- InvitéInvité
faits loin pour l'autre -- wendy
Ven 28 Déc 2018 - 0:08
"faits loin pour l'autre"
@wendy avery
« - WRIGHT, WRIGHT, WRIGHT, WRIGHT ! »Les poings tapent sur les tables, les talons se heurtent au sol, les rires ricochent sur les murs et l'odeur d'alcool se propage dans l'air. Encore une victoire de ta maison au noble sport, parfait pour terminer l'année en beauté. Il ne vous en fallait pas plus pour faire la fête. Vous l'auriez fait, de toute façon. Après tout, les Wright sont connus pour ça. Au moins, cette fois, vous avez une bonne excuse pour le prétendre. Le grenier avait été votre refuge, comme il l'était pour bon nombre de soirées clandestines de l'université. Tout y était dissimulé pour passer une soirée mémorable. Banderoles qui s'adaptaient à toutes les occasions, décorations qui changeaient de couleur, bar toujours rempli, évidemment et, pour les plus audacieux, substances illicites et autres poudres aux yeux. Le tout était protégé d'un puissant sortilège d'Assurdiato, qui permettait aux élèves, depuis de nombreuses années, de ne jamais avoir été repéré par les trouble-fêtes. Ce soir ne ferait pas exception à la règle.
Élèves dont tu fais partie, cela va sans dire. Victoire, dernière soirée de l'année, fêtes qui approchent, tout le monde profite de ce dernier jour avant de se séparer pour les vacances à venir. Toi-même, tu vas retourner quelques jours à Perth, le temps de passer Noël en famille. Le truc habituel, en mode calme et pépère, sans vague. Raison de plus pour se mettre une mine ce soir.
Un bras passe autour de tes épaules, tu souris en reconnaissant un ami, qui cogne sa bière à la tienne de manière un peu trop enjouée. Ce qu'il a ingurgité a déjà fait effet chez lui, tandis que t'en es encore qu'au début, que tu tires un coup sur le pétard qu'il te présente. Il hausse le ton, pour se faire entendre par-dessus la musique. Tu captes pas tout, l'essentiel, t'hoches la tête de temps en temps. Ouais, la musique est bien, les filles sont cooles, oui, en effet, on va pouvoir pauser pendant deux semaines, se déconnecter des cours et oui, c'est une des dernières soirées sur le campus et...
Merde. C'est jeudi. Et t'es pas censé te trouver là.
Tu jettes un rapide coup d’œil à ta montre. Vingt heures trente. Il y a déjà une trentaine de minutes que tu devrais te trouver à la bibliothèque, en train de travailler sur un épineux devoir de sciences politiques et magiques. Tu l'avais promis à ta camarade de projet. Vous deviez vous y mettre avant les vacances de Noël, parce que l'échéance arrivait à grands pas. Et t'avais totalement oublié.
D'une dernière traite, tu finis ton verre, tapes dans l'épaule de ton ami pour lui dire au revoir avant de filer, sous son regard ébahi. D'ordinaire, tu aurais laissé tomber, tu te serais dit qu'il ne valait pas la peine de se déplacer, qu'il était toujours temps de reporter. Pas cette fois-ci. La personne que tu devais retrouver n'était pas n'importe qui. Tu ne voulais pas te comporter n'importe comment, avec elle, même si c'était déjà mal parti. Tu descends donc un étage, en vitesse, passant du grenier à la bibliothèque, pour aller la retrouver. Wendy Avery.
Quelles étaient les chances que tu te retrouves spécifiquement avec elle pour ce travail ? Avec ton ex-copine ? La seule qui l'ait jamais été, par ailleurs. Celle qui avait débarqué à Hungcalf deux ans auparavant, avait retourné ton monde, puis s'était barré de l'autre côté du globe à la fin de l'année scolaire. Tu te souviens encore des dernières paroles que vous avez échangé. Tu les as ressassées un long moment, après son départ...
« - I'm going back home, Nate... We knew that would happen at some point.S'en était suivi dispute, cris et pleurs avant qu'elle ne retourne au Brésil et que tu la raies de ta vie définitivement. Définitivement, c'est ce que tu pensais, avant qu'elle ne débarque de nouveau en septembre, un an plus tard. Tu avais cru à une mauvaise blague, au début, mais l'eau avait coulé sous les ponts. Vous vous étiez salué poliment, aviez échangé des banalités, et presque ignoré la présence de l'autre jusqu'à ce que vos deux noms soient associés sur ce sujet. Ton cœur se serrait à chaque fois que tu la croisais, que son parfum parvenait jusqu'à tes narines ou que son prénom résonnait à tes oreilles. Tu n'en faisais pourtant pas cas, et respectais sa décision de s'être éloignée de toi. Après tout, tu n'avais pas envie de te recrâmer les ailes auprès de cet astre solaire, qui te laisserait dans la pénombre une fois qu'elle tirerait de nouveau sa révérence.
- Yeah, I know you are... So what ? It's not like long distance relationships weren't a thing. I'm all in if you are...
- Look, it's not like that... You wouldn't understand. My parents would never let us see each other. They wouldn't want me to date... To date you.
- Oh come on, say it. They would never let you date a muggleborn, that's right ? »
Tes chaussures crissent sur le sol verni alors que tu tournes au coin d'un étalage, soufflant de soulagement en remarquant qu'elle est encore là. Il s'en est joué de peu, puisqu'elle est en train de fourrer ses affaires dans son sac, alors que tu la rejoins à grandes enjambés.
« - Hi Dee, sorry to be this late, tu lâches, le souffle court. I was...
- Am I a joke to you ?, t'interpelle-t-elle de but en blanc.
- What ? No, tu secoues la tête, essayant de garder assez de contenance, même si ce que t'as dans le sang ne doit pas passer inaperçu. Look, I said I was sorry, I'm here now. Let's just get this over with as fast as possible. Please ? »
- InvitéInvité
Re: faits loin pour l'autre -- wendy
Mer 2 Jan 2019 - 18:27
"faits loin pour l'autre"
@nate gallaway
Tic, tac, tic, tac. Tes yeux fixent l'horloge qui trône au fond de la bibliothèque, les aiguilles continuant leur avancé éternelle tandis que tu soupires. L'heure avance et tu te retrouves toujours aussi seule à cette table, ton manuel de sciences politiques et magiques ouvert devant toi, ainsi qu'une plume et un parchemin sur lequel tu as noté quelques idées pour le devoir que tu dois rendre. Nous sommes jeudi soir, il est vingt heures vingt-trois, et ton sang bouillonne dans tes veines. Tes doigts pianotent sur le bureau, seul moyen pour toi de rester calme. Milles et unes pensées fusent dans ta tête, t'essayes de comprendre, comprendre pourquoi t'es là, pourquoi t'es toute seule, pourquoi ça fait bientôt trente minutes que tu continues à attendre alors il est évident qu'il ne te rejoindra pas. Tu n'sais pas à quoi tu t'attendais, après tout, ça n'est pas si étonnant. Enfin... Enfin peut-être que si. Disons que tu ne pensais pas qu'il mettrait bêtement en péril le rendu de ce devoir, qui est aussi important pour toi que pour lui, juste parce que vous vous êtes séparés. Il ne le ferait pas, hein, pas vrai ? Par Merlin, mais pourquoi n'est-il pas venu ?
Nate Gallaway a toujours été un mystère pour toi. Du moment où tu l'as rencontré jusqu'au moment où tu l'as finalement quitté, tu n'as jamais réussi à cerner entièrement sa personnalité, ni même à comprendre ce qui faisait qu'il était qui il était. Tu as souris, ris, pleuré, souffert, aimé, des mois durant, une personne que tu n'arrivais pas à comprendre et c'est, au fond, peut-être ce qui rendait votre relation aussi belle. Un amour immuable et sans faux semblant ; il était ce que tu attendais de la vie, de l'amour, d'une relation. Il était un soutien, un point d'ancrage, un gamin. Il était Nate Gallaway, et le quitter t'as brisé le cœur bien plus que ce que tu n'imaginais. Ne plus le croiser dans les couloirs, lors de ta troisième année, a été des plus compliqués. Tu n'as jamais cessé de le chercher dans la foule, tu n'as jamais cessé d'entendre sa voix dans ton sommeil, sentir ses bras qui enroulent ta taille alors qu'il ne s'agissait que d'amis, sentir ses murmures au creux de ton oreille lorsqu'il te soufflait une blague idiote. Oui, non, tu n'sais pas. Nate Gallaway reste un mystère, et il n'y a probablement rien qui puisse changer ça. Ton regard se porte à nouveau sur l'horloge, affichant désormais vingt heures vingt-sept, et tu abandonnes. Un geste un peu trop brusque pour te lever de ta chaise, tu t'attires les foudres de la bibliothécaire lorsque les pages de ton manuel claquent l'air, mais tu n'en as que faire. Nate t'as planté un lapin, et ça t'énerve. Non pas que tu cherchais particulièrement à être avec lui — tu respectes le fait qu'il ne veuille plus te côtoyer, et tu sais aussi bien que lui que vous ne pourrez pas être à nouveau ensemble — mais il s'agit des cours, il s'agit de votre diplôme, à tous les deux. Il n'a pas le droit de te pénaliser à cause de votre passé commun, ça serait immature et, et... irrespetuosa*.
Tu as déjà quitté la table que tu occupais en attendant, lorsque la porte de la bibliothèque s'ouvre sur le Wright, provoquant à ton cœur un faible arrêt. Ce n'est pas que tu l'aimes encore, bien que, si, tes sentiments pour lui ne se sont pas encore effacés entièrement ; c'est simplement l'effet Nate Gallaway. Tu es persuadée que le cœur de n'importe quelle fille présente dans la salle a loupé un battement lorsqu'elle a posé ses yeux sur lui. Néanmoins, tu es bien trop en colère pour faire fi de toute l'attente que tu viens de vivre, et tu as d'autres chats à fouetter ; alors tu continues d'avancer, jusqu'à ce qu'il arrive à ton niveau et se mette à s'excuser.
estúpido = idiot.
Nate Gallaway a toujours été un mystère pour toi. Du moment où tu l'as rencontré jusqu'au moment où tu l'as finalement quitté, tu n'as jamais réussi à cerner entièrement sa personnalité, ni même à comprendre ce qui faisait qu'il était qui il était. Tu as souris, ris, pleuré, souffert, aimé, des mois durant, une personne que tu n'arrivais pas à comprendre et c'est, au fond, peut-être ce qui rendait votre relation aussi belle. Un amour immuable et sans faux semblant ; il était ce que tu attendais de la vie, de l'amour, d'une relation. Il était un soutien, un point d'ancrage, un gamin. Il était Nate Gallaway, et le quitter t'as brisé le cœur bien plus que ce que tu n'imaginais. Ne plus le croiser dans les couloirs, lors de ta troisième année, a été des plus compliqués. Tu n'as jamais cessé de le chercher dans la foule, tu n'as jamais cessé d'entendre sa voix dans ton sommeil, sentir ses bras qui enroulent ta taille alors qu'il ne s'agissait que d'amis, sentir ses murmures au creux de ton oreille lorsqu'il te soufflait une blague idiote. Oui, non, tu n'sais pas. Nate Gallaway reste un mystère, et il n'y a probablement rien qui puisse changer ça. Ton regard se porte à nouveau sur l'horloge, affichant désormais vingt heures vingt-sept, et tu abandonnes. Un geste un peu trop brusque pour te lever de ta chaise, tu t'attires les foudres de la bibliothécaire lorsque les pages de ton manuel claquent l'air, mais tu n'en as que faire. Nate t'as planté un lapin, et ça t'énerve. Non pas que tu cherchais particulièrement à être avec lui — tu respectes le fait qu'il ne veuille plus te côtoyer, et tu sais aussi bien que lui que vous ne pourrez pas être à nouveau ensemble — mais il s'agit des cours, il s'agit de votre diplôme, à tous les deux. Il n'a pas le droit de te pénaliser à cause de votre passé commun, ça serait immature et, et... irrespetuosa*.
Tu as déjà quitté la table que tu occupais en attendant, lorsque la porte de la bibliothèque s'ouvre sur le Wright, provoquant à ton cœur un faible arrêt. Ce n'est pas que tu l'aimes encore, bien que, si, tes sentiments pour lui ne se sont pas encore effacés entièrement ; c'est simplement l'effet Nate Gallaway. Tu es persuadée que le cœur de n'importe quelle fille présente dans la salle a loupé un battement lorsqu'elle a posé ses yeux sur lui. Néanmoins, tu es bien trop en colère pour faire fi de toute l'attente que tu viens de vivre, et tu as d'autres chats à fouetter ; alors tu continues d'avancer, jusqu'à ce qu'il arrive à ton niveau et se mette à s'excuser.
« - Hi Dee, sorry to be this late, I was...Alors tu secoues la tête, tu n'oses même pas le regarder. Ta réaction est excessive et tu en as conscience, il a très certainement une bonne excuse et le simple fait qu'il soit là montre bien qu'il n'avait pas forcément pour intention de te planter ; ou alors, il a juste regretté, pour une raison inconnue, et s'est finalement pointé. Tu ne sais pas, tu ne peux pas savoir, tu es juste passablement énervée et tu ne sais pas si c'est contre lui, pour être en retard, ou contre toi, pour vivre sous le joug de tes parents, pour ne pas pouvoir choisir la personne avec qui tu finiras ta vie. Dans des moments comme ça, tu te dis que tu aurais bien besoin de la présence de Soledad dans ta vie. Tu ne lui as pas parlé de Nate, pas parlé de ce que tu as vécu lors de ta deuxième année, et tu le regrettes. Néanmoins tu vas bientôt repartir chez toi, alors tu aura tout l'occasion de lui raconter, pas vrai ?
- Am I a joke to you ?, le son est bien plus sec que ce que tu voulais.
- What ? No. Look, I said I was sorry, I'm here now. Let's just get this over with as fast as possible. Please ?
- Is this revenge ? Are you trying to hurt me because of what, because I dumped you ? Do you think I'm happy about it ? Do you think that's what I wanted ?, tu inspires à fond, il est évident que tu ne te contrôles pas. Par Merlin, ne jamais se retrouver dans la même pièce que toi lorsque tu es en colère. Estúpido !* You can't just let me do our work alone, and penalize my grades for our relationship. »
« - We have... We have a lot to do for this work, que tu murmures, après un court silence. We better do it quick, I leave tomorrow night. »*irrespetuosa = irrespectueux.
estúpido = idiot.
- InvitéInvité
Re: faits loin pour l'autre -- wendy
Jeu 3 Jan 2019 - 22:54
"faits loin pour l'autre"
@wendy avery
Qu'est-ce qui cloche chez toi, Gallaway ? Cette question, tu te l'es posée un milliard de fois, vraiment. C'est qu'il doit donc y avoir un truc qui tourne pas très rond, dans ta tête. Faut pas s'appeler Einstein pour s'en rendre compte, quand tu passes une soirée où tu avais promis d'être à la bibliothèque, dans un grenier en train d'ingurgiter de l'alcool. T'as envie de quoi, au juste ? De la conforter dans son idée de t'avoir largué ? Sans doute. Inconsciemment. Et sûrement que sans t'en rendre compte, aussi, t'avais pas envie d'être confrontée à elle, ce soir. Ce soir ni aucun autre. À son regard inquisiteur, ses yeux qui semblent voir à travers toi, comme jamais personne t'a regardé. À son accent chantant, méridional, qui ne ressemble à aucun autre d'Écosse, celui-là même que t'as pas envie d'entendre énoncer des reproches. Il est trop doux pour ça. T'as pas envie de te heurter à elle, Nate, t'as pas envie de recevoir les éclats d'une explosion encore palpable quand t'es proche de Wendy. Pourtant, t'es là, t'aurais pu enfoncer le clou jusqu'au bout, faire l'autruche et t'enterrer plus bas que terre, mais non. T'es pas du genre à te défiler, tu vas l'affronter, en espérant que vous serez alliés plutôt qu'ennemis dans ce projet qui vous réunit.
Ce n'est pourtant pas gagné, surtout quand tu vois son regard noir t'accueillir, alors qu'elle était prête à partir. Tu t'étonnes de la trouver encore sur les lieux, d'ailleurs, elle qui n'aime pas qu'on gaspille son temps. T'as rien de mieux à faire que t'excuser, bon Wright, mordre sur ta chique et attendre qu'elle en fasse de même. Tu lui fais face, malgré ta respiration qui s’essouffle de ta course et ne cilles pas alors que tu déverses platement tes excuses. Prêt à t'expliquer, elle ne t'en laisse pas l'occasion, et sa langue claque dans l'air comme un coup de fouet, qui te coupe le sifflet. Évidemment, tu es en tort, cependant, elle ne s'est jamais adressé à toi de la sorte. Une blague ? Où va-t-elle chercher ça ? Une nouvelle fois, les excuses, et l'appel à son bon sens pour qu'elle accepte de se remettre au travail. Le départ est mal parti, t'as juste envie de faire ça au plus vite, au mieux, pour plus avoir à la revoir. Putain, que c'est chiant, les histoires d'ex. Elle ne s'arrête pourtant pas là, la Summerbee.
« - Is this revenge ? Are you trying to hurt me because of what, because I dumped you ? Do you think I'm happy about it ? Do you think that's what I wanted ? Estúpido ! You can't just let me do our work alone, and penalize my grades for our relationship. »T'en restes paf. Elle t'aurait mis une gifle que cela aurait eu le même effet. Tu t'es pas rendu compte de ce que tu faisais, de l'impact que ça aurait sur elle, des répercussions. Et tu pensais certainement pas qu'elle allait aborder votre relation passée. Du moins pas aussi vite, en guise de bonjour.
« - I don't care about what you feel or what you want, tu commences, les mots s'extirpant de tes lippes sans que tu puisses les étudier une seconde fois. Le ton doucereux, tu gardes un air calme, tu fais comme si tout ça ne t'atteignait pas, alors que tu bous à l'intérieur. And I'm certainly not trying to take revenge on you because of what happened between us. You give it way too much importance. »Si t'avais pas été dans le tort, si t'avais pas été dans le flou à cause de ton début de soirée, aussi, t'aurais probablement relevé le estúpido qu'elle t'a lancé, parce que tu supportes pas ce genre d'insulte. Mais t'as le bon sens de laisser tomber. Tu la bouscules légèrement après avoir pris un livre en rayon sur le sujet de votre devoir, vas t'asseoir à la table qu'elle occupait avant que tu ne débarques. Tu laisses tomber bruyamment le lourd bouqin sur celle-ci, tires la chaise vers toi en faisant crisser ses pieds sur le sol, ignores le "Shhhhhh !" insistant de la bibliothécaire. Sans jeter un œil à la blonde, tu ouvres l'ouvrage et fais mine de t'y intéresser.
« - We have... We have a lot to do for this work.Tu lui lances un regard, sceptique. Certes, faire un travail de groupe seul, ce n'est jamais drôle. T'es pourtant persuadé qu'elle aurait eu de bonnes notes, si elle l'avait fait sans toi. Peut-être même plus qu'avec ta collaboration. Parce qu'elle est comme ça, Wendy. C'est une fille intelligente, indépendante. C'est sûrement ça qui t'a attiré, au début, chez elle. Son air candide, innocent. Le pêché tapi dans le coin des lèvres, prêt à être saisi. Puis sa nature folle qui se dévoile, à ton contact. Son épanouissement, t'as jamais rien voulu d'autre. Pourquoi avait-il fallu qu'elle te fasse ça, pourquoi était-elle partie ? Tu lui en veux, c'est indéniable. C'est pourquoi t'arrives pas à retenir ces mots de sortir de ta bouche, soufflés.
- Be my guest, tu réponds en poussant de ton pied la chaise qui se trouve en face de toi, comme pour l'inviter à s'y asseoir.
- We better do it quick, I leave tomorrow night. »
« - Sì, marcharse, eso es lo tuyo.* »Amer, Gallaway ? Juste un peu. Ce n'est, après tout, qu'un mécanisme de défense.
« - Let's get done with it then, shall we ? »Le devoir consiste en une thèse écrite, sur laquelle un débat sera ensuite disputé. Vous avez écopé des partis politiques, notamment celui de la Section Britannique de Défense des Nés-Moldus. Opposé au Front de la Pureté, la situation te semblait bien trop ironique, et malaisante.
« - I did some research on my own. The British Muggleborn Defense Section wants the Pureblood to pay a blood-tax called the Purity Tax and use the money to help muggleborns fit into the wizard society. I don't personally think that's necessary. Tu marques une pause. Tu aurais pu partager ton expérience personnelle, si la situation avait été toute autre. Tu n'en avais pourtant pas envie. Comme ce besoin de ne pas t'affaiblir devant son regard. They also want to end the Wizarding Secrecy in order to merge muggle and wizard societies. Tu as ta petite idée personnelle sur la question, néanmoins, tu es bien intrigué d'avoir l'opinion de la blonde. Ton regard dardé sur elle, tout dans ton langage corporelle laisse indiquer que tu vas lui tendre un piège. What do you think of that ? »
* leaving, that's your thing
- InvitéInvité
Re: faits loin pour l'autre -- wendy
Dim 13 Jan 2019 - 16:54
"faits loin pour l'autre"
@nate gallaway
Ton sang bout dans tes veines, synonyme de l'énervement qui te parcoure de A à Z, passant de ton cerveau à tes poings serrés qui tremblent, à tes jambes qui menacent de te lâcher à chaque seconde qui passe, de tes paroles peut-être trop vives, trop agressives. Pourtant c'est Nate, et Nate, il te connaît. Nate, il sait qui t'es, il a déjà percé ta carapace une fois, il serait capable de recommencer — il n'aurait même pas beaucoup d'efforts à fournir pour y arriver. Bref, tout ça pour dire que tu es énervée, et tout ton corps, tous les mots qui s'échappent d'entre tes lèvres peuvent en attester. Il n'y a rien, actuellement, qui ne traduis pas de ta colère. Et Nate le sait, il le sent, alors il attaque sur la corde sensible, et te fais comprendre que, lui, il n'en a plus rien à faire de ce qui a pu se passer entre vous. Pire encore, que tu y apportes trop d'importance. Ce qui signifie que lui n'accorde aucune importance. Alors tu sens ton monde s'écrouler, parce que, bien sûr que tu y accordes de l'importance. Peu importe ce que tu pourrais dire, Natanel Gallaway est ton premier amour, il est ce pilier qui a maintenu ta vie ici à flot et, lors de ta troisième année, lorsque tu étais loin de lui, il a été celui à qui tu as pensé constamment, celui qui te maintenait en vie, au final. Bien sûr que tu y accordes du crédit. Il t'a manqué constamment et, certes, il n'est pas de retour dans ta vie comme il a pu l'être par le passé ; mais au moins tu l'aperçois au coin de certains couloirs, au moins il n'est pas totalement absent. C'est tout ce qui t'importe, toi, maintenant.
Alors ça te blesse, profondément, d'entendre ça ; pourtant, tu ne réagis pas, pas en apparence en tout cas. Ta voix se brise légèrement lorsque tu lui rappelles que vous avez beaucoup à faire avant que tu ne repartes en Équateur, et bien évidemment, tu finis par t'installer en face de lui, dans l'attente de ce qu'il va bien pouvoir te dire. La balle est dans son camp, après tout, non ?
Il y a bien plus de moldus que de sorciers dans le monde, et tu as du mal à voir comment cela pourrait se passer si on levait le Secret Sorcier. Tu as simplement peur des réactions qui pourraient se faire savoir dans le monde, finalement, et tu n'as pas vraiment envie que des chasses aux sorciers apparaissent à travers le monde pour réduire à néant ton espèce.
Alors ça te blesse, profondément, d'entendre ça ; pourtant, tu ne réagis pas, pas en apparence en tout cas. Ta voix se brise légèrement lorsque tu lui rappelles que vous avez beaucoup à faire avant que tu ne repartes en Équateur, et bien évidemment, tu finis par t'installer en face de lui, dans l'attente de ce qu'il va bien pouvoir te dire. La balle est dans son camp, après tout, non ?
« - I did some research on my own. The British Muggleborn Defense Section wants the Pureblood to pay a blood-tax called the Purity Tax and use the money to help muggleborns fit into the wizard society. I don't personally think that's necessary. They also want to end the Wizarding Secrecy in order to merge muggle and wizard societies. What do you think of that ? »T'es un peu étonnée de voir qu'il avait déjà commencé ses recherches sur le sujet, alors t'acquiesces juste bêtement, ne te rendant pas immédiatement compte du fait qu'il attend ton avis. Tu n'as pas entendu sa réflexion sur le fait que tu es la reine pour partir, et peut-être que c'est mieux comme ça. Bref, en relevant les yeux vers lui tu aperçois qu'il attend une réponse de ta part, et tu te racles la gorge avant de prendre la parole.
« - Yeah, I found all of this too. It's interesting, actually, to see this war between wizards. About the Wizard Secrecy... I don't think that's a good idea. Not because of some kind of supremacy or anything, but I'm scared that if it's revealed people would start an actual war, tu soupires un peu, sort un livre d'histoire moldu que tu lis en ce moment pour mieux comprendre comment les moldus fonctionnent, et l'ouvre à une page précise. Les Sorcières de Salem. I don't know if you heard about the Salem Witch Trial ? They weren't actual witches, not like us in fact, but they were judge because of magical act. Muggles got so scared about something they couldn't control, they decided to burn those witch down. Obviously, society has evolved since that, but there will always be muggle who'll be scared, and there will always be wizards who won't accept it. It's already a problem in wizard society, I mean ; Pure-bloods are already fighting against Muggle-born or even Half-blood. What would happen if they have to share their life with Muggles ? »T'hausses les épaules suite à ta tirade, notant sur ton parchemin les mots Purity Tax et Wizard Secrecy. Tu te sens mal à l'aise d'avoir écopé de ce sujet, alors que c'est justement le point de discorde entre le Wright et toi. Néanmoins tu n'as pas le choix, désormais, alors faut faire bonne figure, pas vrai Wendy ? Le sujet du sang pur est un sujet que tu maîtrises partiellement, de part tes parents et ta famille anglaise. Pourtant, eux ne voient pas la chose de la même manière que toi. Tu es presque certaine que ton oncle Gerald serait ravi de mettre fin au Secret Sorcier, uniquement pour pouvoir régner sur les moldus comme il le voudrait. Ce que tu trouves totalement idiot, on en conviendra aisément.
Il y a bien plus de moldus que de sorciers dans le monde, et tu as du mal à voir comment cela pourrait se passer si on levait le Secret Sorcier. Tu as simplement peur des réactions qui pourraient se faire savoir dans le monde, finalement, et tu n'as pas vraiment envie que des chasses aux sorciers apparaissent à travers le monde pour réduire à néant ton espèce.
« - About the Purity Tax, why not. I mean, the Pure Bloods have been ruling the Wizard Society for centuries now, without letting any chance for anyone to rise above their station. It could actually be a way to help them to have a place in this economy... No ? »Tu lui lances un regard rapide ; pas envie d'te perdre à nouveau dans son regard. De toute manière, peu importe vos avis ; ce qu'il faut, c'est rédiger un essai sur toutes les informations que vous pouvez bien trouver, montrer les pours et les contres, pour que chaque point de vue soit exploité au maximum.
- InvitéInvité
Re: faits loin pour l'autre -- wendy
Sam 19 Jan 2019 - 17:43
"faits loin pour l'autre"
@wendy avery
Ton regard est braqué sur elle, Gallaway, sur la poupée qui se tient face à toi, fière, digne, fleur éclose qui ne semble pas impressionnée par ton regard sécateur. Wendy. Elle qui représente tellement pour toi, elle que t'aimerais rayer de ta vie et de ton cœur pour la façon dont elle t'a traité. T'y arrives pas, pourtant, t'y arrives juste pas. C'est pas l'envie qui te manque, qui t'a manqué, durant ses mois d'absence et de silence. Les bras, les draps d'autres, ne t'ont pas empêché de te réveiller avec son prénom sur les lèvres et de t'endormir avec son rire en souvenir. Ce que tu ressens actuellement, pourtant, alors que vous n'êtes que tous les deux, enfin face à face, enfin réunis depuis son retour, n'est qu'un imbroglio de sentiments lugubres, qui tourbillonnent en toi sans que tu puisses saisir exactement leur signification. La colère, la jalousie, la tristesse, il n'y a qu'elles qui t'accablent, alors que la Summerbee avait l'habitude d'éclairer ta vie. Elle contrairement à tous les autres.
L'air tremble entre vous. Malgré vos non dits, malgré les mots qui restent coincés dans la gorge, vos regards en disent long. Bien sûr que vous êtes là pour travailler, bien sûr que vous êtes sérieux, que vous allez terminer ce putain de devoir et que vous n'allez pas emprunter la voie dérapante de la querelle. Surtout pas quand une note est en jeu, surtout pas quand vous n'êtes absolument pas dans les temps pour votre travail. N'est-ce pas ? Pourtant, ce sujet t'hérisse déjà les poils, en parler t'arrache la langue. Surtout avec Wendy. Avec ce côté qui fait d'elle ce qu'elle est, qu'elle ne pourra jamais renier. La sang pure. Tout comme elle, tu fais pas dans la dentelle, t'attaques directement le sujet. Vous êtes là pour ça, après tout. Des éclairs dans les yeux, sans la lâcher du regard, tu attends, impatient, qu'elle te réponde. Qu'est-ce qu'elle pense de tout ça, la douce ?
Bien sûr, elle reste diplomate. Inconsciente aurait été la réponse qui aurait mis le feu aux poudres. Qui n'attendent que ça. Un pas de travers. Pourquoi tu la testes comme ça, Nate ? Pourquoi tu t'attends à des paroles que, tu le sais pertinemment, elle ne prononcera jamais ? Pourquoi la pousser dans ses retranchements, la tenter, lui lancer des perches ? Comme si tu attendais juste la bonne occasion pour sortir les crocs. Malheureusement pour elle, tu n'as pas envie d'écouter. Chaque parole est un prétexte pour rebondir et revenir au sujet qui te brûle les lèvres et le cœur.
« - Pure-bloods are already fighting against Muggle-born or even Half-blood. What would happen if they have to share their life with Muggles ?La taxe du pureté revient ensuite sur le tapis, comme si Wendy voulait s'en servir pour appuyer ses arguments.
- So we agree Pure-bloods are the only problem here, tu fais, en relevant juste cette partie de son discours. De ta plume, tu grattes le parchemin face à toi, inscrivant un lisible PURE-BLOOD = PROBLEM, entourant le dernier mot comme s'il était le plus important. Eeeeerything would be so much easier without them. I concur with that. »
« - Pure Bloods have been ruling the Wizard Society for centuries now, without letting any chance for anyone to rise above their station. It could actually be a way to help them to have a place in this economy... No ?
- Oh yeah, right. Cause no one, except Pure-bloods, have done remarquable things for the Wizard Society in centuries. Only them. Right. And only them, of course, can help the poor little muggleborns rise into society. With their Pure-bloods' money, made with their super legal actions, tu continues, flot de paroles interminable que t'arrives pas à retenir. Le ton monte, malgré toi, ta langue n'a plus qu'un goût d'amertume. As if Pure-bloods would gladly be taxed for that purpose, without saying anything. That would lead to an actual war, if you ask me. »
- InvitéInvité
Re: faits loin pour l'autre -- wendy
Ven 1 Fév 2019 - 16:08
"faits loin pour l'autre"
@nate gallaway
Ce devoir est une catastrophe. Tu le sais d'avance, Wendy, jamais vous n'aurez une bonne note. Ta mauvaise foi mettrait ça sur le dos de Nate, arguant qu'il n'est qu'un sale petit ingrat immature. Ta raison, elle, avoue aisément que c'est de votre faute à tous les deux. Ce passé, entre vous, il est encore là, brûlant, à vif, il vous a marqué, et il est impossible de totalement l'oublier. T'en as conscience, et ta raison ne cesse de te le rappeler, pas vrai ? Ugh, quelle horreur.
T'as jamais été trop intéressée par l'amour. À Castelobruxo, quand une fille de ton dortoir est entré en hurlant qu'Otávio l'avait embrassé, tu as jeté un coup d'œil à Soledad avant de rouler des yeux. Quand a été annoncé le bal de dernière année, que toutes les filles et les garçons autour de toi s'exclamaient sur la personne avec qui ils allaient bien pouvoir y aller, tu t'es contenté de te replonger dans ton livre d'astronomie. Tu n'es même plus certaine d'y être allé, à ce bal. Définitivement, la gente masculine et tous les problèmes qu'elle apportait ne t'intéressaient définitivement pas. Pour être tout à fait franc, c'est peut-être lié à ton éducation, d'ailleurs. Tes parents t'ayant toujours dit que tu finirais fiancée à la personne de leur choix, tu ne voyais pas réellement l'intérêt de t'attacher à quelqu'un si c'était pour au final devoir se séparer dès que tes parents se seraient mit d'accord avec une autre famille influente. C'était plus une manière de te protéger qu'autre chose. Puis est venue ton arrivée à Hungcalf et, avec elle, un changement radicale dans ton attitude. Au fil des mois, au fil des amitiés, tu t'es rendu compte que tu aimais beaucoup ne pas avoir à te préoccuper de ce que ta famille pourraient penser de toi, que tu aimais beaucoup ne pas avoir à dépendre de qui que ce soit, que tu pouvais bien faire ce que tu voulais, ici, en Angleterre; personne n'aurait son mot à dire dans l'histoire. Ça a été une telle bouffée d'air frais, ton environnement entier a changé; de tes amitiés que tu choisissais auparavant avec soin, au sourire qui ornait ton visage à chaque seconde de cette aventure. Résultat, t'as vécu ta première histoire d'amour, ici, sans même penser à ce qu'il pourrait bien se passer si jamais tes parents l'apprenaient. Ça t'est tombé dessus sans que tu t'y attendes et, étrangement, tu n'as pas vraiment rechigné à le vivre, bien au contraire; en fait, tu n'as même pas pensé, pendant les premiers mois, à ce qu'il pourrait bien se passer si ça arrivait aux oreilles d'un membre de ta famille. Mais au fur et à mesure que la fin de l'année approchait, tu as commencé à y penser plus profondément.
Nate et toi n'avez pas d'avenir. Tu le sais, tu en as conscience ; tu en as même toujours eu conscience. Et ça te brise le cœur, constamment, parce que malgré tout, il est la seule et unique personne avec qui tu serai capable de construire un avenir. Et l'avoir, là, en face de toi, te le rappelle constamment, peu importe ce que tu pourrais y faire. Il est Nate et tu es Wendy, et il n'y a rien qui pourrait changer ça. Malgré tout, tu dois reconnaître que la manière qu'il a de parler te dérange profondément. Tu ne prétends bien évidemment pas que ça soit facile, ça ne l'est pas pour toi non plus ; mais tu t'attendais quand même à ce qu'un an plus tard, il ne t'en tienne plus rigueur. Ça n'est pas ta faute, à toi, si tes parents sont trop étroits d'esprits pour accepter que l'heure où les sang-purs étaient respectés et craints de tous est révolu. Ça n'est pas non plus ta faute si tu n'as pas ton libre arbitre dans cette vie, malgré leur dureté sur ce point tes parents ont toujours été aimants, ils t'ont couverts d'amour et d'attention ; tu te sais d'ailleurs chanceuse sur ce point. Tu ne peux pas juste envoyer balader tout ce qu'ils ont fait pour toi pour un garçon, qu'importe que tu l'aimeras toute ta vie ou non.
T'as jamais été trop intéressée par l'amour. À Castelobruxo, quand une fille de ton dortoir est entré en hurlant qu'Otávio l'avait embrassé, tu as jeté un coup d'œil à Soledad avant de rouler des yeux. Quand a été annoncé le bal de dernière année, que toutes les filles et les garçons autour de toi s'exclamaient sur la personne avec qui ils allaient bien pouvoir y aller, tu t'es contenté de te replonger dans ton livre d'astronomie. Tu n'es même plus certaine d'y être allé, à ce bal. Définitivement, la gente masculine et tous les problèmes qu'elle apportait ne t'intéressaient définitivement pas. Pour être tout à fait franc, c'est peut-être lié à ton éducation, d'ailleurs. Tes parents t'ayant toujours dit que tu finirais fiancée à la personne de leur choix, tu ne voyais pas réellement l'intérêt de t'attacher à quelqu'un si c'était pour au final devoir se séparer dès que tes parents se seraient mit d'accord avec une autre famille influente. C'était plus une manière de te protéger qu'autre chose. Puis est venue ton arrivée à Hungcalf et, avec elle, un changement radicale dans ton attitude. Au fil des mois, au fil des amitiés, tu t'es rendu compte que tu aimais beaucoup ne pas avoir à te préoccuper de ce que ta famille pourraient penser de toi, que tu aimais beaucoup ne pas avoir à dépendre de qui que ce soit, que tu pouvais bien faire ce que tu voulais, ici, en Angleterre; personne n'aurait son mot à dire dans l'histoire. Ça a été une telle bouffée d'air frais, ton environnement entier a changé; de tes amitiés que tu choisissais auparavant avec soin, au sourire qui ornait ton visage à chaque seconde de cette aventure. Résultat, t'as vécu ta première histoire d'amour, ici, sans même penser à ce qu'il pourrait bien se passer si jamais tes parents l'apprenaient. Ça t'est tombé dessus sans que tu t'y attendes et, étrangement, tu n'as pas vraiment rechigné à le vivre, bien au contraire; en fait, tu n'as même pas pensé, pendant les premiers mois, à ce qu'il pourrait bien se passer si ça arrivait aux oreilles d'un membre de ta famille. Mais au fur et à mesure que la fin de l'année approchait, tu as commencé à y penser plus profondément.
Nate et toi n'avez pas d'avenir. Tu le sais, tu en as conscience ; tu en as même toujours eu conscience. Et ça te brise le cœur, constamment, parce que malgré tout, il est la seule et unique personne avec qui tu serai capable de construire un avenir. Et l'avoir, là, en face de toi, te le rappelle constamment, peu importe ce que tu pourrais y faire. Il est Nate et tu es Wendy, et il n'y a rien qui pourrait changer ça. Malgré tout, tu dois reconnaître que la manière qu'il a de parler te dérange profondément. Tu ne prétends bien évidemment pas que ça soit facile, ça ne l'est pas pour toi non plus ; mais tu t'attendais quand même à ce qu'un an plus tard, il ne t'en tienne plus rigueur. Ça n'est pas ta faute, à toi, si tes parents sont trop étroits d'esprits pour accepter que l'heure où les sang-purs étaient respectés et craints de tous est révolu. Ça n'est pas non plus ta faute si tu n'as pas ton libre arbitre dans cette vie, malgré leur dureté sur ce point tes parents ont toujours été aimants, ils t'ont couverts d'amour et d'attention ; tu te sais d'ailleurs chanceuse sur ce point. Tu ne peux pas juste envoyer balader tout ce qu'ils ont fait pour toi pour un garçon, qu'importe que tu l'aimeras toute ta vie ou non.
« - Oh yeah, right. Cause no one, except Pure-bloods, have done remarquable things for the Wizard Society in centuries. Only them. Right. And only them, of course, can help the poor little muggleborns rise into society. With their Pure-bloods' money, made with their super legal actions. »Si tu restes, en apparence, de marbre, à l'intérieur de toi un véritable feu s'est embrasé, et la colère sourde qui gronde en toi ne s'arrange pas avec sa prochaine réplique. Honnêtement, tu es sous le choc de cette entrevue. La manière qu'il a d'interpréter tes phrases à sa sauce te révolte, et tu remercie Merlin et tes parents d'être une personne capable de contrôler ses émotions — sinon, tu te serais très certainement empressée de lui balancer à la figure à quel point il peut être une personne méprisable et n'ayant aucune conscience ni morale quand il le souhaite. Malheureusement pour lui, l'amour n'excuse pas tout.
« - You know, Natanel, I don't think pure-bloods are the problem here. I actually think that you are the only problem here, ton ton est calme, posé, et tu ne parles pas fort malgré cette envie de lui hurler dessus. You're a muggle born, so what ? You could as well be a Half-blood or a Pure-blood. That doesn't change who you are. As well as me being a Pure-blood doesn't change who I am. You know me, Gallaway. You know me by heart, you know everything about me. And you know I'm not the person you're trying to make me. I don't care about my blood, and I don't care about the way I am treated in this world. »Tu prends le temps de respirer profondément, calmer ton cœur qui bat si fort dans ta poitrine, bois une gorgée de la bouteille de jus de potiron que tu trimballes avec toi. Finalement, tu relèves tes yeux vers lui, le sonde du regard, essaye de lire en lui comme s'il était un livre ouvert devant tes yeux. Tu n'as jamais réussi à le cerner, tu le sais déjà. Peut-être pour ça que tu l'aimes avec autant de passion ; il est cette énigme que tu t'efforces de résoudre depuis deux ans déjà.
« - Pure-bloods ain't shit. You ain't shit. Nobody ain't shit. And you know why ? Because no matter what our blood status might be, that doesn't change who we are deep down. We all deserve equality, whether we are Pure-blood, Half-blood, or Muggle-born. We. Deserve. Equality. That's all. That's my point. That's what I was trying to say before you took my words and mixed them to make me feel guilty. But I'm not. I never treated anyone otherwise then the way they deserved it : as equal. And you know that. And, yes, some people doesn't feel the same way. Most of Pure-bloods think they are superior. My parents do. That doesn't mean it can't change. And, changing, also means redistributing the money so the economy can be fair. »Tu finis par hausser les épaules, tes yeux toujours rivés dans les siens. Tu es en colère. Vraiment trop en colère, pour le coup. Et c'est dingue de voir à quel point ça ne transparaît pas sur toi ; à part Nate, qui te connaît parfaitement, et qui doit le deviner à ta manière de te tenir un peu trop droite sur ta chaise, et à ton accent espagnol qui est subitement ressorti, personne ne doit se douter de l'incendie qui se déchaîne chez toi.
- InvitéInvité
Re: faits loin pour l'autre -- wendy
Mer 6 Fév 2019 - 22:17
"faits loin pour l'autre"
@wendy avery
La vie a sa manière bien à elle de t'enfoncer.
Sérieusement, ce devoir, avec Avery ? C'était clairement un foutage de gueule, un coup monté du professeur, qui faisait une expérience pour voir en combien de temps ses élèves allaient se mener à leur perte. De tous les élèves de la classe, il avait fallut que tu tombes sur elle. Il avait fallut que tu oublies que c'était précisément ce soir que tu devais la retrouver pour travailler. Il avait fallut que t'ailles à une soirée juste avant, que tu sois assez désinhibé et imbibé pour t'exprimer de la sorte. Oh, soyons clair, tu ne blâmeras pas tes paroles sur l'alcool, ça non, jamais. Disons qu'il te pousse simplement à agir, à réagir, et que ce n'est pas de la meilleure des manières.
La tester, c'était ce que tu voulais, depuis le début. Tu te l'est pas avoué au début, évidemment, Gallaway, mais c'est l'unique but, non ? L'unique chose qui t'intéresse. Ce devoir, au fond, tu t'en moques bien. Ce n'est devenu qu'un prétexte pour savoir ce qu'elle pense. Connaitre ce qu'elle cache dans sa tête de jeune fille parfaite. Apprendre la mécanique des rouages de ces familles moyenâgeuses. Et pour quoi, au final ? Réussir à faire ton deuil d'une relation finie depuis plus d'un an ? Pathétique.
Mais ce soir, tu n'es pas là pour raisonner.
Toutes les paroles qu'elle prononce, tu les déformes. Ça t'amuse, tu voudrais qu'elle dise un mot de travers, qu'elle te donne raison d'agir comme un con. Pourtant, elle garde son air calme, te répond comme à un gamin de cinq ans à qui il faut expliquer la vie. Sauf que t'es pas prêt, pas en état d'écouter ses conneries pour un prétendu devoir auquel tu penses plus du tout, là, tout de suite. Elle a beau sauver les apparences, comme elle le dit, tu la connais par coeur. Et tu le sais, tu le sens, qu'elle a juste envie de sortir les griffes et de te lacérer. Si vous êtes des opposés et qu'elle arrive à se maîtriser, tu es tout le contraire. Tendu, dents crispées, t'écoutes son discours sans dire un mot. T'en crois pas tes oreilles. Comment peut-elle tenir un tel discours et prétendre totalement le contraire ? C'en est clairement trop pour toi. Quand elle finit, t'as les doigts serrés autour de ta plume, et te rend compte qu'il est trop tard, que ta prise est trop forte, lorsque celle-ci cède dans ta main.
« - So. If I understand correctly what you are saying right now... I'M the problem here ?, tu demandes, portant l'emphase sur ta personne. You're actuelly saying I'm the fucking problem here, Wendy ? T'attends un instant, voir si elle retire ses paroles, ce qui n'est clairement pas dans son intention. Un rire fade s'échappe de tes lèvres. I can't believe you're actually saying that. What did I ever do to you ? Except for the fact of being offended cause you broke up with me because of my fucking blood status ? Excuse my feelings ? Tu peux pas dissimuler l'ironie dans tes paroles, entre colère et consternation. You know what ? You're right. Nobody ain't shit. I've been so blind and actually believed that I wasn't shit to you. I was obviously wrong. »D'un geste brusque de la main, tu refermes la couverture de ton bouquin. À qui tu vas encore faire croire que t'es en train de travailler ?
« - You say you don't care about those things and yet here we are. How can you talk about equality when you don't even have the right to be with the person you want to be with ? If I was even that person to you in the first place. C'est la première fois que t'en doutes, sérieusement. Are you even listening to yourself right now ?! You say you never treated anyone otherwise than how they deserved it... So I guess I did deserve this somehow ? Tu finis par te lever, t'arrives plus à la regarder en face. I was in love with you, for God's sake ! And that's how I deserved to be treated ?! For loving you ? Why did you even come back, hum ? »T'arrives plus à retenir ta voix de gronder, à vrai dire, t'essayes même pas. T'as le cœur qui va te sortir de la gorge, ce genre de chaleur qui va t'étouffer alors que t'arrives pas à croire tout ce qu'elle te balance. Puis, surtout, tu lui avais jamais dit. Que tu l'aimais. C'était évident, bien sûr, t'avais jamais eu une copine, officiellement, avant Wendy. Mais les mots avaient jamais été prononcés. Les balancer comme ça, c'était comme mettre un point final à cette histoire. Parce que tu le conjugues au passé.
T'attends même pas une réponse de sa part. Si tu restes encore là plus que de raison, tu vas vraiment péter un câble. Alors tu t'éloignes, le bouquin dans la main.
« - You know, good for you if you actually think you're not like the rest of them. Cause I think otherwise. You just take, and never give anything back. Tu t'éloignes, ignorant que les quelques autres présents dans la salle te suivent tous du regard. Don't even bother with the homework. I'll do it like I have done everything since you were gone : alone, and it will turn out perfectly. »
|
|