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PV. velvet. « It’s time to have fun »
Sam 6 Fév 2010 - 14:56
- « Ekstasy, et si tu te bougeais un peu ? » La jeune fille en question leva les yeux au ciel et ne répondit pas au Wright, se contentant de penser très fortement ; « Et toi, si tu te la fermais un peu ? » Ce soir, il y avait une fête sur les jardins suspendus, et Ekstasy était supposée y aller. Je dis bien ‘supposée’, car elle n’avait aucune envie de se rendre à cette fête. D’habitude, c’était la première à en organiser, à danser et à se bourrer la gueule, mais elle avait un programme bien plus intéressant pour la soirée : elle devait retrouver Velvet, la jolie Lufkin qui était aussi sa meilleure amie, au PUB, à Norwich. « Je viens pas. » murmura-t-elle tout en fronçant les sourcils, reportant son attention sur le livre qu’elle tenait entre les mains. Le Wright posa ses yeux verts sur elle et la regarda d’un air interrogateur. Une moue amusée se dessina rapidement sur son visage tandis qu’il s’esclaffait : « Eksta, tu te sens bien ? Tu refuses d’aller à une fête et en plus, tu lis ? Qu’est-ce qu’il peut t’intéresser autant d’ailleurs ? Un livre de kamasutra? » Ekstasy posa son livre sur ses genoux et fusilla le jeune homme du regard. Peut-être bien qu’elle ne lisait que très peu mais le livre que lui avait prêté une de ses amies Summerbee était vraiment pas mal. Et pourtant, ce n’était pas du tout le genre d’Eksta de lire plus de 15 pages d’un même livre ! « Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ? » Le Wright grimaça, sans comprendre ce que disait Ekstasy. « C’est dans le livre que je lis, Orgueils et Préjugés. » Le jeune homme sourit finalement tout en levant les yeux au ciel. Elle savait qu’il raconterait à ses copains le soir même qu’il avait vu Ekstasy, un livre à la main. Et elle savait aussi que ses amis ne le croiraient pas.« Et si je ne viens pas, c’est que ce soir j’ai déjà autre chose de prévu. De bien plus fun. » Ekstasy se releva et rangea le livre dans son sac, s’apprêtant à quitter la salle commune des Wright pour aller dans sa chambre et se préparer. « Oh … Avec Lust, pas vrai ? C’est lui qui te fait lire ? Laisse-moi rire… Tout le monde connaît le Whitaker, il pense qu’à coucher. » Hum Lust … Son faux petit-ami. Un de ses plus proches amis qui lui avait demandée de se faire passer pour sa petite amie officielle afin de protéger sa relation avec une prof. Sortir avec un prof, faut le faire quand même … Ce Lust, personne ne le changera. Néanmoins, il fallait dire que ça amusait beaucoup la jolie Wright de se faire passer pour la petite amie de Lust : cela faisait enrager presque toutes les filles et ça agaçait même certains garçons de savoir que Lust arrivait à entretenir une relation plus ou moins stable avec une fille qui était aussi débauchée que lui, en plus de ses centaines conquêtes. Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle haussait les épaules : « Hum, peut-être avec Lust… peut-être pas. Allez, bonne soirée. » Alors que le jeune homme se mordait la lèvre inférieur avec fureur, Ekstasy monta dans sa chambre.
On pouvait dire qu’elle était heureuse de faire ça pour aider Lust, mais il y avait tout de même quelques points négatifs sur le tableau; tout d’abord, elle ne pouvait en parler à personne, ni à Velvet, ni même à William dont elle supportait sans cesse les critiques qu’il infligeait à Lust. Et puis, ne pas savoir qui était le professeur en question suscitait en elle une grande curiosité ; elle respectait le choix de Lust de ne rien lui dire, mais s’était promis d’essayer tant bien que mal de mener l’enquête.
Tout en cessant de penser à son faux petit-ami, Eksasy enfila un large pull par-dessus son débardeur noir. On était qu’en février et il faisait assez frais, surtout le soir. Elle se passa un rapide coup de brosse dans ses boucles brunes avant de se diriger au PUB, dans lequel elle devait retrouver Velvet.
Lorsqu’elle arriva, elle se rendit compte que son amie n’était pas encore là. Elle s’assit près du bar et salua l’homme qui avait l’habitude de la servir. « Tu veux quoi ma belle ? » Ekstasy posa son sac sur ses genoux. « Un des trucs le plus fort que t’as. Mais pas tout de suite, j’attends Velvet. Je veux pas me saouler toute seule. » Un sourire sarcastique se dessina sur ses lèvres rosées tandis qu’elle vérifiait que le sachet de cannabis était bien dans son sac. « Parfait. Si Velvet et moi avons besoin d’un petit remontant, ça fera l’affaire. » Bien que le barman avait l’air cool et totalement décalé, Ekstasy évitait consciencieusement de sortir son sachet devant lui. On ne sait jamais après tout, et elle n’avait pas envie d’aller en taule à dix-huit ans. Quand Velvet et elle avaient envie de se détendre un peu, elles sortaient du bar et allaient dans une impasse, à quelques pas d’ici. C’était beaucoup plus sûr : il n’y avait aucun risque pour que quelqu’un les surprenne.
Tout en fermant son sac, Ekstasy constata avec plaisir que Velvet entrait dans le PUB. Elle lui fit signe et lorsque que son amie s’assit près d’elle, lui embrassa le front. « Hey Velvet ! Quoi de nouveau ? »La jolie brunette adressa un grand sourire à son amie avant de faire signe au barman pour qu’il prenne les commandes.
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Re: PV. velvet. « It’s time to have fun »
Mer 10 Fév 2010 - 20:12
sois belle et consomme, lolita pille.
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- Tout arrive à qui sait attendre, ce proverbe vieux comme le monde était fort bien connu de tous, mais surtout a ceux qui désiraient l’entendre. Certains le gardait en mémoire profondément enfouis aux fond de leur pensée extrêmes et d’autres le gardait toujours a l’esprit en attende d’un énième miracle impossible. Vivre d’illusions chimériques n’avaient rien de gratifiant et cela trompait votre vérité, si vous en possédiez une. Le souvenir était le premier chemin à prendre pour découvrir le fatalisme de la vie, et l’horreur était la succession du chemin. L’existence n’était pas une fois en soi indirectement, mais directement elle le demeurait car les humains finiraient tous de la même façon à mourir les uns après les autres, et feront l’objet du célèbre jugement dernier énoncé dans le livre pieux et légendaire de la Bible. Un ouvrage bien trop idolâtré pour son contenu dont on ignorerait presque toutes les réelles aventures. Pourquoi s’attarder sur une existence dont elle ne voulait aucunement bénéficier ? Elle attendait longuement que la mort vienne frapper son geste, mais le destin ne voulait pas encore d‘elle, a croire que cette magnifique énergumène était bientôt précieuse pour ce monde fou et cupide. Elle était enfin en parfaite accord avec elle-même et son passé, et cela tout en jouant les somptueux accords du vestige de son passé, occulté bien profondément dans sa tête tourmentée. La salle sur Demande accueillait une fois de plus ses méandres de musicienne, et cette dernière semblait apprécier la quiétude de cette vaste salle dépourvu d’autrui et silencieuse tel un chant salutaire. La mélodie raisonnait en parfait accord avec le bruit cristallin des quelques chandeliers qui ornaient la salle de chaleur et de lumière doucereuse. Encore et toujours elle demeurait seule au centre de la pièce qui accordait le moindre de vos désirs les plus reculés de votre esprit. Velvet en appréciait la matière et soufflait enfin d’une rentrée qu’il avait vue arrivée que bien trop tôt a son gout. Les vacances paisibles aux abords du lac, les journées flemmardes a lire des quantités de bouquins parmi tant d’autres, la présence de son meilleur ami son coté pour lui conter ses dernières maladresses, tout cela et tant d’autres choses manquaient a son ciel et a son humeur en ces dernier instants de somptueuse musique ancestrale, dont elle avait acquis le savoir une douzaine d’années auparavant. La partition musicale achevée, la brune aux reflets de jais se leva tout en prenant soin de refermer l’abri qui couvrait les touches d’ivoire du clavier et posa son regard sur le manuscrit qui jonchait sur l’instrument à cordes frappées. Cet avant dernier était une œuvre appartement a Voltaire et vraisemblablement elle c’était éprise de nouveau de ce chef d’œuvre fin naïf mais si authentique a la fois. Elle le toisa quelques instants avant de le laisser en solitaire dans la salle de son mystère.
La Cartwright franchit sans un bruit la sortie du septième étage, et le mur recouvra sa neutralité d’antan comme si rien ne c’était passé. Les nombreux corridors du domaine magique étaient tous quasiment déserts en cette heure tardive de la soirée, mais c’était ce moment là qu’elle préférait le plus et cela ne la changerait pour rien au monde. Les tableaux se mouvaient tous plus ou moins dans des salutations polies et entendues, et des regards enjôleurs le poursuivaient durant tout le long du chemin, a croire que les bonnes vieilles habitudes n’avaient guère changées. Haussant les épaules, la muse parcourue le dédale magique jusqu’à la Grande Salle où elle irait se restaurer légèrement histoire de ne pas mourir de faim. Cette pensée soudaine et d’une singularité sans pareille la laissa esquisser un sourire furtif qui disparu très vite lorsqu’elle aperçu un groupe de sixième année étudiant sous les couleurs de sa maison. Les aigles étaient réputés pour être intelligents et calmes, mais parfois ces caractéristiques laissaient à désirer surtout en ce qui concernait ces jeunes hommes se disant de fiers bleus espiègles et obstinés. Mains dans les poches de sa veste d‘hiver, l’impassible créature ne leur prêta aucune attention et s’avança d’un pas svelte et rapide vers la salle qui autrefois avait été celle qui eu décidée de son sort. Son acte fut quelques peu détourné par la présence vantarde d’un blond impétueux et terriblement niais qui ne cessait de la poursuivre telle une sangsue. Se plaçant tout juste devant elle, le sorcier répliqua sur un ton exagéré et surjoué. « Dis moi Velvet, allez boire un verre ça te tenterait ? ». Le clin d’œil sournois la laissa ignorante face à son interrogation.
Ni une ni deux, la bleu et bronze le contourna de quelques pas et feinta ses paroles comme un écran de fumée émanant d’un feu de joie. Effectuant un mouvement circulaire pour balayer la pièce dans son ensemble total, la jeune Cartwright saisit sans plus grande importance une pomme dans laquelle elle croqua à pleine dent. Haussant les épaules, elle retourna ses pas de manière a recouvrir la sortie du château pour allez rejoindre son amie au pub de Norwich. Le détour pour s’y rendre ne fut pas long bien qu’il faisait extrêmement froid ce soir là. Sac sur l’épaule, elle poussa la porte principale de l’endroit qui accompagnait ses soirées de beuveries à elle et la jolie brune qui était sa meilleure amie. La voyant assise au comptoir, l’extralucide ce permit d’esquissait un sourire malicieux à Ekstasy, car en cette soirée c’était le meilleur moyen de s’amuser et de s’octroyer toutes les vertus possible. Une fois installée aux cotés de la lionne, elle écouta l’interroger. « Hey Velvet ! Quoi de nouveau ? ». « Si on prend en compte le nombre de personne que j’ai éconduite pour venir te rejoindre, les rumeurs prétendraient vite fait et bien fait que je suis bisexuelle. ». Son rire cristallin fut accompagnée d’un singe de tête secoué et elle remercia le barman pour les commandes qu’il venait de déposer devant le tandem féminin. « Non pas grands choses, et toi ? Toujours en couple avec le fameux Lust ? ». Buvant une gorgée de sa boisson, son regard azuréen attendait une réponse de sa camarade.
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Re: PV. velvet. « It’s time to have fun »
Jeu 18 Fév 2010 - 17:42
Lorsqu’Ekstasy retrouvait Velvet, elle était sûre de passer un excellent moment. Elle seule ne la jugeait pas, ne lui faisait pas la morale pour telle chose ou telle chose … C’était vraiment appréciable puisque la plupart de ses autres amis, même si elle les adorait, la sermonnaient à cause de son penchant pour la drogue. De plus, Velvet lisait en Ekstasy, presque comme dans un livre ouvert. C’en était assez déroutant pour la jeune Wright, étant donné qu’elle était toujours habituée à se cacher derrière une carapace, afin que personne ne réussisse à percer ses pensées. Que Velvet la comprenne si bien la troublait un peu, elle qui avait toujours aimé se protéger derrière une apparence fière et gracieuse. Une apparence qui lui donnait l’impression d’être à l’abri de toutes sortes de blessures. Peu de personnes connaissaient réellement Ekstasy ; peu de personnes discernaient ses souffrances ; et encore moins de personnes la savaient fragile.
La jeune Wright adressa un grand sourire à son amie lorsqu’elle la vue arriver. C’était parti pour une soirée qui s’annonçait des plus agréables. Après l’avoir saluée, elle lui demanda si elle avait des choses à raconter. Elles s’étaient aperçues le matin, mais n’avaient eu le temps que d’échanger quelques brefs mots, tous concernant leur point de rendez-vous pour le soir. Elles n’étaient pas dans la même maison, et ça pouvait s’avérer être très agaçant, puisqu’elles ne pouvaient donc pas bavarder jusque tard dans la nuit, tranquillement calées sous leurs draps. Elles trouvaient alors d’autres solutions, comme par exemple se retrouver au Dressing Pony.
« Si on prend en compte le nombre de personne que j’ai éconduite pour venir te rejoindre, les rumeurs prétendraient vite fait et bien fait que je suis bisexuelle. » Ekstasy joignit son rire à celui de la Lufkin, avant de lui répondre d’un air taquin : « Velvet Octhavie Cartwright, toujours autant désirée, à ce que je vois. J’espère que ce soir, je ne t’ai rien que pour moi. » Elle lui fit un sourire complice avant d’être légèrement troublée quand Velvet lui demanda : « Non pas grands choses, et toi ? Toujours en couple avec le fameux Lust ? » Oui, techniquement, elle était toujours avec Lust. Mais pour encore combien de temps ? Elle savait bien que leur petit manège pourrait s’arrêter du jour au lendemain, et ne savait pas encore si ça serait demain, dans une semaine ou dans un mois. Tout dépendait de la fervente relation de Lust et du professeur.
Ekstasy commençait néanmoins à être habituée ; elle entendait cette question plusieurs fois dans la journée. Par des amis à elle, ou bien par des filles à qui elle n’avait jamais parlé, qui étaient simplement folles de jalousie. Dans ces cas-là, ça ne la gênait strictement pas de déclarer, un sourire mielleux dessiné sur son visage au teint hâlé, qu’ils étaient toujours ensemble, et que tout se passait pour le mieux. Elle aimait discerner sur le visage de ses amis de l’agacement, et dans le visage des groupies de Lust, de la déception, de la jalousie et même parfois de la haine. Ça la faisait doucement rire.
Mais pour Velvet, ce n’était pas pareil ; elle détestait lui mentir. Elle aurait aimé tout lui dire, lui expliquer que ce n’était qu’une couverture pour Lust et qu’elle ne sortait pas avec lui. Elle se serait sentie moins mal vis-à-vis d’elle, mais elle savait aussi qu’elle avait promis à Lust de ne rien dire, et ne voulait pas trahir la confiance qu’il lui offrait. Elle s’efforça donc d’adresser un de ses sourires les plus confiants à Velvet, avant de répondre : «Rien de très important, non plus! Je ne bosse pas beaucoup en ce moment, va falloir que je m’y remette. Et oui, toujours avec Lust pour le moment. » Ekstasy sourit intérieurement en pensant que ça se trouve, le lendemain, elle devrait annoncer à sa meilleure amie que Lust et elle avaient rompu. Elle aimait bien jouer la comédie, et elle était plutôt douée d’ailleurs ; on va dire que les longues années d’apprentissage consistant à cacher son côté fragile l’avait aidée. Mais jouer la comédie à Velvet, elle appréciait déjà moins.
Le barman s’approcha des deux jeunes filles pour leur demander qu’est-ce qu’elles souhaiteraient boire. « Hum, ça sera une tequila pour moi. » Elle se tourna ensuite vers son amie qui passait aussi sa commande, avant de lui sourire : « Hier, je me suis endormie pendant le cours de Potions. Le prof m’a bien allumée. Enfin allumée, je veux dire … Dans le sens qu’il m’a engueulée, quoi. » Elle ria légèrement avant de poursuivre : « Et hier soir, je me suis entraînée avec Jessica sur un sortilège destiné à exprimer une des jalousies enfouies d’une personne à haute voix. J’y arrive pas encore, mais Jessica y arrive bien. C’est super bizarre comme sort, j’ai commencé à vouloir lui piquer son sac à main, alors que je ne savais même pas que je l’aimais à ce point ! » Ekstasy ria légèrement, se rappelant de la saugrenue situation de la veille au soir. « Et ce matin, j’ai séché le cours de Métamorphoses… Quand je t’ai dit qu’il fallait que je me remette plus sérieusement au travail… »
Ekstasy et Velvet n’avaient pas pu réellement se parler depuis deux jours. Pendant deux jours, elles s’étaient contentées de se faire la bise, de s’échanger un ou deux mots entre les cours… Cela pouvait paraître peu, mais pour Ekstasy, ça paraissait être une éternité. C’était donc pour cela qu’elle lui racontait les moindres petits détails absurdes de ce qu’il lui était arrivé durant ces 48 heures. Ainsi, Velvet était au courant de ce qu’il s’était passé dans la vie de son amie, même des choses les moins importantes. De plus, la jeune Wright en profitait tant qu’elle était encore sobre. Lorsqu’elle serait saoule, les discussions n’auront ni le même ton, ni la même consistance ; elle ne contrôlait plus vraiment ce qu’elle disait ou ce qu’elle faisait. Le nombre de fois où Velvet et elle étaient rentrées totalement soûles à Hungcalf, ne se comptaient même plus.
«Comme je te l’avais dit, rien de très important. La routine. Et toi, le boulot, les amours, les emmerdes ? » Elle sourit à son amie avant de saisir son verre de tequila et de le boire cul-sec. La soirée commençait vraiment.
La jeune Wright adressa un grand sourire à son amie lorsqu’elle la vue arriver. C’était parti pour une soirée qui s’annonçait des plus agréables. Après l’avoir saluée, elle lui demanda si elle avait des choses à raconter. Elles s’étaient aperçues le matin, mais n’avaient eu le temps que d’échanger quelques brefs mots, tous concernant leur point de rendez-vous pour le soir. Elles n’étaient pas dans la même maison, et ça pouvait s’avérer être très agaçant, puisqu’elles ne pouvaient donc pas bavarder jusque tard dans la nuit, tranquillement calées sous leurs draps. Elles trouvaient alors d’autres solutions, comme par exemple se retrouver au Dressing Pony.
« Si on prend en compte le nombre de personne que j’ai éconduite pour venir te rejoindre, les rumeurs prétendraient vite fait et bien fait que je suis bisexuelle. » Ekstasy joignit son rire à celui de la Lufkin, avant de lui répondre d’un air taquin : « Velvet Octhavie Cartwright, toujours autant désirée, à ce que je vois. J’espère que ce soir, je ne t’ai rien que pour moi. » Elle lui fit un sourire complice avant d’être légèrement troublée quand Velvet lui demanda : « Non pas grands choses, et toi ? Toujours en couple avec le fameux Lust ? » Oui, techniquement, elle était toujours avec Lust. Mais pour encore combien de temps ? Elle savait bien que leur petit manège pourrait s’arrêter du jour au lendemain, et ne savait pas encore si ça serait demain, dans une semaine ou dans un mois. Tout dépendait de la fervente relation de Lust et du professeur.
Ekstasy commençait néanmoins à être habituée ; elle entendait cette question plusieurs fois dans la journée. Par des amis à elle, ou bien par des filles à qui elle n’avait jamais parlé, qui étaient simplement folles de jalousie. Dans ces cas-là, ça ne la gênait strictement pas de déclarer, un sourire mielleux dessiné sur son visage au teint hâlé, qu’ils étaient toujours ensemble, et que tout se passait pour le mieux. Elle aimait discerner sur le visage de ses amis de l’agacement, et dans le visage des groupies de Lust, de la déception, de la jalousie et même parfois de la haine. Ça la faisait doucement rire.
Mais pour Velvet, ce n’était pas pareil ; elle détestait lui mentir. Elle aurait aimé tout lui dire, lui expliquer que ce n’était qu’une couverture pour Lust et qu’elle ne sortait pas avec lui. Elle se serait sentie moins mal vis-à-vis d’elle, mais elle savait aussi qu’elle avait promis à Lust de ne rien dire, et ne voulait pas trahir la confiance qu’il lui offrait. Elle s’efforça donc d’adresser un de ses sourires les plus confiants à Velvet, avant de répondre : «Rien de très important, non plus! Je ne bosse pas beaucoup en ce moment, va falloir que je m’y remette. Et oui, toujours avec Lust pour le moment. » Ekstasy sourit intérieurement en pensant que ça se trouve, le lendemain, elle devrait annoncer à sa meilleure amie que Lust et elle avaient rompu. Elle aimait bien jouer la comédie, et elle était plutôt douée d’ailleurs ; on va dire que les longues années d’apprentissage consistant à cacher son côté fragile l’avait aidée. Mais jouer la comédie à Velvet, elle appréciait déjà moins.
Le barman s’approcha des deux jeunes filles pour leur demander qu’est-ce qu’elles souhaiteraient boire. « Hum, ça sera une tequila pour moi. » Elle se tourna ensuite vers son amie qui passait aussi sa commande, avant de lui sourire : « Hier, je me suis endormie pendant le cours de Potions. Le prof m’a bien allumée. Enfin allumée, je veux dire … Dans le sens qu’il m’a engueulée, quoi. » Elle ria légèrement avant de poursuivre : « Et hier soir, je me suis entraînée avec Jessica sur un sortilège destiné à exprimer une des jalousies enfouies d’une personne à haute voix. J’y arrive pas encore, mais Jessica y arrive bien. C’est super bizarre comme sort, j’ai commencé à vouloir lui piquer son sac à main, alors que je ne savais même pas que je l’aimais à ce point ! » Ekstasy ria légèrement, se rappelant de la saugrenue situation de la veille au soir. « Et ce matin, j’ai séché le cours de Métamorphoses… Quand je t’ai dit qu’il fallait que je me remette plus sérieusement au travail… »
Ekstasy et Velvet n’avaient pas pu réellement se parler depuis deux jours. Pendant deux jours, elles s’étaient contentées de se faire la bise, de s’échanger un ou deux mots entre les cours… Cela pouvait paraître peu, mais pour Ekstasy, ça paraissait être une éternité. C’était donc pour cela qu’elle lui racontait les moindres petits détails absurdes de ce qu’il lui était arrivé durant ces 48 heures. Ainsi, Velvet était au courant de ce qu’il s’était passé dans la vie de son amie, même des choses les moins importantes. De plus, la jeune Wright en profitait tant qu’elle était encore sobre. Lorsqu’elle serait saoule, les discussions n’auront ni le même ton, ni la même consistance ; elle ne contrôlait plus vraiment ce qu’elle disait ou ce qu’elle faisait. Le nombre de fois où Velvet et elle étaient rentrées totalement soûles à Hungcalf, ne se comptaient même plus.
«Comme je te l’avais dit, rien de très important. La routine. Et toi, le boulot, les amours, les emmerdes ? » Elle sourit à son amie avant de saisir son verre de tequila et de le boire cul-sec. La soirée commençait vraiment.
- InvitéInvité
Re: PV. velvet. « It’s time to have fun »
Mar 23 Fév 2010 - 16:49
imagine la couleur du rêve en buvant, gainsbourg.
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- La vie savait être traitresse envers l’homme comme l’homme lui-même pouvait la rendre bien plus malheureuse qu’elle ne le demeurait. Pourtant il fallait bien admettre que tout ne dépendait pas entière du pauvre humain que nous étions. Il y avait des choses et des évènements qui étaient de notre ressort quand au reste, il relevait du bon vouloir du destin lui-même. L’existence était difficile mais tellement fascinante lorsqu’on se donner la peine véritable de la rendre plus chaleureuse. La jeune Cartwright était assez bien placée pour savoir que la vie était courte et qu’on ne récolter pas toujours les bons fruits de nos actes. Lors du départ de ses parents, la douce avait changée de comportement du jour au lendemain et dès lors une carapace aussi solide qu’un roc s’était construit tout autour d’elle telle une magnifique muraille de Chine. Elle était devenue beaucoup plus sauvage et mystérieuse. Des caractéristiques qui très sincèrement ne prenaient formes que lorsque les circonstances l’exigeaient. Velvet n’était pas vraiment de ceux qui était difficile à vivre, elle prenait toujours le bon coté d’un fait tout en montrant que rien était impossible, du moins ce tempérament là était présent avec les membres de son entourage qu’elle affectionnait le plus. En revanche lorsqu’il s’agissait de sa personne les divergences d’actions fusées aussi vite que la lumière. C’était une double personnalité qu’elle se devait d’avoir pour se protéger d’autrui pour ne pas souffrir. Très peu de personnes pouvaient la cerner correctement et pourtant ses amis - qu’elle pouvait compté sur le bout de ses dix doigts de pianiste - n’y arrivaient pas toujours.
L’exception depuis quelques années se cantonnaient à la jeune rouge et or, avec laquelle elle sentait elle-même. Elle venait tout juste de rejoindre sa meilleure amie, Ekstasy, lorsqu’elle sentit une envie soudaine de profiter de la soirée et ce comme elle en avait envie. Tout en observant les lieux, elle reprit le fil de la conversation en interrogeant la jolie brune sur ces derniers jours, elles c’étaient vus entre deux cours ou ne serais qu’en coup de vent rapide. « Rien de très important, non plus ! Je ne bosse pas beaucoup en ce moment, va falloir que je m’y remette. Et oui, toujours avec Lust pour le moment. ». Un seul prénom suffisait pour la rendre mal à l’aise, elle qui d’habitude feintait tout le monde avec une moue narquoise légendaire. Pour autant, elle ne pouvait pas snober Lust, car sinon son secret tombait avec elle. Mentir à sa meilleure amie était des plus complexes mais elle n’avait pas vraiment le choix. Préférant mettre un voile sur cette conversation, la brune aux boucles d’encre esquissa un maigre sourire aux commissures de ses lèvres. « Un sacré coco ce Lust, si tu veux mon avis. Mais cela n’a pas vraiment d’importance. ». « Hum, ça sera une tequila pour moi. ». « Whisky pur malte pour moi s’il te plait. ». Le barman était devenu un habitué du tandem et il leur offrit un sourire en guise de réponse avant de partir servir la commande demandée. La jolie poupée que beaucoup convoités lui conta alors ses aventures de ses derniers jours, et à en juger par la teneur de ses propos, sa vie sociale demeurait des plus passionnantes. Celle de l’extralucide se voulait être un mystère de voyance et de contradictions, puisqu’elle ne parlait que très peu de sa personne ou bien même de son entourage personnel. Pas de problème pour elle, être en relation avec les autres ne la gênait pas plus que cela. Elle était heureuse de pouvoir passer un peu de son temps avec sa meilleure amie, son contraire féminin. Oui, elles étaient toutes deux divergentes sur de nombreux points mais ces derniers les avaient rapprochées ni plus ni moins et ce dans le bon sens du terme et depuis rien ne lui venait à l’esprit. Ekstasy était l’une des rares personnes à être parfum de son don prémonitoire, un don qu’elle maudissait pour tout l’or du monde. Verre en main désormais, la pianiste avertit bu une longue gorgé de son whisky avant de répliqua d’une voix neutre bien que souriante. « Tu semble ne pas t’ennuyer, mais garde tes distances avec certaines personnes, d’accord ? ». Les visions qu’elle pouvait avoir au sujet de certains de ces proches la laissait perplexe car ces derniers temps tout devenait flou et peu lisible entre les nombreuses lignes de l’avenir.
« Comme je te l’avais dit, rien de très important. La routine. Et toi, le boulot, les amours, les emmerdes ? ». Portant une cigarette a ses lèvres de bohème, Velvet l’alluma et en tira quelques bouffées avant d’en proposer une à sa camarade de toujours. « Les emmerdes, comme tous les jours. Si la vie me souriait il faudrait s’inquiétait très franchement. Mon pessimisme naturel me vaut une demi-frangine que j’adore mais avec qui je prends des horizons lointains, des cancres qui ne cessent de me suivre pour découvrir qui est la fameuse Cartwright, des études où l’on me reproche de me contenter de la moyenne alors que je peux faire bien plus, enfin une vie coutumière et routinière en somme. ». Elle rigola à sa propre tirade. Elle avait besoin de prendre des médicaments, de se souler l’esprit pour mettre un voile sur son semblant d’existence, elle qui attendait patiemment que l’heure de son trépas sonne.
- InvitéInvité
Re: PV. velvet. « It’s time to have fun »
Sam 27 Fév 2010 - 16:46
Ekstasy plongea ses iris azurs dans ceux de sa meilleure amie, cherchant comme toujours à déchiffrer l’air énigmatique de la Lufkin. A quoi pensait-elle ? Se sentait-elle bien ?
Presque jamais, elle ne lui demandait simplement comment elle allait, car la plupart des gens répondaient machinalement, un sourire forcé aux lèvres et une lueur agacée au fond du regard : « Oui, je vais bien. », voulant ainsi dévier les questions embarrassantes. Depuis le temps qu’elle connaissait Velvet, depuis le temps qu’elle se confiait à elle, depuis le temps qu’un simple regard de sa part la faisait se sentir mieux, la jeune Wright avait appris à éviter cette simple question et à le découvrir par elle-même, en fouillant dans les yeux clairs de sa meilleure amie. C’est un des points positifs quand on se sent très proche d’une personne : On arrive à lire dans son regard.
C’est assez amusant de comparer Ekstasy à Velvet. D’un premier coup d’œil, on pourrait croire qu’elles sont diamétralement opposées : Ekstasy a toujours le sourire aux lèvres, alors que Velvet garde constamment un éclat d’amertume enfouit dans ses pupilles ; Ekstasy a le contact facile, alors que Velvet prend toujours ses distances.
Au lieu de les séparer, ces différences les avaient faites fusionner. Ekstasy serait prête à tout pour Velvet, elle était comme son complément féminin. Lorsqu’on les connaissait plus, on pouvait tout de même discerner certaines similitudes entre les deux filles ; par exemple le fait qu’elles n’ont pas eu des vies simples, très souvent chamboulées par des évènements à présent marqués en elles. Ces faits plus ou moins troublants les ont entraînées toutes deux dans des impasses difficiles : Comme pour l’alcool, les médicaments, les cigarettes et même parfois la drogue. « Parfois, pensa Ekstasy, un sourire sarcastique aux lèvres. Parfois pour Velvet, toujours pour moi. » On ne peut pas dire que la jolie brunette était fière de sa dépendance aux drogues, au contraire, ça la dégoutait de savoir qu’elle avait ainsi un point commun avec sa mère biologique. Mais désormais, elle savait éperdument qu’elle ne pourrait plus se passer de sa dose quotidienne ; Il n’y a rien de mieux que de fumer du cannabis pour se détendre et se stimuler, rien de mieux que la cocaïne pour afficher un sourire confiant aux lèvres et essayer d’augmenter ses capacités et rien de mieux que l’héroïne afin d’atténuer les oppressants sentiments de malaise. La véritable différence entre les deux filles était qu’Ekstasy faisait tout pour cacher son vécu douloureux alors que Velvet vivait avec, sans chercher réellement à le dissimuler. Mais, au final, aucune des deux étudiantes n’arrivait à passer outre leurs problèmes.
Lorsque le sujet « Lust » s’annonça, Ekstasy fut un peu gênée. Elle avait horreur de mentir à sa meilleure amie, même si c’était pour de bonnes raisons. « Un sacré coco ce Lust, si tu veux mon avis. Mais cela n’a pas vraiment d’importance. » Ekstasy fut un brin déroutée d’entendre Velvet lui dire cela, mais se contenta de rire légèrement. Elle n’avait aucune idée de ce qui liait Velvet à Lust, et avait même cru qu’ils ne s’étaient jamais parlés. Elle adressa un sourire rassurant à sa meilleure amie avant de lui dire : «Je connais Lust depuis mes treize ans, je sais ce que je fais. » Elle essaya de capter l’attention de son amie mais cette dernière semblait étrangement ne pas vouloir s’étendre sur le sujet. Ne la forçant pas, Ekstasy secoua les épaules : « Enfin bref. » Heureusement, le serveur choisit ce moment-là pour ramener leurs commandes aux filles. Ekstasy le remercia, prit son verra et le fit trinquer contre celui de son amie ; « A notre amitié. » Elle sourit à la Lufkin, but d’une traite son verre et reposa son regard sur le doux visage de sa meilleure amie. Elle commença alors à lui résumer les deux derniers jours qu’elle avait passé, afin que Velvet sache vraiment tout. Lorsqu’elle eut terminé sa tirade, la jolie Lufkin proféra de sa voix délicate : « Tu sembles ne pas t’ennuyer, mais garde tes distances avec certaines personnes, d’accord ? » Un léger frisson parcouru l’échine de la jeune fille, lui glaçant le dos. Elle connaissait le don de sa meilleure amie -don que cette dernière considérait d’ailleurs comme une plaie-, mais ne s’était jamais habituée au fait qu’elle puisse lire l’avenir. A chaque fois, cela lui faisait le même effet : ça la fascinait autant que ça l’effrayait.
Ekstasy arqua un sourcil avant d’implorer son amie : « Velvet, je sais bien que tu n’aimes pas trop parler de ton don, mais s’il y a des choses que je dois savoir, je te prie de m’en faire part… » Oui la vérité pouvait faire mal mais elle préférait mille fois cela que de continuer de vivre dans l’ignorance la plus totale. Les moldus n’avaient pas le choix, eux : ils n’avaient aucun moyen de connaître leur avenir, ou peut-être simplement par quelques voyantes qui avaient choisi de vendre leur don, mais c’était tout de même rare. Vivre dans la naïveté pouvait s’avérer avantageux : ne s’inquiéter de rien, continuer son bout de chemin de la même façon qu’on l’avait commencé, et attendre que certaines choses se produisent et chamboulent le traintrain quotidien.
Lorsqu’elle ne savait pas qu’elle était sorcière, elle attendait avec impatience qu’un évènement dérègle sa vie, à elle qui avait horreur de l’ordinaire. Elle était persuadée que ça allait arriver à un moment ou à un autre.
La jeune Wright demanda ensuite à Velvet ce qu’il se passait dans sa vie, en ce moment. C’est d’un ton à la fois las et narquois que cette dernière lui répondit : « Les emmerdes, comme tous les jours. Si la vie me souriait il faudrait s’inquiétait très franchement. Mon pessimisme naturel me vaut une demi-frangine que j’adore mais avec qui je prends des horizons lointains, des cancres qui ne cessent de me suivre pour découvrir qui est la fameuse Cartwright, des études où l’on me reproche de me contenter de la moyenne alors que je peux faire bien plus, enfin une vie coutumière et routinière en somme. » Ekstasy leva les yeux au ciel, avant de grimacer légèrement : « Ouais, je vois. Espérons que le vent tourne tout de même un jour pour que tu connaisses une vie plus mirifique. Tu sais que tu mérites le meilleur.» Elle lui adressa un sourire sincère et compatissant avant de reposer son regard sur son sac. Pourtant, ce qu’elle s’apprêtait à dire à son amie, concernait le sachet de drogue qu’elle avait emporté. Elle savait éperdument que c’était incohérent : comment aspirer à qu’elle retrouve une vie à la fois plus saine et moins ordinaire, si Ekstasy l’entraînait dans le calvaire que pouvait être la drogue ? C’était stupide. Elle soupira longuement, tentant d’éclaircir son esprit. Elle n’avait pour l’instant presque rien bu, mais ses pensées étaient tout de même embrouillées. Cela devait être un mélange de l’alcool et de la fatigue.
Ekstasy avait besoin de sa quantité de drogue, mais elle ne devait pas forcer Velvet à suivre son rythme effréné. C’était égoïste. Haussant finalement les épaules, elle regarda sa meilleure amie ; « J’ai apporté du cannabis, si ça te dit. Mais bon, ce soir, je ne suis pas sûre d’en avoir envie. » Evidemment, c’était un mensonge, Ekstasy avait toujours envie de goûter aux plaisirs malsains que lui apportait la drogue. En cette soirée de février, elle avait décidé que la décision reviendrait à Velvet : Elle choisirait ou non, si elles pactiseraient avec leur néfaste ennemi.
Presque jamais, elle ne lui demandait simplement comment elle allait, car la plupart des gens répondaient machinalement, un sourire forcé aux lèvres et une lueur agacée au fond du regard : « Oui, je vais bien. », voulant ainsi dévier les questions embarrassantes. Depuis le temps qu’elle connaissait Velvet, depuis le temps qu’elle se confiait à elle, depuis le temps qu’un simple regard de sa part la faisait se sentir mieux, la jeune Wright avait appris à éviter cette simple question et à le découvrir par elle-même, en fouillant dans les yeux clairs de sa meilleure amie. C’est un des points positifs quand on se sent très proche d’une personne : On arrive à lire dans son regard.
C’est assez amusant de comparer Ekstasy à Velvet. D’un premier coup d’œil, on pourrait croire qu’elles sont diamétralement opposées : Ekstasy a toujours le sourire aux lèvres, alors que Velvet garde constamment un éclat d’amertume enfouit dans ses pupilles ; Ekstasy a le contact facile, alors que Velvet prend toujours ses distances.
Au lieu de les séparer, ces différences les avaient faites fusionner. Ekstasy serait prête à tout pour Velvet, elle était comme son complément féminin. Lorsqu’on les connaissait plus, on pouvait tout de même discerner certaines similitudes entre les deux filles ; par exemple le fait qu’elles n’ont pas eu des vies simples, très souvent chamboulées par des évènements à présent marqués en elles. Ces faits plus ou moins troublants les ont entraînées toutes deux dans des impasses difficiles : Comme pour l’alcool, les médicaments, les cigarettes et même parfois la drogue. « Parfois, pensa Ekstasy, un sourire sarcastique aux lèvres. Parfois pour Velvet, toujours pour moi. » On ne peut pas dire que la jolie brunette était fière de sa dépendance aux drogues, au contraire, ça la dégoutait de savoir qu’elle avait ainsi un point commun avec sa mère biologique. Mais désormais, elle savait éperdument qu’elle ne pourrait plus se passer de sa dose quotidienne ; Il n’y a rien de mieux que de fumer du cannabis pour se détendre et se stimuler, rien de mieux que la cocaïne pour afficher un sourire confiant aux lèvres et essayer d’augmenter ses capacités et rien de mieux que l’héroïne afin d’atténuer les oppressants sentiments de malaise. La véritable différence entre les deux filles était qu’Ekstasy faisait tout pour cacher son vécu douloureux alors que Velvet vivait avec, sans chercher réellement à le dissimuler. Mais, au final, aucune des deux étudiantes n’arrivait à passer outre leurs problèmes.
Lorsque le sujet « Lust » s’annonça, Ekstasy fut un peu gênée. Elle avait horreur de mentir à sa meilleure amie, même si c’était pour de bonnes raisons. « Un sacré coco ce Lust, si tu veux mon avis. Mais cela n’a pas vraiment d’importance. » Ekstasy fut un brin déroutée d’entendre Velvet lui dire cela, mais se contenta de rire légèrement. Elle n’avait aucune idée de ce qui liait Velvet à Lust, et avait même cru qu’ils ne s’étaient jamais parlés. Elle adressa un sourire rassurant à sa meilleure amie avant de lui dire : «Je connais Lust depuis mes treize ans, je sais ce que je fais. » Elle essaya de capter l’attention de son amie mais cette dernière semblait étrangement ne pas vouloir s’étendre sur le sujet. Ne la forçant pas, Ekstasy secoua les épaules : « Enfin bref. » Heureusement, le serveur choisit ce moment-là pour ramener leurs commandes aux filles. Ekstasy le remercia, prit son verra et le fit trinquer contre celui de son amie ; « A notre amitié. » Elle sourit à la Lufkin, but d’une traite son verre et reposa son regard sur le doux visage de sa meilleure amie. Elle commença alors à lui résumer les deux derniers jours qu’elle avait passé, afin que Velvet sache vraiment tout. Lorsqu’elle eut terminé sa tirade, la jolie Lufkin proféra de sa voix délicate : « Tu sembles ne pas t’ennuyer, mais garde tes distances avec certaines personnes, d’accord ? » Un léger frisson parcouru l’échine de la jeune fille, lui glaçant le dos. Elle connaissait le don de sa meilleure amie -don que cette dernière considérait d’ailleurs comme une plaie-, mais ne s’était jamais habituée au fait qu’elle puisse lire l’avenir. A chaque fois, cela lui faisait le même effet : ça la fascinait autant que ça l’effrayait.
Ekstasy arqua un sourcil avant d’implorer son amie : « Velvet, je sais bien que tu n’aimes pas trop parler de ton don, mais s’il y a des choses que je dois savoir, je te prie de m’en faire part… » Oui la vérité pouvait faire mal mais elle préférait mille fois cela que de continuer de vivre dans l’ignorance la plus totale. Les moldus n’avaient pas le choix, eux : ils n’avaient aucun moyen de connaître leur avenir, ou peut-être simplement par quelques voyantes qui avaient choisi de vendre leur don, mais c’était tout de même rare. Vivre dans la naïveté pouvait s’avérer avantageux : ne s’inquiéter de rien, continuer son bout de chemin de la même façon qu’on l’avait commencé, et attendre que certaines choses se produisent et chamboulent le traintrain quotidien.
Lorsqu’elle ne savait pas qu’elle était sorcière, elle attendait avec impatience qu’un évènement dérègle sa vie, à elle qui avait horreur de l’ordinaire. Elle était persuadée que ça allait arriver à un moment ou à un autre.
La jeune Wright demanda ensuite à Velvet ce qu’il se passait dans sa vie, en ce moment. C’est d’un ton à la fois las et narquois que cette dernière lui répondit : « Les emmerdes, comme tous les jours. Si la vie me souriait il faudrait s’inquiétait très franchement. Mon pessimisme naturel me vaut une demi-frangine que j’adore mais avec qui je prends des horizons lointains, des cancres qui ne cessent de me suivre pour découvrir qui est la fameuse Cartwright, des études où l’on me reproche de me contenter de la moyenne alors que je peux faire bien plus, enfin une vie coutumière et routinière en somme. » Ekstasy leva les yeux au ciel, avant de grimacer légèrement : « Ouais, je vois. Espérons que le vent tourne tout de même un jour pour que tu connaisses une vie plus mirifique. Tu sais que tu mérites le meilleur.» Elle lui adressa un sourire sincère et compatissant avant de reposer son regard sur son sac. Pourtant, ce qu’elle s’apprêtait à dire à son amie, concernait le sachet de drogue qu’elle avait emporté. Elle savait éperdument que c’était incohérent : comment aspirer à qu’elle retrouve une vie à la fois plus saine et moins ordinaire, si Ekstasy l’entraînait dans le calvaire que pouvait être la drogue ? C’était stupide. Elle soupira longuement, tentant d’éclaircir son esprit. Elle n’avait pour l’instant presque rien bu, mais ses pensées étaient tout de même embrouillées. Cela devait être un mélange de l’alcool et de la fatigue.
Ekstasy avait besoin de sa quantité de drogue, mais elle ne devait pas forcer Velvet à suivre son rythme effréné. C’était égoïste. Haussant finalement les épaules, elle regarda sa meilleure amie ; « J’ai apporté du cannabis, si ça te dit. Mais bon, ce soir, je ne suis pas sûre d’en avoir envie. » Evidemment, c’était un mensonge, Ekstasy avait toujours envie de goûter aux plaisirs malsains que lui apportait la drogue. En cette soirée de février, elle avait décidé que la décision reviendrait à Velvet : Elle choisirait ou non, si elles pactiseraient avec leur néfaste ennemi.
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Re: PV. velvet. « It’s time to have fun »
Ven 9 Avr 2010 - 21:33
Les longueurs de l’existence étaient elles vraiment réelles ? Le détour de la fatigue pouvait elle vous rendre fou, lunatique, ou complètement perdue ? Pas un tourbillon de fraicheur, ni même une simple brise printanière aurait pu vous conduire à comprendre le comportement énigmatique de la douce Muse au regard azuréen. Trop distante, trop muette, trop indomptable, trop sauvage, trop tout au final et en fin de compte. Velvet c’était toujours montrée lointaine envers les membres de son espèce, les dit sorciers, les dits spéciaux. Un don prémonitoire pouvait il devenir aussi complexe que la vie humaine elle-même ? Pouvait-elle vraiment se finir par une caractéristique héréditaire, celle qu’elle tenait de sa pauvre mère ? Cela étant la jeune bleue à la chevelure d’encre ne se fit guère priée pour penser que sa seule présence était le mal incarné. Une sensation étrange qui avait cessée lorsqu’elle avait fait la connaissance inattendue de la brune qui à l’heure actuelle siégeait à son coté, comme une amie de longue date à laquelle elle pouvait tout confiée sans sourciller. Divergences, modèles de comportements différents, attitudes opposées, sens de vie lointains tout était prévu pour les éloigner du droit chemin, mais au lieu de cela le terme de meilleures amies avait fait son apparition. Reportant son attention sur Ekstasy ainsi que le centre de la conversation, Velvet se rendit bien compte que cela tourner autour d’un sujet masculin autrement dit celui de Lust. Celui que tout le monde redoutait ou bien adulé par tous les moyens possible. Le lien qui pouvait unir la joueuse de quidditch au brun était une relation qu’elle n’avait guère choisit mais qui restait supportable dans le sens où tout ce qui pouvait lui nuire lui apporter la sensation, au moins quelques fois de toucher le fond du gouffre de la fin. «Je connais Lust depuis mes treize ans, je sais ce que je fais. ». Elle hocha la tête d’un signe lent presque réfléchit pour montrer à sa camarade de toujours que la confiance était le maitre mot au centre de leur amitié. Velvet n’avait pas à douter des faits et gestes de Wright, seulement tout peu un jour ou l’autre basculer sans même sans rendre vraiment compte. Le silence régnait encore lorsque les deux jeunes femmes trinquèrent ensemble en faveur de leur lien amical, un silence reposant mais angoissant pour les visions floues et macabres qu’elle pouvait posséder ses derniers temps.
Buvant son verre d’alcool d’un seul trait, la brune fit signe au patron du bar de lui en verser un autre, histoire de favoriser ses prémonitions en fin de soirée. « Velvet, je sais bien que tu n’aimes pas trop parler de ton don, mais s’il y a des choses que je dois savoir, je te prie de m’en faire part… ». Passant une main dans ses boucles obscures et foncées, la muse littéraire accusa d’un regard inquisiteur le visage de sa meilleure amie car quand bien même elle demeurait la protagoniste de sa dernière vision, Velvet n’appréciait guère dialoguer sur son don prémonitoire. Lire l’avenir sous différentes formes était une véritable conjectures d’horreur qui avait toujours causé du tort à la demoiselle. La liste des victimes ayant trépassés la rendait silencieuse aux lèvres scellées. Ses prunelles toisèrent le vieux serveur qui lui apportait son second verre de drogue intense et attractive, puis finalement elle regarda Ekstasy d’un air impassible. « Bien que tu sois ma meilleure maie Ekstasy, je ne crois pas que cela soit à moi de dire ce qui t’attends. Le fait de posséder une telle vision de l’action - qu’elle soit plus ou moins nette - ne fait pas de moi un individu capable de l’arrêter en temps et en heure. ». Sa voix était froide bien qu’extrêmement neutre pour une fois. Elle secoua son visage d’un air nonchalant presque peiné de ne pas pouvoir apprivoiser davantage cet avantage si stupide et nuisible tout à la fois. « Je te conseille de faire attention à tes fréquentations c’est tout ce que je peux te dire pour l’instant. ». Catégorique vous croyez ? Bien joué Sherlock Holmes. Si la Cartwright pouvait paraitre distante et d’une froideur glaciale, il n’en demeurait pas moins qu’elle adorait la rouge et or d’une manière tout à fait véridique.
Elle esquissa un sourire aux commissures de ses lèvres de bohème pour faire comprendre à sa voisine, qu’elle était vraiment désolée de sa décision bien qu’elle espérait qu’elle comprendrait son point de vue. « Ouais, je vois. Espérons que le vent tourne tout de même un jour pour que tu connaisses une vie plus mirifique. Tu sais que tu mérites le meilleur.». Derechef la douce torturée émit un rire ironique et amusé. « N’inverse pas les rôles ma belle. Une personne comme moi n’a pas vraiment grand monde à mérité si ce n’est d’attendre. En revanche toi tu le mérites, je t’assure. ». Elle s’abreuva d’une petite gorgée du liquide froid et ambré puis posa ses yeux d’opales sur Ekstasy qui lui proposa avec une réserve discrète, si elle désirait un peu de substances illicites. En des temps moraux délabrées, l’audacieuse aurait distinguait sa réponse d’une brève négation, mais comme elle voulait intensifier ses visions nocturnes et irrégulières elle opta pour une faveur favorable. « J’ai apporté du cannabis, si ça te dit. Mais bon, ce soir, je ne suis pas sûre d’en avoir envie. ». « En temps normal j’aurais dit non mais pourquoi pas ? Quelques choses ne vas pas pour que tu doutes ? ». Velvet devint soudain soucieuse face à l’expression de son amie.
Buvant son verre d’alcool d’un seul trait, la brune fit signe au patron du bar de lui en verser un autre, histoire de favoriser ses prémonitions en fin de soirée. « Velvet, je sais bien que tu n’aimes pas trop parler de ton don, mais s’il y a des choses que je dois savoir, je te prie de m’en faire part… ». Passant une main dans ses boucles obscures et foncées, la muse littéraire accusa d’un regard inquisiteur le visage de sa meilleure amie car quand bien même elle demeurait la protagoniste de sa dernière vision, Velvet n’appréciait guère dialoguer sur son don prémonitoire. Lire l’avenir sous différentes formes était une véritable conjectures d’horreur qui avait toujours causé du tort à la demoiselle. La liste des victimes ayant trépassés la rendait silencieuse aux lèvres scellées. Ses prunelles toisèrent le vieux serveur qui lui apportait son second verre de drogue intense et attractive, puis finalement elle regarda Ekstasy d’un air impassible. « Bien que tu sois ma meilleure maie Ekstasy, je ne crois pas que cela soit à moi de dire ce qui t’attends. Le fait de posséder une telle vision de l’action - qu’elle soit plus ou moins nette - ne fait pas de moi un individu capable de l’arrêter en temps et en heure. ». Sa voix était froide bien qu’extrêmement neutre pour une fois. Elle secoua son visage d’un air nonchalant presque peiné de ne pas pouvoir apprivoiser davantage cet avantage si stupide et nuisible tout à la fois. « Je te conseille de faire attention à tes fréquentations c’est tout ce que je peux te dire pour l’instant. ». Catégorique vous croyez ? Bien joué Sherlock Holmes. Si la Cartwright pouvait paraitre distante et d’une froideur glaciale, il n’en demeurait pas moins qu’elle adorait la rouge et or d’une manière tout à fait véridique.
Elle esquissa un sourire aux commissures de ses lèvres de bohème pour faire comprendre à sa voisine, qu’elle était vraiment désolée de sa décision bien qu’elle espérait qu’elle comprendrait son point de vue. « Ouais, je vois. Espérons que le vent tourne tout de même un jour pour que tu connaisses une vie plus mirifique. Tu sais que tu mérites le meilleur.». Derechef la douce torturée émit un rire ironique et amusé. « N’inverse pas les rôles ma belle. Une personne comme moi n’a pas vraiment grand monde à mérité si ce n’est d’attendre. En revanche toi tu le mérites, je t’assure. ». Elle s’abreuva d’une petite gorgée du liquide froid et ambré puis posa ses yeux d’opales sur Ekstasy qui lui proposa avec une réserve discrète, si elle désirait un peu de substances illicites. En des temps moraux délabrées, l’audacieuse aurait distinguait sa réponse d’une brève négation, mais comme elle voulait intensifier ses visions nocturnes et irrégulières elle opta pour une faveur favorable. « J’ai apporté du cannabis, si ça te dit. Mais bon, ce soir, je ne suis pas sûre d’en avoir envie. ». « En temps normal j’aurais dit non mais pourquoi pas ? Quelques choses ne vas pas pour que tu doutes ? ». Velvet devint soudain soucieuse face à l’expression de son amie.
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Re: PV. velvet. « It’s time to have fun »
Sam 17 Avr 2010 - 19:38
Velvet était sa meilleure amie, celle pour qui elle serait prête à donner sa vie sans aucune hésitation. Elles avaient des points communs, bien qu'elles se distinguaient totalement sur beaucoup de choses, futiles ou non… Bien que Velvet ait quelques mois de plus qu’elle, Ekstasy ressentait l’intense besoin de la protéger, d’enlever la lueur triste qui trônait dans ses jolis yeux clairs. Mais elle ne savait pas s'y prendre. Elle en était arrivée à un point où elle craignait plus que Velvet soit malheureuse qu’elle-même le soit… Et ce sentiment, elle ne le ressentait qu’envers ses plus proches amis qu’elle comptait sur les doigts de la main.
La jeune Wright savait que les visions de son amie la perturbaient sans arrêt : malheureusement, elle ne saurait jamais comment trouver les mots pour la rassurer à ce sujet, n’étant pas extralucide et ne ressentant donc pas le flot d’émotions qui devaient submerger la Lufkin lorsqu’elle voyait l’avenir. Il est vrai que ce don attirait ardemment la jolie brune, elle aurait rêvé posséder une telle aptitude... mais plus elle écoutait Velvet lui en parler, plus elle se disait que cela devait être difficile. En effet, connaître l’avenir d’une personne, proche ou non de nous, devait être effrayant, cela devait sans doute rajouter un poids considérable de plus sur nos épaules. « Bien que tu sois ma meilleure maie Ekstasy, je ne crois pas que cela soit à moi de dire ce qui t’attends. Le fait de posséder une telle vision de l’action - qu’elle soit plus ou moins nette - ne fait pas de moi un individu capable de l’arrêter en temps et en heure. » Ekstasy hocha doucement la tête, plongeant son regard azur dans celui de son amie. Parler de ce sujet la rendait étrangement nerveuse et agitée. Peut-être que Velvet avait raison, peut-être qu’elle ferait mieux de tout ignorer. Vivre sa vie pour découvrir ce que Velvet avait vu était sans doute la meilleure des choses à faire. Ainsi que la seule. « Je te conseille de faire attention à tes fréquentations c’est tout ce que je peux te dire pour l’instant. » Ekstasy passa sa main dans sa chevelure foncée, continuant d’acquieser d’un léger coup de tête. Que cette discussion soit close, elle mettait autant mal à l’aise la Lufkin que la Wright et ce n'était pas le but de la soirée. Si cette soirée avait un but précis, à part simplement passer des moments authentiques entre amies.
« N’inverse pas les rôles ma belle. Une personne comme moi n’a pas vraiment grand monde à mérité si ce n’est d’attendre. En revanche toi tu le mérites, je t’assure. » Le cœur d’Ekstasy se serra. Elle détestait entendre son amie parler ainsi, proférant ce que lui dictait cette même étincelle funeste qui nageait dans ses prunelles myosotis. Posant sa main sur le genou de Velvet, elle le pressa doucement, arborant un sourire qu’elle voulait joyeux mais qui dévoilait le trouble qu’elle éprouvait. «On le mérite toutes les deux. » Ekstasy avala quelques gorgées de la boisson alcoolisé, se redressant plus sur sa chaise. Que Velvet proteste ou non, Ekstasy ne changerait pas d’avis ; pour elle, elles méritaient toutes les deux de connaître l’allégresse de l’amour, de la vie, même si elle resterait éphémère et fugace. Ou alors, aucune des deux ne le méritait, point final. Et Ekstasy préférait croire en la première possibilité, à choisir.
Lorsqu’elle lui proposa de la drogue, Velvet lui répondit de sa voix suave, voix qui l’accompagnait depuis plusieurs années et dont elle était maintenant indissociable. « En temps normal j’aurais dit non mais pourquoi pas ? Quelques choses ne vas pas pour que tu doutes ? » Ekstasy haussa les épaules. Tout allait ni bien, ni mal, sa vie se déroulait tranquillement ce qui la dérangeait encore plus : elle détestait l’habitude, avait toujours besoin de connaître de nouvelles choses, de tester son côté téméraire… Toujours besoin de plus, jamais elle n’était réellement satisfaite. Son être attendait quelque chose de spécial, quelque chose de particulier, ce qui creusait une faille dans sa chaire, faille qu’elle ne savait pas combler. Son coeur était en position d'attente, sans qu'elle ne sache quel était ce désir. Puis, elle avait ses mœurs qui la poussaient à s’autodétruire, comme si c’était la seule façon d’avoir sa dose d’adrénaline... et malheureusement, elle entraînait souvent Velvet avec elle. Car même si les deux filles se vouaient une éternelle confiance, elles avaient la mauvaise manie de causer la chute de l'autre dans leur plan d’autodestruction. « Non, je vais bien, ne t’en fais pas. Si tu es partante, allons-y Chérie. » Si Velvet souhaitait aussi profiter des sentiments de bien-être qu'avivait la drogue, pourquoi s’en priver ? Elle ramassait son sac et allait se lever de sa chaise en compagnie de Velvet, lorsqu’un homme d’une trentaine d’années mal rasé et à moitié ivre s’avança vers elles, lorgnant du coin de l’œil leurs décolletés, pas très discrètement. « Mesdemoiselles… Mon copain Rick et moi-même aimerions vous offrir un verre. » Dévisageant l’homme avec arrogance, elle remarqua qu’il était d’une dégaine peu admirable. Elle jeta un coup d’œil à Velvet, à sa beauté opaline, atypique et lunaire, et ne put retenir l'éclat de rire qui franchit ses lèvres vermeilles. « Non, ça ira, merci. » Le jeune homme posa ses yeux gris quelques secondes sur la Wright avant de se tourner vers la Lufkin, ignorant totalement les propos de cette première. « Et toi, ça te tente ma jolie ? » Ekstasy leva les yeux au ciel de manière exagérée, laissant néanmoins répondre sa meilleure amie. Après tout, ce soir, quoique décide Velvet, elle la suivrait. D'une main quémandante, elle palpa le sachet de drogue dans son sac, un sourire insalubre sur le visage. Tant qu'elle aurait cet irremplacable, elle se ficherait de tout le reste. Elle suivrait. Sans rien craindre.
La jeune Wright savait que les visions de son amie la perturbaient sans arrêt : malheureusement, elle ne saurait jamais comment trouver les mots pour la rassurer à ce sujet, n’étant pas extralucide et ne ressentant donc pas le flot d’émotions qui devaient submerger la Lufkin lorsqu’elle voyait l’avenir. Il est vrai que ce don attirait ardemment la jolie brune, elle aurait rêvé posséder une telle aptitude... mais plus elle écoutait Velvet lui en parler, plus elle se disait que cela devait être difficile. En effet, connaître l’avenir d’une personne, proche ou non de nous, devait être effrayant, cela devait sans doute rajouter un poids considérable de plus sur nos épaules. « Bien que tu sois ma meilleure maie Ekstasy, je ne crois pas que cela soit à moi de dire ce qui t’attends. Le fait de posséder une telle vision de l’action - qu’elle soit plus ou moins nette - ne fait pas de moi un individu capable de l’arrêter en temps et en heure. » Ekstasy hocha doucement la tête, plongeant son regard azur dans celui de son amie. Parler de ce sujet la rendait étrangement nerveuse et agitée. Peut-être que Velvet avait raison, peut-être qu’elle ferait mieux de tout ignorer. Vivre sa vie pour découvrir ce que Velvet avait vu était sans doute la meilleure des choses à faire. Ainsi que la seule. « Je te conseille de faire attention à tes fréquentations c’est tout ce que je peux te dire pour l’instant. » Ekstasy passa sa main dans sa chevelure foncée, continuant d’acquieser d’un léger coup de tête. Que cette discussion soit close, elle mettait autant mal à l’aise la Lufkin que la Wright et ce n'était pas le but de la soirée. Si cette soirée avait un but précis, à part simplement passer des moments authentiques entre amies.
« N’inverse pas les rôles ma belle. Une personne comme moi n’a pas vraiment grand monde à mérité si ce n’est d’attendre. En revanche toi tu le mérites, je t’assure. » Le cœur d’Ekstasy se serra. Elle détestait entendre son amie parler ainsi, proférant ce que lui dictait cette même étincelle funeste qui nageait dans ses prunelles myosotis. Posant sa main sur le genou de Velvet, elle le pressa doucement, arborant un sourire qu’elle voulait joyeux mais qui dévoilait le trouble qu’elle éprouvait. «On le mérite toutes les deux. » Ekstasy avala quelques gorgées de la boisson alcoolisé, se redressant plus sur sa chaise. Que Velvet proteste ou non, Ekstasy ne changerait pas d’avis ; pour elle, elles méritaient toutes les deux de connaître l’allégresse de l’amour, de la vie, même si elle resterait éphémère et fugace. Ou alors, aucune des deux ne le méritait, point final. Et Ekstasy préférait croire en la première possibilité, à choisir.
Lorsqu’elle lui proposa de la drogue, Velvet lui répondit de sa voix suave, voix qui l’accompagnait depuis plusieurs années et dont elle était maintenant indissociable. « En temps normal j’aurais dit non mais pourquoi pas ? Quelques choses ne vas pas pour que tu doutes ? » Ekstasy haussa les épaules. Tout allait ni bien, ni mal, sa vie se déroulait tranquillement ce qui la dérangeait encore plus : elle détestait l’habitude, avait toujours besoin de connaître de nouvelles choses, de tester son côté téméraire… Toujours besoin de plus, jamais elle n’était réellement satisfaite. Son être attendait quelque chose de spécial, quelque chose de particulier, ce qui creusait une faille dans sa chaire, faille qu’elle ne savait pas combler. Son coeur était en position d'attente, sans qu'elle ne sache quel était ce désir. Puis, elle avait ses mœurs qui la poussaient à s’autodétruire, comme si c’était la seule façon d’avoir sa dose d’adrénaline... et malheureusement, elle entraînait souvent Velvet avec elle. Car même si les deux filles se vouaient une éternelle confiance, elles avaient la mauvaise manie de causer la chute de l'autre dans leur plan d’autodestruction. « Non, je vais bien, ne t’en fais pas. Si tu es partante, allons-y Chérie. » Si Velvet souhaitait aussi profiter des sentiments de bien-être qu'avivait la drogue, pourquoi s’en priver ? Elle ramassait son sac et allait se lever de sa chaise en compagnie de Velvet, lorsqu’un homme d’une trentaine d’années mal rasé et à moitié ivre s’avança vers elles, lorgnant du coin de l’œil leurs décolletés, pas très discrètement. « Mesdemoiselles… Mon copain Rick et moi-même aimerions vous offrir un verre. » Dévisageant l’homme avec arrogance, elle remarqua qu’il était d’une dégaine peu admirable. Elle jeta un coup d’œil à Velvet, à sa beauté opaline, atypique et lunaire, et ne put retenir l'éclat de rire qui franchit ses lèvres vermeilles. « Non, ça ira, merci. » Le jeune homme posa ses yeux gris quelques secondes sur la Wright avant de se tourner vers la Lufkin, ignorant totalement les propos de cette première. « Et toi, ça te tente ma jolie ? » Ekstasy leva les yeux au ciel de manière exagérée, laissant néanmoins répondre sa meilleure amie. Après tout, ce soir, quoique décide Velvet, elle la suivrait. D'une main quémandante, elle palpa le sachet de drogue dans son sac, un sourire insalubre sur le visage. Tant qu'elle aurait cet irremplacable, elle se ficherait de tout le reste. Elle suivrait. Sans rien craindre.
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