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coulisse d'astres (fauvan)
Mar 1 Jan 2019 - 19:40
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
Fauve avait trimballé ses affaires d’art jusqu’à l’université, tâche qui s’était avérée plus compliquée que prévue. Effectivement, elle avait dû prendre un deuxième sac avec son matériel et portait à bout de bras deux toiles blanches. Fauve s’était mise d’accord avec le professeur de musique durant les vacances afin de déposer le matériel dans sa salle le matin et venir après sa longue journée de cours le peindre. L’hiver était là et la femme avait l’impression de ne plus voir le soleil. À seulement dix-sept heures, la lumière commençait à disparaître et c’était plutôt intimidant pour la Summerbee de rentrer chez elle, elle qui aimait musarder dans les rues et qui ne supportait pas l’effet du transplanage (elle vomissait quasiment tout le temps), la nuit était facilement effrayante.
Glissant sa paume sous son menton, la blonde écoutait attentivement le professeur de littérature magique, en compagnie de son ami Levi, la blonde gribouillait rapidement ce qui lui restait de son rêve sur un bout de papier. Elle terminait à dix-huit heures la poupée et il ne lui restait que deux heures d’histoire de la magie avant de retrouver Evan dans sa salle. Fauve s’était préparée à un éventuel refus de se mettre torse nu, chose que la Summerbee comprenait parfaitement. Tout le monde n’avait pas la même facilité à affirmer sa nudité. Pourtant, persévérante, Fauvette lui demanderait quand même, possédant une imagination sans fin, elle était pleine d’idées, s’adaptant toujours aux modèles qui passaient sous ses yeux pétillants. Même si elle avait une préférence pour ce que les autres nommaient les « imperfections du corps » qu’elle raffolait dessiner.
Le cours venait de se terminer et la jeune étudiante se dirigeait, non pas vers la sortie mais vers la salle de musique. La belle ouvrait la porte et apercevait le professeur dans la salle. Elle prenait soin de bien fermer la porte et s’approchait de ce dernier, ses talons claquaient contre le parquet tandis que Fauve lui souriait. « Bonsoir, Monsieur. » Sa main glissait contre le bureau plat, s’installant sur une des chaises face au bureau. « Qu’êtes-vous en train de faire ? » Éternelle curieuse, son regard fut attiré par son matériel d’aquarelle et la blonde se levait afin de tout installer. De son chevalet à sa toile et ses palettes tout comme ses pinceaux, sortant un tablier blanc tâché d’une multitude de points de couleurs. Elle s’aidait d’une table pour déposer le reste du matériel et se retournait face au professeur. « Puis-je vous montrez ce que je fais ? » Demandait poliment la Vinter, son regard bleu se déposait sur les traits dessinés d’Evan, l’air rêveur un instant tandis qu’elle tenait son carnet entre ses doigts frêles.
Glissant sa paume sous son menton, la blonde écoutait attentivement le professeur de littérature magique, en compagnie de son ami Levi, la blonde gribouillait rapidement ce qui lui restait de son rêve sur un bout de papier. Elle terminait à dix-huit heures la poupée et il ne lui restait que deux heures d’histoire de la magie avant de retrouver Evan dans sa salle. Fauve s’était préparée à un éventuel refus de se mettre torse nu, chose que la Summerbee comprenait parfaitement. Tout le monde n’avait pas la même facilité à affirmer sa nudité. Pourtant, persévérante, Fauvette lui demanderait quand même, possédant une imagination sans fin, elle était pleine d’idées, s’adaptant toujours aux modèles qui passaient sous ses yeux pétillants. Même si elle avait une préférence pour ce que les autres nommaient les « imperfections du corps » qu’elle raffolait dessiner.
Le cours venait de se terminer et la jeune étudiante se dirigeait, non pas vers la sortie mais vers la salle de musique. La belle ouvrait la porte et apercevait le professeur dans la salle. Elle prenait soin de bien fermer la porte et s’approchait de ce dernier, ses talons claquaient contre le parquet tandis que Fauve lui souriait. « Bonsoir, Monsieur. » Sa main glissait contre le bureau plat, s’installant sur une des chaises face au bureau. « Qu’êtes-vous en train de faire ? » Éternelle curieuse, son regard fut attiré par son matériel d’aquarelle et la blonde se levait afin de tout installer. De son chevalet à sa toile et ses palettes tout comme ses pinceaux, sortant un tablier blanc tâché d’une multitude de points de couleurs. Elle s’aidait d’une table pour déposer le reste du matériel et se retournait face au professeur. « Puis-je vous montrez ce que je fais ? » Demandait poliment la Vinter, son regard bleu se déposait sur les traits dessinés d’Evan, l’air rêveur un instant tandis qu’elle tenait son carnet entre ses doigts frêles.
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Jeu 3 Jan 2019 - 5:23
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
20h00. L'interlude hivernal des fêtes avait semblé filer en un clin d'oeil, mais le professeur de musique était heureux de retrouver ses étudiants au retour des vacances. Installé à son bureau après un cours, Evan terminait de remplir les papiers (toujours cette damnée paperasse ...) qui finaliseraient l'embauche de Sapphire en tant qu'assistante de la chorale - et de son organisation personnelle, qui était plus que lacunaire, comme lui avait fait remarquer son ancienne étudiante sans ambages. L'Écossais était heureux de ce nouvel arrangement, appréciant la personnalité lunaire de la jeune femme, et sachant qu'il pourrait ainsi se consacrer plus librement à ce qui était devenu sa passion : enseigner. Pour l'heure, il attendait sa danseuse protégée, n'ayant pas oublié la promesse concédée à Fauve un mois plus tôt, alors qu'ils marchaient vers sa demeure après avoir assisté à l'une de ses représentations de danse.
Ils avaient pris rendez-vous formellement, le professeur n'ayant pu accepter l'invitation d'origine de la petite danseuse, à la fois par devoir moral et pour gagner du temps quant à savoir s'il aborderait la question de la drogue laissée à sa vue ce soir-là, il se l'avouait. Cette séance n'était toutefois que justice : en dansant, la Norvégienne l'inspirait tant qu'il ne semblait que justice artistique de lui rendre la pareille, si elle souhaitait l'utiliser comme modèle. Le pianiste en ressentait pourtant une certaine nervosité - s'il lui était arrivé de poser pour Ariadne dans ses dessins anatomiques de cours de médicomagie (« Que tes muscles dessinés servent enfin à quelque chose », lui disait à l'époque sa capricieuse amie), il n'avait aucunement l'habitude de poser pour autrui. Nervosité teintée d'un mélange de curiosité et d'intérêt - le sorcier roux ne craignait-il pas l'ennui par dessus tout?
L'étudiante avait entreposé son matériel dans sa salle de cours le matin même, alors qu'Evan récupérait les papiers d'embauche de Sapphire auprès du secrétaire. Entendant le son caractéristique des talons de la jeune femme à l'éternelle allure vintage, il garda le nez dans son formulaire - s'il relevait les yeux, c'en était terminé de sa concentration, et Sapphire ne serait pas formellement embauchée avant le prochain cycle de paie. Quelle mauvaise première impression de patron je ferais ... Apposant sa signature, il leva les yeux vers la figure de lune lui faisant face. « Bonsoir, Monsieur. Qu’êtes-vous en train de faire ? » Il inclina la tête vers la danseuse. « Bonsoir, Fauve. Rien de bien intéressant - de la paperasse, mon hobby préféré », ironisa-t-il. Le professeur suivit l'artiste du regard alors qu'elle disposait son matériel, observant sa minutie. Il répondit par l'affirmative à l'invitation de Fauve, tendant une main aux longs doigts vers l'étudiante afin qu'elle lui montre son carnet. « Avec plaisir. Les interpréterez-vous pour moi? Mon art n'a jamais été visuel. »
Ils avaient pris rendez-vous formellement, le professeur n'ayant pu accepter l'invitation d'origine de la petite danseuse, à la fois par devoir moral et pour gagner du temps quant à savoir s'il aborderait la question de la drogue laissée à sa vue ce soir-là, il se l'avouait. Cette séance n'était toutefois que justice : en dansant, la Norvégienne l'inspirait tant qu'il ne semblait que justice artistique de lui rendre la pareille, si elle souhaitait l'utiliser comme modèle. Le pianiste en ressentait pourtant une certaine nervosité - s'il lui était arrivé de poser pour Ariadne dans ses dessins anatomiques de cours de médicomagie (« Que tes muscles dessinés servent enfin à quelque chose », lui disait à l'époque sa capricieuse amie), il n'avait aucunement l'habitude de poser pour autrui. Nervosité teintée d'un mélange de curiosité et d'intérêt - le sorcier roux ne craignait-il pas l'ennui par dessus tout?
L'étudiante avait entreposé son matériel dans sa salle de cours le matin même, alors qu'Evan récupérait les papiers d'embauche de Sapphire auprès du secrétaire. Entendant le son caractéristique des talons de la jeune femme à l'éternelle allure vintage, il garda le nez dans son formulaire - s'il relevait les yeux, c'en était terminé de sa concentration, et Sapphire ne serait pas formellement embauchée avant le prochain cycle de paie. Quelle mauvaise première impression de patron je ferais ... Apposant sa signature, il leva les yeux vers la figure de lune lui faisant face. « Bonsoir, Monsieur. Qu’êtes-vous en train de faire ? » Il inclina la tête vers la danseuse. « Bonsoir, Fauve. Rien de bien intéressant - de la paperasse, mon hobby préféré », ironisa-t-il. Le professeur suivit l'artiste du regard alors qu'elle disposait son matériel, observant sa minutie. Il répondit par l'affirmative à l'invitation de Fauve, tendant une main aux longs doigts vers l'étudiante afin qu'elle lui montre son carnet. « Avec plaisir. Les interpréterez-vous pour moi? Mon art n'a jamais été visuel. »
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Jeu 3 Jan 2019 - 11:03
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
En rentrant dans cette salle, le regard pétillant et plein de vie de l’abeille fut captivé par le professeur. Sourcils légèrement froncés, air bien sérieux, un sourire tendre venait étirer dans un fin et délicat geste ses pulpes rouges. Son manteau, accessoires ainsi que son sac de cours déposés, elle s’avançait lentement vers le roux, joignant ses paumes ensemble. Un rire doux s’échappait hors de ses lèvres. « Reconversion professionnelle ? » En habitant seule, Fauve avait également été noyer sous la paperasse et comprenait quel enfer c’était. Alors, la jolie se mettait activement à installer son matériel ainsi que son tablier, ne désirait pas salir ses vêtements. Ensuite, la blonde lui présentait deux de ses carnets, s’approchant de lui afin de lui en tendre un. « Je vais faire de mon mieux. » Sourire fin, la danseuse faisait quelques pas autour du bureau pour s’accroupir aux côtés du professeur. Ses doigts délicats glissaient contre le papier spécifique à l’aquarelle, débutant par la fin.
Il s’agissait d’un corps féminin nu aux multiples cicatrices que la femme avait décoré de lumières semblables à des étoiles ou par des reflets dorés, donnant l’impression d’un ciel obscur étoilé. « J’aime beaucoup dessiner des corps nus avec ce que les autres nomment ‘les imperfections du corps’ c’est-à-dire les vergetures, les cicatrices ou les brûlures par exemple mais il y a tant de possibilités. Je les trouve tous parfaits ces corps qui complexent tant les propriétaires... » Petite pause le temps de dévoiler d’autres dessins, des corps aussi fins que généreux, des ventres plats aux bourrelets, la blonde adorait dessiner la variété des apparences physiques avec la particularité de son art. « Et j’aime les associer à des constellations, la Voie lactée, des sources lumineuses. » Les dessins glissaient jusqu’aux premiers où il s’agissait d’elle-même de dos ainsi que sur le dos, dévoilant toutes ses imperfections avant de refermer sèchement le premier carnet. C’était si visible que ce corps était le sien et gardait intimement ces derniers dessins pour elle, elle qui se détestait tant. « J’aimerai faire cela avec vous, avec votre autorisation, que vous soyez dos nu face à moi, au piano par exemple. » C’était une demande bien particulière qui la faisait se sentir mal à l’aise lorsque les regards se croisèrent.
Prise de panique, Fauve dégainait son second carnet et lui montrait ses différents portraits, paysages et créatures magiques dessinés ainsi que des objets du quotidien et des fleurs. « Je peux aussi juste faire votre portrait si vous voulez. Je suis multifonctions. » Assurait l’étudiante d’un sourire d’allure confiant alors qu’au fond, sa proposition de vive voix l’avait tout bonnement déstabilisé. Pourtant, Fauve s’était entraînée face à un miroir, essayant diverses approches afin de proposer subtilement son idée. Mais ce n’était pas évident de demander à un professeur de retirer sa chemise pour un dessin, encore plus lorsque ce supérieur en question la déstabilisait.
Il s’agissait d’un corps féminin nu aux multiples cicatrices que la femme avait décoré de lumières semblables à des étoiles ou par des reflets dorés, donnant l’impression d’un ciel obscur étoilé. « J’aime beaucoup dessiner des corps nus avec ce que les autres nomment ‘les imperfections du corps’ c’est-à-dire les vergetures, les cicatrices ou les brûlures par exemple mais il y a tant de possibilités. Je les trouve tous parfaits ces corps qui complexent tant les propriétaires... » Petite pause le temps de dévoiler d’autres dessins, des corps aussi fins que généreux, des ventres plats aux bourrelets, la blonde adorait dessiner la variété des apparences physiques avec la particularité de son art. « Et j’aime les associer à des constellations, la Voie lactée, des sources lumineuses. » Les dessins glissaient jusqu’aux premiers où il s’agissait d’elle-même de dos ainsi que sur le dos, dévoilant toutes ses imperfections avant de refermer sèchement le premier carnet. C’était si visible que ce corps était le sien et gardait intimement ces derniers dessins pour elle, elle qui se détestait tant. « J’aimerai faire cela avec vous, avec votre autorisation, que vous soyez dos nu face à moi, au piano par exemple. » C’était une demande bien particulière qui la faisait se sentir mal à l’aise lorsque les regards se croisèrent.
Prise de panique, Fauve dégainait son second carnet et lui montrait ses différents portraits, paysages et créatures magiques dessinés ainsi que des objets du quotidien et des fleurs. « Je peux aussi juste faire votre portrait si vous voulez. Je suis multifonctions. » Assurait l’étudiante d’un sourire d’allure confiant alors qu’au fond, sa proposition de vive voix l’avait tout bonnement déstabilisé. Pourtant, Fauve s’était entraînée face à un miroir, essayant diverses approches afin de proposer subtilement son idée. Mais ce n’était pas évident de demander à un professeur de retirer sa chemise pour un dessin, encore plus lorsque ce supérieur en question la déstabilisait.
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Ven 4 Jan 2019 - 0:48
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
Le petit rire de la sorcière le fit sourire. « Reconversion professionnelle ? » Il déposa enfin sa plume, et détailla la danseuse du regard. « Expansion. Je me suis enfin résigné à embaucher une assistante, une ancienne membre de la chorale, qui a gradué l'an dernier. » Répondant par l'affirmative à ce qu'elle lui montre ses œuvres, la summerbee contourna son bureau et s'installa près de lui, faisant tournoyer les pages les unes après les autres, débutant par les plus récentes. « Je vais faire de mon mieux. » Le regard clair d'Evan se posa sur le papier poreux des aquarelles de la jeune femme, admirant les traits élégants tracés par l'artiste. Les corps aux formes multiples, liés par leur différence et la beauté extraordinaire qui s'en dégageait. Le professeur se surprit d'être ému en les regardant - il avait passé tellement de temps à détester ses propres cicatrices qu'il n'avait jamais cru qu'elles puissent être belles sous le regard de qui que ce soit. Tolérables, au plus. N'avait-il pas été pris de honte lorsqu'il s'était dévoilé à Murphy alors qu'elle était médicomage, à l'hôpital Saint Mary's?
La peintre poursuivait son explication. « J’aime beaucoup dessiner des corps nus avec ce que les autres nomment ‘les imperfections du corps’ c’est-à-dire les vergetures, les cicatrices ou les brûlures par exemple mais il y a tant de possibilités. Je les trouve tous parfaits ces corps qui complexent tant les propriétaires... Et j’aime les associer à des constellations, la Voie lactée, des sources lumineuses.» Un sourire délicat vint étirer les lèvres de l'Écossais, touché par la beauté dans le chaos stellaire qu'il distinguait le long des pages du carnet de sa protégée. Quelle richesse pour elle, d'être aussi douée et polyvalente en art - et quelle douceur que ces portraits. Voir la beauté dans la laideur, quel trait admirable. Il jeta un œil appréciateur à l'étudiante. « C'est magnifique, Fauve. Vous avez une sensibilité extraordinaire pour réaliser ces traits. Rendre les imperfections, comme vous dites - ou ce qu'on croit laid ... incandescent. » L'émotion vibrant dans sa voix riche le surprit. Evan sursauta presque lorsqu'elle ferma son carnet avec raideur. Pourtant, le portrait de dos, qu'il avait entrevu, étant criant de beauté et de délicatesse. Il s'y risqua, demandant doucement : « Était-ce vous, en début de cahier?»
Le sorcier se releva, déliant ses longs membres et étirant ses bras comme s'il souhaitait y inclure toute la salle déserte. « Soit. Comment me voulez-vous? » Il présenta un air affable à l'étudiante. Poser, il connaissait : il laisserait l'initiative à l'artiste - il ne lui serait jamais venu à l'idée de lui imposer une pose. Que vaudrait la séance, le cas échéant? « J’aimerai faire cela avec vous, avec votre autorisation, que vous soyez dos nu face à moi, au piano par exemple. » Ah. En voyant les portraits, il aurait dû se douter qu'il ne pourrait pas simplement se placer et être croqué. Peut-être son doute avait-il transparu dans son regard, puisque la pâle sorcière s'empressa de lui montrer d'autres oeuvres, moins personnelles et originales - des aquarelles où une technique réelle se décelait, mais sans la puissance évocatrice précédente. « Je peux aussi juste faire votre portrait si vous voulez. Je suis multifonctions. » Le professeur faillit accepter sa porte de sortie, avant de se raviser. Allons, Wakefield. Tu n'as jamais été un lâche. Il sourit, cherchant à redonner confiance à l'étudiante. Il se souvenait très bien de l'air d'Ariadne lorsqu'elle lui avait demandé de poser pour lui pour la première fois. Le professeur s'éloigna de l'étudiante, lançant tout de même un collaporta informulé par mesure de précaution. Pas de séance de répétition aujourd'hui, les oiseaux. « Ça ne me semble pas être déraisonnable, comme demande. La lumière vous convient-elle?»
La peintre poursuivait son explication. « J’aime beaucoup dessiner des corps nus avec ce que les autres nomment ‘les imperfections du corps’ c’est-à-dire les vergetures, les cicatrices ou les brûlures par exemple mais il y a tant de possibilités. Je les trouve tous parfaits ces corps qui complexent tant les propriétaires... Et j’aime les associer à des constellations, la Voie lactée, des sources lumineuses.» Un sourire délicat vint étirer les lèvres de l'Écossais, touché par la beauté dans le chaos stellaire qu'il distinguait le long des pages du carnet de sa protégée. Quelle richesse pour elle, d'être aussi douée et polyvalente en art - et quelle douceur que ces portraits. Voir la beauté dans la laideur, quel trait admirable. Il jeta un œil appréciateur à l'étudiante. « C'est magnifique, Fauve. Vous avez une sensibilité extraordinaire pour réaliser ces traits. Rendre les imperfections, comme vous dites - ou ce qu'on croit laid ... incandescent. » L'émotion vibrant dans sa voix riche le surprit. Evan sursauta presque lorsqu'elle ferma son carnet avec raideur. Pourtant, le portrait de dos, qu'il avait entrevu, étant criant de beauté et de délicatesse. Il s'y risqua, demandant doucement : « Était-ce vous, en début de cahier?»
Le sorcier se releva, déliant ses longs membres et étirant ses bras comme s'il souhaitait y inclure toute la salle déserte. « Soit. Comment me voulez-vous? » Il présenta un air affable à l'étudiante. Poser, il connaissait : il laisserait l'initiative à l'artiste - il ne lui serait jamais venu à l'idée de lui imposer une pose. Que vaudrait la séance, le cas échéant? « J’aimerai faire cela avec vous, avec votre autorisation, que vous soyez dos nu face à moi, au piano par exemple. » Ah. En voyant les portraits, il aurait dû se douter qu'il ne pourrait pas simplement se placer et être croqué. Peut-être son doute avait-il transparu dans son regard, puisque la pâle sorcière s'empressa de lui montrer d'autres oeuvres, moins personnelles et originales - des aquarelles où une technique réelle se décelait, mais sans la puissance évocatrice précédente. « Je peux aussi juste faire votre portrait si vous voulez. Je suis multifonctions. » Le professeur faillit accepter sa porte de sortie, avant de se raviser. Allons, Wakefield. Tu n'as jamais été un lâche. Il sourit, cherchant à redonner confiance à l'étudiante. Il se souvenait très bien de l'air d'Ariadne lorsqu'elle lui avait demandé de poser pour lui pour la première fois. Le professeur s'éloigna de l'étudiante, lançant tout de même un collaporta informulé par mesure de précaution. Pas de séance de répétition aujourd'hui, les oiseaux. « Ça ne me semble pas être déraisonnable, comme demande. La lumière vous convient-elle?»
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Ven 4 Jan 2019 - 16:04
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
Fauve n’avait pas pour habitude de montrer ce qu’elle faisait, d’ailleurs peu de personnes avaient pour connaissance ce talent artistique. Elle restait discrète avec le dessin et la danse, mystérieuse par moments ce petit bout de femme. La blonde n’était pas peu fière de pouvoir dessiner le professeur ainsi que ses traits bien marqués. La danseuse s’approchait, pas légers malgré le bruit de ses talons, contournant l’objet en bois jusqu’aux côtés d’Evan, personne à côté de laquelle la blonde s’accroupissait. Elle gardait contre ses cuisses son deuxième carnet et dévoilait la particularité de son art, de ses peintures particulières. Du coin de l’œil, l’abeille ne ratait aucune réaction du roux, un sourire tendre venait étirer ses lèvres. Cet air admiratif lui donnait du baume au cœur, elle voyait la Vinter que le plus âgé appréciait ce qu’il pouvait voir. Encore plus lorsqu’il plaçait des mots sur ce qu’il pensait et cela ne manquait pas de flatter la plus jeune. Émotion de courte durée lorsque les dessins la représentaient, geste sec qui faisait sursauter le professeur de musique. « Oui. » Réponse brève, suivit de l’idée de la blonde concernant le dessin.
Proposition qui mettait mal à l’aise la petite et qui s’empressait de lui montrer ses autres dessins, beaucoup plus basiques mais toujours cette patte particulière, sa touche personnelle. La blonde se relevait ensuite et avançait vers son sac dans lequel elle rangeait ses carnets. « Elle est parfaite. » Fauve s’approchait de l’homme et glissait sa paume dans la sienne, le guidant jusqu’au piano, instrument de prédilection d’Evan. « J’aimerai vous entendre jouer lorsque je vous dessinerai, dos à moi, me jetant parfois des regards. » Les iris clairs de l’étudiante croisaient ceux du professeur. « Et sans votre chemise. » Ses doigts glissaient brièvement contre le tissu recouvrant un de ses bras et s’éloignait un peu plus vers son matériel. Elle s’installait légèrement de profil et croisait ses jambes légèrement dévêtues ensemble, préparant sa palette ainsi que ses pinceaux, fixant désormais l’homme en préparant les couleurs dominantes. « Prenez votre temps, je ne suis pas pressée Monsieur. » Commentait Fauve en glissant une mèche claire derrière son oreille.
Proposition qui mettait mal à l’aise la petite et qui s’empressait de lui montrer ses autres dessins, beaucoup plus basiques mais toujours cette patte particulière, sa touche personnelle. La blonde se relevait ensuite et avançait vers son sac dans lequel elle rangeait ses carnets. « Elle est parfaite. » Fauve s’approchait de l’homme et glissait sa paume dans la sienne, le guidant jusqu’au piano, instrument de prédilection d’Evan. « J’aimerai vous entendre jouer lorsque je vous dessinerai, dos à moi, me jetant parfois des regards. » Les iris clairs de l’étudiante croisaient ceux du professeur. « Et sans votre chemise. » Ses doigts glissaient brièvement contre le tissu recouvrant un de ses bras et s’éloignait un peu plus vers son matériel. Elle s’installait légèrement de profil et croisait ses jambes légèrement dévêtues ensemble, préparant sa palette ainsi que ses pinceaux, fixant désormais l’homme en préparant les couleurs dominantes. « Prenez votre temps, je ne suis pas pressée Monsieur. » Commentait Fauve en glissant une mèche claire derrière son oreille.
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Sam 5 Jan 2019 - 14:30
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
Le modèle s'offrait à l'artiste, se préparant à être placé comme elle le souhaitait, non sans ressentir une certaine appréhension à l'idée de la pose qu'elle lui demanderait. Il la questionna sur la qualité de la lumière. « Elle est parfaite », lui répondit la sorcière aux pieds de fée, s'empressant de le guider vers son piano. « J’aimerai vous entendre jouer lorsque je vous dessinerai, dos à moi, me jetant parfois des regards. » Entendant sa proposition, le musicien se détendit - la jeune peintre avait immédiatement su comment le rendre plus à l'aise, ce sorcier dont l'abandon ne reposait au final que sur quelques notes ou une fin de partition. « Et sans votre chemise », compléta-t-elle en touchant le tissu du vêtement, comme si la summerbee cherchait à en apprécier la transparence. Il n'avait pas oublié la consigne précédente du dos nu, mais ce rappel provoqua une nouvelle pointe d'inquiétude chez lui. Installée devant son chevalet, le regard de Fauve s'était fait analytique, la jeune femme préparant son matériel et ses couleurs. « Prenez votre temps, je ne suis pas pressée Monsieur. »
Un soupir léger quitta ses lèvres - la dernière personne à avoir vu son dos torturé avait présenté un tel air d'effroi qu'Evan ressentait une gêne accrue à l'idée de se montrer ... et la médicomage en avait probablement vu d'autres. Le professeur glissa ses doigts sur la surface lisse de son piano, y cherchant courage et réconfort. Dix ans plus tard, il n'était jamais devenu aisé pour lui de se montrer ainsi - surtout dans un contexte autre que charnel. Pris par le feu des instincts passionnels, on pardonne plus aisément les détails qu'on remarque moins. Ici, son dos serait l'objet de la concentration de Fauve et, bien que les images observées dans son carnet lui portaient à croire qu'elle ne serait pas dégoûtée, Evan se prépara à sa réaction, le coeur battant la chamade. Tournant le dos à l'artiste, il déboutonna sa chemise avec une grande attention, ses blessures reçues lors de l'attaque ne le faisant plus souffrir, mais les cicatrices demeurant bien présentes. Au moins, elle ne dessine que le dos - le devant est amoché aussi, maintenant. Il n'aurait plus jamais de profil apte à être présenté sans gêne. Les pans du vêtement pendaient à ses côtés, sans qu'il l'ait encore retiré. Prenant une grande inspiration, Evan s'installa à son piano en un geste gracieux, avec le naturel de celui qui retrouve une partie de lui-même laissée de côté un instant. Son instrument était le prolongement de ses longs doigts. Assis, il retira lentement sa chemise, révélant au grand jour son dos couvert de cicatrices de brûlures, et caressa les touches du piano sans mots.
Un soupir léger quitta ses lèvres - la dernière personne à avoir vu son dos torturé avait présenté un tel air d'effroi qu'Evan ressentait une gêne accrue à l'idée de se montrer ... et la médicomage en avait probablement vu d'autres. Le professeur glissa ses doigts sur la surface lisse de son piano, y cherchant courage et réconfort. Dix ans plus tard, il n'était jamais devenu aisé pour lui de se montrer ainsi - surtout dans un contexte autre que charnel. Pris par le feu des instincts passionnels, on pardonne plus aisément les détails qu'on remarque moins. Ici, son dos serait l'objet de la concentration de Fauve et, bien que les images observées dans son carnet lui portaient à croire qu'elle ne serait pas dégoûtée, Evan se prépara à sa réaction, le coeur battant la chamade. Tournant le dos à l'artiste, il déboutonna sa chemise avec une grande attention, ses blessures reçues lors de l'attaque ne le faisant plus souffrir, mais les cicatrices demeurant bien présentes. Au moins, elle ne dessine que le dos - le devant est amoché aussi, maintenant. Il n'aurait plus jamais de profil apte à être présenté sans gêne. Les pans du vêtement pendaient à ses côtés, sans qu'il l'ait encore retiré. Prenant une grande inspiration, Evan s'installa à son piano en un geste gracieux, avec le naturel de celui qui retrouve une partie de lui-même laissée de côté un instant. Son instrument était le prolongement de ses longs doigts. Assis, il retira lentement sa chemise, révélant au grand jour son dos couvert de cicatrices de brûlures, et caressa les touches du piano sans mots.
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Sam 5 Jan 2019 - 19:33
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
Le professeur s’offrait enfin à l’élève qui affichait un tendre sourire lorsque la scène de ses rêves ou une version améliorée s’offrait à elle, prenait vie devant ses yeux pétillants. Son regard se faisait plus attentif, cherchant les couleurs qui dominaient et celles qui iraient parfaitement ensemble, commençant à établir une palette de couleurs, des tons chauds, ceux qui composaient l’ambiance particulière de la salle. La jeune femme laissait le professeur prendre le temps dont il avait besoin. Ses modèles avaient tous la même hésitation, celle de montrer ses faiblesses ou d’être dessiné par un regard si attentif que celui de la danseuse. Fauve disposait de toute la soirée si besoin, laissant Evan prendre confiance et oser, lui qui lui avait toujours semblé embarrassé par son enveloppe charnelle.
La palette établie, Fauve croisait ses mains contre ses cuisses et regardait le professeur qui finissait par détacher les boutons de sa chemise, hésitant un instant. Le tissu glissait le long du torse du roux et la blonde était tout bonnement incapable de quitter le buste dénudé du professeur, la bouche entrouverte. Heureusement qu’il ne pouvait pas voir cet air admiratif qu’affichait Fauve sinon elle serait si gênée. Son attention fut captivée par le torse du professeur recouvert de brûlures ainsi que de cicatrices. « Vous êtes magnifique… » Murmurait l’étudiante en détaillant attentivement chaque trait de son dos. Il lui inspirait tant de chose que la blonde se mettait directement au travail, dessinant tout d’abord chaque contour avec précision, levant sans arrêt le regard afin de capter chaque élément.
Le dos meurtri d’Evan lui inspirait tant de choses, une voie lactée parsemée de détails lumineux, peut-être même le relief de certaines planètes. Elle voyait en ce dos un potentiel incroyable, une source d’inspiration sans fin et c’était comme si l’élève était possédée, prise d’une folie incontrôlable, enchaînant les coups de pinceaux jusqu’à compléter, achever tout le décor. Ne restait qu’à compléter la surface de son dos, tandis qu’elle faisait craquer ses poignets, l’artiste changeait de pinceaux et de palette de couleurs, s’imprégnant de tous ses précédents dessins afin de dessiner le plus beau des ciels étoilés sur ce dos bien trop parfait.
Un bleu sombre mêlé à des touches de violet, de vert et de bleu représentaient la base du dos, certaines plaies plus importantes représentait des étoiles filantes alors que l’on pouvait également distinguer le relief d’une planète légèrement orangée. Des points de lumière étaient plus présents que d’autres, un ensemble qui prenait presque fin sous les yeux de Fauve, ignorant le temps qui lui avait fallu pour concrétiser cette oeuvre. Enfin, touche finale suivit de sa signature, une petite libellule et Fauve déposait toutes ses palettes, retirant son tablier. Elle étirait son dos et affichait un petit sourire satisfait. « C’est terminé, monsieur. » Ses talons claquaient contre le sol et légère, la blonde s’approchait du professeur, osant glisser une main lente contre l’épaule du rouquin. Un sourire étirait ses lèvres tandis que l’abeille finissait par s’accroupir aux côtés du professeur, glissant ses yeux sur le torse meurtri. « Vous êtes parfait. » Ajoutait Fauve en avalant sa salive, redressant finalement ses iris vers ceux du professeur. « La toile sèche. »
La palette établie, Fauve croisait ses mains contre ses cuisses et regardait le professeur qui finissait par détacher les boutons de sa chemise, hésitant un instant. Le tissu glissait le long du torse du roux et la blonde était tout bonnement incapable de quitter le buste dénudé du professeur, la bouche entrouverte. Heureusement qu’il ne pouvait pas voir cet air admiratif qu’affichait Fauve sinon elle serait si gênée. Son attention fut captivée par le torse du professeur recouvert de brûlures ainsi que de cicatrices. « Vous êtes magnifique… » Murmurait l’étudiante en détaillant attentivement chaque trait de son dos. Il lui inspirait tant de chose que la blonde se mettait directement au travail, dessinant tout d’abord chaque contour avec précision, levant sans arrêt le regard afin de capter chaque élément.
Le dos meurtri d’Evan lui inspirait tant de choses, une voie lactée parsemée de détails lumineux, peut-être même le relief de certaines planètes. Elle voyait en ce dos un potentiel incroyable, une source d’inspiration sans fin et c’était comme si l’élève était possédée, prise d’une folie incontrôlable, enchaînant les coups de pinceaux jusqu’à compléter, achever tout le décor. Ne restait qu’à compléter la surface de son dos, tandis qu’elle faisait craquer ses poignets, l’artiste changeait de pinceaux et de palette de couleurs, s’imprégnant de tous ses précédents dessins afin de dessiner le plus beau des ciels étoilés sur ce dos bien trop parfait.
Un bleu sombre mêlé à des touches de violet, de vert et de bleu représentaient la base du dos, certaines plaies plus importantes représentait des étoiles filantes alors que l’on pouvait également distinguer le relief d’une planète légèrement orangée. Des points de lumière étaient plus présents que d’autres, un ensemble qui prenait presque fin sous les yeux de Fauve, ignorant le temps qui lui avait fallu pour concrétiser cette oeuvre. Enfin, touche finale suivit de sa signature, une petite libellule et Fauve déposait toutes ses palettes, retirant son tablier. Elle étirait son dos et affichait un petit sourire satisfait. « C’est terminé, monsieur. » Ses talons claquaient contre le sol et légère, la blonde s’approchait du professeur, osant glisser une main lente contre l’épaule du rouquin. Un sourire étirait ses lèvres tandis que l’abeille finissait par s’accroupir aux côtés du professeur, glissant ses yeux sur le torse meurtri. « Vous êtes parfait. » Ajoutait Fauve en avalant sa salive, redressant finalement ses iris vers ceux du professeur. « La toile sèche. »
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Dim 6 Jan 2019 - 2:30
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
Ses muscles puissants jouaient sous la peau dorsale, tendue de cicatrices et tissée de douleurs anciennes. Yeux fermés, chaque note le teintait d'abandon tout en le maintenant en vie. Rien n'avait de sens - souffrances oubliées revenant à la surface. Le grésillement de sa chair. Les langues avides des flammes. Les cris autour de lui à son éveil, le grand musicien se jetant par une fenêtre pour échapper aux flammes. Le corps d'oiseau brisé dans la neige. Les lèvres douces d'Elena, étirées en un sourire délicat. Les trois catastrophes de sa vie semblaient se distendre et se confondre en un maelstrom de sensations diffuses auxquelles il tentait d'échapper, funambule risquant à tout moment de tomber et de se briser. Une musique à s'en briser l'âme, la peau et les os.
Le maintien droit, le port élégant trahissant la nervosité qui l'avait envahi plus tôt. L'échine légèrement penchée vers les touches caressées avec abandon, chaque note le retenant de tomber et de se retirer. Ailes d'ange le soutenant, les notes qu'il tirait de son clavier étaient toujours plus douces, presque hésitantes, avec pour musicien un funambule marchant au-dessus du vide, sa musique pour seul équilibre. Ses jointures se tendaient sous l'impulsion de ses doigts, chaque percussion sur les cordes de l'instrument le ramenant à la vie. Univers taché de son et de musique, envolées lyriques et vacillements posant leurs doigts sur son épaule et lui murmurant qu'il n'avait jamais été seul. Seul, il lui semblait l'être depuis si longtemps, ce sorcier qui s'était toujours entouré du meilleur et du plus doux. Il ne lui semblait y avoir aucune durée à cette nuit - emporté par la musique et abandonné à ses sens, Evan en oublia la demande de Fauve de la regarder. Le professeur passa toute la séance à jouer, comptines connues et chansons inventées le long de ses répétitions avec sa petite muse. Il lui aurait fallu du fracas, mais il se contenterait de la douceur, de cette sensation d'éloignement, de déni.
Contact doux sur sa peau. Evan sursauta - il lui fallut un moment pour revenir de cet abysse qu'il était allé fixer avec son instrument en guise de filet salvateur, réalisant que Fauve lui avait parlé. Le professeur continua de lui tourner le dos, tentant de se refaire une contenance avant de regarder l'artiste. « Vous êtes parfait. » Replongé dans ses souvenirs, une larme perlait à son regard, rapidement chassée avant qu'il ne présente son visage à l'étudiante. « La toile sèche. » L'Écossais déglutit, et se leva, négligeant de se saisir de son vêtement à nouveau. « Puis-je ...? » demanda-t-il avec une pudeur ne lui ressemblant pas, n'attendant pas la réponse de Fauve pour s'avancer vers son chevalet. Il craignait ce qu'il y trouverait - l'un des rares avantages de ses cicatrices était leur position: Evan ne les voyait jamais, en gardant toutefois une conscience exacerbée. Ses yeux verts s'élargirent en promenant le regard sur l'oeuvre. Il distinguait les nœuds les plus importants de ses cicatrices, qui avaient inspiré planètes et comètes à la peintre, et les réseaux de chair meurtrie, devenus poussières d'étoiles. Un son étranglé lui échappa, le professeur tendant une main vers la toile comme s'il voulait en tracer les axes, reflet de son propre dos, avant de se raviser au dernier instant, se souvenant qu'elle n'était pas sèche. « Fauve, les mots me manquent ... » Il la regarda, vulnérabilité et souvenirs anciens se mêlant dans son visage. « Je ne croyais pas pouvoir être vu autrement que dénaturé ». Un océan de tension quitta ses épaules dénudées alors qu'il observait la petite artiste face à lui. « Que s'est-il passé pour que vous puissiez voir des comètes là où il n'y a que destruction? » Evan aurait voulu lui demander si le dessin d'elle qu'il avait entraperçu était représentatif de ses propres marques, et se ravisa. Son cœur se serra à l'idée.
Le maintien droit, le port élégant trahissant la nervosité qui l'avait envahi plus tôt. L'échine légèrement penchée vers les touches caressées avec abandon, chaque note le retenant de tomber et de se retirer. Ailes d'ange le soutenant, les notes qu'il tirait de son clavier étaient toujours plus douces, presque hésitantes, avec pour musicien un funambule marchant au-dessus du vide, sa musique pour seul équilibre. Ses jointures se tendaient sous l'impulsion de ses doigts, chaque percussion sur les cordes de l'instrument le ramenant à la vie. Univers taché de son et de musique, envolées lyriques et vacillements posant leurs doigts sur son épaule et lui murmurant qu'il n'avait jamais été seul. Seul, il lui semblait l'être depuis si longtemps, ce sorcier qui s'était toujours entouré du meilleur et du plus doux. Il ne lui semblait y avoir aucune durée à cette nuit - emporté par la musique et abandonné à ses sens, Evan en oublia la demande de Fauve de la regarder. Le professeur passa toute la séance à jouer, comptines connues et chansons inventées le long de ses répétitions avec sa petite muse. Il lui aurait fallu du fracas, mais il se contenterait de la douceur, de cette sensation d'éloignement, de déni.
Contact doux sur sa peau. Evan sursauta - il lui fallut un moment pour revenir de cet abysse qu'il était allé fixer avec son instrument en guise de filet salvateur, réalisant que Fauve lui avait parlé. Le professeur continua de lui tourner le dos, tentant de se refaire une contenance avant de regarder l'artiste. « Vous êtes parfait. » Replongé dans ses souvenirs, une larme perlait à son regard, rapidement chassée avant qu'il ne présente son visage à l'étudiante. « La toile sèche. » L'Écossais déglutit, et se leva, négligeant de se saisir de son vêtement à nouveau. « Puis-je ...? » demanda-t-il avec une pudeur ne lui ressemblant pas, n'attendant pas la réponse de Fauve pour s'avancer vers son chevalet. Il craignait ce qu'il y trouverait - l'un des rares avantages de ses cicatrices était leur position: Evan ne les voyait jamais, en gardant toutefois une conscience exacerbée. Ses yeux verts s'élargirent en promenant le regard sur l'oeuvre. Il distinguait les nœuds les plus importants de ses cicatrices, qui avaient inspiré planètes et comètes à la peintre, et les réseaux de chair meurtrie, devenus poussières d'étoiles. Un son étranglé lui échappa, le professeur tendant une main vers la toile comme s'il voulait en tracer les axes, reflet de son propre dos, avant de se raviser au dernier instant, se souvenant qu'elle n'était pas sèche. « Fauve, les mots me manquent ... » Il la regarda, vulnérabilité et souvenirs anciens se mêlant dans son visage. « Je ne croyais pas pouvoir être vu autrement que dénaturé ». Un océan de tension quitta ses épaules dénudées alors qu'il observait la petite artiste face à lui. « Que s'est-il passé pour que vous puissiez voir des comètes là où il n'y a que destruction? » Evan aurait voulu lui demander si le dessin d'elle qu'il avait entraperçu était représentatif de ses propres marques, et se ravisa. Son cœur se serra à l'idée.
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Dim 6 Jan 2019 - 9:14
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
C’était presque le souffle court que la blonde donna le dernier coup de pinceaux. Le sourire aux lèvres, son rêve venait de prendre vie sous ses yeux et quelle chaleur agréable que celle qui envahissait son cœur. Tout était parfait : du modèle qui était passé sous ses yeux vifs à l’inspiration qu’il lui avait offerte, cette œuvre scintillait. Le temps que la toile sèche, la danseuse se leva et s’avançait vers le professeur qui avait lui-même été dans une folie passagère lorsque ses doigts glissaient avec grâce et élégance sur les touches ivoire de son instrument fétiche. Sa caresse contre son épaule eût pour effet de le faire sursauter et de surprendre elle-même la femme qui reculait légèrement avant de s’accroupir, l’observant un instant. Impatient, Evan se levait et s’avançait vers la toile, suivi par l’abeille qui faisait elle-même face à la toile, les mains liées et appuyées contre le dossier de la chaise sur laquelle Fauve se tenait quelques minutes auparavant.
L’émotion qui traversait les yeux clairs du professeur lui offrait un pincement au cœur, c’était beau, brut et sincère cette admiration que Fauve pouvait lire dans les iris de ses modèles. C’était un sentiment qui l’avait toujours déstabilisé, lorsque les personnes acceptaient finalement de voir autrefois ce qui les gênait, une forme d’acceptation qui prenait forme grâce au génie artistique de la Vinter. Elle faisait le tour de la toile et s’installait sur une des tables, les yeux braqués sur le rouquin, des étoiles dans ses yeux. « J’ai voulu offrir une vision nouvelle de ces détails qui complexent les autres, les apprendre à s’aimer, se découvrir autrement... » Sa voix se faisait faible tant la situation était émouvante. Les yeux plus humides que d’habitude, la blonde continuait. « J’ai toujours eu besoin d’aider les autres à s’accepter, s’aimer. Les réactions de mes modèles m’ont toujours émue, c’est si beau de les voir se regarder d’une autre manière. » Le revers de sa main venait essuyer une larme farouche qui s’échouait le long de sa joue pâle.
« Les premiers dessins me représentaient. J’ai moi-même des cicatrices et des blessures sur mon corps. J’en avais assez de haïr le reflet que je voyais dans le miroir alors je suis devenue mon propre modèle, essayant d’apprivoiser ce dont j’avais horreur. » Émotion au rendez-vous, l’étudiante contenait des larmes puis se levait, détachant lentement l’arrière de sa robe afin de faire glisser le haut, dévoilant ses cicatrices et ses blessures sur la surface claire de son dos un instant au professeur. Enfin, après quelques instants, la poupée se couvrait et lui dévoilait des cicatrices sur les bras et les cuisses, sans pudeur ni gêne quelconque. « Ma vision sur ce qui complexe les autres a changé, maintenant je trouve toutes ces choses parfaites et attirantes. » Terminait-elle en glissant une main dans sa chevelure claire, ses yeux pleins d’émotion croisaient ceux du professeur.
L’émotion qui traversait les yeux clairs du professeur lui offrait un pincement au cœur, c’était beau, brut et sincère cette admiration que Fauve pouvait lire dans les iris de ses modèles. C’était un sentiment qui l’avait toujours déstabilisé, lorsque les personnes acceptaient finalement de voir autrefois ce qui les gênait, une forme d’acceptation qui prenait forme grâce au génie artistique de la Vinter. Elle faisait le tour de la toile et s’installait sur une des tables, les yeux braqués sur le rouquin, des étoiles dans ses yeux. « J’ai voulu offrir une vision nouvelle de ces détails qui complexent les autres, les apprendre à s’aimer, se découvrir autrement... » Sa voix se faisait faible tant la situation était émouvante. Les yeux plus humides que d’habitude, la blonde continuait. « J’ai toujours eu besoin d’aider les autres à s’accepter, s’aimer. Les réactions de mes modèles m’ont toujours émue, c’est si beau de les voir se regarder d’une autre manière. » Le revers de sa main venait essuyer une larme farouche qui s’échouait le long de sa joue pâle.
« Les premiers dessins me représentaient. J’ai moi-même des cicatrices et des blessures sur mon corps. J’en avais assez de haïr le reflet que je voyais dans le miroir alors je suis devenue mon propre modèle, essayant d’apprivoiser ce dont j’avais horreur. » Émotion au rendez-vous, l’étudiante contenait des larmes puis se levait, détachant lentement l’arrière de sa robe afin de faire glisser le haut, dévoilant ses cicatrices et ses blessures sur la surface claire de son dos un instant au professeur. Enfin, après quelques instants, la poupée se couvrait et lui dévoilait des cicatrices sur les bras et les cuisses, sans pudeur ni gêne quelconque. « Ma vision sur ce qui complexe les autres a changé, maintenant je trouve toutes ces choses parfaites et attirantes. » Terminait-elle en glissant une main dans sa chevelure claire, ses yeux pleins d’émotion croisaient ceux du professeur.
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Mar 8 Jan 2019 - 23:35
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
Evan se souviendrait toujours de la réaction de son frère Nathaniel lorsqu'il lui avait annoncé devenir professeur à Hungcalf. Un air surpris avait traversé l'aîné Wakefield, plus jeune juge nommé au Magenmagot des quarante dernières années. Son frère serait-il enfin parvenu à réaliser une ambition familiale? Immédiatement, l'accusation. « Mais tu n'as même pas terminé tes DEFIS », avait-il dit, persifleur. « Leurs standards ont dû descendre ». Non, frère adoré. En musique. « Ah. Aussi bien dire que tu es encore amuseur de rue ou je ne sais quoi ». Le mépris. La musique n'avait jamais été assez noble, assez ... magique pour sa famille de sang pur. Et pourtant. Pourtant, Evan parvenait à faire pleurer son public s'il le souhaitait vraiment, à faire remonter souvenirs et émotions enfouies. Une moldue lui avait déjà affirmé qu'un de ses solos lui avait presque brisé le coeur. Il le voyait encore aujourd'hui, avec Fauve - leurs arts entremêlés, pinceaux et clavier, peinture et musique, soupirs lyriques et chutes d'aquarelle. Rien n'était plus noble qu'un artiste osant se dévoiler et regarder autrui, vraiment le regarder et accepter la nature humaine telle qu'elle était : fragile, cruelle, et si terriblement précieuse.
Sa toile le bouleversait davantage qu'il ne l'aurait cru, ce sorcier à la haute stature et aux éternels rires qui n'osait que fort peu penser aux cataclysmes du passé. Mais ils étaient là, sous ses yeux, l'évidence même de ce qu'il avait été et ce qu'il demeurait encore : une étoile filante. Questionnant la jeune femme au sujet de la source de son inspiration, il la suivit du regard alors qu'elle s'installait sur une table, le ciel de ses yeux submergé dans la forêt des siens. « J’ai voulu offrir une vision nouvelle de ces détails qui complexent les autres, les apprendre à s’aimer, se découvrir autrement... », disait-elle d'une voix qui semblait prête à se briser sous l'émotion. Petite libellule. « J’ai toujours eu besoin d’aider les autres à s’accepter, s’aimer. Les réactions de mes modèles m’ont toujours émue, c’est si beau de les voir se regarder d’une autre manière. » Tendresse et douceur. Evan s'émut de voir une larme échapper aux paupières de la jeune sorcière, et la laissa poursuivre, ne souhaitant pas la brusquer. « Les premiers dessins me représentaient. J’ai moi-même des cicatrices et des blessures sur mon corps. J’en avais assez de haïr le reflet que je voyais dans le miroir alors je suis devenue mon propre modèle, essayant d’apprivoiser ce dont j’avais horreur. » Compassion et empathie - il ne connaissait que trop bien la pléthore d'émotions à laquelle la Scandinave avait dû faire face. Honte. Chagrin. Doute. Dégoût de soi. Evan les nommait aisément, ses vieux comparses qui se tenaient si souvent sur ses épaules, lui faisant courber l'échine alors qu'il se rebellait de plus belle. Vous ne m'aurez jamais, maudits. Au doute et au dégoût, il répondrait toujours par la lumière et le rire - si durs puissent-ils être, parfois.
Il observa la jeune femme se dévoiler à lui, un océan de peine le submergeant alors qu'il voyait ses marques pour la première fois. Sa mère avait évoqué celles-ci avec lui, une fois, sans s'y étendre. Le coeur du musicien se tordit à l'idée des souffrances qui avaient été infligées à une âme si douce, et il résista à l'idée de l'attirer à lui pour la protéger du monde, fragile petit oiseau. « Ma vision sur ce qui complexe les autres a changé, maintenant je trouve toutes ces choses parfaites et attirantes. » La conclusion lui arracha un sourire penaud. « Je vous envie, Fauve », avoua-t-il honnêtement. La danseuse voulait-elle parler de son passé? Il Evita délicatement de la questionner davantage - si elle souhaitait lui en parler, elle le ferait. « Je vous mentirais si je vous disais que mon dos ne me tracasse pas souvent. » Evan récupéra sa chemise du sol, l'enfilant autour de lui et négligeant de la boutonner. Réflexion. « J'ai été attaqué sous ma forme animagus, peu avant les fêtes. Je n'ai pas eu le plaisir de votre compagnie depuis, mais j'étais ... Disons que j'étais mal en point. » Les cicatrices zébrant son torse et ses bras témoignaient de l'événement au cours duquel le sorcier avait cru mourir, si ce n'eût été de l'intervention miraculeuse de sa spectatrice. « J'ai eu de la chance: une médicomage m'a trouvé et m'a gardé en vie le temps qu'une ambulance arrive. À mon réveil ... Elle a évoqué l'idée de consulter un potionniste à Sainte-Marie pour me débarrasser des cicatrices que vous venez de peindre. » Peu de sorciers auraient pu se targuer d'être marqués à ce point - hospitalisé et traité par des médecins Moldus, Evan n'avait pas eu le luxe de la médicomagie pour sa convalescence, ce qui s'était traduit par la gravité de ses cicatrices. Il se mordit une lèvre, le regard égaré. « Je ne sais pas si j'oserais consulter à ce sujet, de peur que ce soit impossible », lui avoua-t-il, craignant les espoirs détruits.
Sa toile le bouleversait davantage qu'il ne l'aurait cru, ce sorcier à la haute stature et aux éternels rires qui n'osait que fort peu penser aux cataclysmes du passé. Mais ils étaient là, sous ses yeux, l'évidence même de ce qu'il avait été et ce qu'il demeurait encore : une étoile filante. Questionnant la jeune femme au sujet de la source de son inspiration, il la suivit du regard alors qu'elle s'installait sur une table, le ciel de ses yeux submergé dans la forêt des siens. « J’ai voulu offrir une vision nouvelle de ces détails qui complexent les autres, les apprendre à s’aimer, se découvrir autrement... », disait-elle d'une voix qui semblait prête à se briser sous l'émotion. Petite libellule. « J’ai toujours eu besoin d’aider les autres à s’accepter, s’aimer. Les réactions de mes modèles m’ont toujours émue, c’est si beau de les voir se regarder d’une autre manière. » Tendresse et douceur. Evan s'émut de voir une larme échapper aux paupières de la jeune sorcière, et la laissa poursuivre, ne souhaitant pas la brusquer. « Les premiers dessins me représentaient. J’ai moi-même des cicatrices et des blessures sur mon corps. J’en avais assez de haïr le reflet que je voyais dans le miroir alors je suis devenue mon propre modèle, essayant d’apprivoiser ce dont j’avais horreur. » Compassion et empathie - il ne connaissait que trop bien la pléthore d'émotions à laquelle la Scandinave avait dû faire face. Honte. Chagrin. Doute. Dégoût de soi. Evan les nommait aisément, ses vieux comparses qui se tenaient si souvent sur ses épaules, lui faisant courber l'échine alors qu'il se rebellait de plus belle. Vous ne m'aurez jamais, maudits. Au doute et au dégoût, il répondrait toujours par la lumière et le rire - si durs puissent-ils être, parfois.
Il observa la jeune femme se dévoiler à lui, un océan de peine le submergeant alors qu'il voyait ses marques pour la première fois. Sa mère avait évoqué celles-ci avec lui, une fois, sans s'y étendre. Le coeur du musicien se tordit à l'idée des souffrances qui avaient été infligées à une âme si douce, et il résista à l'idée de l'attirer à lui pour la protéger du monde, fragile petit oiseau. « Ma vision sur ce qui complexe les autres a changé, maintenant je trouve toutes ces choses parfaites et attirantes. » La conclusion lui arracha un sourire penaud. « Je vous envie, Fauve », avoua-t-il honnêtement. La danseuse voulait-elle parler de son passé? Il Evita délicatement de la questionner davantage - si elle souhaitait lui en parler, elle le ferait. « Je vous mentirais si je vous disais que mon dos ne me tracasse pas souvent. » Evan récupéra sa chemise du sol, l'enfilant autour de lui et négligeant de la boutonner. Réflexion. « J'ai été attaqué sous ma forme animagus, peu avant les fêtes. Je n'ai pas eu le plaisir de votre compagnie depuis, mais j'étais ... Disons que j'étais mal en point. » Les cicatrices zébrant son torse et ses bras témoignaient de l'événement au cours duquel le sorcier avait cru mourir, si ce n'eût été de l'intervention miraculeuse de sa spectatrice. « J'ai eu de la chance: une médicomage m'a trouvé et m'a gardé en vie le temps qu'une ambulance arrive. À mon réveil ... Elle a évoqué l'idée de consulter un potionniste à Sainte-Marie pour me débarrasser des cicatrices que vous venez de peindre. » Peu de sorciers auraient pu se targuer d'être marqués à ce point - hospitalisé et traité par des médecins Moldus, Evan n'avait pas eu le luxe de la médicomagie pour sa convalescence, ce qui s'était traduit par la gravité de ses cicatrices. Il se mordit une lèvre, le regard égaré. « Je ne sais pas si j'oserais consulter à ce sujet, de peur que ce soit impossible », lui avoua-t-il, craignant les espoirs détruits.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: coulisse d'astres (fauvan)
Mer 9 Jan 2019 - 13:15
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
L’œuvre de la danseuse bouleversait le professeur, elle pouvait le lire à travers la beauté sauvage de ses iris. Traits plus marqués que les siens, il n’en restait pas moins attirant, si ce n’était pas plus vu les cicatrices qu’elle avait vu. Il était parfait, oui, foutrement parfait, si ce n’était pas irrésistible. Un sourire teinté de nostalgie étirait les lèvres nues de la femme, balançant lentement ses petites jambes à moitié dénudées une fois installée sur la table. Elle contait ses sources d’inspiration ainsi que quelques-uns de ses mystères, venant même lui montrer les blessures de son corps. Première fois que l’abeille se dévoilait de cette manière, doux fragment de volupté. Glissant à nouveau ses doigts fins sur la fermeture dans son dos, la jeune fille la remontait lentement, faisant face au professeur qui renfilait sa chemise : douce tragédie.
Le récit que lui contait le rouquin gênait la blonde qui fronçait ses sourcils, ne parvenant pas à imaginer la douleur ressentie. Mais un point commun les reliait : Fauve était également un animagus, une libellule qui virevoltait. Un sourire étirait ses lèvres mais pas question d’en parler, son père lui en avait interdit. À nouveau, ses sourcils se froncèrent mais pas pour la même raison. Elle affichait un air d’incompréhension, ne comprenant pas pourquoi le musicien voulait les effacer. Elles étaient si belles. « Mais vous êtes magnifique, je ne comprends pas... » Voix qui se brisait. « Si vous ne pouvez pas les aimer, quelqu’un les aimera pour vous... » Ses dents glissaient contre sa lèvre inférieure pleine. « Quelqu’un qui les aimera comme moi. » Délicat aveu qui ne manquait pas de déstabiliser la plus jeune.
Enfin, Fauve s’approchait de l’homme et d’une audace inconnue, ses doigts chauds glissaient contre les cicatrices du professeur. Délicates caresses provoquées par l’effleurement de la pulpe de ses doigts, son regard baissé, les regardant d’un air admiratif. Elles étaient définitivement magnifiques. « Elles vous rendent particulier, parfait même... » Voix qui se rapprochait du murmure, plongeant ses iris de couleur azur dans ceux du professeur, retirant petit à petit sa main, le cœur qui battait beaucoup plus fort dans sa poitrine.
Le récit que lui contait le rouquin gênait la blonde qui fronçait ses sourcils, ne parvenant pas à imaginer la douleur ressentie. Mais un point commun les reliait : Fauve était également un animagus, une libellule qui virevoltait. Un sourire étirait ses lèvres mais pas question d’en parler, son père lui en avait interdit. À nouveau, ses sourcils se froncèrent mais pas pour la même raison. Elle affichait un air d’incompréhension, ne comprenant pas pourquoi le musicien voulait les effacer. Elles étaient si belles. « Mais vous êtes magnifique, je ne comprends pas... » Voix qui se brisait. « Si vous ne pouvez pas les aimer, quelqu’un les aimera pour vous... » Ses dents glissaient contre sa lèvre inférieure pleine. « Quelqu’un qui les aimera comme moi. » Délicat aveu qui ne manquait pas de déstabiliser la plus jeune.
Enfin, Fauve s’approchait de l’homme et d’une audace inconnue, ses doigts chauds glissaient contre les cicatrices du professeur. Délicates caresses provoquées par l’effleurement de la pulpe de ses doigts, son regard baissé, les regardant d’un air admiratif. Elles étaient définitivement magnifiques. « Elles vous rendent particulier, parfait même... » Voix qui se rapprochait du murmure, plongeant ses iris de couleur azur dans ceux du professeur, retirant petit à petit sa main, le cœur qui battait beaucoup plus fort dans sa poitrine.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: coulisse d'astres (fauvan)
Ven 11 Jan 2019 - 0:23
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
Expliquant son dilemme à la jeune femme, Evan vit son expression passer de rêveuse à pleine d'incompréhension. La voix hésitante, elle lui témoignait son refus même de l'option, les sons délicats sortant de sa gorge se brisant sous l'émotion. « Mais vous êtes magnifique, je ne comprends pas... Si vous ne pouvez pas les aimer, quelqu’un les aimera pour vous... Quelqu’un qui les aimera comme moi. » Le musicien avait fermé les yeux en entendant cet aveu à demi-murmuré, une expression torturée hantant son visage. Aimé, il l'avait été, et peut-être le serait-il encore, ce sorcier doux et courtois, transporté par sa musique et ses éternels éclats de rires. Evan doutait toutefois d'être aimé un jour pour ses cicatrices, mais bien malgré elles. Souhaitait-il vraiment tenter de les faire retirer, ces traces gravées dans sa chair, qui lui prouvaient à la fois qu'il était un survivant et un écorché? Imaginait-il le contact léger contre sa peau, une chaleur douce contre ses cicatrices? Il ouvrit les yeux, croisant le regard de la petite sorcière hardie qui s'était approchée de lui et passait ses doigts courageux sur sa peau.
Était-il possible d'être à la fois aussi expérimenté et naïf? Il semblait que c'était son cas - peut-être était-ce le contexte si inhabituel de leur rencontre nocturne et sa peau dévoilée qui avaient insufflé ce courage chez la jeune danseuse. Le pianiste aurait rapidement repoussé tout autre étudiant se permettant le même mouvement - mais aurait-il pu se retrouver dans une telle posture avec une autre qu'elle, sa petite muse dont la relation avec son professeur reposait sur une ambivalence chargée de non-dits? « Elles vous rendent particulier, parfait même... » Murmure caressant. Petite luciole. L'homme se fit violence - Evan respectait le sacro-saint principe de la distance physique avec les étudiants depuis son embauche, mais la jeune femme répondait à un besoin qu'il ne se serait pas avoué : être vu non pas comme un homme malmené, victime et défiguré, mais en tant qu'être entier. Fauve retira enfin sa main, et Evan s'éloigna d'elle, boutonnant sa chemise à nouveau et cachant ses cicatrices. Il tenta un petit sourire penaud à la sorcière - diables, l'embauche ne venait pas avec un manuel pour ce genre de situation ... « J'ai énormément de défauts pour compenser, je vous l'assure, Fauve ». Finissant de boutonner sa chemise, il roula ses manches aux coudes, les cicatrices tracées sur les muscles de ses avant-bras bien visibles - Evan devrait en faire le deuil, il n'avait jamais supporté de porter ses chemises autrement que les manches roulées. Les traces de l'attaque seraient éternellement à la vue de tous. Le professeur ne souhaitait pas mettre fin à leur rencontre, teintée de tant de douceur et de compréhension, et, bien que ne cherchant pas à effaroucher la danseuse aux pieds de lune, il s'était promis d'aborder la question avec elle - son criant besoin de diversion n'en faisait qu'une meilleure occasion. « Fauve, vous souvenez-vous du soir de votre représentation de novembre? J'étais venu vous voir avec Kaitlyn », commença-t-il, insistant légèrement sur le prénom de la danseuse-étoile. Sa mère. L'amie de longue date d'Evan - qu'il n'oserait plus regarder dans les yeux, semblait-il. « Vous ne vous souvenez peut-être pas de cet infime détail, mais vous cherchiez vos clefs, en arrivant à la hauteur de votre appartement », poursuivit-il avec prudence, choisissant ses mots avec soin. « Vous avez renversé tout le contenu de votre sac au sol ». Ses collants de répétition, ses clefs, des papiers entremêlés ... et un sac d'herbe d'une taille respectable.
Était-il possible d'être à la fois aussi expérimenté et naïf? Il semblait que c'était son cas - peut-être était-ce le contexte si inhabituel de leur rencontre nocturne et sa peau dévoilée qui avaient insufflé ce courage chez la jeune danseuse. Le pianiste aurait rapidement repoussé tout autre étudiant se permettant le même mouvement - mais aurait-il pu se retrouver dans une telle posture avec une autre qu'elle, sa petite muse dont la relation avec son professeur reposait sur une ambivalence chargée de non-dits? « Elles vous rendent particulier, parfait même... » Murmure caressant. Petite luciole. L'homme se fit violence - Evan respectait le sacro-saint principe de la distance physique avec les étudiants depuis son embauche, mais la jeune femme répondait à un besoin qu'il ne se serait pas avoué : être vu non pas comme un homme malmené, victime et défiguré, mais en tant qu'être entier. Fauve retira enfin sa main, et Evan s'éloigna d'elle, boutonnant sa chemise à nouveau et cachant ses cicatrices. Il tenta un petit sourire penaud à la sorcière - diables, l'embauche ne venait pas avec un manuel pour ce genre de situation ... « J'ai énormément de défauts pour compenser, je vous l'assure, Fauve ». Finissant de boutonner sa chemise, il roula ses manches aux coudes, les cicatrices tracées sur les muscles de ses avant-bras bien visibles - Evan devrait en faire le deuil, il n'avait jamais supporté de porter ses chemises autrement que les manches roulées. Les traces de l'attaque seraient éternellement à la vue de tous. Le professeur ne souhaitait pas mettre fin à leur rencontre, teintée de tant de douceur et de compréhension, et, bien que ne cherchant pas à effaroucher la danseuse aux pieds de lune, il s'était promis d'aborder la question avec elle - son criant besoin de diversion n'en faisait qu'une meilleure occasion. « Fauve, vous souvenez-vous du soir de votre représentation de novembre? J'étais venu vous voir avec Kaitlyn », commença-t-il, insistant légèrement sur le prénom de la danseuse-étoile. Sa mère. L'amie de longue date d'Evan - qu'il n'oserait plus regarder dans les yeux, semblait-il. « Vous ne vous souvenez peut-être pas de cet infime détail, mais vous cherchiez vos clefs, en arrivant à la hauteur de votre appartement », poursuivit-il avec prudence, choisissant ses mots avec soin. « Vous avez renversé tout le contenu de votre sac au sol ». Ses collants de répétition, ses clefs, des papiers entremêlés ... et un sac d'herbe d'une taille respectable.
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Ven 11 Jan 2019 - 16:25
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
Une peau douce qui glissait sous la pulpe de ses doigts délicats, une sensation qui lui plaisait particulièrement. Le relief des cicatrices, cette texture rêche contrastant avec la douceur de la peau, semblable à la caresse d’un nuage, la délicatesse de la soie la plus coûteuse qu’il soit. Elle s’attendait à être rejetée la blonde, après tout leur relation était déjà ambiguë à souhait, les limites déjà floues dans l’esprit de l’étudiante. Le professeur la déstabilisait, regard clair qui transperçait l’océan des siens. Ces yeux, Fauve ne pouvait pas les quitter, elle pouvait y nager malgré sa peur phobique de l’eau. « L’âme n’est pas sans défaut. » Et pourtant, avant que sa paume entière soit tentée d’aller plus loin, de retirer ce foutu bout de tissu, la danseuse ôtait ses doigts de cette peau si désirée.
Il se rhabillait, pour son plus grand malheur, et la pin-up des temps modernes reculait afin de ranger avec attention ses affaires. Des mèches claires qui glissaient le long de son faciès d’ange, ange sur terre, un fin sourire étirait ses pulpes lorsque le professeur évoquait cette fameuse soirée. Balade nocturne guidée par l’astre lunaire en personne, veillant sur ces deux âmes étroitement liées après la représentation de la poupée. « Je m’en souviens oui. » Relevant le regard, la jeune femme affichait un air accusateur, les sourcils froncés. « Avez-vous vu mes sous-vêtements ? » Mine outrée, un fin sourire étirait ses croissants de chairs nues, pas recouverts d’un rouge vibrant pour une fois.
Les affaires qui se rangeaient, elle prenait la toile et la déposait contre la table, utilisant un sortilège afin de réduire le chevalet. Ainsi, il devenait minuscule, rentrant aisément dans son sac de toile avec tout son matériel. Reprenant place contre la table, Fauve désignait du regard la toile. « Il s’agit de mon cadeau de Noël en retard. » Sourire complice avant que l’étoile ne se remette à penser à cette fameuse soirée. « Qu’est-ce qu’il y avait dans ce sac ? » Arquant un sourcil, la poupée comprenait que quelque chose embarrasser Evan et elle était beaucoup moins sereine à l’idée de pouvoir le décevoir.
Il se rhabillait, pour son plus grand malheur, et la pin-up des temps modernes reculait afin de ranger avec attention ses affaires. Des mèches claires qui glissaient le long de son faciès d’ange, ange sur terre, un fin sourire étirait ses pulpes lorsque le professeur évoquait cette fameuse soirée. Balade nocturne guidée par l’astre lunaire en personne, veillant sur ces deux âmes étroitement liées après la représentation de la poupée. « Je m’en souviens oui. » Relevant le regard, la jeune femme affichait un air accusateur, les sourcils froncés. « Avez-vous vu mes sous-vêtements ? » Mine outrée, un fin sourire étirait ses croissants de chairs nues, pas recouverts d’un rouge vibrant pour une fois.
Les affaires qui se rangeaient, elle prenait la toile et la déposait contre la table, utilisant un sortilège afin de réduire le chevalet. Ainsi, il devenait minuscule, rentrant aisément dans son sac de toile avec tout son matériel. Reprenant place contre la table, Fauve désignait du regard la toile. « Il s’agit de mon cadeau de Noël en retard. » Sourire complice avant que l’étoile ne se remette à penser à cette fameuse soirée. « Qu’est-ce qu’il y avait dans ce sac ? » Arquant un sourcil, la poupée comprenait que quelque chose embarrasser Evan et elle était beaucoup moins sereine à l’idée de pouvoir le décevoir.
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Dim 13 Jan 2019 - 1:36
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
La luciole rangeait son matériel alors que le professeur abordait délicatement le sujet de leur promenade nocturne, ne sachant comment s'y prendre. Ça non plus, ça ne venait pas dans le manuel. On ne m'a même jamais donné un manuel. Note à moi-même : écrire un manuel pour professeurs avertis avec forte tendance à se fourrer dans le pétrin. Fauve lui souriait, lui affirmant s'en souvenir, avant de lui demander avec un faux air accusateur s'il avait vu ses sous-vêtements. Les yeux écarquillés, Evan répondit précipitamment « grands dieux, non, Vinter », avant de se passer une main dans les cheveux en laissant un soupir s'échapper d'entre ses lèvres. Que faire? L'étudiante était occupée pour l'instant, réduisant la taille de son chevalet pour mieux en disposer. Installée contre sa table de travail, la jeune artiste lui dit que la toile était son cadeau de Noël en retard. Un grand sourire étira ses lèvres et, touché, Evan se rapprocha de l'oeuvre, la regardant à nouveau. « Merci infiniment. Elle me rappellera à la fois votre talent et votre sagesse ». Il lui en manquait peut-être, en définitive, de sagesse, le professeur se l'avouait. Un homme plus sage n'aurait pas accepté cette situation à la moralité au mieux douteuse. Un professeur plus sage aurait immédiatement dit à l'étudiante que de promener ses fins doigts sur sa peau était inacceptable. Un musicien plus sage aurait gardé ses distances avec sa petite muse.
Il n'avait jamais été un homme sage.
« Qu’est-ce qu’il y avait dans ce sac ? », lui demanda-t-elle de sa voix fluette, sourcil arqué et mine inquisitrice. Triturant ses doigts d'une façon qui ne lui ressemblait guère, Evan fit quelques pas avant de s'installer sur le bureau lui aussi, côte à côte avec la danseuse sans que leurs corps ne se touchent. Le regard en parallèle, sans entrer en contact avec les yeux clairs de la sorcière, il fit mine de retirer une poussière de sa chemise, se raclant la gorge avant de poursuivre. « Je préfère commencer en disant que vous n'êtes absolument pas dans le pétrin, promis », dit-il, avec dans sa voix riche une tension attribuable à son hésitation alors qu'il parlait. Pinçant les lèvres, il continua. « Et je n'ai aucune intention de révéler cette information à qui que ce soit ». Il tourna légèrement la tête vers Fauve, l'effleurant d'un regard en coin, sans vraiment voir autre chose que les contours de sa silhouette. « Il y avait un sac d'herbe d'une taille assez appréciable, dans votre sac. Je n'ai pas voulu le souligner le soir même ... Vous étiez fatiguée, la soirée avait été agréable et je ne voulais pas la teinter d'un mauvais souvenir pour vous. Le sujet s'écrit également assez mal, donc me voici, humblement », termina-t-il avec simplicité. La Norvégienne n'était pas dans le pétrin, le professeur le lui avait annoncé - pourquoi cette nervosité de sa part, dans ce cas?
Il n'avait jamais été un homme sage.
« Qu’est-ce qu’il y avait dans ce sac ? », lui demanda-t-elle de sa voix fluette, sourcil arqué et mine inquisitrice. Triturant ses doigts d'une façon qui ne lui ressemblait guère, Evan fit quelques pas avant de s'installer sur le bureau lui aussi, côte à côte avec la danseuse sans que leurs corps ne se touchent. Le regard en parallèle, sans entrer en contact avec les yeux clairs de la sorcière, il fit mine de retirer une poussière de sa chemise, se raclant la gorge avant de poursuivre. « Je préfère commencer en disant que vous n'êtes absolument pas dans le pétrin, promis », dit-il, avec dans sa voix riche une tension attribuable à son hésitation alors qu'il parlait. Pinçant les lèvres, il continua. « Et je n'ai aucune intention de révéler cette information à qui que ce soit ». Il tourna légèrement la tête vers Fauve, l'effleurant d'un regard en coin, sans vraiment voir autre chose que les contours de sa silhouette. « Il y avait un sac d'herbe d'une taille assez appréciable, dans votre sac. Je n'ai pas voulu le souligner le soir même ... Vous étiez fatiguée, la soirée avait été agréable et je ne voulais pas la teinter d'un mauvais souvenir pour vous. Le sujet s'écrit également assez mal, donc me voici, humblement », termina-t-il avec simplicité. La Norvégienne n'était pas dans le pétrin, le professeur le lui avait annoncé - pourquoi cette nervosité de sa part, dans ce cas?
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Dim 13 Jan 2019 - 13:26
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
Cette œuvre lui avait permis de voir une autre facette du professeur, celle d’une âme meurtrie et complexée, qui se cachant du regard des autres. Ce genre de facette que l’on ne pouvait pas apercevoir facilement, celle que tout le monde cherchait à cacher de peur du jugement. Et pourtant, Fauve le trouvait encore plus irrésistible, le cœur qui battait plus fort, foutue relation basée sur des non-dits. Trop timide et maladroite pour oser se confesser, parler de cette attirance qui la reliait à l’homme. Elle n’était pas prête d’oublier ce moment la danseuse, rêve qui s’était embelli et réalisé, de quoi faire sourire tendrement la jeune femme.
Tandis que la blonde rangeait ses affaires, son attention fut captivée par les propos d’Evan. Il évoquait le contenu de son sac : s’était-il vexé à propos du fait que la jeune femme avait écourté la rencontre ? La poupée l’ignorait et en vue de la nervosité qui gagnait le rouquin, elle ne pouvait pas s’empêcher de faire une petite blague bien qu’elle tombait à l’eau. Les affaires rangées, Fauve s’installait, accompagnée par le professeur à ses côtés, qu’elle fixait de son regard clair. Et pourtant, sa révélation, ultime maladresse de l’étudiante, la mettait mal à l’aise. Ses yeux s’écarquillaient, laissant place à un air stupéfiait face à sa bêtise. « Cela ne vous regarde pas. » Murmurait-elle d’une voix peu audible. « Cela ne vous regarde pas. » Finissait par annoncer l’enfant unique, d’un ton sec. Ceci contrastait avec sa nervosité qui se montrait lorsque ses doigts tiraient nerveusement le tissu de sa robe.
Un froid s’installait, semblable au froid de son pays d’origine, belle Norvège. Elle avalait difficilement sa salive, stress à son apogée. La belle baissait son visage, humidité naissante aux coins de ses yeux tandis que sa chevelure blonde cachait ce visage perplexe et perdu. « Ne vous mêlez pas de mes affaires s’il vous plaît, vous n’avez aucun droit sur moi... » Une voix qui se brisait, signification de ce sachet de drogue qui la faisait culpabiliser par rapport à ses parents qui seraient si déçu de voir la vulnérabilité de leur bijou.
Tandis que la blonde rangeait ses affaires, son attention fut captivée par les propos d’Evan. Il évoquait le contenu de son sac : s’était-il vexé à propos du fait que la jeune femme avait écourté la rencontre ? La poupée l’ignorait et en vue de la nervosité qui gagnait le rouquin, elle ne pouvait pas s’empêcher de faire une petite blague bien qu’elle tombait à l’eau. Les affaires rangées, Fauve s’installait, accompagnée par le professeur à ses côtés, qu’elle fixait de son regard clair. Et pourtant, sa révélation, ultime maladresse de l’étudiante, la mettait mal à l’aise. Ses yeux s’écarquillaient, laissant place à un air stupéfiait face à sa bêtise. « Cela ne vous regarde pas. » Murmurait-elle d’une voix peu audible. « Cela ne vous regarde pas. » Finissait par annoncer l’enfant unique, d’un ton sec. Ceci contrastait avec sa nervosité qui se montrait lorsque ses doigts tiraient nerveusement le tissu de sa robe.
Un froid s’installait, semblable au froid de son pays d’origine, belle Norvège. Elle avalait difficilement sa salive, stress à son apogée. La belle baissait son visage, humidité naissante aux coins de ses yeux tandis que sa chevelure blonde cachait ce visage perplexe et perdu. « Ne vous mêlez pas de mes affaires s’il vous plaît, vous n’avez aucun droit sur moi... » Une voix qui se brisait, signification de ce sachet de drogue qui la faisait culpabiliser par rapport à ses parents qui seraient si déçu de voir la vulnérabilité de leur bijou.
(c) DΛNDELION
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Re: coulisse d'astres (fauvan)
Lun 14 Jan 2019 - 16:51
Coulisse d'astres
Fauve & Evan
« Fade rumeur de jour, l’aube emplit sa besace de brindilles d’étoile et de rameaux de vent, soufflant des braises d’or derrière un paravent dont l’immense vitrail dessine une rosace. »
La nervosité d'Evan était palpable - outre le fait qu'il détestait cordialement tout ce qui se rapportait de près ou de loin à la discipline, la relation privilégiée qu'il entretenait avec la petite danseuse qui lui faisait face l'empêchait d'être direct et clair. À quels résultats s'attendait-il? À lui rappeler que la drogue ne serait pas tolérée sur le campus universitaire? Quel ennui, et quelle mauvaise foi. Au bottin des récalcitrants et des mauvaises influences, Fauve était bien loin de la catégorie des étudiants à gérer, et le professeur ne doutait pas de la bonne foi de l'étudiante ... Mais on lui faisait si souvent des reproches sur son supposé laxisme que l'Écossais se voyait mal ignorer le sujet. De surcroît, il s'inquiétait sincèrement pour la sorcière scandinave lui faisant face. Maladroitement, le professeur lui signifia qu'elle n'était pas dans le pétrin et que cet épisode resterait entre eux. La réaction de sa protégée fut immédiate : les yeux ronds et remplis de stupéfaction, elle s'exprima avec une sécheresse qu'il ne lui reconnaissait pas, affirmant d'un ton sans équivoque « Cela ne vous regarde pas ». Sa propre nervosité était visible, et le professeur demeura silencieux, attendant qu'elle reprenne la parole ou choisisse de s'en aller. Le visage caché par ses cheveux en un réflexe de jeune, sa petite voix se brisait, figure de lune se fissurant devant ses yeux. « Ne vous mêlez pas de mes affaires s’il vous plaît, vous n’avez aucun droit sur moi... » L'Écossais sourcilla.
« Je n'aurais jamais prétendu le contraire, vous le savez bien ... non? » dit-il, un trait de déception dans la voix. La danseuse croyait-elle vraiment qu'Evan tenterait de dicter ses faits et gestes? Il n'aurait jamais osé, lui-même éternellement rétif et fier d'affirmer qu'il ne marcherait jamais au pas. Non, le sorcier était simplement inquiet pour sa petite muse, sachant par expérience les effets que peuvent avoir tout ce qui sert à anesthésier la douleur - pour lui, ses transformations d'animagus avaient joué ce rôle, mais il n'était pas naïf en la matière, et savait pertinemment que la même origine malsaine sous-tendait ces habitudes qui engourdissaient la souffrance. « Ma remarque ne vient pas d'un désir de controle, je ne cherche pas à fouiner. Je n'ai aucune intention de vous dénoncer à qui que ce soit, qu'il s'agisse de l'université ou de vos parents », poursuivit-il, les paumes ouvertes en signe de dialogue. « Je veux simplement que vous sachiez que si vous avez besoin de parler, ma porte vous est toujours ouverte ». Sans le regarder, la petite sorcière reprit son matériel, ses mèches blondes dissimulant toujours son visage au regard du professeur. Un léger son étranglé échappant à sa gorge claire, elle quitta la salle de musique sans un mot, laissant derrière elle le tableau offert au pianiste.
RP terminé.
« Je n'aurais jamais prétendu le contraire, vous le savez bien ... non? » dit-il, un trait de déception dans la voix. La danseuse croyait-elle vraiment qu'Evan tenterait de dicter ses faits et gestes? Il n'aurait jamais osé, lui-même éternellement rétif et fier d'affirmer qu'il ne marcherait jamais au pas. Non, le sorcier était simplement inquiet pour sa petite muse, sachant par expérience les effets que peuvent avoir tout ce qui sert à anesthésier la douleur - pour lui, ses transformations d'animagus avaient joué ce rôle, mais il n'était pas naïf en la matière, et savait pertinemment que la même origine malsaine sous-tendait ces habitudes qui engourdissaient la souffrance. « Ma remarque ne vient pas d'un désir de controle, je ne cherche pas à fouiner. Je n'ai aucune intention de vous dénoncer à qui que ce soit, qu'il s'agisse de l'université ou de vos parents », poursuivit-il, les paumes ouvertes en signe de dialogue. « Je veux simplement que vous sachiez que si vous avez besoin de parler, ma porte vous est toujours ouverte ». Sans le regarder, la petite sorcière reprit son matériel, ses mèches blondes dissimulant toujours son visage au regard du professeur. Un léger son étranglé échappant à sa gorge claire, elle quitta la salle de musique sans un mot, laissant derrière elle le tableau offert au pianiste.
RP terminé.
(c) DΛNDELION