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Never judge
Sam 15 Sep 2018 - 11:04
Le rythme régulier des cours reprenait doucement le dessus sur la légèreté caractéristique de la période des grandes vacances. Levius avait donc recommencé à arpenter les couloirs de l'Université d'Hungcalf, profitant de son statut d'auditeur libre pour accéder à la bibliothèque et aux parties intéressantes du campus. Cette année, il suivait les cours de littérature magique et de potion : deux de ses matières préférées. En outre, les modalités de son inscription n'impliquaient aucun examen ni devoir à rendre, mais cela n'empêchait pas le jeune homme de travailler assidûment sur son temps libre.
Levius ne regrettait pas d'avoir abandonné son statut d'étudiant au profit de la vie active, même s'il lui arrivait parfois de regarder passer les bleus avec un brin de nostalgie. A dire vrai, quand il avait fait le choix d'abandonner son emploi de psychomage pour revenir dans les Highlands, Levius avait hésité à s'inscrire en MAGIC de botanique et magizoologie, afin de mettre en valeur le DUC qu'il avait obtenu à l'époque. Cependant, le jeune homme savait qu'il n'en ferait rien et même s'il adorait étudier, il s'était habitué au salariat et à ses avantages et ne souhaitait plus revenir à un rythme de vie d'étudiant.
Levius jouissait donc du confort offert par la prestigieuse Université en toute insouciance. En outre, il aimait profiter du parc tant que la saison le permettait encore. D'ici peu, la grisaille s'imposerait à nouveau sur le ciel d’Écosse et l'on devrait attendre toute une année pour admirer à nouveau un ciel sans nuage.
A ce sujet, le garçon avait ses habitudes. Il disposait d'un coin « à lui », sous un vieux chêne centenaire, depuis lequel il regardait passer les étudiants sans avoir à s'inquiéter d'être vu. Un point de vue rêvé pour tout dessinateur qui se respecte. Levius ne manquait pas une occasion d'éprouver son trait : comme en musique, les arts plastiques exigeaient une rigueur constante. En dehors des heures d'étude et de travail, il partageait équitablement son temps libre entre ces deux activités.
En cette belle après midi, le jeune homme s'en était donc allé s'adosser au pied de son chêne. Il avait sorti le carnet de croquis, les crayons graphite et les crayons de couleur, avant de commencer ses esquisses. Au début, Levius s'affaira à croquer les étudiants de passage, ainsi que les quelques groupes assit dans l'herbe un peu plus loin. Puis, il avait prit modèle du vieux château pour s'exercer à la perspective.
Tout était calme et rien ne semblait à même de pouvoir perturber la tranquillité parfaite de ce moment. Levius se sentait bien. Il était isolé, dans sa bulle et cela faisait plusieurs jours qu'il ne s'était adressé à personne (ou presque). Une véritable bouffée d'oxygène pour ce jeune homme qui était passé par tous les états dernièrement. Restait à espérer que cette cela durerait...
Levius ne regrettait pas d'avoir abandonné son statut d'étudiant au profit de la vie active, même s'il lui arrivait parfois de regarder passer les bleus avec un brin de nostalgie. A dire vrai, quand il avait fait le choix d'abandonner son emploi de psychomage pour revenir dans les Highlands, Levius avait hésité à s'inscrire en MAGIC de botanique et magizoologie, afin de mettre en valeur le DUC qu'il avait obtenu à l'époque. Cependant, le jeune homme savait qu'il n'en ferait rien et même s'il adorait étudier, il s'était habitué au salariat et à ses avantages et ne souhaitait plus revenir à un rythme de vie d'étudiant.
Levius jouissait donc du confort offert par la prestigieuse Université en toute insouciance. En outre, il aimait profiter du parc tant que la saison le permettait encore. D'ici peu, la grisaille s'imposerait à nouveau sur le ciel d’Écosse et l'on devrait attendre toute une année pour admirer à nouveau un ciel sans nuage.
A ce sujet, le garçon avait ses habitudes. Il disposait d'un coin « à lui », sous un vieux chêne centenaire, depuis lequel il regardait passer les étudiants sans avoir à s'inquiéter d'être vu. Un point de vue rêvé pour tout dessinateur qui se respecte. Levius ne manquait pas une occasion d'éprouver son trait : comme en musique, les arts plastiques exigeaient une rigueur constante. En dehors des heures d'étude et de travail, il partageait équitablement son temps libre entre ces deux activités.
En cette belle après midi, le jeune homme s'en était donc allé s'adosser au pied de son chêne. Il avait sorti le carnet de croquis, les crayons graphite et les crayons de couleur, avant de commencer ses esquisses. Au début, Levius s'affaira à croquer les étudiants de passage, ainsi que les quelques groupes assit dans l'herbe un peu plus loin. Puis, il avait prit modèle du vieux château pour s'exercer à la perspective.
Tout était calme et rien ne semblait à même de pouvoir perturber la tranquillité parfaite de ce moment. Levius se sentait bien. Il était isolé, dans sa bulle et cela faisait plusieurs jours qu'il ne s'était adressé à personne (ou presque). Une véritable bouffée d'oxygène pour ce jeune homme qui était passé par tous les états dernièrement. Restait à espérer que cette cela durerait...
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Re: Never judge
Sam 15 Sep 2018 - 12:39
Ah la rentrée et le retour aux bonnes habitudes, mais aussi son lot de casse-bonbons. Tu n'as pas assisté longtemps au cours de Politique Magiques. Pour une fois que tu y allais, c'est balot.
Soit disant ta tenue est trop provocante. Bon tu portes un débardeur qui t'arrive à peine en dessous de la poitrine, avec les manches lacerés et un mini short en jean qui représente le drapeau américain. Tu n'as que peu de tissus sur toi. Moins, tu serais à poil. Pour autant, c'est pas une raison de te faire une remarque sur ça, forcément tu n'as pas pu t'empêcher de répliquer à la prof. Résultat des courses, elle t'as virée de son cours et donné une retenue.
Bien évidemment, tu as décidé de ne pas faire ta colle et as choisi un tout autre programme. Il fait beau aujourd'hui, tu serais bien mieux au parc, plutôt que renfermée dans une salle. Rambo ton rat est installé sur ton épaule (pendant le cours il était caché dans ton sac) mérite aussi de prendre l'air. Heureusement que tu n'as pas oublié son jouet pouic pouic.
Tu t'installes en tailleur sur l'herbe verte et roules un spliff. Tu fumes tranquillement, sans faire attention à ce qui t'entoure. Rambo est s'amuse à faire de l'escalade sur toi. Tu fini ta cigarette magique et te relèves afin de te balader un peu.
C'est alors que tu vois un garçon adossé contre un chêne au cours de ta promenade. Tu remarques qu'il est en train de dessiner sur un carnet. De nature curieuse, tu vas le voir et lui demandes de ta voix douce de camionneuse qui vient de fumé un paquet entier de Gitanes sans filtres.
- Hey... Tu dessines quoi ? Je peux voir ?
Une question qui n'en n'est pas une puisque tu est en train de te pencher en avant pour voir ce qu'il dessine. Tu es comme ça Renn, brute de pomme.
- C'est sympa ce que tu fais !
Tu t'installes à côté de lui et sors une bière de ton sac (sac qui a été enchanté pour garder les boissons au frais).
- Il fait soif ! Si tu veux une binouze, tu te sers. C'est cadeau.
Il n'y a pas d'heure pour une bonne bière. Selon toi. Le fait que normalement tu aurais dû être en cours à ce moment n'y change rien. Tu as décidé de faire la conversation avec l'inconnu.
- Bon alors t'es nouveau ici ? Tu fais quoi
Si il voulait être tranquille avec toi c'est raté.
Soit disant ta tenue est trop provocante. Bon tu portes un débardeur qui t'arrive à peine en dessous de la poitrine, avec les manches lacerés et un mini short en jean qui représente le drapeau américain. Tu n'as que peu de tissus sur toi. Moins, tu serais à poil. Pour autant, c'est pas une raison de te faire une remarque sur ça, forcément tu n'as pas pu t'empêcher de répliquer à la prof. Résultat des courses, elle t'as virée de son cours et donné une retenue.
Bien évidemment, tu as décidé de ne pas faire ta colle et as choisi un tout autre programme. Il fait beau aujourd'hui, tu serais bien mieux au parc, plutôt que renfermée dans une salle. Rambo ton rat est installé sur ton épaule (pendant le cours il était caché dans ton sac) mérite aussi de prendre l'air. Heureusement que tu n'as pas oublié son jouet pouic pouic.
Tu t'installes en tailleur sur l'herbe verte et roules un spliff. Tu fumes tranquillement, sans faire attention à ce qui t'entoure. Rambo est s'amuse à faire de l'escalade sur toi. Tu fini ta cigarette magique et te relèves afin de te balader un peu.
C'est alors que tu vois un garçon adossé contre un chêne au cours de ta promenade. Tu remarques qu'il est en train de dessiner sur un carnet. De nature curieuse, tu vas le voir et lui demandes de ta voix douce de camionneuse qui vient de fumé un paquet entier de Gitanes sans filtres.
- Hey... Tu dessines quoi ? Je peux voir ?
Une question qui n'en n'est pas une puisque tu est en train de te pencher en avant pour voir ce qu'il dessine. Tu es comme ça Renn, brute de pomme.
- C'est sympa ce que tu fais !
Tu t'installes à côté de lui et sors une bière de ton sac (sac qui a été enchanté pour garder les boissons au frais).
- Il fait soif ! Si tu veux une binouze, tu te sers. C'est cadeau.
Il n'y a pas d'heure pour une bonne bière. Selon toi. Le fait que normalement tu aurais dû être en cours à ce moment n'y change rien. Tu as décidé de faire la conversation avec l'inconnu.
- Bon alors t'es nouveau ici ? Tu fais quoi
Si il voulait être tranquille avec toi c'est raté.
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Re: Never judge
Sam 15 Sep 2018 - 13:12
Une fois de plus le destin décida d'aider Levius dans le maintien de son équilibre émotionnel et mental. Il pouvait toujours compter sur les circonstances afin de garantir sa sérénité. En effet, cela faisait un petit quart d'heure qu'il dessinait paisiblement, quand une jeune femme (dont il allait probablement devoir subir la présence un moment) apparut dans son champ de vision pour venir l'aborder. Le jeune homme n'était pas habitué à ce qu'on lui adresse gratuitement la parole (grand timide qu'il était, il faisait toujours en sorte de s'effacer en public), mais c'était encore plus vrai pour les femmes du genre de Sterren Walsh.
Quand il posa les yeux sur elle la première fois, Levius éprouva une sensation comparable à celle d'un « petrificus totalus ». Il se demanda brièvement s'il avait affaire à un de ces « punk à chien » que l'on croise parfois dans les agglomérations de province... Néanmoins, la demoiselle semblait plutôt propre (en dépit d'une odeur persistance de cannabis), aussi ne parvint-il pas à se décider tout de suite. Qui plus est, elle était couverte de tatouages de la tête aux pieds, tant et si bien que Levius ne remarqua pas immédiatement que son T-shirt s'arrêtait juste sous la poitrine.
Interdit, le garçon ne répondit pas à son interpellation : la jeune femme s'intéressait visiblement à ce qu'il était en train de dessiner. Levius fut bien tenté de jeter son carnet au loin pour qu'elle change sa direction et lui laisse ainsi une opportunité de fuir, mais ses membres demeurèrent totalement immobiles (à la manière d'une souris cernée par un chat dans un coin de mur).
Il frissonna presque d'horreur en constatant qu'elle prenait place à côté de lui. A présent, la chose était certaine : il allait devoir parler avec elle. La chose était d'autant plus terrible pour Levius que cette femme ne témoignait d'aucune forme d'agressivité à son endroit. A dire vrai, elle était même plutôt affable, puisqu'elle venait de lui proposer de se servir une bière dans son sac.
Malheureusement, le logiciel de socialisation de Levius n'incluaient aucune pratique de ce genre. Le jeune homme ne buvait pas, il ne fumait pas et sortait extrêmement rarement dans ce que l'on pourrait appeler « des lieux de divertissement ». En d'autres termes, l'apparition de Sterren Walsh dans sa vie lui fit l'effet d'un premier contact avec une forme de vie extraterrestre.
« Euh... Je...
Bredouilla piteusement le jeune homme, en réponse à sa dernière question : il ne pouvait décemment demeurer ainsi muet (quand bien même en avait-il très envie).
« Non, non. J'ai été étudiant ici avant. Il y a quelques années.
Levius prit une profonde (et silencieuse) inspiration. Si cette demoiselle était effectivement sans abris, il serait bien impoli de sa part de faire preuve de rudesse. Dans le cas contraire... Cela le serait aussi. Décidément, le jeune homme n'avait que peu de choix concernant la tournure de cet échange. Il prit donc sur lui de formuler une réponse convenable, le regard rivé sur son carnet de croquis.
« Maintenant je suis juste quelques cours en auditeur libre... Je profite de...
Furtivement, Levius s'autorisa un regard en biais en direction de la jeune femme. Ses yeux azur se posèrent alors (par hasard) sur le haut qu'elle portait. Il réalisa alors la taille de ce dernier et manqua de perdre la vue en apercevant les courbes de sa poitrine dépasser du ridicule morceau de tissus.
« La vue...
S'entendit-il prononcer. Puis, une connexion se fit dans son esprit et il détourna vivement le regard, les mains crispées sur son carnet de croquis.
« Du campus. La vue du campus... Pour dessiner.
Son cerveau affichait un gyrophare rouge en train de tournoyer à toute vitesse. Il sentit le rouge lui monter aux joues et n'osa plus rien dire à partir de là, se sentant profondément idiot et maladroit.
Quand il posa les yeux sur elle la première fois, Levius éprouva une sensation comparable à celle d'un « petrificus totalus ». Il se demanda brièvement s'il avait affaire à un de ces « punk à chien » que l'on croise parfois dans les agglomérations de province... Néanmoins, la demoiselle semblait plutôt propre (en dépit d'une odeur persistance de cannabis), aussi ne parvint-il pas à se décider tout de suite. Qui plus est, elle était couverte de tatouages de la tête aux pieds, tant et si bien que Levius ne remarqua pas immédiatement que son T-shirt s'arrêtait juste sous la poitrine.
Interdit, le garçon ne répondit pas à son interpellation : la jeune femme s'intéressait visiblement à ce qu'il était en train de dessiner. Levius fut bien tenté de jeter son carnet au loin pour qu'elle change sa direction et lui laisse ainsi une opportunité de fuir, mais ses membres demeurèrent totalement immobiles (à la manière d'une souris cernée par un chat dans un coin de mur).
Il frissonna presque d'horreur en constatant qu'elle prenait place à côté de lui. A présent, la chose était certaine : il allait devoir parler avec elle. La chose était d'autant plus terrible pour Levius que cette femme ne témoignait d'aucune forme d'agressivité à son endroit. A dire vrai, elle était même plutôt affable, puisqu'elle venait de lui proposer de se servir une bière dans son sac.
Malheureusement, le logiciel de socialisation de Levius n'incluaient aucune pratique de ce genre. Le jeune homme ne buvait pas, il ne fumait pas et sortait extrêmement rarement dans ce que l'on pourrait appeler « des lieux de divertissement ». En d'autres termes, l'apparition de Sterren Walsh dans sa vie lui fit l'effet d'un premier contact avec une forme de vie extraterrestre.
« Euh... Je...
Bredouilla piteusement le jeune homme, en réponse à sa dernière question : il ne pouvait décemment demeurer ainsi muet (quand bien même en avait-il très envie).
« Non, non. J'ai été étudiant ici avant. Il y a quelques années.
Levius prit une profonde (et silencieuse) inspiration. Si cette demoiselle était effectivement sans abris, il serait bien impoli de sa part de faire preuve de rudesse. Dans le cas contraire... Cela le serait aussi. Décidément, le jeune homme n'avait que peu de choix concernant la tournure de cet échange. Il prit donc sur lui de formuler une réponse convenable, le regard rivé sur son carnet de croquis.
« Maintenant je suis juste quelques cours en auditeur libre... Je profite de...
Furtivement, Levius s'autorisa un regard en biais en direction de la jeune femme. Ses yeux azur se posèrent alors (par hasard) sur le haut qu'elle portait. Il réalisa alors la taille de ce dernier et manqua de perdre la vue en apercevant les courbes de sa poitrine dépasser du ridicule morceau de tissus.
« La vue...
S'entendit-il prononcer. Puis, une connexion se fit dans son esprit et il détourna vivement le regard, les mains crispées sur son carnet de croquis.
« Du campus. La vue du campus... Pour dessiner.
Son cerveau affichait un gyrophare rouge en train de tournoyer à toute vitesse. Il sentit le rouge lui monter aux joues et n'osa plus rien dire à partir de là, se sentant profondément idiot et maladroit.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Sam 15 Sep 2018 - 14:13
Le jeune homme a l'air plus que gêné lorsque tu t'installes à ses côtés. Il ne prend pas de bière. En même temps, vu l'heure la majorité des élèves ne prennent pas de binouzes. Tu ne lui en tient pas rigueur. Après tout il en restera plus pour toi. Il arrivent à peine à répondre à tes premières questions, tant il bafouille.
- T'inquiètes pas mon chou, je vais pas te bouffer... J'attend au moins cinq minutes avant.
Tu essayes d'être rassurante en faisant une vanne. Sauf que pour le coup, tu es bien loin de l'être. Et si tu veux qu'il flippe encore plus, tu es bien partie pour reussir. Sauf que justement, tu n'as pas envie de lui faire peur. Déjà qu'il arrive à peine à te regarder. Tu décides de rectifier le tir aussitôt.
- Je déconne hein, je bouffe pas les gens.
Tu en as vu des timides, mais lui est à l'air d'être à un niveau supérieur. Est-ce que ça va t'empêcher de vouloir discuter avec lui ? Non, bien au contraire. Souriante, tu lui réponds
- Tu dois vachement aimer les études pour revenir en cours. Tu suis quelles matières ?
Il est en cours en tant qu'auditeur libre. Un peu comme toi en fait. Même si pas du tout. Toi, tu es sensée assister à tes cours. Tous tes cours. Son regard se perd sur ton haut et il te dis qu'il aime profiter de la vue. Il détourne le regard avant de se rattraper comme il peut.
tu le vois devenir rouge comme une pivoine qui rougit. Il n'ose plus parler.
- Je suis pas si impressionnante que ça. Je vais pas te coller une baffe parce que tu m'as maté les seins pendant quelques secondes. T'as pas l'air d'être un crevard. Les mecs comme ça je les repère au premier coup d'oeil.
Tu as bien remarqué que son regard sur ton haut n'était pas fait exprès.
- Bon en fait c'est quoi ton p'tit nom ? Moi c'est Sterenn, je suis une Ethelred.
Oui pour faire la conversation, rien de tel que de savoir à qui l'on s'adresse.
- Et sinon à part aimer la vue du campus pour dessiner, tu as d'autres passions ?
Rambo a décidé de grimper sur le jeune homme. Et ni, ni deux ton rat grimpe sur sa cuisse.
- C'est Rambo mon bébé rat. Si il te déranges tu me le dis et j'utiliserais son pouic pouic pour qu'il qu'il quitte ta jambe.
- T'inquiètes pas mon chou, je vais pas te bouffer... J'attend au moins cinq minutes avant.
Tu essayes d'être rassurante en faisant une vanne. Sauf que pour le coup, tu es bien loin de l'être. Et si tu veux qu'il flippe encore plus, tu es bien partie pour reussir. Sauf que justement, tu n'as pas envie de lui faire peur. Déjà qu'il arrive à peine à te regarder. Tu décides de rectifier le tir aussitôt.
- Je déconne hein, je bouffe pas les gens.
Tu en as vu des timides, mais lui est à l'air d'être à un niveau supérieur. Est-ce que ça va t'empêcher de vouloir discuter avec lui ? Non, bien au contraire. Souriante, tu lui réponds
- Tu dois vachement aimer les études pour revenir en cours. Tu suis quelles matières ?
Il est en cours en tant qu'auditeur libre. Un peu comme toi en fait. Même si pas du tout. Toi, tu es sensée assister à tes cours. Tous tes cours. Son regard se perd sur ton haut et il te dis qu'il aime profiter de la vue. Il détourne le regard avant de se rattraper comme il peut.
tu le vois devenir rouge comme une pivoine qui rougit. Il n'ose plus parler.
- Je suis pas si impressionnante que ça. Je vais pas te coller une baffe parce que tu m'as maté les seins pendant quelques secondes. T'as pas l'air d'être un crevard. Les mecs comme ça je les repère au premier coup d'oeil.
Tu as bien remarqué que son regard sur ton haut n'était pas fait exprès.
- Bon en fait c'est quoi ton p'tit nom ? Moi c'est Sterenn, je suis une Ethelred.
Oui pour faire la conversation, rien de tel que de savoir à qui l'on s'adresse.
- Et sinon à part aimer la vue du campus pour dessiner, tu as d'autres passions ?
Rambo a décidé de grimper sur le jeune homme. Et ni, ni deux ton rat grimpe sur sa cuisse.
- C'est Rambo mon bébé rat. Si il te déranges tu me le dis et j'utiliserais son pouic pouic pour qu'il qu'il quitte ta jambe.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Sam 15 Sep 2018 - 15:10
Levius laissa échapper un petit rire nerveux lorsque son interlocutrice le rassura sur le fait qu'elle ne « bouffait » pas les gens : au moment de prononcer cette phrase, il avait bien cru s'évanouir pour de bon. Les plaisanteries étaient un sujet délicat pour le jeune homme, car en situation de stress, il ne les comprenait pas toujours. Le jeune homme tendait à prendre au pied de la lettre ce qu'on lui disait et pour bien comprendre l'ironie et les sous entendus, il devait se sentir parfaitement détendu (ce qui n'était pas le cas ici).
Levius demeura donc tout à fait immobile, les muscles crispés à un point rarement atteint, tandis que la jeune femme poursuivait la conversation. Il espérait sincèrement (au fond de lui même) qu'elle n'ait pas remarqué la direction de son regard. Levius avait regardé son décolleté par inadvertance et à cause de cette tendance qu'il avait à trouver difficile de soutenir le regard des autres. Généralement, il se contentait donc de fixer un détail de ses interlocuteurs, comme le motif d'un vêtement ou un accessoire. Hélas, dans le cas de Sterren, il n'y avait pas assez de ces deux choses pour lui permettre de poser son regard et conserver intacte son innocence.
Malheureusement, non seulement la jeune femme avait bien remarqué son manège, mais en plus, elle le releva dans la conversation. Levius eut un genre de sursaut nerveux en l'entendant parler de « sein » et de « crevard ». Ses joues étaient plus rouges que jamais : il sentait leur chaleur irradier et cela ne faisait qu'accentuer encore la gêne qu'il ressentait en cet instant (car il savait qu'elle le voyait).
Ce fut donc avec une attention toute relative que le jeune homme écouta les dernières phrases de Sterren. Seul son prénom se fixa dans son esprit, comme un mot flottant au dessus d'une masse brumeuse indéchiffrable. Il le trouva beau, car (pour une fois) le mot ne comportait pas trop de couleurs primaires. Les premières lettres semblaient un paysage typique des Highlands, avec du vert, du brun et du bleu, quand les dernières témoignaient d'un parti prit beaucoup plus vif, avec du noir et du orange et une autre touche de bleu pour adoucir l'ensemble.
Levius s'ancra fermement à cette pensée, comme une manière de se rassurer un peu. Les mots, les couleurs et les chiffres lui venaient toujours en aide quand il avait besoin. Ainsi, si cette jeune femme portait un prénom aux couleurs si nuancées, c'était peut-être le signe qu'il n'avait pas à s'en faire.
« Heu... Non, non.
Le jeune homme venait d'être ramené à terre par la sensation du rat grimpant sur sa jambe. Il le considéra un moment (son anxiété se calmait naturellement au contact des animaux), avant de reprendre.
« Rambo donc.
Doucement, le garçon approcha la main du jeune rat. Après l'avoir minutieusement reniflé, ce dernier consenti à monter dessus et entreprit d'escalader son bras jusqu'à l'épaule. Levius esquissa un petit sourire timide en le regardant faire. Puis, il s'autorisa à jeter un regard en biais à Sterren.
« En fait je... Je regardais tous tes tatouages.
Dit-il. Ce n'était pas complètement faux, puisqu'il avait d'abord cru que ces tatouages composaient le motif de son T-shirt. Constater son erreur l'avait tout à la fois embarrassé et intrigué. C'était la première fois qu'il voyait une personne dotée d'autant de tatouages d'aussi près et, pour lui qui aimait le dessin, se trouvait là une curiosité intéressante.
« Je m'appelle Levius Bird.
Finit-il par ajouter, tandis que son regard azur détaillait furtivement les motifs sur le bras de la jeune femme.
« J'étais chez les Lufkin avant... En botanique et magizoologie. Cette année, je suis les cours de potions et de littérature magique.
Levius tenta de se rappeler toutes les questions qu'elle lui avait posé, mais sa distraction lui avait fait perdre le fil à un moment donné. Il ne savait plus.
« Et toi, tu... Tu es en quelle filière ?
S'enquit-il finalement. Le jeune homme espérait ainsi pouvoir cerner un peu mieux la personnalité de cette jeune femme. Il était déjà rassuré de la savoir étudiante et non pas une sorte de marginale comme il l'avait d'abord cru.
Levius demeura donc tout à fait immobile, les muscles crispés à un point rarement atteint, tandis que la jeune femme poursuivait la conversation. Il espérait sincèrement (au fond de lui même) qu'elle n'ait pas remarqué la direction de son regard. Levius avait regardé son décolleté par inadvertance et à cause de cette tendance qu'il avait à trouver difficile de soutenir le regard des autres. Généralement, il se contentait donc de fixer un détail de ses interlocuteurs, comme le motif d'un vêtement ou un accessoire. Hélas, dans le cas de Sterren, il n'y avait pas assez de ces deux choses pour lui permettre de poser son regard et conserver intacte son innocence.
Malheureusement, non seulement la jeune femme avait bien remarqué son manège, mais en plus, elle le releva dans la conversation. Levius eut un genre de sursaut nerveux en l'entendant parler de « sein » et de « crevard ». Ses joues étaient plus rouges que jamais : il sentait leur chaleur irradier et cela ne faisait qu'accentuer encore la gêne qu'il ressentait en cet instant (car il savait qu'elle le voyait).
Ce fut donc avec une attention toute relative que le jeune homme écouta les dernières phrases de Sterren. Seul son prénom se fixa dans son esprit, comme un mot flottant au dessus d'une masse brumeuse indéchiffrable. Il le trouva beau, car (pour une fois) le mot ne comportait pas trop de couleurs primaires. Les premières lettres semblaient un paysage typique des Highlands, avec du vert, du brun et du bleu, quand les dernières témoignaient d'un parti prit beaucoup plus vif, avec du noir et du orange et une autre touche de bleu pour adoucir l'ensemble.
Levius s'ancra fermement à cette pensée, comme une manière de se rassurer un peu. Les mots, les couleurs et les chiffres lui venaient toujours en aide quand il avait besoin. Ainsi, si cette jeune femme portait un prénom aux couleurs si nuancées, c'était peut-être le signe qu'il n'avait pas à s'en faire.
« Heu... Non, non.
Le jeune homme venait d'être ramené à terre par la sensation du rat grimpant sur sa jambe. Il le considéra un moment (son anxiété se calmait naturellement au contact des animaux), avant de reprendre.
« Rambo donc.
Doucement, le garçon approcha la main du jeune rat. Après l'avoir minutieusement reniflé, ce dernier consenti à monter dessus et entreprit d'escalader son bras jusqu'à l'épaule. Levius esquissa un petit sourire timide en le regardant faire. Puis, il s'autorisa à jeter un regard en biais à Sterren.
« En fait je... Je regardais tous tes tatouages.
Dit-il. Ce n'était pas complètement faux, puisqu'il avait d'abord cru que ces tatouages composaient le motif de son T-shirt. Constater son erreur l'avait tout à la fois embarrassé et intrigué. C'était la première fois qu'il voyait une personne dotée d'autant de tatouages d'aussi près et, pour lui qui aimait le dessin, se trouvait là une curiosité intéressante.
« Je m'appelle Levius Bird.
Finit-il par ajouter, tandis que son regard azur détaillait furtivement les motifs sur le bras de la jeune femme.
« J'étais chez les Lufkin avant... En botanique et magizoologie. Cette année, je suis les cours de potions et de littérature magique.
Levius tenta de se rappeler toutes les questions qu'elle lui avait posé, mais sa distraction lui avait fait perdre le fil à un moment donné. Il ne savait plus.
« Et toi, tu... Tu es en quelle filière ?
S'enquit-il finalement. Le jeune homme espérait ainsi pouvoir cerner un peu mieux la personnalité de cette jeune femme. Il était déjà rassuré de la savoir étudiante et non pas une sorte de marginale comme il l'avait d'abord cru.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Sam 15 Sep 2018 - 16:56
Le jeune homme t'avoue qu'il regardait tes tatouages. Étant un artiste, ses talents en dessin étant un sacré indice, tu lui répond en souriant.
- Ne soit pas gêné. Je sais que mon apparence peut surprendre.
Pour ne pas dire choquer. Tu poursuis sur ta lancée.
- Mes tatouages représentent des parties de ma vie, des bons souvenirs comme les mauvais. Même ceux qui sont délires ont une importance, ils sont là parce que j'ai passé une bonne soirée avec des personnes agréables. Il y a ceux qui me font penser aux personnes que j'aime, qu'ils soient vivant ou au ciel. D'autres, à des épreuves de la vie que j'ai vécu.
Il est encore trop tôt pour parler des significations de chacun. D'ailleurs, il y en aurait trop à dire. Une journée ne serait pas suffisante.
- Tu as des préférences particulières dans le domaine du dessin ? Il y a d'autres Arts que tu pratiques ?
Les animaux ont cette capacité de «ressentir» les personnes. Rambo, n'a pas mis longtemps avant de grimper sur le jeune homme. Levius de son prénom, ne rejette pas ton animal de compagnie. Qu'il soit en botanique et magicozoologie ne te surprend guère. Il te rappelle un peu ton grand frère Ilias. Artiste, sensible à la nature.
- Cela ne me surprend pas. Tu as l'air d'avoir une grande sensibilité avec la nature. Rambo l'a ressenti.
Il te demandes dans quelle filière tu es. Tu fumes rapidement une clope avant de lui répondre.
- Je suis en Arts Journalistiques. Pas pour connaître les potins croustillants. Ça je m'en fout comme de ma première culotte. Chacun fait ce qu'il veut de son cul.
Apprendre que Marie-Jacqueline s'est tapé son jardinier ne t'intéresse pas. Tu veux être journaliste dans un but idéaliste.
- Si je fais ce cursus, c'est dans l'objectif de lutter contre les inégalités et les injustices de ce monde. De dénoncer les maux de notre société. Les discriminations, les corruptions.
Tu es une militante dans l'âme. Ça t'a causé pas mal de soucis. Mais ça ne t'empêche pas de continuer à te battre pour tes idéaux.
- On est en 2018 et pourtant il y a toujours des victimes de la suprématie puriste, du racisme, du sexisme. Il y a toujours des personnes qui se font lyncher à cause de leur relations sexuelles, de la couleur de leur peau. De leurs différences. Il y a toujours des créatures magiques qui se font massacrer. Des Demiguises braconnés, dépecés, pour faire des vêtements avec leur fourrure.
Il s'agit d'un sujet qui te tient à coeur. Forcément, tu t'emportes un peu dans ton discours passionné.
- Avant de venir à Hungcalf tu étais dans quelle école de magie ? Pour ma part j'étais à Poudlard chez les Gryffondors.
Rien de bien surprenant en vue de ton caractère. Tu essayes de deviner dans quel maison il aurait pu être, si il était à Poudlard. Déjà, tu rayes Serpentard de ta liste. Peut être Serdaigle. Ou bien Poufsouffle ?
- Ne soit pas gêné. Je sais que mon apparence peut surprendre.
Pour ne pas dire choquer. Tu poursuis sur ta lancée.
- Mes tatouages représentent des parties de ma vie, des bons souvenirs comme les mauvais. Même ceux qui sont délires ont une importance, ils sont là parce que j'ai passé une bonne soirée avec des personnes agréables. Il y a ceux qui me font penser aux personnes que j'aime, qu'ils soient vivant ou au ciel. D'autres, à des épreuves de la vie que j'ai vécu.
Il est encore trop tôt pour parler des significations de chacun. D'ailleurs, il y en aurait trop à dire. Une journée ne serait pas suffisante.
- Tu as des préférences particulières dans le domaine du dessin ? Il y a d'autres Arts que tu pratiques ?
Les animaux ont cette capacité de «ressentir» les personnes. Rambo, n'a pas mis longtemps avant de grimper sur le jeune homme. Levius de son prénom, ne rejette pas ton animal de compagnie. Qu'il soit en botanique et magicozoologie ne te surprend guère. Il te rappelle un peu ton grand frère Ilias. Artiste, sensible à la nature.
- Cela ne me surprend pas. Tu as l'air d'avoir une grande sensibilité avec la nature. Rambo l'a ressenti.
Il te demandes dans quelle filière tu es. Tu fumes rapidement une clope avant de lui répondre.
- Je suis en Arts Journalistiques. Pas pour connaître les potins croustillants. Ça je m'en fout comme de ma première culotte. Chacun fait ce qu'il veut de son cul.
Apprendre que Marie-Jacqueline s'est tapé son jardinier ne t'intéresse pas. Tu veux être journaliste dans un but idéaliste.
- Si je fais ce cursus, c'est dans l'objectif de lutter contre les inégalités et les injustices de ce monde. De dénoncer les maux de notre société. Les discriminations, les corruptions.
Tu es une militante dans l'âme. Ça t'a causé pas mal de soucis. Mais ça ne t'empêche pas de continuer à te battre pour tes idéaux.
- On est en 2018 et pourtant il y a toujours des victimes de la suprématie puriste, du racisme, du sexisme. Il y a toujours des personnes qui se font lyncher à cause de leur relations sexuelles, de la couleur de leur peau. De leurs différences. Il y a toujours des créatures magiques qui se font massacrer. Des Demiguises braconnés, dépecés, pour faire des vêtements avec leur fourrure.
Il s'agit d'un sujet qui te tient à coeur. Forcément, tu t'emportes un peu dans ton discours passionné.
- Avant de venir à Hungcalf tu étais dans quelle école de magie ? Pour ma part j'étais à Poudlard chez les Gryffondors.
Rien de bien surprenant en vue de ton caractère. Tu essayes de deviner dans quel maison il aurait pu être, si il était à Poudlard. Déjà, tu rayes Serpentard de ta liste. Peut être Serdaigle. Ou bien Poufsouffle ?
- InvitéInvité
Re: Never judge
Sam 15 Sep 2018 - 17:54
Levius ne s'attendait pas à ce que Sterren le rassure de cette façon. Au delà de lire sa gêne, elle ne s'en offusquait pas et, à l'inverse, lui souriait chaleureusement. Le jeune homme avait plutôt l'habitude des malentendus et que l'on prenne personnellement les attitudes de rejet derrières lesquelles il se retranchait bien malgré lui. Ainsi, le naturel dont la jeune femme ne cessait de faire preuve commença doucement à éroder la carapace du garçon, qui sentit ses muscles se détendre peu à peu. Il demeurait toujours profondément impressionné par cette allure tape à l’œil, ce verbe fleurit et cette aisance invraisemblable dont elle faisait preuve, mais son niveau d'anxiété s'était malgré tout considérablement réduit.
Ainsi, il l'écouta parler de ses tatouages, évoquant avec passion des significations mystérieuses et autant de souvenirs reliés. Loin d'être expert en la matière, Levius connaissait l'existence d'un milieu de véritables passionnés dont les têtes d'affiches s'élevaient au rang d'artiste. Les individus dont la peau était à ce point encrée demeuraient néanmoins rares.
Cependant, ce qui retint l'attention de Levius furent surtout ces bribes d'anecdotes qu'elle consenti à lui glisser. Des amis, la famille, des épreuves : autant de choses que le jeune homme pouvait comprendre. Il acquiesça donc silencieusement, mais l'on pouvait lire dans son regard un genre de sympathie nouvelle et qui n'était pas là avant.
« J'aime la peinture. Répondit-il après qu'elle eut interrogé ses préférences en matière d'art. Je joue aussi de la musique... Piano, violon, flûte...
Il haussa les épaules, comme pour atténuer la portée de ces informations. Levius se sentait toujours plus à l'aise d'écouter plutôt que parler de lui. Quand on questionnait ses goûts ou que l'on appréciait son travail, il veillait toujours à changer rapidement de sujet ou bien atténuer l'ampleur des critiques positives. Pourtant, il n'y avait rien de honteux à savoir jouer trois instruments aussi différents, tout en pratiquant le dessin et la peinture en plus d'autres activités.
Ce fut pour cette raison qu'il s'abstint également de commenter la remarque de Sterren au sujet de sa complicité avec les animaux. Quand elle lui dit cela, le jeune homme senti qu'il se recroquevillait un peu (et bien malgré lui), la tête dans les épaules, en tentative vaine de disparaître. Une fois de plus, la jeune femme avait vu juste. Fort heureusement pour lui, la conversation revint bientôt à elle, quand Sterren lui parla de ses études et la passion qui l'animait.
Hungcalf proposait un large éventail de filières. Les spécialisations permettaient de viser presque toutes les perspectives de carrière et il était rare qu'un élève britannique choisisse de partir à l'étranger pour ses études (Levius était une de ces exceptions). Malgré cela, le jeune homme ne fut pas surpris en découvrant la spécialité de Sterren. Elle étudiait, en effet, les arts journalistiques.
Ainsi, il l'écouta attentivement parler de ses motivations, le menton posé sur sa main repliée, tout en songeant à ses paroles à mesure qu'elle les énonçait. Visiblement, la jeune femme comptait au rang des idéalistes. Elle étudiait pour changer le monde, le rendre meilleur, plus juste... Autant de choses qu'il aurait été bien incapable de deviner à première vue. Sterren semblait indifférente aux règles de et plutôt insouciante. L'existence d'une telle conscience politique, sous ce masque, avait de quoi surprendre.
Néanmoins, Levius en avait vu d'autres et, en définitive, cela ne l'étonna pas tant que cela. En bon psychomage, il savait que la nature humaine était plus complexe qu'il n'y paraît et que l'on perd toujours à se fier aux apparences (même si celles-ci restaient bonnes indicatrices des réalités sous-jacentes).
« Tu as transformé ta révolte en ambition. Dit-il doucement. C'est une bonne façon de l'utiliser.
Levius venait de synthétiser en quelques mots son discours. A présent, il avait reposé son carnet de croquis sur ses jambes croisées (en tailleur) et jouait avec ses doigts d'un geste machinal. Ses yeux suivaient distraitement le mouvement de ses pouces, tandis qu'il songeait toujours à ce qu'elle venait de dire.
« J'étais à Poudlard aussi. Finit-il par dire après une minute ou deux passée à réfléchir. Chez les Poufsouffle... Le choixpeau a failli m'envoyer à Serdaigle, mais... Il ne termina pas sa phrase. On s'est peut-être croisé.
Difficile pour Levius d'évaluer l'âge de son interlocutrice avec tous les tatouages qu'elle portait. Ils lui donnaient un air sans doute plus dur que ce que ses traits naturels reflétaient vraiment.
« Tu as toujours voulu devenir journaliste ou c'est un choix plus récent ?
S'enquit-il en tournant légèrement la tête dans sa direction, mais sans la regarder pour autant. Les pérégrinations de son esprit l'avait mené là et il va sans dire qu'en dépit de son aspect anodin, cette question ne l'était pas. Levius voulait savoir à quand remontait cette révolte. Quelque chose en lui murmurait que c'était (peut-être) important.
Ainsi, il l'écouta parler de ses tatouages, évoquant avec passion des significations mystérieuses et autant de souvenirs reliés. Loin d'être expert en la matière, Levius connaissait l'existence d'un milieu de véritables passionnés dont les têtes d'affiches s'élevaient au rang d'artiste. Les individus dont la peau était à ce point encrée demeuraient néanmoins rares.
Cependant, ce qui retint l'attention de Levius furent surtout ces bribes d'anecdotes qu'elle consenti à lui glisser. Des amis, la famille, des épreuves : autant de choses que le jeune homme pouvait comprendre. Il acquiesça donc silencieusement, mais l'on pouvait lire dans son regard un genre de sympathie nouvelle et qui n'était pas là avant.
« J'aime la peinture. Répondit-il après qu'elle eut interrogé ses préférences en matière d'art. Je joue aussi de la musique... Piano, violon, flûte...
Il haussa les épaules, comme pour atténuer la portée de ces informations. Levius se sentait toujours plus à l'aise d'écouter plutôt que parler de lui. Quand on questionnait ses goûts ou que l'on appréciait son travail, il veillait toujours à changer rapidement de sujet ou bien atténuer l'ampleur des critiques positives. Pourtant, il n'y avait rien de honteux à savoir jouer trois instruments aussi différents, tout en pratiquant le dessin et la peinture en plus d'autres activités.
Ce fut pour cette raison qu'il s'abstint également de commenter la remarque de Sterren au sujet de sa complicité avec les animaux. Quand elle lui dit cela, le jeune homme senti qu'il se recroquevillait un peu (et bien malgré lui), la tête dans les épaules, en tentative vaine de disparaître. Une fois de plus, la jeune femme avait vu juste. Fort heureusement pour lui, la conversation revint bientôt à elle, quand Sterren lui parla de ses études et la passion qui l'animait.
Hungcalf proposait un large éventail de filières. Les spécialisations permettaient de viser presque toutes les perspectives de carrière et il était rare qu'un élève britannique choisisse de partir à l'étranger pour ses études (Levius était une de ces exceptions). Malgré cela, le jeune homme ne fut pas surpris en découvrant la spécialité de Sterren. Elle étudiait, en effet, les arts journalistiques.
Ainsi, il l'écouta attentivement parler de ses motivations, le menton posé sur sa main repliée, tout en songeant à ses paroles à mesure qu'elle les énonçait. Visiblement, la jeune femme comptait au rang des idéalistes. Elle étudiait pour changer le monde, le rendre meilleur, plus juste... Autant de choses qu'il aurait été bien incapable de deviner à première vue. Sterren semblait indifférente aux règles de et plutôt insouciante. L'existence d'une telle conscience politique, sous ce masque, avait de quoi surprendre.
Néanmoins, Levius en avait vu d'autres et, en définitive, cela ne l'étonna pas tant que cela. En bon psychomage, il savait que la nature humaine était plus complexe qu'il n'y paraît et que l'on perd toujours à se fier aux apparences (même si celles-ci restaient bonnes indicatrices des réalités sous-jacentes).
« Tu as transformé ta révolte en ambition. Dit-il doucement. C'est une bonne façon de l'utiliser.
Levius venait de synthétiser en quelques mots son discours. A présent, il avait reposé son carnet de croquis sur ses jambes croisées (en tailleur) et jouait avec ses doigts d'un geste machinal. Ses yeux suivaient distraitement le mouvement de ses pouces, tandis qu'il songeait toujours à ce qu'elle venait de dire.
« J'étais à Poudlard aussi. Finit-il par dire après une minute ou deux passée à réfléchir. Chez les Poufsouffle... Le choixpeau a failli m'envoyer à Serdaigle, mais... Il ne termina pas sa phrase. On s'est peut-être croisé.
Difficile pour Levius d'évaluer l'âge de son interlocutrice avec tous les tatouages qu'elle portait. Ils lui donnaient un air sans doute plus dur que ce que ses traits naturels reflétaient vraiment.
« Tu as toujours voulu devenir journaliste ou c'est un choix plus récent ?
S'enquit-il en tournant légèrement la tête dans sa direction, mais sans la regarder pour autant. Les pérégrinations de son esprit l'avait mené là et il va sans dire qu'en dépit de son aspect anodin, cette question ne l'était pas. Levius voulait savoir à quand remontait cette révolte. Quelque chose en lui murmurait que c'était (peut-être) important.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Dim 16 Sep 2018 - 6:08
Les artistes ont souvent plusieurs cordes à leur arc. Tu as pu le constater avec ta cousine Niamh, chanteuse, danseuse, dessinatrice entre autres. Ilias, ton frère tatoueur, chanteur, musicien. Bref, quand Levius te dit, les arts différents qu'il pratique, tu n'es pas étonnée. Il a l'air cependant gêné quand il te parle de lui, de ses talents. Tu le vois qui se recroqueville. Tu te doutes bien, qu'il est un garçon qui a plus l'habitude d'écouter les autres plutôt que de parler de lui. Un garçon qui observe les autres plutôt que de se montrer.
- Ça ne m'étonnes pas que tu pratiques plusieurs arts. Mon frère et ma cousines sont des artistes aussi. Comme toi, ils le sont dans des domaines variés.
De ton côté tu aimes l'art mais tu manques énormément de talent. Tu as bien essayer d'apprendre à chanter. Une véritable catastrophe. Ce n'est pas faute d'avoir fait des efforts pourtant.
- Tu n'as jamais voulu en faire ton métier ?
En parlant de métier, d'ambitions, tu parles de la tienne avec passion. Ton discours est idéaliste. Il est celui d'une jeune femme qui rêve d'un monde meilleur. En une phrase, Levius a réussi à résumer tout ce que tu viens de lui dire. Tu lui sourit chaleureusement en hochant la tête.
Il te dis qu'il a été à Poufsouffle et avait été un choipeauflou avec Serdaigle. Ton intuition était la bonne.
- J'y étais entre 2005 et 2012 à Poudlard. J'étais bien différente de maintenant. Physiquement.
Il te demande si ta vocation est présente depuis longtemps. Tu allumes machinalement une nouvelle cigarette. Ton geste est mécanique, avant de lui répondre après avoir pris ta dose de nicotine.
- Vers mes quinze, seize ans, enfin dans ses eaux là. J'ai voulu aussi être dans la police magique pendant une période et fermière. Oui je sais ça n'a rien à voir.
Autant tu es extravertie, mais quand il s'agit de parler de ton vécu, c'est différents. Pourtant avec lui, tu sens que tu peux te confier. Tu te doutes bien, qu'il n'ira pas répéter ce que tu lui dis.
- À Poudlard j'ai subi le harcèlement. Ça a duré plus d'un an. J'ai appris très vite à me battre. Mais le problème, tu vois c'était pas tant mes harceleurs. Eux je leur ai fracassé la gueule. C'était, ceux qui voyait tout mais faisait comme si de rien n'était.
Il s'agit là d'un sujet qui te touche particulièrement, en témoignent les larmes qui montent à tes yeux.
- Quand j'étais en cinquième année, il y avait une bande de grands qui s'étaient attaqués à un petit, c'était un serdaigle. Juste pour sa couleur de peau. Une fois, j'ai surpris l'un des mecs en train de pousser le petit. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Je suis allé voir le gars et droit dans les yeux je lui ai dit droit dans les yeux, qu'il n'avait pas de couilles de s'attaquer à un petit. On s'est battu. Bon, j'ai fini à l'infirmerie, il était plus costaud que moi cet abruti.
Tu avais bien morflé, le mec ne t'avait pas loupé. Pour autant, jamais tu n'as regretté ton geste. C'est pas tant d'avoir frappé le connard pour défendre le petit qui est important. C'est le fait d'avoir dénoncé la situation.
- Je ne connaissais pas le petit que j'ai défendu. Mais pour autant, je ne pouvais pas fermer les yeux.
Là tu évoques le sujet du harcèlement, dans les autres cas, c'est exactement la même chose. Ce qui compte c'est de ne pas faire comme si de rien n'était. Si il y a des inégalités et des injustices qui persistent encore, c'est parce que beaucoup les laissent faire. Parce qu'ils ne se sentent pas concernés ou à cause de la peur des conséquences. Mais il y a aussi tout ceux qui se battent, qu'importe les menaces, qu'importe les conséquences. Tu fais partie de la seconde catégorie.
- Je finirais sûrement ma vie avec une balle dans la tête ou en me prenant le sortilège de Mort dans la gueule.
Tu sais pertinemment que ton but n'est pas sans danger. Nombreux sont les journalistes qu'ils soient moldus ou sorciers qui ont été exécutés, pour s'être battu pour un monde meilleur. Pour un monde libre.
Tu as conscience de la durée éphémère de l'existence. On peut penser que tu es insouciante, inconsciente. Tu passes pour une éternelle adolescente rebelle aux yeux de ceux qui ne te connaissent pas.
- Je suis certaine qu'en me voyant pour la première fois, tu as dû te demander sur quelle énergumène tu viens tomber. Et pourtant, tu vois, je suis moins dure que j'en l'air.
Parler d'une partie de ta vie, t'as fait penser à ta famille perdue lors d'un putain d'accident de la route en 2006. C'est avec beaucoup d'émotions, le regard triste mais avec un léger sourire, que tu lui dis ces paroles :
- Faut pas hésiter à dire et à montrer aux personnes qui nous sont chères qu'on les aime. Qu'on tient à elles.
- Ça ne m'étonnes pas que tu pratiques plusieurs arts. Mon frère et ma cousines sont des artistes aussi. Comme toi, ils le sont dans des domaines variés.
De ton côté tu aimes l'art mais tu manques énormément de talent. Tu as bien essayer d'apprendre à chanter. Une véritable catastrophe. Ce n'est pas faute d'avoir fait des efforts pourtant.
- Tu n'as jamais voulu en faire ton métier ?
En parlant de métier, d'ambitions, tu parles de la tienne avec passion. Ton discours est idéaliste. Il est celui d'une jeune femme qui rêve d'un monde meilleur. En une phrase, Levius a réussi à résumer tout ce que tu viens de lui dire. Tu lui sourit chaleureusement en hochant la tête.
Il te dis qu'il a été à Poufsouffle et avait été un choipeauflou avec Serdaigle. Ton intuition était la bonne.
- J'y étais entre 2005 et 2012 à Poudlard. J'étais bien différente de maintenant. Physiquement.
Il te demande si ta vocation est présente depuis longtemps. Tu allumes machinalement une nouvelle cigarette. Ton geste est mécanique, avant de lui répondre après avoir pris ta dose de nicotine.
- Vers mes quinze, seize ans, enfin dans ses eaux là. J'ai voulu aussi être dans la police magique pendant une période et fermière. Oui je sais ça n'a rien à voir.
Autant tu es extravertie, mais quand il s'agit de parler de ton vécu, c'est différents. Pourtant avec lui, tu sens que tu peux te confier. Tu te doutes bien, qu'il n'ira pas répéter ce que tu lui dis.
- À Poudlard j'ai subi le harcèlement. Ça a duré plus d'un an. J'ai appris très vite à me battre. Mais le problème, tu vois c'était pas tant mes harceleurs. Eux je leur ai fracassé la gueule. C'était, ceux qui voyait tout mais faisait comme si de rien n'était.
Il s'agit là d'un sujet qui te touche particulièrement, en témoignent les larmes qui montent à tes yeux.
- Quand j'étais en cinquième année, il y avait une bande de grands qui s'étaient attaqués à un petit, c'était un serdaigle. Juste pour sa couleur de peau. Une fois, j'ai surpris l'un des mecs en train de pousser le petit. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Je suis allé voir le gars et droit dans les yeux je lui ai dit droit dans les yeux, qu'il n'avait pas de couilles de s'attaquer à un petit. On s'est battu. Bon, j'ai fini à l'infirmerie, il était plus costaud que moi cet abruti.
Tu avais bien morflé, le mec ne t'avait pas loupé. Pour autant, jamais tu n'as regretté ton geste. C'est pas tant d'avoir frappé le connard pour défendre le petit qui est important. C'est le fait d'avoir dénoncé la situation.
- Je ne connaissais pas le petit que j'ai défendu. Mais pour autant, je ne pouvais pas fermer les yeux.
Là tu évoques le sujet du harcèlement, dans les autres cas, c'est exactement la même chose. Ce qui compte c'est de ne pas faire comme si de rien n'était. Si il y a des inégalités et des injustices qui persistent encore, c'est parce que beaucoup les laissent faire. Parce qu'ils ne se sentent pas concernés ou à cause de la peur des conséquences. Mais il y a aussi tout ceux qui se battent, qu'importe les menaces, qu'importe les conséquences. Tu fais partie de la seconde catégorie.
- Je finirais sûrement ma vie avec une balle dans la tête ou en me prenant le sortilège de Mort dans la gueule.
Tu sais pertinemment que ton but n'est pas sans danger. Nombreux sont les journalistes qu'ils soient moldus ou sorciers qui ont été exécutés, pour s'être battu pour un monde meilleur. Pour un monde libre.
Tu as conscience de la durée éphémère de l'existence. On peut penser que tu es insouciante, inconsciente. Tu passes pour une éternelle adolescente rebelle aux yeux de ceux qui ne te connaissent pas.
- Je suis certaine qu'en me voyant pour la première fois, tu as dû te demander sur quelle énergumène tu viens tomber. Et pourtant, tu vois, je suis moins dure que j'en l'air.
Parler d'une partie de ta vie, t'as fait penser à ta famille perdue lors d'un putain d'accident de la route en 2006. C'est avec beaucoup d'émotions, le regard triste mais avec un léger sourire, que tu lui dis ces paroles :
- Faut pas hésiter à dire et à montrer aux personnes qui nous sont chères qu'on les aime. Qu'on tient à elles.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Dim 16 Sep 2018 - 10:50
Le jeune rat de Sterren avait finit d'explorer les épaules de Levius. Il décida de s'accrocher à l'écorce du vieux chêne pour entreprendre de rejoindre sa maîtresse, mais (constatant la difficulté de son entreprise) il changea d'avis en cours de route et termina son aventure entre les herbes, à chercher des glands à ronger.
« J'ai d'autres passions qui s'accordent mieux avec un métier... Fit Levius, après que Sterren lui ait demandé s'il avait déjà envisagé de vivre des arts. Enfin, je ne dis pas que les métiers d'arts ne sont pas de vrais métiers. C'est juste que... Je préfère la stabilité.
Les carrières artistiques étaient faites de hauts et de bas. Il fallait apprécier le statut d'indépendant, beaucoup plus incertain qu'un salariat classique. Il allait sans dire que pour un jeune homme tel que Levius, ce genre d'aléas représentaient une source de stress que son tempérament fragile ne pouvait pas gérer. Le garçon avait besoin d'un cadre, avec des horaires strictes et des tâches claires à effectuer. Il avait besoin d'être structuré pour se sentir à l'aise, en sécurité.
Qui plus est, la musique était son jardin secret, le domaine grâce auquel il sublimait ses angoisses et verbalisait ses sentiments les plus intimes. Il n'avait pas envie de partager cela, ou alors seulement avec des personnes savamment choisies (comme Abigail par exemple).
La conversation se poursuivit tranquillement et Sterren évoqua la période durant laquelle elle fut élève à Poudlard. Mentalement, le jeune homme en déduisit son âge ainsi que la période durant laquelle ils avaient effectivement partagé les murs du vieux collège de sorcellerie : trois ans.
Levius n'avait aucun souvenirs de la jeune femme, mais cela n'avait rien d'étonnant. Outre son allure (qui devait bien différer sans tous ces tatouages), le garçon vivait dans sa bulle. Il fréquentait si peu ses camarades, que même les élèves de sa génération demeuraient (à ses yeux) des étrangers pour la très large majorité.
« On s'est peut-être croisé entre 2005 et 2008.
Souffla Levius avec un petit sourire en coin. Pendant un bref instant, il se laissa caresser par la douceur de ces dates : le vert tendre des 2, l'orangé vif du 5 et le violet nuancé du 8 (qui lui évoquait toujours l'image d'une nébuleuse constellée d'étoiles), le tout éclairé à la lueur de deux 0 brillants. C'était très beau et c'est pourquoi il sourit.
Puis, Sterren parla longuement des origines de sa vocation. Le jeune homme sourit encore quand elle lui dit avoir hésité à devenir policière ou fermière, bien que son regard fusse toujours inlassablement rivé sur ses propres mains.
Il comprenait cette diversité pour l'avoir expérimenté lui-même : passé d'aspirant botaniste ou magizoologiste à psychomage, pour finir vendeur dans une boutique d'ingrédient pour potion... Levius changeait de carrière au gré de ses envies, mais cela ne lui avait jamais posé le moindre cas de conscience. Il avait toujours trouvé l'idée d'avoir à choisir un seul métier très difficile (et même violent, d'une certaine façon).
Néanmoins, les motivations de la jeune femme procédaient de son vécu plus que d'un goût « naturel » pour la discipline. Elle avait été elle-même victime d'injustices et c'est ce qui l'avait poussé sur la voie du journalisme. Levius écouta (une fois de plus) avec la plus grande attention les anecdotes qu'elle lui rapporta, tout en songeant aux théories psychosociales sur l'effet témoin et la dilution de la responsabilité.
Finalement, Sterren conclut en revenant sur son allure, avec une phrase des plus énigmatiques tant elle semblait sortie de tout contexte. Levius releva légèrement la tête pour lui adresser un regard en coin (derrière ses lunettes rondes) et il remarqua son air triste.
« Parce qu'après, elles ne sont plus là.
Dit Levius, avec cette voix douce qui le caractérisait si bien, comme pour terminer la phrase de la jeune femme.
« J'ai d'autres passions qui s'accordent mieux avec un métier... Fit Levius, après que Sterren lui ait demandé s'il avait déjà envisagé de vivre des arts. Enfin, je ne dis pas que les métiers d'arts ne sont pas de vrais métiers. C'est juste que... Je préfère la stabilité.
Les carrières artistiques étaient faites de hauts et de bas. Il fallait apprécier le statut d'indépendant, beaucoup plus incertain qu'un salariat classique. Il allait sans dire que pour un jeune homme tel que Levius, ce genre d'aléas représentaient une source de stress que son tempérament fragile ne pouvait pas gérer. Le garçon avait besoin d'un cadre, avec des horaires strictes et des tâches claires à effectuer. Il avait besoin d'être structuré pour se sentir à l'aise, en sécurité.
Qui plus est, la musique était son jardin secret, le domaine grâce auquel il sublimait ses angoisses et verbalisait ses sentiments les plus intimes. Il n'avait pas envie de partager cela, ou alors seulement avec des personnes savamment choisies (comme Abigail par exemple).
La conversation se poursuivit tranquillement et Sterren évoqua la période durant laquelle elle fut élève à Poudlard. Mentalement, le jeune homme en déduisit son âge ainsi que la période durant laquelle ils avaient effectivement partagé les murs du vieux collège de sorcellerie : trois ans.
Levius n'avait aucun souvenirs de la jeune femme, mais cela n'avait rien d'étonnant. Outre son allure (qui devait bien différer sans tous ces tatouages), le garçon vivait dans sa bulle. Il fréquentait si peu ses camarades, que même les élèves de sa génération demeuraient (à ses yeux) des étrangers pour la très large majorité.
« On s'est peut-être croisé entre 2005 et 2008.
Souffla Levius avec un petit sourire en coin. Pendant un bref instant, il se laissa caresser par la douceur de ces dates : le vert tendre des 2, l'orangé vif du 5 et le violet nuancé du 8 (qui lui évoquait toujours l'image d'une nébuleuse constellée d'étoiles), le tout éclairé à la lueur de deux 0 brillants. C'était très beau et c'est pourquoi il sourit.
Puis, Sterren parla longuement des origines de sa vocation. Le jeune homme sourit encore quand elle lui dit avoir hésité à devenir policière ou fermière, bien que son regard fusse toujours inlassablement rivé sur ses propres mains.
Il comprenait cette diversité pour l'avoir expérimenté lui-même : passé d'aspirant botaniste ou magizoologiste à psychomage, pour finir vendeur dans une boutique d'ingrédient pour potion... Levius changeait de carrière au gré de ses envies, mais cela ne lui avait jamais posé le moindre cas de conscience. Il avait toujours trouvé l'idée d'avoir à choisir un seul métier très difficile (et même violent, d'une certaine façon).
Néanmoins, les motivations de la jeune femme procédaient de son vécu plus que d'un goût « naturel » pour la discipline. Elle avait été elle-même victime d'injustices et c'est ce qui l'avait poussé sur la voie du journalisme. Levius écouta (une fois de plus) avec la plus grande attention les anecdotes qu'elle lui rapporta, tout en songeant aux théories psychosociales sur l'effet témoin et la dilution de la responsabilité.
Finalement, Sterren conclut en revenant sur son allure, avec une phrase des plus énigmatiques tant elle semblait sortie de tout contexte. Levius releva légèrement la tête pour lui adresser un regard en coin (derrière ses lunettes rondes) et il remarqua son air triste.
« Parce qu'après, elles ne sont plus là.
Dit Levius, avec cette voix douce qui le caractérisait si bien, comme pour terminer la phrase de la jeune femme.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Dim 16 Sep 2018 - 15:29
Après lui avoir demandé si il avait envisagé de faire d'une de ses passions artistiques, Levius te répond qu'il préfère la stabilité. Ce que tu peux comprendre, même si dans ton cas, stabilité ça fait deux. Tu as essayé pourtant. En vain.
- Ce qui compte vraiment, c'est de se sentir bien dans ce que l'on fait.
Tu observes Rambo qui joue dans l'herbe, ton rat avait essayé d'escalader l'écorce de l'arbre, mais à force de glisser, il était passé à une autre activité. Tu sors son jouet et le dépose sur l'herbe afin qu'il puisse s'amuser avec. Tu laisses ton rat jouer tranquillement et continue de converser.
- Tu travailles où en ce moment ?
Aux périodes où ils te dis que vous avez pu vous croiser à Poudlard, tu fais un rapide calcul. Quand tu étais en première année, il était en cinquième.
Tu t'es confié sur une partie douloureuse de ta vie, sur cette époque où tu t'es faite harcelée. Sur les raisons qui ont fait de toi une éternelle révoltée.
Il termine la dernière parole que tu as prononcé, c'est mot pour mot ce que tu aurais dit si tu avais continué sur ta lancée.
- Oui exactement... Après elles ne sont plus là.
Ça veut tout dire.
- Je ne connais que trop bien cette situation malheureusement.
Tu poursuis le regard dans le vague. En tant normal, tu ne te serais pas confiée aussi rapidement. Sans doute, que tu en avais ressenti le besoin.
- Mes parents et mon petit frère sont morts quand j'étais à Poudlard. En avril 2006. Un foutu accident de la route. Ça s'est passé quand j'étais à Poudlard. Il y avait aussi mon tonton et ma tata avec eux. Aucun n'a survécu.
Tout avait été si rapide. Si soudain. La veille, tout allait bien. À cette époque, jamais tu aurais imaginé qu'un tel drame puisse arriver. Ce n'était pas la première fois que tu étais confronté au décès d'un proche. Tu as bien eu des grands parents qui ont perdu la vie, de vieillesse.
- On ne sait jamais de quoi demain sera fait.
C'est pour ça que tu vis ton existence à fond. Que tu n'attend pas avant de dire ce que tu pense. Que ça plaise ou non.
- Ce qui compte vraiment, c'est de se sentir bien dans ce que l'on fait.
Tu observes Rambo qui joue dans l'herbe, ton rat avait essayé d'escalader l'écorce de l'arbre, mais à force de glisser, il était passé à une autre activité. Tu sors son jouet et le dépose sur l'herbe afin qu'il puisse s'amuser avec. Tu laisses ton rat jouer tranquillement et continue de converser.
- Tu travailles où en ce moment ?
Aux périodes où ils te dis que vous avez pu vous croiser à Poudlard, tu fais un rapide calcul. Quand tu étais en première année, il était en cinquième.
Tu t'es confié sur une partie douloureuse de ta vie, sur cette époque où tu t'es faite harcelée. Sur les raisons qui ont fait de toi une éternelle révoltée.
Il termine la dernière parole que tu as prononcé, c'est mot pour mot ce que tu aurais dit si tu avais continué sur ta lancée.
- Oui exactement... Après elles ne sont plus là.
Ça veut tout dire.
- Je ne connais que trop bien cette situation malheureusement.
Tu poursuis le regard dans le vague. En tant normal, tu ne te serais pas confiée aussi rapidement. Sans doute, que tu en avais ressenti le besoin.
- Mes parents et mon petit frère sont morts quand j'étais à Poudlard. En avril 2006. Un foutu accident de la route. Ça s'est passé quand j'étais à Poudlard. Il y avait aussi mon tonton et ma tata avec eux. Aucun n'a survécu.
Tout avait été si rapide. Si soudain. La veille, tout allait bien. À cette époque, jamais tu aurais imaginé qu'un tel drame puisse arriver. Ce n'était pas la première fois que tu étais confronté au décès d'un proche. Tu as bien eu des grands parents qui ont perdu la vie, de vieillesse.
- On ne sait jamais de quoi demain sera fait.
C'est pour ça que tu vis ton existence à fond. Que tu n'attend pas avant de dire ce que tu pense. Que ça plaise ou non.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Dim 16 Sep 2018 - 17:09
Levius arracha un brin d'herbe et se mit à le dépiauter machinalement.
« J'ai un temps partiel aux Trois Corneilles. Dit-il. Le magasin d'ingrédient pour potion...
Il apporta cette précision car la filière « Art Journalistique » ne comportait aucun cours de potion et il se pouvait tout à fait que Sterren n'ait jamais eu l'occasion d'entrer dans cette boutique.
Concernant sa profession, Levius aurait également pu évoquer son statut de Psychomage (qui était, après tout, son vrai métier), mais il ne le fit pas. Le jeune homme ne voulait pas que Sterren lui pose des questions sur ce sujet, notamment la raison qui l'avait poussé à arrêter (car dans ce cas là, il ne serait pas capable de lui répondre). Le sujet était encore tabou pour lui : il n'était parvenu à se confier à personne et avait manqué de faire une crise d'angoisse quand Abigail l'avait interrogé.
Pourtant, la chose aurait pu s'insérer sans difficulté dans la conversation des deux jeunes gens. Sterren évoquait le destin tragique des membres de sa famille. Ainsi, la jeune femme avait vu son arbre dépeuplé brutalement de ses habitants. Et puisqu'elle avait fait sa rentrée scolaire en 2005 et que la tragédie était advenue en 2006, cela voulait dire qu'elle devait avoir environs douze ans au moment des faits : Levius sentit un vent de compassion lui traverser les entrailles. Il adressa un nouveau regard à Sterren, un peu plus direct que le précédent, mais pas tout à fait frontal encore.
Sans doute n'était-elle plus vraiment triste comme à l'époque. Néanmoins, pour qu'elle se confie si facilement à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, cela voulait probablement dire qu'elle en avait besoin et peut-être pas assez l'occasion de le faire avec ses amis. Levius savait qu'il invitait naturellement aux confidences : sa nature douce et exempte de jugement rendait loquace ses interlocuteurs. Il n'en demandait jamais tant, mais recevait toujours ces aveux avec la plus grande humilité.
« C'est pour ça que tu portes cette armure ?
Fit-il en désignant les tatouages d'un petit signe de tête. Il souriait doucement, ce qui signifiait qu'il y avait une touche d'humour dans ce qu'il venait de dire. Une part de sérieux et une part de légèreté : Levius pensait tout de même qu'il devait y avoir un peu d'acier dans les encres de Sterren.
« J'ai perdu mon grand-père cette année. Poursuivit-il alors d'une voix douce et dénuée de tristesse. Depuis, j'habite chez ma grand-mère et je l'aide à la ferme.
Il arracha un nouveau brin d'herbe et, comme le précédent, entreprit méthodiquement de le réduire en charpie.
« Parfois, quand je la regarde, je me dis qu'elle aimerait bien partir le rejoindre et qu'au fond, elle ne reste ici que pour nous. Ils se sont mariés à dix-sept ans... Elle a passé plus de temps avec lui que sans et maintenant qu'il n'est plus là, sa vie n'a plus vraiment de sens.
Sterren s'était confiée à lui sans masque, alors Levius se dit qu'il pouvait faire de même. C'était comme un cadeau, ou un échange.
« Je ne sais pas si je suis égoïste en l'empêchant de partir. Mais je n'ai pas envie qu'elle ne soit plus là.
« J'ai un temps partiel aux Trois Corneilles. Dit-il. Le magasin d'ingrédient pour potion...
Il apporta cette précision car la filière « Art Journalistique » ne comportait aucun cours de potion et il se pouvait tout à fait que Sterren n'ait jamais eu l'occasion d'entrer dans cette boutique.
Concernant sa profession, Levius aurait également pu évoquer son statut de Psychomage (qui était, après tout, son vrai métier), mais il ne le fit pas. Le jeune homme ne voulait pas que Sterren lui pose des questions sur ce sujet, notamment la raison qui l'avait poussé à arrêter (car dans ce cas là, il ne serait pas capable de lui répondre). Le sujet était encore tabou pour lui : il n'était parvenu à se confier à personne et avait manqué de faire une crise d'angoisse quand Abigail l'avait interrogé.
Pourtant, la chose aurait pu s'insérer sans difficulté dans la conversation des deux jeunes gens. Sterren évoquait le destin tragique des membres de sa famille. Ainsi, la jeune femme avait vu son arbre dépeuplé brutalement de ses habitants. Et puisqu'elle avait fait sa rentrée scolaire en 2005 et que la tragédie était advenue en 2006, cela voulait dire qu'elle devait avoir environs douze ans au moment des faits : Levius sentit un vent de compassion lui traverser les entrailles. Il adressa un nouveau regard à Sterren, un peu plus direct que le précédent, mais pas tout à fait frontal encore.
Sans doute n'était-elle plus vraiment triste comme à l'époque. Néanmoins, pour qu'elle se confie si facilement à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, cela voulait probablement dire qu'elle en avait besoin et peut-être pas assez l'occasion de le faire avec ses amis. Levius savait qu'il invitait naturellement aux confidences : sa nature douce et exempte de jugement rendait loquace ses interlocuteurs. Il n'en demandait jamais tant, mais recevait toujours ces aveux avec la plus grande humilité.
« C'est pour ça que tu portes cette armure ?
Fit-il en désignant les tatouages d'un petit signe de tête. Il souriait doucement, ce qui signifiait qu'il y avait une touche d'humour dans ce qu'il venait de dire. Une part de sérieux et une part de légèreté : Levius pensait tout de même qu'il devait y avoir un peu d'acier dans les encres de Sterren.
« J'ai perdu mon grand-père cette année. Poursuivit-il alors d'une voix douce et dénuée de tristesse. Depuis, j'habite chez ma grand-mère et je l'aide à la ferme.
Il arracha un nouveau brin d'herbe et, comme le précédent, entreprit méthodiquement de le réduire en charpie.
« Parfois, quand je la regarde, je me dis qu'elle aimerait bien partir le rejoindre et qu'au fond, elle ne reste ici que pour nous. Ils se sont mariés à dix-sept ans... Elle a passé plus de temps avec lui que sans et maintenant qu'il n'est plus là, sa vie n'a plus vraiment de sens.
Sterren s'était confiée à lui sans masque, alors Levius se dit qu'il pouvait faire de même. C'était comme un cadeau, ou un échange.
« Je ne sais pas si je suis égoïste en l'empêchant de partir. Mais je n'ai pas envie qu'elle ne soit plus là.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Dim 16 Sep 2018 - 19:17
Tu apprends que Levius travaille aux Trois Corneilles, une boutiques qui vends des ingrédients pour les potions. En autres. Tu connais surtout le lieu de nom. Peut être qu'un jour tu iras faire un petit tour dedans.
C'est pour ça que tu portes cette armure ? Ces paroles te percutent de plein fouet. Elles sont si vraies. En peu de temps, il a réussi à voir ce que peu de personnes remarque. Tu as beau être une habituée des soirées, des fêtes en tout genre, des rencontres imprévues, la plupart du temps, on te voit comme un pitbull. À première vue, on peut penser que tu n'es qu'une fille provocante, remplie d'une grande confiance en toi. Et pourtant...
Quand tu regardes ton miroir, tu ne peux t'empêcher de te voir avec tes kilos en trop. Comme pour se foutre de ta gueule, ton reflet te renvoie l'image, d'un monstre difforme. On est bien loin d'une estime de soi exceptionnelle.
Les tatouages sont vite devenus une drogue pour toi. La seule qui ne te détruit pas. L'encre qui ornent ta peau sont autant de protections. Certains de tes tatoos cachent les vestiges de ta boulimie et de ton anorexie. Ils camouflent les vergetures et les scarifications que tu as sur le corps. Par une petite réplique d'humour, Levius a touché en plein coeur d'un point sensible.
- On peut dire ça oui.
Le jeune homme se confie à son tour sur la perte de son grand père. Tu apprends qu'il vit chez sa grand-mère et qu'il l'aide à la ferme. Tu l'écoutes avec une grande attention parler de sa grand-mère.
- C'est pas égoïste... C'est humain.
N'importe qui voudrait garder les personnes qui lui sont chères près de lui. Dire le contraire, serait mentir.
- Je suis sûre que ton grand-père veille sur vous de là où il est.
Tous les dimanches tu va allumer un cierge à l'Église, en l'honneur de ta famille.
- Je suis convaincue que les défunts veillent sur les gens qu'ils aiment, comme des anges gardiens.
Perdre un proche est toujours une épreuve douloureuse, penser qu'ils sont toujours là t'as aidé à faire le deuil. Quand tu es triste, le fait de te dire ça, te redonne le sourire.
- Même si ils ne sont plus là physiquement, ils sont toujours là. Dans nos coeurs, dans les souvenirs que l'on peut avoir et que l'on peut raconter à ses enfants.
C'est pour ça que tu portes cette armure ? Ces paroles te percutent de plein fouet. Elles sont si vraies. En peu de temps, il a réussi à voir ce que peu de personnes remarque. Tu as beau être une habituée des soirées, des fêtes en tout genre, des rencontres imprévues, la plupart du temps, on te voit comme un pitbull. À première vue, on peut penser que tu n'es qu'une fille provocante, remplie d'une grande confiance en toi. Et pourtant...
Quand tu regardes ton miroir, tu ne peux t'empêcher de te voir avec tes kilos en trop. Comme pour se foutre de ta gueule, ton reflet te renvoie l'image, d'un monstre difforme. On est bien loin d'une estime de soi exceptionnelle.
Les tatouages sont vite devenus une drogue pour toi. La seule qui ne te détruit pas. L'encre qui ornent ta peau sont autant de protections. Certains de tes tatoos cachent les vestiges de ta boulimie et de ton anorexie. Ils camouflent les vergetures et les scarifications que tu as sur le corps. Par une petite réplique d'humour, Levius a touché en plein coeur d'un point sensible.
- On peut dire ça oui.
Le jeune homme se confie à son tour sur la perte de son grand père. Tu apprends qu'il vit chez sa grand-mère et qu'il l'aide à la ferme. Tu l'écoutes avec une grande attention parler de sa grand-mère.
- C'est pas égoïste... C'est humain.
N'importe qui voudrait garder les personnes qui lui sont chères près de lui. Dire le contraire, serait mentir.
- Je suis sûre que ton grand-père veille sur vous de là où il est.
Tous les dimanches tu va allumer un cierge à l'Église, en l'honneur de ta famille.
- Je suis convaincue que les défunts veillent sur les gens qu'ils aiment, comme des anges gardiens.
Perdre un proche est toujours une épreuve douloureuse, penser qu'ils sont toujours là t'as aidé à faire le deuil. Quand tu es triste, le fait de te dire ça, te redonne le sourire.
- Même si ils ne sont plus là physiquement, ils sont toujours là. Dans nos coeurs, dans les souvenirs que l'on peut avoir et que l'on peut raconter à ses enfants.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Sam 22 Sep 2018 - 18:58
Levius avait vu juste, sa remarquable intuition de psychomage ne l'avait pas trompé : il y avait bien, dans les tatouages de Sterren, une fonction qui dépassait l'expression esthétique ou de quelque force de caractère. Comment l'avait-il senti ? L'empathie était une chose subtile. On l'expliquait difficilement avec des mots rationnels. Il fallait se pencher sur les élans du cœur et tous les signes (même les plus infimes) qu'il laisse sur son sillage pour se faire comprendre.
Peut-être que, par delà son assurance et des mots châtiés, par delà son affabilité et de l'aisance avec laquelle elle s'exprimait, Sterren vibrait de quelque chose de triste. Une tristesse qui n'existe pas vraiment au quotidien, mais qui vit tout de même en petite braise, dans un foyer que l'on croit éteint depuis longtemps. Levius sentait ces choses. Il était de ces individus qui trouvent, de l'eau de ses semblables, les plus infimes pépites et s'en étonnent. Comme si le fait de ne jamais regarder les autres dans les yeux le rendait imperméable aux mensonges de l'allure.
A présent, cette jeune femme (que la vue avait tout d'abord impressionné) éveillait en lui une compassion douceâtre. Il l'écouta répondre de son aveu en invoquant quelque spiritualité : la bienveillance des défunts. Levius se demanda si Sterren croyait en Dieu. Il avait le sentiment que oui.
« Si les défunts peuvent revenir sous la forme de fantôme, alors cela veut peut-être dire qu'il existe un arrière monde.
Dit-il pensivement en regardant le ciel. Levius ne cultivait aucune forme de spiritualité. Il n’adhérait à aucune sorte de croyance, ni aucun culte. Il n'avait jamais été initié aux rites d'une religion quelconque et demeurait un irrémédiable ignorant, plus qu'un athée convaincu. Les textes sacrés n'avaient probablement rien d'extraordinaire pour un sorcier. Néanmoins, ce que la magie offrait de doute s'orientait aussi bien dans un sens que dans l'autre et si les phénomènes surnaturels proposés par les textes s'éclairaient à la lumière des sortilèges (et autres enchantements), qu'en était-il des fantômes (tout juste cités) et de tous ces phénomènes nébuleux que la magie générait ?
« Comment fais-tu pour aller de l'avant, après tout ce que tu as traversé ?
Demanda alors le jeune homme. Levius avait posé son coude sur son genou et sa main accueillait à présent son menton. Il avait toujours le regard fondu dans le lointain et cet air d'éternel rêveur collé sur le visage. Néanmoins, ses prunelles azurs pétillaient d'un éclat de curiosité particulier. Sans doute n'interrogeait-il pas Sterren au hasard. Il voulait la connaître, c'était un fait avéré... Mais peut-être y avait-il autre chose.
Peut-être que, par delà son assurance et des mots châtiés, par delà son affabilité et de l'aisance avec laquelle elle s'exprimait, Sterren vibrait de quelque chose de triste. Une tristesse qui n'existe pas vraiment au quotidien, mais qui vit tout de même en petite braise, dans un foyer que l'on croit éteint depuis longtemps. Levius sentait ces choses. Il était de ces individus qui trouvent, de l'eau de ses semblables, les plus infimes pépites et s'en étonnent. Comme si le fait de ne jamais regarder les autres dans les yeux le rendait imperméable aux mensonges de l'allure.
A présent, cette jeune femme (que la vue avait tout d'abord impressionné) éveillait en lui une compassion douceâtre. Il l'écouta répondre de son aveu en invoquant quelque spiritualité : la bienveillance des défunts. Levius se demanda si Sterren croyait en Dieu. Il avait le sentiment que oui.
« Si les défunts peuvent revenir sous la forme de fantôme, alors cela veut peut-être dire qu'il existe un arrière monde.
Dit-il pensivement en regardant le ciel. Levius ne cultivait aucune forme de spiritualité. Il n’adhérait à aucune sorte de croyance, ni aucun culte. Il n'avait jamais été initié aux rites d'une religion quelconque et demeurait un irrémédiable ignorant, plus qu'un athée convaincu. Les textes sacrés n'avaient probablement rien d'extraordinaire pour un sorcier. Néanmoins, ce que la magie offrait de doute s'orientait aussi bien dans un sens que dans l'autre et si les phénomènes surnaturels proposés par les textes s'éclairaient à la lumière des sortilèges (et autres enchantements), qu'en était-il des fantômes (tout juste cités) et de tous ces phénomènes nébuleux que la magie générait ?
« Comment fais-tu pour aller de l'avant, après tout ce que tu as traversé ?
Demanda alors le jeune homme. Levius avait posé son coude sur son genou et sa main accueillait à présent son menton. Il avait toujours le regard fondu dans le lointain et cet air d'éternel rêveur collé sur le visage. Néanmoins, ses prunelles azurs pétillaient d'un éclat de curiosité particulier. Sans doute n'interrogeait-il pas Sterren au hasard. Il voulait la connaître, c'était un fait avéré... Mais peut-être y avait-il autre chose.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Lun 24 Sep 2018 - 15:39
Te confier à Levius, ça te fais du bien. Il a ce petit truc en lui qui te laisse aller aux confidences. Pas que tu sois avares en blabla. C'est juste que tu as moins l'habitude de parler de tes faiblesses, de tes douleurs.
- Je crois qu'il existe un autre monde.
Croire, te donnes l'espoir. Te dire que tes proches sont là pour veiller sur toi et ta famille, ça t'aide. Non pas à oublier, on ne peut pas oublier la mort de sa famille, mais à faire avec.
- Un monde où nos défunts veillent sur nous.
Tu en es certaine. Tu es sûre que si tu es encore en vie c'est grâce à eux. Ta vie tu l'as souvent mise en danger. Surtout quand tu fais ta course sauvage avec Niamh, et toujours vous vous en êtes sorties. C'est qu'une bonne étoile veille sur vous.
Le jeune homme te demandes comment tu fais pour aller de l'avant après ce que tu as subis. Tu souris doucement.
- Je pourrais rien changer à ce qu'il s'est passé. J'aurais beau me refaire le film des milliers de fois ça ne changera rien. Il y a toujours pire destin que soi. Malheureusement, on y peut rien. C'est comme ça.
Tu attaches tes cheveux avec un élastique accroché à ton poignet puis tu poursuis sur ta lancée.
- On ne sait pas de quoi demain sera fait. Alors je préfère profiter à fond de la vie. Passer du temps avec ceux que j'aime.
Sans oublier les morts, tu penses qu'il est important de se concentrer sur les vivants. Ne pas les laisser tomber.
- Des connards il y en aura toujours malheureusement, on y peut rien. Eux, un bon coup dans les glaouis et c'est réglé. Je ne vais pas me faire ratatiner à cause d'abrutis.
Ta vie c'est toi qui l'as choisi. Tu l'assume complètement. Ceux qui te critiques, tu les bips profondément et avec le sourire en prime. Cadeau de la maison.
- J'ai fait pas mal de conneries. J'en ferais encore. Mais voilà j'ai choisi qui je veux être. Rester me morfondre sur mon sort ça ne servirait à rien. J'ai eu des galères mais aussi des très bons moments. Des rencontres, des fous rires.
- Je crois qu'il existe un autre monde.
Croire, te donnes l'espoir. Te dire que tes proches sont là pour veiller sur toi et ta famille, ça t'aide. Non pas à oublier, on ne peut pas oublier la mort de sa famille, mais à faire avec.
- Un monde où nos défunts veillent sur nous.
Tu en es certaine. Tu es sûre que si tu es encore en vie c'est grâce à eux. Ta vie tu l'as souvent mise en danger. Surtout quand tu fais ta course sauvage avec Niamh, et toujours vous vous en êtes sorties. C'est qu'une bonne étoile veille sur vous.
Le jeune homme te demandes comment tu fais pour aller de l'avant après ce que tu as subis. Tu souris doucement.
- Je pourrais rien changer à ce qu'il s'est passé. J'aurais beau me refaire le film des milliers de fois ça ne changera rien. Il y a toujours pire destin que soi. Malheureusement, on y peut rien. C'est comme ça.
Tu attaches tes cheveux avec un élastique accroché à ton poignet puis tu poursuis sur ta lancée.
- On ne sait pas de quoi demain sera fait. Alors je préfère profiter à fond de la vie. Passer du temps avec ceux que j'aime.
Sans oublier les morts, tu penses qu'il est important de se concentrer sur les vivants. Ne pas les laisser tomber.
- Des connards il y en aura toujours malheureusement, on y peut rien. Eux, un bon coup dans les glaouis et c'est réglé. Je ne vais pas me faire ratatiner à cause d'abrutis.
Ta vie c'est toi qui l'as choisi. Tu l'assume complètement. Ceux qui te critiques, tu les bips profondément et avec le sourire en prime. Cadeau de la maison.
- J'ai fait pas mal de conneries. J'en ferais encore. Mais voilà j'ai choisi qui je veux être. Rester me morfondre sur mon sort ça ne servirait à rien. J'ai eu des galères mais aussi des très bons moments. Des rencontres, des fous rires.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Sam 29 Sep 2018 - 17:46
Levius écoutait toujours attentivement Sterren, même s'il ne la regardait pas. Elle lui parla un peu de ses croyances et il imagina que cela devait l'aider (ou avait dû l'aider à une époque) à endurer la perte de ses proches. Une famille déchiquetée, un arbre généalogique scié de toute ses branches : comment ne pas comprendre que l'on se laisse aller à la douce réassurance des croyances millénaires ?
Levius s'abandonna à imaginer quelle aurait été sa vie s'il avait cru, lui aussi. Il se dit que la perte des uns et des autres aurait peut-être été moins pénible. Peut-être aurait-il conservé une étincelle d'innocence, quelque part... Ne plus endurer l'existence comme une longue pente au terme fatal. Peut-être. Il constata surtout son incapacité à abaisser la garde.
Ce jeune homme vivait sur le qui-vive depuis trop longtemps... Il ne parvenait plus à se figurer la clarté aussi bien qu'à l'époque où il était enfant. Car une fois que la mort a sonné à la porte, même une fois, on ne peut plus faire comme si l'on n'avait rien entendu, ni vu. Il n'y a aucun retour en arrière possible avec la prise de conscience. C'est un poids supplémentaire à ajouter au fardeau de l'existence... Voilà tout.
Sterren expliqua ensuite longuement à Levius la manière dont elle menait sa vie. Il l'écouta, une fois de plus, d'une attention réelle (bien que son expression parût extraordinairement rêveuse) et soutenue, sans jamais intervenir. Le jeune homme paraissait traversé par les paroles de la jeune femme, comme le ferait une main dans un spectre (sans doute s'en imprégnait-il d'autant mieux). Une fois qu'elle eut terminé, il se laissa le temps de la réflexion (et une minute ou deux s'écoula) avant de se hasarder à ouvrir la bouche.
« Tu es une fille étonnante.
Souffla-t-il doucement. Il semblait se parler à lui-même plus qu'à Sterren. Ses yeux étaient lointains, son regard dissout. Il n'avait plus l'air tout à fait là.
« J'ai eu peur de toi au début...
Fit-il encore. Son intonation était à peine un murmure. Levius semblait aux prises avec des réflexions extrêmement intenses (et qui l'empêchaient sans doute d'être tout à fait à la conversation). Ses prunelles azur rivaient un point insignifiant de l'espace, tandis qu'il se balançait très lentement (et d'une manière presque imperceptible).
Assurément, ce moment de leur rencontre fut sans doute celui qui rendit le mieux grâce à la nature renfermée et rêveuse du garçon. Il perdait le fil sans même s'en rendre compte, absorbé par un psychisme plus puissant que lui. Cette attitude perdura encore un moment, puis il se hasarda à lancer une question.
« Et des regrets... Il t'arrive d'en avoir ?
Levius s'abandonna à imaginer quelle aurait été sa vie s'il avait cru, lui aussi. Il se dit que la perte des uns et des autres aurait peut-être été moins pénible. Peut-être aurait-il conservé une étincelle d'innocence, quelque part... Ne plus endurer l'existence comme une longue pente au terme fatal. Peut-être. Il constata surtout son incapacité à abaisser la garde.
Ce jeune homme vivait sur le qui-vive depuis trop longtemps... Il ne parvenait plus à se figurer la clarté aussi bien qu'à l'époque où il était enfant. Car une fois que la mort a sonné à la porte, même une fois, on ne peut plus faire comme si l'on n'avait rien entendu, ni vu. Il n'y a aucun retour en arrière possible avec la prise de conscience. C'est un poids supplémentaire à ajouter au fardeau de l'existence... Voilà tout.
Sterren expliqua ensuite longuement à Levius la manière dont elle menait sa vie. Il l'écouta, une fois de plus, d'une attention réelle (bien que son expression parût extraordinairement rêveuse) et soutenue, sans jamais intervenir. Le jeune homme paraissait traversé par les paroles de la jeune femme, comme le ferait une main dans un spectre (sans doute s'en imprégnait-il d'autant mieux). Une fois qu'elle eut terminé, il se laissa le temps de la réflexion (et une minute ou deux s'écoula) avant de se hasarder à ouvrir la bouche.
« Tu es une fille étonnante.
Souffla-t-il doucement. Il semblait se parler à lui-même plus qu'à Sterren. Ses yeux étaient lointains, son regard dissout. Il n'avait plus l'air tout à fait là.
« J'ai eu peur de toi au début...
Fit-il encore. Son intonation était à peine un murmure. Levius semblait aux prises avec des réflexions extrêmement intenses (et qui l'empêchaient sans doute d'être tout à fait à la conversation). Ses prunelles azur rivaient un point insignifiant de l'espace, tandis qu'il se balançait très lentement (et d'une manière presque imperceptible).
Assurément, ce moment de leur rencontre fut sans doute celui qui rendit le mieux grâce à la nature renfermée et rêveuse du garçon. Il perdait le fil sans même s'en rendre compte, absorbé par un psychisme plus puissant que lui. Cette attitude perdura encore un moment, puis il se hasarda à lancer une question.
« Et des regrets... Il t'arrive d'en avoir ?
- InvitéInvité
Re: Never judge
Lun 8 Oct 2018 - 18:37
Tu fumes une nouvelle clope en écoutant Levius. Tu es une fille étonnante selon lui. Ça te fait sourire. Il révèle qu'au début, il a eu peur de toi. Ce n'est pas une surprise pour toi. La plupart du temps, c'est toi qui va vers les gens. Au début, beaucoup se méfie de toi, avant de se rendre compte que malgré ton look et ton caractère brut de décoffrage, se cache une femme sensible.
- Je fais souvent cet effet.
Tu lui réponds en riant, afin de lui montrer que tu ne prends pas mal sa remarque.
- C'est assez drôle en fait. Ça donne souvent des situations cocasses.
Le jeune homme te demande si tu as parfois des regrets. Tu as beau faire genre que tu n'en a aucun, à vrai dire c'est faux. Tu en as eu plein. Ton impulsivité t'as bien souvent causé du tort.
- Si j'ai des regrets ? Souvent. Je suis qu'une humaine après tout. Mais bon je dois faire avec. C'est la vie.
Tu t'ouvres une binouze tranquillement. Il n'y a pas d'heure pour l'apéro pour toi de toute façon. Et tu as soif.
- J'ai tendance à agir avant de réfléchir. Ça fait parti de moi. Chaque nouvel an, j'ai beau faire la résolution d'être un peu moins impulsive, le deux janvier, ma résolution est déjà oubliée.
C'est bien le principe des promesses faites après beaucoup d'alcool et de weed, elles sont faites pour ne pas être tenues.
- Et toi tu en as déjà eu ?
Des regrets. Pas des résolutions de nouvel an. Tu lui retournes ainsi la question avec un sourire amical.
La météo étant ce qu'elle est, c'est a dire changeante. Il commence à pleuvoir. Pour une fois ce n'est pas ta faute, tu n'as pas chanté de toute la journée. Même pas sous ta douche ce matin. Si être sous la pluie ça ne te déranges pas. Ce n'est peut être pas le cas pour Levius. D'autant plus, qu'il y a ses dessins qui risquent d'être trempés. Ce qui ne serait pas cool.
- Tu veux peut être qu'on aille s'abriter ? Avant qu'on se prenne la saucée.
- Je fais souvent cet effet.
Tu lui réponds en riant, afin de lui montrer que tu ne prends pas mal sa remarque.
- C'est assez drôle en fait. Ça donne souvent des situations cocasses.
Le jeune homme te demande si tu as parfois des regrets. Tu as beau faire genre que tu n'en a aucun, à vrai dire c'est faux. Tu en as eu plein. Ton impulsivité t'as bien souvent causé du tort.
- Si j'ai des regrets ? Souvent. Je suis qu'une humaine après tout. Mais bon je dois faire avec. C'est la vie.
Tu t'ouvres une binouze tranquillement. Il n'y a pas d'heure pour l'apéro pour toi de toute façon. Et tu as soif.
- J'ai tendance à agir avant de réfléchir. Ça fait parti de moi. Chaque nouvel an, j'ai beau faire la résolution d'être un peu moins impulsive, le deux janvier, ma résolution est déjà oubliée.
C'est bien le principe des promesses faites après beaucoup d'alcool et de weed, elles sont faites pour ne pas être tenues.
- Et toi tu en as déjà eu ?
Des regrets. Pas des résolutions de nouvel an. Tu lui retournes ainsi la question avec un sourire amical.
La météo étant ce qu'elle est, c'est a dire changeante. Il commence à pleuvoir. Pour une fois ce n'est pas ta faute, tu n'as pas chanté de toute la journée. Même pas sous ta douche ce matin. Si être sous la pluie ça ne te déranges pas. Ce n'est peut être pas le cas pour Levius. D'autant plus, qu'il y a ses dessins qui risquent d'être trempés. Ce qui ne serait pas cool.
- Tu veux peut être qu'on aille s'abriter ? Avant qu'on se prenne la saucée.
- InvitéInvité
Re: Never judge
Dim 14 Oct 2018 - 10:13
Levius eut ce genre de sourire que l'on a quand on se retient de rire. Il n'avait aucun mal à imaginer le genre de situation que Sterren pouvait créer malgré elle, dans la mesure où lui-même s'était laissé berner par les apparences. Cela dit, quand la conversation en revint à la question des regrets, toute trace d'amusement s'effaça de son visage et il l'observa à nouveau sérieusement du coin de l’œil.
La jeune femme avoua avoir, bien entendu, de nombreux regrets à son actif. Cependant, elle gardait cette philosophie qui consiste à dire que les choses sont ce qu'elles sont et qu'il vaut mieux les accepter sans se poser trop de questions. Levius voyait dans cette logique quelque chose de fascinant, car s'il partageait largement cette vision (du point de vue théorique), ce n'était pas comme cela qu'il vivait l'adversité dans sa réalité crue. Le jeune homme se sentait fréquemment ravagé par des sentiments anciens. Il avait beau vouloir écarter les pans les plus noirs de son existence, ceux-ci revenaient immanquablement le hanter (parfois en rêve, parfois en plein jour). Il ne parvenait pas à échapper à la morosité des pensées qui tournent au point de croupir, comme une mauvaise eau. C'était plus fort que lui, car Levius était avant tout l'esclave de ses propres émotions. Il n'avait pas toujours le sentiment de pouvoir contrôler ce qui lui arrivait.
« Oui... Répondit-il évasivement après qu'elle lui eut retourné la question. Quelques uns.
La jeune homme n'ajouta rien de plus, mais ce fut comme si une ombre venait de passer sur son visage. Il sembla bien terne tout à coup, l'esprit sans doute accaparé par quelque souvenirs trop lourd à porter.
Le cours de ses pensées fut néanmoins interrompu quand la première goutte de pluie glissa entre les feuilles du grand chêne pour tomber sur son carnet de dessin. Machinalement, Levius releva la tête et regarda la lumière grise du ciel couvert se découper dans la cime. Il eut un souffle et commença à ranger maladroitement ses affaires, faisant tomber ce qu'il essayait de prendre. Après quelques secondes, il sortit simplement sa baguette magique et tout s'en alla élégamment rejoindre sa sacoche.
« Oui... Répondit-il doucement à Sterren, dont la suggestion s'accordait fort bien à l'idée qu'il s'était fait de la suite. Je ne vais pas tarder de toute façon... J'ai beaucoup de travail qui m'attend.
Se relevant, il rentra à l'université en compagnie de la jeune femme. Le duo glissa sous la coursive de la cours intérieure, avant de rentrer tranquillement dans le premier couloir venu. Il passa une main distraite dans sa chevelure (afin d'en chasser les gouttes) et s'adressa à Sterren.
« Je suis content que tu sois venue me parler. Dit-il timidement. Peut-être qu'on se reverra, je... Enfin, ça me ferait plaisir.
Il eut un petit sourire et après une brève hésitation, le sorcier prit simplement la tangente et s'en alla retrouver le réseau des cheminées de l'Université afin de rentrer à la ferme.
Cette rencontre ne ressemblait probablement à aucune de celles qu'il avait pu faire jusqu'alors... Néanmoins, son dénouement valait probablement la peine de s'être senti un peu malmené au début : Sterren était une jeune femme surprenante et il allait sans dire que leurs routes serait amenée à se croiser encore... Car Hungcalf était ainsi faite.
La jeune femme avoua avoir, bien entendu, de nombreux regrets à son actif. Cependant, elle gardait cette philosophie qui consiste à dire que les choses sont ce qu'elles sont et qu'il vaut mieux les accepter sans se poser trop de questions. Levius voyait dans cette logique quelque chose de fascinant, car s'il partageait largement cette vision (du point de vue théorique), ce n'était pas comme cela qu'il vivait l'adversité dans sa réalité crue. Le jeune homme se sentait fréquemment ravagé par des sentiments anciens. Il avait beau vouloir écarter les pans les plus noirs de son existence, ceux-ci revenaient immanquablement le hanter (parfois en rêve, parfois en plein jour). Il ne parvenait pas à échapper à la morosité des pensées qui tournent au point de croupir, comme une mauvaise eau. C'était plus fort que lui, car Levius était avant tout l'esclave de ses propres émotions. Il n'avait pas toujours le sentiment de pouvoir contrôler ce qui lui arrivait.
« Oui... Répondit-il évasivement après qu'elle lui eut retourné la question. Quelques uns.
La jeune homme n'ajouta rien de plus, mais ce fut comme si une ombre venait de passer sur son visage. Il sembla bien terne tout à coup, l'esprit sans doute accaparé par quelque souvenirs trop lourd à porter.
Le cours de ses pensées fut néanmoins interrompu quand la première goutte de pluie glissa entre les feuilles du grand chêne pour tomber sur son carnet de dessin. Machinalement, Levius releva la tête et regarda la lumière grise du ciel couvert se découper dans la cime. Il eut un souffle et commença à ranger maladroitement ses affaires, faisant tomber ce qu'il essayait de prendre. Après quelques secondes, il sortit simplement sa baguette magique et tout s'en alla élégamment rejoindre sa sacoche.
« Oui... Répondit-il doucement à Sterren, dont la suggestion s'accordait fort bien à l'idée qu'il s'était fait de la suite. Je ne vais pas tarder de toute façon... J'ai beaucoup de travail qui m'attend.
Se relevant, il rentra à l'université en compagnie de la jeune femme. Le duo glissa sous la coursive de la cours intérieure, avant de rentrer tranquillement dans le premier couloir venu. Il passa une main distraite dans sa chevelure (afin d'en chasser les gouttes) et s'adressa à Sterren.
« Je suis content que tu sois venue me parler. Dit-il timidement. Peut-être qu'on se reverra, je... Enfin, ça me ferait plaisir.
Il eut un petit sourire et après une brève hésitation, le sorcier prit simplement la tangente et s'en alla retrouver le réseau des cheminées de l'Université afin de rentrer à la ferme.
Cette rencontre ne ressemblait probablement à aucune de celles qu'il avait pu faire jusqu'alors... Néanmoins, son dénouement valait probablement la peine de s'être senti un peu malmené au début : Sterren était une jeune femme surprenante et il allait sans dire que leurs routes serait amenée à se croiser encore... Car Hungcalf était ainsi faite.
Fin du RP
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