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Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Mar 1 Jan 2019 - 21:35
Je dois dire que je commence à apprécier mon boulot de Garde-Chasse. C’est loin d’être le travail le plus contraignant qui soit et il me laisse largement assez de temps libre. D’ailleurs je considère même une partie de mon temps de travail comme du loisir. Parcourir le domaine de l’université à ma guise pour m’assurer que tout va bien, ce n’est pas du travail à mes yeux. Je m’amuse même régulièrement à parcourir la forêt sous ma forme d’animagus. C’est d’ailleurs dans mon corps de lynx pardelle que je gambade à travers les arbres actuellement. À vrai dire ce n’est pas uniquement pour le plaisir et la sensation de liberté que ça me procure que je travaille ainsi. Sous cette forme, mes sens sont plus développés et dans un environnement comme la forêt magique d’Hungcalf, c’est un atout appréciable.
Je ne tarde pas à apercevoir une silhouette connue entre les arbres. De mon pas silencieux, je la suis discrètement durant plusieurs minutes. Le sécateur dans sa main et les plantes coupées qui dépassent de sa besace n’échappent pas à mon regard acéré. Alors comme ça Charlie chérie, on fait de la cueillette non autorisée dans la forêt de l’université. Je souris intérieurement. Je ne suis pas foncièrement méchant, enfin je ne crois pas. Mais malgré tout, avant les remontrances j’ai bien envie de m’amuser un peu.
Je fais un large détour pour contourner la jeune femme et m’approcher à nouveau, plus face à elle cette fois. Je fais volontairement craquer une brindille sous une de mes pattes et m’immobilise lorsque son regard se pose sur moi. Je soutiens son regard surpris, adoptant une posture qui laisse croire que je suis au aguets. Ce qui n’est pas tout à fait faux. Quand je la vois approcher lentement avec un sécateur dans une main et sa baguette dans l’autre, je préfère éviter d’y laisser des poils. Elle s’arrête finalement à quelques mètres de moi pour m’adresser la parole.
- Hey, salut toi…
Je jubile. Je me souviens de la façon dont elle s’était adressée à Serge lors de notre première rencontre. J’étais certain qu’elle se laisserait attendrir par un félin sauvage sorti de nulle part. Je sens que ça va être très divertissant. Jouant mon rôle à la perfection, je fais quelques pas méfiants dans sa direction. Elle se penche un peu avec un sourire et met son sécateur dans la poche avant de sa besace pour tendre sa main.
- Tout va bien, n’aies pas peur.
Peur, certainement pas. Au contraire, je m’amuse comme un fou. Mais je n’en montre rien et c’est avec la même attitude méfiante que je franchis les derniers mètres qui nous séparent pour venir renifler la main tendue. C’est amusant de redécouvrir ainsi son odeur.
Je ne tarde pas à apercevoir une silhouette connue entre les arbres. De mon pas silencieux, je la suis discrètement durant plusieurs minutes. Le sécateur dans sa main et les plantes coupées qui dépassent de sa besace n’échappent pas à mon regard acéré. Alors comme ça Charlie chérie, on fait de la cueillette non autorisée dans la forêt de l’université. Je souris intérieurement. Je ne suis pas foncièrement méchant, enfin je ne crois pas. Mais malgré tout, avant les remontrances j’ai bien envie de m’amuser un peu.
Je fais un large détour pour contourner la jeune femme et m’approcher à nouveau, plus face à elle cette fois. Je fais volontairement craquer une brindille sous une de mes pattes et m’immobilise lorsque son regard se pose sur moi. Je soutiens son regard surpris, adoptant une posture qui laisse croire que je suis au aguets. Ce qui n’est pas tout à fait faux. Quand je la vois approcher lentement avec un sécateur dans une main et sa baguette dans l’autre, je préfère éviter d’y laisser des poils. Elle s’arrête finalement à quelques mètres de moi pour m’adresser la parole.
- Hey, salut toi…
Je jubile. Je me souviens de la façon dont elle s’était adressée à Serge lors de notre première rencontre. J’étais certain qu’elle se laisserait attendrir par un félin sauvage sorti de nulle part. Je sens que ça va être très divertissant. Jouant mon rôle à la perfection, je fais quelques pas méfiants dans sa direction. Elle se penche un peu avec un sourire et met son sécateur dans la poche avant de sa besace pour tendre sa main.
- Tout va bien, n’aies pas peur.
Peur, certainement pas. Au contraire, je m’amuse comme un fou. Mais je n’en montre rien et c’est avec la même attitude méfiante que je franchis les derniers mètres qui nous séparent pour venir renifler la main tendue. C’est amusant de redécouvrir ainsi son odeur.
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Mer 2 Jan 2019 - 19:12
luigi // charlie
promenons-nous dans les bois...
Ses mains étaient gelées et avaient du mal à manier le sécateur. Elle les posa l’une contre l’autre et souffla pour réchauffer ses doigts raidis par la température ambiante, tout en s’avançant entre les arbres. L’hiver, c’était la meilleure période pour ramasser les plantes qu’elle cherchait, et ça lui permettait de récupérer des branches mortes sans avoir à batailler parmi les feuilles. À vrai dire, elle n’était pas vraiment là pour une cueillette quelconque, mais plutôt pour prendre du temps seule et réfléchir à la situation dans laquelle elle se trouvait. Quand elle rencontrait des plantes ou des mousses intéressantes, elle en récupérait un échantillon qu’elle fourrait dans sa besace avant de reprendre sa marche souple sur le sol recouvert de feuilles, d’aiguilles de résineux, et de neige par endroit. Elle se pencha pour passer sous une branche basse, et alors qu’elle se redressait, entendit un craquement discret non loin. Son regard se tourna vivement vers la source du bruit, et son visage prit immédiatement une expression surprise et ravie lorsqu’elle repéra un lynx qui la toisait.
Passant son sécateur dans la main gauche, elle prit sa baguette dans la droite. Certes, un lynx n’était pas forcément une créature très grosse, mais il restait le troisième prédateur d’Europe, donc autant être prudente. Néanmoins, son goût du risque et l’agréable surprise de croiser le félin la poussèrent à se rapprocher. Elle s’approcha lentement, prenant garde à ne pas faire de mouvements brusques histoire de ne pas effrayer l’animal. Voyant que celui ci ne fuyait pas, elle prononça quelques paroles rassurantes et rangea son sécateur, gardant néanmoins les doigts de sa main droite serrés autour de sa baguette. Elle tendit le bras et le lynx franchit la distance qui les séparer d’un pas méfiant pour venir sentir les doigts qu’elle lui tendait. Elle plia les genoux pour se rapprocher un peu plus de la hauteur de l’animal et sourit en repliant légèrement les doigts, savourant la rencontre inattendue. « Wow. T’es juste magnifique, toi. » Elle présenta de nouveau sa main, paume ouverte vers le ciel, ses doigts frigorifiés sortant à peine de la manche de son pull légèrement trop grand. L’animal renifla sa peau encore un peu avant de lécher ses doigts. Elle haussa les sourcils, surprise. « Eh, c’est ma main, j’en ai besoin alors la mange pas. » Repliant un peu ses doigts, elle leva légèrement la main pour la placer au niveau de la tête du lynx, attendant de voir sa réaction avant de continuer. Il suivit son mouvement du regard mais ne bougea pas.
Elle hésita. Certes, tous les lynx n’étaient pas vraiment agressifs. Et puis, en général, elle avait plutôt une bonne connexion avec les animaux. Néanmoins, elle craignait un peu qu’il change d’avis et ne lui lacère le visage d’un coup de patte. Mais sa curiosité était plus grande, et l’occasion trop belle, aussi elle posa ses doigts sur le pelage du félin et le caressa brièvement tandis qu’il la regardait sans bouger, avant de retirer sa main et de reculer un peu. Il resta sans bouger et elle posa un genou à terre, une expression fascinée sur le visage. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu te balade ? Tu chasses ? » Elle n’était pas exactement sûre de pourquoi elle s’adressait au lynx en anglais, mais bon, ce n’était pas la première fois qu’elle parlait à un animal ou à une plante. « Ben oui, les lynx ça hiberne pas, » marmonna-t-elle, plus pour elle même cette fois ci. « C’est bête, moi si j’avais l’occasion d’hiberner je le ferais. Ça m’éviterait bien des complications. » L’animal restait à la regarder comme s’il l’écoutait, et elle tenta une nouvelle caresse sur sa tête, fébrile, avant de retirer de nouveau sa main, la posant sur le sol humide. « Être un humain c’est trop compliqué. D’abord tu crois que t’es incapable de tomber amoureux, après tu réalises que t’en es capable mais que c’est putain de terrifiant… Je devrais peut être me transformer et rester une hirondelle pour toujours. » Elle n’était pas exactement sûre de pourquoi elle racontait tout ça, mais ici personne ne pouvait l’entendre. Et elle avait besoin de laisser sortir tout ce qu’elle avait ressenti dernièrement. Normalement, elle était plus du genre à emmagasiner toutes ses émotions, mais là, c’était un peu trop lourd à porter.
love.disaster
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Mer 2 Jan 2019 - 23:39
Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas autant amusé. Que ce soit le compliment gratuit, la façon dont la jeune femme s’adresse à moi sans savoir que je peux réellement la comprendre… je jubile intérieurement et j’aurais probablement eu du mal à ne pas éclater de rire si les lynx en étaient capables. Mais la cerise sur le gâteau, c’est cette confidence. Amoureuse ? La petite sauvageonne, amoureuse. Là ça m’en bouche un coin et ça me donne envie d’en savoir plus. Il faut juste que je trouve comment la pousser à s’épancher davantage en restant sous cette forme.
Je profite qu’elle a cessé sa caresse sur ma tête pour faire mine d’en réclamer d’autres. Baissant la tête, je viens renifler à nouveau sa main posée sur le sol avant de donner de petits coups de museau dedans comme le ferait un gros chat en mal de câlins. Elle pose l'autre genou à terre pour me flatter l'encolure.
- Bah alors ? T’es pas bien sauvage toi.
Je répondrais bien que ça dépend des circonstances, mais je suis un lynx alors à la place je m’enhardis et je pose mes pattes avant sur ses genoux à présent à hauteur pour venir quémander plus de caresses. J’en fais peut-être un peu trop car elle fronce les sourcils, une expression un peu confuse sur le visage et a un léger mouvement de recul.
- Qu'est-ce que...
Poursuivant malgré sur ma lancée, je tends le cou comme pour chercher sa main. Mes efforts sont finalement récompensés lorsqu’elle vient me grattouiller la tête.
- D'où est-ce que tu t'es échappé toi ?
Elle penche un peu la tête, toujours l'air confus.
- T'es habitué à la présence humaine.
Je me contente de ronronner de plaisir pour toute réponse et après quelques instants de ce traitement, je déplace mes pattes sur elle pour les étendre et m’affaler tout à fait en travers de ses genoux. Après tout, elle n’a pas forcément besoin que j’aie l’air sauvage pour se confier. Et puis dans cette position, je lui souhaite bonne chance pour se lever et reprendre son chemin.
Je profite qu’elle a cessé sa caresse sur ma tête pour faire mine d’en réclamer d’autres. Baissant la tête, je viens renifler à nouveau sa main posée sur le sol avant de donner de petits coups de museau dedans comme le ferait un gros chat en mal de câlins. Elle pose l'autre genou à terre pour me flatter l'encolure.
- Bah alors ? T’es pas bien sauvage toi.
Je répondrais bien que ça dépend des circonstances, mais je suis un lynx alors à la place je m’enhardis et je pose mes pattes avant sur ses genoux à présent à hauteur pour venir quémander plus de caresses. J’en fais peut-être un peu trop car elle fronce les sourcils, une expression un peu confuse sur le visage et a un léger mouvement de recul.
- Qu'est-ce que...
Poursuivant malgré sur ma lancée, je tends le cou comme pour chercher sa main. Mes efforts sont finalement récompensés lorsqu’elle vient me grattouiller la tête.
- D'où est-ce que tu t'es échappé toi ?
Elle penche un peu la tête, toujours l'air confus.
- T'es habitué à la présence humaine.
Je me contente de ronronner de plaisir pour toute réponse et après quelques instants de ce traitement, je déplace mes pattes sur elle pour les étendre et m’affaler tout à fait en travers de ses genoux. Après tout, elle n’a pas forcément besoin que j’aie l’air sauvage pour se confier. Et puis dans cette position, je lui souhaite bonne chance pour se lever et reprendre son chemin.
- InvitéInvité
Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Jeu 3 Jan 2019 - 19:46
luigi // charlie
promenons-nous dans les bois...
Bien sûr, Charlie n’avais jamais rencontré de Lynx d’aussi près auparavant. Mais dans ce qu’elle avait lu, nulle part n’était mentionné le fait que leur caractère était plus proche du gros chat domestique en manque de caresses. Au contraire, ils étaient plutôt censés être farouches. L’hypothèse la plus logique, donc, c’était qu’il se soit échappé de quelque part où il était habitué à côtoyer des humains. Ou alors peut être qu’il faisait partie de ce programme de réinsertion des lynx en écosse dont elle avait entendu parler. Mais normalement, ces animaux là étaient justement tenus à l’écart des humains pour ne pas développer d’habitude. Aussi, elle ne put s’empêcher de marmonner à voix haute. « D’où est-ce que tu t’es échappé, toi ? » Bien sûr, elle avait conscience que certaines personnes gardaient des animaux sauvages comme animaux de compagnie, et ça la mettait plutôt en rage. Peut être que c’était le cas. « T’es habitué à la présence humaine. » Murmura-t-elle, plus pour elle même que pour le félin, encore une fois. Parfois, ça aidait mieux de réfléchir à voix haute. Elle flatta de nouveau l’encolure de la bête avant que celle ci ne s’affale de tout son poids sur elle. « Eh mais ! » Bon, clairement, le lynx avait déjà eu des contacts avec des humains, probablement répété vu son manque de timidité. Elle considéra la position dans laquelle elle était. Bon, ben pour s’en aller ça risquait d’être compliqué.
Elle gigota un peu, tentant de se dégager sans trop déranger l’animal, puisque se faire lacérer le visage ne la tentait toujours pas, mais le lynx ne bougea pas d’un poil. Elle aurait même presque pensé qu’il faisait exprès de se positionner encore même un peu mieux sur ses jambes. Elle se pencha légèrement, caressant la tête touffue de l’animal. « On va pas pouvoir rester comme ça éternellement, tu t’en rends compte de ça ? » Il continuait à ronronner et Charlie se laissa attendrir, jetant un œil autour d’elle. Il était encore tôt. Elle n’avait pas à rentrer tout de suite. Bon, elle aurait rapidement froid, mais pour l’instant l’épaisse fourrure du lynx lui tenait chaud. Avec un peu de chance il se lasserait et partirait. En attendant, vu qu’elle ne pouvait pas bouger… Il n’y avait pas de mal à réfléchir à voix haute. « Je sais pas si je suis capable de faire ça… Une relation ? Une vraie ? Je vais forcément finir par tout faire foirer. » Elle secoua la tête, enfouissant ses doigts gelés dans la fourrure du félin, les pliant et les dépliant à intervalles réguliers pour gratouiller l’animal. « Et après ça va être tellement le bordel et on sera malheureux tous les deux, et… » Elle soupira. « Ça me fout tellement la trouille, » reprit-elle, plus bas. Le lynx leva la tête vers elle. « T’as de la chance, toi. T’as pas ce genre de trucs à gérer, » lui dit elle en lui flattant l’encolure. Finalement, dans le règne animal c’était quand même plus simple. Toutes ces histoires de sentiments… C’était effrayant et compliqué. L’animal la fixait alors qu’elle continuait de marmonner dans sa barbe. « C’est débile, quand même. Je vais au devant de trucs réellement dangereux, et je me laisse déstabiliser par cette espèce de sensation dans ma poitrine… » Elle s’interrompit.
Rien que de repenser à ce qu’elle avait ressenti après le bal, en entendant les mots d’Aaron, elle se prenait à rougir de nouveau, son cœur battait de nouveau la chamade. « Putain, y’a vraiment que moi pour compliquer une situation à ce point. » L’une de ses mains quitta la fourrure du félin pour replacer une longue mèche qui était tombée devant son visage derrière son oreille et elle en profita pour jeter un œil à ses doigts couverts de pansements, ses ongles sales. De manière générale, elle ne voyait pas vraiment en quoi on pouvait la trouver désirable. En général, elle mettait ça sur le compte de la chance, quand il ne s’agissait que de sexe. Enfin. Si, elle était certainement désirable en quelque sorte. Mais pas au point qu’on tombe amoureux d’elle. Elle était trop… Elle secoua la tête. « Je vois tellement pas comment quelqu’un peut être amoureux de moi. Ça n’a aucun sens. » Il allait forcément se lasser, c’était juste logique. Ou alors c’était elle qui finirait par le blesser d’une façon ou d’une autre. « Je vois pas comment ça peut bien se passer cette histoire. » Elle soupira, sa lèvre trembla un peu mais il n’y avait pas de larmes à l’horizon. Elle n’était pas vraiment triste, juste effrayée. Effrayée de ne pas savoir comment faire pour que ça fonctionne. Parce qu’à vrai dire, elle avait vraiment envie que ça fonctionne. C’était bien ça le problème.
love.disaster
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Ven 4 Jan 2019 - 14:48
C’est encore plus grave que ce que je pensais. Elle est vraiment mordue ma parole. Je crois que là, ça mérite un peu plus que de simplement écouter ses confidences malgré elle. C’est plus fort que moi, il faut que j’y mette mon grain de sel. Changeant de position sur ses genoux, je roule sur le dos comme pour offrir mon ventre à ses caresses. Mais au lieu de ça, je reprends forme humaine pour me retrouver allongé la tête sur ses genoux, un sourire goguenard aux lèvres.
- Ah ouais, tu t’es fourrée dans un sacré pétrin on dirait.
Elle balance ses mains devant elle pour me pousser en reculant et je bascule sur le sol.
- EEEEEEK!!!
De son côté, elle se retrouve assise sur les fesses au milieu de la mousse, le visage cramoisi hésitant entre une expression surprise ou effrayée. Après un moment, elle reprend ses esprits et son expression se rapproche alors plus de la colère et de l’exaspération.
- Oh, putain, pas encore toi !
Je me redresse pour épousseter mon manteau, affichant une moue faussement vexée.
- Oh allez Charlie chérie, t’es même pas un petit peu contente de me voir ?
Elle se lève également, sa main droite tenant étroitement sa baguette, et hausse les sourcils.
- Contente ? Pas plus que ça non.
Je ne me formalise pas plus que ça. En fait, qu’elle soit contente ou non n’a pas vraiment d’importance. Ça ne m’a pas empêché de m’amuser et la tête qu’elle a faite quand je me suis métamorphosé valait bien toute la rancœur du monde. Passant du coq à l’âne, j’en reviens alors au sujet qui m’a poussé à reprendre forme humaine pour avoir une part plus active dans la conversation.
- Alors comme ça t’es amoureuse ? Toutes mes condoléances.
Elle croise les bras, retrouvant une expression plus neutre.
- Ça te regarde absolument pas.
M’appuyant nonchalamment l’épaule contre l’arbre le plus proche, je désigne alors sa besace donc dépasse les plantes que je l’ai vue cueillir durant sa balade.
- Tu préfères qu’on parle de ça ?
- Ah ouais, tu t’es fourrée dans un sacré pétrin on dirait.
Elle balance ses mains devant elle pour me pousser en reculant et je bascule sur le sol.
- EEEEEEK!!!
De son côté, elle se retrouve assise sur les fesses au milieu de la mousse, le visage cramoisi hésitant entre une expression surprise ou effrayée. Après un moment, elle reprend ses esprits et son expression se rapproche alors plus de la colère et de l’exaspération.
- Oh, putain, pas encore toi !
Je me redresse pour épousseter mon manteau, affichant une moue faussement vexée.
- Oh allez Charlie chérie, t’es même pas un petit peu contente de me voir ?
Elle se lève également, sa main droite tenant étroitement sa baguette, et hausse les sourcils.
- Contente ? Pas plus que ça non.
Je ne me formalise pas plus que ça. En fait, qu’elle soit contente ou non n’a pas vraiment d’importance. Ça ne m’a pas empêché de m’amuser et la tête qu’elle a faite quand je me suis métamorphosé valait bien toute la rancœur du monde. Passant du coq à l’âne, j’en reviens alors au sujet qui m’a poussé à reprendre forme humaine pour avoir une part plus active dans la conversation.
- Alors comme ça t’es amoureuse ? Toutes mes condoléances.
Elle croise les bras, retrouvant une expression plus neutre.
- Ça te regarde absolument pas.
M’appuyant nonchalamment l’épaule contre l’arbre le plus proche, je désigne alors sa besace donc dépasse les plantes que je l’ai vue cueillir durant sa balade.
- Tu préfères qu’on parle de ça ?
- InvitéInvité
Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Sam 5 Jan 2019 - 20:40
luigi // charlie
promenons-nous dans les bois...
Un Animagus. Elle aurait dû s’en douter. Elle aurait pu s’en douter. Mais ça ne lui avait même pas traversé l’esprit. Elle continuait à penser, certainement à tort, que les animagi étaient des occurrences rares. Aussi, lorsque le lynx sur ses genoux reprit une apparence humaine, son premier réflexe avant même de chercher à voir si le visage lui était familier fut de repousser l’assaillant de toutes ses forces. Bon, à vrai dire, il ne s’agissait pas vraiment d’un assaillant à proprement parler. Mais Charlie avait eu une montée d’adrénaline, un cri à la limite de l’humain était sorti de sa gorge sans même qu’elle ne puisse le contenir, et son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Elle se retrouva assise au milieu de l’humus, des divers lichens et autres branchages et ce fut seulement à ce moment là qu’elle reconnut le sorcier qui se tenait devant elle. Il s’agissait, bien évidemment, de la pire personne qu’elle s’attendait à voir à ce moment là. « Oh, putain, pas encore toi ! »
La dernière fois qu’ils s’étaient croisés, elle s’était laissée convaincre de faire quelque chose de plutôt stupide, et en avait assumé les conséquences seule alors que l’italien avait tout bonnement disparu de la circulation. Mais à vrai dire, elle ne lui en voulait même pas pour ça. Elle était, de toute façon, trop tête en l’air pour être rancunière. « Oh allez Charlie chérie, t’es même pas un petit peu contente de me voir ? » Elle se leva, les doigts serrés sur sa baguette au point que ses phalanges blanchissaient. Elle ne comptait néanmoins pas lui jeter de sort. Enfin… Pas sans raison autre que ‘j’avais envie’. « Contente ? » Répéta-t-elle, « pas plus que ça non. » Après six ans, elle ne lui en voulait plus vraiment. Néanmoins, elle avait vécu quelques épisodes qui étaient loin d’être drôles, à l’époque. Elle resta silencieuse pendant qu’il reprenait, l’interrogeant sur tout ce qu’il avait, donc, entendu et compris. Quelle abrutie, aussi, de se confier au premier animal sauvage qu’elle croisait. Elle se serait tapé la tête contre un arbre. « Alors comme ça t’es amoureuse ? Toutes mes condoléances. » Elle eut d’abord envie de lui envoyer son poing dans le visage. Pas de magie, juste un bon gros sandwich de phalanges. Mais elle se retint. Montrer qu’elle était agacée ne servirait probablement qu’à l’amuser encore plus. Aussi, elle s’appliqua à se calmer, et à prendre une expression aussi neutre que possible. « Ça te regarde absolument pas. » Il s’appuya à un arbre et désigna le sac qu’elle portait au côté. « Tu préfères qu’on parle de ça ? » Elle ne voyait pas en quoi ça le regardait non plus, et décida d’ignorer la question.
Elle lui jeta un regard. Il avait à peine changé. Même air goguenard, même attitude nonchalante. Elle haussa de nouveau un sourcil, son visage gardant la même expression dénuée d’émotions. « On pourrait aussi parler de ta disparition soudaine. Quand tu décideras à nouveau de t’évaporer dans la nature, tu feras en sorte que tes groupies n’aillent pas s’en prendre à la première personne venue cette fois ? » Il haussa un sourcil. « Mes groupies ? Depuis quand j’ai des groupies ? » Charlie fit un geste vague de la main. « J’en sais rien. Je pense qu’elle sont passées à autre chose depuis si ça peut te rassurer. » Son expression goguenarde se fit un peu plus sérieuse. « Je suis pas inquiet mais… Il s’est passé quelques choses que je ne saurais pas ? » La blonde partit d’un léger rire un peu ironique. « Un certain nombre ouais. » Inutile d’évoquer les trois mois de colle qui l’avaient empêché de voyager mais lui avaient permis de prendre de l’avance dans presque toutes les matières. « Notamment, pas mal de rumeurs… Et certaines de tes fans ont tenu à les vérifier. Auprès de moi. » Elle replaça une mèche derrière son oreille. « Laisse moi te dire qu’elles n’étaient pas très contentes de ne plus te voir. » Un jour que la jeune femme sortait d’une de ses nombreuses sessions de retenues, une bande de filles l’avaient coincée dans un coin, la jetant contre un mur. Elles lui avaient posé de nombreuses questions auxquelles Charlie n’avait pas sû quoi répondre et s’était contenté de hausser les épaules. Seulement voilà, ça ne leur avait pas tellement plu. Et elle s’était retrouvée assaillie de tous côtés par les sorts, les pieds et les poings. « Qu’est-ce que tu veux dire ? » Interrogea-t-il. Elle haussa les épaules. « Rien du tout. Heureusement que l’essence de dictame existe, voilà tout. » Elle se redressa, rangeant sa baguette dans sa poche, et se détourna pour partir. C’était déjà suffisamment le bordel dans sa tête et dans sa vie sans qu’elle doive expliquer au Don Juan de service tout ce qu’il avait manqué et ce qui lui était arrivé après son départ. Certes, ils avaient passé des bons moments. Il lui avait rendu service, une fois. Mais elle n’avait aucune envie de fraterniser avec lui de nouveau.
love.disaster
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Mer 9 Jan 2019 - 14:50
Ce que Charlie laisse sous-entendre me met mal à l’aise. Je ne m’en veux absolument pas qu’un professeur nous ait surpris ce jour-là ni même de l’avoir laissée assumer seule les heures de colle qui en ont découlé. Je ne suis pas assez altruiste ni assez empathique pour ça. En revanche je n’avais absolument pas anticipé ce genre de conséquences et je ne suis pas non plus assez méchant pour m’en foutre. Je ne comprends pas vraiment en réalité. J’ai toujours fait en sorte qu’on ne m’aime pas pour ne pas avoir à aimer et m’attacher en retour. Je suis l’enfoiré qu’on désire mais avec lequel on ne reste pas. Je ne suis pas celui qu’on regrette et encore moins celui sur lequel les filles rêvent de mettre le grappin. Et pourtant on dirait bien que c’est arrivé et que Charlie en a payé le prix. Je me redresse pour lui emboiter le pas alors qu’elle s’éloigne.
- Je suis désolé pour ce que t’as dû subir.
Ok, on a déjà fait mieux comme excuses. Pour ma défense, c’est pas vraiment un exercice auquel je suis habitué. Non pas que j’aie toujours un comportement irréprochable, au contraire, mais je m’arrange toujours pour ne pas dépasser un certain seuil sur l’échelle de l’enfoiré. Elle hausse les épaules.
- Bah. Peu importe.
Tout en marchant à côté d’elle, je sors brièvement une main de ma poche pour désigner sa besace.
- On va quand même devoir parler de ta cueillette, tu sais.
- Je vois pas en quoi ça te concerne.
Je grimace légèrement.
- En fait, à moins que tu aies une autorisation écrite du professeur de botanique ou d’un autre professeur à me montrer, ça me concerne bien plus que tu ne le penses.
Elle s’arrête et se plante sur ses jambes, les bras croisés. Sa colère me ferait presque sourire.
- On peut savoir pourquoi ça te concerne ?
Sans sortir les mains de mes poches, je lui fais face et hausse tranquillement les épaules.
- Sans doute parce que je suis le nouveau garde-chasse et que c’est mon boulot de veiller à la préservation du domaine. Et la cueillette sauvage ne fait pas vraiment partie des choses autorisées.
- Je suis désolé pour ce que t’as dû subir.
Ok, on a déjà fait mieux comme excuses. Pour ma défense, c’est pas vraiment un exercice auquel je suis habitué. Non pas que j’aie toujours un comportement irréprochable, au contraire, mais je m’arrange toujours pour ne pas dépasser un certain seuil sur l’échelle de l’enfoiré. Elle hausse les épaules.
- Bah. Peu importe.
Tout en marchant à côté d’elle, je sors brièvement une main de ma poche pour désigner sa besace.
- On va quand même devoir parler de ta cueillette, tu sais.
- Je vois pas en quoi ça te concerne.
Je grimace légèrement.
- En fait, à moins que tu aies une autorisation écrite du professeur de botanique ou d’un autre professeur à me montrer, ça me concerne bien plus que tu ne le penses.
Elle s’arrête et se plante sur ses jambes, les bras croisés. Sa colère me ferait presque sourire.
- On peut savoir pourquoi ça te concerne ?
Sans sortir les mains de mes poches, je lui fais face et hausse tranquillement les épaules.
- Sans doute parce que je suis le nouveau garde-chasse et que c’est mon boulot de veiller à la préservation du domaine. Et la cueillette sauvage ne fait pas vraiment partie des choses autorisées.
- InvitéInvité
Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Jeu 10 Jan 2019 - 14:18
luigi // charlie
promenons-nous dans les bois...
Lorsque Luigi s’excusa, enfin, à sa manière, Charlie ne put qu’hausser les épaules. Elle supposait que ses excuses étaient bienvenues, du moins en quelque sorte, mais ça faisait tellement longtemps déjà. Elle était trop tête en l’air pour être rancunière, de toute façon. Il la suivit alors qu’elle rebroussait plus ou moins chemin, zigzagant entre les arbres et les buissons, et désigna de nouveau sa besace, insistant sur le sujet de sa cueillette. « Je vois pas en quoi ça te concerne, » répondit-elle d’un ton neutre. La réponse de Luigi lui fit hausser un sourcil. Une autorisation ? Il était devenu Auror spécialisé dans la forêt universitaire ou quoi ? À moins que ? Non, impossible. Elle l’interrogea alors histoire de comprendre un peu mieux dans quel pétrin elle s’était encore fourrée, même si au fond de sa tête elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il se moquait d’elle. « On peut savoir pourquoi ça te concerne ? » Il haussa les épaules. « Sans doute parce que je suis le nouveau garde-chasse et que c’est mon boulot de veiller à la préservation du domaine. Et la cueillette sauvage ne fait pas vraiment partie des choses autorisées. » La jeune femme ouvrit la bouche, une expression de surprise sincère peinte sur son visage. « T’es pas sérieux. » Lui ? Garde chasse ? Non, c’était forcément une plaisanterie. Ça ne lui ressemblait tellement pas.
Il pinça les lèvres, hocha la tête d’un air fataliste. « Et si. » Les pensées se succédèrent à toute vitesse dans la tête de la summerbee. Elle faillit rire avant de réaliser que ce n’était vraiment pas le bon moment. Il fallait d’abord qu’elle se sorte de ce mauvais pas, d'une manière ou d'une autre. « Ah. » Elle grimaça légèrement. « J’imagine que t’assurer que je ne prends que des spécimen dont il y a largement assez ne va pas aider ? » « On va faire l’inventaire de ce que tu as là et j’aviserai. » La blonde soupira, levant les yeux au ciel. « Sérieusement ? » Il ne manquait plus que ça. Il hocha de nouveau la tête. « Sérieusement. Sauf si tu préfères que je confisque tout directement et passer une heure de retenue avec moi. » Il sourit, visiblement amusé par la situation, ce qui ne fit qu’agacer encore un peu plus Charlie. « Je t’ai connu moins à cheval sur le règlement, » répliqua-t-elle d’un ton encore à peu près neutre, même si elle sentait la frustration grandir en elle. « Je tiens à mon job. » Elle dut faire un effort surhumain pour empêcher ses yeux de rouler tellement loin qu’elle verrait son propre cerveau. « Ok. » Prononça-t-elle simplement, avant de fourrer la main dans sa besace, saisir la poignée de végétaux qu’elle avait récupérés, et lui tendre. « Vas y, tiens, confisque tout. »
Si elle voulait des plantes, elle pouvait en récupérer ailleurs. Ce n’était pas vraiment pour ça qu’elle était venue, pas autant que pour s’accorder un moment pour réfléchir en tout cas. Il sourit. « Je pensais pas que ma compagnie te manquait tant que ça. Tu veux vraiment une heure de retenue avec moi ? » Elle haussa les épaules. « Je m’en fous. » Plus elle aurait de réaction, plus il s’amuserait. Autant ne pas lui donner ce plaisir. Ça lui importait peu de toute façon. Elle était déjà soûlée. Ce n’était pas une heure de retenue qui pouvait vraiment changer quoi que ce soit, à ce point. Certes, ce n’était pas la décision la plus logique à prendre. Mais elle se pensait capable de résister à ses railleries et provocations pendant une heure. Il haussa les épaules à son tour. « Si tu y tiens. 18h ce soir, devant ma cabane. » Elle jeta un oeil à sa montre. « Ok. » Elle tourna les talons et s’éloigna sans un regard en arrière.
À dix-huit heures, elle était donc devant ladite cabane, portant toujours le même pantalon aux genoux tâchés de terre, la même expression fermée sur le visage. Elle avait néanmoins pris le temps d'aller vérifier que ce qu'il lui avait dit était vrai. Et c'était le cas. Il était le nouveau garde chasse. « Voilà, » déclara-t-elle simplement d’une voix égale. « Qu’est-ce que tu veux, alors ? » Au moins ça la tiendrait occupée une heure avant d’aller au travail. C’était le même genre d’activité. Supporter les railleries et les remarques sans broncher en attendant que ça passe. Et elle avait fini par passer maître dans cet art. Lorsqu’elle le voulait, sa patience pouvait être, à peu de choses près, infinie.
love.disaster
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Sam 12 Jan 2019 - 22:20
Je suis resté un peu comme un con face à la réaction de Charlie. Pour être honnête, je n’avais pas vraiment l’intention de la coller ou de lui confisquer ses plantes. D’ailleurs, l’inventaire que je prétendais vouloir faire était lui aussi un simple prétexte pour tenter de la faire parler un peu plus. J’ai toujours pensé que Charlie était un peu comme moi, le genre nomade et solitaire qui préfère ne pas s’attacher pour ne pas avoir à dire au revoir. Alors forcément l’entendre parler de quelque chose d’aussi contraignant et oppressant que l’amour, ça m’a interpelé. Mais vu sa réaction il semble que je suis allé un peu trop loin dans la taquinerie. Je la regarde s’éloigner avant de reprendre le chemin de ma cabane.
Je passe le reste de la journée à trier les plantes qu’elle m’a cédées. Hors de question de les gaspiller. Un sortilège me permet de faire sécher le tout – j’ai quand même quelques restes de mes trois années en botanique et magizoologie – et je prépare ensuite soigneusement les feuilles ici, les racines là, en fonction des spécimens collectés par la jeune femme. Finalement j’emballe le tout dans un sachet en papier craft et alors que dix-huit heures approchent, je vais m’asseoir sur les marches devant ma porte pour fumer une cigarette. Je ne sais pas trop quoi penser en voyant Charlie approcher à l’heure dite. On ne peut pas dire que je sois vraiment surpris, mais je ne m’attendais pas non plus à ce qu’elle se pointe. En tous cas moi à sa place je ne serais pas venu. Je trouve ça dommage de la voir si résignée. Ça ne lui ressemble pas. Et puis il y a autre chose qui me dérange un peu dans cette histoire.
- Tu me détestes à ce point ?
- Non, je te déteste pas.
J’écrase ma cigarette dans un cendrier enchanté posé près de la porte – le même que celui qui se trouve sur le rebord de ma fenêtre – et je me redresse souplement pour rentrer à l’intérieur, la laissant me suivre. Je dépose mon manteau en vrac sur le dossier d’une chaise et désigne le sachet en papier qui attend sur la table.
- C’est pour toi.
Elle prend le sachet et regarde à l'intérieur.
- C’est quoi ?
Je réponds sans même la regarder, attrapant plutôt une bièraubeurre.
- Ta cueillette.
Je bois une gorgée à même la bouteille que je viens d’ouvrir et je vais ramasser Serge qui paresse près de la cheminée. Je prends finalement place dans un fauteuil, mon meilleur ami installé sur mes genoux avant de m’adresser à nouveau à Charlie.
- Écoute je suis un enfoiré et je l’assume. Mais je pensais vraiment pas que ça se passerait comme ça pour toi après.
Je passe le reste de la journée à trier les plantes qu’elle m’a cédées. Hors de question de les gaspiller. Un sortilège me permet de faire sécher le tout – j’ai quand même quelques restes de mes trois années en botanique et magizoologie – et je prépare ensuite soigneusement les feuilles ici, les racines là, en fonction des spécimens collectés par la jeune femme. Finalement j’emballe le tout dans un sachet en papier craft et alors que dix-huit heures approchent, je vais m’asseoir sur les marches devant ma porte pour fumer une cigarette. Je ne sais pas trop quoi penser en voyant Charlie approcher à l’heure dite. On ne peut pas dire que je sois vraiment surpris, mais je ne m’attendais pas non plus à ce qu’elle se pointe. En tous cas moi à sa place je ne serais pas venu. Je trouve ça dommage de la voir si résignée. Ça ne lui ressemble pas. Et puis il y a autre chose qui me dérange un peu dans cette histoire.
- Tu me détestes à ce point ?
- Non, je te déteste pas.
J’écrase ma cigarette dans un cendrier enchanté posé près de la porte – le même que celui qui se trouve sur le rebord de ma fenêtre – et je me redresse souplement pour rentrer à l’intérieur, la laissant me suivre. Je dépose mon manteau en vrac sur le dossier d’une chaise et désigne le sachet en papier qui attend sur la table.
- C’est pour toi.
Elle prend le sachet et regarde à l'intérieur.
- C’est quoi ?
Je réponds sans même la regarder, attrapant plutôt une bièraubeurre.
- Ta cueillette.
Je bois une gorgée à même la bouteille que je viens d’ouvrir et je vais ramasser Serge qui paresse près de la cheminée. Je prends finalement place dans un fauteuil, mon meilleur ami installé sur mes genoux avant de m’adresser à nouveau à Charlie.
- Écoute je suis un enfoiré et je l’assume. Mais je pensais vraiment pas que ça se passerait comme ça pour toi après.
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Dim 13 Jan 2019 - 15:35
luigi // charlie
promenons-nous dans les bois...
En arrivant à la cabane, Charlie s’était attendue à trouver Luigi avec son habituel sourire goguenard sur les lèvres, mais fut surprise lorsque ce ne fut pas le cas. Il avait l’air plutôt sérieux. Il fumait une cigarette dont la fumée montait en volutes jusqu’au ciel, assis devant les marches, et elle haussa un sourcil lorsqu’il la questionna. « Tu me détestes à ce point ? » Charlie prit à peine une demie seconde pour répondre. « Non, je te déteste pas. » Ce n’était pas l’impression qu’elle voulait donner. Peut être avait elle un peu trop mal réagit plus tôt dans la journée. Elle ne l’avait pas vraiment contrôlé à vrai dire. L’apparition impromptue du jeune homme franchement au mauvais moment, les souvenirs que ça avait fait remonté, les complications que son nouveau poste avaient ajouté à tout le reste, elle n’avait pas vraiment su comment réagir. Elle s’était fermée comme une huitre. Mais à vrai dire, elle ne détestait pas l’italien, loin de là. Elle suivi sa main du regard alors qu’il écrasait sa cigarette, et le suivit lorsqu’il entra à l’intérieur. Il désigna un sachet sur la table. « C’est pour toi. » Elle le saisit, supposant qu’il s’agissait de ce qu’il allait lui donner à faire, et l’ouvrit.
Elle resta interdite devant le mélange de feuilles, d’herbes et de racines qui reposait dans le fameux sachet, et chercha une précision auprès du garde chasse. « C’est quoi ? » Il prit une biéraubeurre et lui répondit. « Ta cueillette. » Charlie resta interdite. Qu’est-ce qu’elle était censée en faire ? Elle resta debout comme une idiote à le suivre des yeux alors qu’il ramassait son crabe de feu avant de s’asseoir, avant de comprendre qu’il lui rendait les plantes qu’elle avait récupérées. Elle fronça les sourcils, puis son expression s’adoucit lorsqu’il parla de nouveau. « Ecoute je suis un enfoiré et je l’assume. Mais je pensais vraiment pas que ça passerait comme ça pour toi après. » La summerbee haussa les épaules, et tira une chaise sur laquelle elle se laissa tomber. « Te fais pas de bile. C’était il y a longtemps. Et puis, je suis trop tête en l’air pour être rancunière. » Elle avait du mal à ressentir des émotions négatives de manière consistante et cohérente. Elle laissa passer un court instant, et ajouta « Désolée si j’ai été désagréable. » Elle n’aurait probablement pas dû regretter son comportement. Après tout, elle aurait eu des raisons d’être désagréable avec lui. Mais à vrai dire, ça ne lui ressemblait pas. « Tu veux boire un truc ? » demanda-t-il et elle hocha vaguement la tête. « Je veux bien. »
Elle soupira, se passant la main sur le front. Il désigna le placard d’où il avait sorti sa propre biéraubeurre. « Sers toi, je t’en prie. » Elle se releva avec un genre de grognement, et ouvrit la porte dudit placard, qui était réfrigéré, et saisit à son tour une bouteille de biéraubeurre avant de retourner s’asseoir. « Merci. » Elle ouvrit la boisson avant de continuer. « C’est plutôt gentil comme colle pour l’instant. » Elle prit une gorgée avant de reposer la bouteille qui fit un bruit mat sur le bois de la table. « J’avais pas vraiment l’intention de te coller tu sais. » Elle haussa de nouveau les épaules, une expression neutre sur son visage. « Ah. » Elle laissa passer un instant. « Non, je savais pas. Au cas où t‘aurais pas réalisé, on se connaît à peine, toi et moi. Et je dois bien avouer que je suis pas spécialement douée pour lire entre les lignes. » Elle but une nouvelle gorgée de biéraubeurre. « J’ai cru comprendre, oui. » Répondit-il. Elle s’appuya au dossier de la chaise, se vautrant un peu plus, les pieds à plat sur le sol, et tourna son regard vers le jeune homme. « Qu’est-ce que tu voulais, du coup ? Enfin, pourquoi tu m’as fait venir alors ? » C’était une question légitime. S’il n’avait pas l’intention de la coller, pourquoi prétendre le contraire ? Elle avait toujours du mal à comprendre quand les gens n’étaient pas directs. Bien sûr, elle avait quelquefois elle aussi dissimulé ses intentions ou ce qu’elle ressentait au fond d’elle. Mais elle était loin d’être une experte dans la matière, c’était certain.
love.disaster
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Dim 13 Jan 2019 - 21:48
Je considère quelques instants la jeune femme assise en face de moi. Malgré sa naïveté toujours intacte, elle a fait du chemin depuis notre première rencontre. Je me souviens de la jeune biche un peu farouche mais néanmoins assez téméraire pour s’offrir à un inconnu de peur de mourir vierge. Elle a gagné en caractère depuis, mais pas forcément en perspicacité. Je hausse les épaules comme si la réponse à sa question était évidente.
- Pour poursuivre notre conversation.
Elle lève un sourcil.
- Notre conversation ?
Je fais un léger mouvement de tête sur le côté.
- Ok, disons plutôt ton monologue adressé au premier lynx venu. Enfin si tu veux en parler, t’es pas obligée.
- Je sais pas trop ce qu’il y a à dire. Je crois que je sais ce que je ressens. La question c’est qu’est-ce que j’en fais après.
Je m’enfonce dans mon fauteuil, nonchalamment appuyé sur un accoudoir, et bois une nouvelle gorgée de bièraubeurre.
- Donc tu es bel et bien amoureuse. Si je m’attendais à ça…
- On dirait bien. Je pensais pas en être capable, mais...
Elle soupire.
- Et quand bien même, j’aurais pensé que ça serait une fille si ça devait arriver.
Je hausse les épaules. Homme ou femme, c’est du pareil au même à mes yeux. Pour moi l’amour n’est qu’une prison d’autant plus sournoise qu’elle est encore plus douloureuse lorsqu’on en est libéré. Pourquoi nouer des liens alors que tôt ou tard viendra inévitablement l’heure de la séparation ?
- Ma foi si tu es prête à t’enchainer à un homme rien ne t’en empêche. Il parait qu’il y en a que ça rend heureux.
Elle soupire et prend une gorgée de bièraubeurre.
- Dis pas ça. Je suis déjà terrifiée, à la fois de tout faire foirer et de pas supporter ce que ça implique.
Je porte à nouveau ma bouteille à mes lèvres, tournant mon regard vers le feu quelques instants. Je sais bien qu’en se confiant elle attend davantage d’être rassurée. Mais pour ma part je suis plutôt du genre à jouer l’avocat du diable. Et puis pour une fois je pense ce que je dis.
- La séparation, les adieux déchirants, le manque, l’absence… t’as raison, ça craint. Les choses sont bien plus simples sans attaches.
- Pour poursuivre notre conversation.
Elle lève un sourcil.
- Notre conversation ?
Je fais un léger mouvement de tête sur le côté.
- Ok, disons plutôt ton monologue adressé au premier lynx venu. Enfin si tu veux en parler, t’es pas obligée.
- Je sais pas trop ce qu’il y a à dire. Je crois que je sais ce que je ressens. La question c’est qu’est-ce que j’en fais après.
Je m’enfonce dans mon fauteuil, nonchalamment appuyé sur un accoudoir, et bois une nouvelle gorgée de bièraubeurre.
- Donc tu es bel et bien amoureuse. Si je m’attendais à ça…
- On dirait bien. Je pensais pas en être capable, mais...
Elle soupire.
- Et quand bien même, j’aurais pensé que ça serait une fille si ça devait arriver.
Je hausse les épaules. Homme ou femme, c’est du pareil au même à mes yeux. Pour moi l’amour n’est qu’une prison d’autant plus sournoise qu’elle est encore plus douloureuse lorsqu’on en est libéré. Pourquoi nouer des liens alors que tôt ou tard viendra inévitablement l’heure de la séparation ?
- Ma foi si tu es prête à t’enchainer à un homme rien ne t’en empêche. Il parait qu’il y en a que ça rend heureux.
Elle soupire et prend une gorgée de bièraubeurre.
- Dis pas ça. Je suis déjà terrifiée, à la fois de tout faire foirer et de pas supporter ce que ça implique.
Je porte à nouveau ma bouteille à mes lèvres, tournant mon regard vers le feu quelques instants. Je sais bien qu’en se confiant elle attend davantage d’être rassurée. Mais pour ma part je suis plutôt du genre à jouer l’avocat du diable. Et puis pour une fois je pense ce que je dis.
- La séparation, les adieux déchirants, le manque, l’absence… t’as raison, ça craint. Les choses sont bien plus simples sans attaches.
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Mar 15 Jan 2019 - 12:15
luigi // charlie
promenons-nous dans les bois...
C’était plutôt étonnant de voir Luigi la questionner et poser ce genre de questions. Quelque part, il clamait être un enfoiré et elle lui aurait donné raison avec plaisir, mais là… Elle considéra ses options un instant. De toute façon elle avait déjà déballé une bonne partie de l’affaire devant lui, certes sans savoir qu’il s’agissait de lui, mais bon. Elle décida donc de laisser une chance à cette conversation. Il sembla surpris qu’elle soit amoureuse. Elle ne pouvait pas le blâmer. Elle même n’arrivait pas encore totalement à appréhender l’information. Mais selon toute vraisemblance, c’était ce qu’elle ressentait. Un jour, elle était tombée sur le mot ‘aromantique’ et en en cherchant la définition, s’y était plutôt bien retrouvée. Cependant, elle s’était manifestement trompée. Ou bien il était l’exception. Elle n’était pas trop sûre. Et puis, c’était un garçon. Elle avait toujours eu plus d’affinité avec les filles. Fauve, par exemple. Elle n’aurait pas été jusqu’à dire qu’elle était amoureuse, mais clairement elle ressentait un peu plus que de l’attirance. Elle chassa ces pensées pour écouter ce que Luigi avait à dire. « Ma foi, si tu es prête à t’enchaîner à un homme rien ne t’en empêche. Il paraît qu’il y en a que ça rend heureux. » Elle soupira, portant la bièraubeurre à sa bouche. « Dis pas ça. Je suis déjà terrifiée, à la fois de tout faire foirer et de pas supporter ce que ça implique. » L’exclusivité, la sédentarisation… Tout ça, c’était des choses qui lui faisaient peur. Bien sûr, dépasser ses peurs, c’était une activité quotidienne chez elle. Mais là, c’était différent. « La séparation, les adieux déchirants, le manque, l’absence… T’as raison, ça craint. Les choses sont bien plus simples sans attache. » Elle considéra le jeune homme un instant. Bon, elle ne s’était pas vraiment attendue à ce qu’il défende l’idée de relation.
Elle fronça les sourcils comme si elle faisait un effort de concentration intense. « T’as raison, mais… » Encore quelques mois auparavant, elle aurait acquiescé de tout cœur. Mais les choses avaient changé. Elle s’imagina dire à Aaron qu’elle ne voulait pas qu’ils soient ensemble, et son cœur se pinça douloureusement. «…Mais le seul truc pire que d’être avec lui, que ça foire et que ça me brise le cœur, ça serait de ne pas être avec lui, je crois. » Il laissa échapper un léger rire et but une gorgée de bièraubeurre. « Dans ce cas je peux plus rien pour toi. » Charlie le considéra pendant un instant sans rien dire, avant de l’imiter et de boire une nouvelle gorgée de sa boisson à son tour. Elle sourit légèrement. « J’crois que j’suis foutue effectivement. » Il était tout à fait possible qu’elle se dirige tête la première dans une situation qui ne pourrait que la faire souffrir. Néanmoins, ce n’était pas la première fois qu’elle allait au devant du danger sans prendre en compte les risques. Parfois, ces aventures valaient le coup. Elle apprenait quelque chose, en ressortait grandie, ou même contente d’être encore en vie. C’était déjà pas mal.
Il hocha la tête et ajouta avec un sourire moqueur : « Tu me feras signe quand t’auras besoin d’être consolée. » La jeune femme secoua la tête, un vague sourire flottant encore sur ses lèvres. « C’est bien, au moins y’a des trucs qui changent pas. » Quelque part, c’était un peu triste. Finalement, il n’avait pas du tout évolué depuis qu’elle l’avait connu. Ou alors très peu. Ceci dit, se dit-elle, elle le connaissait à peine en fin de compte. Il haussa les épaules d’un air faussement désolé. « J’avoue que j’étais étonnée de te voir soudainement sédentaire, » ajouta-t-elle d’un ton interrogateur. C’était ça qui lui avait fait songer qu’il avait peut être changé. Mais ce n’était pas grand chose. « J’ai vu ce que j’avais à voir. » Charlie fronça les sourcils. « Il reste toujours des choses à voir. » Déclara-t-elle d’un ton sérieux. « Disons que j’ai atteint mon objectif. » Répondit-il. « Ton objectif ? » Il sembla hésiter un instant, puis posa sa bouteille sur le guéridon à côté de son fauteuil et se leva pour aller prendre un carton à dessins. Il chercha quelques instants à l’intérieur et finit par en sortir un parchemin, et se rapprocha d’elle pour lui tendre. Elle posa sa biéraubeurre et prit le papier avec délicatesse. Dessus, il y avait un dessin au fusain d’un oiseau tonnerre, exécuté avec talent. Elle prit une minute pour observer le croquis. « Je vois, » dit-elle en hochant la tête. Après tout, c’était un objectif comme un autre. « Je savais pas que tu dessinais. Tu gères. » Il haussa les épaules en retournant prendre sa bièraubeurre. Elle considéra le dessin un instant supplémentaire avant de le poser sur la table. « T’as pas peur de t’ennuyer maintenant du coup ? T’as pas un nouvel objectif ? » Elle, elle traversait la vie sans se poser ce genre de questions. Elle était trop dans sa bulle pour ce genre de chose. Bien sûr, il y avait des choses qu’elle voulait faire de sa vie, mais pas d’objectif ultime. Au contraire, elle attendait de voir ce qui aller se passer ensuite.
love.disaster
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Jeu 17 Jan 2019 - 11:24
Je sirote tranquillement ma bièraubeurre tandis que Charlie observe mon dessin. J’ai repris Serge sur mes genoux et je le laisse mordiller distraitement un doigt de ma main libre. Je le masque habilement derrière mon attitude nonchalante qui n’a pas bougé d’un pouce, mais en réalité la situation me met un peu mal à l’aise. Je ne montre que très rarement mes dessins. Presque jamais en fait. Mes parents savent que je dessine pour m’avoir vu faire et acheté mes premiers crayons lorsque j’étais enfant. Il m’est arrivé de montrer quelques représentations d’animaux à Aedan également. J’en ai même agrémenté une de mes lettres durant mon tour du monde. Mais la plupart du temps je garde ce talent jalousement caché. Peut-être par crainte de dévoiler qui je suis réellement. C’est comme si montrer mes dessins révélait une part de mon intimité. J’ignore pourquoi j’ai choisi de montrer celui-ci à Charlie. Mais ce n’est que lorsqu’elle le repose que je me décide à reprendre la parole sans craindre de perdre mon masque d’indifférence.
- La vie n’est ennuyeuse que si on ne sait pas en profiter.
Elle hausse les épaules.
- Certes.
J’esquisse un sourire en coin.
- Je ne manque pas de ressources.
Elle me rend mon sourire.
- Je n'en doute pas.
Je pointe le goulot de ma bouteille vers le sachet de plantes que je lui ai donné, changeant volontairement de sujet.
- La prochaine fois que tu veux faire de la cueillette sauvage, passe me voir avant ou tâche de ne pas te faire prendre.
Elle hoche la tête, un reste de sourire sur les lèvres.
- Ce sera fait, chef. D'ailleurs... Merci.
- De rien.
Je bois une gorgée de bièraubeurre avant d’ajouter.
- Allez, tu ferais mieux de filer maintenant. Avant que je décide de te garder vraiment en retenue.
Je n’en ai absolument pas l’intention en réalité. Mais si elle s’éternise davantage, je crains de m’engager sur un chemin que je cherche à tout prix à éviter. Mieux vaut qu’elle s’en aille maintenant. Il est peut-être même déjà trop tard.
- La vie n’est ennuyeuse que si on ne sait pas en profiter.
Elle hausse les épaules.
- Certes.
J’esquisse un sourire en coin.
- Je ne manque pas de ressources.
Elle me rend mon sourire.
- Je n'en doute pas.
Je pointe le goulot de ma bouteille vers le sachet de plantes que je lui ai donné, changeant volontairement de sujet.
- La prochaine fois que tu veux faire de la cueillette sauvage, passe me voir avant ou tâche de ne pas te faire prendre.
Elle hoche la tête, un reste de sourire sur les lèvres.
- Ce sera fait, chef. D'ailleurs... Merci.
- De rien.
Je bois une gorgée de bièraubeurre avant d’ajouter.
- Allez, tu ferais mieux de filer maintenant. Avant que je décide de te garder vraiment en retenue.
Je n’en ai absolument pas l’intention en réalité. Mais si elle s’éternise davantage, je crains de m’engager sur un chemin que je cherche à tout prix à éviter. Mieux vaut qu’elle s’en aille maintenant. Il est peut-être même déjà trop tard.
- InvitéInvité
Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Sam 19 Jan 2019 - 19:07
luigi // charlie
promenons-nous dans les bois...
Le comportement du jeune homme était assez étonnant. Un peu différent des autres fois où elle avait eu l'occasion de le côtoyer. Ce n'était pas si étrange étant donné que les circonstances étaient différentes, qu'il semblait moins dans une logique de séduction, mais ça la déstabilisait un peu. C'était, en quelque sorte, la première fois qu'ils avaient une vraie conversation, et qu'ils ne faisaient pas que jouer verbalement au chat et à la souris. Et puis, elle en apprenait doucement un peu plus sur lui. Avant ça, elle n'avait aucune idée qu'il dessinait. Elle se considérait comme plutôt douée, mais il était bien meilleur qu'elle. Il avait une vraie patte, en quelque sorte, tandis que ses croquis à elle étaient plus techniques, avec un peu moins de style. Néanmoins, Luigi changea de sujet, revenant à sa fameuse récolte. « La prochaine fois que tu veux faire de la cueillette sauvage, passe me voir avant ou tâche de ne pas te faire prendre. » Elle acquiesça. Effectivement, ne pas se faire prendre serait plutôt une bonne idée. « Ce sera fait, chef, » plaisanta-t-elle. « D'ailleurs... Merci. » Elle se demanda comment seraient les choses maintenant qu'il était revenu. Certes, ils s'étaient croisés régulièrement pendant presque un an à Hungcalf, il y avait des années de ça, mais à l'époque on ne pouvait pas dire qu'ils s'étaient fréquentés. Charlie n'avait pas osé aller le voir, et lui non plus n'avait pas repris contact, du moins pas avant l'incident fatidique. « De rien, » répondit-il.
Il but une gorgée de sa bièraubeurre, et reprit. « Allez, tu ferais mieux de filer maintenant. Avant que je décide de te garder vraiment en retenue. » Charlie sourit de nouveau, sans bouger de sa chaise, et plaisanta. « Tu me jettes dehors ? J'ai même pas fini ma bièraubeurre. » Il fit un geste de la main. « Finis, je t'en prie. » La boisson toujours dans une main, elle reprit le parchemin où se trouvait le croquis de l'oiseau tonnerre, et l'observa un peu plus. « T'es extraordinairement doué. Il est superbe, ce dessin. Ça fait longtemps que tu fais ça ? » Pour une fois qu'elle avait l'occasion d'avoir une vraie discussion avec le garde-chasse, elle n'allait pas laisser passer sa chance. Après tout, il l'intriguait. Il avait cultivé le mystère jusqu'alors et elle avait peut être l'occasion de lever le voile sur certains aspects de sa personne. Il sirotait sa propre bièraubeurre, l'air indifférent. « Depuis que je suis gosse. » La blonde hocha la tête, buvant une gorgée de sa boisson, avant de lui tendre le parchemin, qu'il prit. « Merci de me l'avoir montré. Tu dessines beaucoup ? Quel genre de choses ? » Elle même dessinait rarement des gens, mais plutôt des créatures, des plantes, éventuellement des paysages. Ça s'arrêtait là, en général.
Il rangea le croquis dans le carton à dessin d'où il l'avait sorti. « Ce que je trouve beau. » Répondit-il, énigmatique, et elle haussa un sourcil. « Ah ? Comme quoi par exemple ? » Il sembla hésiter, et finit par lui tendre le carton. Elle le prit et avant de l'ouvrir, lui jeta un regard interrogateur. « Ça te dérange pas ? » Il hocha brièvement la tête. « Vas y. » Elle ouvrit le carton, dans lequel une multitude de dessins étaient entreposés. Cela ne surprit pas la jeune femme outre mesure, les sortilèges d'extensions étaient plutôt pratiques. Elle s'éloigna légèrement et s'assit en tailleur sur le sol, feuilletant les parchemins, regardant avec attention les croquis d'animaux rares. Et puis, alors qu'elle ne s'y attendait pas vraiment, elle tomba sur un nu. Elle ne fit pas de remarque, et continua à feuilleter, avant d'en trouver un autre. Le premier était une femme, mais là c'était un corps d'homme. Ni l'un ni l'autre n'avait de visage, les lignes s'estompant avant. Elle jeta un œil à Luigi. « Ce que tu trouves beau, hein ? » Il esquissa un sourire et but une gorgée de la bouteille qu'il tenait, sans répondre. Charlie eut également un sourire. « Ça ne m'étonne même pas, venant de toi. » Il ne répondit toujours pas et elle continua à feuilleter, sans faire de remarque supplémentaire.
Quel que soit le sujet, le mouvement était assuré, les traits réguliers, la représentation juste assez réaliste pour qu'on n'ait pas d'hésitation sur le sujet, mais avec un style très personnel. Aucun des corps humains représentés n'avait cependant de visage, ceux-ci étant cachés par la position des bras, par la chevelure, ou bien simplement le dessin restait inachevé. Il y avait à peu près autant d'hommes que de femmes, ce qui ne surprit pas la summerbee plus que ça. Après tout, ses propres conquêtes devaient être dans le même genre de parité, avec peu être une légère majorité féminine. Quels que soient les corps, en tout cas, le dessin les rendait beaux et intéressants à regarder. Néanmoins, entre deux croquis d'animaux exotique, elle trouva un corps qui lui semblait familier, allongé, le visage caché par les bras et les cheveux de la jeune femme qui paraissait endormie. Elle sortit le parchemin du carton, le rouge lui montant aux joues, et le souleva pour le montrer au jeune homme. « Est-ce que... » Elle hésita, un air légèrement confus peint sur son visage. « Est-ce que c'est moi ? » Pour s'être vue quelquefois dans le miroir, elle savait à quoi elle ressemblait. Et clairement, ce dessin était très similaire à sa propre silhouette. C'était étrange de se voir comme ça d'un point de vue extérieur. A vrai dire, lorsqu'elle s'apercevait nue dans un miroir, elle ne s'attardait généralement pas sur des considérations esthétiques. Elle savait qu'elle pouvait plaire, mais elle ne se posait pas plus de questions que ça. Alors là, la sensation qui étreignait sa poitrine était assez étrange et elle restait ahurie devant le parchemin qu'elle avait redescendu au niveau de ses yeux.
love.disaster
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Sam 19 Jan 2019 - 23:06
C’est ce qu’on appelle le syndrome de l’arroseur arrosé je crois. Non seulement ma tentative d’écourter cette visite avant qu’on en vienne à parler de moi s’est soldée par un échec mais voilà en plus qu’à trop vouloir feindre l’indifférence je me retrouve à lui montrer ce que j’ai surement de plus intime. Je fais mine de rien tandis qu’elle feuillette mes dessins mais en réalité je guette ses réactions. Je ne sais pas bien ce que j’espère ou ce que je crains. Peut-être justement ce qui se produit lorsqu’elle me montre un parchemin en particulier. Je conserve soigneusement l’attitude nonchalante que j’ai adoptée depuis qu’elle est là et je me penche en avant, tendant la main vers le dessin.
- Je sais pas, fais voir la date ?
Je fais comme si ça n’avait aucune importance mais en réalité je connais parfaitement la réponse à sa question. C’est bien elle sur le parchemin, lors de la première nuit que nous avons passée ensemble à l’autre bout du monde. Cette première nuit qui était si particulière pour elle. Elle regarde de nouveau le dessin sans le lâcher et alors qu’elle trouve la date toute seule je ramène ma main vers moi.
- C’est la date où on s’est rencontré.
Elle a toujours cet air un peu ahuri alors que je m’efforce d’avoir l’air de m’en foutre. Je hausse les épaules.
- Alors c’est toi.
Elle me regarde les yeux écarquillés.
- Euh, mais…
Elle cligne des yeux, manifestement confuse et les joues toujours aussi roses.
- T’as fait ça quand je dormais ?
Je fais mine de m’accorder un instant de réflexion dont je n’ai pas besoin avant de répondre.
- Possible. Ou après je sais plus trop.
Bien sûr que je m’en souviens. Bien sûr que je l’ai croquée à son insu pendant son sommeil comme je le fais la plupart du temps. Il m’arrive parfois de dessiner après avoir quitté mes conquêtes mais sans modèle mes traits sont alors moins précis et tiennent davantage de l’esquisse que de l’œuvre achevée qu’elle tient entre ses mains. Cherchant à contourner de nouvelles questions que je ne suis pas certain de pouvoir éviter, je lâche alors comme si ça ne m’importait pas vraiment.
- Tu peux le garder si tu veux.
- Je sais pas, fais voir la date ?
Je fais comme si ça n’avait aucune importance mais en réalité je connais parfaitement la réponse à sa question. C’est bien elle sur le parchemin, lors de la première nuit que nous avons passée ensemble à l’autre bout du monde. Cette première nuit qui était si particulière pour elle. Elle regarde de nouveau le dessin sans le lâcher et alors qu’elle trouve la date toute seule je ramène ma main vers moi.
- C’est la date où on s’est rencontré.
Elle a toujours cet air un peu ahuri alors que je m’efforce d’avoir l’air de m’en foutre. Je hausse les épaules.
- Alors c’est toi.
Elle me regarde les yeux écarquillés.
- Euh, mais…
Elle cligne des yeux, manifestement confuse et les joues toujours aussi roses.
- T’as fait ça quand je dormais ?
Je fais mine de m’accorder un instant de réflexion dont je n’ai pas besoin avant de répondre.
- Possible. Ou après je sais plus trop.
Bien sûr que je m’en souviens. Bien sûr que je l’ai croquée à son insu pendant son sommeil comme je le fais la plupart du temps. Il m’arrive parfois de dessiner après avoir quitté mes conquêtes mais sans modèle mes traits sont alors moins précis et tiennent davantage de l’esquisse que de l’œuvre achevée qu’elle tient entre ses mains. Cherchant à contourner de nouvelles questions que je ne suis pas certain de pouvoir éviter, je lâche alors comme si ça ne m’importait pas vraiment.
- Tu peux le garder si tu veux.
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Lun 21 Jan 2019 - 0:08
luigi // charlie
promenons-nous dans les bois...
Il semblait vraiment indifférent à la découverte qu'elle venait de faire. Vraiment très indifférent. Il semblait ne pas se souvenir de si le dessin en question était d'elle ou non, et ça l'intriguait. Certes, il y avait beaucoup de corps alanguis entre les pages, certes elle aurait dû s'attendre à n'avoir été qu'une parmi tant d'autre. Ça ne lui posait pas vraiment problème, d'ailleurs. Non, c'était surtout que son indifférence sonnait faux. En temps normal, la voyant ainsi confuse, il l'aurait certainement taquinée, se serait un peu moqué. Là, il n'avait aucune réaction. Certes, elle n'était pas très douée pour lire les expressions des gens, mais ça lui semblait un peu gros. Aussi, lorsqu'il lui proposa de garder le dessin, elle le reposa entre les autres, secouant la tête. « Non, merci. C'est à toi. » Elle y jeta néanmoins de nouveau un regard intrigué. Alors c'était à ça qu'elle ressemblait ? C'était comme ça qu'il l'avait regardée, lors de cette fameuse nuit à San José ? C'était assez étrange de se retrouver face à ça. Il haussa les épaules. « Comme tu veux. » Elle leva la regard vers lui, penchant légèrement la tête. « Pourquoi aucun d'entre eux n'a de visage ? » Elle eut un sourire goguenard. « Et me dis pas que c'est pour des raisons d'anonymat. » Il sembla réfléchir un instant. « C'est pourtant le cas. Leur donner un visage c'est leur donner une identité. » La summerbee leva les sourcils, peu convaincue. « Peut-être, mais c'est pas comme si tu les exposais, ces dessins. Et si tu te souciais de ce genre de trucs, tu demanderais l'autorisation avant. » Ca avait plus l'air d'être une excuse. « Je préfère qu'ils restent impersonnels, » lâcha-t-il.
Elle plissa légèrement les yeux, se redressant en tenant toujours le carton à dessins pour se rasseoir sur la chaise où elle était précédemment. « Pourquoi ? » La question l'intéressait vraiment, même si elle avait un début d'idée. En tout cas, elle ne comptait pas le laisser éluder la question. Certes, ils avaient jusqu'alors en commun d'éviter de s'attacher. Ils avaient chacun leurs raisons. Chez la blonde, c'était la peur de l'engagement et de l'abandon. Sans vraiment en être sûre, elle supposait que c'était peut être peu ou prou la même chose chez lui, mais elle n'avait aucune certitude. Il se leva et se dirigea à la fenêtre, s'allumant une cigarette, et Charlie le suivit du regard. « Pour la même raison que je ne t'aurais jamais demandé ton nom si tu ne me l'avais pas donné. » Elle se leva de nouveau, abandonnant le carton à dessins sur la table et s'approcha, s'appuyant au meuble le plus proche. « T'as si peur que ça de t'attacher aux gens que tu ne veux même pas les considérer comme plus que des corps ? » Sa voix était douce, sans une once de reproche. Chacun ses limites. Néanmoins, elle croisa les bras, considérant l'italien pendant un instant. C'était un peu extrême comme méthode, selon elle. Mais après tout, qui était elle pour juger ? Simplement, elle avait l'impression de découvrir une part de Luigi qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de voir avant. Et l'exploration, c'était son truc. Il haussa les épaules. « Les gens vont et viennent. Puis ils oublient. Loin des yeux loin du cœur. Ça finit par lasser à la longue. » Charlie resta sans rien dire. Son ton était étrangement neutre, un peu trop pour la phrase qu'il venait de prononcer. Elle chercha son regard, mais il regardait par la fenêtre et elle abandonna, baissant les yeux, les mains de part et d'autre de ses hanches, appuyées au meuble. « C'est vrai, mais... Pour que les gens restent, faut leur montrer qu'on a envie qu'ils restent. Tu crois pas ? » Sa voix était hésitante. Elle même n'était pas totalement sûre de croire ce qu'elle disait. Jusqu'à récemment, elle s'était contentée d'être l'amie absente. Celle qu'on appelait en cas de coup dur, mais qui n'était pas là pour les moments joyeux, ou alors rarement. Mais les choses avaient changé depuis. « En l'occurrence c'est plutôt moi qui ai tendance à partir. » Charlie redressa la tête, seulement à moitié surprise. Elle tapota légèrement son bras pour avoir son attention, l'invitant à partager sa cigarette d'un mouvement de main. Il tourna son regard vers elle et lui tendit la clope. Elle tira une bouffée, pensive, et souffla la fumée doucement. « Parce que t'as pas l'impression qu'on a envie que tu restes ? Parce que c'est plus simple de te donner le rôle de de l'enfoiré de service? »
Elle l'avait entendu se désigner lui même de ce mot à plusieurs reprises. Peut être qu'à une époque, elle était passée sur l'expression sans plus y prêter attention que ça. Mais maintenant, elle lisait mieux dans ce mot. « Tu poses beaucoup de questions. » Dit-il. Elle eut un sourire, prenant une autre bouffée avant de lui rendre la cigarette. « Je suis quelqu'un de curieux. » Dit-elle d'un ton neutre, avant de rester silencieuse une seconde de plus. Elle souffla la fumée et observa les volutes monter jusqu'au plafond avant de poser ses prunelles brunes sur lui de nouveau. « En tout cas, pour ce que ça vaut, je trouve pas que tu sois un enfoiré. Sinon, je serais pas ici en train de discuter avec toi. » Il lui avait demandé un peu plus tôt si elle le détestait. C'était très loin d'être le cas. Au contraire, il lui était plutôt sympathique, même si les circonstances ne lui permettaient pas forcément de l'exprimer, au contraire. Elle avait envie de tendre la main vers lui, quitte à risquer de se faire mordre.
love.disaster
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Mar 22 Jan 2019 - 17:55
Difficile de garder une attitude indifférente face aux questions de Charlie. Je ne la savais pas si fine psychologue. À moins que ce ne soit le hasard qui lui fassent poser les bonnes questions. La cigarette m’offre une échappatoire éphémère pour éviter d’avoir à soutenir son regard. Pourtant ses derniers mots me font tourner la tête vers elle. Je ne réponds pas tout de suite, fumant en silence en essayant de deviner ce qui peut bien se passer dans cette jolie petite tête blonde. J’écrase finalement ma cigarette dans mon cendrier enchanté et je me tourne un peu pour lui faire face accoudé au rebord de la fenêtre.
- T’es pas en train d’essayer de dire que tu m’aimes bien j’espère ?
Elle sourit légèrement et hausse les épaules.
- Toi, t’es en train d’éluder ma question par contre.
Je lève légèrement les yeux au ciel, laissant échapper un soupir frustré. C’est pour ça que je voulais qu’elle parte tout à l’heure. Du peu que j’en sais, Charlie est une gentille fille. Il ne peut rien ressortir de bon à ce qu’elle fréquente quelqu’un comme moi.
- Je suis pas quelqu’un de bien Charlie. Et encore moins un bon ami. Je vais te faire du mal si tu t’aventures sur ce terrain.
Elle hausse les sourcils d'un air goguenard.
- Je suis terrifiée.
Je hausse les épaules, soupirant longuement. C’est qu’elle est têtue en plus.
- Je t’aurai prévenue.
Je retourne à l’intérieur et récupère mon carton à dessins que la jeune femme a laissé sur la table pour le ranger. Comment je me suis laissé embarquer là-dedans moi encore… Plus de dix ans après je refais à nouveau la même erreur. Enfin de ce que je sais Charlie est fille unique. Au moins je coucherai pas avec sa sœur. Néanmoins je lance un dernier avertissement.
- Il n’y a que Serge à qui je sois totalement fidèle, dis-je en désignant mon crabe de feu qui sort légèrement la tête de sa carapace en entendant son nom.
- T’es pas en train d’essayer de dire que tu m’aimes bien j’espère ?
Elle sourit légèrement et hausse les épaules.
- Toi, t’es en train d’éluder ma question par contre.
Je lève légèrement les yeux au ciel, laissant échapper un soupir frustré. C’est pour ça que je voulais qu’elle parte tout à l’heure. Du peu que j’en sais, Charlie est une gentille fille. Il ne peut rien ressortir de bon à ce qu’elle fréquente quelqu’un comme moi.
- Je suis pas quelqu’un de bien Charlie. Et encore moins un bon ami. Je vais te faire du mal si tu t’aventures sur ce terrain.
Elle hausse les sourcils d'un air goguenard.
- Je suis terrifiée.
Je hausse les épaules, soupirant longuement. C’est qu’elle est têtue en plus.
- Je t’aurai prévenue.
Je retourne à l’intérieur et récupère mon carton à dessins que la jeune femme a laissé sur la table pour le ranger. Comment je me suis laissé embarquer là-dedans moi encore… Plus de dix ans après je refais à nouveau la même erreur. Enfin de ce que je sais Charlie est fille unique. Au moins je coucherai pas avec sa sœur. Néanmoins je lance un dernier avertissement.
- Il n’y a que Serge à qui je sois totalement fidèle, dis-je en désignant mon crabe de feu qui sort légèrement la tête de sa carapace en entendant son nom.
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Re: Promenons-nous dans les bois... [Charlie]
Mer 23 Jan 2019 - 16:14
luigi // charlie
promenons-nous dans les bois...
Charlie ne pouvait s'empêcher de trouver la situation cocasse. Luigi l'avertissait, répétant une nouvelle fois qu'il n'était pas quelqu'un de bien, ce qui était peu ou prou la même chose que de se définir comme un enfoiré. Il lui disait qu'il lui ferait du mal, mais elle était persuadée que c'était lui qui avait peur de s'attacher ou qu'on s'attache à lui. Elle haussa donc les sourcils pour répondre d'un ton sarcastique. « Je suis terrifiée. » L'italien haussa les épaules en soupirant. « Je t'aurai prévenue. » Il rangea son carton à dessins et elle resta appuyée au meuble à l'observer. Elle n'avait absolument pas peur, au contraire, elle était intriguée et un peu fascinée aussi. Si elle avait évité de s'attacher de manière romantique, elle n'avait jamais rejeté les amitiés qu'on lui offrait. Les liens se nouaient par hasard, se distendaient parfois, se défaisaient. Les gens ne lui manquaient pas. C'était comme ça qu'elle avait sû que sa relation avec Aaron était différente de toutes les autres. Le garde chasse désigna le crabe de feu qui était tranquillement à somnoler. « Il n'y a que Serge à qui je sois totalement fidèle. » Charlie ne put s'empêcher de lâcher un rire franc, haussant les épaules. « Ça va, du calme, je t'ai pas demandé en mariage non plus. » Ce n'était pas la peine de prendre ça aussi sérieusement. Il eut un rire sarcastique. « Encore heureux ! Tu serais déçue de la réponse. » Elle haussa les épaules avec un sourire mesquin. « Clairement, si t'acceptais, je serais déçue. »
Il soupira et leva de nouveau les yeux au ciel. « Ok, t'as gagné. Disons que si t'as envie de venir boire une bièreaubeurre de temps en temps je suis pas totalement contre l'idée. Ça te va ? » Sans répondre, elle se dirigea à son tour vers le centre de la cabane et s'accroupit près du fauteuil dans lequel Serge reposait tranquillement, et tendit sa main vers la créature, le bout de ses doigts effleurant à peine sa tête. Elle se retourna légèrement vers le jeune homme, sourire aux lèvres. « Ça me va très bien. » Serge mordilla légèrement le bout de son auriculaire, mais elle n'y prêta pas attention plus que ça. Luigi lui jeta un regard résigné avec pourtant un léger sourire. « Tu me fais chier, tu sais ça ? » Elle plissa les yeux, son sourire s'élargissant. « Considère que c'est ma vengeance pour m'avoir laissée assumer trois mois de colle toute seule. » Elle eut un petit rire et se tourna de nouveau vers le crabe de feu, puis reprit. « Et puis ça va, t'as pas l'air tellement en colère. » L'animal continuait à lui mordiller l'auriculaire, puis s'intéressa à son annulaire et de sa main libre elle lui tapota le haut de la tête. « Il t'aime bien, » affirma l'italien en désignant Serge du menton. « Il a l'air de trouver que mes doigts ont particulièrement bon goût, » Répondit-elle. Elle se tut un instant et reprit. « Moi aussi je l'aime bien. Je le trouve super beau. » C'était absolument sincère. Il eut néanmoins un sourire moqueur. « Il ressemble à son maître. » Charlie leva les sourcils. « Tu veux rire ? Il est bien plus beau. » Elle promena ses doigts depuis la tête du crabe de feu jusque sur les cristaux qui couvraient son dos.
Peut être qu'elle aussi devrait songer à prendre un animal de compagnie. Du coin de l'oeil, elle vit Luigi plisser les yeux et pointer l'index vers elle. « Fais gaffe à ce que tu dis, je peux encore changer d'avis pour la bièraubeurre. » La summerbee gonfla un peu les joues avant de laisser un soupir joyeux lui échapper. « Tant que Serge veut bien me fréquenter, lui, je peux me passer de toi. » « Il m'est fidèle lui aussi, » répondit-il, et la blonde se contenta de sourire. Profitant du fait que le crabe ait lâché ses doigts, elle se releva, pivotant pour faire face à Luigi. Elle jeta un œil à son portable, le sortant à moitié de sa poche. « Bon, c'est pas que je n'apprécie pas le temps passé en ta si charmante compagnie, mais j'ai un travail auquel je dois me rendre. » Il désigna la porte d'un geste de la main. « Travaille bien dans ce cas. » Elle ramassa sa sacoche et se dirigea vers la porte, mais avant qu'elle sorte il l'interpella. « Et Charlie ? » Elle s'arrêta, se retournant légèrement. « Fais attention à toi d'accord ? » Elle eut un sourire goguenard et rétorqua sur le ton de la plaisanterie. « Ça va, je fais que servir des cocktails, a priori c'est pas hyper dangereux. » Elle reprit une expression plus sérieuse néanmoins, hochant légèrement la tête. « T'inquiète pas pour moi, va. Et prends soin de toi. On se revoit bientôt. » Elle se détourna et sortit de la cabane sans regarder en arrière.
love.disaster
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