant de reposer mon verre sur la table basse. Après tout, Scylla avait sous-entendu que Fiona était douée, peut-être qu'elle aimait les défis dans sa passion. C'était bien mon cas concernant la dragonologie, j'étais bien plus fascinée par la dangerosité d'un Maghyar que par un Cornelongue.
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Re: Si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie [Fiona][Terminé]
Sam 25 Aoû 2018 - 22:03
J’écoute attentivement la requête d’Abigail sans pour autant chercher à avoir plus de précisions sur ce qui lui est arrivé. Ça ne me regarde pas et à en juger par sa façon d’en parler, elle n’a certainement pas envie d’entrer dans les détails. Inutile également de lui demander de me montrer les fameuses cicatrices qu’elle cherche à faire disparaitre. Ça ne ferait que la mettre davantage mal à l’aise alors qu’il me suffira de prendre son apparence quand je serai seule. Reste à savoir comment je vais m’y prendre pour l’aider. Visiblement elle est disposée à s’adapter à ce que je voudrai bien faire pour elle. Dans ce cas, je ne vois qu’une solution.
- Si tu veux je peux commencer par enchanter les vêtements que tu mets actuellement pour que tu ne souffres pas trop de la chaleur d’ici la fin de l’été. Je ne sais pas combien tu en as, mais ça ne devrait me prendre qu’un jour ou deux, tout au plus. Ensuite si tu veux, tu n’as qu’à me confier des vêtements que tu n’arrives plus à mettre et je verrai ce que j’arrive à faire. Si j’obtiens un résultat concluant, je n’aurai plus qu’à faire la même chose sur le reste de ta garde-robe.
Elle lève les yeux comme pour réfléchir avant de répondre.
- D'accord, si tu veux. Il faudra que je trie mes vêtements, ce sera l'occasion.
C’est tout naturellement que je propose.
- Je peux te donner un coup de main si tu veux. Ça me permettra en même temps de me faire une idée de ton style. Ce sera plus simple si je dois modifier un peu certains de tes habits.
Elle cligne plusieurs fois des yeux, en me fixant immobile puis balbutie.
- Heu je bhh... ben oui pourquoi pas.
Je souris doucement.
- Ne te sens pas obligée. Si ça te gêne tu as le droit de dire non.
Elle secoue un peu la tête.
- Non, non, c'est bon.
Je devine que ce n’est pas tout à fait vrai à la façon dont elle se cache derrière son verre qu'elle sirote du coup. Mais je ne la laisse pas s’enfermer dans sa timidité et je frappe dans mes mains avec enthousiasme avant de conclure.
- Parfait, tu me diras quand tu veux que je passe chez toi dans ce cas.
- Si tu veux je peux commencer par enchanter les vêtements que tu mets actuellement pour que tu ne souffres pas trop de la chaleur d’ici la fin de l’été. Je ne sais pas combien tu en as, mais ça ne devrait me prendre qu’un jour ou deux, tout au plus. Ensuite si tu veux, tu n’as qu’à me confier des vêtements que tu n’arrives plus à mettre et je verrai ce que j’arrive à faire. Si j’obtiens un résultat concluant, je n’aurai plus qu’à faire la même chose sur le reste de ta garde-robe.
Elle lève les yeux comme pour réfléchir avant de répondre.
- D'accord, si tu veux. Il faudra que je trie mes vêtements, ce sera l'occasion.
C’est tout naturellement que je propose.
- Je peux te donner un coup de main si tu veux. Ça me permettra en même temps de me faire une idée de ton style. Ce sera plus simple si je dois modifier un peu certains de tes habits.
Elle cligne plusieurs fois des yeux, en me fixant immobile puis balbutie.
- Heu je bhh... ben oui pourquoi pas.
Je souris doucement.
- Ne te sens pas obligée. Si ça te gêne tu as le droit de dire non.
Elle secoue un peu la tête.
- Non, non, c'est bon.
Je devine que ce n’est pas tout à fait vrai à la façon dont elle se cache derrière son verre qu'elle sirote du coup. Mais je ne la laisse pas s’enfermer dans sa timidité et je frappe dans mes mains avec enthousiasme avant de conclure.
- Parfait, tu me diras quand tu veux que je passe chez toi dans ce cas.
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Re: Si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie [Fiona][Terminé]
Lun 27 Aoû 2018 - 18:30
Ça me gênait, mais ma trop grande politesse avait dit le contraire. Qui plus est, s'il fallait en passer par là et bien, passons en par là. Le moins que je puisse dire c'est qu'elle semblait être mon exact opposé, et au fond, je me demandais ce que je faisais ici. Je connaissais à peine Scylla et la jeune femme aux cheveux arc-en-ciel, n'en parlons pas, je n'avais même pas souvenir de l'avoir croisé un jour dans les couloirs de l'université. Après tout, je ne pouvais pas me souvenir de tout le monde, aussi colorée soit-elle.
Lorsqu'elle vint frapper dans ses mains, je sursautais légèrement, manquant de m'éclabousser moi-même avec l'eau contenue dans mon verre. Je la regardais alors, un peu incrédule. C'était moi où je voyais un fond d'Ayden en elle ? Tout au fond là, bien caché, si, si.
- Heu baheu… Maintenant, si tu veux.
Pourquoi est-ce que j'avais suggéré ça ? J'avais une porte de sortie mais non, je me jetais à cœur perdu dans les flammes de l'enfer. Roulant des yeux par ma propre bêtise, je reposais le verre. Décidément, j'étais bien motivée aujourd'hui à vouloir arranger les choses avec mon apparence. Au moins, un petit peu.
Déjà petite, j'avais du mal à laisser nos invités entrer dans notre chambre, à ma sœur et moi. Puis ce fut la chambre en collocation, où j'avais toujours été seule cela dit, ou presque. À présent que j'avais mon chez moi à moi toute seule, il était certain que je n'allais pas laisser entrer n'importe qui comme si c'était un moulin… et pourtant, je venais de déroger moi-même à ma première règle d'or. Ma bonté me perdra… Quoique, ici, il n'était pas question de bonté, mais de me rendre service à moi. Voilà oui c'était ça, me rendre service. C'était une bonne action humanitaire envers moi-même que je faisais là.
Avec cet entrain qui semblait la personnifier, elle hochait la tête en se relevant
- Ok, je te suis.
Je la regardais tendre sa main dans ma direction, prête à se laisser guider pour transplaner tout en criant en direction de la chambre du garçon aperçu tout à l'heure. Son frère peut-être.
- Je reviens bientôt Logan.
Intriguée, j'observais alternativement la chambre et la jeune femme.
- Heu… il peut venir. Si jamais.
- T'inquiète pas. Il a quinze ans, il peut rester un peu tout seul.
Répondit-elle en secouant la tête. Bon ben c'est elle qui voyait. Haussant un peu les épaules, j'attrapais sa main sans trop d'hésitation pour transplaner jusqu'à chez moi. Nous arrivions directement dans mon salon, en direction de la cuisine.
- Fais pas attention au bordel, je n'ai pas encore fini d'emménager.
J'exagérais, la plupart de mes affaires étaient encore dans des cartons en fait, soigneusement empilés, et ceux qui étaient ouverts laissais voir que la majorité de mes affaires étaient des livres, aussi bien sorciers que moldus, et traitant presque tous sur les dragons. Puisque je n'utilisais plus ma baguette, je déménageais façon moldue, ça me prenait beaucoup plus de temps. Et du temps en ce moment, j'en avais peu. Les meubles étaient presque tous installés, il fallait tout trier et ranger.
Fort heureusement, j'avais déjà tout fait pour mes habits. Je ne pouvais pas sortir dehors toute nue... J'avais d’emménager ici pour faire un premier tri, mais je savais qu'il me fallait en faire un second. Je n'étais pas une victime de la mode, loin de là, et c'était justement pour ça que je devais trier : parce que j'entrais toujours sans aucun problème dans les vêtements que je portais à l'âge de seize ans. D'un geste du menton, j'indiquais la chambre à la jeune femme.
- C'est par ici. Si tu veux boire quelque chose, et bien, je n'ai que de l'eau pour le moment. Tu devrais trouver un verre dans un placard à la cuisine.
Merci maman d'avoir rangé la cuisine. Elle avait le sens des priorités.
Lorsqu'elle vint frapper dans ses mains, je sursautais légèrement, manquant de m'éclabousser moi-même avec l'eau contenue dans mon verre. Je la regardais alors, un peu incrédule. C'était moi où je voyais un fond d'Ayden en elle ? Tout au fond là, bien caché, si, si.
- Heu baheu… Maintenant, si tu veux.
Pourquoi est-ce que j'avais suggéré ça ? J'avais une porte de sortie mais non, je me jetais à cœur perdu dans les flammes de l'enfer. Roulant des yeux par ma propre bêtise, je reposais le verre. Décidément, j'étais bien motivée aujourd'hui à vouloir arranger les choses avec mon apparence. Au moins, un petit peu.
Déjà petite, j'avais du mal à laisser nos invités entrer dans notre chambre, à ma sœur et moi. Puis ce fut la chambre en collocation, où j'avais toujours été seule cela dit, ou presque. À présent que j'avais mon chez moi à moi toute seule, il était certain que je n'allais pas laisser entrer n'importe qui comme si c'était un moulin… et pourtant, je venais de déroger moi-même à ma première règle d'or. Ma bonté me perdra… Quoique, ici, il n'était pas question de bonté, mais de me rendre service à moi. Voilà oui c'était ça, me rendre service. C'était une bonne action humanitaire envers moi-même que je faisais là.
Avec cet entrain qui semblait la personnifier, elle hochait la tête en se relevant
- Ok, je te suis.
Je la regardais tendre sa main dans ma direction, prête à se laisser guider pour transplaner tout en criant en direction de la chambre du garçon aperçu tout à l'heure. Son frère peut-être.
- Je reviens bientôt Logan.
Intriguée, j'observais alternativement la chambre et la jeune femme.
- Heu… il peut venir. Si jamais.
- T'inquiète pas. Il a quinze ans, il peut rester un peu tout seul.
Répondit-elle en secouant la tête. Bon ben c'est elle qui voyait. Haussant un peu les épaules, j'attrapais sa main sans trop d'hésitation pour transplaner jusqu'à chez moi. Nous arrivions directement dans mon salon, en direction de la cuisine.
- Fais pas attention au bordel, je n'ai pas encore fini d'emménager.
J'exagérais, la plupart de mes affaires étaient encore dans des cartons en fait, soigneusement empilés, et ceux qui étaient ouverts laissais voir que la majorité de mes affaires étaient des livres, aussi bien sorciers que moldus, et traitant presque tous sur les dragons. Puisque je n'utilisais plus ma baguette, je déménageais façon moldue, ça me prenait beaucoup plus de temps. Et du temps en ce moment, j'en avais peu. Les meubles étaient presque tous installés, il fallait tout trier et ranger.
Fort heureusement, j'avais déjà tout fait pour mes habits. Je ne pouvais pas sortir dehors toute nue... J'avais d’emménager ici pour faire un premier tri, mais je savais qu'il me fallait en faire un second. Je n'étais pas une victime de la mode, loin de là, et c'était justement pour ça que je devais trier : parce que j'entrais toujours sans aucun problème dans les vêtements que je portais à l'âge de seize ans. D'un geste du menton, j'indiquais la chambre à la jeune femme.
- C'est par ici. Si tu veux boire quelque chose, et bien, je n'ai que de l'eau pour le moment. Tu devrais trouver un verre dans un placard à la cuisine.
Merci maman d'avoir rangé la cuisine. Elle avait le sens des priorités.
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Re: Si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie [Fiona][Terminé]
Mar 28 Aoû 2018 - 18:51
Je ne m’attendais pas à une telle impulsivité de la part d’Abigail. Comme quoi il y a peut-être plus d’énergie qu’il n’y parait derrière sa timidité. Je ne peux pas m’empêcher de sourire quand elle me dit de ne pas faire attention au bazar. À côté du mien, son appartement fait figure de modèle d’ordre, même avec les cartons. À croire qu’elle était trop occupée à chercher comment se fondre avec les coussins du canapé pour s’en apercevoir. Ignorant sa proposition de boisson, je fais mine de la suivre vers sa chambre, attendant quand même qu’elle m’y précède histoire qu’elle n’ait pas l’impression d’être envahie.
- On a qu’à commencer par les vêtements que tu portes ces temps-ci. Je peux te les enchanter tout de suite, comme ça tu seras tranquille.
Elle acquiesce puis ouvre son armoire et sort ses vêtements, par pile et les dépose sur son lit. Tout est bien rangé et plié. Rien à voir avec ma propre armoire. Entendons-nous bien, je prends soins de mes vêtements, le contraire serait étonnant pour quelqu’un qui veut travailler dans la mode. Mais de là à ce que tout soit au carré dans mon armoire…
- Il y a déjà ça.
Je sors ma baguette pour commencer à enchanter la première pile de vêtements. Faute de pouvoir lancer des sortilèges informulés avec ma baguette, j’ai pris l’habitude de murmurer mes formules. De temps en temps, ma baguette doit trouver cette façon de faire encore trop discrète à son goût et elle compense à laissant jaillir une gerbe d’étincelles aussi bruyantes que colorées. C’est le cas aujourd’hui et je lance un regard d’excuse à Abigail avant de passer à la pile suivante.
J’applique ainsi un enchantement de régulation de température sur tous les vêtements qu’elle me présente. Comme ça, elle pourra les porter été comme hiver sans souffrir ni de la chaleur, ni du froid. Lorsque j’ai terminé, je commente avec la satisfaction du devoir accompli.
- Voilà, au moins, tu ne crèveras pas de chaud.
Je me tourne à nouveau vers elle.
- Du coup, il y aurait une tenue en particulier que tu n’arrives plus à mettre et que tu regrettes ?
- On a qu’à commencer par les vêtements que tu portes ces temps-ci. Je peux te les enchanter tout de suite, comme ça tu seras tranquille.
Elle acquiesce puis ouvre son armoire et sort ses vêtements, par pile et les dépose sur son lit. Tout est bien rangé et plié. Rien à voir avec ma propre armoire. Entendons-nous bien, je prends soins de mes vêtements, le contraire serait étonnant pour quelqu’un qui veut travailler dans la mode. Mais de là à ce que tout soit au carré dans mon armoire…
- Il y a déjà ça.
Je sors ma baguette pour commencer à enchanter la première pile de vêtements. Faute de pouvoir lancer des sortilèges informulés avec ma baguette, j’ai pris l’habitude de murmurer mes formules. De temps en temps, ma baguette doit trouver cette façon de faire encore trop discrète à son goût et elle compense à laissant jaillir une gerbe d’étincelles aussi bruyantes que colorées. C’est le cas aujourd’hui et je lance un regard d’excuse à Abigail avant de passer à la pile suivante.
J’applique ainsi un enchantement de régulation de température sur tous les vêtements qu’elle me présente. Comme ça, elle pourra les porter été comme hiver sans souffrir ni de la chaleur, ni du froid. Lorsque j’ai terminé, je commente avec la satisfaction du devoir accompli.
- Voilà, au moins, tu ne crèveras pas de chaud.
Je me tourne à nouveau vers elle.
- Du coup, il y aurait une tenue en particulier que tu n’arrives plus à mettre et que tu regrettes ?
- InvitéInvité
Re: Si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie [Fiona][Terminé]
Mer 29 Aoû 2018 - 11:10
Amusante cette baguette, et je le pensais sincèrement. D'abord surprise, j'analysais sa manière d'agir avec sa sorcière avec un véritable intérêt dans le regard. Ainsi, l'excuse que je lisais chez Fiona trouvait un sourire comme réponse. Après tout, qui étais-je pour la juger ? J'étais bizarre à ma façon également, il suffisait de me regarder : à vingt-cinq ans, avoir la tronche d'une adolescente, si ce n'était pas spécial, je ne savais pas trop comment le définir.
L'enchantement qu'elle plaçait sur mes habits était astucieux, et je me sentais idiote de ne pas y avoir pensé plus tôt, mais je n'étais même pas certaine d'avoir ça dans mon registre. Je notais dans un coin de ma tête de vérifier et si ce n'était pas le cas, de l'apprendre pour éviter de la déranger dans le futur. Ça pouvait être utile dans d'autres circonstances… par ailleurs, je m'étonnais même que mon père, médicomage, n'ait pas pensé à enchanter mes vêtements dès mon enfance, depuis que mon problème de santé avait été découvert. En hiver, je tombais sans cesse malade parce que le moindre coup de froid m'alitait pour des jours entiers. Le fait d'avoir des vêtements automatiquement chauds allait peut-être palier à ce souci ? Je plissais légèrement les yeux à cette réflexion mais la question de mon invitée me fit rapidement revenir sur terre.
Les yeux un peu ronds, je me tournais vers mon armoire. Une tenue en particulier… j'appréciais tous mes vêtements, mais j'avais des classiques. C'est donc sans répondre verbalement que je plongeais mes mains dans mes piles de vêtements pour sortir ceux que j'affectionnais et que je ne portais plus que lorsque je me retrouvais seule. Attrapant l'un des paquets qu'elle venait d'enchanter, je le remplaçais par les nouveaux habits. Rangeant les premiers dans l'armoire, je me tournais vers l'arc-en-ciel pour répondre enfin.
- Il y a de ça.
Je passais ma main sur ma nuque en écartant le col de mon pull pour venir me masser la peau en fronçant légèrement les sourcils. J'avais une crampe. Même si je cicatrisais bien, je gardais des douleurs.
Dans le tas que je venais de sélectionner, il y avait un peu de tout, et de toutes les couleurs. Noir, blanc, bleu, rouge, même des fois rose ou jaune. Aussi bien des T-shirt de groupes de rock que j'appréciais que des tops ou des jupes et des robes ainsi que quelques mini shorts, principalement en jeans. Fiona pouvait remarquer que ses vêtements laissaient visibles beaucoup de peau, et que ceux qu'elle venait d'enchanter, presque rien, comme ceux que je portais maintenant, donnant l'impression que je me croyais en hiver. La jeune femme regardait la pile plus en détail soulevant un peu les vêtements de dessus pour mieux voir ceux qui sont en dessous.
- Tu veux que je travaille sur tout ça ?
C'est vrai que j'avais peut-être abusé puisque je n'avais pas de réelle préférence. Confuse, je m'avançais pour retirer quelque vêtement et n'en laisser plus que quelques-uns.
- Désolée.
- Ça me pose pas de problème hein. C'est juste que j'ai jamais essayé ce genre de chose alors je pensais tester sur une ou deux tenues et si ce que je fais te convient, je te ferai la même chose sur le reste après.
Me sentant un peu gauche du coup, je mis plusieurs secondes, hésitante, puis je reposais sur le lit deux tenues que je venais de récupérer, puis je reprenais toute la pile en la reposant dans l'armoire, toujours sans user de magie. Je lui avais laissé mes vêtements préférés, j'avais donc rapidement fait un tri mental pour lui laisser ceux que je trouvais le moins dommage si jamais il fallait déplorer une perte. J'avais confiance en ses talents, là n'était pas le problème, mais j'avais assez de perte à déplorer ces derniers jours. C'étaient de vieux habits, pourtant, je les affectionnais.
- Mais tu sais tu peux prendre le temps qu'il te faut, je ne suis pas pressée.
Voilà deux mois que je trainais avec des pantalons et des pulls, ce n'était pas attendre quelques jours de plus qui allaient changer toute ma vie. De plus, je ne voulais pas qu'elle se sente obligée de se dépêcher. Je la regardais me sourire.
- T'en fais pas, j'ai pas mal de temps libre.
- Tu peux les prendre chez toi si tu veux
Rajoutais-je en hochant la tête. Je ne voulais pas non plus la kidnapper chez moi, d'autant plus qu'il y avait ce jeune homme qui attendait, peut-être, son retour. Surtout qu'elle devait avoir tout son matériel chez elle.
L'enchantement qu'elle plaçait sur mes habits était astucieux, et je me sentais idiote de ne pas y avoir pensé plus tôt, mais je n'étais même pas certaine d'avoir ça dans mon registre. Je notais dans un coin de ma tête de vérifier et si ce n'était pas le cas, de l'apprendre pour éviter de la déranger dans le futur. Ça pouvait être utile dans d'autres circonstances… par ailleurs, je m'étonnais même que mon père, médicomage, n'ait pas pensé à enchanter mes vêtements dès mon enfance, depuis que mon problème de santé avait été découvert. En hiver, je tombais sans cesse malade parce que le moindre coup de froid m'alitait pour des jours entiers. Le fait d'avoir des vêtements automatiquement chauds allait peut-être palier à ce souci ? Je plissais légèrement les yeux à cette réflexion mais la question de mon invitée me fit rapidement revenir sur terre.
Les yeux un peu ronds, je me tournais vers mon armoire. Une tenue en particulier… j'appréciais tous mes vêtements, mais j'avais des classiques. C'est donc sans répondre verbalement que je plongeais mes mains dans mes piles de vêtements pour sortir ceux que j'affectionnais et que je ne portais plus que lorsque je me retrouvais seule. Attrapant l'un des paquets qu'elle venait d'enchanter, je le remplaçais par les nouveaux habits. Rangeant les premiers dans l'armoire, je me tournais vers l'arc-en-ciel pour répondre enfin.
- Il y a de ça.
Je passais ma main sur ma nuque en écartant le col de mon pull pour venir me masser la peau en fronçant légèrement les sourcils. J'avais une crampe. Même si je cicatrisais bien, je gardais des douleurs.
Dans le tas que je venais de sélectionner, il y avait un peu de tout, et de toutes les couleurs. Noir, blanc, bleu, rouge, même des fois rose ou jaune. Aussi bien des T-shirt de groupes de rock que j'appréciais que des tops ou des jupes et des robes ainsi que quelques mini shorts, principalement en jeans. Fiona pouvait remarquer que ses vêtements laissaient visibles beaucoup de peau, et que ceux qu'elle venait d'enchanter, presque rien, comme ceux que je portais maintenant, donnant l'impression que je me croyais en hiver. La jeune femme regardait la pile plus en détail soulevant un peu les vêtements de dessus pour mieux voir ceux qui sont en dessous.
- Tu veux que je travaille sur tout ça ?
C'est vrai que j'avais peut-être abusé puisque je n'avais pas de réelle préférence. Confuse, je m'avançais pour retirer quelque vêtement et n'en laisser plus que quelques-uns.
- Désolée.
- Ça me pose pas de problème hein. C'est juste que j'ai jamais essayé ce genre de chose alors je pensais tester sur une ou deux tenues et si ce que je fais te convient, je te ferai la même chose sur le reste après.
Me sentant un peu gauche du coup, je mis plusieurs secondes, hésitante, puis je reposais sur le lit deux tenues que je venais de récupérer, puis je reprenais toute la pile en la reposant dans l'armoire, toujours sans user de magie. Je lui avais laissé mes vêtements préférés, j'avais donc rapidement fait un tri mental pour lui laisser ceux que je trouvais le moins dommage si jamais il fallait déplorer une perte. J'avais confiance en ses talents, là n'était pas le problème, mais j'avais assez de perte à déplorer ces derniers jours. C'étaient de vieux habits, pourtant, je les affectionnais.
- Mais tu sais tu peux prendre le temps qu'il te faut, je ne suis pas pressée.
Voilà deux mois que je trainais avec des pantalons et des pulls, ce n'était pas attendre quelques jours de plus qui allaient changer toute ma vie. De plus, je ne voulais pas qu'elle se sente obligée de se dépêcher. Je la regardais me sourire.
- T'en fais pas, j'ai pas mal de temps libre.
- Tu peux les prendre chez toi si tu veux
Rajoutais-je en hochant la tête. Je ne voulais pas non plus la kidnapper chez moi, d'autant plus qu'il y avait ce jeune homme qui attendait, peut-être, son retour. Surtout qu'elle devait avoir tout son matériel chez elle.
- InvitéInvité
Re: Si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie [Fiona][Terminé]
Jeu 30 Aoû 2018 - 23:19
Après quelques tâtonnements, Abigail finit par me confier deux tenues. En voyant défiler son armoire même si ce n’était qu’en piles, j’ai pu me faire une idée de son style. Je pourrai essayer de lui créer deux trois trucs en même temps que je travaillerai sur les vêtements qu’elle a déjà. Pour l’instant j’ai aucune idée de comment je vais m’y prendre. Mais je trouverai bien.
- Parfait. Je crois que j’ai tout ce qu’il me faut.
- D'accord... que voudras-tu en échanges ?
Je balaie sa question d’un geste de la main.
- Rien du tout, ça me fait plaisir.
Elle semble un peu incrédule un instant comme si c’était si invraisemblable que je veuille juste lui rendre service puis demande en détournant le regard.
- Tu n'as pas besoin de mes mesures ?
Je secoue la tête.
- Non, c’est bon je ferai les essayages sur moi.
Elle me regarde de bas en haut en haussant un sourcil. Pas besoin d’être devin pour comprendre qu’elle est en train de se dire qu’on ne fait pas la même taille et qu’on n’a pas la même morphologie. J’ajoute donc en guise d’explication.
- Je suis métamorphomage.
Abi reste silencieuse un moment et se mordille la lèvre inférieure. Elle se décide alors à remonter la manche de son haut pour me montrer les débuts de cicatrices juste au-dessus de son coude.
- C'est la partie visible de l'iceberg... que tu saches...
Je viens poser la main sur sa manche avec un sourire.
- T’en fais pas. T’as pas besoin de me montrer, je me débrouillerai.
Elle redescend sa manche.
- Je préfère te prévenir pour t'éviter un choc quelconque.
Je ne suis pas vraiment inquiète de découvrir les cicatrices qu’Abigail cherche à cacher. Pour moi elles n’évoquent rien, ne me renvoient à aucun traumatisme. Je devrais pourvoir gérer.
- T’inquiète, j’ai déjà pris des apparences bien plus moches que la tienne.
Elle sourit mais n'est visiblement pas convaincue.
- N'hésite pas à me demander si tu as besoin de quoi que ce soit.
Je hoche la tête avec enthousiasme. En fait, ça me plait bien ce service qu’elle est venue me demander. J’avais déjà apprécié de faire la robe pour Scylla, mais cette fois, ça promet d’être encore plus gratifiant. J’aime bien cette idée de créer des vêtements vraiment personnalisés pour le sorcier qui les portera.
- Tant que j’y suis, il y aurait d’autres enchantements que tu aimerais que j’ajoute ?
- Parfait. Je crois que j’ai tout ce qu’il me faut.
- D'accord... que voudras-tu en échanges ?
Je balaie sa question d’un geste de la main.
- Rien du tout, ça me fait plaisir.
Elle semble un peu incrédule un instant comme si c’était si invraisemblable que je veuille juste lui rendre service puis demande en détournant le regard.
- Tu n'as pas besoin de mes mesures ?
Je secoue la tête.
- Non, c’est bon je ferai les essayages sur moi.
Elle me regarde de bas en haut en haussant un sourcil. Pas besoin d’être devin pour comprendre qu’elle est en train de se dire qu’on ne fait pas la même taille et qu’on n’a pas la même morphologie. J’ajoute donc en guise d’explication.
- Je suis métamorphomage.
Abi reste silencieuse un moment et se mordille la lèvre inférieure. Elle se décide alors à remonter la manche de son haut pour me montrer les débuts de cicatrices juste au-dessus de son coude.
- C'est la partie visible de l'iceberg... que tu saches...
Je viens poser la main sur sa manche avec un sourire.
- T’en fais pas. T’as pas besoin de me montrer, je me débrouillerai.
Elle redescend sa manche.
- Je préfère te prévenir pour t'éviter un choc quelconque.
Je ne suis pas vraiment inquiète de découvrir les cicatrices qu’Abigail cherche à cacher. Pour moi elles n’évoquent rien, ne me renvoient à aucun traumatisme. Je devrais pourvoir gérer.
- T’inquiète, j’ai déjà pris des apparences bien plus moches que la tienne.
Elle sourit mais n'est visiblement pas convaincue.
- N'hésite pas à me demander si tu as besoin de quoi que ce soit.
Je hoche la tête avec enthousiasme. En fait, ça me plait bien ce service qu’elle est venue me demander. J’avais déjà apprécié de faire la robe pour Scylla, mais cette fois, ça promet d’être encore plus gratifiant. J’aime bien cette idée de créer des vêtements vraiment personnalisés pour le sorcier qui les portera.
- Tant que j’y suis, il y aurait d’autres enchantements que tu aimerais que j’ajoute ?
- InvitéInvité
Re: Si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie [Fiona][Terminé]
Sam 1 Sep 2018 - 16:40
Au moins, je suis soulagée qu'elle m'ait prévenu du don qu'elle possédait. Je n'aurai sûrement pas apprécié qu'elle prenne mon apparence sans me prévenir, qui l'aurait apprécié cela dit ? Toutefois, malgré le souci éthique que cela pouvait poser, c'était mon apparence qui me posait davantage de problème dans cette histoire. Si je m'évertuais à essayer de cacher mon corps, ce n'était pas pour que quelqu'un que je ne connaissais pas pouvait l'examiner sous toutes les coutures. Bien sûr, je doutais fortement que Fiona puisse en abuser mais je ressentais tout de même une gêne. Voilà pourquoi j'avais au moins préféré lui montrer ce qui devait être vu. Même si elle avait peut-être déjà pris l'apparence de laidron, je m'en fichais. Je ne jugeais jamais sur le physique. Et ce qu'elle faisait avec les autres ne me regardaient pas. Ces cicatrices, il fallait d'abord que je les accepte moi, ceci fait, je pouvais laisser les autres me fixer comme si j'étais une bête de foire, voire même se moquer. Ça ne me fera plus rien. En attendant, c'était mon problème à moi.
Glissant mes mains dans mes poches, je réfléchissais un instant à sa proposition.
- Un anti-feu, c'est possible ?
Ça n'allait pas forcément être ces tenues que j'allais porter lorsque je me présenterais dans les réserves de dragons, toutefois, une idée commençait à germer dans mon esprit. Je n'avais pas encore entendu de test concluant de vêtements résistants aux flammes des dragons. Le feu magique du dragon était particulièrement dévastateur, néanmoins, ainsi vêtu, il serait possible de faire une incroyable avancée dans la recherche en dragonologie… incroyable… mais dangereuse aussi pour ces animaux souvent victime de trafique même si c'était interdit.
La jeune femme en face de moi hochait la tête.
- Bien sûr. Ça ne devrait pas être compliqué.
À qui le dis-tu. Je plissais légèrement les yeux.
- Ce serait contre un feu magique très puissant.
- Pas de soucis.
- Je pourrai t'assister pour les enchantements si tu veux
Avec mes cours avec Adoración j'avais fait de sacré progrès. Qui plus est, ça pourrait me permettre de reprendre le contrôle de ma baguette. Toutefois, je me gardais bien de lui donner les détails.
- T'en fais pas pour ça, enchanter des fringues, c'est ma spécialité.
Dans un sens, j'étais soulagée par cette réponse, même si ça n'arrangeait pas mes affaires. Au fond, je ne voulais pas non plus forcer les choses avec ma baguette. Je hochais donc la tête. Je cherchais un sac qui se trouvait dans un coin de tout mon bordel, le vidais des livres, en partie sur la dragonologie, puis je posais mes vêtements à l'intérieur.
- Est-ce que tu as encore besoin de quelque chose ?
- Non c'est bon pour moi
Je lui souris en lui tendant le sac puis la raccompagne jusqu'à l'entrée.
- N'hésites pas si tu as besoin d'aide, c'est gentil de ta part.
- Ça me fait plaisir et puis ça va me permettre de m'exercer.
Avant de sortir elle ajoute.
- N'hésite pas si tu penses à un autre enchantement.
- Entendu. Je te remercie
Après de dernières politesses, je la regardais partir puis refermais la porte en restant chez moi, seule. Soupirant en fermant les yeux, je reprenais mes esprits, puis me décidais à aller ouvrir un carton pour continuer à m'installer.
Glissant mes mains dans mes poches, je réfléchissais un instant à sa proposition.
- Un anti-feu, c'est possible ?
Ça n'allait pas forcément être ces tenues que j'allais porter lorsque je me présenterais dans les réserves de dragons, toutefois, une idée commençait à germer dans mon esprit. Je n'avais pas encore entendu de test concluant de vêtements résistants aux flammes des dragons. Le feu magique du dragon était particulièrement dévastateur, néanmoins, ainsi vêtu, il serait possible de faire une incroyable avancée dans la recherche en dragonologie… incroyable… mais dangereuse aussi pour ces animaux souvent victime de trafique même si c'était interdit.
La jeune femme en face de moi hochait la tête.
- Bien sûr. Ça ne devrait pas être compliqué.
À qui le dis-tu. Je plissais légèrement les yeux.
- Ce serait contre un feu magique très puissant.
- Pas de soucis.
- Je pourrai t'assister pour les enchantements si tu veux
Avec mes cours avec Adoración j'avais fait de sacré progrès. Qui plus est, ça pourrait me permettre de reprendre le contrôle de ma baguette. Toutefois, je me gardais bien de lui donner les détails.
- T'en fais pas pour ça, enchanter des fringues, c'est ma spécialité.
Dans un sens, j'étais soulagée par cette réponse, même si ça n'arrangeait pas mes affaires. Au fond, je ne voulais pas non plus forcer les choses avec ma baguette. Je hochais donc la tête. Je cherchais un sac qui se trouvait dans un coin de tout mon bordel, le vidais des livres, en partie sur la dragonologie, puis je posais mes vêtements à l'intérieur.
- Est-ce que tu as encore besoin de quelque chose ?
- Non c'est bon pour moi
Je lui souris en lui tendant le sac puis la raccompagne jusqu'à l'entrée.
- N'hésites pas si tu as besoin d'aide, c'est gentil de ta part.
- Ça me fait plaisir et puis ça va me permettre de m'exercer.
Avant de sortir elle ajoute.
- N'hésite pas si tu penses à un autre enchantement.
- Entendu. Je te remercie
Après de dernières politesses, je la regardais partir puis refermais la porte en restant chez moi, seule. Soupirant en fermant les yeux, je reprenais mes esprits, puis me décidais à aller ouvrir un carton pour continuer à m'installer.
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