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coffee, barkeep + oz (terminé)
Sam 29 Déc 2018 - 8:50
Dimanche, 17:45. Tu es d'une humeur massacrante, tu viens de te lever. Le temps avait été mauvais et un vent de tempête avait soufflé sur le Loch pendant la nuit, faisant tanguer ton voilier dans tous les sens - tu n'avais réussi à fermer l'oeil qu'à 14:00. Comme il s'agit de ton logis, tu as fini par te lever, courbaturée et pestant contre les caprices du lac en russe. Il avait bien fallu que tu ne souhaites pas t'établir à Londres, qui te semblait une gigantesque métropole triste et froide, et plutôt rester près de tes cousins, que tu apprends à apprivoiser, Caleb le premier. Solaire et sociable, tu commences tranquillement à t'habituer à ce terreau dans lequel tu t'es transplantée. Généralement, tu amarres l'Insubmersible III à Inverness, mais tu passes parfois quelques jours à Fort Augustus, village situé à l'autre extrémité du grand lac situé dans la faille du great glen. Ce@Oswald Burgessmatinsoir, c'est la chevelure androgyne en bataille et les yeux à moitié fermés que tu émerges. At least it's sunday. Fuck, I'm out of coffee ... Tu attrapes un t-shirt noir et pestes contre tes jeans tachés (Mama was right when she said I should learn those damned cleaning spells ... Guess it's the laundromat for you in the meantime.) - les complets, c'est en semaine seulement, et le week end, c'est sacré. Tu tires ta baguette de sous ton oreiller et la glisses dans la poche arrière de ton jean. "Someday, you'll burn one of your cheeks off, Lubia", disait souvent Isadora Savčenko, née Blackwood. Not today.
Enfilant une veste en cuir, tu sors de la calle de ton voilier, et la lumière du soleil semble te dévorer toute entière, tes paupières se plissant sur tes yeux d'un gris bleuté. Pas de café, pas de bonheur. Pas de bonheur, pas de plaisir. Pas de plaisir ... Pas de plaisir. Need coffee. Tu sautes sur le quai d'un pas félin (ou lupin?) avant de transplaner, ayant la fâcheuse habitude de parfois rater tes déplacements du genre lorsque tu n'as pas les pieds fermement ancrés sur la terre ferme. Avec le pas sûr d'un vieux loup de mer, tu traverses la distance te séparant du rivage, laissant ton corps tanguer avec le quai. Ta baguette tirée, tu transplanes vers l'épicerie du coin. Fermée. Damn those Scots and their shops closed on sundays. What's a girl gotta do!? Tu lèves les yeux au ciel et un léger grognement échappe à tes lèvres pleines. « I just want a bloody coffee!! », rages-tu, foudroyant l'enseigne du regard.
Un passant, t'entendant, rit. « You know miss, they have coffee at the Devil's Snare. If you think a speakeasy is a good place for that ... Back in my day, we drank coffee at home, but you youngsters have Strange habits. » Ton visage s'éclaire. Mais oui, le Filet du Diable - tu ne le fréquentes pas depuis très longtemps, mais le bar risque de devenir ton nouveau repaire. De courtes mais rapides enjambées t'emmènent vers l'endroit, et tu te retournes vers le vieillard, criant presque. « Thanks sir! I'll put in a good word with St Peter for you! » Tu pousses la porte du Filet, annonces le mot de passe, et entres de ta démarche assurée dans le bar désert. Il n'y a que deux clients, assis dans une table en coin. Fidèle à tes habitudes, tu t'installes au bar, et retires ta veste de cuir, appuyant tes avant-bras tatoués sur le comptoir. Personne en vue. Appercevant une ombre dont le propriétaire a probablement la tête dans une des armoires sous le bar, tu fais entendre ta voix claire, aux accents de l'Est. « Oy, barkeep! A coffee - and don't be cheap with the brandy. »
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Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Dim 30 Déc 2018 - 22:49
Le dimanche, la clientèle du speakeasy variait légèrement. On trouvait plus de sorciers qui venaient ici pour l'ambiance, le silence - presque comme un salon de thé, le frisson de l'illégalité en plus. La fin de matinée était souvent bien remplie, ainsi que le soir. En dehors, Oswald possédait suffisamment de temps et de tranquillité pour faire ses comptes, s'installer avec sa pipe amérindienne dans un coin, voire faire une sieste quand les nuits précédentes avaient été particulièrement agitées. Le début de soirée approchant, le sorcier finissait de ranger quelques fioles et épices sous le comptoir.
La tête dans un placard, une voix le détourna de sa mission en l'interpellant avec un accent très reconnaissable. Oy, barkeep! A coffee - and don't be cheap with the brandy. Pressentant déjà qu'il était content de cette visite sans se souvenir encore de l'identité de la cliente, le barman se tourna vers elle. Regard bleu qui s'éclaire, d'intérêt et de perplexité. You again. Rictus qui hésitait entre l'amusement et l'accusation. Cette sorcière était déjà venue quelques fois ici et Oswald l'avait remarquée plus que d'autres. C'était probablement ses tatouages, bien plus nombreux que les siens, ou ses yeux magnifiques, ou le timbre slave de sa voix. Ou autre chose d'indéfinissable. Elle avait retenu son attention dès le premier instant où elle avait mis les pieds dans le bar.
Coffee and brandy it is, annonça le sorcier en refermant le placard qu'il avait laissé ouvert d'un coup de genou. So what, you're living near by now, or you just apparate from Russia when you miss my ordinary coffee ? Pour quelqu'un qui venait manifestement de loin, la sorcière se trouvait souvent ici. La curiosité d'Oswald était d'autant plus piquée qu'elle était restée très évasive sur les raisons de ses venues, ou l'occupation des journées qui semblaient l'harasser lorsqu'elle échouait au comptoir pour réclamer un brandy. Cette fois-ci, il avait envie de tenter la chance et d'essayer d'en savoir un peu plus. Il ne souhaitait pas la voir disparaitre dans la nature encore une fois. Le café prêt, assorti d'une bonne lampée d'alcool, le jeune homme le déposa devant la cliente sans la lâcher du regard.
La tête dans un placard, une voix le détourna de sa mission en l'interpellant avec un accent très reconnaissable. Oy, barkeep! A coffee - and don't be cheap with the brandy. Pressentant déjà qu'il était content de cette visite sans se souvenir encore de l'identité de la cliente, le barman se tourna vers elle. Regard bleu qui s'éclaire, d'intérêt et de perplexité. You again. Rictus qui hésitait entre l'amusement et l'accusation. Cette sorcière était déjà venue quelques fois ici et Oswald l'avait remarquée plus que d'autres. C'était probablement ses tatouages, bien plus nombreux que les siens, ou ses yeux magnifiques, ou le timbre slave de sa voix. Ou autre chose d'indéfinissable. Elle avait retenu son attention dès le premier instant où elle avait mis les pieds dans le bar.
Coffee and brandy it is, annonça le sorcier en refermant le placard qu'il avait laissé ouvert d'un coup de genou. So what, you're living near by now, or you just apparate from Russia when you miss my ordinary coffee ? Pour quelqu'un qui venait manifestement de loin, la sorcière se trouvait souvent ici. La curiosité d'Oswald était d'autant plus piquée qu'elle était restée très évasive sur les raisons de ses venues, ou l'occupation des journées qui semblaient l'harasser lorsqu'elle échouait au comptoir pour réclamer un brandy. Cette fois-ci, il avait envie de tenter la chance et d'essayer d'en savoir un peu plus. Il ne souhaitait pas la voir disparaitre dans la nature encore une fois. Le café prêt, assorti d'une bonne lampée d'alcool, le jeune homme le déposa devant la cliente sans la lâcher du regard.
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Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Lun 31 Déc 2018 - 15:55
Lors de ta première visite, tu n'aurais su dire ce qui t'avait menée ici. Le bouche à oreille, comme tout speakeasy se respectant, le mot de passe murmuré à ton oreille par une autre diplomate, sa bouche caressant ta peau frissonnante, mais d'où était venu ton intérêt? Une vibration dans l'air. Un arôme porté par le vent. A stillness. Une immobilité prédatrice. Tu avais su où il se trouvait dès que tu avais mis les pieds dans le bar, ce soir-là, le barman qui semblait être partout et nulle part à la fois, supervisant les activités de l'établissement. Les notes de jazz ponctuent encore l'atmosphère feutrée de l'endroit, et tes doigts agiles caressent distraitement le velours de la chaise voisine appuyée contre le comptoir du bar. La silhouette se relève, et un sourire carnassier fend ton visage fin. Hello. L'éclair bleu d'incompréhension et d'attention te transperce, et une lueur amusée teinte ton regard. « You again. » Hochement de tête en guise d'assentiment. And you. Électrisée, tu ne penses plus à la caféine: une proie diablement plus attrayante t'attend.
Tu suis le sorcier de ton regard perçant, immobile comme une statue alors que le bruit du placard fermé atteint tes oreilles aiguisées. Ta main tatouée repousse une mèche de cheveux rebelles, et tu penches la tête de côté, détaillant tranquillement le barman au sourire hésitant. « Coffee and brandy it is. So what, you're living near by now, or you just apparate from Russia when you miss my ordinary coffee ? » Un fin sourire étire tes lèvres charnues. « Ukrayina. And maybe I come for the service », prononces-tu, divertissement dans la voix. « Though I did find a place to my liking on the loch », poursuis-tu, tentant la prononciation écossaise de loch, ta langue de l'est trébuchant sur le son feutré final. Ta fière embarcation, ta maison sous voiles, amarrée sur les eaux noires de l'étendue de légende. La soirée s'annonce plus divertissante que tu le croyais. I should run out of coffee more often. Tes yeux d'acier fixés dans l'azur de ceux du sorcier, tu tends la tasse fumante à tes lèvres, fermant enfin tes paupières alors que tu ingères le liquide brûlant, le sentant couler le long de ta gorge, pimenté des accents sucrés de l'alcool. Rouverts, ils se fixent immédiatement sur ceux du barman. « Does my cafeinated saviour have a name? » Les phalanges de tes mains appuyées les unes contre les autres, tu y appuies ton menton, une curiosité languide transparaissant dans ton regard.
@Oswald Burgess
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Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Mer 2 Jan 2019 - 17:39
Un dimanche après-midi avait rarement été aussi original et séduisant que la sorcière tatouée qui lui rendait l'intensité de son regard en s'installant à son bar. So what, you're living near by now, or you just apparate from Russia when you miss my ordinary coffee ? Le sorcier aima le sourire et la répartie de l'inconnue. Ukrayina. And maybe I come for the service. Though I did find a place to my liking on the loch. Son accent charmant n'était pas facilement identifiable pour l'Anglais qui n'avait connu que son pays et l'Amérique du Nord. Sorry, Ukraine, se reprit-il en levant la main en signe de bonne foi. The loch is quite nice if you don't mind the dampness. Commentaire agrémenté d'un hochement de tête amusé tandis qu'il déposait le café chaud sur le comptoir. Il ne pouvait s'empêcher de l'observer boire. Ses yeux lui paraissaient aimantés à elle -et la vue n'était pas désagréable, ce qui ne gâchait rien.
Does my cafeinated saviour have a name ? demanda la sorcière une fois sa gorgée avalée. Son regard dévorant réveillait quelque chose à l'intérieur d'Oswald. By Merlin, you can call me what you want. Amusé de se sentir troublé, il trouvait même cela agréable. Il ne cherchait plus à séduire en permanence comme quand il était étudiant, mais cela faisait une éternité qu'il n'avait pas ressenti de réelle attirance pour une femme et cela lui plaisait. Name's Oswald. Hochement de tête. Burgess, ajouta-t-il en lui tendant la main, supposant qu'elle allait lui donner un nom à son tour. What made you move from Ukraine ? reprit le sorcier en la laissant savourer son café. It's not the change of weather, I'd guess. Work, maybe ? Questionner sa clientèle n'était pas dans sa ligne de conduite ici, mais il avait envie de la connaitre, de découvrir ce qu'il y avait derrière ces yeux magnifiques et cette badass attitude. Quelque chose chez elle l'apaisait et le troublait à la fois. Ce n'était pas une simple attirance.
Does my cafeinated saviour have a name ? demanda la sorcière une fois sa gorgée avalée. Son regard dévorant réveillait quelque chose à l'intérieur d'Oswald. By Merlin, you can call me what you want. Amusé de se sentir troublé, il trouvait même cela agréable. Il ne cherchait plus à séduire en permanence comme quand il était étudiant, mais cela faisait une éternité qu'il n'avait pas ressenti de réelle attirance pour une femme et cela lui plaisait. Name's Oswald. Hochement de tête. Burgess, ajouta-t-il en lui tendant la main, supposant qu'elle allait lui donner un nom à son tour. What made you move from Ukraine ? reprit le sorcier en la laissant savourer son café. It's not the change of weather, I'd guess. Work, maybe ? Questionner sa clientèle n'était pas dans sa ligne de conduite ici, mais il avait envie de la connaitre, de découvrir ce qu'il y avait derrière ces yeux magnifiques et cette badass attitude. Quelque chose chez elle l'apaisait et le troublait à la fois. Ce n'était pas une simple attirance.
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Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Jeu 3 Jan 2019 - 16:55
T'entendant le corriger sur ton origine, il lève les mains, comme s'il affirmait son innocence. There's nothing innocent about wolves. Tu lui rends justice - l'accent ukrainien ressemble parfois tellement au russe, du fait de la mixité slave des régions occidentales de ta patrie, que seule une oreille entraînée peut saisir les subtilités de l'accent. « Sorry, Ukraine. The loch is quite nice if you don't mind the dampness. » Tu lui accordes ce point, inclinant le menton et le saluant de ton verre fumant et en avalant une nouvelle lampée. « In all fairness, right now, in certain ukrainian regions, there isn't much of a difference », commences-tu. Les crises du panslavisme ne sont-elles pas la source de ton embauche si rapide au Ministère? « And I enjoy the loch, though I did apparate straight in it rather than on the Unsinkable after having one too many of your moscow mules, a few times ». Tu adores ce cliché, et l'image qu'il produit : la slave buvant son verre de vodka mélangé à de la bière de gingembre et de la lime, nommée en l'honneur de la capitale honnie. Sourcil haussé, tu admets, sourire aux lèvres: « one of my better moments ». Vu ton début de soirée, ta visite au Filet s'annonçait au départ taciturne, mais le barman semble de bonne humeur, et, diables, tu l'es aussi.
Le barman te révèle son nom, et sa façon simple de le dire te plaît. Dans le cadre de ton travail, tu es capable de mimer les expressions verbales de la majorité des gens que tu croises, mais la simplicité a meilleur goût sur ta langue. « Name's Oswald. Burgess. » Tu saisis la main qu'il te tend, un minuscule choc statique semblant échapper à ta paume qui, se perdant dans la sienne, plus grande, l'empoigne toutefois fermement. Le contact de sa peau est chaud, comme la tienne - avant la morsure, tu avais toujours eu les mains froides. Ton sourire amusé s'élargit. « Lubia », dis-tu simplement. Il n'a pas besoin de connaître ton nom de famille, ton prénom lui suffira. Lubia. Bâtardisation de plusieurs mots slaves se rapprochant d'amour, parce que ta mère avait trouvé le geste sentimental et doux, de nommer ainsi une enfant née un 14 février. Tu gardes sa main un instant de plus que nécessaire, appuyé d'un regard espiègle, avant de la relâcher et d'appuyer un coude sur le comptoir, ton menton s'appuyant sur ta paume.
Questions empreintes de curiosité, alors que tu reprends une gorgée de café. « What made you move from Ukraine ? It's not the change of weather, I'd guess. Work, maybe ? » Tu hoches la tête. « Work, at first. Though the wildlife is interesting, in Inverness. » La faune. Le spécimen qui se tient devant toi est d'ailleurs diablement intéressant. Tu ne lui laisses pas le temps de répliquer - qu'il se démène, te dis-tu, tanguant entre l'amusement et le mystère. « I'm a diplomat at the Ministry ». Tu attends sa réaction - il s'agit d'un effet de toge que tu apprécies particulièrement, mais le sorcier t'a déjà vue en costard assise à son bar. Tu n'affectionnes pas les robes formelles de sorcier pour ton emploi : ayant affaire à des hauts placés moldus avec une grande fréquence dans ton travail, ton habillement se fond dans la mode moldue, et il t'est arrivé plus d'une fois de te pointer au Filet costume au dos, retirant ta veste et retroussant les manches de ta chemise avant de t'y installer.
@Oswald Burgess
- InvitéInvité
Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Ven 4 Jan 2019 - 14:29
Pour le plus grand plaisir du barman, sa mystérieuse cliente tatouée s'était donc installée à Inverness. Elle allait devenir une régulière, alors ? I enjoy the loch, though I did apparate straight in it rather than on the Unsinkable after having one too many of your moscow mules, a few times, raconta la sorcière, ce qui fit évidemment rire Oswald qui s'imaginait bien la scène. One of my better moments. Le sourire encore large, il acquiesça. I have no doubt. Elle lui rappelait ses meilleurs moments de beuverie à lui, quand il était insouciant et débile téméraire. Depuis la morsure il ne lâchait plus vraiment prise. Quelque chose avait été brisé, estompant le feu de vie qui l'avait toujours animé. Il songea que s'il n'avait pas vieilli prématurément, il aurait peut-être pu passer une de ses soirées mémorables en la compagnie de cette sorcière qui le troublait fortement.
Quand il lui donna son nom, quelque chose se passa au contact de leur main. Ne croyant plus au coup de foudre depuis bien longtemps, l'Anglais resta subjugué un instant de la sensation électrique qui s'insinuait en lui tandis que la sorcière gardait sa main dans la sienne. Leurs yeux ne se lâchaient pas. Lubia. C'était son nom, aux consonances slaves. Quand le sorcier songea qu'il était aussi sensuel que la personne qui le portait, il se moqua intérieurement de lui-même et de son coeur d'artichaut. Good to know my heart still falls for female beauty, though. Il préféra laisser de côté sa sensibilité folle au charme magnétique de la jeune femme et se contenter d'explorer un terrain plus acceptable : savoir ce qu'elle faisait en Ecosse. Work, at first. Though the wildlife is interesting, in Inverness. I'm a diplomat at the Ministry. Elle laissa la réponse en suspens, avec une habilité qui allait de paire avec son métier. Oswald se redressa en la dévisageant, beaucoup moins rieur qu'au début. Elle travaillait donc au Ministère. C'était cohérent finalement, avec ses tenues élégantes, sa stature, son charisme. Malgré les tatouages elle dégageait trop de finesse et d'intelligence pour n'être qu'une loubarde locale.
I don't see many Ministry people in my bar. Le ton avait changé. Soupçon de méfiance sur la curiosité initiale. Il ne la connaissait pas, peut-être venait-elle ici pour repérer des trafics ? Elle n'aurait pas annoncé qui elle était. Sa phrase sonnait plus comme un effet de manche, un amusement pour voir la réaction du propriétaire du speakeasy. Les yeux bleus d'Oswald se plongeaient dans les siens, partagés entre soupçon et stimulation. En plus d'être canon et mystérieuse, Lubia serait-elle dangereuse ? Le cocktail était détonant. So are you here for the coffee and the handsome barman, or work ? Si elle était diplomate, peut-être recherchait-elle quelqu'un ? Il arrivait que des sorciers étrangers passent par le Filet du diable. L'attitude joueuse de Lubia avait néanmoins réveillé une angoisse paranoïaque du sorcier, qui se demanda si elle ne travaillait pas plutôt pour l'Unité de capture des loup-garous. Come on, you're being stupid. Il avala sa salive avec difficulté cependant. C'était presque comme l'un de ses cauchemars récurrents. Le regard de la sorcière le fascinait, l'attirait, tout autant qu'il l'effrayant. Comme si elle lisait en lui.
Quand il lui donna son nom, quelque chose se passa au contact de leur main. Ne croyant plus au coup de foudre depuis bien longtemps, l'Anglais resta subjugué un instant de la sensation électrique qui s'insinuait en lui tandis que la sorcière gardait sa main dans la sienne. Leurs yeux ne se lâchaient pas. Lubia. C'était son nom, aux consonances slaves. Quand le sorcier songea qu'il était aussi sensuel que la personne qui le portait, il se moqua intérieurement de lui-même et de son coeur d'artichaut. Good to know my heart still falls for female beauty, though. Il préféra laisser de côté sa sensibilité folle au charme magnétique de la jeune femme et se contenter d'explorer un terrain plus acceptable : savoir ce qu'elle faisait en Ecosse. Work, at first. Though the wildlife is interesting, in Inverness. I'm a diplomat at the Ministry. Elle laissa la réponse en suspens, avec une habilité qui allait de paire avec son métier. Oswald se redressa en la dévisageant, beaucoup moins rieur qu'au début. Elle travaillait donc au Ministère. C'était cohérent finalement, avec ses tenues élégantes, sa stature, son charisme. Malgré les tatouages elle dégageait trop de finesse et d'intelligence pour n'être qu'une loubarde locale.
I don't see many Ministry people in my bar. Le ton avait changé. Soupçon de méfiance sur la curiosité initiale. Il ne la connaissait pas, peut-être venait-elle ici pour repérer des trafics ? Elle n'aurait pas annoncé qui elle était. Sa phrase sonnait plus comme un effet de manche, un amusement pour voir la réaction du propriétaire du speakeasy. Les yeux bleus d'Oswald se plongeaient dans les siens, partagés entre soupçon et stimulation. En plus d'être canon et mystérieuse, Lubia serait-elle dangereuse ? Le cocktail était détonant. So are you here for the coffee and the handsome barman, or work ? Si elle était diplomate, peut-être recherchait-elle quelqu'un ? Il arrivait que des sorciers étrangers passent par le Filet du diable. L'attitude joueuse de Lubia avait néanmoins réveillé une angoisse paranoïaque du sorcier, qui se demanda si elle ne travaillait pas plutôt pour l'Unité de capture des loup-garous. Come on, you're being stupid. Il avala sa salive avec difficulté cependant. C'était presque comme l'un de ses cauchemars récurrents. Le regard de la sorcière le fascinait, l'attirait, tout autant qu'il l'effrayant. Comme si elle lisait en lui.
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Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Ven 4 Jan 2019 - 18:36
Tu lui mentionnes tes déboires de transplanage, et le rire du barman te fait plaisir - prédatrice et solaire, quand tu es de bonne humeur, tu aimes être une source de joie chez autrui ... mais tu aimes encore plus déconcerter. Une partie importante de ton travail repose sur cette ambivalence naturelle qui te caractérise, et tu n'es pas en reste dans la carrière que tu pratiques depuis près de quinze ans. Il acquiesce. « I have no doubt. » Tu hausses un sourcil, demeurant silencieuse. Inutile de t'attarder - conteuse, tu connais une bonne histoire quand tu en entends une, et tes histoires de transplanage ne sont qu'une anecdote comme une autre, une mise en bouche. I bet you have many of them, pretty boy. Contact électrique entre vos peaux. Entre vos yeux clairs. Tension à couper au couteau. Tu aurais pu y glisser les doigts, dans cet air entre vous, qui semble avoir pris la consistance du velours capitonnant les meubles. Tu révèles une partie de ton identité, et ton employeur, attendant la réaction du barman.
Ozwald ne te déçoit pas. Sonné? Il te dévisage, tout rire ayant quitté ses yeux et son visage. Tu te doutes de l'origine de son malaise, et tu t'en repais, lupine. Un sourire vient orner tes lèvres. Pas prédateur, mais pas tout à fait amical. Un étirement de ta bouche pleine, qui révèle tes dents blanches. Son ton se fait méfiant. « I don't see many Ministry people in my bar. » Tu inclines légèrement la tête, jetant un oeil à l'intérieur étroit du bar. « I don't see many people in your bar at all », réponds-tu, évitant la question. Grain de pitié? Amusement? Tu ne saurais le dire. Peut-être le rassureras-tu. Or maybe I'll pull this rug right from under you. Tu poursuis. « Considering half of my colleagues are too puritan to even set foot in a bar, I'd be surprised to see many of them in a speakeasy. » Élites sorcières, sangs pur, intolérance, pudeur et conservatisme. Tu en joues diablement bien, mais tu n'appartiens que si peu à leur monde, si ce n'est du sang qui coule dans tes veines, branche reniée par l'arbre Blackwood.
Son regard cherche le tien, et tu l'accueilles, lui rendant tes prunelles couleur de ciel teinté de nuages. Acier et eau. Il ne peut s'en empêcher, il te questionne. « So are you here for the coffee and the handsome barman, or work ? » Ce que tu fais n'est pas secret, et tes missions diplomatiques n'intéressent que fort peu la plupart des sorciers que tu croises, qui ne réalisent pas l'équilibre délicat reposant entre les mondes magique et non magique. « I enjoy mixing business with pleasure », admets-tu. Caféine, et un à côté à croquer. Mais travailler? « But not today, alas - muggle politicians must be rare, here. » Le week end, c'est sacré - sauf quand tu entends un fil de conversation que tu n'aurais pas dû écouter, tes sens lycans décuplés plus la peine lune approche. « Today I'm only here for pleasure. And coffee. » Tu fais apparaître tes dés, une édition unique offerte en cadeau par ta mentor. Dix dés taillés dans de l'ivoire de dragon - après mort naturelle, elle te l'a assuré ... mais tu n'as jamais cherché à vérifier. Ils luisent dans la noirceur, attrapant les reflets chatoyants des lampes - ta possession a toujours attiré l'attention d'autrui. « Perhaps a game of dice, even. »
But it is one thing to dream about a wolf, and another to meet one.
- InvitéInvité
Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Sam 12 Jan 2019 - 18:47
Droit comme un i, les poings sur le comptoir, Oswald dévisagea la sorcière, essayant de comprendre si le ton de sa visite venait de basculer. Un frisson d'angoisse le parcourut quand il se demanda si l'unité de capture des loup-garous allait débarquer d'une seconde à l'autre, mais il avait l'impression que la discussion ne prenait pas cette tournure. Lubia semblait joueuse, oui, mais pas pour le piéger. I don't see many people in your bar at all. Considering half of my colleagues are too puritan to even set foot in a bar, I'd be surprised to see many of them in a speakeasy. Evidences banales qui détournait le sujet. Le sorcier n'y prêta guère attention et garda ses yeux dans ceux de la tatouée. La correspondance de leur couleur d'iris l'hypnotisait. So are you here for the coffee and the handsome barman, or work ? Perche tendue pour rectifier le tir.
Au-delà de la peur d'être pris par le Ministère, Oswald n'avait pas envie de devoir classer la sorcière dans la catégorie des clientes indésirables. Because she is not undesirable, for sure. I enjoy mixing business with pleasure. But not today, alas - muggle politicians must be rare, here. Today I'm only here for pleasure. And coffee. Le sorcier eut envie de se mettre une claque pour le sursaut juvénile de joie et d'excitation de ses entrailles quand Lubia l'avait associé au mot plaisir. Il garda une mine sérieuse et hocha la tête avec une moue d'approbation. Il acceptait les paroles de paix. Sa paranoïa autour de sa malédiction s'affolait encore un peu, mais étrangement son instinct lui intimait qu'il pouvait faire confiance à la sorcière. Malgré son air inquisiteur, son sourire carnassier, le mystère qu'elle entretenait, il se sentait attiré vers elle comme si elle lui correspondait. Man, have I grown weak around pretty women or what ?
L'Ukrainienne fit apparaître une dizaine de dés en ivoire, aux reflets iridescents. Perhaps a game of dice, even. Sans quitter trop vite son attitude bourrue, le sorcier reprit la parole. If it's a ukrainian game you'd have to explain the rules. Façon détournée de dire qu'il acceptait de ranger ses soupçons pour le moment. Lubia pouvait le corrompre par le jeu,à défaut de le faire avec son corps. Nice dice, by the way. Oswald ne connaissait pas grand chose aux objets de ce genre, ou aux jeux de bar de manière générale, mais il aimait bien leur manière de refléter la lumière douce du speakeasy. So you must have travelled quite a lot. Ever been in North America ? Disposé à reprendre leur conversation, il se détendit un peu dans sa posture. Ses yeux parcouraient à nouveau librement son interlocutrice, comme un précieux trésor qu'il ne savait pas encore ouvrir.
Au-delà de la peur d'être pris par le Ministère, Oswald n'avait pas envie de devoir classer la sorcière dans la catégorie des clientes indésirables. Because she is not undesirable, for sure. I enjoy mixing business with pleasure. But not today, alas - muggle politicians must be rare, here. Today I'm only here for pleasure. And coffee. Le sorcier eut envie de se mettre une claque pour le sursaut juvénile de joie et d'excitation de ses entrailles quand Lubia l'avait associé au mot plaisir. Il garda une mine sérieuse et hocha la tête avec une moue d'approbation. Il acceptait les paroles de paix. Sa paranoïa autour de sa malédiction s'affolait encore un peu, mais étrangement son instinct lui intimait qu'il pouvait faire confiance à la sorcière. Malgré son air inquisiteur, son sourire carnassier, le mystère qu'elle entretenait, il se sentait attiré vers elle comme si elle lui correspondait. Man, have I grown weak around pretty women or what ?
L'Ukrainienne fit apparaître une dizaine de dés en ivoire, aux reflets iridescents. Perhaps a game of dice, even. Sans quitter trop vite son attitude bourrue, le sorcier reprit la parole. If it's a ukrainian game you'd have to explain the rules. Façon détournée de dire qu'il acceptait de ranger ses soupçons pour le moment. Lubia pouvait le corrompre par le jeu,
- InvitéInvité
Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Dim 13 Jan 2019 - 3:00
Un éclair de plaisir traverse ses yeux clairs alors que tu lui affirmes n'être venue que pour un café. And pleasure. Tu sors tes dés, leur surface polie capturant les mouvements sinueux des flammes des lampes autour de vous. Le barman n'a pas baissé sa garde (he'd be an idiot to do it completely, withwhatwho he is), mais il accepte d'entrée de jeu ta proposition. « If it's a ukrainian game you'd have to explain the rules. » Un sourire solaire traversé d'un plaisir sincère éclaire ton visage le temps d'un instant. Joueuse, tu l'es, mais il t'arrive souvent, ces temps-ci, de ressentir la solitude, capitaine sur ton navire, reine en ton royaume. « It's not ukrainian, though the slavic politicians I've met love it. It's called liar's dice - there are two versions. This one is essentially a game of poker », commences-tu, divisant les dés en deux groupes de cinq sur le bar de tes petits doigts agiles aux phalanges tatouées. « Nice dice, by the way. » Tu lui jettes un regard transperçant et rempli de malice - outre l'effet de scène permis par leur beauté, ils ont un aspect pratique non négligeable, que tu avoues à ton interlocuteur. « Aside from their beauty, they're also more practical on my boat - cards get blown away. They were gifted to me when I became a full-fledged diplomat » 2012. Ta mentor avait accepté un poste à Pékin, et a fait la recommandation de t'embaucher pour la remplacer. Tu lui dois énormément de choses, à cette femme qui t'a appris un arsenal complet de techniques de négociation et de subterfuges permettant de pousser un interlocuteur mal avisé à révéler trop de choses ... sauf les dés.
Un à un, tu vois ses muscles se détendre quelque peu, observant son échine perdre la raideur qu'elle avait adoptée et l'air détendu gagnant tranquillement du terrain sur son visage. Ton regard se glisse furtivement sur ses mains installées sur le comptoir du bar et l'espace d'un instant, tu imagines leur poigne. Des mains d'étrangleur plus que des mains de pianiste, décides-tu - ou, à tout le moins, celles de quelqu'un qui est habitué à de sales boulots si nécessaire. A good sign on anybody, to be willing to get their hands dirty, te dis-tu. « So you must have travelled quite a lot. Ever been in North America ? » Tu termines ton café, reposant le verre vide sur le comptoir. Something stronger next, maybe, suggère ton regard au barman - s'il a de l'expérience, il doit reconnaître ce signe discret, universel. Tu hoches la tête avant de répondre à sa question. « That's where I won my boat, actually. Though I haven't been since 2016. They have an interesting president, in the muggle 'States. Have you ever been? » Tu lui laisses le temps de répondre - la soirée est jeune, tu es en excellente compagnie et tu es curieuse de ce que te révélera l'homme te faisant face, dont le regard semble attirer le tien comme un aimant.
Un frisson léger parcourt ton échine au contact renouvelé de celui-ci. Tu t'assieds au bout de ton tabouret, le haut de ton corps traversant le comptoir à moitié alors que tu t'appuies sur un coude, un air de mystère dans la voix. Tu pousses cinq dés vers lui, ta main franchissant le reste de la surface vous séparant pour y poser l'ivoire taillé d'un geste félin. « Now, гарний хлопець. The rules are simple. You have five dice », dis-tu, pointant les dés que tu viens de lui donner du menton, avant de te rasseoir et de reprendre votre distance à nouveau. « ... and so do I. The combinations are the same as with cards, but with the dice : pair, straight, full house, four of a kind ... As with any game of poker, the first player calls their hand. Now you may either call a higher-value hand or call their bluff. Just like regular poker. » Tu ne t'étends pas sur le sujet, certaine que si le sorcier n'est pas expert en la matière, il est au moins familier avec les principes de base du jeu. « As always, if a challenge is made, both reveal their hands, if your opponent was lying, you keep his chips », poursuis-tu, souriant en sachant pertinemment que vous ne disposez pas de pièces pour jouer. Guess we'll improvise that part. Vous trouverez certainement une monnaie d'échange intéressante. A story, maybe? « However, if you don't challenge your dashing opponent », dis-tu avec un rire dans la voix, « you may then reroll how many dice you wish .. but then you have to announce a higher hand than the previous one. This goes on until a challenge is made. »
- Spoiler:
гарний хлопець : selon la traduction, "good guy" ou "pretty boy".
Hiérarchie des combinaisons :
Five of a kind
Four of a kind
Full house (Three of a kind and a pair)
High straight (2,3,4,5,6)
Low straight (1,2,3,4,5)
Three of a kind
Two pair
One pair
Highest single number
+ si jamais je n'étais pas claire, les règles au long ici.
- InvitéInvité
Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Mer 16 Jan 2019 - 18:23
Une trêve dans la méfiance pour accepter de jouer aux dés. Pourquoi pas. Oswald se persuadait que ce n'était pas que pour les beaux yeux de Lubia qu'il baissait sa garde. Quelque chose de plus profond que son superbe physique l'attirait et le mettait en confiance. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, et cela le frustrait autant que ça lui plaisait. La sorcière présenta donc le jeu proposé. It's not ukrainian, though the slavic politicians I've met love it. It's called liar's dice - there are two versions. This one is essentially a game of poker. Moue du sorcier, qui pensait connaitre ce genre de jeu. Avant de démarrer, il ne put s'empêcher de l'interroger sur les voyages qu'elle avait dû faire, ne serait-ce que dans le cadre de son travail. La diplomate posa son verre vide sur le comptoir avec un regard équivoque. Oz avait été pilier de comptoir plus longtemps que gérant de bar, mais il comprit la demande implicite. Il remplit le récipient de brandy tout en écoutant la réponse de sa cliente. That's where I won my boat, actually. Though I haven't been since 2016. They have an interesting president, in the muggle 'States. Have you ever been ? La mention de la politique moldue amusa le sorcier, qui n'y connaissait pas grand chose. Il reconnut là la culture de l'employée du Ministère. Brusquement curieux de voir son bateau, il acquiesça pour reprendre la parole. I've lived there, actually. Five years. I moved back in 2017. Ils avaient peut-être foulé le même sol à la même période. Ce futile point commun plut à Oswald. U.S. and Canada, précisa-t-il, sans savoir quoi ajouter. Ces années n'avaient pas toujours été sombres, mais elles constituaient un moment étrange de sa vie, sans compter la blessure indélébile qu'elles avaient laissé sur son épaule et au plus profond de son être. Il n'avait pas vraiment fait fortune là-bas non plus, même s'il avait eu des moments glorieux. Il en était revenu changé, plus expérimenté certes, mais aussi plus humble.
Le sujet abordé, Lubia entama l'explication du jeu. Elle se pencha sur le comptoir, en appui sur un coude, pour pousser les dés vers le sorcier. Ce mouvement de son corps fit courir un frisson agréable dans le ventre d'Oswald, accentué quand elle s'exprima dans sa langue. Now, гарний хлопець. The rules are simple. You have five dice. Il fut presque pris d'un soupir de regret quand elle se rassit, de l'autre côté du zinc. ...And so do I. Le visage grave, l'Anglais tentait de se concentrer sur les règles pour ne pas avoir l'air idiot le moment venu. The combinations are the same as with cards, but with the dice : pair, straight, full house, four of a kind ... As with any game of poker, the first player calls their hand. Now you may either call a higher-value hand or call their bluff. Just like regular poker. As always, if a challenge is made, both reveal their hands, if your opponent was lying, you keep his chips. Le sorcier hocha la tête plusieurs fois au long de l'énoncé. Yeah ok, I know this game. Il songea un instant qu'ils n'avaient pas de jetons à jouer. Well, we'll find something to play with instead. L'idée de les remplacer par leurs vêtements à enlever, comme dans les parties de strip-poker de sa jeunesse, lui effleura évidemment l'esprit. Yeah, right, like we can do that in the middle of the bar. Focus, bollocks. Il se sermonnait, même si l'effet rajeunissant du charme de Lubia avait quelque chose d'intensément bénéfique.
However, if you don't challenge your dashing opponent, you may then reroll how many dice you wish .. but then you have to announce a higher hand than the previous one. This goes on until a challenge is made. Fin de l'introduction. Constatant les talents pédagogues de la sorcière, Oz jeta un oeil sous le comptoir. Fine. Il déposa deux godets de bois entre eux, et cacha ses dés sous l'un d'eux. I guess I can go first since I'm a beginner. Sourire de gamin. La méfiance de l'instant précédent semblait tout envolée. En surface, du moins. Il agita les dés dans le godet et le souleva de son côté pour regarder le résultat. Ses yeux revinrent sur la sorcière, bleu profond, lueur malicieuse. Le visage restait impassible, sauf pour cet infime sourire qui persistait. Four of a kind. Il aimait bluffer, il avait toujours trouvé ça amusant et intéressant. Ce genre de jeu ne le stressait jamais. C'était donc avec décontraction qu'il attendait la réaction de son adversaire.
Le sujet abordé, Lubia entama l'explication du jeu. Elle se pencha sur le comptoir, en appui sur un coude, pour pousser les dés vers le sorcier. Ce mouvement de son corps fit courir un frisson agréable dans le ventre d'Oswald, accentué quand elle s'exprima dans sa langue. Now, гарний хлопець. The rules are simple. You have five dice. Il fut presque pris d'un soupir de regret quand elle se rassit, de l'autre côté du zinc. ...And so do I. Le visage grave, l'Anglais tentait de se concentrer sur les règles pour ne pas avoir l'air idiot le moment venu. The combinations are the same as with cards, but with the dice : pair, straight, full house, four of a kind ... As with any game of poker, the first player calls their hand. Now you may either call a higher-value hand or call their bluff. Just like regular poker. As always, if a challenge is made, both reveal their hands, if your opponent was lying, you keep his chips. Le sorcier hocha la tête plusieurs fois au long de l'énoncé. Yeah ok, I know this game. Il songea un instant qu'ils n'avaient pas de jetons à jouer. Well, we'll find something to play with instead. L'idée de les remplacer par leurs vêtements à enlever, comme dans les parties de strip-poker de sa jeunesse, lui effleura évidemment l'esprit. Yeah, right, like we can do that in the middle of the bar. Focus, bollocks. Il se sermonnait, même si l'effet rajeunissant du charme de Lubia avait quelque chose d'intensément bénéfique.
However, if you don't challenge your dashing opponent, you may then reroll how many dice you wish .. but then you have to announce a higher hand than the previous one. This goes on until a challenge is made. Fin de l'introduction. Constatant les talents pédagogues de la sorcière, Oz jeta un oeil sous le comptoir. Fine. Il déposa deux godets de bois entre eux, et cacha ses dés sous l'un d'eux. I guess I can go first since I'm a beginner. Sourire de gamin. La méfiance de l'instant précédent semblait tout envolée. En surface, du moins. Il agita les dés dans le godet et le souleva de son côté pour regarder le résultat. Ses yeux revinrent sur la sorcière, bleu profond, lueur malicieuse. Le visage restait impassible, sauf pour cet infime sourire qui persistait. Four of a kind. Il aimait bluffer, il avait toujours trouvé ça amusant et intéressant. Ce genre de jeu ne le stressait jamais. C'était donc avec décontraction qu'il attendait la réaction de son adversaire.
- InvitéInvité
Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Ven 18 Jan 2019 - 0:56
« Yeah ok, I know this game », te dit-il, un léger éclair passant dans son regard - une saveur que tu reconnais. Ah, the chips. Tu poursuis. « However, if you don't challenge your dashing opponent, you may then reroll how many dice you wish .. but then you have to announce a higher hand than the previous one. This goes on until a challenge is made. » Tu attrapes ton brandy, et tu en avales une généreuse lampée - tu tiens assez bien l'alcool, considérant ton menu gabarit, mais pas aussi bien que tu le devrais. They did call me lightweight sometimes, back home. But here? I'm a champion if there ever was one. Acquiesçant, le sorcier tira deux verres de bois pour que vous puissiez dissimuler vos dés. « I guess I can go first since I'm a beginner. » La joie que tu entends dans sa voix te fait plaisir. Ici, en territoire quasi-inconnu écossais, tes instincts prédateurs reprennent si facilement le dessus, cherchant à trouver les failles de chacun, que tu en oublies presque qu'au final, tes désirs ne sont pas si complexes que ça. A good run. A good bed. A good someone in it. Kicking 'em out before morning comes. A good game of dice. A good glass of brandy, or a moscow mule. Running under the moon, graceful and deadly. Laughs under the night sky.
Tu l'observes rouler ses dés, son regard, jumeau du tien, ne te quittant pas, alors que tu fais de même. « Four of a kind », dit-il Un de tes sourcils s'arque. Well, aren't we a little cocky. Duly noted Tu ris. « Beware, sailor. Sirens might come and steal all your money if you bet this way. At least we aren't betting anything. » Tu aurais voulu ne pas relever son bluff, sentir la tension de vos gageures mutuelles s'accumuler entre vos yeux liés, instant d'électricité. Mais il n'y aurait eu que cinq pareils pouvant battre ses quatre pareils, et il aurait lui-même été obligé de soulever ton propre bluff. Il t'a rendu la tâche trop facile. Aussi annonces-tu simplement ce que tu as vraiment sous ton gobelet: « Two pairs. I'll call your bluff, Oz. » Oz. Le mot si court semble rouler sur ta langue - n'y a-t-il pas quelque chose d'intime au fait de prononcer le prénom de quelqu'un alors que vous vous connaissez aussi peu? « Now. What is it that you'll give me, pray tell? » Tu inclines la tête vers lui, appuyant tes coudes sur le comptoir une fois de plus, mais tu ne franchis pas la distance du bar à nouveau, te contentant d'approcher légèrement ton visage posé sur tes mains. « I'll take an information, first, and then you can pay me », dis-tu, ton appuyé. « My ears aren't quite used to english accents, you see - I know, mine is a little hard to understand, sometimes », admets-tu en riant, avalant une nouvelle gorgée de ton verre, le tenant entre ton pouce et ton majeur, ton index libre au-dessus : réflexe musculaire que tu conserves de l'Ukraine, où une cigarette était généralement coincée entre ton index et ton majeur. « Are you from here? Or has the States changed your accent? I can't tell ».
- InvitéInvité
Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Jeu 24 Jan 2019 - 14:35
Il fut si détendu en annonçant son score que la sorcière eut l'air de se méfier. Elle l'avertit en riant. Beware, sailor. Sirens might come and steal all your money if you bet this way. At least we aren't betting anything. Toujours aussi décontracté et énigmatique, Oswald songea qu'il aurait raflé la mise sur coup s'ils avaient parié quelque chose. Too bad. L'idée immature du strip-poker lui revint en tête et il s'amusa de sa propre déconcentration. Il laissa la sorcière révéler ses dés. Two pairs. I'll call your bluff, Oz. Ainsi donc elle ne le croyait pas du tout. Fier de son manège, l'Anglais tenta de contenir son immense sourire le plus possible. Oh, really ? Voix doucereuse, lèvre mordillée. Il contemplait l'assurance de son adversaire en tort avec délice.
Now. What is it that you'll give me, pray tell ? Elle reprit cette posture scandaleuse sur le comptoir, son visage posé sur ses mains, comme si elle le lui offrait. I'll take an information, first, and then you can pay me. La curiosité retint le barman de lui expliquer qu'elle se trompait et qu'il n'avait pas bluffé. Il voulut d'abord savoir ce qu'elle voulait. My ears aren't quite used to english accents, you see - I know, mine is a little hard to understand, sometimes. Are you from here? Or has the States changed your accent? I can't tell. La question parut futile à l'Anglais, et un peu vexante. Néanmoins, le revirement de situation à venir le divertissait bien trop pour qu'il ne s'en formalise.
Joueur, le sorcier prit son temps. Il se pencha sur le comptoir dans la même position que sa cliente et la dévisagea avec une lueur de malice. Are you conceited that way, Lubia ? I don't know how they say that in Ukraine, but here we say you shouldn't count your chickens before they're hatched... Ce fut le moment parfait pour soulever son gobelet et révéler ses dés : un 1, et quatre 5. Because I think I hatched your two pairs. Il ne put tenir le rôle du vainqueur arrogant bien longtemps et se redressa pour rire aux éclats. So now, I guess you owe me something. Il pavanait un peu, jeune coq, tout content d'avoir roulé une femme si charismatique et probablement aguerrie à ce jeu. By the way, I was born and raised in Manchester. Précision importante car il ne pouvait laisser quiconque douter de sa nationalité. I'm afraid North America slightly altered my british accent, reconnut-il en haussant les épaules.
You know what, reprit-il en réfléchissant à ce qu'il pouvait demander comme récompense, I'll stick with a question this time. Il aurait bien le temps de réclamer plus aux prochains tours. What's your biggest fear ? Ton plus sincère, brusquement. Il avait envie de la connaitre, de la cerner, de percer cette carapace redoutable - parce que quelque chose de dingue l'attirait derrière ces yeux au bleu mystérieux. Il replaça les dés sous le gobelet pour se préparer au prochain tirage.
Now. What is it that you'll give me, pray tell ? Elle reprit cette posture scandaleuse sur le comptoir, son visage posé sur ses mains, comme si elle le lui offrait. I'll take an information, first, and then you can pay me. La curiosité retint le barman de lui expliquer qu'elle se trompait et qu'il n'avait pas bluffé. Il voulut d'abord savoir ce qu'elle voulait. My ears aren't quite used to english accents, you see - I know, mine is a little hard to understand, sometimes. Are you from here? Or has the States changed your accent? I can't tell. La question parut futile à l'Anglais, et un peu vexante. Néanmoins, le revirement de situation à venir le divertissait bien trop pour qu'il ne s'en formalise.
Joueur, le sorcier prit son temps. Il se pencha sur le comptoir dans la même position que sa cliente et la dévisagea avec une lueur de malice. Are you conceited that way, Lubia ? I don't know how they say that in Ukraine, but here we say you shouldn't count your chickens before they're hatched... Ce fut le moment parfait pour soulever son gobelet et révéler ses dés : un 1, et quatre 5. Because I think I hatched your two pairs. Il ne put tenir le rôle du vainqueur arrogant bien longtemps et se redressa pour rire aux éclats. So now, I guess you owe me something. Il pavanait un peu, jeune coq, tout content d'avoir roulé une femme si charismatique et probablement aguerrie à ce jeu. By the way, I was born and raised in Manchester. Précision importante car il ne pouvait laisser quiconque douter de sa nationalité. I'm afraid North America slightly altered my british accent, reconnut-il en haussant les épaules.
You know what, reprit-il en réfléchissant à ce qu'il pouvait demander comme récompense, I'll stick with a question this time. Il aurait bien le temps de réclamer plus aux prochains tours. What's your biggest fear ? Ton plus sincère, brusquement. Il avait envie de la connaitre, de la cerner, de percer cette carapace redoutable - parce que quelque chose de dingue l'attirait derrière ces yeux au bleu mystérieux. Il replaça les dés sous le gobelet pour se préparer au prochain tirage.
- InvitéInvité
Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Jeu 24 Jan 2019 - 16:34
Il prend la même pose que toi, et tout à coup, tu doutes. Beginner's luck? Fuck. Oh, que oui. Tu te maudis intérieurement. Beginner. Débutante, toi-même! La malice dans son regard ne te laisse pas de doute, et tu le laisses crâner - il l'a bien mérité. « Are you conceited that way, Lubia ? I don't know how they say that in Ukraine, but here we say you shouldn't count your chickens before they're hatched... Because I think I hatched your two pairs. » Tes yeux se posent sur les dés révélés, et ta tête se renverse vers l'arrière, tes épaules se soulevant sous un rire qui ne franchit pas ta bouche. Ton nez se retrousse, et tu mords tes lèvres en tentant de contenir un hululement de loup, à mi-chemin entre la frustration et le plaisir, tes yeux pétillant de joie. Tu en oublies de parler anglais, lâchant quelques mots ukrainiens. « Khuy na ne! » No fucking way! Tu constates avoir dérangé les rares autres clients, et leur adresses un léger « Sorry! » Il rit avec toi - il t'a bien eue, le barman. Tu ne t'étendras pas en statistiques avec lui, lui expliquant que tu ne pouvais faire autrement que de soulever son "bluff". Could've been less cocky about it. Non, tu n'aurais pas pu.
« So now, I guess you owe me something. » Tu hausses un sourcil suggestif. Tu n'es pas une mauvaise perdante, tu accepteras le tribut à payer, tout comme tu es convaincue qu'il aurait lui-même débité s'il avait effectivement bluffé. Si seulement. Tes lèvres s'étirent en un large sourire, et ta langue en caresse délicatement une commissure, le regard plein de défi. « By the way, I was born and raised in Manchester. I'm afraid North America slightly altered my british accent ». Voilà la réponse - tu n'es pas chez toi, ici. Tu cherches encore à trouver tes marques, et une question pouvant paraître aussi idiote à quelqu'un qui a vécu en anglais toute sa vie est en vérité cruciale pour toi. Dans ton travail, distinguer les accents est un talent important - parlant toi-même six langues slaves, tu peux reconnaître un Ukrainien de Kiev d'un Ukrainien d'Odesa simplement par son accent. Mais en anglais? Tu as beaucoup de mal, et tu détestes ce sentiment de subtile incompétence. « Thank you ». Une information donnée librement se doit d'être remerciée, dans ce monde où si peu de gens donnent des choses sans s'attendre à quoi que ce soit en retour. Tu hoches donc la tête, le remerciant de cette information qu'il n'était pas obligé de te donner, satisfaite de constater que ton oreille s'habitue tranquillement à l'anglais.
« I'll stick with a question this time. » Allez, une question bête sur la Russie. Tu y es habituée - tu as un répertoire entier d'histoires à raconter, et tu te places, prête à répondre avec de grands gestes, un accent roucoulant encore plus appuyé et des références au froid et à la boisson. « What's your biggest fear ? » Tu ne bouges pas d'un poil, immobile comme une statue. What kind of question is that?! Vous venez de vous rencontrer, après, qu'est-ce qu'il va te demander? Le nom de ton premier amour? Ton souvenir le plus heureux? Ton regard s'attache au sien, rempli de méfiance et d'une certaine agressivité. Il semble que vos rôles initiaux aient été échangés - et tu le fixes, tentant de le jauger. Tu sais qu'il est un lycan, comme toi. Tu sais qu'il n'est pas fiché, comme toi. Sa réaction à ton employeur n'aurait pu être plus évidente - à moins qu'elle n'ait été due à des trafics illégaux passant par le bar, mais tu aurais mis ta main au feu que la lycanthropie avait à voir avec sa méfiance initiale. Il ne semble pas être un mauvais bougre. Surtout ... qui il est n'a rien à voir avec ce que tu lui répondras. L'Anglais n'est pas quelqu'un que tu tentes de rouler - le cas échéant, tu aurais été plus précise ... et tu n'aurais pas hésité à mentir à sa question. Il te semble simplement curieux et sincère. S'attend-il à ce que tu répondes un truc simplet? Oh I'm scared of heights, if I fall, will you catch me? Battre des cils. Avant, tu avais peur des barreaux d'une cage, mais depuis avril ... depuis la Bulgarie, tu as peur d'être enfermée dans une institution où on t'étudierait. Experiments. La douleur du souvenir passe dans ton regard, et tes joues se creusent sous la tension, les traits de ton visage s'affinant davantage. On s'y couperait. He won, fair is fair. Mais tu ne t'étendras pas sur les détails. « A cage », dis-tu simplement. « Being strapped ». La civière à laquelle on t'a attachée. Les électrochocs. Tes lèvres se pressent l'une contre l'autre, et tu secoues la tête, tentant de chasser le souvenir. Tu attrapes ton verre encore à moitié rempli, et tu fais cul sec. Premier instant de vulnérabilité en ce sol inconnu depuis ton arrivée, il y a près de six mois. Tu te sens comme une petite créature chétive, et tu hais cette impression que tu te fais de toi-même. Ton regard cherche à nouveau celui du barman, hésitant pour la première fois depuis que tu es arrivée. Tu te composes un petit sourire. « It's your go, again, since you so brilliantly won », dis-tu avec une toute petite pointe d'humour dans la voix, tentant de sortir du trou que tes souvenirs ont creusé autour de toi. Tu saisis ton godet de bois et agites les dés qui y sont, les renversant contre le bar sans y jeter un oeil, attendant que le barman fasse de même.
- InvitéInvité
Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Mar 29 Jan 2019 - 13:38
Fier du retournement de situation, Oz le grand gamin rit aux éclats et se sentit ébloui par le rire en écho de Lubia. Son expression faciale quand il annonça qu'elle lui devait quelque chose le laissa sans voix. Sourcil haussé, évocateur, langue visible au bord des lèvres, regard assuré... Damn. Il lui fallut un effort certain pour se détacher de cette vision et oublier l'attirance qui le saisissait brusquement.
Vite, reprendre le cours normal de la conversation. I'll stick with a question this time. What's your biggest fear ? Il n'avait pas eu envie de la faire parler de la pluie et du beau temps. Bien des sujets l'intéressaient la concernant, sur son pays, ses voyages, son métier, ses tatouages, mais il avait choisi une question ouverte, à laquelle elle pourrait répondre plus ou moins sincèrement selon son envie de confidence. Pourquoi la peur spécifiquement ? Peut-être qu'il avait envie de percer la carapace dure et indépendante que la sorcière affichait. Ce qui le faisait craquer, chez les gens, les femmes en particulier, c'était la vulnérabilité. Il cherchait peut-être à entrevoir chez Lubia la lueur qui lui donnerait envie de ne plus la lâcher.
Même s'il reconnaissait le caractère intrusif de la question, il ne pensait pas voir l'insaisissable sorcière changer de regard à ce point. Rôles inversés, c'était à son tour de se raidir, méfiante. Oswald apprécia l'ironie de la chose, sans s'en réjouir, car il ne souhaitait pas la faire fuir. La réponse fut brève, et pourtant terriblement parlante. A cage. Being strapped. Plus que les mots, le sorcier fut bouleversé par la douleur dans ses yeux, le poids dans sa voix. Sans réellement saisir à quoi faisait référence cette réponse, sans oser imaginer ce qu'elle avait pu vivre, il avait le sentiment absurde de la comprendre. Comme si elle avait traversé les mêmes tourments, les mêmes dangers, que lui. Emu par la détresse libérée sans prévenir, il regarda Lubia vider son verre d'une traite, médusé, culpabilisant de l'avoir poussée dans cette direction. ...I'm sorry. Worst question ever. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, lui dire qu'il la comprenait, qu'il ne laisserait jamais quelqu'un lui faire de mal. Mais il se sentait évidemment ridicule. Pourtant quelque chose en elle rendait cet emballement évident.
Mal à l'aise, il la laissa faire comme si elle avait repris contenance. It's your go, again, since you so brilliantly won, annonça la sorcière en remuant ses dés. Le visage éteint, l'Anglais fit de même. How many turns there is ? Il doutait avoir tant de chance à chaque fois. Regard bleu acier sous le gobelet pour annoncer son score, toujours sans tension aucune. Three of a kind.
Vite, reprendre le cours normal de la conversation. I'll stick with a question this time. What's your biggest fear ? Il n'avait pas eu envie de la faire parler de la pluie et du beau temps. Bien des sujets l'intéressaient la concernant, sur son pays, ses voyages, son métier, ses tatouages, mais il avait choisi une question ouverte, à laquelle elle pourrait répondre plus ou moins sincèrement selon son envie de confidence. Pourquoi la peur spécifiquement ? Peut-être qu'il avait envie de percer la carapace dure et indépendante que la sorcière affichait. Ce qui le faisait craquer, chez les gens, les femmes en particulier, c'était la vulnérabilité. Il cherchait peut-être à entrevoir chez Lubia la lueur qui lui donnerait envie de ne plus la lâcher.
Même s'il reconnaissait le caractère intrusif de la question, il ne pensait pas voir l'insaisissable sorcière changer de regard à ce point. Rôles inversés, c'était à son tour de se raidir, méfiante. Oswald apprécia l'ironie de la chose, sans s'en réjouir, car il ne souhaitait pas la faire fuir. La réponse fut brève, et pourtant terriblement parlante. A cage. Being strapped. Plus que les mots, le sorcier fut bouleversé par la douleur dans ses yeux, le poids dans sa voix. Sans réellement saisir à quoi faisait référence cette réponse, sans oser imaginer ce qu'elle avait pu vivre, il avait le sentiment absurde de la comprendre. Comme si elle avait traversé les mêmes tourments, les mêmes dangers, que lui. Emu par la détresse libérée sans prévenir, il regarda Lubia vider son verre d'une traite, médusé, culpabilisant de l'avoir poussée dans cette direction. ...I'm sorry. Worst question ever. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, lui dire qu'il la comprenait, qu'il ne laisserait jamais quelqu'un lui faire de mal. Mais il se sentait évidemment ridicule. Pourtant quelque chose en elle rendait cet emballement évident.
Mal à l'aise, il la laissa faire comme si elle avait repris contenance. It's your go, again, since you so brilliantly won, annonça la sorcière en remuant ses dés. Le visage éteint, l'Anglais fit de même. How many turns there is ? Il doutait avoir tant de chance à chaque fois. Regard bleu acier sous le gobelet pour annoncer son score, toujours sans tension aucune. Three of a kind.
- InvitéInvité
Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Jeu 31 Jan 2019 - 15:54
« ...I'm sorry. Worst question ever », dit-il, la culpabilité s'entendant distinctement dans sa voix. D'un léger mouvement de la tête, tu admets plutôt le contraire. « It can be the best question ever ». Selon ce qu'on cherche à faire, c'est une question brillante. To cut through the crap, nothing works better. « I probably wouldn't have answered it if you hadn't won the right to it ». Éclair de vérité - comment aurait-il pu prétendre au contraire, ce sorcier? Dans ton univers, dans ton travail, et surtout ... considérant ta réalité mensuelle, la vérité nécessite du temps, et un minimum de confiance - vous n'avez aucun des deux pour vous lier. Ayant constaté la compassion venue teinter son regard clair, tu te surprends toutefois à te dire que le second aurait pu venir ... ne serait-ce que par la peur d'une potentielle destruction mutuelle vous liant par le biais de vos lycanthropies. Geniune trust? We'll see. Agitant tes dés sous ton gobelet, tu te recomposes une contenance, offrant un petit sourire à Oz. « It's your go, again, since you so brilliantly won »
« How many turns are there ?» demande-t-il, faisant de même. Tu jettes un œil à vos gobelets renversés, et retiens un soupir. Damn it, this was supposed to be fun. « As many as we want », réponds-tu, regardant enfin tes dés. Deux paires, encore. « Three of a kind ». Tant pis, tu blufferas, décides-tu. « Full hou- » Tu t'interromps, reposant ton godet, et jettes un oeil au barman. Tu pourrais te forcer, te dire que c'est un jeu comme un autre, et recomposer l'air joueur, légèrement prédateur et amusé que tu arborais sans le moindre effort plus tôt. Faire comme si de rien n'était - mais tu n'en as ni l'envie, ni l'obligation. He's not a head of state for whom I have to parade. Tu ne lui dois rien. Ni menaces, ni sourires. Pourtant, un petit pli étire tes lèvres, et tu lui jettes un regard léger, contrastant avec l'éclat suggestif qui avait teinté tes prunelles de ciel plus tôt. « I'm sorry ». Tu pinces les lèvres légèrement. Pas de verre dans lequel plonger le nez si tu le voulais, que l'autre lycan qui t'observe, à la fois ton miroir et ton opposé. « Did you know that's a linguistic myth about russian? Some westerners think there's no russian word for 'sorry' », lui dis-tu, comme s'il t'avait demandé cette information. « But there is one. Izvinyayus ». Le pli s'étire légèrement, et tu retrouves une teinte d'humour. « We just don't like saying it », admets-tu, un rire ironique échappant à tes lèvres. Tu poses tes mains sur le comptoir, appréciant le contact froid du zinc contre ta peau chaude. Tu tentes de t'enraciner dans ce que tes sens t'apportent. La texture lisse du comptoir, tes doigts chauds contre sa surface. L'odeur du speakeasy, entre parfum de velours et senteur de gin, sur laquelle tu repères une note florale que tu ne parviens pas à identifier, ton odorat de lycane te permettant de détecter les nuances mais pas de reconnaître des senteurs inconnues. Le son feutré du jazz. Les yeux très clairs de l'homme qui se tient devant toi, l'arrête de son nez, le pli de ses sourcils. « Let's say I've been defeated by your skills ... or your beginner's luck », prétends-tu, soulevant les deux gobelet de bois, révélant que vous bluffiez tous deux. Tu souris au barman. « Looks like I could've hatched you next, гарний хлопець ». Tu saisis les dix dés d'un geste économe et les remets dans la petite pochette de velours, qui disparait dans ton sac. « And even if you don't have the best track record with questions, I'll give you another one, free of charge ». Sourire carnassier. I'm back. « Choose wisely ».
- Spoiler:
гарний хлопець : selon la traduction, "good guy" ou "pretty boy".
- InvitéInvité
Re: coffee, barkeep + oz (terminé)
Ven 1 Fév 2019 - 15:16
Doué dans plein de choses, Oz salua sa capacité à mettre les pieds dans le plat et à ruiner une ambiance en se giflant mentalement. Pourquoi avait-il posé cette question ? Il n'avait pas imaginé que la redoutable diplomate serait désarçonnée aussi facilement. Certes, sa réponse lui avait permis de découvrir une autre facette de sa superbe apparence, et il se sentait étrangement proche d'elle désormais, mais c'était au prix d'un souvenir douloureux pour elle et il ne se le pardonnait pas. Toutefois il ne s’appesantit pas sur le sujet, puisque Lubia décida de tourner la page et de reprendre le jeu. Docile malgré la difficulté à se recomposer un sourire décontracté, le sorcier s'exécuta et annonça son score aux dés. Il attendit que l'Ukrainienne fasse de même, mais elle s'interrompit. I'm sorry. La simplicité de son regard fendit le coeur de l'Anglais. Il délaissa son godet, la dévisageant. Si son air sauvage et assuré lui avait donné à plusieurs reprises de l'avoir dans son lit, sa vulnérabilité inattendue lui donnait juste envie de la revoir, et de s'excuser un million de fois d'avoir été intrusif. Mais Lubia n'était pas si fragile que cela et elle retrouva un ton énigmatique. Did you know that's a linguistic myth about russian? Some westerners think there's no russian word for 'sorry' Le détournement du sujet étira un sourire complice aux lèvres du sorcier. Il l'écoutait attentivement, prêt à tout pour sortir de cette tension douloureuse entre eux. But there is one. Izvinyayus. We just don't like saying it. Son sourire se prolongea sincèrement tandis qu'elle avait un petit rire ironique.
Mains sur le comptoir, la sorcière annonça la fin de la partie. Let's say I've been defeated by your skills ... or your beginner's luck. Restons sur cette version, oui. Oswald accepta l'arrêt du jeu, et elle retourna les deux godets pour découvrir les dés. Looks like I could've hatched you next, гарний хлопець, remarqua la jeune femme en rangeant ces cubes du hasard. Yes, you could have. Toujours un peu penaud, l'Anglais acquiesça, l'air pensif. And even if you don't have the best track record with questions, I'll give you another one, free of charge. Choose wisely. Le retour du sourire carnassier étonna le sorcier, qui ne savait pas s'il devait s'en réjouir ou s'en inquiéter. Il remarqua à quel point son regard sur Lubia avait changé en une si courte entrevue. Il était passé par la méfiance paranoïaque, la curiosité désintéressée, le désir fulgurant, l'émotion, jusqu'à se sentir étrangement connecté à cette étrangère. Le goût du jeu lui était passé en tout cas. Il ne lui fallut pas longtemps pour chercher la prochaine question. Will I see you again ? Les modalités lui importaient peu, à peu près certain qu'il serait partant pour tout ce qu'elle lui proposerait. Il voulait juste pouvoir se dire que ce ne serait pas la dernière fois qu'il la voyait, que cette question malheureuse sur sa plus grande peur ne soit pas le dernier souvenir qu'elle emporterait de lui.
Mains sur le comptoir, la sorcière annonça la fin de la partie. Let's say I've been defeated by your skills ... or your beginner's luck. Restons sur cette version, oui. Oswald accepta l'arrêt du jeu, et elle retourna les deux godets pour découvrir les dés. Looks like I could've hatched you next, гарний хлопець, remarqua la jeune femme en rangeant ces cubes du hasard. Yes, you could have. Toujours un peu penaud, l'Anglais acquiesça, l'air pensif. And even if you don't have the best track record with questions, I'll give you another one, free of charge. Choose wisely. Le retour du sourire carnassier étonna le sorcier, qui ne savait pas s'il devait s'en réjouir ou s'en inquiéter. Il remarqua à quel point son regard sur Lubia avait changé en une si courte entrevue. Il était passé par la méfiance paranoïaque, la curiosité désintéressée, le désir fulgurant, l'émotion, jusqu'à se sentir étrangement connecté à cette étrangère. Le goût du jeu lui était passé en tout cas. Il ne lui fallut pas longtemps pour chercher la prochaine question. Will I see you again ? Les modalités lui importaient peu, à peu près certain qu'il serait partant pour tout ce qu'elle lui proposerait. Il voulait juste pouvoir se dire que ce ne serait pas la dernière fois qu'il la voyait, que cette question malheureuse sur sa plus grande peur ne soit pas le dernier souvenir qu'elle emporterait de lui.