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you're in ruins (isaphy)
Dim 13 Jan 2019 - 14:42
Fatigue. Fatigue qui engourdit chacun de mes muscles meurtris, qui me submerge alors que la douleur tente de me garder éveillée. Ce réveil n’était pas des plus reposant, après 5 jours de sommeil. J’avais vu plusieurs patients se rendormir presque immédiatement, comme si le coma ne leur avait pas permis de se reposer. En même temps, le corps est tellement occupé à se soigner que le sommeil passe au second plan. J’ai lutté plusieurs fois contre la fatigue, alors que je discutais avec Oswald. Oz. Il est revenu. Après tant d’années, il est revenu. Il était la dernière personne à laquelle j’ai pensé avant de tomber inconsciente, et la première à me parler à mon réveil. J’ai d’ailleurs cru que j’étais encore en train de rêver. Conversation qui a terminé de m’épuiser, fatigue émotionnelle s’ajoutant à la fatigue physique. Bouleversée, j’ai à peine pu dire quelques mots à ma famille avant de devoir leur demander congé, mon coeur refusant à mon corps de sombrer dans le sommeil alors qu’ils étaient à mon chevet.
Sommeil profond, entrecoupé de vieux souvenirs, rêves où se mélangent fiction et réalité. Hantée par le visage de celui que je n’ai jamais réussi à oublier, malgré le temps. Les mots échangés me reviennent mélangés, confus. “I'm happy to see you.” Mes yeux s’ouvrent, s’habituant doucement à la lumière de la pièce. Mon regard est tout de suite attiré par une crinière aussi rousse que la mienne. “Lynn ?” Affalée dans le fauteuil, ma cousine dort. Le son de ma voix semble l’avoir réveillée. “Why don’t you sleep at home ?” Sourcils qui se froncent, regard inquiet. Je suis sensée être celle qui la protège, je suis l'aînée. C’est mon rôle. “I’m okay.” Je veux avoir l’air rassurante, même si le tremblement dans ma voix me trahit. Am I okay ? “You don’t have to worry about me anymore.” Boule qui apparaît dans ma gorge. Who am I kidding, I’m not okay. Mes yeux s’embrument une énième fois, j’ai l’impression qu’ils ne font que ça depuis que je suis sortie du coma. En plus de tout le bordel autour du retour d’Oswald, je me rends compte que les personnes à qui je tiens le plus, ma famille, sont inquiets, se font du souci, souffrent. Et s’ils souffrent, c’est de ma faute. J’aurais dû être plus insistante avec Evie, j’aurais dû la tirer en arrière, lui imposer de faire demi-tour. J’aurais dû.
@isalynn fraser
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Re: you're in ruins (isaphy)
Dim 13 Jan 2019 - 20:36
You're in ruins
mercredi 2 janvier 2019
Cinq jours. Cinq jours pendant lesquels Isalynn s’était oubliée complètement. Cinq jours pendant lesquels elle était restée au chevet de sa cousine, presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Heureusement, au fond, Oswald avait fini par arriver. Mais elle ne s’était pas davantage reposée pour autant. Elle en était incapable. Elle ne parvenait pas à fermer l’oeil lorsqu’elle n’était pas dans le fauteuil, tenant la main de Murphy dans la sienne, la tête sur ses bras repliés sur le côté du lit de sa cousine. Autant dire que la rousse avait mal partout, mais qu’elle n’était pas décidée à arrêter. Pourtant, lorsque Murphy avait commencé à s’éveiller, ce n’était pas elle qui l’avait vue en premier. Non. Isalynn avait choisi de laisser la place à un revenant. A cause de la conversation qu’ils avaient eue dans le couloir. Conversation qui avait rameuté tout l’hôpital après coup. Quand la rousse avait été calmée. Isalynn aurait pu jalouser au brun d’avoir eu le premier regard de Murphy, mais il n’en était rien. Elle espérait, simplement, que cela ne lui avait pas fait plus de mal que de bien. Pendant la visite du jeune homme à la blessée, elle avait hésité entre rentrer prendre une douche, ou faire les cent pas dans le couloir devant la porte. Finalement, c’était l’une des infirmières qui lui avait donné la solution: utiliser une des douches de l’hôpital. Ce qu’elle avait fait. Manger? Elle ne mangeait presque pas depuis l’hospitalisation de l’autre rousse. Ses joues s’étaient creusée et des cernes marquaient ses yeux clairs. Pourtant, elle était incapable d’abandonner son poste, craignant que le pire ne survienne si elle n’était pas là.
Aussi, dès que le jeune homme était ressorti, après avoir discuté un peu avec lui, Isalynn était-elle revenue dans la chambre. Sa tante lui avait dit que Murphy s’était rendormie et qu’elle devrait rentrer faire de même. Qu’elle avait une tête à faire peur. Mais Isalynn avait secoué la tête. Disant qu’elle allait rester là, pour que Murphy ne soit pas seule à son réveil. Et elle avait fini, elle aussi, par s’endormir. Toujours sur le même fauteuil. Mais, cette fois, elle était dans le fond du siège, appuyée contre le dossier, une couverture sur elle. Mais son sommeil, particulièrement léger, fut troublé dès qu’une voix légère retentit. “Lynn?” Elle sursauta légèrement avant de tourner la tête vers le lit, où se trouvait Murphy et adressa un sourire à cette dernière. “Hey Mumu! Did you sleep well?” demanda-t-elle, sa voix s’éraillant sur le “well”. La rousse aux boucles emmêlées se pencha en avant pour prendre la main de l’autre rousse aux cheveux raides. Rousse qui tentait de la rassurer sur son état, lui disant qu’elle allait bien. “Liar…” répliqua-t-elle, d’une voix douce. “I can tell you’re in pain.” Elle pressa doucement la main de celle pour laquelle elle avait eu si peur au cours des derniers jours et écrasa une larme sur sa joue. “I know… You’re alive, you will be okay. But… I can’t. I couldn’t sleep without you next door.” Et c’était vrai. Elle s’était beaucoup trop inquiétée pour Murphy. Sans lâcher la main de sa cousine, elle rapprocha le fauteuil jusqu’au bord du lit à l’aide de son autre main pour être plus proche de la sage-femme. “Do you need nything? Ice? Painkillers?” De la glace… Parce qu’elle avait entendu les infirmiers dire que la glace c’était mieux, dans le cas de Murphy. Parce que ça lui éviterait d’avaler l’eau trop vite et de risquer la fausse route. Autant de choses qui lui faisaient peur.
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Re: you're in ruins (isaphy)
Lun 14 Jan 2019 - 22:19
“Liar… I can tell you’re in pain.” Comme d'habitude, toute émotion qui me traverse se ressent sur mon visage. Je n'ai jamais été bonne pour cacher quoi que ce soit. Ce qui m'a souvent desservi. J'aimerais qu'Isalynn se sente assez en confiance pour accepter de dormir autre part qu'à mon chevet. Je comprends qu'elle soit inquiète. Je m'en veux tellement de l'inquieter… Tête qui se secoue faiblement de gauche à droite. “You don't have to worry about me anymore.” Yeux humides de larmes alors que ma cousine prend ma main dans la sienne. Chaleur qui me rassure. “I know… You’re alive, you will be okay. But… I can’t. I couldn’t sleep without you next door.” Mes lèvres s'étirent en un sourire triste. Faiblement, je serre les doigts dans ma paume. “I don't think the nurses are gonna let you sleep here every night. Anyway, I know I won't.” Je tente de me relever, mais une violente migraine me transperce le crâne. Yeux qui se ferment sous la douleur. “Do you need nything? Ice? Painkillers?” J'ai l'impression qu'une centaine de poignards s'enfoncent dans mon corps. “Painkillers… Please. And water.” De l'eau. Je rêve de boire de l'eau. Yeux qui se replongent dans le bleu de l'Ethelred, suppliants.
Les mots échangés la veille me reviennent. “You scared the hell out of us.” Sourcils qui se froncent. “Did you talk to Oz ?” Ça m'étonne que Lynn l'ait laissé passer, alors comment s'est-il retrouvé dans ma chambre ? “He's back.” Mots tremblants, voix fébrile. J'ai encore du mal à y croire. Je crois que c'est la première fois que je le dis à voix haute. “What did he tell you to convince you to let him in ?” Je sais très bien que ma cousine ne l'aurait pas laissé entrer dans ma chambre comme ça. Il aura eu besoin de s'expliquer, comme il aurait dû s'expliquer avec moi si j'avais été en pleine forme. Tornade rousse chez elle comme chez moi. Elle a su à quel point il m'a fait du mal. Je lui ai tout raconté, petite sœur et confidente. Douleur de l'abandon encore présente dans mon coeur. “Do you think he's back for good ?” Cœur meurtri qui se permet d'espérer. Est-ce que je réussirai à oublier les années d'absence, à lui faire confiance à nouveau ? Pourrons-nous retrouver le lien qui nous unissait ? Les années ont créé de la distance entre nous. Arriverons-nous à redevenir aussi proches qu'il y a six ans ? Aussi proches que ce soir là ? Do I want it ?
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Re: you're in ruins (isaphy)
Lun 14 Jan 2019 - 22:57
You're in ruins
mercredi 2 janvier 2019
Etait-elle particulièrement perspicace? Pas forcément. Simplement, cela faisait vingt-six ans qu’elle pratiquait sa cousine. Depuis sa naissance. De fait, elle avait très vite appris à lire sur le livre ouvert qu’était le visage de son ainée. Et non, elle ne pourrait pas la laisser comme ça. Pas tant qu’elle ne serait pas sûre qu’elle ne ferait pas de rechute. Isalynn le savait, il arrivait parfois qu’il y ait une brève amélioration avant le pire. Elle l’avait lu dans des livres, appris dans son cursus secondaire - la médicomagie - vu à la télévision, parce que même si sa mère était sôrcière, son père était cracmol né de parents nés-moldus. La culture moldue avait donc toujours fait partie intégrante de sa vie. C’était bizarre, d’ailleurs, de se dire que sa vie avait toujours été un savant mélange de magie et de technologie. Elle esquissa un petit sourire triste un peu triste tandis que Murphy lui répondait qu’elle n’avait plus besoin de s’inquiéter pour elle. “You’re in no shape to tell me what to do and what not to do, right now… You have to focus on getting better. Let me deal with the rest.” dit-elle d’un ton qui n’admettait pas la contradiction. Son ton était extrêmement doux, pourtant, comme la pression de ses doigts sur la main de la blessée. Murphy serra également faiblement les doigts d’Isalynn. Un pression qui se ressentit sur le coeur de la visiteuse qui craignait de voir la jeune femme allongée s’étioler sous son regard. Elle prit le temps d’inspirer et expirer plusieurs fois pour évacuer la panique qu’elle sentait monter en elle tandis que Murphy reprenait la parole.
“I know… They didn’t let me, exept the first night. I did it anyway.” répondit-elle avec un petit sourire coupable. “And I’ll continue ‘til you’re back home.” Le fait était qu’elle avait dû, à plusieurs reprises, déjouer la surveillance des infirmières et des médicomages, tout en sachant que ceux-ci n’étaient pas dupes. Ils ne pouvaient qu’avoir compris son petit manège. Au fond, s’ils l’avaient laissée faire, c’était que ce n’était pas si interdit que cela, n’est-ce pas? La voyant tenter de remuer, Isalynn claqua la langue contre son palais, réprobatrice. “Don’t move! You’re conna hurt yourself! I can call a nurse, if you want.” lui dit-elle avant de lui demander si elle avait besoin de quelque chose. “Okay. I’ll be right back.” Elle libéra la main de la sage-femme le temps de se lever et d’aller entrouvrir la porte pour demander des anti-douleur et un peu d’eau avant de revenir avec deux comprimés, un gobelet d’eau et une paille. “Here you are. Slowly.” Malgré l’émotion qu’elle ressentait, les gestes d’Isalynn restaient assurés, signe qu’elle avait l’habitude de ce genre de choses. Pas sur les êtres humains, pourtant… “It’s easier to administer medicine to a human than to a creature…” fit-elle en riant pour détendre l’atmosphère avant de se réinstaller dans le fond du fauteuil, sa main tenant à nouveau celle de Murphy.
“Did you talk to Oz?” Ah… Merde.. Murphy les pieds dans le plat. C’était pourtant le rôle d’Isalynn, en temps normal. La jeune femme ne répondit pas immédiatement, attendant de voir un peu l’état d’esprit de sa cousine. “He’s back.” Voix tremblante, fébrile. Pleine d’émotion. Isalynn pressa un peu la main dans la sienne avant de répondre. “I know. I saw him. We spoke. A little.” Un peu… C’était en-dessous de la vérité. Terriblement. Elle l’avait incendié. Avait voulu qu’il s’en aille. L’avait forcé à lui prouver qu’il méritait qu’elle le laisse passer. “He told me… I saw the truth in his eyes, in his gesture.” Si elle avait été quelque peu indiscrète dans ce qu’elle lui avait demandé, ce jour-là, elle refusait de l’être plus encore en révélant à Murphy certaines choses. C’était à Oz de lui parler de la lettre, des sentiments qu’elle avait pu voir chez lui. Cela les concernait, eux. ”I wouldn’t let him near you otherwise.” Et ça, c’était la vérité. Quant à la dernière question de Murphy… “Do you think he’s back for good?” La réponse d’Isalynn fusa avant même qu’elle n’ait le temps de la penser. “He’d better be, or I’ll have to kill him…” Mais en même temps, elle le lui avait fait comprendre, aussi…
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Re: you're in ruins (isaphy)
Mar 15 Jan 2019 - 17:01
Les comprimés avalés, je ressens instantanément la douleur se dissiper. Il parait que les médicaments moldus mettent du temps à agir. Que parfois ils n’agissent même pas. Je les plains. Quand je pense au professeur que j’ai soigné en décembre, brûlé au dos, souffrant d’énormes cicatrices… Frisson qui se propage dans tout mon corps en revoyant ses blessures. Plus détendue, le soulagement se lit sur mon visage. Nous pouvons enfin parler de choses plus compliquées. Le fait de revoir Oz m’a perturbée, c’est comme si une tornade s’était abattue dans mon cerveau, réduisant à néant toutes les convictions que j’ai mis six ans à construire. Du coup, comme d’habitude, je mets les pieds dans le plat. Et je vois bien au regard de ma cousine qu’elle ne voulait pas aborder ce sujet. “I know. I saw him. We spoke. A little.” Sourire amusé. “A little ? Come on, I know you gave him a hard time. I’m surprised you didn’t wake me.” Petite blague sur mon coma. Too soon, maybe ? J’espère qu’Isalynn ne va pas mal le prendre.
Préférant continuer de parler de l’Anglais plutôt que de mon coma, je continue sur ma lancée. “What did he tell you to convince you to let him in ?” L’émotion dans le regard de ma cousine me prend de court, alors qu’elle serre un peu plus ma main. “He told me… I saw the truth in his eyes, in his gesture.” Donc elle refuse de me dire de quoi ils ont parlé. Je ne sais pas vraiment si j’ai envie de m’étaler sur ma conversation avec lui, non plus. Je suis encore trop en état de choc, je crois, pour en parler. Alors je préfère prendre un air détaché. “Do you think he’s back for good ?” Je n’aurai pas à attendre la réponse de l’Ethelred longtemps, cependant. Elle fuse, à peine ma question terminée. “He’d better be, or I’ll have to kill him…” What ? No. Je ne m’attendais pas à ça. Et le pire, c’est que je sais très bien qu’elle est sérieuse. Ma main se resserre sur la sienne alors que mon regard se fait suppliant. “Please don't. I don’t want him dead...” I love him too much. Boule qui revient, larmes qui remontent. “I want him to be happy. And if he leaves again… then it wasn't meant to be.” Malgré mon coeur qui pleure en prononçant ces mots, je ne mens pas. La seule chose que je veux pour lui, c’est son bonheur. Et si je reste persuadée qu’on aurait pu être heureux ensemble il y a six ans, il s’est passé trop de temps pour être sûre de l’avenir. S’il se rend compte qu’il a besoin de partir pour être heureux, alors tant pis. Mais j’aimerais qu’il me prévienne, cette fois-ci. Une petite voix au fond de mon crâne retentit cependant. No, he’s mine. He can only be happy with me. Jalousie qui revient, comme un feu mal éteint il y a des années et qui se ravive à la moindre brise. “Did he visit often ?” Curiosité malsaine, qui peut me faire plus de mal que de bien. Mais c’est plus fort que moi, je dois savoir.
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Re: you're in ruins (isaphy)
Mer 16 Jan 2019 - 22:55
You're in ruins
mercredi 2 janvier 2019
“A little ? Come on, I know you gave him a hard time. I’m surprised you didn’t wake me.” Ouais, bon, d’accord… Isalynn leva les yeux au ciel. C’était vrai qu’elle lui avait donné du fil à retordre. Qu’elle avait été dure avec lui. Mais il avait tellement fait souffrir Murphy! “Yeah… You’re right. I was rough on him. But… You’ve suffered so much because of him.” Isalynn secoua la tête. Ce n’était pas possible qu’elle le laisse passer sans une bonne excuse. Pas après qu’elle ait ramassé Murphy en septembre de cette année là parce qu’il n’était pas revenu alors qu’il le lui avait promis. La détresse de Murphy lui avait brisé le coeur encore plus sûrement que lorsqu’elle avait surpris Zach et Niamh dans le même lit à Poudlard. Plus sûrement qu’autre chose, ça lui avait donné envie de ne plus retomber amoureuse. Pourtant, elle était tombée amoureuse d’Adrian… Qu’elle avait fait souffrir. Isalynn baissa les yeux. “He had to prove me he deserved comin’ in.” Parce qu’elle avait un petit côté louve qui protégeait ses louveteaux, mine de rien, la rouquine. “How… How are you, after seeing him again?” Avait-elle seulement bien fait de lui dire qu’il pouvait venir? Le voir lui avait-il fait du bien? Ou cela l’avait-il blessée? Avait-elle pu obtenir des réponses? Ou avait-elle encore plus de questions? Elle n’en avait pas la moindre idée, et ça la perturbait. Elle s’en mordait les doigts. Machinalement, elle porta sa main libre sur la bande qui protégeait sa brûlure encore récente. Ca la grattait, parce que cette situation la stressait. Elle avait voulu agir dans le bien de sa cousine. What if I did more wrong than good? Elle ne pouvait pas le savoir, bien sûr, mais Murphy insista, lui demandant ce qu’il lui avait dit. “I’m not the right person to speak with about that.” enchaina-t-elle après avoir répondu à côté, dans le vague, exprès. Qu’avait-il dit à Murphy? Elle n’en savait rien. Mais s’il n’avait pas parlé de la lettre, elle ne voulait pas être celle qui le révélerait à Murphy. Ce n’était pas son rôle.
Si elle ne s’attendait pas à la question suivante de Murphy, la réponse avait fusée. “Do you think he’s back for good?” “He’d better be, or I’ll have to kill him…” Parce que non, elle ne voulait pas que sa cousine souffre à nouveau à cause d’un homme. Pas quand il y en avait un autre qui frappait à la porte. Au fond d’elle, Isalynn avait toujours aimé le couple qu’ils auraient pu faire, Murphy et Oswald. Elle avait toujours regretté qu’ils ne se soient pas mis ensemble, parce qu’ils étaient, juste, le complément l’un de l’autre. Et si aujourd’hui, cette possibilité n’était pas révolue, elle serait heureuse pour eux deux qu’ils se retrouvent. Mais cela ne l’empêcherait pas de proposer des options à la rousse alitée, pour que celle-ci fasse le meilleur choix possible pour son bonheur. Alors oui. S’il disparaissait, Isalynn ne le lui pardonnerait pas. “Please don’t. I don’t want him dead… I want him to be happy. And if he leaves again… Then it wasn’t meant to be.” Le coeur d’Isalynn se serra à ces paroles de sa cousine et elle serra en retour sa main dans la sienne. “Okay. I won’t. But… If he had a hard time the other day, it was nothing compares to what I’ll do if he breaks your heart again… As a friend, or as anything else.” Parce qu’elle n’était pas dupe, mine de rien. Qu’elle voyait bien que ça l’avait retournée de le voir hier. “But… I’m glad to know you want him alive, but you don’t care if I end up in Azkaban!” ajouta-t-elle en riant pour détendre l’atmosphère et enlever cette lueur triste du regard de sa douce cousine.
“Did he visit often?” Isalynn hésita un instant, se mordilla la lèvre avant de répondre que: “Yeah… You can say that… He came two days after… The undergrounds. He came everyday. We never left you alone. You always had one of us by your side. So… Yesterday… I sent my patronus to warn him. I thought… He’d want to be the first to see you awake, and he’d be the first face you wanted to see.” De nouveau, Isalynn marqua un silence avant d’ajouter: “Was I right? Or…”
@murphy fraser
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Re: you're in ruins (isaphy)
Jeu 17 Jan 2019 - 14:46
“How… How are you, after seeing him again?” La question de ma cousine me rend subitement sombre, alors que j’essayais de rendre la conversation plus légère. Sourire qui s’éteint. Je n’ai pas envie de répondre. Alors je tente de changer de sujet, préférant parler d’Oswald plutôt que moi. Curieuse, je cherche à savoir de quoi ils ont parlé durant mon coma, et comment l’Anglais a pu se frayer un passage jusqu’à ma chambre. “I’m not the right person to speak with about that.” Réponse évasive, elle refuse de répondre. Dialogue de sourd qui est en train de se profiler entre nous. Malgré le fait que je considère Isalynn comme ma soeur, et qu’on se confie souvent l’une à l’autre, nous restons toutes les deux très secrètes. Surtout moi. J’ai gardé le silence pendant deux mois, après la dernière soirée passée avec Oswald, craignant que le fait d’en parler me porte malheur. Ce n’est qu’après avoir fait le tour du château, du domaine, du terrain de Quidditch, que je me suis confiée, en larmes, sur ce qui s’était passée. Allongée dans le lit de ma cousine, qui était aussi ma colocataire à l’époque, dans le dortoir des Ethelred, je lui avais tout dit. Je sais très bien que je ne réussirai pas à garder le silence sur ma conversation avec Oz longtemps. Je sais d’ailleurs que le fait d’en parler me permettra certainement de faire du tri dans mes idées, d’y voir plus clair. Mais c’est plus fort que moi, j’ai envie de garder encore un peu pour moi ce moment, avant de le faire découvrir au monde. Redécouvrir son visage, le son de sa voix, ses expressions. J’ai besoin de chérir ce souvenir encore un peu.
Alors la curiosité refait surface, ne faisant pas attention aux signaux de mon coeur qui lui indiquent que ma question est une mauvaise idée. “Do you think he’s back for good?” La réponse d’Isalynn a fusé, ne me laissant pas le temps de réfléchir à cette même question. Regard effrayé, sourcils relevés, je ne doute pas qu’elle soit sérieuse. Et je lui réponds donc très sérieusement. Malgré le temps, malgré la douleur, malgré les questions, je sais que j’aime trop l’ancien Wright pour le vouloir mort. La manière dont je l’aime est encore en réflexion, mais le fait est que je veux qu’il soit heureux. Avec moi, avec quelqu’un d’autre, ici ou ailleurs. “Okay. I won’t. But… If he had a hard time the other day, it was nothing compares to what I’ll do if he breaks your heart again… As a friend, or as anything else.” Sourire triste sur mon visage. Le rappel du coeur brisé, du trou béant dans ma poitrine, est toujours difficile, même depuis tout ce temps. “Let’s hope we don’t find out.” L’éclair de malice dans les yeux de ma cousine me prend de court, mais je découvre rapidement son origine. “But… I’m glad to know you want him alive, but you don’t care if I end up in Azkaban!” You’re so stupid, Murph ! Yeux ronds, lèvres entrouvertes, je reste bloquée quelques instants, le temps de comprendre ma maladresse. Puis je parle. “I’m sorry ! I didn’t think… Of course I don’t want you in Azkaban !” Qu’est-ce que je ferais, moi, sans ma cousine adorée ? Je serais certainement perdue.
Refusant toujours de parler de mes sentiments, je continue dans la voie de la curiosité, essayant de reconstituer le puzzle de mes quelques jours de coma. Il semblerait que j’ai raté beaucoup de choses. “Did he visit often ?” L’hésitation d’Isalynn me met le doute. Est-ce qu’elle veut me protéger en me mentant, en cachant la vérité ? Je ne sais même pas quelle réponse je préfèrerais. Au fond de moi, j’espère tout de même qu’il soit venu plus qu’une fois. Cela montrerait qu’il s’inquiétait vraiment pour moi. “Yeah… You can say that… He came two days after… The undergrounds. He came everyday. We never left you alone. You always had one of us by your side. So… Yesterday… I sent my patronus to warn him. I thought… He’d want to be the first to see you awake, and he’d be the first face you wanted to see.” Mon coeur va un peu plus vite au fur et à mesure du récit de l’Ethelred, l’émotion se lisant clairement sur mon visage. Il était là, tous les jours. Il venait me voir, alors que je ne pouvais pas lui parler. Le rappel de l’accident dans les souterrains me pince le coeur. Je n’ai pas vraiment eu de nouvelles d’Evie. Je sais juste qu’elle est réveillée. Il faudrait que j’aille la voir. “Was I right? Or…” Hésitation chez elle. Je hoche la tête, souriant doucement. “You were right.” Le fait d’avoir eu ce moment flou, où le passé n’avait pas refait surface, où on se redécouvrait, partageant des banalités comme si on ne s’était jamais quitté, m’a permis de m’apaiser. Je ne sais pas dans quel état d’esprit je serais s’il avait débarqué maintenant, alors que je suis bien réveillée et consciente. Et je ne pense pas que notre conversation aurait été aussi calme.
Me relevant un peu sur mon lit, j’essaie de trouver une position assise. “You know… Out there… I tried to call for help. My patronus didn’t want to come out. He only did when I remembered how happy I was… when we kissed.” L’émotion se lit sur mon visage, s’entend dans ma voix. J’essaie tant bien que mal de le cacher, mais le fait d’en parler fait revenir la boule dans ma gorge, les larmes au bord des yeux. Je hausse les épaules dans une faible tentative d’avoir l’air détachée. “I guess it was my happiest memory.” You don’t fool anyone, idiot. Raz-de-marrée d’émotion qui me submerge soudainement. C’est trop difficile de garder tout pour moi. J’ai besoin de me confier. J’ai besoin de parler. “Lynn, I’m so lost…” Larmes qui pointent le bout de leur nez alors que je me prends la tête entre les mains. Relevant les yeux vers elle, je décide de tout lui avouer. “He said he wrote. Asked me to join him. And I never answered. He looked hurt, and sad, and it seemed real. Like he was telling the truth.” Je suis pâle, encore plus que d’habitude, encore plus que depuis mon réveil. Mes yeux sont ébahis, ma voix monocorde. “But I didn’t get any letter… I don’t know if I can trust him anymore. Even though my gut says I should, my mind is… wrecked.” Dans mes oreilles, j’entends le battement perturbé de mon coeur. Je regarde ma cousine comme si ma vie en dépendait, comme si elle allait pouvoir apaiser mes craintes d’un geste, d’un mot. Mais ce serait trop beau, n’est-ce pas ?
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Re: you're in ruins (isaphy)
Mer 23 Jan 2019 - 17:20
You're in ruins
mercredi 2 janvier 2019
Isalynn s’en serait presque voulue d’avoir appelé Oswald. D’autant que le sorcier était particulièrement triste, lorsqu’il était ressorti de là la veille. La rousse avait l’impression d’avoir fait une connerie, en le faisant venir aussi vite. N’aurait-elle pas dû attendre que Murphy soit un peu mieux remise? Qu’elle puisse lui dire si oui ou non elle voulait le voir? Là, Lynn ne lui avait pas laissé le choix. Elle avait imposé la présence du sorcier à une jeune femme qui venait tout juste de sortir du coma. Qui était sans défense. Did I betray her? songea-t-elle, angoissée alors que sa cousine ne lui répondait pas, préférant savoir comment il avait pu accéder jusqu’à la chambre de Murphy. Isalynn esquiva la réponse, indiquant qu’elle n’était pas la bonne personne pour ça et qu’il faudrait que Murphy en parle directement au concerné. Wait… She ain’t told you if she wanna see him again… La rousse attendit de voir ce que sa cousine lui dirait d’autre. Elle savait ce qu’il en était d’Oswald. Ils avaient discuté la veille encore, après qu’il ait quitté Murphy. Mais qu’en était-il de la jeune femme?
Celle-ci finit par s’enquérir de l’opinion de l’Ethelred sur la durée du retour du sorcier. Isalynn n’avait aucune réponse à lui apporter sur ce sujet, à son grand regret. Mais ce qui était sûr et certain, c’était que s’il brisait à nouveau le coeur de Murphy, d’une façon ou d’une autre, Isalynn ne le laisserait pas s’en tirer à si bon compte. Elle avait beau l’apprécier, personne ne brisait impunément le coeur de la rousse actuellement alitée. C’était hors de question. Isalynn savait qu’elle serait capable du pire pour venger les gens qu’elle aimait. Et Murphy faisait définitivement partie de cette catégorie. Pas uniquement parce qu’elle était sa cousine, mais parce qu’elle était cette personne douce, aimante et désintéressée, cette personne qui faisait passer le bonheur des autres avant le sien. Ce fut donc en toute honnêteté qu’Isalynn répondit à Murphy qu’il passerait un sale quart d’heure s’il lui brisait à nouveau le coeur… De quelque manière que ce soit. “Let’s hope not.” renchérit-elle avant de taquiner sa cousine sur le fait qu’elle avait pensé au bien être d’Oswald, mais pas à sa liberté à elle. “I’m sorry! I didn’t think… Of course I don’t want you in Azkaban!” “That’s what you say now!” renchérit-elle avec un clin d’oeil. Elle plaisantait, cherchant à détendre l’atmosphère. Et pour souligner ce point, elle pressa la main de sa cousine dans la sienne en lui souriant.
Mais Maintenant qu’elle avait commencé à parler d’Oswald, c’était comme si Murphy était bloquée sur ce sujet, puisqu’elle demanda à Isalynn s’il était venu souvent. Une question à laquelle la jeune femme hésita à répondre. Parce qu’elle ne savait pas ce qui était le mieux pour l’autre rousse. Pourtant, elle finit par choisir l’honnêteté. Parce qu’elle n’aimait pas mentir aux gens qu’elle aimait. Si elle le faisait, c’était par omission. Mais Isalynn était particulièrement nerveuse et demanda rapidement à sa cousine si elle avait eu, ou non, raison de le faire. “You were right.” Le soupir que poussa Isalynn à la réponse de Murphy ne pouvait qu’indiquer à celle-ci à quel point elle était soulagée par la réaction de sa cousine. Mais elle ne reprit pas la parole, laissant à Murphy la possibilité de clore le sujet si elle le souhaitait. Mais ce n’était pas le cas, et, bientôt, l’alitée se redressa un peu pour tenter de s’asseoir. “Wait…” lui dit Isalynn avant d’enlever l’oreiller, de le secouer pour qu’il reprenne forme et de le remettre dans le dos de Murphy, pour faciliter l’installation dans la nouvelle position. A peine réinstallée, Murphy reprit la parole et Lynn, qui avait dû se lever pour replacer l’oreiller, s’installa sur le bord du lit et non plus sur le fauteuil. “I guess it was my happiest memory.” “I know… He’s the best thing you’ve ever had in your life.” répondit-elle en hochant la tête, nullement jalouse. Elle n’était pas blessée, par cet état de fait. Mais face à l’amour de sa vie, la famille n’était rien. Si… Peut-être la naissance de son propre enfant?
Mais s’il était une chose à laquelle l’étudiante ne s’était pas attendue, c’était à voir craquer sa cousine quelques secondes seulement après. Oh… Mumu! songea-t-elle avant de se pencher pour prendre sa cousine dans ses bras. Elle ne s’écarta que lorsque Murphy reprit la parole, lui indiquant qu’elle était perdue, avant d’enchainer sur la lettre. “I know… He told me about it.” Maintenant que Murphy l’avait évoquée, Isalynn se sentait le droit de lui dire qu’elle était au courant. “That’s why I let him come. I told him you never had it. I think… He didn’t believe me. Probably thought you ain’t mentionned it to me…” Elle marqua un temps de silence, repoussant délicatement une mèche du visage de sa cousine. “He didn’t tell me where he sent the letter, but… Do you think, that… Maybe… Possibly… Duncan saw it?” C’était une supposition de sa part, mais elle voyait mal la mère ou les frères de Murphy, ou leurs grands-parents ne pas donner cette lettre à sa destinataire. Son oncle, par contre… Ce n’était pas comme s’il était le père de l’année pour Murphy…
@murphy fraser
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Re: you're in ruins (isaphy)
Jeu 24 Jan 2019 - 22:29
Assise dans une position un peu plus confortable, je tente de faire la conversation en paraissant la plus détachée possible. Difficile, surtout en parlant de ce sujet-là. Cette nuit là. Ce moment qui avait tout changé. “I guess it was my happiest memory.” Haussement d’épaules, comme si ce que je racontais était anecdotique, pas important. Regard compatissant de ma cousine. “I know… He’s the best thing you’ve ever had in your life.” Hochement de tête, alors que cette affirmation résonne dans mon coeur. Cette révélation, tellement vraie, fait remonter un mélange d’émotions confus du trou dans ma poitrine. Larmes qui remontent soudainement, je ne peux plus faire semblant d’aller bien. Je ne peux plus me retenir. J’ai besoin de laisser sortir le trop plein. Alors je parle. Je lui raconte tout, comme d’habitude. L’Ethelred est bien plus qu’un simple membre de la famille. C’est mon amie, ma meilleure amie. Celle qui sait tout. Celle qui me conseille, qui me guide, alors qu’elle est la plus jeune. Les mots sortent de ma bouche, monotones, comme énoncés par un robot. Je n’ai pas vraiment eu le temps ni le courage de réfléchir à la discussion que j’ai eue avec Oswald, hier. Alors mes pensées sortent confuses de ma bouche, crues, inaltérées par un cerveau compliqué. La lettre. Morceau de parchemin qui aurait pu tout changer. “I know… He told me about it.” What ? Interloquée, je fronce les sourcils pour observer ma cousine, confuse. Il lui en a parlé ? Je ne l’ai donc pas rêvé. “That’s why I let him come. I told him you never had it. I think… He didn’t believe me. Probably thought you ain’t mentionned it to me…” Si Oz en a parlé à quelqu’un d’autre que moi, cela veut-il dire que ce n’était pas un mensonge ? Ou est-ce le meilleur moyen de me faire croire à ce mensonge ? Franchement, avec le temps et la rancoeur, mon instinct premier est de ne plus lui faire confiance. “I always trust you.” Paroles ingénues à l’aube de la pire douleur de ma vie.
Le doigt d’Isalynn vient repousser une mèche de mes cheveux, dévoilant la cicatrice sur ma tempe. “He didn’t tell me where he sent the letter, but… Do you think, that… Maybe… Possibly… Duncan saw it ?” “Duncan ?” Interdite, je fixe le bleu des yeux de ma cousine. Mon père, qu’a-t-il à voir là dedans ? Froncement de sourcils, colère qui empourpre mes joues. “Wait.” J’ai besoin de me concentrer, posant mes mains sur mes tempes, les yeux fermés. “So you think the letter came, my father received it, and didn’t give it to me ?” Lentement, je rouvre les yeux, perplexe. “Why would he do this ?” C’est vrai quoi. Lorsqu’on récupère du courrier, on le donne à la personne qui en est le destinataire. On ne garde pas le parchemin pour soi. Le visage froid de mon père s’invite dans mon esprit et soudain, un électrochoc. “He never liked Oz.” Air dédaigneux qui s’empare de moi, comme à chaque fois que je désigne ce géniteur qui préfère s’occuper de son travail que de ses enfants. “Always so snobbish with him, never talked to him directly. Maybe thought the Burgess name was not good enough.” Feu de colère qui brûle dans mes yeux, dans ma bouche, dans ma poitrine. “You really think he did this ?” Malgré la fatigue, la rage et la détermination m’emportent. C’est comme si je n’étais plus souffrante. Je veux juste connaître la vérité.
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Re: you're in ruins (isaphy)
Lun 4 Fév 2019 - 14:50
You're in ruins
mercredi 2 janvier 2019
Isalynn détestait voir sa cousine aussi triste. C’était un fai. Elle aurait donné n’importe quoi pour lui redonner le moral, pour l’aider à se sortir de ce marasme dans lequel elle se trouvait. Il fallait admettre qu’entre son accident et le retour inattendu d’Oswald. “Don’t cry, Mumu!” pria-t-elle celle-ci en voyant les larmes se mettre à rouler sur ses joues. Elle la prit rapidement dans ses bras pour la câliner, la rassurer, la consoler. Tout ça à la fois. Parce que voir sa cousine pleurer, ça lui brisait le coeur plus sûrement que de se faire larguer. Elle ne se recula que lorsqu’elle sentit les sanglots de Murphy se tarir et que celle-ci évoqua la conversation qu’elle avait eue avec Oz. Dès lors, Isalynn put admettre qu’elle était au courant pour la lettre. Un soulagement pour la rousse qui n’aimait pas cacher des choses à son ainée, même pour la protéger. Elle lui expliqua alors que la lettre était la raison pour laquelle Isalynn l’avait laissé entrer. La raison pour laquelle elle l’avait prevenu lorsque Murphy avait commencé à sortir de son coma. Sans cette lettre… Elle aurait sans doute continué à faire barrage, donnant des ordres stricts pour qu’il ne puisse pas entrer dans la chambre de la sage-femme. L’Ethelred alla alors jusqu’au bout de ces suppositions, mentionnant le fait que, peut-être, son oncle, le père de Murphy, avait pu voir cette lettre et décidé de ne pas la donner à sa fille. Elle s’en voulut de supposer cela. Pourtant… Elle le connaissait, Duncan. Il était spécial. On ne pouvait pas dire qu’il portait sa famille dans son coeur… Quand l’avait-elle vu pour la dernière fois? For the twins seventeenth birthday… Parce que ce jour là, il y avait eu une grande fête, pour fêter la majorité de Finn et Riley. Parce que Grandpa et Grandma Fraser n’auraient jamais supporté qu’il ne vienne pas. Mais il n’avait fait qu’une brève apparition avant de partir. La rousse secoua la tête, tristement. Elle ne savait comment il était en tant que père, mais pour le reste…: impitoyable, exigeant, autoritaire. C’était tout lui.
“I don’t know, Mumu. It’s a guess. I would be able to say, “for sure, he’d never do that.” But… You know him better than I do.” répondit-elle. De fait, Murphy ne tarda pas à lui confirmer que Duncan n’avait jamais aimé Oz. “Always so snobbish with him, never talked to him directly. Maybe thought the Burgess name was not good enough.” You see what I mean? songea-t-elle, triste pour sa cousine. Malheureuse comme les pierres pour elle, même. Tout ce gâchis… Si Duncan avait vraiment fait cela, Murphy pourrait-elle lui pardonner d’avoir mis son bonheur en jeopardy par orgueil? Isalynn n’en était pas certaine, mais elle savait qu’elle soutiendrait sa cousine quelle que soit sa décision. “I don’t know. You should ask him. But I know, for sure, that Oz wouldn’t have lied about a letter. He was crying. He begged me to let him see you.” Il l’avait menacée de passer dans son dos, aussi. De lui donner le mauvais rôle, d’une certaine façon. Mais ça, la rousse le garde sous silence. Parce qu’elle avait compris que c’était parce qu’il voulait vraiment voir Murphy et qu’elle l’empêchait de passer pour une bonne raison.
@murphy fraser
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Re: you're in ruins (isaphy)
Mer 6 Fév 2019 - 15:37
Maintenant que j’ai mentionné la lettre, je n’arrête pas d’y penser. Mes méninges, pourtant bien amochées, tournent et travaillent pour trouver comment j’ai pu ne pas recevoir cette fiche lettre. Celle qui aurait pu tout changer. Car je le sais, au fond de moi, que si je l’avais reçue, si je l’avais lue, j’aurais traversé le monde pour être avec Oswald. Je n’ai aucune idée d’où il est allé, durant ces six années. Mais je m’en fiche, car je sais qu’à ses côtés, je n’aurais eu peur de rien. Il aurait pu m’emmener au pôle nord face à des ours polaires, ou en Amazonie au plein coeur de la jungle. Je l’aurais suivi les yeux fermés. Car c’est le genre de choses qu’il aurait pu faire. Je le connaissais assez bien pour ne pas douter qu’il n’a pas manqué d’aventure, toutes ces années. Et mon coeur se serre à l’idée que je n’ai pas été là pour les vivre avec lui. Le cerveau en compote à cause de l’accident, du coma et des récentes révélations, les rouages moulinent dans le vide, cependant. Impossible de réfléchir à une explication pour la lettre perdue. A moins que ce soit simplement une erreur de hibou, je ne comprends pas pourquoi je ne l’ai pas reçue.
C’est ma cousine qui me propose un début de réponse. Mon père. D’abord perplexe, je demande des précisions. Et puis, la question la plus importante : si c’est bien lui qui a reçu la lettre à ma place… “Why would he do this ?” Sourcils froncés, j’ai encore du mal à croire à cette hypothèse. “I don’t know, Mumu. It’s a guess. I would be able to say, “for sure, he’d never do that.” But… You know him better than I do.” Hochement de tête. Je peux clairement affirmer que Lynn ne connaît pas mon père aussi bien que moi. Mais le problème, c’est que ce père absent, je ne le connais pas non plus. Concentrée, j’essaie d’imaginer pourquoi mon père aurait fait une chose pareille. Et puis, moment de clarté. “He never liked Oz.” Joues rougies par la colère qui commence à brûler dans mon ventre, j’énumère le comportement de Duncan vis-à-vis d’Oswald. Alors que le Wright, fils unique, faisait de son mieux pour s’intégrer dans la grande famille des Fraser, fraternisant rapidement avec Riley, et tentant de communiquer avec Finn, mon père le traitait comme un intrus. Déterminée, je demande tout de même à l’Ethelred si elle le croit vraiment capable de ça. “I don’t know. You should ask him.” Regard en flammes, air déterminée, je hoche la tête vigoureusement. Mauvaise idée. La migraine, qui s’était atténuée depuis le comprimé, revient avec force. Ma main vient se poser automatiquement sur mon front, à l’endroit de la douleur.
Isalynn continue sur sa lancée. “But I know, for sure, that Oz wouldn’t have lied about a letter.” Une main soutenant mon crâne, je lance un regard vers elle. “If you trust him, then I trust him too.” Pincement du coeur. Avant, je n’avais besoin de l’approbation de personne pour accepter Oz et tout ce qu’il pouvait me dire. Mais plus maintenant. “He was crying. He begged me to let him see you.” Ces paroles allument une ampoule dans mon esprit. Piquée d’intérêt, je relève la tête. “He was crying ?” Question soufflée, car j’ai besoin de l’entendre une nouvelle fois. Les larmes remontent sûrement, tapissant mes iris. “I miss him so much.” L’émotion dans mon regard se transforme rapidement en détermination. “If my father did this, he’s a dead man.” Mots durs, autant que mon expression. “I haven’t talked to him since I know about the fire, but he’s gonna have to come clean.” Les yeux rivés dans ceux d’Isalynn, une flamme de colère brille et consume les larmes. “As soon as I can apparate.” Promesse faite à moi-même, menace contre mon géniteur.
Ouvrant les bras pour m’étirer et essayer de décharger la tension qui s’accumule sur moi, je me fais attraper par la fatigue. Already ? Ma bouche s’ouvre en un bâillement que je n’arrive pas à cacher, une main revenant devant mon visage. “You should go home and sleep. I’m okay, I’m not going anywhere.” Envie de me retrouver seule ? Peut-être. Certainement. “Doctor’s orders.” Sourire malicieux, ajout teinté d’humour, car je sais que la rouquine voudra négocier.
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Re: you're in ruins (isaphy)
Jeu 7 Fév 2019 - 15:28
You're in ruins
mercredi 2 janvier 2019
Isalynn aurait aimé pouvoir donner à sa cousine la réponse que celle-ci attendait. Elle aurait aimé pouvoir lui dire qu’Oswald ne repartirait pas. Mais ce n’était pas à elle de le dire. Elle pouvait, simplement, lui apporter la garantie qu’elle serait là dans le pire des cas, même si elle espérait qu’elles n’auraient pas à vivre ça. Elle pouvait, également, apporter des conjectures sur la raison pour laquelle Murphy n’avait pas reçu cette lettre. Et oui, Isalynn était sincère lorsqu’elle disait qu’elle le croyait au sujet de cette lettre. Parce que la réaction qu’il avait eue, la violence qu’il avait eu de la peine à contenir, cela ne trompait pas. S’il avait été en tort, comme Isalynn et Murphy l’avaient cru pendant six ans, il n’aurait pas pu feindre une telle réaction. Surtout les larmes qu’il avait eues dans les yeux. Ce n’étaient pas des larmes de crocodile. Et c’était ces mots, muets, qui avaient convaincu Isalynn ce jour-là. C’était pour ça, qu’elle l’avait laissé entrer. Et qu’elle l’avait prévenu, la veille, lorsque Murphy avait commencé à remuer.
Alors oui, la raison de cette non distribution de lettre, Isalynn ne pouvait que supposer que c’était son oncle, qui en était la cause. Surtout avec les précisions que lui donnait Murphy. Isalynn hocha la tête avant d’avoir un geste de recul lorsque la médicomage lui dit que son père serait un homme mort si jamais c’était de sa faute. “Wait… Wait a minute… You won’t kill him! You’ll never end up in Azkaban ‘til I can’t breathe…” Etrange écho des paroles de Murphy un peu plus tôt. “I’ll go with you, if you want. I’ll let you two talk, I’ll stay in another room, but… You know you can count on my support. I’ll be with you no matter what.” Heureusement, il faudrait qu’elle attende de pouvoir transplaner. Cela retardait d’autant le risque qu’elle ne tue effectivement son paternel. M’enfin… Quant à la mention du feu, Comme tous les Fraser, Isalynn avait entendu parler de cette histoire. De cette négligence et de ce qu’il se disait tout bas quand les enfants n’étaient pas là: was it just an accident?
“You should go home and sleep. I’m okay, I’m not going anywhere.” “Once you’re asleep. Promise.” Mais même elle savait qu’elle ne tiendrait pas cette promesse de partir. Pas tant qu’il n’y aurait pas sa tante ou un de ses cousins pour prendre le relais. Surtout maintenant qu’ils savaient que Murphy était réveillée...
@murphy fraser