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And now I'm alone I'm looking out [PV Sully]
Lun 10 Déc 2018 - 23:14
Les Fêtes de Noël approchaient à grands pas, amorçant inéluctablement la fin d’une nouvelle année. Les jeunes sorciers se réjouissaient déjà de pouvoir découvrir les cadeaux déposés par le Père Noël aux pieds du sapin, tandis que leurs aïeux regrettaient parfois que le temps passe aussi vite. Hermès ignorait quant à lui s’il fêterait Noël. Sa chute mortelle lors du match opposant les Frelons de Wimbourne aux Flèches d’Appleby eut des répercussions sur sa vie personnelle, et il semblait terriblement seul pour les affronter. Le garçon mit en effet fin à sa collaboration avec Adoración Castilla, son agent, et s’éloigna de sa famille pour des raisons que nul ne saurait expliquer pour le moment. Blessé au poignet et au pouce, Delacroix fréquentait depuis deux semaines maintenant un kinésithérapeute afin de récupérer l’usage de ses articulations nécessaires ne serait-ce qu’à l’exercice de sa profession, le jeune homme ayant curieusement été soigné par des moldus. Ne pouvant ainsi écrire de la main gauche, le franco-espagnol utilisait des plumes magiques tout en veillant tout de même à ce qu’elles prennent les notes correctement. Certains de ses camarades lui proposèrent rapidement de lui donner les cours afin qu’il puisse réviser facilement, si bien qu’il commença peu à peu à s’absenter bien loin des salles de classe. Les professeurs et les étudiants les plus pointilleux pouvaient évidemment croire que le Wright profitait de la bonté de ses amis, ce qui lui valut sans doute la convocation qu’il reçut quelques minutes plus tôt. Sa montre à gousset posée sur la table vibra en émettant un son semblable au chant d’une cigale, indiquant qu’il devait quitter la Salle Commune pour rejoindre le professeur Phelps dans son bureau. Hermès rangea alors son livre dans son sac à dos bleu de Berlin et mit doucement en route vers le premier étage.
Perdu dans ses pensées, le garçon percuta une étudiante qui jaillit d’un couloir près de la salle de cours d’Histoire de la Magie. Il s’excusa rapidement, regrettant tout simplement que la jeune femme ne soit pas Diana De León. Le sorcier espérait que le directeur des Wright n’en aurait pas pour longtemps, car il devait absolument prendre un Portoloin pour regagner la France. Bien que le nouveau professeur de sortilèges inspirait de la sympathie à tous ses élèves, le madrilène s’attendait néanmoins à quelques remontrances de sa part. Il franchit la porte de la salle de classe et descendit une à une les marches de l’amphithéâtre romain jusqu’au bureau situé au centre. Frappant à la porte, il attendit l’autorisation de pénétrer à l’intérieur avant d’entrer.
- Bonsoir professeur. Hermès ne prit même pas la peine de s’asseoir. Détestant par-dessus tout les mensonges et refusant de fuir ses responsabilités comme un adolescent de treize ans, le Pégase prit directement le taureau par les cornes. Vous m’avez certainement convoqué parce que je sèche les cours depuis quelques semaines. Je ne vais pas me cacher derrière des excuses. J’assume pleinement ce que j’ai fais, même si je voudrais simplement préciser que ça n’a rien de personnel avec vous ou avec les autres professeurs concernés par mes absences. Les mots sortaient mécaniquement de sa bouche, sans aucune émotion dans la voix. Ses proches auraient probablement compris que quelque chose n’allait pas, que son absentéisme était peut-être la conséquence de son mal-être et d’un enchaînement d’événements bien plus complexes que ce que l’on voulait bien croire. Malheureusement, Delacroix s’isolait, délaissant même sa petite-amie depuis le 10 octobre 2018.
Perdu dans ses pensées, le garçon percuta une étudiante qui jaillit d’un couloir près de la salle de cours d’Histoire de la Magie. Il s’excusa rapidement, regrettant tout simplement que la jeune femme ne soit pas Diana De León. Le sorcier espérait que le directeur des Wright n’en aurait pas pour longtemps, car il devait absolument prendre un Portoloin pour regagner la France. Bien que le nouveau professeur de sortilèges inspirait de la sympathie à tous ses élèves, le madrilène s’attendait néanmoins à quelques remontrances de sa part. Il franchit la porte de la salle de classe et descendit une à une les marches de l’amphithéâtre romain jusqu’au bureau situé au centre. Frappant à la porte, il attendit l’autorisation de pénétrer à l’intérieur avant d’entrer.
- Bonsoir professeur. Hermès ne prit même pas la peine de s’asseoir. Détestant par-dessus tout les mensonges et refusant de fuir ses responsabilités comme un adolescent de treize ans, le Pégase prit directement le taureau par les cornes. Vous m’avez certainement convoqué parce que je sèche les cours depuis quelques semaines. Je ne vais pas me cacher derrière des excuses. J’assume pleinement ce que j’ai fais, même si je voudrais simplement préciser que ça n’a rien de personnel avec vous ou avec les autres professeurs concernés par mes absences. Les mots sortaient mécaniquement de sa bouche, sans aucune émotion dans la voix. Ses proches auraient probablement compris que quelque chose n’allait pas, que son absentéisme était peut-être la conséquence de son mal-être et d’un enchaînement d’événements bien plus complexes que ce que l’on voulait bien croire. Malheureusement, Delacroix s’isolait, délaissant même sa petite-amie depuis le 10 octobre 2018.
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Re: And now I'm alone I'm looking out [PV Sully]
Mer 12 Déc 2018 - 0:22
S'il y avait bien une chose dont j'avais horreur, c'était de devoir convoquer un étudiant dans mon bureau. Quand le rendez-vous était à l'initiative des jeunes gens, cela ne me dérangeait pas le moins du monde, mais dès qu'il s'agissait de faire usage de mon autorité légitime sur eux, j'en ressentais un profond dégoût. Des bruits de couloir m'avaient alerté, des messages de mes collègues aussi. Le nom de De Leon ne m'était pas inconnu, loin de là. Particulièrement féru de Quidditch -ce n'est pas pour rien que j'avais failli passer pro à une époque-, je m'informais sur tous les joueurs ou joueuses qui montaient et je suivais notamment avec attention ceux qui venaient de ma chère université Hungcalf. Les Frelons étant mon équipe préférée, c'était tout naturellement que je m'étais intéressé à la carrière du jeune Hermès. Prodige selon moi. Depuis que j'étais professeur, je continuais à le suivre avec passion, comme tous les Wrights qui espéraient faire une carrière dans le Quidditch. Et non, je n'avouerai jamais que je découpais toutes les photos de joueurs dans les journaux. Bref. Le jeune Wright semblait sur une mauvaise pente et je n'étais pas prêt à le laisser tomber sans lui offrir mon aide. Sa chute, qui m'avait froid dans le dos puisque j'étais présent au fameux match, avait du pas mal le secouer. Mais en dehors de ça, il semblait comme absent même lorsqu'il venait en cours. Je ne parlais pas des heures qu'il ne suivait pas... Alors oui, je m'étais résigné à le convoquer dans mon bureau, pour avoir une discussion en tête à tête. Même si, connaissant un peu son caractère, il serait peut-être compliqué de lui arracher les vers du nez. Oh pas que je ne le pensais pas assez honnête pour dire la vérité. Je pensais juste que s'il me livrerait des explications qui seraient la vérité, je ne m'attendais à ce qu'il me livre ses angoisses internes. Lorsque j'entendis frapper à la porte, je lançais un "Entrez!" ferme mais avenant. Pas question de l'effaroucher tout de suite. Le Wright semblait sur le qui-vive, pressé, comme s'il était attendu. Je le vis s'approcher, et avant même que je n'eus ouvert la bouche, le voici qui délivrait son message avec détachement et sans une once de sentiment. Surpris par tant de distance, je me redressais sur ma chaise et soupirais doucement. "Bonsoir Monsieur De Leon, asseyez-vous je vous prie." Il n'y avait là aucun ordre, je voulais juste qu'il comprenne qu'il ne se débarrasserait pas facilement de moi, et que j'aimerais qu'il respecte ce temps que je lui consacrais. "Je ne vous ai pas convoqué pour vous demander ce qui se passait. Vos excuses ne m'intéressent pas, même si je suis persuadé que vous avez de très bonnes raisons. je ne suis pas là pour vous faire des remontrances ou pour vous juger. Ce qui m'intéresse, c'est de savoir comment vous allez. Simplement. Parce que oui, je m'inquiète pour vous. Et je veux que vous sachiez que mon rôle, c'est de vous écouter et vous conseiller. Je ne sais pas comment se comportaient les anciens directeurs, mais c'est ainsi que je fonctionne moi." Je me doutais que le jeune Wright n'était peut-être pas prêt à déballer tout ce qu'il avait sur le coeur. Une grande détresse émanait de l'athlète et j"étais bien décidé à tout faire pour alléger un peu ce fardeau qu'il avait sur les épaules.
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Re: And now I'm alone I'm looking out [PV Sully]
Sam 15 Déc 2018 - 20:15
Convoqué par le directeur des Wright, Hermès apparut devant son bureau légèrement en avance. Particulièrement pressé ce soir-là, le sorcier détestait surtout arriver en retard, que ce soit pour se présenter à un rendez-vous ou pour retrouver une amie. Le manque de ponctualité des personnes qu’il côtoyait de près ou de loin l’ennuyait profondément, si bien qu’il s’arrangeait toujours pour être à l’heure, même s’il partait souvent bien trop en avance. L’étudiant pénétra dans la pièce, non sans avoir préalablement demandé l’autorisation d’entrer en toquant à la porte, offrant rapidement une once de dialogue avec son professeur de Sortilèges. Celui-ci le rassura bien vite en lui avouant qu’il voulait simplement savoir comment il allait. Fan de Quidditch et à fortiori des Frelons de Wimbourne, monsieur Phelps assista probablement à sa chute lors du match opposant son équipe aux Flèches d’Appleby. De nombreux articles furent publiés à ce sujet dès le lendemain, insinuant parfois que Maike Sieger provoqua volontairement cet accident pour affaiblir le club fondé en 1312. Delacroix faisait en effet indéniablement partie des meilleurs éléments de la formation, et son absence commençait peu à peu à se faire ressentir sur le terrain, provoquant quelques fois des vagues de protestations chez les supporter qui se demandaient quand est-ce qu’il reviendrait. L’entraîneur fut également pointé du doigt par certains journalistes qui lui reprochaient d’avoir aligné un joueur visiblement en méforme physique lors d’un match aussi important que celui-là. Ces histoires liées à un simple sport suivi par des millions de sorciers à travers le monde semblaient pourtant bien futiles aux yeux de Hermès qui affrontait des problèmes nettement plus importants depuis quelques semaines maintenant. Le cœur lourd et las de devoir affronter ça tout seul, le jeune homme accepta l’invitation de son professeur et s’assit face à lui, déposant son sac à dos à ses pieds.
- Je traverse une période compliquée, commença-t-il en relevant le regard vers son interlocuteur qui semblait extrêmement attentif. L’étudiant triait les informations qu’il pouvait librement divulguer et celles qui devaient absolument demeurer secrètes. Ma chute est le cadet de mes soucis. Tout comme mon absence parmi l’équipe des Frelons de Wimbourne. Les propos de Delacroix pouvaient paraître surprenants, voire choquants dans les cas les plus extrêmes. Il fit tout de même une chute qui aurait pu être mortelle sans l’intervention de Castilla… Pourtant, le garçon considérait qu’il y avait des choses bien plus graves dans la vie. Grâce à mon accident, j’ai appris que j’ai grandi pendant vingt-sept ans dans le mensonge. Le franco-espagnol marqua une courte pause. Ma mère biologique m’a abandonné à la naissance et mon véritable père ignore tout de mon existence. Aucun sorcier n’eut connaissance de cette révélation jusqu’à lors. Pas même Sapphire, qui partageait pourtant la vie du joueur de Quidditch depuis quelques mois. Ni sa meilleure amie, qu’il fréquentait de plus en plus régulièrement. Le directeur des Wright pouvait ainsi se sentir privilégié et plus proche de Hermès qu’auparavant. J’ai mis mes études et ma carrière entre parenthèses afin d’enquêter sur mon père, et j’ai découvert qu’une personne de ma famille étudiait ici. Le garçon souffla, visiblement libéré d’un poids. J’ai besoin de construire une nouvelle famille. Une vraie famille. Mais je ne suis peut-être pas le bienvenue dans la vie de cette personne… Ni dans celle de mon père.
- Je traverse une période compliquée, commença-t-il en relevant le regard vers son interlocuteur qui semblait extrêmement attentif. L’étudiant triait les informations qu’il pouvait librement divulguer et celles qui devaient absolument demeurer secrètes. Ma chute est le cadet de mes soucis. Tout comme mon absence parmi l’équipe des Frelons de Wimbourne. Les propos de Delacroix pouvaient paraître surprenants, voire choquants dans les cas les plus extrêmes. Il fit tout de même une chute qui aurait pu être mortelle sans l’intervention de Castilla… Pourtant, le garçon considérait qu’il y avait des choses bien plus graves dans la vie. Grâce à mon accident, j’ai appris que j’ai grandi pendant vingt-sept ans dans le mensonge. Le franco-espagnol marqua une courte pause. Ma mère biologique m’a abandonné à la naissance et mon véritable père ignore tout de mon existence. Aucun sorcier n’eut connaissance de cette révélation jusqu’à lors. Pas même Sapphire, qui partageait pourtant la vie du joueur de Quidditch depuis quelques mois. Ni sa meilleure amie, qu’il fréquentait de plus en plus régulièrement. Le directeur des Wright pouvait ainsi se sentir privilégié et plus proche de Hermès qu’auparavant. J’ai mis mes études et ma carrière entre parenthèses afin d’enquêter sur mon père, et j’ai découvert qu’une personne de ma famille étudiait ici. Le garçon souffla, visiblement libéré d’un poids. J’ai besoin de construire une nouvelle famille. Une vraie famille. Mais je ne suis peut-être pas le bienvenue dans la vie de cette personne… Ni dans celle de mon père.
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