- InvitéInvité
Toc-toc, c'est la ptite Charlotte [Aaron]
Sam 22 Déc 2018 - 21:27
- Alors… la rue du petit con….
Mon carrefour atteint en plein Inverness, je levais les yeux sur les plaques indiquant les noms de ruelles de la ville, mon petit bout de papier à la main. Bordel il faisait froid dans ce pays à la con. Pourquoi je n'étais pas allée m'installer dans un pays chaud genre je sais pas moi ? Le Mexique. Ah non au Mexique il y a trop de moustique, ils sucent encore plus que les prostituées de la route de Genève à Lausanne, en Suisse.
Mais pourquoi je pensais à ça moi déjà ? Ah oui, ma rue…
Abaissant mes yeux marron sur mon écriture toute moche parce que faites à la hâte, je reprenais ma route, un fin sourire ironique sur les lèvres. Hooo il allait sans doute être siiiii content de me vouaaaaar. Ma main au cul d'un homosexuel typé ce soir que ses yeux de poisson allaient s'arrondir, avec son air hagard de couillon là. Je riais toute seule dans mon allée en m'imaginant sa tronche jusqu'à ce que je croise un bonhomme qui me regardait de travers.
- Bah quoi ??! T'as jamais vu la bonne humeur ?
Couillon, il n'avait pas mangé un clown lui ce matin. Le savoir vivre des gens d'aujourd'hui, franchement, c'était n'importe quoi. Et c'était moi qui disait ça, oui, oui parfaitement, et alors quoi ?
Je venais de m'installer dans la ville, je m'étais trouvée un travail sans la moindre difficulté, normal, je suis talentueuse, et maintenant, je devais penser à passer aux choses sérieuses. C’est-à-dire, emmerder mon monde. Et surtout Aaron. Je ne sais pas, c'était congénital, il fallait que je le fasse chier, je sentais que ça bouillonnait en moi depuis qu'il était déjà né. Dès lors que j'avais vu son faciès mal faxé à la maternité j'avais eu envie de lui tordre le cou. Non pas pour le tuer, évidemment pas, je n'étais pas une meurtrière. C'était là la preuve ultime d'amour. Je voulais l'étouffer de ma tendresse paradoxale. Et puisque je savais que les lois de nombreux pays du monde punissaient la mise à mort, je me contentais de lui pourrir la vie. Fallait bien que je calme mes pulsions d'une manière ou d'une autre hein.
Arrivée à une nouvelle intersection, je relevais à nouveau les yeux sur les indications. Ah ben la voilà la coquine. Trouver l'adresse d'un type comme Aaron, pour une journaliste de mon niveau, ça n'avait absolument pas été difficile. Il avait beau avoir un quotient intellectuel largement au-dessus de la moyenne, ça ne l'empêchait pas d'être vraiment très très bête pour des choses pourtant basiques. C'était limite si dans le bottin, son adresse n'était pas fléchée en rouge.
Sans contenir ma joie, je montais les escaliers quatre à quatre jusqu'à arriver devant sa porte. J'étais tentée de l'ouvrir sans chercher à sonner mais… rah non aller, sonner s'est plus amusant.
Ainsi, je repliais mon index et toquait à la porte à un rythme rapide et régulier, sans aucune interruption. Oui c'était chiant. Oui c'était trop marrant pour moi de le faire. Ainsi, même lorsque la porte s'ouvrit enfin, je continuais mon geste du doigt, mimant le toc-toc, un large, très large sourire aux lèvres.
- Maaaaiiiiis bééééjouuuuuuur
Mon carrefour atteint en plein Inverness, je levais les yeux sur les plaques indiquant les noms de ruelles de la ville, mon petit bout de papier à la main. Bordel il faisait froid dans ce pays à la con. Pourquoi je n'étais pas allée m'installer dans un pays chaud genre je sais pas moi ? Le Mexique. Ah non au Mexique il y a trop de moustique, ils sucent encore plus que les prostituées de la route de Genève à Lausanne, en Suisse.
Mais pourquoi je pensais à ça moi déjà ? Ah oui, ma rue…
Abaissant mes yeux marron sur mon écriture toute moche parce que faites à la hâte, je reprenais ma route, un fin sourire ironique sur les lèvres. Hooo il allait sans doute être siiiii content de me vouaaaaar. Ma main au cul d'un homosexuel typé ce soir que ses yeux de poisson allaient s'arrondir, avec son air hagard de couillon là. Je riais toute seule dans mon allée en m'imaginant sa tronche jusqu'à ce que je croise un bonhomme qui me regardait de travers.
- Bah quoi ??! T'as jamais vu la bonne humeur ?
Couillon, il n'avait pas mangé un clown lui ce matin. Le savoir vivre des gens d'aujourd'hui, franchement, c'était n'importe quoi. Et c'était moi qui disait ça, oui, oui parfaitement, et alors quoi ?
Je venais de m'installer dans la ville, je m'étais trouvée un travail sans la moindre difficulté, normal, je suis talentueuse, et maintenant, je devais penser à passer aux choses sérieuses. C’est-à-dire, emmerder mon monde. Et surtout Aaron. Je ne sais pas, c'était congénital, il fallait que je le fasse chier, je sentais que ça bouillonnait en moi depuis qu'il était déjà né. Dès lors que j'avais vu son faciès mal faxé à la maternité j'avais eu envie de lui tordre le cou. Non pas pour le tuer, évidemment pas, je n'étais pas une meurtrière. C'était là la preuve ultime d'amour. Je voulais l'étouffer de ma tendresse paradoxale. Et puisque je savais que les lois de nombreux pays du monde punissaient la mise à mort, je me contentais de lui pourrir la vie. Fallait bien que je calme mes pulsions d'une manière ou d'une autre hein.
Arrivée à une nouvelle intersection, je relevais à nouveau les yeux sur les indications. Ah ben la voilà la coquine. Trouver l'adresse d'un type comme Aaron, pour une journaliste de mon niveau, ça n'avait absolument pas été difficile. Il avait beau avoir un quotient intellectuel largement au-dessus de la moyenne, ça ne l'empêchait pas d'être vraiment très très bête pour des choses pourtant basiques. C'était limite si dans le bottin, son adresse n'était pas fléchée en rouge.
Sans contenir ma joie, je montais les escaliers quatre à quatre jusqu'à arriver devant sa porte. J'étais tentée de l'ouvrir sans chercher à sonner mais… rah non aller, sonner s'est plus amusant.
Ainsi, je repliais mon index et toquait à la porte à un rythme rapide et régulier, sans aucune interruption. Oui c'était chiant. Oui c'était trop marrant pour moi de le faire. Ainsi, même lorsque la porte s'ouvrit enfin, je continuais mon geste du doigt, mimant le toc-toc, un large, très large sourire aux lèvres.
- Maaaaiiiiis bééééjouuuuuuur
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Re: Toc-toc, c'est la ptite Charlotte [Aaron]
Mer 26 Déc 2018 - 10:20
Toc, toc, toc, toc, toc, toc, toc, toc, toc, toc, toc, toc, toc, toc, toc, toc, toc… je pose mon parchemin et mon stylo plume pour diriger vers la porte de mon laboratoire à la fois agacé et peut-être aussi un peu inquiet. Je ne connais qu’une seule personne susceptible de s’acharner comme ça sur ma porte. Et cette personne n’est pas censée être là. En fait elle n’est même pas censée savoir que je suis là. Le problème c’est qu’il y a beaucoup de choses qu’elle sait et qu’elle n’est pas censée savoir… je finis par ouvrir la porte, mettant fin à ce tambourinage incessant et accueille ma sœur avec une expression mitigée sur le visage. J’aime chacune de mes sœurs et je suis content de les voir de temps en temps, mais pas ici. Ici, ça devait être comme l’Amazonie, mon coin à moi où je pouvais souffler un peu et me consacrer à mes expériences et… enfin à autre chose que la surprotection de mes sœurs et leur obsession à vouloir me caser.
- Hannah ! Qu’est-ce que tu fais là ?
- Ben je viens te voir couillon. C'est pas beau de mentir tu sais ? Tu permets ? Merci.
Elle rentre sans attendre de réponse. Évidemment qu’elle vient me voir. Ça je n’avais pas besoin qu’elle me l’explique. Je referme la porte derrière elle et enfonce mes mains dans mes poches, restant debout près de l’entrée. Je ne lui propose pas de lui faire visiter. De toute façon, elle est assez grande pour faire le tour du propriétaire toute seule et je suis prêt à parier qu’elle ne va pas attendre mon autorisation pour ça.
- Mentir ? J’ai pas menti.
- T'as pas dit non plus la vérité. Wah quel bazar ici, c'est l'image parfaite de ce que tu as dans la tronche.
Comme je m’y attendais, elle regarde autour d’elle, détaillant la pièce principale de mon laboratoire. Celle-là même qui aurait été le séjour dans un appartement normal. Comme chaque fois qu’une de mes sœurs me fait une remarque, et en particulier Hannah – c’est la plus douée pour les remarques – je me défends.
- C’est pas parce qu’il y a beaucoup de choses que c’est le bazar.
Je la suis tandis qu’elle visite mon appartement. Pari gagné.
- Mais si, on ne contredit pas son aînée. Alors, comment tu vas ?
Je hausse les épaules d’un air indifférent. On s’est vus il n’y a pas si longtemps pour Hanoukka, il n’y a pas de raison que ça aille moins bien depuis.
- Je vais bien.
- Pourquoi tu ne nous as pas dit que tu étais ici ?
Ça c’est une question facile et je ne me fais pas prier pour y répondre.
- Pour être tranquille.
- Hannah ! Qu’est-ce que tu fais là ?
- Ben je viens te voir couillon. C'est pas beau de mentir tu sais ? Tu permets ? Merci.
Elle rentre sans attendre de réponse. Évidemment qu’elle vient me voir. Ça je n’avais pas besoin qu’elle me l’explique. Je referme la porte derrière elle et enfonce mes mains dans mes poches, restant debout près de l’entrée. Je ne lui propose pas de lui faire visiter. De toute façon, elle est assez grande pour faire le tour du propriétaire toute seule et je suis prêt à parier qu’elle ne va pas attendre mon autorisation pour ça.
- Mentir ? J’ai pas menti.
- T'as pas dit non plus la vérité. Wah quel bazar ici, c'est l'image parfaite de ce que tu as dans la tronche.
Comme je m’y attendais, elle regarde autour d’elle, détaillant la pièce principale de mon laboratoire. Celle-là même qui aurait été le séjour dans un appartement normal. Comme chaque fois qu’une de mes sœurs me fait une remarque, et en particulier Hannah – c’est la plus douée pour les remarques – je me défends.
- C’est pas parce qu’il y a beaucoup de choses que c’est le bazar.
Je la suis tandis qu’elle visite mon appartement. Pari gagné.
- Mais si, on ne contredit pas son aînée. Alors, comment tu vas ?
Je hausse les épaules d’un air indifférent. On s’est vus il n’y a pas si longtemps pour Hanoukka, il n’y a pas de raison que ça aille moins bien depuis.
- Je vais bien.
- Pourquoi tu ne nous as pas dit que tu étais ici ?
Ça c’est une question facile et je ne me fais pas prier pour y répondre.
- Pour être tranquille.
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Re: Toc-toc, c'est la ptite Charlotte [Aaron]
Mer 26 Déc 2018 - 18:45
Au moins, la réponse de mon petit frère a le mérite d'être sincère. Ça remonte un peu l'estime que j'ai de lui, qui est déjà plutôt bonne puisque c'est mon frère. Mais cacher qu'il a quitté l'Amazonie, ça, ce n'était pas bien. Revenue dans la salle de séjour, normalement, je me permettais de retirer mon manteau et de les poser sur une chaise avant de m'y asseoir, montrant à mon cadet que je n'avais pas l'intention de partir dans la minute qui allait suivre. Croisant les bras, je le fixais non sans un sourire espiègle.
- Ho allons, nous ne sommes pas si terribles. Regarde, je ne t'ai pas ramené la jolie nana que j'ai croisée en chemin.
L'air boudeur qu'il adoptait allait au diapason de mon sourire mesquin.
- Encore heureux. Tu vas pas t'y mettre toi aussi !
- Ho bah pourquoi pas ? Après tout tu nous as bien caché avoir quitté l'Amazonie.
Je le fixais avec espièglerie. Il pouvait négocier, j'étais prête à le faire, je m'amusais trop à le torturer avec amour, car pour moi c'était clairement de l'amour.
- Quel est le rapport ?
Roulant mes prunelles dans leurs orbites, je me remémorais presque douloureusement que lui et moi étions très rarement sur la même longueur d'onde. Je savais que j'étais en dissonance avec la plupart du monde entier de toute façon. Croisant les jambes, je venais joindre mes mains sur mon genou en me penchant légèrement en arrière.
- Qu'entends-je ? Ça veut dire que je peux tout raconter à papa et maman ?
Il sortit ses mains de ses poches pour les lever devant lui.
- Pitié fais pas ça !
Ho petit canard… il me faisait presque pitié. Toutefois, sa réaction eut le mérite de me surprendre un petit peu. C'était, je crois, ce qu'on ressentait en tout cas quand on était surpris. Cette espèce de picotement étrange au creux de la poitrine. Ou alors c'était du sadisme ? Zut, je ne sais pas. Et même si je feignais de ne pas comprendre, je savais très bien ce que pouvait ressentir mon frère, et ce qui l'avait emmené ici. "Être tranquille" était la meilleure explication. Depuis qu'il était né j'avais pu voir le comportement de nos parents envers lui, surtout de notre mère et de mes autres sœurs. Puisque j'étais en marge, j'étais celle qui lui avait le moins pourri l'existence avec ces histoires de mariage. Parce que oui, je n'étais tout de même pas restée en retrait pour lui pourrir la vie, je le faisais tout simplement autrement. Et dans le fond, j'étais certaine qu'il était content de ça et qu'il me remerciait, même s'il ne s'en rendait pas compte. En plus, je lui avais dit, lors de son départ en Amazonie, qu'il n'allait pas pouvoir me cacher grand-chose. Il avait eu son petit air supérieur d'intello, et pourtant aujourd'hui, il semblait bien dépourvu de ma présence. Ahlala, petit idiot.
- Donne-moi une seule bonne raison de ne pas le faire
- Si tu fais ça Maman viendra me rendre visite au moins deux fois par mois !
Ce n'était pas une raison valable à mes yeux. Je secouais la tête d'un air très sérieux.
- Non ce sera plus que ça.
Hé oui je le savais parce que je l'avais vu. Tout du moins, j'avais vu ce qui pouvait se passer si Aaron ne négocierait pas assez bien aujourd'hui avec moi. Je lui laissais toutes les possibilités. Il savait que je n'aimais pas mentir malgré mon métier de journaliste. C'était à lui d'apprendre à se défendre, fuir n'était pas la solution, je voulais le lui prouver, même si mon esprit, lui, s'était enfuit dans la folie durant mon adolescence.
- S'te plait Hannah, dis à personne que je vis ici maintenant.
- Maintenant, d'accord. Je vais voir pour appeler maman demain.
Hé bien quoi ? Il ne m'expliquait même pas pourquoi il tenait à rester ici en dehors des raisons familiales. Il pouvait très bien déménager à nouveau, mais j'avais le pressentiment qu'il n'allait pas le faire. Je voulais simplement me rapprocher de lui, et même si j'étais une personne franche qui n'allait pas par quatre chemins pour dire les choses, avec lui, je m'amusais bien trop à tourner autour du pot.
- Ho allons, nous ne sommes pas si terribles. Regarde, je ne t'ai pas ramené la jolie nana que j'ai croisée en chemin.
L'air boudeur qu'il adoptait allait au diapason de mon sourire mesquin.
- Encore heureux. Tu vas pas t'y mettre toi aussi !
- Ho bah pourquoi pas ? Après tout tu nous as bien caché avoir quitté l'Amazonie.
Je le fixais avec espièglerie. Il pouvait négocier, j'étais prête à le faire, je m'amusais trop à le torturer avec amour, car pour moi c'était clairement de l'amour.
- Quel est le rapport ?
Roulant mes prunelles dans leurs orbites, je me remémorais presque douloureusement que lui et moi étions très rarement sur la même longueur d'onde. Je savais que j'étais en dissonance avec la plupart du monde entier de toute façon. Croisant les jambes, je venais joindre mes mains sur mon genou en me penchant légèrement en arrière.
- Qu'entends-je ? Ça veut dire que je peux tout raconter à papa et maman ?
Il sortit ses mains de ses poches pour les lever devant lui.
- Pitié fais pas ça !
Ho petit canard… il me faisait presque pitié. Toutefois, sa réaction eut le mérite de me surprendre un petit peu. C'était, je crois, ce qu'on ressentait en tout cas quand on était surpris. Cette espèce de picotement étrange au creux de la poitrine. Ou alors c'était du sadisme ? Zut, je ne sais pas. Et même si je feignais de ne pas comprendre, je savais très bien ce que pouvait ressentir mon frère, et ce qui l'avait emmené ici. "Être tranquille" était la meilleure explication. Depuis qu'il était né j'avais pu voir le comportement de nos parents envers lui, surtout de notre mère et de mes autres sœurs. Puisque j'étais en marge, j'étais celle qui lui avait le moins pourri l'existence avec ces histoires de mariage. Parce que oui, je n'étais tout de même pas restée en retrait pour lui pourrir la vie, je le faisais tout simplement autrement. Et dans le fond, j'étais certaine qu'il était content de ça et qu'il me remerciait, même s'il ne s'en rendait pas compte. En plus, je lui avais dit, lors de son départ en Amazonie, qu'il n'allait pas pouvoir me cacher grand-chose. Il avait eu son petit air supérieur d'intello, et pourtant aujourd'hui, il semblait bien dépourvu de ma présence. Ahlala, petit idiot.
- Donne-moi une seule bonne raison de ne pas le faire
- Si tu fais ça Maman viendra me rendre visite au moins deux fois par mois !
Ce n'était pas une raison valable à mes yeux. Je secouais la tête d'un air très sérieux.
- Non ce sera plus que ça.
Hé oui je le savais parce que je l'avais vu. Tout du moins, j'avais vu ce qui pouvait se passer si Aaron ne négocierait pas assez bien aujourd'hui avec moi. Je lui laissais toutes les possibilités. Il savait que je n'aimais pas mentir malgré mon métier de journaliste. C'était à lui d'apprendre à se défendre, fuir n'était pas la solution, je voulais le lui prouver, même si mon esprit, lui, s'était enfuit dans la folie durant mon adolescence.
- S'te plait Hannah, dis à personne que je vis ici maintenant.
- Maintenant, d'accord. Je vais voir pour appeler maman demain.
Hé bien quoi ? Il ne m'expliquait même pas pourquoi il tenait à rester ici en dehors des raisons familiales. Il pouvait très bien déménager à nouveau, mais j'avais le pressentiment qu'il n'allait pas le faire. Je voulais simplement me rapprocher de lui, et même si j'étais une personne franche qui n'allait pas par quatre chemins pour dire les choses, avec lui, je m'amusais bien trop à tourner autour du pot.
- InvitéInvité
Re: Toc-toc, c'est la ptite Charlotte [Aaron]
Ven 28 Déc 2018 - 16:29
Hannah a ce don de m’agacer quand elle détourne le sens de ce que j’ai voulu dire. Elle est douée pour ça et elle le fait tout le temps avec moi. Ça l’amuse d’autant plus qu’elle sait que je prends tout au pied de la lettre et que je ne peux pas lui reprocher d’en faire autant même si elle choisit délibérément le sens le moins évident qu’on puisse donner à mon propos. En temps normal je lui aurais fait la remarque en lui demandant d’arrêter. Mais là, je dois éviter de la contrarier. Aussi je me contente de renouveler ma supplique en faisant monter les enchères.
- Pitié Hannah, dis rien du tout. Je ferai ce que tu veux.
- Ah oui ?
Elle se redresse comme un i sur sa chaise et je regrette immédiatement d’avoir dit ça. Je redoute déjà ce que ma sœur va exiger en échange de son silence. Mais maintenant que c’est dit, je n’ai plus vraiment le choix. Je soupire.
- Oui.
Elle rit comme une gamine qui vient d'obtenir gain de cause puis instantanément, elle reprend un air sérieux et une expression on ne peut plus calme.
- Pourquoi tu as quitté l'Amazonie ?
- Pour finir mes études.
- Aaah, dans quoi tu t'es lancé ?
Tant que ses questions se limitent à mes études, ça devrait aller. Mais connaissant ma sœur elle ne va certainement pas s’arrêter à ça. Et à présent que je lui ai offert sur un plateau un formidable moyen de pression, elle n’a plus qu’à s’en servir. Hannah adore me faire chanter.
- Je suis toujours en botanique et magizoologie. J’ai pas changé de cursus.
- Tu veux aller jusqu'aux D.E.F.I.S ?
Je hoche la tête et réponds comme si c’était une évidence.
- Oui.
- Parfait ! Si tu ... non laisse tomber c'est con ce que j'allais dire.
Inutile de chercher à savoir ce qu’elle voulait dire justement. Avec Hannah, c’est prendre le risque de lui donner une opportunité de plus de me manipuler. Je préfère m’en tenir aux termes stricts du marché que je lui ai proposé et m’assurer qu’il lui convient.
- Tu diras rien à Maman alors ?
- Pas pour le moment. Mais si j'ai découvert aussi facilement où tu te trouves aujourd'hui, ce n'est pas uniquement grâce à mon don de voyance. Sale nain.
Soulagé d’avoir obtenu un sursis, je ne me formalise pas de l’insulte. Je ne m’en formalise jamais de toute façon. En plus ça n’a aucune logique. Je me lave tous les jours et je mesure quinze centimètres de plus qu’elle. Mais outre la façon dont elle a su que j’étais ici, il y a une autre question qui me préoccupe.
- Tu vas rester combien de temps à Inverness ?
- Pitié Hannah, dis rien du tout. Je ferai ce que tu veux.
- Ah oui ?
Elle se redresse comme un i sur sa chaise et je regrette immédiatement d’avoir dit ça. Je redoute déjà ce que ma sœur va exiger en échange de son silence. Mais maintenant que c’est dit, je n’ai plus vraiment le choix. Je soupire.
- Oui.
Elle rit comme une gamine qui vient d'obtenir gain de cause puis instantanément, elle reprend un air sérieux et une expression on ne peut plus calme.
- Pourquoi tu as quitté l'Amazonie ?
- Pour finir mes études.
- Aaah, dans quoi tu t'es lancé ?
Tant que ses questions se limitent à mes études, ça devrait aller. Mais connaissant ma sœur elle ne va certainement pas s’arrêter à ça. Et à présent que je lui ai offert sur un plateau un formidable moyen de pression, elle n’a plus qu’à s’en servir. Hannah adore me faire chanter.
- Je suis toujours en botanique et magizoologie. J’ai pas changé de cursus.
- Tu veux aller jusqu'aux D.E.F.I.S ?
Je hoche la tête et réponds comme si c’était une évidence.
- Oui.
- Parfait ! Si tu ... non laisse tomber c'est con ce que j'allais dire.
Inutile de chercher à savoir ce qu’elle voulait dire justement. Avec Hannah, c’est prendre le risque de lui donner une opportunité de plus de me manipuler. Je préfère m’en tenir aux termes stricts du marché que je lui ai proposé et m’assurer qu’il lui convient.
- Tu diras rien à Maman alors ?
- Pas pour le moment. Mais si j'ai découvert aussi facilement où tu te trouves aujourd'hui, ce n'est pas uniquement grâce à mon don de voyance. Sale nain.
Soulagé d’avoir obtenu un sursis, je ne me formalise pas de l’insulte. Je ne m’en formalise jamais de toute façon. En plus ça n’a aucune logique. Je me lave tous les jours et je mesure quinze centimètres de plus qu’elle. Mais outre la façon dont elle a su que j’étais ici, il y a une autre question qui me préoccupe.
- Tu vas rester combien de temps à Inverness ?
- InvitéInvité
Re: Toc-toc, c'est la ptite Charlotte [Aaron]
Ven 28 Déc 2018 - 19:20
Je savais ce qu'il en coûtait à Aaron de me parler ainsi, et je m'en délectais. Oui j'avais ce petit côté sadique avec mon frère, mais je ne faisais que jouer. Lui, il ne savait pas se distraire autrement qu'en étant plongé dans un bordel sans nom, il suffisait de voir ce qui lui servait d'appartement. Je ne serai même pas étonnée qu'il dorme avec une plante plutôt qu'une véritable nana. À la longue, je commençais à croire que mon petit frère était gay. Non pas que ça me dérange, j'avais moi-même tenté l'expérience, mais il fallait qu'il se décoince du cul, et sérieusement. Entre lui et moi, il y avait un fossé. Pourtant, malgré mon amusement, je gardais un air sérieux depuis qu'il m'avait confié tout faire pour que je garde son secret. En réalité, je réfléchissais. Cette grande lavette faisait partie de ma famille, et je l'aimais profondément, même s'il ne s'en rendait pas compte. Je n'étais pas ici pour le trahir ou lui présenter une quelconque fiancée, j'avais assez à faire en m'occupant de mon propre lit, je n'allais pas en plus me charger de celui de cet handicapé de la vie. Bien sûr, je ne manquerais pas à mes devoirs en lui présentant une ou deux nanas trouvées sous un pont, histoire de faire bonne figure, mais ça n'allait pas aller dans l'ordre de mes priorités, contrairement à notre mère et à nos sœurs. Revenant à moi lorsqu'il me posait sa question, je plissais les yeux en l'observant d'un air de défi, non sans un petit sourire sournois aux coins des lèvres.
- Combien de temps crois-tu que je vais rester ?
Il afficha une moue à mi-chemin entre l'espoir et le "je suis pas convaincu"
- Quelques jours ?
Cette réponse était au-delà de mes espérances, j'éclatais de rire avant de dodeliner sur ma chaise
- Un pti peu plus
- Quelques… semaines ?
- Oui voilà c'est ça. Quelques… longues semaines.
J'affichais un grand sourire victorieux, montrant toutes mes belles dents blanches et parfaitement bien entretenues par un soin bucco-dentaire impeccable et régulier. L'espoir fait vivre parait-il, et j'étais heureuse de voir qu'Aaron n'en était pas autant démuni que moi. Chez moi, l'espérance sous toutes ses formes était proche du zéro absolu. Il soupirait avant de reprendre.
- Combien de temps ?
Rolala quel rabat-joie.
- Hé bah ça fait plaisir, moi aussi je t'aime.
Autant tout de suite me dire que je lui faisais chier. Pourtant nous étions en train de discuter comme deux personnes civilisées, et je ne lui demandais rien de sa vie privée. Décidément, ce petit con était toujours aussi impertinent. Des fois, je retenais notre mère, à trop l'avoir pourri gâté, il se croyait tout permis et n'avait aucun respect.
- Quel est le rapport ?
- Dis tout de suite que tu préfères que je m'en aille immédiatement, ce sera plus simple
- C'est pas ça. C'est juste que...
- Quuuuueeeeee ?
Holala ce n'était pas une femme qu'il fallait lui trouver, mais un dictionnaire…. Ou un orthophoniste. Sans me défaire de mon sourire, je le regardais sortir ses mains de ses poches pour croiser les bras.
- Que tu me laisseras pas tranquille.
- Bah nan, t'es mon petit frère. T'es né pour que je t'emmerde
Devant son silence, je ne fais qu'étirer mes lèvres. Décidément le second degré et lui ça faisait… deux. Mais je m'en étais toujours amusée. Roulant mes yeux dans mes orbites en exagérant un air exaspéré, je reprenais la parole.
- Je suis propriétaire de la Chouette Enchaînée, ici j'ai un travail assuré et qui ne m'empêchera pas de voyager.
Il voulait une réponse, il en avait une. J'avais trouvé un travail, et pas des moindres en devenant propriétaire d'une tour radio et d'une édition de journal réputée. Combien de temps j'allais rester ? Aucune idée, car maintenant je faisais ma vie professionnelle ici. C'était aussi simple que 2 et 2 font 4, et j'étais certaine que les quelques neurones dans le citron vide de mon frère allaient réussir à se croiser pour qu'il réussisse à faire l'addition convenablement.
- Tu n'auras plus de secret pour moi. Sinon c'est tous les soirs que je viendrais te retrouver pour te présenter une meuf, et rien à foutre si tu en as une dans ton lit. Vaut mieux trop que pas assez.
Je donnais ma première condition de mon attitude détachée, comme si je parlais de cuisine ou de botanique. Ce que je disais était en réalité presque infâme, je m'en rendais bien compte, le souci étant que j'en avais rien à foutre. Qui plus est, si Aaron venait se confier de temps en temps à moi, ça allait me permettre de me rapprocher de lui. Je n'avais pas uniquement envie de le connaître pour mieux le manipuler. Mais ça fallait pas lui dire, ce ne serait pas amusant sinon.
- Combien de temps crois-tu que je vais rester ?
Il afficha une moue à mi-chemin entre l'espoir et le "je suis pas convaincu"
- Quelques jours ?
Cette réponse était au-delà de mes espérances, j'éclatais de rire avant de dodeliner sur ma chaise
- Un pti peu plus
- Quelques… semaines ?
- Oui voilà c'est ça. Quelques… longues semaines.
J'affichais un grand sourire victorieux, montrant toutes mes belles dents blanches et parfaitement bien entretenues par un soin bucco-dentaire impeccable et régulier. L'espoir fait vivre parait-il, et j'étais heureuse de voir qu'Aaron n'en était pas autant démuni que moi. Chez moi, l'espérance sous toutes ses formes était proche du zéro absolu. Il soupirait avant de reprendre.
- Combien de temps ?
Rolala quel rabat-joie.
- Hé bah ça fait plaisir, moi aussi je t'aime.
Autant tout de suite me dire que je lui faisais chier. Pourtant nous étions en train de discuter comme deux personnes civilisées, et je ne lui demandais rien de sa vie privée. Décidément, ce petit con était toujours aussi impertinent. Des fois, je retenais notre mère, à trop l'avoir pourri gâté, il se croyait tout permis et n'avait aucun respect.
- Quel est le rapport ?
- Dis tout de suite que tu préfères que je m'en aille immédiatement, ce sera plus simple
- C'est pas ça. C'est juste que...
- Quuuuueeeeee ?
Holala ce n'était pas une femme qu'il fallait lui trouver, mais un dictionnaire…. Ou un orthophoniste. Sans me défaire de mon sourire, je le regardais sortir ses mains de ses poches pour croiser les bras.
- Que tu me laisseras pas tranquille.
- Bah nan, t'es mon petit frère. T'es né pour que je t'emmerde
Devant son silence, je ne fais qu'étirer mes lèvres. Décidément le second degré et lui ça faisait… deux. Mais je m'en étais toujours amusée. Roulant mes yeux dans mes orbites en exagérant un air exaspéré, je reprenais la parole.
- Je suis propriétaire de la Chouette Enchaînée, ici j'ai un travail assuré et qui ne m'empêchera pas de voyager.
Il voulait une réponse, il en avait une. J'avais trouvé un travail, et pas des moindres en devenant propriétaire d'une tour radio et d'une édition de journal réputée. Combien de temps j'allais rester ? Aucune idée, car maintenant je faisais ma vie professionnelle ici. C'était aussi simple que 2 et 2 font 4, et j'étais certaine que les quelques neurones dans le citron vide de mon frère allaient réussir à se croiser pour qu'il réussisse à faire l'addition convenablement.
- Tu n'auras plus de secret pour moi. Sinon c'est tous les soirs que je viendrais te retrouver pour te présenter une meuf, et rien à foutre si tu en as une dans ton lit. Vaut mieux trop que pas assez.
Je donnais ma première condition de mon attitude détachée, comme si je parlais de cuisine ou de botanique. Ce que je disais était en réalité presque infâme, je m'en rendais bien compte, le souci étant que j'en avais rien à foutre. Qui plus est, si Aaron venait se confier de temps en temps à moi, ça allait me permettre de me rapprocher de lui. Je n'avais pas uniquement envie de le connaître pour mieux le manipuler. Mais ça fallait pas lui dire, ce ne serait pas amusant sinon.
- InvitéInvité
Re: Toc-toc, c'est la ptite Charlotte [Aaron]
Dim 30 Déc 2018 - 19:02
Je crois que j’ai pâli en entendant Hannah m’annoncer son installation à Inverness. Propriétaire. Ça semble plutôt durable comme séjour. Et tandis que j’accuse le choc, elle ne perd pas de temps et en rajoute une couche en m’énonçant ses conditions. Plus de secrets. Comme si elle n’en savait pas déjà assez comme ça avec son don de voyance. Si je dois lui raconter le peu qu’elle ignore encore, je peux définitivement dire adieu à ma tranquillité. Mais je sais aussi qu’elle est capable de bien pire si j’essaie de passer certains détails sous silence et qu’elle vient à les découvrir par elle-même.
- Tu promets que tu répèteras rien à la famille ?
- Pour le moment.
Ce n’est pas suffisant comme réponse pour que je consente à livrer mes secrets. Je connais bien Hannah. Pour le moment, ça peut tout aussi bien vouloir dire jusqu’à demain.
- Jusqu’à quand ?
- Je n'en sais rien. Tant que tu ne me donnes pas de raison de le faire.
- Donc si je te dis tout, tu répèteras rien ? Tu promets ?
Elle soupire.
- On verra au cas par cas. Mais au moins j'essayerais de ne pas leur dire sans te voir avant.
J’ai besoin de sa parole. Tant qu’elle ne me l’aura pas explicitement donnée, je sais qu’elle est capable de revenir dessus à tout moment. Je n’irai pas jusqu’à faire prononcer un serment inviolable à ma sœur, je l’aime trop pour ça, mais j’ai besoin de certitudes.
- Mais tu promets ?
- Oui, tant que tu ne me donnes pas de raison.
- Dis-le alors.
- J'ai dis "oui".
Je secoue la tête.
- C’est pas une vraie promesse.
- Et rien ne me garantit que tu me diras tout.
Je hausse les épaules.
- Si tu découvres que c’est pas le cas t’auras pas besoin de tenir ta promesse.
- "Si" je le découvre.
- C’est pas comme si tu me laissais le choix.
- On a toujours le choix mon grand.
- Mais si tu promets pas tu changeras d’avis.
- Je peux changer d'avis même avec une promesse, comme toi tu peux me cacher des choses parce que tu n'as au fond pas envie de les partager. Ce n'est pas équitable si je promets et que je tiens ma parole.
- Ça l’est si je promets aussi.
- Et qu'est-ce qui va me le prouver ?
Je soupire. J’ai beau argumenter avec Hannah, elle finit toujours par avoir gain de cause. Je ne sais pas comment elle fait.
- Si je te dis un gros secret tu me croiras ?
- Essaie.
Je réfléchis quelques instants, gardant le silence. Je pèse le pour et le contre dans mon esprit. Je sais comment ma sœur fonctionne. Elle ne me laissera pas tranquille tant qu’elle n’aura pas eu ce qu’elle veut. Mais si je lui donne de quoi suffisamment m’embêter, j’ai une chance qu’elle renonce à tout répéter à Maman et à nos sœurs. Je finis donc par prendre une chaise à mon tour pour m’asseoir près d’elle. Évitant malgré tout son regard, je lâche.
- C’est pas la peine de continuer à me présenter des filles.
- Tu promets que tu répèteras rien à la famille ?
- Pour le moment.
Ce n’est pas suffisant comme réponse pour que je consente à livrer mes secrets. Je connais bien Hannah. Pour le moment, ça peut tout aussi bien vouloir dire jusqu’à demain.
- Jusqu’à quand ?
- Je n'en sais rien. Tant que tu ne me donnes pas de raison de le faire.
- Donc si je te dis tout, tu répèteras rien ? Tu promets ?
Elle soupire.
- On verra au cas par cas. Mais au moins j'essayerais de ne pas leur dire sans te voir avant.
J’ai besoin de sa parole. Tant qu’elle ne me l’aura pas explicitement donnée, je sais qu’elle est capable de revenir dessus à tout moment. Je n’irai pas jusqu’à faire prononcer un serment inviolable à ma sœur, je l’aime trop pour ça, mais j’ai besoin de certitudes.
- Mais tu promets ?
- Oui, tant que tu ne me donnes pas de raison.
- Dis-le alors.
- J'ai dis "oui".
Je secoue la tête.
- C’est pas une vraie promesse.
- Et rien ne me garantit que tu me diras tout.
Je hausse les épaules.
- Si tu découvres que c’est pas le cas t’auras pas besoin de tenir ta promesse.
- "Si" je le découvre.
- C’est pas comme si tu me laissais le choix.
- On a toujours le choix mon grand.
- Mais si tu promets pas tu changeras d’avis.
- Je peux changer d'avis même avec une promesse, comme toi tu peux me cacher des choses parce que tu n'as au fond pas envie de les partager. Ce n'est pas équitable si je promets et que je tiens ma parole.
- Ça l’est si je promets aussi.
- Et qu'est-ce qui va me le prouver ?
Je soupire. J’ai beau argumenter avec Hannah, elle finit toujours par avoir gain de cause. Je ne sais pas comment elle fait.
- Si je te dis un gros secret tu me croiras ?
- Essaie.
Je réfléchis quelques instants, gardant le silence. Je pèse le pour et le contre dans mon esprit. Je sais comment ma sœur fonctionne. Elle ne me laissera pas tranquille tant qu’elle n’aura pas eu ce qu’elle veut. Mais si je lui donne de quoi suffisamment m’embêter, j’ai une chance qu’elle renonce à tout répéter à Maman et à nos sœurs. Je finis donc par prendre une chaise à mon tour pour m’asseoir près d’elle. Évitant malgré tout son regard, je lâche.
- C’est pas la peine de continuer à me présenter des filles.
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