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Re: la douceur de sentir la fin de soirée (charlie)[Terminé]
Sam 8 Déc 2018 - 0:56
Les deux jeunes femmes se laissaient aller à rire en se rappelant l’époque pas si lointaine où elles vivaient ensemble. Alors que Fauve la taquinait sur la place qu’elle prenait, Charlie répondait du tac au tac : « En même temps c’est toi qui venais dans mon lit, j’allais pas en plus te laisser toute la place ! » Ce n'était pas totalement vrai. Elle aussi s'était glissée aux côtés de Fuave quelquefois. Effectivement, Charlie n’était pas douée pour faire de la place aux autres. Même après toutes ces années, être entourée de gens n’était pas habituel pour elle. Elle avait du mal à s’adapter aux changements et aux émotions que cela amenait. Le ton redevenait légèrement sérieux. La norvégienne demandait qu’elle ne change pas par rapport à elle, et Charlie faisait une sorte de moue. « Même si je voulais, je pourrais pas je pense. » Tous les changements qui s’étaient opérés dans sa vie s’étaient faits par la force des choses, sans vraiment qu’elle y puisse quoi que ce soit, poussés par des circonstances immuables. La britannique souriait lorsque son amie évoquait ses préférences. « Ça m’étonne même pas de toi. Toujours à la recherche de la maturité, hein ? » Elle tirait à moitié la langue, avant de reprendre une expression plus neutre, voire légèrement triste. « Hmm, » acquiesçait-elle lorsque Fauve lui assurait que leur relation resterait proche. Elle ne pouvait s’empêcher de détourner le regard, presque gênée par la confession qu’elle s’apprêtait à faire. « Tu sais, je sais même pas si… » Elle soupirait, s'interrompant. Elle se lançait dans des opérations sentimentales qu’elle finissait par saboter elle même. Et tout ça pour quoi ? « Tu sais, ils disent que j’ai pas de cœur. » Elle ne précisait pas qui, c’était inutile. Elle l’avait entendu dans les couloirs ou dans la bouche d’anciens amants et amantes. C’était peut être vrai. Elle papillonnait de lit en lit, fuyant lâchement toute sorte de possible engagement quel qu’il soit, s’arrachait aux draps froissés aux heures ou elle aurait dû dormir paisiblement entre des bras chauds, et repartait vivre ses aventures seule. Elle fuyait quelque chose, poursuivait quelque chose peut être, sans savoir quoi. Et même lorsqu’elle essayait d’aller plus loin que le simple frôlement de deux corps, c’était comme si le sol s’ouvrait sous ses pieds. Elle prenait peur, reculait loin de la fissure qui s’agrandissait entre elle et les autres. « C’est sûrement mieux que tu m’aimes pas, » murmura-t-elle, « j’aurais fini par tout gâcher comme je le fais toujours. » Réalisant qu’elle tendait l’atmosphère, elle inspira, se força à sourire. « Mais bon, hey, quand tu te marieras et tout ça, tu m’inviteras pour que j’arrive bourrée et que je te foute la honte. » Elle s’imaginait déjà, le genre d’amie qui ne réapparaissait que quelquefois par an, enchaînant les verres, racontant ses voyages excentriques, avant de repartir pour quelque contrée lointaine, seule et libre.
Ça lui allait très bien, en fait. Elle était bien, seule. Elle ne saurait sûrement pas faire autrement. Elle n’avait pas de mal à se placer en protectrice, en soigneuse lorsque c’était nécessaire, mais seulement si ça n’impliquait pas d’engagement sur le long terme. Seulement si elle pouvait n’exister dans la vie des autres qu’en pointillés. Seulement si elle pouvait éviter qu’on s’attache trop à elle. Ils disaient que sa tête était dans les nuages et qu’elle ne savait dire que la vérité, et ce n’était peut être pas si stupide. Elle avait grandi déracinée, comme une tillandsia, une fille de l’air qui survivait sans terre et sans eau. Elle vivait avec son armure et rare étaient ceux qui arrivaient à la lui faire retirer, comme Fauve, même un seul instant. Il faudrait certainement qu’elle travaille sur cette barrière qu’elle construisait entre elle et les autres. « Plus sérieusement, » reprenait-elle, « désolée de t’avoir sorti ça comme ça. C’était égoïste mais je crois que j’avais besoin de le dire pour évacuer. Maintenant que c’est fait, je peux juste passer à autre chose. » C’était la stricte vérité. « Je suis sûre que tu finiras pas trouver quelqu’un qui te conviendra, quand t’auras cicatrisé. » Elle jetait un regard à son amie, leurs yeux se rencontrant un instant avant que Charlie ne se détourne. « En tout cas tu sais que je suis là, si tu as besoin de parler. Ou de quoi que ce soit. Je sais que je suis pas toujours des plus accessibles, mais je fais de mon mieux. » Elle souriait de nouveau. Quel meilleur moyen d’oublier ses propres problèmes que de se distraire en s’occupant de ceux des autres ? Et quand il n’y avait personne dont s’occuper, rester active, faire monter l’adrénaline, il y avait toujours d’autres options.
lumos maxima
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Re: la douceur de sentir la fin de soirée (charlie)[Terminé]
Dim 9 Déc 2018 - 18:13
la douceur de sentir la fin de soirée
Charlie & Fauve
« Le foyer, la lueur étroite de la lampe, la rêverie avec le doigt contre la tempe et les yeux se perdant parmi les yeux aimés, l’heure du thé fumant et des livres fermés. »
Le passé avait toujours eu un goût amer en bouche et pourtant Charlie avait réussi à égayer ce passé. Elle n’avait jamais réussi à lui dire tout ce qu’elle ressentait parce que les sentiments et Fauve, cela avait toujours été une relation conflictuelle. Pourtant, elle était un rayon de soleil la Rice, un bout de bonheur, de la joie pure. Elle avait toujours fait rire la douce Fauve, qu’importe ce qui lui arrivait, elle trouvait toujours le moyen de tourner d’une manière humoristique les péripéties de la petite blonde. Charlie avait une place importante désormais et elle ne se voyait plus sans elle, sans ses bêtises, sans son humour, sans son honnêteté et sans ses maladresses.
Elle lui faisait face, jouant avec ses doigts liés aux siens, lui offrant une chaleur réconfortante. Fauve ne la quittait pas du regard et roulait des yeux lorsqu’elle évoquait son attirance pour les personnes plus âgées. La belle avait eu quelques relations avec des personnes de son âge mais ignorait d’où venait cette attirance pour la maturité, sûrement un besoin exagéré de protection, elle l’ignorait la belle blonde. « Je crois que c’est plutôt les rides qui m’attirent. » La Norvégienne riait, ne prenait guère au sérieux cette situation avec son amie. Pourtant, elle redevenait un peu plus sérieuse en écoutant Charlie et ramenait sa paume chaude contre sa joue délicate tout en déposant un baiser contre son front. « Je ne suis pas d’accord. Si tu n’avais pas de cœur, on ne serait pas amies. » Elle n’était pas réellement la plus douée pour rassurer les autres mais sa sincérité était à l’ouvrage et ne manquait pas de panser les plaies les plus douloureuses.
Comme à son habitude, sa camarade ne manquait pas de la faire rire. Bien que la femme ne projetait pas de se marier ni d’avoir d’enfants, cette pensée ne faisait qu’amplifier son rire. « Si tu ne te trompes pas d’église. » Puis, elle la réprimandait d’une petite claque au niveau de ses côtes en affichant ce petit air agacé que Fauvette utilisait fréquemment avec Charlie. « Ça suffit. » Elle avait définitivement clos et enterré le sujet l’abeille et ne désirait plus en parler. C’est pourquoi la blonde n’ajoutait plus rien et hochait positivement la tête aux dires de Charlie. « Tu fais toujours de ton mieux et c’est ce que j’apprécie chez toi. » Se redressant pour tapoter son oreiller, elle se pencha afin d’éteindre la lumière. Une guirlande éclairait légèrement la pièce au-dessus de son lit et offrait un côté encore plus chaleureux à la pièce. Embrassant une dernière fois son front avant de se blottir dans ses bras, Fauve lui murmurait un tendre « bonne nuit », un sourire aux lèvres.
Elle lui faisait face, jouant avec ses doigts liés aux siens, lui offrant une chaleur réconfortante. Fauve ne la quittait pas du regard et roulait des yeux lorsqu’elle évoquait son attirance pour les personnes plus âgées. La belle avait eu quelques relations avec des personnes de son âge mais ignorait d’où venait cette attirance pour la maturité, sûrement un besoin exagéré de protection, elle l’ignorait la belle blonde. « Je crois que c’est plutôt les rides qui m’attirent. » La Norvégienne riait, ne prenait guère au sérieux cette situation avec son amie. Pourtant, elle redevenait un peu plus sérieuse en écoutant Charlie et ramenait sa paume chaude contre sa joue délicate tout en déposant un baiser contre son front. « Je ne suis pas d’accord. Si tu n’avais pas de cœur, on ne serait pas amies. » Elle n’était pas réellement la plus douée pour rassurer les autres mais sa sincérité était à l’ouvrage et ne manquait pas de panser les plaies les plus douloureuses.
Comme à son habitude, sa camarade ne manquait pas de la faire rire. Bien que la femme ne projetait pas de se marier ni d’avoir d’enfants, cette pensée ne faisait qu’amplifier son rire. « Si tu ne te trompes pas d’église. » Puis, elle la réprimandait d’une petite claque au niveau de ses côtes en affichant ce petit air agacé que Fauvette utilisait fréquemment avec Charlie. « Ça suffit. » Elle avait définitivement clos et enterré le sujet l’abeille et ne désirait plus en parler. C’est pourquoi la blonde n’ajoutait plus rien et hochait positivement la tête aux dires de Charlie. « Tu fais toujours de ton mieux et c’est ce que j’apprécie chez toi. » Se redressant pour tapoter son oreiller, elle se pencha afin d’éteindre la lumière. Une guirlande éclairait légèrement la pièce au-dessus de son lit et offrait un côté encore plus chaleureux à la pièce. Embrassant une dernière fois son front avant de se blottir dans ses bras, Fauve lui murmurait un tendre « bonne nuit », un sourire aux lèvres.
(c) DΛNDELION
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