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i think i wanna marry you (elios)
Sam 25 Aoû 2018 - 17:09
« … que tu acceptes de m’épouser » Le verdict tombe comme des éclats de verre sur un carrelage trop glissant. C’est dit.Impossiblede reculer. Tant pis. Ça fait maintenant des semaines que t’y réfléchis. Depuis ton retour aux États-Unis ton père n’a fait que de te présenter une ribambelle d’homme à marier plus ennuyeux les uns que les autres. Esprits étriqués. Bourse(s) pleine(s). Inintéressants. Ton patriarche ne voit rien, trop aveuglé par son ambition d’antan. Douloureux souvenir. Son manoir s’épuise (lui avec) et il refuse de le laisser s’en aller. Je n’ai plus rien. Si, tu m’as moi… mais les mots ne l’atteignent pas, ouplus. Tu ne peux plus rien faire, mise à part de plier à son bon vouloir. Toi, l’électron libre, tu es forcée de rendre les armes. L’argent ne guérit pas tous les maux mais il semble apaiser ceux du vieil homme. Très bien. Tu feras un bon mariage mais selon tes règles. Le contrôle. Tu as quitté la Pennsylvanie plus tôt que prévu. Tu n’en pouvais plus de ces passages incessants dans ce manoir lugubre et froid. Courants d’air. Tu as promis à ton père que tu serais fiancée d’ici la fin du mois de septembre. Ça a eu l’air de l’enchanter.Pauvre homme. Autrefois, tu étais sa huitième merveille du monde, jamais il n’aurait voulu qu’un homme te touche ou t’approche si tu ne le désirais pas. Aujourd’hui, il serait capable de te vendre au plus offrant. Si ton cœur n’était pas si blindé ça te ferait sans doute de la peine. Si seulement. L’engrenage est en marche. Londres. Quelle chaleur à cette période de l’année. C’est étouffant, mais pas moins que ce que tu t’apprêtes à faire. Tu ne mets pas bien longtemps à trouver l’appartement. Il te l’avait évoqué dans l’une de vos conversations à ton arrivée à Hungcalf il y a quelques mois. Il. Elios. C’est à Ilvermorny que t’as fait sa connaissance. Tu venais de rompre avec Samwell à l’époque et t’avais besoin de te le sortir de la tête.Impossible. Elios a su te combler à plusieurs niveaux. Vous n’avez jamais (mon dieu non) formé un couple mais vos parties de jambes en l’air t’ont apporté une certaine forme de satisfaction. T’aurais jamais douté. Pas venant de lui. Ce petitcon. Tatoué. Caractériel. Une Arrogance qu’il maniait à la perfection. Il jouait au dur mais tu ne t’es jamais laissé tromper. Belle époque. Il a su te stimuler aussi bien sur le plan sexuel qu’intellectuel et depuis vous êtes restés amis. Aujourd’hui il est la pièce maîtresse de ton jeu d’échec. Tout repose sur ses épaules à la fois solides et musclées. Tu parcours le couloir qui sépare la sortie de sa portée d’entrée et tu frappes. T’es pas sereine,pas du toutmais tu tentes de prendre une attitude à la fois calme et assurée. Elios t’ouvre torse nu (agréable, tu le cacheras pas) et la gueule enfarinée. Tu ignores son air surpris et lui tends un café qu’t’as pris au coin de la rue. « J’ai besoin de toi Flores » lances-tu, calmement. Vous n’êtes jamais passés par quatre chemins, l’un comme l’autre. A vos débuts, les conversations se résumaient à baisses ton pantalon ou même heure, demain… vous ne vous êtes jamais encombrés en paroles inutiles. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer. La pièce est plongée dans l’obscurité. Tu le contournes et ouvres les quelques rideaux de l’appartement d’une traite. Tu le laisses siroter quelques gorgées avant de laisser tomber la bombe. « Je suis venue ici pour que t’acceptes de m’épouser. » Le verdict tombe comme des éclats de verre sur un carrelage trop glissant.
@Elios Flores
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Re: i think i wanna marry you (elios)
Lun 27 Aoû 2018 - 15:41
Encore une nuit blanche dans un appartement sombre, étouffant et désordonné. Depuis son retour du Texas, Elios n'était pas de très bonne composition. Les discussions avec ses parents, la demande forte de son retour au pays, l'approche de la dernière année à Hungcalf et autres tergiversations sur le temps qui passait achevaient de ruiner son sommeil déjà chaotique. Il avait repris les bonnes habitudes londoniennes : fumer, oublier la date et l'heure, compter sur les chiens et les amis -qui se confondaient parfois- pour alléger la lourdeur de ses pensées. Entre deux agitations, le sorcier était assis sur le parquet près de la fenêtre, la main sur le crâne docile de Chandra, l'une de ses deux chiennes aztèques. Meztli, dans l'entrée, émit un petit grognement plaintif lorsqu'on toqua à la porte. Avec une moue perplexe, Elios supposa qu'il s'agissait de Levi. Il n'y avait presque que lui pour venir dans l'antre du Flores. Jazmin venait beaucoup aussi, mais elle empruntait la cheminée. Le corps bronzé du Texan se déplaça jusqu'à la porte avec un soupir de sommeil. Il espérait que Levi avait amené de quoi fumer pour lui faire oublier sa nuit blanche. Sauf qu'à la place du corps chétif et gringalet du Grymm se tenait une femme. Avril Bennett. Le cerveau ralenti du sorcier eut du mal à comprendre pourquoi elle se trouvait là. Elle tendit un café en guise d'offrande et le Texan lui concéda au moins des points pour ça.
Après un ordre en espagnol qui fit reculer les chiennes, il laissa la sorcière se glisser dans la pièce tandis qu'il appréciait le liquide chaud dans sa gorge. J’ai besoin de toi Flores. Entrée en matière immédiate, cela convenait parfaitement à Elios, surtout dans cet état. Il réalisa d'ailleurs qu'il était torse nu et attrapa une chemise qui trainait là pour l'enfiler. Une nouvelle gorgée de café et il étudiait la phrase d'accroche d'Avril. Elle venait lui demander un service. Beaucoup de gens étaient trop orgueilleux pour cela, lui le premier, et c'était stupide. Elle au moins savait ce qu'elle voulait et n'avait pas peur de se montrer vulnérable pour l'obtenir. C'était une qualité remarquable aux yeux du Texan. J'espère que t'as de quoi payer, Bennett, marmonna-t-il avec un sourire goguenard. En pièces d'or ou en nature, il ne précisait pas, laissant planer le doute dans un clin d'oeil à leurs ébats passés. Dans tous les cas, Elios Flores ne rendait pas service par bonté d'âme. Il veillait à obtenir quelque chose en échange, ne serait-ce que par principe. Terminant le café, le sorcier passa une main dans ses cheveux ébouriffés. Il avait la flemme de réfléchir lui-même à ce qu'Avril pouvait bien lui vouloir. Elle allait forcément le dire, pourquoi s'activer les neurones ? Quand elle ouvrit brusquement les rideaux, le Grymm plissa les yeux dans un grommellement de vampire agacé. Puisqu'elle le forçait à se réveiller, il s'affala dans un canapé, la moue boudeuse. Chandra et Meztli continuaient d'observer la scène, allongées à l'entrée du couloir. Je suis venue ici pour que t’acceptes de m’épouser. Impassible, le Texan avala sa dernière gorgée de café avant de déclamer d'un ton las : Haha, ouais, très drôle, avec un pouffement mesquin. Sa blague l'amuserait presque, s'il était de meilleure humeur.
Seulement en levant les yeux sur le visage d'Avril, Elios comprit subitement qu'elle ne plaisantait pas. Il se redressa d'un coup sur le canapé, froissant sa chemise mal boutonnée. T'as reçu un sortilège de confusion ou quoi ? lança-t-il d'une voix bourrue en reposant le gobelet vide sur la table basse. What the fuck is she talking about ? Sa proposition était si saugrenue que le sorcier ne voyait pas comment elle pouvait lui en parler, à lui, avec tant de sérieux. Refusant de se laisser abasourdir par un discours qu'il ne pouvait pas croire, il se releva et fit quelques pas dans la pièce, évitant de faire face au soleil. Je préférais quand tu débarquais dans ma chambre sans dire un mot, lança-t-il avec plus de douceur, même si son ton n'avait rien d'une invitation. A Ilvermorny, Avril et Elios avaient partagé quelques temps de rencontres sulfureuses. Le sorcier était resté persuadé que son désir pour elle s'était montré d'autant plus brûlant qu'elle venait de rompre avec Samwell Hamilton, un blondinet qu'Elios ne supportait pas. Néanmoins, Avril avait toujours été une très belle sorcière au tempérament redoutable et le Texan avait bien profité de leurs moments de fougue. Quand elle était apparue devant sa porte quelques minutes auparavant, l'idée de renouer avec cette habitude lui avait traversé l'esprit embrumé, mais bizarrement l'évocation d'un mariage avait coupé court à toute tentation.
Après un ordre en espagnol qui fit reculer les chiennes, il laissa la sorcière se glisser dans la pièce tandis qu'il appréciait le liquide chaud dans sa gorge. J’ai besoin de toi Flores. Entrée en matière immédiate, cela convenait parfaitement à Elios, surtout dans cet état. Il réalisa d'ailleurs qu'il était torse nu et attrapa une chemise qui trainait là pour l'enfiler. Une nouvelle gorgée de café et il étudiait la phrase d'accroche d'Avril. Elle venait lui demander un service. Beaucoup de gens étaient trop orgueilleux pour cela, lui le premier, et c'était stupide. Elle au moins savait ce qu'elle voulait et n'avait pas peur de se montrer vulnérable pour l'obtenir. C'était une qualité remarquable aux yeux du Texan. J'espère que t'as de quoi payer, Bennett, marmonna-t-il avec un sourire goguenard. En pièces d'or ou en nature, il ne précisait pas, laissant planer le doute dans un clin d'oeil à leurs ébats passés. Dans tous les cas, Elios Flores ne rendait pas service par bonté d'âme. Il veillait à obtenir quelque chose en échange, ne serait-ce que par principe. Terminant le café, le sorcier passa une main dans ses cheveux ébouriffés. Il avait la flemme de réfléchir lui-même à ce qu'Avril pouvait bien lui vouloir. Elle allait forcément le dire, pourquoi s'activer les neurones ? Quand elle ouvrit brusquement les rideaux, le Grymm plissa les yeux dans un grommellement de vampire agacé. Puisqu'elle le forçait à se réveiller, il s'affala dans un canapé, la moue boudeuse. Chandra et Meztli continuaient d'observer la scène, allongées à l'entrée du couloir. Je suis venue ici pour que t’acceptes de m’épouser. Impassible, le Texan avala sa dernière gorgée de café avant de déclamer d'un ton las : Haha, ouais, très drôle, avec un pouffement mesquin. Sa blague l'amuserait presque, s'il était de meilleure humeur.
Seulement en levant les yeux sur le visage d'Avril, Elios comprit subitement qu'elle ne plaisantait pas. Il se redressa d'un coup sur le canapé, froissant sa chemise mal boutonnée. T'as reçu un sortilège de confusion ou quoi ? lança-t-il d'une voix bourrue en reposant le gobelet vide sur la table basse. What the fuck is she talking about ? Sa proposition était si saugrenue que le sorcier ne voyait pas comment elle pouvait lui en parler, à lui, avec tant de sérieux. Refusant de se laisser abasourdir par un discours qu'il ne pouvait pas croire, il se releva et fit quelques pas dans la pièce, évitant de faire face au soleil. Je préférais quand tu débarquais dans ma chambre sans dire un mot, lança-t-il avec plus de douceur, même si son ton n'avait rien d'une invitation. A Ilvermorny, Avril et Elios avaient partagé quelques temps de rencontres sulfureuses. Le sorcier était resté persuadé que son désir pour elle s'était montré d'autant plus brûlant qu'elle venait de rompre avec Samwell Hamilton, un blondinet qu'Elios ne supportait pas. Néanmoins, Avril avait toujours été une très belle sorcière au tempérament redoutable et le Texan avait bien profité de leurs moments de fougue. Quand elle était apparue devant sa porte quelques minutes auparavant, l'idée de renouer avec cette habitude lui avait traversé l'esprit embrumé, mais bizarrement l'évocation d'un mariage avait coupé court à toute tentation.
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Re: i think i wanna marry you (elios)
Ven 31 Aoû 2018 - 13:59
« J’espère que t’as de quoi payer Bennett » éternel intéressé. Tu n’es pas étonnée. Ça te fait même sourire. Tu n’as encore rien vu, Flores. Tu éclaires l’antre et l’être de la nuit grogne. Terrible malédiction qui s’abat. Tu souhaites qu’il devienne ton époux. Les mots sortent comme tu les penses, comme tu les as imaginés à plusieurs reprises dans ta tête. Aucune fioriture. Aucun doute possible. Tes bras sont croisés sur ta poitrine, signe de ton sérieux malgré la proposition indécente. Tes iris restent impassibles. Tu ne veux pas qu’il voit en toi à quel point ces quelques mots, au fond, te terrifient. Toi aussi t’as rêvé d’un mariage de princesse, que la personne que tu aimes pose un genou à terre pour te jurer de t’aimer pour l’éternité. Un rêve. Un simple rêve. La réalité s’avère différente. « Haha, ouais, très drôle. » Et la supercherie ne fait que commencer. Tu te tiens toujours droite devant ton ami. Si tu peux l’appeler comme ça. Pas d’étiquette pour les gens comme vous.Confusion. Il finit par relever les yeux vers toi. Douce erreur. Il comprend et son expression change du tout au tout. Son corps fatigué s’agite un instant et te gratifie d’un « T’as reçu un sortilège de confusion ou pas ? » langage ma foi fleuri qui dans une autre circonstance t’aurait fait sourire. Aujourd’hui tout est différent, puisque ton avenir repose sur les syllabes épousées qui pourraient sortir d’entre ses lèvres. « Pas du tout. Je suis des plus sérieuses. Tu devrais le savoir. » Finis-tu par souffler observant attentivement les spasmes corporels du Texan. L’anxiété. L’incompréhension. Un tout auquel tu ne l’avais pas habitué. « Je préférais quand tu débarquais dans ma chambre sans dire un mot » Sourire espiègle. Tu le laisses parer le coup à sa façon. « Belle époque, c’est vrai. » acquiesces-tu sans ironie aucune. C’était il y a une vie, ou peut-être deux. Aujourd’hui les enjeux sont différents, malheureusement pour vous. « Ce n’est pas un piège que je te tends, loin de là, seulement une requête. Tu peux tout à fait décliner l’offre mais je suis certaine que tu as à y gagner toi aussi. » Véritable femme d’affaire. Tu te tiens droite et prête à défendre tes arguments. Tu as tant redouté ce moment, ce n’est pas le moment de te démonter princesse. « mais d’abord assis toi flores, tu m’donnes le tournis » souffles-tu en souriant. Ce n’est pas un ordre juste une tentative un peu effrontée de briser la glace. Tu avances et te baisses au niveau des deux chiens allongés sur le sol. Premier contact avec les deux gardiens. Dites-lui de me faire confiance. Tu vas avoir besoin de ce coup de pouce, tu le sens. Tu rejoins ensuite une chaise que tu tires pour y prendre place. « Mon père s’est laissé aspirer dans une spirale qu’il ne contrôle plus. Il a perdu tout ce qu’il avait, mis à part notre manoir, mais ça ne saurait tarder. Sa solution serait que je trouve un bon parti et que je l’épouse dans l’année. Pour ça, il m’a fait rencontrer des hommes plus soporifiques les uns que les autres, tu t’en doutes. Je ne veux pas de tout ça. Alors j’ai pensé à toi. Cette proposition peut sembler juste folle et insensée mais j’y ai réfléchis et elle semble être pour nous deux une bonne alternative. Je ne te demanderais qu’une année, deux peut-être. » Tu souffles un instant, le laissant s’imprégner de toutes les informations que tu lui déblatères. Tu es, pour une des rares fois dans ta vie, sincère et franche sur tes intentions. Ne manque plus qu’à lui dire ce que lui pourrait y gagner. « Nos parents seraient ravis. Je ne te demanderais à aucun moment d’être fidèle. Je sais que tu recherches à faire un mariage d’amour mais je ne m’opposerais jamais à ce que tu entretiennes une relation amoureuse hors de l’image que nous tenterons de fonder. A l’opposé, je jouerais le jeu si cela peut jouer en ta faveur… » Tu marques une pause. Le coup de grâce. « J’ai entendu dire que Jazmin s’était amouraché de Sasha Muller » Aucune pitié quand il s’agit d’arriver à tes fins. Puis ce n’est que la vérité. Depuis que tu les connais, t’as toujours pensé qu’Elios et la belle finiraient ensemble. Tout le monde l’a toujours cru. sauf eux. Visiblement l’équation semble s’être obscurcie depuis quelques temps et heureusement pour toi… « Tes conditions seront les miennes si tu acceptes » conclus-tu attendant ses réactions.
@Elios Flores
- InvitéInvité
Re: i think i wanna marry you (elios)
Sam 1 Sep 2018 - 10:28
Elios commençait à se dire qu'il aurait dû dormir pour affronter cette matinée absurde. Pris de court par Avril qui s'était présentée chez lui, ébloui par la lumière extérieure qu'elle avait fait surgir dans la pièce, le Grymm se sentait alourdi, assommé par la proposition bizarre que la sorcière lui faisait. Le café offert ne suffisait pas à le sortir de sa torpeur. Agité, nerveux, il tournait dans la pièce comme pour fuir la vérité des propos d'Avril. Ce n’est pas un piège que je te tends, loin de là, seulement une requête. Tu peux tout à fait décliner l’offre mais je suis certaine que tu as à y gagner toi aussi. Son ton, son calme, sa posture, tout indiquait qu'elle avait préparé cette conversation. Elle était venue le cueillir au saut du lit dans lequel il n'avait pas dormi, à moitié habillé, pour le soumettre à sa volonté. Mais d’abord assis toi Flores, tu m’donnes le tournis, souffla-t-elle en tentant de l'amadouer. Suspicieux de la moindre marque de douceur, persuadé de marcher dans un champ de mines, Elios consentit tout de même à s'asseoir, à cheval sur l'accoudoir du canapé. Il observa la sorcière approcher Chandra et Meztli. Les chiennes redressèrent la tête, méfiantes, et sentirent méticuleusement la main tendue. Un grognement de Meztli indiqua qu'elles refusaient le contact. Reviens là, suggéra le latino. Les Xoloitzcuintle étaient de nature méfiante avec les inconnus, et les Flores les dressaient comme des chiens de défense. Il ne fallait pas trop s'amuser à envahir leur espace personnel.
Heureusement Avril n'insista pas et revint dans le salon pour s'asseoir sur une chaise. Les yeux verts d'Elios, légèrement voilés de manque de sommeil, glissaient sur elle alors qu'elle expliqua la situation. Mon père s’est laissé aspirer dans une spirale qu’il ne contrôle plus. Il a perdu tout ce qu’il avait, mis à part notre manoir, mais ça ne saurait tarder. Sa solution serait que je trouve un bon parti et que je l’épouse dans l’année. Pour ça, il m’a fait rencontrer des hommes plus soporifiques les uns que les autres, tu t’en doutes. Je ne veux pas de tout ça. Alors j’ai pensé à toi. Cette proposition peut sembler juste folle et insensée mais j’y ai réfléchis et elle semble être pour nous deux une bonne alternative. Je ne te demanderais qu’une année, deux peut-être. Pour toute réaction, le sorcier haussa lentement les sourcils d'incrédulité. Il trouvait surréaliste qu'elle soit là devant lui à lui tenir ce discours. Nos parents seraient ravis. Je ne te demanderais à aucun moment d’être fidèle. Je sais que tu recherches à faire un mariage d’amour mais je ne m’opposerais jamais à ce que tu entretiennes une relation amoureuse hors de l’image que nous tenterons de fonder. Elios commença à rire en écoutant cette dernière phrase. A l’opposé, je jouerais le jeu si cela peut jouer en ta faveur… Un rire amer, qui se changea en rictus méprisant. "D'amour"… Il n'y a pas d'amour dans ma recherche, ni dans ma vie, Avril. Il secoua la tête face à cette naïveté de la sorcière. Certes, il était prévu qu'on ne lui impose pas sa future épouse, ses parents croyant au mariage d'amour. Mais lui, qui était-il capable d'aimer ? Trop arrogant, trop torturé, il n'était jamais tombé amoureux et il doutait fortement de pouvoir rendre une femme heureuse un jour. De fausses fiançailles avec Avril apporteraient certaines contraintes, mais clairement ce n'était pas pour sa vie amoureuse qu'il s'inquiétait. Elle n'existait pas.
La sorcière marqua une pause pour affûter sa lame et piqua à un autre endroit, par dépit. J’ai entendu dire que Jazmin s’était amouraché de Sasha Muller. Elios se releva, le regard mauvais. Il était risqué de jouer à ça avec lui. La poitrine soulevée d'une respiration puissante, le Grymm laissa son impulsivité se libérer un peu. Ne la mêle pas à ça. Qu'est-ce que tu connais de Jazmin ? Rien. La voix était grave, sans appel, menaçante. Le fait qu'elle ose parler de ça avait réveillé la colère latente qui vivait en lui, surtout depuis les derniers mois. Elle ne pouvait pas comprendre le lien qui le reliait à Jazmin, la haine, le désir, l'admiration, la tendresse inattendue. Jazmin était intouchable. Même si dernièrement, elle l'était devenue pour lui aussi. Voilà la seule chose qui ressemblait vaguement à de l'amour, dans sa vie. C'était dire à quel point il avait une relation malsaine et complexe avec ce sentiment. Brièvement, Elios imagina la jalousie de Jazmin si elle apprenait qu'il était fiancé. Avril avait-elle conscience qu'elle se choisirait une rivale imprévisible ?
Tes conditions seront les miennes si tu acceptes, reprit la sorcière avec un calme qui dissipa l'emportement d'Elios. Il consentit à parler plus clairement pour répondre à la proposition. C'est du délire. C'était tout ce qui lui venait. Devait-il vraiment élaborer ? On jouerait les fiancés pour que ton père te foute la paix ? Et après ? On se marie et on divorce dans deux ans ? Il posait les questions avec agacement, les mains agitées, le regard perplexe. Pourquoi moi ? demanda-t-il brusquement, même s'il comprenait au fond. Lui ne serait pas regardant sur la situation financière de son père. Lui ne lui imposerait pas une relation étouffante, d'obligation conjugale et de mièvrerie forcée. Et au pire, ils se savaient capables de se donner du plaisir si l'occasion se présentait. Et pourquoi je jouerais cette mascarade pour toi ? Voilà la question plus importante. Pourquoi s'embarrasserait-il ? Si Avril voulait obtenir sa main, elle allait devoir le convaincre, calmer sa furieuse envie de refuser.
Heureusement Avril n'insista pas et revint dans le salon pour s'asseoir sur une chaise. Les yeux verts d'Elios, légèrement voilés de manque de sommeil, glissaient sur elle alors qu'elle expliqua la situation. Mon père s’est laissé aspirer dans une spirale qu’il ne contrôle plus. Il a perdu tout ce qu’il avait, mis à part notre manoir, mais ça ne saurait tarder. Sa solution serait que je trouve un bon parti et que je l’épouse dans l’année. Pour ça, il m’a fait rencontrer des hommes plus soporifiques les uns que les autres, tu t’en doutes. Je ne veux pas de tout ça. Alors j’ai pensé à toi. Cette proposition peut sembler juste folle et insensée mais j’y ai réfléchis et elle semble être pour nous deux une bonne alternative. Je ne te demanderais qu’une année, deux peut-être. Pour toute réaction, le sorcier haussa lentement les sourcils d'incrédulité. Il trouvait surréaliste qu'elle soit là devant lui à lui tenir ce discours. Nos parents seraient ravis. Je ne te demanderais à aucun moment d’être fidèle. Je sais que tu recherches à faire un mariage d’amour mais je ne m’opposerais jamais à ce que tu entretiennes une relation amoureuse hors de l’image que nous tenterons de fonder. Elios commença à rire en écoutant cette dernière phrase. A l’opposé, je jouerais le jeu si cela peut jouer en ta faveur… Un rire amer, qui se changea en rictus méprisant. "D'amour"… Il n'y a pas d'amour dans ma recherche, ni dans ma vie, Avril. Il secoua la tête face à cette naïveté de la sorcière. Certes, il était prévu qu'on ne lui impose pas sa future épouse, ses parents croyant au mariage d'amour. Mais lui, qui était-il capable d'aimer ? Trop arrogant, trop torturé, il n'était jamais tombé amoureux et il doutait fortement de pouvoir rendre une femme heureuse un jour. De fausses fiançailles avec Avril apporteraient certaines contraintes, mais clairement ce n'était pas pour sa vie amoureuse qu'il s'inquiétait. Elle n'existait pas.
La sorcière marqua une pause pour affûter sa lame et piqua à un autre endroit, par dépit. J’ai entendu dire que Jazmin s’était amouraché de Sasha Muller. Elios se releva, le regard mauvais. Il était risqué de jouer à ça avec lui. La poitrine soulevée d'une respiration puissante, le Grymm laissa son impulsivité se libérer un peu. Ne la mêle pas à ça. Qu'est-ce que tu connais de Jazmin ? Rien. La voix était grave, sans appel, menaçante. Le fait qu'elle ose parler de ça avait réveillé la colère latente qui vivait en lui, surtout depuis les derniers mois. Elle ne pouvait pas comprendre le lien qui le reliait à Jazmin, la haine, le désir, l'admiration, la tendresse inattendue. Jazmin était intouchable. Même si dernièrement, elle l'était devenue pour lui aussi. Voilà la seule chose qui ressemblait vaguement à de l'amour, dans sa vie. C'était dire à quel point il avait une relation malsaine et complexe avec ce sentiment. Brièvement, Elios imagina la jalousie de Jazmin si elle apprenait qu'il était fiancé. Avril avait-elle conscience qu'elle se choisirait une rivale imprévisible ?
Tes conditions seront les miennes si tu acceptes, reprit la sorcière avec un calme qui dissipa l'emportement d'Elios. Il consentit à parler plus clairement pour répondre à la proposition. C'est du délire. C'était tout ce qui lui venait. Devait-il vraiment élaborer ? On jouerait les fiancés pour que ton père te foute la paix ? Et après ? On se marie et on divorce dans deux ans ? Il posait les questions avec agacement, les mains agitées, le regard perplexe. Pourquoi moi ? demanda-t-il brusquement, même s'il comprenait au fond. Lui ne serait pas regardant sur la situation financière de son père. Lui ne lui imposerait pas une relation étouffante, d'obligation conjugale et de mièvrerie forcée. Et au pire, ils se savaient capables de se donner du plaisir si l'occasion se présentait. Et pourquoi je jouerais cette mascarade pour toi ? Voilà la question plus importante. Pourquoi s'embarrasserait-il ? Si Avril voulait obtenir sa main, elle allait devoir le convaincre, calmer sa furieuse envie de refuser.
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