- InvitéInvité
Is that where we belong ? (Leviko)
Sam 1 Sep 2018 - 14:36
- InvitéInvité
Re: Is that where we belong ? (Leviko)
Dim 16 Sep 2018 - 22:45
is that where we belong ?
Levi & Sakiko
Menant la vie qu'il menait, Levi était en activité la plupart du temps. Entre les cours, le service de soir au Black Wolf, les entrainements au Quidditch, les réunions avec les Sinister et leurs activités une fois le soleil englouti dans les ombres, le type ne semblait jamais dormir. C'était à se demander pourquoi son image de flemmard le suivait encore comme son ombre, à la vue de ses cinq heures de sommeil régulières. Le Grymm remerciait le café à chaque fois qu'il s'en faisait un, sans lui, il ne tiendrait jamais le rythme.
Un chiffon à la main et un plateau dans l'autre, il terminait d'astiquer la table du dernier client de sa tournée aux alentours des vingt-deux heures trente, rendant par la même occasion un regard noir au mec qui attendait au comptoir. Levi, qui avait été seul aux commandes et à l’accueil des clients, l'avait envoyé chié quand l'homme lui avait parlé comme à un chien. Le Grymm n'avait pas manqué de lui rappelé qu'il n'était pas le barista de l'établissement, lui se contentait d'apporter leurs commandes aux attablés. Sa besogne terminée et sa veste sur les épaules, il fit un rapide détour vers son casier - qu'il n'utilisait que pour poser un petit casse-croûte - pour récupérer la bouteille d'eau qu'il avait eut dans son menu au McDo' du coin pour la poser devant le type qui avait foutu en l'air ses cinq dernières minutes de service, en guise d'ultime insulte, et s'enfonça dans les rues du quartier sorcier.
D'ordinaire, Levi orchestrait dans la partie moldue d'Inverness pour la simple et bonne raison qu'il connaissait bien le coin. Les rues de Myrddin n'avaient aucun secret pour lui non plus, mais il se sentait beaucoup plus à l'aise à l'extérieur du cercle sorcier. Ici, il était plus à même de tomber sur des visages de l'école, et même si son petit business n'était pas un secret bien gardé parmi certains groupes à Hungcalf, c'était une situation qu'il préférait éviter. Evidemment, des sorciers préféraient squatter le coin moldu de la ville, comme lui, mais il recevait généralement la visite de personnes qui lui étaient inconnues. En bon dealer, Levi avait plus d'une cinquantaine de numéros de personnes qu'il ne connaissait qu'entre vingt-trois heures et quatre heures du matin dans son répertoire, et il avait d'ailleurs rendez-vous avec deux d'entre elles dans quelques minutes, à deux rues d'intervalle. Une rapide passe dans le double fond du coffre de sa voiture, et il avait les poches pleines de produits illicites qu'il s'impatientait de vendre à bon prix.
Arpentant les rues éclairées par les néons des rares boutiques encore en activités, il était loin de faire attention à ce qui pouvait bien se passer dans les environs. Ainsi, il ne remarqua pas Sakiko, qui s'était mise à le suivre alors qu'il procédait à un échange avec un de ces inconnus. En quelques secondes, l'affaire était bouclée, et chacun des deux acteurs de ce jeu dans les ombres repartirent de leur côté, Levi accélérant la marche après un coup d’œil à son téléphone, lui révélant un léger retard. Une nouvelle fois, le deal se passa sans accroc. Levi n'était pas le genre de gars à refuser quand on lui demandait de baisser le prix de sa marchandise, tant que l'affaire restait rentable. Il ne savait pas ce que procurait le manque, mais il savait ce qu'être financièrement dans la merde signifiait.
Quand la jeune femme encapuchonnée s'éloigna, Levi s'appuya contre le mur, la regardant enfoncer le sachet au plus profond de la poche ventrale de son sweat. Mais qu'est-ce que tu fous, s'entendait-il s'interroger. Levi détestait son job. Au lieu d'aider ces gens à sortir du gouffre dans lequel ils se noyaient, il jetait la perche au loin, leur accrochant une enclume à la cheville par la même occasion. Et tout ça pour de l'argent qu'il finirait par gagner une fois qu'il jouerait en professionnel au Quidditch. Il avait besoin d'argent, mais impatient, il avait relancé le trio qu'il avait formé il y a longtemps avec Ariel et Veronica, sur une autre route cette fois. Et la voie qu'ils avaient emprunté semblait leur convenir, c'était surement ça le pire. Parce que Levi, lui, plus les jours passaient, plus sa haine envers lui-même dépassait des sommets. "Mais serait-ce Levi ?" La voix retentit dans son dos, puisqu'il s'était arrêté à un croisement, et comme par réflexe, sa main vient se porter sur la bouche de l'intruse tandis que l'autre s'empare du vieux couteau qu'il garde sur lui, pour le porter à la gorge de la jeune femme qui le surpris dans ses affaires. La lumière se fait alors dans la tête du Grymm, et le visage de Sakiko à quelques centimètres du sien lui fait reculer, prendre une longue respiration et remballer son couteau à sa ceinture. "Tu m'as foutu les jetons, t'es malade, faut pas faire des pranks comme ça !", s'indigne-t-il sur un air tout de même amical, avant que la situation ne le frappe. "Je.. J'peux savoir ce que tu fiches ici ?" Il essayait de garder une certaine forme d'innocence, comme s'ils étaient seulement deux amis qui venaient de se croiser à une heure improbable. Mais comme la vérité était toute autre, Levi craignait le pire.
Un chiffon à la main et un plateau dans l'autre, il terminait d'astiquer la table du dernier client de sa tournée aux alentours des vingt-deux heures trente, rendant par la même occasion un regard noir au mec qui attendait au comptoir. Levi, qui avait été seul aux commandes et à l’accueil des clients, l'avait envoyé chié quand l'homme lui avait parlé comme à un chien. Le Grymm n'avait pas manqué de lui rappelé qu'il n'était pas le barista de l'établissement, lui se contentait d'apporter leurs commandes aux attablés. Sa besogne terminée et sa veste sur les épaules, il fit un rapide détour vers son casier - qu'il n'utilisait que pour poser un petit casse-croûte - pour récupérer la bouteille d'eau qu'il avait eut dans son menu au McDo' du coin pour la poser devant le type qui avait foutu en l'air ses cinq dernières minutes de service, en guise d'ultime insulte, et s'enfonça dans les rues du quartier sorcier.
D'ordinaire, Levi orchestrait dans la partie moldue d'Inverness pour la simple et bonne raison qu'il connaissait bien le coin. Les rues de Myrddin n'avaient aucun secret pour lui non plus, mais il se sentait beaucoup plus à l'aise à l'extérieur du cercle sorcier. Ici, il était plus à même de tomber sur des visages de l'école, et même si son petit business n'était pas un secret bien gardé parmi certains groupes à Hungcalf, c'était une situation qu'il préférait éviter. Evidemment, des sorciers préféraient squatter le coin moldu de la ville, comme lui, mais il recevait généralement la visite de personnes qui lui étaient inconnues. En bon dealer, Levi avait plus d'une cinquantaine de numéros de personnes qu'il ne connaissait qu'entre vingt-trois heures et quatre heures du matin dans son répertoire, et il avait d'ailleurs rendez-vous avec deux d'entre elles dans quelques minutes, à deux rues d'intervalle. Une rapide passe dans le double fond du coffre de sa voiture, et il avait les poches pleines de produits illicites qu'il s'impatientait de vendre à bon prix.
Arpentant les rues éclairées par les néons des rares boutiques encore en activités, il était loin de faire attention à ce qui pouvait bien se passer dans les environs. Ainsi, il ne remarqua pas Sakiko, qui s'était mise à le suivre alors qu'il procédait à un échange avec un de ces inconnus. En quelques secondes, l'affaire était bouclée, et chacun des deux acteurs de ce jeu dans les ombres repartirent de leur côté, Levi accélérant la marche après un coup d’œil à son téléphone, lui révélant un léger retard. Une nouvelle fois, le deal se passa sans accroc. Levi n'était pas le genre de gars à refuser quand on lui demandait de baisser le prix de sa marchandise, tant que l'affaire restait rentable. Il ne savait pas ce que procurait le manque, mais il savait ce qu'être financièrement dans la merde signifiait.
Quand la jeune femme encapuchonnée s'éloigna, Levi s'appuya contre le mur, la regardant enfoncer le sachet au plus profond de la poche ventrale de son sweat. Mais qu'est-ce que tu fous, s'entendait-il s'interroger. Levi détestait son job. Au lieu d'aider ces gens à sortir du gouffre dans lequel ils se noyaient, il jetait la perche au loin, leur accrochant une enclume à la cheville par la même occasion. Et tout ça pour de l'argent qu'il finirait par gagner une fois qu'il jouerait en professionnel au Quidditch. Il avait besoin d'argent, mais impatient, il avait relancé le trio qu'il avait formé il y a longtemps avec Ariel et Veronica, sur une autre route cette fois. Et la voie qu'ils avaient emprunté semblait leur convenir, c'était surement ça le pire. Parce que Levi, lui, plus les jours passaient, plus sa haine envers lui-même dépassait des sommets. "Mais serait-ce Levi ?" La voix retentit dans son dos, puisqu'il s'était arrêté à un croisement, et comme par réflexe, sa main vient se porter sur la bouche de l'intruse tandis que l'autre s'empare du vieux couteau qu'il garde sur lui, pour le porter à la gorge de la jeune femme qui le surpris dans ses affaires. La lumière se fait alors dans la tête du Grymm, et le visage de Sakiko à quelques centimètres du sien lui fait reculer, prendre une longue respiration et remballer son couteau à sa ceinture. "Tu m'as foutu les jetons, t'es malade, faut pas faire des pranks comme ça !", s'indigne-t-il sur un air tout de même amical, avant que la situation ne le frappe. "Je.. J'peux savoir ce que tu fiches ici ?" Il essayait de garder une certaine forme d'innocence, comme s'ils étaient seulement deux amis qui venaient de se croiser à une heure improbable. Mais comme la vérité était toute autre, Levi craignait le pire.
Made by Neon Demon
@sakiko kaneko
- InvitéInvité
Re: Is that where we belong ? (Leviko)
Mar 2 Oct 2018 - 16:44
- HRP:
- Encore désolée pour le retard J'espère que ça te plaira
- InvitéInvité
Re: Is that where we belong ? (Leviko)
Jeu 4 Oct 2018 - 15:01
is that where we belong ?
Levi & Sakiko
Une voix dans la tête de Levi lui souffla que même s'il n'était pas encore minuit passé, Sakiko devait être ici pour de bonnes raisons. Peut-être un service de nuit comme lui dans un vieux resto', une promenade au clair de la lune (même s'il en doutait) ou alors des affaires bien plus sombres, comme celles qui avaient amené le Grymm ici cette nuit-là. Les Sinister Six n'étaient pas les seuls gangsters du coin qui avaient fait d'Inverness un vaste terrain de jeu: l'Alterum Gang pesait également lourd dans la balance en terme de concurrence. S'il en avait déjà entendu parler, l'écossais ne prétendait connaître aucun de ses membres. Comme il l'apprendrai plus tard, Sakiko faisait partie des murs porteurs du Gang. Le monde était vraiment petit, pour que les deux criminels se retrouvent dans la même université, surtout quand cette dernière n'est accessible qu'aux sorciers. « Mais voyons c'est très mal me connaître, surtout que pour une fois je suis innocente. En tous cas, je vois que tu es content de me voir. » La remarque de la japonaise lui arracha un sourire. Tout, absolument tout était prétexte à des allusions et des sous-entendus, et ceux-ci faisaient toujours leur petit effet. « T'imagines même pas à quel point, » répondit-il sur le même ton que la Wright, ne manquant pas l'occasion de filer la métaphore.
Cette petite plaisanterie détendait peut-être l'atmosphère, mais le Grymm n'était pas autant à l'aise que Sakiko devant cette rencontre à l'improviste. Aucun d'eux n'étaient dupe: personne ne traînait dans ces rues à ces heures tardives pour le plaisir. La majorité d'entre eux ne venaient que pour faire des emplettes avec des marchands qui sortaient de l'ordinaire. La nature de leur présence ici n'échappait donc à personne. « Tiens ? Tu es devin maintenant ? Parce que c'est exactement la question que j'allais te poser. Mais j'imagine qu'on le sait déjà au fond non ? » C'était comme si la sorcière avait lu dans ses pensées, et confirmé ce à quoi il avait songé le temps de quelques secondes. Mouvant son bras, il constata qu'elle était également sur la défensive au vu du poignard japonais dans sa main, qu'elle rangea après s'être excusée d'un "vieux réflexe". Le genre de vieux réflexes qui pouvaient bien leur sauver la vie, dans celle qu'ils menaient en échange de quelques billets. Il soupira, brisant le silence qui s'installait. « Je suis un vendeur de courts moments d'extase, et toi ? C'est quoi ta marchandise ? » C'était comme s'il refusait d'énoncer clairement qu'il vendait des drogues dures aux premiers passants, sous les néons des boutiques qui ne fermaient qu'au petit matin.
Cette petite plaisanterie détendait peut-être l'atmosphère, mais le Grymm n'était pas autant à l'aise que Sakiko devant cette rencontre à l'improviste. Aucun d'eux n'étaient dupe: personne ne traînait dans ces rues à ces heures tardives pour le plaisir. La majorité d'entre eux ne venaient que pour faire des emplettes avec des marchands qui sortaient de l'ordinaire. La nature de leur présence ici n'échappait donc à personne. « Tiens ? Tu es devin maintenant ? Parce que c'est exactement la question que j'allais te poser. Mais j'imagine qu'on le sait déjà au fond non ? » C'était comme si la sorcière avait lu dans ses pensées, et confirmé ce à quoi il avait songé le temps de quelques secondes. Mouvant son bras, il constata qu'elle était également sur la défensive au vu du poignard japonais dans sa main, qu'elle rangea après s'être excusée d'un "vieux réflexe". Le genre de vieux réflexes qui pouvaient bien leur sauver la vie, dans celle qu'ils menaient en échange de quelques billets. Il soupira, brisant le silence qui s'installait. « Je suis un vendeur de courts moments d'extase, et toi ? C'est quoi ta marchandise ? » C'était comme s'il refusait d'énoncer clairement qu'il vendait des drogues dures aux premiers passants, sous les néons des boutiques qui ne fermaient qu'au petit matin.
Made by Neon Demon
- hrp:
- pas de problème par contre sorry c'est court
- InvitéInvité
Re: Is that where we belong ? (Leviko)
Jeu 11 Oct 2018 - 16:32
- HRP:
- T'inquiète pas de soucis, moi aussi c'est un peu court de toute façon, mais ça peut peut-être nous faire avancer plus vite du coup
- InvitéInvité
Re: Is that where we belong ? (Leviko)
Mer 31 Oct 2018 - 21:14
is that where we belong ?
Levi & Sakiko
La glace était maintenant brisée entre ces deux bons amis qui s'étaient retrouvés impliqués dans quelque chose qu'ils pensaient impossible. Du moins c'était ce que le Grymm pensait. Ce qui était sacrément ironique, car les deux personnes dont il était le plus proche - Véronica et Ariel - faisaient également partie de ses personnes que les autorités recherchaient dans leurs vastes bureaux de police. Peut-être avait-il pensé qu'il aurait un jour l'opportunité de rencontrer une personne qui ne baignait dans rien de mesquin, mais plus les années passaient, et plus Levi pensait que cette personne n'était qu'un songe. Partout où il allait, il attirait et était attiré par la masse de gens aux rêves écrasés, aux personnes qui s'étaient tournées vers certains vices de la société. Les reclus, ceux que les gens normaux voyaient comme des parasites ou des démons rodant dans la nuit. Ils n'étaient peut-être pas si loin de la vérité, après tout.
Quelques mots sur l'aspect poétique de sa tournure de phrase plus tard, Sakiko lui fit soigneusement l'inventaire de ses activités qu'elle définit par la suite comme une façon de s'amuser. Un petit rire étouffé échappa de la gorge de Levi alors qu'il écoutait la japonaise et la légèreté avec laquelle elle énonçait les faits. Sa "poésie" l'avait surement trahi à la Wright, mais lui ne pouvait parler de son travail de nuit avec si peu de considération pour ceux dont il détruisait la vie une fois le soleil caché et les gens "normaux" bien à l'abri derrière leur rideaux et volets. Il ne se prononça point, laissant Sakiko reprendre le fil de l'enquête qu'ils savaient déjà résolue. "Alors, c'est bien ce que je pensais. T'es l'un des fonda de ceux qu'on appelle les Sinister Six, n'est-ce pas ?" Il inspira discrètement avant d'hocher doucement et mollement la tête. Il n'avait pas besoin qu'on lui rappelle qu'il avait été, et restait encore aujourd'hui l'architecte de sa propre destruction.
Par la suite, la japonaise lui annonça rapidement qu'elle travaillait, de son côté, pour le compte de l'Alterum. A l'annonce de ce nom, les yeux de Levi s'élargissèrent légèrement: il connaissait ce nom, il connaissait ce groupe. Néanmoins, il ne connaissait aucun de ses membres. Il avait d'ailleurs cru que les Alterum n'étaient que rumeurs pour essayer de décrédibiliser les Six, mais les protégés de Sakiko avaient réussis à lui prouver le contraire sans qu'ils n'aient besoin de sortir de l'ombre. "Tu es de service là j'imagine ?", annonça la jeune femme. Il arqua un sourcil pendant une demie seconde, coupé dans ses pensées par la voix de la Wright, mais il se reprit rapidement. "Ouais, et d'ailleurs le temps c'est de l'argent." Sa main fouilla les fonds de ses poches, ainsi que le sac qu'il traînait avec lui. Il avait encore pas mal de sachets à distribuer, et l'heure tournait. Il reporta son attention sur Sakiko en remettant son sac correctement sur ses deux épaules. "Et j'ai un putain de crush sur la paye de ce soir, tu vois."
Qu'elle l'accompagne ou non, le choix lui appartenait. Mais derrière son impassibilité se cachait une certaine curiosité à l'égard de la japonaise, ainsi qu'à l'égard des Alterum. Levi venait d'avoir la confirmation que le groupe concurrent des Sinister n'était pas un cryptide, et l'occasion de les voir à l'oeuvre - ou du moins une de leurs fondateurs (fondatrices peut-être ?) - venait de se présenter à lui.
Quelques mots sur l'aspect poétique de sa tournure de phrase plus tard, Sakiko lui fit soigneusement l'inventaire de ses activités qu'elle définit par la suite comme une façon de s'amuser. Un petit rire étouffé échappa de la gorge de Levi alors qu'il écoutait la japonaise et la légèreté avec laquelle elle énonçait les faits. Sa "poésie" l'avait surement trahi à la Wright, mais lui ne pouvait parler de son travail de nuit avec si peu de considération pour ceux dont il détruisait la vie une fois le soleil caché et les gens "normaux" bien à l'abri derrière leur rideaux et volets. Il ne se prononça point, laissant Sakiko reprendre le fil de l'enquête qu'ils savaient déjà résolue. "Alors, c'est bien ce que je pensais. T'es l'un des fonda de ceux qu'on appelle les Sinister Six, n'est-ce pas ?" Il inspira discrètement avant d'hocher doucement et mollement la tête. Il n'avait pas besoin qu'on lui rappelle qu'il avait été, et restait encore aujourd'hui l'architecte de sa propre destruction.
Par la suite, la japonaise lui annonça rapidement qu'elle travaillait, de son côté, pour le compte de l'Alterum. A l'annonce de ce nom, les yeux de Levi s'élargissèrent légèrement: il connaissait ce nom, il connaissait ce groupe. Néanmoins, il ne connaissait aucun de ses membres. Il avait d'ailleurs cru que les Alterum n'étaient que rumeurs pour essayer de décrédibiliser les Six, mais les protégés de Sakiko avaient réussis à lui prouver le contraire sans qu'ils n'aient besoin de sortir de l'ombre. "Tu es de service là j'imagine ?", annonça la jeune femme. Il arqua un sourcil pendant une demie seconde, coupé dans ses pensées par la voix de la Wright, mais il se reprit rapidement. "Ouais, et d'ailleurs le temps c'est de l'argent." Sa main fouilla les fonds de ses poches, ainsi que le sac qu'il traînait avec lui. Il avait encore pas mal de sachets à distribuer, et l'heure tournait. Il reporta son attention sur Sakiko en remettant son sac correctement sur ses deux épaules. "Et j'ai un putain de crush sur la paye de ce soir, tu vois."
Qu'elle l'accompagne ou non, le choix lui appartenait. Mais derrière son impassibilité se cachait une certaine curiosité à l'égard de la japonaise, ainsi qu'à l'égard des Alterum. Levi venait d'avoir la confirmation que le groupe concurrent des Sinister n'était pas un cryptide, et l'occasion de les voir à l'oeuvre - ou du moins une de leurs fondateurs (fondatrices peut-être ?) - venait de se présenter à lui.
Made by Neon Demon
@sakiko kaneko
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Re: Is that where we belong ? (Leviko)
Dim 4 Nov 2018 - 4:27
- InvitéInvité
Re: Is that where we belong ? (Leviko)
Sam 24 Nov 2018 - 22:27
is that where we belong ?
Levi & Sakiko
Rien de tout cela n'était prévu, mais Levi se devait de garder son calme. Il n'était pas au bord de la crise de panique, du moins pas encore, et il ne s'imaginait pas en faire une pour ci peu, mais il prit une grande inspiration. Elle ne passerai pas inaperçu aux yeux de la japonaise, tant pis. Il n'était plus à ça près. Sa nuit était loin d'être terminée, il se devait de garder la face et d'aller de l'avant. Seulement, Sakiko voyait bien trop souvent et facilement à travers des murs derrière lesquels le Grymm se cachait. "Dans le fond, ça te fout la rage hein ? Être la cause d'une fausse liberté pour pouvoir survivre puis atteindre ta liberté à toi, mais au final, tu te demandes si cette liberté sera vraiment authentique et méritée, n'est-ce pas ? Ce n'est qu'une hypothèse, mais je vois que Mr. le Bad Boy est un bon, en fait." Il la gratifia d'un regard noir. Quelqu'un comprenait, mais il voyait ça comme une mise à nu. Le comique de la situation le frappa au visage, mais il l'ignora pour se concentrer sur sa camarade des nuits dépravées. Le voile nocturne ne le protégeait plus, du moins pas face à une âme qui savait voir au travers. "J'ai pas besoin de ta fausse compassion, Kaneko," lâcha-t-il dans un soupir après avoir détourné le regard. Sa petite vague de colère avait prit le large, il était tard et il n'avait pas l'envie de se fritter avec quelqu'un qui comptait autant que Sakiko à ses yeux. Il vivait une vie qu'on décrivait comme celle à pas mener, ces plus proches amis étaient des personnes qu'on demandait d'éviter, et son futur était aussi embrumé que la vue du haut d'une montagne. Il le savait, il remuait le couteau dans la plaie tout seul. C'était juste plus simple de rejeter la faute sur les autres.
"Oh vraiment ? Alors faut se dépêcher, à moins que tu ne veuilles pas que je t'accompagne de peur que les méthodes de chez nous, ne te volent la vedette ?" Il lui rendit un sourire, le regard au plus loin dans la rue. Clean, personne en vue pour lui faire des reproches. Dans le quartier sorcier, il n'y avait personne pour l'attraper par le col et le jeter en garde à vue pour ses activités illicites. Il se retourna vers Sakiko, un sourire en coin farceur accompagnant ses paroles. "Ca t'arrive jamais de faire la version courte ?" Soit elle aimait la langue de Shakespeare au point de réciter ses travaux à l'oral, soit elle adorait s'entendre parler. Dans tous les cas, ça donnait l'occasion à Levi de contourner sa question par une autre. "J'ai déjà du retard. A toi de voir si tu préfères faire cavalier seul ce soir."
Levi et Sakiko s’entraînaient au quidditch ensemble plus souvent qu'avec leur équipe respective. Il était peut-être temps de passer au niveau supérieur, pas vrai ? Lui n'y voyait aucun inconvénient mais là encore, le contexte était différent. Vraiment différent. Il y avait un gouffre entre s'amuser et pourrir la vie des autres ensemble et d'un commun accord contre de l'argent. Tirant sur la sangle de son sac en pensant à la situation, il traversa la route sans réellement regarder s'il ne rencontrerai pas la Mort plus tôt qu'il ne le pensait. Cependant, il n'y avait pas beaucoup de sorciers pour utiliser des voitures à cette heure-ci, et il atteint l'autre rive sans aucune égratignure.
"Oh vraiment ? Alors faut se dépêcher, à moins que tu ne veuilles pas que je t'accompagne de peur que les méthodes de chez nous, ne te volent la vedette ?" Il lui rendit un sourire, le regard au plus loin dans la rue. Clean, personne en vue pour lui faire des reproches. Dans le quartier sorcier, il n'y avait personne pour l'attraper par le col et le jeter en garde à vue pour ses activités illicites. Il se retourna vers Sakiko, un sourire en coin farceur accompagnant ses paroles. "Ca t'arrive jamais de faire la version courte ?" Soit elle aimait la langue de Shakespeare au point de réciter ses travaux à l'oral, soit elle adorait s'entendre parler. Dans tous les cas, ça donnait l'occasion à Levi de contourner sa question par une autre. "J'ai déjà du retard. A toi de voir si tu préfères faire cavalier seul ce soir."
Levi et Sakiko s’entraînaient au quidditch ensemble plus souvent qu'avec leur équipe respective. Il était peut-être temps de passer au niveau supérieur, pas vrai ? Lui n'y voyait aucun inconvénient mais là encore, le contexte était différent. Vraiment différent. Il y avait un gouffre entre s'amuser et pourrir la vie des autres ensemble et d'un commun accord contre de l'argent. Tirant sur la sangle de son sac en pensant à la situation, il traversa la route sans réellement regarder s'il ne rencontrerai pas la Mort plus tôt qu'il ne le pensait. Cependant, il n'y avait pas beaucoup de sorciers pour utiliser des voitures à cette heure-ci, et il atteint l'autre rive sans aucune égratignure.
Made by Neon Demon
@sakiko kaneko
- InvitéInvité
Re: Is that where we belong ? (Leviko)
Ven 30 Nov 2018 - 17:23
- InvitéInvité
Re: Is that where we belong ? (Leviko)
Lun 17 Déc 2018 - 19:57
is that where we belong ?
Levi & Sakiko
Après toutes les heures qu'il avait passées à dealer aux quatre coins d'Inverness, où dans ses dernières années à Beauxbâtons, on aurait pu penser que Levi aurait accepté son sort et le rôle qu'il tenait dans le théâtre des rues sombres. La vérité était tout autre. Au fil de ses mésaventures, l'Écossais était arrivé à une simple conclusion : nier était beaucoup plus facile que d'accepter le poids des remords qui pesait tout de même en partie sur les épaules du Grymm. C'était une manière pour lui de se rassurer. Evidemment, sa technique ne fonctionnait pas comme il l'aurait espéré. De la même manière, c'était bien plus facile de faire des reproches à Sakiko, elle qui ne semblait pas le moins du monde moralement atteinte par le type d'affaires qu'elle menait. La Japonaise répliqua, toujours armée de son ton sec tranchant. "Oh, c'mon, Dalsgaard, j'ai une réputation à tenir. Je suis une fille de mafieuse après tout. Il n'y a rien de faux chez moi. Pas de compassion. Ce n'était qu'une hypothèse, voyons." Elle n'obtint de Levi qu'un roulement d'yeux au ciel. Telle que la scène se présentait, tout entre eux était faux. Absolument tout. Mais, business is business, s'efforçait-il de se répéter comme ci cela changerait la manière dont il voyait son malhonnête "travail".
En tous cas, Sakiko n'avait pas l'intention de lui lâcher les basques. Ca l'irritait tout autant que ça l'amusait, car Kaneko faisait partie de ses personnes trop spéciales aux yeux du Grymm pour qu'il puisse réellement leur en vouloir. Ils baignaient tous deux dans cet affreux milieu tout comme ils étaient tous les deux des pros du balai volant : à croire que le destin voulait les coller ensemble, sans qu'ils aient potentiellement leur mot à dire. "Ma voix a un beau son pourquoi s'en priver ? En plus, je déteste le silence, c'est trop pesant. Trop de pensées." Le Grymm sourit à ces mots, surtout aux derniers. Encore un point commun. Ca leur en faisait combien du coup ? Une myriade ? Ils ne devaient pas être loin. "Sur ce terrain là au moins je te comprend." Pas sur cette histoire de belle voix. Faut pas pousser mémé dans les orties, comme disait souvent la mère adoptive de Levi. Dans ce genre de boulot, il ne valait mieux pas rester seul avec ses pensées. Ou avec le silence, par extension. En général, Levi pouvait compter sur ses écouteurs. Il se trouvait qu'il les avait malencontreusement égarés chez lui. Encore un signe du destin peut-être ?
Ça te fera de la compagnie, qu'elle disait. Ses sourcils firent un petit bon. C'était les clients qui risquaient d'en tomber des nues, surtout s'ils côtoyaient et l'Alterum et les Sinister. Il fallait voir le bon côté : si Sakiko et Levi étaient capables de travailler main dans la main, et que le reste de leurs cliques respectives également, le terrain d'entente que cela créerait serait un bénéfice pour les deux gangs. Ce n'était pas le moment de se mettre la boss de ses concurrents sur les dos. "Alors capitaine, où allons-nous ? Avec qui allons-nous aller au pays des licornes ?" Un petit rictus se dessina sur les lèvres de l'Écossais. Une fois de l'autre côté de la rue, il tourna la tête à droite et à gauche. Il n'avait pas un bon sens de l'orientation, mais écumer ces rues trois nuits par semaine lui avait donné la faculté de se faire une carte mentale des lieux. Il se retourna vers Sakiko, le rictus plus prononcé cette fois-ci. "Les Trois Corneilles, tu situes ? C'est là qu'on se rend. Et puis on verra bien qui on rencontrera là-bas." Comme il n'avait plus de temps à perdre, il reprit la marche avec un peu plus d'assurance. Il était temps de renfiler le masque du type assoiffé d'argent et d'en ramasser le plus possible. Qui sait combien de temps ce fameux masque tiendrait.
En tous cas, Sakiko n'avait pas l'intention de lui lâcher les basques. Ca l'irritait tout autant que ça l'amusait, car Kaneko faisait partie de ses personnes trop spéciales aux yeux du Grymm pour qu'il puisse réellement leur en vouloir. Ils baignaient tous deux dans cet affreux milieu tout comme ils étaient tous les deux des pros du balai volant : à croire que le destin voulait les coller ensemble, sans qu'ils aient potentiellement leur mot à dire. "Ma voix a un beau son pourquoi s'en priver ? En plus, je déteste le silence, c'est trop pesant. Trop de pensées." Le Grymm sourit à ces mots, surtout aux derniers. Encore un point commun. Ca leur en faisait combien du coup ? Une myriade ? Ils ne devaient pas être loin. "Sur ce terrain là au moins je te comprend." Pas sur cette histoire de belle voix. Faut pas pousser mémé dans les orties, comme disait souvent la mère adoptive de Levi. Dans ce genre de boulot, il ne valait mieux pas rester seul avec ses pensées. Ou avec le silence, par extension. En général, Levi pouvait compter sur ses écouteurs. Il se trouvait qu'il les avait malencontreusement égarés chez lui. Encore un signe du destin peut-être ?
Ça te fera de la compagnie, qu'elle disait. Ses sourcils firent un petit bon. C'était les clients qui risquaient d'en tomber des nues, surtout s'ils côtoyaient et l'Alterum et les Sinister. Il fallait voir le bon côté : si Sakiko et Levi étaient capables de travailler main dans la main, et que le reste de leurs cliques respectives également, le terrain d'entente que cela créerait serait un bénéfice pour les deux gangs. Ce n'était pas le moment de se mettre la boss de ses concurrents sur les dos. "Alors capitaine, où allons-nous ? Avec qui allons-nous aller au pays des licornes ?" Un petit rictus se dessina sur les lèvres de l'Écossais. Une fois de l'autre côté de la rue, il tourna la tête à droite et à gauche. Il n'avait pas un bon sens de l'orientation, mais écumer ces rues trois nuits par semaine lui avait donné la faculté de se faire une carte mentale des lieux. Il se retourna vers Sakiko, le rictus plus prononcé cette fois-ci. "Les Trois Corneilles, tu situes ? C'est là qu'on se rend. Et puis on verra bien qui on rencontrera là-bas." Comme il n'avait plus de temps à perdre, il reprit la marche avec un peu plus d'assurance. Il était temps de renfiler le masque du type assoiffé d'argent et d'en ramasser le plus possible. Qui sait combien de temps ce fameux masque tiendrait.
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@sakiko kaneko
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Re: Is that where we belong ? (Leviko)
Sam 29 Déc 2018 - 13:58
- InvitéInvité
Re: Is that where we belong ? (Leviko)
Sam 9 Fév 2019 - 16:21
is that where we belong ?
Levi & Sakiko
Cette nuit s'était imposée comme une énième preuve que Levi et Sakiko faisait partie intégrante de la vie de l'autre. Comme deux maillons d'une chaîne côte à côte, quasiment impossible à délier. Une relation à deux doigts de pouvoir être considérée comme toxique. Ils étaient tels qu'ils étaient : forgés par une vie qui ne leur avait pas fait le moindre cadeau. Il s'agissait de l'excuse sur laquelle Levi justifiait son caractère exécrable et ses activités qui sortaient de la légalité. C'était sa manière de dealer avec la vie. Et Sakiko semblait avoir la même. Les masques étant tombés, ils pouvaient maintenant prétendre se connaitre sur le bout des doigts. "Contente que ma voix te plaise tant. Serais-tu en train de me draguer ? Voyons, pas dans une petite ruelle étroite, y'a plus romantique quand même." Il leva les yeux au ciel, un sourire en bord des lèvres. Malgré cette coïncidence qui aurait tout de même pu faire basculer leur relation, il était content de voir que rien ne changeait réellement. Parce qu'il avait si peu d'amis proches. Imaginer Sakiko hors de sa vie était un concept qui rôdait au fond de sa tête et qui lui foutait une peur bleue. Même s'il y avait très peu de chance qu'il le dise tout haut. "J'ai réservé dans un resto' chic mais ils sont complets jusqu'en avril, t'as plus qu'à attendre." S'il avait été dans son mood "vieux con", il aurait surement répondu que le romantisme était mort depuis la rupture entre Brad Pitt et Angelina Jolie.
Se dirigeant vers les Trois Corneilles, Sakiko lui saisit le bras. De sa main libre, elle désigna un escalier d'apparence assez lugubre qui semblait grimper sur les toits des deux boutiques adjacentes. "Et si on changeait un peu ? Et si on prenait un peu de hauteur ? En plus, tu peux voir toute la ville tout en restant dans l'obscurité du ciel. C'mon, Dalsgaard." Il n'eut pas vraiment d'autre choix que de la suivre, jetant un ultime retard vers la route qu'il voulait prendre avant que la japonaise ne lui soumette son idée. Une fois en hauteur, surplombant Myrddin Wylt, il ne songea même plus à redescendre. Amoureux du danger, il s’essaya sur le rebord du bâtiment, contemplant la ville sorcière. Ce monde auquel il n'appartenait que partiellement.
Il resta là, le regard se perdant dans le lointain alors que l'horloge tournait. Il prit une longue inspiration, sortit son téléphone de sa poche pour prévenir ses derniers clients de sa tournée nocturne qu'il "avait eut un empêchement", puis éteignit l'appareil. Il savait ce qui viendrait: des dizaines d'appels qui finiraient leur courses sur sa messagerie. Il savait aussi qu'il n'aurait aucun scrupule à ne pas écouter les lamentations de ces personnes, qu'il supprimerait tous ces messages avant de reprendre ses affaires le lendemain.
Il ne fut pas non plus surpris quand il s'imagina ne pas rentrer ce soir, qu'il pouvait très bien sécher demain et rattraper son sommeil pendant que les autres tafferaient. Qu'il ne savait pas comment il occuperai les prochaines heures, mais qu'il finirait par trouver un truc. Parce qu'il était bien, là. Peut-être que les accros à la drogue cherchaient ce ressenti là, car pour un raison inconnue, il avait l'impression d'être en paix avec lui-même. Ce sentiment l'accompagna jusqu'à ce qu'il sombre dans le sommeil. Quand il se réveilla, l'aube pointait à l'horizon et il se sentait à bout de force. Le bitume n'avait jamais été considéré comme "bed material", après tout. S'étirant, il resta jusqu'à ce que le soleil soit pleinement levé, puis entreprit une longue marche jusqu'à sa piaule. Aujourd'hui, personne ne le croiserait dans les couloirs du bahut.
Se dirigeant vers les Trois Corneilles, Sakiko lui saisit le bras. De sa main libre, elle désigna un escalier d'apparence assez lugubre qui semblait grimper sur les toits des deux boutiques adjacentes. "Et si on changeait un peu ? Et si on prenait un peu de hauteur ? En plus, tu peux voir toute la ville tout en restant dans l'obscurité du ciel. C'mon, Dalsgaard." Il n'eut pas vraiment d'autre choix que de la suivre, jetant un ultime retard vers la route qu'il voulait prendre avant que la japonaise ne lui soumette son idée. Une fois en hauteur, surplombant Myrddin Wylt, il ne songea même plus à redescendre. Amoureux du danger, il s’essaya sur le rebord du bâtiment, contemplant la ville sorcière. Ce monde auquel il n'appartenait que partiellement.
Il resta là, le regard se perdant dans le lointain alors que l'horloge tournait. Il prit une longue inspiration, sortit son téléphone de sa poche pour prévenir ses derniers clients de sa tournée nocturne qu'il "avait eut un empêchement", puis éteignit l'appareil. Il savait ce qui viendrait: des dizaines d'appels qui finiraient leur courses sur sa messagerie. Il savait aussi qu'il n'aurait aucun scrupule à ne pas écouter les lamentations de ces personnes, qu'il supprimerait tous ces messages avant de reprendre ses affaires le lendemain.
Il ne fut pas non plus surpris quand il s'imagina ne pas rentrer ce soir, qu'il pouvait très bien sécher demain et rattraper son sommeil pendant que les autres tafferaient. Qu'il ne savait pas comment il occuperai les prochaines heures, mais qu'il finirait par trouver un truc. Parce qu'il était bien, là. Peut-être que les accros à la drogue cherchaient ce ressenti là, car pour un raison inconnue, il avait l'impression d'être en paix avec lui-même. Ce sentiment l'accompagna jusqu'à ce qu'il sombre dans le sommeil. Quand il se réveilla, l'aube pointait à l'horizon et il se sentait à bout de force. Le bitume n'avait jamais été considéré comme "bed material", après tout. S'étirant, il resta jusqu'à ce que le soleil soit pleinement levé, puis entreprit une longue marche jusqu'à sa piaule. Aujourd'hui, personne ne le croiserait dans les couloirs du bahut.
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