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Terminé [Manoir de Launay] Ce qui se cache derrière merci {{Aace
Lun 3 Déc 2018 - 21:38
Ce qui se cache derrière merci
samedi 1er décembre 2018
C’était dur. Honnêtement, je galérais bien comme il faut à faire ce qu’il me demandait. A chaque fois, je me disais que c’était pour la bonne cause. Pour continuer à danser. Pour que mon rêve devienne réalité. Pour que je puisse devenir une danseuse étoile. Je m’accrochais à ça, je me le répétais comme un mantra. Mais c’était dur. Plus encore lorsqu’il me faisait refaire quinze ou vingt fois un essai demandé par le professeur parce que lui, Aaron, ne voulait pas que son élève ait moins qu’un effort exceptionnel comme note. Je transpirais presque plus de bosser l’histoire que de bosser la danse. Encore heureux que que ne suive ces cours de tutorat que deux fois par semaine! Je n’aurais pas pu supporter d’en avoir plus souvent. Ceci dit, cela semblait payer. Même si j’aurais préféré ne pas me retrouver une nouvelle fois convoquée au manoir familial en ce premier week-end de l’avent. J’aurais largement préféré passer ce temps avec Holly, pourquoi pas à parcourir les allées du marché de Noël dans la forêt, en me demandant ce que j’allais offrir à mon neveu pour son premier Noël… Même si j’avais une idée, sur ce point. La même réponse n’était pas tout à fait vraie concernant son cadeau d’anniversaire. J’espérais, aussi, avoir des nouvelles d’Autumn. Cela faisait de longs mois que je n’avais reçu de lettre de ma meilleure amie. Des nouvelles éparses me parvenaient toutefois de Juliet qui était restée en contact avec Fynn et moi.
Enfin…
J’arrivai chez mes parents, me demandant ce qu’ils avaient, cette fois, à me dire. J’imaginais bien entendu le pire. Comme ne pas s’attendre au pire avec eux? J’avais reçu une lettre de mes parents le jour de mes dix-neuf ans, m’annonçant mes fiançailles. Fin août, une convocation me sommait de faire mon maximum pour que mes fiançailles se passent bien. Effort que j’avais fait, mais mon fiancé s’était enfui, du jour au lendemain, sans laisser d’adresse. Et quand je les avais revus, ç’avait été pour apprendre l’annulation définitive de mes fiançailles et que je devais remonter ma moyenne en Histoire de la magie sous peine de devoir suivre un cursus choisi par eux, qui incluerait cette maudite matière et supprimerait la danse, le théâtre et la musique. Bref… Qui supprimerait mon essence même. Allaient-ils me fiancer à nouveau? Trouver une nouvelle matière à me faire travailler? Histoire que j’ai moins de temps encore à consacrer à mes matières principales? J’espérais que non. Quoiqu’il en soit, je remontai l’allée qui menait à l’entrée du manoir avec crainte, avant d’actionner le heurtoir pour signaler ma présence. La bonne vint rapidement ouvrir et je pus pénétrer dans le hall où je secouai mes épaules pour en faire tomber la neige qui les maculait tandis qu’elle allait quérir mes parents. “Grace! Tu es venue! C’est bien! Mais… Où est ton tuteur?” “Comment ça, Mère?” demandai-je, pas réellement certaine de vouloir comprendre ce qu’elle voulait dire par là. “Nous t’avons demandé de l’amener dans notre lettre” “Je ne pense pas que ce soit nécessaire, Mère, vous savez.” “C’est à nous de juger, Grace.” Sur ces mots, elle appela la bonne pour que celle-ci aille chercher plume, encre et parchemin avant de rédiger, dans une belle écriture faite de pleins et de déliés:
“Cher Monsieur Zylberstein, Vous êtes conviés au Manoir de Launay, à 18h ce jour, pour un juste remerciement de vos services. Sincèrement, Lady de Lauay”
Sans me laisser le temps de réagir, elle accrocha la missive à la patte de son hibou qui s’envola rapidement dans la nuit tombante de cette fin d’après-midi. Il ne me restait plus qu’à espérer qu’il serait trop occupé pour pouvoir répondre positivement à cette injonction.
mentionnés: @fynn o'ceallaigh, @holly de launay, juliet skinner, autumn avery
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Re: Terminé [Manoir de Launay] Ce qui se cache derrière merci {{Aace
Mar 4 Déc 2018 - 19:17
Des coups de becs frappés à la fenêtre de mon appartement-laboratoire viennent me distraire de mon travail. Levant le nez de mon microscope enchanté, je me dirige avec curiosité vers le hibou qui me regarde de son air condescendant. Prenant soin de lancer sur moi-même un sortilège de tête en bulle pour lui ouvrir, je récupère rapidement le pli qui m’est destiné attaché à sa patte et le laisse reprendre son envol avant de refermer la fenêtre. La missive est brève et ne manque pas de piquer ma curiosité. Mais également de m’agacer un peu.
“Cher Monsieur Zylberstein, Vous êtes convié au Manoir de Launay, à 18h ce jour, pour un juste remerciement de vos services. Sincèrement, Lady de Launay”
Le hibou messager étant reparti, aucune réponse de ma part n’est visiblement attendue. Leur est-il venu à l’esprit que je pouvais ne pas être disponible ? Je me souviens des propos rapportés par Grace au sujet de son avenir. Décidément, je ne suis peut-être pas doué en ce qui concerne les relations sociales mais il me semble bien reconnaître malgré tout toutes les caractéristiques d’un comportement égocentrique. Cependant, je devine que la jeune Grace pourrait pâtir de mon absence et je ne tiens pas à ce que mes cours – qui commencent d’ailleurs déjà à porter leurs fruits – échouent à lui permettre de poursuivre sa passion. Je laisse donc là mes expériences en cours et j’enfile un manteau pour me rendre à l’adresse indiquée sur le message.
À l’heure dite, je fais claquer le heurtoir de la porte d’entrée, levant brièvement les yeux sur la bâtisse en attendant qu’on vienne m’ouvrir. Je n’ai jamais compris ce besoin de montrer ses richesses par d’imposantes demeures. Sans doute est-ce parce que j’ai l’exemple de l’appartement relativement modeste que nous occupions à New York avec toute ma famille même lorsque mon père avait brillamment réussi et bâti une fortune raisonnable. Une employée de maison – à en juger par sa tenue vestimentaire – vient m’ouvrir. C’est amusant, je pensais que les grandes familles de sorciers n’employaient que des elfes de maison.
- Bonjour Monsieur, que puis-je pour vous ?
Elle ne semble pas au courant de l’invitation que j’ai reçue et je lui tends la missive que j’ai gardée dans ma poche. La réaction ne se fait pas attendre et tendant les bras pour y recevoir mon manteau, l’employée s’empresse de m’accueillir.
- Bienvenue Monsieur. Madame et Mademoiselle sont dans le petit salon. Je vais vous conduire. Souhaitez-vous déposer votre veste ?
Je regarde ses bras tendus d’un air un peu ahuri, peu habitué à ce genre de cérémonie mais ôte finalement mon manteau pour le lui confier.
- Euh ok.
Je la suis ensuite à l’intérieur de la demeure jusqu’au fameux petit salon mentionné plus tôt. Lorsque je vois Grace en compagnie de sa mère, je serais bien incapable de dire si elle est soulagée de me voir ou plus embarrassée encore.
“Cher Monsieur Zylberstein, Vous êtes convié au Manoir de Launay, à 18h ce jour, pour un juste remerciement de vos services. Sincèrement, Lady de Launay”
Le hibou messager étant reparti, aucune réponse de ma part n’est visiblement attendue. Leur est-il venu à l’esprit que je pouvais ne pas être disponible ? Je me souviens des propos rapportés par Grace au sujet de son avenir. Décidément, je ne suis peut-être pas doué en ce qui concerne les relations sociales mais il me semble bien reconnaître malgré tout toutes les caractéristiques d’un comportement égocentrique. Cependant, je devine que la jeune Grace pourrait pâtir de mon absence et je ne tiens pas à ce que mes cours – qui commencent d’ailleurs déjà à porter leurs fruits – échouent à lui permettre de poursuivre sa passion. Je laisse donc là mes expériences en cours et j’enfile un manteau pour me rendre à l’adresse indiquée sur le message.
À l’heure dite, je fais claquer le heurtoir de la porte d’entrée, levant brièvement les yeux sur la bâtisse en attendant qu’on vienne m’ouvrir. Je n’ai jamais compris ce besoin de montrer ses richesses par d’imposantes demeures. Sans doute est-ce parce que j’ai l’exemple de l’appartement relativement modeste que nous occupions à New York avec toute ma famille même lorsque mon père avait brillamment réussi et bâti une fortune raisonnable. Une employée de maison – à en juger par sa tenue vestimentaire – vient m’ouvrir. C’est amusant, je pensais que les grandes familles de sorciers n’employaient que des elfes de maison.
- Bonjour Monsieur, que puis-je pour vous ?
Elle ne semble pas au courant de l’invitation que j’ai reçue et je lui tends la missive que j’ai gardée dans ma poche. La réaction ne se fait pas attendre et tendant les bras pour y recevoir mon manteau, l’employée s’empresse de m’accueillir.
- Bienvenue Monsieur. Madame et Mademoiselle sont dans le petit salon. Je vais vous conduire. Souhaitez-vous déposer votre veste ?
Je regarde ses bras tendus d’un air un peu ahuri, peu habitué à ce genre de cérémonie mais ôte finalement mon manteau pour le lui confier.
- Euh ok.
Je la suis ensuite à l’intérieur de la demeure jusqu’au fameux petit salon mentionné plus tôt. Lorsque je vois Grace en compagnie de sa mère, je serais bien incapable de dire si elle est soulagée de me voir ou plus embarrassée encore.
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Re: Terminé [Manoir de Launay] Ce qui se cache derrière merci {{Aace
Lun 17 Déc 2018 - 14:29
Ce qui se cache derrière merci
samedi 1er décembre 2018
”Mère? Que faites-vous?” demandai-je timidement à la femme qui m’avait mise au monde en la voyant écrire et faire appel à son hibou pour envoyer une lettre. J’avais, bien entendu - je n’étais pas complètement idiote - une idée de ce qu’elle pouvait trafiquer, même si j’espérais me tromper. “Je convie ton tuteur, ma chérie. Voyons… Tu dois bien te douter qu’après tout ce qu’il s’est passé ces derniers mois, ton père comme moi souhaitons rencontrer les hommes qui gravitent autour de toi!” Je me renfrognai sur place, me faisant toute petite. Je n’avais qu’une envie, disparaître sous terre, ayant peur de ce que pouvait signifier une telle annonce dans la bouche de ma mère. Je n’espérais qu’une chose: qu’Aaron soit trop occupé pour pouvoir venir. “Mais Mère, Aaron est peut-être occupé à autre chose et…” “Tss, tss, tss… Trêve de sottises. S’il sait ce qui est bon pour toi, ma chérie, il viendra.” Oh non… Je commençai à craindre que ma mère n’ait déjà de nouvelles idées derrière la tête et me mis à prier pour que le Lufkin ait autre chose à faire, et de bien plus important, que de répondre à l’injonction de ma mère. “Je lui ai donné rendez-vous à 18h. Le temps que le hibou puisse aller chez lui, et qu’il puisse transplaner.” J’eus l’impression de me ratatiner sur place et regardai avec angoisse vers l’horloge, me murant dans le silence en attendant l’heure fatidique. “Grace… Si tu jouais un peu de piano, en l’attendant?” A cette question, qui n’en était pas une, je me levais et allais m’asseoir sur le tabouret devant l’instrument.Le long piano à queue semblait n’attendre que moi, et j’eus presque le sentiment qu’il soupirait d’aise lorsque je soulevais le couvercle avant de poser mes doigts dessus. D’un côté, j’étais contente que ma mère me demande de jouer. Cela signifiait qu’elle n’avait pas complètement décidé de me priver de mes rêves, même si je préférais la danse à la musique. D’un autre côté, je savais que, pour ma mère, jouer d’un instrument pour une femme était signe de bonne éducation. D’autre part, le fait de jouer m’épargnait d’avoir à faire à conversation en attendant qu’Aaron arrive. Et Morgane savait qu’il arriverait assez tôt comme ça à mon goût, si jamais il arrivait.
Je m’interrompis lorsque la bonne vint voir ma mère pour lui annoncer que quelqu’un était à la porte. “Tu peux ouvrir. J’attends effectivement un visiteur. Monsieur Zylberstein.” La bonne se dirigea rapidement vers la porte et je la suivis du regard, catastrophée. Il était venu… Oh Mère… Vous ne laisserez donc rien échapper pour m’embarrasser songeai-je. “Tu vois ma chérie… Il est venu.” me glissa ma mère tandis que la bonne tendait les bras pour prendre la veste d’Aaron. Je la vis ensuite le guider vers nous, très cérémonieuse comme seule une bonne humaine pouvait l’être. C’était la raison pour laquelle ma mère la préférait aux elfes de maison. Ceci dit, pour la partie cuisine et ménage, nous avions des elfes de maison, aussi. Ils avaient, simplement, interdiction de paraître en public s’ils n’étaient pas appelés.
“Monsieur Zylberstein! Je vous remercie d’être venu.” l’accueillit ma mère avec emphase lorsqu’il pénétra dans le petit salon, tandis que j’articulais un: “désolée” muet. Aaron ne répondit rien et, commençant à le situer un peu, je songeais qu’il attendait la suite. Ma mère toutefois, sembla surprise de son manque de réponse, choquée même qu’il ne la remercie pas de l’invitation. Mais il fallait la connaître pour s’en rendre compte, ce qui était mon cas. Ce léger plis au coin de la bouche, légèrement plus pincé que d’habitude… Pourtant, elle reprit rapidement, sur le même ton: “Souhaitez-vous une tasse de thé? De café?” Sans attendre, elle attrapa la clochette sur la table et la fit tinter. Cette fois, au lieu de la bonne, ce fut une elfe de maison qui apparut. Mais il secoua la tête avant de répondre “Non c’est bon”. De nouveau, je vis ce plis pincé au coin des lèvres de ma mère qui s’adressa à notre elfe de maison: “Deux thés à la rose, je te prie.” La petite elfe hocha la tête et claqua des doigts et deux tasses apparurent, fumantes. Une devant ma mère et une devant moi. “Savez-vous pourquoi je vous ai demandé de venir, Monsieur Zylberstein?” demanda ma mère, restant toujours aussi polie, toujours aussi maîtresse d’elle-même tandis que notre elfe claquait une dernière fois des doigts pour faire apparaître une coupelle de biscuits. Pendant tout cet échange, je n’avais pipé mot, sachant que, lorsque mon avis serait attendu, ma mère me ferait signe.
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Re: Terminé [Manoir de Launay] Ce qui se cache derrière merci {{Aace
Ven 21 Déc 2018 - 19:00
Ce rendez-vous – enfin plutôt cette convocation – est encore plus bizarre que ce à quoi je m’attendais. Grace semble vouloir disparaitre sous un tapis et sa mère m’a tout l’air d’être le genre de personne à parler beaucoup pour ne rien dire. Après un temps qui me semble inutilement long, madame de Launay en vient enfin au but de ma visite. Enfin pas tout à fait puisqu’elle commence d’abord par demander mon opinion à ce sujet, ce qui est tout simplement illogique puisque c’est elle qui m’a invité. D’ailleurs le motif même de cette invitation n’a pas de logique. Ce que je ne me gêne pas de lui faire remarquer d’ailleurs.
- Selon votre message il s’agit de me remercier pour mes services. Ce qui n’a aucun sens puisque je ne vous ai rendu aucun service.
Tandis que Grace semble particulièrement absorbée par la contemplation de son thé, sa mère reprend.
- Vos services comprennent les cours que vous avez donnés à ma fille. Cours qui se trouvent être très concluants, d'ailleurs.
- Dans ce cas ça ne concerne que Grace. Pas vous.
- Ce qui concerne ma fille me concerne également.
Je ne me laisse pas démonter par le regard perçant qu’elle pose sur moi. En fait il ne me fait ni chaud ni froid et c’est d’un ton égal que je réponds.
- Considérant que Grace est majeure depuis 2 ans, 3 mois et 24 jours, c’est à elle de décider si ça vous concerne ou non.
- Vous êtes bien renseigné, Monsieur Zylberstein...
Je hausse les épaules l’air de rien.
- J’ai lu le registre des inscriptions.
- Parce que dans cette université, tout le monde peut regarder les dossiers de tout le monde ? Ou les registres ?
- Je suis tombé dessus par hasard.
Inutile d’expliquer que je cherchais à l’origine à accéder au registre des emprunts à la bibliothèque pour savoir à quel étudiant réclamer un livre que je convoitais. Ni que je n’étais censé pouvoir consulter aucun de ces documents.
- Quel intérêt portez-vous à ma fille, pour, je cite: « tomber par hasard » sur le registre des inscriptions concernant, justement, Grace?
- Oh le registre concernait tous les étudiants. Et je l’ai consulté bien avant que Grace vienne me trouver.
- Mais vous vous en êtes souvenu...
Grace amorce un mouvement pour se lever du canapé sur lequel elle est assise à côté de sa mère mais celle-ci l’interrompt.
- Grace, reste là.
Elle reporte alors son attention sur moi, suspicieuse.
- Ne me dites pas que, si vous ne portiez pas un minimum d'intérêt à ma fille, vous m'auriez cité cela...
Pas impressionné le moins du monde par les sous-entendus et menaces sous-jacentes que certains pourraient percevoir dans cet interrogatoire, c’est le plus naturellement du monde que je réponds.
- J’ai une mémoire eidétique. Je retiens tout ce que je lis ou entends, même ce qui n’est pas intéressant.
- Selon votre message il s’agit de me remercier pour mes services. Ce qui n’a aucun sens puisque je ne vous ai rendu aucun service.
Tandis que Grace semble particulièrement absorbée par la contemplation de son thé, sa mère reprend.
- Vos services comprennent les cours que vous avez donnés à ma fille. Cours qui se trouvent être très concluants, d'ailleurs.
- Dans ce cas ça ne concerne que Grace. Pas vous.
- Ce qui concerne ma fille me concerne également.
Je ne me laisse pas démonter par le regard perçant qu’elle pose sur moi. En fait il ne me fait ni chaud ni froid et c’est d’un ton égal que je réponds.
- Considérant que Grace est majeure depuis 2 ans, 3 mois et 24 jours, c’est à elle de décider si ça vous concerne ou non.
- Vous êtes bien renseigné, Monsieur Zylberstein...
Je hausse les épaules l’air de rien.
- J’ai lu le registre des inscriptions.
- Parce que dans cette université, tout le monde peut regarder les dossiers de tout le monde ? Ou les registres ?
- Je suis tombé dessus par hasard.
Inutile d’expliquer que je cherchais à l’origine à accéder au registre des emprunts à la bibliothèque pour savoir à quel étudiant réclamer un livre que je convoitais. Ni que je n’étais censé pouvoir consulter aucun de ces documents.
- Quel intérêt portez-vous à ma fille, pour, je cite: « tomber par hasard » sur le registre des inscriptions concernant, justement, Grace?
- Oh le registre concernait tous les étudiants. Et je l’ai consulté bien avant que Grace vienne me trouver.
- Mais vous vous en êtes souvenu...
Grace amorce un mouvement pour se lever du canapé sur lequel elle est assise à côté de sa mère mais celle-ci l’interrompt.
- Grace, reste là.
Elle reporte alors son attention sur moi, suspicieuse.
- Ne me dites pas que, si vous ne portiez pas un minimum d'intérêt à ma fille, vous m'auriez cité cela...
Pas impressionné le moins du monde par les sous-entendus et menaces sous-jacentes que certains pourraient percevoir dans cet interrogatoire, c’est le plus naturellement du monde que je réponds.
- J’ai une mémoire eidétique. Je retiens tout ce que je lis ou entends, même ce qui n’est pas intéressant.
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Re: Terminé [Manoir de Launay] Ce qui se cache derrière merci {{Aace
Sam 5 Jan 2019 - 23:20
Ce qui se cache derrière merci
samedi 1er décembre 2018
Je vivais un véritable enfer, alors que ma mère questionnait Aaron comme si je n’étais pas là. De fait, j’aurais préféré être n’importe où ailleurs, ne parvenant pas à me sentir à ma place dans ma propre maison, dans mon propre salon. Mais il était vrai que je n’habitais plus là depuis mon entrée à l’université. Enfin… Depuis que mes parents avaient mis Holly dehors parce qu’elle était enceinte de Gidéon et avait refusé ses fiançailles avec Léandre pour cacher cette honte. Holly… C’était pour elle, autant que pour mon futur que je faisais cela. C’était pour elle que j’avais accepté ces fiançailles avec Théodore. Rien que penser à lui fit se serrer mon coeur. D’autant que penser au Summerbee me renvoyait forcément à penser à Malcom qui était le seul garçon que j’avais véritablement aimé jusque là. Je secouai discrètement la tête pour chasser les deux garçons de mes pensées et essayer de me concentrer sur la conversation qui se déroulait devant moi. Mais c’était peine perdue. Je n’avais aucune envie d’entendre tout cela et mes pensées continuaient de vagabonder en tout sens. Dans ma tête, j’entrepris de rejouer la mélodie que je faisais au piano juste avant l’arrivée d’Aaron, espérant que cela me détendrait quelque peu. Je m’efforçais de penser qu’accéder à toutes les demandes de ma mère, me permettrait non seulement de pouvoir réaliser finalement mon rêve: celui de devenir danseuse de ballet professionnelle mais aussi et surtout de pouvoir convaincre mes parents d’aller voir Holly et de rencontrer Fao. Tiens le coup, Grace…, songeai-je, alors qu’Aaron tenait tête à ma mère. Je sursautai, surprise, lorsqu’il lui indiqua depuis combien de temps j’étais majeure et ajoutait que ma mère n’avait pas à décider de ce qui la concernait ou non. Par Morgane… Aaron, à quoi joues-tu? songeai-je en le regardant les yeux écarquillés d’effroi.
La réaction de ma mère ne se fit pas attendre, puisqu’elle devint rapidement suspicieuse sur l’intérêt que pouvait me porter Aaron. Dès lors, je devinais le tour que pouvait prendre cette conversation. Un tour que je n’étais pas certaine de vouloir écouter. Je remuai légèrement sur le canapé à côté de ma mère, dans l’intention de me lever et de quitter la pièce, mais ma mère me fit savoir qu’elle voulait que je reste là. “Bien Mère.” murmurai-je dans un souffle, d’un ton trop bas pour qu’Aaron puisse l’avoir entendu. Mais elle ne m’avait prêté aucune attention. Elle s’était déjà retournée vers Aaron, inquisitrice. De nouveau, elle insistait sur l’intérêt que pouvait me porter Aaron. Ne pouvait-elle donc laisser ma vie amoureuse en l’état? Ne comprenait-elle pas qu’aucun homme normalement constitué ne pouvait tomber amoureux de moi à cause de cette malédiction qu’elle m’avait transmise? Heureusement, Aaron semblait insensible aux propos de ma mère. Mais il fallait dire que, jusqu’à présent, celle-ci avait dissimulé ce qu’elle était, tout comme moi. Cette fois, j’eus l’impression qu’elle cherchait à déployer ses tentacules de séductrice pour obtenir les réponses qui l’intéressaient.
Ainsi, elle croisa élégamment les genoux, posa un coude sur le genou sur élevé et se pencha en avant pour caler son menton dans la paume de sa main en papillonnant des yeux. “Une mémoire éidétique? Comme c’est intéressant. Mais vous savez… Ma fille est très intéressante… Et n’est-elle pas ravissante?” Derrière ses paroles, je pouvais deviner la fin de sa phrase: depuis que je prenais soin de mon apparence. Je me pris à regretter d’avoir écouté Gloria, près d’un an et demi plus tôt. Si j’étais resté la même jeune fille coincée, qui se cachait derrière les vêtements de son frère, je n’en serais sans doute pas là aujourd’hui. “Oui, Et alors?” finit-il par répondre à ma mère. J’écarquillai les yeux, surprise de voir qu’il ne semblait absolument pas intimidé par ce qu’elle dégageait. Je n’étais pas la seule, visiblement, puisque ma mère répondit par un “Etes-vous gay, Monsieur Zylberstein?” avant même d’avoir eu le temps de réfléchir. "Mère!" intervins-je, choquée. Elle ne sembla cependant pas dérangée par sa réponse - contrairement à moi, même si, pour le coup, j’étais curieuse de la réponse. Réponse qui expliquerait pourquoi il ne semblait pas du tout sensible au charme des semi-vélanes.
- InvitéInvité
Re: Terminé [Manoir de Launay] Ce qui se cache derrière merci {{Aace
Mar 8 Jan 2019 - 16:44
Je suis surpris par la question de Madame De Launay tant elle me parait dénuée de logique au premier abord. En quoi le fait de confirmer que Grace est agréable à regarder l’a-t-elle conduite à s’interroger sur ma sexualité. Le regard ahuri que je pose sur elle traduit parfaitement ma confusion lorsque je lui réponds d’un ton tout aussi étonné.
- Non, pourquoi cette question ?
Il y a quelques semaines encore, je n’aurais probablement pas su répondre à cette question et je serais sans doute aller chercher l’information auprès d’Ayden. Mais les prémices de ma relation avec Charlie ne me laissent aujourd’hui aucun doute sur mes préférences. Ma réponse, aussi perplexe soit-elle, ne laisse en revanche entrevoir aucune hésitation. Alors que Grace pâlit à vue d’œil – décidément, elle a de sérieux problèmes de régulation de l’afflux sanguin au niveau de son visage – sa mère se contente, elle, d’un sourire énigmatique.
- Pour rien... revenons-en à nos moutons.
Je me retiens juste à temps de demander de quels moutons elle veut parler, m’apercevant qu’il s’agit probablement d’une expression imagée. Je me contente donc d’attendre la suite, curieux de savoir où elle veut en venir.
- Diriez-vous de ma fille qu'elle est impliquée et travaille dur ou bien qu'elle s'était reposée sur ses lauriers et laissée porter par le vent ?
Grace tente d’interrompre sa mère dans un souffle.
- Mère…
- Grace ne m'interrompt pas.
J’ai un peu de mal à suivre. Un instant la mère de Grace semble vouloir parler des cours que je donne à sa fille, le suivant elle cherche à savoir ce que je pense d’elle pour finalement en revenir aux cours. Complètement largué, je réponds néanmoins le plus précisément possible à sa question.
- Grace s’implique autant qu’elle le peut dans une matière qui ne l’intéresse pas.
Je suis peut-être un professeur exigeant lors de nos leçons particulières, mais je sais reconnaître le travail que la jeune femme fournit. Je sais bien qu’elle n’a aucune passion pour cette matière et pourtant elle fait sans rechigner tout ce que je lui demande. La meilleure preuve de son investissement sont ses derniers résultats. Pourtant sa mère pose sur elle un regard sévère.
- Je vois... elle pourrait mieux faire alors... Je vais regarder ça.
Elle sort sa baguette et d’un mouvement gracieux, elle fait apparaître le bulletin de Grace.
- Ses notes en histoire sont très bien remontées grâce à vous Monsieur Zylberstein. Avez-vous une idée de carrière pour la suite ?
Éludant la question, je me permets de corriger une erreur dans ce qu’elle vient de dire.
- Ce n’est absolument pas ce que j’ai dit. En fait c’est même l’inverse. Grace ne pourra pas faire mieux en histoire de la magie et je ne crois pas qu’elle puisse obtenir davantage que son DUC dans cette matière.
- Non, pourquoi cette question ?
Il y a quelques semaines encore, je n’aurais probablement pas su répondre à cette question et je serais sans doute aller chercher l’information auprès d’Ayden. Mais les prémices de ma relation avec Charlie ne me laissent aujourd’hui aucun doute sur mes préférences. Ma réponse, aussi perplexe soit-elle, ne laisse en revanche entrevoir aucune hésitation. Alors que Grace pâlit à vue d’œil – décidément, elle a de sérieux problèmes de régulation de l’afflux sanguin au niveau de son visage – sa mère se contente, elle, d’un sourire énigmatique.
- Pour rien... revenons-en à nos moutons.
Je me retiens juste à temps de demander de quels moutons elle veut parler, m’apercevant qu’il s’agit probablement d’une expression imagée. Je me contente donc d’attendre la suite, curieux de savoir où elle veut en venir.
- Diriez-vous de ma fille qu'elle est impliquée et travaille dur ou bien qu'elle s'était reposée sur ses lauriers et laissée porter par le vent ?
Grace tente d’interrompre sa mère dans un souffle.
- Mère…
- Grace ne m'interrompt pas.
J’ai un peu de mal à suivre. Un instant la mère de Grace semble vouloir parler des cours que je donne à sa fille, le suivant elle cherche à savoir ce que je pense d’elle pour finalement en revenir aux cours. Complètement largué, je réponds néanmoins le plus précisément possible à sa question.
- Grace s’implique autant qu’elle le peut dans une matière qui ne l’intéresse pas.
Je suis peut-être un professeur exigeant lors de nos leçons particulières, mais je sais reconnaître le travail que la jeune femme fournit. Je sais bien qu’elle n’a aucune passion pour cette matière et pourtant elle fait sans rechigner tout ce que je lui demande. La meilleure preuve de son investissement sont ses derniers résultats. Pourtant sa mère pose sur elle un regard sévère.
- Je vois... elle pourrait mieux faire alors... Je vais regarder ça.
Elle sort sa baguette et d’un mouvement gracieux, elle fait apparaître le bulletin de Grace.
- Ses notes en histoire sont très bien remontées grâce à vous Monsieur Zylberstein. Avez-vous une idée de carrière pour la suite ?
Éludant la question, je me permets de corriger une erreur dans ce qu’elle vient de dire.
- Ce n’est absolument pas ce que j’ai dit. En fait c’est même l’inverse. Grace ne pourra pas faire mieux en histoire de la magie et je ne crois pas qu’elle puisse obtenir davantage que son DUC dans cette matière.
- InvitéInvité
Re: Terminé [Manoir de Launay] Ce qui se cache derrière merci {{Aace
Jeu 17 Jan 2019 - 10:25
Ce qui se cache derrière merci
samedi 1er décembre 2018
Je n’en pouvais plus. J’étais au comble de la gêne avec tout ça, et pourtant, j’étais incapable de prendre la parole. Je n’en pensais pas moins pourtant, mais je ne faisais que me ratatiner alors que j’avais l’impression que ma mère manipulait les paroles d’Aaron pour lui faire dire autre chose. Pour lui faire dire que les arts du spectacle n’étaient pas une filière correcte. Que ce que je voulais faire de ma vie ne faisait que me détourner de ce que mes parents, eux, voulaient me voir faire. Je me sentais mal et avais l’impression que j’allais tourner de l’oeil d’une minute à l’autre. Ne pouvais-je le feindre, justement? J’y pensais, fortement alors que je portai la tasse à mes lèvres. Que je commençais à boire ce fichu thé à la rose, qui n’avait même pas son goût habituel. Je n’aurais su dire d’où cela venait, mais c’était étrange. Désagréable, aussi. Pourtant, parce que cela m’occuperait quelques instants, j’achevai de boire la tasse, gorgée par gorgée pour ne pas ressembler à une morte de soif mal éduquée. Parce que je savais que ma mère m’aurait fait une remarque si j’avais bu trop vite. En moi-même, je me noyais, je buvais la tasse au propre, comme au figuré. Je n’en pouvais plus, littéralement. Et d’un coup, j’explosais, littéralement. La vérité devait sortir, c’était plus fort que moi. “Mère! Arrêtez! Ne voyez vous donc pas que vous nous embarrassez? Aaron comme moi? vous parlez de moi, devant moi, comme si je n’étais pas là. Vous m’interdisez même de vous laisser discuter entre vous pour qu’il soit plus à l’aise. Vous parlez de ma filière, des études que j’aime: la danse, le théâtre, la musique, la littérature, comme si ce n’étaient que des passe-temps voués à me faire perdre mon temps. Vous parlez de moi comme si j’étais une idiote, ou une fille un peu simple d’esprit. Vous dites que je ne m’implique pas dans mes études, mais c’est faux. Vous ne me laissez même pas la possibilité de me justifier.
Pis encore! Vous vous renseignez pour savoir si je plais à Aaron. L’échec avec Théodore ne vous a-t-il pas servi de leçon? Ne comprenez-vous pas que j’ai suffisamment souffert de ce rejet? Que plus encore que jamais, cela met en avant mes craintes les plus profondes? Celle de ne pas mériter l’affection d’un homme à cause de cette malédiction que vous avez transmise à vos deux filles? Parce que oui, nous sommes deux, au cas où vous auriez oublié Holly. Holly que vous avez mise à la rue alors qu’elle attendait un enfant, parce qu’elle ne voulait pas se plier à vos exigences à Père et à vous. D’un mariage de convenance. Holly, qui a un fils adorable que vous ne connaissez pas. Dont vous ne demandez jamais de nouvelles, comme si vous les aviez rayés de votre mémoire. Si je regarde notre arbre généalogique. Y verrai-je encore ma soeur?” Je m’interrompis une seconde pour reprendre mon souffle, sans regarder vers Aaron, je craignais trop de ne pas avoir le courage de vider mon sac, mais repris avant que ma mère n’ait le temps de m’interrompre: “Savez-vous, Mère, pourquoi je me suis pliée sans rechigner à ces fiançailles avec Théodore, en août? Savez-vous pourquoi je me suis pliée à votre demande de suivre ces cours particuliers? Pour que vous acceptiez de revoir Holly. Ma soeur, votre fille ainée. Parce que je sais, sans qu’elle ne l’admette, qu’elle souffre de cette situation. Elle ne le montre pas, mais je le sais. Gideon lui manque, vous, sa famille, son sang, lui manquez terriblement. Elle reste forte, mais je ne sais dans combien de temps elle craquera. Alors je fais tout mon possible pour vous rendre fière, pour vous montrer que je suis obéissante. Mais je sais que je ne serai jamais aussi parfaite que Holly à vos yeux. Et je n’essaye pas, ce n’est pas mon but. Je veux, simplement, que vous alliez la voir. Que vous rencontriez votre petit fils que vous demandiez pardon à Holly pour toute la solitude que vous lui avez imposée. Je veux que vous me laissiez danser, chanter, jouer du théâtre, parce que ma vie, c’est ça. Pas l’Histoire. Pas les sortilèges. Je veux bien continuer ces matières, en guise de bonne foi. Pour vous montrer que je fais des efforts. Parce que oui, je sais que quand j’aurai trente-cinq, ou quarante ans, je ne pourrai plus danser. Mais par pitié! Mère, par pitié: ne gâchez pas ma vie. Et cessez de gâcher celle de Holly en l’oubliant.” Je me tus enfin, les larmes ruisselant sur mes joues et me rassis. Ma mère, soufflée, avant la bouche entre-ouverte, et aucun son n’en sortait.
- InvitéInvité
Re: Terminé [Manoir de Launay] Ce qui se cache derrière merci {{Aace
Sam 19 Jan 2019 - 17:27
Je m’attendais à une nouvelle tentative de madame De Launay de déformer mes propos, ou en encore à quelques arguments pour me pousser à dire ce qu’elle voulait me faire dire depuis le début de l’entretien. Mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit Grace qui prenne la parole et encore moins de cette façon. Alors qu’elle est restée discrète et semblait déployer toute son énergie à s’effacer depuis que je suis arrivé, voilà qu’elle se lève pour soudain déverser tout ce qu’elle a sur le cœur, semblant même en oublier ma présence.
J’écoute sa tirade sans un mot, mon regard passant alternativement de la jeune femme à sa mère. Alors que la seconde semble soufflée par l’attitude de sa fille, je ne reconnais pas la première. Même lors de nos cours alors qu’elle commence à s’habituer à ma compagnie, je ne l’ai jamais vue ainsi. Un lourd silence s’installe lorsqu’elle se rassoit finalement et se tait. Je ne sais pas bien comment réagir et je commence à lancer quelques regard en direction de la sortie. C’est presque avec soulagement que j’entends la maitresse de maison s’adresser à moi sans pour autant me regarder.
- Monsieur Zylberstein, laissez-nous je vous prie. J’ai des choses à voir avec ma fille.
Je ne me le fais pas dire deux fois et je me lève promptement pour me diriger vers la sortie. La bonne ne tarde pas à me rejoindre dans le hall pour me rendre mon manteau et tout en l’enfilant je quitte le manoir avant de transplaner dans mon appartement.
J’écoute sa tirade sans un mot, mon regard passant alternativement de la jeune femme à sa mère. Alors que la seconde semble soufflée par l’attitude de sa fille, je ne reconnais pas la première. Même lors de nos cours alors qu’elle commence à s’habituer à ma compagnie, je ne l’ai jamais vue ainsi. Un lourd silence s’installe lorsqu’elle se rassoit finalement et se tait. Je ne sais pas bien comment réagir et je commence à lancer quelques regard en direction de la sortie. C’est presque avec soulagement que j’entends la maitresse de maison s’adresser à moi sans pour autant me regarder.
- Monsieur Zylberstein, laissez-nous je vous prie. J’ai des choses à voir avec ma fille.
Je ne me le fais pas dire deux fois et je me lève promptement pour me diriger vers la sortie. La bonne ne tarde pas à me rejoindre dans le hall pour me rendre mon manteau et tout en l’enfilant je quitte le manoir avant de transplaner dans mon appartement.
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