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i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Jeu 17 Jan 2019 - 21:13
Douche tôtive, au chant des oiseaux de papier qui sifflotaient une mélodie irlandaise dans son sillage, et Sapphire s'habillait avec soin devant la glace de sa chambre. Robe longue à jupon doublé, souliers vernis, pull débarrassé des poils de chats de la maison, le tout dans des tons pastel de vert et de gris. Parfaite secrétaire du siècle précédent, dans la tradition mormone de son père. Chevilles et clavicules dissimulées, cheveux sagement attachés en une tresse lâche. Une cravate grise fermait son col boutonné, touche finale de son uniforme. Elle avait commencé à travailler avec Evan depuis quelques jours afin d'embrasser ses habitudes et trouver ses marques, mais aujourd'hui son poste prenait officiellement vie : elle allait remettre son contrat de travail signé avant de commencer sa journée. Assistante de direction de Monsieur Wakefield. Inspiration impatiente, Sapphire se sourit dans le miroir, fière de ce nouveau départ. Sa mallette à la main, baguette d'aulne à l'autre, elle transplana devant l'université. Une douce excitation la prenait alors qu'elle marchait jusqu'au bâtiment principal, au milieu des étudiants. Il n'y avait pas si longtemps, elle faisait partie de leur monde. Aujourd'hui, elle se sentait nouvelle et différente. Elle n'était plus la nébuleuse architecte perdue dans la lecture d'un parchemin, elle serait la... nébuleuse assistante perdue dans la lecture d'un document. Hm, soit. L'apparence ne changeait peut-être pas beaucoup, bien que Sapphire était persuadée que la cravate et les lunettes lui donnaient une nouvelle identité, mais en elle une révolution s'amorçait. Et sa première épreuve s'appelait Dhan Chaffinch.
Elle ne l'avait pas vraiment côtoyé pendant ses six années d'étude, mais elle savait à quel point il avait du mal avec la désorganisation d'Evan. C'était en partie pour cela qu'elle avait été engagée d'ailleurs, elle qui comprenait à la fois l'esprit rêveur et immatériel du professeur de musique et le besoin d'ordre et d'application du secrétaire de l'université. Bien décidée à faire ses preuves dès le premier instant, elle toqua à la porte du bureau et entra. Monsieur Chaffinch, bonjour à vous ! Voix sonnante de l'oiseau qui prend son premier envol, les plumes gonflées de naïve fierté. La main encore sur la poignée, elle s'interrompit pour admirer le bureau. Oh my... Elle avait oublié -si elle l'avait jamais su- à quoi ressemblait cet endroit. La noblesse des meubles, le raffinement de la décoration, la lumière, la bibliothèque, tout la séduisait. Pendant une seconde d'égarement, elle oubliait son rôle et redevint l'enfant admirative et curieuse qui vivait toujours en elle. Oh... Que c'est beau ici ! Vous avez beaucoup de goût ! Revenant à la réalité, elle réajusta ses lunettes, qui ne lui servaient qu'à ménager sa vue. L'architecture et l'astronomie requéraient des yeux excellents, aussi l'Irlandaise les préservait-elle autant qu'elle le pouvait depuis des années. Dès qu'elle avait besoin de lire ou d'écrire pendant un moment, elle préférait les mettre au bout de son nez, faisant oublier un peu l'éclat de ses yeux bleus. Pardon, je me suis oubliée un instant. Honnête enfant. La sorcière referma délicatement la porte et s'approcha du secrétaire. Je me présente : Miss McBee. Main tendue pour la forme, et grand sourire béat. Une fois les salutations passées, elle ouvrit sa mallette d'un coup de baguette et en sortit divers papiers. J'ai beaucoup de choses à vous donner mais je ne veux pas trop prendre de votre temps, alors soyons efficaces. Un oiseau de papier s'échappa à cet instant de la mallette, voletant autour de la tête de la blonde. Oups. Finite. Elle plia le papier inerte dans la paume de sa main avec un sourire nerveux.
Elle ne l'avait pas vraiment côtoyé pendant ses six années d'étude, mais elle savait à quel point il avait du mal avec la désorganisation d'Evan. C'était en partie pour cela qu'elle avait été engagée d'ailleurs, elle qui comprenait à la fois l'esprit rêveur et immatériel du professeur de musique et le besoin d'ordre et d'application du secrétaire de l'université. Bien décidée à faire ses preuves dès le premier instant, elle toqua à la porte du bureau et entra. Monsieur Chaffinch, bonjour à vous ! Voix sonnante de l'oiseau qui prend son premier envol, les plumes gonflées de naïve fierté. La main encore sur la poignée, elle s'interrompit pour admirer le bureau. Oh my... Elle avait oublié -si elle l'avait jamais su- à quoi ressemblait cet endroit. La noblesse des meubles, le raffinement de la décoration, la lumière, la bibliothèque, tout la séduisait. Pendant une seconde d'égarement, elle oubliait son rôle et redevint l'enfant admirative et curieuse qui vivait toujours en elle. Oh... Que c'est beau ici ! Vous avez beaucoup de goût ! Revenant à la réalité, elle réajusta ses lunettes, qui ne lui servaient qu'à ménager sa vue. L'architecture et l'astronomie requéraient des yeux excellents, aussi l'Irlandaise les préservait-elle autant qu'elle le pouvait depuis des années. Dès qu'elle avait besoin de lire ou d'écrire pendant un moment, elle préférait les mettre au bout de son nez, faisant oublier un peu l'éclat de ses yeux bleus. Pardon, je me suis oubliée un instant. Honnête enfant. La sorcière referma délicatement la porte et s'approcha du secrétaire. Je me présente : Miss McBee. Main tendue pour la forme, et grand sourire béat. Une fois les salutations passées, elle ouvrit sa mallette d'un coup de baguette et en sortit divers papiers. J'ai beaucoup de choses à vous donner mais je ne veux pas trop prendre de votre temps, alors soyons efficaces. Un oiseau de papier s'échappa à cet instant de la mallette, voletant autour de la tête de la blonde. Oups. Finite. Elle plia le papier inerte dans la paume de sa main avec un sourire nerveux.
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Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Dim 20 Jan 2019 - 12:37
«I dont think you're ready for this»
Dans son grand bureau à l’ambiance feutrée, Dhan profitait d’une pause bien méritée en milieu de matinée. Il était arrivé aux aurores, juste après avoir déposé une Héma presque endormie à la crèche, et en avait profité pour abattre une quantité de travail non négligeable. Il avait pu faire la totalité des fiches de paye du personnel, souriant à demi en signant certaines d’entre elles, y apposant parfois un post it rappelant au concerné qu’il lui manquait tel ou tel document pour un projet éducatif, ou encore pour le quotidien de l’université. Si certains enseignants étaient des modèles d’organisation et de ponctualité, d’autres recevaient avec leur paye une liste de courses parfois plus longue que le document initial. Certains s’en formalisaient, d’autres moins, mais Dhan fonctionnait ainsi. Premier avertissement : le mot sur la fiche de paye. Le second, il allait les voir dans leur bureau. Dernier, il en avisait le Doyen. Il n’aimait pas aller jusque là, et pour le moment, n’avait pas eu à le faire souvent, et il espérait que cela continuerait en ce sens.
En pause donc, Dhan en profitait pour boire une tasse de thé et s’occuper de ses plantes qui nécessitaient une bonne petite douche. Près de la grande fenêtre, les orchidées et autres plantes vertes étiraient paresseusement leurs tiges et feuilles à la recherche d’un peu de lumière hivernale, et Dhan les arrosait avec une attention méticuleuse symptomatique de sa personne, en fredonnant l’air d’une comptine pour enfant. Avec Héma, il avait du en apprendre des dizaines, et ces dernières rentraient dans le crâne pour vous hanter jusqu’à ce que vous acceptiez de les chanter à haute voix. Sans cela, point de salut. Sa petite botanique achevée, le thé était prêt à être dégusté. Il s’était assis derrière son bureau, soufflait sur l’eau chaude jusqu’à ce qu’elle soit à la température idéale et … La porte s’ouvrit à la volée, faisant apparaitre une jeune femme blonde au sourire triomphant.
Dhan cilla plusieurs fois, le sourcil haussé, la tasse à hauteur des lèvres, immobile devant cette tornade blonde et tout à fait inopinée qui venait tourbillonner dans son bureau sans préavis de tempête. Elle le salua d’abord – c’était toujours cela de pris-, avant de s’extasier devant la beauté des lieux – merci, mais il ne l’avait pas bâti de toute pièce, il n’avait fait qu’y agencer les meubles et ajouter quelques touches personnelles, mais soit-, avant de finalement se présenter. Miss Mc Bee, allons bon, et que venait donc faire là cette vibrante petite abeille ? Lui donner des « choses », à la bonne heure, c’était merveilleux, mais il ne voyait absolument pas à quoi elle faisait référence, et c’était un peu fâcheux, quand même. Il avait ouvert la bouche pour l’interrompre, mais n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit, interrompu par l’apparition d’un origami volant, que la sorcière intercepta d’un sortilège un peu nerveux. Il secoua légèrement la tête, puis prit le temps de prendre une longue gorgée de thé, sans quitter la jeune femme des yeux. Il posa sa tasse lentement sur la table, avant d’enfin prendre la parole :
- Bonjour Miss Mc Bee, je suis Dhan Chaffinch, mais ça, j’ai l’impression que vous le savez déjà. La question risque de vous paraitre un peu surprenante mais … Que puis je faire pour vous ? Je ne crois pas me souvenir que vous soyez sur le registre des étudiants, et vous êtes bien trop jeune pour être une nouvelle enseignante, sauf à ce qu’à l’instar de Monsieur Kaneko ou de Miss Sykes, votre apparence ne corresponde pas avec votre Etat civil …
Le ton était poli, courtois, et il la fixait avec un sourire tranquille, malgré ses sourcils froncés. Cet enthousiasme de la part de la jeune femme cachait quelque chose, et il sentait les problèmes arrivés au triple galop avec leurs gros sabots. Il avait le nez pour ça, depuis qu’il travaillait à l’université. Cette histoire sentait l’embrouille à mille kilomètres.
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Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Jeu 24 Jan 2019 - 22:44
Evidemment, il avait fallu qu'un oiseau de papier l'accompagne jusqu'ici depuis la maison. Les sortilèges de Sapphire étaient suffisamment envahissants pour ses colocataires, elle se serait bien passé de cette preuve de son excentricité d'enfant ici, là où commençait son nouvel avenir. Une fois tout son discours déversé, comme le monologue d'une pièce répétée jusqu'à satisfaction, elle attendait. Le silence du sorcier l'impressionnait un peu. Il prenait le temps de boire une longue gorgée de thé, impassible, tellement britannique. Sa dignité et son calme inspiraient fortement l'Irlandaise, qui se tenait plus droite que jamais. Elle ne remarqua pas l'étrangeté du moment, le temps infini qu'il mettait à lui parler. Elle se tenait juste derrière son tas parfaitement rangé et ordonné de documents, les mains jointes devant elle, baguette et mallette comprises. Bonjour Miss McBee, prononça enfin le secrétaire. Je suis Dhan Chaffinch, mais ça, j’ai l’impression que vous le savez déjà. Confuse par cette remarque, la jeune femme battit des cils. What does he mean I already know that, of course I do... La question risque de vous paraître un peu surprenante mais... Prête à toutes les éventualités, parée à faire ses preuves, Sapphire était pendue aux paroles de Dhan, acquiesçant presque pour l'encourager à poursuivre.
Que puis je faire pour vous ? Les lèvres roses formèrent le début d'un "what ?". Sapphire eut un léger mouvement de recul, percutée par l'incompréhension. Elle avait la sensation de ne pas savoir ce que le sorcier attendait d'elle. Avait-elle oublié une formule de politesse spécifique à l'administration de ce château ? Je ne crois pas me souvenir que vous soyez sur le registre des étudiants, reprit-il. La remarque blessa un peu Sapphire, sans trop qu'elle comprenne pourquoi. I studied here for six years... Mais Mr Chaffinch ne pouvait pas non plus retenir le nom de tout le monde, c'était bien normal. Le brouillard nébuleux dans l'esprit de l'Irlandaise s'éclaircit brusquement : il n'avait aucune idée de qui elle était. Elle était entrée sans se présenter. ...Et vous êtes bien trop jeune pour être une nouvelle enseignante, sauf à ce qu’à l’instar de Monsieur Kaneko ou de Miss Sykes, votre apparence ne corresponde pas avec votre état civil... Alternativement rouge de honte et pâle d'embarras, la jeune femme balbutia quelques instants avant de retrouver l'usage correct de la parole. Je, je, je.... Mon, mon, monsieur... D'une pétillante assistante de direction sûre de son coup, elle se métamorphosait en femme enfant maladroite et terrorisée à l'idée de déranger un adulte.
Elle crispa les mains sur ses objets comme pour s'y accrocher en cas de chute et baissa un peu la tête, même si elle gardait ses yeux bleus sur le sorcier. Je m'appelle Sapphire. McBee. J'ai été étudiante ici, monsieur, en architecture. Je viens d'être engagée, non pas comme professeure, non, mais comme assistante. Elle délivrait les informations au compte-gouttes en hochant la tête, craignant de rater encore des choses. Assistante de Monsieur Wakefield. Je viens vous apporter mon contrat et des papiers pour Monsieur Wakefield. Elle osa désigner le tas net et magiquement déposé sur le bureau. J'espère que vous me pardonnerez mon entrée inconvenante, j'ai cru que vous seriez déjà au courant, c'était vraiment présomptueux de ma part, je suis désolée. Voix qui s'adoucit, innocente, jusqu'à faiblir, coupable. Elle n'avait vraiment pas voulu se mettre le secrétaire à dos dès sa première entrée. Bien joué, Sapph.
Que puis je faire pour vous ? Les lèvres roses formèrent le début d'un "what ?". Sapphire eut un léger mouvement de recul, percutée par l'incompréhension. Elle avait la sensation de ne pas savoir ce que le sorcier attendait d'elle. Avait-elle oublié une formule de politesse spécifique à l'administration de ce château ? Je ne crois pas me souvenir que vous soyez sur le registre des étudiants, reprit-il. La remarque blessa un peu Sapphire, sans trop qu'elle comprenne pourquoi. I studied here for six years... Mais Mr Chaffinch ne pouvait pas non plus retenir le nom de tout le monde, c'était bien normal. Le brouillard nébuleux dans l'esprit de l'Irlandaise s'éclaircit brusquement : il n'avait aucune idée de qui elle était. Elle était entrée sans se présenter. ...Et vous êtes bien trop jeune pour être une nouvelle enseignante, sauf à ce qu’à l’instar de Monsieur Kaneko ou de Miss Sykes, votre apparence ne corresponde pas avec votre état civil... Alternativement rouge de honte et pâle d'embarras, la jeune femme balbutia quelques instants avant de retrouver l'usage correct de la parole. Je, je, je.... Mon, mon, monsieur... D'une pétillante assistante de direction sûre de son coup, elle se métamorphosait en femme enfant maladroite et terrorisée à l'idée de déranger un adulte.
Elle crispa les mains sur ses objets comme pour s'y accrocher en cas de chute et baissa un peu la tête, même si elle gardait ses yeux bleus sur le sorcier. Je m'appelle Sapphire. McBee. J'ai été étudiante ici, monsieur, en architecture. Je viens d'être engagée, non pas comme professeure, non, mais comme assistante. Elle délivrait les informations au compte-gouttes en hochant la tête, craignant de rater encore des choses. Assistante de Monsieur Wakefield. Je viens vous apporter mon contrat et des papiers pour Monsieur Wakefield. Elle osa désigner le tas net et magiquement déposé sur le bureau. J'espère que vous me pardonnerez mon entrée inconvenante, j'ai cru que vous seriez déjà au courant, c'était vraiment présomptueux de ma part, je suis désolée. Voix qui s'adoucit, innocente, jusqu'à faiblir, coupable. Elle n'avait vraiment pas voulu se mettre le secrétaire à dos dès sa première entrée. Bien joué, Sapph.
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Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Jeu 7 Fév 2019 - 12:36
«I dont think you're ready for this»
Wakefiel … Evidemment, il avait fallu que cela soit @Evan Wakefield. La surprise passée, cela lui semblait évident. Il l’avait senti louvoyer, dernièrement, passant dans son bureau un peu pour rien, posant des questions d’un air faussement innocent sur tout et rien, sur les habitudes du doyen, sur quelques décisions à prendre, sur l’avancée de la préparation du budget. Ce type était aussi filou qu’il était paresseux, c’était terrible. Et maintenant, face à lui, la pauvre Sapphire lui semblait être au bord des larmes. Cela lui serrait le coeur, à Dhan, d’autant qu’il était connu pour être plutôt tendre, malgré ses abords distants et ses attitudes rigides. Il ne se souvenait pas d’elle en effet, probablement parce qu’il n’était secretaire que depuis l’année précédente, et que Sapphire n’était ni une élève à problème, ni une étudiante dont une pathologie nécessitait de faire partie de l’un de ses registres. Il était navré de la sentir aussi déstabilisée, et, sans lui mentir complètement, décida plutôt de la rassurer :
- Et bien, puisque nous sommes destinés, de toute évidence, à être collègues, vous pouvez m’appeler Dhan, si vous le souhaitez. Il n’y a rien à pardonner, si vous me dites que vous êtes là à la demande du professeur Wakefield...
Il avait articulé son nom avec une lenteur particulièrement, les dents plus serrées qu'à l'ordinaire, presque à voix basse. Wakefield. Fichu Wakefield. Aussi insupportable qu'il était brillant.
- Je suppose qu’il n’y a qu’un malentendu entre lui et moi, rien dont vous puissiez être fautive… Désirez vous du thé ? Il est à la bonne température, et j’ai du miel particulièrement doux pour l’accompagner, c’est un régal.
Joignant le geste à la parole, il fit voler une tasse devant la jeune femme ainsi qu’une théière remplie d’eau fumante et parfumée. Sur la tasse, les dessins un peu désuets d’animaux de la forêt se mouvaient sur la porcelaine fine, donnant un petit air kitsch et poétique à l’ensemble. De son coté, Dhan réfléchissait à toute allure, tâchant de garder son sang froid, malgré tout. Il attrapa délicatement les documents tendus par Sapphire, lui libérant ainsi les mains.
- Permettez …
Sous son masque de sérénité et de sérieux apparents, Dhan bouillonnait à mesure qu’il comprenait ce qui était en train de se passer : les documents d’embauche de la demoiselle étaient tous signés. De la main du doyen en personne. Les documents étaient datés de plusieurs jours auparavant, et il pouvait le jurer sur la tête de sa fille, aucun parapheur sur le sujet ne lui était parvenu. Or, le doyen ne signait rien qui n’avait pas été vérifié au préalable par ses soins, c’était la règle. Personne n’avait le droit au moindre coupe file … De toute évidence, Evan se l’était octroyé sans le moindre scrupule. Sur quelle base ? Avec quel argent ? Dhan se pinça l’arrête du nez, fort, très fort, alors qu’il faisait l’effort immense de ne pas invoquer l’esprit frappeur du château pour qu’elle aille lui trouver l’enseignant de musique et lui ramène par la peau des fesses. Cela aurait été efficace, à coup sur, mais cela risquait de terrifier un peu plus la pauvre Sapphire qui tremblait presque devant lui. Il s’expliquerait avec Evan plus tard.
- Je …. Vois que tout est en ordre * articula t’il lentement * Asseyez vous, je vous en prie… Quels sont les autres documents que vous a donné M. Wakefield ? Vous … Travaillez avec lui depuis longtemps ?
La voix était douce, le regard curieux, et si ses gestes étaient encore un peu saccadés, le ton était maitrisé à la perfection, malgré l’agacement. Dhan était un professionnel du flegme britannique, et il avait décrété que Sapphire ne méritait pas de prendre pour l’excentricité de son supérieur. Pour autant, il allait bien devoir la cuisiner un peu, histoire de savoir dans quel type de farine Evan venait de tous les rouler ...
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Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Dim 10 Fév 2019 - 18:47
Sa première prise de contact avec l'éminence grise de l'université ne se passait pas du tout comme elle l'avait imaginé. Elle avait vérifié dix fois sa tenue et ses documents, répété les phrases de politesse indispensables, entraîné sa manière de toquer aux portes -avec fermeté et délicatesse-, mais Sapphire n'avait même pas pensé à vérifier si Mr Chaffinch était au courant de son arrivée. Evidemment, elle avait mis les pieds dans le plat et se sentait aussi ridicule que malpolie. Le sorcier l'examina un moment sans rien dire, avant de prendre la parole d'un ton sérieux. Et bien, puisque nous sommes destinés, de toute évidence, à être collègues, vous pouvez m’appeler Dhan, si vous le souhaitez. Décidément, c'était une manie. Evan avait aussi exigé que Sapphire l'appelle par son prénom pour travailler avec lui. Cette marque de familiarité envers quelqu'un de plus âgé, qui plus était membre du prestigieux personnel de Huncgalf, horrifiait la blonde. Elle s'y pliait avec Evan, parce qu'elle voulait lui obéir et parce qu'il se montrait vraiment chaleureux avec elle. Mais avec Mr Chaffinch ?! Sapphire plissa le nez, répondant en son for intérieur que non, elle ne le souhaitait pas, mais se tut. Elle ne dit ni oui, ni non, et se contenta d'écouter.
Il n’y a rien à pardonner, si vous me dites que vous êtes là à la demande du professeur Wakefield... Je suppose qu’il n’y a qu’un malentendu entre lui et moi, rien dont vous puissiez être fautive… Le soulagement étira un sourire timide sur les lèvres roses de la sorcière. Elle se doutait bien des tensions entre Evan et le secrétaire, vu les mentions du professeur l'année dernière -et au fond, ne l'avait-il pas embauchée principalement pour ne plus y avoir affaire ? Ou pour l'agacer davantage ? Le doute subsistait. Désirez vous du thé ? Il est à la bonne température, et j’ai du miel particulièrement doux pour l’accompagner, c’est un régal. La proposition parut polie et délicate à l'Irlandaise, et ce fut ce qui acheva de la rassurer. Elle acquiesça comme une enfant. Oui, j'en serais ravie. Merci bien. La tasse fut déposée devant elle. La jeune femme rangea sa baguette et déposa sa mallette au sol, tandis que le sorcier examinait les papiers qu'elle avait apportés. Permettez… Je... vois que tout est en ordre, articulait-il en prenant le temps de tout lire, méticuleux. La tasse entre les mains, Sapphire acquiesça pour confirmer, ses yeux bleus parcourant les documents en même temps que lui. Asseyez vous, je vous en prie… Quels sont les autres documents que vous a donné M. Wakefield ? Vous... travaillez avec lui depuis longtemps ?
Avisant le siège prévu à cet effet, Sapphire s'assit en prenant soin de bien placer sa robe à jupon. Elle prit une gorgée de thé avant de répondre, en se penchant jusqu'au bureau pour jeter un oeil à la première page du contrat. J'ai commencé dès le premier jour de la rentrée de janvier, Monsieur. Elle posa son doigt sur la ligne qui le mentionnait, comme s'il était étrange de lui poser la question alors que la réponse était écrite. Oui, ce côté je-sais-tout-je-suis-Hermione-Granger, c'était la marque de son ancienne maison : les Lufkin. Il m'a fallu quelques jours pour récupérer et organiser tout ce que je devais vous apporter. Elle passa sous silence les heures de fouille et de tri dans les papiers d'Evan, à essayer de déchiffrer ce qu'il avait gribouillé sur des post-it volants un peu récalcitrants. Elle s'était également présentée lors de la première séance de chorale de l'année, puisqu'elle allait assister l'enseignant pour ce club. Redressée dans son siège, l'Irlandaise leva les yeux au plafond pour réciter la liste exacte des documents apportés. Normalement, outre mon contrat, qui comporte également mes coordonnées, je vous ai préparé les bulletins tapés et corrigés du premier semestre de toutes les classes, un devis pour un second luth, un devis pour installer une nouvelle horloge chantante dans la salle de musique, la demande de subvention pour le spectacle du printemps, et le D.I.P.E.E. avec l'O.U.A.M.M. pour l'année scolaire prochaine. Tout avait été soigneusement agrafés et annotés, d'une encre bleu roi. Sapphire remercia intérieurement le destin qu'aucun autre de ses origamis ne s'était glissé là, et précisa, le petit doigt levé : Dans cet ordre exact, Monsieur. Elle était contente de son rangement et espérait ainsi satisfaire le strict secrétaire.
Nouvelle gorgée de thé, avant de relever les yeux sur le sorcier. J'espère que le malentendu de ma prise de fonction sera vite oublié. Mon travail est d'assister le Professeur Wakefield, ainsi dans un sens il consiste également à faciliter les choses pour vous. Si l'animosité entre les deux sorciers amusait parfois Sapphire quand elle en parlait avec Evan, elle ne voulait surtout pas que le secrétaire utilise son embauche comme motif de grief supplémentaire, ou s'imagine que l'assistante de Wakefield serait une plaie pour lui aussi. Au contraire, elle ferait tampon entre la créativité artistique de l'un et les demandes rigoureuses de l'autre. Je n'ai jamais fait ce travail auparavant mais vous verrez que je suis très organisée et minutieuse, et je suis volontaire pour apprendre et suivre vos directives. Elle lui affirma ses paroles avec un regard plein d'espoir. Ce travail n'était pas sa vocation, mais elle tenait absolument à le remplir à la perfection.
Il n’y a rien à pardonner, si vous me dites que vous êtes là à la demande du professeur Wakefield... Je suppose qu’il n’y a qu’un malentendu entre lui et moi, rien dont vous puissiez être fautive… Le soulagement étira un sourire timide sur les lèvres roses de la sorcière. Elle se doutait bien des tensions entre Evan et le secrétaire, vu les mentions du professeur l'année dernière -et au fond, ne l'avait-il pas embauchée principalement pour ne plus y avoir affaire ? Ou pour l'agacer davantage ? Le doute subsistait. Désirez vous du thé ? Il est à la bonne température, et j’ai du miel particulièrement doux pour l’accompagner, c’est un régal. La proposition parut polie et délicate à l'Irlandaise, et ce fut ce qui acheva de la rassurer. Elle acquiesça comme une enfant. Oui, j'en serais ravie. Merci bien. La tasse fut déposée devant elle. La jeune femme rangea sa baguette et déposa sa mallette au sol, tandis que le sorcier examinait les papiers qu'elle avait apportés. Permettez… Je... vois que tout est en ordre, articulait-il en prenant le temps de tout lire, méticuleux. La tasse entre les mains, Sapphire acquiesça pour confirmer, ses yeux bleus parcourant les documents en même temps que lui. Asseyez vous, je vous en prie… Quels sont les autres documents que vous a donné M. Wakefield ? Vous... travaillez avec lui depuis longtemps ?
Avisant le siège prévu à cet effet, Sapphire s'assit en prenant soin de bien placer sa robe à jupon. Elle prit une gorgée de thé avant de répondre, en se penchant jusqu'au bureau pour jeter un oeil à la première page du contrat. J'ai commencé dès le premier jour de la rentrée de janvier, Monsieur. Elle posa son doigt sur la ligne qui le mentionnait, comme s'il était étrange de lui poser la question alors que la réponse était écrite. Oui, ce côté je-sais-tout-je-suis-Hermione-Granger, c'était la marque de son ancienne maison : les Lufkin. Il m'a fallu quelques jours pour récupérer et organiser tout ce que je devais vous apporter. Elle passa sous silence les heures de fouille et de tri dans les papiers d'Evan, à essayer de déchiffrer ce qu'il avait gribouillé sur des post-it volants un peu récalcitrants. Elle s'était également présentée lors de la première séance de chorale de l'année, puisqu'elle allait assister l'enseignant pour ce club. Redressée dans son siège, l'Irlandaise leva les yeux au plafond pour réciter la liste exacte des documents apportés. Normalement, outre mon contrat, qui comporte également mes coordonnées, je vous ai préparé les bulletins tapés et corrigés du premier semestre de toutes les classes, un devis pour un second luth, un devis pour installer une nouvelle horloge chantante dans la salle de musique, la demande de subvention pour le spectacle du printemps, et le D.I.P.E.E. avec l'O.U.A.M.M. pour l'année scolaire prochaine. Tout avait été soigneusement agrafés et annotés, d'une encre bleu roi. Sapphire remercia intérieurement le destin qu'aucun autre de ses origamis ne s'était glissé là, et précisa, le petit doigt levé : Dans cet ordre exact, Monsieur. Elle était contente de son rangement et espérait ainsi satisfaire le strict secrétaire.
Nouvelle gorgée de thé, avant de relever les yeux sur le sorcier. J'espère que le malentendu de ma prise de fonction sera vite oublié. Mon travail est d'assister le Professeur Wakefield, ainsi dans un sens il consiste également à faciliter les choses pour vous. Si l'animosité entre les deux sorciers amusait parfois Sapphire quand elle en parlait avec Evan, elle ne voulait surtout pas que le secrétaire utilise son embauche comme motif de grief supplémentaire, ou s'imagine que l'assistante de Wakefield serait une plaie pour lui aussi. Au contraire, elle ferait tampon entre la créativité artistique de l'un et les demandes rigoureuses de l'autre. Je n'ai jamais fait ce travail auparavant mais vous verrez que je suis très organisée et minutieuse, et je suis volontaire pour apprendre et suivre vos directives. Elle lui affirma ses paroles avec un regard plein d'espoir. Ce travail n'était pas sa vocation, mais elle tenait absolument à le remplir à la perfection.
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Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Mer 27 Fév 2019 - 17:31
«I dont think you're ready for this»
Dhan faisait un effort, vraiment, il prenait sur lui pour ne pas congédier gentiment, mais fermement la pauvre Sapphire pour lui demander de lui rapporter Wakefield sur le champ. Il lui aurait fait voir du pays, au musicien d’opérette, si il l’avait eu en face de lui. Bien sur, Dhan n’était ni enclin à la violence, ni aux cris, mais il était tout à fait capable d’exprimer son mécontentement et de faire ressentir toute la déception qu’un comportement inopportun lui inspirait. Enfin, la jeune femme se rendrait bien compte, et probablement plus tôt que tard, des divergences de méthodes et d’opinions des deux hommes. Après tout, ils étaient parmi les plus différents de tout l’institut, chacun ayant ses alliés parmi le corps enseignant.
- Oui, c’est bien ce que j’avais lu, je vous remercie de me le confirmer. Voyez vous, il ne me serait pas apparu surprenant que la date théorique et celle effective de votre prise de poste eussent été différentes, selon les desiderata de votre … Supérieur hiérarchique.
En un mot comme en cent : Evan n’en faisant qu’à sa tête, il voulait juste être sur qu’il n’avait pas rempli le document n’importe comment ou pire, essayer de filouter. On ne filoutait pas avec Harshavardhan Chaffinch. Vaguement rassuré, il leva les yeux vers une Sapphire aux allures d’écolière savante, qui, avant de lui réciter sa leçon administrative, lui avouait à mots couverts les difficultés qu’elle avait pu avoir à rassembler les documents nécessaires dans le bureau d’Evan.
- Oh, ça je ne doute pas que le génie musical de ce cher Wakefield n’ait d’égal que sa passion pour l’éparpillement… S’il était là, il nous répliquerait que Mozart n’était pas une fée du logis non plus … Enfin, je vous écoute.
Mentalement, il cochait une par une les cases concernant les différents documents que l’ancienne bleue énonçait. Il était impressionné, à mesure qu’elle déclinait sa liste, de voir que chacun des bulletins, devis et autres référentiels étaient remplis à la perfection, d’une jolie écriture qui tranchait largement avec les gribouillis que lui infligeaient Evan la plupart du temps. Tout était propre, carré, à sa place, un véritable bonheur pour les yeux, une caresse pour son âme anxieuse et un baume pour son esprit exigeant. Il hochait là tête à nouveau, laissant échapper un soupir -elle s’y habituerait, à force – de satisfaction cependant.
- Et bien, je crois que Ste Rita a fini par exaucer mes prières, si tant est qu’elle eut vraiment existé et eu une oreille à mes espoirs…
En appeler à la sainte patronne des causes perdues pour résoudre les problèmes de flemmingite chronique d’Evan ne lui paraissait qu’à peine exagéré.
- Je suppose que pour le luth et l’horloge, vous avez fait appel à des artisans locaux. Le doyen tient à ce que l’institut face rayonner les talents environnants. Et je ne doute pas un seul instant que votre présence nous deviendra rapidement tout à fait indispensable, à l’un comme à l’autre, si votre travail est toujours d’une telle qualité. Néanmoins, je ne peux m’empêcher de vous prodiguer un conseil …
Dhan prit une nouvelle gorgée de thé, puis attrapa un petit biscuit sur l’assiette en porcelaine fine posée sur un recoin du bureau.
- Ne vous laissez pas trop faire par @Evan Wakefield. L’homme en tant que tel est un individu précieux et agréable, le professionnel est une catastrophe en ce qui concerne les obligations qui lui semble secondaires. Vous êtes la pour lui donner un coup de main, mais c’est d’un coup de pied qu’il aura besoin de temps à autre. Ne vous laissez pas trop impressionner.
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- Spoiler:
- Je crois me souvenir qu'on avait parlé d'un sortilège de confusion lié au défi ou un truc du genre, une fois, si ça te cause toujours, le biscuit peut avoir été saupoudré d'élixir de confusion
- InvitéInvité
Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Mer 13 Mar 2019 - 20:12
Son entrée fut un fiasco, et Sapphire sentait bien l'agacement du secrétaire lorsqu'il évoquait le Professeur Wakefield, auquel elle était attachée désormais. Se faisant toute petite pour ne pas prendre le risque de froisser Monsieur Chaffinch, l'Irlandaise acquiesçait poliment à chacune de ses paroles, hochant doucement la tête comme une enfant sage. Heureusement pour elle, elle put marquer des points en énumérant tous les documents en bonne et due forme qu'elle avait apportés, prouvant ainsi l'utilité de son embauche. Et bien, je crois que Ste Rita a fini par exaucer mes prières, si tant est qu’elle eut vraiment existé et eu une oreille à mes espoirs… Sans trop comprendre le sens de son propos, la jeune femme supposa que l'impassible sorcier était satisfait d'elle. Elle se redressa un peu dans son siège, soulagée d'avoir passé cette épreuve, quand Dhan revint sur certains bons de commande. Je suppose que pour le luth et l’horloge, vous avez fait appel à des artisans locaux. Le doyen tient à ce que l’institut face rayonner les talents environnants. Cette requête était inscrite dans son contrat en effet, et elle l'avait suivie à la lettre. Aussi acquiesça-t-elle avec détermination, un petit sourire fier sur ses lèvres roses. Après une gorgée du délicieux thé offert, Sapphire se permit de reprendre la parole pour affirmer qu'elle était prête à démontrer tout son sérieux et son efficacité auprès de l'intransigeant secrétaire. C'était un nouveau défi pour elle, et les défis l'avaient toujours passionnée, surtout quand il s'agissait de servir l'honorable université. Je ne doute pas un seul instant que votre présence nous deviendra rapidement tout à fait indispensable, à l’un comme à l’autre, si votre travail est toujours d’une telle qualité. Touchée par les mots mesurés du sorcier, Sapphire lui sourit, un peu trop peut-être, avec la spontanéité d'une enfant.
Néanmoins, je ne peux m’empêcher de vous prodiguer un conseil... reprit-il. Attentive, la jeune femme s'accrocha à la moindre de ses paroles. Ne vous laissez pas trop faire par Evan Wakefield. L’homme en tant que tel est un individu précieux et agréable, le professionnel est une catastrophe en ce qui concerne les obligations qui lui semble secondaires. Vous êtes la pour lui donner un coup de main, mais c’est d’un coup de pied qu’il aura besoin de temps à autre. Ne vous laissez pas trop impressionner. Les yeux grands ouverts par l'étonnement et l'appréhension, Sapphire balbutia un oh intimidé. Elle comprenait bien la position du sorcier, mais elle ne voyait évidemment pas les choses de cette façon. Le côté artiste désordonné d'Evan lui plaisait et parlait à son âme d'enfant exploratrice. Surtout, elle avait pour lui une tendresse innée, accentuée par le fait qu'il avait grandement changé sa vie en lui proposant ce poste. La reconnaissance et la sympathie la rendaient extrêmement loyale. Quant au fait de ne pas se laisser impressionner, Sapphire portait une cravate parce que le professeur de musique le lui avait demandé, sans comprendre qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Cela en disait long sur sa capacité de discernement. Néanmoins, décidée à satisfaire le secrétaire, la jeune femme hocha vigoureusement la tête. Oui, oui, bien sûr, ne vous en faites pas pour moi. Petit mensonge à demi conscient. C'était à peu près la même mauvaise foi attachante qui la prenait quand on lui parlait des frasques sexuelles de Sasha Muller, qu'elle voyait toujours comme un nounours à taille humaine.
Le sorcier proposa ensuite des petits biscuits à la blonde. Pas vraiment gourmande, elle ne se voyait pas dire non à Dhan. Ce fut donc par politesse qu'elle posa sa tasse de thé sur le bureau près d'elle afin de se servir d'un biscuit, non sans remercier religieusement le secrétaire. Tandis qu'elle grignotait, elle admirait la pièce. En tout cas, monsieur le secrétaire, je dois admettre que votre camion-citerne est définitivement respectueux et charmant. C'est votre Saint-Nectaire personnelle ? Elle qui aimait tant la beauté des objets et les lieux inspirants, elle regrettait ne pas avoir le sens de la décoration pour chez elle. Sa chambre à la colocation ressemblait à celle qu'elle avait à Hungcalf : un lit défait couvert de livres et de parchemins, des objets ensorcelés flottants dans l'air, un télescope jamais rangé. Heureusement qu'elle était très précautionneuse avec ses habits et les rangeait toujours ! Sans réaliser que ses mots n'avaient plus beaucoup de sens, elle reprit la parole tout en se levant. J'ai un véliplanchiste dans la machette de l'iceberg désormais. Si vous décollez m'émincer pour quoi que ce soit concernant les sucreries du Professeur Wakefield ou de l'entourloupe, n'hésitez pas. Je serai ravie de répondre à vos implants capillaires. Brusquement, elle se figea, comme choquée. Par Merlin ! Et la voici qui ôtait ses chaussures pour monter sur le bureau du sorcier, afin de lever les mains vers le luminaire. Cette bourriche d'huîtres a besoin de être changée !
Néanmoins, je ne peux m’empêcher de vous prodiguer un conseil... reprit-il. Attentive, la jeune femme s'accrocha à la moindre de ses paroles. Ne vous laissez pas trop faire par Evan Wakefield. L’homme en tant que tel est un individu précieux et agréable, le professionnel est une catastrophe en ce qui concerne les obligations qui lui semble secondaires. Vous êtes la pour lui donner un coup de main, mais c’est d’un coup de pied qu’il aura besoin de temps à autre. Ne vous laissez pas trop impressionner. Les yeux grands ouverts par l'étonnement et l'appréhension, Sapphire balbutia un oh intimidé. Elle comprenait bien la position du sorcier, mais elle ne voyait évidemment pas les choses de cette façon. Le côté artiste désordonné d'Evan lui plaisait et parlait à son âme d'enfant exploratrice. Surtout, elle avait pour lui une tendresse innée, accentuée par le fait qu'il avait grandement changé sa vie en lui proposant ce poste. La reconnaissance et la sympathie la rendaient extrêmement loyale. Quant au fait de ne pas se laisser impressionner, Sapphire portait une cravate parce que le professeur de musique le lui avait demandé, sans comprendre qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Cela en disait long sur sa capacité de discernement. Néanmoins, décidée à satisfaire le secrétaire, la jeune femme hocha vigoureusement la tête. Oui, oui, bien sûr, ne vous en faites pas pour moi. Petit mensonge à demi conscient. C'était à peu près la même mauvaise foi attachante qui la prenait quand on lui parlait des frasques sexuelles de Sasha Muller, qu'elle voyait toujours comme un nounours à taille humaine.
Le sorcier proposa ensuite des petits biscuits à la blonde. Pas vraiment gourmande, elle ne se voyait pas dire non à Dhan. Ce fut donc par politesse qu'elle posa sa tasse de thé sur le bureau près d'elle afin de se servir d'un biscuit, non sans remercier religieusement le secrétaire. Tandis qu'elle grignotait, elle admirait la pièce. En tout cas, monsieur le secrétaire, je dois admettre que votre camion-citerne est définitivement respectueux et charmant. C'est votre Saint-Nectaire personnelle ? Elle qui aimait tant la beauté des objets et les lieux inspirants, elle regrettait ne pas avoir le sens de la décoration pour chez elle. Sa chambre à la colocation ressemblait à celle qu'elle avait à Hungcalf : un lit défait couvert de livres et de parchemins, des objets ensorcelés flottants dans l'air, un télescope jamais rangé. Heureusement qu'elle était très précautionneuse avec ses habits et les rangeait toujours ! Sans réaliser que ses mots n'avaient plus beaucoup de sens, elle reprit la parole tout en se levant. J'ai un véliplanchiste dans la machette de l'iceberg désormais. Si vous décollez m'émincer pour quoi que ce soit concernant les sucreries du Professeur Wakefield ou de l'entourloupe, n'hésitez pas. Je serai ravie de répondre à vos implants capillaires. Brusquement, elle se figea, comme choquée. Par Merlin ! Et la voici qui ôtait ses chaussures pour monter sur le bureau du sorcier, afin de lever les mains vers le luminaire. Cette bourriche d'huîtres a besoin de être changée !
Philtre de confusion
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Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Jeu 11 Avr 2019 - 7:20
«I dont think you're ready for this»
Sapphire lui faisait penser à Héma. Non pas qu’elle eut l’âge mentale d’une enfant de trois ans, non vraiment, cela n’avait rien à voir, mais il sentait chez la jeune femme une sorte de candeur plus fréquente chez les petits que passé l’âge ingrat de l’adolescence. Il y avait dans le regard de cette demoiselle une telle douceur, un mélange délicat de curiosité et de ce qu’il percevait comme de la bonté extrême. C’était un mélange qui n’était pas si fréquent à Hungcalf : les étudiants avaient beaux avoir, pour la plupart, un quotient intellectuel supérieur à la moyenne, la finesse de l’esprit n’assurait pas toujours une sensibilité émotionnelle à sa mesure. On pouvait avoir un gros cerveau et un tout petit cœur. Evan semblait avoir du nez : il avait la sensation que Sapphire allait se révéler un joyau de sagacité et de sensibilité. D’ailleurs sa réserve sur ses propres remarques un peu acides sur Evan était un indice subtile mais présent sur le caractère de la jeune femme. D’autres à sa place se seraient empressés d’acquiescer et de charger l’enseignant de musique de tous les maux pour mieux se défausser du mécontentement du secretaire. Sapphire avait eu la retenue de ne pas le contredire ouvertement, mais la fidelité de ne pas accuser son nouveau chef.
Elle lui plaisait bien, cette petite.
Enfin, quand elle ne se mettait pas à divaguer complètement. Il pensait qu’elle allait prendre un peu de thé, quelques biscuits, puis décider de prendre congés, maintenant que les présentations et les politesses d’usage étaient faites. Mais la voici qui promenait son regard sur les murs et le mobilier de la pièce, avant de tourner la tête vers lui et lui parler … automobile et fromage ?
- … Je vous demande pardon ?
Sans prendre garde au regard interloqué du sorcier, Sapphire continuait son soliloque sans queue ni tête – sans colonne vertébrale non plus d’ailleurs-, le nez en l’air, des mots plus étranges les uns que les autres sur le bout de la langue. Dhan avait l’impression qu’elle parlait un autre langage, en piochant des mots au hasard sans que le sens de ces derniers ait la moindre importance. Etait ce une sorte d’exercice de style musical ? Un défi stupide – cela ne le surprendrait qu’à moitié – de Wakefield pour tester l’audace de la demoiselle ? Ou alors, ou alors … Le thé ? Les biscuits ? il avait entendu des rumeurs sur des aliments aux propriétés presque psychotropes, mais il se refusait à croire que Sebastian laissait sortir quoi que ce soit qui ne soit pas irréprochable de ses cuisines. Il huma discrètement sa tasse de thé, Sapphire en face de lui discourant sur les capacités d’entourloupe de Wakefield –ça, il savait, merci bien ! – et ses … Problèmes de tonsure ? Bon, ce n’était pas le thé, ça devait être autre chose. Les gâteaux ? Après tout il n’était pas tout à fait sur de leur origine, il n’avait fait que le supposer… Naif qu’il était. Il se précipita pour rattraper la blonde, la saisissant par sa taille fine pour la descendre de la table.
- La … bourriche va très bien, j’ensorcellerai un plumeau si elle s’empoussière trop. Miss Mc Bee, dites moi, qu’est ce que vous pensez de la diffusion d’œuvre à contenu magique dans le monde moldu ? La flute enchantée, la reine des fées Fantasia … Dites m’en plus …
Recadrer un peu la conversation, voir ce qu’il en ressortait … Sinon, il devrait l’amener à l’infirmerie, il ne pouvait pas la laisser partir comme ça.
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Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Lun 15 Avr 2019 - 17:26
Beaucoup de gens craignaient l'administration et évitaient le bureau de Mr. Chaffinch. On se faisait sermonner pour l'oubli du formulaire 35-B, on devait écrire trois exemplaires, tout ramener avant le lendemain 9h12 du matin... Un gouffre angoissant et chronophage. Ne parlons pas des gâteaux hallucinogènes qui poussaient des sorcières respectables à se retrouver pieds nus sur le bureau du secrétaire pour inspecter le luminaire ! Sans qu'elle ne comprenne pourquoi, Sapphire était saisie par le sorcier qui la fit descendre. La... bourriche va très bien, j’ensorcellerai un plumeau si elle s’empoussière trop. Un peu inquiète de ce manque de considération pour l'état de l'ampoule, l'Irlandaise se débattait un peu, les bras tendus vers le plafond. Vous êtes sûr ?! Une fois posée au sol, elle avait du mal à quitter la lampe des yeux, comme si le secrétaire avait un dragon au plafond et qu'il ne paniquait pas du tout.
Miss Mc Bee, dites moi, reprit Dhan avec une voix calme. Qu’est ce que vous pensez de la diffusion d’œuvre à contenu magique dans le monde moldu ? La flute enchantée, la reine des fées Fantasia… Dites m’en plus… Toujours disposée à se montrer attentive et docile, la blonde prit le temps de répondre. Je suis navrée Monsieur mais je ne connais pas le monde moldu. Par contre, nous avons plusieurs flûtes enchantées en salle de musique. Voulez-vous que je vous en amène une ? Persuadée de répondre correctement à la question posée, elle voulut se montrer coopérative en se dirigeant vers la sortie. La sensation de ses pieds nus sur le sol la ramena à elle et elle se précipita vers ses chaussures. Pas sans mes papayes ! Où avais-je donc la tête ? demanda la sorcière en souriant avec tendresse. Elle remit donc ses souliers en soulevant à peine le bas de sa longue robe.
D'un demi-tour virevoltant, elle se planta devant le sorcier avec une mine concentrée. Son doigt, d'abord posé sur sa bouche le temps de la réflexion, désigna ensuite la barbe du secrétaire. N'avez-vous pas peur que ce soit infesté de Nargoles ? Mon père m'a toujours défendu d'avoir une barbe à cause de cela. Ma mère fabrique une excellente lotion pour les faire partir, si vous voulez ! Enthousiaste, prête à rendre service, elle sortit sa plume afin de griffonner sur son parchemin de choses à faire pour ne pas oublier d'envoyer un hibou à Dublin pour la lotion.
Miss Mc Bee, dites moi, reprit Dhan avec une voix calme. Qu’est ce que vous pensez de la diffusion d’œuvre à contenu magique dans le monde moldu ? La flute enchantée, la reine des fées Fantasia… Dites m’en plus… Toujours disposée à se montrer attentive et docile, la blonde prit le temps de répondre. Je suis navrée Monsieur mais je ne connais pas le monde moldu. Par contre, nous avons plusieurs flûtes enchantées en salle de musique. Voulez-vous que je vous en amène une ? Persuadée de répondre correctement à la question posée, elle voulut se montrer coopérative en se dirigeant vers la sortie. La sensation de ses pieds nus sur le sol la ramena à elle et elle se précipita vers ses chaussures. Pas sans mes papayes ! Où avais-je donc la tête ? demanda la sorcière en souriant avec tendresse. Elle remit donc ses souliers en soulevant à peine le bas de sa longue robe.
D'un demi-tour virevoltant, elle se planta devant le sorcier avec une mine concentrée. Son doigt, d'abord posé sur sa bouche le temps de la réflexion, désigna ensuite la barbe du secrétaire. N'avez-vous pas peur que ce soit infesté de Nargoles ? Mon père m'a toujours défendu d'avoir une barbe à cause de cela. Ma mère fabrique une excellente lotion pour les faire partir, si vous voulez ! Enthousiaste, prête à rendre service, elle sortit sa plume afin de griffonner sur son parchemin de choses à faire pour ne pas oublier d'envoyer un hibou à Dublin pour la lotion.
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Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Lun 15 Avr 2019 - 19:33
«I dont think you're ready for this»
Si Dhan se réjouissait de voir Sapphire suffisamment à l’aise pour se sentir le droit de monter pieds nus sur son bureau couvert de papiers ma foi plus important qu’une partie de sa carrière, il se demandait tout de même ce qui avait pu lui passer par la tête pour se mettre à prononcer quelques vérités sans queue ni tête. Peut être était elle en hypoglycémie ? C’était une option, après tout lui-même avait tellement, tellement faim… Depuis quand n’avait il pas mangé ? La veille au soir probablement, il n’avait pas eu le temps de grignoter quoi que ce soit le matin même, Héma s’étant faite un peu capricieuse au réveil. Ensuite, une tâche en entrainant une autre, et un litre de thé plus tard, l’appétit lui avait manqué… Pour revenir au galop à cet instant même. En attrapant Sapphire par la taille, aussi délicat et gentleman qu’il puisse être, il avait senti la chair délicate et tendre de la demoiselle sous ses doigts, et le fumet … L’odeur de biscuit qui émanait d’elle depuis qu’elle avait mangé quelques uns de ceux qu’il lui avait proposé. Elle était proprement délicieuse. Délicieuse enfant, c’était le terme adéquat. Plaquant la langue contre son palais pour éviter de saliver ouvertement, il hocha la tête quand elle lui demandait si il était sur de lui, et la laissa s’éloigner presque à regret, comme un loup laissant s’échapper son repas.
- Papayes … ?
Oh, oui, quelle bonne idée ! un curry de McBee à la papaye, comme dans les îles … Il suffisait de la couper en gros morceaux, de laisser le gras autour de ses viscères macérer un peu dans la purée de fruit, et de rajouter du lait de coco, ce serait proprement succulent. Les ailes de son nez frémirent, alors qu’il cherchait un moyen de l’empêcher de sortir si vite de son bureau … A moins qu’il puisse l’emmener dans les cuisines ? Il était sur que Sebastian ne lui en voudrait pas de lui avoir emprunté une marmite, tant qu’il faisait attention à ce que sa mixture n’attache pas au fond …
- Des nargoles ? Ma barbe n’est pas en gui, Mademoiselle McBee … Et puis, nous parlions de flutes …
Oh, oui, une flute de pain, pour y ranger des tranches de viande de musicienne juteuse et savoureuse ! Rien à voir avec les instruments de musique, mais l’idée le séduisait de plus en plus. Derrière eux, la petite plante chanteuse s’était mise à siffloter la chanson des dents de la mer. Les plantes ressentent ces choses là. Dhan secoua la tête, se passant la main devant la bouche pour dissimuler ses dents qu’il avait l’impression d’avoir plus longues et tranchantes qu’à l’ordinaire. Puisqu’il allait devoir faire mijoter Sapphire longtemps, il fallait qu’il bouche le petit creux dans son estomac. Il empoigna quelques biscuits de sa boite, et les enfourna avec un enthousiasme peu commun pour le secrétaire si pondéré.
- Jeune boulgour, vous ne devriez pas vous inquiétez pour moi, mais plutôt pour votre boursouff. Si vous n’y prenez pas garde, il risque de vous manger toute crue. Vous savez ce que l’on dit : on tend la canne à pêche, on vous prend l’ortie !
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Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Mer 8 Mai 2019 - 10:35
Sapphire se demandait finalement pourquoi elle s'était sentie si intimidée à l'idée de rencontrer Dhan Chaffinch. Quelques minutes dans son bureau et la conversation était déjà fluide entre eux, comme s'ils se comprenaient. La paperasse terminée et réglée rapidement car l'assistante était efficace, ils discutaient de choses et d'autres. Le sorcier évoqua les flûtes enchantées de la salle de musique, et Sapphire était prête à lui en ramener une, quand elle se rendit compte de la nudité de ses pieds. Incapable de se rappeler pourquoi elle avait enlevé ses chaussures, elle s'amusa de son étourderie et fit quelques pas dans la pièce pour les récupérer.
Une fois chaussée, elle s'inquiéta de la présence des Nargoles dans la barbe impeccablement taillée du secrétaire. Mon père m'a toujours défendu d'avoir une barbe à cause de cela. Ma mère fabrique une excellente lotion pour les faire partir, si vous voulez ! Elle griffonna une petite note sur l'un de ses parchemins pour penser à en demander à Dublin, quand le sorcier l'interrompit. Des nargoles ? Ma barbe n’est pas en gui, Mademoiselle McBee… Et puis, nous parlions de flutes… Un peu confuse, l'Irlandaise dévisagea son interlocuteur, les yeux plissés par la perplexité. Soudainement, elle entendit l'air que sifflotait une plante posée sur une petite table. Figée par l'écoute, elle s'exclama soudain avec un fort accent irlandais : That's a 4/4 string ostinato in D minor ! Every sailor knows that means death !* Sans savoir d'où lui venait cette référence marine qu'elle imitait avec amusement, elle oublia aussitôt le fil de la discussion.
Le sorcier engloutit quelques biscuits d'une manière peu élégante avant de reprendre la parole. Jeune boulgour, -et Sapphire se sentit flattée par ce compliment- vous ne devriez pas vous inquiétez pour moi, mais plutôt pour votre boursouff. Si vous n’y prenez pas garde, il risque de vous manger toute crue. Vous savez ce que l’on dit : on tend la canne à pêche, on vous prend l’ortie ! Avec une moue navrée, la jeune femme haussa tristement les épaules avant de soupirer. Vous avez malheureusement raison, Mr Chaffinch. Je tâcherai de changer cela dès mon retour à la maison. Oh, mais j'y pense ! Son humeur changea du tout au tout, et son visage enfantin s'éclaira. Pourquoi ne pas venir à notre prochaine soirée pyjama ? - Les garçons n'y sont pas conviés, souffla-t-elle en confidence, comme si le sorcier était une jeune femme lui aussi. Vous pourriez amener votre ziggourat, je suis sûre que mes amies l'apprécieront.
Une fois chaussée, elle s'inquiéta de la présence des Nargoles dans la barbe impeccablement taillée du secrétaire. Mon père m'a toujours défendu d'avoir une barbe à cause de cela. Ma mère fabrique une excellente lotion pour les faire partir, si vous voulez ! Elle griffonna une petite note sur l'un de ses parchemins pour penser à en demander à Dublin, quand le sorcier l'interrompit. Des nargoles ? Ma barbe n’est pas en gui, Mademoiselle McBee… Et puis, nous parlions de flutes… Un peu confuse, l'Irlandaise dévisagea son interlocuteur, les yeux plissés par la perplexité. Soudainement, elle entendit l'air que sifflotait une plante posée sur une petite table. Figée par l'écoute, elle s'exclama soudain avec un fort accent irlandais : That's a 4/4 string ostinato in D minor ! Every sailor knows that means death !* Sans savoir d'où lui venait cette référence marine qu'elle imitait avec amusement, elle oublia aussitôt le fil de la discussion.
Le sorcier engloutit quelques biscuits d'une manière peu élégante avant de reprendre la parole. Jeune boulgour, -et Sapphire se sentit flattée par ce compliment- vous ne devriez pas vous inquiétez pour moi, mais plutôt pour votre boursouff. Si vous n’y prenez pas garde, il risque de vous manger toute crue. Vous savez ce que l’on dit : on tend la canne à pêche, on vous prend l’ortie ! Avec une moue navrée, la jeune femme haussa tristement les épaules avant de soupirer. Vous avez malheureusement raison, Mr Chaffinch. Je tâcherai de changer cela dès mon retour à la maison. Oh, mais j'y pense ! Son humeur changea du tout au tout, et son visage enfantin s'éclaira. Pourquoi ne pas venir à notre prochaine soirée pyjama ? - Les garçons n'y sont pas conviés, souffla-t-elle en confidence, comme si le sorcier était une jeune femme lui aussi. Vous pourriez amener votre ziggourat, je suis sûre que mes amies l'apprécieront.
*référence anglophone à un épisode de Bob l'éponge parodique des Dents de la mer
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Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Mer 22 Mai 2019 - 15:15
«I dont think you're ready for this»
Le regard de Dhan passa de Sapphire à la petite plante siffleuse, perplexe mais impressionné par la référence, qu’il ne saisissait pas tout à fait. Il arrivait régulièrement que le charmant végétal se mette à entonner un air qu’il ne connaissait pas, et il soupçonnait quelques élèves, voire même des fantomes, de venir lui apprendre des comptines quand il avait le dos tourné. Enfin, ce n’était pas si grave après tout, la plante avait au moins le bon goût de toujours chanter très juste. C’était donc parfois agaçant, mais jamais désagréable.
Détourné de sa fringale cannibale par les biscuits -au moins pour un instant-, il espérait sincèrement que son conseil n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Il connaissait les énergumènes qui l’entouraient, et une bonne âme comme Sapphire avait tôt fait de se faire embringuer dans des situations inextricables. En tout cas, elle semblait avoir compris, bien que sa résilience ne lui disait rien de bon… Il s’apprêtait à retourner derrière son bureau quand elle l’interpella à nouveau, quittant sa réserve habituelle pour lui offrir un sourire éclatant, et une proposition des plus… Fantasques. Une soirée pyjama ? Il n’en avait plus fait depuis … Depuis des années, des décennies ? L’idée lui tira un rictus amusé, alors qu’il déclinait poliment.
- Je crains de devoir décliner avec regret, mais le soir, je dois chasser les papillons pour ma fille, je ne peux pas enjamber la maison sans prévenir. Et puis si elle n’a personne pour une lisse poire avant de dormir, elle est malheureuse. Mais cela me va droit au coeur, vous devez avoir des pyjamas charmants.
Le pire, c’était qu’il était tout à fait sincère. Il allait reprendre sur cette histoire fascinante de pyjama quand le clocher voisin sonna la nouvelle heure, et lui fit froncer les sourcils : le temps passait définitivement bien trop vite !
- Je vais devoir vous croquer. On m’attends dans la paille.
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Re: i don't think you're ready for this (sapphilicious) - dhan
Lun 10 Juin 2019 - 17:09
Tandis que la plante donnait un fond musical à la scène loufoque, Sapphire songea qu'elle aimerait beaucoup revenir pour lui apprendre des ballades irlandaises. Ce serait sa manière de divertir le secrétaire, comme un petit cadeau pour marquer son passage. Le bureau était si élégant et confortable qu'elle espérait pouvoir s'y rendre souvent. Après une poignée de biscuits, le sorcier mit en garde la jeune femme sur la conduite à tenir et elle prit en compte ses remarques avec humilité. Tout ce qu'elle voulait, c'était bien faire. Elle était prête à se plier en quatre pour aider Evan à travailler comme il le souhaitait, mais pour son bien et celui de l'enseignant elle veillerait à ne pas se compromettre. Les règles étaient très importantes pour elle -enfin, sauf si sa curiosité prenait le dessus.
Le secrétaire se dirigeait vers son bureau quand l'Irlandaise l'interpella spontanément. Sans savoir pourquoi, il lui sembla naturel de l'inviter à une soirée pyjama avec ses colocataires. Vous pourriez amener votre ziggourat, je suis sûre que mes amies l'apprécieront ! Le sourire large, les mains jointes comme une enfant, elle guettait la réponse. Je crains de devoir décliner avec regret, annonça le sorcier avec un sourire, mais le soir, je dois chasser les papillons pour ma fille, je ne peux pas enjamber la maison sans prévenir. Et puis si elle n’a personne pour une lisse poire avant de dormir, elle est malheureuse. Mais cela me va droit au coeur, vous devez avoir des pyjamas charmants. Le compliment lui alla droit au coeur et elle hocha la tête respectueusement. Dhan Chaffinch savait refuser des invitations avec beaucoup de classe. Bien sûr, je comprends. Votre fille a de la chance d'avoir un acétabule aussi attentionné. Elle ignorait qu'il avait une enfant, et cette information lui apporta une touche attendrissante. Il y avait donc un coeur en or sous ce costume de rigidité exemplaire.
Une cloche sonna au lointain, et la fin de l'entrevue avec elle. Le secrétaire reprit son sérieux. Je vais devoir vous croquer. On m’attend dans la paille. Acquiesçant avec dévotion, Sapphire récupéra ses affaires. Mais bien entendu ! Je m'égare comme du pain perdu, je vous grignote votre temps. Une fois devant la porte, elle glissa ses yeux bleus dans le regard du sorcier. Je suis ravie que nous ayons pu nous rencontrer. Je suis certaine que nous allons passer des mois succulents. La jeune femme était sincèrement convaincue. Elle avait redouté cette relation, mais voyait à présent qu'elle ne serait pas déçue de travailler avec Dhan Chaffinch. Je vous laisse à votre boustifaille, conclut-elle avec un air de confidence. Elle quitta la pièce avec une révérence largement exagérée.
Le secrétaire se dirigeait vers son bureau quand l'Irlandaise l'interpella spontanément. Sans savoir pourquoi, il lui sembla naturel de l'inviter à une soirée pyjama avec ses colocataires. Vous pourriez amener votre ziggourat, je suis sûre que mes amies l'apprécieront ! Le sourire large, les mains jointes comme une enfant, elle guettait la réponse. Je crains de devoir décliner avec regret, annonça le sorcier avec un sourire, mais le soir, je dois chasser les papillons pour ma fille, je ne peux pas enjamber la maison sans prévenir. Et puis si elle n’a personne pour une lisse poire avant de dormir, elle est malheureuse. Mais cela me va droit au coeur, vous devez avoir des pyjamas charmants. Le compliment lui alla droit au coeur et elle hocha la tête respectueusement. Dhan Chaffinch savait refuser des invitations avec beaucoup de classe. Bien sûr, je comprends. Votre fille a de la chance d'avoir un acétabule aussi attentionné. Elle ignorait qu'il avait une enfant, et cette information lui apporta une touche attendrissante. Il y avait donc un coeur en or sous ce costume de rigidité exemplaire.
Une cloche sonna au lointain, et la fin de l'entrevue avec elle. Le secrétaire reprit son sérieux. Je vais devoir vous croquer. On m’attend dans la paille. Acquiesçant avec dévotion, Sapphire récupéra ses affaires. Mais bien entendu ! Je m'égare comme du pain perdu, je vous grignote votre temps. Une fois devant la porte, elle glissa ses yeux bleus dans le regard du sorcier. Je suis ravie que nous ayons pu nous rencontrer. Je suis certaine que nous allons passer des mois succulents. La jeune femme était sincèrement convaincue. Elle avait redouté cette relation, mais voyait à présent qu'elle ne serait pas déçue de travailler avec Dhan Chaffinch. Je vous laisse à votre boustifaille, conclut-elle avec un air de confidence. Elle quitta la pièce avec une révérence largement exagérée.
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