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shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 1:41
Je suis un sorcier | pré-lien de @"deirdre mcdougall"
« Je crois en la magie, je suis née et j’ai grandi à un moment magique, dans une ville magique, parmi des magiciens. La plupart des gens ne se rendaient pas compte
de la magie qui nous entoure. Mais moi je le savais. »
de la magie qui nous entoure. Mais moi je le savais. »
WIZARD CARD INFORMATIONS | ©️ arnarchy ◈ benjamin eidem |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
londres (réception) - 1993.
Poupon aux billes d’un bleu azur, aux traits angéliques, surmontés d’une touffe de cheveux d’un beau blond. Il tangue sur ses petites jambes, encore trop incertain, pas assez courageux pour s’élancer vers l’inconnu avec fureur. Lâcher maman et sa main bienveillante. Deux petites années, joli trophée Skinner. Un Winston se pavanant, premier né, premier fils - si seulement - de son union avec la sublime Agrippa. Une Agrippa au ventre déjà bien rond, annonciateur d'un second héritier. Les Skinner, famille au sang-pur de peu de renommée, oubliée, tentant de se faire une place parmi les grands du monde magique. Une ambition quelque peu dévorante. Un bébé qui ne pleure que très peu, faisant le bonheur des parents - ou plutôt de l’elfe de maison. On lui en demande déjà bien trop pour un bambin, le trainant de soirées en brunchs, de repas en réunions, volant déjà son enfance. Bonheur d’un homme qui intrigue tant, père et mari comblé qui semble si… faux. Ses petites mains potelées se referment sur la robe à volants, serrant le tulle à pailettes et tirant sur l'étrangeté du tissus encore jamais vu. Un cri offusqué de la petite fille. Une bouille enfantine, une main sur son visage, manquant de le faire basculer, des petites couettes le fouettant. « Adriel, soit gentil avec Belladonna. » Et du bout des lèvres, l'enfant répète le prénom si compliqué, son coeur déjà perdu.
poudlard (la grande salle) - 2002.
Le bleu et l'argent deviennent ses couleurs, tellement prévisible. Il n'est pas surpris par le cri du choixpeau, impassible, s'asseyant à la longue table sous les applaudissements de ses nouveaux camarades. Pas assez rusé pour les verts. Pas assez courageux pour les rouges. Pas assez conciliant pour les jaunes. Choix qui ravira probablement les parents, s'enorgueillissant d'avoir un fils dans la maison des érudits. Winston regrettera peut-être qu'il n'ait pas rejoint les rangs des verts, se fondant chez les rejetons d'illustres familles, espérant secrètement que l'ainé s'acoquine avec le millésime de la société sorcière. Raté. Un sourire à son voisin de table, des mots échangés, une complicité naissante. Créature bruyante et sans remords qui deviendra son meilleur ami. Son regard clair balaie la salle, la cherchant elle. Petite fille à la robe en tulle qui a bien grandi arborant le serpent sur son uniforme. Elle lui sourit discrètement, son coeur chavirant comme à chaque fois. Garçon stupidement épris.
londres (le manoir familiale) - 2006.
Elle s’agite, demandant grâce entre deux hoquets, ses cheveux blonds débraillés, son rire d’enfant brisant le silence du manoir. Innocence bienveillante. Il relâche sa victime qui en profite pour s’échapper, insaisissable Juliet, disparaissant dans les méandres du manoir. Partie de cache-cache. Dans la bibliothèque, deux paires de petits chaussons dépassent des grands rideaux, cachette particulièrement pertinente qui lui arrache un rire moqueur. Et il passe, feintant de ne pas remarquer les soubresauts derrière le tissus et les gloussements peu discrets. Jumeaux diaboliques. Il vogue dans la grande maison, cherchant sans chercher, faisant durer la partie, faisant durer le bonheur enfantin. Une main se pose sur son épaule, une chevalière reconnaissable, les armoiries familiales. Son sourire qui se fane, l’innocence envolée. La partie de cache-cache est abrégée, finies les gamineries. Jarvis prend le relais, parce que c'est ce qu'il a toujours fait. Second choix. Deuxième fils. Adriel l'envie tellement. Un regard de tristesse vers son petit frère, une pointe de regret, et il suit le patriarche, arraché à ses jeux, plongé dans le monde des adultes.
hungcalf (la salle commune des Lufkin) - 2010.
Ricanements moqueurs, il fait le bonheur de ses amis. Avachis dans la salle commune des Lufkin, les langues se délient, pronostiques farfelus. Il secoue la tête, sourire tout de même amusé, et tente de se concentrer sur le parchemin entre ses doigts. Mais ils ne semblent pas à en démordre, attirant son attention, questions gênantes et pourtant si réelles. Tzvetelina Radoslava fait partie des élèves de l'université. Tzvetelina, sa fiancée depuis...toujours. Fiancée qu'il a aperçu brièvement entre deux couloirs. Apparition fantomatique dans l'ombre d'un gigantesque viking au regard menaçant. « Elle a l'air tellement frigide mec. » Hochements de têtes virulents du groupe dans un même mouvement. Symbiose effrayante. « Je sais pas comment tu vas faire... » Regards désolés. Lui, il esquisse un sourire, hausse les épaules. Tzvetelina est devenue le sujet principale de leur conversation depuis la rentrée, depuis qu'elle a mis les pieds à Hungcalf. Princesse russe à la prestance si...froide. Fiancée inconnue. Créature intrigante. Elle semble déclencher les passions dans son groupe d'amis. Pari stupide sur celui qui mettra la main dessus le premier. Lui, n'y voyant aucun inconvénient, profitant des derniers instants de liberté pour s'amuser ailleurs. Ne tenant pas rigueur à sa future épouse si elle en fait de même. « Elle a l'air prude comme ça, mais vous savez ce qu'on dit hein...» Ricanements lourds et il se surprend à y participer. « Un peu de sérieux. C'est quand même de ma fiancée dont vous parlez. » Silence dans la pièce. Regards qui se croisent. Et les rires explosent. Insouciante liberté.
londres (le mariage) - 2011.
Ses baisers ont un gout d’interdit, quelque chose de foutrement excitant et effrayant. Il se perd dans leur échange, goutant à sa peau tant convoitée, tant fantasmée, ses mains se baladant sur le corps offert, se glissant sous le tissus soyeux de la robe, exploratrices. Désir incontrôlable. Passionné. « Adriel…Attends… » Elle se dérobe à ses caresses, abandonnant ses lèvres, détournant son visage rougi. Ses mains appuient sur ses épaules, le forçant à s’éloigner ; docile, il s’exécute comme toujours. Il détourne lui aussi son regard, s’éloignant d’un pas, lui laissant de l’espace - pour ne pas être tenté, encore - réajustant ses vêtements, tentant de calmer son ardeur trop voyante. Une main tremblante dans ses cheveux pour tenter de les coiffer, puis il reboutonne fébrilement les quelques boutons de sa chemise, resserrant son noeud papillon, époussetant des poussières inexistantes. « Adriel, tu sais bien que… » Elle hésite. « Je sais. » C’est plus agressif qu’il ne le voulait, elle fronce les sourcils réajustant sa robe, couvrant la peau dénudée. Elle se relève, il se détourne, quitte le petite pièce d’infortune devenu bien trop étouffante. La musique assaille ses oreilles, il sourit aux convives qu’il croise, ne jetant qu’un bref regard derrière lui, juste pour la voir encore un peu. Des félicitations. Des tapes dans le dos qui se veulent viriles. Des voeux de bonheur. Il a encore son odeur sur lui, le gout de ses baisers sur ses lèvres, la douceur de sa peau au bout de ses doigts. Il se racle la gorge, avale d’une gorgée le whisky qu’un serveur lui tend avec flegme. Sourire incertain, il dépose une main au creux de ses hanches, évitant de piétiner la traine de la robe de mariée luxueuse, un baiser sur sa joue. « Excuse-moi Lina. » Pour son absence momentanée. Pour sa presque trahison. Pour son noeud papillon légèrement de travers. Pour leur dernier baiser.
londres (la maison Skinner-Radoslava) - 2015.
Routine matinale. Un baiser sur sa joue en guise de bonjour. Il se lève, enfile un jogging et un tee-shirt, descend les escaliers en silence. Son vieux sweat pendu à l’entrée. Nostalgie. Il passe par la cuisine, croque dans une pomme, lance la machine à café d’un coup de baguette. Pour elle. Il jette le trognon, enfile ses baskets, claque la porte. Il fait souvent froid - l’Écosse - et brumeux. Une petite heure à parcourir les alentours, même chemin tous les jours. Un sourire à Mrs Murray et son caniche nommé Lady Diana. Créature effrayante. Un geste de la main à Mr Thomson ramassant son journal. Vieux grincheux. Puis un sourire à Lina devant sa tasse de café. Une douche souvent bien trop longue. Des vêtements propres. Une remise en question existentielle devant le miroir embué. Qu’est-ce qu’il fait là ? Une grimace et il est vaincu, continuant. Il descend à nouveau les escaliers, moins discrètement, frais et disponible. Encore un sourire à Lina, un baiser léger. Pas de café, parce qu’il n’aime pas. Une tasse de thé, des tartines de confitures, un yaourt. Toujours. Époux constant et prévisible. Des banalités échangés, rien de passionnant. Souvent les cours, la famille, l’avenir. Rarement les secrets, les doutes et l’angoisse. Tableau idyllique qu’il ne faut pas entacher. Il ne manque que les enfants pour parfaire la famille idéale. Mais il n’est pas emballé. Elle ne le semble pas. Parfait. Puis il fait sa vaisselle - parce qu’il est parfait n’est-ce pas ? - l’embrasse légèrement - ce n’est jamais passionné - et fuit l’ambiance quelque peu étouffante. Elle doit savoir, Lina. Elle doit bien se douter qu’il n’est pas heureux. Parce qu’elle ne l’est pas non plus. Mais on ne dit rien, se complaisant dans cette amitié agréable et cet amour forcé. Il transplane jusqu’à Hungcalf. Passe toujours par le même couloir, parce qu’il sait qu’elle sera avec ses copines. Il l’ignore puis se retourne au dernier moment, ses yeux se posant sur sa chevelure claire, sur sa Bella.
londres (allée des embrumes) - 2018.
Allée sombre et sale, il dénote avec ses vêtements luxueux et ses mocassins brillants. Il passe pourtant inaperçu, se faufilant entre les âmes abîmées et perdues, poisson dans l’eau. Ses pas le mènent à la boutique habituelle, devanture vieillie par l’âge, abîmée par les années, jamais entretenue - pour se fondre dans la masse. La vieille porte grince, la clochette sonne, petite chose ridiculement énervante. Un vieux comptoir décrépi, des potions qui s’amoncellent, des objets étranges, une bonne couche de poussière. Un vieillard s’avance, se fondant dans le tableau, peau abîmée, crasse apparente, vêtements vieillis. Il sourit, dévoilant une dentition trouée et d’une couleur inhabituelle, probablement provoquée par l’étrange pipe qu’il garde au coin de la bouche en permanence. Un mouvement de baguette de sa part et l’une des vieilles bibliothèques vacille, dévoilant un passage étroit et obscure s’enfonçant dans les méandres du sous-sol. L’escalier est quelque peu raide, obligeant Adriel à descendre avec une précaution infime au risque de se briser stupidement la nuque. Et quelle mort. Le tunnel sombre débouche sur une immense salle richement décorée dénotant violemment avec la boutique insalubre. Dorure et meubles luxueux, propreté impeccable, propriétaire tiré à quatre épingles, costume trois pièces, cheveux gomminés. « Skinner. » Sourire de l’interpellé qui s’avance vers le bureau en bois massif déposant la sacoche de cuire qu’il se trimballe depuis le ministère. « Est-ce que tout est là ? » Une bourse remplie de gallions est extirpée d’un tiroir, teintant joyeusement. « Comme d’habitude. » Il ouvre sa sacoche enchantée, plongeant sa main dedans et commençant à extirper objets et plantes, les déposant devant l’autre. « J’ai une nouvelle liste, c’est possible pour quand ? » Il récupère le morceau de parchemin, ses yeux clairs parcourant l’écriture fine. « Deux ou trois semaines. » Deux bourses de gallions glissent vers lui, un sourire de son client. « Une semaine. » Il plie le morceau de parchemin qu'il glisse dans l'une de ses poches, récupère les trois bourses de gallions avec un sourire satisfait et quitte le magasin. Petit boulot lucratif.
Poupon aux billes d’un bleu azur, aux traits angéliques, surmontés d’une touffe de cheveux d’un beau blond. Il tangue sur ses petites jambes, encore trop incertain, pas assez courageux pour s’élancer vers l’inconnu avec fureur. Lâcher maman et sa main bienveillante. Deux petites années, joli trophée Skinner. Un Winston se pavanant, premier né, premier fils -
poudlard (la grande salle) - 2002.
Le bleu et l'argent deviennent ses couleurs, tellement prévisible. Il n'est pas surpris par le cri du choixpeau, impassible, s'asseyant à la longue table sous les applaudissements de ses nouveaux camarades. Pas assez rusé pour les verts. Pas assez courageux pour les rouges. Pas assez conciliant pour les jaunes. Choix qui ravira probablement les parents, s'enorgueillissant d'avoir un fils dans la maison des érudits. Winston regrettera peut-être qu'il n'ait pas rejoint les rangs des verts, se fondant chez les rejetons d'illustres familles, espérant secrètement que l'ainé s'acoquine avec le millésime de la société sorcière. Raté. Un sourire à son voisin de table, des mots échangés, une complicité naissante. Créature bruyante et sans remords qui deviendra son meilleur ami. Son regard clair balaie la salle, la cherchant elle. Petite fille à la robe en tulle qui a bien grandi arborant le serpent sur son uniforme. Elle lui sourit discrètement, son coeur chavirant comme à chaque fois. Garçon stupidement épris.
londres (le manoir familiale) - 2006.
Elle s’agite, demandant grâce entre deux hoquets, ses cheveux blonds débraillés, son rire d’enfant brisant le silence du manoir. Innocence bienveillante. Il relâche sa victime qui en profite pour s’échapper, insaisissable Juliet, disparaissant dans les méandres du manoir. Partie de cache-cache. Dans la bibliothèque, deux paires de petits chaussons dépassent des grands rideaux, cachette particulièrement pertinente qui lui arrache un rire moqueur. Et il passe, feintant de ne pas remarquer les soubresauts derrière le tissus et les gloussements peu discrets. Jumeaux diaboliques. Il vogue dans la grande maison, cherchant sans chercher, faisant durer la partie, faisant durer le bonheur enfantin. Une main se pose sur son épaule, une chevalière reconnaissable, les armoiries familiales. Son sourire qui se fane, l’innocence envolée. La partie de cache-cache est abrégée, finies les gamineries. Jarvis prend le relais, parce que c'est ce qu'il a toujours fait. Second choix. Deuxième fils. Adriel l'envie tellement. Un regard de tristesse vers son petit frère, une pointe de regret, et il suit le patriarche, arraché à ses jeux, plongé dans le monde des adultes.
hungcalf (la salle commune des Lufkin) - 2010.
Ricanements moqueurs, il fait le bonheur de ses amis. Avachis dans la salle commune des Lufkin, les langues se délient, pronostiques farfelus. Il secoue la tête, sourire tout de même amusé, et tente de se concentrer sur le parchemin entre ses doigts. Mais ils ne semblent pas à en démordre, attirant son attention, questions gênantes et pourtant si réelles. Tzvetelina Radoslava fait partie des élèves de l'université. Tzvetelina, sa fiancée depuis...toujours. Fiancée qu'il a aperçu brièvement entre deux couloirs. Apparition fantomatique dans l'ombre d'un gigantesque viking au regard menaçant. « Elle a l'air tellement frigide mec. » Hochements de têtes virulents du groupe dans un même mouvement. Symbiose effrayante. « Je sais pas comment tu vas faire... » Regards désolés. Lui, il esquisse un sourire, hausse les épaules. Tzvetelina est devenue le sujet principale de leur conversation depuis la rentrée, depuis qu'elle a mis les pieds à Hungcalf. Princesse russe à la prestance si...froide. Fiancée inconnue. Créature intrigante. Elle semble déclencher les passions dans son groupe d'amis. Pari stupide sur celui qui mettra la main dessus le premier. Lui, n'y voyant aucun inconvénient, profitant des derniers instants de liberté pour s'amuser ailleurs. Ne tenant pas rigueur à sa future épouse si elle en fait de même. « Elle a l'air prude comme ça, mais vous savez ce qu'on dit hein...» Ricanements lourds et il se surprend à y participer. « Un peu de sérieux. C'est quand même de ma fiancée dont vous parlez. » Silence dans la pièce. Regards qui se croisent. Et les rires explosent. Insouciante liberté.
londres (le mariage) - 2011.
Ses baisers ont un gout d’interdit, quelque chose de foutrement excitant et effrayant. Il se perd dans leur échange, goutant à sa peau tant convoitée, tant fantasmée, ses mains se baladant sur le corps offert, se glissant sous le tissus soyeux de la robe, exploratrices. Désir incontrôlable. Passionné. « Adriel…Attends… » Elle se dérobe à ses caresses, abandonnant ses lèvres, détournant son visage rougi. Ses mains appuient sur ses épaules, le forçant à s’éloigner ; docile, il s’exécute comme toujours. Il détourne lui aussi son regard, s’éloignant d’un pas, lui laissant de l’espace - pour ne pas être tenté, encore - réajustant ses vêtements, tentant de calmer son ardeur trop voyante. Une main tremblante dans ses cheveux pour tenter de les coiffer, puis il reboutonne fébrilement les quelques boutons de sa chemise, resserrant son noeud papillon, époussetant des poussières inexistantes. « Adriel, tu sais bien que… » Elle hésite. « Je sais. » C’est plus agressif qu’il ne le voulait, elle fronce les sourcils réajustant sa robe, couvrant la peau dénudée. Elle se relève, il se détourne, quitte le petite pièce d’infortune devenu bien trop étouffante. La musique assaille ses oreilles, il sourit aux convives qu’il croise, ne jetant qu’un bref regard derrière lui, juste pour la voir encore un peu. Des félicitations. Des tapes dans le dos qui se veulent viriles. Des voeux de bonheur. Il a encore son odeur sur lui, le gout de ses baisers sur ses lèvres, la douceur de sa peau au bout de ses doigts. Il se racle la gorge, avale d’une gorgée le whisky qu’un serveur lui tend avec flegme. Sourire incertain, il dépose une main au creux de ses hanches, évitant de piétiner la traine de la robe de mariée luxueuse, un baiser sur sa joue. « Excuse-moi Lina. » Pour son absence momentanée. Pour sa presque trahison. Pour son noeud papillon légèrement de travers. Pour leur dernier baiser.
londres (la maison Skinner-Radoslava) - 2015.
Routine matinale. Un baiser sur sa joue en guise de bonjour. Il se lève, enfile un jogging et un tee-shirt, descend les escaliers en silence. Son vieux sweat pendu à l’entrée. Nostalgie. Il passe par la cuisine, croque dans une pomme, lance la machine à café d’un coup de baguette. Pour elle. Il jette le trognon, enfile ses baskets, claque la porte. Il fait souvent froid - l’Écosse - et brumeux. Une petite heure à parcourir les alentours, même chemin tous les jours. Un sourire à Mrs Murray et son caniche nommé Lady Diana. Créature effrayante. Un geste de la main à Mr Thomson ramassant son journal. Vieux grincheux. Puis un sourire à Lina devant sa tasse de café. Une douche souvent bien trop longue. Des vêtements propres. Une remise en question existentielle devant le miroir embué. Qu’est-ce qu’il fait là ? Une grimace et il est vaincu, continuant. Il descend à nouveau les escaliers, moins discrètement, frais et disponible. Encore un sourire à Lina, un baiser léger. Pas de café, parce qu’il n’aime pas. Une tasse de thé, des tartines de confitures, un yaourt. Toujours. Époux constant et prévisible. Des banalités échangés, rien de passionnant. Souvent les cours, la famille, l’avenir. Rarement les secrets, les doutes et l’angoisse. Tableau idyllique qu’il ne faut pas entacher. Il ne manque que les enfants pour parfaire la famille idéale. Mais il n’est pas emballé. Elle ne le semble pas. Parfait. Puis il fait sa vaisselle - parce qu’il est parfait n’est-ce pas ? - l’embrasse légèrement - ce n’est jamais passionné - et fuit l’ambiance quelque peu étouffante. Elle doit savoir, Lina. Elle doit bien se douter qu’il n’est pas heureux. Parce qu’elle ne l’est pas non plus. Mais on ne dit rien, se complaisant dans cette amitié agréable et cet amour forcé. Il transplane jusqu’à Hungcalf. Passe toujours par le même couloir, parce qu’il sait qu’elle sera avec ses copines. Il l’ignore puis se retourne au dernier moment, ses yeux se posant sur sa chevelure claire, sur sa Bella.
londres (allée des embrumes) - 2018.
Allée sombre et sale, il dénote avec ses vêtements luxueux et ses mocassins brillants. Il passe pourtant inaperçu, se faufilant entre les âmes abîmées et perdues, poisson dans l’eau. Ses pas le mènent à la boutique habituelle, devanture vieillie par l’âge, abîmée par les années, jamais entretenue - pour se fondre dans la masse. La vieille porte grince, la clochette sonne, petite chose ridiculement énervante. Un vieux comptoir décrépi, des potions qui s’amoncellent, des objets étranges, une bonne couche de poussière. Un vieillard s’avance, se fondant dans le tableau, peau abîmée, crasse apparente, vêtements vieillis. Il sourit, dévoilant une dentition trouée et d’une couleur inhabituelle, probablement provoquée par l’étrange pipe qu’il garde au coin de la bouche en permanence. Un mouvement de baguette de sa part et l’une des vieilles bibliothèques vacille, dévoilant un passage étroit et obscure s’enfonçant dans les méandres du sous-sol. L’escalier est quelque peu raide, obligeant Adriel à descendre avec une précaution infime au risque de se briser stupidement la nuque. Et quelle mort. Le tunnel sombre débouche sur une immense salle richement décorée dénotant violemment avec la boutique insalubre. Dorure et meubles luxueux, propreté impeccable, propriétaire tiré à quatre épingles, costume trois pièces, cheveux gomminés. « Skinner. » Sourire de l’interpellé qui s’avance vers le bureau en bois massif déposant la sacoche de cuire qu’il se trimballe depuis le ministère. « Est-ce que tout est là ? » Une bourse remplie de gallions est extirpée d’un tiroir, teintant joyeusement. « Comme d’habitude. » Il ouvre sa sacoche enchantée, plongeant sa main dedans et commençant à extirper objets et plantes, les déposant devant l’autre. « J’ai une nouvelle liste, c’est possible pour quand ? » Il récupère le morceau de parchemin, ses yeux clairs parcourant l’écriture fine. « Deux ou trois semaines. » Deux bourses de gallions glissent vers lui, un sourire de son client. « Une semaine. » Il plie le morceau de parchemin qu'il glisse dans l'une de ses poches, récupère les trois bourses de gallions avec un sourire satisfait et quitte le magasin. Petit boulot lucratif.
RÉSERVEZ VOTRE AVATAR
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<bottin><pris>●</pris> <b>benjamin eidem</b> ━ @"adriel skinner"</bottin>
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 1:41
hello.
Adriel, il est amoureux d'une fille depuis son enfance, ici prénommée Bella. Si quelqu'un est interessé par la place, je serai très heureuse. Et ça vous ferait un lien sympa à jouer. On peut discuter, modifier, comme vous voulez.
Adriel, il est amoureux d'une fille depuis son enfance, ici prénommée Bella. Si quelqu'un est interessé par la place, je serai très heureuse. Et ça vous ferait un lien sympa à jouer. On peut discuter, modifier, comme vous voulez.
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 3:12
Bienvenue
Je t'aime trop !! Ta façon d'écrire et ta façon de voir Adriel, c'est tout à fait ce que j'imaginais.
Tu ne peux pas me combler plus que ça. J'adore !!
Bon courage pour la suite et j'espère que tu trouveras ta "Belle"
Je vais adorer te détester (Dei' )
Je t'aime trop !! Ta façon d'écrire et ta façon de voir Adriel, c'est tout à fait ce que j'imaginais.
Tu ne peux pas me combler plus que ça. J'adore !!
Bon courage pour la suite et j'espère que tu trouveras ta "Belle"
Je vais adorer te détester (Dei' )
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 7:16
Bienvenue par ici ancien Serdaigle et Lufkin!
Ça mérite un lien avec mon Matteo ça!
Courage pour la fiche :3
Ça mérite un lien avec mon Matteo ça!
Courage pour la fiche :3
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 7:19
Bienvenue !
J’aime beaucoup ce que j’ai lu, hâte de te voir jouer.
J’aime beaucoup ce que j’ai lu, hâte de te voir jouer.
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 7:34
Hello you
Je vais pas vraiment faire dans l'originalité, j'aime déjà tout ce que tu as écrit, c'est fluide, limpide, ça coule tout seul.... On en veut plus ! Bienvenue parmi nous en tout cas, j'espère que tu t'y plairas
Je vais pas vraiment faire dans l'originalité, j'aime déjà tout ce que tu as écrit, c'est fluide, limpide, ça coule tout seul.... On en veut plus ! Bienvenue parmi nous en tout cas, j'espère que tu t'y plairas
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 8:24
Rebienvenue a la maison !
J'aime beaucoup trop ce que tu as déjà écrit, j'en veux plus
Et je viendrai te poker avec Irina, parce qu'on détruit pas sa meilleure amie sans en subir les conséquences
Courage pour la suite de ta fiche
J'aime beaucoup trop ce que tu as déjà écrit, j'en veux plus
Et je viendrai te poker avec Irina, parce qu'on détruit pas sa meilleure amie sans en subir les conséquences
Courage pour la suite de ta fiche
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 9:24
bienrevenue!!!!!
il envoie du lourd, ton nouveau bébé, déjà!
il envoie du lourd, ton nouveau bébé, déjà!
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 9:28
coucou toi (re?)bienvenue sur le forum, c'est vrai qu'on en veux plus, j'adore déjà le personnage j'ai pas de jolie jeune fille à te proposer pour ta belle désolée, mais je suivrait ça de près
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 13:19
oh tavoubb qui change de bouille.
re-bienvenue chez toi.
et hâte de voir ce que tu vas faire de ce nouveau personnage.
re-bienvenue chez toi.
et hâte de voir ce que tu vas faire de ce nouveau personnage.
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 14:33
Oh ce scénario, tu vas faires des heureux
Quel beau jeune homme aussi
Mais surtout cette plume, hâte d'en savoir plus et de te voir rejoindre ta nouvelle famille
Bon courage pour la suite de ta fichette !
Et rebienvenue à la maison, avec cette nouvelle tête, chaton
Quel beau jeune homme aussi
Mais surtout cette plume, hâte d'en savoir plus et de te voir rejoindre ta nouvelle famille
Bon courage pour la suite de ta fichette !
Et rebienvenue à la maison, avec cette nouvelle tête, chaton
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 14:54
Rebienvenue alors, il semble très intéressant cet Adriel
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 15:36
Rebienvenue
j'adore déjà ce début de personnage
j'adore déjà ce début de personnage
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 15:38
Mais quel bel homme et quelle belle plume Bienvenue parmi nous, hâte d'en lire encore plus !
Je ne pense pas que Gina convienne à une Bella mais j'adorerai un lien avec toi.
Je ne pense pas que Gina convienne à une Bella mais j'adorerai un lien avec toi.
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 19:23
ta plume si douce.
rebienvenue chez toi.
rebienvenue chez toi.
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 22:33
Olalala, ce personnage !
J'ai hâte d'en lire davantage !
Re-bienvenue chez toi !
J'ai hâte d'en lire davantage !
Re-bienvenue chez toi !
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Mer 16 Jan 2019 - 23:39
Bienvenue parmi nous. Je trouve que tu écris vraiment bien, c'est très agréable de te lire Bon courage pour terminer ta fiche
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Jeu 17 Jan 2019 - 20:13
Bienvenue !
L'homme au métier le plus badass du forum
L'homme au métier le plus badass du forum
- InvitéInvité
Re: shake me down (adriel)
Lun 21 Jan 2019 - 3:08
rebienvenue :tong:
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