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Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Mar 27 Nov 2018 - 20:19
Après le départ de Yoan hier soir, j’ai grignoté rapidement quelque chose avant d’aller me coucher directement. Au final je suis plutôt contente qu’il n’ait pas accepté mon offre de rester boire un verre après m’avoir raccompagnée. Après mon malaise, je me sentais épuisée. D’ailleurs j’ai dormi jusqu’à 9h ce matin. Je n’avais pas dormi autant depuis… je ne m’en souviens même plus en fait. Je fais des nuits plus longues depuis que je suis enceinte mais jamais à ce point. Enfin au moins j’ai bien récupéré et je suis en forme pour mon rendez-vous de cet après-midi. Aedan ne doit venir que pour le déjeuner alors je profite de la matinée pour faire un peu de ménage. Je suis pas mal sortie entre les cours ces derniers jours et j’ai pris un peu de retard. Je suis en train de terminer de plier et ranger du linge quand finalement Aedan frappe à la porte aux alentours de 13h. Laissant là mon linge, je vais lui ouvrir pour l’accueillir avec un sourire radieux.
- Salut toi.
Il sourit pour me répondre en écho avant de m’embrasser sur le front.
- Salut toi.
Alors qu’il entre dans l’appartement, je remarque tout de suite qu’il n’est pas dans son assiette. Ses traits tirés ne mentent pas. Sachant qu’il devait passer la soirée avec Abi au Rainbow hier soir, je n’ai pas de mal à deviner ce qui lui arrive. J’affiche une moue à la fois compatissante et un peu moqueuse.
- T’as une de ces têtes. Mal aux cheveux ?
Il grimace.
- J'ai pris de quoi faire passer mon mal aux cheveux.
Je souris avant de venir l’embrasser doucement.
- Vas t’asseoir, je m’occupe du repas.
Il s'exécute le regard un peu dans le vide et j’enchaine tout en me dirigeant vers la kitchenette.
- T’as passé une bonne soirée au moins ?
En attendant sa réponse, je fouille dans les placards pour en sortir deux assiettes. Je suis loin d’être une grande cuisinière alors je suis passée chez un traiteur pour acheter des plats tous prêts qu’il ne me reste plus qu’à réchauffer.
- Oui vraiment bien j'ai juste... un peu trop bu...
- Si tu préfères rester te reposer cet après-midi…
Je ne lui en voudrais pas s’il disait que oui, mais au fond de moi j’espère qu’il va décliner mon offre et m’accompagner à mon rendez-vous comme il l’avait prévu.
- Salut toi.
Il sourit pour me répondre en écho avant de m’embrasser sur le front.
- Salut toi.
Alors qu’il entre dans l’appartement, je remarque tout de suite qu’il n’est pas dans son assiette. Ses traits tirés ne mentent pas. Sachant qu’il devait passer la soirée avec Abi au Rainbow hier soir, je n’ai pas de mal à deviner ce qui lui arrive. J’affiche une moue à la fois compatissante et un peu moqueuse.
- T’as une de ces têtes. Mal aux cheveux ?
Il grimace.
- J'ai pris de quoi faire passer mon mal aux cheveux.
Je souris avant de venir l’embrasser doucement.
- Vas t’asseoir, je m’occupe du repas.
Il s'exécute le regard un peu dans le vide et j’enchaine tout en me dirigeant vers la kitchenette.
- T’as passé une bonne soirée au moins ?
En attendant sa réponse, je fouille dans les placards pour en sortir deux assiettes. Je suis loin d’être une grande cuisinière alors je suis passée chez un traiteur pour acheter des plats tous prêts qu’il ne me reste plus qu’à réchauffer.
- Oui vraiment bien j'ai juste... un peu trop bu...
- Si tu préfères rester te reposer cet après-midi…
Je ne lui en voudrais pas s’il disait que oui, mais au fond de moi j’espère qu’il va décliner mon offre et m’accompagner à mon rendez-vous comme il l’avait prévu.
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Re: Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Mer 28 Nov 2018 - 22:42
Je secoue la tête à sa question, je suis justement partie un peu trop rapidement de chez Abi pour être à l'heure ici. C'est un jour important et honte sur moi de m'être mis dans cet état pour un jour comme celui-ci...
- Non je vais t'accompagner.
Elle sourit.
- Cool !
Je lui souris. Elle réchauffe les plats. Mon estomac gronde, pas à cause de l'alcool mais bel et bien de faim. Je n'ai pas vomis, ça fait bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé. Mon corps s'habitue ? Je ne suis pas certains que ce soit une bonne chose. Je n'avais pas eu une soirée comme celle-ci depuis des mois. ça m'a fait du bien je dois l'avouer. J'ai même oublié que Fiona était probablement en compagnie de Yoan...d'ailleurs je devrais en parler avec elle ? Éclaircir cette histoire. Me rassurer probablement...Je soupire. Fiona arrive avec les plats. Je souris, j'ai vraiment faim. Je plante ma fourchette dans le plat et prends une bouchée avec appétit. Je la regarde en souriant.
- Hier je voulais passer te voir au studio de danse mais...
- Ah oui ?
Son expression est enjoué, je souris malgré tout. Je la trouve vraiment jolie, encore plus ainsi. Je me reprends tout de même pour garder un air sérieux, je ne veux pas garder ce ressentit pour moi bien longtemps et je vais mettre en pratique le conseil de mon ami bien que j'étais au courant que la communication est important dans un couple.
- Je t'ai vu avec Yoan et je ne sais pas...j'ai tourné les talons.
Je me sens un peu con pour le coup en y repensant. J'ai pris la mouche rapidement. Je n'ai pas l'habitude. Elle ne cache pas son étonnement.
- Pourquoi ça ?
- Je ne sais pas, j'ai été jaloux je crois bien. J'ai préféré partir...
- Jaloux ? Mais... Enfin je connaissais même pas Yoan avant qu'il me trouve dans le bureau de ta sœur hier.
Et voilà, j'ai eue une réaction trop précipités et mon imagination a fait le reste...
- Je suis désolé, c'est la réaction que j'ai eu à chaud...Je voulais quand même t'en parler, te le dire. Je me suis dit...Yoan peut ressembler à Zeno et...je soupire, je me suis fait tout un tas de films plus débiles les uns que les autres. J'ai eu peur...
Elle caresse la joue tout en me souriant.
- Zeno fait partie de mon passé maintenant. Et puis je sais ce que ça fait d'être trompée, je te ferais jamais un truc pareil.
Je prends sa main, rassuré d'un coup. Je ne sais si j'ai réellement pensé qu'elle aurait pu me tromper. Mais je me suis dit qu'il pourrait lui plaire d'une certaine façon. Oui j'ai eu peur de la perdre. Je suis un idiot.
- Tu ne m'en veux pas ? Je soupire...l'écho est à quelle heure déjà ?
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Re: Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Jeu 29 Nov 2018 - 18:39
Je reste quelques instants interdite. Je ne m’attendais pas à ce qu’Aedan réagisse ainsi. D’un côté, je suis un peu déçue, blessée qu’il n’ait pas eu confiance en moi, qu’il ait douté de moi ainsi. Mais en même temps, je ne peux pas m’empêcher d’être contente qu’il ait pu être jaloux, parce que si c’est le cas, s’il ça lui a fait peur, alors ça veut dire qu’il tient à moi n’est-ce pas ? Je serre tendrement sa main et mon visage s’éclaire d’un sourire doux.
- C’est à quinze heures, on a le temps de manger tranquillement. Et non, je ne t’en veux pas.
Il me sourit en retour.
- Me voilà rassuré.
Mon sourire s’élargit. Je lâche alors sa main pour commencer à manger tout en l’interrogeant d’un ton enjoué.
- Alors raconte-moi ta soirée.
- Ouhla, on a bu, discuté, bu, chanté. Oui, oui, on a chanté, c'était une catastrophe, je ne connaissais pas les chansons, j'ai cassé les oreilles à toute la salle.
Je ne peux pas m’empêcher de rire en imaginant la scène. Si Aedan est aussi doué en chant que moi en danse comme il a l’air de le laisser entendre, ça devait être quelque chose. Franchement moqueuse, je ne me prive pas pour le taquiner.
- Je vois ça d’ici. Et alors ça va ? Abi a toujours ses tympans ou il faut que je lui crée des boucles d’oreilles qui font sonotone ?
Il rit à son tour.
- Je pense qu'elle a survécu la pauvre.
- Tant mieux. Je t’en voudrais d’abîmer mon amie, dis-je en brandissant ma fourchette dans sa direction d’un air faussement menaçant.
Je mange quelques bouchées supplémentaires et mon regard se pose par hasard sur la pile de linge que j’étais en train de plier en attendant Aedan. Je ne m’en étais pas aperçue tout de suite parce que j’avais l’habitude de m’occuper du linge de mon frère et de trouver des vêtements d’homme dans mes lessives. Mais force est de constater que les affaires d’Aedan prennent petit à petit une proportion plus importante à mesure qu’il en laisse lors de ses visites régulières. Reposant ma fourchette dans mon assiette, je tends la main vers la table basse pour attraper mon verre et boire une gorgée d’eau avant de reprendre la parole.
- Je réfléchissais hier soir…
Je marque une légère pause comme hésitant à formuler ma pensée.
- Si je réussis à ce que mon frère puisse revenir vivre avec moi et quand le bébé sera là… Enfin ça risque de devenir un peu petit ici et…
Je plonge mon regard dans mon verre un peu nerveuse. Je sais que ce que j’avance n’est pas anodin et je crains de vouloir aller trop vite. Je me souviens que Zeno avait suggéré qu’on déménage après m’avoir demandée en mariage. Je n’étais pas vraiment pour à l’époque, j’aime bien cet appartement. Mais là c’est différent, je vais avoir un enfant et il lui faudra sa chambre et… je hausse légèrement les épaules, essayant de donner moins d’importance à mon propos qu’il n’en a en réalité.
- Je sais que ça fait même pas deux mois qu’on est ensemble, mais je me disais qu’on pourrait peut-être chercher tous les deux ?
- C’est à quinze heures, on a le temps de manger tranquillement. Et non, je ne t’en veux pas.
Il me sourit en retour.
- Me voilà rassuré.
Mon sourire s’élargit. Je lâche alors sa main pour commencer à manger tout en l’interrogeant d’un ton enjoué.
- Alors raconte-moi ta soirée.
- Ouhla, on a bu, discuté, bu, chanté. Oui, oui, on a chanté, c'était une catastrophe, je ne connaissais pas les chansons, j'ai cassé les oreilles à toute la salle.
Je ne peux pas m’empêcher de rire en imaginant la scène. Si Aedan est aussi doué en chant que moi en danse comme il a l’air de le laisser entendre, ça devait être quelque chose. Franchement moqueuse, je ne me prive pas pour le taquiner.
- Je vois ça d’ici. Et alors ça va ? Abi a toujours ses tympans ou il faut que je lui crée des boucles d’oreilles qui font sonotone ?
Il rit à son tour.
- Je pense qu'elle a survécu la pauvre.
- Tant mieux. Je t’en voudrais d’abîmer mon amie, dis-je en brandissant ma fourchette dans sa direction d’un air faussement menaçant.
Je mange quelques bouchées supplémentaires et mon regard se pose par hasard sur la pile de linge que j’étais en train de plier en attendant Aedan. Je ne m’en étais pas aperçue tout de suite parce que j’avais l’habitude de m’occuper du linge de mon frère et de trouver des vêtements d’homme dans mes lessives. Mais force est de constater que les affaires d’Aedan prennent petit à petit une proportion plus importante à mesure qu’il en laisse lors de ses visites régulières. Reposant ma fourchette dans mon assiette, je tends la main vers la table basse pour attraper mon verre et boire une gorgée d’eau avant de reprendre la parole.
- Je réfléchissais hier soir…
Je marque une légère pause comme hésitant à formuler ma pensée.
- Si je réussis à ce que mon frère puisse revenir vivre avec moi et quand le bébé sera là… Enfin ça risque de devenir un peu petit ici et…
Je plonge mon regard dans mon verre un peu nerveuse. Je sais que ce que j’avance n’est pas anodin et je crains de vouloir aller trop vite. Je me souviens que Zeno avait suggéré qu’on déménage après m’avoir demandée en mariage. Je n’étais pas vraiment pour à l’époque, j’aime bien cet appartement. Mais là c’est différent, je vais avoir un enfant et il lui faudra sa chambre et… je hausse légèrement les épaules, essayant de donner moins d’importance à mon propos qu’il n’en a en réalité.
- Je sais que ça fait même pas deux mois qu’on est ensemble, mais je me disais qu’on pourrait peut-être chercher tous les deux ?
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Re: Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Lun 3 Déc 2018 - 16:13
Je regarde l'appartement tout en mâchant. C'est vrai que ce n'est pas grand, mais je pense que l'on peut tenir ici encore 6 mois après la naissance du bébé je dirais, au moins. Je ne vis pas réellement ici qui plus est, c'est vrai que je viens très souvent, je délaisse mon lit, ma chambre, ma colocation avec Matt pour privilégié mon couple. C'est vrai que la logique voudrait que j’emménage ici auprès d'elle, c'est la suite logique des choses, même si notre couple n'est pas vraiment ordinaire, mais nous sommes finalement dans un monde qui n'est pas ordinaire justement. Je ne m'attendais pas à cette question je dois me l'avouer. Mais elle fait partie de la suite, rapide certes, mais c'est important d'en parler. Je pose ma fourchette pour la regarder en souriant.
- On a encore le temps je pense, mais rien n'empêche de regarder doucement.
Elle me réponds rapidement.
- Oui, oui, bien sûr on a du temps. C'était juste une idée comme ça.
Je prends sa main sur sa table en lui souriant. J'essaie de la rassurer. Je suis flippé, je ne lui fait pas savoir parce que cette peur sera probablement passagère, mais j'ai peur de mal faire, mal m'exprimer.
- Ton idée est bonne, avançons simplement par étape.
Elle hoche la tête sans rien dire. Je retire doucement ma main. Fiona est ma seconde véritable histoire, je ne me suis jamais installé avec une fille, jamais eu cette projection, jamais eu cette envie-là avec une autre fille. Ellen nous étions trop jeunes, et nous n'avions pas terminés nos études. Nous n'avons pas terminés les notre non plus Fiona et moi mais avons tous les deux un petit travail qui nous permettra de subvenir à nos besoins. J'ai bien l'impression que j'ai un peu répondu à côté de la plaque mais c'est ce que je pense. Je ne vais pas m'enfuir en courant parce qu'elle m'a demandé de venir ici auprès d'elle, ce n'est pas mon genre.
- Tu ne stresses pas trop pour l'écho ? Le bébé a bien bougé ?
Je ne change pas de sujet, nous aurons de toute évidence l'occasion de reparler de l'avenir à 4 ici ou ailleurs.
- InvitéInvité
Re: Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Lun 3 Déc 2018 - 17:36
On a encore le temps. Les mots d’Aedan résonnent dans mon esprit comme une façon de me dire qu’il n’est pas prêt, que je veux aller trop vite. Je sentais bien que j’aurais mieux fait de me taire. Pourtant j’ai envie d’insister. Je sais que ça peut paraître précipité mais c’est important pour moi. Et en même temps, je crains de le faire fuir. C’est déjà un miracle qu’il soit prêt à assumer l’enfant de Zeno. Je crains de lui mettre trop de pression en lui disant que du temps il n’en reste pas tant que ça finalement. Et puis après tout, il a accepté mon enfant mais il ne s’est jamais engagé à l’élever avec moi comme aurait dû le faire son père. Peut-être que j’en demande trop. Alors je me tais et je me contente d’acquiescer. Malgré tout sa question m’arrache un léger sourire et je passe doucement ma main sur mon ventre dans un geste tendre.
- Oui, il bouge bien. Je crois qu’il aura autant la bougeotte que moi.
Il sourit en hochant la tête.
- C’est rassurant, c’est bien.
Je hoche la tête en souriant avant de me remettre à manger. Mes pensées ne tardent pas à revenir sur notre conversation précédente. Ça ne me ressemble pas de garder ce que je pense pour moi. Peu importe si ça doit le faire fuir. Je ne sais pas comment je le supporterai mais j’ai besoin de lui dire ce que je ressens et j’ai besoin de savoir où il se situe. Je finis par poser ma fourchette en soupirant avant de relever le regard vers lui.
- Tu te trompes, on a pas tant de temps que ça. En tous cas moi j’en ai pas. Dans quatre mois maintenant je serai mère. Je ne veux pas attendre que notre enfant soit né pour me préparer à l’accueillir. Je veux préparer sa chambre et je n’en ai pas ici pour lui. Et dans deux mois quand les services sociaux voudront savoir s’ils peuvent me reconfier mon frère je veux pouvoir leur montrer que je peux assumer les deux. Si tu n’es pas prêt, si ça va trop vite pour toi, je comprendrai. Mais j’ai besoin de savoir.
Moi qui voulais éviter de lui mettre la pression, je crois que c’est raté. Mais tant pis. Au moins je n’aurai pas à regretter de ne pas lui avoir dit ce que j’avais sur le cœur.
- Oui, il bouge bien. Je crois qu’il aura autant la bougeotte que moi.
Il sourit en hochant la tête.
- C’est rassurant, c’est bien.
Je hoche la tête en souriant avant de me remettre à manger. Mes pensées ne tardent pas à revenir sur notre conversation précédente. Ça ne me ressemble pas de garder ce que je pense pour moi. Peu importe si ça doit le faire fuir. Je ne sais pas comment je le supporterai mais j’ai besoin de lui dire ce que je ressens et j’ai besoin de savoir où il se situe. Je finis par poser ma fourchette en soupirant avant de relever le regard vers lui.
- Tu te trompes, on a pas tant de temps que ça. En tous cas moi j’en ai pas. Dans quatre mois maintenant je serai mère. Je ne veux pas attendre que notre enfant soit né pour me préparer à l’accueillir. Je veux préparer sa chambre et je n’en ai pas ici pour lui. Et dans deux mois quand les services sociaux voudront savoir s’ils peuvent me reconfier mon frère je veux pouvoir leur montrer que je peux assumer les deux. Si tu n’es pas prêt, si ça va trop vite pour toi, je comprendrai. Mais j’ai besoin de savoir.
Moi qui voulais éviter de lui mettre la pression, je crois que c’est raté. Mais tant pis. Au moins je n’aurai pas à regretter de ne pas lui avoir dit ce que j’avais sur le cœur.
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Re: Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Jeu 6 Déc 2018 - 11:53
Je la regarde tout en finissant le plat que j'avais devant moi. Ses mots résonnent en écho dans ma tête. Ce qu'elle souhaite, ce qu'elle me dit ne diminue pas la pression sur mes épaules. Mon ventre se referme de plus en plus pour enfin m'empêcher de manger. Je pose la fourchette. Je n'ai plus faim. Je ne lui en veux pas de me dire cela, je préfère au contraire qu'elle me dise les choses, elle l'a toujours fait, et j'aime cela d'elle. Je n'avais juste pas réalisé que son accouchement approchait. C'est déjà dans 4 mois...Mon esprit fusait entre cet appartement, l'accouchement, une recherche précipitée, la venue de son frère, mes études, mon emploi à la librairie, mes entraînements, ma colocation avec Matt, mon installations éventuelle puis plus rien. Le noir complet. je suis dans le vague, j'ai encore les restes de la veille. Loin de moi l'idée de vouloir fuir tout ceci. Je sais que je veux continuer avec elle, je sais que je veux être auprès d'elle. Je sais également que si je lui dit que je ne me sens pas encore prêt à venir habiter avec elle, elle va croire le contraire. Il faut que je trouve les mots juste, je dois la rassurer.
- Je t'aiderai à chercher, à trouver un appartement pour que tous le monde puisse trouver sa place. Seulement, en tout cas pour le moment, je ne me sens pas encore....prêt à venir habiter réellement avec toi. Le moment viendra, mais là, aujourd'hui...Rien n'empêche tout ça le fait que je ne sois pas encore prêt. J'espère qu'il y aura toujours de la place pour moi dans ta chambre ou sur le canapé du salon...Je vais t'épauler, je vais t'aider à t'occuper du bébé. Je ne veux pas que tu crois que nous deux, ce n'est pas sérieux à mes yeux, ça l'est, c'est pour ça que de mon côté, je ne veux rien précipiter. Pas de décisions hâtive en ce qui me concerne.
Je soupire, me mords la lèvre inférieur. Pourquoi j'ai encore cette boule dans le ventre...j'ai vraiment l'impression que je vais la perdre. J'ai cette peur de mal faire les choses, de mal me comporter de mal dire...Son hochement de tête me fait revenir à elle.
- D'accord.
D'ici les recherches, d'ici la naissance, je serais peut-être prêt. Il va bien falloir qu'un jour je le sois si je veux subvenir aux besoins de la famille parce qu'à présent, ce petit bout de femme, ce qu'elle porte en elle, son frère bien que je ne l'ai jamais rencontré font désormais partie de ma famille. Je me lève et m'approche d'elle, je caresse ses cheveux.
- Tu m'en veux ?
J'ai peur de sa réaction, peur de la perdre réellement...Mais elle lève la tête vers moi et me sourit, un sourire qui me rassure quelque peu.
- Non pas du tout. Je comprends.Désolée je voulais pas te mettre la pression.
Je secoue la tête pour contredire ses dires.
- Non c'est légitime, ne t'excuses pas. C'est normal de penser à l'avenir. De penser au bien être de ta famille. De notre famille.
Je lui souris, pose descends mes mains sur ses joues et m'accroupis pour venir déposer un baiser sur ses lèvres. Je me relève pour la plaque contre moi pour la câliner doucement.
- InvitéInvité
Re: Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Jeu 6 Déc 2018 - 19:39
Je me laisse doucement aller contre Aedan. Je suis contente qu’il m’ait fait part de ses incertitudes. Je préfère qu’il soit honnête avec moi plutôt que d’accepter mes demandes pour me faire plaisir. Je sais que je lui en demande beaucoup et je comprends qu’il ait besoin de temps pour se faire à l’idée. Mais je suis rassurée de savoir qu’il sera là pour moi malgré tout. Au bout d’un moment je finis par m’écarter légèrement pour lever les yeux vers lui avec un sourire.
- On devrait terminer de manger avant d’aller à Ste Mangouste.
Il regarde son plat et me rend mon sourire.
- Tu as raison.
Je reprends ma fourchette pour terminer mon assiette et alors que j’avale les dernières bouchées, je demande sur un ton enjoué.
- Tu voudras un dessert ?
- Non ça ira pour moi, mais te gêne pas pour moi surtout.
Je débarrasse nos deux assiettes et ne tarde pas à revenir avec un yaourt et une cuillère. Tout en commençant à le manger, je continue de faire la conversation.
- Tu voudras faire un petit tour à Londres après le rendez-vous tant qu’on sera là-bas ou tu préfères rentrer faire une sieste ?
- Oui ça fait longtemps que je n'ai pas été. Ça te dit toi ?
Je hoche la tête en avalant une cuillérée de yaourt. Je ne me lasse jamais d’aller flâner à Londres, même si je me contente la plupart du temps de simple lèche vitrine.
- Bien sûr, sinon je proposerais pas. Même si j’y suis allée y a pas longtemps. Tu sais, quand j’ai croisé Caël.
Le soir même de ma dernière virée shopping, je n’avais pas résisté à confier à Aedan la façon dont j’avais croisé Caël Muller dans ce centre commercial moldu et surtout lui décrire l’accoutrement dans lequel le sorcier espérait passer inaperçu. En revanche, fidèle à ma parole, je n’avais pas trahi la raison de sa présence là-bas.
- On devrait terminer de manger avant d’aller à Ste Mangouste.
Il regarde son plat et me rend mon sourire.
- Tu as raison.
Je reprends ma fourchette pour terminer mon assiette et alors que j’avale les dernières bouchées, je demande sur un ton enjoué.
- Tu voudras un dessert ?
- Non ça ira pour moi, mais te gêne pas pour moi surtout.
Je débarrasse nos deux assiettes et ne tarde pas à revenir avec un yaourt et une cuillère. Tout en commençant à le manger, je continue de faire la conversation.
- Tu voudras faire un petit tour à Londres après le rendez-vous tant qu’on sera là-bas ou tu préfères rentrer faire une sieste ?
- Oui ça fait longtemps que je n'ai pas été. Ça te dit toi ?
Je hoche la tête en avalant une cuillérée de yaourt. Je ne me lasse jamais d’aller flâner à Londres, même si je me contente la plupart du temps de simple lèche vitrine.
- Bien sûr, sinon je proposerais pas. Même si j’y suis allée y a pas longtemps. Tu sais, quand j’ai croisé Caël.
Le soir même de ma dernière virée shopping, je n’avais pas résisté à confier à Aedan la façon dont j’avais croisé Caël Muller dans ce centre commercial moldu et surtout lui décrire l’accoutrement dans lequel le sorcier espérait passer inaperçu. En revanche, fidèle à ma parole, je n’avais pas trahi la raison de sa présence là-bas.
- InvitéInvité
Re: Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Mer 12 Déc 2018 - 21:41
Ah oui Fiona m’a raconté son anecdote avec Caël. Le monde est vraiment petit. Je n’ai pas eu les détails de cet entrevue ni même pour quelle raison mon meilleur pote était dans la capitale en train de se promener ou quelque chose d’autre, je ne sais pas. En tout cas d’après Fiona, il n’avait pas envie d’être vu mais je n’en n’ai pas demandé davantage, il me racontera s’il le voudra. Faire un tour à Londres me permettra de faire des repérages pour des cadeaux, j’ai ma sœur, Fiona, le bébé, j’aimerais prendre quelque chose pour Caël et même Abi et aussi pour mon colocataire préféré pourquoi pas, je verrais bien si j’arrive à être inspirer. Je ne suis vraiment pas doué pour avoir des idées et surtout pour faire des cadeaux… J’espère au moins trouver ma sœur et Fiona. Je ne sais pas si je prends quelque chose moldu ou bien au chemin de traverse, à y réfléchir. Je la regarde un instant en souriant, je m’avance vers elle et la serre dans mes bras.
- Comment comptes-tu te rendre à Londres ? J’imagine que transplaner est fortement déconseillé.
- Je sais pas si c'est déconseillé mais je veux pas risquer de désartibuler le bébé. Je passe par le réseau de cheminées pour aller directement à Ste Mangouste.
J’hoche la tête, elle a raison, moi je pense qu’il ne faut plus transplaner lorsqu’il y a une grossesse. Les première fois qu’il y a ce genre de pratique c’est assez difficile, certains y ont perdu un membre, je ne veux pas que le bébé soit impacté. Je lui souris de nouveau et passe une passe derrière son oreille.
- Je suis content de partager ce moment avec toi.
Elle me sourit puis regarde l’heure avant d’ajouter.
- On devrait peut-être se mettre en route.
- Oui tu as raison, on part de ta cheminée ou d’une cheminée spécifique ?
- On peut partir de la mienne, j’ai fait relier le réseau.
Nous prenons donc chemin vers sa cheminée. Elle entre d’abord, seule, prend la poudre que je lui tends et annonce la destination. Elle disparaît sous une fumée verte et à mon tour je prends place et annonce où je vais. A Ste Mangouste. Je sors de la cheminée et arrive au niveau de Fiona, je dépoussière un peu ses épaules, passe ma main sur son visage. Je reconnais la standardiste non loin et lui fait un signe de la main avant que nous avancions. Je l’informe que Fiona a rendez-vous pour une échographie. Elle nous invite à patienter dans la salle d’attente ce que nous faisons. Je ne sais pas pour quelle raison, mais je commence à avoir une boule dans le ventre…Je stresse un peu.
- InvitéInvité
Re: Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Ven 14 Déc 2018 - 10:42
Il ne faut que quelques instants pour nous rendre à l’hôpital Sainte Mangouste grâce à la poudre de cheminette. Il ne reste à présent plus qu’à attendre notre tour dans la salle d’attente. Je suis contente qu’Aedan soit à mes côtés. Je le vois regarder un peu partout autour de lui et se tourner régulièrement vers moi pour me sourire. Je devine qu’il est nerveux. Je viens lui prendre la main et la serre doucement dans la mienne.
- Ça va bien se passer.
Il me serre la main en retour et me sourit.
- Je ne sais pas vraiment pour quelle raison je suis stressé. J'ai déjà assisté a des échographies, mais en tant que médicomage...
Avant que j’aie le temps de répondre, le médicomage qui me suit justement entre dans la salle d’attente et appelle mon nom. J’adresse un sourire rassurant à Aedan et me lève pour emboiter le pas au médicomage sans lâcher la main de mon petit-ami. Le praticien s’adresse d’ailleurs à lui tandis qu’il nous conduit dans la salle d’examen.
- Vous êtes le père ?
Avant qu’Aedan ait le temps de répondre, je prends la parole à sa place pour déclarer avec assurance.
- Oui.
Le médicomage m’invite alors à m’installer et j’adresse un nouveau sourire à Aedan avant de lâcher sa main pour obtempérer. C’est amusant la façon dont le monde sorcier s’est approprié certains examens de médecine moldue. Pas d’appareil d’échographie dans la pièce. Seulement un pupitre sur lequel repose un miroir enchanté. Le médicomage sort alors sa baguette pour la pointer vers mon ventre et une image ne tarde pas à apparaître sur le miroir. Je devine immédiatement que quelque chose cloche en le voyant froncer les sourcils. Sur l’image, mon enfant ne cesse de changer de forme sans jamais se stabiliser et je n’ai pas besoin de m’y connaître pour comprendre que ce n’est pas normal. Je lance un regard inquiet à Aedan avant d’interroger le médicomage.
- Qu’est-ce qui se passe ?
La mine soucieuse, il commence alors à expliquer.
- Il s’agit d’une complication plutôt rare et qui ne touche que les métamorphomages. Vous utilisez souvent votre don ?
Commençant soudain à culpabiliser, je lance un nouveau regard à Aedan, prenant instinctivement sa main dans la mienne avant de répondre.
- Oui, assez…
Conservant son air sérieux, le médicomage poursuit ses explications.
- Votre bébé se transforme sans arrêt. Il est impossible de savoir avant la naissance s’il a hérité de votre don de métamorphomage. Si ce n’est pas le cas, il risque de souffrir de malformations si les métamorphoses ne se stabilisent pas. Vous allez devoir cesser toute transformation volontaire et observer un repos strict jusqu’à la fin de votre grossesse.
Il considère un instant mes cheveux qui ont pris une teinte d’un blanc immaculé pendant qu’il parlait et ajoute.
- Et éviter autant que possible les changements intempestifs de ce genre.
Abattue par la nouvelle, je suis incapable de répondre ou de poser les questions qui me viendront surement à l’esprit quand nous serons partis. Sans m’en apercevoir, j’ai serré la main d’Aedan dans la mienne jusqu’à m’en blanchir les phalanges.
- Ça va bien se passer.
Il me serre la main en retour et me sourit.
- Je ne sais pas vraiment pour quelle raison je suis stressé. J'ai déjà assisté a des échographies, mais en tant que médicomage...
Avant que j’aie le temps de répondre, le médicomage qui me suit justement entre dans la salle d’attente et appelle mon nom. J’adresse un sourire rassurant à Aedan et me lève pour emboiter le pas au médicomage sans lâcher la main de mon petit-ami. Le praticien s’adresse d’ailleurs à lui tandis qu’il nous conduit dans la salle d’examen.
- Vous êtes le père ?
Avant qu’Aedan ait le temps de répondre, je prends la parole à sa place pour déclarer avec assurance.
- Oui.
Le médicomage m’invite alors à m’installer et j’adresse un nouveau sourire à Aedan avant de lâcher sa main pour obtempérer. C’est amusant la façon dont le monde sorcier s’est approprié certains examens de médecine moldue. Pas d’appareil d’échographie dans la pièce. Seulement un pupitre sur lequel repose un miroir enchanté. Le médicomage sort alors sa baguette pour la pointer vers mon ventre et une image ne tarde pas à apparaître sur le miroir. Je devine immédiatement que quelque chose cloche en le voyant froncer les sourcils. Sur l’image, mon enfant ne cesse de changer de forme sans jamais se stabiliser et je n’ai pas besoin de m’y connaître pour comprendre que ce n’est pas normal. Je lance un regard inquiet à Aedan avant d’interroger le médicomage.
- Qu’est-ce qui se passe ?
La mine soucieuse, il commence alors à expliquer.
- Il s’agit d’une complication plutôt rare et qui ne touche que les métamorphomages. Vous utilisez souvent votre don ?
Commençant soudain à culpabiliser, je lance un nouveau regard à Aedan, prenant instinctivement sa main dans la mienne avant de répondre.
- Oui, assez…
Conservant son air sérieux, le médicomage poursuit ses explications.
- Votre bébé se transforme sans arrêt. Il est impossible de savoir avant la naissance s’il a hérité de votre don de métamorphomage. Si ce n’est pas le cas, il risque de souffrir de malformations si les métamorphoses ne se stabilisent pas. Vous allez devoir cesser toute transformation volontaire et observer un repos strict jusqu’à la fin de votre grossesse.
Il considère un instant mes cheveux qui ont pris une teinte d’un blanc immaculé pendant qu’il parlait et ajoute.
- Et éviter autant que possible les changements intempestifs de ce genre.
Abattue par la nouvelle, je suis incapable de répondre ou de poser les questions qui me viendront surement à l’esprit quand nous serons partis. Sans m’en apercevoir, j’ai serré la main d’Aedan dans la mienne jusqu’à m’en blanchir les phalanges.
- InvitéInvité
Re: Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Dim 16 Déc 2018 - 13:39
Je n’ai pas su répondre lorsque Fiona a affirmé que j’étais le père du bébé. Mon ventre à fait un bond. Mais ma surprise s’est agrandie lorsque j’ai regardé l’image du bébé. Je n’avais pas pensé à cet éventualité…Il est vrai que les métamorphomages enceintes, il y a des risques pour que le bébé soit lui aussi doté de ce pouvoir le temps de la grossesse et peut être dangereux…je laisse Fiona prendre ma main et la serrer de toutes ses forces, je pose ma seconde main sur la sienne. Le changement capillaire de Fiona me donne froid dans le dos, je suis inquiet, très inquiet. Pourquoi je n’ai pas pensé avant à cela…je sais que je l’avais appris justement à cet endroit…j’ai été négligent, c’est de ma faute… Je regarde mon confrère que je juge au passage en manque d’empathie totale.
- Son repos et son arrêt d’utilisation de ses pouvoirs pourront stabiliser le bébé ?
- Peut-être pas complètement mais c'est le seul moyen oui.
Je regarde de nouveau l’image du bébé qui fait des siennes avec son pouvoir. J’ai un regard pour Fiona. J’embrasse son front. Il va falloir faire en sorte que ce bébé finisse de grandir dans les meilleures conditions. Il va falloir être fort, je vais devoir l’être pour elle, pour eux. Je regarde une fois de plus le medicomage.
- Il n’existe aucun traitement magique pour ce genre de situation ?
- Non aucun.
Ça ce n’est pas normal du tout. Nous sommes dans un monde magique, un monde où les sortilèges, potions sont à la pointe bien plus que les moldus. Il doit bien avoir des études, des recherches ou encore des essais magiques concernant ces effets. Fiona ne doit pas être la seule j’en suis convaincue. Je secoue la tête, je ne peux m’empêcher d’être en colère. Pourtant ce n’est pas la faute de ce médicomage bien que je le trouve froid et distant malgré la situation. Ce moment touche à sa fin, pourtant j’ai encore une question qui me vient à l’esprit.
- A la prochaine visite nous pourrons savoir si le bébé s’est stabilisé ?
- Il faudra en faire d’autres en plus du suivi classique.
- A domicile j’imagine. Fiona doit éviter de bouger.
- Si possible oui.
Je laisse soin au medicomage d’en faire la demande, c’est à lui de le faire dans le dossier de suivis de Fiona. Je me chargerais de sa prise de tension et de ses prises de sang que j’irais emmener ici. Le suivi doit être total et ça je sais que je peux le faire. J’aide ma petite-amie à se relever. Il est temps pour nous de regagner l’appartement, pas de promenade à Londres pour nous. Nous sortons de la salle la mine fermé, soucieuses et le poids de la survie du bébé entre notre bras. J’embrasse son front et la regarde dans le bleu de ses yeux.
- Je vais t’épauler d’accord ? Je vais t’aider, je serais là. Je serais un peu ton homme à tout faire.
- InvitéInvité
Re: Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Jeu 20 Déc 2018 - 20:51
Sous le choc de la nouvelle que je viens d’apprendre, je suis Aedan tel un automate. Je serre sa main dans la mienne tout le long du trajet jusqu’aux cheminées dans le hall de Sainte-Mangouste. Et même de retour dans le calme de mon petit appartement, je ne la lâche pas lorsque je vais m’asseoir sur le canapé. Je me répète les mots du médicomage, j’essaie de faire le point, de comprendre toutes les implications de ce qu’il nous a annoncé. C’est d’une voix teintée d’inquiétude que je prends finalement la parole pour poser à Aedan les questions qui me viennent.
- Quelles sont les chances pour que le bébé soit aussi métamorphomage ?
Il me regarde et s’assoit près de moi.
- Je dirais 25 à 50% de chances que le bébé soit aussi un métamorphomage. Mais ce ne sont que des statistiques. Rien n'a été prouvé que la génétique y soit pour quelque chose.
Je hoche lentement la tête, assimilant l’information. Ça fait donc 75% de chances qu’il ne le soit pas et que je l’aie mis en danger. Plus les 50% de chances qu’il ait hérité de la maladie de son père biologique… je ne suis pas très bonne en math mais je me débrouille assez pour savoir qu’il ne reste que 12,5% de chances qu’il soit en bonne santé. La gorge nouée, je pose une nouvelle question.
- Et s’il ne l’est pas, qu’est-ce qu’il risque exactement comme malformations ?
Il baisse les yeux un instant avant de me regarder à nouveau.
- Fiona il faut que tu te reposes. Tu n'as pas besoin de tout savoir...
La façon dont il évite de répondre à ma question veut tout dire pour moi. Inutile qu’il me donne plus d’explications pour que j’aie la confirmation que c’est grave. Je sens mes larmes monter alors que le blanc immaculé de mes cheveux laisse la place au noir d’encre caractéristique de ma culpabilité. Je viens mettre mes pieds sur le canapé, ramenant mes jambes contre moi autant que mon ventre me le permet. Ma voix se brise lorsque je reprends la parole.
- C’est ma faute Aedan. J’ai fait la même erreur que pour Logan. J’ai été égoïste, j’ai voulu cacher ma grossesse pour continuer mon année jusqu’au bout et continuer à travailler. Et maintenant j’ai mis mon bébé en danger.
- Quelles sont les chances pour que le bébé soit aussi métamorphomage ?
Il me regarde et s’assoit près de moi.
- Je dirais 25 à 50% de chances que le bébé soit aussi un métamorphomage. Mais ce ne sont que des statistiques. Rien n'a été prouvé que la génétique y soit pour quelque chose.
Je hoche lentement la tête, assimilant l’information. Ça fait donc 75% de chances qu’il ne le soit pas et que je l’aie mis en danger. Plus les 50% de chances qu’il ait hérité de la maladie de son père biologique… je ne suis pas très bonne en math mais je me débrouille assez pour savoir qu’il ne reste que 12,5% de chances qu’il soit en bonne santé. La gorge nouée, je pose une nouvelle question.
- Et s’il ne l’est pas, qu’est-ce qu’il risque exactement comme malformations ?
Il baisse les yeux un instant avant de me regarder à nouveau.
- Fiona il faut que tu te reposes. Tu n'as pas besoin de tout savoir...
La façon dont il évite de répondre à ma question veut tout dire pour moi. Inutile qu’il me donne plus d’explications pour que j’aie la confirmation que c’est grave. Je sens mes larmes monter alors que le blanc immaculé de mes cheveux laisse la place au noir d’encre caractéristique de ma culpabilité. Je viens mettre mes pieds sur le canapé, ramenant mes jambes contre moi autant que mon ventre me le permet. Ma voix se brise lorsque je reprends la parole.
- C’est ma faute Aedan. J’ai fait la même erreur que pour Logan. J’ai été égoïste, j’ai voulu cacher ma grossesse pour continuer mon année jusqu’au bout et continuer à travailler. Et maintenant j’ai mis mon bébé en danger.
- InvitéInvité
Re: Petit à petit l'oiseau fait son nid [Aedan]
Mer 2 Jan 2019 - 15:59
Je prends place près d’elle et prends ses jambes pour les allonger et les poser sur mes cuisses. Je caresse distraitement ses pieds perdu dans mes pensées et surtout en train de me répéter ses mots. Je secoue la tête. Les grossesses de Metamorphomages ne sont pas courant, nous n’en n’avons que très peu parlé en classe et depuis que je suis à Ste Mangouste et Ste Marie pour mes stages et mon bénévolat, j’ai dû voir 1 seul accouchement d’une femme qui comme ma Fiona avait le risque d’un bébé malformé, mais dans ce cas-là, c’était le père qui l’était et non la mère…Je tourne la tête pour la regarder.
- Je ne suis pas d’accord, tu ne pouvais pas savoir. Moi en revanche, j’aurais dû plus me renseigner, les grossesses comme tu mènes sont rarissimes…
Elle garde un moment le silence puis reprends finalement la parole.
- J’ai peur Aedan.
Je me lève pour me mettre finalement derrière elle. Je la prends dans mes bras et la serre contre moi. J’embrasse sa tempe.
- Je suis là. Tu vas te reposer, prendre des forces. Je vais t’aider à gérer l’appartement, faire des recherches pour un nouveau. Je vais me mettre à la cuisine, je ne suis juste pas certains du résultat.
Elle se blottit contre moi et finit peu à peu par se calmer et se détendre un peu. Elle reste silencieuse de longues minutes, ses doigts entrelacés aux miens comme pour s'y accrocher. Je la berce doucement contre moi, j’espère que mes bras vont continuer de l’apaiser ainsi. Elle se laisse bercer. Le silence n’est en rien pesant, j’ai même l’impression qu’il est nécessaire pour une raison que je ne saurais expliquer. Je la sens détendue, la pression de sa main sur la mienne se fait plus forte et elle me murmure une phrase que je n’attendais pas.
- Je t'aime Aedan.
Sa respiration se fait plus régulière et le poids de son corps, bien qu’elle soit légère comme une plume, est plus détendue. Elle s'est donc endormie contre moi en me laissant avec cette phrase. A-t-elle conscience de ce qu’elle vient de dire ? Mon coeur tambourine rapidement et j'ai mon estomac qui a fait un tour sur lui-même. Ce n’est pas à prendre à la légère et je sais que je n’ai pas à lui répondre dans l’immédiat. Elle n’est de toute façon pas en état de l’entendre actuellement. Je lui répondrais le moment venu, elle l’entendra également. En attendant je la garde enfermé dans mes bras. Qu’elle prenne le temps qu’il faudra pour se reposer, je serais là.
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