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La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Sam 6 Oct 2018 - 13:02
Voilà plusieurs heures que je m'étais réveillée ce matin, mon regard sombre fixant le plafond au-dessus de moi. Je m'étais perdue dans un labyrinthe de pensées diverses et variées pour faire passer le temps, somnolant sans doute de temps en temps sans que je ne m'en rende compte. La présence de Levius, allongé à côté de moi et toujours endormi, apaisait énormément mes terreurs nocturnes, peut-être même plus que celle avec qui j'avais partagé ma vie l'été durant. Le travail que nous faisions sur mes peurs m'aidait, et je commençais à mieux supporter l'obscurité. Le cadre particulièrement sécurisant de la ferme n'y était sans doute par pour rien.
Détournant enfin les yeux lorsque je sentis le garçon bouger à côté de moi, je souriais doucement en venant déposer un baiser sur son épaule. Afin de le laisser à sa sérénité matinale, je prenais l'initiative de quitter notre couche pour aller me préparer après avoir retiré ma chemise de nuit. Aujourd'hui, nous allions accueillir du monde, et je savais qu'à la fin de la journée, Levius allait avoir besoin de tranquillité. Voilà pourquoi je n'imposais pas ma présence ce matin et que je le laissais déjà se préparer psychologiquement tandis que je quittais sa chambre pour descendre les escaliers. Arrivée à la cuisine, je saluais Susan, déjà affairée au-dessus de son chaudron.
Attrapant une pomme sur mon passage, je sortais de la maison tout en inspirant profondément l'air frais de cette matinée d'octobre. Vêtue d'un jean bleu, d'un T-shirt représentant un groupe de musique rock caché par ma jacket blanche à capuche, j'avais encore ajouté ma veste en jean sur mes épaules, craignant véritablement le froid. J'étais si nunuche que la plupart du temps lorsque je venais chez les Bird, j'en oubliais de prendre les vêtements que Fiona avait eu la gentillesse de me préparer. Ici, je voulais être moi-même, sans avoir besoin de me camoufler, et ça valait aussi pour les variations de température. Néanmoins, il me fallait vraiment penser à prendre au moins une tenue enchantée avec ce sortilège pour que je puisse travailler dans les serres sans prendre un risque élevé de tomber malade.
Mâchouillant ma pomme, je me mettais en route sur le chemin menant à la route. Aaron et Aedan n'allaient pas tarder à arriver. Je regrettais l'absence d'Ayden toutefois, mais j'avais cru comprendre que son caractère solaire lui avait apporté quelques ennuis avec l'un de ses professeurs. Qu'à moitié étonnée, je ne pouvais m'empêcher d'avoir une pensée compatissante à son attention.
J'avais donné l'adresse à Aedan, et j'espérais qu'il ne se perde pas en chemin. Voilà pourquoi je me rapprochais de la route tranquillement, au moins, il me verrait. Évidemment, comme à mon habitude, j'étais en avance. Pour me faire patienter, je levais alors le nez au ciel en m'amusant à imaginer des animaux avec les formes étranges qu'adoptaient les nuages. Aujourd'hui, j'étais d'humeur légère.
Détournant enfin les yeux lorsque je sentis le garçon bouger à côté de moi, je souriais doucement en venant déposer un baiser sur son épaule. Afin de le laisser à sa sérénité matinale, je prenais l'initiative de quitter notre couche pour aller me préparer après avoir retiré ma chemise de nuit. Aujourd'hui, nous allions accueillir du monde, et je savais qu'à la fin de la journée, Levius allait avoir besoin de tranquillité. Voilà pourquoi je n'imposais pas ma présence ce matin et que je le laissais déjà se préparer psychologiquement tandis que je quittais sa chambre pour descendre les escaliers. Arrivée à la cuisine, je saluais Susan, déjà affairée au-dessus de son chaudron.
Attrapant une pomme sur mon passage, je sortais de la maison tout en inspirant profondément l'air frais de cette matinée d'octobre. Vêtue d'un jean bleu, d'un T-shirt représentant un groupe de musique rock caché par ma jacket blanche à capuche, j'avais encore ajouté ma veste en jean sur mes épaules, craignant véritablement le froid. J'étais si nunuche que la plupart du temps lorsque je venais chez les Bird, j'en oubliais de prendre les vêtements que Fiona avait eu la gentillesse de me préparer. Ici, je voulais être moi-même, sans avoir besoin de me camoufler, et ça valait aussi pour les variations de température. Néanmoins, il me fallait vraiment penser à prendre au moins une tenue enchantée avec ce sortilège pour que je puisse travailler dans les serres sans prendre un risque élevé de tomber malade.
Mâchouillant ma pomme, je me mettais en route sur le chemin menant à la route. Aaron et Aedan n'allaient pas tarder à arriver. Je regrettais l'absence d'Ayden toutefois, mais j'avais cru comprendre que son caractère solaire lui avait apporté quelques ennuis avec l'un de ses professeurs. Qu'à moitié étonnée, je ne pouvais m'empêcher d'avoir une pensée compatissante à son attention.
J'avais donné l'adresse à Aedan, et j'espérais qu'il ne se perde pas en chemin. Voilà pourquoi je me rapprochais de la route tranquillement, au moins, il me verrait. Évidemment, comme à mon habitude, j'étais en avance. Pour me faire patienter, je levais alors le nez au ciel en m'amusant à imaginer des animaux avec les formes étranges qu'adoptaient les nuages. Aujourd'hui, j'étais d'humeur légère.
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Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Sam 6 Oct 2018 - 14:27
Levius était aux prises avec un rêve abstrait. Suspendu dans un demi sommeil, il recevait les sollicitations de l'extérieur comme autant de détails insignifiants que son esprit embrumé n'était pas à même d'assimiler. Le jeune homme se voyait marchant dans les hautes herbes de la pâture au printemps, accompagné par le chant des merles et des grives (à moins que ceux-ci ne viennent effectivement du dehors). Tout était calme et serein. Des formes se traçaient à mesure, certains prenant la forme de chiffres, d'autres non. A dire vrai, le jeune homme ne faisait véritablement attention à rien.
Soudain (et sans crier gare), un nuage noir s’amoncela au lieu des nuages. La masse se mit à ondoyer dangereusement, en bourdonnant d'une façon menaçante pendant quelques secondes. Puis, elle fondit sur lui : Levius eut à peine le temps de lever les yeux en direction du ciel pour la voir.
Il se réveilla.
La chambre était vide, il faisait jour : on entendait le chant d'un merle et d'une grive au jardin. Levius entrouvrit la bouche et laissa échapper un long souffle. Son expression traduisait une sorte de lassitude diffuse. On le vit alors fermer les yeux un moment, rouler sur le lit et poser la main à l'endroit où Abigail avait dormi. Il demeura ainsi pendant quelques minutes, avant de se décider à se lever.
Après une douche rapide, le jeune homme s'habilla. Aujourd'hui, c'était un jour rouge, Levius revêtit donc une chemise de laine couleur brique toute simple et un pantalon de toile ocre. Il descendit ensuite à la cuisine et constata que son amie n'était pas là non plus. Susan l'informa donc rapidement du trajet emprunté par la jeune femme et il ne s'en inquiéta pas davantage.
C'était un fait notable, mais depuis que la grand-mère avait remarqué le rapprochement entre son petit fils et son amie d'enfance, elle semblait plus enjouée qu'à l'habitude. Quand Abigail n'était pas là, Susan questionnait Levius et quand elle était là, la vieille leur jetait des regards encourageants.
C'était un peu comme si elle voyait se réaliser devant ses yeux une intuition de longue date. La doyenne de la famille Bird avait sans doute toujours remarqué l'attrait particulier de son petit fils à l'endroit de cette demoiselle. Maintenant, elle se réjouissait de voir le couple se former enfin.
Levius ne savait pas toujours comment réagir face à cela. Parfois, c'était un peu comme s'il craignait de la voir disparaître dès qu'elle constaterait qu'il avait enfin confié son indépendance à une autre. On le voyait alors demeurer dans son giron, à la manière d'un chat hésitant (jamais vraiment proche, mais jamais loin non plus). Susan remarqua bien cette attitude, mais n'essaya pas de le décourager. L'un comme l'autre comprenait les enjeux dissimulés derrière cette curieuse mascarade. Cependant, la chose était trop grave et trop profonde pour que l'on en parle (comme c'était souvent le cas des familles aux mœurs rurales). On imaginait alors que les choses se règlent d'elles-même, car il n'y avait pas plus implacable que le temps et les saisons pour imposer la réalité aux esprits réfractaires.
Levius fit un tour aux enclos afin de nourrir les animaux. Cela lui prit un moment, mais quand il revint à la maison, Abigail n'était toujours pas là. Il pensa qu'elle ne devrait plus tarder à revenir avec le groupe, maintenant. Cependant, comme il n'avait toujours rien avalé, le jeune homme s'autorisa à prendre une tasse de thé.
Il s'installa ensuite sur un banc de bois juste à côté de l'entrée (l'emplacement préféré par tous les habitants de la ferme, puisqu'il permettait de voir tout ce qui se passait sur le domaine). Sa tasse de thé d'un côté et un panier à laine de l'autre, on le vit commencer à tricoter. L'ouvrage étant déjà bien avancé, on reconnaissait la forme d'une chaussette pour bébé.
A dire vrai, il y avait déjà une dizaine de ces chaussettes dans le panier à laine : Levius devait encore en confectionner quelques paires avant le début de l'hiver (ces dernières étaient naturellement destinées aux plants de mandragore, dont on savait qu'il convenait de couvrir les pieds à l'approche des premiers frimas).
Le jeune homme apparaissait très habile avec ses aiguilles. Il donnait aux chaussettes différents motifs, comme des triangles colorés ou bien des carrés. Son regard azur rivait les chevaux en liberté dans la pâture et il fredonnait très doucement la partie au violon de « l'été » de Vivaldi.
En somme, Levius semblait extraordinairement détendu comparativement à la première rencontre avec le groupe. Toutefois, ce n'était qu'en partie vrai, car si le sorcier était effectivement calme, ce n'était pas tant en raison d'une quelconque aisance vis à vis du groupe que de l'état méditatif dans lequel il se trouvait. Le jeune homme se sentait aux prises avec les barrières de son propre esprit. Les sollicitations extérieures lui parvenaient en écho lointain. Il était distrait, dans son monde et ne s'inquiétait véritablement de rien. En somme, les choses iraient probablement très bien tant qu'on n'attendrait rien de lui.
Soudain (et sans crier gare), un nuage noir s’amoncela au lieu des nuages. La masse se mit à ondoyer dangereusement, en bourdonnant d'une façon menaçante pendant quelques secondes. Puis, elle fondit sur lui : Levius eut à peine le temps de lever les yeux en direction du ciel pour la voir.
Il se réveilla.
La chambre était vide, il faisait jour : on entendait le chant d'un merle et d'une grive au jardin. Levius entrouvrit la bouche et laissa échapper un long souffle. Son expression traduisait une sorte de lassitude diffuse. On le vit alors fermer les yeux un moment, rouler sur le lit et poser la main à l'endroit où Abigail avait dormi. Il demeura ainsi pendant quelques minutes, avant de se décider à se lever.
Après une douche rapide, le jeune homme s'habilla. Aujourd'hui, c'était un jour rouge, Levius revêtit donc une chemise de laine couleur brique toute simple et un pantalon de toile ocre. Il descendit ensuite à la cuisine et constata que son amie n'était pas là non plus. Susan l'informa donc rapidement du trajet emprunté par la jeune femme et il ne s'en inquiéta pas davantage.
C'était un fait notable, mais depuis que la grand-mère avait remarqué le rapprochement entre son petit fils et son amie d'enfance, elle semblait plus enjouée qu'à l'habitude. Quand Abigail n'était pas là, Susan questionnait Levius et quand elle était là, la vieille leur jetait des regards encourageants.
C'était un peu comme si elle voyait se réaliser devant ses yeux une intuition de longue date. La doyenne de la famille Bird avait sans doute toujours remarqué l'attrait particulier de son petit fils à l'endroit de cette demoiselle. Maintenant, elle se réjouissait de voir le couple se former enfin.
Levius ne savait pas toujours comment réagir face à cela. Parfois, c'était un peu comme s'il craignait de la voir disparaître dès qu'elle constaterait qu'il avait enfin confié son indépendance à une autre. On le voyait alors demeurer dans son giron, à la manière d'un chat hésitant (jamais vraiment proche, mais jamais loin non plus). Susan remarqua bien cette attitude, mais n'essaya pas de le décourager. L'un comme l'autre comprenait les enjeux dissimulés derrière cette curieuse mascarade. Cependant, la chose était trop grave et trop profonde pour que l'on en parle (comme c'était souvent le cas des familles aux mœurs rurales). On imaginait alors que les choses se règlent d'elles-même, car il n'y avait pas plus implacable que le temps et les saisons pour imposer la réalité aux esprits réfractaires.
Levius fit un tour aux enclos afin de nourrir les animaux. Cela lui prit un moment, mais quand il revint à la maison, Abigail n'était toujours pas là. Il pensa qu'elle ne devrait plus tarder à revenir avec le groupe, maintenant. Cependant, comme il n'avait toujours rien avalé, le jeune homme s'autorisa à prendre une tasse de thé.
Il s'installa ensuite sur un banc de bois juste à côté de l'entrée (l'emplacement préféré par tous les habitants de la ferme, puisqu'il permettait de voir tout ce qui se passait sur le domaine). Sa tasse de thé d'un côté et un panier à laine de l'autre, on le vit commencer à tricoter. L'ouvrage étant déjà bien avancé, on reconnaissait la forme d'une chaussette pour bébé.
A dire vrai, il y avait déjà une dizaine de ces chaussettes dans le panier à laine : Levius devait encore en confectionner quelques paires avant le début de l'hiver (ces dernières étaient naturellement destinées aux plants de mandragore, dont on savait qu'il convenait de couvrir les pieds à l'approche des premiers frimas).
Le jeune homme apparaissait très habile avec ses aiguilles. Il donnait aux chaussettes différents motifs, comme des triangles colorés ou bien des carrés. Son regard azur rivait les chevaux en liberté dans la pâture et il fredonnait très doucement la partie au violon de « l'été » de Vivaldi.
En somme, Levius semblait extraordinairement détendu comparativement à la première rencontre avec le groupe. Toutefois, ce n'était qu'en partie vrai, car si le sorcier était effectivement calme, ce n'était pas tant en raison d'une quelconque aisance vis à vis du groupe que de l'état méditatif dans lequel il se trouvait. Le jeune homme se sentait aux prises avec les barrières de son propre esprit. Les sollicitations extérieures lui parvenaient en écho lointain. Il était distrait, dans son monde et ne s'inquiétait véritablement de rien. En somme, les choses iraient probablement très bien tant qu'on n'attendrait rien de lui.
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Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Sam 6 Oct 2018 - 19:24
Lorsque j’ai reçu la missive d’Abigail il y a quelques jours (ou plutôt que son hibou l’a lâchée sur ma tête en prenant garde à rester à bonne distance de moi ce dont je lui suis reconnaissant) je n’ai pu que me ranger à son avis. J’ai pu faire moi-même la connaissance d’Aedan et au vu de ses lectures, la botanique est effectivement un sujet qu’il affectionne. Reste à voir ce qu’il pensera de nos activités. Mais je fais confiance au jugement d’Abigail. Cependant, en donnant ma réponse, j’ai précisé que je souhaitais être présent pour son intégration. Groot commence à s’habituer à ses nouveaux quartiers et apprend petit à petit à connaître Abigail et Levius en plus d’Ayden, mais je reste encore sa principale référence et je préfère être là pour faire les présentations.
Ayant accès à la serre des Bird lorsque je le souhaite, je suis venu un peu en avance, transplanant directement là-bas pour aller voir mon petit protégé et lui expliquer que nous allions avoir de la visite et accueillir un nouveau membre dans notre groupe. Au contact des autres, il commence à apprendre à exprimer diverses émotions et c’est avec un sourire qu’il a accueilli la nouvelle en répondant « Groot est content ». Satisfait de voir l’arbrisseau enthousiaste, je quitte la serre à l’heure convenue pour le rendez-vous avec notre futur nouveau membre.
En passant à proximité de la ferme, j’aperçois Levius occupé à tricoter. Je devine qu’il prépare de quoi protéger les mandragores pour l’hiver. Il faudra que je pense à lui demander de confectionner quelques pièces adaptées à la taille de Groot. Ayant de l’ADN de mandragore également, il risque d’en avoir besoin. Cependant, notre hôte ayant l’air particulièrement absorbé dans son travail, je préfère ne pas le déranger et remettre à plus tard ma requête.
À la place, je me dirige vers l’entrée du domaine puisque c’est là que nous avons rendez-vous. Je ne tarde pas à apercevoir Abigail qui est également déjà arrivée et que je trouve perdue dans la contemplation des nuages. D’un pas décidé, je m’avance vers elle et une fois à proximité, je la salue simplement comme j’en ai l’habitude.
- Bonjour.
Ayant accès à la serre des Bird lorsque je le souhaite, je suis venu un peu en avance, transplanant directement là-bas pour aller voir mon petit protégé et lui expliquer que nous allions avoir de la visite et accueillir un nouveau membre dans notre groupe. Au contact des autres, il commence à apprendre à exprimer diverses émotions et c’est avec un sourire qu’il a accueilli la nouvelle en répondant « Groot est content ». Satisfait de voir l’arbrisseau enthousiaste, je quitte la serre à l’heure convenue pour le rendez-vous avec notre futur nouveau membre.
En passant à proximité de la ferme, j’aperçois Levius occupé à tricoter. Je devine qu’il prépare de quoi protéger les mandragores pour l’hiver. Il faudra que je pense à lui demander de confectionner quelques pièces adaptées à la taille de Groot. Ayant de l’ADN de mandragore également, il risque d’en avoir besoin. Cependant, notre hôte ayant l’air particulièrement absorbé dans son travail, je préfère ne pas le déranger et remettre à plus tard ma requête.
À la place, je me dirige vers l’entrée du domaine puisque c’est là que nous avons rendez-vous. Je ne tarde pas à apercevoir Abigail qui est également déjà arrivée et que je trouve perdue dans la contemplation des nuages. D’un pas décidé, je m’avance vers elle et une fois à proximité, je la salue simplement comme j’en ai l’habitude.
- Bonjour.
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Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Dim 7 Oct 2018 - 22:40
Je ne m'attendais pas à faire parti d'un club, disons à en rejoindre un. Je pensais ne pas m'en sentir capable, je ne sais pas pour quelle raison mais j'ai l'impression d'avoir un peu la pression sur mes épaules. La sensation d'entrer un peu en terre inconnue probablement. Je ne sais combien ils sont, qui ils sont, ce qu'ils font réellement. C'est très certainement lié à la botanique, cette fleur est extrêmement rare, pour en avoir fait des recherches. En voir une en vraie est une chance que je vais saisir. Si cela peut me donner l'opportunité d'avancer plus rapidement dans mes recherches et en plus dans le but d'aider une personne, j'en suis ravi !
Au vue de l'adresse l'idée de transplaner me semble la meilleur, je décide donc d'opter pour cette option. Je risque d'être de toute façon en retard si j'y vais à pied, hors de question d'utiliser la voiture ou que sais-je encore pour venir jusqu'ici. Je n'ai rien contre les moldus mais leurs véhicules sont d'une dangerosité...Je sors de mes pensées. Je crois que je commence bien trop à stresser, je ne devrais pas je le sais pourtant, je ne pense pas qu'ils soient des personnes étranges, bizarres. Abi leur a demandé l'autorisation et j'en ai eu donc l'accord,tous le monde n'est pas autorisé à venir, il faut connaître un des membres ? C'est ça le critère ? D'ailleurs je suis un membre ou juste une personne de passage ? Je n'ai pas pensé à demandé à Abi et je n'ai pas eu plus d'information que ça.
Je transplane donc jusqu'à l'endroit indiqué, j'espère ne pas m'être trompé. Je passe ma main sur mes cheveux. Je souris, la nature est impressionnante ici, je souris. Je remet correctement la anse de mon sac à dos sur l'épaule et me met en marche sur la route où j'ai atterris. Je vois deux silhouette au loin, ma myopie me ralentit et m'empêche de distinguer qui sont ces deux personnes, j'ai beau plisser des yeux, ça n'aide pas et je pense avoir oublier mes lunettes sur la table de chevet de ma chambre. Je verrais bien de toute manière, j'avance rapidement de toute façon. Les silhouettes floues deviennent de plus en plus nettes à mesure que j'avance. Une plus petite que l'autre. Je reconnais Abi comme étant la petite et la seconde...Aaron ! Mon camarade Lufkin ! Je souris. Je ne cache pas ma surprise et les salut d'un mouvement de la main.
- Bonjour, j'espère ne pas être en retard.
Au vue de l'adresse l'idée de transplaner me semble la meilleur, je décide donc d'opter pour cette option. Je risque d'être de toute façon en retard si j'y vais à pied, hors de question d'utiliser la voiture ou que sais-je encore pour venir jusqu'ici. Je n'ai rien contre les moldus mais leurs véhicules sont d'une dangerosité...Je sors de mes pensées. Je crois que je commence bien trop à stresser, je ne devrais pas je le sais pourtant, je ne pense pas qu'ils soient des personnes étranges, bizarres. Abi leur a demandé l'autorisation et j'en ai eu donc l'accord,tous le monde n'est pas autorisé à venir, il faut connaître un des membres ? C'est ça le critère ? D'ailleurs je suis un membre ou juste une personne de passage ? Je n'ai pas pensé à demandé à Abi et je n'ai pas eu plus d'information que ça.
Je transplane donc jusqu'à l'endroit indiqué, j'espère ne pas m'être trompé. Je passe ma main sur mes cheveux. Je souris, la nature est impressionnante ici, je souris. Je remet correctement la anse de mon sac à dos sur l'épaule et me met en marche sur la route où j'ai atterris. Je vois deux silhouette au loin, ma myopie me ralentit et m'empêche de distinguer qui sont ces deux personnes, j'ai beau plisser des yeux, ça n'aide pas et je pense avoir oublier mes lunettes sur la table de chevet de ma chambre. Je verrais bien de toute manière, j'avance rapidement de toute façon. Les silhouettes floues deviennent de plus en plus nettes à mesure que j'avance. Une plus petite que l'autre. Je reconnais Abi comme étant la petite et la seconde...Aaron ! Mon camarade Lufkin ! Je souris. Je ne cache pas ma surprise et les salut d'un mouvement de la main.
- Bonjour, j'espère ne pas être en retard.
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Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Dim 7 Oct 2018 - 23:48
Mes yeux se perdant dans la douceur cotonneuse des nuages, je n'entendais pas Aaron arriver, et c'est pour ça que je sursautais lorsqu'il s'adressa à moi. Toutefois, je lui souriais tout de suite, presque ravie qu'il ait eu la présence d'esprit de me saluer.
- Bonjour Aaron, merci d'être venu.
Après tout, je n'aurai pu faire ça qu'en la présence de Levius puisqu'il s'agissait de sa serre. Mais sans avoir directement parlé de notre club et de ses activités à notre invité, j'avais clairement exposé mes intentions au groupe. Cela dit, ensemble nous étions un tout, un trèfle à quatre feuille solide, et chacun avait son rôle à jouer, même s'il n'était pas toujours bien défini. Ainsi, si Aedan convenait au moins à Aaron et Levius, et qu'évidemment, nos activités l'intéressaient, nous pourrions émettre la possibilité de l'intégrer parmi nous. Je savais par avance qu'Ayden n'allait pas être contre. Le jeune homme solaire appréciait toutes les personnes qu'il rencontrait tant qu'elles n'étaient pas néfastes à son entourage. Je savais que ce n'était pas le cas du Lufkin que je voyais arriver au loin.
Une fois à notre hauteur, je lui souriais comme jamais je ne lui avais souris auparavant. Ici, j'étais à l'aise, la ferme était ma seconde maison, et je ne craignais plus la présence d'Aaron à côté de moi. Je devrais peut-être néanmoins…
- Bonjour Aedan, tu es parfaitement à l'heure ne t'inquiètes pas.
Ici, ma timidité n'était plus vraiment présente, lui qui me connaissait pourtant si petite et effacée. D'un signe de la main, j'incitais les deux garçons à me suivre une fois qu'ils se soient salués. Enfonçant mes mains dans les poches de ma veste, je marchais tranquillement le long du chemin menant jusqu'à la ferme. Y retrouvant immédiatement Levius, mon sourire ne fit que s'élargir. J'appréciais à le voir afféré à ses petites affaires pour les mandragores, et je m'étais promis de lui venir en aide à l'occasion. Je n'en avais simplement pas eu le temps jusque-là. M'arrêtant à hauteur du banc, j'observais les trois garçons alternativement avant de réussir à reprendre la parole, sans un regard à Levius. Je ne voulais pas le solliciter s'il n'y en avait pas besoin, et je savais que même s'il n'en avait pas l'air, il nous écouterait, surtout si c'était ma voix qui s'élèverait en première.
- Bien, nous ferons le tour du propriétaire plus tard si tu veux bien Aedan. Nous sommes ici avant tout pour que tu puisses voir cette plante dont je t'ai parlé à la serre de l'université. Nous en avons ici.
Jetant un regard à Aaron, je lui précisais.
- La fleur lunaire. Nous pensons avec Aedan que, puisqu'elle fleurit et s'éclaire à la pleine lune, elle pourrait avoir des propriétés intéressantes contre les blessures infligées par un loup-garou.
Car oui, tout reposait là-dessus, même ma rencontre avec le médicomage. Mais ça, je leur avais brièvement expliqué dans ma lettre. La fleur lunaire avait des pétales blanches et ressemblaient à un végétal parfaitement ordinaire. Mais une fois exposée à la pleine lune, elle devenait scintillante et nacrée.
Ne mentionnant pas encore le club, car j'estimais qu'il était encore trop tôt, je souhaitais qu'ils puissent convenablement faire connaissance, je me tournais vers Levius pour m'adresser enfin à lui de ce ton calme et posé qui me personnifiait.
- Est-ce que tu nous accompagnes à la serre ? Je ne suis plus certaine du biome dans lequel elles se trouvent, proches des roses rouges ou des tournesols.
C'était à moitié vrai. En réalité, je souhaitais davantage qu'il nous accompagne pour que je puisse le garder à mes côtés. Mais même si, en effet, l'emplacement des fleurs m'échappait actuellement, je pouvais aussi très bien me débrouiller seule. Néanmoins, je savais qu'il comprendrait où je voulais en venir.
- Bonjour Aaron, merci d'être venu.
Après tout, je n'aurai pu faire ça qu'en la présence de Levius puisqu'il s'agissait de sa serre. Mais sans avoir directement parlé de notre club et de ses activités à notre invité, j'avais clairement exposé mes intentions au groupe. Cela dit, ensemble nous étions un tout, un trèfle à quatre feuille solide, et chacun avait son rôle à jouer, même s'il n'était pas toujours bien défini. Ainsi, si Aedan convenait au moins à Aaron et Levius, et qu'évidemment, nos activités l'intéressaient, nous pourrions émettre la possibilité de l'intégrer parmi nous. Je savais par avance qu'Ayden n'allait pas être contre. Le jeune homme solaire appréciait toutes les personnes qu'il rencontrait tant qu'elles n'étaient pas néfastes à son entourage. Je savais que ce n'était pas le cas du Lufkin que je voyais arriver au loin.
Une fois à notre hauteur, je lui souriais comme jamais je ne lui avais souris auparavant. Ici, j'étais à l'aise, la ferme était ma seconde maison, et je ne craignais plus la présence d'Aaron à côté de moi. Je devrais peut-être néanmoins…
- Bonjour Aedan, tu es parfaitement à l'heure ne t'inquiètes pas.
Ici, ma timidité n'était plus vraiment présente, lui qui me connaissait pourtant si petite et effacée. D'un signe de la main, j'incitais les deux garçons à me suivre une fois qu'ils se soient salués. Enfonçant mes mains dans les poches de ma veste, je marchais tranquillement le long du chemin menant jusqu'à la ferme. Y retrouvant immédiatement Levius, mon sourire ne fit que s'élargir. J'appréciais à le voir afféré à ses petites affaires pour les mandragores, et je m'étais promis de lui venir en aide à l'occasion. Je n'en avais simplement pas eu le temps jusque-là. M'arrêtant à hauteur du banc, j'observais les trois garçons alternativement avant de réussir à reprendre la parole, sans un regard à Levius. Je ne voulais pas le solliciter s'il n'y en avait pas besoin, et je savais que même s'il n'en avait pas l'air, il nous écouterait, surtout si c'était ma voix qui s'élèverait en première.
- Bien, nous ferons le tour du propriétaire plus tard si tu veux bien Aedan. Nous sommes ici avant tout pour que tu puisses voir cette plante dont je t'ai parlé à la serre de l'université. Nous en avons ici.
Jetant un regard à Aaron, je lui précisais.
- La fleur lunaire. Nous pensons avec Aedan que, puisqu'elle fleurit et s'éclaire à la pleine lune, elle pourrait avoir des propriétés intéressantes contre les blessures infligées par un loup-garou.
Car oui, tout reposait là-dessus, même ma rencontre avec le médicomage. Mais ça, je leur avais brièvement expliqué dans ma lettre. La fleur lunaire avait des pétales blanches et ressemblaient à un végétal parfaitement ordinaire. Mais une fois exposée à la pleine lune, elle devenait scintillante et nacrée.
Ne mentionnant pas encore le club, car j'estimais qu'il était encore trop tôt, je souhaitais qu'ils puissent convenablement faire connaissance, je me tournais vers Levius pour m'adresser enfin à lui de ce ton calme et posé qui me personnifiait.
- Est-ce que tu nous accompagnes à la serre ? Je ne suis plus certaine du biome dans lequel elles se trouvent, proches des roses rouges ou des tournesols.
C'était à moitié vrai. En réalité, je souhaitais davantage qu'il nous accompagne pour que je puisse le garder à mes côtés. Mais même si, en effet, l'emplacement des fleurs m'échappait actuellement, je pouvais aussi très bien me débrouiller seule. Néanmoins, je savais qu'il comprendrait où je voulais en venir.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Lun 8 Oct 2018 - 20:57
Un long moment passa avant que Levius n'entende approcher. Abigail, accompagnée des deux garçons, venait de réapparaître dans son champ de vision périphérique. Le jeune homme ne fit montre d'aucune sorte de réaction. Il continua simplement à tricoter en fredonnant (très doucement) le concerto numéro deux pour violon. Son regard rivait un point insignifiant de l'espace et il paraissait se balancer très lentement (au point qu'il était même difficile de le remarquer).
La jeune femme prit alors la parole, mais Levius ne sembla pas écouter (puisqu'il ne s'interrompit pas). Néanmoins, après qu'elle eut prononcé le prénom du second garçon (celui qu'il ne connaissait pas), il cessa de fredonner du Vivaldi. A la place, ses lèvres articulèrent des chiffres dont il soufflait à peine le nom : « 6, 3, 5, 6, 5... ». Levius arrêta tout à fait de bouger et répéta cette suite pour lui-même (toujours d'une voix très basse pour que personne ne puisse entendre). Il semblait infiniment concentré, comme si les chiffres venaient de lui apporter quelque vérité incroyable sur l'état du monde.
Ses yeux pétillaient d'un genre d'émerveillement étrange. Tout ceci l'absorbait avec tant de force qu'il ne réagit pas tout de suite, au moment où Abigail lui adressa la parole. Quelques secondes s'écoulèrent dans le silence et sous le regard des deux autres : il capta les mots « roses rouges » et « tournesol » (qui lui firent un effet d’électrochoc) et leva finalement les yeux en direction de la jeune femme. Pendant un court instant, Levius sembla complètement perdu. Il observa Abigail d'un air d'excuse et qui faisait l'aveu de toute l'étendue de sa distraction.
La bouche entrouverte (comme s'il s'apprêtait à parler), le jeune homme demeura ainsi, sans trouver quoi dire pour se justifier, pendant quelques secondes. Abigail (comprenant sans doute de quoi il retournait) ne lui en tint pas rigueur et renouvela sa demande. Levius se leva donc sans plus attendre et ouvrit la marche en direction de la serre.
En passant, il adressa un regard très furtif à Aedan (du coin de l’œil), mais ne dit rien. Le petit groupe longea donc la maison jusqu'à une allée qui s'enfonçait à travers une haute haie végétale. Par delà, il y avait le verger sur la droite et le potager (bordé d'une clôture basse de bois) sur la gauche. La serre se dressait tout au fond du jardin de derrière (fort peu majestueuse vue de l'extérieur). Quand ils arrivèrent devant la porte, Levius tourna le gros curseur de la poignée sur le quartier « méditerranéen » du cadran et entra le premier. L'intérieur de la serre se révéla conforme à la dernière fois : immense et majestueux. Les arches métalliques composant la structure s'élevaient de manière très élégante à plusieurs dizaines de mètres (une prouesse permise par les incroyables sortilèges appliqués au bâtiment par les ancêtres de la famille Bird, il y a de cela plusieurs décennies). Il y avait une incroyable variété de plantes, disposées savamment le long d'allées parfaitement entretenues. Ainsi, conformément au biome sélectionné, le petit groupe put éprouver la sensation de quitter les Highlands au profit de la chaleur agréable de la méditerranée.
Avant de s'enhardir plus avant, Levius récupéra un objet curieux dans un grand coffre de bois à côté de l'entrée. Celui-ci ressemblait à une lampe de poche longue d'une vingtaine de centimètres et large d'une dizaine. À l'une des extrémités, plusieurs lentilles de cuivre poli se superposaient les unes au dessus des autres et il y avait différentes molettes fichées le long du corps de l'objet. Levius n'émit aucun commentaire sur la chose et, la gardant simplement en main, se contenta de poursuivre la marche.
Après un moment, le groupe parvint à une sorte de cul de sac. Des arbustes majestueux s'élevaient, parcourus de lierres en tout genre et de mousses. Au sol, il y avait des plantes aux couleurs chatoyantes, des sortes de racines et tout ce que la magie offrait en terme de diversité. Levius sorti alors sa baguette de la poche intérieure de sa veste. Il la pointa en direction du ciel et marmonna une formule inaudible, mais qui eut pour effet de plonger instantanément la serre dans la pénombre. Après quoi, il alluma l'espèce de lampe qu'il avait gardé tout ce temps et entreprit d'en régler les cadrans. Le faisceau de lumière projeté par la lampe prit alternativement la forme de croissants de plus en plus larges, jusqu'à devenir un cercle parfaitement rond. Levius pointa alors le faisceau de lumière en direction d'un parterre de fleur spécifique et celle-ci se mirent à scintiller d'un joli reflet nacré : les fleurs lunaires.
La jeune femme prit alors la parole, mais Levius ne sembla pas écouter (puisqu'il ne s'interrompit pas). Néanmoins, après qu'elle eut prononcé le prénom du second garçon (celui qu'il ne connaissait pas), il cessa de fredonner du Vivaldi. A la place, ses lèvres articulèrent des chiffres dont il soufflait à peine le nom : « 6, 3, 5, 6, 5... ». Levius arrêta tout à fait de bouger et répéta cette suite pour lui-même (toujours d'une voix très basse pour que personne ne puisse entendre). Il semblait infiniment concentré, comme si les chiffres venaient de lui apporter quelque vérité incroyable sur l'état du monde.
Ses yeux pétillaient d'un genre d'émerveillement étrange. Tout ceci l'absorbait avec tant de force qu'il ne réagit pas tout de suite, au moment où Abigail lui adressa la parole. Quelques secondes s'écoulèrent dans le silence et sous le regard des deux autres : il capta les mots « roses rouges » et « tournesol » (qui lui firent un effet d’électrochoc) et leva finalement les yeux en direction de la jeune femme. Pendant un court instant, Levius sembla complètement perdu. Il observa Abigail d'un air d'excuse et qui faisait l'aveu de toute l'étendue de sa distraction.
La bouche entrouverte (comme s'il s'apprêtait à parler), le jeune homme demeura ainsi, sans trouver quoi dire pour se justifier, pendant quelques secondes. Abigail (comprenant sans doute de quoi il retournait) ne lui en tint pas rigueur et renouvela sa demande. Levius se leva donc sans plus attendre et ouvrit la marche en direction de la serre.
En passant, il adressa un regard très furtif à Aedan (du coin de l’œil), mais ne dit rien. Le petit groupe longea donc la maison jusqu'à une allée qui s'enfonçait à travers une haute haie végétale. Par delà, il y avait le verger sur la droite et le potager (bordé d'une clôture basse de bois) sur la gauche. La serre se dressait tout au fond du jardin de derrière (fort peu majestueuse vue de l'extérieur). Quand ils arrivèrent devant la porte, Levius tourna le gros curseur de la poignée sur le quartier « méditerranéen » du cadran et entra le premier. L'intérieur de la serre se révéla conforme à la dernière fois : immense et majestueux. Les arches métalliques composant la structure s'élevaient de manière très élégante à plusieurs dizaines de mètres (une prouesse permise par les incroyables sortilèges appliqués au bâtiment par les ancêtres de la famille Bird, il y a de cela plusieurs décennies). Il y avait une incroyable variété de plantes, disposées savamment le long d'allées parfaitement entretenues. Ainsi, conformément au biome sélectionné, le petit groupe put éprouver la sensation de quitter les Highlands au profit de la chaleur agréable de la méditerranée.
Avant de s'enhardir plus avant, Levius récupéra un objet curieux dans un grand coffre de bois à côté de l'entrée. Celui-ci ressemblait à une lampe de poche longue d'une vingtaine de centimètres et large d'une dizaine. À l'une des extrémités, plusieurs lentilles de cuivre poli se superposaient les unes au dessus des autres et il y avait différentes molettes fichées le long du corps de l'objet. Levius n'émit aucun commentaire sur la chose et, la gardant simplement en main, se contenta de poursuivre la marche.
Après un moment, le groupe parvint à une sorte de cul de sac. Des arbustes majestueux s'élevaient, parcourus de lierres en tout genre et de mousses. Au sol, il y avait des plantes aux couleurs chatoyantes, des sortes de racines et tout ce que la magie offrait en terme de diversité. Levius sorti alors sa baguette de la poche intérieure de sa veste. Il la pointa en direction du ciel et marmonna une formule inaudible, mais qui eut pour effet de plonger instantanément la serre dans la pénombre. Après quoi, il alluma l'espèce de lampe qu'il avait gardé tout ce temps et entreprit d'en régler les cadrans. Le faisceau de lumière projeté par la lampe prit alternativement la forme de croissants de plus en plus larges, jusqu'à devenir un cercle parfaitement rond. Levius pointa alors le faisceau de lumière en direction d'un parterre de fleur spécifique et celle-ci se mirent à scintiller d'un joli reflet nacré : les fleurs lunaires.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Mar 9 Oct 2018 - 0:02
Je n'ai jamais vu un tel spectacle. C'est magnifique, j'en ai lu des articles,j'en ai vu des photos de cette plantes, j'en ai lus des ouvrages et ces nombreuses légendes mais jamais je n'aurais penser voir cela en vrai. Je n'arrive pas à trouver les mots, elle est de loin la fleur la plus jolie que la vie m'ait permise de voir. Je m'accroupis et m'avance au plus près. J'ai arrêté de me posée des questions concernant l'étendue de la magie que le monde des sorciers nous offre.Parfois j'ai du mal à imaginer quelle aurait été ma vie sans avoir côtoyer ce monde. Perdu dans ma contemplation première de cette sublime fleur, j'en oublis ma mission première. Celle de capturer cette image à jamais. Je sors mon carnet à dessins et y griffone rapidement la fleurs telle qu'elle m'ait présenté devant moi. Scintillante, brillante. Je souris. La mine de mon crayon griffonne sur le papier usé de mon carnet, je suis satisfait du résultat. Je pose finalement mes genoux, et m'approche plus encore de la fleur. Je me retourne vers les autres en souriant, je regarde Levius.
- Merci de m'avoir permis de voir cette fleurs, je peux...prendre un pétale ?
Aider abi est la principale raison de ma venu ici dans ce lieu. Cette ferme regorge de plante, fleurs en tout genre que je n'ai encore jamais vu. Je ne suis donc pas surpris d'y voir mon camarade Lufkin. Il doit peut-être aider, ses connaissances en la matière doivent être précieuses ici. Ou au contraire, il est en apprentissage. Je m'adresse de nouveau aux autres.
- Combien de serres avez-vous ici ? J'ai l'impression que c'est...immense !
- Merci de m'avoir permis de voir cette fleurs, je peux...prendre un pétale ?
Aider abi est la principale raison de ma venu ici dans ce lieu. Cette ferme regorge de plante, fleurs en tout genre que je n'ai encore jamais vu. Je ne suis donc pas surpris d'y voir mon camarade Lufkin. Il doit peut-être aider, ses connaissances en la matière doivent être précieuses ici. Ou au contraire, il est en apprentissage. Je m'adresse de nouveau aux autres.
- Combien de serres avez-vous ici ? J'ai l'impression que c'est...immense !
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Mar 9 Oct 2018 - 10:12
Je ne tenais pas rancune du comportement de Levius, j'étais habituée à ce que ça arrive. Ainsi, je lui emboitais le pas jusqu'à la serre en prenant garde du biome qu'il décidait de choisir pour nous montrer les fleurs lunaires. Je ne faisais façon d'aucun de ses comportements, pas même lorsqu'il attrapa cette étrange lampe, ne me doutant pas un seul instant de ce qu'il avait en tête. Lorsqu'il sortit sa baguette de sa poche pour la pointer en direction du ciel, je le suivais naïvement du regard jusqu'à ce que la pénombre laisse place à la lumière. Hoquetant toute seule dans le noir, mes démons prirent le dessus. J'étais soudainement terrorisée, et cette peur ne fit que s'accroitre en voyant la petit prisme lunaire de la lampe grandir pour atteindre un cercle parfait.
Nous nous étions entraînés avec Levius pour que je puisse accepter à nouveau d'être plongée dans le noir à la pleine lune, mais pas à un rythme aussi rapide. Tout était allé bien trop vite pour que je puisse me préparer psychologiquement. Avant que la tétanie ne gèle totalement mon corps, je parvenais difficilement à me coller au garçon en m'agrippant à son bras et à sa main tout en essayant de garder pour moi mes tremblements. Je savais tout cela démesuré, mais à l'instant je n'arrivais pas à y faire face avec logique.
Le spectacle en valait tout de même le détour. J'appréciais particulièrement ces fleurs même si elles n'étaient pas mes favorites. La lueur nacrée qu'elles généraient grâce à la lumière me permettait d'ancrer la position de mes camarades et ainsi de les éliminer de mon champ de vision pour ne garder plus que les zones à risque. C’est-à-dire, tout le reste. La lumière se déplaçant approximativement au rythme des mouvements faibles de mon compagnon, je voyais les ombres bouger, me donnant à chaque fois l'impression qu'une chose allait m'attaquer, me sauter dessus et vouloir me déchiqueter. Posant ma joue contre le bras de Levius, son épaule étant trop haute car j'étais bien trop petite, je réussissais à me détendre sensiblement, ainsi accrochée à lui.
C'est lorsque le nouvel arrivant, émerveillé par le spectacle, rompit le silence que je parvenais à calmer mon regard devenu fou à force de chercher ce qui n'arriverait pas ici. En inspirant profondément, je parvenais à lui répondre d'une voix mal assurée.
- Tu… tu peux carrément en déterrer une et la mettre en pot si tu veux. Ce sera mieux qu'un simple pétale.
Ma démarche avait un autre sens que celui de ma propre guérison. En autorisant Aedan à se servir d'un spécimen, mes camarades allaient pouvoir constater de ce que j'avais moi-même pu observer plusieurs jours auparavant : l'habilité du jeune homme avec la botanique. Car c'était bien la seconde raison de sa venue sans que je ne le lui ai informé tandis qu'Aaron et Levius le savait.
Parvenant à sourire rapidement, je prenais à nouveau la parole pour répondre à nouvelle interrogation.
- Il y a quatre biomes : aride, tropical, toundra et méditerranée. La serre évidemment est enchantée pour être plus grande que ce qu'il n'y parait à l'extérieur. Je ne suis pas certaine que nous pouvons dénombrer la quantité d'espèces que nous avons réunies ici, et au dehors aussi.
Évidemment en disant cela je m'attendais presque à ce que le propriétaire des lieux et Aaron répondent d'un chiffre parfaitement exact. Ils étaient bien plus doués que moi dans ce domaine, moi, je détestais les chiffres… mais je haïssais d'autant plus le mouvement que je percevais du coin de l'œil et qui eut raison du calme précaire que j'avais retrouvé. Passant mes mains autour des hanches de Levius, j'essayais de me faxer tout à fait contre lui, ne parvenant pas à avoir la logique pour deviner de quoi il s'agissait.
Nous nous étions entraînés avec Levius pour que je puisse accepter à nouveau d'être plongée dans le noir à la pleine lune, mais pas à un rythme aussi rapide. Tout était allé bien trop vite pour que je puisse me préparer psychologiquement. Avant que la tétanie ne gèle totalement mon corps, je parvenais difficilement à me coller au garçon en m'agrippant à son bras et à sa main tout en essayant de garder pour moi mes tremblements. Je savais tout cela démesuré, mais à l'instant je n'arrivais pas à y faire face avec logique.
Le spectacle en valait tout de même le détour. J'appréciais particulièrement ces fleurs même si elles n'étaient pas mes favorites. La lueur nacrée qu'elles généraient grâce à la lumière me permettait d'ancrer la position de mes camarades et ainsi de les éliminer de mon champ de vision pour ne garder plus que les zones à risque. C’est-à-dire, tout le reste. La lumière se déplaçant approximativement au rythme des mouvements faibles de mon compagnon, je voyais les ombres bouger, me donnant à chaque fois l'impression qu'une chose allait m'attaquer, me sauter dessus et vouloir me déchiqueter. Posant ma joue contre le bras de Levius, son épaule étant trop haute car j'étais bien trop petite, je réussissais à me détendre sensiblement, ainsi accrochée à lui.
C'est lorsque le nouvel arrivant, émerveillé par le spectacle, rompit le silence que je parvenais à calmer mon regard devenu fou à force de chercher ce qui n'arriverait pas ici. En inspirant profondément, je parvenais à lui répondre d'une voix mal assurée.
- Tu… tu peux carrément en déterrer une et la mettre en pot si tu veux. Ce sera mieux qu'un simple pétale.
Ma démarche avait un autre sens que celui de ma propre guérison. En autorisant Aedan à se servir d'un spécimen, mes camarades allaient pouvoir constater de ce que j'avais moi-même pu observer plusieurs jours auparavant : l'habilité du jeune homme avec la botanique. Car c'était bien la seconde raison de sa venue sans que je ne le lui ai informé tandis qu'Aaron et Levius le savait.
Parvenant à sourire rapidement, je prenais à nouveau la parole pour répondre à nouvelle interrogation.
- Il y a quatre biomes : aride, tropical, toundra et méditerranée. La serre évidemment est enchantée pour être plus grande que ce qu'il n'y parait à l'extérieur. Je ne suis pas certaine que nous pouvons dénombrer la quantité d'espèces que nous avons réunies ici, et au dehors aussi.
Évidemment en disant cela je m'attendais presque à ce que le propriétaire des lieux et Aaron répondent d'un chiffre parfaitement exact. Ils étaient bien plus doués que moi dans ce domaine, moi, je détestais les chiffres… mais je haïssais d'autant plus le mouvement que je percevais du coin de l'œil et qui eut raison du calme précaire que j'avais retrouvé. Passant mes mains autour des hanches de Levius, j'essayais de me faxer tout à fait contre lui, ne parvenant pas à avoir la logique pour deviner de quoi il s'agissait.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Mar 9 Oct 2018 - 18:09
Je laisse consciencieusement Abigail accueillir Aedan. Elle est bien plus douée que moi pour ça. Je me contente donc dans un premier temps de suivre le mouvement, les accompagnant d’abord jusqu’à la maison où Levius se joint à nous, puis jusqu’à la serre. Notre hôte choisit le biome méditerranéen – choix parfaitement logique pour trouver les fleurs que nous sommes semble-t-il venus chercher – et nous pénétrons tous les quatre à l’intérieur.
Je ne me lasse pas de venir ici. Depuis que nous avons créé notre petit club, j’ai bien sûr déjà parcouru chaque biome en long en large et en travers pour en répertorier dans ma mémoire chaque espèce. Mais chaque nouvelle visite n’en reste pas moins un moment agréable. Ma connaissance des lieux me permet de savoir exactement où Levius nous conduit et je me permets donc de m’attarder pour observer au passage telle ou telle nouvelle floraison.
Nous arrivons finalement devant les plants de fleur lunaire et après une petite démonstration, notre nouvel invité entreprend d’étudier les spécimens sous ses yeux de plus près. Abigail lui propose d’ailleurs d’en emprunter une pour ses recherches. Visiblement impressionné, il s’intéresse ensuite à l’étendue de nos ressources et encore une fois, étant la plus sociable de nous trois, c’est notre Pitaya qui lui répond. Mon amour de l’exactitude me pousse cependant à apporter une légère rectification à son propos. Levant l’index, je déclare le plus sérieusement du monde.
- En réalité, il y a 22 500 plants pour 7020 variétés.
Mon regard croise celui de Levius qui s’est exprimé d’une même voix que moi. Comme répondant à un accord tacite, nous récitons alors à tour de rôle, Levius déclarant le premier.
- Le biome méditerranéen compte 5350 plants pour 1600 variétés.
- Le biome aride compte 3246 plants pour 820 variétés.
- Le biome tropical compte 7940 plants pour 2700 variétés.
- Le biome toundra compte 4862 plants pour 1500 variétés.
- Et le potager extérieur compte 1102 plants pour 400 variétés.
Ce à quoi je conclue avec un signe de tête entendu.
- Plus Groot, ce qui finalement peut nous amener à 7021 variétés.
D’ailleurs quand on parle du loup… Pendant que nous récitions notre leçon, mon petit protégé s’est approché. Il nous aura sans doute entendus entrer dans la serre et nous aura rejoints à son rythme un peu lent suite aux explications que je lui ai données un peu plus tôt. Écartant d’une de ses mains une branche héritée de son ADN de saule cogneur qui passait devant les yeux, il lève son autre main pour tapoter l’épaule d’Aedan et ainsi attirer son attention. Tendant alors poliment la main dans sa direction comme Abigail le lui a appris, il le salue.
- Bonjour Groot.
Décidément, je ne sais pas si je parviendrai un jour à lui faire intégrer que tout le monde ne s’appelle pas Groot comme lui.
Je ne me lasse pas de venir ici. Depuis que nous avons créé notre petit club, j’ai bien sûr déjà parcouru chaque biome en long en large et en travers pour en répertorier dans ma mémoire chaque espèce. Mais chaque nouvelle visite n’en reste pas moins un moment agréable. Ma connaissance des lieux me permet de savoir exactement où Levius nous conduit et je me permets donc de m’attarder pour observer au passage telle ou telle nouvelle floraison.
Nous arrivons finalement devant les plants de fleur lunaire et après une petite démonstration, notre nouvel invité entreprend d’étudier les spécimens sous ses yeux de plus près. Abigail lui propose d’ailleurs d’en emprunter une pour ses recherches. Visiblement impressionné, il s’intéresse ensuite à l’étendue de nos ressources et encore une fois, étant la plus sociable de nous trois, c’est notre Pitaya qui lui répond. Mon amour de l’exactitude me pousse cependant à apporter une légère rectification à son propos. Levant l’index, je déclare le plus sérieusement du monde.
- En réalité, il y a 22 500 plants pour 7020 variétés.
Mon regard croise celui de Levius qui s’est exprimé d’une même voix que moi. Comme répondant à un accord tacite, nous récitons alors à tour de rôle, Levius déclarant le premier.
- Le biome méditerranéen compte 5350 plants pour 1600 variétés.
- Le biome aride compte 3246 plants pour 820 variétés.
- Le biome tropical compte 7940 plants pour 2700 variétés.
- Le biome toundra compte 4862 plants pour 1500 variétés.
- Et le potager extérieur compte 1102 plants pour 400 variétés.
Ce à quoi je conclue avec un signe de tête entendu.
- Plus Groot, ce qui finalement peut nous amener à 7021 variétés.
D’ailleurs quand on parle du loup… Pendant que nous récitions notre leçon, mon petit protégé s’est approché. Il nous aura sans doute entendus entrer dans la serre et nous aura rejoints à son rythme un peu lent suite aux explications que je lui ai données un peu plus tôt. Écartant d’une de ses mains une branche héritée de son ADN de saule cogneur qui passait devant les yeux, il lève son autre main pour tapoter l’épaule d’Aedan et ainsi attirer son attention. Tendant alors poliment la main dans sa direction comme Abigail le lui a appris, il le salue.
- Bonjour Groot.
Décidément, je ne sais pas si je parviendrai un jour à lui faire intégrer que tout le monde ne s’appelle pas Groot comme lui.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Mar 9 Oct 2018 - 21:54
Levius s'était instinctivement rapproché d'Abigail au moment de plonger la serre dans la nuit. Bien que ses pensées fussent denses et fort distraites, quelque chose l'avait sommé d'agir de la sorte. Ainsi, quand la jeune femme éprouva la peur d'être plongée dans le noir, elle le trouva sur son chemin comme un refuge. Levius la laissa attraper son bras et lui tenir la main, mais après un moment il s'extirpa de son étreinte afin de lui encercler les épaules et la garder serrée contre lui.
De son autre main, il tenait toujours la lampe lunaire (invention de son grand-père baptisée très exactement « lunascope ») braquée sur les fleurs. Cependant, une fois que le jeune homme prénommé Aedan eut bien profité du spectacle de leur brillance nacrée, il éteignit la lampe et ramena la clarté dans la serre d'un coup de baguette magique. Le faux ciel passa de nuit d'encre à un azur éclatant et tous purent poursuivre normalement la conversation.
A ce titre, Abigail se chargea de répondre aux questions du nouveau venu à sa place : Levius semblait toujours aux prises avec ses propres pensées. Il avait le regard vague et réagissait fort peu aux sollicitations verbales, sauf lorsqu'il fut question d'énoncer des chiffres, alors ses yeux s'en allèrent river brièvement ceux d'Aaron et il récita ce qu'il savait avec la clarté et la rigueur d'un automate, alternant sa réplique avec le Lufkin.
C'était un fait étrange, mais les deux sorciers parlaient fort peu l'un avec l'autre. Cependant, il semblait exister entre eux une quantité invraisemblable de prérequis mutuellement admis et ce, dès le premier jour de leur rencontre. Aaron et Levius n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre : ils partageaient un certain nombre de traits de caractère atypiques, mais qui les dispensait visiblement des règles de socialisation ordinaire.
Ainsi, quand ils en eurent terminé avec les chiffres (exacts) des variétés et des plants, Levius s'en retourna à ses rêveries et laissa à Aaron le loisir de poursuivre en présentant la plus extraordinaire « pièce » de la collection : Groot. Le sorcier ne manqua toutefois pas le spectacle de la créature saluant le nouveau venu : la voir ainsi lui faisait toujours l'effet d'une sorte de miracle dont il ne se lassait pas. Son regard bleu vaporeux rivait distraitement l'hybride et l'esquisse d'un sourire apparut au coin de sa bouche.
« Quel est l'objectif exact de l'expérience visé avec la fleur lunaire ?
S'enquit alors Levius. Sa question s'adressait tout aussi bien à Abigail qu'Aedan (cependant il ne regardait ni l'un, ni l'autre). Il avait toujours l'air très pensif, mais dans son intonation était une forme de curiosité qui ne trompait pas. En outre, sa main s'était légèrement resserrée sur l'épaule de la jeune femme.
De son autre main, il tenait toujours la lampe lunaire (invention de son grand-père baptisée très exactement « lunascope ») braquée sur les fleurs. Cependant, une fois que le jeune homme prénommé Aedan eut bien profité du spectacle de leur brillance nacrée, il éteignit la lampe et ramena la clarté dans la serre d'un coup de baguette magique. Le faux ciel passa de nuit d'encre à un azur éclatant et tous purent poursuivre normalement la conversation.
A ce titre, Abigail se chargea de répondre aux questions du nouveau venu à sa place : Levius semblait toujours aux prises avec ses propres pensées. Il avait le regard vague et réagissait fort peu aux sollicitations verbales, sauf lorsqu'il fut question d'énoncer des chiffres, alors ses yeux s'en allèrent river brièvement ceux d'Aaron et il récita ce qu'il savait avec la clarté et la rigueur d'un automate, alternant sa réplique avec le Lufkin.
C'était un fait étrange, mais les deux sorciers parlaient fort peu l'un avec l'autre. Cependant, il semblait exister entre eux une quantité invraisemblable de prérequis mutuellement admis et ce, dès le premier jour de leur rencontre. Aaron et Levius n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre : ils partageaient un certain nombre de traits de caractère atypiques, mais qui les dispensait visiblement des règles de socialisation ordinaire.
Ainsi, quand ils en eurent terminé avec les chiffres (exacts) des variétés et des plants, Levius s'en retourna à ses rêveries et laissa à Aaron le loisir de poursuivre en présentant la plus extraordinaire « pièce » de la collection : Groot. Le sorcier ne manqua toutefois pas le spectacle de la créature saluant le nouveau venu : la voir ainsi lui faisait toujours l'effet d'une sorte de miracle dont il ne se lassait pas. Son regard bleu vaporeux rivait distraitement l'hybride et l'esquisse d'un sourire apparut au coin de sa bouche.
« Quel est l'objectif exact de l'expérience visé avec la fleur lunaire ?
S'enquit alors Levius. Sa question s'adressait tout aussi bien à Abigail qu'Aedan (cependant il ne regardait ni l'un, ni l'autre). Il avait toujours l'air très pensif, mais dans son intonation était une forme de curiosité qui ne trompait pas. En outre, sa main s'était légèrement resserrée sur l'épaule de la jeune femme.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Mer 10 Oct 2018 - 10:58
Je reste interdit, sans voix face à ce que je vois sous mes yeux. Je lève les yeux vers mes camarades, je ne cache pas mon étonnement. Cet endroit est extraordinaire et pleins de surprise. Je détails ce bout d'arbre devant moi qui vraisemblablement parle en plus de se mouvoir. Je lui serre sa branche qui lui sert apparemment de main et le salut à mon tour. C'est...fantastique, comment c'est possible ? Je n'ai jamais rien vu de tel. Je ne peux m'empêcher de sourire et de le détailler, j'essaie de deviner ces origines, je dirais de quelles plantes il a été fait, inventé, mais la voix de Levius me sort de mes pensées. Je m’accroupis de nouveau et sort un port large de mon sac à dos. J'humidifie la terre autour de la fleur avant toute chose. Je retire la terre autour de la fleur, j'en profite pour en mettre dans le pot, je n'ai pas de gant, je travaille essentiellement à mains nue sauf si je n'ai pas le choix. J'y vais tout en délicatesse, je ne compte pas laisser mon camarade sans réponse aussi je vais donc lui répondre.
- Je voudrais aider au mieux Abi. Travailler sur la disparition totale de ses blessures. Je dois donc envisager toutes les options. Cette fleur en fais donc partie. Merci de contribuer à mes recherches en tout cas.
Je soulève justement la fleur en question et la pose délicatement dans le pot. Je referme le trou dans laquelle elle était. J'essuie mes mains au dessus de la terre pour retirer le surplus et regarde de nouveau la fleur qui va partir avec moi. Je ne referme pas immédiatement le pot, elle doit respirer un peu. Je me relève cependant et les regardes tous, même le fameux groot qui fait la taille de ma nouvelle amie, j'esquisse un sourire, je n'avais pas fait attention tout à l'heure. J'ai un regard pour Levius et Abi qui sont bien proche, un détail qui ne trompe, je croise le regard de ma nouvelle amie et lui souris doucement. Je lève les yeux autour de moi et prends une grande inspiration.
- Ces serres, cette ferme est un domaine familiale ?
Je regarde Levius, mais j'ai un regard pour Abigail et Aaron, Ils y travaillent probablement tous les trois, aider peut-être, avec autant d'espèces, il doit y avoir de quoi faire. Je suis vraiment content d'avoir connus un tel endroit, je ne sais pas si je vais avoir la chance d'y retourner, de voir ces nombreuses espèces. Je compte profiter de cette journée pour apprendre probablement, je suis certains que je ne connais pas la moitié des espèces ici.
- Je voudrais aider au mieux Abi. Travailler sur la disparition totale de ses blessures. Je dois donc envisager toutes les options. Cette fleur en fais donc partie. Merci de contribuer à mes recherches en tout cas.
Je soulève justement la fleur en question et la pose délicatement dans le pot. Je referme le trou dans laquelle elle était. J'essuie mes mains au dessus de la terre pour retirer le surplus et regarde de nouveau la fleur qui va partir avec moi. Je ne referme pas immédiatement le pot, elle doit respirer un peu. Je me relève cependant et les regardes tous, même le fameux groot qui fait la taille de ma nouvelle amie, j'esquisse un sourire, je n'avais pas fait attention tout à l'heure. J'ai un regard pour Levius et Abi qui sont bien proche, un détail qui ne trompe, je croise le regard de ma nouvelle amie et lui souris doucement. Je lève les yeux autour de moi et prends une grande inspiration.
- Ces serres, cette ferme est un domaine familiale ?
Je regarde Levius, mais j'ai un regard pour Abigail et Aaron, Ils y travaillent probablement tous les trois, aider peut-être, avec autant d'espèces, il doit y avoir de quoi faire. Je suis vraiment content d'avoir connus un tel endroit, je ne sais pas si je vais avoir la chance d'y retourner, de voir ces nombreuses espèces. Je compte profiter de cette journée pour apprendre probablement, je suis certains que je ne connais pas la moitié des espèces ici.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Mer 10 Oct 2018 - 14:27
Je ne pouvais que sourire lorsque Levius et Aaron s'exclamèrent d'une même voix pour dénombrer les espèces végétales présentent ici. Évidemment je leur avais tendu une perche en étant presque certaine qu'ils allaient la saisir, et j'avais eu raison. Appréciant que son bras soit autour de mes épaules, je me détendais tout à fait lorsque mon compagnon fit revenir la lumière azurée typique de la région méditerranéenne. En silence, j'écoutais sa question qui m'était adressée, mais je préférais qu'Aedan le fasse. Ainsi, il allait pouvoir faire ses preuves, ce qu'il était d'ailleurs déjà en train de faire alors qu'il mettait en pot la fleur lunaire en question. J'appréciais à voir avec quelle délicatesse et quelle précision il arrivait à faire cela. Même si c'était un geste tout simple et paraissant enfantin pour nous, atrophiés du lobe gauche de la botanique, c'était toujours un plaisir d'observer des experts, plutôt que des amateurs.
Mes lèvres s'étirèrent en un sourire quelque peu plus large aux explications d'Aedan, puis je précisais.
- Puisqu'elle réagit à la pleine lune, comme la lycanthropie, il y a peut-être des similitudes intéressantes qui pourraient faire avancer les soins.
Restant contre Levius, je détournais un instant le regard sur Groot qui se déplaçait de sa lenteur végétale que je trouvais appréciable. Il semblait avoir retenu la manière dont je m'étais présentée, il fallait peut-être que je continue à lui apprendre les bonnes manières. Non pas que je doute que les garçons ne puissent pas le faire mais… oui, oui, j'en doutais en fait.
Au sourire doux de l'apprenti médicomage, je lui répondais de la même manière tout en me décollant légèrement de mon compagnon, sans pour autant rompre le contact entre nous.
Accordant un regard en biais aux deux membres du club, je demandais leurs autorisations pour pouvoir révéler notre secret. À cela, Levius se contenta de hausser les épaules, comme incertain de pouvoir avoir un avis. Je roulais alors mes yeux dans leurs orbites, amusée, comprenant que décidément, aujourd'hui, mon ami d'enfance était débranché. Fort heureusement, Aaron hocha la tête, ainsi, je m'adressais à nouveau à notre visiteur.
- C'est la ferme de la famille Bird, on peut dire que c'est un domaine familiale oui. Grace aux grandes variétés d'espèces qui sont rassemblées ici, nous avons fondés un club de botanique, nous trois, et un quatrième membre qui est absent aujourd'hui, Ayden Tolkien, de la maison Summerbee.
Je reprenais après un instant.
- Pour tes expériences, et en découvrir plus sur la botanique que ce que nous faisons en cours à Hungcalf, tu peux nous rejoindre si tu en as envie.
Mes lèvres s'étirèrent en un sourire quelque peu plus large aux explications d'Aedan, puis je précisais.
- Puisqu'elle réagit à la pleine lune, comme la lycanthropie, il y a peut-être des similitudes intéressantes qui pourraient faire avancer les soins.
Restant contre Levius, je détournais un instant le regard sur Groot qui se déplaçait de sa lenteur végétale que je trouvais appréciable. Il semblait avoir retenu la manière dont je m'étais présentée, il fallait peut-être que je continue à lui apprendre les bonnes manières. Non pas que je doute que les garçons ne puissent pas le faire mais… oui, oui, j'en doutais en fait.
Au sourire doux de l'apprenti médicomage, je lui répondais de la même manière tout en me décollant légèrement de mon compagnon, sans pour autant rompre le contact entre nous.
Accordant un regard en biais aux deux membres du club, je demandais leurs autorisations pour pouvoir révéler notre secret. À cela, Levius se contenta de hausser les épaules, comme incertain de pouvoir avoir un avis. Je roulais alors mes yeux dans leurs orbites, amusée, comprenant que décidément, aujourd'hui, mon ami d'enfance était débranché. Fort heureusement, Aaron hocha la tête, ainsi, je m'adressais à nouveau à notre visiteur.
- C'est la ferme de la famille Bird, on peut dire que c'est un domaine familiale oui. Grace aux grandes variétés d'espèces qui sont rassemblées ici, nous avons fondés un club de botanique, nous trois, et un quatrième membre qui est absent aujourd'hui, Ayden Tolkien, de la maison Summerbee.
Je reprenais après un instant.
- Pour tes expériences, et en découvrir plus sur la botanique que ce que nous faisons en cours à Hungcalf, tu peux nous rejoindre si tu en as envie.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Mer 10 Oct 2018 - 22:47
J'hausse les sourcils une nouvelle fois surpris, décidément cette journée m'en réserve beaucoup. Je souris, je ne savais pas qu'Abi faisait parti d'un club, ni Aaron d'ailleurs, en fait c'est normal que je ne le sache pas, je ne les connaît pas forcément assez pour en avoir discuter avec eux. Je regarde autour de moi. Apprendre davantage sur la botanique en intégrant leur club, c'est vraiment une bonne idée, je ne savais pas qu'il existait ou alors je n'ai pas dû faire attention je ne sais pas. Je leurs souris à tous.
- J'accepte de faire partie de votre club, apprendre davantage surtout sur la botanique...je ne peux refuser. Merci beaucoup ! Qu'est-ce que vous faites essentiellement ici ? Prendre soin des plantes ?
Mon sourire s'agrandit plus encore. J'ai dû mal à croire que je pourrais venir ici de temps en temps pour y apprendre, dessiner, expérimenter peut-être. En parlant d’expérience...mon regard tombe sur ce fameux Groot. Je n'ai pas osé poser des questions tout à l'heure.
- Comment vous avez fait pour Groot ? Je veux dire, il y a clairement plusieurs variétés mélangés, c'est fantastique.
Je fixe Groot, je suis bluffé, je ne pense pas avoir déjà entendu parlé d'un tel phénomène dans un article, livre ou autre. Je m'approche de Groot, à bonne distance, je ne veux pas l'effrayer, il ne me connaît pas. Fascinant. Je pose une nouvelle question.
- Quel est son âge ?
J'aimerai poser encore plus de questions mais on va me prendre pour un fou, j'attends de voir ce qu'on va me répondre.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Jeu 11 Oct 2018 - 17:20
Même si je donne l’impression de m’en désintéresser, j’enregistre mentalement chaque bribe de la conversation. Il est vrai que je ne fais pas forcément attention à tout ce qui se dit mais ça ne m’empêche pas de le retenir et j’y reviendrai probablement plus tard. Je note néanmoins l’évocation des blessures d’Abigail et la nature de l’expérience qu’Aedan souhaite mener avec la fleur lunaire. Sa théorie est intéressante. Il faudra que je lui demande de m’en parler plus en détail à l’occasion. Je ne recule jamais devant une nouvelle expérience et même les limites de la légalité ne m’effraient pas. Preuve en est de l’existence de Groot.
La conversation ne tarde d’ailleurs pas à revenir sur mon protégé, lequel s’est assis par terre non loin de nous et s’amuse avec un spécimen dont les feuilles se rétractent à chaque contact. Notre nouveau membre – puisqu’il a accepté d’intégrer notre petit club – s’approche de ma création, l’observant avec fascination avant de nous interroger sur lui. C’est avec une fierté non dissimulée que je lui réponds avec la précision qui me caractérise.
- Il a 143 jours. J’ai utilisé des techniques moldues de génie génétique couplées à divers enchantements pour combiner de l’ADN de saule cogneur, de l’ADN de mandragore, de l’ADN de pommier avec mon propre ADN.
Prudent, je prends la peine d’ajouter avec le plus grand sérieux.
- Je n’ai pas vraiment pris la peine de déclarer mes recherches au ministère de la magie, c’est pourquoi il vaut mieux que Groot ne quitte pas la ferme et que son existence reste au sein du club.
La conversation ne tarde d’ailleurs pas à revenir sur mon protégé, lequel s’est assis par terre non loin de nous et s’amuse avec un spécimen dont les feuilles se rétractent à chaque contact. Notre nouveau membre – puisqu’il a accepté d’intégrer notre petit club – s’approche de ma création, l’observant avec fascination avant de nous interroger sur lui. C’est avec une fierté non dissimulée que je lui réponds avec la précision qui me caractérise.
- Il a 143 jours. J’ai utilisé des techniques moldues de génie génétique couplées à divers enchantements pour combiner de l’ADN de saule cogneur, de l’ADN de mandragore, de l’ADN de pommier avec mon propre ADN.
Prudent, je prends la peine d’ajouter avec le plus grand sérieux.
- Je n’ai pas vraiment pris la peine de déclarer mes recherches au ministère de la magie, c’est pourquoi il vaut mieux que Groot ne quitte pas la ferme et que son existence reste au sein du club.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Sam 13 Oct 2018 - 14:14
La curiosité et l'entrain d'Aedan fait plaisir à voir, au moins, je ne m'étais pas trompée en l'observant, et j'étais fière d'avoir eu un tel jugement envers lui. Silencieuse, je laissais les deux Lufkin échanger à propos de Groot. À mon tour, à l'instar de Levius qui me tenait toujours les épaules, je laissais mon esprit s'enfuir et s'envoler, comme l'un de ces papillons qui venait de me passer devant, comme monture de mes pensées. Il partit virevolter avec elles tandis que mon regard se perdait dans le vague. Seule la présence de mon ami d'enfance contre moi me raccrochait au temps présent, et je vivais, l'espace d'un instant, deux vies.
Ici, j'étais bien, habitée par un grand sentiment de bienséance, je me laissais porter par l'ambiance sereine qui régnait à l'instant. Tout ici était rassemblé en une parfaite osmose me permettant de retrouver calme et confiance. Que Aedan nous rejoigne était une excellente chose, en bien des points, mais aussi pour moi. Ses compétences allaient nous être très utiles, et surtout, je pouvais enfin voir se dessiner à l'horizon un soulagement, une solution. Comme une porte de sortie entrouverte laissant passer une lumière éblouissante. Je savais que j'allais encore devoir marcher longtemps, et souvent seule dans l'obscurité pour atteindre cette porte, mais je me sentais davantage plus confiante pour y arriver. Chaque jour m'apportait son lot de consolation, et l'espoir de retrouver ma vie d'antan n'en était que plus fort.
En sentant que la discussion se terminait entre les deux garçons, je clignais des yeux pour revenir à moi. Il me fallut une seconde de plus pour retrouver l'usage de la parole et rebondir sur ce que disait Aaron.
- Ici ce que nous faisons n'est pas totalement déclaré au ministère, voilà pourquoi nous sommes discrets sur l'existence de notre club et ce que nous y faisons. Nous prenons évidemment soin des plantes, mais nous faisons bien plus que cela. Des expériences, des découvertes, des croisements, des recherches. Voilà pourquoi je t'ai amené ici, parce que je savais que ça allait t'être utile, mais aussi parce que nous aurions besoin de tes connaissances. Nous avons tous des compétences spécifiques et ensemble nous nous complétons. Tu es ici, à la serre, chez toi. Tu peux venir quand tu en as envie.
J'avais bon espoir que notre nouveau membre comprenne la confiance que nous placions à cet instant en lui. Tout ce que nous faisons n'était pas toujours légal ou contrôlé, Groot en était la preuve. Nous avions besoin de rester discrets en toute circonstances. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres.
- Évite juste… de tout détruire.
Car oui faire des expériences étaient une chose, mais détruire le travail d'une vie, et d'autres vies, en était une autre. Envers et Contre Tous rassemblait des experts mais aussi des gens consciencieux et si amoureux de la nature que nous étions respectueux.
Je coulais alors un regard amical à Aaron. Consciencieux… oui enfin, c'était vite dit.
- Au fait, nous avons tous un surnom en rapport avec la végétation. Je désignais Aaron du menton. Papyrus. Je posais une main sur le torse de Levius et la laissais là. Sensitive. Ayden est Tournesol, et moi, Pitaya. Ils nous définissent tous d'une manière ou d'une autre. Pour moi par exemple, c'est un fruit, connu aussi sous le nom de "fruit du dragon".
Je laissais son collègue Lufkin expliquer la propre signification de Papyrus. L'absence de Levius parlait d'elle-même quant à l'explication de Sensitive. Et Ayden… et bien, Aedan comprendra très vite lorsqu'il le rencontrera. Je lui souriais tranquillement.
- Essaie de songer à un surnom que nous pourrions te donner au sein du club.
Ici, j'étais bien, habitée par un grand sentiment de bienséance, je me laissais porter par l'ambiance sereine qui régnait à l'instant. Tout ici était rassemblé en une parfaite osmose me permettant de retrouver calme et confiance. Que Aedan nous rejoigne était une excellente chose, en bien des points, mais aussi pour moi. Ses compétences allaient nous être très utiles, et surtout, je pouvais enfin voir se dessiner à l'horizon un soulagement, une solution. Comme une porte de sortie entrouverte laissant passer une lumière éblouissante. Je savais que j'allais encore devoir marcher longtemps, et souvent seule dans l'obscurité pour atteindre cette porte, mais je me sentais davantage plus confiante pour y arriver. Chaque jour m'apportait son lot de consolation, et l'espoir de retrouver ma vie d'antan n'en était que plus fort.
En sentant que la discussion se terminait entre les deux garçons, je clignais des yeux pour revenir à moi. Il me fallut une seconde de plus pour retrouver l'usage de la parole et rebondir sur ce que disait Aaron.
- Ici ce que nous faisons n'est pas totalement déclaré au ministère, voilà pourquoi nous sommes discrets sur l'existence de notre club et ce que nous y faisons. Nous prenons évidemment soin des plantes, mais nous faisons bien plus que cela. Des expériences, des découvertes, des croisements, des recherches. Voilà pourquoi je t'ai amené ici, parce que je savais que ça allait t'être utile, mais aussi parce que nous aurions besoin de tes connaissances. Nous avons tous des compétences spécifiques et ensemble nous nous complétons. Tu es ici, à la serre, chez toi. Tu peux venir quand tu en as envie.
J'avais bon espoir que notre nouveau membre comprenne la confiance que nous placions à cet instant en lui. Tout ce que nous faisons n'était pas toujours légal ou contrôlé, Groot en était la preuve. Nous avions besoin de rester discrets en toute circonstances. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres.
- Évite juste… de tout détruire.
Car oui faire des expériences étaient une chose, mais détruire le travail d'une vie, et d'autres vies, en était une autre. Envers et Contre Tous rassemblait des experts mais aussi des gens consciencieux et si amoureux de la nature que nous étions respectueux.
Je coulais alors un regard amical à Aaron. Consciencieux… oui enfin, c'était vite dit.
- Au fait, nous avons tous un surnom en rapport avec la végétation. Je désignais Aaron du menton. Papyrus. Je posais une main sur le torse de Levius et la laissais là. Sensitive. Ayden est Tournesol, et moi, Pitaya. Ils nous définissent tous d'une manière ou d'une autre. Pour moi par exemple, c'est un fruit, connu aussi sous le nom de "fruit du dragon".
Je laissais son collègue Lufkin expliquer la propre signification de Papyrus. L'absence de Levius parlait d'elle-même quant à l'explication de Sensitive. Et Ayden… et bien, Aedan comprendra très vite lorsqu'il le rencontrera. Je lui souriais tranquillement.
- Essaie de songer à un surnom que nous pourrions te donner au sein du club.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Sam 13 Oct 2018 - 17:10
- Je comprends mieux la raison pour laquelle je n'avais pas entendu parlé de ce club.
Au risquede me répéter une fois de plus, cet endroit est vraiment magnifique. Je regarde de nouveau Groot. Une expérience pas déclarée. Des tentatives, des mélanges. Tout ça me plaît. Je souris.
- Je ne dirais rien concernant Groot ou les expériences menée ici. J'avais divné l'ADN du saule cogneur et eu un doute sur la mandragore. Par contre le pommier je suis surpris de l'apprendre. Groot a des pommes qui poussent ?
Je souris. C'est impressionnant son existence. Je regarde de nouveau Abi. Il me faut choisir un nom pour le club...je partirais plus sur une plante de mon pays d'origine, l'irlande. Je songe au trèfle mais pour un surnom je ne trouve cela pas terrible... je pense a la clochette d'irlande appelé également volucelle mais cela ferait plus un surnom féminin. Je réfléchit encore...le bruyère d'irlande, une plante qui est omniprésente dans le pays, prendre son nom latin daboetia mais encore une fois...ça sonne féminin. Je devrais partir sur une plante médicinales, cela me représenterait davantage...ah je pense avoir trouvé.
- pourquoi pas Dictame ? C'est une plante aux nombreuses vertus médicinales.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Sam 13 Oct 2018 - 19:02
Tandis qu'Aedan s'affairait à transplanter minutieusement la fleur lunaire, Levius l'observait sans mot dire. Il profitait du fait que le jeune homme soit de dos pour le détailler. Son regard azur prenait note de la stature, de la gestuelle et des manières du nouveau venu, comme une façon de se familiariser doucement avec sa présence.
Levius n'était jamais à l'aise avec les étrangers et c'était souvent pire quand ces derniers se présentaient directement chez lui. La présente sérénité n'était due qu'à la présence d'Abigail à ses côtés pour le canaliser et faire la conversation à sa place : il n'avait pas besoin de réfléchir à ce qu'il devait dire ou faire et pouvait se contenter de suivre le mouvement général. Abigail le savait et n'hésitait plus, désormais, à répondre aux questions (quand bien même ces dernières lui étaient adressées).
A dire vrai, toute l'attention du jeune homme s'était focalisée sur l'usage réservé à la fleur lunaire. Levius eut un regard pour Abigail au moment où Aedan annonça qu'il souhaitait trouver un moyen de faire disparaître les stigmates causés par le loup-garou. Ainsi, la jeune femme s'était entourée de deux médecins : un pour le corps, l'autre pour l'esprit.
En cet instant, Levius se surprit à se demander pourquoi elle ne lui avait pas parlé de tout cela avant. L'existence d'un tel projet méritait de s'inscrire dans un protocole d'ensemble : c'était une démarche importante. Il avait la curieuse sensation d'être mis devant le fait accompli et cela le dérangea un peu (quand bien même trouvait-il le projet en lui-même excellent). Néanmoins, le jeune homme n'en laissa rien paraître et se contenta simplement de récupérer la conversation après l'intervention d'Aaron.
« Ces plantes représentent l’œuvre d'une vie. Fit alors Levius, semblant sortir de sa torpeur. En son temps, mon grand-père fournissait en plantes magiques la quasi totalité des magasins d'ingrédients pour potion de la région. Certaines variétés sont des créations uniques.
Dans la nature, certaines plantes étaient pratiquement introuvables. Le génie de Charles Bird fut de parvenir à des méthodes de culture suffisamment pointues pour en garantir l'épanouissement et permettre un rendement à même de subvenir aux besoin de sa grande famille.
« Les expériences sur les plantes sont permises à condition de respecter un certain nombre de règles simples : n'effectuer aucun prélèvement sur une variété unique, n'introduire aucune nouvelle espèce sans mon approbation préalable, par exemple... Levius eut un regard pour Groot. Enfin, je t'expliquerais tout cela en détail en temps et en heure.
Il était important de respecter l'équilibre des différents biomes de la serre et c'était pourquoi la créativité devait se circonscrire aux limites qui en garantissaient la pérennité. Les Verts avaient beau être un club d'amateurs, ces derniers n'en étaient pas moins responsables et professionnels.
« Je compte d'ailleurs créer une extension qui fera office de laboratoire, afin d'éviter tout risque de contamination lors des expériences. Toi qui est en médicomagie, tu seras peut-être intéressé de m’aider à la mise en place d'un protocole d'hygiène ?
Ces précisions faites, Levius s'effaça de la conversation et laissa à Abigail le soin d'évoquer les petits surnoms que chacun s'était donné.
Levius n'était jamais à l'aise avec les étrangers et c'était souvent pire quand ces derniers se présentaient directement chez lui. La présente sérénité n'était due qu'à la présence d'Abigail à ses côtés pour le canaliser et faire la conversation à sa place : il n'avait pas besoin de réfléchir à ce qu'il devait dire ou faire et pouvait se contenter de suivre le mouvement général. Abigail le savait et n'hésitait plus, désormais, à répondre aux questions (quand bien même ces dernières lui étaient adressées).
A dire vrai, toute l'attention du jeune homme s'était focalisée sur l'usage réservé à la fleur lunaire. Levius eut un regard pour Abigail au moment où Aedan annonça qu'il souhaitait trouver un moyen de faire disparaître les stigmates causés par le loup-garou. Ainsi, la jeune femme s'était entourée de deux médecins : un pour le corps, l'autre pour l'esprit.
En cet instant, Levius se surprit à se demander pourquoi elle ne lui avait pas parlé de tout cela avant. L'existence d'un tel projet méritait de s'inscrire dans un protocole d'ensemble : c'était une démarche importante. Il avait la curieuse sensation d'être mis devant le fait accompli et cela le dérangea un peu (quand bien même trouvait-il le projet en lui-même excellent). Néanmoins, le jeune homme n'en laissa rien paraître et se contenta simplement de récupérer la conversation après l'intervention d'Aaron.
« Ces plantes représentent l’œuvre d'une vie. Fit alors Levius, semblant sortir de sa torpeur. En son temps, mon grand-père fournissait en plantes magiques la quasi totalité des magasins d'ingrédients pour potion de la région. Certaines variétés sont des créations uniques.
Dans la nature, certaines plantes étaient pratiquement introuvables. Le génie de Charles Bird fut de parvenir à des méthodes de culture suffisamment pointues pour en garantir l'épanouissement et permettre un rendement à même de subvenir aux besoin de sa grande famille.
« Les expériences sur les plantes sont permises à condition de respecter un certain nombre de règles simples : n'effectuer aucun prélèvement sur une variété unique, n'introduire aucune nouvelle espèce sans mon approbation préalable, par exemple... Levius eut un regard pour Groot. Enfin, je t'expliquerais tout cela en détail en temps et en heure.
Il était important de respecter l'équilibre des différents biomes de la serre et c'était pourquoi la créativité devait se circonscrire aux limites qui en garantissaient la pérennité. Les Verts avaient beau être un club d'amateurs, ces derniers n'en étaient pas moins responsables et professionnels.
« Je compte d'ailleurs créer une extension qui fera office de laboratoire, afin d'éviter tout risque de contamination lors des expériences. Toi qui est en médicomagie, tu seras peut-être intéressé de m’aider à la mise en place d'un protocole d'hygiène ?
Ces précisions faites, Levius s'effaça de la conversation et laissa à Abigail le soin d'évoquer les petits surnoms que chacun s'était donné.
- InvitéInvité
Re: La nature n'aime pas la normalité [Terminé]
Dim 14 Oct 2018 - 21:44
J'hoche la tête à celui qui est en mon sens, le maître des lieux. Ce n'est probablement pas le cas, mais c'est ce à quoi il me fait penser. Je ne m'offusque en rien de son comportement plus sauvage qu'Abigail et Aaron, il ne doit pas avoir l'habitude des étrangers, c'est ainsi que je peux être considéré même si je fais en quelque sorte parti de ce club bien secret. Cela prendrais probablement du temps, je lui souris.
- Je peux bien entendu t'aider à mettre en place ce protocole, tu n'auras qu'à me faire signe lorsque tu auras besoin de moi.
Je lui souris, même s'il ne regarde plus vraiment dans ma direction, alors c'est à Abigail et à Aaron que je m'adresse. C'est assez marrant de retrouver de nouveau mon camarade Lufkin ici, je ne suis en rien surpris de le voir faire parti de ce club, ça me permettra de le connaître davantage quand à Abi, être ici pour nos expériences sera encore mieux. Nous aurons tout sur place et ça sera également l'occasion de la connaître. Je souris. Je met mes mains dans les poches de mon pantalon et regarde de nouveau Groot. Je pense que jamais je ne m'en remettrais de cette superbe invention, j'aurais probablement de nombreuses questions pour Aaron. La génétique m'a toujours passionné mais ainsi combiné à des plantes....c'est extraordinaire.
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