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the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Jeu 20 Déc 2018 - 14:02
the sun on my head is my crown
Cléopatra + Evan
« Drink until you've had enough,
I'll drink from your hands;
I will be your warrior,
I will be your lamb. »
I'll drink from your hands;
I will be your warrior,
I will be your lamb. »
tenue + En temps normal, Evan préférait fréquenter la taverne du troll, le pub convenant au sorcier qui s'y sentait chez lui, malgré son maintien fier et ses tendances fortes à adopter le tempérament aristocrate de son père dans ses éternels comportements moqueurs. Depuis son embauche à l'université, il avait pris l'habitude non formalisée de s'y produire au piano, pour son bon plaisir et pour se faire payer des verres par ses spectateurs. Pourtant, c'était au Black Wolf qu'il avait invité Cléopatra, connaissant son amie depuis assez longtemps pour savoir que le bar-restaurant convenait davantage à son tempérament et sa stature. Tous deux pris par leur charge de travail respective, et Evan ayant développé la fâcheuse habitude de se présenter aux réunions du personnel de façon aléatoire, détestant ces rencontres qui pouvaient s'étirer sur des heures alors qu'elles auraient pu être réglées en quelques dizaines de minutes, les vieux amis ne se croisaient pas autant que l'Écossais l'aurait souhaité. Profitant du répit offert par les vacances, le sorcier à la haute stature avait donc envoyé une missive à la professeure de défense contre les forces du mal, l'invitant à prendre un verre en sa compagnie au moyen de phrases aristocrates et finement rédigées, fidèle à son habitude.
L'ambiance raffinée et sombre lui rappelait sa complice devenue collègue, longtemps perdue de vue avant qu'ils ne se soient retrouvés des années plus tard. Contrairement à son habitude, il était arrivé avec une confortable avance, vêtu d'un trois-pièces gris et ayant fait le sacrifice de ne pas mettre une de ses extravagantes cravates. Celle qu'il attendait arborait toujours un style impeccable et, bien qu'Evan ait expressément porté des cravates jurant avec le reste de son accoutrement plus d'une fois en sa présence, le professeur de musique avait choisi d'être sage pour l'occasion. Sa masse de cheveux de cuivre demeurait toutefois une constante cause perdue, trônant sur sa tête au port altier et lui donnant un éternel air jeune et indiscipliné. Sirotant un verre de Charmes-Chambertin les yeux à moitié fermés, le musicien s'était installé face à la porte d'entrée, réflexe de grand fauve attendant une formidable proie, savourant la musique classique ambiante. En ce moment même, vêtu de façon élégante et le maintien droit, Evan ne réalisait pas incarner la vision que son père au sang pur avait toujours eue pour son fils cadet. Anniversaire du décès de sa mère, les vacances de Noël étaient douloureuses pour Evan, qui n'avait pas souhaité rester seul, ni s'encombrer de la présence de nouvelles relations auxquelles il aurait dû expliquer sa mélancolie. Cléopatra savait - le sorcier n'aurait pas besoin de se justifier. Les pas feutrés mais audibles des talons de sa collègue le tirèrent de sa rêverie, et un grand sourire vint orner son visage. « Quel plaisir de te voir. Fidèle à toi-même, tu es ravissante. » Le musicien se releva et, exécutant une gracieuse révérence vers sa complice, posa un léger baiser sur sa main avant de tirer sa chaise pour qu'elle s'installe, galant.
L'ambiance raffinée et sombre lui rappelait sa complice devenue collègue, longtemps perdue de vue avant qu'ils ne se soient retrouvés des années plus tard. Contrairement à son habitude, il était arrivé avec une confortable avance, vêtu d'un trois-pièces gris et ayant fait le sacrifice de ne pas mettre une de ses extravagantes cravates. Celle qu'il attendait arborait toujours un style impeccable et, bien qu'Evan ait expressément porté des cravates jurant avec le reste de son accoutrement plus d'une fois en sa présence, le professeur de musique avait choisi d'être sage pour l'occasion. Sa masse de cheveux de cuivre demeurait toutefois une constante cause perdue, trônant sur sa tête au port altier et lui donnant un éternel air jeune et indiscipliné. Sirotant un verre de Charmes-Chambertin les yeux à moitié fermés, le musicien s'était installé face à la porte d'entrée, réflexe de grand fauve attendant une formidable proie, savourant la musique classique ambiante. En ce moment même, vêtu de façon élégante et le maintien droit, Evan ne réalisait pas incarner la vision que son père au sang pur avait toujours eue pour son fils cadet. Anniversaire du décès de sa mère, les vacances de Noël étaient douloureuses pour Evan, qui n'avait pas souhaité rester seul, ni s'encombrer de la présence de nouvelles relations auxquelles il aurait dû expliquer sa mélancolie. Cléopatra savait - le sorcier n'aurait pas besoin de se justifier. Les pas feutrés mais audibles des talons de sa collègue le tirèrent de sa rêverie, et un grand sourire vint orner son visage. « Quel plaisir de te voir. Fidèle à toi-même, tu es ravissante. » Le musicien se releva et, exécutant une gracieuse révérence vers sa complice, posa un léger baiser sur sa main avant de tirer sa chaise pour qu'elle s'installe, galant.
(c) DΛNDELION
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Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Sam 22 Déc 2018 - 17:10
« the sun on my head is my crown »
tenue
En ce début de vacances universitaires de Noël, Cléopatra Amonwë profitait du sinistre calme qui régnait dans son amphithéâtre. Sous bien des aspects, cette nouvelle fonction de Professeure de Défense Contre les Forces du Mal lui convenait merveilleusement bien. Dans l’âtre de la cheminée, elle laissait crépiter un feu qui réchauffait timidement la pièce, froide et sombre. Elle était pleinement consciente que la décoration qu’elle avait déplacée de la salle d’Arithmancie à celle-ci ne convenait probablement pas aux goûts de son collègue enseignant les Sortilèges et Enchantements. Mais soit, elle se doutait pertinemment qu’à chaque début de cours, il devait certainement changer l’aspect des lieux d’un mouvement de baguette. De toute façon, le professeur en question la connait très bien, elle et ses goûts prononcés.
Depuis son bureau, elle corrigeait plusieurs dissertations à propos des techniques défensives contre les vampires. Son cours magistral avait de toute évidence inspiré une bonne partie des étudiants, d’après ce qu’elle pouvait en lire en tout cas. Relevant son regard sombre, elle fixa un instant les cadres qu’elle avait disposé magiquement aux quatre coins de l’amphithéâtre. Ceux-ci représentaient des créatures de la nuit, lycanthropes en transformation, vampires en action, détraqueurs, acromentules, inféris et autres masses informes et sanglantes. Une vaste bibliothèque pleine à craquer d’ouvrages et autres grimoires s’étendait sur l’un des murs. La sorcière inspecta son sablier dont le sable carmin indiquait qu’il était déjà plus de dix-huit heures. Elle jeta un coup d’œil par les nombreuses fenêtres et remarqua que la nuit était déjà tombée, laissant apparaître l’autre aile du château partiellement illuminée. Le spectacle était superbe.
Se laissant aller à quelques rêveries mélancoliques, une missive la sortit de ses pensées. Sur le coup, elle s’attendait à un mot d’Eden Sykes, la charmante Professeure de Métamorphoses, mais ce fut une toute autre personne, pas moins importante à ses yeux. Son très cher Evan Wakefield, Professeur de musique et Chef de chœur de la chorale de Hungcalf la conviait à une sortie ce soir, qui plus est au célèbre Black Wolf. Comment refuser ? Le courrier était écrit dans une écriture fine et subtile, c’était très agréable à lire.
[…]
Une fois les grilles du château traversées, la brune transplana jusqu’au lieu de rendez-vous. Vêtue d’une robe violet byzantin, de bottes noires et d’un habituel manteau assorti, elle s’assurait d’un coup d’œil que personne ne la suivait – vieux réflexe de l’agent du Ministère de la Magie qu’elle était encore à temps partiel. En entrant, l’ambiance lui plut instantanément. Pour tout dire, cela faisait tellement longtemps qu’elle n’était pas venue dans un tel lieu. Son regard sombre balaya le bar-restaurant et tomba presque directement sur l’homme qu’elle recherchait. D’un grand sourire, son ami de toujours lui réserva un accueil magistral. Malgré la mélancolie qu’elle pouvait ressentir émaner de lui, elle ne put se retenir de sourire à ses mots, ses gestes et cette révérence.
- Le plaisir est tout autant partagé, tu dois t’en douter. Tu es tout aussi beau dans cette tenue, avoua-t-elle dans une esquisse bien marquée.
Retirant son manteau, elle s’installa alors qu’il l’aidait à tirer sa chaise. D’un signe de tête elle le remercia et commanda instinctivement le même breuvage que son complice. La lumière tamisée n’empêchait pas d’apercevoir l’émotion dans le regard de la Conjureure de maléfices, d’ailleurs, elle ne se cachait pas d’être heureuse de pouvoir enfin prendre du temps avec son ami de toujours.
- Je ne t’ai pas vu à la dernière réunion des enseignants, souffla-t-elle en haussant un sourcil.
Cela n’était pas du tout un reproche, juste qu’elle avait réellement remarqué son absence, se doutant très bien que la période actuelle n’était pas simple pour lui. Elle ne lui demandait pas non plus de se justifier, il le saurait. De toute façon, c’était une manière d’aborder la discussion.
- Mais, même si nous n’avons pas les mêmes priorités, je suis sincèrement heureuse de pouvoir prendre du temps avec toi.
En ce début de vacances universitaires de Noël, Cléopatra Amonwë profitait du sinistre calme qui régnait dans son amphithéâtre. Sous bien des aspects, cette nouvelle fonction de Professeure de Défense Contre les Forces du Mal lui convenait merveilleusement bien. Dans l’âtre de la cheminée, elle laissait crépiter un feu qui réchauffait timidement la pièce, froide et sombre. Elle était pleinement consciente que la décoration qu’elle avait déplacée de la salle d’Arithmancie à celle-ci ne convenait probablement pas aux goûts de son collègue enseignant les Sortilèges et Enchantements. Mais soit, elle se doutait pertinemment qu’à chaque début de cours, il devait certainement changer l’aspect des lieux d’un mouvement de baguette. De toute façon, le professeur en question la connait très bien, elle et ses goûts prononcés.
Depuis son bureau, elle corrigeait plusieurs dissertations à propos des techniques défensives contre les vampires. Son cours magistral avait de toute évidence inspiré une bonne partie des étudiants, d’après ce qu’elle pouvait en lire en tout cas. Relevant son regard sombre, elle fixa un instant les cadres qu’elle avait disposé magiquement aux quatre coins de l’amphithéâtre. Ceux-ci représentaient des créatures de la nuit, lycanthropes en transformation, vampires en action, détraqueurs, acromentules, inféris et autres masses informes et sanglantes. Une vaste bibliothèque pleine à craquer d’ouvrages et autres grimoires s’étendait sur l’un des murs. La sorcière inspecta son sablier dont le sable carmin indiquait qu’il était déjà plus de dix-huit heures. Elle jeta un coup d’œil par les nombreuses fenêtres et remarqua que la nuit était déjà tombée, laissant apparaître l’autre aile du château partiellement illuminée. Le spectacle était superbe.
Se laissant aller à quelques rêveries mélancoliques, une missive la sortit de ses pensées. Sur le coup, elle s’attendait à un mot d’Eden Sykes, la charmante Professeure de Métamorphoses, mais ce fut une toute autre personne, pas moins importante à ses yeux. Son très cher Evan Wakefield, Professeur de musique et Chef de chœur de la chorale de Hungcalf la conviait à une sortie ce soir, qui plus est au célèbre Black Wolf. Comment refuser ? Le courrier était écrit dans une écriture fine et subtile, c’était très agréable à lire.
[…]
Une fois les grilles du château traversées, la brune transplana jusqu’au lieu de rendez-vous. Vêtue d’une robe violet byzantin, de bottes noires et d’un habituel manteau assorti, elle s’assurait d’un coup d’œil que personne ne la suivait – vieux réflexe de l’agent du Ministère de la Magie qu’elle était encore à temps partiel. En entrant, l’ambiance lui plut instantanément. Pour tout dire, cela faisait tellement longtemps qu’elle n’était pas venue dans un tel lieu. Son regard sombre balaya le bar-restaurant et tomba presque directement sur l’homme qu’elle recherchait. D’un grand sourire, son ami de toujours lui réserva un accueil magistral. Malgré la mélancolie qu’elle pouvait ressentir émaner de lui, elle ne put se retenir de sourire à ses mots, ses gestes et cette révérence.
- Le plaisir est tout autant partagé, tu dois t’en douter. Tu es tout aussi beau dans cette tenue, avoua-t-elle dans une esquisse bien marquée.
Retirant son manteau, elle s’installa alors qu’il l’aidait à tirer sa chaise. D’un signe de tête elle le remercia et commanda instinctivement le même breuvage que son complice. La lumière tamisée n’empêchait pas d’apercevoir l’émotion dans le regard de la Conjureure de maléfices, d’ailleurs, elle ne se cachait pas d’être heureuse de pouvoir enfin prendre du temps avec son ami de toujours.
- Je ne t’ai pas vu à la dernière réunion des enseignants, souffla-t-elle en haussant un sourcil.
Cela n’était pas du tout un reproche, juste qu’elle avait réellement remarqué son absence, se doutant très bien que la période actuelle n’était pas simple pour lui. Elle ne lui demandait pas non plus de se justifier, il le saurait. De toute façon, c’était une manière d’aborder la discussion.
- Mais, même si nous n’avons pas les mêmes priorités, je suis sincèrement heureuse de pouvoir prendre du temps avec toi.
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Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Mar 25 Déc 2018 - 21:41
the sun on my head is my crown
Cléopatra + Evan
« Drink until you've had enough,
I'll drink from your hands;
I will be your warrior,
I will be your lamb. »
I'll drink from your hands;
I will be your warrior,
I will be your lamb. »
Le sorcier jaugea sa compagne d'un oeil appréciateur alors qu'elle s'installait. Bien que son art soit auditif, le musicien avait toujours apprécié la beauté, et son amie si attentive aux détails ne le décevait jamais en la matière. Il accueillit les compliments retournés par la sorcière d'un gracieux mouvement du menton, la surveillant du regard alors qu'elle s'asseyait. On l'avait comparé à un grand fauve plus d'une fois, ce géant roux - c'était sans compter la panthère qui lui faisait face. Lorsqu'elle avait pris sa forme d'animagus pour la première fois, Evan avait cru voir une version extrême de son amie - sa grâce féline et prédatrice décuplée. La forme animale du professeur avait été plus difficile à tracer - quelle ironie que de passer d'une puissante stature de deux mètres à celle d'un tout petit rossignol. À l'époque, il ne s'était pas encore avoué la place dévorante que la musique prenait en lui, réclamait de ses entrailles. Mais il était devenu un oiseau. Un oiseau chanteur.
Sourcil haussé, la professeure lui rappela son absence à la dernière réunion du corps enseignant. Le sourire d'Evan s'élargit, et il présenta son meilleur air faussement contri à son interlocutrice. Même à l'approche de la quarantaine, le pianiste conservait parfois des airs de jeunesse, y compris cette faculté comique de présenter un air penaud à quiconque lui reprochait un écart. « Alors, vraiment, j'avais l'intention de vous faire le don de mon agréable présence », commença-t-il, regardant ses ongles d'un air distrait et nonchalant. Bien qu'il ait été conscient que la remarque de sa collègue n'était pas un reproche, le professeur ne ratait jamais une occasion de répliquer. « Mais une excellente raison aux yeux verts m'a gardé occupé, donc j'ai fait l'école buissonnière. J'ai regardé l'ordre du jour et je n'ai rien raté de toute façon, les étudiants récalcitrants dont il était question n'étaient pas les miens », compléta le professeur, un rire léger franchissant ses lèvres. Personne n'aurait pu dire que le cadet des Wakefield était un professeur sévère, bien qu'il ait été d'une exigence particulièrement élevée. Toutefois, le sorcier semblait toujours pouvoir charmer les élèves trouble-fête ... N'en avait-il pas, après tout, été un?
« Mais, même si nous n’avons pas les mêmes priorités, je suis sincèrement heureuse de pouvoir prendre du temps avec toi. » Une grande chaleur habita son regard, et l'Écossais fit tinter sa coupe contre celle de son amie. « Si tu savais comme c'est réciproque. À une pause bien méritée », dit-il, sourire aux lèvres. « Quoique - tu ne cesses jamais vraiment de travailler, non? » Un fin pli taquin traversa son sourire. Cléopatra lui avait instantanément plu, lorsqu'ils avaient été jumelés en classe de métamorphose - probablement parce qu'ils se ressemblaient si peu. Mais s'il y avait bien un trait que le professeur de musique recherchait chez autrui, sans vraiment en être conscient, c'était l'excellence, afin de la laisser valser avec la sienne, si particulière et obstinée ... et l'Égyptienne n'était pas en reste en la matière, Evan l'avait su dès son premier sortilège informulé - elle avait oublié de faire usage de sa baguette. Le ton du sorcier se fit à demi-sérieux, et, sourcil haussé, il demanda à sa compagne de verre : « As-tu prévu une expédition exotique pendant les vacances? Je devrais te servir de valet un jour. Je suis un piètre cuisinier et je ne saurais pas me débrouiller pour organiser ton impressionnante garde-robe, mais je compenserai par les mille et une distractions que je te réserverai. » Il présenta un air enjôleur à son amie, ne plaisantant qu'à moitié. La vraie constante de la vie du sorcier, c'est qu'il détestait l'ennui.
Sourcil haussé, la professeure lui rappela son absence à la dernière réunion du corps enseignant. Le sourire d'Evan s'élargit, et il présenta son meilleur air faussement contri à son interlocutrice. Même à l'approche de la quarantaine, le pianiste conservait parfois des airs de jeunesse, y compris cette faculté comique de présenter un air penaud à quiconque lui reprochait un écart. « Alors, vraiment, j'avais l'intention de vous faire le don de mon agréable présence », commença-t-il, regardant ses ongles d'un air distrait et nonchalant. Bien qu'il ait été conscient que la remarque de sa collègue n'était pas un reproche, le professeur ne ratait jamais une occasion de répliquer. « Mais une excellente raison aux yeux verts m'a gardé occupé, donc j'ai fait l'école buissonnière. J'ai regardé l'ordre du jour et je n'ai rien raté de toute façon, les étudiants récalcitrants dont il était question n'étaient pas les miens », compléta le professeur, un rire léger franchissant ses lèvres. Personne n'aurait pu dire que le cadet des Wakefield était un professeur sévère, bien qu'il ait été d'une exigence particulièrement élevée. Toutefois, le sorcier semblait toujours pouvoir charmer les élèves trouble-fête ... N'en avait-il pas, après tout, été un?
« Mais, même si nous n’avons pas les mêmes priorités, je suis sincèrement heureuse de pouvoir prendre du temps avec toi. » Une grande chaleur habita son regard, et l'Écossais fit tinter sa coupe contre celle de son amie. « Si tu savais comme c'est réciproque. À une pause bien méritée », dit-il, sourire aux lèvres. « Quoique - tu ne cesses jamais vraiment de travailler, non? » Un fin pli taquin traversa son sourire. Cléopatra lui avait instantanément plu, lorsqu'ils avaient été jumelés en classe de métamorphose - probablement parce qu'ils se ressemblaient si peu. Mais s'il y avait bien un trait que le professeur de musique recherchait chez autrui, sans vraiment en être conscient, c'était l'excellence, afin de la laisser valser avec la sienne, si particulière et obstinée ... et l'Égyptienne n'était pas en reste en la matière, Evan l'avait su dès son premier sortilège informulé - elle avait oublié de faire usage de sa baguette. Le ton du sorcier se fit à demi-sérieux, et, sourcil haussé, il demanda à sa compagne de verre : « As-tu prévu une expédition exotique pendant les vacances? Je devrais te servir de valet un jour. Je suis un piètre cuisinier et je ne saurais pas me débrouiller pour organiser ton impressionnante garde-robe, mais je compenserai par les mille et une distractions que je te réserverai. » Il présenta un air enjôleur à son amie, ne plaisantant qu'à moitié. La vraie constante de la vie du sorcier, c'est qu'il détestait l'ennui.
(c) DΛNDELION
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Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Jeu 3 Jan 2019 - 18:47
« the sun on my head is my crown »
tenue
A l’expression de son visage, la brune ne put se retenir de lever les yeux au ciel. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se montrer expressive, encore moins en la compagnie de son interlocuteur qu’elle écoutait se justifier. Ses paroles n’étaient pas ironiques, bien au contraire, sa présence aurait été appréciable mais surtout appréciée de l’enseignante. Alors qu’il poursuivait ses paroles, elle sentait ses doigts se serrer plus fort contre le verre de vin qu’elle tenait dans sa main. ‘’Une excellente raison aux yeux verts’’ ??? Elle fronça les sourcils. Est-ce qu’elle était jalouse ? Et pourquoi pas ? Après tout il reste son meilleur ami et elle ne peut s’empêcher d’être méfiante envers les personnes qui rôdent autour de lui.
- Une excellente raison aux yeux verts, n’est-ce pas ? souffla-t-elle d’un air accusateur. Enfin, dans tous les cas je ne regrette en rien de t’avoir parlé de ce poste à Hungcalf. J’étais certaine que tu serais à la hauteur des engagements qui incombent au professorat.
Son ton avait été cette fois plus léger. Il est vrai que Cléopatra Amonwë était ce genre de personne à accorder une place fondamentale dans sa vie à la valeur travail. D’autant plus lorsque celui-ci était une véritable vocation comme cela avait été le cas chez elle. L’homme fit tinter sa coupe contre la sienne, ajoutant qu’il était tout aussi ravi de pouvoir passer du temps avec elle. Sa remarque, taquine la fit sourire de plus belle. Elle agita doucement la tête de droite à gauche en guise de négation.
- Je ne m’arrête jamais une journée, reconnu-t-elle. Mais, mes nouvelles responsabilités à l’Université me demandent plus de temps et d’énergie. En quittant l’Arithmancie pour la Défense Contre les Forces du Mal je dois encadrer un effectif d’étudiants bien plus important. Sans compter que j’encadre désormais la maison Grymm. Je passe donc moins de temps au Ministère et davantage à Hungcalf. Mais peu importe, c’est un nouveau pas dans ma carrière.
Il était aisé de sentir la détermination et l’engagement de la sorcière dans son activité professionnelle. Et le reste alors ? Après tout, s’il lui semble commode de conjurer une malédiction, il lui est tout aussi difficile de gérer sa propre vie privée. L’égyptienne est comme cela, à se réfugier dans le travail plutôt que d’affronter les réalités de sa vie personnelle. Reprenant ses pensées qu’elle dirigeait sur l’instant présent et sur l’idée alléchante qu’il lui soumettait.
- Avant de faire mon choix… Quelles seraient ces distractions que tu me réserverais ? lança-t-elle d’un air provoquant qu’elle accentuait volontairement.
Elle se gardait bien de répondre à l’entièreté de sa demande, préférant tourner la question par un brin d’humour avant d’y revenir plus sérieusement. Froide et dure avec les autres, protectrice et taquine avec ses proches. Une double facette parfois difficile à cerner. Finalement, c’est cette complicité entre eux qui lui permet de se livrer très sincèrement, et d’avoir ce genre de comportements qu’elle n’aurait pas avec d’autres.
A l’expression de son visage, la brune ne put se retenir de lever les yeux au ciel. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se montrer expressive, encore moins en la compagnie de son interlocuteur qu’elle écoutait se justifier. Ses paroles n’étaient pas ironiques, bien au contraire, sa présence aurait été appréciable mais surtout appréciée de l’enseignante. Alors qu’il poursuivait ses paroles, elle sentait ses doigts se serrer plus fort contre le verre de vin qu’elle tenait dans sa main. ‘’Une excellente raison aux yeux verts’’ ??? Elle fronça les sourcils. Est-ce qu’elle était jalouse ? Et pourquoi pas ? Après tout il reste son meilleur ami et elle ne peut s’empêcher d’être méfiante envers les personnes qui rôdent autour de lui.
- Une excellente raison aux yeux verts, n’est-ce pas ? souffla-t-elle d’un air accusateur. Enfin, dans tous les cas je ne regrette en rien de t’avoir parlé de ce poste à Hungcalf. J’étais certaine que tu serais à la hauteur des engagements qui incombent au professorat.
Son ton avait été cette fois plus léger. Il est vrai que Cléopatra Amonwë était ce genre de personne à accorder une place fondamentale dans sa vie à la valeur travail. D’autant plus lorsque celui-ci était une véritable vocation comme cela avait été le cas chez elle. L’homme fit tinter sa coupe contre la sienne, ajoutant qu’il était tout aussi ravi de pouvoir passer du temps avec elle. Sa remarque, taquine la fit sourire de plus belle. Elle agita doucement la tête de droite à gauche en guise de négation.
- Je ne m’arrête jamais une journée, reconnu-t-elle. Mais, mes nouvelles responsabilités à l’Université me demandent plus de temps et d’énergie. En quittant l’Arithmancie pour la Défense Contre les Forces du Mal je dois encadrer un effectif d’étudiants bien plus important. Sans compter que j’encadre désormais la maison Grymm. Je passe donc moins de temps au Ministère et davantage à Hungcalf. Mais peu importe, c’est un nouveau pas dans ma carrière.
Il était aisé de sentir la détermination et l’engagement de la sorcière dans son activité professionnelle. Et le reste alors ? Après tout, s’il lui semble commode de conjurer une malédiction, il lui est tout aussi difficile de gérer sa propre vie privée. L’égyptienne est comme cela, à se réfugier dans le travail plutôt que d’affronter les réalités de sa vie personnelle. Reprenant ses pensées qu’elle dirigeait sur l’instant présent et sur l’idée alléchante qu’il lui soumettait.
- Avant de faire mon choix… Quelles seraient ces distractions que tu me réserverais ? lança-t-elle d’un air provoquant qu’elle accentuait volontairement.
Elle se gardait bien de répondre à l’entièreté de sa demande, préférant tourner la question par un brin d’humour avant d’y revenir plus sérieusement. Froide et dure avec les autres, protectrice et taquine avec ses proches. Une double facette parfois difficile à cerner. Finalement, c’est cette complicité entre eux qui lui permet de se livrer très sincèrement, et d’avoir ce genre de comportements qu’elle n’aurait pas avec d’autres.
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Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Ven 4 Jan 2019 - 4:09
the sun on my head is my crown
Cléopatra + Evan
« Drink until you've had enough,
I'll drink from your hands;
I will be your warrior,
I will be your lamb. »
I'll drink from your hands;
I will be your warrior,
I will be your lamb. »
Le regard tranquille d'Evan nota le roulement d'yeux de son amie. Avec une autre sorcière de la trempe de Cléopatra, se permettrait-il ces remarques? Peut-être, mais jamais avec la quasi-certitude qu'il pourrait s'en tirer indemne. Le professeur aimait férocement l'Égyptienne, et elle le lui rendait bien - il avait eu droit à son courroux plus d'une fois. « Une excellente raison aux yeux verts, n’est-ce pas ? » La menace légère sous la question, le souffle accusateur. « Excellente », répéta-t-il, sourire amusé toujours accroché aux lèvres. « Et bien qu'il s'agisse de raisons triviales, me diras-tu, je maintiens qu'il n'existe pas de meilleur motif de rater une réunion à laquelle j'aurais été bien peu utile. Je ne souffre pas de fausse modestie, contrairement à ce que certains seraient tentés de dire », glissa-t-il, portant sa coupe de rouge à ses lèvres. Une demi-vérité. La dernière réunion du corps professoral avait eu lieu le même jour que la réception d'une lettre particulièrement déplaisante de son père qui, fidèle à ses habitudes, soulignait chaque année l'anniversaire du décès de la mère d'Evan, Liese. Evan s'était perdu au fond d'une bouteille après ses cours, puis dans un regard d'émeraude - oubliant entièrement l'existence de la réunion. Mais il ne souhaitait pas gâcher l'ambiance de leurs retrouvailles par ces détails mélancoliques.
Carapace de lumière, éternellement.
« Enfin, dans tous les cas je ne regrette en rien de t’avoir parlé de ce poste à Hungcalf. J’étais certaine que tu serais à la hauteur des engagements qui incombent au professorat. » La menace avait disparu, laissant place à une touche légère. Evan salua son amie de sa coupe, répliquant du tac au tac. « Bien que j'ai moi-même de jolies prunelles vertes, on ne m'a pas embauché pour mes beaux yeux, Cléopatra, rends-moi justice. » Son regard se fit rieur à nouveau, poussant sa pointe d'humour. « Sinon, j'aurais été fait doyen directement, tu le sais bien. » Plus sérieux, il poursuivit. « Il n'empêche qu'enseigner est la plus belle surprise que la vie m'ait réservée depuis de longues années. Je n'aurais jamais pensé devenir professeur, et je me suis pris au jeu avec passion. Grâce à ta suggestion. Qui l'eût cru? » Le professeur avait beau ne pas être doué quand il s'agissait de l'aspect organisationnel de sa tâche enseignante, il était d'un dévouement rare et acharné envers ses étudiants, s'astreignant à les pousser le plus loin possible dans ses cours et à l'extérieur de sa salle de classe, donnant avec plaisir des cours privés à des élèves n'ayant pu choisir son option par contrainte de temps ou par choix rendu nécessaire par leur filiale. L'Écossais avait découvert une passion dans l'enseignement - pas les papiers, les réunions et la paperasse. Le travail acharné, il connaissait, mais, éternel anticonformiste, il n'avait que faire des règles et des procédures - et encore moins des réunions qui s'étiraient alors qu'il pouvait trouver une occupation plus productive à son temps.
À son commentaire concernant son emploi du temps chargé, Cléopatra ne put qu'acquiescer. « Je ne m’arrête jamais une journée. Mais, mes nouvelles responsabilités à l’Université me demandent plus de temps et d’énergie. En quittant l’Arithmancie pour la Défense Contre les Forces du Mal je dois encadrer un effectif d’étudiants bien plus important. » Evan hocha la tête - enseignant lui-même un cours optionnel (sauf pour le parcours arts du spectacle), il avait le privilège d'avoir un nombre moins élevé d'étudiants, et de pouvoir leur accorder toutes ses énergies. Le professeur était aussi assidu avec ceux-ci qu'il ne l'était pas en procéduriers - et ce constat ne le gênait aucunement. « Sans compter que j’encadre désormais la maison Grymm. Je passe donc moins de temps au Ministère et davantage à Hungcalf. Mais peu importe, c’est un nouveau pas dans ma carrière. »
Le sorcier hocha la tête. Ambitieuse, son amie l'était, et il comprenait en quoi ses nouvelles fonctions lui seyaient. Directrice de maison? Evan n'aurait su par où commencer. Quoique, s'il souhaitait réellement être juste, il fallait avouer qu'il y avait une grande prévisibilité chez les Grymm et leurs éternelles ambitions que chez les Ethelred, sa propre ancienne maison, qui se caractérisaient par leur anticonformisme et les surprises qu'ils réservaient à autrui. Evan n'aurait su les gérer - et il ne l'aurait pas voulu. Il demeurait heureux pour son amie et ses succès. « Tes nouvelles fonctions te vont comme un gant, tout comme ta robe d'aujourd'hui. Les empereurs romains moldus d'Orient n'auraient rien eu à t'envier, c'est toi qui sembles née dans la pourpre », affirme-t-il, faisant référence à la couleur de la tenue de son amie. Les empereurs de jadis attribuaient ce titre à leurs héritiers afin de renforcer la légitimité de ces derniers, la succession dépendant davantage de la force des symboles que des lois inexistantes en la matière. Le porphyre pourpre égyptien avait vu naître des générations d'empereurs, de prétendants au trône déchus et de misérables mis de côté.
Faisant une référence aux tendances pour le moins ... hyperactives de son amie, il se plut à voir qu'elle mordait un brin à l'hameçon, bien que se doutant probablement qu'il plaisantait à moitié. Mais je suis aussi à moitié sérieux. « Avant de faire mon choix… Quelles seraient ces distractions que tu me réserverais ? » Ton appuyé. Le professeur en sentit un plaisir non-déguisé, son sourire enjôleur s'élargissant. « Distractions musicales et charnelles, bien entendu. » Voyant le regard que lui décerna son amie, il adopta un faux air offensé. « Je te masserais quand tu rentrerais poussiéreuse de ta journée de labeur, voyons, à quoi d'autre pensais-tu? » Le sorcier rit. « Je te conterai les légendes des lacs de mes ancêtres, et te nommerai le moindre brin d'herbe, te livrant ses secrets ». Il n'était pas devenu musicien sans raison - l'âme lyrique, il l'avait toujours eue, ce sorcier facétieux au regard rieur. Avec son amie, il pouvait doublement se le permettre.
Carapace de lumière, éternellement.
« Enfin, dans tous les cas je ne regrette en rien de t’avoir parlé de ce poste à Hungcalf. J’étais certaine que tu serais à la hauteur des engagements qui incombent au professorat. » La menace avait disparu, laissant place à une touche légère. Evan salua son amie de sa coupe, répliquant du tac au tac. « Bien que j'ai moi-même de jolies prunelles vertes, on ne m'a pas embauché pour mes beaux yeux, Cléopatra, rends-moi justice. » Son regard se fit rieur à nouveau, poussant sa pointe d'humour. « Sinon, j'aurais été fait doyen directement, tu le sais bien. » Plus sérieux, il poursuivit. « Il n'empêche qu'enseigner est la plus belle surprise que la vie m'ait réservée depuis de longues années. Je n'aurais jamais pensé devenir professeur, et je me suis pris au jeu avec passion. Grâce à ta suggestion. Qui l'eût cru? » Le professeur avait beau ne pas être doué quand il s'agissait de l'aspect organisationnel de sa tâche enseignante, il était d'un dévouement rare et acharné envers ses étudiants, s'astreignant à les pousser le plus loin possible dans ses cours et à l'extérieur de sa salle de classe, donnant avec plaisir des cours privés à des élèves n'ayant pu choisir son option par contrainte de temps ou par choix rendu nécessaire par leur filiale. L'Écossais avait découvert une passion dans l'enseignement - pas les papiers, les réunions et la paperasse. Le travail acharné, il connaissait, mais, éternel anticonformiste, il n'avait que faire des règles et des procédures - et encore moins des réunions qui s'étiraient alors qu'il pouvait trouver une occupation plus productive à son temps.
À son commentaire concernant son emploi du temps chargé, Cléopatra ne put qu'acquiescer. « Je ne m’arrête jamais une journée. Mais, mes nouvelles responsabilités à l’Université me demandent plus de temps et d’énergie. En quittant l’Arithmancie pour la Défense Contre les Forces du Mal je dois encadrer un effectif d’étudiants bien plus important. » Evan hocha la tête - enseignant lui-même un cours optionnel (sauf pour le parcours arts du spectacle), il avait le privilège d'avoir un nombre moins élevé d'étudiants, et de pouvoir leur accorder toutes ses énergies. Le professeur était aussi assidu avec ceux-ci qu'il ne l'était pas en procéduriers - et ce constat ne le gênait aucunement. « Sans compter que j’encadre désormais la maison Grymm. Je passe donc moins de temps au Ministère et davantage à Hungcalf. Mais peu importe, c’est un nouveau pas dans ma carrière. »
Le sorcier hocha la tête. Ambitieuse, son amie l'était, et il comprenait en quoi ses nouvelles fonctions lui seyaient. Directrice de maison? Evan n'aurait su par où commencer. Quoique, s'il souhaitait réellement être juste, il fallait avouer qu'il y avait une grande prévisibilité chez les Grymm et leurs éternelles ambitions que chez les Ethelred, sa propre ancienne maison, qui se caractérisaient par leur anticonformisme et les surprises qu'ils réservaient à autrui. Evan n'aurait su les gérer - et il ne l'aurait pas voulu. Il demeurait heureux pour son amie et ses succès. « Tes nouvelles fonctions te vont comme un gant, tout comme ta robe d'aujourd'hui. Les empereurs romains moldus d'Orient n'auraient rien eu à t'envier, c'est toi qui sembles née dans la pourpre », affirme-t-il, faisant référence à la couleur de la tenue de son amie. Les empereurs de jadis attribuaient ce titre à leurs héritiers afin de renforcer la légitimité de ces derniers, la succession dépendant davantage de la force des symboles que des lois inexistantes en la matière. Le porphyre pourpre égyptien avait vu naître des générations d'empereurs, de prétendants au trône déchus et de misérables mis de côté.
Faisant une référence aux tendances pour le moins ... hyperactives de son amie, il se plut à voir qu'elle mordait un brin à l'hameçon, bien que se doutant probablement qu'il plaisantait à moitié. Mais je suis aussi à moitié sérieux. « Avant de faire mon choix… Quelles seraient ces distractions que tu me réserverais ? » Ton appuyé. Le professeur en sentit un plaisir non-déguisé, son sourire enjôleur s'élargissant. « Distractions musicales et charnelles, bien entendu. » Voyant le regard que lui décerna son amie, il adopta un faux air offensé. « Je te masserais quand tu rentrerais poussiéreuse de ta journée de labeur, voyons, à quoi d'autre pensais-tu? » Le sorcier rit. « Je te conterai les légendes des lacs de mes ancêtres, et te nommerai le moindre brin d'herbe, te livrant ses secrets ». Il n'était pas devenu musicien sans raison - l'âme lyrique, il l'avait toujours eue, ce sorcier facétieux au regard rieur. Avec son amie, il pouvait doublement se le permettre.
(c) DΛNDELION
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Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Dim 13 Jan 2019 - 19:40
« the sun on my head is my crown »
tenue
Qu’est-ce qu’il pouvait être énervant à avoir la réponse à toutes ses questions. Même si elle essayait de se contenir tant bien que mal, plongeant son regard dans son verre de vin sombre et délicat, la sorcière bouillonnait intérieurement. La relation fusionnelle qu’ils entretenaient leur causait parfois quelques altercations, quelques contradictions, certes mineures mais pourtant fondées et justifiées par l’amour qu’ils se portent depuis des années. Une amitié forte et intense, dès les premiers instants de leur rencontre.
Souvent, lorsqu’elle perd foi en l’humanité, Amonwë se remémore ce jour où ils ont été placés à côté, en cours de Métamorphoses, lui, suivant des cours avancés car véritablement doué dans la discipline. Instantanément, par un regard même, ils ont accroché l’un à l’autre. Donc, il décidait de rester vague sur cette fameuse excellente raison aux yeux verts. Bien, elle mènerait l’enquête à sa manière, se voyant déjà arpenter les couloirs à l’aide d’une potion d’invisibilité ou bien un Charme de Désillusion. Une certaine pointe de jalousie restait tout de même perceptible derrière son accent égyptien, elle ne cachait pas cet état affectif.
- Par tes paroles, Evan, tu sous-estimes mes compétences en filature. Je découvrirais de qui il s’agit, dit-elle d’un air parfaitement résolu.
Et elle le ferait, à n’en pas douter. Cependant, elle n’irait pas s’interposer dans cette nouvelle relation, cela n’était pas son genre et elle ne souhaitait que le bonheur de son proche et fidèle ami. D’ailleurs, elle ferait son maximum pour se renseigner sur cette dite personne, quitte à scruter quelques fichiers du Ministère ou bien à dresser son profil arithmétique. N’oublions pas que Cléopatra est une arithmancienne de renom, ce qui lui permet d’obtenir des informations capitales sur une personne à l’aide de sa simple date de naissance, de sa simple identité.
Appréciant calmement la qualité de la boisson alcoolisée qu’elle consommait, l’enseignante en Sciences Occultes admirait son compagnon de soirée. Un sourire s’étirait sur ses lèvres carmin dont la commissure trahissait son accord avec la phrase qui venait d’être prononcée. Effectivement, il n’avait pas été embauché pour ses beaux yeux mais bien pour son parcours d’artiste renommé. Quoique l’inverse aurait pu être tout à fait légitime, mais soit. Elle rebondit alors sur la boutade du poste de Doyen.
- Cela va de soi, tu aurais fait un parfait Doyen d’Université, ajouta-t-elle en faisant volontairement référence à son caractère si légendairement organisé et responsable.
Son regard et son ironie s’adoucirent lorsqu’elle l’écouta mentionner sa propre satisfaction à enseigner. Elle était sincèrement heureuse de le sentir épanoui dans cette nouvelle activité professionnelle. Il était important à ses yeux que son ami puisse vivre de sa passion. Se redressant sur sa chaise, la brune reprit la parole.
- Si je t’ai suggéré de postuler à Hungcalf, c’est que je pensais que tu en avais la trempe. Je ne doute absolument pas que tu es un excellent professeur. Mais n’oublie pas qu’il est important de savoir stimuler les étudiants autrement que par ton beau faciès, lui lança-t-elle dans un clin d’œil.
Inutiles de se la jouer prude, elle était très bien au fait concernant les fantasmes que leurs étudiants pouvaient projeter sur eux. Les enseignants sont souvent la cible de ce genre de pensées, elle le savait très bien. Alors qu’elle recentrait ses pensées sur l’instant présent, l’égyptienne ne put retenir un nouveau sourire qui venait illuminer son visage. Evan Wakefield avait le don de savoir la revaloriser, lui redonner confiance en elle. Il était un réel moteur pour son amie de longue date et son compliment était apprécié à sa juste valeur. Une légère teinte rosée venait alors emplir ses joues alors qu’elle reprenait une gorgée de vin, jouant délicatement avec son verre qu’elle tapotait de ses ongles longs et soignés.
- Tu as toujours su me parler, Evan, admit-elle en secouant doucement la tête, ne perdant pas l’esquisse qui s’était dessinée sur ses lèvres.
En vérité, plus que de savoir lui parler, il savait lui redonner confiance. Ces nouvelles responsabilités étaient endossées avec plaisir et honneur par la sorcière qui se donnait autant que possible. Quel sacré baratineur ! Cette fois-ci, elle ne put retenir un rire cristallin, son imagination débordante se mettant déjà au travail pour mentaliser cette scène.
- Toutes ces propositions sont tentantes, comment les refuser ? D’ailleurs, il te faudra signer un contrat qui rappellera tous tes engagements, dit-elle en levant sa coupe pour trinquer.
Cet humour-là, bien sûr qu’elle ne se le permettait pas avec tout le monde. Evan avait une place proche dans le cœur de la sorcière brune qui ne disposait en vérité que de très peu d’amis proches et suffisamment intimes pour connaître des détails importants de sa vie. Car au fond, hormis sa belle Eden et son si proche Evan, rares sont les individus à pouvoir prétendre connaître Cléopatra Amonwë.
Qu’est-ce qu’il pouvait être énervant à avoir la réponse à toutes ses questions. Même si elle essayait de se contenir tant bien que mal, plongeant son regard dans son verre de vin sombre et délicat, la sorcière bouillonnait intérieurement. La relation fusionnelle qu’ils entretenaient leur causait parfois quelques altercations, quelques contradictions, certes mineures mais pourtant fondées et justifiées par l’amour qu’ils se portent depuis des années. Une amitié forte et intense, dès les premiers instants de leur rencontre.
Souvent, lorsqu’elle perd foi en l’humanité, Amonwë se remémore ce jour où ils ont été placés à côté, en cours de Métamorphoses, lui, suivant des cours avancés car véritablement doué dans la discipline. Instantanément, par un regard même, ils ont accroché l’un à l’autre. Donc, il décidait de rester vague sur cette fameuse excellente raison aux yeux verts. Bien, elle mènerait l’enquête à sa manière, se voyant déjà arpenter les couloirs à l’aide d’une potion d’invisibilité ou bien un Charme de Désillusion. Une certaine pointe de jalousie restait tout de même perceptible derrière son accent égyptien, elle ne cachait pas cet état affectif.
- Par tes paroles, Evan, tu sous-estimes mes compétences en filature. Je découvrirais de qui il s’agit, dit-elle d’un air parfaitement résolu.
Et elle le ferait, à n’en pas douter. Cependant, elle n’irait pas s’interposer dans cette nouvelle relation, cela n’était pas son genre et elle ne souhaitait que le bonheur de son proche et fidèle ami. D’ailleurs, elle ferait son maximum pour se renseigner sur cette dite personne, quitte à scruter quelques fichiers du Ministère ou bien à dresser son profil arithmétique. N’oublions pas que Cléopatra est une arithmancienne de renom, ce qui lui permet d’obtenir des informations capitales sur une personne à l’aide de sa simple date de naissance, de sa simple identité.
Appréciant calmement la qualité de la boisson alcoolisée qu’elle consommait, l’enseignante en Sciences Occultes admirait son compagnon de soirée. Un sourire s’étirait sur ses lèvres carmin dont la commissure trahissait son accord avec la phrase qui venait d’être prononcée. Effectivement, il n’avait pas été embauché pour ses beaux yeux mais bien pour son parcours d’artiste renommé. Quoique l’inverse aurait pu être tout à fait légitime, mais soit. Elle rebondit alors sur la boutade du poste de Doyen.
- Cela va de soi, tu aurais fait un parfait Doyen d’Université, ajouta-t-elle en faisant volontairement référence à son caractère si légendairement organisé et responsable.
Son regard et son ironie s’adoucirent lorsqu’elle l’écouta mentionner sa propre satisfaction à enseigner. Elle était sincèrement heureuse de le sentir épanoui dans cette nouvelle activité professionnelle. Il était important à ses yeux que son ami puisse vivre de sa passion. Se redressant sur sa chaise, la brune reprit la parole.
- Si je t’ai suggéré de postuler à Hungcalf, c’est que je pensais que tu en avais la trempe. Je ne doute absolument pas que tu es un excellent professeur. Mais n’oublie pas qu’il est important de savoir stimuler les étudiants autrement que par ton beau faciès, lui lança-t-elle dans un clin d’œil.
Inutiles de se la jouer prude, elle était très bien au fait concernant les fantasmes que leurs étudiants pouvaient projeter sur eux. Les enseignants sont souvent la cible de ce genre de pensées, elle le savait très bien. Alors qu’elle recentrait ses pensées sur l’instant présent, l’égyptienne ne put retenir un nouveau sourire qui venait illuminer son visage. Evan Wakefield avait le don de savoir la revaloriser, lui redonner confiance en elle. Il était un réel moteur pour son amie de longue date et son compliment était apprécié à sa juste valeur. Une légère teinte rosée venait alors emplir ses joues alors qu’elle reprenait une gorgée de vin, jouant délicatement avec son verre qu’elle tapotait de ses ongles longs et soignés.
- Tu as toujours su me parler, Evan, admit-elle en secouant doucement la tête, ne perdant pas l’esquisse qui s’était dessinée sur ses lèvres.
En vérité, plus que de savoir lui parler, il savait lui redonner confiance. Ces nouvelles responsabilités étaient endossées avec plaisir et honneur par la sorcière qui se donnait autant que possible. Quel sacré baratineur ! Cette fois-ci, elle ne put retenir un rire cristallin, son imagination débordante se mettant déjà au travail pour mentaliser cette scène.
- Toutes ces propositions sont tentantes, comment les refuser ? D’ailleurs, il te faudra signer un contrat qui rappellera tous tes engagements, dit-elle en levant sa coupe pour trinquer.
Cet humour-là, bien sûr qu’elle ne se le permettait pas avec tout le monde. Evan avait une place proche dans le cœur de la sorcière brune qui ne disposait en vérité que de très peu d’amis proches et suffisamment intimes pour connaître des détails importants de sa vie. Car au fond, hormis sa belle Eden et son si proche Evan, rares sont les individus à pouvoir prétendre connaître Cléopatra Amonwë.
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Mer 16 Jan 2019 - 1:15
the sun on my head is my crown
Cléopatra + Evan
« Drink until you've had enough,
I'll drink from your hands;
I will be your warrior,
I will be your lamb. »
I'll drink from your hands;
I will be your warrior,
I will be your lamb. »
Le sorcier observait son amie fixer son verre de vin et s'imaginait le flot d'agacement qui devait l'envahir alors que son ami se comportait avec ... Quelle était la formulation, déjà? La plus totale frivolité. Evan n'y pouvait rien - la vie était trop courte pour être prise trop au sérieux, et il adressa un énième sourire à son amie, contenant tant bien que mal un rire entre ses dents - si le son moqueur lui échappait, complices ou pas, il doutait que la directrice des Grymm ne le réduirait pas en cendres. Le professeur de musique avait beau avoir d'excellents réflexes et faire partie du club de duels, il doutait de faire le poids face à une Cléopatra qui déciderait de lui clouer le bec. Cette pensée lui tira un rire intérieur alors qu'il s'imaginait la scène. « Tu me rends le contrôle du bas de mon corps, s'il te plaît? Non mais c'est que j'en ai besoin pour enseigner tu comprends, si ça te gêne pas trop », s'imaginait-il déjà dire. Féroce, son amie rétorquait du tac au tac. « Par tes paroles, Evan, tu sous-estimes mes compétences en filature. Je découvrirais de qui il s’agit ». Parfois, l'Écossais oubliait à quel point la forme animagus de Cléopatra lui correspondait - le ton prédateur et rempli de certitude de la sorcière le rappela à l'ordre, et il se contenta de hausser les épaules, sublime ironie dans son regard qui disait mais je ne demande pas mieux que tu essaies, ma chère. Il avait poursuivi, échappant à la remarque de sa collègue d'une légère pirouette orale référant à sa compétence implicite, heureux de constater que sa remarque faisait effet, l'Égyptienne souriant à sa remarque.
« Cela va de soi, tu aurais fait un parfait Doyen d’Université », dit-elle d'un air appuyé. Evan ne put se retenir d'éclater de rire en imaginant la scène, portant sa coupe à sa lèvres une fois de plus. « Tu imagines? Tous les désagréments - et l'honneur, la position, me diras-tu, mais tu sais que tout ça a fort peu d'importance pour moi ... Et aucun des avantages », fit-il remarquer, faisant référence à l'enseignement. « et je pourrirais encore plus la vie de ce cher Chaffinch comme ça », termina-t-il, sourire goguenard aux lèvres. Evan savait être une des sept plaies d'Écosse du secrétaire de l'université, qu'il tenait en estime en tant que personne mais qu'il détestait cordialement et en toute politesse comme collègue. Il n'y avait aucune place pour le génie désorganisé du professeur de musique dans les plans, calculs, calendriers et paperasses du secrétaire - aucune parenthèse disponible pour l'improvisation.
Lui parlant de sa passion nouvellement découverte d'enseigner, Evan vit que son discours résonnait chez sa compagne de la soirée. « Si je t’ai suggéré de postuler à Hungcalf, c’est que je pensais que tu en avais la trempe. Je ne doute absolument pas que tu es un excellent professeur. Mais n’oublie pas qu’il est important de savoir stimuler les étudiants autrement que par ton beau faciès ». Adoptant un faux air de vierge offensée, main gauche théâtralement placée sur son torse alors que sa main droite enserrait toujours sa coupe de bourgogne, il laissa échapper une exclamation de surprise feinte. « J'aurais cru qu'il suffirait à stimuler mes étudiants. Grands dieux, vais-je devoir commencer à faire de vraies planifications de cours? », gémit-il, adressant un clin d’œil à son amie. Son ton se refit sérieux. Les étudiants projetaient certes idées et fantasmes sur eux, mais le professeur de musique avait parfois des soucis à ce niveau, repoussant courtoisement des étudiants trop entreprenants. « J'ai beau ne pas assister à toutes les réunions, je ne fais pas que chanter sous la lune avec ma guitare digne d'un ménestrel, tu sais. J'ai pris quelques étudiants à ma charge pour leur donner des cours privés - des étudiants qui n'ont pas pris le cours de musique pour une raison ou pour une autre mais qui souhaitaient avancer dans le domaine. Je m'y plais énormément », dit le sorcier, éclair de joie pétillant dans le regard. Evan était toujours ainsi lorsqu'il parlait de ses étudiants. « Même si bon, forcément, des cours individuels requièrent énormément de temps et de préparation. Mais peu importe : je suis venu ici pour enseigner, et je pense pouvoir dire que je le fais avec succès », admit-il honnêtement. Le professeur ne souffrait pas de fausse modestie, mais il connaissait ses forces (enseigner) et ses faiblesses (l'organisation). Il faudrait bien qu'il se plie un jour à l'idée d'embaucher un assistant, mais qu'un inconnu vienne jouer dans ses papiers et tenter de l'organiser ... très peu pour lui.
Compliment sincère offert à la sorcière, qui faisait mouche - même avec l'atmosphère tamisée du restaurant, il vit distinctement le sang monter aux joues de sa collègue. « Tu as toujours su me parler, Evan ». Il lui adressa un sourire rempli de chaleur, à son amie qu'il admirait pour bien davantage que son attention aux détails. L'Écossais appréciait plus aisément la beauté du monde par le biais de son ouïe que de sa vue, mais il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir celle de la sorcière. Il se sentait privilégié d'être aussi proche d'elle, après toutes ces années - aussi devait-il forcément poursuivre par de suggestives idées de services à rendre à son amie en expédition. Cléopatra rit, et Evan se joignit à elle, hilare. « Toutes ces propositions sont tentantes, comment les refuser ? D’ailleurs, il te faudra signer un contrat qui rappellera tous tes engagements », dit-elle, avançant sa coupe pour trinquer avec lui. Evan s'exécuta, portant sa coupe à ses lèvres et en terminant le contenu - il devrait commander une bouteille la prochaine fois qu'un serveur passerait par là, décida-t-il. « Avec plaisir, je suis un homme de parole tu sais », dit le sorcier avant de lever un doigt, précisant ses conditions. « Si tu promets de ne pas m'enfermer dans une de tes imposantes valises de voyage si tu perds patience parce que tu ne partages pas mon humour fin », termina-t-il, grand sourire aux lèvres. Evan fit signe à un serveur passant par là, lui commandant la bouteille du vin qu'ils consommaient. « Je ne sais pas pourquoi j'ai été si peu ambitieux d'entrée de jeu - ne commander qu'un verre, vraiment », dit-il avec un trait rieur dans la voix. Le serveur fit immédiatement apparaître la bouteille, versant le liquide couleur rubis dans le verre de l'Écossais après que celui-ci l'ait goûté. Le levant à la hauteur du regard pour voir les multiples faisceaux créés par la lumière des lampes les entourant dans le liquide, le sorcier glissa un regard en coin vers son amie, prudent mais tout de même taquin. « J'ai appris que tu avais développé un intérêt accru pour la métamorphose, ces temps-ci », dit-il simplement, un brin d'expectative dans la voix.
« Cela va de soi, tu aurais fait un parfait Doyen d’Université », dit-elle d'un air appuyé. Evan ne put se retenir d'éclater de rire en imaginant la scène, portant sa coupe à sa lèvres une fois de plus. « Tu imagines? Tous les désagréments - et l'honneur, la position, me diras-tu, mais tu sais que tout ça a fort peu d'importance pour moi ... Et aucun des avantages », fit-il remarquer, faisant référence à l'enseignement. « et je pourrirais encore plus la vie de ce cher Chaffinch comme ça », termina-t-il, sourire goguenard aux lèvres. Evan savait être une des sept plaies d'Écosse du secrétaire de l'université, qu'il tenait en estime en tant que personne mais qu'il détestait cordialement et en toute politesse comme collègue. Il n'y avait aucune place pour le génie désorganisé du professeur de musique dans les plans, calculs, calendriers et paperasses du secrétaire - aucune parenthèse disponible pour l'improvisation.
Lui parlant de sa passion nouvellement découverte d'enseigner, Evan vit que son discours résonnait chez sa compagne de la soirée. « Si je t’ai suggéré de postuler à Hungcalf, c’est que je pensais que tu en avais la trempe. Je ne doute absolument pas que tu es un excellent professeur. Mais n’oublie pas qu’il est important de savoir stimuler les étudiants autrement que par ton beau faciès ». Adoptant un faux air de vierge offensée, main gauche théâtralement placée sur son torse alors que sa main droite enserrait toujours sa coupe de bourgogne, il laissa échapper une exclamation de surprise feinte. « J'aurais cru qu'il suffirait à stimuler mes étudiants. Grands dieux, vais-je devoir commencer à faire de vraies planifications de cours? », gémit-il, adressant un clin d’œil à son amie. Son ton se refit sérieux. Les étudiants projetaient certes idées et fantasmes sur eux, mais le professeur de musique avait parfois des soucis à ce niveau, repoussant courtoisement des étudiants trop entreprenants. « J'ai beau ne pas assister à toutes les réunions, je ne fais pas que chanter sous la lune avec ma guitare digne d'un ménestrel, tu sais. J'ai pris quelques étudiants à ma charge pour leur donner des cours privés - des étudiants qui n'ont pas pris le cours de musique pour une raison ou pour une autre mais qui souhaitaient avancer dans le domaine. Je m'y plais énormément », dit le sorcier, éclair de joie pétillant dans le regard. Evan était toujours ainsi lorsqu'il parlait de ses étudiants. « Même si bon, forcément, des cours individuels requièrent énormément de temps et de préparation. Mais peu importe : je suis venu ici pour enseigner, et je pense pouvoir dire que je le fais avec succès », admit-il honnêtement. Le professeur ne souffrait pas de fausse modestie, mais il connaissait ses forces (enseigner) et ses faiblesses (l'organisation). Il faudrait bien qu'il se plie un jour à l'idée d'embaucher un assistant, mais qu'un inconnu vienne jouer dans ses papiers et tenter de l'organiser ... très peu pour lui.
Compliment sincère offert à la sorcière, qui faisait mouche - même avec l'atmosphère tamisée du restaurant, il vit distinctement le sang monter aux joues de sa collègue. « Tu as toujours su me parler, Evan ». Il lui adressa un sourire rempli de chaleur, à son amie qu'il admirait pour bien davantage que son attention aux détails. L'Écossais appréciait plus aisément la beauté du monde par le biais de son ouïe que de sa vue, mais il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir celle de la sorcière. Il se sentait privilégié d'être aussi proche d'elle, après toutes ces années - aussi devait-il forcément poursuivre par de suggestives idées de services à rendre à son amie en expédition. Cléopatra rit, et Evan se joignit à elle, hilare. « Toutes ces propositions sont tentantes, comment les refuser ? D’ailleurs, il te faudra signer un contrat qui rappellera tous tes engagements », dit-elle, avançant sa coupe pour trinquer avec lui. Evan s'exécuta, portant sa coupe à ses lèvres et en terminant le contenu - il devrait commander une bouteille la prochaine fois qu'un serveur passerait par là, décida-t-il. « Avec plaisir, je suis un homme de parole tu sais », dit le sorcier avant de lever un doigt, précisant ses conditions. « Si tu promets de ne pas m'enfermer dans une de tes imposantes valises de voyage si tu perds patience parce que tu ne partages pas mon humour fin », termina-t-il, grand sourire aux lèvres. Evan fit signe à un serveur passant par là, lui commandant la bouteille du vin qu'ils consommaient. « Je ne sais pas pourquoi j'ai été si peu ambitieux d'entrée de jeu - ne commander qu'un verre, vraiment », dit-il avec un trait rieur dans la voix. Le serveur fit immédiatement apparaître la bouteille, versant le liquide couleur rubis dans le verre de l'Écossais après que celui-ci l'ait goûté. Le levant à la hauteur du regard pour voir les multiples faisceaux créés par la lumière des lampes les entourant dans le liquide, le sorcier glissa un regard en coin vers son amie, prudent mais tout de même taquin. « J'ai appris que tu avais développé un intérêt accru pour la métamorphose, ces temps-ci », dit-il simplement, un brin d'expectative dans la voix.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Sam 26 Jan 2019 - 17:48
« the sun on my head is my crown »
tenue
S’il n’était pas son ami le plus proche, le Professeur de Musique aurait certainement goûté à sa magie. Par chance, leur relation faisait qu’elle était désormais capable de résister – un tant soit peu – à son air suffisant ainsi qu’à ses taquineries. Il est vrai que la brune n’est pas connue pour son humour mais davantage pour ses réparties cinglantes. Pour autant, elle se laissait prendre au jeu et répondait favorablement aux âneries de son collègue. Mais seulement parce que c’était lui. Ce qu’elle venait de lui dire était amusant au plus haut point, car elle se doutait qu’il ferait en sorte de la laisser chercher longtemps. Leur amitié était ainsi faite. Le regard de l’homme étai provocateur et elle comprenait aisément qu’il la mettait au défi. Elle ne lui répondit que par une simple réaction comportementale, prenant à son tour un air suffisant, fier, qu’elle accompagnait d’un haussement de sourcil.
A sa boutade sur le poste de Doyen, Evan éclata d’un rire marqué, rire que la sorcière brune connaissait bien. Il était d’ailleurs agréable de redécouvrir ce son. Un instant l’air pensif, elle songea au fait qu’Eden l’apprécierait très certainement. Déjà pour sa passion pour la Métamorphose, et dans un second temps pour son humour bien placé. Elle acquiesça sur ses remarques alors qu’il comparait ce poste de direction à un poste d’enseignant.
- Je le sais bien, Evan. Simplement, tu aurais la prestance pour ce poste.
Enfin, c’est encore cette foutue ambition qui parle, nous verrons d’ici quelques années, souffla-t-elle avant de le laisser poursuivre sur Dhan. Elle ne put se retenir de rire, tout en reprenant la parole. Il est vrai que vos organisations respectives sont totalement opposées, si tant est que l’on puisse parler d’organisation. Dhan est adorablement obsessionnel, quant à toi, eh bien… ria-t-elle, laissant volontairement sa réplique sans réponse de fin. D’ailleurs, tu savais qu’avant d’être secrétaire, Dhan était un de mes étudiants ?
Elle n’avait pas précisé qu’il était l’un de ses anciens étudiants préférés, mais ça, il saurait se faire son avis là-dessus. Doué comme il l’était, le secrétaire de l’Université était également un ami fidèle et toujours de très bons services et conseils. Suivant la remarque de l’égyptienne, le blond prit une mimique offensée qui eut pour effet de faire baisser la tête de son amie, se cachant de rire. Il lui expliquait alors qu’il avait pris des étudiants sous son aile pour des enseignements privés. Chassant son rire, l’arithmancienne acquiesçait de nouveau, admirative et impressionnée d’un tel engagement.
- Je suis sincèrement ravie de constater que tu t’épanouisses dans ce poste, vraiment ravie, souligna-t-elle en le gratifiant de son meilleur regard.
Trinquant et joignant leurs éclats de rire, les deux compères partageaient un moment tout particulièrement important dans leur quotidien de travail. Leurs verres terminés, Evan fit signe au serveur afin qu’il leur apporte de nouveau une bouteille. Elle n’en attendait pas moins de lui, elle savait qu’il était un hôte impeccablement attentif à ses convives, c’était une qualité qu’elle appréciait.
- Si je ne t’enferme pas dans une de mes valises, eh bien, je te laisserais aux mains d’entités maléfiques, ou bien dans un sarcophage ? Le choix est difficile, n’est-ce pas ? demanda-t-elle à son ami, remarquant alors que le serveur esquissait une mine pas très rassurée à l’écoute de ses paroles. Elle rebondit sur l’histoire du verre. Je t’ai connu plus généreux, en effet, sourit-elle en le regardant goûter le vin.
Elle qui contrôlait tout habituellement ne put se retenir de rougir, la gorge nouée, aux nouvelles paroles prononcées par l’artiste. Mordant sa lèvre inférieure, elle remit en place ses cheveux, baissant doucement la tête pour plonger ses yeux sombres dans son verre de vin, comme si cela pourrait lui redonner contenance. Elle s’éclaircit la gorge, un sourire gêné aux coins des lèvres.
- Eh bien, j’ai toujours eu une véritable passion pour la Métamorphose, tu le sais et … Je crois qu’il n’est pas trop tard pour m’intéresser à des sujets plus poussés dans le domaine ... Le vin est très subtil, tu ne trouves pas ? laissa-t-elle sous-entendre pour dévier le sujet, se rendant compte que sa déviation était tout bonnement idiote et inutile. Comment était-il au courant ?
S’il n’était pas son ami le plus proche, le Professeur de Musique aurait certainement goûté à sa magie. Par chance, leur relation faisait qu’elle était désormais capable de résister – un tant soit peu – à son air suffisant ainsi qu’à ses taquineries. Il est vrai que la brune n’est pas connue pour son humour mais davantage pour ses réparties cinglantes. Pour autant, elle se laissait prendre au jeu et répondait favorablement aux âneries de son collègue. Mais seulement parce que c’était lui. Ce qu’elle venait de lui dire était amusant au plus haut point, car elle se doutait qu’il ferait en sorte de la laisser chercher longtemps. Leur amitié était ainsi faite. Le regard de l’homme étai provocateur et elle comprenait aisément qu’il la mettait au défi. Elle ne lui répondit que par une simple réaction comportementale, prenant à son tour un air suffisant, fier, qu’elle accompagnait d’un haussement de sourcil.
A sa boutade sur le poste de Doyen, Evan éclata d’un rire marqué, rire que la sorcière brune connaissait bien. Il était d’ailleurs agréable de redécouvrir ce son. Un instant l’air pensif, elle songea au fait qu’Eden l’apprécierait très certainement. Déjà pour sa passion pour la Métamorphose, et dans un second temps pour son humour bien placé. Elle acquiesça sur ses remarques alors qu’il comparait ce poste de direction à un poste d’enseignant.
- Je le sais bien, Evan. Simplement, tu aurais la prestance pour ce poste.
Enfin, c’est encore cette foutue ambition qui parle, nous verrons d’ici quelques années, souffla-t-elle avant de le laisser poursuivre sur Dhan. Elle ne put se retenir de rire, tout en reprenant la parole. Il est vrai que vos organisations respectives sont totalement opposées, si tant est que l’on puisse parler d’organisation. Dhan est adorablement obsessionnel, quant à toi, eh bien… ria-t-elle, laissant volontairement sa réplique sans réponse de fin. D’ailleurs, tu savais qu’avant d’être secrétaire, Dhan était un de mes étudiants ?
Elle n’avait pas précisé qu’il était l’un de ses anciens étudiants préférés, mais ça, il saurait se faire son avis là-dessus. Doué comme il l’était, le secrétaire de l’Université était également un ami fidèle et toujours de très bons services et conseils. Suivant la remarque de l’égyptienne, le blond prit une mimique offensée qui eut pour effet de faire baisser la tête de son amie, se cachant de rire. Il lui expliquait alors qu’il avait pris des étudiants sous son aile pour des enseignements privés. Chassant son rire, l’arithmancienne acquiesçait de nouveau, admirative et impressionnée d’un tel engagement.
- Je suis sincèrement ravie de constater que tu t’épanouisses dans ce poste, vraiment ravie, souligna-t-elle en le gratifiant de son meilleur regard.
Trinquant et joignant leurs éclats de rire, les deux compères partageaient un moment tout particulièrement important dans leur quotidien de travail. Leurs verres terminés, Evan fit signe au serveur afin qu’il leur apporte de nouveau une bouteille. Elle n’en attendait pas moins de lui, elle savait qu’il était un hôte impeccablement attentif à ses convives, c’était une qualité qu’elle appréciait.
- Si je ne t’enferme pas dans une de mes valises, eh bien, je te laisserais aux mains d’entités maléfiques, ou bien dans un sarcophage ? Le choix est difficile, n’est-ce pas ? demanda-t-elle à son ami, remarquant alors que le serveur esquissait une mine pas très rassurée à l’écoute de ses paroles. Elle rebondit sur l’histoire du verre. Je t’ai connu plus généreux, en effet, sourit-elle en le regardant goûter le vin.
Elle qui contrôlait tout habituellement ne put se retenir de rougir, la gorge nouée, aux nouvelles paroles prononcées par l’artiste. Mordant sa lèvre inférieure, elle remit en place ses cheveux, baissant doucement la tête pour plonger ses yeux sombres dans son verre de vin, comme si cela pourrait lui redonner contenance. Elle s’éclaircit la gorge, un sourire gêné aux coins des lèvres.
- Eh bien, j’ai toujours eu une véritable passion pour la Métamorphose, tu le sais et … Je crois qu’il n’est pas trop tard pour m’intéresser à des sujets plus poussés dans le domaine ... Le vin est très subtil, tu ne trouves pas ? laissa-t-elle sous-entendre pour dévier le sujet, se rendant compte que sa déviation était tout bonnement idiote et inutile. Comment était-il au courant ?
- Spoiler:
- J'espère que tu m'excusera du temps de réponse
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Lun 28 Jan 2019 - 14:24
« Il est vrai que vos organisations respectives sont totalement opposées, si tant est que l’on puisse parler d’organisation. Dhan est adorablement obsessionnel, quant à toi, eh bien… D’ailleurs, tu savais qu’avant d’être secrétaire, Dhan était un de mes étudiants ? » Evan sourit. À vrai dire, il n'en avait eu aucune idée, mais comment s'en étonner? Dhan était relativement jeune, même s'il agissait parfois comme un cinquantenaire guindé (et Evan comme un gamin qui n'aimait pas les règles, mais passons). Il inclina la tête comme s'il concédait un point magnanime à son amie. « Il partage tes meilleurs défauts, c'est certain », fit-il. Un jour, le rouquin se prendrait une sacrée claque derrière la tête de la part de l'Égyptienne, et en jouait avec un plaisir qu'il ne cherchait pas à dissimuler. Le professeur de musique avait toujours été ainsi avec elle - et chérissait jalousement sa place, si teintée de gentilles moqueries puisse-t-elle être.
Le poste de doyen ne l'intéressait absolument pas - pas aujourd'hui, pas dans cent ans. Evan aimait trop enseigner - lui qui avait envisagé une vie d'errance, surtout après le décès d'Elena, il se surprenait, depuis un an et demi. À apprécier le caractère prévisible et tout à fait rocambolesque de son nouveau métier ... Quoique, s'il était honnête, une grande part de surprise aurait pu être évitée s'il se décidait enfin à tenir un agenda. Et gâcher ma vie tout en facilitant celle de Chaffinch? Ha! « Je suis sincèrement ravie de constater que tu t’épanouisses dans ce poste, vraiment ravie ». Il sourit à son amie, sincèrement heureux et reconnaissant. « Ma plus belle surprise de ces dernières années, que je dépose à tes pieds ». Evan commanda le vin alors que Cléopatra lui proposait de signer un contrat, et il tenta de lui faire promettre de ne pas l'enfermer.
« Si je ne t’enferme pas dans une de mes valises, eh bien, je te laisserais aux mains d’entités maléfiques, ou bien dans un sarcophage ? Le choix est difficile, n’est-ce pas ? » Evan fit mine de s'évanouir de terreur, poussant une légère exclamation. « Vos désirs seront mes ordres, dans ce cas, capitaine », promit-il en riant, certain que si l'occasion de l'abandonner à un succube quelconque, Cléopatra serait tentée de lui faire payer ses mille et une moqueries du passé. « De toute manière, je n'aurai qu'à les terroriser avec ma tête de serpillère du matin, elle est assez impressionnante pour faire fuir la plus terrifiante des créatures ». Tranquillement, comme s'il abordait la pluie et le beau temps, Evan fit enfin allusion au sujet qui piquait sa curiosité: la métamorphose ... Ou plutôt, celle qui l'enseignait. Effet boeuf, il le vit bien; la langue d'ordinaire acérée de son amie se fit hésitante. « Eh bien, j’ai toujours eu une véritable passion pour la Métamorphose, tu le sais et … Je crois qu’il n’est pas trop tard pour m’intéresser à des sujets plus poussés dans le domaine ... Le vin est très subtil, tu ne trouves pas ? » Evan porta sa coupe à son nez comme si Cléopatra était parvenue à le distraire du sens d'origine de sa question. Il huma les effluves du liquide Bourgogne, et se composa un air pensif. « D'une grande subtilité, en effet - contrairement à ta tentative de changer le sujet », fit-il remarquer à sa collègue sans mettre de gants blancs, avalant une gorgée de vin sans quitter Cléopatra du regard. Pas à moi, à d'autres. « Il n'y a pas que toi qui as des talents de fin limier - vraiment, tu devrais me considérer comme second, avec mes puissants pouvoirs de persuasion et de déduction ». Evan regarda son amie, patient, mais pas vraiment. Personne ne veut ton bien plus que moi.
- Spoiler:
Pas de souci
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Dim 3 Fév 2019 - 12:07
« the sun on my head is my crown »
tenue
La nouvelle bouteille venait d’arriver, s’accommodant parfaitement avec ce nouveau sujet de conversation qui emplissait leur discours commun. La brune ne perdait pas son sourire. Avec Evan au moins, elle pouvait se le permettre. Avec Evan, avec Eden et une poignée de personnes en qui elle avait pleinement confiance. Assez confiance pour être elle-même, pour se laisser aller et pour une fois ne pas tout contrôler. Pour une fois. Elle reprit le fil de la conversation sur son histoire de tête de serpillère du matin, remarque qui l’avait fait rire de façon ironique. Ironique parce qu’elle était bien consciente que s’il n’était éventuellement pas présentable au réveil, que cela changeait rapidement. Il était aisé de constater à quel point Evan était un bel homme, aux traits soignés.
- Eh bien, je serais capable de te confronter à un vampire rien que pour observer la scène ! avoua-t-elle dans un rire sonore.
Sur l’instant, la sorcière eut l’impression d’avoir réussi à berner son ami, le distrayant par une remarque sur la subtilité de la boisson qu’ils partageaient. La blague. Comme si il était simple de détourner l’attention d’un homme aussi perspicace qu’Evan Wakefield. Sérieusement, Cléopatra venait de se trahir elle-même. Après tout, ils se connaissent depuis des années, c’était évident qu’il avait remarqué quelque chose concernant ses mouvements dans le château. Étrangement, depuis quelques temps, le Professeure Amonwë passe énormément de temps à l’étage inférieur au sien. D’ailleurs, malgré ses tentatives de rester discrète, elle est presque certaine qu’on l’a déjà vue se rendre aux appartements de leur dite collègue.
La rumeur court bien vite à Hungcalf, quoiqu’on en dise. Mais cela n’était pas non plus pour lui déplaire, dans la mesure où elle n’a rien à cacher non plus concernant cette relation. Simplement, c’est assez nouveau pour elle de discuter de ses relations sentimentales. Comme elle aurait dû s’y attendre, l’enseignant en art musical lui fit remarquer son manque de tact et de discernement. Vouloir changer de sujet de cette manière ? Mauvaise idée. Clairement.
- J’ai au moins le mérite d’avoir tenté de détourner ton attention, souffla-t-elle en relevant le regard vers son ami, sourire aux lèvres, moins pincé qu’à la seconde précédente.
Jouant calmement avec son verre de vin, elle reprenait une gorgée, laissant trainer un léger silence, enveloppant, protecteur. Là, sous le regard de cet homme, elle se sentait en confiance, c’était une évidence. Sans plus attendre
- Eden est une femme intelligente, talentueuse, aussi douée en matière de magie qu’avec le fait de manier les mots. Tiens, en plus, elle joue du piano à merveille. Nous avons travaillé toutes les deux au Ministère et notre relation a bien changé. J’ai réussi à lâcher du lest, je me suis laissée surprendre, agréablement surprendre même.
Ses aveux étaient sincères, son ton trahissant quelque peu son émotion. Cependant, une question lui trottait dans la tête.
- Comment t’en es-tu rendu compte ? questionna-t-elle en fixant son regard, se pinçant nerveusement la lèvre inférieure.
La nouvelle bouteille venait d’arriver, s’accommodant parfaitement avec ce nouveau sujet de conversation qui emplissait leur discours commun. La brune ne perdait pas son sourire. Avec Evan au moins, elle pouvait se le permettre. Avec Evan, avec Eden et une poignée de personnes en qui elle avait pleinement confiance. Assez confiance pour être elle-même, pour se laisser aller et pour une fois ne pas tout contrôler. Pour une fois. Elle reprit le fil de la conversation sur son histoire de tête de serpillère du matin, remarque qui l’avait fait rire de façon ironique. Ironique parce qu’elle était bien consciente que s’il n’était éventuellement pas présentable au réveil, que cela changeait rapidement. Il était aisé de constater à quel point Evan était un bel homme, aux traits soignés.
- Eh bien, je serais capable de te confronter à un vampire rien que pour observer la scène ! avoua-t-elle dans un rire sonore.
Sur l’instant, la sorcière eut l’impression d’avoir réussi à berner son ami, le distrayant par une remarque sur la subtilité de la boisson qu’ils partageaient. La blague. Comme si il était simple de détourner l’attention d’un homme aussi perspicace qu’Evan Wakefield. Sérieusement, Cléopatra venait de se trahir elle-même. Après tout, ils se connaissent depuis des années, c’était évident qu’il avait remarqué quelque chose concernant ses mouvements dans le château. Étrangement, depuis quelques temps, le Professeure Amonwë passe énormément de temps à l’étage inférieur au sien. D’ailleurs, malgré ses tentatives de rester discrète, elle est presque certaine qu’on l’a déjà vue se rendre aux appartements de leur dite collègue.
La rumeur court bien vite à Hungcalf, quoiqu’on en dise. Mais cela n’était pas non plus pour lui déplaire, dans la mesure où elle n’a rien à cacher non plus concernant cette relation. Simplement, c’est assez nouveau pour elle de discuter de ses relations sentimentales. Comme elle aurait dû s’y attendre, l’enseignant en art musical lui fit remarquer son manque de tact et de discernement. Vouloir changer de sujet de cette manière ? Mauvaise idée. Clairement.
- J’ai au moins le mérite d’avoir tenté de détourner ton attention, souffla-t-elle en relevant le regard vers son ami, sourire aux lèvres, moins pincé qu’à la seconde précédente.
Jouant calmement avec son verre de vin, elle reprenait une gorgée, laissant trainer un léger silence, enveloppant, protecteur. Là, sous le regard de cet homme, elle se sentait en confiance, c’était une évidence. Sans plus attendre
- Eden est une femme intelligente, talentueuse, aussi douée en matière de magie qu’avec le fait de manier les mots. Tiens, en plus, elle joue du piano à merveille. Nous avons travaillé toutes les deux au Ministère et notre relation a bien changé. J’ai réussi à lâcher du lest, je me suis laissée surprendre, agréablement surprendre même.
Ses aveux étaient sincères, son ton trahissant quelque peu son émotion. Cependant, une question lui trottait dans la tête.
- Comment t’en es-tu rendu compte ? questionna-t-elle en fixant son regard, se pinçant nerveusement la lèvre inférieure.
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Lun 4 Fév 2019 - 18:57
« Eh bien, je serais capable de te confronter à un vampire rien que pour observer la scène ! » Evan sourit en entendant le rire de son amie - facétieux et vif, le sorcier aimait faire rire autrui. Solaire, il l'était - le poids des années et des peines n'y changeait rien. Trop de gens se repliaient sur eux-mêmes dans la douleur, ou crachaient du venin à autrui. Jamais, avait-il décidé, plus jeune. Il se précipiterait sur la vie, la joie, comme un fou, comme un diable. Aussi vint-il mêler son propre rire vif argent à celui de l'Égyptienne. Petit moment de bonheur, le professeur le savourait autant que la coupe de rouge qu'il porta une nouvelle fois à ses lèvres. « Tu n'oublieras pas d'apporter un appareil photo. Quoique, si ça se trouve, les vampires font le même effet à la pellicule photo qu'aux miroirs? À tester! » Encore une demi-plaisanterie, mais Cléopatra devait y être habituée, depuis le temps. C'était le 'défaut' d'Evan: son sens de la répartie précédait parfois sa pensée, et ce n'était qu'en prononçant les mots qui lui venaient qu'il réalisait leur potentiel à exploiter, se surprenant lui-même à moitié. Cela lui donnait un air un peu erratique et volatile, le musicien le savait bien - mais si on le lui avait demandé, il aurait dit que ça faisait partie de son charme. « Vous vous assurerez de prendre mon bon profil, s'il vous plaît, professeur Amonwë ». Éclat de malice, ton faussement sérieux - comme s'il avait un mauvais profil. Il avait donc détourné le sujet, habité à la fois par un sentiment taquin, mais surtout de camarade curiosité et d'espoir pour la brune. Il connaissait son deuil, à la fois parce qu'elle le lui avait partagé, mais aussi parce qu'il était conscient de la difficulté de se remettre d'un deuil - Evan n'y était jamais parvenu lui-même. Dix ans qu'Elena était décédée, il n'avait jamais ressenti quelque sentiment amoureux que ce soit, ni eu l'intention de chercher de nouvelles relations, se contentant de relations charnelles éphémères.
« J’ai au moins le mérite d’avoir tenté de détourner ton attention », lui dit-elle, sourire en coin, et Evan inclina la tête, comme s'il accordait un point à son interlocutrice. « C'était de bonne guerre », avoua-t-il alors qu'elle prenait une gorgée de vin, avant de reprendre la parole. « Eden est une femme intelligente, talentueuse, aussi douée en matière de magie qu’avec le fait de manier les mots. Tiens, en plus, elle joue du piano à merveille. Nous avons travaillé toutes les deux au Ministère et notre relation a bien changé. J’ai réussi à lâcher du lest, je me suis laissée surprendre, agréablement surprendre même. » Moue approbatrice au visage, Evan hocha la tête. Il ne connaissait Eden que de vue, croisée au détour de réunions de professeurs (quand il daignait s'y présenter), mais il connaissait sa réputation - et après tout, la sorcière n'enseignait-elle pas la matière dans laquelle il avait sérieusement considéré se spécialiser, à une époque? « Dit comme ça, elle semble bien attrayante. Tu es sûre que tu ne veux pas me la présenter? Si c'est une pianiste, en plus... ». Regard enjôleur à l'appui, reprenant une gorgée de vin, il se reprit rapidement en voyant le regard que lui décochait son amie. « Je plaisante, tu sais bien ». Sourire angélique. « Comment t’en es-tu rendu compte ? » Evan se pinça les lèvres comme un enfant coupable. « Tu vas avoir honte de moi si je te l'avoue », dit-il avec une pointe de gêne dans la voix. « Je patientais avec plus ou moins de patience dans la salle des professeurs en attendant qu'un ouvrage se libère de la bibliothèque enseignante et une copie du Chineur traînait sur une des tables de travail », avoua-t-il, avant de lâcher un petit rire. Les rumeurs et ragots l'intéressaient bien peu, mais il n'avait rien eu d'autre à faire et, à dire vrai, il s'était prodigieusement ennuyé. « Je n'avais rien d'autre à faire, je l'ai lu - vous y étiez mentionnées, Sykes et toi », poursuivit-il en désignant Cléopatra d'un petit geste qui englobait également l'idée d'Eden, comme si elle se tenait près d'eux. « En temps normal j'aurais ignoré les ragots, mais j'avoue que ma curiosité a été piquée ... Et il est vrai que tu semblais avoir un petit je ne sais quoi dans la démarche, ces temps-ci. Je n'avais simplement pas mis le doigt dessus. » Un petit ... Dynamisme de plus dans la démarche féline de l'Égyptienne? Un petit ... Éclat de plus lorsqu'elle le saluait lorsque les vieux amis se croisaient au détour d'un couloir? « Donc j'ai simplement porté attention à tes allées et venues - pas méthodiquement hein, je n'ai pas un carnet minuté de ton parcours. Ayant constaté que tu sembles très souvent te tromper d'étage pour aller vers ta salle de classe, le ragot me semblait d'une évidence même. Pour une fois que cette feuille de chou dit vrai ».
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Dim 10 Fév 2019 - 20:46
« the sun on my head is my crown »
tenue
A son propre rire, la brune savait très bien qu’elle lui offrait une victoire en or. Lui, Evan Wakefield, humoriste hors pair qui aurait pu faire carrière dans le domaine. Cette habileté communicative était absolument formidable, capable de la sortir même de ses moments les plus sombres. Sa réplique la fit sourire, elle ne manquerait effectivement pas d’apporter un appareil photo, elle hocha la tête, reprenant une gorgée de vin rouge avant de reprendre la parole.
- Je ne manquerais cela pour rien au monde, crois-moi ! Et ne t’en fais pas, les vampires peuvent être photographiés ! Comment crois-tu que l'on pourrait réaliser des livres de Défense Contre les Forces du Mal corrects sinon ? souffla-t-elle en levant les yeux au ciel.
L’idée-même de pouvoir réaliser un portrait en compagnie d’un vampire serait certainement un item de plus à rajouter dans une check-list du type ‘’100 choses à faire avant de mourir’’. Son regard sombre posé sur l’homme qui se tenait en face d’elle, la sorcière se disait qu’il serait le partenaire idéal pour mettre en œuvre un tel projet.
- Je m’arrangerais pour immortaliser ton meilleur profil, en revanche, promets-moi de ne pas manger d’ail ce jour-là… Cela pourrait contrarier notre ami aux longs crocs… A moins bien sûr de vouloir être réduits à deux poches de sang ambulantes lorsque l’odeur sera dissipée, poursuivit-elle d’un ton ironique.
L’humour laissant place aux confidences, l’égyptienne lui adressait – peut-être maladroitement – un certain nombre d’éléments sur sa récente et nouvelle relation sentimentale. Son ami acquiesçant, elle comprit qu’il validait son discours, qu’il voyait d’ailleurs très certainement de qui elle voulait parler. Regard noir, massacrant, destructeur, à l’écoute de ses mots. Clairement, la Directrice des Grymm avait sur joué sa réaction afin de donner une dimension théâtrale à leur échange. C’était amusant de le voir ainsi reprendre par la suite en précisant qu’il plaisantait.
- Je te la présenterais, c’est promis. Je comptais le faire rapidement de toute façon, admit-elle dans un sourire en coin. Quant au Chineur, eh bien j’avoue ne pas tellement y faire attention… Mais, comme quoi ils sont bien informés, laissa-t-elle entendre dans un rire méprisant.
Le fait que son ami musicien s’intéresse exceptionnellement à un numéro du Chineur n’avait rien d’un prétexte à avoir honte de lui. C’était à la fois anxiogène mais en même temps amusant que de savoir qu’un journal à ragots s’intéresse à vous, alors, pour le titiller un peu, elle reprit, une pointe de provocation dans la voix.
- Si quelqu’un nous vois ce soir, nous serons peut-être les prochains à faire la Une… laissa-t-elle sous-entendre dans un rire sonore.
En vérité elle s’en fichait, elle voulait simplement souligner le caractère hilarant de la situation. Elle était certaine qu’une telle nouvelle ferait le tour de l’Université aussi vite qu’une trainée de poudre. Enfin, son attention s’était dirigée sur la suite du discours du blond, celui-ci expliquant qu’il avait remarqué chez elle un changement de démarche.
- Et tu inspectes ma démarche en plus de cela ! lui glissa-t-elle avec humour en rapprochant son verre de vin à ses lèvres carmin. Enfin, saches que c’est plaisant de te savoir veiller sur moi. Du moins je l’interprète ainsi et je ne le prends aucunement mal, Evan, vraiment.
Sachant leurs passifs sentimentaux à tous les deux, leur comportement protecteur l’un envers l’autre paraissait évident. Elle, à l’affut de la moindre nouvelle conquête chez son ami, comme en début de soirée, et maintenant, à lui de reprendre le flambeau. Belle brochette de joyeux lurons qu’ils étaient tous deux.
A son propre rire, la brune savait très bien qu’elle lui offrait une victoire en or. Lui, Evan Wakefield, humoriste hors pair qui aurait pu faire carrière dans le domaine. Cette habileté communicative était absolument formidable, capable de la sortir même de ses moments les plus sombres. Sa réplique la fit sourire, elle ne manquerait effectivement pas d’apporter un appareil photo, elle hocha la tête, reprenant une gorgée de vin rouge avant de reprendre la parole.
- Je ne manquerais cela pour rien au monde, crois-moi ! Et ne t’en fais pas, les vampires peuvent être photographiés ! Comment crois-tu que l'on pourrait réaliser des livres de Défense Contre les Forces du Mal corrects sinon ? souffla-t-elle en levant les yeux au ciel.
L’idée-même de pouvoir réaliser un portrait en compagnie d’un vampire serait certainement un item de plus à rajouter dans une check-list du type ‘’100 choses à faire avant de mourir’’. Son regard sombre posé sur l’homme qui se tenait en face d’elle, la sorcière se disait qu’il serait le partenaire idéal pour mettre en œuvre un tel projet.
- Je m’arrangerais pour immortaliser ton meilleur profil, en revanche, promets-moi de ne pas manger d’ail ce jour-là… Cela pourrait contrarier notre ami aux longs crocs… A moins bien sûr de vouloir être réduits à deux poches de sang ambulantes lorsque l’odeur sera dissipée, poursuivit-elle d’un ton ironique.
L’humour laissant place aux confidences, l’égyptienne lui adressait – peut-être maladroitement – un certain nombre d’éléments sur sa récente et nouvelle relation sentimentale. Son ami acquiesçant, elle comprit qu’il validait son discours, qu’il voyait d’ailleurs très certainement de qui elle voulait parler. Regard noir, massacrant, destructeur, à l’écoute de ses mots. Clairement, la Directrice des Grymm avait sur joué sa réaction afin de donner une dimension théâtrale à leur échange. C’était amusant de le voir ainsi reprendre par la suite en précisant qu’il plaisantait.
- Je te la présenterais, c’est promis. Je comptais le faire rapidement de toute façon, admit-elle dans un sourire en coin. Quant au Chineur, eh bien j’avoue ne pas tellement y faire attention… Mais, comme quoi ils sont bien informés, laissa-t-elle entendre dans un rire méprisant.
Le fait que son ami musicien s’intéresse exceptionnellement à un numéro du Chineur n’avait rien d’un prétexte à avoir honte de lui. C’était à la fois anxiogène mais en même temps amusant que de savoir qu’un journal à ragots s’intéresse à vous, alors, pour le titiller un peu, elle reprit, une pointe de provocation dans la voix.
- Si quelqu’un nous vois ce soir, nous serons peut-être les prochains à faire la Une… laissa-t-elle sous-entendre dans un rire sonore.
En vérité elle s’en fichait, elle voulait simplement souligner le caractère hilarant de la situation. Elle était certaine qu’une telle nouvelle ferait le tour de l’Université aussi vite qu’une trainée de poudre. Enfin, son attention s’était dirigée sur la suite du discours du blond, celui-ci expliquant qu’il avait remarqué chez elle un changement de démarche.
- Et tu inspectes ma démarche en plus de cela ! lui glissa-t-elle avec humour en rapprochant son verre de vin à ses lèvres carmin. Enfin, saches que c’est plaisant de te savoir veiller sur moi. Du moins je l’interprète ainsi et je ne le prends aucunement mal, Evan, vraiment.
Sachant leurs passifs sentimentaux à tous les deux, leur comportement protecteur l’un envers l’autre paraissait évident. Elle, à l’affut de la moindre nouvelle conquête chez son ami, comme en début de soirée, et maintenant, à lui de reprendre le flambeau. Belle brochette de joyeux lurons qu’ils étaient tous deux.
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Sam 16 Fév 2019 - 12:56
« Comment crois-tu que l'on pourrait réaliser des livres de Défense Contre les Forces du Mal corrects sinon ? » Les yeux d'Evan brillaient - c'est qu'il aimait entendre son amie au sujet de sa nouvelle matière. Quelle chance, ou plutôt, quel heureux concours de circonstances sur lesquelles il avait eu un peu d'influence, qui lui avait permis de s'entourer d'autant de gens talentueux, parmi lesquels Cléopatra n'était pas en reste. « Comment réaliser ces livres? Très, très prudemment, j'imagine! Mais avec un profil avantageux tel que le mien, ce sera certainement un best-seller », dit-il en riant, tournant légèrement la tête pour lui présenter son profil, faisant mine de muscler son biceps. Reprenant une position plus sérieuse à défaut de redevenir sérieux, il décocha un sourire chaleureux à son amie, qui le prévenait contre le fait de manger de l'ail. Evan exécuta un petit salut de soldat, comme s'il se pliait aux désirs de sa capitaine. « Pas d'ail, promis. Des oignons, plutôt - question de ne pas lui rendre la vie trop facile non plus, hein. » Peu de gens auraient pu se vanter de pouvoir mener le facétieux sorcier par le bout du nez, mais il se pliait avec grâce aux demandes de son amie de longue date, qui le rejoignait, quant à elle, dans ses facéties lorsque le coeur lui en disait. Extrêmement différents, ils l'étaient, mais c'était ce qui rendait leur amitié solide et, le professeur l'admettait volontiers, diablement distrayante.
Il s'était permis un petit sobriquet lorsque l'Égyptienne lui avait parlé de la professeure de métamorphoses, mais il ne pouvait s'en empêcher - l'idée que Cléopatra puisse faire la liste de ses qualités ainsi créait un portrait à la fois amusant et diablement touchant. Evan était heureux pour elle, en toute sincérité, ne voulant que le meilleur pour la sorcière aux allures si sombres. « Je te la présenterais, c’est promis. Je comptais le faire rapidement de toute façon. Quant au Chineur, eh bien j’avoue ne pas tellement y faire attention… Mais, comme quoi ils sont bien informés. » L'Écossais hocha la tête, admettant la qualité (si on pouvait l'appeler ainsi?) de l'information du journal de ragots. « Je t'avoue que c'était la première fois que je le lisais depuis mon départ de l'université il y a près de 15 ans. Ce cher Aldous n'était pas tendre avec moi même à l'époque - et pour cause, c'est vrai que je leur donnais de bonnes histoires à l'époque », admit Evan en riant. Alors jeune homme, il en avait fait voir de toutes les couleurs à sa famille - hommes ou femmes, peu lui importait, tant que les lèvres étaient douces et le plaisir, au rendez-vous. Toutefois, il s'était tenu tranquille dès ses fiançailles, ne souhaitant pas humilier sa fiancée de l'époque qui, si elle ne l'avait pas enchanté plus qu'il ne le fallait, ne méritait pas que son fiancé continue de courir les jupons (et les pantalons) de l'université. Ses fiançailles rompues lors de son départ lui avaient valu une mention particulièrement grossière, Evan s'en souvenait, mais c'était mérité, il l'admettrait volontiers si on le lui demandait. La voix de l'Égyptienne se teinta d'une pointe de danger. Sourcil haussé, Evan inclina naturellement la tête pour l'écouter, comme s'ils complotaient un mauvais coup - le professeur était toujours partant, bien qu'il se soit nettement assagi ces dernières années. « Si quelqu’un nous vois ce soir, nous serons peut-être les prochains à faire la Une… » Sourire enjôleur aux lèvres, Evan avala une nouvelle gorgée de vin en ne quittant pas Cléopatra du regard. « Entre gens de talent, de démarches assurées, de bon goût et de jolies apparences, on vaut la une, certainement. Je me le suis fait demander plus d'une fois, à l'époque de l'université, le savais-tu? » Qui aurait le courage de s'aventurer vers la mystérieuse et talentueuse Égyptienne qui n'avait pas besoin de baguette pour ses sorts?
« Et tu inspectes ma démarche en plus de cela ! » Profitant de la gorgée que reprenait la professeure, Evan haussa les épaules, comme s'il s'agissait d'une évidence. « C'est une belle démarche que vous avez, professeure Amonwë, et je suis un être faible », fit-il avec fatalité, hochant légèrement la tête pour appuyer son propos. « Enfin, saches que c’est plaisant de te savoir veiller sur moi. Du moins je l’interprète ainsi et je ne le prends aucunement mal, Evan, vraiment ». Sourire sincère aux lèvres, chaleur dans le regard, le roux enserra la main de Cléopatra qui n'était pas occupée par son verre et la serra avec douceur. « Toujours », dit-il avec sincérité, libérant la main de la sorcière brune pour enserrer la bouteille, dont il inclina le goulot sur les deux verres afin de les remplir à nouveau. « Sauf si c'est pendant une réunion, tu devras te débrouiller seule puisque je n'y serai pas », ajouta-t-il avec un rire dans la voix et un clin d'oeil appuyé. « Je vous souhaite du bonheur et surtout, du plaisir ». Ordre de priorité étrange s'il en était un, mais il y avait si longtemps qu'Evan n'avait pas ressenti d'émotions de cet ordre qu'il se voyait mal lui souhaiter des champs de roses. Douceur et loyauté l'habitaient, mais sans pouvoir mettre le doigt dessus, le professeur n'aurait su s'exprimer en la matière s'il l'avait souhaité - une première dans son cas, lui qui avait d'ordinaire réponse à tout.
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Jeu 28 Fév 2019 - 19:12
« the sun on my head is my crown »
tenue
Un sourire sincèrement amusé s’était figé sur le visage de la sorcière brune. Si rares sont les personnes sur cette terre à pouvoir la faire sourire ainsi, Evan en fait partit, et c’est plutôt une réelle bonne chose dans la mesure où il s’agit d’un ami proche et stimulant pour son esprit débordant d’idées, de pensées et de réflexions en tout genre. Acquiesçant aux répliques de son ami, elle dirigea toutefois davantage son attention sur le nouvel objet de leurs échanges.
D’un rire sonore, l’égyptienne venait confirmer les dires de son collègue concernant le fameux Aldous, fantôme aux nombreuses rumeurs et autres ragots. Au fond, c’était à se demandait s’il n’était pas lui-même membre du comité d’écriture de ce torchon, lui, ce spectre au courant de tout dans le château. Quelle horreur. A ses paroles, elle comprit rapidement qu’il était bel et bien tombé sur l’exemplaire en question par hasard. C’était assez rassurant finalement.
- Des histoires aussi prodigieuses qu’électrisantes si mes souvenirs sont bons … renchérit-elle d’un regard qu’elle teintait volontairement d’une once d’accusation. A bien y réfléchir, c’est peut-être aussi pour cela que j’appréciais autant être ta voisine de table en Métamorphose, dit-elle en lui lançant un clin d’œil.
Car Mister Wakefield suivant des cours avancés en Métamorphose lorsqu’ils étaient étudiants à Hungcalf. C’est d’ailleurs ainsi qu’ils se sont rencontrés. Bel et heureux hasard. Entrant un peu plus dans les confidences échangées, le Professeur d’art musical lui signifiait qu’on lui avait fait des allusions à plusieurs reprises, lorsqu’ils étaient à Hungcalf, sur une potentielle relation entre eux. Son verre de vin à ses lèvres carmin, les pupilles de l’animagus s’assombrirent tandis que ses paupières s’écarquillèrent dans une expression de surprise amusée.
- Eh bien, ça ne m’étonne pas tellement en fait, avoua-t-elle en recroisant son regard. Tous les deux, notre relation a toujours été fusionnelle, n’est-ce pas ? Alors nécessairement, les gens parlent… Fantasment… souffla-t-elle dans un rire moqueur. Cela étant, si tu avais tenté quelque chose à cette époque, je pense vraiment que cela aurait pu fonctionner entre nous, peut-être pas sur la durée, mais je pense que l’on aurait pu vivre une belle histoire, toi et moi.
Amonwë n’avait jamais vraiment prononcé de telles indications face au musicien. L’alcool aidant certainement. La confiance tout autant. En fait, elle venait de parler très sincèrement, très ouvertement et sans tabou. Ce qu’elle exprimait était bien réel et elle était convaincue que quelque chose aurait pu avoir lieu entre eux. Une aventure, peut-être, mais avant tout une relation intense. Elle en était certaine. Observant un léger silence, elle reprit la parole.
- Et qu’est-ce que tu répondais ? s’amusa-t-elle d’un ton rieur.
Sa main se posant sur la sienne dont la manucure était parfaite, il lui assurait qu’il veillait toujours sur elle. Ce terme ‘’toujours’’ prenait tellement d’ampleur aux yeux de l’enseignante en Forces Obscures qu’elle le lui signifia en serrant un peu plus sa main dans la sienne, sourire ému, sincère. Libérant alors sa main pour saisir la bouteille en verre et les servir de nouveau, il lui glissa néanmoins qu’il ne serait pas présent lorsqu’il s’agirait de l’aider à se défaire d’une interminable réunion. Soupire amusé. Regards échangés. Clin d’œil appuyé de sa part, leur souhaitant du bonheur, mais surtout du plaisir. Interprétant ce dernier terme d’un point de vue sensuel, la brune ne put se retenir de glousser, replaçant une mèche de ses cheveux qui lui tombait sur le côté.
- Tu ne perds pas le Nord dans tes priorités, Evan ! Et toi alors, si tu me parlais plus précisément de cette excellente raison aux yeux verts dont tu évoquais l’existence tout à l’heure ? Et ne crois pas que l’alcool commence à faire effet sur moi, je n’oublierais pas ! dit-elle en levant un sourcil, amusée.
Un sourire sincèrement amusé s’était figé sur le visage de la sorcière brune. Si rares sont les personnes sur cette terre à pouvoir la faire sourire ainsi, Evan en fait partit, et c’est plutôt une réelle bonne chose dans la mesure où il s’agit d’un ami proche et stimulant pour son esprit débordant d’idées, de pensées et de réflexions en tout genre. Acquiesçant aux répliques de son ami, elle dirigea toutefois davantage son attention sur le nouvel objet de leurs échanges.
D’un rire sonore, l’égyptienne venait confirmer les dires de son collègue concernant le fameux Aldous, fantôme aux nombreuses rumeurs et autres ragots. Au fond, c’était à se demandait s’il n’était pas lui-même membre du comité d’écriture de ce torchon, lui, ce spectre au courant de tout dans le château. Quelle horreur. A ses paroles, elle comprit rapidement qu’il était bel et bien tombé sur l’exemplaire en question par hasard. C’était assez rassurant finalement.
- Des histoires aussi prodigieuses qu’électrisantes si mes souvenirs sont bons … renchérit-elle d’un regard qu’elle teintait volontairement d’une once d’accusation. A bien y réfléchir, c’est peut-être aussi pour cela que j’appréciais autant être ta voisine de table en Métamorphose, dit-elle en lui lançant un clin d’œil.
Car Mister Wakefield suivant des cours avancés en Métamorphose lorsqu’ils étaient étudiants à Hungcalf. C’est d’ailleurs ainsi qu’ils se sont rencontrés. Bel et heureux hasard. Entrant un peu plus dans les confidences échangées, le Professeur d’art musical lui signifiait qu’on lui avait fait des allusions à plusieurs reprises, lorsqu’ils étaient à Hungcalf, sur une potentielle relation entre eux. Son verre de vin à ses lèvres carmin, les pupilles de l’animagus s’assombrirent tandis que ses paupières s’écarquillèrent dans une expression de surprise amusée.
- Eh bien, ça ne m’étonne pas tellement en fait, avoua-t-elle en recroisant son regard. Tous les deux, notre relation a toujours été fusionnelle, n’est-ce pas ? Alors nécessairement, les gens parlent… Fantasment… souffla-t-elle dans un rire moqueur. Cela étant, si tu avais tenté quelque chose à cette époque, je pense vraiment que cela aurait pu fonctionner entre nous, peut-être pas sur la durée, mais je pense que l’on aurait pu vivre une belle histoire, toi et moi.
Amonwë n’avait jamais vraiment prononcé de telles indications face au musicien. L’alcool aidant certainement. La confiance tout autant. En fait, elle venait de parler très sincèrement, très ouvertement et sans tabou. Ce qu’elle exprimait était bien réel et elle était convaincue que quelque chose aurait pu avoir lieu entre eux. Une aventure, peut-être, mais avant tout une relation intense. Elle en était certaine. Observant un léger silence, elle reprit la parole.
- Et qu’est-ce que tu répondais ? s’amusa-t-elle d’un ton rieur.
Sa main se posant sur la sienne dont la manucure était parfaite, il lui assurait qu’il veillait toujours sur elle. Ce terme ‘’toujours’’ prenait tellement d’ampleur aux yeux de l’enseignante en Forces Obscures qu’elle le lui signifia en serrant un peu plus sa main dans la sienne, sourire ému, sincère. Libérant alors sa main pour saisir la bouteille en verre et les servir de nouveau, il lui glissa néanmoins qu’il ne serait pas présent lorsqu’il s’agirait de l’aider à se défaire d’une interminable réunion. Soupire amusé. Regards échangés. Clin d’œil appuyé de sa part, leur souhaitant du bonheur, mais surtout du plaisir. Interprétant ce dernier terme d’un point de vue sensuel, la brune ne put se retenir de glousser, replaçant une mèche de ses cheveux qui lui tombait sur le côté.
- Tu ne perds pas le Nord dans tes priorités, Evan ! Et toi alors, si tu me parlais plus précisément de cette excellente raison aux yeux verts dont tu évoquais l’existence tout à l’heure ? Et ne crois pas que l’alcool commence à faire effet sur moi, je n’oublierais pas ! dit-elle en levant un sourcil, amusée.
- Spoiler:
- Je m'excuse pour ce temps de réponse
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Dim 3 Mar 2019 - 21:22
Rieur, tout sourires et plaisanteries élégamment ficelées pour les lancer en bouquets aux pieds de son amie, qui saisissait ceux qui lui plaisaient pour les lui renvoyer, Evan passait une excellente soirée. Faisant référence à la feuille de chou qu'était le Chineur, le professeur de musique admettait toutefois avoir fait assez de frasques et de bêtises lors de ses propres années universitaires pour se mériter la couverture peu glorieuse à laquelle il avait souvent eu droit. Énième clou dans le cercueil de remontrances que lui faisait sa famille, mais si Evan n'en faisait qu'à sa tête aujourd'hui, âgé de 38 ans, il avait réellement été terrible, plus jeune. Une cocotte prête à exploser - et qui avait bel et bien explosé lorsqu'il avait abandonné ses études après sa septième année, laissant derrière plan de vie, fiançailles arrangées et famille de sangs purs outrés en plan pour aller errer dans le monde avec une troupe d'artistes moldus. « Des histoires aussi prodigieuses qu’électrisantes si mes souvenirs sont bons … A bien y réfléchir, c’est peut-être aussi pour cela que j’appréciais autant être ta voisine de table en Métamorphose ». L'ex-binôme de l'Égyptienne ricana, goguenard, et fit mine de la saluer de son verre. « Moi qui croyais que tu m'appréciais pour mon extraordinaire talent, ainsi que mes beaux yeux! », s'exclama-t-il avant d'avaler une gorgée de vin. « Quoiqu'il s'agisse de deux excellentes raisons », ajouta le pianiste avant de glisser à la sorcière, air malicieux au fond de ses prunelles vertes, que des rumeurs avaient couru au sujet d'eux, jadis.
Amusée, la formidable sorcière toisait son ami, qui lui rendit son air, avec une touche d'innocence feinte teintant son sourire délicieusement ironique. « Eh bien, ça ne m’étonne pas tellement en fait. Tous les deux, notre relation a toujours été fusionnelle, n’est-ce pas ? Alors nécessairement, les gens parlent… Fantasment… » Evan hocha la tête - s'il avait été plutôt prolifique côté conquêtes à l'époque de leurs études, son aisance avec autrui lui avait valu plusieurs rumeurs non-fondées, y compris en ce qui concernait Cléopatra. « Cela étant, si tu avais tenté quelque chose à cette époque, je pense vraiment que cela aurait pu fonctionner entre nous, peut-être pas sur la durée, mais je pense que l’on aurait pu vivre une belle histoire, toi et moi ». Evan s'étouffa presque sur sa gorgée de vin, crachotant d'une façon extrêmement disgracieuse avant de présenter un air bouche-bée à son amie. Il leva un doigt dans une tentative futile de l'empêcher de rire de lui pour avaler une gorgée d'eau et reprendre un semblant de contenance et de dignité, et fit mine de faire signe à un serveur - personne ne le regardait, il ne dérangerait aucun employé ainsi. « Pardonnez-moi, j'aurais besoin d'un retourneur de temps, s'il vous plait! » Faux air paniqué au visage, sentiment d'urgence provoqué par comédie. « Je dois transmettre un message à Evan de 19 ans, c'est urgent! » Reprenant un brin de sérieux, il adressa un clin d'oeil à Cléopatra, qui renchérit en lui demandant ce qu'il répondait aux colporteurs de ragots, à l'époque. « La simple vérité : que tu étais trop bien pour moi, même si je me suis posé la question à une ou deux reprises, moi aussi », répondit le professeur avec honnêteté et affection. Evan ne ressentait aucune gêne à en discuter avec son amie, ouvert et sans-gêne qu'il était. De surcroît, leur âge et le peu de sagesse accumulée depuis leurs années universitaires leur donnait une confortable distance avec le sujet, qu'ils pouvaient se permettre de contempler de loin.
Avec affection, Evan rappela à la professeure de défense contre les forces du mal qu'il était là pour elle. Regards affectueux qui se croisent, mais la sorcière saisit la balle du plaisir au bond pour la lui renvoyer en pleine figure, lui précisant que l'alcool ne lui ferait rien oublier. Ils n'étaient pas proches pour rien, après tout. Air innocent entièrement feint au fond des yeux, Evan répondit à son amie. « Rien de spécial à raconter, vraiment - et ça n'enlève rien à ladite dame, nous étions deux corps stellaires en errance qui se sont croisés le temps d'une nuit ». Gentleman, si les conquêtes d'Evan n'étaient pas significatives d'un point de vue émotionnel, il les traitait avec courtoisie, bien qu'il ne se cachait pas du caractère inaccessible de son coeur, depuis le décès de son épouse. « C'était l'anniversaire du décès de ma mère, ce jour-là », dit le professeur en accordant un air entendu à l'Égyptienne, qui ne le connaissait pas encore à l'époque, l'événement s'étant tramé lors de sa cinquième année à Poudlard. Evan avait toutefois partagé avec Cléopatra le fait que sa mère avait été la seule personne à la comprendre dans sa famille de sang purs trop prétentieux et sérieux, la seule à voir dans le caractère solaire et excessif de son fils une trace de génie et non de puérilité. « Disons que j'avais besoin de noyer mes sens d'une manière ou d'une autre. D'abord, ce fut la bouteille, puis les yeux verts », admit-il avec un petit haussement des épaules. 23 ans déjà, que Liese Wakefield les avait quittés, mais le temps des fêtes de Noël demeurait difficile pour le sorcier, qui était d'autant plus heureux de passer la soirée en aussi agréable compagnie.
- Spoiler:
Pas de souci, c'est toujours un plaisir de te lire donc ça vaut la peine d'attendre
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Mar 5 Mar 2019 - 19:52
« the sun on my head is my crown »
tenue
Cet art noble qu’est celui de manier les mots semblait pleinement maîtrisé par les deux amis au point qu’il laissait croire à un match de ping-pong entre les deux enseignants. La plus âgée des deux ne put se retenir de lever les yeux au ciel en l’écoutant mentionner son ‘’extraordinaire talent’’ ainsi que ses ‘’beaux yeux’’. Même si elle ne répondait pas davantage, ses mimiques parlaient d’elles-mêmes. Il saurait bien évidement lire entre les lignes. Ces deux critères en faisaient éminemment partis, c’était évident, elle qui aimait s’entourer de gens talentueux, puissants et … Séduisants.
Revenant sur leur relation d’antan, l’arithmancienne avait mentionné l’idée selon laquelle une idylle aurait pu naître entre eux deux. Elle ignorait s’il s’agissait des effets de l’alcool ou non mais la théâtralité de son ami la fit rire une nouvelle fois, jusqu’à ce que son visage exprime une réaction de dégoût volontairement accrue en l’écoutant crachoter de manière peu subtile. Fronçant les sourcils, ne comprenant pas trop où il voulait en venir par ses gestes, elle l’observait lever un doigt pour l’empêcher de rire mais c’était trop tard. Il reprit doucement un semblant de dignité, mimant alors le fait d’appeler quelqu’un. La mention du retourneur de temps la fit sourire tandis qu’elle jouait, de ses doigts vernis de noir, avec le pied de son verre à vin. Aussitôt, il est vrai que la curiosité lui avait brûlé les lèvres : elle voulait savoir ce qu’il pouvait bien leur répondre, à ces colporteurs de ragots. Cet échange sans gêne aucune était agréable et témoignait de la relation fusionnelle qui les unissait.
- Même si c’est flatteur, je ne suis pas si bien que cela, Evan, j’ai mes fantômes, mes démons, comme tout le monde, reprit-elle d’un ton sérieux. Mais je suis étonnée de constater que toi aussi tu aies pu y penser, je ne m’y attendais pas, admit-elle en le gratifiant d’un regard affectueux.
Ce lien dont il discutait représentait une relation manquée, du moins, une partie potentielle de leur relation qui aurait pu avoir lieu et qui finalement n’est jamais advenue. Au fond, c’est assez amusant de constater qu’il leur ait été nécessaire de se retrouver autour d’une bouteille de rouge pour enfin réaliser une telle rétrospective. Alors jalouse, oui, Cléopatra Amonwë l’était quelque peu avec son ami musicien. Certainement assez pour le questionner de nouveau sur cette fameuse raison aux yeux verts. Une conquête ? Probablement.
- C’est noble, c’est poétique, glissa-t-elle dans un murmure. Ce que tu viens de dire là, précisa-t-elle dans un sourire admiratif.
En rien cela n’étonnait l’égyptienne. Elle le connaissait si bien désormais. Sa gorge se serra cependant à l’écoute de la raison qui venait s’immiscer au cœur de leurs mouvements discursifs. Plissant légèrement le regard, la conjureure prit une position d’accueil de ce qu’il avait à dire là-dessus. Cette information, elle n’en était consciente qu’en partie. En fait, elle n’était au courant que de la nature de la proximité qui avait unie Evan à sa mère – et c’était déjà beaucoup.
- Je suis désolée, Evan.
Le Professeure Amonwë n’avait jamais su trouver les mots exacts pour ce genre de moments. Pourtant, elle restait persuadée qu’un ‘’je suis désolée’’ soit bien plus sincère que la présentation de condoléances. A ses yeux, il est préférable d’utiliser un langage simple et de se montrer disponible pour ces questions-là plutôt que d’utiliser des termes complexes et sans humanité.
- Je crois comprendre ce que tu ressens, d’une certaine façon, dit-elle en faisant référence à la perte de son tout premier compagnon de vie dans un accident qu’elle aurait pu éviter elle en était persuadée – à tort. J’entends que cela ait pu précipiter ton invitation pour ce soir ? Mais, tu sais que je suis présente, quoiqu’il advienne, murmura-t-elle en prenant cette fois l’initiative de remplir une nouvelle fois leurs verres.
Cet art noble qu’est celui de manier les mots semblait pleinement maîtrisé par les deux amis au point qu’il laissait croire à un match de ping-pong entre les deux enseignants. La plus âgée des deux ne put se retenir de lever les yeux au ciel en l’écoutant mentionner son ‘’extraordinaire talent’’ ainsi que ses ‘’beaux yeux’’. Même si elle ne répondait pas davantage, ses mimiques parlaient d’elles-mêmes. Il saurait bien évidement lire entre les lignes. Ces deux critères en faisaient éminemment partis, c’était évident, elle qui aimait s’entourer de gens talentueux, puissants et … Séduisants.
Revenant sur leur relation d’antan, l’arithmancienne avait mentionné l’idée selon laquelle une idylle aurait pu naître entre eux deux. Elle ignorait s’il s’agissait des effets de l’alcool ou non mais la théâtralité de son ami la fit rire une nouvelle fois, jusqu’à ce que son visage exprime une réaction de dégoût volontairement accrue en l’écoutant crachoter de manière peu subtile. Fronçant les sourcils, ne comprenant pas trop où il voulait en venir par ses gestes, elle l’observait lever un doigt pour l’empêcher de rire mais c’était trop tard. Il reprit doucement un semblant de dignité, mimant alors le fait d’appeler quelqu’un. La mention du retourneur de temps la fit sourire tandis qu’elle jouait, de ses doigts vernis de noir, avec le pied de son verre à vin. Aussitôt, il est vrai que la curiosité lui avait brûlé les lèvres : elle voulait savoir ce qu’il pouvait bien leur répondre, à ces colporteurs de ragots. Cet échange sans gêne aucune était agréable et témoignait de la relation fusionnelle qui les unissait.
- Même si c’est flatteur, je ne suis pas si bien que cela, Evan, j’ai mes fantômes, mes démons, comme tout le monde, reprit-elle d’un ton sérieux. Mais je suis étonnée de constater que toi aussi tu aies pu y penser, je ne m’y attendais pas, admit-elle en le gratifiant d’un regard affectueux.
Ce lien dont il discutait représentait une relation manquée, du moins, une partie potentielle de leur relation qui aurait pu avoir lieu et qui finalement n’est jamais advenue. Au fond, c’est assez amusant de constater qu’il leur ait été nécessaire de se retrouver autour d’une bouteille de rouge pour enfin réaliser une telle rétrospective. Alors jalouse, oui, Cléopatra Amonwë l’était quelque peu avec son ami musicien. Certainement assez pour le questionner de nouveau sur cette fameuse raison aux yeux verts. Une conquête ? Probablement.
- C’est noble, c’est poétique, glissa-t-elle dans un murmure. Ce que tu viens de dire là, précisa-t-elle dans un sourire admiratif.
En rien cela n’étonnait l’égyptienne. Elle le connaissait si bien désormais. Sa gorge se serra cependant à l’écoute de la raison qui venait s’immiscer au cœur de leurs mouvements discursifs. Plissant légèrement le regard, la conjureure prit une position d’accueil de ce qu’il avait à dire là-dessus. Cette information, elle n’en était consciente qu’en partie. En fait, elle n’était au courant que de la nature de la proximité qui avait unie Evan à sa mère – et c’était déjà beaucoup.
- Je suis désolée, Evan.
Le Professeure Amonwë n’avait jamais su trouver les mots exacts pour ce genre de moments. Pourtant, elle restait persuadée qu’un ‘’je suis désolée’’ soit bien plus sincère que la présentation de condoléances. A ses yeux, il est préférable d’utiliser un langage simple et de se montrer disponible pour ces questions-là plutôt que d’utiliser des termes complexes et sans humanité.
- Je crois comprendre ce que tu ressens, d’une certaine façon, dit-elle en faisant référence à la perte de son tout premier compagnon de vie dans un accident qu’elle aurait pu éviter elle en était persuadée – à tort. J’entends que cela ait pu précipiter ton invitation pour ce soir ? Mais, tu sais que je suis présente, quoiqu’il advienne, murmura-t-elle en prenant cette fois l’initiative de remplir une nouvelle fois leurs verres.
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Jeu 7 Mar 2019 - 1:08
Rires entremêlés, le sorcier jouait la comédie en faisant mine de vouloir revenir dans le passé pour alerter une version plus jeune de lui-même qu'il aurait pu faire une tentative romantique auprès de sa binôme de l'époque. Répondant à la question que lui posait Cléopatra, Evan admettait avec franchise que l'Égyptienne était trop bien pour lui, à l'époque - et, si on le lui demandait à présent, l'Écossais aurait affirmé une main sur le coeur que c'était encore le cas aujourd'hui. La principale concernée s'en défendait pourtant, soulevant ses propres démons, et son étonnement qu'il y ait songé. Sourire délicieusement ironique aux lèvres, Evan lui décocha un petit regard sous ses boucles rousses, l'air qu'il avait réservé à leurs professeurs, à l'époque de leurs études universitaires - selon l'enseignant, cette tête avait généralement un effet de charme ou d'agacement profond. « Allons, tu m'as connu en première année, placé dans une classe de métamorphose de troisième année, impressionné par tout et par rien à la fois », dit-il en riant, accordant une petite pensée remplie de tendresse pour celui qu'il avait été, 21 ans plus tôt. 21 ans, qu'ils se connaissaient - plus de la moitié de la vie d'Evan. Un mélange de mélancolie et d'amusement le saisit en songeant à ceux qu'ils avaient été, plus jeunes. Cléopatra, déjà sombre et diablement impressionnante. Evan, aussi solaire que sa binôme était orageuse, et tout aussi impressionnant, à sa façon, grand étudiant dégingandé particulièrement doué en métamorphoses - sa seule certitude, à l'époque. « Qui plus est », ajouta le professeur en décochant un regard pétillant à sa collègue, « ta démarche était déjà avantageuse ». L'Écossais rit avec candeur et affection, avalant une nouvelle gorgée de vin.
Questionné au sujet de la raison qui lui avait fait rater leur dernière réunion, Evan révéla la source d'une façon poétique et noble, comme le lui fit remarquer la professeure. Sans s'attarder, le pianiste expliqua la vraie raison de son absence - le besoin de noyer ses sens, d'abord dans une bouteille, puis dans un regard vert. « Je suis désolée, Evan ». Paroles simples, mais pourtant efficaces - pour quelqu'un qui appréciait autant les tournures habiles de phrases, le professeur de musique savait apprécier la simplicité lorsqu'elle était éloquente. Sourire mélancolique aux lèvres, il hocha la tête, acceptant le témoignage de douceur de la sorcière. « C'était il y a longtemps », commença-t-il par dire avec simplicité, lui aussi. « J'étais en cinquième année à Poudlard, à l'époque - il y a si longtemps, semble-t-il. Et bon, tu sais, je n'interagis avec mon paternel et mon frère que lorsque les convenances des graaaandes familles de sang pur l'exigent », dit-il avec un ton appuyé et moqueur sur les derniers mots. Les bals et les galas, les réceptions spéciales. En revenant en Écosse, Evan avait accepté de se réconcilier avec sa famille - tant qu'on ne lui imposait pas un autre mariage arrangé ... À 38 ans, après tout, le cadet Wakefield représentait encore un bon parti pour de nombreuses familles de sang pur souhaitant créer des alliances avec le clan écossais.
« Mais par Merlin, si tu savais ... qu'ils sont ... sérieux, et fades, sans la présence maternelle pour les tempérer » - et leur faire comprendre que les excès du cadet n'étaient pas un signe de frivolité, mais d'une force de caractère tellement différente de la leur. « Et ça ne s'est pas amélioré avec le temps, mon père me regarde toujours comme si j'étais encore l'idiot qui s'était accidentellement teint les cheveux rouges à cause d'un accident en potions », ricana Evan, se demandant si Cléopatra se souvenait de l'anecdote. Il devait avoir été en septième année, à l'époque, et, avant de parvenir à créer un micro-climat permettant de mettre en valeur des vibrations spécifiques dans la salle de musique, l'étudiant avait passé une semaine avec les cheveux d'une couleur plus flamboyante encore que son roux habituel, à son grand dam et pour le plaisir de son entourage hilare. « Je crois comprendre ce que tu ressens, d’une certaine façon. J’entends que cela ait pu précipiter ton invitation pour ce soir ? Mais, tu sais que je suis présente, quoiqu’il advienne ». Evan hocha doucement la tête alors que Cléopatra remplissait leurs coupes à nouveau. « Peut-être était-ce un acte manqué - qu'en diraient les psychomages? J'avais simplement envie de passer une bonne soirée en ta charmante compagnie. Entre les corrections, la discipline - bon tu travailles plus fort que moi dans ce domaine, avouons-le, la planification de cours et tout le bataclan, j'ai parfois l'impression que nous passions plus de temps de qualité quand j'étais occupé à me produire à l'autre bout du monde », admit le professeur en hochant la tête. « Pour ce qui est de comprendre - c'est mutuel », poursuivit-il en adressant un regard entendu à Cléopatra, comprenant l'allusion qu'elle faisait au décès de son ancien conjoint. « Je suis heureux que nous ayons tous deux pu trouver du temps pour prendre des nouvelles, mais surtout, que tu passes par dessus cet événement, toi-même », glissa-t-il avec douceur, avalant une nouvelle gorgée. Contemplant son verre, puis la bouteille, un rire léger quitta ses lèvres. « Si ça continue, nous allons devoir nous tenir l'un à l'autre pour rentrer à l'université ». L'image le fit rire - la sérieuse professeure Amonwë et l'élégant professeur Wakefield accrochés en paire titubante dans les rues d'Inverness.
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Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Sam 9 Mar 2019 - 18:32
« the sun on my head is my crown »
tenue
D’un mouvement de la tête caractéristique, la sorcière remit une mèche de ses cheveux en place. C’était un geste qu’elle avait généralement lorsqu’elle n’était pas très à l’aise avec ses émotions internes. Et c’était véritablement le cas, là, tout de suite. Dans un autre contexte, s’ils n’étaient que tous les deux, peut-être se serait-elle accordé le droit de se laisser aller à quelques larmes de nostalgie. Mais, pudique sur ses sentiments elle luttait contre les effets de l’alcool, celui-ci capable de désinhiber ces foutues émotions. Non, elle n’allait pas se mettre à pleurer, pas dans une telle situation. En revanche, son regard se fit légèrement plus humide à l’évocation de ce souvenir qu’ils partageaient. Elle l’avait connu dès sa première année. A leur rencontre, elle l’avait certainement pris de haut se disant qu’il n’avait rien à faire là. Et finalement, il avait su la surprendre par ses dons innés pour la métamorphose. Cette mimique qu’il adoptait la fit sourire, celle-ci était déjà présente chez lui vingt-et-un ans plus tôt. Nouvelles gorgées et vin et rires échangés à l’idée que sa démarche puisse avoir été déjà avantageuse à l’époque.
- Nous étions si différents tous les deux, dans ce que nous dégageons, nous le sommes toujours d’ailleurs, admit-elle dans un sourire amusé.
Le Professeur Wakefield lui, semblait bien plus accessible qu’elle à bien des égards. Plus accessible et certainement plus sympathique aussi. Les relations sociales n’ont jamais vraiment été le fort de l’enseignante, elle qui préférait sa solitude et sa tranquillité, s’enfermant dans des amitiés de longues dates, des relations sûres et saines selon elle. Faisant rarement preuve de douceur vis-à-vis d’autrui, c’était sans compter sa relation avec le pianiste renommé. Lui signifiant sa désolation, il renchérissait sur le fait que cela se soit passé il y a bien longtemps. Cela remontait à l’époque où il était encore élève au collège Poudlard. Un soupire à moitié amusé, à moitié méprisant se fit entendre des lèvres de l’arithmancienne. Elle le connaissait si bien qu’elle en aurait presque oublié le caractère ‘’pur’’ de son sang. Il est vrai qu’Evan tranchait éternellement avec les idéologies puristes encore en vogue malgré notre époque. Ces idéaux et autres façons de penser, elle n’en avait que faire, elle les méprisait ouvertement, sang-mêlé qu’elle était. Par chance, le mépris de classe laissa alors part à un éclat de rire de l’égyptienne qui se remémorait l’épisode de l’accident du cours de potions.
- Tu ne voudrais pas renouveler l’expérience ? Juste une fois ?! lança-t-elle pour le taquiner.
Sourire amusé au fait qu’elle travaillait plus fort que lui dans le domaine de la discipline, la Docteure en Sciences Occultes buvait littéralement ses paroles. Certainement un peu hypnotisée par les effets de l’alcool – elle se rendait compte qu’elle avait déjà bu plusieurs verres – l’égyptienne sentie ses joues rosir sous son maquillage à l’évocation de sa ‘’charmante compagnie’’. En tout cas, comme il le soulignait si bien, leur compréhension était mutuelle, ils avaient connu des évènements semblables, autant dans la peine que dans la joie. Est-ce qu’elle était vraiment passée par-dessus la mort de son tout premier compagnon de vie ? Elle grimaça légèrement à l’évocation de ce passage de son existence qu’elle ne regrettait toutefois en rien. Elle appréciait cependant la subtilité avec laquelle son collègue et ami était capable d’évoquer leurs traumatismes respectifs. Sortant de ses pensées, se fut un rire plus appuyé que les précédent qui fit irruption du sourire carmin de la conjureure. Pour tout dire, elle n’était sûrement plus en mesure de rentrer toute seule jusqu’à Hungcalf.
- C’est certain pour ma part … Je ne pense plus être capable de tenir debout autrement que par ce tabouret ! Tu vas devoir me porter sur ton dos, comme à l’époque ! plaisanta-t-elle dans un nouveau rire sonore.
Terminant son verre de vin dans une gorgée lente et mesurée, Cléopatra soupira un instant. Elle sentait bien les effets de l’alcool qui enivrait son esprit qui à l’ordinaire était bien plus vif et délicat. Jetant un œil au reste de la clientèle qui commençait à plier bagages, elle se dit qu’ils feraient bien d’en faire de même d’ici quelques minutes. Elle reprit alors la parole.
- Et si nous sortions ? Le Black Wolf va sûrement bientôt fermer et la vue d’Inverness depuis le pont est magnifique, surtout la nuit, précisa-t-elle d’un ton qu'elle rendait faussement sérieux. Et si nous y allions ? proposa-t-elle avec un sourire enthousiaste. Et pour ta gouverne, je n’ai pas encore prévu de te noyer ! souffla-t-elle en levant les yeux au ciel, sourire en coin.
D’un mouvement de la tête caractéristique, la sorcière remit une mèche de ses cheveux en place. C’était un geste qu’elle avait généralement lorsqu’elle n’était pas très à l’aise avec ses émotions internes. Et c’était véritablement le cas, là, tout de suite. Dans un autre contexte, s’ils n’étaient que tous les deux, peut-être se serait-elle accordé le droit de se laisser aller à quelques larmes de nostalgie. Mais, pudique sur ses sentiments elle luttait contre les effets de l’alcool, celui-ci capable de désinhiber ces foutues émotions. Non, elle n’allait pas se mettre à pleurer, pas dans une telle situation. En revanche, son regard se fit légèrement plus humide à l’évocation de ce souvenir qu’ils partageaient. Elle l’avait connu dès sa première année. A leur rencontre, elle l’avait certainement pris de haut se disant qu’il n’avait rien à faire là. Et finalement, il avait su la surprendre par ses dons innés pour la métamorphose. Cette mimique qu’il adoptait la fit sourire, celle-ci était déjà présente chez lui vingt-et-un ans plus tôt. Nouvelles gorgées et vin et rires échangés à l’idée que sa démarche puisse avoir été déjà avantageuse à l’époque.
- Nous étions si différents tous les deux, dans ce que nous dégageons, nous le sommes toujours d’ailleurs, admit-elle dans un sourire amusé.
Le Professeur Wakefield lui, semblait bien plus accessible qu’elle à bien des égards. Plus accessible et certainement plus sympathique aussi. Les relations sociales n’ont jamais vraiment été le fort de l’enseignante, elle qui préférait sa solitude et sa tranquillité, s’enfermant dans des amitiés de longues dates, des relations sûres et saines selon elle. Faisant rarement preuve de douceur vis-à-vis d’autrui, c’était sans compter sa relation avec le pianiste renommé. Lui signifiant sa désolation, il renchérissait sur le fait que cela se soit passé il y a bien longtemps. Cela remontait à l’époque où il était encore élève au collège Poudlard. Un soupire à moitié amusé, à moitié méprisant se fit entendre des lèvres de l’arithmancienne. Elle le connaissait si bien qu’elle en aurait presque oublié le caractère ‘’pur’’ de son sang. Il est vrai qu’Evan tranchait éternellement avec les idéologies puristes encore en vogue malgré notre époque. Ces idéaux et autres façons de penser, elle n’en avait que faire, elle les méprisait ouvertement, sang-mêlé qu’elle était. Par chance, le mépris de classe laissa alors part à un éclat de rire de l’égyptienne qui se remémorait l’épisode de l’accident du cours de potions.
- Tu ne voudrais pas renouveler l’expérience ? Juste une fois ?! lança-t-elle pour le taquiner.
Sourire amusé au fait qu’elle travaillait plus fort que lui dans le domaine de la discipline, la Docteure en Sciences Occultes buvait littéralement ses paroles. Certainement un peu hypnotisée par les effets de l’alcool – elle se rendait compte qu’elle avait déjà bu plusieurs verres – l’égyptienne sentie ses joues rosir sous son maquillage à l’évocation de sa ‘’charmante compagnie’’. En tout cas, comme il le soulignait si bien, leur compréhension était mutuelle, ils avaient connu des évènements semblables, autant dans la peine que dans la joie. Est-ce qu’elle était vraiment passée par-dessus la mort de son tout premier compagnon de vie ? Elle grimaça légèrement à l’évocation de ce passage de son existence qu’elle ne regrettait toutefois en rien. Elle appréciait cependant la subtilité avec laquelle son collègue et ami était capable d’évoquer leurs traumatismes respectifs. Sortant de ses pensées, se fut un rire plus appuyé que les précédent qui fit irruption du sourire carmin de la conjureure. Pour tout dire, elle n’était sûrement plus en mesure de rentrer toute seule jusqu’à Hungcalf.
- C’est certain pour ma part … Je ne pense plus être capable de tenir debout autrement que par ce tabouret ! Tu vas devoir me porter sur ton dos, comme à l’époque ! plaisanta-t-elle dans un nouveau rire sonore.
Terminant son verre de vin dans une gorgée lente et mesurée, Cléopatra soupira un instant. Elle sentait bien les effets de l’alcool qui enivrait son esprit qui à l’ordinaire était bien plus vif et délicat. Jetant un œil au reste de la clientèle qui commençait à plier bagages, elle se dit qu’ils feraient bien d’en faire de même d’ici quelques minutes. Elle reprit alors la parole.
- Et si nous sortions ? Le Black Wolf va sûrement bientôt fermer et la vue d’Inverness depuis le pont est magnifique, surtout la nuit, précisa-t-elle d’un ton qu'elle rendait faussement sérieux. Et si nous y allions ? proposa-t-elle avec un sourire enthousiaste. Et pour ta gouverne, je n’ai pas encore prévu de te noyer ! souffla-t-elle en levant les yeux au ciel, sourire en coin.
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Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Jeu 14 Mar 2019 - 12:42
Échos du passé, à l'image de petites vagues créées par un pavé lancé dans la mare de leurs souvenirs communs. Une petite vague de nostalgie l'envahissait alors qu'Evan se souvenait de leurs versions plus jeunes - l'Écossais de 17 ans crâneur et l'Égyptienne mystérieuse de 20 ans. Quelle paire improbable, quand on y songeait, pourtant liés par leur talent en métamorphose. « Nous étions si différents tous les deux, dans ce que nous dégageons, nous le sommes toujours d’ailleurs ». Un petit sourire orna le visage d'Evan, reconnaissant à la gestuelle de son amie qu'elle tentait de reprendre le contrôle de ses émotions. Une vague de tendresse l'envahit - loyal, le sorcier l'avait toujours été, et il aurait marché sur des charbons ardents pour son amie. Quel portrait créaient-ils, à présent? Probablement le même qu'avant - le jour et la nuit. Mais Cléopatra s'était adoucie avec le temps, le sorcier osait le croire, tout comme il savait lui-même s'être assagi, avec les années et les peines passées. Peut-être se ressemblaient-ils davantage qu'ils ne seraient portés à le croire, tout compte fait. L'aube et le crépuscule. Malgré tout, malgré les années, l'expérience, son paternel le traitait encore comme un adolescent - le professeur de musique fit référence à la catastrophe en potions qui lui avait valu une semaine de chevelure d'un rouge tomate.
« Tu ne voudrais pas renouveler l’expérience ? Juste une fois ?! » Evan ricana - facéties de la part de la sorcière égyptienne? Vraiment, ils devraient boire du vin plus souvent ensemble. « Professeure Amonwë », commença-t-il en se donnant un air sérieux et important de circonstance, comme s'il s'adressait au Ministre de la Magie lui-même et pas à une de ses plus vieilles amies, « vous êtes diablement taquine ce soir. Promis, si une nouvelle catastrophe du genre devait m'arriver, je viendrai vous présenter mon élégant faciès ». Son regard vert pétillait de plaisir de façon évidente, comme toujours lorsque ses interlocuteurs se pliaient à ses emportements facétieux. Réfléchissant un instant, Evan adopta un ton de confidence. « Peut-être ma gracieuse tignasse adoptera-t-elle votre superbe noir corbeau », fit-il en désignant les cheveux de sa compagne de soirée, sourire léger aux lèvres.
Avalant une nouvelle gorgée de vin, Evan souleva leur état mutuel. S'il était loin d'être en état d'ébriété, le pianiste ressentait clairement l'euphorie caractéristique de l'effet de l'alcool sur ses sens. Le rire sonore de Cléopatra lui confirma son impression. « Tu vas devoir me porter sur ton dos, comme à l’époque ! » Evan éclata de rire, lui aussi, plus que prêt à renouveler l'expérience, surtout aujourd'hui, ne serait-ce que pour s'imaginer le portrait du distingué professeur de musique vêtu de son complet trois-pièces transportant la sérieuse et toujours rigoureuse professeure de défense contre les forces du mal sur son dos. Un éclair de défi passa dans son regard - l'espace d'un instant, n'incarna-t-il pas un Evan plus jeune? « Pas cap », dit-il simplement, sourire aux lèvres et air goguenard au visage, la mettant clairement au défi de lier actes aux paroles.
La sorcière lui proposa de sortir directement, d'aller observer la vue du pont. Sourcil levé, Evan reconnaissait la tête de l'arithmancienne lorsqu'elle avait un mauvais coup prévu. « Et pour ta gouverne, je n’ai pas encore prévu de te noyer ! » Le musicien laissa échapper un rire léger. « Me noyer? Pshah! C'est au-delà de vos habiletés, malgré tous vos talents, ô grande conjureure de maléfices. Je place ma vie entre vos mains ... » Se relevant, Evan entoura les épaules de Cléopatra du manteau noir qu'elle avait retiré et, lui tendant galamment un bras, l'accompagna jusqu'à la sortie, avant de reprendre la parole pour compléter sa phrase laissée en suspens. « Si vous placez la vôtre sur mon dos ». Ils auraient pu transplaner jusqu'au pont, mais se seraient privés d'une balade magnifique, et Evan se réjouissait de dégriser un brin dans l'air froid de décembre en compagnie de son amie.
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Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Mar 26 Mar 2019 - 21:41
« the sun on my head is my crown »
tenue
Le vin rouge aidant très certainement, l’égyptienne se faisait bien plus désinhibée qu’à l’ordinaire. Il était bien rare de l’observer ainsi, mais finalement ce n’était pas pour un mal. Une partie d’elle-même se demandait bien comment allait se terminer cette soirée, comment elle allait réagir demain matin en se découvrant avec la gueule de bois. Allez, Professeure Amonwë, profitez pour une fois ! Vous n’avez qu’une vie ! (D’autant que vous êtes encore bien consciente de rire malgré les nombreux verres). Rires de concerts en l’écoutant prendre un ton élogieux, comme s’il parlait au Doyen de l’Université, pire même ! Au Ministre de la Magie lui-même ! L’anecdote était amusante, tout autant que l’idée qu’il puisse de nouveau se montrer à elle accompagné d’une chevelure rocambolesque.
- C’est entendu ! J’ai terriblement hâte de voir tout cela !
Et également hâte de le mettre au défi ce soir. Ni une, ni deux le sorcier se mit en tête de la tester d’un ‘’pas cap’’. D’ordinaire si sérieuse, ne laissant rien au hasard, il fallait en même temps reconnaître qu’il était excessivement tentant de se laisser aller. Juste pour une fois. Finalement, il était parfois bien difficile de vivre avec un tel statut social qui représente le fait d’être Professeure d’Université. Il est évident qu’une image, qu’une représentation émane d’un tel poste, d’une telle fonction. Si on la voyait ainsi, que diraient les gens ? Que penseraient-ils ? Et puis, au fond, qu’est-ce qu’elle en avait à faire ? Elle avait tout pour être heureuse en l’instant. Un ami fidèle et dévoué, une dénommée Eden dont elle était déjà éperdument amoureuse. Que lui fallait-il de plus si ce n’est s’amuser un peu ?
Rire amusé, presque diabolique en l’écoutant dire qu’il plaçait sa vie entre ses mains. Peut-être qu’il n’était pas si sage de le faire en cette soirée alcoolisée. Sourire en lèvres en le sentant l’entourer de son long et sombre manteau. Quel gentleman. Ce geste voulait dire beaucoup sur le plan symbolique. Une fois à la sortie du bar, elle ne s’attendait pas à ce qu’il reprenne la parole pour exposer une fin aussi déroutante. Monter sur son dos ? Il était donc complètement partant et … Sérieux ? Sourire amusé, la Grymm mordilla sa lèvre inférieure, baissant la tête avant de la relever en replaçant une mèche de ses cheveux. Allez, Amonwë, juste une fois !
- C’est d’accord ! lança-t-elle sans plus attendre.
S’agrippant sur son dos comme à la belle époque, Cléopatra avait la sensation de tenir tête au monde entier. En même temps, il y avait cette étrange impression de déjà-vu au travers des souvenirs qui lui revenaient à l’esprit : bribes de mémoire qui prenaient place dans ses pensées, se revoyant quelques années auparavant, dévalant ainsi le parc de l’Université. Cette soirée était bel et bien un moment magique, instant qui lui laissait comprendre qu’elle n’avait pas toujours besoin de la magie pour rendre le temps passé exceptionnel. C’était déjà renoncé à quelque chose d’important pour elle, certes, mais désormais primordial.
- Mister Wakefield, me conduiriez-vous au pont d’Inverness ?!
Depuis le Black Wolf le pont en question resplendissait de nombreuses lumières toutes plus scintillantes les unes que les autres. Pont qui d’ailleurs regroupait deux parties de la ville séparées en deux par le fleuve Ness. La vue était à tomber pour une si petite ville d’Ecosse.
Le vin rouge aidant très certainement, l’égyptienne se faisait bien plus désinhibée qu’à l’ordinaire. Il était bien rare de l’observer ainsi, mais finalement ce n’était pas pour un mal. Une partie d’elle-même se demandait bien comment allait se terminer cette soirée, comment elle allait réagir demain matin en se découvrant avec la gueule de bois. Allez, Professeure Amonwë, profitez pour une fois ! Vous n’avez qu’une vie ! (D’autant que vous êtes encore bien consciente de rire malgré les nombreux verres). Rires de concerts en l’écoutant prendre un ton élogieux, comme s’il parlait au Doyen de l’Université, pire même ! Au Ministre de la Magie lui-même ! L’anecdote était amusante, tout autant que l’idée qu’il puisse de nouveau se montrer à elle accompagné d’une chevelure rocambolesque.
- C’est entendu ! J’ai terriblement hâte de voir tout cela !
Et également hâte de le mettre au défi ce soir. Ni une, ni deux le sorcier se mit en tête de la tester d’un ‘’pas cap’’. D’ordinaire si sérieuse, ne laissant rien au hasard, il fallait en même temps reconnaître qu’il était excessivement tentant de se laisser aller. Juste pour une fois. Finalement, il était parfois bien difficile de vivre avec un tel statut social qui représente le fait d’être Professeure d’Université. Il est évident qu’une image, qu’une représentation émane d’un tel poste, d’une telle fonction. Si on la voyait ainsi, que diraient les gens ? Que penseraient-ils ? Et puis, au fond, qu’est-ce qu’elle en avait à faire ? Elle avait tout pour être heureuse en l’instant. Un ami fidèle et dévoué, une dénommée Eden dont elle était déjà éperdument amoureuse. Que lui fallait-il de plus si ce n’est s’amuser un peu ?
Rire amusé, presque diabolique en l’écoutant dire qu’il plaçait sa vie entre ses mains. Peut-être qu’il n’était pas si sage de le faire en cette soirée alcoolisée. Sourire en lèvres en le sentant l’entourer de son long et sombre manteau. Quel gentleman. Ce geste voulait dire beaucoup sur le plan symbolique. Une fois à la sortie du bar, elle ne s’attendait pas à ce qu’il reprenne la parole pour exposer une fin aussi déroutante. Monter sur son dos ? Il était donc complètement partant et … Sérieux ? Sourire amusé, la Grymm mordilla sa lèvre inférieure, baissant la tête avant de la relever en replaçant une mèche de ses cheveux. Allez, Amonwë, juste une fois !
- C’est d’accord ! lança-t-elle sans plus attendre.
S’agrippant sur son dos comme à la belle époque, Cléopatra avait la sensation de tenir tête au monde entier. En même temps, il y avait cette étrange impression de déjà-vu au travers des souvenirs qui lui revenaient à l’esprit : bribes de mémoire qui prenaient place dans ses pensées, se revoyant quelques années auparavant, dévalant ainsi le parc de l’Université. Cette soirée était bel et bien un moment magique, instant qui lui laissait comprendre qu’elle n’avait pas toujours besoin de la magie pour rendre le temps passé exceptionnel. C’était déjà renoncé à quelque chose d’important pour elle, certes, mais désormais primordial.
- Mister Wakefield, me conduiriez-vous au pont d’Inverness ?!
Depuis le Black Wolf le pont en question resplendissait de nombreuses lumières toutes plus scintillantes les unes que les autres. Pont qui d’ailleurs regroupait deux parties de la ville séparées en deux par le fleuve Ness. La vue était à tomber pour une si petite ville d’Ecosse.
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Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Dim 7 Avr 2019 - 1:39
Mise au défi par le facétieux sorcier au regard qui pétillait, la professeure répondit par l'affirmative à la proposition du musicien, lancée en demi-blague. Presque désarçonné, non pas par le poids de la sorcière qui s'était élancée pour s'installer sur son dos, mais bien par sa hardiesse, Evan éclata de rire, traversé de plaisir par la réaction de Cléopatra. Après toutes ces années, l'Égyptienne avait le don de le surprendre. Orageuse et sombre, et pourtant, la voilà qui faisait de son vieil ami son véhicule de prédilection - et le professeur de musique ne pouvait que s'en réjouir. Glissant ses avant-bras sous les genoux de la sorcière afin de la stabiliser sur son dos, ses jambes puissantes avançant à longs pas tranquilles sur les rues pavées de la ville, il soupira d'aisance. « Mister Wakefield, me conduiriez-vous au pont d’Inverness ?! » Souriant, Evan accéléra légèrement la cadence, sentant l'excitation de son amie, faisant écho à son propre enthousiasme, cette idée que deux adultes parfaitement respectables (l'une plus que l'autre, à tout le moins) puissent, à cette heure, retrouver un écho de leur passé, époque où leurs vies étaient plus simples et tellement plus complexes à la fois.
« Je suis votre fidèle destrier, et entièrement sous vos ordres, professeure Amonwë », fit le professeur en faisant mine de ruer comme un pur sang, sa haute stature donnant un point de vue admirable des bâtiments les entourant à la sorcière. Le bruit de ses pas se faisait entendre, échos tranquilles dans le silence nocturne. Seules les étoiles accompagnaient les deux amis dans leur quête de souvenirs perdus, qui lui avaient semblé presque hors d'atteinte plus tôt, mais à présent, Evan avait l'impression que s'il accélérait simplement le pas, étirait une main aux longs doigts, il pourrait rattraper les versions plus jeunes, ce qu'ils avaient été jadis. La mélancolie teintée de douceur et de rires le happa, et il se laissa prendre. Accélérant légèrement le pas, le vent dans ses cheveux bouclés libérant l'odeur de chèvrefeuille s'en dégageant, le professeur de musique glissa ses mains dans ses poches, ses avant-bras toujours calés sous les jambes de Cléopatra en guise de support. Piqué par une mouche invisible, le pur sang se mit à courir vers le pont, transporté de plaisir, un grand rire quittant ses lèvres alors qu'ils arrivaient en son centre, au-dessus du fleuve. Libérant sa cavalière, le professeur se fit bon prince et mit un genou au sol pour lui permettre de quitter son dos avec grâce. Se relevant, des étoiles pétillaient au fond de son regard - de plaisir, d'un brin de mélancolie et d'un soupçon d'ivresse, il fallait l'admettre. « Y penses-tu souvent? À ces jeunes années? » La question était douce, et un rire mélancolique le saisit alors que l'Écossais s'empara des doigts de l'Égyptienne pour la faire tournoyer sur elle-même en un petit pas de danse. Attirant Cléopatra à lui, Evan fredonna un petit air appris dans sa jeunesse pour rythmer leurs pas - une mélodie simple, comme les Highlands de ses ancêtres, aux nuances de rigoles et de naïades cachées entre deux cours d'eau, de brins d'herbes qui murmurent et de rayons de soleil perçant à travers les arbres. « Parfois ... Je crains d'avoir laissé le meilleur de moi-même derrière », admit le sorcier, le regard caressant les flots sombres du fleuve, reflétant la tapisserie stellaire tissée dans le ciel d'encre.
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Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Sam 13 Avr 2019 - 14:12
« the sun on my head is my crown »
tenue
De là-haut, la brise du vent raisonnait à tes oreilles telle une mélodie familière. Tu souriais, tu ne savais où donner de la tête mais pourtant tu te sentais bien et heureuse à la fois. Tu ne saurais pas vraiment l’expliquer mais tu as la sensation que des moments simples comme ceux-ci ont de réels effets thérapeutiques sur la dissociation dans laquelle tu t’es réfugiée. Dissociation traumatique, il va de soi, mais qui t’aide avant tout à gérer le deuil que tu peineras toujours à faire. Deuil pathologique selon les professionnels de la santé mentale. Tu n’en doute pas. Mais tu t’en fous. Tu ignores pourquoi tout cela te revient à l’esprit maintenant. L’esprit humain est étrange mais pourtant bien fait, aussi complexe qu’exceptionnel. Tes compétences d’arithmancienne t’ont permis d’en étudier une partie, mais tu es bien consciente que tu es loin d’avoir élucidé l’ensemble des mécanismes psychologiques existants. Malgré cette impression que le temps se soit arrêté, tu peux sentir le rythme s’accélérer dans les pas de ton acolyte. Wakefield aurait fait un excellent destrier s’il s’était métamorphosé en cheval de course lors de vos recherches sur vos formes animagus respectives. Ton sourire redoublait à cette idée, et encore plus à l’écoute de sa réplique qui venait confirmer ce qui traversait tes pensées.
Le silence autour de vous se faisait remarquablement reposant. Tu te sens si bien. Tu acceptes les pensées qui te traversent. De toute façon tu n’as pas tellement le choix. Tu les acceptes et les accueilles telles qu’elles viennent. Tes iris orageux détaillent avec insistance les toits qui s’offrent à toi. Inverness est absolument magnifique, tu ne pourras jamais regretter ton Égypte natale. Et pourtant, elle te manque par moments. Au pas de course cette fois-ci, tu pouvais respirer l’odeur agréable qui se dégageait de la chevelure soyeuse de ton ami. Du chèvrefeuille. Odeur toute particulière, élégante, distinguée. Ton rire se joignait au sien alors qu’à cette allure vous parveniez rapidement au centre du pont. Fidèle à ses conventions sociales, le Professeur de musique s’inclinait à genoux afin de te laisser descendre, dignement. L’attention était bien sûr accueillie avec appréciation. Dans son regard, tu peux observer cette même lueur qui illumine le tien d’ordinaire bien plus sombre.
- Chaque jour, admets-tu d’un ton grave.
Tes doigts se hissent aux siens avec facilité alors que tu sembles te transformer en un tourbillon de tissus noir et améthyste. Pas de danse gracieux, tu sens ta silhouette se coller à la sienne puis s’en détacher au rythme de vos mouvements. Ton hôte fredonne un air sur lequel vos gestes se marient à la perfection. L’instant est unique. Philosophe, Evan t’expliquait croire avoir laissé derrière lui ce qu’il y avait de plus beau. Alors que ton regard perçant prenait une direction similaire au sien, tu sentais ta gorge se serrer.
- Nous sommes passés par des évènements de vie complexes, certains font encore énigme pour nous. Mais, ce que je vois ce soir, c’est l’homme que j’ai connu plusieurs années auparavant. Tu n’as rien laissé derrière toi, Evan. Rien. A mes yeux tu restes le même. Certaines facettes de ta personne sont peut-être différentes, nouvelles, changeantes ? Mais je vois cela comme un enrichissement de qui nous sommes réellement, confirmes-tu dans un sourire plein d’espoirs.
De là-haut, la brise du vent raisonnait à tes oreilles telle une mélodie familière. Tu souriais, tu ne savais où donner de la tête mais pourtant tu te sentais bien et heureuse à la fois. Tu ne saurais pas vraiment l’expliquer mais tu as la sensation que des moments simples comme ceux-ci ont de réels effets thérapeutiques sur la dissociation dans laquelle tu t’es réfugiée. Dissociation traumatique, il va de soi, mais qui t’aide avant tout à gérer le deuil que tu peineras toujours à faire. Deuil pathologique selon les professionnels de la santé mentale. Tu n’en doute pas. Mais tu t’en fous. Tu ignores pourquoi tout cela te revient à l’esprit maintenant. L’esprit humain est étrange mais pourtant bien fait, aussi complexe qu’exceptionnel. Tes compétences d’arithmancienne t’ont permis d’en étudier une partie, mais tu es bien consciente que tu es loin d’avoir élucidé l’ensemble des mécanismes psychologiques existants. Malgré cette impression que le temps se soit arrêté, tu peux sentir le rythme s’accélérer dans les pas de ton acolyte. Wakefield aurait fait un excellent destrier s’il s’était métamorphosé en cheval de course lors de vos recherches sur vos formes animagus respectives. Ton sourire redoublait à cette idée, et encore plus à l’écoute de sa réplique qui venait confirmer ce qui traversait tes pensées.
Le silence autour de vous se faisait remarquablement reposant. Tu te sens si bien. Tu acceptes les pensées qui te traversent. De toute façon tu n’as pas tellement le choix. Tu les acceptes et les accueilles telles qu’elles viennent. Tes iris orageux détaillent avec insistance les toits qui s’offrent à toi. Inverness est absolument magnifique, tu ne pourras jamais regretter ton Égypte natale. Et pourtant, elle te manque par moments. Au pas de course cette fois-ci, tu pouvais respirer l’odeur agréable qui se dégageait de la chevelure soyeuse de ton ami. Du chèvrefeuille. Odeur toute particulière, élégante, distinguée. Ton rire se joignait au sien alors qu’à cette allure vous parveniez rapidement au centre du pont. Fidèle à ses conventions sociales, le Professeur de musique s’inclinait à genoux afin de te laisser descendre, dignement. L’attention était bien sûr accueillie avec appréciation. Dans son regard, tu peux observer cette même lueur qui illumine le tien d’ordinaire bien plus sombre.
- Chaque jour, admets-tu d’un ton grave.
Tes doigts se hissent aux siens avec facilité alors que tu sembles te transformer en un tourbillon de tissus noir et améthyste. Pas de danse gracieux, tu sens ta silhouette se coller à la sienne puis s’en détacher au rythme de vos mouvements. Ton hôte fredonne un air sur lequel vos gestes se marient à la perfection. L’instant est unique. Philosophe, Evan t’expliquait croire avoir laissé derrière lui ce qu’il y avait de plus beau. Alors que ton regard perçant prenait une direction similaire au sien, tu sentais ta gorge se serrer.
- Nous sommes passés par des évènements de vie complexes, certains font encore énigme pour nous. Mais, ce que je vois ce soir, c’est l’homme que j’ai connu plusieurs années auparavant. Tu n’as rien laissé derrière toi, Evan. Rien. A mes yeux tu restes le même. Certaines facettes de ta personne sont peut-être différentes, nouvelles, changeantes ? Mais je vois cela comme un enrichissement de qui nous sommes réellement, confirmes-tu dans un sourire plein d’espoirs.
- InvitéInvité
Re: the sun on my head is my crown + cléopatra [terminé]
Mar 16 Avr 2019 - 1:22
Mélancolique, Evan l'était rarement - solaire, rieur, le musicien l'était, et il était très rare qu'il se laisse aller à des émotions d'une telle délicatesse, préférant les joies fracassantes et les facéties tirées d'une plaisanterie ou d'un trait de l'esprit adressé aux amis comme aux ennemis. Pourtant, un soupir quitta ses lèvres alors qu'il demanda à son amie si elle songeait à leurs jeunes années, parfois, la faisant tournoyer sur elle-même alors qu'elle lui répondait de sa voix solennelle. « Chaque jour ». L'Écossais la fit tourner une fois de plus, tourbillon couleur de ciel d'encre iridescent, reflets de lune dans sa propre couronne de cheveux cuivrés. « Parfois ... Je crains d'avoir laissé le meilleur de moi-même derrière », murmura le professeur, à regret, comme un soupir. Evan ne se sentait jamais vieux - la quarantaine était encore bien loin, se plaisait-il à affirmer à qui voulait l'entendre, du haut de ses trente-huit ans. Pour une fois, Cléopatra était la plus optimiste des deux, se faisant philosophe. « Certaines facettes de ta personne sont peut-être différentes, nouvelles, changeantes ? Mais je vois cela comme un enrichissement de qui nous sommes réellement ». Evan s'installa contre le pont, dos tourné à l'eau, regard forêt porté sur son amie.
Un petit sourire s'étira sur ses lèvres, et le professeur de musique observa son souffle s'envoler en volutes de brume au-dessus d'eux, traits d'argent contre le ciel d'encre. « Toi aussi, tu as toujours su me parler », dit-il simplement, écho d'une remarque prononcée par l'Égyptienne plut tôt. Regard sérieux, petites angoisses de fin de soirée et de fin de bouteille qui s'agrippaient toujours à lui, Evan soupira à nouveau. « Je crains ... que mes erreurs du passé ne me rattrapent », prononça-t-il finalement, adressant un regard au ciel dont les étoiles les contemplaient de leur regard tranquille et désintéressé. « D'avoir un peu perdu qui je suis, entre deux notes de musique ». Le lyrisme, jamais entièrement loin pour le professeur prêt à composer des rimes pour un oui ou un non, pour le moindre brin d'herbe. Adressant un sourire désabusé à l'Égyptienne, il se reprit, haussant des épaules comme s'il souhaitait s'excuser. « Ne fais pas attention à moi - tout à coup, j'ai l'impression que nos années d'universitaires sont si loin derrière, bien que les années ne semblent avoir eu aucune emprise sur toi », fit-il en adressant un signe de tête à la superbe sorcière. Se redressant, Evan lui offrit son bras, galant. « Allez, je te ramène - tant qu'à être remarqués, aussi bien que je vous raccompagne jusqu'à votre porte, charmante demoiselle ». Éclats et facéties, éternellement.
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