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gabriel • it's time !
Lun 15 Oct 2018 - 22:24
i told you once, one day you'll paid
gabriel & niamh
Soirée calme au Black Wolf, comme souvent dans ce restaurant de luxe. Tu apprécies l'endroit autant que les clients qui généralement ne prêtent pas attention à toi, au mieux ils lancent un regard appréciateur vers le piano que tu occupes depuis quelques temps déjà. C'est un rituel, une habitude. Tu n'as plus besoin de ce travail, pourtant tu l'apprécies et le gardes précieusement, ce soir derrière ton piano, tu chantes quelques chansons douces, certaines te sont demandées pour une raison ou une autre, et tu te fais un plaisir d'accéder aux requêtes des clients fortunés qui occupent les lieux. Clients fortunés, dont un attire particulièrement ton regard ce soir, un grymm, grand, blond, fort, un certain charme pourrait lui être reconnu s'il n'était l'incarnation même de la suffisance et de l'arrogance. Il représente tout ce que tu détestes. Il est également la cause de tes plus grandes crises d'angoisses. Depuis le soir de ton agression, depuis qu'il passe derrière toi, qu'il t'hérisse le poil, te donne des crises d'angoisses sans raison. Depuis que, sur les bords du Loch, il t'a poussé à bout, qu'il ta lancé comme une vulgaire bouée dans l'eau froide. Tu t'es jurée de ne plus jamais être à sa merci comme ce jour-là, tu étais hystérique, tu n'étais plus toi-même, non ... ta vengeance tu l'as réfléchit, longuement et tu as mit les moyens. Un sourire cynique orne tes lèvres, tu t'arranges pour qu'il te remarque, tu sais qu'il est trop fier que pour ne pas asseoir son ascendant, sa fierté le perdra, comme la tienne probablement.
La soirée est longue, tu repères sa table. Facile, il suffit de suivre l'accent nordique et la verbe acérée qui le catégorise si bien. Un passage rapide derrière le bar, tu prends un verre d'eau, sort une fiole de ton sac à main à l'abri des regards et verse le contenu dans un verre qui est destiné au norvégien. Tu n'as jamais été aussi loin dans aucune de tes manipulations, cette fois tu fais fort. Une potion hallucinogène, payée cher dans une petite boutique de Londres, ta vengeance n'a pas de prix. Le rôle de la potion ? Créer une hallucination de la phobie du receveur, lui arracher des bribes de vérité pour soulager sa conscience, la vérité le libérera, le mensonge ... et bien ... peut-être que tu le sauras. Les minutes défilent, tu attends encore un peu avant de passer derrière lui, tu empruntes la sortie menant à l'arrière du bâtiment, une cour éclairée par de simples lanternes vacillantes au grès du vent. Tu espères qu'il te suivra, quelque chose, ton instinct, te dit qu'il ne tardera pas, viens petit, je t'attend !
La soirée est longue, tu repères sa table. Facile, il suffit de suivre l'accent nordique et la verbe acérée qui le catégorise si bien. Un passage rapide derrière le bar, tu prends un verre d'eau, sort une fiole de ton sac à main à l'abri des regards et verse le contenu dans un verre qui est destiné au norvégien. Tu n'as jamais été aussi loin dans aucune de tes manipulations, cette fois tu fais fort. Une potion hallucinogène, payée cher dans une petite boutique de Londres, ta vengeance n'a pas de prix. Le rôle de la potion ? Créer une hallucination de la phobie du receveur, lui arracher des bribes de vérité pour soulager sa conscience, la vérité le libérera, le mensonge ... et bien ... peut-être que tu le sauras. Les minutes défilent, tu attends encore un peu avant de passer derrière lui, tu empruntes la sortie menant à l'arrière du bâtiment, une cour éclairée par de simples lanternes vacillantes au grès du vent. Tu espères qu'il te suivra, quelque chose, ton instinct, te dit qu'il ne tardera pas, viens petit, je t'attend !
(c) DΛNDELION
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Re: gabriel • it's time !
Mar 16 Oct 2018 - 21:59
De la musique résonnait doucement dans mes oreilles tandis que je dégustais mon verre, attablé dans ce qui était probablement le meilleur restaurant du quartier sorcier d'Inverness. J'appréciais particulièrement cet endroit, peut-être parce que j'y étais souvent tranquille ou que la compagie était meilleure que dans les autres bars-restaurants. Ce soir-là, un débat houleux animait ma discussion avec un homme qui travaillait au Ministère mais qui n'avait véritablement pas les mêmes lignes politiques que moi. Il ferait mieux de venir voir ce qui se faisait en Norvège avant de parler de suprématie du système britannique. Bref, bien trop intéressé par cet échange, j'en oubliais de regarder autour de moi, et ce ne fut qu'au bout d'un certain moment que je remarquais la silhouette familière de ma biche préférée. Niamh. La jolie petite proie prenait apparemment plaisir à chercher mon attention. Si mon ego s'en retrouvait flatté, je ne pouvais m'empêcher de trouver cela louche, quand bien même je trouverais normal qu'on soit attiré par mon charisme. Mais l'histoire m'avait montré que je ne pouvais jamais savoir à quoi m'en tenir avec elle. Trop imprévisible la proie. Mais voilà ce qui me fascinait tant. Ce qui m'obnubilait, ce qui m'obsédait. Il y avait quelque chose chez elle que je voulais, sans trop savoir quoi. Voilà pourquoi j'avais instauré ce petit jeu entre nous... Je finissais mon verre d'eau d'une traite, tandis que mes pupilles glaciales remarquaient qu'elle sortait à l'arrière du restaurant. Pa réflexe, et parce que c'était plus fort que moi, je me levais pour la suivre. Sans me rendre compte de ce qui était en train se tramer. Il y avait bien cette étrange impression qui m'avait prise lorsque je m'étais levé. Mais cela devait être mon seul verre d'alcool, non? La cour m'apparut sombre, faiblement éclairée. Pourtant, elle était là. Silhouette perdue dans la pénombre, un air de défi sur le visage que je ne lui connaissais pas vraiment. Un pas. Puis je lui lançais: "Alors, petite biche, on veut encore jou..." Je me stoppais net, un poids sur ma poitrine m'empêchant soudainement de parler. Respiration rapide. Accélérée. Comme si je sentais un danger. Qu'est-ce que... Et là, à mes pieds, l'horreur sous forme liquide. Des vagues légères semblaient prendre le chemin de mes pieds et sans même me rendre compte de l'illusion, je plongeais dedans en quelques secondes. Je reculais presque d'un bond, me retrouvant acculé contre le mur, entouré par cette même eau qui me terrifiait tant. Mon regard cherchait désespérément une échappatoire. Peu importait que l'on soit en pleine rue, en pleine ville. L'illusion me paraissait si réelle que j'avais l'impression qu'un seul pas en avant et je me retrouverais plongé jusqu'au cou dans cette étendue d'eau. Je pensais à Lina, pensant presque envoyer un patronus pour l'appeler. Mais j'étais tétanisé. Le chasseur devenant soudainement proie. Jamais je ne m'étais senti aussi misérable. Comme si je me retrouvais des années en arrière, ce fameux jour où un stupide bizutage avait failli me coûter la vie. La peur se transformant en rage, je jetais un regard noir à Niamh, qui semblait être à l'abri. "QU'EST-CE QUE TU AS FAIT? Avoue que c'est à cause de toi tout ça! Toute cette eau, c'est toi qui l'as amené!" Rien ne faisait sens dans mes paroles, mais il fallait que je trouve un bouc émissaire, un responsable pour ce qui m'arrivait. Mon esprit me jouait des tours. Et cette eau qui semblait toujours plus menaçante. Si j'avais pu, probablement que j'aurais cassé la gueule au premier venu, juste pour décharger cette adrénaline qui me rendait à l'instant si fébrile. Et Lina qui n'était pas là...
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Re: gabriel • it's time !
Lun 22 Oct 2018 - 20:52
i told you once, one day you'll paid
gabriel & niamh
Sa voix, son demi sourire conquérant, il pense avoir la main, il pense avoir le dessus sur toi, mais pas cette fois, tu le regardes avec du défi plein le regard, la brillance qu’on peut voir, ce n’est pas de la terreur, c’est une forme d’excitation. Tu attends de voir avec impatience l’effet de la potion, alors … tu attends, pas trop longtemps, il se fige. Tu peux voir sans peine son torse se soulever de manière saccadée. Bien, très bien. Pour la première fois depuis que tu le connais, tu le vois décontenancé, et ça te fait un bien fou. Le voir se décomposer de la sorte est satisfaisant, très satisfaisant. Bras croisés, regard moqueur et bouche en cœur, tu prends la parole eh ben alors, tu veux pas jouer ce soir ? L’innocence de ta voix, contraste avec la dureté du sien, il est persuadé que c’est de ta faute, il à raison le grand blond, mais tu ne l’avoueras pas de suite, le jeu est bien trop amusant ce soir. La proie chasse, le chasseur subit. La vie est compliquée, mais tu espères avoir ta revanche. De quoi tu parles ? Amené quoi ? Je comprend rien à ce que tu racontes . Tu joues, la tête légèrement penchée sur le côté tu fronces les sourcils faussement soucieuse, quelque chose te tracasse on dirait ? Audacieuse, tu approches, tourne autours du norvégien, consciente qu’il est bien trop torturé que pour penser à toi, je me demande... tu susurres dans son dos, frôlant son corps dans un léger bruissement, tu n’as pas envie de me dire pourquoi tu t’obstines à me courir après ? T’as pas compris que jamais tu ne pourras avoir ce que tu veux ? Dans un léger coup d’épaule tu le bouscules et avance, revenant face à lui, tu veux voir son visage, tu veux lire la peur dans ses yeux, comme il aurait pu lire la tienne s’il avait seulement regardé ton visage cette nuit-là, s’il avait eu le courage, plutôt que de fuir après s’être servi de toi comme on se sert sur un buffet. Alors Gabriel, t’as rien à dire...
(c) DΛNDELION
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Re: gabriel • it's time !
Mar 30 Oct 2018 - 0:23
Rien n'avait de sens. En une fraction de seconde, la proie était devenue le prédateur, et inversement. En une fraction de seconde, la montagne avait cédé aux assauts du vent. Ou plutôt de l'eau dans le cas présent. Cette étendue liquide, vicieuse, tout autour de moi, qui ne cessait de me tourmenter. Et la tentatrice, la biche aux abois, qui ne cessait de me narguer. Tout était forcément de sa faute, comment pouvait-il en être autrement... Le jeu était soudainement devenu beaucoup moins drôle, surtout pour moi. Je le sentais à sa voix qu'elle s'amusait de la situation et ça me foutait les nerfs en boule. Pourquoi? Parce que j'étais tellement perturbé par toute cette eau, par ces foutus vertiges qui me prenaient, que j'étais bien incapable de me concentrer sur elle et ce qu'elle était en train de faire. Le monde autour de moi semblait si flou, si instable, que je n'osais plus faire un seul pas. La biche jouait avec moi, je l'entendais dans le ton de sa voix. Moqueuse, faussement soucieuse. Incapable de me concentrer suffisamment sur la colère que je ressentais envers elle, mes pupilles tentaient tant bien que mal de fixer cet océan à mes pieds, cherchant la terre ferme, cherchant une échappatoire à ce cauchemar liquide... Si bien que quand quelque chose me frôla le dos, je sursautais presque. Des murmures. Des insinuations, des questions. La peur me rendait vulnérable. Putain que je détestais ça. Bouge-toi, Gabriel, avant de ne te ridiculiser! Pourquoi est-ce que mes foutus muscles ne me répondent pas! Je sentis mes poings se serrer alors que je tremblais sous l'effort que me demandait le simple ordre de bouger les jambes. Impossible, c'était bien trop dur d'affronter l'eau... Je relevais les yeux sur Niamh, au moment où elle exigeait une réponse. Je cillais, tentant de reprendre contenance alors que ma respiration était toujours aussi laborieuse. "Je... Je ne vois pas de quoi tu parles! Dis-moi ce que tu veux réellement! CRACHE LE MORCEAU PUTAIN!" que je finissais par m'énerver. Fallait qu'elle arrête de jouer avec mes nerfs, la biche. L'eau sembla s'agiter à nouveau et je constatais avec horreur qu'elle s'avançait à nouveau vers moi, d'où un rapide mouvement de recul. Comme si elle n'appréciait pas ma réponse. Je fermais les yeux, sentant arriver une nouvelle vague de vertige. Des souvenirs confus me revinrent alors en mémoire, mais je préférais secouer la tête pour les fuir. Pas prêt à les affronter, pas maintenant. Mais au fond, de quoi voulait-elle parler? Je n'étais plus sûr de rien, perdu entre mes sentiments actuels, mes souvenirs et cette femme qui me faisait tourner en bourrique. Respirant bruyamment, je parvins à un semblant de sourire tandis que j'ajoutais, le visage brillant de sueur: "Tu veux savoir pourquoi je te suis? Hein? Peut-être bien que je te trouve à mon goût..." Tentative presque désespérée pour reprendre mes bonnes vieilles habitudes. Oh, bien sûr, ma voix n'était pas assurée, mais j'avais tenté.
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Re: gabriel • it's time !
Jeu 1 Nov 2018 - 15:02
i told you once, one day you'll paid
gabriel & niamh
La satisfaction est bien plus grande que tu l'avais imaginée. Il perd pied. Tu es envahie par une euphorie nouvelle, bras croisés, tu continues de l'observer se débattre avec ses démons tandis que tu joues, pauvre petite souris. Ce soir, tu es le chat. Un frôlement et il tressaille. Sourire mauvais au coin des lèvres, collaporta. Il est hors de question que quelqu'un vienne te priver de ton bonheur. De ce sentiment de force qui grandit à mesure qu'il pâlit. Il sait désormais ce que c'est, d'être la victime, mais tu n'as pas fini, oh non. Son énervement, agacement mêlé à la peur te réjouis d'autant plus, il est à fleur de peau le petit, mais ce n'est pas pour ça que tu vas rogner sur ton plaisir. Tu lui demandes alors pourquoi est-ce qu'il est si obstiné envers toi, sa réponse ne t'étonne pas, elle confirme simplement l'impression de supériorité qu'il affiche à longueur de journée, ainsi c'est juste ça, t'es un cookie pour lui. et tu n'es pas au mien, je pensais avoir été claire, mais ça n'a pas suffit, pas vrai ? Tu lui envoies un jet d'eau en pleine figure, tu ne souris plus, tu prends du plaisir parce que ta rage est canalisée vers lui, tu cherches comment lui faire mal, oh pas physiquement, non, ce ne sont pas les ecchymoses, les muscles froissés ou les chaires endolories qui t'ont blessés le plus, non. Ce qui à failli causer ta perte, c'est ce sentiment d'impuissance, de sale qui collait à ta peau, cette impression que la mort aurait été plus douce que cette nuit-là. La respiration calme soulève ta poitrine dans un mouvement lent et régulier, véritable métronome, tu prends le temps pour distiller les informations, le laisser mijoter un peu. Tu as toujours été un enfoiré, tu le sais, tu en joues, le Roi et sa cours, c'est ça pas vrai ? Tu craches les mots, tu cherches son regard, tu as besoin de lire la peur dans ses yeux, pour te donner la force de vivre l'enfer, une fois de plus. Et le Roi, obtient toujours ce qu'il veut ... c'est bien connu. Et quand il ne peut pas l'avoir, il le prend. Les mots sont comme une musique, tu orchestres, accentue certains d'entre eux, tu as répété ça des centaines de fois, mais ce soir c'est différent, et ... c'est ce qu'il c'est passé ce soir-là, tu as pris ce qui se refusait à toi, pas vrai ? Le cœur au bord des lèvres, tu fais un effort pour ne pas laisser s'échapper une larme, tu veux conserver ce masque de froideur, de neutralité, tu ne veux pas qu'il voie combien ça t'a démolit, comme ça a faillit te tuer, mais c'est dur. Tu revis en images, en sensations, le moment le plus dur de ton existence, ce moment où tu t'es sentie déshumanisée, où tu as ressentit la haine, la souffrance, la douleur, cette nuit où tout a basculé. Cette nuit où il était présent. T'en es convaincue.
(c) DΛNDELION
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Re: gabriel • it's time !
Dim 25 Nov 2018 - 19:08
Les rôles inversés. L'ancienne proie se réjouissait de cet état de faiblesse dans lequel je me trouvais... Sa voix me parvenait à peine, concentré que j'étais sur l'étendue d'eau qu'il y avait à mes pieds. Elle ne semblait pas satisfaite de réponse. Et quoi? Je devrais lui lécher les bottes pour me sortir de ce cauchemar? Plutôt crever. Un jet d'eau me fit sursauter et fermer les yeux, tandis que je reculais, aveuglé par le liquide glacé. M'essuyant les yeux avec la manche de ma veste, je jetais un regard noir à la jeune femme, partagé entre l'envie de lui arracher sa baguette des mains et celle de m'éloigner au plus vite de l'eau. Mon cerveau cherchait cette lueur de génie qui ne m'avait pourtant jamais faite défaut... mais qui semblait inexistante sur le moment. Absente. Comme si j'étais... drogué. A vrai dire, il me semblait bien avoir déjà connu un état similaire... Ou était-ce la déformation d'un souvenir? Elle continua sur sa lancée, déblatérant des évidences qui m'agacèrent plus qu'elles ne m'aidèrent à y voir plus clair. Qu'elle aille au fond de sa pensée. Qu'elle cesse de me faire mariner. Bien sûr que j'obtenais toujours ce que je voulais. C'était ainsi que ça fonctionnait chez moi. Prendre était une habitude. De quoi voulait-elle parler? Ses derniers mots mirent un certain temps à faire écho chez moi. Pourtant... Il y avait quelque chose. Pour la première fois depuis de longues minutes, j'avais ressenti une certaine fragilité dans l'attitude de la danseuse. Comme si c'était plus douloureux, plus profond. Ce soir-là... Ce soir-là... Alors que mes pupilles glaciales tentaient de lire le visage de mon obsession, des souvenirs confus revinrent une fois de plus à la charge. Le souvenir d'une rage intense qui m'habitait, qui faisait bouillonner mon sang et faisait vibrer mes muscles. De ces états seconds qui faisaient voir rouge et incitaient à franchir des barrières interdites. Je revoyais le visage plein de terreur d'une femme. De cette femme. De ma proie. Je revoyais de la violence. Pourtant. Pourtant, j'avais la nette impression que contrairement à ce qu'elle pensait, je n'avais pas pris ce que je désirais... Mais vu la confusion qui se mêlait à mes souvenirs, je n'étais sûr de rien. Tout ce que je savais, c'est qu'un de mes amis avait avoué avoir "amélioré" mon cocktail que j'avais bu ce soir-là. Prenant une grande inspiration, je fixais intensément la jolie biche du regard, avant de répondre: "Je ne vois pas de quoi tu parles." Mon ton, étrangement sincère, était glacial. Ce n'était après tout que la vérité. Si j'avais été violent avec elle? C'était une certitude. Mais pour le reste, je restais dans le flou total. La drogue dans mon organisme avait sûrement exacerbé mon instinct d'impulsif. Mais jusqu'où j'avais été? Mon rythme cardiaque ralentissait doucement, même si la présence de l'eau me rendait toujours aussi nerveux. "Alors c'est pour ça, tout ce cirque? Tu veux savoir ce qui s'est passé, ce soir-là?" Je n'avais aucune idée de ce que je lui avais vraiment fait ce soir-là, sûrement que si ça la mettait dans cet état-là, c'était assez violent. Ne pouvait-elle pas oublier et passer à autre chose? Je passais une main dans mes cheveux mouillés pour les remettre en place, guettant du coin de l'oeil l'étendue d'eau à mes pieds, toujours aussi menaçante...
- InvitéInvité
Re: gabriel • it's time !
Lun 10 Déc 2018 - 21:24
i told you once, one day you'll paid
gabriel & niamh
Il semble perdu. Ne rien comprendre. Pourtant, tu voudrais voir cette étincelle dans son regard, tu voudrais qu'il comprenne. Qu'il se souvienne. Par dessus tout, tu veux qu'il souffre, qu'il se sente faible et incapable. Matière inerte, tissus nécrosé, tu veux qu'il sache ce que ça fait d'être la proie, le jouet, tu veux qu'il ressente cette vie qui lui échappe totalement, ce manque de prise sur le présent, tu voudrais qu'il croit sa dernière heure arrivée, comme ce fut ton cas, mais tu n'es pas si machiavélique... quoique. Il te fixe, son regard glaciale te transperce et tu frissonnes. Je ne vois pas de quoi tu parles, comment ose-t-il ? Comment peut-il te regarder, prétendre ne rien se souvenir ? Comment est-ce possible ? Le Roi du Nord fanfaronne, il semble reprendre contenance, ce n'est pas possible que la potion ne fasse déjà plus effet, tu avais payé suffisamment cher que pour espérer plus... Totalement dépossédée, tu entre-ouvres les lèvres, tu t'approches d'un pas vif et décidé, et pour la deuxième fois depuis que tu le connais, ta main s'abat sur sa joue dans un claquement retentissant, tu as fendu l'air avec rapidité, geste d'une précision chirurgicale, qui étrangement ne t'apportes aucun soulagement. Tu aurais voulu, pourtant, te sentir soulagée, avoir l'impression que ton cœur est moins serré, que tu respires mieux, mais non. Pour la première fois depuis cette nuit-là, tu te tiens devant lui, tu le regardes droit dans les yeux, dure, froide, tu serres les dents pour ravaler le tsunami de sentiments qui te submerge, tu prends le temps pour calmer ta respiration sans ciller, sans détourner tes prunelles furibondes de ses iris d'acier, oui ... C'est simple comme réponse, probablement insuffisant, parce que cette nuit-là, tu m'as agressée et violée alors, oui, j'estime avoir droit à des réponses, des excuses, même si je rêve de t'éviscérer et de te faire bouffer tes boyaux. Tu ne recules pas, tu ne sourcilles pas, tu restes là à quelques centimètre de lui, l'observant, cherchant dans son regard la moindre étincelle. Peut-être ne serait-ce pas en vain.
@gabriel henriksen
@gabriel henriksen
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