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Clover power [terminé]
Mar 21 Aoû 2018 - 21:58
Ce matin, j'étais d'excellente humeur, et pour cause. J'avais rendez-vous dans un lieu que je connaissais plutôt bien étant enfant, avec deux amis proches. Avec Ayden, nous avions eu une idée, nous voulions en discuter, avec d'autres personnes pour voir si tout était réalisable. Je n'avais aucun doute sur point de toute façon.
Sautant de mon lit, je me préparais en un temps record, ce qui était un exploit puisque je ne faisais plus mes nuits complètes depuis deux mois environ, que j'étais sans cesse fatiguée et que je trainais souvent, au grand damne de mon aimée. J'attrapais un collant léger, noir, dans le but de cacher mes nombreuses cicatrices. Par-dessus, j'enfilais mon mini short en jean. En haut, je venais porter un T-shirt blanc que je couvrais avec un pull léger. Avec mes cicatrices que je m'appliquais à cacher, je m'étais fournie en vêtements ne tenant pas chaud, même si je regrettais mes jupes et mes robes. Ce sera pour l'année prochaine. Passant rapidement à la salle de bain, j'attachais mes cheveux en une petite queue de cheval derrière la tête, enfilais un bracelet et une bague très fine. Allant à la cuisine, j'attrapais une pomme, collait un bec au sommet du crâne de George puis je sortais de mon appartement à Inverness dans le quartier sorcier.
Une fois arrivée à la campagne, j'entrais dans le domaine des Bird sans la moindre hésitation, guidée par mes souvenirs. Même si je n'étais pas venue très souvent étant enfant, ça avait à chaque fois été une partie de plaisir, forcément, il y avait de l'espace, la nature et tous les animaux. Dans la cours, j'observais les lieux avec un sourire en coin jusqu'à ce que j'aperçoive un petit Bichon blanc. M'approchant de lui, je remarquais que son comportement n'était pas spécialement très canin, j'avais l'œil aiguisé pour ça après tout. Penchant la tête sur le côté, je me plaçais alors à quatre pattes devant lui, les fesses posées sur mes pieds, mes avant-bras allongés sur le sol, je fixais le petit chien en clignant des yeux, intrigués.
- Grand-mère ?
À la réaction du petit animal, je souriais une nouvelle fois, heureuse de retrouver cette vieille femme. Bien sûr, j'avais mes propres grands-parents, mais elle, s'était un peu la grand-mère dont tous les enfants rêvaient d'avoir, enfin, surtout moi. Continuant mon monologue, je reprenais la parole en articulant bien pour qu'elle puisse lire sur les lèvres. Je me rappelais qu'elle était sourde.
- Je suis désolée pour votre mari. Mais vous savez, vous n'êtes plus seule à présent, et je vais venir aider Levius. Tout ira mieux, vous verrez.
N'ayant aucune idée de savoir si l'ancêtre avait besoin d'être rassurée ou non, je ne m'en préoccupais guère. Les vieux, c'était toujours contents quand on disait qu'on allait mettre la main à la pâte. Et puisque je voyais l'extrémité de la queue du chien se trémousser, j'en déduisais qu'elle était contente. Élargissant mon sourire, je profitais d'être seule pour prendre moi aussi, sous les yeux de la vieille dame, ma forme Animagus.
Je me relevais alors pour aller faire un tour dans la ferme, comme si j'étais le chien de garde des lieux. Trottinant dans l'écurie, je passais devant les box des chevaux, j'allais jeter un œil vers les poules et les chèvres et j'observais la serre de loin. Rien n'avait changé, c'était comme dans mes souvenirs.
Appréciant tellement ma forme Animagus, qui n'avait pas été remplacée par la lycanthropie, j'en profitais pour aller me rouler dans la paille puis l'herbe bien verte d'un pré. C'était plus fort que moi, j'aimais trop la nature, et mes sens étaient beaucoup plus développés sous cette forme, je montrais donc ainsi mon bien-être de la sorte. J'en serai capable sous forme humaine aussi en réalité, mais j'en ressentais d'autant plus de plaisir en Berger Allemand.
Une fois mon tour terminé, heureusement que je venais toujours en avance, je retournais vers le petit Bichon et je m'allongeais à côté de lui en baillant, révélant tous mes crocs et ma grande langue. Je posais ma tête entre mes pattes et attendait la venue des garçons. Levius ne devait plus tarder, ou alors il était déjà là mais je ne l'avais pas encore croisé. J'avais donné l'adresse à Ayden qui était censé venir accompagné. Je me demandais de qui il s'agissait. Essayant de canaliser ma joie et mon impatience, je ne pouvais m'empêcher toutefois de remuer la queue. Ça allait être une bonne journée.
Sautant de mon lit, je me préparais en un temps record, ce qui était un exploit puisque je ne faisais plus mes nuits complètes depuis deux mois environ, que j'étais sans cesse fatiguée et que je trainais souvent, au grand damne de mon aimée. J'attrapais un collant léger, noir, dans le but de cacher mes nombreuses cicatrices. Par-dessus, j'enfilais mon mini short en jean. En haut, je venais porter un T-shirt blanc que je couvrais avec un pull léger. Avec mes cicatrices que je m'appliquais à cacher, je m'étais fournie en vêtements ne tenant pas chaud, même si je regrettais mes jupes et mes robes. Ce sera pour l'année prochaine. Passant rapidement à la salle de bain, j'attachais mes cheveux en une petite queue de cheval derrière la tête, enfilais un bracelet et une bague très fine. Allant à la cuisine, j'attrapais une pomme, collait un bec au sommet du crâne de George puis je sortais de mon appartement à Inverness dans le quartier sorcier.
Une fois arrivée à la campagne, j'entrais dans le domaine des Bird sans la moindre hésitation, guidée par mes souvenirs. Même si je n'étais pas venue très souvent étant enfant, ça avait à chaque fois été une partie de plaisir, forcément, il y avait de l'espace, la nature et tous les animaux. Dans la cours, j'observais les lieux avec un sourire en coin jusqu'à ce que j'aperçoive un petit Bichon blanc. M'approchant de lui, je remarquais que son comportement n'était pas spécialement très canin, j'avais l'œil aiguisé pour ça après tout. Penchant la tête sur le côté, je me plaçais alors à quatre pattes devant lui, les fesses posées sur mes pieds, mes avant-bras allongés sur le sol, je fixais le petit chien en clignant des yeux, intrigués.
- Grand-mère ?
À la réaction du petit animal, je souriais une nouvelle fois, heureuse de retrouver cette vieille femme. Bien sûr, j'avais mes propres grands-parents, mais elle, s'était un peu la grand-mère dont tous les enfants rêvaient d'avoir, enfin, surtout moi. Continuant mon monologue, je reprenais la parole en articulant bien pour qu'elle puisse lire sur les lèvres. Je me rappelais qu'elle était sourde.
- Je suis désolée pour votre mari. Mais vous savez, vous n'êtes plus seule à présent, et je vais venir aider Levius. Tout ira mieux, vous verrez.
N'ayant aucune idée de savoir si l'ancêtre avait besoin d'être rassurée ou non, je ne m'en préoccupais guère. Les vieux, c'était toujours contents quand on disait qu'on allait mettre la main à la pâte. Et puisque je voyais l'extrémité de la queue du chien se trémousser, j'en déduisais qu'elle était contente. Élargissant mon sourire, je profitais d'être seule pour prendre moi aussi, sous les yeux de la vieille dame, ma forme Animagus.
Je me relevais alors pour aller faire un tour dans la ferme, comme si j'étais le chien de garde des lieux. Trottinant dans l'écurie, je passais devant les box des chevaux, j'allais jeter un œil vers les poules et les chèvres et j'observais la serre de loin. Rien n'avait changé, c'était comme dans mes souvenirs.
Appréciant tellement ma forme Animagus, qui n'avait pas été remplacée par la lycanthropie, j'en profitais pour aller me rouler dans la paille puis l'herbe bien verte d'un pré. C'était plus fort que moi, j'aimais trop la nature, et mes sens étaient beaucoup plus développés sous cette forme, je montrais donc ainsi mon bien-être de la sorte. J'en serai capable sous forme humaine aussi en réalité, mais j'en ressentais d'autant plus de plaisir en Berger Allemand.
Une fois mon tour terminé, heureusement que je venais toujours en avance, je retournais vers le petit Bichon et je m'allongeais à côté de lui en baillant, révélant tous mes crocs et ma grande langue. Je posais ma tête entre mes pattes et attendait la venue des garçons. Levius ne devait plus tarder, ou alors il était déjà là mais je ne l'avais pas encore croisé. J'avais donné l'adresse à Ayden qui était censé venir accompagné. Je me demandais de qui il s'agissait. Essayant de canaliser ma joie et mon impatience, je ne pouvais m'empêcher toutefois de remuer la queue. Ça allait être une bonne journée.
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Re: Clover power [terminé]
Mer 22 Aoû 2018 - 13:27
La plupart du temps, la ferme de la famille Bird était un endroit paisible. La lenteur gouvernait au dessus de toutes les autres forces et l'on ne faisait rien qui sorte du rythme progressif de la nature. Ainsi, en ce bel été, le silence régnait sur la prairie. Les quelques hectares d'ancien champs s'étendaient face à l'entrée de la vieille demeure de pierre, comme une mer d'herbe dorée ondoyant doucement sous l'effet de la brise. Les chevaux, les moutons et les chèvres y paissaient silencieusement et l'air ne vibrait que du tintamarre lancinant des sauterelles et des grillons. Tout attendait, sous la chaleur sans partage du soleil d'été, la venue de l'averse qui romprait cette monotonie séculaire.
Susan Bird avait toujours aimé l'été. C'était le temps des récoltes. Une époque pleine d'activité, en dépit de la torpeur imposée par la chaleur. Elle allait au verger, au potager, elle faisait sécher ses bouquets en prévision de l'hiver. C'était la saison des enfants, puisque ces derniers, étant en vacances, venaient passer du temps auprès de leurs grand-parents. En bref, c'était une saison de vie et de prospérité. Un moment de joie à partager.
Cependant, cet été là, Susan Bird sentait un creux au fond de son cœur. C'était le premier qu'elle passait séparée de son défunt mari, compagnon de toujours. Elle pensait beaucoup à lui et bien qu'elle fusse bien entourée (notamment par son petit fils Levius), la vieille dame peinait à se départir de la tristesse d'avoir perdu un être cher.
Sous sa forme animale, elle regardait la prairie en se rappelant que l'année dernière : Charles fauchait les hautes herbes en dépit de son grand âge. Il était un roc infaillible et jusqu'au dernier moment, elle s'attendait à le voir enfourcher l'un des chevaux de la ferme pour s'en aller au galop jusqu'aux limites du domaine. Naturellement, elle s'attendait à ce qu'il parte le premier : les hommes vivent souvent moins longtemps que les femmes. Néanmoins, elle pensait qu'il leur restait encore quelques belles années à partager. Susan Bird savait qu'elle le suivrait bientôt dans la tombe. Cette pensée la rassurait un peu, en un sens. Elle se disait que la vie qui lui restait serait son dernier cadeau à sa famille, car il lui restait encore des choses à accomplir avant de partir (comme avant un déménagement, quand on s'assure que tout est bien rangé pour les prochains locataires).
En attendant alors, Susan Bird savourait la quiétude. Elle venait de terminer une série de confitures et reposait ses poignets endoloris à l'ombre d'un arbuste. Un peu plus tôt dans la journée, Levius l'avait informé de la venue d'amis de l'Université. L'ancienne se félicitait de savoir que son petit fils côtoyait des jeunes de son âge : il avait le don de se fourrer dans les amitiés les plus improbables. Curieuse, le choix de son lieu de repos ne s'était pas fait au hasard : Susan était aux premières loges pour assister à l'arrivée des petits camarades du jeune homme. D'ailleurs, la première d'entre eux ne tarda pas à pointer le bout de son nez.
Susan reconnu immédiatement Abigail. Elle l'avait vu grandir et, fière de cinq petits enfants, la demoiselle avait toujours compté comme la pièce qui fait le compte pair aux yeux de la vieille dame. Sa gentillesse et sa douceur en avait fait la première amie de Levius. Pour cela, elle lui était infiniment reconnaissante.
Susan ne reprit néanmoins pas forme humaine pour la jeune femme. Elle se sentait fatiguée et il n'y avait qu'ainsi allongée que ses vieilles douleurs la laissaient en paix. Elle témoigna donc sa sympathie à Abigail par la seule force de ses mimiques canines, avant de la regarder partir de son côté sous la forme d'un berger allemand. Susan supposait qu'elle cherchait Levius, mais celui-ci était dans la serre et à moins qu'elle n'y entre, elle ne le trouverait pas. D'ailleurs, Abigail revint après un moment s'installer à côté d'elle. Les deux animagi demeurèrent donc ainsi, immobile, tandis que tournait la roue du temps.
Les grillons jouaient toujours de leur instrument, rien ne bougeait.
C'est alors que l'un des chevaux traversa la cour au grand galop tout en hennissant nerveusement. L'instant suivant, ce fut au tour de Levius d’apparaître. Le jeune homme passa si vite devant les deux chiennes qu'il ne les remarqua même pas. Il courrait à toutes jambes derrière le cheval énervé et les deux ne tardèrent pas à disparaître dans l'angle de la maison. Susan s'assit, agitant la queue d'un air intrigué. Le silence retomba sur leurs têtes pendant quelques secondes.
Soudain, un grand « crac » retentit et l'on vit un jet de lumière rouge passer au dessus du toit, avant d'exploser en une impressionnante gerbe d'étincelle quelques mètres au dessus des deux animagi. Une drôle de masse bleu saphir étincelante tomba alors au sol en émettant un bruit sourd. Elle possédait une paire d'ailes attachées au sommet de la tête et un long dard très fin à l'autre extrémité. Fraîchement stupéfiée, elle ne bougeait plus du tout, si ce n'est sous l'effet de quelques réflexes nerveux incontrôlés qui lui faisaient tressauter une patte de temps à autre.
Levius réapparut. Il tenait une longe entre les deux mains et peinait visiblement à tirer ce qui y était attaché. L'instant d'après, ce fut au cheval de réapparaître. La bête était plus énervée que jamais, mais à ses hennissements encolérés s'ajoutaient maintenant de véritables gémissements de panique... Et pour cause : elle était en train de léviter. Levius tenait son canasson comme on le ferait d'un ballon gonflé à l’hélium. Consciencieusement, il remonta le long du chemin qu'il avait effectué à l'aller, mais cette fois ci, il remarqua les deux chiennes et s'arrêta.
« Abi, tu es déjà là.
Remarqua-t-il d'un air embarrassé. Son regard passa du berger allemand au cheval, avant de venir chercher les yeux de la grand-mère. Levius coinça la longe sous son bras, de sorte à pouvoir signer. Il était visiblement honteux de ce qui venait de se produire et gestuait à force de signes courts et imprécis. Susan répliqua aux justifications muettes de son petit fils par un ou deux aboiements réprobateurs, avant de se recoucher. Alors, le jeune homme retourna son attention sur son amie.
« J'ai laissé échapper un ou deux Billywig de la serre désertique.
Il eut un sourire gêné.
« J'espère que tes amis ne vont pas arriver tout de suite parce-que... Enfin il faut savoir les repérer, sinon...
Il pinça les lèvres, détourna le regard en direction du cheval en lévitation pour la seconde fois. Il n'était pas nécessaire d'en dire plus pour comprendre. Puis, Levius se pencha pour ramasser le Billywig inconscient, tandis que son visage se paraît d'une expression fondamentalement navrée.
Susan Bird avait toujours aimé l'été. C'était le temps des récoltes. Une époque pleine d'activité, en dépit de la torpeur imposée par la chaleur. Elle allait au verger, au potager, elle faisait sécher ses bouquets en prévision de l'hiver. C'était la saison des enfants, puisque ces derniers, étant en vacances, venaient passer du temps auprès de leurs grand-parents. En bref, c'était une saison de vie et de prospérité. Un moment de joie à partager.
Cependant, cet été là, Susan Bird sentait un creux au fond de son cœur. C'était le premier qu'elle passait séparée de son défunt mari, compagnon de toujours. Elle pensait beaucoup à lui et bien qu'elle fusse bien entourée (notamment par son petit fils Levius), la vieille dame peinait à se départir de la tristesse d'avoir perdu un être cher.
Sous sa forme animale, elle regardait la prairie en se rappelant que l'année dernière : Charles fauchait les hautes herbes en dépit de son grand âge. Il était un roc infaillible et jusqu'au dernier moment, elle s'attendait à le voir enfourcher l'un des chevaux de la ferme pour s'en aller au galop jusqu'aux limites du domaine. Naturellement, elle s'attendait à ce qu'il parte le premier : les hommes vivent souvent moins longtemps que les femmes. Néanmoins, elle pensait qu'il leur restait encore quelques belles années à partager. Susan Bird savait qu'elle le suivrait bientôt dans la tombe. Cette pensée la rassurait un peu, en un sens. Elle se disait que la vie qui lui restait serait son dernier cadeau à sa famille, car il lui restait encore des choses à accomplir avant de partir (comme avant un déménagement, quand on s'assure que tout est bien rangé pour les prochains locataires).
En attendant alors, Susan Bird savourait la quiétude. Elle venait de terminer une série de confitures et reposait ses poignets endoloris à l'ombre d'un arbuste. Un peu plus tôt dans la journée, Levius l'avait informé de la venue d'amis de l'Université. L'ancienne se félicitait de savoir que son petit fils côtoyait des jeunes de son âge : il avait le don de se fourrer dans les amitiés les plus improbables. Curieuse, le choix de son lieu de repos ne s'était pas fait au hasard : Susan était aux premières loges pour assister à l'arrivée des petits camarades du jeune homme. D'ailleurs, la première d'entre eux ne tarda pas à pointer le bout de son nez.
Susan reconnu immédiatement Abigail. Elle l'avait vu grandir et, fière de cinq petits enfants, la demoiselle avait toujours compté comme la pièce qui fait le compte pair aux yeux de la vieille dame. Sa gentillesse et sa douceur en avait fait la première amie de Levius. Pour cela, elle lui était infiniment reconnaissante.
Susan ne reprit néanmoins pas forme humaine pour la jeune femme. Elle se sentait fatiguée et il n'y avait qu'ainsi allongée que ses vieilles douleurs la laissaient en paix. Elle témoigna donc sa sympathie à Abigail par la seule force de ses mimiques canines, avant de la regarder partir de son côté sous la forme d'un berger allemand. Susan supposait qu'elle cherchait Levius, mais celui-ci était dans la serre et à moins qu'elle n'y entre, elle ne le trouverait pas. D'ailleurs, Abigail revint après un moment s'installer à côté d'elle. Les deux animagi demeurèrent donc ainsi, immobile, tandis que tournait la roue du temps.
Les grillons jouaient toujours de leur instrument, rien ne bougeait.
C'est alors que l'un des chevaux traversa la cour au grand galop tout en hennissant nerveusement. L'instant suivant, ce fut au tour de Levius d’apparaître. Le jeune homme passa si vite devant les deux chiennes qu'il ne les remarqua même pas. Il courrait à toutes jambes derrière le cheval énervé et les deux ne tardèrent pas à disparaître dans l'angle de la maison. Susan s'assit, agitant la queue d'un air intrigué. Le silence retomba sur leurs têtes pendant quelques secondes.
Soudain, un grand « crac » retentit et l'on vit un jet de lumière rouge passer au dessus du toit, avant d'exploser en une impressionnante gerbe d'étincelle quelques mètres au dessus des deux animagi. Une drôle de masse bleu saphir étincelante tomba alors au sol en émettant un bruit sourd. Elle possédait une paire d'ailes attachées au sommet de la tête et un long dard très fin à l'autre extrémité. Fraîchement stupéfiée, elle ne bougeait plus du tout, si ce n'est sous l'effet de quelques réflexes nerveux incontrôlés qui lui faisaient tressauter une patte de temps à autre.
Levius réapparut. Il tenait une longe entre les deux mains et peinait visiblement à tirer ce qui y était attaché. L'instant d'après, ce fut au cheval de réapparaître. La bête était plus énervée que jamais, mais à ses hennissements encolérés s'ajoutaient maintenant de véritables gémissements de panique... Et pour cause : elle était en train de léviter. Levius tenait son canasson comme on le ferait d'un ballon gonflé à l’hélium. Consciencieusement, il remonta le long du chemin qu'il avait effectué à l'aller, mais cette fois ci, il remarqua les deux chiennes et s'arrêta.
« Abi, tu es déjà là.
Remarqua-t-il d'un air embarrassé. Son regard passa du berger allemand au cheval, avant de venir chercher les yeux de la grand-mère. Levius coinça la longe sous son bras, de sorte à pouvoir signer. Il était visiblement honteux de ce qui venait de se produire et gestuait à force de signes courts et imprécis. Susan répliqua aux justifications muettes de son petit fils par un ou deux aboiements réprobateurs, avant de se recoucher. Alors, le jeune homme retourna son attention sur son amie.
« J'ai laissé échapper un ou deux Billywig de la serre désertique.
Il eut un sourire gêné.
« J'espère que tes amis ne vont pas arriver tout de suite parce-que... Enfin il faut savoir les repérer, sinon...
Il pinça les lèvres, détourna le regard en direction du cheval en lévitation pour la seconde fois. Il n'était pas nécessaire d'en dire plus pour comprendre. Puis, Levius se pencha pour ramasser le Billywig inconscient, tandis que son visage se paraît d'une expression fondamentalement navrée.
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Jeu 23 Aoû 2018 - 8:51
Pour une fois, Ayden s'était réveillé assez facilement sans qu'aucun de ses colocs ne soit obligé de venir renverser son lit d'un coup de baguette magique afin de l'extirper des doux bras de Morphée. Il fallait dire qu'il s'agissait d'un jour un peu spécial. En effet, quelques semaines auparavant, le garçon ainsi que la charmante Abigail Dowell s'étaient découvert une passion commune pour la botanique. Et de fil en aiguille, au cours d'une de leurs petites sorties entre pote, ils avaient voulu refaire le monde. Ainsi était né l'idée de créer un club entièrement consacré à la botanique !
Il était clair qu'en l'état des choses, il s'agirait plutôt d'un club "clandestin", mais les intentions des deux étudiants ainsi que leur motivation avait été bien suffisante pour mettre en place les bases et produire les premiers balbutiements de ce qui pourrait devenir un repère de botanistes à part entière.
La première des choses avait été de trouver un petit coin sympa qui pourrait faire office de point de rassemblement pendant un certain temps, si ce n'était pas de façon définitive. Ils avaient eu beau chercher, rien ne convenait à ce qu'il recherchait dans Hungcalf. C'était alors qu'Abi avait eu une espèce d'éclair de génie, lui assurant qu'elle connaissait l'endroit idéal. Le summerbee n'avait pas tout bien suivi, mais de ce qu'il avait compris, la miss comptait emprunter un bout de terrain de la propriété de l'un de ce plus vieil ami. Lui faisant entièrement confiance là-dessus, il avait hoché la tête passivement en se promettant de ne pas oublier de lui demander l'adresse de cet illustre inconnu qui semblait prendre beaucoup de place dans le cœur de la jeune fille.
Puis était venu la question des membres potentiels. Parce que soyons honnête, un club à deux ce n'est pas ce qui marche le mieux et ça fait plus penser à des hobbies qu'on partage entre potes plutôt qu'un groupe de passionnés. Et puis du point de vue du jeune homme, plus ils étaient nombreux, plus l'expérience n'en serait que plaisante !
Mais pour le moment, les deux étudiants s'étaient mis d'accord sur le fait de trouver deux autres membres, un chacun quoi. Pour Ayden, il ne faisait aucun doute sur la personne qu'il choisirait pour l'ouverture presqu'officielle du club : il s'agissait d'Aaron, un de ses amis les plus chers.
Il avait été celui qui l'avait épaulé durant les coups durs à Ilvermony, celui qui lui avait appris à s'accepter comme il était et de dire "fuck" aux autres avec leurs préjugés, et surtout celui qui l'avait poussé à persévérer et aller plus loin dans sa passion des plantes. En gros, il lui devait beaucoup et depuis que ce dernier était à Hungcalf, Ayden comptait bien le faire participer à ses nombreuses activités.
Il lui avait alors proposé de le rejoindre à sa façon, c’est-à-dire sans détour et en lui sautant presque au cou afin qu'il ne puisse pas fuir. Heureusement, ce dernier avait accepté en supportant tant bien que mal l'excitation de son ami.
Et c'est ainsi que Tolkien se retrouvait proche de la sortie du domaine de l'académie, un papier en main sur lequel était inscrit l'adresse du fameux gars chez qui ils devaient rejoindre Abi. Ne manquait plus que le son comparse et ils pourraient partir aussitôt.
Connaissant l'animal, il ne devait plus trop tarder. D'ailleurs, c'était lui qu'il aperçut au détour d'un buisson, si caractéristique avec ses cheveux qui semblaient avoir une conscience propre.
Ayden le salua joyeusement et l'entraina à sa suite, impatient que tout le monde se réunisse pour la première réunion de club !
Ils marchèrent ainsi un moment, Ayden monopolisant sans complexe la conversation sur des sujets plus ou moins (surtout moins) intéressants les uns que les autres. Enfin, ils arrivèrent devant une espèce de grand domaine un peu perdu au milieu de nulle part. Rapidement, le garçon sorti le bout de papier et vérifia qu'ils étaient tous deux à la bonne adresse. Puis il se tourna vers son comparse, tout sourire, et désigna le portail du doigt.
"Bon, apparemment c'est ici !"
Il laissa entrer en premier Aaron d'un geste amical, prenant soin de refermer derrière eux et les deux amis s'aventurèrent plus en avant vers ce qui semblait être la maisonnée.
Soudain, un petit scintillement bleuté se démarqua à l'horizon.
La lueur, bien que faible au début, s'intensifia au fur et à mesure qu'elle semblait se rapprocher d'eux pour leur permettre de distinguer une forme animale. Cette forme ne sembla pas vouloir ralentir sa course folle en leur direction, et Ayden sauta sur Aaron pour les projeter tous deux au sol afin d'éviter la chose.
"A terre !"
Il était clair qu'en l'état des choses, il s'agirait plutôt d'un club "clandestin", mais les intentions des deux étudiants ainsi que leur motivation avait été bien suffisante pour mettre en place les bases et produire les premiers balbutiements de ce qui pourrait devenir un repère de botanistes à part entière.
La première des choses avait été de trouver un petit coin sympa qui pourrait faire office de point de rassemblement pendant un certain temps, si ce n'était pas de façon définitive. Ils avaient eu beau chercher, rien ne convenait à ce qu'il recherchait dans Hungcalf. C'était alors qu'Abi avait eu une espèce d'éclair de génie, lui assurant qu'elle connaissait l'endroit idéal. Le summerbee n'avait pas tout bien suivi, mais de ce qu'il avait compris, la miss comptait emprunter un bout de terrain de la propriété de l'un de ce plus vieil ami. Lui faisant entièrement confiance là-dessus, il avait hoché la tête passivement en se promettant de ne pas oublier de lui demander l'adresse de cet illustre inconnu qui semblait prendre beaucoup de place dans le cœur de la jeune fille.
Puis était venu la question des membres potentiels. Parce que soyons honnête, un club à deux ce n'est pas ce qui marche le mieux et ça fait plus penser à des hobbies qu'on partage entre potes plutôt qu'un groupe de passionnés. Et puis du point de vue du jeune homme, plus ils étaient nombreux, plus l'expérience n'en serait que plaisante !
Mais pour le moment, les deux étudiants s'étaient mis d'accord sur le fait de trouver deux autres membres, un chacun quoi. Pour Ayden, il ne faisait aucun doute sur la personne qu'il choisirait pour l'ouverture presqu'officielle du club : il s'agissait d'Aaron, un de ses amis les plus chers.
Il avait été celui qui l'avait épaulé durant les coups durs à Ilvermony, celui qui lui avait appris à s'accepter comme il était et de dire "fuck" aux autres avec leurs préjugés, et surtout celui qui l'avait poussé à persévérer et aller plus loin dans sa passion des plantes. En gros, il lui devait beaucoup et depuis que ce dernier était à Hungcalf, Ayden comptait bien le faire participer à ses nombreuses activités.
Il lui avait alors proposé de le rejoindre à sa façon, c’est-à-dire sans détour et en lui sautant presque au cou afin qu'il ne puisse pas fuir. Heureusement, ce dernier avait accepté en supportant tant bien que mal l'excitation de son ami.
Et c'est ainsi que Tolkien se retrouvait proche de la sortie du domaine de l'académie, un papier en main sur lequel était inscrit l'adresse du fameux gars chez qui ils devaient rejoindre Abi. Ne manquait plus que le son comparse et ils pourraient partir aussitôt.
Connaissant l'animal, il ne devait plus trop tarder. D'ailleurs, c'était lui qu'il aperçut au détour d'un buisson, si caractéristique avec ses cheveux qui semblaient avoir une conscience propre.
Ayden le salua joyeusement et l'entraina à sa suite, impatient que tout le monde se réunisse pour la première réunion de club !
Ils marchèrent ainsi un moment, Ayden monopolisant sans complexe la conversation sur des sujets plus ou moins (surtout moins) intéressants les uns que les autres. Enfin, ils arrivèrent devant une espèce de grand domaine un peu perdu au milieu de nulle part. Rapidement, le garçon sorti le bout de papier et vérifia qu'ils étaient tous deux à la bonne adresse. Puis il se tourna vers son comparse, tout sourire, et désigna le portail du doigt.
"Bon, apparemment c'est ici !"
Il laissa entrer en premier Aaron d'un geste amical, prenant soin de refermer derrière eux et les deux amis s'aventurèrent plus en avant vers ce qui semblait être la maisonnée.
Soudain, un petit scintillement bleuté se démarqua à l'horizon.
La lueur, bien que faible au début, s'intensifia au fur et à mesure qu'elle semblait se rapprocher d'eux pour leur permettre de distinguer une forme animale. Cette forme ne sembla pas vouloir ralentir sa course folle en leur direction, et Ayden sauta sur Aaron pour les projeter tous deux au sol afin d'éviter la chose.
"A terre !"
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Ven 24 Aoû 2018 - 21:05
Je déteste être en retard. Je n’aime pas non plus être en avance. C’est donc pile à l’heure fixée par Ayden que je me présente au rendez-vous qu’il m’a donné. Le jeune homme est pour ainsi dire mon seul et unique ami. Pour être honnête, je n’ai jamais vraiment cherché à en avoir d’autre non plus. Mais je suis content d’avoir celui-ci. Et parce qu’il est mon ami, je ne peux rien lui refuser. Aussi lorsqu’il m’a demandé de l’accompagner pour rencontrer d’autres amis à lui en évoquant un vague projet de club de botanique j’ai accepté.
Enfin vague… ça n’avait pas l’air si vague que ça pour lui. Mais j’ai beau être attentif au bavardage d’Ayden – une peine que je ne me donne pas toujours avec d’autres que lui – j’ai parfois du mal à le suivre. Heureusement, mon excellente mémoire me permet de me souvenir de ce qu’il a raconté pour l’analyser après coup. Mais sur le moment, je dis bien souvent oui sans tout à fait savoir ce que j’accepte.
C’est ainsi que je le retrouve pour me laisser guider vers le second point de rendez-vous de la journée. J’espère seulement qu’il a étudié l’itinéraire avant pour que nous soyons parfaitement à l’heure. Quoi que le connaissant, j’ai quelques doutes. Enfin ça ne m’empêche pas de l’accompagner avec enthousiasme même si je le montre bien moins que lui.
Nous arrivons finalement à une ferme et Ayden semble convaincu que nous sommes au bon endroit. Pour ma part, je regarde autour de moi avec curiosité, tout en m’apprêtant à dégainer un paquet de mouchoirs. Dans un endroit comme celui-ci, je suis quasiment certain qu’il y aura quelque chose pour réveiller mes allergies.
Mais avant que j’aie le temps d’identifier le moindre allergène, mon ami se jette sur moi comme si un peloton d’exécution nous avait soudain pris pour cible. Atterrissant lourdement sur le dos, j’ai tout juste le temps d’apercevoir un petit éclair bleu passer à vive allure au-dessus de nos têtes. Ce qui fait somme toute un peloton assez restreint. Il ne me faut pas longtemps pour dégainer ma baguette et agir. Merci ma capacité de réflexion. Alors que le billywig s’apprête à revenir à la charge, je lance mon sort par-dessus l’épaule d’Ayden pour neutraliser la créature.
- Stupefix !
Dans l’urgence, je n’ai pas eu le temps de retenir ma respiration et la conséquence ne se fait pas attendre.
- ATCHOUM !
Je me remets alors debout, tentant de maîtriser tant bien que mal ma crise d’éternuements tout en partant à la recherche du paquet de mouchoirs que j’étais prêt à dégainer un peu plus tôt.
Enfin vague… ça n’avait pas l’air si vague que ça pour lui. Mais j’ai beau être attentif au bavardage d’Ayden – une peine que je ne me donne pas toujours avec d’autres que lui – j’ai parfois du mal à le suivre. Heureusement, mon excellente mémoire me permet de me souvenir de ce qu’il a raconté pour l’analyser après coup. Mais sur le moment, je dis bien souvent oui sans tout à fait savoir ce que j’accepte.
C’est ainsi que je le retrouve pour me laisser guider vers le second point de rendez-vous de la journée. J’espère seulement qu’il a étudié l’itinéraire avant pour que nous soyons parfaitement à l’heure. Quoi que le connaissant, j’ai quelques doutes. Enfin ça ne m’empêche pas de l’accompagner avec enthousiasme même si je le montre bien moins que lui.
Nous arrivons finalement à une ferme et Ayden semble convaincu que nous sommes au bon endroit. Pour ma part, je regarde autour de moi avec curiosité, tout en m’apprêtant à dégainer un paquet de mouchoirs. Dans un endroit comme celui-ci, je suis quasiment certain qu’il y aura quelque chose pour réveiller mes allergies.
Mais avant que j’aie le temps d’identifier le moindre allergène, mon ami se jette sur moi comme si un peloton d’exécution nous avait soudain pris pour cible. Atterrissant lourdement sur le dos, j’ai tout juste le temps d’apercevoir un petit éclair bleu passer à vive allure au-dessus de nos têtes. Ce qui fait somme toute un peloton assez restreint. Il ne me faut pas longtemps pour dégainer ma baguette et agir. Merci ma capacité de réflexion. Alors que le billywig s’apprête à revenir à la charge, je lance mon sort par-dessus l’épaule d’Ayden pour neutraliser la créature.
- Stupefix !
Dans l’urgence, je n’ai pas eu le temps de retenir ma respiration et la conséquence ne se fait pas attendre.
- ATCHOUM !
Je me remets alors debout, tentant de maîtriser tant bien que mal ma crise d’éternuements tout en partant à la recherche du paquet de mouchoirs que j’étais prêt à dégainer un peu plus tôt.
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Ven 24 Aoû 2018 - 22:22
C'était avec une certaine impatience que j'attends sous ma forme Animagus la venue de mes amis. Et le premier ne se fit guère attendre, à précéder un cheval emballé. Il s'entraînait pour le cirque du soleil ? Imitant la vieille femme à côté de moi, je m'asseyais sans pour autant reprendre forme humaine. Je sursautais légèrement en voyant la gerbe du sort s'abattre au-dessus de ma tête et de celle de la grand-mère. Les poils de ma nuque se hérissèrent légèrement jusqu'à ce qu'un animal magique tomba, immobile, juste sous notre nez. Mes yeux experts n'eurent aucun mal à reconnaitre un Billywig. Que diable faisait cette bestiole ici ? Même si j'étais une future magizoologue accomplie, surtout dragonologiste, les Billywig n'étaient pas les premières créatures que j'appréciais. Néanmoins, mon esprit rapide d'analyse commençait à comprendre pourquoi ils étaient là, principalement à cause du dard et des ailes, mais je fus interrompue dans le cours de mes pensées lorsque Levius revint avec son pauvre cheval lévitant derrière lui, victime de la piqûre. Le jeune homme me remarqua enfin puis s'empressa de signer avec embarras. Penchant légèrement la tête sur le côté, je ne comprenais pas le langage dans lequel il s'adressait à sa grand-mère, mais elle semblait désapprobatrice. Ma maitrise du langage des signes était extrêmement rudimentaire mais heureusement mon ami eut la gentillesse de me traduire.
Prenant en compte l'étendue que pouvait faire les dégâts, je n'hésitais donc pas à reprendre forme humaine sous les yeux de la vieille femme et de Levius. Une fois debout, je venais me frotter les mains pour les épousseter et m'approcher du jeune homme avec ce calme qui me personnifiait si bien. C'était son compter le fétu de paille qui s'était logé dans mes cheveux alors que je m'y étais roulée sous la forme d'un chien. Ça cassait tout mon sérieux.
- Allons calmes toi, Ayden saura sûrement se débrouiller… enfin, j'espère.
Heu oui, c'était peut-être vite dit. Après tout, il avait été assez idiot pour mettre la main dans la cloche d'éclosion d'un dragonnet pour le caresser. Évidemment, le nouveau-né l'avait pris pour son premier repas. C'était d'ailleurs ce qui nous avait fait nous rencontrer… j'avais alors un doute qu'il puisse échapper en si bon état à un Billywig énervé. Mais c'était mon côté taquin qui pensait. Avec Ayden, c'était plus fort que moi. Je remuais le nez cependant, démontrant mon incrédulité.
- Combien en as-tu laissé échapper ? Je vais t'aider à les retrouver, mais je ne pourrais pas les immobiliser.
Hé non, j'étais toujours dépourvue de ma baguette, même si elle était rangée dans la poche de mon mini short. J'avais progressé en deux mois, j'arrivais à nouveau à la porter dans un vêtement, mais hors de question de la tenir avec mes mains. Toutefois, je tendais la main vers la longe que tenait le jeune homme pour récupérer son cheval. Si je ne pouvais pas lancer de sort, je pouvais au moins m'assurer que les animaux soient en sécurité. Je ramenais donc l'équidé dans son box, prenant soin de l'attacher au mieux pour le maintenir le plus au sol possible. Je lui aurai bien administré un antidote tout de suite mais j'ignorais où ils se trouvaient, et l'urgence était de rattraper toutes les petites bestioles volantes avant qu'il n'y ait d'autres dégâts. Je prenais toutefois un instant pour rassurer l'animal avec mon talent naturel puis je retrouvais Levius qui patrouillait dans la ferme jusqu'à ce que mon instinct vint m'interpeller à ma droite.
- Là !
Je voyais un éclair bleu se diriger vers le portail menant à la propriété. S'il sortait, ça allait être le bordel. Regardant mon ami d'un air entendu, je me mettais à courir après l'animal. Évidemment, il allait bien plus vite que moi et mes petites jambes de Lilliputienne. Mais ce qui m'étonnait réellement, c'était de voir, juste à l'entrée du domaine, deux masses à terre, enfin, trois avec le Billywig qui venait de se prendre un Stupéfix dans la figure. Et de deux.
Soulagée, je souriais, d'autant plus en reconnaissant Ayden et j'allais me précipiter vers lui pour une accolade chaleureuse jusqu'à ce que ma mémoire me hurle dessus en reconnaissant qui l'accompagnait. C'était le Goliath aux cheveux improbables de la bibliothèque. Comme arrêtée dans le temps, je me stoppais net dans mon élan en le voyant. Sérieusement, c'était lui l'ami dont il m'avait parlé, celui qui allait partager nos délires et qui allait fonder le club avec nous ? J'arrondissais de grands yeux incrédules, et avant de commettre un impair, je fis la seule et unique chose que je savais faire depuis que marcher m'était possible : j'allais me cacher derrière quelqu'un en qui j'avais confiance. Ce quelqu'un, c'était Levius.
Prenant en compte l'étendue que pouvait faire les dégâts, je n'hésitais donc pas à reprendre forme humaine sous les yeux de la vieille femme et de Levius. Une fois debout, je venais me frotter les mains pour les épousseter et m'approcher du jeune homme avec ce calme qui me personnifiait si bien. C'était son compter le fétu de paille qui s'était logé dans mes cheveux alors que je m'y étais roulée sous la forme d'un chien. Ça cassait tout mon sérieux.
- Allons calmes toi, Ayden saura sûrement se débrouiller… enfin, j'espère.
Heu oui, c'était peut-être vite dit. Après tout, il avait été assez idiot pour mettre la main dans la cloche d'éclosion d'un dragonnet pour le caresser. Évidemment, le nouveau-né l'avait pris pour son premier repas. C'était d'ailleurs ce qui nous avait fait nous rencontrer… j'avais alors un doute qu'il puisse échapper en si bon état à un Billywig énervé. Mais c'était mon côté taquin qui pensait. Avec Ayden, c'était plus fort que moi. Je remuais le nez cependant, démontrant mon incrédulité.
- Combien en as-tu laissé échapper ? Je vais t'aider à les retrouver, mais je ne pourrais pas les immobiliser.
Hé non, j'étais toujours dépourvue de ma baguette, même si elle était rangée dans la poche de mon mini short. J'avais progressé en deux mois, j'arrivais à nouveau à la porter dans un vêtement, mais hors de question de la tenir avec mes mains. Toutefois, je tendais la main vers la longe que tenait le jeune homme pour récupérer son cheval. Si je ne pouvais pas lancer de sort, je pouvais au moins m'assurer que les animaux soient en sécurité. Je ramenais donc l'équidé dans son box, prenant soin de l'attacher au mieux pour le maintenir le plus au sol possible. Je lui aurai bien administré un antidote tout de suite mais j'ignorais où ils se trouvaient, et l'urgence était de rattraper toutes les petites bestioles volantes avant qu'il n'y ait d'autres dégâts. Je prenais toutefois un instant pour rassurer l'animal avec mon talent naturel puis je retrouvais Levius qui patrouillait dans la ferme jusqu'à ce que mon instinct vint m'interpeller à ma droite.
- Là !
Je voyais un éclair bleu se diriger vers le portail menant à la propriété. S'il sortait, ça allait être le bordel. Regardant mon ami d'un air entendu, je me mettais à courir après l'animal. Évidemment, il allait bien plus vite que moi et mes petites jambes de Lilliputienne. Mais ce qui m'étonnait réellement, c'était de voir, juste à l'entrée du domaine, deux masses à terre, enfin, trois avec le Billywig qui venait de se prendre un Stupéfix dans la figure. Et de deux.
Soulagée, je souriais, d'autant plus en reconnaissant Ayden et j'allais me précipiter vers lui pour une accolade chaleureuse jusqu'à ce que ma mémoire me hurle dessus en reconnaissant qui l'accompagnait. C'était le Goliath aux cheveux improbables de la bibliothèque. Comme arrêtée dans le temps, je me stoppais net dans mon élan en le voyant. Sérieusement, c'était lui l'ami dont il m'avait parlé, celui qui allait partager nos délires et qui allait fonder le club avec nous ? J'arrondissais de grands yeux incrédules, et avant de commettre un impair, je fis la seule et unique chose que je savais faire depuis que marcher m'était possible : j'allais me cacher derrière quelqu'un en qui j'avais confiance. Ce quelqu'un, c'était Levius.
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Sam 25 Aoû 2018 - 15:48
Levius se sentait un peu moins embarrassé de savoir qu'Abigail était là pour l'aider. Il pouvait se montrer extraordinairement maladroit et distrait à certains moment et c'était typiquement dans ce genre de cas de figure que cela posait problème. Heureusement pour lui, la jeune femme prit les problèmes à bras le corps en commençant d'abord par s'emparer de la longe avec l'idée de ramener le cheval à l'écurie. La pauvre bête risquait d'en vouloir à son maître pendant un moment après cela. Levius n'avait pas d'antidote tout prêt contre la piqûre de Billywig, il fallait qu'il en prépare. Cependant, il n'était pas question de faire quoi que ce soit avant d'avoir rattrapé tous les spécimens échappés de la serre.
« Deux... Peut-être trois. Bredouilla-t-il piteusement quand elle l'interrogea sur l'étendue de sa bévue. Trois je crois... Je n'ai pas pensé à les recompter.
Le jeune homme avait beau disposer de remarquables capacités intellectuelles, le bon sens lui faisait parfois cruellement défaut. C'était ce qui arrivait lorsque l'on gérait mal ses émotions. Constatant sa bêtise, il s'était mis à paniquer. Puis, il y avait eu le coup du cheval et alors là, il aurait été bien vain d'attendre de lui un raisonnement méthodique. Le garçon était tétanisé par l'idée que les amis d'Abigail débarquent avec des Billywig dans la nature. Il se sentait incroyablement stupide, fantasmant déjà un drame affreux avec (pourquoi pas) des morts à la clé.
Le jeune homme se contenta donc de suivre Abigail dans son élan, l'accompagnant à l'écurie pour ramener le pauvre Lewis (un étalon Cleveland Bay) en lieu sûr. A ce titre, la jeune femme eu la présence d'esprit de fixer l'étalon le plus près du sol possible, au cas où les effets de la piqûre se dissiperaient avant qu'ils ne reviennent avec l'antidote (ce qui était tout à fait possible dans la mesure où un cheval adulte était beaucoup plus gros qu'un humain). Il ne fallait pas que l'animal se blesse une patte en chutant.
Levius laissa à Abigail le soin de rassurer le cheval, tout en essayant de s'appliquer à lui-même les mots qu'elle prononçait. Il fallait qu'il se calme : après tout, ce n'était pas si grave. Il avait déjà capturé un Billywig sur les trois, il n'y avait pas de raison pour que les deux derniers lui échappent. D'ailleurs, son amie venait d'en repérer un. Ni une ni deux, Levius se mit donc à courir à la poursuite de l'insecte magique.
Toutefois, il apparut bien vite que d'autres s'étaient déjà chargé de sa neutralisation. Quand il parvint au portail, Levius se trouva face à la scène de deux jeunes hommes à terre et un Billywig inconscient sur le sol (tout du moins l'espérait-il : ces animaux venaient d'Australie et cela l'aurait ennuyé qu'il soit mort).
Le garçon s'immobilisa, tandis qu'Abigail saluait l'un d'eux. Il comprit bien vite qu'il s'agissait des fameux amis qu'il était censé recevoir. Levius avait l'impression que son cerveau venait de geler. Il avait un Billywig dans les mains, un autre à terre et...
Son regard se posa très brièvement sur l'un et l'autre des jeunes hommes. Le premier avait de longs cheveux sombre et manifestement une ascendance amérindienne. Le second, quand à lui, se distinguait par des cheveux en bataille et des éternuements répétitifs : Levius l'avait déjà croisé plusieurs fois à la bibliothèque de l'Université. D'une certaine façon, cela le rassura un peu.
Cependant, il ne s'attendait pas à constater un mouvement de recul chez Abigail. La jeune femme s'était montré particulièrement tactile avec son camarade aux cheveux longs, mais la vue de l'autre la faisait manifestement reculer. Il se raidit en constatant qu'elle venait de se cacher derrière lui.
Depuis le temps qu'ils se connaissaient, Levius espérait qu'elle prenne systématiquement en main la gestion des rapports sociaux, quand ils étaient ensemble. D'ailleurs, si elle n'était pas venu se cacher derrière lui, sans doute l'aurait-il fait lui-même (quand bien même la dépassait-il d'une tête).
Le jeune homme demeura donc immobile pendant un moment (semblant une éternité). Droit comme un « i », incapable de prononcer le moindre mot, chaque seconde qui s'écoulait l'enfonçait un peu plus dans la gêne et le mutisme. Il pensait qu'il serait certainement de bon ton de dire quelque chose, mais son esprit demeurait incroyablement vide.
Le regard de Levius se mit donc à papillonner alentour, jusqu'à se poser sur le Billywig à leurs pieds. Il fit un pas en avant afin de le ramasser, plaquant la masse couleur saphir contre son semblable, dans ses bras. Puis, il pinça les lèvres et finit par marmonner :
« Euh... Levius. Il se sentit rougir (d'autant qu'il ne parvenait pas à regarder ses interlocuteurs dans les yeux). Enchanté.
« Deux... Peut-être trois. Bredouilla-t-il piteusement quand elle l'interrogea sur l'étendue de sa bévue. Trois je crois... Je n'ai pas pensé à les recompter.
Le jeune homme avait beau disposer de remarquables capacités intellectuelles, le bon sens lui faisait parfois cruellement défaut. C'était ce qui arrivait lorsque l'on gérait mal ses émotions. Constatant sa bêtise, il s'était mis à paniquer. Puis, il y avait eu le coup du cheval et alors là, il aurait été bien vain d'attendre de lui un raisonnement méthodique. Le garçon était tétanisé par l'idée que les amis d'Abigail débarquent avec des Billywig dans la nature. Il se sentait incroyablement stupide, fantasmant déjà un drame affreux avec (pourquoi pas) des morts à la clé.
Le jeune homme se contenta donc de suivre Abigail dans son élan, l'accompagnant à l'écurie pour ramener le pauvre Lewis (un étalon Cleveland Bay) en lieu sûr. A ce titre, la jeune femme eu la présence d'esprit de fixer l'étalon le plus près du sol possible, au cas où les effets de la piqûre se dissiperaient avant qu'ils ne reviennent avec l'antidote (ce qui était tout à fait possible dans la mesure où un cheval adulte était beaucoup plus gros qu'un humain). Il ne fallait pas que l'animal se blesse une patte en chutant.
Levius laissa à Abigail le soin de rassurer le cheval, tout en essayant de s'appliquer à lui-même les mots qu'elle prononçait. Il fallait qu'il se calme : après tout, ce n'était pas si grave. Il avait déjà capturé un Billywig sur les trois, il n'y avait pas de raison pour que les deux derniers lui échappent. D'ailleurs, son amie venait d'en repérer un. Ni une ni deux, Levius se mit donc à courir à la poursuite de l'insecte magique.
Toutefois, il apparut bien vite que d'autres s'étaient déjà chargé de sa neutralisation. Quand il parvint au portail, Levius se trouva face à la scène de deux jeunes hommes à terre et un Billywig inconscient sur le sol (tout du moins l'espérait-il : ces animaux venaient d'Australie et cela l'aurait ennuyé qu'il soit mort).
Le garçon s'immobilisa, tandis qu'Abigail saluait l'un d'eux. Il comprit bien vite qu'il s'agissait des fameux amis qu'il était censé recevoir. Levius avait l'impression que son cerveau venait de geler. Il avait un Billywig dans les mains, un autre à terre et...
Son regard se posa très brièvement sur l'un et l'autre des jeunes hommes. Le premier avait de longs cheveux sombre et manifestement une ascendance amérindienne. Le second, quand à lui, se distinguait par des cheveux en bataille et des éternuements répétitifs : Levius l'avait déjà croisé plusieurs fois à la bibliothèque de l'Université. D'une certaine façon, cela le rassura un peu.
Cependant, il ne s'attendait pas à constater un mouvement de recul chez Abigail. La jeune femme s'était montré particulièrement tactile avec son camarade aux cheveux longs, mais la vue de l'autre la faisait manifestement reculer. Il se raidit en constatant qu'elle venait de se cacher derrière lui.
Depuis le temps qu'ils se connaissaient, Levius espérait qu'elle prenne systématiquement en main la gestion des rapports sociaux, quand ils étaient ensemble. D'ailleurs, si elle n'était pas venu se cacher derrière lui, sans doute l'aurait-il fait lui-même (quand bien même la dépassait-il d'une tête).
Le jeune homme demeura donc immobile pendant un moment (semblant une éternité). Droit comme un « i », incapable de prononcer le moindre mot, chaque seconde qui s'écoulait l'enfonçait un peu plus dans la gêne et le mutisme. Il pensait qu'il serait certainement de bon ton de dire quelque chose, mais son esprit demeurait incroyablement vide.
Le regard de Levius se mit donc à papillonner alentour, jusqu'à se poser sur le Billywig à leurs pieds. Il fit un pas en avant afin de le ramasser, plaquant la masse couleur saphir contre son semblable, dans ses bras. Puis, il pinça les lèvres et finit par marmonner :
« Euh... Levius. Il se sentit rougir (d'autant qu'il ne parvenait pas à regarder ses interlocuteurs dans les yeux). Enchanté.
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Dim 26 Aoû 2018 - 9:25
La scène se déroula trop rapidement pour qu'Ayden ne pense à amortir la chute d'Aaron qu'il avait entraînée avec lui. Mais dans la précipitation de protéger son ami et sa propre personne, il n'avait pas réfléchi aux conséquences que cela pouvait avoir, souhaitant juste éviter que la bestiole, quelle qu'elle soit, ne fasse de mal à quiconque.
Heureusement, son ami ne sembla pas lui en tenir rigueur. Par contre, il le sentit se mouvoir sous lui, mais pour une tout autre raison que de se dégager de là. Aaron sortait sa baguette, et ce n'était sûrement pas pour se gratter le nez avec.
Les représailles allaient probablement avoir lieu finalement. Fermant les yeux par anticipation, il attendit le coup de bâton.
Pourtant, lorsque le sort d'immobilisation retentit aux oreilles de l'Amérindien, il ne ressentit aucun effet sur son corps. Ouvrant un œil pour s'assurer qu'il ne risquait plus rien, Ayden libéra Aaron qui semblait soudainement pris d'un bon gros rhume. Il ne put compatir en sachant pertinemment qu'il s'agissait là de la manifestation d'une de ses nombreuses allergies. Pauvre gars…
Ne pouvant rien pour lui, il le laissa s'occuper de son nez à coup de mouchoir et se reconcentra sur la scène où gisait plus loin le corps immobile de ce qui leur avait foncé dessus plus tôt.
Aaron les avait donc tous les deux protégés à l'aide de ce sort, et il se sentit un poil coupable d'avoir pensé que le sort avait pu être pour lui.
Mais bon, il était comme ça le Tolkien, il ne réfléchissait pas trop.
Se redressant à son tour, il scruta l'animal qui les avait pris en grippe tous les deux. Son visage refléta d'ailleurs la surprise quand il reconnut la bestiole : un Billywig.
"Qu'est-ce que… Mais qu'est-ce que ça fout là ça ?"
N'ayant pas vraiment le temps de recevoir une réponse de la part de son compagnon ou bien d'un possible éclair de génie, le summerbee se concentra aussitôt sur les bruits de pas rapides qui semblaient se diriger vers eux. Allait-on encore les agresser ?! C'était quoi cet endroit de sauvage ??
…
Ah non. Ce n'était qu'Abigail qui fonçait à toute allure dans leur direction, le sourire aux lèvres. Il était vrai qu'avec cette petite bouille, le garçon ne pouvait lui en vouloir d'avoir plus ou moins directement attenté à leur vie.
Pourtant, elle se stoppa net dans son élan et alla se planquer derrière un autre gars qui semblait aussi à l'aise qu'un gnome de jardin que l'on aurait affublé d'un costume de lutin.
Complètement perdu, Ayden ne comprenait pas la réaction de son amie. C'était la poussière dont il était recouvert qui le faisait tant reculer ? Non. C'était plus de la crainte qu'il lisait dans son regard. Oh ! Mais bien sûr ! Ce devait être à cause du Billywig ! Il fallait dire que c'était de la saloperie ces trucs-là.
L'animal fut d'ailleurs ramassé par le gars aux lunettes, clôturant ainsi l'incident.
Ce dernier marmonna une espèce de présentation qui fit sourire le plus jeune. Ce devait forcément être le membre amené par Abi, tout timide comme à son image, c'était mignon.
Voyant que l'individu ne ferait pas plus, le jeune homme prit les devants et lui saisi sa main libre pour la secouer avec entrain.
"Enchanté, moi c'est Ayden, l'ami d'Abigail ! Mais je pense qu'elle t'a déjà parlé de moi. Et ça à côté, c'est Aaron ! Vous inquiétez pas de son état, ça lui arrive souvent."
Puis il se tourna en direction du pauvre garçon dont les éternuements avaient du mal à cesser.
"Aaron, approche ! Viens dire bonjour !"
Heureusement, son ami ne sembla pas lui en tenir rigueur. Par contre, il le sentit se mouvoir sous lui, mais pour une tout autre raison que de se dégager de là. Aaron sortait sa baguette, et ce n'était sûrement pas pour se gratter le nez avec.
Les représailles allaient probablement avoir lieu finalement. Fermant les yeux par anticipation, il attendit le coup de bâton.
Pourtant, lorsque le sort d'immobilisation retentit aux oreilles de l'Amérindien, il ne ressentit aucun effet sur son corps. Ouvrant un œil pour s'assurer qu'il ne risquait plus rien, Ayden libéra Aaron qui semblait soudainement pris d'un bon gros rhume. Il ne put compatir en sachant pertinemment qu'il s'agissait là de la manifestation d'une de ses nombreuses allergies. Pauvre gars…
Ne pouvant rien pour lui, il le laissa s'occuper de son nez à coup de mouchoir et se reconcentra sur la scène où gisait plus loin le corps immobile de ce qui leur avait foncé dessus plus tôt.
Aaron les avait donc tous les deux protégés à l'aide de ce sort, et il se sentit un poil coupable d'avoir pensé que le sort avait pu être pour lui.
Mais bon, il était comme ça le Tolkien, il ne réfléchissait pas trop.
Se redressant à son tour, il scruta l'animal qui les avait pris en grippe tous les deux. Son visage refléta d'ailleurs la surprise quand il reconnut la bestiole : un Billywig.
"Qu'est-ce que… Mais qu'est-ce que ça fout là ça ?"
N'ayant pas vraiment le temps de recevoir une réponse de la part de son compagnon ou bien d'un possible éclair de génie, le summerbee se concentra aussitôt sur les bruits de pas rapides qui semblaient se diriger vers eux. Allait-on encore les agresser ?! C'était quoi cet endroit de sauvage ??
…
Ah non. Ce n'était qu'Abigail qui fonçait à toute allure dans leur direction, le sourire aux lèvres. Il était vrai qu'avec cette petite bouille, le garçon ne pouvait lui en vouloir d'avoir plus ou moins directement attenté à leur vie.
Pourtant, elle se stoppa net dans son élan et alla se planquer derrière un autre gars qui semblait aussi à l'aise qu'un gnome de jardin que l'on aurait affublé d'un costume de lutin.
Complètement perdu, Ayden ne comprenait pas la réaction de son amie. C'était la poussière dont il était recouvert qui le faisait tant reculer ? Non. C'était plus de la crainte qu'il lisait dans son regard. Oh ! Mais bien sûr ! Ce devait être à cause du Billywig ! Il fallait dire que c'était de la saloperie ces trucs-là.
L'animal fut d'ailleurs ramassé par le gars aux lunettes, clôturant ainsi l'incident.
Ce dernier marmonna une espèce de présentation qui fit sourire le plus jeune. Ce devait forcément être le membre amené par Abi, tout timide comme à son image, c'était mignon.
Voyant que l'individu ne ferait pas plus, le jeune homme prit les devants et lui saisi sa main libre pour la secouer avec entrain.
"Enchanté, moi c'est Ayden, l'ami d'Abigail ! Mais je pense qu'elle t'a déjà parlé de moi. Et ça à côté, c'est Aaron ! Vous inquiétez pas de son état, ça lui arrive souvent."
Puis il se tourna en direction du pauvre garçon dont les éternuements avaient du mal à cesser.
"Aaron, approche ! Viens dire bonjour !"
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Dim 26 Aoû 2018 - 10:18
Habitué à mes crises d’allergies depuis le temps que nous nous connaissons, Ayden ne se préoccupe pas plus que ça de mon état. Il sait que je suis allergique à la plume d’oiseau-tonnerre que contient ma baguette et que si je ne retiens pas ma respiration lorsque je l’utilise, je ne manque pas d’éternuer durant les minutes qui suivent. Tout comme il sait comment réagir en cas de crise plus grave – comme un œdème de Quincke par exemple – et il sait dans quelle poche chercher ma seringue d’auto-injection si je ne suis plus en mesure de le faire moi-même. C’est un peu une condition obligatoire quand on me fréquente. Un peu comme les petits caractères au bas d’un contrat.
Bien que mon expression ne change pas des masses, je m’amuse de voir mon ami s’étonner de la présence d’un billywig ici. Il est vrai que ce n’est pas un spécimen originaire de ces contrées. Mais s’il s’en étonne, c’est que je n’ai pas encore eu l’occasion de lui faire visiter mon appartement-laboratoire depuis que je suis arrivé. Là-bas aussi il risquerait de rencontrer des espèces qui n’ont rien à faire en Écosse, la plupart venant d’Amazonie, mais également d’autres contrées plus ou moins reculées du globe.
Mais avant que nous ayons le temps d’approfondir la question, d’autres protagonistes viennent se joindre à nous. Deux pour être exact. Je reconnais sans peine la fille rebondissante de la bibliothèque qui semble m’avoir reconnu également à la façon dont elle se cache derrière le grand type à lunettes que j’ai également croisé à la bibliothèque. Comme quoi, on me dit asocial, mais je rencontre quand même du monde. Cela dit, j’ai du mal à comprendre la réaction de la fille rebondissante. D’autant qu’il n’y a pas de livre que je pourrais risquer de lui faire tomber sur la tête cette fois. Elle n’a donc aucune raison de se méfier de moi.
Je me désintéresse cependant bien vite de la situation et c’est d’une oreille distraite que j’écoute les présentations. À présent que je sais que cette ferme abrite des billywigs, je ne peux que me demander avec curiosité – et sans doute un mélange d’excitation – quel autre genre de spécimen peut bien renfermer cet endroit. Ce n’est que lorsqu’Ayden me rappelle à l’ordre – comme il a souvent l’habitude de le faire en matière de relations sociales – que je reporte mon attention sur nos interlocuteurs. Peu contrariant, j’obéis à mon ami après m’être mouché une dernière fois.
- Bonjour.
Bien que mon expression ne change pas des masses, je m’amuse de voir mon ami s’étonner de la présence d’un billywig ici. Il est vrai que ce n’est pas un spécimen originaire de ces contrées. Mais s’il s’en étonne, c’est que je n’ai pas encore eu l’occasion de lui faire visiter mon appartement-laboratoire depuis que je suis arrivé. Là-bas aussi il risquerait de rencontrer des espèces qui n’ont rien à faire en Écosse, la plupart venant d’Amazonie, mais également d’autres contrées plus ou moins reculées du globe.
Mais avant que nous ayons le temps d’approfondir la question, d’autres protagonistes viennent se joindre à nous. Deux pour être exact. Je reconnais sans peine la fille rebondissante de la bibliothèque qui semble m’avoir reconnu également à la façon dont elle se cache derrière le grand type à lunettes que j’ai également croisé à la bibliothèque. Comme quoi, on me dit asocial, mais je rencontre quand même du monde. Cela dit, j’ai du mal à comprendre la réaction de la fille rebondissante. D’autant qu’il n’y a pas de livre que je pourrais risquer de lui faire tomber sur la tête cette fois. Elle n’a donc aucune raison de se méfier de moi.
Je me désintéresse cependant bien vite de la situation et c’est d’une oreille distraite que j’écoute les présentations. À présent que je sais que cette ferme abrite des billywigs, je ne peux que me demander avec curiosité – et sans doute un mélange d’excitation – quel autre genre de spécimen peut bien renfermer cet endroit. Ce n’est que lorsqu’Ayden me rappelle à l’ordre – comme il a souvent l’habitude de le faire en matière de relations sociales – que je reporte mon attention sur nos interlocuteurs. Peu contrariant, j’obéis à mon ami après m’être mouché une dernière fois.
- Bonjour.
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Dim 26 Aoû 2018 - 10:52
J'avais conscience que me cacher derrière Levius n'était peut-être pas le meilleur plan de l'univers, pourtant c'était davantage un réflexe de survie chez moi. J'abhorrais les conflits du plus profond de mon être, et puisque j'avais eu un ersatz de dispute avec ce jeune homme, je préférais me cacher plutôt que de l'affronter. Si mon ami d'enfance gérait mal les flux de ses émotions, moi je gérais mal la proximité des inconnus avec qui j'avais mal commencé la première rencontre. Lorsque ma cachette fit un pas en avant et se baissa pour attraper la petite bestiole, j'étais à nouveau à découvert et je rentrais ma tête dans mes épaules en regardant alors Ayden comme s'il allait me sauver de la situation… et ce fut un peu le cas tandis qu'il répondait à Levius qui venait de se présenter.
Clignant des yeux, légèrement incrédule, j'enregistrais le prénom de l'inconnu au livre tandis que je voyais mes deux amis se serrer la main et faire connaissance. Mon regard foncé se déposa alors sur le jeune inconnu qui venait dire bonjour à son tour. J'avais perdu vingt ans d'un coup, je me sentais comme une enfant désemparée face à un groupe d'inconnu. Ce dérangeant souvenir d'accompagner ma mère dans les cafés et devoir dire bonjour à ses amies me revenait alors en mémoire, comme si on me plongeait la tête dans de l'eau glacé dans l'intention de me noyer. Fort heureusement, j'avais appris à nager en apnée depuis le temps, et je m'avançais alors vers Ayden, comme si commencer par lui allait me donner le courage nécessaire. Je venais lui attraper la main et m'y accrocher tout en m'avançant pour lui faire la bise.
- Je suis contente de te voir.
Et ce n'était absolument pas un mensonge. Sa présence, ainsi que celle de Levius me donnait la force d'affronter ce Aaron vers qui je me tournais ensuite pour lui tendre la main.
- Abigail Dowell. Je suis contente de faire officiellement ta connaissance.
Ça aussi c'était la vérité. Même si j'avais fait du bruit à la bibliothèque, de manière tout à fait involontaire, la dragonologie avait cet effet de me faire perdre quelque moyen, et qu'il m'avait fait tomber le gros livre sur le sommet du crâne, je n'aimais pas rester sur une mauvaise impression. Pourtant, je remarquais que ce n'était peut-être pas son cas puisqu'il ne me répondait qu'en me serrant la main sans rien répondre.
Ambiance.
Je me reculais alors à nouveau vers Ayden pour lui attraper le bras et m'y accrocher, permettant à Levius de ne pas être surchargé émotionnellement par ma faute. Même si entre nous il n'y avait que de l'amitié, je m'étais habituée à un certain contact avec lui, encore une fois, ça me rassurait. Je revenais alors sur Levius.
- N'as-tu pas dis qu'il y a un troisième Billywig en liberté ? Il faudrait peut-être s'en occuper avant de commencer à parler de notre idée de club ?
Clignant des yeux, légèrement incrédule, j'enregistrais le prénom de l'inconnu au livre tandis que je voyais mes deux amis se serrer la main et faire connaissance. Mon regard foncé se déposa alors sur le jeune inconnu qui venait dire bonjour à son tour. J'avais perdu vingt ans d'un coup, je me sentais comme une enfant désemparée face à un groupe d'inconnu. Ce dérangeant souvenir d'accompagner ma mère dans les cafés et devoir dire bonjour à ses amies me revenait alors en mémoire, comme si on me plongeait la tête dans de l'eau glacé dans l'intention de me noyer. Fort heureusement, j'avais appris à nager en apnée depuis le temps, et je m'avançais alors vers Ayden, comme si commencer par lui allait me donner le courage nécessaire. Je venais lui attraper la main et m'y accrocher tout en m'avançant pour lui faire la bise.
- Je suis contente de te voir.
Et ce n'était absolument pas un mensonge. Sa présence, ainsi que celle de Levius me donnait la force d'affronter ce Aaron vers qui je me tournais ensuite pour lui tendre la main.
- Abigail Dowell. Je suis contente de faire officiellement ta connaissance.
Ça aussi c'était la vérité. Même si j'avais fait du bruit à la bibliothèque, de manière tout à fait involontaire, la dragonologie avait cet effet de me faire perdre quelque moyen, et qu'il m'avait fait tomber le gros livre sur le sommet du crâne, je n'aimais pas rester sur une mauvaise impression. Pourtant, je remarquais que ce n'était peut-être pas son cas puisqu'il ne me répondait qu'en me serrant la main sans rien répondre.
Ambiance.
Je me reculais alors à nouveau vers Ayden pour lui attraper le bras et m'y accrocher, permettant à Levius de ne pas être surchargé émotionnellement par ma faute. Même si entre nous il n'y avait que de l'amitié, je m'étais habituée à un certain contact avec lui, encore une fois, ça me rassurait. Je revenais alors sur Levius.
- N'as-tu pas dis qu'il y a un troisième Billywig en liberté ? Il faudrait peut-être s'en occuper avant de commencer à parler de notre idée de club ?
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Lun 27 Aoû 2018 - 11:00
Le jeune homme aux cheveux longs ne se formalisa pas le moins du monde de la timidité de Levius et il va sans dire que cela le soulagea énormément. Il se laissa serrer la main d'un air tout à la fois surpris et étonné, mais finit néanmoins par esquisser un petit sourire. La pression qu'il ressentait jusqu'alors s'allégea un peu.
Ayden : en entendant ce prénom, Levius pensa immédiatement à un coucher de soleil. Il y avait une dominante de rouge et de jaune dans les premières lettres. C'était plutôt joli et semblait bien correspondre au caractère avenant du jeune homme. De manière générale, Levius aimait bien quand cela se produisait. Il avait le sentiment que les choses étaient en ordre et ça l'apaisait.
Quand au second garçon, Aaron, il affichait une attitude plus détachée. Ce prénom là évoquait à Levius la charte graphique de la marque Kinder : du rouge, du blanc et du noir. Cependant, difficile d'y rattacher un caractère particulier et, en un sens, cela lui correspondait bien aussi. Le jeune homme avait l'air dans son monde, offrant au groupe des salutations par convention plus que par intérêt véritable. Mais là aussi, Levius appréciait cette attitude pour la partager intimement.
En définitive, il ressortit de ces présentations avec une impression globalement positive. Cependant, il fallait à présent enchaîner sur la suite. Là encore, Levius fut heureux de constater qu'Abigail le rappelait à l'ordre des priorités. C'était sans doute la première fois qu'il recevait autant de personnes chez lui en même temps et il va sans dire qu'il n'était pas bien au fait des conventions en vigueur pour animer ce genre de moment.
« Oui. Répondit-il à la jeune femme, le regard un peu vague. Peut-être du côté des arbres fruitier.
Le régime alimentaire des Billywig incluait des fruits, il semblait donc assez logique de continuer les recherches de ce côté. Levius ouvrit donc la marche en direction du verger. Toutefois, quand ils arrivèrent au niveau de la cour de la ferme, chacun put constater que le troisième Billywig ne courrait plus dans la nature. Susan Bird se tenait là, sous sa forme humaine, brandissant l'animal par les ailes d'un air sévère (et avec, peut-être, une touche de malice dans le regard). Elle avait manifestement réussi à le stupéfier.
Levius s'empressa donc de récupérer le troisième et dernier Billywig. Puis, il les mit tous dans une petite boite en osier en attendant de les ramener à la serre, tandis que Susan Bird disparaissait sous sa forme de chien et sans demander son reste.
« Si ça ne vous ennuie pas, il faut que je prépare un antidote pour mon cheval. Il s'est fait piquer.
Dit alors Levius, tout en se tordant nerveusement les doigts. Il jeta un bref regard à Abigail, puis entra dans la demeure.
L'intérieur était à l'image de ce qu'inspire (pour ceux qui les connaissent) la famille Bird. Une vieille bâtisse de pierre avec des poutres apparentes, sur lesquelles séchaient une incroyable variété de plantes aromatiques et magiques. La décoration évoquait la maison d'une vieille sorcière (c'en était une), avec sa foule d'objets magiques en tout genre et de choses dont on ignore l'utilité, mais semblant animés d'une volonté propre. Ça sentait la ferme : un mélange de poussière, de paille, d'animaux et d'épices. Il y avait des poules dans les marmites et des chats endormis partout.
Paradoxe : l'intérieur semblait beaucoup plus grand que l'extérieur, mais la surcharge d'objets et de meubles rendait le tout exiguë.
En outre, s'ajoutaient au fatras initial de Susan Bird les affaires de Levius. Des piles de livres occupaient l'espace sous la forme de grandes tours colorées : le jeune homme avait trié sa bibliothèque selon la couleur des reliures, puis par ordre alphabétique. Quand aux exemplaires impossibles à classer, il les avait enchanté de sorte à ce qu'ils passent régulièrement d'une pile à l'autre. L'ensemble évoquait un genre de système solaire étrange aux couleurs de l'arc en ciel.
Levius fit signe à ses invités de le suivre. Il se dirigea vers ce qui apparaissait comme un véritable mur de livres au milieu duquel on avait ménagé une arche de sorte à pouvoir accéder à l'autre côté. Cet autre côté, c'était un petit bureau. Il y avait une table au milieu de la pièce avec un chaudron et une foule de bocaux, fioles et ustensiles pour les potions. Un vieux canapé poussiéreux habillait l'un des murs, mais il était encombré de parchemins et de matériel de peinture. Levius le dégagea d'un coup de baguette, avant de proposer à ses invités d'y prendre place d'un geste de la tête. Le reste de la pièce (dont le plafond) était couvert de toiles sur lesquelles les touches de peinture se mouvaient étrangement. Il s'agissait tout autant de toiles figuratives, avec des composition simples comme des bouquets de fleurs et autres vanités, que des choses totalement abstraites. Il y avait aussi un piano et un violon dans son étuis, à l'opposé du vieux canapé. Et pour animer le tout, deux ou trois plantes grimpantes exotiques, enroulées sur les pieds des meubles jusqu'aux toiles du plafond, ainsi qu'une demi douzaine de fées gazouillantes. En bref, un véritable concentré de tout ce qui faisait l'identité du jeune homme.
Levius n'attendit pas pour se mettre à la tâche. Il chassa rapidement la poule qui avait décidé de pondre dans son chaudron et se mit à la préparation de son antidote. En potioniste intuitif qu'il était, Levius pesait ses ingrédients à l’œil. Il était si adroit et entraîné qu'il pouvait mesurer les quantités au milligramme près sans utiliser de balance. Ainsi, il ne lui fallu que quelques minutes pour obtenir une préparation satisfaisante. Cela dit, le temps que son élixir réduise, ils auraient tout le loisir de discuter.
Ayden : en entendant ce prénom, Levius pensa immédiatement à un coucher de soleil. Il y avait une dominante de rouge et de jaune dans les premières lettres. C'était plutôt joli et semblait bien correspondre au caractère avenant du jeune homme. De manière générale, Levius aimait bien quand cela se produisait. Il avait le sentiment que les choses étaient en ordre et ça l'apaisait.
Quand au second garçon, Aaron, il affichait une attitude plus détachée. Ce prénom là évoquait à Levius la charte graphique de la marque Kinder : du rouge, du blanc et du noir. Cependant, difficile d'y rattacher un caractère particulier et, en un sens, cela lui correspondait bien aussi. Le jeune homme avait l'air dans son monde, offrant au groupe des salutations par convention plus que par intérêt véritable. Mais là aussi, Levius appréciait cette attitude pour la partager intimement.
En définitive, il ressortit de ces présentations avec une impression globalement positive. Cependant, il fallait à présent enchaîner sur la suite. Là encore, Levius fut heureux de constater qu'Abigail le rappelait à l'ordre des priorités. C'était sans doute la première fois qu'il recevait autant de personnes chez lui en même temps et il va sans dire qu'il n'était pas bien au fait des conventions en vigueur pour animer ce genre de moment.
« Oui. Répondit-il à la jeune femme, le regard un peu vague. Peut-être du côté des arbres fruitier.
Le régime alimentaire des Billywig incluait des fruits, il semblait donc assez logique de continuer les recherches de ce côté. Levius ouvrit donc la marche en direction du verger. Toutefois, quand ils arrivèrent au niveau de la cour de la ferme, chacun put constater que le troisième Billywig ne courrait plus dans la nature. Susan Bird se tenait là, sous sa forme humaine, brandissant l'animal par les ailes d'un air sévère (et avec, peut-être, une touche de malice dans le regard). Elle avait manifestement réussi à le stupéfier.
Levius s'empressa donc de récupérer le troisième et dernier Billywig. Puis, il les mit tous dans une petite boite en osier en attendant de les ramener à la serre, tandis que Susan Bird disparaissait sous sa forme de chien et sans demander son reste.
« Si ça ne vous ennuie pas, il faut que je prépare un antidote pour mon cheval. Il s'est fait piquer.
Dit alors Levius, tout en se tordant nerveusement les doigts. Il jeta un bref regard à Abigail, puis entra dans la demeure.
L'intérieur était à l'image de ce qu'inspire (pour ceux qui les connaissent) la famille Bird. Une vieille bâtisse de pierre avec des poutres apparentes, sur lesquelles séchaient une incroyable variété de plantes aromatiques et magiques. La décoration évoquait la maison d'une vieille sorcière (c'en était une), avec sa foule d'objets magiques en tout genre et de choses dont on ignore l'utilité, mais semblant animés d'une volonté propre. Ça sentait la ferme : un mélange de poussière, de paille, d'animaux et d'épices. Il y avait des poules dans les marmites et des chats endormis partout.
Paradoxe : l'intérieur semblait beaucoup plus grand que l'extérieur, mais la surcharge d'objets et de meubles rendait le tout exiguë.
En outre, s'ajoutaient au fatras initial de Susan Bird les affaires de Levius. Des piles de livres occupaient l'espace sous la forme de grandes tours colorées : le jeune homme avait trié sa bibliothèque selon la couleur des reliures, puis par ordre alphabétique. Quand aux exemplaires impossibles à classer, il les avait enchanté de sorte à ce qu'ils passent régulièrement d'une pile à l'autre. L'ensemble évoquait un genre de système solaire étrange aux couleurs de l'arc en ciel.
Levius fit signe à ses invités de le suivre. Il se dirigea vers ce qui apparaissait comme un véritable mur de livres au milieu duquel on avait ménagé une arche de sorte à pouvoir accéder à l'autre côté. Cet autre côté, c'était un petit bureau. Il y avait une table au milieu de la pièce avec un chaudron et une foule de bocaux, fioles et ustensiles pour les potions. Un vieux canapé poussiéreux habillait l'un des murs, mais il était encombré de parchemins et de matériel de peinture. Levius le dégagea d'un coup de baguette, avant de proposer à ses invités d'y prendre place d'un geste de la tête. Le reste de la pièce (dont le plafond) était couvert de toiles sur lesquelles les touches de peinture se mouvaient étrangement. Il s'agissait tout autant de toiles figuratives, avec des composition simples comme des bouquets de fleurs et autres vanités, que des choses totalement abstraites. Il y avait aussi un piano et un violon dans son étuis, à l'opposé du vieux canapé. Et pour animer le tout, deux ou trois plantes grimpantes exotiques, enroulées sur les pieds des meubles jusqu'aux toiles du plafond, ainsi qu'une demi douzaine de fées gazouillantes. En bref, un véritable concentré de tout ce qui faisait l'identité du jeune homme.
Levius n'attendit pas pour se mettre à la tâche. Il chassa rapidement la poule qui avait décidé de pondre dans son chaudron et se mit à la préparation de son antidote. En potioniste intuitif qu'il était, Levius pesait ses ingrédients à l’œil. Il était si adroit et entraîné qu'il pouvait mesurer les quantités au milligramme près sans utiliser de balance. Ainsi, il ne lui fallu que quelques minutes pour obtenir une préparation satisfaisante. Cela dit, le temps que son élixir réduise, ils auraient tout le loisir de discuter.
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Mar 28 Aoû 2018 - 21:08
Les présentations ainsi faites, même si le garçon dénotait une ambiance un peu bizarre dans le tas, surtout entre Abigail et Aaron, la seule fille du groupe rappela au dénommé Levius qu'il restait encore un dernier Billywig à traquer. Incrédule, Ayden fixa les deux en clignant des yeux.
C'était donc à cause de lui qu'Aaron et lui-même avaient fini les quatre fers en l'air ! Mais quelle idée de garder ce genre de bestiole chez soi, surtout si elles sont si dangereuses et peuvent s'échapper si facilement ?
Puis après réflexion, le jeune homme se souvint qu'il faisait exactement la même chose avec les végétaux, et ne put que se sentir un peu bête après ça.
Suivant piteusement Abigail et le maître des lieux à la poursuite du dernier des Billywig qui ne ferait sûrement pas long feu avec les grands sorciers qu'ils étaient. Le terrain de chasse semblait être près des arbres fruitiers à ce qu'il paraissait. Ayden n'y connaissait pas grand-chose sur les animaux magiques comparé à ses camarades du fait de son incapacité à rester plus de cinq minutes concentré, mais il croyait se souvenir du fait que ces bestioles aimaient bien le sucré. A moins que ce ne soit les licornes ? Peu importait, le gars devant lui avait l'air de savoir de quoi il parlait et c'est tout ce qui comptait.
Pourtant, à mi-chemin, le petit groupe croisa la route d'une petite grand-mère à l'air pas commode, et tenant dans sa main le dernier fuyard.
Jetant un coup d'œil à Levius qui s'empressa de venir récupérer la créature pour vite l'enfermer, la dame s'en alla sans demander son reste en se transformant en une espèce de petit caniche, à la surprise du summerbee.
Ce dernier siffla, sacrément impressionné par la petite mémé qui venait de se métamorphoser sous leurs yeux. Mais dans un sens, ça l'amusait aussi beaucoup. En général, c'était toujours les seniors qui avaient tendance à bousculer la galerie par leurs actions ou leurs discours parfois cru, et bien trop spontané. Et juste pour cela, Ayden adorait passer un peu de temps avec les anciens.
Bref, maintenant qu'ils avaient récupéré tous les nuisibles, le propriétaire des lieux décréta qu'il devait aller rapidement préparer une potion de soin pour son animal qui avait été touché. En y pensant, Ayden remercia ses réflexes de fuite, sans quoi lui ou Aaron auraient très bien pu finir dans le même état que l'équidé. Pire encore, connaissant son ami, il aurait très certainement contracté une allergie à la piqûre de Billywig. Elle aurait été sympa la première réunion du club tient…
Leur hôte les intima donc de le suivre à l'intérieur de la bâtisse Bird.
A peine eut-il posé le pied dans la maison que le summerbee fut envahi par une multitude d'odeurs plus caractéristiques les unes que les autres : Safran, Origan, Thym, Piment d'Espelette, mais aussi du Dictame, de l'Asphodèle, des Marguerites et d'autres encore. Tous ces parfums réveillaient en lui un sentiment de plénitude et de joie.
Et tout autour, un nombre incalculable d'objets incongrus ainsi que de livres occupaient la place dans un joyeux bazar organisé, comme il aimait bien l'appeler. Mais l'ensemble renvoyait un côté apaisant et accueillant. Abigail avait bien trouvé l'endroit. Ayden savait déjà qu'il aimera y passer du temps.
Le garçon laissa faire Levius en s'occupant à farfouiller partout, poussé par la curiosité. Son comportement pouvait en choquer certains, mais c'était plus fort que lui.
Mais, comme il ne pouvait jamais rester trop longtemps silencieux, le jeune homme aborda enfin le sujet de leur présence.
"Bon, Levius c'est ça ? Je suppose qu'Abi t'a parlé de notre souhait de monter un club de botanique. Du coup, à part la maison, il y a un endroit qu'on peut utiliser pour ça ?"
C'était donc à cause de lui qu'Aaron et lui-même avaient fini les quatre fers en l'air ! Mais quelle idée de garder ce genre de bestiole chez soi, surtout si elles sont si dangereuses et peuvent s'échapper si facilement ?
Puis après réflexion, le jeune homme se souvint qu'il faisait exactement la même chose avec les végétaux, et ne put que se sentir un peu bête après ça.
Suivant piteusement Abigail et le maître des lieux à la poursuite du dernier des Billywig qui ne ferait sûrement pas long feu avec les grands sorciers qu'ils étaient. Le terrain de chasse semblait être près des arbres fruitiers à ce qu'il paraissait. Ayden n'y connaissait pas grand-chose sur les animaux magiques comparé à ses camarades du fait de son incapacité à rester plus de cinq minutes concentré, mais il croyait se souvenir du fait que ces bestioles aimaient bien le sucré. A moins que ce ne soit les licornes ? Peu importait, le gars devant lui avait l'air de savoir de quoi il parlait et c'est tout ce qui comptait.
Pourtant, à mi-chemin, le petit groupe croisa la route d'une petite grand-mère à l'air pas commode, et tenant dans sa main le dernier fuyard.
Jetant un coup d'œil à Levius qui s'empressa de venir récupérer la créature pour vite l'enfermer, la dame s'en alla sans demander son reste en se transformant en une espèce de petit caniche, à la surprise du summerbee.
Ce dernier siffla, sacrément impressionné par la petite mémé qui venait de se métamorphoser sous leurs yeux. Mais dans un sens, ça l'amusait aussi beaucoup. En général, c'était toujours les seniors qui avaient tendance à bousculer la galerie par leurs actions ou leurs discours parfois cru, et bien trop spontané. Et juste pour cela, Ayden adorait passer un peu de temps avec les anciens.
Bref, maintenant qu'ils avaient récupéré tous les nuisibles, le propriétaire des lieux décréta qu'il devait aller rapidement préparer une potion de soin pour son animal qui avait été touché. En y pensant, Ayden remercia ses réflexes de fuite, sans quoi lui ou Aaron auraient très bien pu finir dans le même état que l'équidé. Pire encore, connaissant son ami, il aurait très certainement contracté une allergie à la piqûre de Billywig. Elle aurait été sympa la première réunion du club tient…
Leur hôte les intima donc de le suivre à l'intérieur de la bâtisse Bird.
A peine eut-il posé le pied dans la maison que le summerbee fut envahi par une multitude d'odeurs plus caractéristiques les unes que les autres : Safran, Origan, Thym, Piment d'Espelette, mais aussi du Dictame, de l'Asphodèle, des Marguerites et d'autres encore. Tous ces parfums réveillaient en lui un sentiment de plénitude et de joie.
Et tout autour, un nombre incalculable d'objets incongrus ainsi que de livres occupaient la place dans un joyeux bazar organisé, comme il aimait bien l'appeler. Mais l'ensemble renvoyait un côté apaisant et accueillant. Abigail avait bien trouvé l'endroit. Ayden savait déjà qu'il aimera y passer du temps.
Le garçon laissa faire Levius en s'occupant à farfouiller partout, poussé par la curiosité. Son comportement pouvait en choquer certains, mais c'était plus fort que lui.
Mais, comme il ne pouvait jamais rester trop longtemps silencieux, le jeune homme aborda enfin le sujet de leur présence.
"Bon, Levius c'est ça ? Je suppose qu'Abi t'a parlé de notre souhait de monter un club de botanique. Du coup, à part la maison, il y a un endroit qu'on peut utiliser pour ça ?"
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Mer 29 Aoû 2018 - 16:26
Tout en continuant d’observer les lieux avec curiosité, je suis le mouvement, emboitant le pas au reste du groupe. À vrai dire, je me soucie peu du dernier billywig encore dans la nature, ayant déjà clôt l’incident dans un coin de mon esprit. Je me contente simplement de suivre Ayden puisqu’il m’a demandé de l’accompagner. D’ailleurs l’incident ne tarde pas à se régler puisque nous croisons le chemin d’une vieille dame qui brandit le dernier fuyard d’un air réprobateur. Loin de m’en inquiéter, je me demande si les facultés des billywig seraient intéressantes à appliquer à une espèce végétale ou à une autre espèce animale.
Mais bien vite, je laisse cette question en suspens pour m’intéresser à une autre interrogation. J’ai toujours eu beaucoup de difficultés à rester concentré sur un seul sujet à la fois, mon cerveau ayant tendance à papillonner facilement. Me désintéressant donc du billywig, c’est vers la grand-mère de notre hôte que se porte à présent ma curiosité tandis que je l’observe s’éloigner sous sa forme d’animagus. Pas vraiment impressionné par la métamorphose, c’est plutôt un intérêt scientifique pour la chose qui me pousse à la suivre du regard. J’ai toujours été curieux de comparer l’ADN d’un animagus sous sa forme humaine et sous sa forme animale. Il faudra que je demande à Ayden si ça se fait de demander un échantillon à analyser.
En parlant d’Ayden, lui et les autres sont déjà partis en direction de la maison et je m’empresse de les rattraper avant de me laisser distancer. Je marque cependant un nouveau temps d’arrêt après avoir franchi le seuil de la demeure, écarquillant légèrement les yeux. Des poules et des chats partout ! Sans compter la poussière de la campagne. Laissant les autres avancer plus avant, je reste sur place pour fouiller fébrilement dans mes poches, sentant la crise venir. Je ne tarde pas à mettre la main sur mon inhalateur contre l’asthme et je le porte aussitôt à mes lèvres pour inspirer une grande bouffée. Puis, retenant ma respiration, je me mets en quête de ma baguette cette fois. Heureusement qu’il y a les sortilèges informulés ! C’est tellement plus facile de les lancer en apnée ainsi.
Finalement c’est avec quelques minutes de retard et bien plus à l’aise à présent que je peux respirer normalement, que je rejoins le reste du groupe dans ce qui ressemble à un bureau, juste au moment où Ayden aborde la question de cette idée de club qu’il avait évoquée pour me demander de venir avec lui aujourd’hui. Sans doute trop habitué à mes réactions, mon ami ne semble pas vraiment relever le sortilège de têtenbulle qui déforme mon visage. Le dénommé Levius ne s’en étonne pas vraiment non plus, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. D’ailleurs, ça n’a rien de bien extraordinaire quand on y réfléchit. En fait, seule Abigail, la fille rebondissante, me regarde avec des yeux ronds en penchant la tête sur le côté. Je me souviens alors qu’Ayden m’a souvent expliqué que ce qui est évident pour moi ne l’est pas toujours pour le reste du monde. Prenant place sur le canapé, je prends alors la peine d’expliquer.
- Je suis allergique à la poussière, aux chats et aux oiseaux.
Estimant qu’il n’y a rien d’autre à ajouter sur le sujet, j’en change immédiatement pour m’informer.
- Il consisterait en quoi exactement ce club ?
Parce que c’est bien beau tout ça, mais Ayden m’a seulement dit qu’il voulait fonder un club de botanique et qu’il voulait que je me joigne à lui. Mais il n’en a pas vraiment dit plus et encore une fois, je me retrouve à avoir accepté quelque chose sans vraiment savoir quoi.
Mais bien vite, je laisse cette question en suspens pour m’intéresser à une autre interrogation. J’ai toujours eu beaucoup de difficultés à rester concentré sur un seul sujet à la fois, mon cerveau ayant tendance à papillonner facilement. Me désintéressant donc du billywig, c’est vers la grand-mère de notre hôte que se porte à présent ma curiosité tandis que je l’observe s’éloigner sous sa forme d’animagus. Pas vraiment impressionné par la métamorphose, c’est plutôt un intérêt scientifique pour la chose qui me pousse à la suivre du regard. J’ai toujours été curieux de comparer l’ADN d’un animagus sous sa forme humaine et sous sa forme animale. Il faudra que je demande à Ayden si ça se fait de demander un échantillon à analyser.
En parlant d’Ayden, lui et les autres sont déjà partis en direction de la maison et je m’empresse de les rattraper avant de me laisser distancer. Je marque cependant un nouveau temps d’arrêt après avoir franchi le seuil de la demeure, écarquillant légèrement les yeux. Des poules et des chats partout ! Sans compter la poussière de la campagne. Laissant les autres avancer plus avant, je reste sur place pour fouiller fébrilement dans mes poches, sentant la crise venir. Je ne tarde pas à mettre la main sur mon inhalateur contre l’asthme et je le porte aussitôt à mes lèvres pour inspirer une grande bouffée. Puis, retenant ma respiration, je me mets en quête de ma baguette cette fois. Heureusement qu’il y a les sortilèges informulés ! C’est tellement plus facile de les lancer en apnée ainsi.
Finalement c’est avec quelques minutes de retard et bien plus à l’aise à présent que je peux respirer normalement, que je rejoins le reste du groupe dans ce qui ressemble à un bureau, juste au moment où Ayden aborde la question de cette idée de club qu’il avait évoquée pour me demander de venir avec lui aujourd’hui. Sans doute trop habitué à mes réactions, mon ami ne semble pas vraiment relever le sortilège de têtenbulle qui déforme mon visage. Le dénommé Levius ne s’en étonne pas vraiment non plus, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. D’ailleurs, ça n’a rien de bien extraordinaire quand on y réfléchit. En fait, seule Abigail, la fille rebondissante, me regarde avec des yeux ronds en penchant la tête sur le côté. Je me souviens alors qu’Ayden m’a souvent expliqué que ce qui est évident pour moi ne l’est pas toujours pour le reste du monde. Prenant place sur le canapé, je prends alors la peine d’expliquer.
- Je suis allergique à la poussière, aux chats et aux oiseaux.
Estimant qu’il n’y a rien d’autre à ajouter sur le sujet, j’en change immédiatement pour m’informer.
- Il consisterait en quoi exactement ce club ?
Parce que c’est bien beau tout ça, mais Ayden m’a seulement dit qu’il voulait fonder un club de botanique et qu’il voulait que je me joigne à lui. Mais il n’en a pas vraiment dit plus et encore une fois, je me retrouve à avoir accepté quelque chose sans vraiment savoir quoi.
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Mer 29 Aoû 2018 - 17:23
Grand-mère dynamite était trop forte. Elle était comme dans mes souvenirs, et son air mécontent en brandissant la petite bête m'amusa. Mais ce n'était rien comparé aux regards qu'Ayden et Aaron lui lancèrent lorsqu'elle prenait sa forme Animagus. L'un semblait impressionné, l'autre… et bien je n'en savais rien. Il était étrange, et je me demandais comment c'était possible qu'Ayden puisse avoir un ami comme lui. Je jetais un œil au Summerbee à qui je n'avais pas lâché le bras. Après tout… il était bien devenu mon ami, et n'étais-je pas bizarre moi aussi ? Nous étions tous les quatre étranges à notre façon. Je préférais m'amuser à imaginer leurs réactions en réalisant que moi aussi, j'étais une animagi.
C'est une fois rentrée dans la maison que je libérais mon ami, émerveillée par l'intérieur. Rien n'avait changé, tout était comme dans mes souvenirs, que ce soit visuel ou olfactif. Je prenais le temps de m'imprégner du lieu avec délectation, mais c'était sans compter les bruits étranges que faisaient Aaron dans notre dos. Pourtant, je préférais ne pas y porter attention, et esquiver la trajectoire de l'un des livres qui ne savait pas où il devait se ranger. Je reconnaissais bien là notre hote, et je ne pouvais m'empêcher de sourire davantage. Je le laissais nous montrer son petit coin à lui, qui avait légèrement changé depuis mon enfance. Il y avait plus de livre… ou alors n'était-ce qu'une impression ? C'est en observant tout ce décor enchanteur que je tombais sur le grand ami du jaune, qui s'était lancé un sortilège de tête en bulle. Mon étonnement dû être facilement lisible sur mon visage puisqu'il m'expliquait sans que je ne lui demande rien. Je rougissais un peu, me sentant très indiscrète, et je clignais plusieurs fois des yeux en me recroquevillant pour aller prendre place devant le piano, laissant le canapé aux garçons. Ça expliquait les nombreux éternuements qu'il avait, même celui de la bibliothèque. Je trouvais triste d'être allergique de la sorte, pourtant je gardais mes commentaires pour moi et venais poser mon index sur le La du piano.
Il était accordé. Rien d'étonnant connaissant mon ami d'enfance.
Machinalement alors, comme si j'étais hypnotisée par l'instrument, mes doigts vinrent se placer avec finesse et souplesse sur les notes pour entamer une mélodie bien connue : Sonate à la lune de Beethoven. Je soupçonnais que cet homme, ce génie, avait été un sorcier se faisant passer pour un moldu. Composer de si jolies mélodies, c'était une forme d'enchantement pour moi. Je jouais tranquillement et doucement, sans émettre la moindre fausse note. Voilà pourtant bien longtemps que je n'avais plus touché un piano, mais ça semblait être comme le vélo, ça ne s'oubliait pas.
Lançant une œillade à Ayden et Aaron lorsqu'ils posèrent leurs questions, je souriais du coin des lèvres. Levius répondrait à Ayden lorsqu'il ne sera plus happé par son antidote. J'aurai pu prendre les devants, mais ici ce n'était pas chez moi, ça aurait été fort impoli. Ainsi, tout en regardant le jeune homme allergique de mon regard brun fonc, ayant abandonné le clavier et mes mains de ma surveillance visuelle, je prenais la peine d'accéder à sa demande, sans pour autant arrêter la mélodie. Je jouais parfaitement machinalement, toujours sans la moindre fausse note. Je n'étais pas virtuose, loin de là, mais la musique faisait partie de l'un de mes talents.
- Nous avons apparemment tous un point commun, la passion des plantes et de la botanique en général. Ce club consisterait donc à partager et à échanger nos connaissances. Nous avons tous vu et vécu diverses choses, et les grandes lignes des cours de l'université ne suffisent pas toujours pour étancher notre soif d'apprendre. Ensemble, nous pourrions faire nos expériences, découvrir et essayer de nouvelles choses, mettre en commun nos idées pour aboutir à des projets.
Effleurant de mon auriculaire une note aiguë, je la laissais en suspens, tout comme ma voix, mon regard se tournant à nouveau sur le clavier, avant de reprendre la mélodie au tempo exact.
- Soyons fous, pourquoi ne pas même partir en expédition pour découvrir de nouvelles espèces de végétaux ?
Lorgnant Aaron des yeux, j'élargissais mon sourire pour conclure. Mes explications étaient aussi valables pour Levius après tout. Je n'avais pas pris le temps de tout lui expliquer en détail à lui non plus.
- Enfin, ce genre de choses.
Mais comme si j'avais besoin d'une vérification, je jetais un œil à Ayden. Après tout, l'idée était de nous deux. Puis je m'inquiétais de l'état de notre hôte, le sachant rapidement dépassé émotionnellement. J'avais conscience que la charge qu'il vivait à l'instant était éprouvante pour lui. Je lui adressais donc un sourire pour l'encourager, mais aussi pour le rassurer, lui signifiant que tout irait bien. J'en avais besoin moi aussi... Avec cette étrange impression d'être de trop dans ce groupe masculin, mais d'autant plus à cause de la présence d'Aaron. Nous étions partis du mauvais pied et il ne semblait pas disposé à ce que ça change. C'était une situation qui me mettait très mal à l'aise.
C'est une fois rentrée dans la maison que je libérais mon ami, émerveillée par l'intérieur. Rien n'avait changé, tout était comme dans mes souvenirs, que ce soit visuel ou olfactif. Je prenais le temps de m'imprégner du lieu avec délectation, mais c'était sans compter les bruits étranges que faisaient Aaron dans notre dos. Pourtant, je préférais ne pas y porter attention, et esquiver la trajectoire de l'un des livres qui ne savait pas où il devait se ranger. Je reconnaissais bien là notre hote, et je ne pouvais m'empêcher de sourire davantage. Je le laissais nous montrer son petit coin à lui, qui avait légèrement changé depuis mon enfance. Il y avait plus de livre… ou alors n'était-ce qu'une impression ? C'est en observant tout ce décor enchanteur que je tombais sur le grand ami du jaune, qui s'était lancé un sortilège de tête en bulle. Mon étonnement dû être facilement lisible sur mon visage puisqu'il m'expliquait sans que je ne lui demande rien. Je rougissais un peu, me sentant très indiscrète, et je clignais plusieurs fois des yeux en me recroquevillant pour aller prendre place devant le piano, laissant le canapé aux garçons. Ça expliquait les nombreux éternuements qu'il avait, même celui de la bibliothèque. Je trouvais triste d'être allergique de la sorte, pourtant je gardais mes commentaires pour moi et venais poser mon index sur le La du piano.
Il était accordé. Rien d'étonnant connaissant mon ami d'enfance.
Machinalement alors, comme si j'étais hypnotisée par l'instrument, mes doigts vinrent se placer avec finesse et souplesse sur les notes pour entamer une mélodie bien connue : Sonate à la lune de Beethoven. Je soupçonnais que cet homme, ce génie, avait été un sorcier se faisant passer pour un moldu. Composer de si jolies mélodies, c'était une forme d'enchantement pour moi. Je jouais tranquillement et doucement, sans émettre la moindre fausse note. Voilà pourtant bien longtemps que je n'avais plus touché un piano, mais ça semblait être comme le vélo, ça ne s'oubliait pas.
Lançant une œillade à Ayden et Aaron lorsqu'ils posèrent leurs questions, je souriais du coin des lèvres. Levius répondrait à Ayden lorsqu'il ne sera plus happé par son antidote. J'aurai pu prendre les devants, mais ici ce n'était pas chez moi, ça aurait été fort impoli. Ainsi, tout en regardant le jeune homme allergique de mon regard brun fonc, ayant abandonné le clavier et mes mains de ma surveillance visuelle, je prenais la peine d'accéder à sa demande, sans pour autant arrêter la mélodie. Je jouais parfaitement machinalement, toujours sans la moindre fausse note. Je n'étais pas virtuose, loin de là, mais la musique faisait partie de l'un de mes talents.
- Nous avons apparemment tous un point commun, la passion des plantes et de la botanique en général. Ce club consisterait donc à partager et à échanger nos connaissances. Nous avons tous vu et vécu diverses choses, et les grandes lignes des cours de l'université ne suffisent pas toujours pour étancher notre soif d'apprendre. Ensemble, nous pourrions faire nos expériences, découvrir et essayer de nouvelles choses, mettre en commun nos idées pour aboutir à des projets.
Effleurant de mon auriculaire une note aiguë, je la laissais en suspens, tout comme ma voix, mon regard se tournant à nouveau sur le clavier, avant de reprendre la mélodie au tempo exact.
- Soyons fous, pourquoi ne pas même partir en expédition pour découvrir de nouvelles espèces de végétaux ?
Lorgnant Aaron des yeux, j'élargissais mon sourire pour conclure. Mes explications étaient aussi valables pour Levius après tout. Je n'avais pas pris le temps de tout lui expliquer en détail à lui non plus.
- Enfin, ce genre de choses.
Mais comme si j'avais besoin d'une vérification, je jetais un œil à Ayden. Après tout, l'idée était de nous deux. Puis je m'inquiétais de l'état de notre hôte, le sachant rapidement dépassé émotionnellement. J'avais conscience que la charge qu'il vivait à l'instant était éprouvante pour lui. Je lui adressais donc un sourire pour l'encourager, mais aussi pour le rassurer, lui signifiant que tout irait bien. J'en avais besoin moi aussi... Avec cette étrange impression d'être de trop dans ce groupe masculin, mais d'autant plus à cause de la présence d'Aaron. Nous étions partis du mauvais pied et il ne semblait pas disposé à ce que ça change. C'était une situation qui me mettait très mal à l'aise.
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Jeu 6 Sep 2018 - 12:24
Levius ne se formalisa pas de l'attitude d'Ayden qui consistait à fouiller un peu partout dans ses affaires. A dire vrai, c'est tout juste s'il l'avait remarqué : la préparation de son antidote captait toute son attention (et quand bien même, il ne réprouvait aucune forme de curiosité). Levius surveillait religieusement l'aspect de l’élixir, comptant mentalement les secondes séparant l'ajout d'un ingrédient d'un tour de cuillère.
Aussi, la question du jeune homme le traversa sans qu'il réalise qu'elle lui était directement adressée. Ce ne fut qu'après quatre ou cinq secondes que le sorcier releva la tête afin d'adresser au Summerbee un bref regard, prêt à rattraper son retard d'une réplique hâtive.
Cependant, l'attention de Levius fut aussitôt captée par le sortilège de têtenbulle de Aaron et il oublia proprement de répondre. Son regard s'abaissa à nouveau en direction de sa potion et il se perdit en conjonctures et hypothèses. Hypothèses bientôt balayées par les explications du jeune homme évoquant sa sensibilité allergique.
Ce fut à cet instant précis que Levius décrocha tout à fait de la conversation. Il remontait le fil de leur rencontre, repensant au premier éternuement d'Aaron, puis il se rappela des poules et du reste. Tout ceci s'agitait vivement dans son esprit, tandis que ses yeux azur détaillaient le mélange bouillonnant sous sa main.
Pendant ce temps, Abigail prit sur elle de décrire les activités du club et ce que quatre passionnés de botanique pourraient accomplir ensemble. Levius avait déjà eu l'occasion d'en discuter avec elle et il n'y avait rien là dedans de véritablement nouveau pour lui (son inattention ne le pénalisa donc pas). La seule chose qui l'atteignait en cet instant, c'était le son du piano et le parfum de la potion.
Levius comptait les temps en plus du reste.
A trop laisser aller son esprit volatile, il réalisa bientôt que les chiffres l'entouraient de toute part. Il y avait les tours à donner à la potion et le rythme de la partition. Il y avait aussi la couleur des prénoms nouveaux et de ces individus qu'il ne connaissait pas. Ayden, par exemple, dégageait beaucoup de jaune (c'était sans doute pour cela qu'il était un Summerbee, se disait-il). Mais à force de se laisser atteindre par tous ces chiffres et ces couleurs, Levius commença à ressentir une forme d'anxiété. Il n'était pas certain que les chiffres et les couleurs acceptent de le laisser tranquille, une fois qu'il aurait terminé avec sa potion (y songer l'angoissait beaucoup).
Ses prunelles bleus se levèrent alors en direction d'Abigail et il s'aperçut qu'elle lui adressait un sourire bienveillant. De le constater le rassura un peu. Il se décrispa et laissa quelques chiffres disparaître dans l'air, allégeant du même coup la charge qui commençait à peser sur ses épaules.
Soupira silencieusement, Levius tâcha de se recentrer comme il faut. Il ne voulait pas faire montre de ses angoisses devant deux étrangers (d'autant qu'il était à peu près certain qu'aucun d'eux ne soit à même de comprendre le danger représenté par une trop grande abondance de chiffre).
Il saisit une pomme qui traînait sur un coin du bureau et la porta à son nez pour en respirer l'odeur. C'était une odeur florale sucrée apaisante. Il se calma encore un peu plus, puis, plongea le fruit dans la potion avant d'effectuer quelques gestes supplémentaires avec sa baguette magique. L'instant suivant, la pomme avait absorbée toute la potion et s'était parée d'une curieuse teinte saphir tout à fait conforme à celle du Billywig. Il esquissa un petit sourire avant de dire :
« C'est bon. On peut y aller.
Le garçon prit la route des écuries en compagnie des trois jeunes gens, la pomme dans une main et le panier aux Billywig dans l'autre. Le pauvre cheval était toujours en train de léviter dans son box, même si les attaches d'Abigail le tenaient relativement immobile. Levius attrapa doucement la tête du cheval et vint coller son front contre le sien avant de lui murmurer des mots rassurants. Il lui présenta ensuite la pomme et après quelques secondes, l'animal consenti à la manger. Il ne fallu pas plus d'une minute pour que les effets se manifestent et que le cheval redescende à terre. L'incident était désormais clos.
« On peut aller à la serre maintenant.
Dit-il, un sourire sincère aux lèvres (le bonheur d'avoir soigné son cheval dépassait toute autre émotion). Le petit groupe reprit donc sa promenade à travers le domaine. Ils passèrent sur le côté de la maison, atteignirent le potager (dont les légumes frayaient avec une variété de plantes magiques de la région) et bientôt la serre en elle-même.
Celle-ci n'était pas particulièrement grande ni imposante. C'était une serre ordinaire en forme de demi cylindre, avec une belle ossature métallique peinte en vert. Sur la porte, on remarquait néanmoins la présence d'un gros cadran séparé en quatre quartiers et qui affichaient respectivement un dessin associé à une inscription : aride, tropical, toundra, méditerranéen. Levius déplaça le gros curseur de cuivre sur le quartier « aride ». Puis, il ouvrit la porte de la serre et invita le groupe à prendre sa suite.
L'intérieur de la serre n'avait rien à voir avec l'extérieur. Elle était haute de plafond et très vaste. Qui plus est, le faux ciel occultait partiellement l'architecture métallique de sorte à donner l'impression de se trouver dehors. Une chaleur sèche y régnait, s'accordant avec le décors désertique de l'ensemble. Il n'y avait là que des plantes issues des contrées arides du globe : cactus, plantes grasses, buissons épineux...
Levius guida ses invités à travers les allées de la serre. Après un moment, il s'immobilisa devant une grande cage dorée dans laquelle volaient une nuée de Billywig. Il déposa les trois spécimens inconscients dans une trappe et la referma : celle-ci s'ouvrit ensuite sur l'intérieur de la cage et l'on vit, peu après, les fuyards reprendre connaissance pour se mêler à la cohorte. Ce ne fut qu'à partir de ce moment là que l'attention de Levius se recentra à nouveau pleinement sur les trois jeunes gens.
« La serre est divisée en quatre biomes pour permettre la culture de plantes avec des besoins spécifiques. Comme vous l'avez peut-être remarqué, il y a un curseur à l'entrée de la serre qui permet de sélectionner le biome voulu... Après l'enchantement opère comme celui de la salle sur demande à Poudlard : l'intérieur de la serre change quand on sélectionne un biome au lieu d'un autre.
Aussi, la question du jeune homme le traversa sans qu'il réalise qu'elle lui était directement adressée. Ce ne fut qu'après quatre ou cinq secondes que le sorcier releva la tête afin d'adresser au Summerbee un bref regard, prêt à rattraper son retard d'une réplique hâtive.
Cependant, l'attention de Levius fut aussitôt captée par le sortilège de têtenbulle de Aaron et il oublia proprement de répondre. Son regard s'abaissa à nouveau en direction de sa potion et il se perdit en conjonctures et hypothèses. Hypothèses bientôt balayées par les explications du jeune homme évoquant sa sensibilité allergique.
Ce fut à cet instant précis que Levius décrocha tout à fait de la conversation. Il remontait le fil de leur rencontre, repensant au premier éternuement d'Aaron, puis il se rappela des poules et du reste. Tout ceci s'agitait vivement dans son esprit, tandis que ses yeux azur détaillaient le mélange bouillonnant sous sa main.
Pendant ce temps, Abigail prit sur elle de décrire les activités du club et ce que quatre passionnés de botanique pourraient accomplir ensemble. Levius avait déjà eu l'occasion d'en discuter avec elle et il n'y avait rien là dedans de véritablement nouveau pour lui (son inattention ne le pénalisa donc pas). La seule chose qui l'atteignait en cet instant, c'était le son du piano et le parfum de la potion.
Levius comptait les temps en plus du reste.
A trop laisser aller son esprit volatile, il réalisa bientôt que les chiffres l'entouraient de toute part. Il y avait les tours à donner à la potion et le rythme de la partition. Il y avait aussi la couleur des prénoms nouveaux et de ces individus qu'il ne connaissait pas. Ayden, par exemple, dégageait beaucoup de jaune (c'était sans doute pour cela qu'il était un Summerbee, se disait-il). Mais à force de se laisser atteindre par tous ces chiffres et ces couleurs, Levius commença à ressentir une forme d'anxiété. Il n'était pas certain que les chiffres et les couleurs acceptent de le laisser tranquille, une fois qu'il aurait terminé avec sa potion (y songer l'angoissait beaucoup).
Ses prunelles bleus se levèrent alors en direction d'Abigail et il s'aperçut qu'elle lui adressait un sourire bienveillant. De le constater le rassura un peu. Il se décrispa et laissa quelques chiffres disparaître dans l'air, allégeant du même coup la charge qui commençait à peser sur ses épaules.
Soupira silencieusement, Levius tâcha de se recentrer comme il faut. Il ne voulait pas faire montre de ses angoisses devant deux étrangers (d'autant qu'il était à peu près certain qu'aucun d'eux ne soit à même de comprendre le danger représenté par une trop grande abondance de chiffre).
Il saisit une pomme qui traînait sur un coin du bureau et la porta à son nez pour en respirer l'odeur. C'était une odeur florale sucrée apaisante. Il se calma encore un peu plus, puis, plongea le fruit dans la potion avant d'effectuer quelques gestes supplémentaires avec sa baguette magique. L'instant suivant, la pomme avait absorbée toute la potion et s'était parée d'une curieuse teinte saphir tout à fait conforme à celle du Billywig. Il esquissa un petit sourire avant de dire :
« C'est bon. On peut y aller.
Le garçon prit la route des écuries en compagnie des trois jeunes gens, la pomme dans une main et le panier aux Billywig dans l'autre. Le pauvre cheval était toujours en train de léviter dans son box, même si les attaches d'Abigail le tenaient relativement immobile. Levius attrapa doucement la tête du cheval et vint coller son front contre le sien avant de lui murmurer des mots rassurants. Il lui présenta ensuite la pomme et après quelques secondes, l'animal consenti à la manger. Il ne fallu pas plus d'une minute pour que les effets se manifestent et que le cheval redescende à terre. L'incident était désormais clos.
« On peut aller à la serre maintenant.
Dit-il, un sourire sincère aux lèvres (le bonheur d'avoir soigné son cheval dépassait toute autre émotion). Le petit groupe reprit donc sa promenade à travers le domaine. Ils passèrent sur le côté de la maison, atteignirent le potager (dont les légumes frayaient avec une variété de plantes magiques de la région) et bientôt la serre en elle-même.
Celle-ci n'était pas particulièrement grande ni imposante. C'était une serre ordinaire en forme de demi cylindre, avec une belle ossature métallique peinte en vert. Sur la porte, on remarquait néanmoins la présence d'un gros cadran séparé en quatre quartiers et qui affichaient respectivement un dessin associé à une inscription : aride, tropical, toundra, méditerranéen. Levius déplaça le gros curseur de cuivre sur le quartier « aride ». Puis, il ouvrit la porte de la serre et invita le groupe à prendre sa suite.
L'intérieur de la serre n'avait rien à voir avec l'extérieur. Elle était haute de plafond et très vaste. Qui plus est, le faux ciel occultait partiellement l'architecture métallique de sorte à donner l'impression de se trouver dehors. Une chaleur sèche y régnait, s'accordant avec le décors désertique de l'ensemble. Il n'y avait là que des plantes issues des contrées arides du globe : cactus, plantes grasses, buissons épineux...
Levius guida ses invités à travers les allées de la serre. Après un moment, il s'immobilisa devant une grande cage dorée dans laquelle volaient une nuée de Billywig. Il déposa les trois spécimens inconscients dans une trappe et la referma : celle-ci s'ouvrit ensuite sur l'intérieur de la cage et l'on vit, peu après, les fuyards reprendre connaissance pour se mêler à la cohorte. Ce ne fut qu'à partir de ce moment là que l'attention de Levius se recentra à nouveau pleinement sur les trois jeunes gens.
« La serre est divisée en quatre biomes pour permettre la culture de plantes avec des besoins spécifiques. Comme vous l'avez peut-être remarqué, il y a un curseur à l'entrée de la serre qui permet de sélectionner le biome voulu... Après l'enchantement opère comme celui de la salle sur demande à Poudlard : l'intérieur de la serre change quand on sélectionne un biome au lieu d'un autre.
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Sam 8 Sep 2018 - 13:43
Hochant la tête en souriant à la jeune fille, Ayden encourageait Abigail à répondre aux questions d'Aaron. D'ailleurs, la légère tension qu'il avait ressentie entre les deux lors des présentations semblait s'être dissipée maintenant que la conversation était engagée, et cela rassurait le garçon qui voulait que tout se passe bien pour le futur du club. Une mésentente dès le début aurait été problématique.
C'est à ce moment que choisit leur hôte pour leur signifier qu'il était temps d'y aller. Aller où ? Ayden n'en savait fichtrement rien, mais il espérait que ce soit en rapport avec ce qu'il lui avait demandé un peu plus tôt, et qui était resté sans réponse. Mais ce mutisme ne dissuada pas le moins du monde l'amérindien qui n'était pas du genre à se formaliser d'un oubli. Il revenait toujours à la charge de toute façon. Et puis, le sourire de l'homme aux lunettes ne pouvait rien signifier de mauvais, n'est-ce pas ?
Mauvaise pioche pour le summerbee quant à sa déduction. Le groupe ne se rendait pas là où ils pourraient possiblement occuper les lieux pour leur club, mais vers les écuries où le cheval volant flottait toujours avec la grâce d'un hippopotame sur un fil de funambule.
Enfin, dans un sens, il pouvait comprendre que ce Levius souhaitait guérir son animal en premier lieu, surtout qu'ils étaient entrés dans sa demeure spécialement pour préparer la potion de soin. Potion d'ailleurs qui avait été produite avec une dextérité surprenante, surtout pour Tolkien qui était tout sauf un as dans cette matière.
Enfin, lorsque l'animal posa sabot à terre, on lui parla d'une serre. Immédiatement, l'attention d'Ayden était de nouveau à son maximum. Enfin ils allaient pouvoir voir leur "repère".
Essayant de retenir son enthousiasme, il suivit machinalement le petit groupe. Pourtant d'un point de vue extérieur, il ne trompait personne. Il ressemblait à un petit garçon le soir de noël qui doit attendre la fin du repas avant de pouvoir sauter sur ses cadeaux au pied du sapin.
Arrivant enfin devant le bâtiment, il vit Levius tripoter une espèce de cadran avant d'ouvrir la porte qui donnait sur un paysage totalement différent de celui extérieur, et les invita à entrer.
Ce dernier leur fit un début du tour du propriétaire afin d'enfermer à nouveau les Billywig fuyards tout en expliquant le principe du cadran utilisé plus tôt.
C'était vraiment trop pour Ayden qui ne pouvait retenir son excitation plus longtemps.
"C'est… c'est… C'est trop génial !!!"
Sans attendre une seconde, le summerbee dépassa tous ses camarades pour se précipiter un peu plus profondément dans la serre afin de jeter un œil à toutes les plantes qui pouvaient s'y trouver. Ils les reconnaissaient toutes pour la plupart, et était émerveillé de pouvoir admirer une aussi grande concentration de plantes magiques au même endroit. Lui-même qui faisait une petite collection de graines, à défaut de posséder une telle serre, n'avait pas encore atteint une telle quantité de spécimens. Il lança à Aaron des "Regarde, c'est les mêmes qu'on étudiait à Ilvermorny !" ou encore des "Oh ! J'en ai des comme ça chez moi !" à tout va.
Le paradis grandeur nature. Et ce devait être tout aussi impressionnant quand il jetterait un coup d'œil dans les autres biomes.
Il se sentait déjà chez lui.
Revenant tranquillement vers ses camarades après avoir inspecté de tout son saoul les lieux, le garçon demanda à Levius, des étoiles plein les yeux :
"On peut venir quand on veut ?"
C'est à ce moment que choisit leur hôte pour leur signifier qu'il était temps d'y aller. Aller où ? Ayden n'en savait fichtrement rien, mais il espérait que ce soit en rapport avec ce qu'il lui avait demandé un peu plus tôt, et qui était resté sans réponse. Mais ce mutisme ne dissuada pas le moins du monde l'amérindien qui n'était pas du genre à se formaliser d'un oubli. Il revenait toujours à la charge de toute façon. Et puis, le sourire de l'homme aux lunettes ne pouvait rien signifier de mauvais, n'est-ce pas ?
Mauvaise pioche pour le summerbee quant à sa déduction. Le groupe ne se rendait pas là où ils pourraient possiblement occuper les lieux pour leur club, mais vers les écuries où le cheval volant flottait toujours avec la grâce d'un hippopotame sur un fil de funambule.
Enfin, dans un sens, il pouvait comprendre que ce Levius souhaitait guérir son animal en premier lieu, surtout qu'ils étaient entrés dans sa demeure spécialement pour préparer la potion de soin. Potion d'ailleurs qui avait été produite avec une dextérité surprenante, surtout pour Tolkien qui était tout sauf un as dans cette matière.
Enfin, lorsque l'animal posa sabot à terre, on lui parla d'une serre. Immédiatement, l'attention d'Ayden était de nouveau à son maximum. Enfin ils allaient pouvoir voir leur "repère".
Essayant de retenir son enthousiasme, il suivit machinalement le petit groupe. Pourtant d'un point de vue extérieur, il ne trompait personne. Il ressemblait à un petit garçon le soir de noël qui doit attendre la fin du repas avant de pouvoir sauter sur ses cadeaux au pied du sapin.
Arrivant enfin devant le bâtiment, il vit Levius tripoter une espèce de cadran avant d'ouvrir la porte qui donnait sur un paysage totalement différent de celui extérieur, et les invita à entrer.
Ce dernier leur fit un début du tour du propriétaire afin d'enfermer à nouveau les Billywig fuyards tout en expliquant le principe du cadran utilisé plus tôt.
C'était vraiment trop pour Ayden qui ne pouvait retenir son excitation plus longtemps.
"C'est… c'est… C'est trop génial !!!"
Sans attendre une seconde, le summerbee dépassa tous ses camarades pour se précipiter un peu plus profondément dans la serre afin de jeter un œil à toutes les plantes qui pouvaient s'y trouver. Ils les reconnaissaient toutes pour la plupart, et était émerveillé de pouvoir admirer une aussi grande concentration de plantes magiques au même endroit. Lui-même qui faisait une petite collection de graines, à défaut de posséder une telle serre, n'avait pas encore atteint une telle quantité de spécimens. Il lança à Aaron des "Regarde, c'est les mêmes qu'on étudiait à Ilvermorny !" ou encore des "Oh ! J'en ai des comme ça chez moi !" à tout va.
Le paradis grandeur nature. Et ce devait être tout aussi impressionnant quand il jetterait un coup d'œil dans les autres biomes.
Il se sentait déjà chez lui.
Revenant tranquillement vers ses camarades après avoir inspecté de tout son saoul les lieux, le garçon demanda à Levius, des étoiles plein les yeux :
"On peut venir quand on veut ?"
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Sam 8 Sep 2018 - 15:25
Les explications de la fille rebondissante sont plutôt convaincantes. Et bien plus claires que ce qu’Ayden m’avait déjà expliqué. C’est donc avec une certaine satisfaction que je hoche la tête pour ponctuer son discours. Je savais bien que c’était une bonne idée d’accepter la proposition de mon ami. Ayden me connait bien, il avait probablement anticipé que cette perspective me plairait. Reste encore à discuter des modalités pratiques qui sont semble-t-il la principale raison de notre présence ici.
Après un crochet par l’écurie pour soigner le cheval volant de Levius, ce dernier nous conduit jusqu’à une serre pour le moins originale et intéressante. Si le cadrant sur la porte m’intrigue au premier abord, j’en comprends rapidement l’utilité grâce à la démonstration et aux explications de notre hôte. Je partage entièrement l’enthousiasme d’Ayden alors que nous découvrons les lieux même si je n’ai pas la même façon exubérante que lui de le montrer. Comme j’aime mettre les informations dans l’ordre, je demande alors à la cantonade, énumérant les différents points en les comptant sur mes doigts.
- Si je récapitule, vous voulez qu’on fonde un club de botanique tous les quatre.
J’illustre ma remarque en nous désignant d’un geste circulaire avant de poursuivre.
- Nous ferions des expériences ensemble et notre quartier général serait cette serre.
Il s’agit plus d’une question rhétorique en réalité et je n’attends pas vraiment de réponse. En revanche, une idée commence à germer dans mon esprit, et j’ai besoin des lumières d’Ayden sur ce sujet. Je m’approche donc et me penche pour murmurer quelque chose à son oreille. Ce à quoi il me répond à voix haute.
- Ouais bien sûr, c’est une serre !
- Je reviens !
Je ne me le fais pas dire deux fois et sans prendre la peine de fournir une quelconque explication aux deux autres, je quitte la serre et le domaine pour transplaner dans mon appartement de Myrddin Wyllt district. Je ne tarde pas à rejoindre à nouveau les trois autres dans la serre de Levius, disparaissant à moitié derrière un énorme pot de fleur dans lequel la plante qu’il abrite semble s’agiter sous la couverture qui la dissimule. Soufflant sous l’effort, je dépose mon chargement à mes pieds. Ainsi, l’ensemble m’arrive à peu près à la taille. Je retire alors la couverture pour dévoiler l’être qui a pour l’instant l’apparence d’un arbuste.
Groot, puisque c’est ainsi qu’Ayden l’a baptisé lorsque je le lui ai montré, est le fruit de ma dernière grosse expérience. Après quelques tâtonnements, avec un peu de science et beaucoup de magie, je suis parvenu à combiner divers échantillons d’ADN pour donner naissance à cette créature hors du commun. L’ADN de saule cogneur donne à ses membres un aspect de branches noueuses et lui confère une tignasse feuillue dont Ayden pourrait presque être jaloux s’il était un arbre. Son visage et sa capacité de parler lui viennent de l’ADN de mandragore que j’ai ajouté au cocktail. Je me suis bien sûr assuré que sa voix n’aurait pas le pouvoir dévastateur de sa parente bien qu’il puisse quand même provoquer quelques acouphènes lorsqu’il se met en colère. Ses traits également sont un peu moins ingrats. Enfin, sa conscience et sa capacité de raisonnement, c’est de moi qu’il la tient puisque j’ai aussi utilisé mon propre ADN. Je lui ai de plus donné quelques gènes de pommier, mais j’ignore encore si cela lui permettra comme je l’espère de produire des fruits. Il n’est pas encore assez mature pour ça.
Tandis qu’il s’extrait tout seul de son pot pour faire quelques pas vers les étrangers, c’est avec une fierté non dissimulée que je présente mon petit protéger à Levius et Abigail.
- Voici Groot. Il peut faire partie du club aussi si vous êtes d’accord.
Après un crochet par l’écurie pour soigner le cheval volant de Levius, ce dernier nous conduit jusqu’à une serre pour le moins originale et intéressante. Si le cadrant sur la porte m’intrigue au premier abord, j’en comprends rapidement l’utilité grâce à la démonstration et aux explications de notre hôte. Je partage entièrement l’enthousiasme d’Ayden alors que nous découvrons les lieux même si je n’ai pas la même façon exubérante que lui de le montrer. Comme j’aime mettre les informations dans l’ordre, je demande alors à la cantonade, énumérant les différents points en les comptant sur mes doigts.
- Si je récapitule, vous voulez qu’on fonde un club de botanique tous les quatre.
J’illustre ma remarque en nous désignant d’un geste circulaire avant de poursuivre.
- Nous ferions des expériences ensemble et notre quartier général serait cette serre.
Il s’agit plus d’une question rhétorique en réalité et je n’attends pas vraiment de réponse. En revanche, une idée commence à germer dans mon esprit, et j’ai besoin des lumières d’Ayden sur ce sujet. Je m’approche donc et me penche pour murmurer quelque chose à son oreille. Ce à quoi il me répond à voix haute.
- Ouais bien sûr, c’est une serre !
- Je reviens !
Je ne me le fais pas dire deux fois et sans prendre la peine de fournir une quelconque explication aux deux autres, je quitte la serre et le domaine pour transplaner dans mon appartement de Myrddin Wyllt district. Je ne tarde pas à rejoindre à nouveau les trois autres dans la serre de Levius, disparaissant à moitié derrière un énorme pot de fleur dans lequel la plante qu’il abrite semble s’agiter sous la couverture qui la dissimule. Soufflant sous l’effort, je dépose mon chargement à mes pieds. Ainsi, l’ensemble m’arrive à peu près à la taille. Je retire alors la couverture pour dévoiler l’être qui a pour l’instant l’apparence d’un arbuste.
Groot, puisque c’est ainsi qu’Ayden l’a baptisé lorsque je le lui ai montré, est le fruit de ma dernière grosse expérience. Après quelques tâtonnements, avec un peu de science et beaucoup de magie, je suis parvenu à combiner divers échantillons d’ADN pour donner naissance à cette créature hors du commun. L’ADN de saule cogneur donne à ses membres un aspect de branches noueuses et lui confère une tignasse feuillue dont Ayden pourrait presque être jaloux s’il était un arbre. Son visage et sa capacité de parler lui viennent de l’ADN de mandragore que j’ai ajouté au cocktail. Je me suis bien sûr assuré que sa voix n’aurait pas le pouvoir dévastateur de sa parente bien qu’il puisse quand même provoquer quelques acouphènes lorsqu’il se met en colère. Ses traits également sont un peu moins ingrats. Enfin, sa conscience et sa capacité de raisonnement, c’est de moi qu’il la tient puisque j’ai aussi utilisé mon propre ADN. Je lui ai de plus donné quelques gènes de pommier, mais j’ignore encore si cela lui permettra comme je l’espère de produire des fruits. Il n’est pas encore assez mature pour ça.
Tandis qu’il s’extrait tout seul de son pot pour faire quelques pas vers les étrangers, c’est avec une fierté non dissimulée que je présente mon petit protéger à Levius et Abigail.
- Voici Groot. Il peut faire partie du club aussi si vous êtes d’accord.
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Dim 9 Sep 2018 - 9:53
Lâchant mon piano je suivais le groupe jusqu'à l'écurie, soulagée de voir l'animal retrouver la terre ferme. Je m'occupais de le défaire de ses liens alors que Levius se chargeait de le calmer. Puis, direction écurie.
Marchant un peu à l'écart, même si j'étais à l'aise avec deux des trois garçons, je gardais mes réflexes de timide. Ainsi, je pouvais parfaitement observer le Summerbee impatient, ce qui peignait un léger sourire sur mon visage. Au moins, je ne m'étais pas trompée, je savais que cet endroit allait plaire à Ayden, j'avais tiré la bonne pioche. Maintenant, il ne suffisait plus qu'à convaincre tout le monde, mais ça semblait déjà être le cas. Tout le monde était gagnant dans cette affaire.
Hélas pour moi, mon ami d'enfance ne me fit aucun cadeau en demandant la serre aride. Je ne suis pas surprise du mécanisme ni de l'intérieur de la serre vis-à-vis de son apparence extérieure. Je connais les lieux depuis des années et suis heureuse de constater que tout était resté comme dans mes souvenirs.
Mais moi qui étais habillée pour cacher mes cicatrices, je me préparais à souffrir. Les laissant alors passer en premier, je fermais la porte derrière moi, sentant immédiatement la chaleur s'emparer de mon corps qui réagissait immédiatement en un refus catégorique. Pourtant, je me faisais violence en marchant tranquillement, les bras balans le long de mon petit corps. Je marchais plus lentement que les autres et restait toujours à l'écart tandis que je voyais notre hôte remettre les fuyards en cage.
Ne pas prendre feu, ne pas prendre feu, ne pas prendre feu…. Je fermais les yeux pour essayer de me concentrer sur autre chose que la chaleur, et Ayden m'aidait bien. Il tournait dans tous les sens en s'exprimant presque à chaque plantes aperçues ce qui m'amusait. Je jetais alors une œillade à Levius, l'air de lui dire "tu vois ? Je t'avais dit". À sa question, je le toisais rapidement tout en répondant non sans regarder à nouveau mon ami à lunette comme pour lui demander confirmation.
- Ce serait le but oui, de venir quand on veut.
Puis je tourne mon regard sur Aaron qui récapitule la situation avant de se pencher vers Ayden puis… de disparaître, tout simplement. Interdite, les yeux arrondis, je regardais le Summerbee en venant croiser les bras, luttant pour ne pas devenir folle sous la chaleur. Je me sentais transpirer comme un bouc, je détestais ça. Heureusement que j'étais habituée grâce aux nombreux voyages pour la dragonologie…
Le jeune homme revint pourtant rapidement, caché derrière un gros pot lui-même caché par des couvertures. Intriguée, je pivotais tout à fait dans sa direction jusqu'à ce qu'il révèle ce qu'il y avait dedans et HOMONDIEURPARMERLINCETRUCESTTROPMIGNON !!!!!!
Je décroisais mes bras, ouvrant légèrement la bouche tout en me faisant violence de ne pas aller sauter sur l'arbuste pour lui faire un gros câlin. Fort heureusement, mon esprit d'analyse était plus fort devant une telle étrangeté, et le fait que la plante… l'arbre… le truc sorte lui-même de son pot me fascinait. Hey, je n'étais plus la seule à être petite en plus !
Je m'approchais alors de la créature et me penchais un peu pour atteindre sa taille. Nul doute que j'allais moi-même être bien vite dépassée, mais qu'importe. Je souriais alors en fixant ce "Groot".
- Et pourquoi pas ? Il pourrait se plaire ici. Bonjour Groot.
- Bonjour Groot
Me répéta la créature, ce qui me tira un sourire toujours aussi fasciné. En me redressant, je regardais Aaron.
- Qu'est-il au juste ?
- Un croisement entre un saule cogneur, une mandragore, un pommier et moi.
Le côté expérimental m'intriguait réellement, ce qui se lisait sur mon visage. Je n'aurai jamais pensé créer une créature avec une partie de moi-même, mais le résultat était tout simplement génial. C'est après avoir hoché la tête que je venais faire face aux trois garçons.
- Alors, nous sommes tous d'accord pour ce club ?
Marchant un peu à l'écart, même si j'étais à l'aise avec deux des trois garçons, je gardais mes réflexes de timide. Ainsi, je pouvais parfaitement observer le Summerbee impatient, ce qui peignait un léger sourire sur mon visage. Au moins, je ne m'étais pas trompée, je savais que cet endroit allait plaire à Ayden, j'avais tiré la bonne pioche. Maintenant, il ne suffisait plus qu'à convaincre tout le monde, mais ça semblait déjà être le cas. Tout le monde était gagnant dans cette affaire.
Hélas pour moi, mon ami d'enfance ne me fit aucun cadeau en demandant la serre aride. Je ne suis pas surprise du mécanisme ni de l'intérieur de la serre vis-à-vis de son apparence extérieure. Je connais les lieux depuis des années et suis heureuse de constater que tout était resté comme dans mes souvenirs.
Mais moi qui étais habillée pour cacher mes cicatrices, je me préparais à souffrir. Les laissant alors passer en premier, je fermais la porte derrière moi, sentant immédiatement la chaleur s'emparer de mon corps qui réagissait immédiatement en un refus catégorique. Pourtant, je me faisais violence en marchant tranquillement, les bras balans le long de mon petit corps. Je marchais plus lentement que les autres et restait toujours à l'écart tandis que je voyais notre hôte remettre les fuyards en cage.
Ne pas prendre feu, ne pas prendre feu, ne pas prendre feu…. Je fermais les yeux pour essayer de me concentrer sur autre chose que la chaleur, et Ayden m'aidait bien. Il tournait dans tous les sens en s'exprimant presque à chaque plantes aperçues ce qui m'amusait. Je jetais alors une œillade à Levius, l'air de lui dire "tu vois ? Je t'avais dit". À sa question, je le toisais rapidement tout en répondant non sans regarder à nouveau mon ami à lunette comme pour lui demander confirmation.
- Ce serait le but oui, de venir quand on veut.
Puis je tourne mon regard sur Aaron qui récapitule la situation avant de se pencher vers Ayden puis… de disparaître, tout simplement. Interdite, les yeux arrondis, je regardais le Summerbee en venant croiser les bras, luttant pour ne pas devenir folle sous la chaleur. Je me sentais transpirer comme un bouc, je détestais ça. Heureusement que j'étais habituée grâce aux nombreux voyages pour la dragonologie…
Le jeune homme revint pourtant rapidement, caché derrière un gros pot lui-même caché par des couvertures. Intriguée, je pivotais tout à fait dans sa direction jusqu'à ce qu'il révèle ce qu'il y avait dedans et HOMONDIEURPARMERLINCETRUCESTTROPMIGNON !!!!!!
Je décroisais mes bras, ouvrant légèrement la bouche tout en me faisant violence de ne pas aller sauter sur l'arbuste pour lui faire un gros câlin. Fort heureusement, mon esprit d'analyse était plus fort devant une telle étrangeté, et le fait que la plante… l'arbre… le truc sorte lui-même de son pot me fascinait. Hey, je n'étais plus la seule à être petite en plus !
Je m'approchais alors de la créature et me penchais un peu pour atteindre sa taille. Nul doute que j'allais moi-même être bien vite dépassée, mais qu'importe. Je souriais alors en fixant ce "Groot".
- Et pourquoi pas ? Il pourrait se plaire ici. Bonjour Groot.
- Bonjour Groot
Me répéta la créature, ce qui me tira un sourire toujours aussi fasciné. En me redressant, je regardais Aaron.
- Qu'est-il au juste ?
- Un croisement entre un saule cogneur, une mandragore, un pommier et moi.
Le côté expérimental m'intriguait réellement, ce qui se lisait sur mon visage. Je n'aurai jamais pensé créer une créature avec une partie de moi-même, mais le résultat était tout simplement génial. C'est après avoir hoché la tête que je venais faire face aux trois garçons.
- Alors, nous sommes tous d'accord pour ce club ?
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Mar 11 Sep 2018 - 19:47
La réaction enthousiaste d'Ayden figea Levius sur place, ce dernier se contentant de suivre le Summerbee du regard tandis qu'il s'en allait explorer les derniers recoins de la serre. Le jeune homme constatait (sans doute avec un brin d'étonnement) qu'Abigail n'avait pas menti et qu'en effet, il existait des individus aussi passionnés par la botanique que lui. La chose était à ce point étrange qu'il peina à y croire en premier lieu. Levius était habitué à ce que ses passions ne soient comprises par personnes (ou si peu). La sensation qu'il éprouva alors mêlait au doute la tiédeur agréable d'un enthousiasme mêlé de satisfaction.
Prenant sur lui, le jeune homme se retint finalement d'abandonner ses autres invités pour rejoindre l'amérindien et discuter des greffes et autres croisements que ses aïeuls avaient effectué depuis des générations sur les plants qu'il admirait en ce moment même. Visiblement, la gêne cédait peu à peu au profit de la passion des savoirs et de la curiosité. Il était désormais plus ennuyeux pour lui de tenir sa langue concernant les variétés que de prendre la parole devant trois personnes simultanément.
Néanmoins, quand Ayden revint soudain vers lui, afin de demander s'il pouvait venir à loisir, Levius senti un vent de timidité le balayer à nouveau. Sans doute était-ce l'effet de la proximité inattendue du garçon, combinée à son enthousiasme débordant qui, atteignant Levius, le déborda émotionnellement (un peu). Il sentit le rouge lui monter aux joues et détourna vivement le regard d'un air embarrassé, avant de parvenir à articuler un semblant de réponse.
« Euh... Oui... Oui, oui.
Il adressa un regard à Abigail qui l'appuya. Le jeune homme n'était pas habitué aux tempéraments de feu. Il se sentait vite impressionné et appesanti (encore plus que d'ordinaire) par ses propres limites (comme si sa bizarrerie se voyait encore plus, par contraste).
« Avec la fin de l'été, il va y avoir beaucoup de travail à faire ici...
Ajouta-t-il doucement afin d’étayer son acquiescement d'une justification supplémentaire. L'entretien de la serre demandait, en effet, beaucoup d'investissement et l'automne était la saison de nombreuses tâches très particulières, dont les greffes et la récolte, mais aussi la préparation des plantes pour l'hiver (il faudrait bientôt tricoter des chaussettes pour les mandragores, par exemple).
N'ajoutant rien de plus pour le moment, le jeune homme fut heureux de voir l'attention de la conversation se reporter sur Aaron. Ce dernier était resté bien silencieux pendant tout ce temps, mais il semblait à présent avoir une idée en tête. Sans mot dire, Levius le regarda donc partir après un bref conciliabule avec Ayden. Comme Abigail, il n'avait pas la moindre idée de ce que le Lufkin pouvait bien préparer et s'il allait seulement revenir...
Toutefois, cette absence ne fut l'affaire que de quelques minutes et Levius, comme les deux autres, eut bientôt le loisir de voir réapparaître le garçon chargé d'un pot de fleur dont le spécimen demeurait caché sous une couverture. Il observa toute la scène avec une certaine curiosité mêlée d'appréhension. Cependant, quand le mystère fut levé, ce dernier sentiment disparu tout à fait.
Levius approcha un peu de la plante et commença à la détailler. Il ne fut pas surpris quand Aaron expliqua à Abigail le croisement dont il avait procédé : sans avoir à lui poser la question, Levius avait deviné l'intervention de la mandragore et d'un humain au patrimoine génétique d'un saule cogneur. Pour ce qui était du pommier, la chose était moins évidente, mais il trouva cela charmant (en un sens).
« C'est une très belle création. Je serais curieux de savoir comment tu t'y es pris pour stabiliser les différents génomes. Fit finalement Levius en se redressant, le regard toujours rivé sur la plante humanoïde. Mais je suppose qu'il n'est pas déclaré au ministère.
Le ministère de la magie contrôlait les expérimentations de ce type et confisquait régulièrement les tentatives d'hybrider des animaux ou des plantes entre elles. Ce que cela voulait dire, c'est qu'il faudrait rester prudent et ne pas évoquer la présence de Groot à la ferme des oiseaux. Un état de fait dont Levius semblait bien peu soucieux, comme si l'idée de vivre dans l'illégalité ne signifiait rien à son esprit volatile.
« C'est d'accord.
Conclu-t-il, aussi bien au sujet de Groot que du club.
Prenant sur lui, le jeune homme se retint finalement d'abandonner ses autres invités pour rejoindre l'amérindien et discuter des greffes et autres croisements que ses aïeuls avaient effectué depuis des générations sur les plants qu'il admirait en ce moment même. Visiblement, la gêne cédait peu à peu au profit de la passion des savoirs et de la curiosité. Il était désormais plus ennuyeux pour lui de tenir sa langue concernant les variétés que de prendre la parole devant trois personnes simultanément.
Néanmoins, quand Ayden revint soudain vers lui, afin de demander s'il pouvait venir à loisir, Levius senti un vent de timidité le balayer à nouveau. Sans doute était-ce l'effet de la proximité inattendue du garçon, combinée à son enthousiasme débordant qui, atteignant Levius, le déborda émotionnellement (un peu). Il sentit le rouge lui monter aux joues et détourna vivement le regard d'un air embarrassé, avant de parvenir à articuler un semblant de réponse.
« Euh... Oui... Oui, oui.
Il adressa un regard à Abigail qui l'appuya. Le jeune homme n'était pas habitué aux tempéraments de feu. Il se sentait vite impressionné et appesanti (encore plus que d'ordinaire) par ses propres limites (comme si sa bizarrerie se voyait encore plus, par contraste).
« Avec la fin de l'été, il va y avoir beaucoup de travail à faire ici...
Ajouta-t-il doucement afin d’étayer son acquiescement d'une justification supplémentaire. L'entretien de la serre demandait, en effet, beaucoup d'investissement et l'automne était la saison de nombreuses tâches très particulières, dont les greffes et la récolte, mais aussi la préparation des plantes pour l'hiver (il faudrait bientôt tricoter des chaussettes pour les mandragores, par exemple).
N'ajoutant rien de plus pour le moment, le jeune homme fut heureux de voir l'attention de la conversation se reporter sur Aaron. Ce dernier était resté bien silencieux pendant tout ce temps, mais il semblait à présent avoir une idée en tête. Sans mot dire, Levius le regarda donc partir après un bref conciliabule avec Ayden. Comme Abigail, il n'avait pas la moindre idée de ce que le Lufkin pouvait bien préparer et s'il allait seulement revenir...
Toutefois, cette absence ne fut l'affaire que de quelques minutes et Levius, comme les deux autres, eut bientôt le loisir de voir réapparaître le garçon chargé d'un pot de fleur dont le spécimen demeurait caché sous une couverture. Il observa toute la scène avec une certaine curiosité mêlée d'appréhension. Cependant, quand le mystère fut levé, ce dernier sentiment disparu tout à fait.
Levius approcha un peu de la plante et commença à la détailler. Il ne fut pas surpris quand Aaron expliqua à Abigail le croisement dont il avait procédé : sans avoir à lui poser la question, Levius avait deviné l'intervention de la mandragore et d'un humain au patrimoine génétique d'un saule cogneur. Pour ce qui était du pommier, la chose était moins évidente, mais il trouva cela charmant (en un sens).
« C'est une très belle création. Je serais curieux de savoir comment tu t'y es pris pour stabiliser les différents génomes. Fit finalement Levius en se redressant, le regard toujours rivé sur la plante humanoïde. Mais je suppose qu'il n'est pas déclaré au ministère.
Le ministère de la magie contrôlait les expérimentations de ce type et confisquait régulièrement les tentatives d'hybrider des animaux ou des plantes entre elles. Ce que cela voulait dire, c'est qu'il faudrait rester prudent et ne pas évoquer la présence de Groot à la ferme des oiseaux. Un état de fait dont Levius semblait bien peu soucieux, comme si l'idée de vivre dans l'illégalité ne signifiait rien à son esprit volatile.
« C'est d'accord.
Conclu-t-il, aussi bien au sujet de Groot que du club.
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Ven 14 Sep 2018 - 16:02
Plus que satisfait de la réponse de Levius, Ayden se contenta de sourire bêtement en imaginant déjà toutes les variétés de plantes qu'il allait enfin pouvoir voir de ses propres yeux, et pouvoir toucher par la même occasion. Car, comme venait de bien l'expliquer leur hôte, une grosse charge de travail les attentait. Mais cela était loin de décourager le summerbee qui, au contraire, n'attendait que ça.
Avoir l'occasion de s'occuper, et pourquoi pas même expérimenter en botanique sur des spécimens bien différents de ceux utilisés dans les écoles, c'était bien quelque chose qu'on ne pouvait pas laisser passer, et ça, Ayden en était bien conscient.
C'est à ce moment qu'Aaron ressurgit après avoir disparu on ne savait où suite à sa question, même si le garçon avait une vague idée de ce qu'il souhaitait faire.
Et rien qu'à voir la silhouette qu'il tenait à bout de bras, l'américain se félicitait mentalement d'avoir deviné juste.
Il laissa ainsi ce beau petit monde s'extasier devant la création de son ami. Il fallait dire que Groot, ainsi gentiment nommé en référence à la BD des Gardiens de la galaxie qu'il affectionnait, pouvait imposer une certaine admiration qui n'était pas volée du tout. Aaron avait fait du travail d'artiste en lui donnant vie, et de manière tout à fait illégale comme le soulignait Levius. Mais ça donnait un petit côté Dr. Frankenstein à son ami qui faisait bien rire Ayden, surtout quand ce dernier avait des idées d'expérimentations farfelues en tête. Et en toute honnêteté, dès qu'il le pouvait, Tolkien était ravie de lui donner un coup de main dans ses recherches, à la manière d'Igor.
Puis, après que tout le monde se soit mis d'accord pour ouvrir officiellement le club, et ait terminé d'admirer l'arbre mouvant, le summerbee choisit son moment pour revenir sur le devant de la scène.
"Eh eh, regardez aussi ce que je lui ai appris !" S'exclama Ayden d'un air plus que ravie de montrer que lui aussi pouvait faire des choses cools.
Rapidement, il vint se mettre devant l'arbre humanoïde et lui lança un "Hey, Groot !" afin de capter l'attention de la plante humaine, puis effectua un dab devant ce dernier. Le dit Groot le fixa quelques instants, puis lentement, il leva les deux branches qui lui servaient de mains pour les pencher gauchement sur le côté, rendant la pose un peu plus ridicule qu'elle ne l'était déjà.
Extrêmement fier de lui et souriant, Ayden se tourna vers son public et présenta ainsi l'arbre qui prenait la pause.
"Il peut dabber !!"
Devant la perplexité des personnes qui se trouvaient devant lui, et Aaron qui n'approuvait toujours pas ce genre d'apprentissage sur sa création, le summerbee s'expliqua.
"J'ai passé un temps fou à lui apprendre ça, alors appréciez la performance. Mais je compte bien lui apprendre d'autres tours comme ça !"
Avoir l'occasion de s'occuper, et pourquoi pas même expérimenter en botanique sur des spécimens bien différents de ceux utilisés dans les écoles, c'était bien quelque chose qu'on ne pouvait pas laisser passer, et ça, Ayden en était bien conscient.
C'est à ce moment qu'Aaron ressurgit après avoir disparu on ne savait où suite à sa question, même si le garçon avait une vague idée de ce qu'il souhaitait faire.
Et rien qu'à voir la silhouette qu'il tenait à bout de bras, l'américain se félicitait mentalement d'avoir deviné juste.
Il laissa ainsi ce beau petit monde s'extasier devant la création de son ami. Il fallait dire que Groot, ainsi gentiment nommé en référence à la BD des Gardiens de la galaxie qu'il affectionnait, pouvait imposer une certaine admiration qui n'était pas volée du tout. Aaron avait fait du travail d'artiste en lui donnant vie, et de manière tout à fait illégale comme le soulignait Levius. Mais ça donnait un petit côté Dr. Frankenstein à son ami qui faisait bien rire Ayden, surtout quand ce dernier avait des idées d'expérimentations farfelues en tête. Et en toute honnêteté, dès qu'il le pouvait, Tolkien était ravie de lui donner un coup de main dans ses recherches, à la manière d'Igor.
Puis, après que tout le monde se soit mis d'accord pour ouvrir officiellement le club, et ait terminé d'admirer l'arbre mouvant, le summerbee choisit son moment pour revenir sur le devant de la scène.
"Eh eh, regardez aussi ce que je lui ai appris !" S'exclama Ayden d'un air plus que ravie de montrer que lui aussi pouvait faire des choses cools.
Rapidement, il vint se mettre devant l'arbre humanoïde et lui lança un "Hey, Groot !" afin de capter l'attention de la plante humaine, puis effectua un dab devant ce dernier. Le dit Groot le fixa quelques instants, puis lentement, il leva les deux branches qui lui servaient de mains pour les pencher gauchement sur le côté, rendant la pose un peu plus ridicule qu'elle ne l'était déjà.
Extrêmement fier de lui et souriant, Ayden se tourna vers son public et présenta ainsi l'arbre qui prenait la pause.
"Il peut dabber !!"
Devant la perplexité des personnes qui se trouvaient devant lui, et Aaron qui n'approuvait toujours pas ce genre d'apprentissage sur sa création, le summerbee s'expliqua.
"J'ai passé un temps fou à lui apprendre ça, alors appréciez la performance. Mais je compte bien lui apprendre d'autres tours comme ça !"
- InvitéInvité
Re: Clover power [terminé]
Mar 25 Sep 2018 - 16:38
J’affiche un sourire satisfait. Je ne pouvais pas espérer un meilleur accueil de la part de Levius et Abigail pour Groot. Je suis content qu’ils l’apprécient et l’acceptent dans le groupe. D’autant qu’il grandit vite et qu’il commençait à être à l’étroit dans son pot. Ici, il pourra facilement aller planter ses racines où il le souhaite et se promener dans la serre. Et puis il apprendra d’autant mieux de nous quatre que de moi tout seul. Même si comme il ne tarde pas à l’illustrer, Ayden avait commencé à mettre la main à la pâte pour participer à l’éducation de mon arbre humanoïde.
À vrai dire, même s’il a tenté de m’expliquer à quel point c’était cool, je n’ai toujours pas compris l’intérêt du mouvement qu’il lui a appris. Mais comme cela lui a fait un bon exercice pour travailler sa motricité et sa coordination, je l’ai laissé faire.
Sa démonstration terminée, je regarde Groot partir en exploration des lieux de son pas lent. Je suis convaincu qu’il se plaira ici. Et puis je pense qu’il y sera en sécurité. Comme l’a souligné Levius, son existence n’est pas vraiment légale et je serai plus rassuré de le savoir à l’abri dans les différents biomes de la serre plutôt qu’à l’extérieur où il risquerait d’être repéré par quelqu’un du ministère.
Il faudra d’ailleurs que je songe à lui apprendre à se dissimuler afin de pouvoir lui accorder davantage de liberté dans ses promenades quand il sera plus vieux. Après tout, on pourra envisager de le laisser déambuler sur l’ensemble du domaine et pas seulement dans la serre s’il se montre prudent.
À côté de ça, je suis impatient de voir ce que nous pourrons accomplir tous les quatre. Et comme Groot, de visiter le reste de la serre. De ce que je peux voir de ce biome-ci, je pressens beaucoup de sujets d’étude intéressants dans l’ensemble du lieu et je m’en réjouis d’avance.
À vrai dire, même s’il a tenté de m’expliquer à quel point c’était cool, je n’ai toujours pas compris l’intérêt du mouvement qu’il lui a appris. Mais comme cela lui a fait un bon exercice pour travailler sa motricité et sa coordination, je l’ai laissé faire.
Sa démonstration terminée, je regarde Groot partir en exploration des lieux de son pas lent. Je suis convaincu qu’il se plaira ici. Et puis je pense qu’il y sera en sécurité. Comme l’a souligné Levius, son existence n’est pas vraiment légale et je serai plus rassuré de le savoir à l’abri dans les différents biomes de la serre plutôt qu’à l’extérieur où il risquerait d’être repéré par quelqu’un du ministère.
Il faudra d’ailleurs que je songe à lui apprendre à se dissimuler afin de pouvoir lui accorder davantage de liberté dans ses promenades quand il sera plus vieux. Après tout, on pourra envisager de le laisser déambuler sur l’ensemble du domaine et pas seulement dans la serre s’il se montre prudent.
À côté de ça, je suis impatient de voir ce que nous pourrons accomplir tous les quatre. Et comme Groot, de visiter le reste de la serre. De ce que je peux voir de ce biome-ci, je pressens beaucoup de sujets d’étude intéressants dans l’ensemble du lieu et je m’en réjouis d’avance.
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