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Ô la chorale, bienvenue.
Lun 20 Aoû 2018 - 22:56
Je regarde l'écran de mon téléphone, la photo sur mon écran d'accueil en particulier. Je souffle légèrement poussant un léger sourire au coin. J'avais envie de le voir plus tôt, tant pis. Il est vrai que depuis mon retour au Costa Rica, je n'avais pas eu le temps de le voir pendant les vacances. J'aurai aimé le revoir pile à la rentrée. Ça attendra. Je regarde la cour, il y a beaucoup de monde mais je ne vois pas encore les ami.e.s que j'ai l'habitude de fréquenter. Je vais rentabiliser ma journée autrement : découvrir des têtes que je ne connais pas et intégrer une fois pour toute la chorale. J'y avais songé plusieurs fois mais je n'avais jamais osé. À vrai dire, je m'imagine la chorale d'une école : tous en rang, à chanter des chansons classiques du répertoire. Mais cela n'a pas l'air d'être le genre de la maison. Et puis, j'ai envie de m'exprimer musicalement, pas seulement m'entraîner seule dans mon coin. Il est temps de faire ses preuves, non ? Et peut-être que ceux qui font déjà partit du club peuvent me conseiller et m'apprendre des choses en plus, ce ne serai pas bête à saisir comme opportunité.
Je range mon téléphone dans la poche et je me dirige vers les portes, je rentre dans le hall et je me dirige vers les escaliers. Je monte et je vais directement au troisième étage. Pour l'instant je ne vois aucune tête que je connais, il faut dire que nous sommes nombreux dans cette université – et heureusement d'ailleurs. Je me demande bien comment ils vont m'accueillir dans la chorale. Est-ce qu'il y a une audition d'entrée ? Je verrai bien une fois dans la salle. D'ailleurs, j'arrive devant la porte. Je frappe puis je rentre, je vois une fille au loin, elle pourra sûrement me renseigner. Les cheveux blonds, un peu plus petite que moi – en taille je parle bien évidemment car je ne connais pas son âge. Elle est pulpeuse et elle m'a l'air timide au premier abord. Je vais essayer de ne pas parler trop vite ni de trop la brusquer. Je m'arrête à un mètre d'elle et je lui souris aimablement.
« Bonjour, je m'appelle Lucrecia. Je me suis inscrite pour la chorale cette année. Tu en fais également partie ? »
Cette question peut paraître bête, mais nous sommes dans une salle où l'on peut faire de la musique, de la danse et jouer alors je préfère lui demander. Bien que la salle, lorsqu'elle est libre, sert à la chorale donc j'imagine qu'elle est ici pour la même raison que moi à moins qu'elle soit dans le club depuis plus longtemps.
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Re: Ô la chorale, bienvenue.
Mar 21 Aoû 2018 - 22:45
Ô chorale, bienvenue
4 septembre 2018
Les cours avaient repris depuis la veille. Je n’étais pas encore bien certaine de savoir comment me comporter dans les couloirs de l’université. Déjà parce que mine de rien, je craignais de croiser le type de la tente, ce type qui avait chamboulé ma vie à cause des conséquences de ses actes, mais aussi parce que je ne savais pas comment me comporter avec mon fiancé dans l’université. Sur le papier, nous étions ensemble. Pour le reste… Il était encore un parfait inconnu pour moi. Honnêtement, j’avais pas mal repensé à cette première rencontre, le jour de mon anniversaire. Je devais bien admettre que, physiquement, il était plutôt mignon. Cette simple pensée suffit à me faire rougir alors que j’achevais de ranger mes affaires dans mon casier des vestiaires de la salle de danse. Une salle qui servait également pour le théâtre, la musique et le chant. C’était, clairement, une salle multifonction. Une salle dans laquelle, dans quelques minutes, nous aurions la première répétition de la chorale de la rentrée. Ou audition ? Si c’était comme l’année dernière, ce serait effectivement un truc à mi-chemin entre les deux. J’étais peut-être un peu moins effrayée que l’année dernière. Après tout, je connaissais à présent la plupart de mes camarades de la chorale. Même s’il en manquait une essentielle à mes yeux dont l’instrument préféré était la batterie. Sans pouvoir m’en empêcher, je regardai vers les rangées de sièges qui avaient été installées pour qu’on puisse tous s’asseoir. Ma meilleure amie me manquait déjà atrocement et je ne pouvais m’empêcher de revivre les rares moments que nous avions passés ensemble entre ces murs. Ca n’avait, clairement, pas été l’année que j’avais espérée passer à ses côtés. Nous nous étions éloignées au cours de la première moitié avant de nous retrouver… Et elle était partie. J’essuyai une larme au coin de mon œil droit avant de passer la porte du vestiaire.
La salle était vide, encore quand j’entrai. Pourtant, je ne restai pas seule bien longtemps. Bientôt, j’entendis des coups frappés à la porte. Je sursautai presque. J’avais plus l’habitude des gens qui entraient sans frapper – un surtout – et me surprenaient entrain de danser, qu’autre chose. Mais je ne répondis pas. Ce n’était pas à moi de le faire. Elle entra finalement. C’était une jolie – très jolie même – brune un peu plus grande que moi. Je ne pus m’empêcher de l’envier. Elle, elle n’avait pas besoin du sang d’une créature magique, pour être belle. Pas comme moi. Je m’en voulus un peu de ma réaction et lui adressai un petit sourire timide en guise d’excuse à mes pensées. La jeune fille se présenta rapidement. Je n’étais pas certaine de pouvoir bien prononcer son prénom, tant les sonorités hispaniques étaient présentes, mais j’allais essayer, en tout cas. « Enchantée, Lucrecia » répondis-je en butant sur le r, comme je pouvais m’y attendre. Nous autres, anglais, nous n’étions pas forcément à l’aise avec cette lettre. « Je m’appelle Grace et oui, je fais partie de la chorale. » depuis l’année précédente, d’ailleurs. Si l’année dernière je m’étais inscrite aux nymphes pour être avec Holly, pour la chorale, c’était bien parce que j’aimais chanter. Même si j’avais regretté qu’il n’y ait pas aussi un club de théâtre. Mais on ne pouvait pas tout avoir… « Tu n’en faisais pas partie l’année dernière, il me semble. » J’étais loin d’avoir fait la connaissance de tout le monde pendant ma première année. J’étais beaucoup restée dans mon cercle intime. Mais cette année, surtout sans ma sœur et sans Autumn, je savais qu’il fallait que je m’ouvre un peu plus, même si c’était particulièrement compliqué pour moi.
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Re: Ô la chorale, bienvenue.
Mer 22 Aoû 2018 - 10:54
Elle est jolie, aimable et est une véritable Anglaise à en entendre son accent. Le mien n'a évidemment rien à voir avec le sien. Elle me dit qu'elle se nomme Grace, je souris doucement suite à ce prénom. Je me souviens l'avoir entendu une fois dans cette série moldue. Une très bonne série d'ailleurs : des ados qui se découvrent, qui font des conneries à tout va, qui s'amusent et veulent découvrir la vie. Ils finissent la plupart à créer des problèmes et à les résoudres, si seulement c'était aussi simple dans la vraie vie. On dirait presque qu'ils représentaient le rêve de n'importe quel adolescent moldu anglais.
« Grace... » Dis-je doucement en hochant la tête, « je suis enchantée de te rencontrer. »
Elle me confirme le fait que je n'étais pas présente l'année passée. Non, c'est vrai, j'avais eu un peu les idées ailleurs. Je n'avais pas envie de me mettre dans un club, j'avais envie de me découvrir encore avec mon violoncelle, apprendre ailleurs et autrement qu'avec des personnes amateures comme moi. Je ne dis pas que j'ai envie de devenir une professionnelle, seulement, je pensais qu'en m'exerçant de mon côté, seule ou avec un professionnel, je pouvais relever mon niveau et devenir meilleure. L'été m'a permis de réfléchir à ce sujet, je sais que je ne peux pas éternellement travailler avec acharnement et avec une seule personne. Bien que dans la chorale nous sommes tous étudiants et amateurs, on a toujours l'envie de faire mieux ensemble alors j'ai décidé de l'intégrer.
« Non, j'ai décidé cette année de me jeter dans le bain ! » Lui dis-je en souriant.
Je regarde cette grande salle où j'ai déjà eu l'occasion de venir pendant les cours, j'adore l'idée de pouvoir venir plus souvent dans le cadre des cours et de la chorale. Je retire ma veste pour la poser sur un siège. J'ai envie de la connaître un peu plus, elle me semble intéressante et puisque l'on va partager le même club, il serait intéressant de s'apprivoiser pour que le reste de l'année – et peut-être les autres – se passe bien.
« Je suis en troisième année d'arts du spectacle. Et toi ? »
Ne portons pas de pré-juger trop vite même si je pense qu'elle doit être dans la même filière que moi, peut-être pas la même année, mais j'imagine qu'elle est dans ce même cursus puisqu'elle est à la chorale. Bien que je me doute que tous ceux qui sont à la chorale ne sont pas forcément de cette filière, ce n'est qu'un stéréotype après tout. Je me demande bien dans quel groupe elle est également, mais ça je le saurai plus tard. Je veux seulement la mettre à l'aise de ma présence et ne pas la frustrer, elle qui a l'air si gentille. J'espère bien même qu'un jour nous aurons l'occasion de faire un bœuf ensemble si elle joue d'un instrument.
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Re: Ô la chorale, bienvenue.
Mer 22 Aoû 2018 - 14:55
Ô chorale, bienvenue
4 septembre 2018
Lucrecia avait l’air aussi gentille qu’elle était jolie. J’enviais, d’ailleurs, ses cheveux bruns, signe qu’elle n’avait rien de la vélane que je pouvais être. Elle était libre d’être celle qu’elle était, libre d’aimer et d’être aimée, sans avoir à craindre qu’un garçon ne soit avec elle pour de mauvaises raisons. Ce que je ne pouvais m’empêcher de craindre avec mon fiancé. Je m’efforçai, d’ailleurs, de le chasser de mon esprit. Il n’avait pas sa place ici. Alors que la chorale allait commencer. J’hésitai à lui tendre la main pour accentuer encore le fait que j’étais enchantée, mais je me retins. Peut-être parce que je me souvenais encore de la réaction de Sapphire l’année dernière quand elle avait croisé mon regard. Un regard que je m’empressais d’ailleurs de détourner par crainte que la mexicaine en face de moi ne soit aussi sensible que l’ancienne Lufkin au charme des vélanes. Tout mais pas ça… songeai-je. J’en étais restée choquée, l’année dernière. J’avais eu un moment de doute, j’avais envisagé de revenir à mes anciens vêtements – ou plutôt ceux de Victor – de remettre ces lunettes immondes qui avaient le mérite de me dissimuler en partie tant elles mangeaient mon visage. Heureusement, la présence d’Autumn et de ma sœur à mes côtés m’avait rassurée. Autumn, rien que de penser à elle, mon cœur se serrait. J’aurais tellement aimé pouvoir aborder cette nouvelle année scolaire avec elle… Malheureusement, elle avait choisi d’apprendre à connaitre son père, ce que je pouvais comprendre. Cela ne m’empêchait pas de me sentir quelque peu orpheline sur ce coup. Pauvre Vindictus… Je n’avais jamais réellement parler au Wright, mais mon amie m’avait confirmé qu’ils étaient ensemble l’année dernière, et je ne pouvais m’empêcher de me demander comment il pouvait prendre son départ.
Si mon regard se voila un petit instant, devant ses considérations qui n’avaient pas leur place dans le moment présent, je m’empressai de sourire à nouveau à la jeune fille qui me faisait face, ne voulant pas qu’elle pense que sa présence m’ennuyait. « Désolée… Je pensais à une amie qui est partie. » m’expliquai-je, ne voyant aucune raison de lui mentir. Je lui demandai ensuite indirectement si elle avait fait partie de la chorale l’année précédente – auquel cas je ne l’aurais pas remarquée – ou pas, et elle me confirma que non. Je hochai la tête. « Tu verras, c’est bien. Il y a une bonne ambiance, et ça permet de se perfectionner, aussi. On apprend des choses. » Je ne savais pas comment elle envisageais la chorale. Si elle voyait ça comme des chants de groupe uniquement, où nous étions répartis en fonction de notre tessiture vocale, un peu comme les orchestres étaient répartis en fonction du type d’instrument : les cordes ensemble, les cuivres ensemble… Ou si elle imaginait ça comme ce que c’était : un endroit où on échangeait, où on partageait et où on apprenait. J’aimais bien le fait de pouvoir proposer des chansons et qu’après, le groupe entier décidait à la majorité. Cela rendait les choses plus intéressantes. Plus vivantes. Bien entendu, je ne savais pas si nous aurions le même professeur que l’année précédente. Auquel cas, tout pouvait changer, encore.
Sans que je n’ai besoin de lui demander sa filière, elle me l’indiqua : arts du spectacle, comme moi ! songeai-je, bien que j’ignorais encore que nous avions d’autres choses, ou plutôt une autre personne en commun. « Je suis en deuxième année, en arts du spectacle également. Je fais de la danse, de la musique, du chant et du théâtre. Et… Je veux être danseuse par-dessus tout. Je pourrais me passer du chant ou du piano, mais me passer de danser ? JAMAIS » précisai-je. Comme souvent, il m’avait suffi de parler de ma passion pour m’enflammer. Mes mains s’étaient mises à bouger pendant que ma voix s’était élevée. On m’avait souvent dit que j’étais très expressive par mes gestes. Cela se vérifiait encore aujourd’hui. M’en rendant compte, je laissai retomber mes bras avant de joindre mes mains devant moi, rosissant légèrement.
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Re: Ô la chorale, bienvenue.
Mer 22 Aoû 2018 - 17:13
Je regarde la scène et je souris. Je repense aux cours, à ceux qui vont venir et à l'avenir que je veux avoir. Puis je repense aussi à Castelobruxo, au Brésil, ça n'avait rien à voir. Nous n'étions pas dans l'objectif de représenter un personnage à tout prix, de l'incarner et de travailler une pièce classique pour la rendre comme elle doit l'être. Nous nous concentrions sur le corps avant tout, le corps de l'acteur, comment il entend, comment il se déplace, comment il voit, comment il parle et comment il ressent. Je me souviens d'un exercice où nous étions au bout d'une salle, notre professeur à l'autre bout et il se déplaçait silencieusement dans l'espace. Il tapait dans ses mains et nous devions projeter notre voix en fonction de la fréquence que nous entendions. Comment envoyer sa voix lorsqu'il est près de nous ou plus éloigné ? Et encore ces moments où l'on dansait, où l'on faisait ces exercices de rythmes et de jeux avec les masques. Le masque est tellement passionnant, pouvoir être quelqu'un d'autre, quelqu'un d'extrêmement extravertie avec un visage complètement différent. Pas besoin de voix, juste les corps faisaient parler une situation avec ces masques magnifiques venant de plusieurs pays. Tous ces masques venant de l'univers des moldus sont une mine d'or, ce pourquoi nous travaillons avec ceux-ci. La magie était une chose, mais le corps comptait plus que tout.
Je détourne le regard de la scène pour revenir sur le visage de la fille en face de moi. Elle semblait elle aussi dans ses réflexions, et même triste. Je penchais légèrement la tête et la voilà qui revient, elle me sourit de nouveau et s'excuse en me disant qu'elle pensait à une amie qui est partie. Je ne sais pas si elle est partie de l'université ou si elle n'est plus dans ce monde, mais dans tout les cas j'avais le besoin de lui dire :
« Je t'en pris … Je suis désolée pour toi. »
C'était sincère, perdre quelqu'un n'est jamais facile. Elle me dit ensuite, suite à ma réponse concernant ma première année à la chorale, qu'il y a une bonne ambiance et ça permet de nous perfectionner, que l'on apprend des choses. Je lui souris, contente qu'elle me le dise, car je crois qu'au fond de moi j'avais besoin que l'on me confirme mes pensées à ce sujet. Suite à mon élan sur ma présentation par rapport à ma filière et mon année, elle me répond qu'elle est dans la même filière que moi mais en deuxième année. Elle fait du théâtre, du chant, du piano et la danse mais cette dernière reste sa plus grande priorité. Une danseuse… Je souris. J'ai l'impression que lorsqu'elle en parle elle pourrait en parler pendant des heures, comme moi avec le théâtre. Elle est passionnée, j'adore ça.
« Quel genre de danse ? »
Contrairement à elle, la danse n'est pas ma plus grande priorité, mais cela m'intéresse, car j'aime aussi la danse sur toutes ses formes. Je n'ai pas pris la danse comme matière quand ce n'est pas quelque chose qui me passionne plus que ça. Cet art reste un intérêt pour moi comme ce que je pourrai utiliser comme outil pour le théâtre, plus tard.
« Tu fais du piano et du théâtre ? C'est chouette ! Je fais du violoncelle et comme toi je fais également du chant. Tu ne peux pas te passer de la danse et moi je ne peux pas me passer de théâtre. »
Dis-je en ouvrant grand les yeux et en riant. J'appuie sur le mot théâtre, car je voulais imposer le fait que je ne peux absolument pas m'en passer, comme elle pour la danse.
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Re: Ô la chorale, bienvenue.
Jeu 23 Aoû 2018 - 11:19
Ô chorale, bienvenue
4 septembre 2018
Je n’avais pas envie de penser à Autumn. Pas maintenant. Aussi, quand Lucrecia m’annonça qu’elle était désolée pour moi, je secouai la tête, chassant ainsi ce sujet de conversation. Mes cheveux blonds, rassemblés en une queue de cheval volèrent autour de ma tête avant de se replacer dans mon dos. « Ce n’est pas de ta faute. » Et c’était vrai. Et je le pensais très fort. Je lui adressai un sourire pour la rassurer, pour lui dire que ce n’était rien. Malgré le creux au fond de ma poitrine. Parce que je n’avais pas de nouvelles d’elle. Je me mordillai néanmoins la lèvre. Ca me stressait tout ça. Je ne pouvais qu’espérer qu’elle allait bien et que les retrouvailles avec son père s’étaient bien passées. Je poussai un petit soupir et secouai à nouveau la tête, plus discrètement, cette fois. Je ne voulais pas penser à ça. Parce que ça m’angoissait. Autant que d’apprendre à connaitre Théodore.
J’entrepris donc de lui expliquer mon cursus, ma spécialisation dans les arts, et principalement dans la danse. Et je m’enflammais, au figuré, bien sûr. J’étais loin de devenir une torche humaine ! Elle me sourit, comprenant visiblement ce que je pouvais ressentir. « Tous les types de danse. Avec une préférence pour le classique et le contemporain. Ces deux danses n’expriment pas la même chose. Le classique, le ballet, c’est la grâce. C’est raconter une histoire. Le contemporain, tu peux aussi raconter une histoire, mais c’est beaucoup plus l’expression d’un sentiment, d’un état d’âme. C’est très libérateur. » Je hochai la tête, convaincue par ce que je disais. J’en pensais le moindre mot. « Ma sœur joue du violon. Du coup, je me suis tournée vers le piano. C’est joli quand nous jouons ensemble. Après… Je dois admettre que le théâtre est mon deuxième amour. Dans l’ordre, ça fait : danse, théâtre, chant, musique. »
Je regardai autour de nous et me rendis compte que personne d’autre n’était encore arrivé. Nous étions-nous trompées de jour ? D’heure ? Je n’en savais rien. Haussant les épaule, je reportai mon attention vers la jeune fille à mes côtés. « Ca te dit de nous entrainer un peu ? » lui proposai-je, alors que les propos de Théodore sur le chant et les vélanes me revenait en tête. Peut-être cela n’était-il pas raisonnable, que je continue à chanter. Peut-être devrais-je me contenter de jouer du piano, à la chorale et laisser ma place de choriste ? Pourtant, ça serait abandonner une part de celle que j’étais. Cette simple idée me donnait la nausée. Heureusement, j’avais toujours vu Holly chanter. Elle faisait partie de la chorale, elle aussi, avec de quitter l’université à cause de la naissance de Fàolan. Enfin à cause… J’avais la sensation qu’elle était plus heureuse maintenant qu’elle ne l’avait été en tant qu’étudiante. Maintenant, elle faisait ce qui lui plaisait vraiment. Un mal pour un bien. Même si en ce moment, Holly n’allait pas aussi bien que cela. A tel point que je ne lui avais toujours pas parlé de mes fiançailles. Je repoussais ce moment. Comme celui de l’annoncer à Victor dont je ne doutais absolument pas de la réaction. Je savais qu’il le prendrait très mal et en voudrait encore plus à nos parents. Compliqué songeai-je en désignant le piano.
désolée, c'est tout court
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Re: Ô la chorale, bienvenue.
Mar 28 Aoû 2018 - 17:49
Je regarde Grace et je constate qu'elle m'a l'air embarrassée, ou plutôt hantée par plusieurs choses imprévues lui arrivant dans la vie. Elle venait de m'avouer qu'elle avait perdu un être cher, une amie, mais je suis persuadée qu'elle est en train d'encaisser plusieurs autres choses qui n'étaient pas prévues au programme. Je ne veux pas être indiscrète ni rentrer dans sa vie, mais je me méfie. Il ne faudrait pas qu'elle tombe en dépression dès la rentrée, la pauvre.
Je me contente de lui sourire alors qu'elle me sourit également. Elle m'explique qu'elle exerce tout type de danse, mais surtout le classique et le contemporain. Elle justifie ses choix par des critères précis, des définitions qu'elle donne à ces deux danses qu'elle affectionne. Elle est passionnée et j'adore les gens comme tels. C'est tellement un plaisir de les écouter et de voir qu'ils peuvent en savoir plus sur quelque chose que toi parce qu'ils sont passionnés et donnent cœurs et âmes à tout ça. Elle vient ensuite m'avouer que sa sœur joue du violon et que par ce biais elle s'est tournée vers le piano. C'est vrai que j'ai bien failli jouer du piano également, mais j'ai découvert autre chose en manipulant pour la première fois un violoncelle, quelque chose d'assez euphorique en fait.
Lorsqu'elle m'explique que le théâtre est son deuxième amour, je souris de plus belle. Nous avons des points communs, nous nous entendons et si le théâtre fait également parti intégrante de sa vie, je serai contente de l'intégrer dans un prochain spectacle. Qui sait ? Peut-être que je pourrai créer ma propre pièce bientôt !
« C'est chouette, vraiment. La danse je ne m'y connais pas plus que ça, je suis contente d'entendre ton point de vue sur ces différentes danses. Quant au piano j'ai moi-même failli en jouer, mais finalement le violoncelle m'a conquis. »
Je souris et lorsque je la vois regarder autour de nous, j'en fis de même. Je me demande ce qu'elle cherche ou ce qu'elle a vue. Nous sommes toutes les deux seules dans la pièce, c'est la seule chose que je constate. Elle retourne son regard sur moi, je la fixe et elle me demande si nous pourrions nous entraîner un peu. Jouer un morceau ne serait pas de refus, mais j'ai laissé mon violoncelle dans ma chambre, je ne pensais pas venir avec aujourd'hui à la chorale.
« Ce serait super, mais j'ai laissé mon violoncelle dans ma chambre, mais je serai ravie de t'entendre jouer du piano ! »
L'entendre jouer serait, pourquoi pas, un moyen de voir son niveau, de voir comment elle se débrouille. Cela pourrait être un bon point en plus que je pourrai lui accorder. D'un point de vue personnelle, la musique au théâtre ça rajoute vraiment quelque chose de magique et une ambiance très particulière. Je me réjouis d'avance de pouvoir l'entendre un coup et …
« Promis, nous pourrons jouer ensemble une prochaine fois ! » Dis-je en souriant.
Haha ne t'en fais pas ! Ce n'est pas un problème pour moi
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Re: Ô la chorale, bienvenue.
Mer 5 Sep 2018 - 23:33
Ô chorale, bienvenue
4 septembre 2018
Je ne la connaissais pas. Pas encore, du moins. Et pourtant, j’évoquais déjà des choses un peu privées, même si je restais dans le vague. Heureusement, j’avais gardé le pire pour moi : mes fiançailles, mon demi-frère, le fait que mon jumeau n’avait pas été là pour notre anniversaire. Tout ce dont j’avais parlé, c’était de quelque chose qui devait tourner en boucle dans les dortoirs des Summerbee, et donc, se répandre ailleurs. Chez les Wright, notamment, où se trouvait Vindictus le petit ami – ou l’ex, je ne savais pas trop – d’Autumn. Je secouai la tête avant de relever le regard vers la brune en face de moi : « Tu sais comment va Vindictus ? » Je ne lui avais jamais parlé, en fait. Mais je me sentais proche de lui, en cet instant. Parce que comme moi, comme Fynn, comme Juliet, il devait souffrir le martyr. Mais contrairement aux filles et moi, je ne savais pas s’il avait quelqu’un pour le consoler en ce moment. Je pris aussitôt la décision d’aller le voir dès que possible pour lui dire que j’étais là s’il avait besoin de parler et que je pouvais être une amie pour lui. Rien de plus, bien sûr. J’étais engagée ailleurs. Et puis… Il était le petit ami de l’une de mes meilleures amies. Quand bien même je viendrais à éprouver un quelconque sentiment amoureux pour lui, il ne pourrait rien se passer justement à cause d’Autumn.
Finalement, nous abordâmes la question de nos passions. C’était bien là un sujet nettement plus innocent et plus agréable. Pour l’une comme pour l’autre, je n’en doutais pas. J’abordais la question de la danse, elle du théâtre, et je lui expliquais que j’aimais aussi beaucoup le théâtre. C’était ma deuxième passion, de fait. Et c’était chouette d’avoir quelque chose en commun avec une autre personne. J’avais Fynn pour partager ma passion. Nous avions les mêmes options elle et moi. Enfin… J’avais SACM en plus, simplement. Elle comprenait tellement ce que je pouvais ressentir avec la danse. Je tachais au mieux d’expliquer ce que la danse pouvait bien représenter pour moi. Mais c’était compliquer. Le plus simple, ce serait sans doute que : « Je te montrerai un jour, si tu veux. Je pense qu’en dansant, tu comprendras mieux ce que ça m’apporte. » A savoir, la liberté absolue. Celle de m’assumer telle que j’étais, de pouvoir être vraiment moi. Le théâtre et la musique nous rapprochait cependant, Lucrecia et moi, et c’était déjà une bonne chose. Je hochai la tête lorsqu’elle m’expliqua qu’elle avait failli jouer du piano avant d’être conquise par le violoncelle. Je ne comprends pas, cependant, lorsque Lucrecia me dit qu’elle a laissé son instrument dans sa chambre et qu’elle sera ravie de m’entendre jouer du piano. Je haussai les sourcils alors qu’elle me promettait que nous pourrions jouer ensemble. Euh…Okay songeai-je. Je n’allais pas chercher plus loin. Je m’installai derrière l’instrument à corde et commençai à jouer. « Si tu as envie de t’échauffer les cordes vocales en même temps… » fis-je en entonnant un morceau assez connu, aussi bien chez les moldus que chez les sorciers. Mais nos vocalises en duo ne durèrent pas très longtemps, le professeur et les autres membres de la chorale ne tardant pas à arriver. Dès lors, je laissais le piano pour aller me mettre, comme mes camarades, sur les sièges qui entouraient l'estrade et ses instruments.
edit 11 janvier 2019: topic terminé pour moi.
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