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said I wouldn't call but I lost all control and I need you now - murphy
Mer 9 Jan 2019 - 19:29
And I wonder if I ever cross your mind
For me it happens all the time
For me it happens all the time
12.29.2018
"I'll guide you to her room. But don't expect her to talk to you, she's in a coma."
La température de la pièce lui parut froide immédiatement. Le couloir était-il mieux chauffé, ou la fureur d'Isalynn avait-elle augmenté le climat de quelques degrés ? L'idée que Murphy soit allongée seule dans le froid emplit Oswald d'angoisse. Il ressentit le besoin urgent de la réchauffer pour la sauver. Nauséeux, il n'osa pas faire de pas supplémentaires une fois la porte refermée derrière lui. Il avait peur de la voir. La tempête de reproches d'Isalynn lui semblait presque préférable. Les secondes parurent des heures avant qu'il ne soit capable d'avancer vers le lit. Ses yeux bleus s'embuèrent dès qu'ils glissèrent sur le corps de la sorcière, allongée, endormie, pâle. She's okay. She's okay. She's okay. La phrase en boucle pour se retenir de hurler. Aussi livide qu'elle, le sorcier parvint à s'approcher encore un peu. Murphy. Elle était là, après six ans sortie de son existence. Il l'avait déjà vue depuis son retour à Inverness, sans qu'elle ne le sache. Il avait voulu la voir, voir son visage d'adulte, la voir parler aux gens, la voir sourire. Il savait déjà à quel point la trentaine la rendait belle. Mais il ne s'était jamais trouvé aussi près. Sa main tremblante trouva la sienne, paisiblement abandonnée sur le bord du lit. Le contact de leur peau provoqua un sanglot soudain, et Oswald s'agenouilla auprès d'elle, la tête sur leurs mains jointes, pour pleurer en silence.
12.30.2018
"She misses you, I know that."
Le premier jour, il était ressorti de la chambre plus morose qu'en y entrant. Quelle étrange sensation de la voir, de la toucher, de pleurer à son chevet, sans qu'elle n'ait aucune idée de sa présence. Oswald était rentré défait et avait passé une partie de la nuit à parler avec Sasha pour alléger le poids qui appuyait sur sa poitrine. She's okay. Quand il revint le jour suivant, il n'y avait pas de changement. Toujours endormie, inconsciente, loin dans un ailleurs où personne ne pouvait la rejoindre. Cette fois-ci il avait passé sa visite adossé au mur face à elle, à la dévisager, le regard dans le vague.
01.01.2019
"You want to see her ? How on Earth do you deserve it ?"
Le choc de l'accident passé, les reproches d'Isalynn revenaient de plus en plus dans son esprit, se mêlant à ses propres résolutions. Jusque là, Murphy ignorait son retour. Elle avait probablement mis longtemps à construire sa vie sans lui. Oswald avait préféré ne pas bousiller son équilibre en réapparaissant des années plus tard, alors même qu'elle n'avait pas souhaité le rejoindre en Amérique. Il ne lui en voulait
Le regard ému d'Isalynn ne suffit pas à effacer la boule d'angoisse qui lui bloquait la gorge. Il accepta d'entrer dans la chambre à la place de la rouquine. Les derniers rayons de soleil l'éblouirent quand il s'avança jusqu'à elle. La couleur de ses yeux le saisit et il resta figé, penaud, partagé entre la joie qui dansait dans son ventre et le stress qui le faisait trembler. Hey... prononça-t-il avec effort. Am I okay ?
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Re: said I wouldn't call but I lost all control and I need you now - murphy
Jeu 10 Jan 2019 - 9:55
Les yeux fermés, je me laisse bercer au rythme de l’eau. Allongée, les bras écartés, les cheveux flottant autour de mon crâne comme une couronne, je fais la planche au milieu de l’eau chlorée. La piscine n’est pas à moi. Elle appartient aux voisins moldus des Burgess. La majorité tout juste atteinte, Oz m’a tirée dans ce plan foireux. A la tombée de la nuit, en plein mois de juillet, nous nous sommes infiltrés dans leur jardin, profitant de pouvoir utiliser nos pouvoirs légalement pour faire en sorte que personne ne se doute de notre présence. L’eau réchauffée par un sortilège, je profite paisiblement de ma soirée d’anniversaire. Soudain, deux mains m’attrapent les côtes et je pousse un cri, me redressant dans l’eau, et manquant de couler. “Oz !” Regard courroucé chez moi, malicieux chez lui. Je m’efforce à chuchoter, effrayée à l’idée qu’on se fasse prendre. Mais mon meilleur ami repart à l’attaque et je me tortille, rigolant sous les chatouilles. “Stop it !” Prenant appui sur ses épaules, je tente de le faire couler. Mais il m’attrape par la taille et m’attire sous l’eau avec lui. Le reste de ce souvenir m’échappe cependant, happée par l’obscurité du sommeil.
Une douce mélodie emplit mon esprit. Ouvrant les yeux, je m'aperçois que je me trouve sur un banc, dans un parc. Je relève la tête pour essayer de trouver d'où vient la musique. Un petit oiseau est là, sur une branche, chantant avec sa voix fluette. Mes yeux s'émerveillent en écoutant la chanson. Il s'envole et je le suis du regard, le sourire aux lèvres. Puis, aussi vivement qu'il est arrivé, le rossignol repart, cherchant certainement une autre âme à laquelle chanter. Rapidement, l'oiseau n'est plus qu'un point dans le ciel. Alors que je me crois seule, je sens une main se poser sur la mienne et je me retourne. Le visage d'Oswald apparaît, il est assis à côté de moi. “What are you doing here ?” Mais il ne répond pas, continuant de me regarder, serrant ma main un peu plus fort. Un sourire apparaît sur mon visage. “I'm happy to see you.”
Une profonde douleur s'empare de tous les nerfs de mon corps. Autour de moi, les flammes. J'ai peur, j'ai mal. Mais les flammes ne me touchent pas. Pourquoi ai-je aussi mal, alors ? Les joues mouillées de larmes, je serre un peu plus mes petits frères contre moi. J'entends des cris, des pleurs. Je ne sais pas s'ils proviennent de moi, des jumeaux, d'une autre personne, ou du plus profond de mon esprit. Brusquement, la douleur se fait plus forte alors que je m’agite dans mon lit d'hôpital. Les images du cauchemar s'éclipsant, je suis éblouie par la lumière. Une voix parvient à mes oreilles. "Someone's here to see ya." Peinant à me faire à la luminosité, je cligne difficilement des yeux, des pas résonnant dans la pièce. Lorsqu'enfin j'arrive à ouvrir les yeux, je vois une silhouette se dessinant, baignée des rayons du soleil. Je relève les yeux pour observer son visage. “Oz ?” Voix rauque, souffle à peine audible. La lumière déforme ses traits et j'ai du mal à discerner le rêve de la réalité. “Are you real ? Am I dreaming again ?”
Faible, je baisse lentement la tête pour regarder le lit dans lequel je suis allongée. Je tente de me redresser, mais le moindre mouvement me déchire de douleur et mes yeux se remplissent de larmes. “Everything hurts…” Reposant la tête sur l'oreiller, je ferme momentanément les yeux, prise d'un vertige. Lentement, les images de l'accident me reviennent et les larmes redoublent. Ouvrant grand les yeux, je cherche le sorcier du regard. “Evie ! Is she okay ?” L'idée que mon amie soit en danger me pétrifie de terreur, alors que la douleur continue de brûler chacun de mes muscles.
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Re: said I wouldn't call but I lost all control and I need you now - murphy
Sam 12 Jan 2019 - 11:45
Oz ? Souffle rauque dont l'écho balaya violemment le sorcier, qui resta figé un instant, envahi par l'émotion. Soulagé d'être dissimulé par les rayons du soleil le temps de retrouver un visage de circonstance, il arriva à répondre, presque aussi faiblement qu'elle. Hey... Ses pas le conduisirent lentement jusqu'au lit. Are you real ? Am I dreaming again ? Un instant, la tentation de lui dire que c'était un rêve effleura l'esprit d'Oswald. Dans un rêve, il serait permis de n'écouter que son cœur, de la prendre dans ses bras sans avoir à parler du vide de six années dans leur vie. Il n'eut pas le cœur à mentir, même pour plaisanter. I'm here. For real. Il n'osait espérer que cela voudrait dire qu'il ne partirait plus.
Attristé, le sorcier essaya de ne penser ni au passé ni au futur proche, mais d'être là pour elle, maintenant. Murphy tenta de se redresser dans son lit, mais la douleur semblait encore bien présente. Shhht, fit Oz avec un geste d'apaisement de la main. Il n'arrivait pas à la toucher pour le moment, mais il se rapprocha. You need to stay still. La voir fermer les yeux, des larmes sur les joues, le faisait replonger dans l'angoisse des jours précédents. Il lui était atroce de la voir souffrir. Evie ! Is she okay ? Tirant un siège, le sorcier s'assit auprès de Murphy. Evie is okay. Son visage et sa voix se voulaient rassurants, malgré la fébrilité qui enserrait son cœur. She's in the hospital too. She already woke up. Ayant passé plusieurs heures avec Sasha, Oswald était au courant de l'état d'Evelyn.
Il posa timidement les mains sur le lit, sans quitter Murphy du regard, comme s'il voulait emporter avec lui tous les détails de son visage, de sa beauté vulnérable, de tout ce temps qu'il avait manqué. La proximité avec elle le tordait d'un mélange coupable de joie et d'émotion qu'il préférait garder pour lui. Le plus important à présent, c'était de la rassurer. You were both very lucky. Your body went through a lot. You're off the hook now but you need to rest. Sourire triste, il avait envie de dire des bêtises, de s'en tirer par une pirouette amusante, comme il avait toujours fait, mais il n'osait pas, craignant que la discussion ne tourne vite à l'interrogation embarrassante. Il avait envie de lui dire à quel point elle lui avait manqué, à quel point il avait eu peur pour elle, à quel point il respirait enfin depuis qu'elle était réveillée. Mais en avait-il le droit ?
You scared the hell out of us. Nous ? Plus facile que de ne parler que de lui. Il glissa un regard vers la porte de la chambre. Lynn pratically slept here all these days. Tant que Murphy ne reprenait pas tous ses esprits, tout semblait normal. Isalynn et Oswald à son chevet, comme s'ils n'avaient jamais été séparés. La nostalgie pinça les lèvres du sorcier, dans un sourire difficile à maintenir. Seuls ses yeux bleus, trop sincères, traduisaient l'attention et l'affection avec laquelle il couvait la sorcière.
Attristé, le sorcier essaya de ne penser ni au passé ni au futur proche, mais d'être là pour elle, maintenant. Murphy tenta de se redresser dans son lit, mais la douleur semblait encore bien présente. Shhht, fit Oz avec un geste d'apaisement de la main. Il n'arrivait pas à la toucher pour le moment, mais il se rapprocha. You need to stay still. La voir fermer les yeux, des larmes sur les joues, le faisait replonger dans l'angoisse des jours précédents. Il lui était atroce de la voir souffrir. Evie ! Is she okay ? Tirant un siège, le sorcier s'assit auprès de Murphy. Evie is okay. Son visage et sa voix se voulaient rassurants, malgré la fébrilité qui enserrait son cœur. She's in the hospital too. She already woke up. Ayant passé plusieurs heures avec Sasha, Oswald était au courant de l'état d'Evelyn.
Il posa timidement les mains sur le lit, sans quitter Murphy du regard, comme s'il voulait emporter avec lui tous les détails de son visage, de sa beauté vulnérable, de tout ce temps qu'il avait manqué. La proximité avec elle le tordait d'un mélange coupable de joie et d'émotion qu'il préférait garder pour lui. Le plus important à présent, c'était de la rassurer. You were both very lucky. Your body went through a lot. You're off the hook now but you need to rest. Sourire triste, il avait envie de dire des bêtises, de s'en tirer par une pirouette amusante, comme il avait toujours fait, mais il n'osait pas, craignant que la discussion ne tourne vite à l'interrogation embarrassante. Il avait envie de lui dire à quel point elle lui avait manqué, à quel point il avait eu peur pour elle, à quel point il respirait enfin depuis qu'elle était réveillée. Mais en avait-il le droit ?
You scared the hell out of us. Nous ? Plus facile que de ne parler que de lui. Il glissa un regard vers la porte de la chambre. Lynn pratically slept here all these days. Tant que Murphy ne reprenait pas tous ses esprits, tout semblait normal. Isalynn et Oswald à son chevet, comme s'ils n'avaient jamais été séparés. La nostalgie pinça les lèvres du sorcier, dans un sourire difficile à maintenir. Seuls ses yeux bleus, trop sincères, traduisaient l'attention et l'affection avec laquelle il couvait la sorcière.
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Re: said I wouldn't call but I lost all control and I need you now - murphy
Sam 12 Jan 2019 - 18:26
“I'm here. For real.” La lumière baignant le corps du sorcier rend les contours flous, déforme les traits de son visage et j’ai l’impression de rêver encore. Qu’un ange est venu me chercher. L’idée que je puisse être morte, que lui aussi, m’emplit d’angoisse. Lorsqu’il s’approche, je peux enfin croiser son regard. Bleu criant de vérité, de tristesse, qui pourtant me rassurent. Sensation familière, qui me désarçonne, que je n’ai pas ressentie depuis longtemps. Je suis donc bien réveillée, dans mon lit d’hôpital. La douleur, diffuse dans tout mon corps, se fait plus aiguë lorsque je tente de me redresser. “You need to stay still.” Lèvres crispées, yeux fermés, je tente d’hocher la tête alors que mon crâne revient se poser sur l’oreiller. Des images me reviennent. Le corps blessé de mon amie sur le sol, le sang qui l’entoure, les centaines de flèches de métal fonçant vers nous. La dernière question de la libraire, demandant si elle va mourir. “Evie ! Is she okay ?” Larmes qui redoublent, je m’en voudrais tellement si la brune avait succombé à ses blessures. Je n’ai pas réussi à la soigner, fébrile, tremblante, ma baguette refusant de m’obéir. “Evie is okay. She's in the hospital too. She already woke up.” J’ai l’impression qu’un poids vient de s’enlever de ma poitrine. Malgré la douleur qui me transperce les poumons, je respire mieux. Evie va bien.
Il semble que je n’arrive pas à quitter Oswald des yeux. Je ne sais pas trop pourquoi, une sensation dans mon ventre me dit que peut-être que si je détourne le regard, rien qu’une seconde, il sera parti. Et je ne veux pas qu’il parte. Cela fait trop longtemps que je ne me suis pas sentie aussi apaisée, malgré la douleur qui transperce mon corps. Il s’assoit à côté de moi, ses mains sur le lit. J’ai envie de le toucher. Mais même si je tentais de prendre sa main dans la mienne, je sais qu’une douleur atroce m’en empêcherait. Alors j’oublie, le faible mouvement de mes doigts traduisant mon envie. “You were both very lucky. Your body went through a lot. You're off the hook now but you need to rest.” Les larmes ont arrêté de couler. Mon coeur bat dans ma tempe et une migraine empêche mon cerveau de réfléchir correctement. “You scared the hell out of us. Lynn practically slept here all these days.” En plus de ne pas réussir à réfléchir correctement, il semble que les paroles de l’Anglais peinent à se frayer un passage dans mon esprit. Froncement de sourcils, la concentration me fait mal. Quelques secondes, ou peut-être minutes, me sont nécessaires pour comprendre enfin le sens de ses paroles. He said days ? “How long have I been down ?” Jargon médical qui ne me quitte pas, malgré la migraine, malgré la fatigue, malgré la douleur.
Le réveil, le choc passés, mon corps s’étant habitué à la douleur, je peux me calmer un peu. Du regard, je détaille le visage de l’homme devant moi. Visage que je ne connais que trop bien. Qui hante mes nuits, qui revient de temps en temps s’inviter dans mon esprit. Ses yeux, son nez, ses fossettes, ses sourcils, sa bouche. “You’ve changed.” Une lueur dans le regard, un pli entre les sourcils, le teint plus cireux… Détails qui peuvent sembler insignifiants pour quelqu’un qui ne le connaitrait pas depuis aussi longtemps que moi. Quoique… Est-ce que je connais encore Oswald ? Il s’est passé tellement de temps… L’image de son regard tout excité, son grand sourire, alors que je lui disais au revoir pour la dernière fois, me revient. Le souvenir de la promesse que l’on s’est faite. Mon regard tombe sur ma main, posée sur les draps. “You said to wait two months, not six and a half years.” Murmure teinté à la fois de reproche et de tristesse. La colère que j’ai nourrie durant toutes ces années, le choc de l’abandon passé, m’a semblé inutile alors que j’appelais à l’aide dans la pièce souterraine. Et bien que j’aimerais être encore en colère contre lui, le fait de le voir devant moi m’en empêche. Une sensation chaleureuse de joie s’est emparée de mon coeur, et je suis bien trop fatiguée.
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Re: said I wouldn't call but I lost all control and I need you now - murphy
Sam 12 Jan 2019 - 18:44
Quelques mots sur Evie, sur Lynn, pour éviter de parler de lui, d'eux. Oz trouvait la scène terriblement ordinaire, et dans un sens c'était ce qu'il voulait. Pas de scandale, pas de cris et de larmes de reproches, simplement deux âmes qui se retrouvaient, qui s'éveillaient à nouveau l'une avec l'autre, après ces longues heures noires de torture. Quand la jeune femme fronça les sourcils, il eut peur de la question à suivre, mais elle se révéla banale pour quelqu'un dans la situation de Murphy. How long have I been down ? Oswald se passa la main sur sa joue mal rasée le temps de réfléchir. Erm, only a few days. Il essayait de retrouver les dates. Ces journées et nuits à peu dormir, dans l'angoisse, dans la confusion, n'étaient pas évidentes à retracer. I think it's january the first, today. La blague de la nouvelle année qui commençait ne lui effleura même pas l'esprit. Il s'étonna simplement de ne pas avoir réalisé que le réveillon du nouvel an était passé.
Ils restèrent quelques secondes en suspens, dans le silence aseptisé de la chambre. Le sorcier n'osait pas le briser, convaincu de n'avoir rien à dire d'utile. Il ne voulait plus quitter les yeux de Murphy. Leurs regards s'entremêlaient comme l'auraient fait leurs mains. Seule caresse autorisée, qu'on ne pouvait entraver. You’ve changed, dit soudain la jeune femme. Oz comprit qu'elle découvrait son visage de trentenaire. Un instant intimidé, se demandant ce qu'elle pensait de lui désormais, si elle arriverait à se faire aux marques du temps, à l'aspect plus adulte de sa bouille de gamin. Si elle le trouverait beau. You have not, répondit-il avec une émotion voilée. Elle était toujours aussi belle. Plus encore, même. Cette fois-ci il n'avait pas essayé de cacher la sincérité de son regard sous une plaisanterie. Il voulait profiter de ces dernières secondes avant la tempête, avant qu'elle ne se souvienne.
Un pressentiment inquiet le saisit lorsque Murphy détourna les yeux. You said to wait two months, not six and a half years. Ce moment de grâce où le passé n'existait plus s'évaporait donc. Résigné à accepter sa sentence, Oswald acquiesça doucement. It was a long long summer indeed... Ses yeux bleus avaient perdu de leur lueur. I guess I lost track of time, tenta-t-il d'expliquer nonchalamment. A quoi bon lui rappeler qu'il lui avait écrit et qu'elle n'était jamais venue le voir ? Que c'était pour cela qu'il n'avait pas vraiment eu envie de rentrer ?
Préférant fuir la confrontation le plus longtemps possible, il se permit de chercher le regard de Murphy et de lui sourire, fatigué, un peu triste, ému. I'm happy to see you. Ces paroles voulaient dire tellement plus. I've missed you so much, criait son cœur au bord des lèvres. I'm not mad at you anymore. Persuadé qu'il n'avait plus droit à une place particulière dans la vie de la sorcière, il essayait de se sentir reconnaissant de pouvoir être là avec elle, de pouvoir la voir sortie de ce coma. Il ravalait son envie de toucher ses mains, de la serrer contre lui, de lui demander de tout reprendre à zéro. La vie lui avait appris l'humilité nécessaire pour rester à sa place.
Ils restèrent quelques secondes en suspens, dans le silence aseptisé de la chambre. Le sorcier n'osait pas le briser, convaincu de n'avoir rien à dire d'utile. Il ne voulait plus quitter les yeux de Murphy. Leurs regards s'entremêlaient comme l'auraient fait leurs mains. Seule caresse autorisée, qu'on ne pouvait entraver. You’ve changed, dit soudain la jeune femme. Oz comprit qu'elle découvrait son visage de trentenaire. Un instant intimidé, se demandant ce qu'elle pensait de lui désormais, si elle arriverait à se faire aux marques du temps, à l'aspect plus adulte de sa bouille de gamin. Si elle le trouverait beau. You have not, répondit-il avec une émotion voilée. Elle était toujours aussi belle. Plus encore, même. Cette fois-ci il n'avait pas essayé de cacher la sincérité de son regard sous une plaisanterie. Il voulait profiter de ces dernières secondes avant la tempête, avant qu'elle ne se souvienne.
Un pressentiment inquiet le saisit lorsque Murphy détourna les yeux. You said to wait two months, not six and a half years. Ce moment de grâce où le passé n'existait plus s'évaporait donc. Résigné à accepter sa sentence, Oswald acquiesça doucement. It was a long long summer indeed... Ses yeux bleus avaient perdu de leur lueur. I guess I lost track of time, tenta-t-il d'expliquer nonchalamment. A quoi bon lui rappeler qu'il lui avait écrit et qu'elle n'était jamais venue le voir ? Que c'était pour cela qu'il n'avait pas vraiment eu envie de rentrer ?
Préférant fuir la confrontation le plus longtemps possible, il se permit de chercher le regard de Murphy et de lui sourire, fatigué, un peu triste, ému. I'm happy to see you. Ces paroles voulaient dire tellement plus. I've missed you so much, criait son cœur au bord des lèvres. I'm not mad at you anymore. Persuadé qu'il n'avait plus droit à une place particulière dans la vie de la sorcière, il essayait de se sentir reconnaissant de pouvoir être là avec elle, de pouvoir la voir sortie de ce coma. Il ravalait son envie de toucher ses mains, de la serrer contre lui, de lui demander de tout reprendre à zéro. La vie lui avait appris l'humilité nécessaire pour rester à sa place.
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Re: said I wouldn't call but I lost all control and I need you now - murphy
Sam 12 Jan 2019 - 18:46
J’ai souvent pensé au moment où je reverrais Oswald. A ce que je lui dirais, ce à quoi il ressemblerait, à la manière dont je le ferais galérer pour récupérer ma confiance. Jamais je n’ai imaginé que je me retrouve dans un accident, et qu’il soit là à mon réveil. “I think it's january the first, today.” Un réveil le premier janvier. Happy new year, Murph. L’ironie de la situation m’arrache un faible sourire. Détaillant son visage, je découvre les changements que le temps a écrits sur ses traits. Il n’a plus la même expression d’éternel gamin, cette flamme dans les yeux. “You’ve changed.” La sincérité dans son regard me déstabilise, et ses mots finissent de me faire rougir. “You have not.” Regard qui soutient le sien, émotion brute qui se lit sur nos visages, découverte mutuelle après tant de temps sans se voir. Instants volés, temps qui s’arrête pour ne pas avoir à affronter la discussion inévitable qui se profile.
Mais les souvenirs remontent, emmêlés, confus. Notre rencontre dans les gradins de Poudlard, notre baiser alcoolisé, le réveil gêné et excité du lendemain, les deux mois d’attente et de fébrilité. Puis la rentrée, la confusion, la peur au ventre alors que je le cherchais dans tous les recoins du château. Les larmes, la tristesse, les confessions écoutées par Isalynn. Le vide dans ma vie, qui ne s’est pas rempli depuis, mais avec qui j’ai appris à vivre. Regard qui n’arrive plus à soutenir le sien. “You said to wait two months, not six and a half years.” Murmure de reproche. Tristesse qui me serre la poitrine. Larmes qui remontent. “It was a long long summer indeed...” Lèvres qui s’étirent en un sourire amer. Long, très long, en effet. Trop de questions dans ma tête, qui se battent pour être posées. Mais je me tais. “I guess I lost track of time.” Mes yeux, déjà humides, se remplissent à nouveau de larmes. You forgot about me. La chose dont j’avais le plus peur, celle que je lui avais avouée lors de notre dernière soirée ensemble, était arrivée.
Je relève mes yeux embués pour lui faire face, prête à lui répondre. Mais le sourire sur le visage du sorcier me prend de court. Froncement de sourcils. Est-il heureux de me rendre aussi triste ? “I'm happy to see you.” Paroles qui me font l’effet d’un raz-de-marée sur mon cœur. Regard ému, j’aimerais le croire. Ses mots résonnent avec la sensation de chaleur au fond de ma poitrine. Mais une petite voix dans ma tête m’empêche de lui répondre. J’ai tellement envie de croire ce qu’il me dit, de lui répondre qu’il m’a manquée, que je ne veux plus qu’il s’en aille, de lui crier de me toucher, me prendre dans ses bras. Au lieu de ça, les larmes coulent, et je me risque à poser une question qui me hante depuis plus de six ans. “Why did you leave me ?” Toutes ces années, j’ai imaginé ce qui s’est passé, durant cet été-là. Mon imagination partait dans tous les sens, pensant un jour qu’il avait rencontré une fille plus intéressante que moi, le lendemain qu’il s’était gravement blessé, son attitude casse-cou l’attirant dans tous les dangers possibles. Parfois, je me suis demandée s’il était mort. Mais cette idée était beaucoup trop effrayante. Et puis, dans l’éventualité que ce soit vrai, je suis à peu près sûre qu’on m’aurait prévenue. J’étais allée voir Sasha, une fois, pour lui demander s’il avait eu des nouvelles. Aucune. “Where did you go ?” C’est plus fort que moi, j’ai besoin de remplir ce vide qui s’est creusé en moi durant toutes ces années. Trop de questions non répondues pendant trop longtemps.
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Re: said I wouldn't call but I lost all control and I need you now - murphy
Mar 15 Jan 2019 - 22:08
Sans détour. Le passé revenait les mordre à la gorge à toute vitesse. Il n'était plus possible de se contempler naïvement. Oz savait, désormais. Il savait ce qu'il ressentait pour Murphy et il savait qu'elle n'avait pas souhaité se lancer avec lui. Ils n'auraient peut-être pas dû s'embrasser, cette nuit-là, dans l'élan des aveux alcoolisés. Leur amitié aurait peut-être survécu. I guess I lost track of time... Sans plus d'explications. A quoi bon ? Le sorcier n'était pas venu pour faire des reproches, pour un choix qui avait prescription. Il était simplement soulagé qu'elle aille bien, heureux d'avoir pu voler quelques minutes silencieuses au brouhaha de leur séparation. I'm happy to see you. Mots qui restaient coincés dans la gorge, derrière les yeux brillants. Les larmes de la sorcière lui brisèrent le coeur, bien qu'il ne les comprenait pas vraiment, ou parce qu'il ne les comprenait pas. Légèrement coupable, embarrassé par son émotion qu'il ne se sentait légitime à recueillir, il croisa nerveusement les mains sur le bord du lit.
Why did you leave me ? Where did you go ? Le ton de sa voix le frappa, mais pas autant que les questions posées. Un instant décontenancé, le sorcier se redressait un peu sur son siège, ignorant ce qu'elle attendait de lui. ...You ...You know that, right ? Revenir sur ce moment de leur vie lui semblait inutilement douloureux, mais pourquoi poser ces questions-là ? Malheureusement, Oswald se sentit obligé d'évoquer son échec et le rejet de sa part. I wrote it to you. I asked you to join me, you never... L'émotion le submergea, il eut l'impression d'avoir vingt-cinq à nouveau et de revivre la claque de son estime une nouvelle fois. Il avait compris qu'il n'était pas assez bien pour elle, et qu'elle ne daignait même pas le lui dire. Et puis, une fulgurance. Les mots d'Isalynn lui revinrent brusquement. Sourcils froncés, incrédule, il reprit la parole. You did get my letter, right ? Lynn said you didn't but I... Cette éventualité lui paraissait absurde, et il avait balayé les paroles de la rouquine dans le couloir sans même s'y attarder. Pourtant, les interrogations déchirantes de Murphy ne s'expliquaient pas si elle avait lu cette lettre.
Debout sans trop savoir à quel moment il s'était levé, Oswald balbutia d'une voix blanche. I don't understand. I've send it. Le coeur qui s'emballait, la gorge nouée. Il ne voulait pas croire à cette version. Cela remettait trop de choses en question, cela changeait tout. Il ne pouvait pas avoir bâti six ans sur un mensonge. My intent was never to leave you, prononça-t-il en pensant à haute voix. Ses yeux bleus dévisageaient Murphy avec effroi.
Why did you leave me ? Where did you go ? Le ton de sa voix le frappa, mais pas autant que les questions posées. Un instant décontenancé, le sorcier se redressait un peu sur son siège, ignorant ce qu'elle attendait de lui. ...You ...You know that, right ? Revenir sur ce moment de leur vie lui semblait inutilement douloureux, mais pourquoi poser ces questions-là ? Malheureusement, Oswald se sentit obligé d'évoquer son échec et le rejet de sa part. I wrote it to you. I asked you to join me, you never... L'émotion le submergea, il eut l'impression d'avoir vingt-cinq à nouveau et de revivre la claque de son estime une nouvelle fois. Il avait compris qu'il n'était pas assez bien pour elle, et qu'elle ne daignait même pas le lui dire. Et puis, une fulgurance. Les mots d'Isalynn lui revinrent brusquement. Sourcils froncés, incrédule, il reprit la parole. You did get my letter, right ? Lynn said you didn't but I... Cette éventualité lui paraissait absurde, et il avait balayé les paroles de la rouquine dans le couloir sans même s'y attarder. Pourtant, les interrogations déchirantes de Murphy ne s'expliquaient pas si elle avait lu cette lettre.
Debout sans trop savoir à quel moment il s'était levé, Oswald balbutia d'une voix blanche. I don't understand. I've send it. Le coeur qui s'emballait, la gorge nouée. Il ne voulait pas croire à cette version. Cela remettait trop de choses en question, cela changeait tout. Il ne pouvait pas avoir bâti six ans sur un mensonge. My intent was never to leave you, prononça-t-il en pensant à haute voix. Ses yeux bleus dévisageaient Murphy avec effroi.
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Re: said I wouldn't call but I lost all control and I need you now - murphy
Mer 16 Jan 2019 - 9:31
“Why did you leave me ? Where did you go ?” Questions sans réponse depuis trop longtemps. Questions que j'ai enfouies tout au fond de ma poitrine, à l'intérieur du trou béant juste à côté de mon cœur, pour ne plus avoir à y penser. Mais la présence de celui qui m'a tant fait souffrir les tire hors de ce trou, les pousse hors de ma bouche. L'air surpris sur le visage d'Oswald me trouble un instant. Quoi, il pensait qu'il aurait pu revenir comme une fleur après six ans d'absence, et je pas devoir subir d'interrogatoire ? Il a d'ailleurs de la chance de me trouver dans cet état de fatigue morale et physique, nous permettant presque de discuter de tout cela d'une manière plus ou moins posée. “...You ...You know that, right ? I wrote it to you. I asked you to join me, you never…” Sourcils froncés, migraine qui redouble d'ampleur. “What ?” Son air ému, ses yeux tristes, sa douleur semble aussi importante que la mienne. Comment peut-elle l'être, alors que c'est lui qui est parti ?
Soudain pris d'un air de doute, le sorcier continue. “You did get my letter, right ? Lynn said you didn't but I…” Malgré la douleur, malgré la barre qui me presse le front, malgré la fatigue, ses mots parviennent clairement jusqu'à mon cerveau. “What letter ?” Sourcils froncés des deux côtés, je m'efforce de me concentrer. Mais c'est compliqué. Ai-je reçu une lettre de sa part ? Toutefois, la réponse est claire. If I got a letter, I'd remember it. L'anglais se lève, dans une réflexion aussi intense que la mienne. “I don't understand. I've sent it. My intent was never to leave you.” Murmure qui sort enfin de ma bouche, calmement. “I never got any letter…” Larmes séchées à cause de la concentration nécessaire pour cette discussion, je détaille Oz du regard. Son regard criant de vérité ébranle toutes les convictions que j'ai bâties dans mon crâne. Il m'a envoyé une lettre. Il m'a demandé de le rejoindre. Je ne sais pas où, mais on s'en fout. Il ne m'a pas abandonnée sans donner de nouvelle. Si j'avais eu cette lettre, j'aurais pu le suivre. All this time, we could have been happy ?
“No, you left me.” Air catégorique alors que je secoue lentement la tête de droite à gauche. Mon cerveau qui tente de reconstruire mes convictions qui tombent en ruine. “You said… You promised…” Souvenirs qui reviennent mélangés, confus, comme une vague qui renverse le voilier. “...we'd see each other back at school. But when I went back…” Boule qui se resserre dans ma gorge, je dois me forcer pour continuer mon histoire. Mais je ne peux pas arrêter là. C'est ma vérité. Il doit la connaître. Il doit savoir à quel point il m'a blessée. “You weren't there.” Bleu écossais qui se perd dans le bleu Anglais. “I looked for you everywhere.” Comprend-il ma douleur ? La lit-il dans ces larmes qui menacent de couler ? Je n'ai jamais été aussi vulnérable. Là, maintenant, je ne ressens plus que le mal de mon coeur. Faisant fi de tous mes muscles qui me crient de me rendormir, je termine mon récit. “You left me there all alone. After everything that happened.” Voix qui craque, larme qui coule. Mes paupières se ferment alors que je m'enfonce un peu plus dans l'oreiller. Là, les yeux fermés, un malaise me prend et j'ai l'impression que tout l'hôpital tourne. Grimace de douleur. “Can I get something for the pain ? Please ?” Implorante, je repose mon regard dans le sien. We can talk when I'm feeling better.
- InvitéInvité
Re: said I wouldn't call but I lost all control and I need you now - murphy
Mer 23 Jan 2019 - 10:40
Vérités qui s'entrechoquaient. Mensonges sur lesquels on avait construit la suite. Réalité qui se fissurait. Oswald balbutiait pour rappeler à Murphy qu'il lui avait écrit depuis l'Amérique, qu'il lui avait demandé de le rejoindre, quelques jours, quelques mois, un an, et qu'elle avait choisi de ne jamais répondre. Pourtant son souvenir ne collait pas avec les réactions des deux Fraser, avec leurs propres paroles contradictoires. Quelque chose ne collait pas dans leurs versions. Incapable de réfléchir à une explication, le sorcier sentait son coeur craqueler sous l'effroyable idée que tout ne s'était pas déroulé comme il le pensait. Il avait mis tant de temps à pardonner à Murphy, à se relever de son rejet, à accepter que c'était mieux ainsi. Impossible d'envisager que tout était faux, que tout aurait pu se passer autrement. My intent was never to leave you... Les mots franchirent sa gorge nouée. Il avait l'impression de voir Murphy comme à travers le brouillard d'un cauchemar. I never got any letter… répéta la sorcière. Son regard était aussi perdu que le sien, elle aussi luttait pour s'accrocher à sa vérité.
No, you left me. Affirmation bornée, qui serra douloureusement le coeur malmené de l'Anglais. You said… You promised... we'd see each other back at school. But when I went back… You weren't there. Incrédule, Oswald écoutait le récit de ce moment crucial. Celui qui avait tout changé. Il réalisait la douleur de Murphy, dans cet instant présent comme six ans auparavant. Si elle n'avait pas lu sa lettre, il imaginait le vide dévastateur à son retour de vacances. Le sorcier n'avait prévenu personne d'autre qu'elle, à peine ses propres parents. Personne n'aurait pu l'informer sans cette lettre. I looked for you everywhere. You left me there all alone. After everything that happened. Les larmes coulèrent finalement quand elle reposa la tête sur l'oreiller, accablée. Bouche entrouverte, Oz retint un sanglot, les yeux mouillés à son tour. Il comprenait le désastre. Murphy avait dû croire qu'il l'avait oubliée, qu'elle n'avait pas compté pour lui, que leur dernière nuit ensemble n'avait rien signifié - alors que c'était tout le contraire. Elle venait de passer six ans avec le souvenir d'un insensible lâcheur. En repensant aux mots de sa lettre, à son envie folle de vivre en Amérique avec elle à ses côtés, comme sa petite amie, l'Anglais tremblait de découragement et de frustration.
Il reprenait un peu contenance, prêt à lui expliquer que tout ce qu'elle avait cru était faux, quand Murphy grimaça et le supplia. Can I get something for the pain ? Please ? Culpabilisant d'avoir oublié son état, qui ne nécessitait pas qu'on l'accable d'émotions négatives, Oz se ressaisit et acquiesça. Yeah, sure. Il envisagea une seconde de lui donner ce qu'il avait sur lui, et qui serait efficace pour la douleur, mais ce n'était peut-être pas judicieux qu'elle sache qu'il transportait des produits achetés au marché noir. Elle était dans un hôpital, autant jouer selon les règles. Il appuya sur le bouton d'appel des infirmières. Près de la sorcière pour cela, il hésita à lui prendre la main mais ravala son envie avec amertume et posa sa main sur l'oreiller. You need to rest. I'm gonna go. Ses yeux se perdirent une seconde dans la contemplation de son visage. Il y avait encore tellement de choses qu'il voulait lui dire.
I'm not far. Lynn has my address. Il l'avait donné à la rouquine si elle voulait le prévenir, ce qu'elle avait gentiment fait avec son patronus. Murphy pourrait donc savoir où se trouvait son appartement à Inverness. I don't want to bother you in your condition. If you wanna talk, let me know. Infinie douceur, ton presque interrogatif -suppliant- sur la fin de la phrase. Voudrait-elle le revoir ? Syndrôme du good guy, Oswald ne se sentait pas de lui imposer une nouvelle confrontation. Il s'était tellement habitué à l'idée qu'elle ne voulait plus le voir... Il répondrait présent si elle le sollicitait. Dernier regard, caresse immatérielle, et il s'éloigna, la mine triste, pour quitter la chambre.
No, you left me. Affirmation bornée, qui serra douloureusement le coeur malmené de l'Anglais. You said… You promised... we'd see each other back at school. But when I went back… You weren't there. Incrédule, Oswald écoutait le récit de ce moment crucial. Celui qui avait tout changé. Il réalisait la douleur de Murphy, dans cet instant présent comme six ans auparavant. Si elle n'avait pas lu sa lettre, il imaginait le vide dévastateur à son retour de vacances. Le sorcier n'avait prévenu personne d'autre qu'elle, à peine ses propres parents. Personne n'aurait pu l'informer sans cette lettre. I looked for you everywhere. You left me there all alone. After everything that happened. Les larmes coulèrent finalement quand elle reposa la tête sur l'oreiller, accablée. Bouche entrouverte, Oz retint un sanglot, les yeux mouillés à son tour. Il comprenait le désastre. Murphy avait dû croire qu'il l'avait oubliée, qu'elle n'avait pas compté pour lui, que leur dernière nuit ensemble n'avait rien signifié - alors que c'était tout le contraire. Elle venait de passer six ans avec le souvenir d'un insensible lâcheur. En repensant aux mots de sa lettre, à son envie folle de vivre en Amérique avec elle à ses côtés, comme sa petite amie, l'Anglais tremblait de découragement et de frustration.
Il reprenait un peu contenance, prêt à lui expliquer que tout ce qu'elle avait cru était faux, quand Murphy grimaça et le supplia. Can I get something for the pain ? Please ? Culpabilisant d'avoir oublié son état, qui ne nécessitait pas qu'on l'accable d'émotions négatives, Oz se ressaisit et acquiesça. Yeah, sure. Il envisagea une seconde de lui donner ce qu'il avait sur lui, et qui serait efficace pour la douleur, mais ce n'était peut-être pas judicieux qu'elle sache qu'il transportait des produits achetés au marché noir. Elle était dans un hôpital, autant jouer selon les règles. Il appuya sur le bouton d'appel des infirmières. Près de la sorcière pour cela, il hésita à lui prendre la main mais ravala son envie avec amertume et posa sa main sur l'oreiller. You need to rest. I'm gonna go. Ses yeux se perdirent une seconde dans la contemplation de son visage. Il y avait encore tellement de choses qu'il voulait lui dire.
I'm not far. Lynn has my address. Il l'avait donné à la rouquine si elle voulait le prévenir, ce qu'elle avait gentiment fait avec son patronus. Murphy pourrait donc savoir où se trouvait son appartement à Inverness. I don't want to bother you in your condition. If you wanna talk, let me know. Infinie douceur, ton presque interrogatif -suppliant- sur la fin de la phrase. Voudrait-elle le revoir ? Syndrôme du good guy, Oswald ne se sentait pas de lui imposer une nouvelle confrontation. Il s'était tellement habitué à l'idée qu'elle ne voulait plus le voir... Il répondrait présent si elle le sollicitait. Dernier regard, caresse immatérielle, et il s'éloigna, la mine triste, pour quitter la chambre.
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