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Une thèse peut en cacher une autre [Abigail]
Mar 11 Déc 2018 - 14:27
Aaron a écrit:J’ai tout le matériel. Retrouve-moi à mon laboratoire ce soir après les cours.
J’ai envoyé ce message à Abigail un peu plus tôt dans la journée. Suite à notre expédition en Amazonie au début de l’année, j’avais conservé les échantillons recueillis par la jeune femme grâce à un enchantement de stase en attendant d’être en mesure de les étudier. En effet, je pouvais faire une partie des analyses directement, mais il me manquait du matériel pour tout faire à ce moment là. Nous avions donc convenu d’attendre de pouvoir tout faire en même temps avant de nous mettre au travail. Cependant, les délais de livraison moldus pouvant être particulièrement longs lorsqu’il s’agit d’importer ce type de matériel, nous avions dû attendre jusqu’à aujourd’hui.
En attendant que l’ethelred vienne frapper à ma porte, je m’applique à terminer de tout installer et surtout à enchanter les divers appareils de sorte de pouvoir analyser correctement toutes les subtilités des échantillons magiques. Ces enchantements sont la principale raison pour laquelle j’ai sagement attendu que le matériel arrive par les voies traditionnelles moldues. Je ne tiens pas à ce que le ministère de la magie vienne mettre sont né dans toutes les modifications que je pourrais apporter à ces technologies.
Il est environ dix-huit heures quand Abigail frappe à la porte. Je lui ouvre grâce à un alohomora et avant même qu’elle n’ait eu le temps de rentrer, je retourne à la paillasse qui trône au milieu de la pièce et sur laquelle attendent les différents échantillons que nous avons rapportés de la jungle. Enthousiaste, comme à chaque fois qu’il s’agit de science et de recherche, c’est tout juste si je prends le temps de la saluer.
- Salut. Alors comment tu veux procéder ? J’ai tout installé, il n’y a plus qu’à se mettre au travail.
La jeune femme ayant insisté pour prendre part aux analyses et le sujet lui tenant particulièrement à cœur, j’ignore quel degré d’assistance elle attend de moi. Après tout il s’agit d’abord de ses recherches et donner des cours à Grace m’a appris à tempérer un peu mon zèle. Je laisse donc la possibilité à Abigail de mettre la main à la pâte si elle le souhaite au lieu de simplement me regarder faire.
- InvitéInvité
Re: Une thèse peut en cacher une autre [Abigail]
Mar 11 Déc 2018 - 17:25
J’étais un peu angoissée après la réception du mot d’Aaron. Même s’il m’était appréciable car c’était un ami proche d’Ayden, je redoutais à chaque fois d’être avec lui malgré notre séjour en Amazonie. Ses manières si antipathiques à mon égard m’avaient blessée quelque fois et j’avais sans cesse l’impression d’être jugée. Je détestais ressentir ça, et je n’arrivais donc pas à me défaire de mon comportement timide et réservé avec lui. Encore aujourd’hui, malgré notre soirée en commun à Halloween, je ne savais pas sur quel pied danser en sa présence et je me sentais très mal à l’aise lorsque je devais lui adresser la parole. Je ne supportais pas les conflits, et avec lui, j’avais sans cesse la sensation de l’être.
Évidemment je savais que ce n’était pas ses intentions, mais voilà, c’était comme ça. Je n’arrivais toujours pas à comprendre comment c’était possible que le Summerbee si ouvert et amical et Aaron puissent être si proches. Quoique connaissant Ayden, la question ne se posait presque pas, il était si ouvert et semblait si intouchable de ce genre de manière qu’il était facile à avoir comme un ami.
Oui… si facile…
Je poussais un profond soupir triste en songeant à lui. Il me manquait terriblement. J’avais eu besoin de son tempérament solaire, et il avait répondu présent. Trop présent. Et j’avais foncé tête baissée. Quelque chose c’était brisé entre nous depuis, et le goût du regret était amer, infect.
Fermant les yeux, j’espérais que le sujet ne viendrait pas sur le tapis avec le Lufkin, je n’en avais véritablement pas envie. Je préférais pour le moment que notre relation se cantonne à nos recherches en rapport à l’Amazonie. Et ça ne pouvait pas mieux tomber au fond puisque je venais de passer quelques jours là-bas, histoire de passer du temps avec les dragonnets, et surtout, fuir ma condition et une décision trop difficile à prendre.
C’est donc à l’heure du rendez-vous que je me préparais, m’habillant chaudement d’un épais pull noir tricoté sous ma veste en jean bleu, un pantalon noir et mes chaussures chaudes aux pieds, j’enfonçais ma tête dans mon bonnet avant de quitter mon appartement, marchant toute recroquevillée sur moi-même. L’avantage était qu’Aaron ne vivait pas si loin de chez moi, et même si l’air glacial me brûlait étrangement les poumons, pas encore remise de ma convalescence de Novembre, j’avais envie de marcher. Profiter de la neige, de la beauté de l’hiver, de l’ambiance de la venue des fêtes. J’aimais ça, même si mon corps, lui, haïssait cette période. Et il me le rappelait cruellement en me faisant tousser presque tout le long de ma marche jusqu’à arriver devant la porte de mon futur hôte. Là, je prenais le temps de me moucher, luttant contre une légère vague de vertige.
Joyeux Noël, youpi…
À peine la porte ouverte, je constatais que le jeune homme semblait monter sur ressort. Ça commençait bien. Entrant doucement, comme si je marchais sur des œufs, j’osais à peine regarder la décoration de l’appartement tandis que je refermais la porte.
Et sans même me laisser le temps de m’acclimater, parce qu’avec Aaron, j’avais besoin de temps, je l’entendais déjà me questionner vivement. Au moins… il était motivé.
Pourtant, je ne pouvais m’empêcher d’enfoncer ma tête dans mes épaules, voulant me faire encore plus petite que je ne l’étais déjà, mes yeux grands arrondis le fixant d’un air abasourdi. Je laissais un instant de silence planer au-dessus de nous avant que je n’ose me racler la gorge, non sans renifler un coup à cause de mon rhume.
- Heu salut… heu… je… ne sais pas… montre moi déjà le matériel et donne moi tes idées.
Je n’étais pas assez à l’aise pour prendre des décisions pour le moment. Étouffant une nouvelle quinte de toux, j’osais néanmoins retirer mon bonnet, révélant mes cheveux du coup ébourriffés.
Évidemment je savais que ce n’était pas ses intentions, mais voilà, c’était comme ça. Je n’arrivais toujours pas à comprendre comment c’était possible que le Summerbee si ouvert et amical et Aaron puissent être si proches. Quoique connaissant Ayden, la question ne se posait presque pas, il était si ouvert et semblait si intouchable de ce genre de manière qu’il était facile à avoir comme un ami.
Oui… si facile…
Je poussais un profond soupir triste en songeant à lui. Il me manquait terriblement. J’avais eu besoin de son tempérament solaire, et il avait répondu présent. Trop présent. Et j’avais foncé tête baissée. Quelque chose c’était brisé entre nous depuis, et le goût du regret était amer, infect.
Fermant les yeux, j’espérais que le sujet ne viendrait pas sur le tapis avec le Lufkin, je n’en avais véritablement pas envie. Je préférais pour le moment que notre relation se cantonne à nos recherches en rapport à l’Amazonie. Et ça ne pouvait pas mieux tomber au fond puisque je venais de passer quelques jours là-bas, histoire de passer du temps avec les dragonnets, et surtout, fuir ma condition et une décision trop difficile à prendre.
C’est donc à l’heure du rendez-vous que je me préparais, m’habillant chaudement d’un épais pull noir tricoté sous ma veste en jean bleu, un pantalon noir et mes chaussures chaudes aux pieds, j’enfonçais ma tête dans mon bonnet avant de quitter mon appartement, marchant toute recroquevillée sur moi-même. L’avantage était qu’Aaron ne vivait pas si loin de chez moi, et même si l’air glacial me brûlait étrangement les poumons, pas encore remise de ma convalescence de Novembre, j’avais envie de marcher. Profiter de la neige, de la beauté de l’hiver, de l’ambiance de la venue des fêtes. J’aimais ça, même si mon corps, lui, haïssait cette période. Et il me le rappelait cruellement en me faisant tousser presque tout le long de ma marche jusqu’à arriver devant la porte de mon futur hôte. Là, je prenais le temps de me moucher, luttant contre une légère vague de vertige.
Joyeux Noël, youpi…
À peine la porte ouverte, je constatais que le jeune homme semblait monter sur ressort. Ça commençait bien. Entrant doucement, comme si je marchais sur des œufs, j’osais à peine regarder la décoration de l’appartement tandis que je refermais la porte.
Et sans même me laisser le temps de m’acclimater, parce qu’avec Aaron, j’avais besoin de temps, je l’entendais déjà me questionner vivement. Au moins… il était motivé.
Pourtant, je ne pouvais m’empêcher d’enfoncer ma tête dans mes épaules, voulant me faire encore plus petite que je ne l’étais déjà, mes yeux grands arrondis le fixant d’un air abasourdi. Je laissais un instant de silence planer au-dessus de nous avant que je n’ose me racler la gorge, non sans renifler un coup à cause de mon rhume.
- Heu salut… heu… je… ne sais pas… montre moi déjà le matériel et donne moi tes idées.
Je n’étais pas assez à l’aise pour prendre des décisions pour le moment. Étouffant une nouvelle quinte de toux, j’osais néanmoins retirer mon bonnet, révélant mes cheveux du coup ébourriffés.
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Re: Une thèse peut en cacher une autre [Abigail]
Jeu 13 Déc 2018 - 17:40
Abigail ne semble pas très à l’aise en entrant dans mon laboratoire mais je mets ça sur le compte de l’ensemble du matériel qui s’y trouve et qui doit sans doute sembler impressionnant pour quelqu’un qui ne s’y connait pas. Je ne sais pas du tout à quel point la jeune femme maîtrise les sciences moldues et d’ailleurs je l’interroge à ce sujet tout en lui désignant la pièce dans laquelle nous nous trouvons d’un large geste de la main.
- Il y a pas mal de matériel assez pointu, je sais pas si tu as l'habitude de te servir de tout ça ?
Elle balaye la pièce du regard en portant son bonnet devant sa bouche comme si elle voulait se cacher derrière.
- Heu... un ou deux.
Sans prêter vraiment attention à son attitude réservée, je hoche la tête et poursuis sur ma lancée.
- Ok. Du coup je pensais commencer par rechercher un éventuel parasite ou un agent pathogène qui pourrait expliquer ce qui est arrivé à cet amphiptère. Soit je peux faire les analyses pendant que tu observes, soit je peux t'expliquer comment faire.
À vrai dire c’est assez exceptionnel que je fasse ce genre de proposition. C’est uniquement parce que je sais que le sujet est important pour Abigail et que j’ai pu constater qu’elle était consciencieuse dans son travail que je le fais. Elle hoche la tête en réponse.
- Fais, tu as plus la main que moi, je veux écarter au maximum le taux d'erreur.
- Parfait, dans ce cas allons-y.
Sans plus de cérémonie, je ne nous applique à tous les deux un sortilège de têteenbulle – bien plus confortable qu’un masque et des lunettes de protection – avant de me diriger vers une hotte que j’ai préparée.
- Je vais libérer les échantillons de leur sortilège de conservation et je vais les préparer.
- D'accord. Je peux retirer ma veste ?
Je lance un regard étonné à Abigail et m’aperçois alors qu’elle a gardé son manteau. Je n’ai pas vraiment l’habitude de jouer les hôtes et il me manque les réflexes de base.
- Oui, oui, bien sûr, mets-toi à l’aise.
La laissant se débarrasser tranquillement, je m’installe à mon espace de travail et commence les diverses manipulations préparatoires aux analyses que je compte effectuer.
- Ça pourra être peut-être intéressant de faire une analyse génétique aussi, suivant ce qu’on trouve. Et dans un second temps il faudra surement faire des prélèvements sur les petits que nous avons trouvés pour comparer les résultats.
- Il y a pas mal de matériel assez pointu, je sais pas si tu as l'habitude de te servir de tout ça ?
Elle balaye la pièce du regard en portant son bonnet devant sa bouche comme si elle voulait se cacher derrière.
- Heu... un ou deux.
Sans prêter vraiment attention à son attitude réservée, je hoche la tête et poursuis sur ma lancée.
- Ok. Du coup je pensais commencer par rechercher un éventuel parasite ou un agent pathogène qui pourrait expliquer ce qui est arrivé à cet amphiptère. Soit je peux faire les analyses pendant que tu observes, soit je peux t'expliquer comment faire.
À vrai dire c’est assez exceptionnel que je fasse ce genre de proposition. C’est uniquement parce que je sais que le sujet est important pour Abigail et que j’ai pu constater qu’elle était consciencieuse dans son travail que je le fais. Elle hoche la tête en réponse.
- Fais, tu as plus la main que moi, je veux écarter au maximum le taux d'erreur.
- Parfait, dans ce cas allons-y.
Sans plus de cérémonie, je ne nous applique à tous les deux un sortilège de têteenbulle – bien plus confortable qu’un masque et des lunettes de protection – avant de me diriger vers une hotte que j’ai préparée.
- Je vais libérer les échantillons de leur sortilège de conservation et je vais les préparer.
- D'accord. Je peux retirer ma veste ?
Je lance un regard étonné à Abigail et m’aperçois alors qu’elle a gardé son manteau. Je n’ai pas vraiment l’habitude de jouer les hôtes et il me manque les réflexes de base.
- Oui, oui, bien sûr, mets-toi à l’aise.
La laissant se débarrasser tranquillement, je m’installe à mon espace de travail et commence les diverses manipulations préparatoires aux analyses que je compte effectuer.
- Ça pourra être peut-être intéressant de faire une analyse génétique aussi, suivant ce qu’on trouve. Et dans un second temps il faudra surement faire des prélèvements sur les petits que nous avons trouvés pour comparer les résultats.
- InvitéInvité
Re: Une thèse peut en cacher une autre [Abigail]
Dim 16 Déc 2018 - 12:46
Le sortilège de têteenbulle qu'il me lança eut pour effet de me faire légèrement sursauter, mais toutefois je ne disais rien. J'étais déjà tendue à la base, il fallait que j'apprenne à me détendre en sa présence, et surtout, ça allait m'être utile. Puisque j'étais un peu malade, ce sort allait permettre que je ne contamine pas nos échantillons. Je devais penser au toucher également.
Ainsi, tout en me dévêtant de ma veste, mon bonnet et mes gants, que je posais sur une chaise que je trouvais, je balayais son appartement du regard rapidement. Préférant alors attendre, parce qu'Aaron était déjà en place en train de me parler, je le rejoignais sans faire le moindre bruit. Me positionnant à ses côtés, je le regardais, les yeux toujours légèrement arrondis, signe que je restais tendue et timide.
- Heu… où se trouvent les toilettes s'il te plait ?
Oui j'étais sans doute hors sujet pour lui, mais dans ma tête, c'était parfaitement logique. Il fallait que je me rince les mains avant de faire quoique ce soit pour nos recherches. Je ne voulais vraiment pas risquer un problème et la maigre utilisation que je pouvais faire de ma baguette à l'heure actuelle ne me permettait pas de réfléchir à un sortilège que j'aurai pu utiliser. Bon d'accord, mes maux n'aidaient pas non plus, je n'avais donc pas forcément toute ma matière grise aujourd'hui. Toutefois, il fallait avancer sur nos expériences, et surtout moi, je devais avancer sur ma thèse, même si j'avais encore bien le temps pour ça. Il me désigna alors une porte qui menait à la salle de bain.
- Euh par là.
- Merci.
Sans rajouter une quelconque explication, je m'y rends, sans fermer la porte, simplement pour me savonner les mains. Durant ce temps, mes yeux marron se perdirent dans la contemplation dans la baignoire reconvertie en espace pour plantes aquatiques. Je n'étais guère surprise de voir ça, encore moins chez le Lufkin, et je détournais mon regard comme si tout était normal. Après tout, j'étais la petite-amie d'un sorcier qui avait des bassins complets dans sa serre pour une même utilisation. Simplement que se laver chez Aaron ne devait pas être de tout repos. Grâce au ciel, ce n'était pas mon problème, je n'avais pas l'intention de me doucher, ni même de me baigner. M'essuyant les doigts consciencieusement, je revenais vers le jeune homme tout en soupirant pour réfléchir et reprendre mes esprits.
- Oui il faudrait faire plusieurs analyses. Pathologiques, bactériennes, génétiques, parasitaires, sanguines, … Heu… tu as d'autres idées ?
- J'ai prévu de ratisser large. Mais certaines analyses prendront du temps.
Je secouais légèrement la tête.
- Ce n'est pas un problème, nous avons tout le temps qu'il nous faut. Je préfère qu'on prenne notre temps et qu'on fasse les choses bien. En ce qui concerne les échantillons sur les petits, ce n'est pas un souci non plus, je prendrais ce dont nous aurons besoin.
Restant debout à côté de lui, je le fixais un instant, mes yeux toujours arrondis, avant de les baisser sur ses mains, attendant alors qu'il se mette en mouvement, prête à enregistrer ses moindres faits et gestes pour apprendre.
Ainsi, tout en me dévêtant de ma veste, mon bonnet et mes gants, que je posais sur une chaise que je trouvais, je balayais son appartement du regard rapidement. Préférant alors attendre, parce qu'Aaron était déjà en place en train de me parler, je le rejoignais sans faire le moindre bruit. Me positionnant à ses côtés, je le regardais, les yeux toujours légèrement arrondis, signe que je restais tendue et timide.
- Heu… où se trouvent les toilettes s'il te plait ?
Oui j'étais sans doute hors sujet pour lui, mais dans ma tête, c'était parfaitement logique. Il fallait que je me rince les mains avant de faire quoique ce soit pour nos recherches. Je ne voulais vraiment pas risquer un problème et la maigre utilisation que je pouvais faire de ma baguette à l'heure actuelle ne me permettait pas de réfléchir à un sortilège que j'aurai pu utiliser. Bon d'accord, mes maux n'aidaient pas non plus, je n'avais donc pas forcément toute ma matière grise aujourd'hui. Toutefois, il fallait avancer sur nos expériences, et surtout moi, je devais avancer sur ma thèse, même si j'avais encore bien le temps pour ça. Il me désigna alors une porte qui menait à la salle de bain.
- Euh par là.
- Merci.
Sans rajouter une quelconque explication, je m'y rends, sans fermer la porte, simplement pour me savonner les mains. Durant ce temps, mes yeux marron se perdirent dans la contemplation dans la baignoire reconvertie en espace pour plantes aquatiques. Je n'étais guère surprise de voir ça, encore moins chez le Lufkin, et je détournais mon regard comme si tout était normal. Après tout, j'étais la petite-amie d'un sorcier qui avait des bassins complets dans sa serre pour une même utilisation. Simplement que se laver chez Aaron ne devait pas être de tout repos. Grâce au ciel, ce n'était pas mon problème, je n'avais pas l'intention de me doucher, ni même de me baigner. M'essuyant les doigts consciencieusement, je revenais vers le jeune homme tout en soupirant pour réfléchir et reprendre mes esprits.
- Oui il faudrait faire plusieurs analyses. Pathologiques, bactériennes, génétiques, parasitaires, sanguines, … Heu… tu as d'autres idées ?
- J'ai prévu de ratisser large. Mais certaines analyses prendront du temps.
Je secouais légèrement la tête.
- Ce n'est pas un problème, nous avons tout le temps qu'il nous faut. Je préfère qu'on prenne notre temps et qu'on fasse les choses bien. En ce qui concerne les échantillons sur les petits, ce n'est pas un souci non plus, je prendrais ce dont nous aurons besoin.
Restant debout à côté de lui, je le fixais un instant, mes yeux toujours arrondis, avant de les baisser sur ses mains, attendant alors qu'il se mette en mouvement, prête à enregistrer ses moindres faits et gestes pour apprendre.
- InvitéInvité
Re: Une thèse peut en cacher une autre [Abigail]
Jeu 20 Déc 2018 - 15:04
Je ne perds pas de temps pour me mettre au travail. Avec des gestes précis forgés par l’habitude, j’entreprends diverses analyses sur les échantillons recueillis en Amazonie, toutes plus complètes les unes que les autres. Tout en m’affairant, je m’efforce d’expliquer à Abigail ce que je fais. Un exercice auquel je commence à m’améliorer depuis que je donne des cours particuliers à Grace. J’y mets d’autant plus d’enthousiasme que le domaine me passionne et tout en lui donnant un cours magistral sur la manière de procéder, je ne tarde pas à mettre la jeune femme à contribution en lui dictant les premiers résultats obtenus. Malheureusement ces premières données ne semblent rien révéler d’anormal – encore qu’il conviendra de comparer les résultats avec les échantillons prélevés sur les sujets a priori sains que sont les petits dragonneaux. Au bout de plusieurs heures de travail consciencieux, je finis par m’arrêter et me tourner vers l’Ethelred.
- Je ne crois pas qu’il y ait grand-chose de concluant pour le moment. Il faudra sans doute attendre les résultats des mises en culture et la comparaison avec les échantillons des petits quand tu les auras recueillis.
- De quoi tu as besoin comme échantillons exactement ?
Je hausse les épaules.
- Tout ce que tu pourras obtenir. L’équivalent de ce que tu as prélevé sur la mère et tout autre type d’échantillon qui pourrait nous en apprendre davantage.
- D'accord. Et tu auras quand les résultats ?
Je balaye du regard les différentes mises en culture qui attendent.
- Il faut compter une semaine pour avoir les derniers. Un sortilège pourrait sans doute accélérer les choses mais il y a aussi une probabilité que ça fausse les données.
Elle secoue la tête en fronçant les sourcils tout en prenant des notes supplémentaires dans son carnet.
- Non, non, on va se rapprocher au mieux des conditions naturelles.
Je hoche la tête. Je suis aussi de cet avis. C’est à mon sens le meilleur moyen d’avoir les résultats les plus fiables. Je me lève de mon siège pour conclure.
- Dans ce cas je pense qu’on a fini pour aujourd’hui. Je te ferai savoir quand il y aura du nouveau.
- D'accord.
Elle hoche la tête et se relève pour aller chercher ses affaires. Alors qu’elle s’apprête à remettre son manteau, je reprends la parole, pris d’une inspiration soudaine.
- Au fait, Levius et toi vous êtes en couple n’est-ce pas ?
C’est plus une affirmation qu’une question à vrai dire. La question, c’est justement maintenant qu’elle arrive.
- Comment tu sais ce qu’il ressent pour toi ?
- Je ne crois pas qu’il y ait grand-chose de concluant pour le moment. Il faudra sans doute attendre les résultats des mises en culture et la comparaison avec les échantillons des petits quand tu les auras recueillis.
- De quoi tu as besoin comme échantillons exactement ?
Je hausse les épaules.
- Tout ce que tu pourras obtenir. L’équivalent de ce que tu as prélevé sur la mère et tout autre type d’échantillon qui pourrait nous en apprendre davantage.
- D'accord. Et tu auras quand les résultats ?
Je balaye du regard les différentes mises en culture qui attendent.
- Il faut compter une semaine pour avoir les derniers. Un sortilège pourrait sans doute accélérer les choses mais il y a aussi une probabilité que ça fausse les données.
Elle secoue la tête en fronçant les sourcils tout en prenant des notes supplémentaires dans son carnet.
- Non, non, on va se rapprocher au mieux des conditions naturelles.
Je hoche la tête. Je suis aussi de cet avis. C’est à mon sens le meilleur moyen d’avoir les résultats les plus fiables. Je me lève de mon siège pour conclure.
- Dans ce cas je pense qu’on a fini pour aujourd’hui. Je te ferai savoir quand il y aura du nouveau.
- D'accord.
Elle hoche la tête et se relève pour aller chercher ses affaires. Alors qu’elle s’apprête à remettre son manteau, je reprends la parole, pris d’une inspiration soudaine.
- Au fait, Levius et toi vous êtes en couple n’est-ce pas ?
C’est plus une affirmation qu’une question à vrai dire. La question, c’est justement maintenant qu’elle arrive.
- Comment tu sais ce qu’il ressent pour toi ?
- InvitéInvité
Re: Une thèse peut en cacher une autre [Abigail]
Dim 23 Déc 2018 - 13:25
Les recherches terminées, j'espérais pouvoir fuir vite et loin. Même si le moment que nous avions passé ensemble à l'instant n'avait foncièrement pas été désagréable, je n'arrivais pas à décrocher des critiques que j'avais subies de sa part. Sans doute allait-il me falloir du temps. C'est donc mon carnet rempli de mes notes, et me sentant un peu moins ignare que lors de mon entrée chez lui que je retirais le sortilège de tête en bulle une fois éloignée du matériel, non sans lâcher un éternuement me faisant frissonner. En me frottant le nez, je songeais déjà à ce que j'allais devoir faire une fois rentrée, cachée sous ma couette avec mon thé en main : remettre toutes mes notes au propre. Si je voulais m'y retrouver, je devais tenir mes journaux dans un état impeccable, surtout que les recherches allaient s'étendre plus ou moins sur deux ans. Ça paraissait tout aussi long que court.
Une fois mon manteau attrapé, je soupirai discrètement de soulagement à l'idée de pouvoir enfin sortir d'ici, mais les questions du Lufkin me retinrent, non sans me surprendre.
Les yeux un peu arrondis, je le fixais, légèrement incrédule avant de battre plusieurs fois des paupières tout en regardant à ma gauche. Voilà que je commençais à sérieusement m'improviser conseillère matrimoniale.
Après Fiona, puis Aedan, voilà maintenant que c'est Aaron qui venait chercher des conseils auprès de moi ? Mais ils savaient pourtant tous que j'étais une bille en relation amoureuse, ce n'était pas à moi qu'il fallait s'adresser, je n'y connaissais rien en la matière, bien moins qu'eux en tout cas. Quoique pour Aaron, j'omettais un léger doute. Et comme c'était quelqu'un qui ne comprenait rien au supposé, je lui répondais avec une très grande simplicité tout en haussant les épaules.
- Bah… parce qu'il me le dit. Et je le lui dis aussi.
- Oh.
Son air perplexe eut l'effet d'un léger coup de vent sur l'entier de mon corps, me faisant alors pencher comme un vieil arbuste sur le côté. Haussant un sourcil, je reprenais.
- Pourquoi ?
- Pour savoir.
Je l'observais baisser son regard à ses pieds, ce qui eut pour effet de me rendre perplexe à mon tour. J'hésitais entre lui poser des questions et rester silencieuse. Avec lui, j'avais sans cesse l'impression que tout ce que je pouvais dire allait être critiqué ou jugé inutile. Mais voilà, Aaron était mon ami, parce qu'il était celui d'Ayden. Prenant sur moi, je soupirai très légèrement pour me détendre tout en reposant mon manteau. De mon ton calme et de mon air doux, je croisais les bras.
- Qu'est-ce qui t'arrive ?
- C'est juste que je suis pas vraiment doué pour tout ça. Et j'ai pas tout à fait compris ce qu'Ayden m'a expliqué. Mais en même temps je l'ai pas vraiment vu avec une fille.
S'il savait…
- Ben, je ne suis pas douée non plus, avant Levius il n'y avait… je marque une pause. Personne.
- Et y a pas d'autre moyen de savoir ?
Un très léger sourire au bord de mes lèvres se dessina.
- En dehors des moyens malhonnêtes comme la légilimancie ou un sérum de vérité. Mais bon, c'est pas hyper classe quand il s'agit de sentiment quoi.
C'est fou qu'il puisse se prendre la tête pour quelque chose de pourtant si simple. Dire ce qu'on ressent, ce n'était pourtant pas si compliqué. Un homme aussi pragmatique que lui était donc si désemparé par quelque chose d'aussi simple que des sentiments ? J'avais l'étrange sensation de me voir, en cette première partie de l'année. Sentant une boule se former dans ma gorge à ses souvenirs, je l'avalais bien vite en déglutissant tout en enchaînant, toujours calme.
- Si tu m'expliquais depuis le début, je pourrais peut-être mieux t'aider.
Une fois mon manteau attrapé, je soupirai discrètement de soulagement à l'idée de pouvoir enfin sortir d'ici, mais les questions du Lufkin me retinrent, non sans me surprendre.
Les yeux un peu arrondis, je le fixais, légèrement incrédule avant de battre plusieurs fois des paupières tout en regardant à ma gauche. Voilà que je commençais à sérieusement m'improviser conseillère matrimoniale.
Après Fiona, puis Aedan, voilà maintenant que c'est Aaron qui venait chercher des conseils auprès de moi ? Mais ils savaient pourtant tous que j'étais une bille en relation amoureuse, ce n'était pas à moi qu'il fallait s'adresser, je n'y connaissais rien en la matière, bien moins qu'eux en tout cas. Quoique pour Aaron, j'omettais un léger doute. Et comme c'était quelqu'un qui ne comprenait rien au supposé, je lui répondais avec une très grande simplicité tout en haussant les épaules.
- Bah… parce qu'il me le dit. Et je le lui dis aussi.
- Oh.
Son air perplexe eut l'effet d'un léger coup de vent sur l'entier de mon corps, me faisant alors pencher comme un vieil arbuste sur le côté. Haussant un sourcil, je reprenais.
- Pourquoi ?
- Pour savoir.
Je l'observais baisser son regard à ses pieds, ce qui eut pour effet de me rendre perplexe à mon tour. J'hésitais entre lui poser des questions et rester silencieuse. Avec lui, j'avais sans cesse l'impression que tout ce que je pouvais dire allait être critiqué ou jugé inutile. Mais voilà, Aaron était mon ami, parce qu'il était celui d'Ayden. Prenant sur moi, je soupirai très légèrement pour me détendre tout en reposant mon manteau. De mon ton calme et de mon air doux, je croisais les bras.
- Qu'est-ce qui t'arrive ?
- C'est juste que je suis pas vraiment doué pour tout ça. Et j'ai pas tout à fait compris ce qu'Ayden m'a expliqué. Mais en même temps je l'ai pas vraiment vu avec une fille.
S'il savait…
- Ben, je ne suis pas douée non plus, avant Levius il n'y avait… je marque une pause. Personne.
- Et y a pas d'autre moyen de savoir ?
Un très léger sourire au bord de mes lèvres se dessina.
- En dehors des moyens malhonnêtes comme la légilimancie ou un sérum de vérité. Mais bon, c'est pas hyper classe quand il s'agit de sentiment quoi.
C'est fou qu'il puisse se prendre la tête pour quelque chose de pourtant si simple. Dire ce qu'on ressent, ce n'était pourtant pas si compliqué. Un homme aussi pragmatique que lui était donc si désemparé par quelque chose d'aussi simple que des sentiments ? J'avais l'étrange sensation de me voir, en cette première partie de l'année. Sentant une boule se former dans ma gorge à ses souvenirs, je l'avalais bien vite en déglutissant tout en enchaînant, toujours calme.
- Si tu m'expliquais depuis le début, je pourrais peut-être mieux t'aider.
- InvitéInvité
Re: Une thèse peut en cacher une autre [Abigail]
Ven 28 Déc 2018 - 9:23
Je ne sais pas bien ce qui m’a poussé à aborder ce sujet avec Abigail au premier abord. Normalement il n’y a qu’avec Ayden que je me confie de la sorte et que je questionne ce que je ressens. Mais je suis content de l’avoir fait. Pas besoin d’être un génie pour savoir que la jeune femme a un quotient émotionnel bien supérieur au mien. Je suis convaincu qu’elle sera de bon conseil. C’est donc tout naturellement que je lui donne plus de précisions sur l’objet de mes interrogations.
- Je crois que je suis amoureux.
- Et tu voudrais savoir si c'est réciproque ?
Je hoche simplement la tête en guise de réponse. Elle fait un peu la moue comme si elle réfléchissait au problème.
- Ben... c'est toujours difficile de savoir ce que l'autre ressent vraiment si on ne lui demande pas, ça dépend toujours de la personne... enfin... j'imagine.
Enfonçant mes mains dans mes poches, je hausse les épaules.
- Le problème c’est que je sais pas comment lui demander. J’ai peur de dire un truc qu’il faut pas.
Ça a toujours été mon problème et la principale raison pour laquelle je n’avais pas d’autre ami qu’Ayden avant qu’il me présente les verts. Fort quotient intellectuel mais faible quotient émotionnel.
- Je dis tout le temps des trucs qu’il faut pas. Je raisonne avec ma logique mais la plupart du temps les gens pensent que je suis juste méchant. Quand Ayden est là ça va, il a l’habitude de m’empêcher de dire ce que je pense ou de rattraper le coup quand j’ai parlé trop vite.
- D'accord. Alors, dis-moi comment tu le lui demanderais.
Je reste quelques instants silencieux, réfléchissant à la question. J’ai suivi une partie des conseils d’Ayden à Madagascar et ça a plutôt bien marché. Mais tout ce qu’il m’a dit est aussi un peu contradictoire et je suis un peu perdu depuis.
- Tu crois que je peux juste lui demander comme ça : « est-ce que t’es amoureuse de moi ? »
- C'est difficile à dire... déjà je suis nulle pour ça, moi j'agis... du coup si tu me dis ça à moi, ça passerait, mais elle... mmh...
Elle marque une pause pour réfléchir.
- « Je ressens quelque chose pour toi, est-ce que c'est aussi ton cas » ?
Je prends le temps de considérer sa suggestion. C’est certainement une façon de formuler les choses moins abrupte que ce que j’avais en tête. Je finis par hocher la tête.
- Je vais essayer ça. Merci pour les conseils Abigail.
Elle enfonce un peu sa tête dans ses épaules.
- Ben... je ne sais pas si ce sont des conseils utiles, je te préviens... je n'ai... aucune expérience là-dessus.
Je hausse les épaules.
- Au moins toi tu sais parler aux gens.
- J'use de ce qu'on appelle le politiquement correct... mais je crois que je m'en sors mieux avec les animaux... Tu sais, avec Levius on ne s'est pas vraiment parlé. C'est venu comme ça, naturellement.
Je hoche à nouveau la tête.
- Je comprends. Enfin je crois.
- Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'indiquerait qu'elle ressent quelque chose pour toi ?
Je réfléchis à tout ce que Charlie m’a dit lors de notre expédition et plus particulièrement après que je l’aie embrassée près de la cascade. En fait, à la lumière de ce qu’elle m’a dit, il semble évident qu’elle ressent quelque chose pour moi. Ce que je ne parviens pas à déterminer c’est quoi. Et par-dessus tout je crains de tout gâcher avec une des maladresses dont j’ai le secret.
- Elle m’a dit que j’étais probablement plus exactement juste un ami et qu’elle essayerait de ne pas s’enfuir.
- Je crois que je suis amoureux.
- Et tu voudrais savoir si c'est réciproque ?
Je hoche simplement la tête en guise de réponse. Elle fait un peu la moue comme si elle réfléchissait au problème.
- Ben... c'est toujours difficile de savoir ce que l'autre ressent vraiment si on ne lui demande pas, ça dépend toujours de la personne... enfin... j'imagine.
Enfonçant mes mains dans mes poches, je hausse les épaules.
- Le problème c’est que je sais pas comment lui demander. J’ai peur de dire un truc qu’il faut pas.
Ça a toujours été mon problème et la principale raison pour laquelle je n’avais pas d’autre ami qu’Ayden avant qu’il me présente les verts. Fort quotient intellectuel mais faible quotient émotionnel.
- Je dis tout le temps des trucs qu’il faut pas. Je raisonne avec ma logique mais la plupart du temps les gens pensent que je suis juste méchant. Quand Ayden est là ça va, il a l’habitude de m’empêcher de dire ce que je pense ou de rattraper le coup quand j’ai parlé trop vite.
- D'accord. Alors, dis-moi comment tu le lui demanderais.
Je reste quelques instants silencieux, réfléchissant à la question. J’ai suivi une partie des conseils d’Ayden à Madagascar et ça a plutôt bien marché. Mais tout ce qu’il m’a dit est aussi un peu contradictoire et je suis un peu perdu depuis.
- Tu crois que je peux juste lui demander comme ça : « est-ce que t’es amoureuse de moi ? »
- C'est difficile à dire... déjà je suis nulle pour ça, moi j'agis... du coup si tu me dis ça à moi, ça passerait, mais elle... mmh...
Elle marque une pause pour réfléchir.
- « Je ressens quelque chose pour toi, est-ce que c'est aussi ton cas » ?
Je prends le temps de considérer sa suggestion. C’est certainement une façon de formuler les choses moins abrupte que ce que j’avais en tête. Je finis par hocher la tête.
- Je vais essayer ça. Merci pour les conseils Abigail.
Elle enfonce un peu sa tête dans ses épaules.
- Ben... je ne sais pas si ce sont des conseils utiles, je te préviens... je n'ai... aucune expérience là-dessus.
Je hausse les épaules.
- Au moins toi tu sais parler aux gens.
- J'use de ce qu'on appelle le politiquement correct... mais je crois que je m'en sors mieux avec les animaux... Tu sais, avec Levius on ne s'est pas vraiment parlé. C'est venu comme ça, naturellement.
Je hoche à nouveau la tête.
- Je comprends. Enfin je crois.
- Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'indiquerait qu'elle ressent quelque chose pour toi ?
Je réfléchis à tout ce que Charlie m’a dit lors de notre expédition et plus particulièrement après que je l’aie embrassée près de la cascade. En fait, à la lumière de ce qu’elle m’a dit, il semble évident qu’elle ressent quelque chose pour moi. Ce que je ne parviens pas à déterminer c’est quoi. Et par-dessus tout je crains de tout gâcher avec une des maladresses dont j’ai le secret.
- Elle m’a dit que j’étais probablement plus exactement juste un ami et qu’elle essayerait de ne pas s’enfuir.
- InvitéInvité
Re: Une thèse peut en cacher une autre [Abigail]
Ven 28 Déc 2018 - 10:55
Ce que me disait là Aaron n'avait ni queue ni tête, et j'en haussais légèrement les sourcils. Évidemment, j'étais hors contexte, mais là ça me paraissait difficilement être dans la même langue que la mienne. Toutefois, si le Lufkin pouvait ressentir quelque chose pour une femme, il allait falloir qu'elle s'accroche, ou qu'elle parle au moins le même langage que lui, de près ou de loin. Quoiqu'il en soit, j'étais rassurée des mots qu'il avait employés, comme s'il avait mis de l'eau dans son vin depuis notre première rencontre, celle-ci me faisant toujours frissonner de peur. Poussant un très léger soupir, j'essayais tant bien que mal de traduire ce qu'il venait de me dire tout en gardant mon air dubitatif.
- Heu… "Probablement plus exactement juste un ami" ? Comment tu le comprends toi ?
- Bah qu'avant j'étais juste un ami et que maintenant je suis autre chose ?
- Ah d'accord…
Mon incrédulité ne fit qu'augmenter, toutefois je ne me permettais pas de juger parce que encore une fois, il me manquait des détails. Je ne comprenais pas tout à fait la même chose que lui, et j'ignorais si c'était bon de le lui dire ou non.
- J'ai mal compris tu crois ?
- Je ne saurai pas te dire puisque je n'étais pas là à ce moment
- Je vois. Dit-il en hochant la tête
- Là comme ça, moi je comprends autre chose
- Tu comprends quoi ?
Et crotte me voilà bien… je détournais un instant le regard. Pourquoi c'était à moi qu'on s'adressait pour parler de ce genre de chose ? Je n'étais pas psychologue, tout du moins, pas pour les humains.
- Qu'elle te voit comme un ami.
- Oh... Il marqua une pause pour réfléchir. Mais elle a dit que je n'étais plus juste un ami justement. Ça veut pas dire qu'il y a autre chose ?
Purée moi qui pensait que j'avais tapé dans le difficile avec Adoración, je me rendais compte que j'étais bien loin de la vérité. J'étais une fille plutôt simple et pas trop compliqué au final, au moins, ça avait ça de rassurant pour moi. Les bras toujours croisés, je me penchais légèrement sur le côté comme si on venait à nouveau de donner un petit coup de vent et que j'étais un buisson qui ployait. J'étais bien démunie face aux besoins de l'ami d'Ayden, car je voulais vraiment lui venir en aide. Mais autant demander de l'aide à une acromentule, ça lui aurait peut-être été plus utile que de le demander à moi…
- Alors là … je t'avoue que je suis tout autant larguée que toi…
- Tant pis. Merci quand même.
Le voyant hausser les épaules, je me redressais pour essayer de rassembler mon maigre savoir, toujours dans l'objectif de vouloir l'aider, sans pour autant risquer d'aggraver sa situation. Je passais nerveusement une main dans mes cheveux tout en réfléchissant encore.
- Bhé… toi, est-ce que tu es sûr de tes sentiments ?
Il hocha la tête avant de me répondre.
- Oui... je crois. Comment on peut-être sûr ?
- Heu... je ne sais pas... quand tu la regardes ça te fais quoi ?
Il réfléchit avant de répondre.
- Je suis content d'être avec elle.
- Et là avec moi, tu es content aussi ?
- Oui mais c'est pas pareil
Je ne pouvais m'empêcher de sourire à cette remarque. Tant bien que mal, je cherchais alors les bons mots.
- L'amour c'est un peu abstrait et c'est vécu différemment pour tout le monde… En ce qui me concerne par exemple, la personne occupe une place importante dans mon esprit. Tu vois, même plongée à fond dans nos recherches tout à l'heure, j'avais toujours une partie de moi qui pensait à Levius. J'ai sans cesse envie d'être avec lui, à ses côtés, sinon il me manque. Quand je le vois j'ai des petits papillons dans le ventre…
C'était putain de con ce que je disais, je parlais comme une adolescente. En le réalisant, je me mis alors à rougir et je baissais les yeux pour les poser sur mes chaussures tandis que, penaude, j'enfonçais mes mains dans mes poches comme une enfant en faute prise sur le fait.
- Heu… "Probablement plus exactement juste un ami" ? Comment tu le comprends toi ?
- Bah qu'avant j'étais juste un ami et que maintenant je suis autre chose ?
- Ah d'accord…
Mon incrédulité ne fit qu'augmenter, toutefois je ne me permettais pas de juger parce que encore une fois, il me manquait des détails. Je ne comprenais pas tout à fait la même chose que lui, et j'ignorais si c'était bon de le lui dire ou non.
- J'ai mal compris tu crois ?
- Je ne saurai pas te dire puisque je n'étais pas là à ce moment
- Je vois. Dit-il en hochant la tête
- Là comme ça, moi je comprends autre chose
- Tu comprends quoi ?
Et crotte me voilà bien… je détournais un instant le regard. Pourquoi c'était à moi qu'on s'adressait pour parler de ce genre de chose ? Je n'étais pas psychologue, tout du moins, pas pour les humains.
- Qu'elle te voit comme un ami.
- Oh... Il marqua une pause pour réfléchir. Mais elle a dit que je n'étais plus juste un ami justement. Ça veut pas dire qu'il y a autre chose ?
Purée moi qui pensait que j'avais tapé dans le difficile avec Adoración, je me rendais compte que j'étais bien loin de la vérité. J'étais une fille plutôt simple et pas trop compliqué au final, au moins, ça avait ça de rassurant pour moi. Les bras toujours croisés, je me penchais légèrement sur le côté comme si on venait à nouveau de donner un petit coup de vent et que j'étais un buisson qui ployait. J'étais bien démunie face aux besoins de l'ami d'Ayden, car je voulais vraiment lui venir en aide. Mais autant demander de l'aide à une acromentule, ça lui aurait peut-être été plus utile que de le demander à moi…
- Alors là … je t'avoue que je suis tout autant larguée que toi…
- Tant pis. Merci quand même.
Le voyant hausser les épaules, je me redressais pour essayer de rassembler mon maigre savoir, toujours dans l'objectif de vouloir l'aider, sans pour autant risquer d'aggraver sa situation. Je passais nerveusement une main dans mes cheveux tout en réfléchissant encore.
- Bhé… toi, est-ce que tu es sûr de tes sentiments ?
Il hocha la tête avant de me répondre.
- Oui... je crois. Comment on peut-être sûr ?
- Heu... je ne sais pas... quand tu la regardes ça te fais quoi ?
Il réfléchit avant de répondre.
- Je suis content d'être avec elle.
- Et là avec moi, tu es content aussi ?
- Oui mais c'est pas pareil
Je ne pouvais m'empêcher de sourire à cette remarque. Tant bien que mal, je cherchais alors les bons mots.
- L'amour c'est un peu abstrait et c'est vécu différemment pour tout le monde… En ce qui me concerne par exemple, la personne occupe une place importante dans mon esprit. Tu vois, même plongée à fond dans nos recherches tout à l'heure, j'avais toujours une partie de moi qui pensait à Levius. J'ai sans cesse envie d'être avec lui, à ses côtés, sinon il me manque. Quand je le vois j'ai des petits papillons dans le ventre…
C'était putain de con ce que je disais, je parlais comme une adolescente. En le réalisant, je me mis alors à rougir et je baissais les yeux pour les poser sur mes chaussures tandis que, penaude, j'enfonçais mes mains dans mes poches comme une enfant en faute prise sur le fait.
- InvitéInvité
Re: Une thèse peut en cacher une autre [Abigail]
Dim 30 Déc 2018 - 13:20
C’est difficile pour moi d’exprimer ce que je ressens vis-à-vis de Charlie pour la simple et bonne raison que je n’ai jamais véritablement eu besoin de mettre des mots sur ce genre de sentiments auparavant. J’ai bien identifié que ce que je ressentais pour elle était différent de ce que je pouvais ressentir pour ceux qu’il me semble pouvoir appeler mes amis. J’ai d’ailleurs déjà fait part de cette différence à Ayden en lui expliquant que j’avais envie d’être avec Charlie mais pas de la même façon que j’avais envie d’être avec lui. Cependant en écoutant Abigail me décrire ses sentiments pour Levius, je m’aperçois que je me reconnais dans ses paroles. Enfin à un petit détail près… fronçant les sourcils d’un air perplexe, je penche un peu la tête sur le côté.
- Est-ce qu’on parle de vrais papillons ?
- Non, non, c’est une image.
Je me redresse, comme rassuré.
- Ah je me disais bien que c’était bizarre.
Puis après une brève pause j’ajoute.
- C’est ce que je ressens avec Charlie.
Elle hoche la tête.
- Alors maintenant il faudrait qu'elle soit claire avec toi. Si tu ne comprends pas bien ce qu'elle veut dire, demande lui des précisions, comme tu le fais avec moi maintenant.
Je hoche la tête en retour. Je dois dire que les explications d’Abigail sont bien plus claires que celles d’Ayden. Au moins à présent, j’ai une ligne de conduite sur laquelle me baser.
- Je vais faire ça. Merci Abigail.
- Je ne sais pas si ça va t'aider... enfin, j'espère pour toi.
- Je te dirai quand tu viendras pour la suite des analyses ou quand on se verra à la serre.
- Si tu veux.
À présent que je ne la retiens plus, la jeune femme prend congé pour de bon cette fois. De mon côté, je lui assure une nouvelle fois que je la tiendrai informée des prochains résultats des analyses que nous avons menées. Je suis content d’avoir eu cette discussion avec elle. J’ai bien fait de l’interroger sur sa relation avec Levius. Certaines choses ne sont pas encore tout à fait très claires, mais j’ai pu répondre à certaines questions.
- Est-ce qu’on parle de vrais papillons ?
- Non, non, c’est une image.
Je me redresse, comme rassuré.
- Ah je me disais bien que c’était bizarre.
Puis après une brève pause j’ajoute.
- C’est ce que je ressens avec Charlie.
Elle hoche la tête.
- Alors maintenant il faudrait qu'elle soit claire avec toi. Si tu ne comprends pas bien ce qu'elle veut dire, demande lui des précisions, comme tu le fais avec moi maintenant.
Je hoche la tête en retour. Je dois dire que les explications d’Abigail sont bien plus claires que celles d’Ayden. Au moins à présent, j’ai une ligne de conduite sur laquelle me baser.
- Je vais faire ça. Merci Abigail.
- Je ne sais pas si ça va t'aider... enfin, j'espère pour toi.
- Je te dirai quand tu viendras pour la suite des analyses ou quand on se verra à la serre.
- Si tu veux.
À présent que je ne la retiens plus, la jeune femme prend congé pour de bon cette fois. De mon côté, je lui assure une nouvelle fois que je la tiendrai informée des prochains résultats des analyses que nous avons menées. Je suis content d’avoir eu cette discussion avec elle. J’ai bien fait de l’interroger sur sa relation avec Levius. Certaines choses ne sont pas encore tout à fait très claires, mais j’ai pu répondre à certaines questions.
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