- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1313
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Y a une c****** dans le cocktail - Spencer & Caël
Dim 19 Aoû 2018 - 11:57
Il faisait chaud. Très chaud. Et à vrai dire je m’ennuyais un peu dans mon appartement, seul. Les derniers événements m’avaient dissuadé de retourner au camp d’été, j’avais préféré la solitude. Mais là, alors que j’étais comme une larve étendu dans mon canapé en boxer, le torse recouvert par la sueur, celle-ci s’évacuant de mon cuir chevelu par mon front, je savais qu’il était temps que je me bouge. Il faisait chaud. Bien trop chaud. Mais j’allais l’être encore plus. Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas eu de conquêtes nouvelles, et j’avais besoin de nouveauté, de ce plaisir de draguer une jeune proie sans défense, qui sera impressionné par un mec avec de l’assurance. Oui, j’avais ce besoin sûrement incontrôlable de contrôle sur autrui quand je draguais, même si je devais bien avouer que c’est peut-être justement le manque de résistance, d’affirmation, qui entrainait ma lassitude aussi rapidement. Il suffisait de regarder mes anciennes relations pour s’en apercevoir. Ainsi, c’est bien parce que Sullivan m’avait résisté, parce que c’était une forte tête, avec un caractère bien trempé, que je m’y étais autant attaché. A côté, quand j’ai eu cette relation avec Primerose, elle était bien trop douce pour un mec comme moi. Et je l’avais trompé. Et je n’avais pas regretté, mettant rapidement fin à notre relation. Pourquoi je n’étais pas capable de le faire dans l’ordre ? A savoir d’abord la quitter pour ensuite aller voir ailleurs ? Je l’ignorais. C’était peut-être ce sentiment exaltant et jouissif du danger, de l’interdit. Je n’étais pas un homme de règle je détestais y obéir, je préférais de loin les transgresser, alors quand il s’agissait des bonnes mœurs, il ne fallait pas compter sur moi pour m’y tenir. Même si cela avait été au prix de ma réputation. Jamais personne n’avait parlé de moi dans mon dos pour dire du bien de moi, l’inverse m’aurait étonné. Non, j’étais réputé pour être un dragueur, un salaud même en définitive. J’étais incapable de me contenter de trop peu, il me fallait conquérir, sans cesse, des filles, es garçons, et une fois le territoire conquis, je m’en lassais, parfois au bout de plusieurs semaines, parfois au bout de quelques minutes. Je ne cherchais pas le sérieux. Je cherchais juste la sensation, cette sensation qui me rappelait que j’étais bien vivant. Il n’y avait que pendant ces brefs instants où je ne me sentais opprimé par aucune pression sociale, où je me sentais libéré du poids des convenances que mes parents essayaient de m’imposer. Non, je n’étais pas un homme de réflexion, j’étais un homme d’action, et j’avais déjà bien trop patienter seul dans cet appartement où l’air peinait à s’infiltrer et où mon esprit s’échauffait aussi vite que mon corps. Je me levais alors prestement du canapé où mon empreinte restait marquée, pour filer sous la douche. Je n’allais tout de même sortir avec une odeur d’ours quand même ? Ce serait terriblement gênant !
Le miroir renvoyait l’image que je voulais refléter. Un homme sûr de lui, confiant dans son pouvoir de séduction, un chien en chaleur, un prédateur prêt à se jeter sur la première proie venue. Si j’avais eu l’esprit plus clair, si j’avais eu Sullivan ou même Niamh en tête, peut-être me serai-je dissuadé moi-même de sortir ce soir. Car au fond, est-ce que je résumais à ça ? A un mec incapable de se fixer, juste capable de draguer, sans aucun avenir, sans possibilité de se fixer, de se poser, d’enfin penser à l’avenir avant d’avoir consommé tout le présent ? Mais la chaleur de la journée estivale avait eu le pas sur ma raison. Alors je transplanais vers un bar où je savais pouvoir ramener une proie appétissante à souhait. C’était ça le bon côté de l’été, les esprits étaient tous ardents, comme les corps, le tissu se faisait rare et les plus aventuriers osaient tout. Combien de petits minets osaient ainsi le débardeur dévoilant leur carrure fine et sculptée, ce genre de corps qui me mettait en appétit ? Combien d’autres osaient ouvrir un bouton de chemise supplémentaire, dévoilant la naissance de leurs pectoraux pour le regard des plus curieux ? J’aimais cette ambiance survoltée au Rainbow, et je ne me gênais pas pour être de la fête. Pour ma part, j’avais opté pour le short, assez moulant, rose, avec la fine chemise de lin assez peu boutonné et un collier de perles en cornaline autour du cou. Me dirigeant vers le bar, j’avisais la chair fraîche, rendais quelques clin d’œil, m’amusais de voir que les autres clients étaient dans le même mood que moi. Et je commandais. J’avais avisé un homme de l’autre côté du bar mais j’avoue que je n’avais pas prêté attention à la personne dont il s’agissait. Ce n’était autre que le gérant de cet endroit, Spencer. Un homme beaucoup trop proche de Sullivan à mon goût.
C’est possible d’avoir un verre s’il te plait ? Un shooter.
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Re: Y a une c****** dans le cocktail - Spencer & Caël
Lun 20 Aoû 2018 - 10:25
Spencer ne changerait de vie pour rien au monde. Il avait toujours eu cette vie de baroudeur, tantôt dans la ville, tantôt en vadrouille. Il n’aimait pas avoir d’attaches, non, il aimait bien trop la liberté dans tous les sens du terme et dans tous les domaines. A quoi bon se mettre des chaînes ? A quoi bon se freiner quand on peut faire tout ce qu’on veut. Ouvrir ce club était important pour lui et il n’en remercierait jamais assez Sullivan de l’avoir aidé à accomplir son rêve. Il faisait pleinement confiance au jeune homme et il lui arrivait donc de partir de temps en temps pour militer avec toujours autant de niaque que ses jeunes années. Il était d’ailleurs revenu d’un petit road trip LGBT. Il était content de voir que le club était toujours debout et surtout de retrouver cette ambiance si particulière qu’il avait voulu donner à son club. Tout le monde était accepté ici. Les hétéros, les homos, les trans, les quetards, les couples, les célibataires. Bref, tout le monde. L’instant d’une soirée, chacun pouvait devenir celui qu’il aimerait être même si ce n’était que pour quelques heures. Coyote se sentait bien dans ce club, mais il restait tout de même sur sa ligne de conduite et ne se gênait pas pour foutre dehors des personnes qui pourraient nuire à la bonne ambiance du club. Il ne fallait clairement pas lui chercher des noises sous peine de se manger son poing.
Comme à son habitude, Spencer était derrière le bar durant les soirs de fête. Il aimait être au plus près des clients et puis, ça lui permettait d’avoir une belle vue d’ensemble pour voir les comportements qui pourraient déborder. Il ne surveillait pas ses employés, il avait pleinement confiance en eux. Mais pour le reste, il préférait être sur ses gardes. Bien entendu, il ne restait pas sans rien faire, il servait également les consommations. Ce n’était pas pour se tourner les pouces qu’il avait ouvert cet établissement, bien au contraire. Il était en train de jauger l’atmosphère du club lorsque son attention fut ramenée au bar. Un jeune homme venait d’y arriver pour commander un verre. Cette tête, il ne la connaissait que trop bien. Il savait pertinemment qu’il s’agissait d’un mec qui était très porche de Sullivan et ça, ça ne lui plaisait pas du tout. Surtout que ce type était un quetard, il draguait tout ce qui bougeait et il ne faisait pas dans la dentelle d’ailleurs.
Sylver resta professionnel, il ne voulait pas être désagréable. Après tout, ce gars était un client. Malgré tout, il ne se gênerait pas le surveiller pour le foutre dehors si besoin. Pour l’instant, il ne faisait rien de mal, il voulait juste boire. Malgré tout, il n’allait pas faire comme s’il l’appréciait. Il serait impassible.
« - Tient, tient, mon plus fidèle client ! D’ailleurs, je dois te remercier, ta réputation te précède et je sais que certains de mes clients viennent uniquement pour avoir la chance de se faire culbuter par toi. Attention tout de même, ne pose pas tes pattes sur n’importe quel petit cul. »
C’était plutôt sympa comme début, bon même si le ton n’était pas forcément mis. En tout cas, il était franc, il savait très bien la réputation de ce type et ça ne lui plaisait vraiment pas que son poulain traîne avec lui.
« - Qu’est-ce que tu veux boire ? »
Il attendit patiemment que le jeune homme passe commande.
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Re: Y a une c****** dans le cocktail - Spencer & Caël
Mer 22 Aoû 2018 - 16:14
Il était encore assez tôt dans la soirée, et l’ambiance était relativement calme. Je ne savais pas vraiment comment allait finir cette soirée, seul ou accompagné, mais à vrai dire je m’en fichais un peu, je prenais les choses comme elles venaient, mais j’avoue que bien souvent je ne repartais pas seul. Je n’irai pas jusqu’à me vanter d’avoir du succès auprès de la gente masculine – bon d’accord en fait j’adore me vanter que j’ai du succès avec les mecs, je suis très légèrement vantard sur les bords … de quoi je suis-je minimise la réalité ? –mais le nombre de conquêtes à mon actif parle pour moi. Alors forcément, avoir eu toutes ces aventures m’a donné une certaine réputation, une réputation que beaucoup connaissent, ce qui donne même parfois envie à certains garçons de me rencontrer juste pour ça, pour pouvoir dire qu’ils ont passé un moment sympa avec le grand Caël Muller. C’est pas comme ça que je vais redorer le blason de la famille ça c’est sûr. Mais dernièrement, je suis beaucoup moins frivole j’ai l’impression, c’est l’âge certainement. Ce qui ne m’empêche pas, quand je rentre dans le bar ce soir, d’adresser quelques clins d’œil à des jeunes hommes que je trouve particulièrement à mon goût, bien au contraire. Et certains me le rendent, ce qui présage peut-être des rapprochements. Mais celui avec lequel aucun rapprochement n’est possible c’est avec le gars derrière le bar. Je sais qui il est. L’associé de Sullivan, et son ex aussi je crois, enfin il s’est déjà passé quelque chose entre eux. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas vraiment la folie avec ce mec, Spencer. Ou Coyote comme l’appelle Sully. Mais je ne m’en formalise pas. Malgré sa phrase d’entrée plutôt déstabilisante. Bon d’accord, je viens assez souvent ici, il y a de la diversité et une bonne ambiance. D’accord, c’est vrai que certains mecs viennent ici dans l’espoir de m’y voir, mais de là à dire que c’est pour que je m’occupe de leurs petites fesses, c’est un peu exagéré. Je ne suis pas un animal quand même ! N’importe quel petit cul ? De quoi il parle encore ? Il a des protégés ici peut-être ? Je n’ai jamais forcé un garçon, s’il vient dans mon lit ou moi dans le sien, c’est parce qu’il l’a bien voulu. C’est ma règle d’or le consentement. Et non alcoolisé !
Si je te fais une telle pub, peut-être que tu pourrais m’offrir quelques verres non ? Après tout, je dope la consommation d’après ce que tu dis. Je sais que j’ai une réputation, mais je ne viens pas que pour « culbuter » tes clients. Mais dis-moi, tu as des petits protégés pour te montrer comme ça sur la défensive ?
La voix de Coyote est plutôt sèche, et même s’il a essayé de se montrer sympa, je n’ai pas trop apprécié ses insinuations. Bon d’accord, je m’énerve vite, c’est mon sang chaud ça. Donc il ne faut pas trop me chercher, sinon on me trouve, moi, ou mon poing.
Sers moi un shooter de whisky pur feu s’il te plait, ça va me donner un coup de fouet. On sait jamais, s’il fallait que je sois en forme cette nuit … Tu connais la devise des scouts ? Toujours prêt !
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Re: Y a une c****** dans le cocktail - Spencer & Caël
Dim 16 Sep 2018 - 10:12
Spencer se méfiait clairement de ce type et c’était d’ailleurs pour cette raison qu’il l’avait salué de cette manière. Il connaissait particulièrement la réputation de Caël. C’était un coureur de jupons, il couchait avec pas mal de personnes, filles, garçons, il s’en foutait t’en qu’il pouvait se faire plaisir. Il était également parfaitement au courant de sa relation avec Sullivan et ce détail ne lui plaisait clairement pas. Il espérait que les deux jeunes hommes ne se remettraient pas ensemble parce qu’il ne voulait pas voir son petit protégé souffrir. Non, il ne méritait pas ça, bien au contraire. Il méritait d’être heureux. En tout cas, il avait essayé tout de même d’être aimable tout en étant sarcastique. Le jeune Muller n’avait pas l’air d’avoir mal pris les salutations de Coyote puisqu’il venait carrément de lui demander quelques consommations gratuites puisque grâce à lui, il boostait les ventes de l’établissement. Il n’avait pas tort et peut-être que Spencer pouvait faire cet effort. Il avait terminé par une question, celle sur le fait d’avoir un ou des protégés pour agir de cette manière. Coyote n’allait pas mentir et il irait droit au but. Après tout, il ne voulait pas que Sullivan se face avoir et qu’il souffre. Donc pourquoi pas intimider Caël pour lui faire comprendre qu’il ne devait pas se jouer de Sulli.
« - Tu as raison, allez je t’offre celui-ci. Mais n’y prends pas trop goût, j’ai tout de même besoin que le club fonctionne. Et effectivement, j’ai quelques clients habituels que j’apprécie et je ne voudrais pas qu’il souffre. Notamment Sullivan, ce garçon est adorable et je l’aime particulièrement alors fait gaffe à toi, parce que je pourrais me montrer méchant si tu joues avec lui. »
Les choses étaient dites, et elles avaient été dit clairement. Le jeune homme en face du gérant du bar ne pouvait pas faire l’autruche, c’était tout de même des mots simples et l’idée principale était clairement perceptible. Il avait finalement commandé un shooter de Whisky que Coyote lui avait servi rapidement. Comme il lui avait dit, il le lui offrait. Ce serait très certainement l’unique fois qu’il ferait ça, mais Spencer n’avait qu’une parole et il la respectait. Le gérant du Rainbow Club ne put que rire face à la phrase de Caël. Il avait fait une allusion aux scouts et le fait d’être toujours prêt. Cette phrase voulait tout dire.
« - Effectivement, je vois ce que tu veux dire. Avec le monde qu’il y a ce soir, tu devrais donc te préparer je pense. »
Spencer était sur la réserve, il espérait que Sullivan ne débarquerait pas parce qu’il connaissait l’attitude du jeune homme en face de lui et il serait capable de draguer son protégé sous ses yeux rien que pour faire chier le gérant. Du coup, il ne voulait qu’une chose, que Sulli ne vienne pas pour que Caël jète son dévolu sur quelqu’un d’autre. Après tout, l’établissement était bondé, il y avait donc de quoi trouver une autre proie que le jeune homme pour qui en pinçait Spencer non ?
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Re: Y a une c****** dans le cocktail - Spencer & Caël
Jeu 20 Sep 2018 - 10:57
J’étais devenu un habitué du Rainbow, certes pas de la plus glorieuse des façons, mais ça m’amusait parfois le soir quand je m’ennuyais. On s’ennuie toujours beaucoup moins lorsqu’on est à deux n’est-ce pas ? Mais pour une raison que j’ignorais, j’avais un peu de mal avec Spencer. Je ne le connaissais pas plus que ça, mais le peu que je savais sur lui me forçait à rester sur la défensive, ou en tout cas à prendre chacun de ses mots pour quelque chose de tendancieux et de potentiellement vindicatif. Alors oui je rigolais, même si au fond je n’aimais pas trop son ton. Mais je n’étais pas là pour me battre, même si un coquard ça fait toujours craquer les jeunes minets, ça et les tatouages, mais je n’avais pas envie de m’attirer les foudres de Sullivan, car après tout il s’entendait bien avec Spencer. Un peu trop même peut-être à mon goût, mais ce sont encore des restes de notre relation, la jalousie. La même que j’avais ressenti lorsqu’il était fiancé à Othello, alors même que nous ne nous parlions plus. C’était assez ironique, je n’avais jamais été aussi jaloux que depuis notre rupture, comme si quelque part une partie de moi voulait retenir Sullivan. Cette fichue émotivité, elle nous ferait perdre la tête parfois. Alors, pour désamorcer la situation, j’avais été direct, espérant que l’homme en face de lui en fasse autant. Et je ne fus pas déçu.
Je n’ai pas pour habitude de faire souffrir qui que ce soit. Les mecs, comme les filles, savent qu’en général avec moi c’est temporaire voire pour une nuit, je ne leur fais rien espéré de plus. Et si tu veux tout savoir, je n’ai jamais joué avec Sullivan. Il compte énormément pour moi aussi, alors tu peux t’occuper de ton bar tranquillement, je m’occupe de lui. Je sais le faire, je l’ai déjà fait.
Pour qui il se prend sérieusement ? Comme s’il avait le moindre droit de parler sur Sullivan et limite me menacer de ne pas trop m’approcher de lui pour ne pas lui faire de mal. Bon d’accord, dans le passé, j’ai un peu merdé, mais Sullivan aussi avait merdé, on s’est engueulé, nos mots ont dépassé nos pensées et voilà. Mais maintenant qu’on s’entend de nouveau mieux, je ne vais pas laisser Spencer se mettre en travers de mon chemin, c’est hors de question. Il pourrait se montrer méchant ? Il ne m’a jamais vu quand moi je deviens méchant. Alors qu’il se méfie le zigoto. Je prends le whisky qu’il m’offre et en bois une gorgée. Ma fierté est trop grande, mon ego surplombe ma raison et je lâche, alors que je ne devrais vraiment pas insister là-dessus…
Oui il ya du monde c’est vrai, mais c’est dommage, Sullivan n’est pas là. J’aurai bien aimé passer la nuit avec lui ce soir… enfin pas que ce soir même.
Je continue sur ma lancée, d’un ton faussement innocent.
Mais toi ça va, pas trop tenté à force de servir ici ? Tu dois bien te faire draguer par des petits mecs non ?
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Re: Y a une c****** dans le cocktail - Spencer & Caël
Dim 21 Oct 2018 - 10:45
Spencer avait beaucoup de mal avec le type en face de lui. Il ne connaissait que trop bien ce genre de spécimen et il était sûr d’une chose, c’était que ce genre de gars n’arrivaient pratiquement jamais à se poser avec quelqu’un. Il savait donc que si Sullivan s’entichait de lui et bien il finirait par souffrir et cette option n’était pas quelque chose de possible pour le patron du Rainbow Club. Non, personne ne faisait souffrir son poulain, c’était quelque chose qu’il ne laisserait pas passer. Il préférait donc être clair avec le type en face de lui. S’il le faisait souffrir, il aurait très certainement affaire à lui et autant dire que ce ne serait plus une discussion cordiale. Il ne se démontait pas, expliquant ses agissements et surtout, il lui faisait comprendre qu’il ne comptait pas faire souffrir Sullivan, que bien au contraire, il comptait s’occuper de lui, comme il l’avait déjà fait. Coyote savait très bien qu’ils avaient déjà eu une histoire ensemble et ce qu’il ne comprenait pas, c’était pourquoi retourner avec quelqu’un alors que cela n’avait pas fonctionné la première fois…
« - Je ne doute pas que tu sois quelqu’un de clair et limpide avec tes conquêtes. Je veux juste que tu saches que je serai là si tu fais souffrir Sullivan. Et pourquoi veux-tu t’occuper à nouveau de lui ? Cela n’a pas fonctionné la première fois alors pourquoi sa fonctionnerait la deuxième fois sérieux… Tu ferais bien de te trouver quelqu’un d’autre. »
Spencer était calme mais déterminé. Il avait en face de lui un gamin qui tentait de jouer au coq. Ce qu’il ne savait très certainement pas c’était que Coyote avait beaucoup plus d’expérience dans ce domaine et qu’il n’était clairement pas impressionné par lui. Il continuait de jouer la provocation en disant que c’était bien beau le monde ici mais il manquait la personne la plus importante, Sullivan. Il voulait passer la nuit avec lui et pas qu’une d’ailleurs. Spencer aurait très bien pu rentrer dans son jeu en lui disant qu’il l’attendait chez lui, même si ce n’était pas vrai. Mais à quoi bon mentir, cela n’avait aucun intérêt. Et puis sa petite provocation avait juste le don de le faire rire. Il était jaloux, il n’allait pas le nier mais il ne voulait pas le montrer. Il voulait juste passer pour le grand frère qui protège son petit ange.
« - Et bien je pense que tu peux repartir alors, il m’a dit qu’il ne passerait pas ce soir. Désolé de te décevoir…
Spencer se prit un verre d’eau, il commençait à avoir soif et il s’interdisait de boire au boulot. Il préférait montrer l’exemple. Le jeune homme continuait tout en lui demandant s’il n’était pas trop tenté et s’il se faisait draguer par des petits gars.
« - Tu sais je n’ai pas ouvert cet établissement pour pouvoir me taper des petits minets. Non, ce n’était pas le but. Alors oui, je me fais draguer mais je n’en profite pas pour autant. J’ai une conscience et je n’ai pas envie que ma boîte se retrouve avec une réputation de merde… »
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Re: Y a une c****** dans le cocktail - Spencer & Caël
Lun 22 Oct 2018 - 11:08
La tension était palpable, et ce n’était pas le genre de tension à laquelle je suis habitué. Non d’ordinaire, la seule tension qui existe est sexuelle, ici il est clair que l’on est face à deux mâles qui ne demandent qu’un prétexte pour en découdre, attaché l’un et l’autre à une seule et même personne : Sullivan. Je savais très bien que Spencer ne me portait pas particulièrement en haute estime, et en même temps comment lui en vouloir ? J’avais toujours donné cette image du mec trop sûr de lui qui changeait de partenaire comme de caleçon. Mais avec Sullivan, tout avait été différent, et ça j’étais le seul à pouvoir en juger. Je l’avais vraiment aimé, alors je n’accepterai jamais que quiconque remette en doute les sentiments que j’avais alors eu à son égard. Personne. Alors forcément quand Spencer m’attaqua sur ce sujet, je vis rapidement rouge, et ne me laissai pas faire.
Tu ignores tout de la relation que j’ai eu avec Sullivan et des raisons qui ont fait que l’on s’est séparé. Tu entends ? Tout. Alors je pense que tu es très mal placé pour me dire ça. Me trouver quelqu’un d’autre ? Mais on dirait que tu es possessif avec Sully ou je me trompe. Ecoute, si j’ai la chance de le récupérer, je ne me gênerai pas. Que ça te plaise ou non.
Oui bon j’étais dans l’excès car je n’envisageai pas sérieusement de réessayer avec Sullivan… n’est-ce pas ? Enfin, ce ne pouvait pas être un sujet sérieux quand même, notre relation appartenait au passé, et Spencer avait sûrement raison, je devais le laisser passer à autre chose, et aller voir ailleurs… Et pourtant, au fond de moi, depuis nos retrouvailles dans les vestiaires du Quidditch, je m’étais souvenu de tout notre passé, de l’électricité de notre couple, et il fallait avouer que ça m’avait manqué. Mais je n’étais pas là pour faire mon examen de conscience avec Spencer. Lui voulait protéger Sullivan. Tant qu’il n’essayait pas de l’éloigner de moi, tout irait bien pour lui, sinon je pourrais vite m’énerver. J’étais toujours aussi colérique, et son ton ne me plaisait pas, alors forcément, je le provoquais plus que de raison.
Oh il t’a dit ça ? Et bien, peut-être qu’il changera d’avis, on verra bien. Je vais encore rester un peu, mais ne t’inquiète pas, je ne ferai pas de désordre.
Je lui glissais un clin d’œil. C’était plus fort que moi, il fallait toujours que j’en rajoute une couche.
C’est bien un point sur lequel j’abonde dans ton sens. Tu as bien raison, il faut avoir conscience que certains mecs te sont inaccessibles, pour le bien de la boîte. Une mauvaise réputation est si vite arrivée… Même si je pense que certains doivent sûrement venir pour te voir non ? A moins que tu aies un mari caché sous le bar ?
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