- InvitéInvité
(laelia) la nuit noire s’effondre.
Lun 10 Déc 2018 - 20:04
Laeliinae
illustre créatrice de mode, poupée contusionnée, stigmates altérées, carences hypocoristiques, orpheline désarçonnée, ébréchée par le passé, tentant de rassembler les éclats d'une essence éclatée pour se rebâtir, lys empoisonné, orchidée délicat, aux songeries plein la tête.
05 Juillet 1992 (Naissance) ━ Sous le soleil de San Antonio (Texas), la fleur est née, sans sa moitié : jumeau enlevé à la naissance, la poupée n'a jamais connu l'enfant, les parents persuadés qu'il n'avait pas survécu. Frère en vie, cherchant à retrouver sa moitié, l'âme jumelle.
1992 > 1998 (Enfance) ━ Enfance heureuse, tendre, rayon de soleil, la poupée gambadait dans le jardin familial, se jetant dans les jambes de Rosa & Lamberto Trejo : climat jovial, le bonheur à l'état pur, brut, risette aux lèvres et cette chaleur qui réchauffe les coeurs. Suivant les traces de sa mère, elle apprit le violoncelle, bien que l'objet était gigantesque par rapport à elle : premier sortilège lancé ? Celui de réduire l'instrument. Ensuite, elle a commencé à virevolter, en admirant les pas élégants de sa mère et puis dans un coin du jardin, la belle s'amusait à assembler les tissus, future créatrice en herbe, sous le regard attendri du couple damné Trejo.
Juin 1998 (Drame) ━ Des cris, du sang, la petite de six ans se tenait sur ses gambettes, manquant de s'effondrer face au cadavre de sa mère. Le choc, la balle heurtant la poitrine de Lamberto et l'enfant frappée, envoyée sur les roses, entre les parents, le dernier souffle de son père lui étant adressé. Fleur traumatisée, elle est restée muette des jours, si ce n'était des mois : le diable venait de frapper à sa porte. Jamais elle n'oublierait ce regard de vipère et cette fébrilité lorsque la petite est arrivée : faible.
1998 > 2002 (Orphelinat) ━ Elle y est restée quatre ans, enfermée entre des murs froids, sans voir la lumière du jour. Entassée avec d'autres enfants, dans la crasse, conditions immondes, ils étaient maltraités, les ecchymoses, stigmates trop nombreux sur les peaux innocentes. Puis, le viol à sept ans, accusée de mensonges, Laelia s'est fait battre une énième fois avant de tomber gravement malade, exilée, enfermée seule plus d'un an : traumatisme réel.
2002 > 2004 (Découverte) ━ Puis, son oncle est venu, de nulle part, récupérer ce vilain petit canard. Poupée craintive, apeurée, frêle, elle a mis deux ans à s'en remettre, en boule la plupart du temps, mais éducation stricte : il n'a rien laissé au hasard, Lazaro. Il l'a éduqué à la dure afin de rattraper son retard scolaire, la hissant au rang de Princesse au sang-pur, honte de la famille, cette épine pudique, exhibée aux yeux de tous, interrogations nombreuses autour de cette nymphe, sortie des abysses. Et ce caractère qui se construisait, se faisant la promesse de ne plus jamais souffrir, de se venger.
2004 > 2011 (Ilvermorny) ━ Premières années difficiles : orchidée effrayée, plus habituée à la vie en communauté. Des milliers de questions autour de cet électron : qui était-elle ? D'où venait-elle ? Tristesse, chaos autour d'elle, puis ces masques affichés en société : peste, illustre garce, sans pitié, la langue trop pendue, le culot, l'audace même. Au fond, elle n'était que ruine, la jeune femme, désormais habituée à ne pas montrer le vrai elle, à se faire admirer comme craindre. Rencontre avec Laël en première année : meilleur ami, premier amour de 2009 à 2014, elle l'a quitté pour un autre garçon, l'insolente, l'horrible.
2011 > 2019 (Hungcalf) ━ Entrée chez les Grymm dans une filière artiste : la mode. Remarquée pour ses talents exceptionnels, elle attire l'attention des professeurs, du personnel, poupée rêvant de gloire, de paillette, de renommée : plus tard, elle lancera sa propre marque de vêtements. Réputation exécrable, excès de colère, soucis de discipline par moments : son oncle la promet à @Tiki Tamaharu. Dans la foulée, elle rencontre @Sasha Muller en 2016. Rupture brutale en 2014 avec Laël : haine découlant de cette séparation.
2019 - (Indépendance) ━ Année mouvementée : elle se rebelle et part de chez son oncle, poupée prenant son envol, déshéritée, humiliée sur la scène publique. Elle lance sa marque le 1er Juillet : c'est un énorme succès. Peu de temps après, elle est gravement blessée par Tiki (04 Juillet), s'en remet grâce à la précieuse aide de @Darcy Trafalgar mais tente de se tuer le 10 Juillet, désespérée. Remise sur pieds, une nouvelle fois, elle se plonge dans le travail, entretient une relation ambiguë avec Tiki, qu'elle laisse en bons termes. Suite à une relation avec @Mirko Volkine en Août, il la mord et devient accro à ses morsures : fin Octobre, elle trouve une recette pour se défaire de son addiction. En parallèle, Sasha est revenu : elle ne voit que lui, même s'ils n'osent pas, les coeurs pudiques, les sentiments présents, mais la lassitude des blessures, elle ne veut plus qu'il la blesse, l'attendre, s'oublier : la poupée s'en détache peu à peu, même s'il reste important, elle pense à leur bonheur, le sien en priorité. Relation amicale à en devenir, présence auprès des enfants, ses sentiments pour Mirko se développent, lui donne un nouveau souffle, permettant à la jeune femme de faire son seuil de sa relation passée, au même titre que le veuf. Ils se rapprochent de plus en plus, entretiennent une relation presque amoureuse.
2020 ━ Lilium ne cesse de grandir, elle multiplie les voyages et son équipe s’agrandit : à la tête de son empire, Laelia dirige d'une main de maître ses employés, s'épanouie dans cette nouvelle vie, bien que s'ajoute une ombre au tableau. En effet, son oncle cherche à l'éliminer comme il l'a fait avec ses parents et glisse un poison très lent dans son café tous les jours, après avoir soudoyé le personnel du café dans lequel elle se rend à Inverness. La voilà de plus en plus faible chaque jour, sa santé qui prend un coup, mais le bonheur qui lui sourit enfin : sa relation avec Mirko devient plus forte, plus intense chaque jour.
10 Février > 10 Mars 2020 ━ De plus en plus faible suite au poison de Lazaro, Laelia est hospitalisée et dans le coma pendant plus d'un mois, Mirko à son chevet, avec qui elle s'est lancée dans une relation sérieuse fin 2019. Elle en est sortie un mois plus tard, fatiguée, mais soignée, grâce à l'aide de son partenaire. Rétablie, Mirko la demande en mariage. Peu de temps après, le couple emménage ensemble dans une maison à Londres, des projets de vie plein la tête.
Fin Avril, Laelia et Mirko condamnent Lazaro. Celle-ci est enfin libérée de son oncle et projète de construire une nouvelle boutique à Londres.
1992 > 1998 (Enfance) ━ Enfance heureuse, tendre, rayon de soleil, la poupée gambadait dans le jardin familial, se jetant dans les jambes de Rosa & Lamberto Trejo : climat jovial, le bonheur à l'état pur, brut, risette aux lèvres et cette chaleur qui réchauffe les coeurs. Suivant les traces de sa mère, elle apprit le violoncelle, bien que l'objet était gigantesque par rapport à elle : premier sortilège lancé ? Celui de réduire l'instrument. Ensuite, elle a commencé à virevolter, en admirant les pas élégants de sa mère et puis dans un coin du jardin, la belle s'amusait à assembler les tissus, future créatrice en herbe, sous le regard attendri du couple damné Trejo.
Juin 1998 (Drame) ━ Des cris, du sang, la petite de six ans se tenait sur ses gambettes, manquant de s'effondrer face au cadavre de sa mère. Le choc, la balle heurtant la poitrine de Lamberto et l'enfant frappée, envoyée sur les roses, entre les parents, le dernier souffle de son père lui étant adressé. Fleur traumatisée, elle est restée muette des jours, si ce n'était des mois : le diable venait de frapper à sa porte. Jamais elle n'oublierait ce regard de vipère et cette fébrilité lorsque la petite est arrivée : faible.
1998 > 2002 (Orphelinat) ━ Elle y est restée quatre ans, enfermée entre des murs froids, sans voir la lumière du jour. Entassée avec d'autres enfants, dans la crasse, conditions immondes, ils étaient maltraités, les ecchymoses, stigmates trop nombreux sur les peaux innocentes. Puis, le viol à sept ans, accusée de mensonges, Laelia s'est fait battre une énième fois avant de tomber gravement malade, exilée, enfermée seule plus d'un an : traumatisme réel.
2002 > 2004 (Découverte) ━ Puis, son oncle est venu, de nulle part, récupérer ce vilain petit canard. Poupée craintive, apeurée, frêle, elle a mis deux ans à s'en remettre, en boule la plupart du temps, mais éducation stricte : il n'a rien laissé au hasard, Lazaro. Il l'a éduqué à la dure afin de rattraper son retard scolaire, la hissant au rang de Princesse au sang-pur, honte de la famille, cette épine pudique, exhibée aux yeux de tous, interrogations nombreuses autour de cette nymphe, sortie des abysses. Et ce caractère qui se construisait, se faisant la promesse de ne plus jamais souffrir, de se venger.
2004 > 2011 (Ilvermorny) ━ Premières années difficiles : orchidée effrayée, plus habituée à la vie en communauté. Des milliers de questions autour de cet électron : qui était-elle ? D'où venait-elle ? Tristesse, chaos autour d'elle, puis ces masques affichés en société : peste, illustre garce, sans pitié, la langue trop pendue, le culot, l'audace même. Au fond, elle n'était que ruine, la jeune femme, désormais habituée à ne pas montrer le vrai elle, à se faire admirer comme craindre. Rencontre avec Laël en première année : meilleur ami, premier amour de 2009 à 2014, elle l'a quitté pour un autre garçon, l'insolente, l'horrible.
2011 > 2019 (Hungcalf) ━ Entrée chez les Grymm dans une filière artiste : la mode. Remarquée pour ses talents exceptionnels, elle attire l'attention des professeurs, du personnel, poupée rêvant de gloire, de paillette, de renommée : plus tard, elle lancera sa propre marque de vêtements. Réputation exécrable, excès de colère, soucis de discipline par moments : son oncle la promet à @Tiki Tamaharu. Dans la foulée, elle rencontre @Sasha Muller en 2016. Rupture brutale en 2014 avec Laël : haine découlant de cette séparation.
2019 - (Indépendance) ━ Année mouvementée : elle se rebelle et part de chez son oncle, poupée prenant son envol, déshéritée, humiliée sur la scène publique. Elle lance sa marque le 1er Juillet : c'est un énorme succès. Peu de temps après, elle est gravement blessée par Tiki (04 Juillet), s'en remet grâce à la précieuse aide de @Darcy Trafalgar mais tente de se tuer le 10 Juillet, désespérée. Remise sur pieds, une nouvelle fois, elle se plonge dans le travail, entretient une relation ambiguë avec Tiki, qu'elle laisse en bons termes. Suite à une relation avec @Mirko Volkine en Août, il la mord et devient accro à ses morsures : fin Octobre, elle trouve une recette pour se défaire de son addiction. En parallèle, Sasha est revenu : elle ne voit que lui, même s'ils n'osent pas, les coeurs pudiques, les sentiments présents, mais la lassitude des blessures, elle ne veut plus qu'il la blesse, l'attendre, s'oublier : la poupée s'en détache peu à peu, même s'il reste important, elle pense à leur bonheur, le sien en priorité. Relation amicale à en devenir, présence auprès des enfants, ses sentiments pour Mirko se développent, lui donne un nouveau souffle, permettant à la jeune femme de faire son seuil de sa relation passée, au même titre que le veuf. Ils se rapprochent de plus en plus, entretiennent une relation presque amoureuse.
2020 ━ Lilium ne cesse de grandir, elle multiplie les voyages et son équipe s’agrandit : à la tête de son empire, Laelia dirige d'une main de maître ses employés, s'épanouie dans cette nouvelle vie, bien que s'ajoute une ombre au tableau. En effet, son oncle cherche à l'éliminer comme il l'a fait avec ses parents et glisse un poison très lent dans son café tous les jours, après avoir soudoyé le personnel du café dans lequel elle se rend à Inverness. La voilà de plus en plus faible chaque jour, sa santé qui prend un coup, mais le bonheur qui lui sourit enfin : sa relation avec Mirko devient plus forte, plus intense chaque jour.
10 Février > 10 Mars 2020 ━ De plus en plus faible suite au poison de Lazaro, Laelia est hospitalisée et dans le coma pendant plus d'un mois, Mirko à son chevet, avec qui elle s'est lancée dans une relation sérieuse fin 2019. Elle en est sortie un mois plus tard, fatiguée, mais soignée, grâce à l'aide de son partenaire. Rétablie, Mirko la demande en mariage. Peu de temps après, le couple emménage ensemble dans une maison à Londres, des projets de vie plein la tête.
Fin Avril, Laelia et Mirko condamnent Lazaro. Celle-ci est enfin libérée de son oncle et projète de construire une nouvelle boutique à Londres.
CODE ϟ VOCIVUS - IMAGE ϟ NEON CATHEDRAL.
- InvitéInvité
Re: (laelia) la nuit noire s’effondre.
Mer 23 Oct 2019 - 22:28
Fragment premier
Il y a la violence physique, les traces qu’elle laisse et qui finissent par disparaître. Il y a la violence psychique, la cruauté des mots, l’ardeur d’un coup de poignard et qui marquent l’esprit, l’esprit torturé, qui se remémore chaque mot, dans les pires comme les meilleurs moments. Fleur de Lys arrachée et replantée ailleurs, seule, au milieu des loups et des croque-mitaines. Orchidée âgée de six ans qui passait les portes de l’Enfer, un lieu froid, gris, qui sentait le renfermé et qui menaçait de s’effondrer à chaque bourrasque. Aucune affaire, juste une photo brusquement arrachée d’un cadre alors que les policiers l’arrachait d’entre les corps inertes de Rosa et Lamberto Trejo. « Voici votre nouvelle camarade. » Qu’ils disaient en la poussant dans l’antre froid où tenaient neuf enfants en piteux état. Piaule sans fenêtres, cellule étouffante, dépourvut de confort.
L’odeur de l’urine et des excréments avaient imbibé le tissu qui couvrait son corps, à la manière des elfes de maison. Vilain petit canard qui encaissait les coups de ceintures, les punitions humiliantes et l’acharnement physique, des menaces qui la faisaient frémir au début puis au fil des années, plus rien. C’était la douleur d’un marquage au fer, douloureux mais on s’y habituait, on s’habitue toujours à la routine. La fleur subissait, impassible et cet air rendait fou les despotes machiavéliques qui l’avaient choisie comme leur petite favorite, celle sur laquelle ils s’écharnaient sans aucune raison. « Tu ne seras jamais aimée. » « Tu ne connaîtras jamais l’amour et le respect, vouée à la haine et le dégoût. » « Tu es belle, c’est pour ça qu’on s’en prend à toi. » Et l’orpheline hochait la tête, écoutant ces mots, ces atrocités qui continueraient à la travailler dans le futur.
Il y a un jeune garçon entre ses cuisses qui lui faisait mal et lui serrait la gorge. Sept ans et incapable de comprendre ce que cette tête brune lui voulait. Elle voulait juste se laver seule dans les sanitaires communs et pourtant, il était là, le loup, les prunelles brillantes. La porte fermée à clés, il lui arrachait la toile qui couvrait son corps et la violait, brisait le peu d’innocence restante, la frappant pour accentuer la douleur. Taches de sang contre le béton et faible, meurtrie, il l’a laissé pour morte, dans ses larmes et son désarroi. « Tu n’es qu’une menteuse, gamine. Personne ne t’a touché. Encore une raison pour attirer l’attention sur toi. » Sourire étincelant qui lui glaçait le sang, adolescent qui se tenait l’air abattu à côté des monstres, affichant un sourire une fois les adultes partis. Semblable à une héroïne de tragédie, une vie où le bonheur n’avait pas sa place tout comme l’humanité, envolée, pire que Phèdre et Oedipe, poupée brisée, putain de destin.
L’odeur de l’urine et des excréments avaient imbibé le tissu qui couvrait son corps, à la manière des elfes de maison. Vilain petit canard qui encaissait les coups de ceintures, les punitions humiliantes et l’acharnement physique, des menaces qui la faisaient frémir au début puis au fil des années, plus rien. C’était la douleur d’un marquage au fer, douloureux mais on s’y habituait, on s’habitue toujours à la routine. La fleur subissait, impassible et cet air rendait fou les despotes machiavéliques qui l’avaient choisie comme leur petite favorite, celle sur laquelle ils s’écharnaient sans aucune raison. « Tu ne seras jamais aimée. » « Tu ne connaîtras jamais l’amour et le respect, vouée à la haine et le dégoût. » « Tu es belle, c’est pour ça qu’on s’en prend à toi. » Et l’orpheline hochait la tête, écoutant ces mots, ces atrocités qui continueraient à la travailler dans le futur.
Il y a un jeune garçon entre ses cuisses qui lui faisait mal et lui serrait la gorge. Sept ans et incapable de comprendre ce que cette tête brune lui voulait. Elle voulait juste se laver seule dans les sanitaires communs et pourtant, il était là, le loup, les prunelles brillantes. La porte fermée à clés, il lui arrachait la toile qui couvrait son corps et la violait, brisait le peu d’innocence restante, la frappant pour accentuer la douleur. Taches de sang contre le béton et faible, meurtrie, il l’a laissé pour morte, dans ses larmes et son désarroi. « Tu n’es qu’une menteuse, gamine. Personne ne t’a touché. Encore une raison pour attirer l’attention sur toi. » Sourire étincelant qui lui glaçait le sang, adolescent qui se tenait l’air abattu à côté des monstres, affichant un sourire une fois les adultes partis. Semblable à une héroïne de tragédie, une vie où le bonheur n’avait pas sa place tout comme l’humanité, envolée, pire que Phèdre et Oedipe, poupée brisée, putain de destin.
CODE ϟ VOCIVUS - IMAGE ϟ NEON CATHEDRAL.
- InvitéInvité
Re: (laelia) la nuit noire s’effondre.
Mer 23 Oct 2019 - 22:33
Fragment second
tentative de suicide du 10 juillet : ce qui explique qu'elle laisse parfois son impulsivité, anxiété et excès de rage, colère prendre le dessus : bordel dans ses pensées et secret qui la hante, malgré elle & elle s'en est remise grâce à l'intervention rapide des secours, signalé par un voisin, inquiet. C'est Agneas Muller, sa protectrice et celle qui l'aide avec Lilium qui a veillé sur elle, garde le secret, comme sa lettre d'adieu. La vérité finira par éclater, un de ces jours
Envoûtée de ténèbres, la peau de ses pieds était le seul bruit qui crépitait dans la chambre, derme qui engluait légèrement contre le parquet brillant. Fenêtres et logement fermés depuis quelques jours, la brune faisait les cent pas, refusant tous les contacts avec l’extérieur, claustration évidente. Cellulaire éteint et embastiller dans le tiroir de sa table de chevet, baignée par l’obscurité, fébrile, la créatrice vagabondait, lentement, rythme épuisant de sa seule activité, âme errante dans les limbes ensanglantées. Guettée par les cochons installés sur le lit, Laelia n’affichait aucune expression, la solitude qui tapissait son coeur, l’impression, non : la certitude. La conviction de ne pas avoir sa place, de n’appartenir qu’au royaume de la mort, être détesté, si ce n’était une âme putride, vulgaire objet que l’on avait exhibé, trimbalé, vendu puis jeté lorsqu’on s’en lassait, carcasse vide privée d’humanité. L’assurance d’une mort qui ne serait pas remarquée : à qui pouvait-elle manquer, Laelia ? Personne, dans son esprit, personne ne la regretterait, personne ne remarquerait son absence. Parce que certaine qu’aucune place ne lui était destinée, valeur inexistante pour cette essence ravagée par la vie. Pensées noires, jugement sombre, le regard défaillant, elle ne cessait de crapahuter en traînant la patte, de se dégourdir les jambes, retardant le coup funeste. Pas de peur ni de craintes, Laelia était envahie de nébulosité, celle qui ne s’était jamais sentie aimée, celle qui ne l’avait jamais été. Élevée comme un porc destiné à l’abattoir, famille décimée, une partie adoptive qui ne l’avait jamais accepté, vilain petit canard évoluant dans une mer déchaînée, chaque vague étant meurtrière. Enfin, la belle s’était assise sur le bord de son lit, proche des cochons qui dormaient. Une potion sur la table, une boîte gorgée de médicaments pour le sommeil, cocktail explosif, mélange moldu et sorcier qui l’achèverait à coup sûr. Sereine, apaisée, l’orchidée buvait d’un trait la potion et avalait l’entièreté de la boîte de somnifères, s’allongeant ensuite, la main sur ses cochons. Petit à petit, les paupières de la Texane s’affaissaient, sombrant dans un sommeil, qu’elle désirait éternel. Silence étouffant, la fleur de lys était en train de se faner, dernier pétale qui se détachait, disparaissait à jamais dans le néant.
CODE ϟ VOCIVUS - IMAGE ϟ NEON CATHEDRAL.
- InvitéInvité
Re: (laelia) la nuit noire s’effondre.
Lun 11 Nov 2019 - 13:45
Fragment troisième
La mélodie assourdissante et les corps qui s’enchaînaient, se défaisaient, les regards joueurs ne se lâchaient jamais, pas même le temps de coiffer une mèche. Risette envoûtante aux lippes, les épines se mêlaient aux os de la charogne dans une étreinte tragique, mélodie mortifère des essences en perdition, malgré la vie animant les chairs. Fortune provoquée, ils se croisèrent plusieurs fois et c’est au milieu d’un chaos strident que les pulpes se lièrent, dans la pénombre où les flammes ondulaient lascivement. Sous un ciel de béton, ses mirettes se posèrent dans les siennes, à la manière d’une sentence, l’inquisitrice laissait résonner la sentence : « Je ne peux rien pour toi. » Ce néant faisant écho au sien, les mêmes chimères camouflées derrière les prunelles : une minute, enlacés dans le noir, ou la lumière allumée, le grain du sablier coincé, un semblant d’éternité dans les prunelles qui ne quittaient plus son reflet, crainte de manquer un élément majeur. Et pourtant, lorsque, enfin les enveloppes se défaisaient, un sourire égayait le visage de la Texane, un au revoir, loin des adieux, ils se reverraient, à n’en pas douter.
Un défi titillant le goût du jeu chez la belle et les voilà, immergés dans le théâtre verdoyant de la forêt. Nymphe inconsciente, à la risette joviale et les mirettes récréées, les vêtements ôtés, chutant le long des reins. Les pas légers, rapides, jusqu’à cette étendue d’eau, dans laquelle son corps entier se plongea. C’était dans un second baiser que tout bascula, que les portes des Enfers claquaient et s’ouvraient face aux bruns, les souffles courts, les peaux brûlantes, l’ardeur de l’étreinte, les plaintes égayant ce spectaculaire ébat, ponctué par le cruor qui ruisselait le long du derme basané de la demoiselle. Les crocs plantés, perforant cette chaire féminine, pour le plaisir de Mirko comme celui de Laelia. Allongée contre lui, c’était là qu’elle se révélait, l’enfant, à quémander de l’affection, des caresses sur la peau comme sur les cheveux, des mots tendres, des danses, moments suspendus dans le temps, accalmie pure.
De cet écart de conduite, découla une addiction bien réelle, un lien presque morbide entre le créateur et sa création, un dévouement inédit, des crises ponctuées de spasmes, de troubles rêveries, d’adulation pour la force masculine. Tournure malsaine d’un lien qui aurait pu être tout autre, mais attachement réel, malgré le tournant, l’addiction dans les veines, il profitait de l’aveuglement de la belle cachant bien plus qu’une simple dépendance : des épreuves ayant martelé son essence jusqu’aux coups bas de la vie, tout semblait préparer pour une telle soumission émotionnelle comme physique. Assujettie de par sa faiblesse émotionnelle, Laelia tente de s’en sortir, projetant de s'en défaire, que le sang du chausseur coule à son tour, l'affection bien trop réelle et la peine dans le coeur. Sauf que certaines mauvaises fins peuvent se transformer, à la manière d'un papillon volant pour la première fois : moment d'accalmie entre les tissus et les étoffes, ils se sont enlacés, au même titre que les essences, les âmes, les palpitants qui battent à l'unisson et l'étreinte des deux déchus, prenant leur envol pour un jour meilleur, celui qui éclairait leur union impromptue, à deux.
Un défi titillant le goût du jeu chez la belle et les voilà, immergés dans le théâtre verdoyant de la forêt. Nymphe inconsciente, à la risette joviale et les mirettes récréées, les vêtements ôtés, chutant le long des reins. Les pas légers, rapides, jusqu’à cette étendue d’eau, dans laquelle son corps entier se plongea. C’était dans un second baiser que tout bascula, que les portes des Enfers claquaient et s’ouvraient face aux bruns, les souffles courts, les peaux brûlantes, l’ardeur de l’étreinte, les plaintes égayant ce spectaculaire ébat, ponctué par le cruor qui ruisselait le long du derme basané de la demoiselle. Les crocs plantés, perforant cette chaire féminine, pour le plaisir de Mirko comme celui de Laelia. Allongée contre lui, c’était là qu’elle se révélait, l’enfant, à quémander de l’affection, des caresses sur la peau comme sur les cheveux, des mots tendres, des danses, moments suspendus dans le temps, accalmie pure.
De cet écart de conduite, découla une addiction bien réelle, un lien presque morbide entre le créateur et sa création, un dévouement inédit, des crises ponctuées de spasmes, de troubles rêveries, d’adulation pour la force masculine. Tournure malsaine d’un lien qui aurait pu être tout autre, mais attachement réel, malgré le tournant, l’addiction dans les veines, il profitait de l’aveuglement de la belle cachant bien plus qu’une simple dépendance : des épreuves ayant martelé son essence jusqu’aux coups bas de la vie, tout semblait préparer pour une telle soumission émotionnelle comme physique. Assujettie de par sa faiblesse émotionnelle, Laelia tente de s’en sortir, projetant de s'en défaire, que le sang du chausseur coule à son tour, l'affection bien trop réelle et la peine dans le coeur. Sauf que certaines mauvaises fins peuvent se transformer, à la manière d'un papillon volant pour la première fois : moment d'accalmie entre les tissus et les étoffes, ils se sont enlacés, au même titre que les essences, les âmes, les palpitants qui battent à l'unisson et l'étreinte des deux déchus, prenant leur envol pour un jour meilleur, celui qui éclairait leur union impromptue, à deux.
CODE ϟ VOCIVUS - GIF ϟ .
> @Mirko Volkine
- InvitéInvité
Re: (laelia) la nuit noire s’effondre.
Mer 18 Déc 2019 - 21:19
Fragment quatrième
Pulsations excessives, craintes des coups et blessures, nervosité croissante : l’homme se mettait à la hauteur de la jeune fille, glissait une paume ardente le long de sa joue, lui offrant un zeste de délicatesse après ces années claquemurées. Il était la seule famille qui lui restait, la sienne également après le décès de son épouse. Alors, à cet instant, le lys le voyait comme un héros venu l’extirper de ses bourreaux, son soleil, celui même qui brûlait son derme pâle à la sortie de l’orphelinat. Si faible, qu’elle trébuchait sur les marches, s’effondrait, dévoilant les ecchymoses sur son épiderme. Malade, ce fut la première action de Lazaro envers elle, lui apporter les soins nécessaires pour la guérir, apaiser les tourments de cette petite fille lynchée. Confort octroyé, la petite ressentait de grandes difficultés à s’adapter à la vie loin du béton glacial et des brutalités : elle faisait la découverte des personnes engagées pour l’aider à prendre ses marques dans une existence radicalement différente. Laelia tentait d’attirer l’attention de son oncle, recevoir son affection et sa tendresse, mais en quelques semaines, il ne la regardait plus, rejetant les étreintes, déchirant les dessins, sans jamais hausser le ton, le silence mortel, à perforer les âmes, à détruire l’estime. Conscient de ce pouvoir, Lazaro usait de son innocence, sa crédulité, pour son propre business. À faire les yeux doux ou lancer des répliques attendrissantes aux hommes qui venaient trouver son oncle, telles étaient ses missions. Objet sur pattes, qu’il exhibait avec fierté : Lazaro lui a fait faire de choses ignobles, comme livrer sa drogue ou se mêler aux gangs, risquant la vie de la poupée pour ne jamais laisser de traces, se salir les mains.
Au fil de sa floraison, Laelia admirait les masques soigneusement enfilés par Lazaro, d’où elle tirait son inspiration, mais c’était sans compter sur la vérité flinguante. Emprise excessive, étouffante, qu’il exerçait sur elle, des yeux et des oreilles partout, à être au courant, instantanément, de ce qui se tramait chez la fleur. Tout était dans la maîtrise. Élevée dans un siège bancal, dans la manipulation et la fourberie, carences affectives évidentes, Lazaro voyait en elle une parfaite esclave, une femme prête à tout pour lui, qui ne le trahirait jamais afin de toujours exercer un pouvoir sur elle. Il avait raison, jusqu’à ce qu’elle ne grandisse et tire profit de l’éducation pernicieuse, enfilant des masques d’illusion à son tour, gérant d’une main de maître ses quelques affaires, en douce, araignée tissant sa toile pour mieux attraper ses victimes. Si rusée qu’elle siégeait aux côtés de Lazaro, tirant les ficelles, la couronne ensanglantée sur le crâne et la fierté dans les prunelles du tyran, la manipulation de mise, l’un dupant l’autre, de la plus vicieuse des manières. Si maligne que les mensonges s’éclaircissaient sous ses yeux turquoise, exactitude des preuves récoltées, rictus amer aux lèvres, tout se mêlait dans son esprit jusqu’à créer une seule oeuvre, précise et complète : le portrait de Lazaro Trejo. Le meurtre de sa femme, soigneusement empoisonnée pendant des jours suite à une adultère, pour l’achever à petit feu. Puis, ses parents exécutés pour la domination, désirant rester au sommet. Soleil épicé en ébullition, rayons carbonisant toute sa vision de l’homme, autrefois idolâtré, idéalisé.
Il commençait à perdre pied, Lazaro, devenir avare de puissance, l’essence putride par sa soif dévorante. Lorsque sa victime se rebellait, lui tenait tête et cessait de trembler face aux menaces, aux sourires vicieux et aux coups bas, jouant à son jeu, se dessinait une bataille entre les survivants Trejo. Lien malsain, entre mesquineries et intimidations, la quête du règne en silence, à celui qui s’agenouillerait devant l’autre en premier. Vint ce jour de Juillet, qui fit trembler le trône de l’empereur. Coup de théâtre sonnant le début des hostilités officielles : sa perle envoyait tout valser pour lancer son entreprise, par passion et goût du pouvoir, le chalenge de dépasser, d’écraser son oncle dans les veines, s’émanciper, se faufiler entre les mailles du filet.
Pourtant, elle était bien naïve de croire qu’il la laisserait tranquille, Lazaro. L’ego touché et prêt à tout pour la réduire au silence, de manière à maintenir sa place, le pouvoir comme élixir de jouvence. Et ça fait rire l’orchidée, qui ne cesse de grandir dans la mode, esquivant les menaces, les sournoiseries ainsi que la fourberie innée de cet individu, la confrontation évitée. Ils le savent, très bien même : il n’y aura qu’une place au sein de l’empire Trejo et la poupée ne compte pas se laisser faire, déterminée à le mettre à genoux, lui faire payer ses actions scandaleuses, les injustices qu’il a créées, l’ingénu.
Au fil de sa floraison, Laelia admirait les masques soigneusement enfilés par Lazaro, d’où elle tirait son inspiration, mais c’était sans compter sur la vérité flinguante. Emprise excessive, étouffante, qu’il exerçait sur elle, des yeux et des oreilles partout, à être au courant, instantanément, de ce qui se tramait chez la fleur. Tout était dans la maîtrise. Élevée dans un siège bancal, dans la manipulation et la fourberie, carences affectives évidentes, Lazaro voyait en elle une parfaite esclave, une femme prête à tout pour lui, qui ne le trahirait jamais afin de toujours exercer un pouvoir sur elle. Il avait raison, jusqu’à ce qu’elle ne grandisse et tire profit de l’éducation pernicieuse, enfilant des masques d’illusion à son tour, gérant d’une main de maître ses quelques affaires, en douce, araignée tissant sa toile pour mieux attraper ses victimes. Si rusée qu’elle siégeait aux côtés de Lazaro, tirant les ficelles, la couronne ensanglantée sur le crâne et la fierté dans les prunelles du tyran, la manipulation de mise, l’un dupant l’autre, de la plus vicieuse des manières. Si maligne que les mensonges s’éclaircissaient sous ses yeux turquoise, exactitude des preuves récoltées, rictus amer aux lèvres, tout se mêlait dans son esprit jusqu’à créer une seule oeuvre, précise et complète : le portrait de Lazaro Trejo. Le meurtre de sa femme, soigneusement empoisonnée pendant des jours suite à une adultère, pour l’achever à petit feu. Puis, ses parents exécutés pour la domination, désirant rester au sommet. Soleil épicé en ébullition, rayons carbonisant toute sa vision de l’homme, autrefois idolâtré, idéalisé.
Il commençait à perdre pied, Lazaro, devenir avare de puissance, l’essence putride par sa soif dévorante. Lorsque sa victime se rebellait, lui tenait tête et cessait de trembler face aux menaces, aux sourires vicieux et aux coups bas, jouant à son jeu, se dessinait une bataille entre les survivants Trejo. Lien malsain, entre mesquineries et intimidations, la quête du règne en silence, à celui qui s’agenouillerait devant l’autre en premier. Vint ce jour de Juillet, qui fit trembler le trône de l’empereur. Coup de théâtre sonnant le début des hostilités officielles : sa perle envoyait tout valser pour lancer son entreprise, par passion et goût du pouvoir, le chalenge de dépasser, d’écraser son oncle dans les veines, s’émanciper, se faufiler entre les mailles du filet.
Pourtant, elle était bien naïve de croire qu’il la laisserait tranquille, Lazaro. L’ego touché et prêt à tout pour la réduire au silence, de manière à maintenir sa place, le pouvoir comme élixir de jouvence. Et ça fait rire l’orchidée, qui ne cesse de grandir dans la mode, esquivant les menaces, les sournoiseries ainsi que la fourberie innée de cet individu, la confrontation évitée. Ils le savent, très bien même : il n’y aura qu’une place au sein de l’empire Trejo et la poupée ne compte pas se laisser faire, déterminée à le mettre à genoux, lui faire payer ses actions scandaleuses, les injustices qu’il a créées, l’ingénu.
CODE ϟ VOCIVUS - ϟ .
- InvitéInvité
Re: (laelia) la nuit noire s’effondre.
Lun 13 Jan 2020 - 20:17
Lilium
Lancée en Juillet 2019, Lilium est le fruit de l'immense travail et passion de sa créatrice, Laelia. Le concept est authentique : une taille unique et un vêtement qui s'adapte à toutes les silhouettes, sublimant les morphologies les plus rondes aux plus sveltes. Des tissus qui se recousent seuls, qui ne peuvent pas être tachés, l'on s'arrache les merveilles de la fleur de lys, qui répond à tous les besoins: des nouveaux-nés, aux hommes et adolescents, l'on trouve de tout dans la boutique. Mélange de tissus d'exception et de savoir-faire, Lilium est cette nouvelle marque luxueuse sorcière qui bouscule les codes, qui s'étend de jour en jour, si bien que l'on s'arrache la jeune prodige et ses créations.
Bien qu'elle s'occupait seule de sa marque, l'équipe s'est petit à petit développée. À commencer par la fondatrice, styliste, créatrice et gérante de la boutique Laelia, entourée par deux vendeurs, un assistant personnel qui s'occupe des déplacements, rendez-vous, collaborations, événements, invitations, publicités, épaulé par un agent de communication et un responsable marketing. Il y a également les nombreux mannequins, représentant la variété (différentes morphologies, styles, âges), le photographe et l'aide des célèbres Franca Dimontecani et Agneas Muller, sans qui, Lilium n'existerait pas. Enfin, elle reçoit aussi de l'aide pour la promotion sur le web sorcier et un comptable, qui l'aide à tenir les comptes, à s'organiser et planifier les dépenses, rentrées d'argent. Sasha Muller l’aide également avec les contrats, protection et image de la marque.
Elle projette de construire une boutique à Londres & à San Antonio.
CODE ϟ VOCIVUS - LOGOS ϟ BOHORT.
|
|