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girl next door - jazmin
Jeu 17 Jan 2019 - 21:53
Il avait marché longtemps en sortant de l'hôpital. Une heure, peut-être deux. Soir de semaine, il ne travaillait pas, alors qu'il aurait aimé être au bar pour s'obliger à penser à autre chose. Découragé à l'idée de rentrer ruminer seul chez lui, il avait pris l'air, comme si la marche et le temps qui s'écoulait pouvaient distancer les doutes et les regrets. Paumé, ado fragile à l'abri dans un corps d'adulte massif qu'il trouvait inutile, ballant, encombrant, il avait fini par transplaner jusqu'à une rue d'Inverness, celle où vivait Sasha. Ils s'étaient vus plusieurs fois ces jours-ci, tous deux au chevet d'une sorcière à Sainte-Marie, tous deux remués de leur accident, inquiets de leur santé. Leurs discussions avaient souvent fini tard, parfois un peu alcoolisées. L'angoisse qui tenaillait Oswald n'avait pas disparu, même si la discussion du jour avait changé beaucoup de choses. Il avait juste envie de ne pas se morfondre seul, d'entendre les conseils à la con de son meilleur ami, et de boire quelques bières accompagné. Habitude vieille d'une décennie, entrecoupée de six années d'absence à l'étranger. Depuis son retour, Sasha avait été pratiquement son seul contact avec le passé. Comme un refuge nostalgique. Quand il toqua à la porte, il fut surpris de voir celle qui lui ouvrit. Jaz. Apparemment, elle était souvent ici, désormais. Le sorcier se redressa pour se montrer un peu moins dévasté. Dis moi, t'es devenue énorme. Plaisanterie lourdingue habituelle, qui lui échappa malgré les tourments qui l'avaient guidé jusque là. Ça va, me fusille pas du regard, t'es toujours canon. Aucune gêne à se montrer familier. Jazmin l'avait côtoyé pendant un an et savait très bien que sous ses airs décontractés, Oswald s'intéressait peu aux femmes. Sha est par là ? Yeux bleus qui filaient rapidement à l'intérieur, un peu inquisiteurs, vieux réflexe d'années de chasse. J'ai besoin d'une bière. Moue de chiot battu, exagérée pour ne pas tomber dans l'émotion sincère.
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Re: girl next door - jazmin
Mar 22 Jan 2019 - 10:26
"dancing in the moonlight"
@Oswald Burgess
Les muscles de bois, comme lestés par d’énormes poids. Le regard perdu dans l’immensité aseptisée de la pièce qui dégage luxe et richesse, vers le sol et les colonnes de marbre blanc, le tout éclairé par un lustre étincelant de mille feux. Le silence règne telle une tombe, et Jazmin se sent faible, minuscule. Insignifiante aux yeux du monde dans sa haute tour. Le prince n’est pas là, ne rentrera sans doute pas. Alors elle se morfond la belle, laisse libre cours à son imagination, ses désirs les plus profonds. Elle s’imagine des instants plus trépidants. Avec un autre prince charmant. Celui qui est revenu dans sa vie ; tandis que l’autre n’est plus, malgré les promesses faites. Elle marche jusqu'à la cheminée, inspirée par le charme authentique du bois, et regarde les flammes. Regard qui se perd. Comme elle, toute entière. Alice prise entre la Reine et le Joker. Tu ne sais pas quoi faire. Toc, toc. Elle sort de sa torpeur la belle. Qui se trouve derrière la porte, alors qu'elle n'attend personne ? Elle vient ouvrir. Jaz. Ah. Lui. Elle souffle d'agacement, enfant qui ne cache jamais rien. C'est qu'elle aurait préféré voir quelqu'un d'autre. Mais qui Jazmin ? « Oz. » Le patron, le meilleur ami du prince absent. Les onyx qui s'assombrissent, petite moue boudeuse ; elle sait, prédit en suivant son regard ce qu'il va dire.
Dis-moi, t'es devenue énorme. Son ventre. Évidemment. C'est la première chose qu'on voit en ce moment. Son ventre. Ça agace la princesse, touche son orgueil. « Et toi, toujours aussi lourd à ce que je vois. » Elle a la réplique facile, langue de vipère experte. Ça va, me fusille pas du regard, t'es toujours canon. Sha est par là ? Elle se contente de l'observer de sous ses longs cils un moment, silencieuse quelques secondes ; imperméable à ce genre de compliment. Petite insolente, belle et qui le sait. « Non. » Simple, concise. Elle constate la poupée, sans moquerie et se demande si sa détresse a un effet aussi anesthésiant et déprimant sur son entourage ; vu la tête que tire Oswald. Son propre état l'agace, d'un point de vue assez objectif. Elle ne s'est jamais connue aussi dépendante d'une absence. À savoir laquelle maintenant. J'ai besoin d'une bière. Elle le regarde. Il y a quelque chose de changer chez lui. Mine de chien battu exagérée mais qui ne dissimule pas la lueur de ses saphirs. « Dommage, on a que du jus de citrouille ici. » Souffle amusé la jolie Trejo en s’animant enfin alors qu’il entre sous son regard observateur. On est samedi, peu importe, la poupée est déphasée mais c’est peut-être bien qu’elle se rappelle qu’elle a une année à valider tout comme lui, un métier. Elle se sent un peu comme le grain de sable dans sa scolarité depuis un mois sans savoir si cette idée est fondée ou non. Jazmin se demande si sa matière grise est encore fonctionnelle, elle se sent diminuée par l'incertitude et la peur. Parce que cela fait déjà plus d’un mois qu’elle erre, à la recherche d’une réponse qu’elle ne trouve pas, ou plus. Elle referme, et lui sert une bière alors qu'elle se prépare un thé. « Tu risques d'attendre longtemps avant qu'il ne rentre. » Elle se contente d’annoncer, sourire léger, accrochée à des souvenirs et sensations encore présents.
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Re: girl next door - jazmin
Dim 27 Jan 2019 - 11:11
Oz. Lui qui pensait trouver des épaules réconfortantes, un camarade de beuverie sentimentale et une complicité de gamins amis depuis quinze ans, il se retrouvait face à une ancienne employée d'autant plus soupe-au-lait qu'elle était enceinte et seule dans l'appartement de son mec. Ravalant son besoin de vider son sac, l'Anglais plaisanta spontanément sur le ventre rond de Jazmin, qu'il avait très peu croisée ces derniers mois. Toujours aussi lourd à ce que je vois. Il haussa les épaules avec une moue de gamin fier. Oui. La subtilité n'était pas son fort, même s'il était plus réfléchi que Sasha. Il aimait cultiver cet humour potache, comme une barrière qui détournait l'attention de ses blessures. Regard inquisiteur à l'intérieur, à la recherche de l'Ethelred. Sha est par là ? J'ai besoin d'une bière. La sorcière l'examinait, sérieuse, observatrice. Non. Elle le laissa néanmoins entrer, légèrement moqueuse de sa demande d'alcool. Dommage, on a que du jus de citrouille ici.
Oswald la suivit dans l'appartement, le pas tranquille. Tu risques d'attendre longtemps avant qu'il ne rentre, annonça-t-elle en lui tendant une bière. Le sorcier prit sa première gorgée, le regard distrait naviguant sur les meubles, la décoration. Longtemps du genre parti faire une course de dernière minute ou longtemps du genre il passe la nuit ailleurs avec ses autres meilleurs amis ? Pique amicale destinée à Sasha. Oswald n'était pas du genre possessif, il ne se formalisait pas des autres amitiés du Muller, surtout depuis qu'il s'était barré cinq ans sans prévenir. Il essayait juste de comprendre ce que Jazmin voulait dire, et si cela valait la peine d'attendre ici.Ou longtemps du genre tu l'as tué et son cadavre est caché quelque part dans un placard ? L'idée lui effleura l'esprit malgré lui, connaissant les caractères respectifs de l'Ethelred et de la latina.
Après une moue suspicieuse tandis qu'il explorait une dernière fois la pièce du regard, il reprit une gorgée et s'adossa à une table. Tu n'es pas contre un peu de compagnie ? Je ne suis pas pressé de rentrer. Sans forcément entrer dans les détails, le sorcier ne se voyait pas cacher qu'il était un peu secoué. Chez lui, rien ne l'attendait. Pas de petite femme avec des bébés au chaud. Juste la solitude, le silence, les tourments. Jazmin ne remplacerait pas Sasha, mais il avait une certaine sympathie pour elle. Tout se passe bien ? Goulot non loin des lèvres, regard sincère, teinté d'un peu de curiosité. La grossesse, vous deux ? Il se montrait nonchalant mais ne posait pas ces questions au hasard. La situation entre Jazmin et Sasha lui paraissait un peu étrange, il avait du mal à l'appréhender et il s'inquiétait vaguement. Pour lui, pour elle, pour les enfants à venir. Quitte à passer un peu de temps ici, il ne comptait pas parler de la pluie et du beau temps.
Oswald la suivit dans l'appartement, le pas tranquille. Tu risques d'attendre longtemps avant qu'il ne rentre, annonça-t-elle en lui tendant une bière. Le sorcier prit sa première gorgée, le regard distrait naviguant sur les meubles, la décoration. Longtemps du genre parti faire une course de dernière minute ou longtemps du genre il passe la nuit ailleurs avec ses autres meilleurs amis ? Pique amicale destinée à Sasha. Oswald n'était pas du genre possessif, il ne se formalisait pas des autres amitiés du Muller, surtout depuis qu'il s'était barré cinq ans sans prévenir. Il essayait juste de comprendre ce que Jazmin voulait dire, et si cela valait la peine d'attendre ici.
Après une moue suspicieuse tandis qu'il explorait une dernière fois la pièce du regard, il reprit une gorgée et s'adossa à une table. Tu n'es pas contre un peu de compagnie ? Je ne suis pas pressé de rentrer. Sans forcément entrer dans les détails, le sorcier ne se voyait pas cacher qu'il était un peu secoué. Chez lui, rien ne l'attendait. Pas de petite femme avec des bébés au chaud. Juste la solitude, le silence, les tourments. Jazmin ne remplacerait pas Sasha, mais il avait une certaine sympathie pour elle. Tout se passe bien ? Goulot non loin des lèvres, regard sincère, teinté d'un peu de curiosité. La grossesse, vous deux ? Il se montrait nonchalant mais ne posait pas ces questions au hasard. La situation entre Jazmin et Sasha lui paraissait un peu étrange, il avait du mal à l'appréhender et il s'inquiétait vaguement. Pour lui, pour elle, pour les enfants à venir. Quitte à passer un peu de temps ici, il ne comptait pas parler de la pluie et du beau temps.
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Re: girl next door - jazmin
Mar 29 Jan 2019 - 15:03
"dancing in the moonlight"
@Oswald Burgess
« Meilleure amie au féminin ou avec une cinglée qui aurait mieux fait de rester enfermer si tu veux mon avis, au choix. » Réfléchis faussement, un air de peste Trejo revenu sur les traits, dans le sourire qui chez eux ne veut rien dire. Y a l'amertume entre ses lippes, une colère qui palpite dans ses veines. Elle n'est pas contente la princesse et ne s'en cache nullement. Elle se redresse, offre un sourire d’affiche qui rattrape de justesse un soupir d’ennui - l’air d’une reine comme il a l’air d’un animal blessé. « Bref. » dont le ton ne tait pas l’envie de dire silence. « Dis-moi, si son cadavre était encore ici, tu crois vraiment que je t'aurais laissé entrer ? » Elle l'a vu son regard aventureux, suspicieux. Elle sourit la belle. C'est qu'elle n'est pas offusquée, elle est même flattée qu'il puisse la croire capable à d'autant d’extrémité. Il est vrai qu'elle n’est pas prévisible Jazmin - plutôt l’inverse, détesté pour ça (et bien plus). Inspire une crainte qui vient s’étendre comme une ombre dans le creux des orbes quand on regarde droit dedans - pour si, pour ça, pour un nom comme pour des agissements. Une crainte qui fait se baisser la tête et les yeux, une crainte anxiogène qui fait crier une petite voix je dois m’en aller, je dois m’en aller. C’est ça qu’elle voit la fleur, quand elle prend le temps - des petites souris, des jouets. Et c’est ça qu’elle n’est pas - ne sera jamais. Pas de peur chez elle, pas d’inquiétude - de l’irritabilité, de l’agacement, de la curiosité. Demeure mystérieuse tout autant qu’elle reste comme une épine désagréable dans le pied.
Tu n'es pas contre un peu de compagnie ? Je ne suis pas pressé de rentrer. Elle sait la belle qu'il n'est pas anodin de le voir ici. Qu'est-ce qui le ronge au point de vouloir vider son sac auprès de Sasha ? Elle a posé son menton dans sa main, le regard dans le vague - partout sauf sur lui et l’esprit qui divague, incapable de se fixer sur les derniers mots de son patron, paumée entre un soupir las et une frustration agaçante. C’est pas son truc à Jazmin, de se confier ou d'écouter les interlocuteurs qui ne sont pas vraiment proches - pas mauvaise mais pas douée non plus, plutôt désintéressée qui vient souvent faire son bout de chemin jusqu’à ses oreilles, inattentive, lunaire. « Ce n'est pas comme si j'avais quelque chose de prévu. Installe-toi. » Elle lui montre les canapés, bien qu'il soit sans doute plus à l’aise qu'elle dans ce si grand appartement. C'est qu'elle ne s'est jamais vraiment sentie chez elle ici, s'installant, pour plus de praticité qu'autre chose. Tout se passe bien ? La grossesse, vous deux ? Figée dans une lassitude de reine, un ennui royal ; ses pupilles le fixent. Question qui sans nul doute la fâche. Non, ça ne va pas. Pour ci, pour ça. Mais elle ne peut pas lui dire tout ça, à lui, son meilleur ami. Elle ne peut pas se confier au risque que ça s'ébruite. « Pour la grossesse, tout va bien. Ils arrivent bientôt. » Elle omet de répondre à la deuxième partie de la question. De toute manière, en un simple coup d’œil, la réponse est évidente. Il n'est pas là. La peine sur les traits, la solitude dans les yeux. Et quelqu'un qui lui manque. « Et toi ? D'ordinaire, tu ne viens jamais directement chez lui à moins que tu n’aies des soucis. » Habile manigance pour éviter de parler d'elle.<.blockquote>
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Re: girl next door - jazmin
Ven 1 Fév 2019 - 15:17
Meilleure amie au féminin ou avec une cinglée qui aurait mieux fait de rester enfermer si tu veux mon avis, au choix. Avec un regard mi-surpris mi-admiratif de la férocité jalouse de Jazmin, Oswald essaya de décrypter mentalement les évocations. Evie, probablement, et Neva ? Oz n'avait jamais accroché avec la Blackwood, et il savait à quel point Neva était avait été ? instable. Il imaginait aussi le point de vue de la Trejo, délaissée par le père de ses enfants pour deux autres femmes importantes de sa vie. Cependant, il comprenait la peur de Sasha après l'accident d'Evie et l'avait lui-même encouragé à chercher trace de sa fille avec Neva. Il se tut donc, complice coupable du petit ami déserteur. La mention du cadavre par la perspicace latine l'amusa, et il répondit au sourire de Jazmin.
Avec l'autorisation de la princesse impériale, l'Anglais s'assit sur le canapé, prenant une autre gorgée de bière. Il se permit de demander comment se passait la grossesse et le reste, sincèrement curieux, un peu inquiet. Il était clairement du côté de Sasha, son petit frère de coeur depuis trop longtemps, mais il ne se sentait pas contre Jazmin pour autant. Elle avait été son employée et on ne travaillait pas ensemble au Filet du diable sans tisser des liens, et une forme de confiance. Il ne fut pas surpris de sa réponse évasive qui évitait le sujet épineux. Trop fière, trop secrète, comme il la connaissait. Pour la grossesse, tout va bien. Ils arrivent bientôt. Conscient qu'il n'avait aucune légitimé à insister, il ne rebondit que sur ce qu'elle acceptait de lui donner. Tant mieux. Hochement de tête. Tu dois avoir hâte. J'imagine que c'est peu confortable. Ce n'était pas une situation qu'il connaissait bien, mais il avait du respect et de la compassion pour les femmes enceintes. Si elle ne voulait parler que de ça, il n'ignorerait pas le sujet. D'autant plus qu'il voyait mal l'impulsive et énergique Jazmin Trejo se contenter de repos et de cocooning à cause de bébés.
Et toi ? D'ordinaire, tu ne viens jamais directement chez lui à moins que tu n’aies des soucis. Difficile d'y échapper vu la tête qu'il tirait en arrivant. Pendant un instant, Oswald avait oublié le chagrin qui l'accablait. Il finit sa gorgée le regard dans le vide, cherchant ses mots. Il n'avait rien de particulier à cacher, mais lui et Jazmin n'étaient pas réellement des confidents. Une amie à moi est à l'hôpital. Elle a eu le même accident qu'Evie. Référence qui ne lui plairait peut-être pas, mais c'était le contexte. Il garda son nom pour lui, ne voyant pas l'utilité de le divulguer. Jazmin ne la connaissait probablement pas -il l'espérait, en fait. Elle va s'en tirer, précisa-t-il rapidement. On a juste eu une conversation... pénible. Le mot était faible, cela se voyait à la moue de douleur du sorcier, qui finit sa bière d'une traite.
Raclement de gorge pour chasser l'envie de tout foutre en l'air, il reporta son attention sur la sorcière. Tu penses que tu voudras revenir au Filet, après ? Quand les bébés seront un peu plus grands, évidemment. Je peux te garder une place au chaud. Au fond, il s'inquiétait un peu de ce qu'elle allait devenir, surtout si ça se passait mal avec Sasha. Mère célibataire ce n'était jamais drôle, même riche comme elle était. C'était un moyen détourné de lui faire comprendre qu'il serait là après, peu importait le contexte. Il l'avait connue et appréciée avant qu'elle ne rencontre Sasha.
Avec l'autorisation de la princesse impériale, l'Anglais s'assit sur le canapé, prenant une autre gorgée de bière. Il se permit de demander comment se passait la grossesse et le reste, sincèrement curieux, un peu inquiet. Il était clairement du côté de Sasha, son petit frère de coeur depuis trop longtemps, mais il ne se sentait pas contre Jazmin pour autant. Elle avait été son employée et on ne travaillait pas ensemble au Filet du diable sans tisser des liens, et une forme de confiance. Il ne fut pas surpris de sa réponse évasive qui évitait le sujet épineux. Trop fière, trop secrète, comme il la connaissait. Pour la grossesse, tout va bien. Ils arrivent bientôt. Conscient qu'il n'avait aucune légitimé à insister, il ne rebondit que sur ce qu'elle acceptait de lui donner. Tant mieux. Hochement de tête. Tu dois avoir hâte. J'imagine que c'est peu confortable. Ce n'était pas une situation qu'il connaissait bien, mais il avait du respect et de la compassion pour les femmes enceintes. Si elle ne voulait parler que de ça, il n'ignorerait pas le sujet. D'autant plus qu'il voyait mal l'impulsive et énergique Jazmin Trejo se contenter de repos et de cocooning à cause de bébés.
Et toi ? D'ordinaire, tu ne viens jamais directement chez lui à moins que tu n’aies des soucis. Difficile d'y échapper vu la tête qu'il tirait en arrivant. Pendant un instant, Oswald avait oublié le chagrin qui l'accablait. Il finit sa gorgée le regard dans le vide, cherchant ses mots. Il n'avait rien de particulier à cacher, mais lui et Jazmin n'étaient pas réellement des confidents. Une amie à moi est à l'hôpital. Elle a eu le même accident qu'Evie. Référence qui ne lui plairait peut-être pas, mais c'était le contexte. Il garda son nom pour lui, ne voyant pas l'utilité de le divulguer. Jazmin ne la connaissait probablement pas -il l'espérait, en fait. Elle va s'en tirer, précisa-t-il rapidement. On a juste eu une conversation... pénible. Le mot était faible, cela se voyait à la moue de douleur du sorcier, qui finit sa bière d'une traite.
Raclement de gorge pour chasser l'envie de tout foutre en l'air, il reporta son attention sur la sorcière. Tu penses que tu voudras revenir au Filet, après ? Quand les bébés seront un peu plus grands, évidemment. Je peux te garder une place au chaud. Au fond, il s'inquiétait un peu de ce qu'elle allait devenir, surtout si ça se passait mal avec Sasha. Mère célibataire ce n'était jamais drôle, même riche comme elle était. C'était un moyen détourné de lui faire comprendre qu'il serait là après, peu importait le contexte. Il l'avait connue et appréciée avant qu'elle ne rencontre Sasha.
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Re: girl next door - jazmin
Dim 10 Fév 2019 - 15:25
"dancing in the moonlight"
@Oswald Burgess
Minuit tremble, la douceur mélodieuse des excès absents s’affole, promesse certaine d’une nuit aux goûts de solitude, de calme lascif, avides de frôler les oiseaux nocturnes du bout de leurs doigts gourmands. Les astres accusateurs dénoncent, explorent la nuit, silencieux pourtant omniprésents au-dessus de l’épaule d’une Jazmin imprédictible à l’attrait particulièrement douteux pour ses intempérances ravageuses et indomptables. Excessive et bornée, la gamine tend à agir selon ses petits désirs, niant les conseils, le majeur et la couronne dressés à tous ces emmerdeurs l’accusant - sans torts - de ne penser qu’à sa petite personne. Quel est l’intérêt de vouloir plaire à la société ou n’importe quel individu si elle ne reçoit rien en retour ? Elle ne saisit pas - plutôt, ne veut pas - grand chose quant à l’altruisme, les bonnes mœurs et toutes ces conneries qui ne lui sont d’aucune utilité lorsqu’elle quitte la grande et détestable sphère huppée de la famille, remplie de cadavres sous le tapis, de mensonges déchirants et d’une absence constante d’autorité. Si quelqu’un doit s’en vouloir du parcours de la gamine, ce ne sera sûrement pas elle. Tant mieux. Tu dois avoir hâte. J'imagine que c'est peu confortable. Elle a le sourire mesquin qui brode ses lippes devenues flammes l’espace de quelques secondes, dévisage son acolyte d'un soir. « Oui, j'ai l'impression d'être une grosse baleine échouée. Si je pouvais les expulser maintenant, je le ferais. » Conversation banale, ennuyante presque. La princesse n'a jamais aimé évoquer les discutions qu'on toutes ses futurs mamans. Elle n'est pas comme tout le monde, ne fait rien comme les autres. Alors elle change de sujet, rapidement, converge sur quelque chose de plus intéressant que son gros ventre. Lui. Il a une sale tête, les lippes étirées mais les yeux peu rieur. Alors elle demande la jolie, de manière implicite. Qu'est-ce qui ne va pas ?
Une amie à moi est à l'hôpital. Elle a eu le même accident qu'Evie. Elle va s'en tirer. On a juste eu une conversation... pénible. Les conversations pénibles … Elle en connaît un rayon. Elle le regarde de manière compatissante, elle sait combien cela peut être lourd. Elle va en avoir une, bientôt, de conversation pénible. Bientôt. Elle acquiesce, elle ne demande rien de plus ; jamais fouine avec le patron. Pas assez proche. Tu penses que tu voudras revenir au Filet, après ? Quand les bébés seront un peu plus grands, évidemment. Je peux te garder une place au chaud. Un tressaillement, minime, mais bien là. Elle est un peu surprise, mais surtout, elle est touchée. Y a ses yeux et son sourire qui lui disent 'merci'. Merci de faire attention à moi. « Crois bien que j'ai beaucoup aimé travailler là-bas, mais … Je pense que je n'y ai plus ma place. » Elle n'aura pas le temps, mais ce n'est pas à ça qu'elle pense. Tout de suite, lui vient les disputes qu'elle a eu avec l'irradient soleil. Ses iris d’un vert profondément perturbant, sondant n'importe quelle âme d'un coup d'œil, la beauté rare, naturelle, si modeste que la Texane en tremblerait presque. Et elle l'a retrouvé, son âme-soeur, celle qui s’est donné pour mission de lui ouvrir les portes sur des nouvelles conceptions de la vie, lui faire franchir les excès aux goûts somptueusement enivrants. Le rouge monte doucement aux joues de la jeune femme, irritée, jalouse de le savoir si près de lui, pourtant si loin dans ses plans de la soirée, si loin dans ses pensées. « Il m'a demandé de l'épouser … À Noël. » Ce n’est plus Jazmin qui parle, c’est le passé ignoré, les émotions refoulées qui s’entrechoquent dans un corps trop faible pour supporter les complexes d’une 'maladie' qui tire les ficelles, lui délie la langue. Ses opales brillantes d'incompréhension, de tristesse trop souvent cachée hurlent aussi fort que ses lèvres. Elle tourne la tête vers l’homme qui la regarde, princesse à la couronne vacillante. Pourquoi c'est à lui qu'elle en parle ? Lui, le meilleur ami. « Je ne lui ai toujours pas répondu ... » Elle s’agite, la fleur, le feu bouillonnant dans ses entrailles, le cœur dans la gorge et l’âme esquintée par les prémisses de problèmes plus gros qu'elle.
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Re: girl next door - jazmin
Mar 12 Fév 2019 - 20:57
La grossesse n’était clairement pas le sujet de discussion favori de Jazmin. Oz ne s’en étonnait pas, il savait quelle princesse elle était, impériale, méprisante avec les banalités. Il avait toujours du mal à réaliser qu’elle était enceinte d’ailleurs. Pourtant c’était visuellement évident, mais cela ne collait tellement pas avec l’image qu’il avait d’elle. Il tenta d’ouvrir sur ce propos, léger, neutre, mais la latina déclina la proposition. Oswald supposa qu’elle découvrait son instinct maternel ensuite, un peu malgré elle. Inutile de forcer la conversation, surtout qu’il avait une connaissance limitée dans le domaine. La sorcière inversa les rôles en interrogeant l’Anglais sur ce qui l’amenait à se réfugier ici, fébrile et blessé. Les quelques mots pudiques évoquant Murphy lui écorchèrent le coeur la bouche. Jazmin n’insista pas et il la remercia intérieurement. Il n’était pas contre en parler, il avait besoin de vider son sac, mais c’était toujours douloureux. Et la jeune femme comprendrait-elle ? Il en doutait. Sa retenue face au chagrin lui fit penser à son autre jeune employée, Charlie. Oz sourit légèrement en imaginant à quel point la Summerbee le harcèlerait de questions s’il revenait au Filet avec cette tronche et cette explication évasive. Charlie et Jazmin n’avaient rien en commun, si ce n’était assez de courage pour travailler dans son bar.
Deux sujets périphériques écourtés, Oz commençait à devenir nerveux. Il était trop honnête, trop solaire, pour jouer le jeu de mystère et de non-dits de Jazmin. Tu penses que tu voudras revenir au Filet, après ? Quand les bébés seront un peu plus grands, évidemment. Je peux te garder une place au chaud. Vague inquiétude, amicale, paternelle. C’était plus une perche tendue qu’une réelle question sur son retour au travail. Elle n’avait eu qu’un contrat d’étudiante, après tout. Observateur mais peu porté sur l’examen détaillé des réactions d’autrui, Oz n’était pas sûr d’avoir perçu l’éclair de gratitude dans les yeux de la sorcière. Crois bien que j'ai beaucoup aimé travailler là-bas, mais … Je pense que je n'y ai plus ma place. Sa réponse et son air pensif rendirent l’Anglais perplexe. Il devinait qu’il était loin de savoir tout ce qui l’accablait. Comme tu le souhaites. Ce n’était qu’une proposition, et il ne prendrait pas mal le fait qu’elle ne revienne pas. Il lui répondit en levant les mains dans un geste d’apaisement, le ton affable, doux. Montrer à la vipère qu’il était inoffensif -un loup, certes, mais désintéressé. Il m'a demandé de l'épouser … À Noël, reprit brutalement Jazmin, irritée. Le sorcier se demanda ce qui la mettait en colère précisément, mais il se tut. Il savait ce qui s’était passé à Noël, mais il n’osait pas trop s’avancer sur le sujet. Encore un tabou entre eux.
Mais quand Jazmin tourna la tête vers lui, bouleversée, vacillante alors qu’elle gardait toujours le contrôle, Oz eut du mal à rester insensible. Je ne lui ai toujours pas répondu... Pataud devant la fragilité soudaine de la sorcière, il eut une moue d’embarras. Je sais. Il m’en a parlé. Aucune raison de mentir. Oz et Sasha se confiaient tout. L’Anglais dévisageait Jazmin, préoccupé par ce qui se passait entre elle et son meilleur ami. Il gardait son avis sur leur mariage pour lui, ou en tout cas pour lui et Sasha, mais il essayait de comprendre ce qui se tramait dans l’esprit fier de la sorcière. Difficile de se placer, entre la loyauté envers son frère de coeur qu’il voulait protéger et la sympathie pour une sorcière certes mystérieuse et compliquée mais qu’il avait côtoyée plusieurs années. Une femme, et d’autant plus vulnérable qu’elle était enceinte. Je ne suis pas la meilleure personne pour en parler, clairement, mais… Le sorcier se leva, trop mal à l’aise pour rester assis. Prends soin de toi avant tout, Jaz. Il hésitait à s’approcher, sachant très bien qu’elle n’était pas tactile. Je sais que tu es une grande fille, ce que je veux dire c’est qu’il faut suivre ton coeur. Tu sauras faire le bon choix. Ça, il en doutait sérieusement. Il avait peur que Sasha se soit coincé dans un truc impossible. Il avait peur que Jazmin n’ose pas dire non. Pour les enfants, pour sa fierté, par amour ? Mais il ne pouvait pas l’accuser. Ce n’était pas sa place. Sasha était grand. Il n’avait qu’à pas lancer des demandes en mariage comme ça, lui aussi.
Oz déposa la bière vide sur la table, contournant la jeune femme avec un soupir de gêne. Je suis désolé qu’on ne puisse pas se confier davantage. C’était sincère. Il n’était pas du tout le bon confident pour elle, et même s’il ne lui pouvait pas le lui reprocher il le déplorait. Elle avait probablement besoin de parler. Vers qui se tournerait-elle ? Toi et moi on espérait probablement parler avec une autre personne, ce soir. Lui avait besoin de voir Sasha. Et elle ? Je peux y aller, si tu préfères rester tranquille. J’irai cuver ma peine ailleurs. Proposition détachée, comme précédemment. Sans rancune ni mépris. Prudemment, il fit deux pas vers elle. Quoi qu’il arrive, je ne te laisserai pas tomber si tu as besoin d’aide. Sache le. Yeux d’un bleu acier plongés dans les siens, sans l’espoir de les sonder, juste pour s’y accrocher, pour lui dire qu’il pensait vraiment ce qu’il disait. Ce n’était pas parce qu’il pensait qu’elle n’était pas la bonne pour Sasha qu’il ne lui tendrait pas la main.
Deux sujets périphériques écourtés, Oz commençait à devenir nerveux. Il était trop honnête, trop solaire, pour jouer le jeu de mystère et de non-dits de Jazmin. Tu penses que tu voudras revenir au Filet, après ? Quand les bébés seront un peu plus grands, évidemment. Je peux te garder une place au chaud. Vague inquiétude, amicale, paternelle. C’était plus une perche tendue qu’une réelle question sur son retour au travail. Elle n’avait eu qu’un contrat d’étudiante, après tout. Observateur mais peu porté sur l’examen détaillé des réactions d’autrui, Oz n’était pas sûr d’avoir perçu l’éclair de gratitude dans les yeux de la sorcière. Crois bien que j'ai beaucoup aimé travailler là-bas, mais … Je pense que je n'y ai plus ma place. Sa réponse et son air pensif rendirent l’Anglais perplexe. Il devinait qu’il était loin de savoir tout ce qui l’accablait. Comme tu le souhaites. Ce n’était qu’une proposition, et il ne prendrait pas mal le fait qu’elle ne revienne pas. Il lui répondit en levant les mains dans un geste d’apaisement, le ton affable, doux. Montrer à la vipère qu’il était inoffensif -un loup, certes, mais désintéressé. Il m'a demandé de l'épouser … À Noël, reprit brutalement Jazmin, irritée. Le sorcier se demanda ce qui la mettait en colère précisément, mais il se tut. Il savait ce qui s’était passé à Noël, mais il n’osait pas trop s’avancer sur le sujet. Encore un tabou entre eux.
Mais quand Jazmin tourna la tête vers lui, bouleversée, vacillante alors qu’elle gardait toujours le contrôle, Oz eut du mal à rester insensible. Je ne lui ai toujours pas répondu... Pataud devant la fragilité soudaine de la sorcière, il eut une moue d’embarras. Je sais. Il m’en a parlé. Aucune raison de mentir. Oz et Sasha se confiaient tout. L’Anglais dévisageait Jazmin, préoccupé par ce qui se passait entre elle et son meilleur ami. Il gardait son avis sur leur mariage pour lui, ou en tout cas pour lui et Sasha, mais il essayait de comprendre ce qui se tramait dans l’esprit fier de la sorcière. Difficile de se placer, entre la loyauté envers son frère de coeur qu’il voulait protéger et la sympathie pour une sorcière certes mystérieuse et compliquée mais qu’il avait côtoyée plusieurs années. Une femme, et d’autant plus vulnérable qu’elle était enceinte. Je ne suis pas la meilleure personne pour en parler, clairement, mais… Le sorcier se leva, trop mal à l’aise pour rester assis. Prends soin de toi avant tout, Jaz. Il hésitait à s’approcher, sachant très bien qu’elle n’était pas tactile. Je sais que tu es une grande fille, ce que je veux dire c’est qu’il faut suivre ton coeur. Tu sauras faire le bon choix. Ça, il en doutait sérieusement. Il avait peur que Sasha se soit coincé dans un truc impossible. Il avait peur que Jazmin n’ose pas dire non. Pour les enfants, pour sa fierté, par amour ? Mais il ne pouvait pas l’accuser. Ce n’était pas sa place. Sasha était grand. Il n’avait qu’à pas lancer des demandes en mariage comme ça, lui aussi.
Oz déposa la bière vide sur la table, contournant la jeune femme avec un soupir de gêne. Je suis désolé qu’on ne puisse pas se confier davantage. C’était sincère. Il n’était pas du tout le bon confident pour elle, et même s’il ne lui pouvait pas le lui reprocher il le déplorait. Elle avait probablement besoin de parler. Vers qui se tournerait-elle ? Toi et moi on espérait probablement parler avec une autre personne, ce soir. Lui avait besoin de voir Sasha. Et elle ? Je peux y aller, si tu préfères rester tranquille. J’irai cuver ma peine ailleurs. Proposition détachée, comme précédemment. Sans rancune ni mépris. Prudemment, il fit deux pas vers elle. Quoi qu’il arrive, je ne te laisserai pas tomber si tu as besoin d’aide. Sache le. Yeux d’un bleu acier plongés dans les siens, sans l’espoir de les sonder, juste pour s’y accrocher, pour lui dire qu’il pensait vraiment ce qu’il disait. Ce n’était pas parce qu’il pensait qu’elle n’était pas la bonne pour Sasha qu’il ne lui tendrait pas la main.
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Re: girl next door - jazmin
Mer 13 Fév 2019 - 20:25
"dancing in the moonlight"
@Oswald Burgess
Je sais. Il m’en a parlé. Je ne suis pas la meilleure personne pour en parler, clairement, mais… Sourire un peu bête que tu tentes bien évidemment de ravaler. Parce qu’il est bel et bien certain que ce n'est pas la bonne personne à qui en parler. Un moment de faiblesse que tu n'as pas su dissimuler. Un peu gênée d’ailleurs, alors que ses mots parviennent jusqu’à tes tympans. Grande inspiration, que tu prends, comme si ça pouvait te donner le coup de pouce qu’il te manque pour retrouver ce semblant de contenance. Comme si ça allait changer quoi que ce soit. Le regard qui se baisse légèrement, seulement quelques secondes, avant de retrouver le sien. Parce que clairement, ça ne fait pas naturel du tout, que tu agisses de cette manière. Toi qui n’as d’habitude honte de rien du tout. Encore moins avec cet homme qui se veut patron, un peu paternaliste aussi. Non, vaut mieux que tu gardes la tête haute, princesse. Autrement tu pourrais perdre ta couronne. Prends soin de toi avant tout, Jaz. Je sais que tu es une grande fille, ce que je veux dire c’est qu’il faut suivre ton cœur. Tu sauras faire le bon choix. Ta gorge qui se noue. Comme si cette phrase passait un peu de travers dans ta gorge. Parce que ce ton, dont il use. Parce que ces mots, qu'il a choisis. T’as l’impression qu’il sait. Qu'il lit en toi, dans ton cœur, dans tes pensées. Qu'au fond il a toujours su. Alors que toi, tu ne lui en as jamais parlé. Et que tu ne comptes d’ailleurs pas le faire de sitôt, à vrai dire. Parce que quelque part, tu te doutes bel et bien de ce qu’il va dire. Et clairement, tu n’as pas besoin de ça, toi. « Faire des choix, voilà tout le problème. » Tu ajoutes dans un grognement avant de décoller ton illustre fessier du canapé. Il y a des fois où tu es cinglante Jaz. Des fois où les coups de griffe accompagnent les mots. Mais avec Oswald, c'est plus souvent de la malice, même si elle s'avère tranchante parfois. C'est en toi, c'est ta façon d'aimer. Une féroce tendresse.
Je suis désolé qu’on ne puisse pas se confier davantage. Toi et moi on espérait probablement parler avec une autre personne, ce soir. Il dépose sa bière vide sur la table, tourne en rond. Tu vois qu'il est gêné par cette conversation, tu l'as assez côtoyé pour lire sur ses traits. Je peux y aller, si tu préfères rester tranquille. J’irai cuver ma peine ailleurs. Les talons claquent sur l'asphalte. Du haut des douze centimètres qui supportent ton corps de poupée, tu te sens la reine du monde Jaz. Tête couronnée qui exige, qui ordonne, et qui sommera bientôt le patron de lui soumettre les confidences qu'elle attend. Tu lui sers une autre bière, que t'ouvres et donnes en mains propres ; manière implicite de lui dire qu'il n'a pas vraiment le choix. « Non. » Parce que la princesse se permet tout, c'est le propre d'une princesse. Et toi jolie fleur, tu t'offres des passe-droit, pour tout et n'importe quoi. Cette fois pourtant, tu attends qu'on t'accorde ce droit – ou presque -, d'un regard. 'Reste, s'il te plaît'. Quoi qu’il arrive, je ne te laisserai pas tomber si tu as besoin d’aide. Sache le. Un petit rire anormalement doux s'échappe de tes lèvres. Presque trop mielleux. C'est parce que tu l'aimes bien, un peu. C'est parce que t'as des choses à lui demander, aussi. « Pourquoi ? Pourquoi tu ferais ça pour moi ? », que tu insistes en lui adressant une moue qui traduit tes doutes. Tu n'attends toutefois pas de réponse de sa part (ou, plus justement, tu ne lui laisses même pas le loisir de t'en apporter une). Parce qu'il est le meilleur ami et que tout comme Evie, il a lui aussi un camp ; et ce n'est pas le tien. « Je sais que tu es comme son frère, mais je n'ai personne à qui parler de ça et je voudrais ton avis, bien que j'ai déjà ma petite idée sur la question. » Tes lèvres qui se pincent. parce que tu sais très bien à cet instant que tu as dit quelque chose qu’il ne fallait pas, quelque chose que tu vas sans doute regretter même. Mais il était déjà trop tard pour retirer quoi que ce soit. « Une personne raisonnée m'aurait dit de l'épouser. » Parce que c'est ce qui serait le mieux ; une vie simple et facile. Mais t'es pas simple Jazmin, t'es loin d'être facile. « Mais tu ne l'as pas fait. Ne me ménage pas. Je suis enceinte, pas fragile. »
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Re: girl next door - jazmin
Ven 15 Fév 2019 - 9:58
Faire des choix, voilà tout le problème. Tout était résumé là. Oswald leva les yeux au ciel à la phrase de Jazmin, très bien placé pour le savoir. La vie n'était faite que de choix. Les bons, les mauvais, ceux faits au bon moment, ceux au timing affreux... Sasha qui avait lancé sa demande en mariage, Oz qui avait décidé de revoir Murphy. Deux cris du coeur, pleins d'un espoir désespéré. Avec le pressentiment atroce que ces deux décisions étaient risquées, l'Anglais se leva du canapé en même temps que la latina et déposa sa bière vide sur la table. Il proposa de la laisser seule, par politesse et pudeur. La réponse arriva sous la forme d'une nouvelle bière et d'un Non affirmé. Un peu surpris que la sorcière exige sa présence alors qu'il ne pouvait aborder aucun sujet sans risquer ses foudres, Oz ne se formalisa pas davantage. Il haussa une épaule et prit une gorgée de bière fraiche pour indiquer qu'il restait.
Quoi qu’il arrive, je ne te laisserai pas tomber si tu as besoin d’aide. Sache le. Précision vague mais importante. L'ancien patron se sentait un peu responsable de la sorcière, touché par sa grossesse et son isolement. Le petit rire de Jazmin lui fit presque croire qu'elle lui en voulait d'être ramené à sa vulnérabilité. Pourquoi ? Pourquoi tu ferais ça pour moi ? -Je sais que tu es comme son frère, mais je n'ai personne à qui parler de ça et je voudrais ton avis, bien que j'aie déjà ma petite idée sur la question. Sourcils froncés, le sorcier posa sa bière afin de se concentrer sur la demande de son hôte. Une personne raisonnée m'aurait dit de l'épouser. Mais tu ne l'as pas fait. Ne me ménage pas. Je suis enceinte, pas fragile. Pendant quelques secondes il étudiait Jazmin et pesait les mots dans sa bouche. Ce n'était pas sa place d'intervenir et de donner son avis. C'était leur choix, leur erreur. Sasha savait très bien ce qu'Oswald en pensait, lui en voudrait-il de parler à la sorcière ? Non, je ne l'ai pas fait. En effet. Acquiescement lent, tandis que les yeux d'acier sondaient la jeune femme. Déterminée à savoir, presque aux abois. Le sorcier se fit la réflexion qu'elle était assez grande pour faire son choix. Il avait le sentiment qu'elle avait juste besoin de se confronter à ses doutes. Soit. Puisque tu veux savoir... Moue d'assentiment et il hocha la tête en détournant le regard, le temps de trouver par où commencer. C'est vrai que vous allez avoir des enfants, et je suppose qu'il est mieux pour des enfants de vivre avec des parents unis -ceci dit les miens sont toujours restés ensemble et je ne vois pas ce que ça m'a apporté. Parenthèse personnelle. Oz n'avait jamais été proche de ses parents, sans raison particulière. Plus le temps passait moins ils se connaissaient. Sasha est riche, vous vous entendez bien, ou du moins vous pouvez bien vous entendre. Il est prêt à assumer sa paternité. C'est un bon parti. Une chance, même. Voilà pour la liste des raisons sages et mesurées de dire oui.
Mal à l'aise de ce qu'il allait dire ensuite, il vérifia d'un nouveau regard sur Jaz que c'était ce qu'elle voulait. Mais je ne pense pas qu'il devrait t'épouser. Parce que je ne pense pas que tu l'aimes suffisamment. Ou pas de la bonne manière. L'honnêteté. Une qualité, une valeur qui se faisait rare. Une arme blessante parfois. Oswald essayait de garder un ton neutre, calme. Ses yeux semblaient désolés. Je ne crois pas que tu sois la bonne, Jaz. C'est... un instinct, c'est tout. C'était inexplicable. Dès le départ, la latina semblait aussi accrochée que Sasha. Pourtant il avait toujours craint que ça dérape, qu'elle lui brise le coeur. Quelque chose chez la sorcière le rendait vigilant. Je sais qu'il t'aime, et je pense que tu l'aimes aussi, à ta manière, mais je ne crois pas que ce soit suffisant ni sain. S'il te demande en mariage par peur que tu lui glisses entre les doigts, c'est bien que quelque chose cloche. Embarrassé par ces mots durs, même s'il tentait d'y mettre les formes, il ne cessait de jeter des regards à Jazmin, inquiet de sa réaction. Et je pense que tu le sais très bien. Ça ne doit pas être facile à assumer ni à lui dire, mais je pense que tu en es consciente. Plus que lui. Plus que ce crétin amoureux qui ne voulait pas se résoudre à la perdre. Oswald espérait se tromper, mais la mort dans l'âme il était convaincu que ce mariage ne ferait que les rendre malheureux tous les deux. Il s'était approché à nouveau avec ces dernières paroles, pour se montrer présent, rassurant - même si Jaz n'accepterait certainement pas son réconfort.
Quoi qu’il arrive, je ne te laisserai pas tomber si tu as besoin d’aide. Sache le. Précision vague mais importante. L'ancien patron se sentait un peu responsable de la sorcière, touché par sa grossesse et son isolement. Le petit rire de Jazmin lui fit presque croire qu'elle lui en voulait d'être ramené à sa vulnérabilité. Pourquoi ? Pourquoi tu ferais ça pour moi ? -Je sais que tu es comme son frère, mais je n'ai personne à qui parler de ça et je voudrais ton avis, bien que j'aie déjà ma petite idée sur la question. Sourcils froncés, le sorcier posa sa bière afin de se concentrer sur la demande de son hôte. Une personne raisonnée m'aurait dit de l'épouser. Mais tu ne l'as pas fait. Ne me ménage pas. Je suis enceinte, pas fragile. Pendant quelques secondes il étudiait Jazmin et pesait les mots dans sa bouche. Ce n'était pas sa place d'intervenir et de donner son avis. C'était leur choix, leur erreur. Sasha savait très bien ce qu'Oswald en pensait, lui en voudrait-il de parler à la sorcière ? Non, je ne l'ai pas fait. En effet. Acquiescement lent, tandis que les yeux d'acier sondaient la jeune femme. Déterminée à savoir, presque aux abois. Le sorcier se fit la réflexion qu'elle était assez grande pour faire son choix. Il avait le sentiment qu'elle avait juste besoin de se confronter à ses doutes. Soit. Puisque tu veux savoir... Moue d'assentiment et il hocha la tête en détournant le regard, le temps de trouver par où commencer. C'est vrai que vous allez avoir des enfants, et je suppose qu'il est mieux pour des enfants de vivre avec des parents unis -ceci dit les miens sont toujours restés ensemble et je ne vois pas ce que ça m'a apporté. Parenthèse personnelle. Oz n'avait jamais été proche de ses parents, sans raison particulière. Plus le temps passait moins ils se connaissaient. Sasha est riche, vous vous entendez bien, ou du moins vous pouvez bien vous entendre. Il est prêt à assumer sa paternité. C'est un bon parti. Une chance, même. Voilà pour la liste des raisons sages et mesurées de dire oui.
Mal à l'aise de ce qu'il allait dire ensuite, il vérifia d'un nouveau regard sur Jaz que c'était ce qu'elle voulait. Mais je ne pense pas qu'il devrait t'épouser. Parce que je ne pense pas que tu l'aimes suffisamment. Ou pas de la bonne manière. L'honnêteté. Une qualité, une valeur qui se faisait rare. Une arme blessante parfois. Oswald essayait de garder un ton neutre, calme. Ses yeux semblaient désolés. Je ne crois pas que tu sois la bonne, Jaz. C'est... un instinct, c'est tout. C'était inexplicable. Dès le départ, la latina semblait aussi accrochée que Sasha. Pourtant il avait toujours craint que ça dérape, qu'elle lui brise le coeur. Quelque chose chez la sorcière le rendait vigilant. Je sais qu'il t'aime, et je pense que tu l'aimes aussi, à ta manière, mais je ne crois pas que ce soit suffisant ni sain. S'il te demande en mariage par peur que tu lui glisses entre les doigts, c'est bien que quelque chose cloche. Embarrassé par ces mots durs, même s'il tentait d'y mettre les formes, il ne cessait de jeter des regards à Jazmin, inquiet de sa réaction. Et je pense que tu le sais très bien. Ça ne doit pas être facile à assumer ni à lui dire, mais je pense que tu en es consciente. Plus que lui. Plus que ce crétin amoureux qui ne voulait pas se résoudre à la perdre. Oswald espérait se tromper, mais la mort dans l'âme il était convaincu que ce mariage ne ferait que les rendre malheureux tous les deux. Il s'était approché à nouveau avec ces dernières paroles, pour se montrer présent, rassurant - même si Jaz n'accepterait certainement pas son réconfort.
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Re: girl next door - jazmin
Dim 17 Fév 2019 - 11:00
"dancing in the moonlight"
@Oswald Burgess
C'est vrai que vous allez avoir des enfants, et je suppose qu'il est mieux pour des enfants de vivre avec des parents unis -ceci dit les miens sont toujours restés ensemble et je ne vois pas ce que ça m'a apporté. Sasha est riche, vous vous entendez bien, ou du moins vous pouvez bien vous entendre. Il est prêt à assumer sa paternité. C'est un bon parti. Une chance, même. Le menton relevé pour souligner cet air foncièrement hautain qui émane de toute ta frêle carcasse, tu renvoies l'une de tes mèches brunes en arrière par le biais d'un coup de tête qui pourrait presque s'avérer hautain, lui aussi. Tu penses que le monde est à toi, Jaz. Féministe, les ‘bons partis’, t’indiffèrent. Néanmoins, tu es surprise. Agréablement. Il a toujours été très rare d’entendre le ‘patron’ dévoiler ne serait que quelques miettes de sa vie privée. Tu apprécies. Mais je ne pense pas qu'il devrait t'épouser. Parce que je ne pense pas que tu l'aimes suffisamment. Ou pas de la bonne manière. Le fameux ‘mais’. Tu sais revêtir le rôle de la femme fatale à la perfection, Jazmin. Mais tes éternelles contradictions n'ont de cesse de te réduire au rang de grande enfant, quand bien même tu te donnes toujours beaucoup de mal pour le cacher. Tout est question de crédibilité dans ton jeu, et plus encore de fierté - sans nul doute mal placée, d'ailleurs. Aussi, tu aimes à considérer tes innombrables caprices comme ceux d'une femme qui sait ce qu'elle veut plutôt que comme ceux d'une gamine exigeante, la cuillère en argent pourtant encore dans la bouche. Mais il semblerait qu'Oswald te pratique depuis suffisamment longtemps pour savoir exactement où appuyer pour mettre à mal ton assurance, en plus d'étouffer la grandeur Trejo sous un éclat de lucidité tranchant et, a fortiori, un brin humiliant.
Je ne crois pas que tu sois la bonne, Jaz. C'est... un instinct, c'est tout. La mine qui était pourtant si radieuse quelques secondes auparavant se renfrogne, témoignant avec clarté de la petite contrariété qui vient de te piquer en plein orgueil. Tu restes silencieuse dans un premier temps. Tu te mords la lèvre, et puis tu lui lances le regard qui lacère ; celui qui lui somme de se méfier, de ne pas aller trop loin aussi rapidement parce que tu n'es pas d'une composition qui le permet. Je sais qu'il t'aime, et je pense que tu l'aimes aussi, à ta manière, mais je ne crois pas que ce soit suffisant ni sain. S'il te demande en mariage par peur que tu lui glisses entre les doigts, c'est bien que quelque chose cloche. Tu te mords l'intérieur des joues afin de dissimuler toute once d'expression susceptible de trahir la vexation qui t'envahit à cet instant. Le regard fuyant, tu ris de nouveau, mais l'éclat de voix est visiblement froissé et sans joie aucune. Et je pense que tu le sais très bien. Ça ne doit pas être facile à assumer ni à lui dire, mais je pense que tu en es consciente. Plus que lui. Le sourire pernicieux que tu lui adresses pour toute réponse semble en dire énormément, et l'éclat dans tes yeux en révèle sans doute tout autant. Un pas en avant ; ton talon claque, réduisant le silence à néant et la distance qui vous séparait jusqu'à lors également.
« Ah … Toi aussi tu me vois comme l’intrigante briseuse de cœur ? Je suppose que c’est de ma faute, je n’ai jamais rien fait pour me décoller cette étiquette du front, au contraire … » Mentir. Toujours mentir. Feindre le désintérêt le plus total. Prétendre l'indifférence la plus vexante qui soit. Il s'agit là d'une routine particulièrement bien rodée de laquelle tu n'as plus l'intention de te passer pour le moment. Ou pas. « J’ai toujours joué sur les apparences, et j’ai toujours fait de mon mieux pour cacher ce que je ressens. » Surtout vis-à-vis de quelqu’un. « Un instinct, tu dis ? D’un air renfrogné et blasé, n’aurait-il pas les yeux verts, et la peau tatouée, ton instinct ? » Toutefois, le succès de tes petites techniques personnelles n'est pas toujours assuré. Parce qu'Oz, c'est un adversaire de taille. Oz, il sait comment détourner tes murailles. Oz, il peut choisir de te laisser l'avantage ou de reprendre la main sans même que tu ne puisses y faire quoi que ce soit. Et, en dépit de tes airs de jeune femme intouchable, il t’atteint. Sans même le savoir. On dit de lui qu’il est enfantin, un grand enfant. Pourtant, il est certainement le plus mature de toutes tes connaissances. En quelques phrases, il t’a percé à jour. « Tout ce que tu viens de me dire … Je le savais déjà, mais l’entendre … » C’est pire. Trémolo dans la voix, tu forces le sourire. Tu n’aimes pas qu'on sache, princesse. Tu n’aimes pas qu'on lise en toi et encore moins qu’on comprenne la façon dont tu fonctionnes. Ça met en branle le mécanisme, et ton ego avec. Et ça Jaz, ça te fait grincer des dents. Mais il est temps. « En dépit de tout ce qu’on raconte sur moi, je ne veux pas le blesser. » Tu le cherches du regard, alors que dans tes pupilles y est caché toute la fragilité dont tu peux faire preuve. « A croire que c’est inévitable. J’ai toujours été comme ça, à prendre et à briser.» Parce que tu aimes trop ou pas assez. Parce que tu n’as jamais su ce que tu voulais vraiment. Jusqu’à maintenant. « Tu peux le dire, je suis horrible. », tu conclus avec toute la confiance du monde, et tu relances changeant de sujet, passant de toi à lui. « Il n'y a qu'une chose qui pousse un homme à se noyer dans l'alcool en compagnie de son meilleur ami ... Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais Oswald Burgess aurait-il des problèmes de cœur ? »
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Re: girl next door - jazmin
Dim 17 Fév 2019 - 20:04
Embarrassé, le sorcier avait tout de même accepté de jouer le jeu des confidences, sentant que la latina en avait besoin. Il marchait sur des oeufs mais prenait peu de détours dans ses paroles, considérant qu'elle était assez grande pour l'entendre. Toutefois, sensible à la fragilité, il s'était approché prudemment, comme pour la rassurer. Loin de répondre à sa proposition tacite de réconfort, Jazmin marcha sur lui, jusqu'à venir tout près, comme si elle le toisait. La démarche intrigua Oswald, un peu comme quand un gringalet venait lui chercher des noises lorsqu'il écumait les soirées étudiantes. Que voulait-elle, prouver qu'elle était plus forte ? Ah … Toi aussi tu me vois comme l’intrigante briseuse de cœur ? Je suppose que c’est de ma faute, je n’ai jamais rien fait pour me décoller cette étiquette du front, au contraire... J’ai toujours joué sur les apparences, et j’ai toujours fait de mon mieux pour cacher ce que je ressens. Regard plissé, sourire en coin, le sorcier ne pouvait s'empêcher de la trouver attendrissante. C'était vrai, elle jouait beaucoup avec son image, se faisait passer pour insensible alors qu'elle ressentait intensément.
Patient, l'Anglais était curieux d'entendre ce qu'elle voulait dire pour reprendre la main. Un instinct, tu dis ? N’aurait-il pas les yeux verts, et la peau tatouée, ton instinct ? Sourcils froncés une seconde, il se passa la langue sur les lèvres alors qu'il cherchait à qui elle faisait allusion. Tout ce que tu viens de me dire... Je le savais déjà, mais l’entendre... Moue désolée à nouveau. Oswald savait qu'il l'avait vexée, ou pire, et il ne s'en réjouissait pas. Le sourire forcé de Jazmin faisait peine à voir. En dépit de tout ce qu’on raconte sur moi, je ne veux pas le blesser. Son regard qui le cherchait rencontra les yeux bleus du barman. Il était là. Il ne partait pas. A croire que c’est inévitable. J’ai toujours été comme ça, à prendre et à briser. Tu peux le dire, je suis horrible. Conclusion un peu facile. Le sorcier se demanda depuis quand la princesse mexicaine s'apitoyait sur son sort. Elle avait l'air de se détester beaucoup. La culpabilité ? Le propos changea brusquement de proie, lorsqu'elle reprit la parole. Il n'y a qu'une chose qui pousse un homme à se noyer dans l'alcool en compagnie de son meilleur ami ... Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais Oswald Burgess aurait-il des problèmes de cœur ? La tournure de la conversation parut saugrenue à l'Anglais. Jazmin visait juste, il l'admettait, mais croyait-elle vraiment s'en tirer comme ça ?
Le temps de la réflexion, Oz prit une gorgée de bière, toujours planté en face d'elle. Attends un peu... Il s'essuya la bouche du revers de la main. Tu parles beaucoup Jazmin, et tu as raison de le faire, parce que tu manies très bien les mots. C'était un atout, qu'il ne possédait pas. Il faut juste prendre le temps de démêler. Et c'était précisément ce qu'il avait l'intention de faire. Le regard sur elle, dans le sien, proche, tranquille, il déroula ses mots à son tour. Je comprends que ce que j'ai dit te blesse, personne n'aime être mis à nu, surtout pas quand on a besoin de maîtriser son apparence. Tu m'as demandé d'être honnête et je le suis. Je ne crois pas que tu sois une horrible briseuse de cœur. Je suis persuadé que tu as réellement eu envie de t'attacher à Sasha. Il n'y a pas d'un côté un pauvre sorcier innocent victime d'une infâme sorcière manipulatrice de l'autre, dans cette histoire. Tu souffres de la situation toi aussi et je sais que tu n'agis pas de gaieté de cœur. Parfois on fait des erreurs et on se retrouve à blesser des gens qu'on aime. Personne n'était parfait. Lui avait abandonné l'amour de sa vie. Sasha avait fait une tentative de suicide. Même les bonnes personnes causaient parfois du tort. Il faut juste assumer et savoir s'arrêter. Tout le monde pouvait faire des erreurs, mais personne n'était obligé de s'enfermer dans une spirale de destruction. What matters is the part we choose to act on.
Nouvelle gorgée de bière, pour prendre un ton un peu plus piquant. Quant à mon instinct, il ne faisait référence à personne. C'est juste un truc que j'ai, une manière de lire les gens, ou les percevoir. Probablement depuis la morsure, même si Oz détestait penser que la lycanthropie faisait partie de lui à ce point-là. Il répéta les mots de Jazmin, ayant maintenant compris de qui elle parlait. Yeux verts et tatouages, tu fais référence au Texan, c'est ça ? Celui qui ne voulait pas que tu travailles au Filet. Ce 'meilleur ami' possessif à l'air sombre qui tournait beaucoup trop autour d'elle pour que ce soit juste amical. Oz se souvenait l'avoir vu plusieurs fois au Filet, et dans la rue qui y menait. Pas depuis des mois cependant. Je pensais que c'était de l'histoire ancienne. C'est intéressant que tu en parles alors que je ne le mentionnais pas. Qu'est-ce qu'il a à voir avec Sasha ? Elle avait laissé échapper une information qui ne lui plaisait pas du tout. C'était le chasseur de têtes qui parlait, le meilleur ami qui détesterait découvrir que Jazmin trompait Sasha. Suspicieux, il laissait la porte ouverte à la sorcière, impatient d'entendre sa réponse. You better be smart, babe. Se trouvant trop proche si l'idée de la réconforter n'était pas au programme, l'Anglais contourna la jeune femme de quelques pas. En ce qui me concerne : pas de problèmes de coeur quand on n'a personne dans sa vie. J'ai toujours été seul, tu l'as vu toi-même. Ne change pas de sujet si vite. Aux yeux de ses employées, Oz était un ours célibataire, qui poussait la fantaisie jusqu'à ramener parfois des hommes chez lui. Il était secret sur sa vie privée, qui paraissait bien vide de toute manière. En vivant avec Sasha, Jazmin aurait pu entendre quel coureur de jupons il était autrefois, avant de partir pour l'Amérique. Il n'avait pas l'intention de se livrer, du moins pas tant qu'elle ne se montrait pas un peu plus sincère.
Patient, l'Anglais était curieux d'entendre ce qu'elle voulait dire pour reprendre la main. Un instinct, tu dis ? N’aurait-il pas les yeux verts, et la peau tatouée, ton instinct ? Sourcils froncés une seconde, il se passa la langue sur les lèvres alors qu'il cherchait à qui elle faisait allusion. Tout ce que tu viens de me dire... Je le savais déjà, mais l’entendre... Moue désolée à nouveau. Oswald savait qu'il l'avait vexée, ou pire, et il ne s'en réjouissait pas. Le sourire forcé de Jazmin faisait peine à voir. En dépit de tout ce qu’on raconte sur moi, je ne veux pas le blesser. Son regard qui le cherchait rencontra les yeux bleus du barman. Il était là. Il ne partait pas. A croire que c’est inévitable. J’ai toujours été comme ça, à prendre et à briser. Tu peux le dire, je suis horrible. Conclusion un peu facile. Le sorcier se demanda depuis quand la princesse mexicaine s'apitoyait sur son sort. Elle avait l'air de se détester beaucoup. La culpabilité ? Le propos changea brusquement de proie, lorsqu'elle reprit la parole. Il n'y a qu'une chose qui pousse un homme à se noyer dans l'alcool en compagnie de son meilleur ami ... Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais Oswald Burgess aurait-il des problèmes de cœur ? La tournure de la conversation parut saugrenue à l'Anglais. Jazmin visait juste, il l'admettait, mais croyait-elle vraiment s'en tirer comme ça ?
Le temps de la réflexion, Oz prit une gorgée de bière, toujours planté en face d'elle. Attends un peu... Il s'essuya la bouche du revers de la main. Tu parles beaucoup Jazmin, et tu as raison de le faire, parce que tu manies très bien les mots. C'était un atout, qu'il ne possédait pas. Il faut juste prendre le temps de démêler. Et c'était précisément ce qu'il avait l'intention de faire. Le regard sur elle, dans le sien, proche, tranquille, il déroula ses mots à son tour. Je comprends que ce que j'ai dit te blesse, personne n'aime être mis à nu, surtout pas quand on a besoin de maîtriser son apparence. Tu m'as demandé d'être honnête et je le suis. Je ne crois pas que tu sois une horrible briseuse de cœur. Je suis persuadé que tu as réellement eu envie de t'attacher à Sasha. Il n'y a pas d'un côté un pauvre sorcier innocent victime d'une infâme sorcière manipulatrice de l'autre, dans cette histoire. Tu souffres de la situation toi aussi et je sais que tu n'agis pas de gaieté de cœur. Parfois on fait des erreurs et on se retrouve à blesser des gens qu'on aime. Personne n'était parfait. Lui avait abandonné l'amour de sa vie. Sasha avait fait une tentative de suicide. Même les bonnes personnes causaient parfois du tort. Il faut juste assumer et savoir s'arrêter. Tout le monde pouvait faire des erreurs, mais personne n'était obligé de s'enfermer dans une spirale de destruction. What matters is the part we choose to act on.
Nouvelle gorgée de bière, pour prendre un ton un peu plus piquant. Quant à mon instinct, il ne faisait référence à personne. C'est juste un truc que j'ai, une manière de lire les gens, ou les percevoir. Probablement depuis la morsure, même si Oz détestait penser que la lycanthropie faisait partie de lui à ce point-là. Il répéta les mots de Jazmin, ayant maintenant compris de qui elle parlait. Yeux verts et tatouages, tu fais référence au Texan, c'est ça ? Celui qui ne voulait pas que tu travailles au Filet. Ce 'meilleur ami' possessif à l'air sombre qui tournait beaucoup trop autour d'elle pour que ce soit juste amical. Oz se souvenait l'avoir vu plusieurs fois au Filet, et dans la rue qui y menait. Pas depuis des mois cependant. Je pensais que c'était de l'histoire ancienne. C'est intéressant que tu en parles alors que je ne le mentionnais pas. Qu'est-ce qu'il a à voir avec Sasha ? Elle avait laissé échapper une information qui ne lui plaisait pas du tout. C'était le chasseur de têtes qui parlait, le meilleur ami qui détesterait découvrir que Jazmin trompait Sasha. Suspicieux, il laissait la porte ouverte à la sorcière, impatient d'entendre sa réponse. You better be smart, babe. Se trouvant trop proche si l'idée de la réconforter n'était pas au programme, l'Anglais contourna la jeune femme de quelques pas. En ce qui me concerne : pas de problèmes de coeur quand on n'a personne dans sa vie. J'ai toujours été seul, tu l'as vu toi-même. Ne change pas de sujet si vite. Aux yeux de ses employées, Oz était un ours célibataire, qui poussait la fantaisie jusqu'à ramener parfois des hommes chez lui. Il était secret sur sa vie privée, qui paraissait bien vide de toute manière. En vivant avec Sasha, Jazmin aurait pu entendre quel coureur de jupons il était autrefois, avant de partir pour l'Amérique. Il n'avait pas l'intention de se livrer, du moins pas tant qu'elle ne se montrait pas un peu plus sincère.
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Re: girl next door - jazmin
Mar 19 Fév 2019 - 18:47
"dancing in the moonlight"
@Oswald Burgess
Est-ce vraiment des remords et de la culpabilité, qui te poignarde le cœur, et te voile le regard ? Un rire cristallin s’échappe faussement dans la futilité de cette pensée qui gravite dans ton esprit, le comportement intact d’une garce à la parole facile, taquine, égocentrique lorsqu’on lui cède un charisme inébranlable. Tu aimes te sentir attirante, jalousée, aimée pour ce que tu affiches sans ne jamais céder quoique ce soit aux gens. Tout pour toi, rien pour les autres. C’est dans l’or brut que tu t'es forgée, chouchoutée par le personnel de maison et le fantôme d’une mère ancré dans ta mémoire. Attends un peu... Tu parles beaucoup Jazmin, et tu as raison de le faire, parce que tu manies très bien les mots. Il faut juste prendre le temps de démêler. Tu prends le temps de te calmer, d'inspirer pleinement, de permettre à ton coeur de reprendre un rythme un peu plus régulier que lorsqu'il est en proie à la colère. Tu ravales même, les quelques centimètres entre vous que tu avais pourtant toi-même imposés une minute plus tôt. Il a cette aura Oz, celle réconfortante du grand-frère. Je comprends que ce que j'ai dit te blesse, personne n'aime être mis à nu, surtout pas quand on a besoin de maîtriser son apparence. Tu m'as demandé d'être honnête et je le suis. Je ne crois pas que tu sois une horrible briseuse de cœur. Je suis persuadé que tu as réellement eu envie de t'attacher à Sasha. Il n'y a pas d'un côté un pauvre sorcier innocent victime d'une infâme sorcière manipulatrice de l'autre, dans cette histoire. Tu souffres de la situation toi aussi et je sais que tu n'agis pas de gaieté de cœur. Parfois on fait des erreurs et on se retrouve à blesser des gens qu'on aime. Il faut juste assumer et savoir s'arrêter.
Tu t'agites, petite fleur, le feu bouillonnant dans tes entrailles, le cœur dans la gorge et l’âme esquintée par les prémisses de problèmes plus gros qu'elle. La princesse à la couronne vacillante s’est perdue dans les affres du doute, une folie amoureuse exacerbée qui lui désagrège la bonne conscience. Tu retiens les démons enchaînés, les empêches de te délier davantage la langue alors que tu presses des paumes fébriles tout contre sa poitrine, le derme frissonnant d’une nuit d’hiver en tenue légère. Sasha ne mérite pas de subir les affres de tes sautes d’humeur, de ton caractère tempête, narcissique et égoïstement autocentré. Et tu t’en veux, Jazmin, même si tu ne te rabaisseras jamais à considérer tes torts. Tu te laisses constamment écrasée par le poids de ta colère sur le monde pour éviter la culpabilité, pourtant c’est un sourire imperturbable qui se brode sur le carmin de tes lippes glacées. La princesse demeure stoïque, l’image intacte. Quant à mon instinct, il ne faisait référence à personne. C'est juste un truc que j'ai, une manière de lire les gens, ou les percevoir. Tu distingues le changement de ton, et tu te maudis un peu de ne pas être occlumens. Yeux verts et tatouages, tu fais référence au Texan, c'est ça ? Celui qui ne voulait pas que tu travailles au Filet. Touchée. Toi, qui cherches à te montrer impassible, alors qu’il y a ton cœur qui tambourine dans ta poitrine. Et faut dire que tu es plutôt douée, pour cacher tes sentiments, pour rester inatteignable. Parce que tu as beaucoup de pratique. Et ici, tu n’as qu’à agir le plus normalement qui soit. Et peut-être bien qu’il avalera tout ce que tu veux bien lui dire. Et que vous passerez bien vite à un autre sujet. « Il s’appelle Elios. » Tu tiens à le préciser, tu n'aimes pas qu'on le diminue, qu'on l'étiquete 'juste' de Texan. Je pensais que c'était de l'histoire ancienne. C'est intéressant que tu en parles alors que je ne le mentionnais pas. Qu'est-ce qu'il a à voir avec Sasha ? Tu t'en rends compte, tu as ouvert une boite que tu n'aurais pas dû ouvrir devant lui ; mais tu ne démontes pas. Au contraire. T'es dans l'objectif d'être honnête, du moins, en partie. Esquissant un sourire, tu tiques aux mots 'histoire ancienne'. Il ne le sait pas Oz, il ne sait pas qu'entre toi et lui, les adieux ne sont pas possibles. Tu le jauges, sans pouvoir lire dans ses pensées, tu sais ce qui lui passe par la tête. Il t'imagine dans les bras d'un autre, vile et volage.
Tu hausses un peu des épaules nonchalante. Tu dédramatises tout de suite la situation. « Tu ne serais pas le premier à penser, ou pire, à murmurer à l'oreille de Sasha que je le trompe avec lui. Voilà, pourquoi je pensais que tu parlais de lui, mais visiblement je me suis trompée. » Princesse qui tente de rattraper le coup, qui tente de camoufler comme elle peut son hésitation. Parce que ça ne te ressemble clairement pas, et si tu ne veux pas que Burgess pose plus de questions, t’as intérêt à tout faire couler, comme si rien de bien particulier ne se passait. Il ne te reste plus qu’à espérer. Espérer qu’il ait gobé ton histoire sans grand détail, espérer qu’il n’ait pas remarqué ta brève hésitation avant que tu ne reprennes. Oui, tu fondes beaucoup sur des espoirs. Alors, clairement, la chute n’en sera que plus douloureuse. Tu t'en vas chercher ta tasse de chocolat chaud, et tu reviens près de lui. En ce qui me concerne : pas de problèmes de cœur quand on n'a personne dans sa vie. J'ai toujours été seul, tu l'as vu toi-même. Ne change pas de sujet si vite. Un nouveau sourire, plus espiègle. Ça aurait été trop facile. « J'aurais au moins essayé. » Tu bois une gorgée de ta boisson dans laquelle tu ne serais pas gênée pour y ajouter une bonne dose de rhum. C'est que la situation s'apprête à picoler. Drôle de situation, conversation tout aussi étrange. Tu cherches tes mots. Tu ne sais pas ce que tu as le droit de dire, ou non. Parce qu'il est le meilleur ami. Ce n'est pas la peur qu'il ébruite ce que tu as sur le cœur, c'est plutôt une gêne. Tu n'as pas envie de le mettre dans une situation difficile, qui le pousserait peut-être à mentir. Surprenant venant de toi, mais tu l'aimes bien Oz. « Qu'est-ce qui te fait croire que je ne l'aime pas assez ? » Sourire qui déforme finalement tes lippes. Sourire cette fois bien plus malicieux, qui te ressemble bien plus que ce que tu lui as précédemment offert. « C'est bien moi qui suis en train de jouer à la transit d'amour, attendant son prince alors qu'il est on ne sait où, avec d'autres femmes. » Tu ironises. Tes sentiments sont tellement confus, que tu ne sais même plus si c'est de la jalousie que tu ressens ou juste de l'aigreur. C'est que t'as jamais aimé attendre princesse. C'est que t'as jamais aimé passer au second plan. « Tu parles comme si c'était couru d'avance. » Ça l'est ? Ne te voile plus la face, oui, ça l'est.
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Re: girl next door - jazmin
Ven 22 Fév 2019 - 12:31
Il s’appelle Elios. Précision inutile à ses yeux, même s'il supposait qu'il devrait retenir ce visage et ce nom au cas où. La facilité de Jazmin à parler de ce sorcier dans une conversation qui ne concernait qu'elle et Sasha avait mis la puce à l'oreille du lycanthrope. Il trouvait particulièrement étrange que la sorcière mentionne un autre. Un danger ? Je pensais que c'était de l'histoire ancienne. C'est intéressant que tu en parles alors que je ne le mentionnais pas. Qu'est-ce qu'il a à voir avec Sasha ? Même s'il était suspicieux, il ne sautait pas trop vite aux conclusions et voulait entendre la réponse de la jeune femme à son interrogation. Voir comment elle réagirait. Haussement d'épaules, lassitude ou nonchalance, elle ne sembla y accorder d'importance. Tu ne serais pas le premier à penser, ou pire, à murmurer à l'oreille de Sasha que je le trompe avec lui. Voilà, pourquoi je pensais que tu parlais de lui, mais visiblement je me suis trompée. Le regard bleu acier dévisagea Jazmin un instant. Elle avait l'air parfaitement détendue, mais il savait qu'elle était douée pour mentir. Je ne murmure pas, princesse. Je parle haut et fort. Première précision. S'il pensait que Jazmin trompait Sasha, il le lui aurait dit très clairement. Oz n'était pas du genre à intriguer et à murmurer des indices. Il ouvrait grand la bouche, surtout auprès de son meilleur ami. Mais la vérité était qu'il n'avait pas soupçonné Jazmin de tromperie, même s'il doutait de sa sincérité envers Sasha. Il décida de lui répondre sans mentir. Honnêtement, l'idée ne m'avait pas effleuré jusqu'à maintenant. Je suppose que nous nous sommes trompés tous les deux. Est-ce qu'il la croyait sur parole ? Bien sûr que non. Mais il n'était pas là pour l'interroger et il espérait réellement qu'elle n'avait rien à se reprocher. Bénéfice du doute. Maybe she's not that evil.
Déplacements des deux, motivés par l'embarras. Jazmin tenta de dériver la conversation sur ce qui avait amené Oz à venir chercher du réconfort ici, mais il n'était pas disposé à s'ouvrir tout de suite. Le sourire espiègle réapparut sur la latina. J'aurais au moins essayé. Ils burent en même temps, lui sa bière, elle son chocolat. Qu'est-ce qui te fait croire que je ne l'aime pas assez ? Regard en biais du sorcier. Elle avait vraiment besoin de parler de ça, finalement. Peut-être de se convaincre de quelque chose ? C'est bien moi qui suis en train de jouer à la transie d'amour, attendant son prince alors qu'il est on ne sait où, avec d'autres femmes. Certes. L'image fit sourire un peu le sorcier, qui haussa une épaule. C'est de l'amour ça ? Désolé, je suis un peu inexpérimenté en la matière. Pique très légère. Il ne voyait pas forcément son attente ici comme une preuve d'amour, mais c'était vrai qu'il avait peu vécu ce sentiment lui-même. Cependant, il était bon observateur. Tu parles comme si c'était couru d'avance. Moue appuyée, avec l'air de lui demander si elle était sérieuse.
Gorgée de bière avant de reprendre. Jaz, il t'a demandée en mariage et tu n'as pas répondu. Tu sais déjà. C'est juste que tu n'oses pas répondre. Soit parce que ça va le blesser, soit parce que ça t'oblige à t'enfermer dans quelque chose ou je ne sais quoi. Il ne prétendait pas savoir ce qu'elle voulait exactement, mais selon lui si elle l'aimait sincèrement et assez pour vouloir l'épouser, elle aurait déjà dit oui. Si elle se retenait, ça ne pouvait rien présager de bon, quelle que soit la réponse finale -et c'était pour cette raison qu'il espérait qu'elle dise non, afin que Sasha sorte de ce guêpier. Encore une fois, ce n'est que mon avis. Je suis un éternel célibataire, qui a peur pour son meilleur ami à l'aube d'une décision déterminante de sa vie. Je ne détiens pas la vérité. Humilité. Il ne voulait pas passer pour celui qui cherchait à influencer le cours des événements. Il en était témoin et il donnait son avis quand on le lui demandait -bien que Sasha y aurait droit qu'il le veuille ou non. Qui était-il pour mieux savoir que les autres ? Un ours bourru, blessé par l'amour, paumé dans sa vie privée, persuadé de finir seul. Une pointe d'amertume cachée dans son sourire, il termina sa bière. A la base, je suis venu noyer mon chagrin dans l'alcool, pour quelqu'un qui n'est même pas en couple avec moi. On trouve mieux comme conseiller conjugal.
Déplacements des deux, motivés par l'embarras. Jazmin tenta de dériver la conversation sur ce qui avait amené Oz à venir chercher du réconfort ici, mais il n'était pas disposé à s'ouvrir tout de suite. Le sourire espiègle réapparut sur la latina. J'aurais au moins essayé. Ils burent en même temps, lui sa bière, elle son chocolat. Qu'est-ce qui te fait croire que je ne l'aime pas assez ? Regard en biais du sorcier. Elle avait vraiment besoin de parler de ça, finalement. Peut-être de se convaincre de quelque chose ? C'est bien moi qui suis en train de jouer à la transie d'amour, attendant son prince alors qu'il est on ne sait où, avec d'autres femmes. Certes. L'image fit sourire un peu le sorcier, qui haussa une épaule. C'est de l'amour ça ? Désolé, je suis un peu inexpérimenté en la matière. Pique très légère. Il ne voyait pas forcément son attente ici comme une preuve d'amour, mais c'était vrai qu'il avait peu vécu ce sentiment lui-même. Cependant, il était bon observateur. Tu parles comme si c'était couru d'avance. Moue appuyée, avec l'air de lui demander si elle était sérieuse.
Gorgée de bière avant de reprendre. Jaz, il t'a demandée en mariage et tu n'as pas répondu. Tu sais déjà. C'est juste que tu n'oses pas répondre. Soit parce que ça va le blesser, soit parce que ça t'oblige à t'enfermer dans quelque chose ou je ne sais quoi. Il ne prétendait pas savoir ce qu'elle voulait exactement, mais selon lui si elle l'aimait sincèrement et assez pour vouloir l'épouser, elle aurait déjà dit oui. Si elle se retenait, ça ne pouvait rien présager de bon, quelle que soit la réponse finale -et c'était pour cette raison qu'il espérait qu'elle dise non, afin que Sasha sorte de ce guêpier. Encore une fois, ce n'est que mon avis. Je suis un éternel célibataire, qui a peur pour son meilleur ami à l'aube d'une décision déterminante de sa vie. Je ne détiens pas la vérité. Humilité. Il ne voulait pas passer pour celui qui cherchait à influencer le cours des événements. Il en était témoin et il donnait son avis quand on le lui demandait -bien que Sasha y aurait droit qu'il le veuille ou non. Qui était-il pour mieux savoir que les autres ? Un ours bourru, blessé par l'amour, paumé dans sa vie privée, persuadé de finir seul. Une pointe d'amertume cachée dans son sourire, il termina sa bière. A la base, je suis venu noyer mon chagrin dans l'alcool, pour quelqu'un qui n'est même pas en couple avec moi. On trouve mieux comme conseiller conjugal.
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Re: girl next door - jazmin
Mar 26 Fév 2019 - 21:38
"dancing in the moonlight"
@Oswald Burgess
C'est de l'amour ça ? Désolé, je suis un peu inexpérimenté en la matière. Nouveau haussement d'épaule, si lui est inexpérimenté en la matière, toi tu es un nouveau-né. Tu n'as jamais compris ce qui motivais ton palpitant à battre si fort, étouffant les battements de quelques mots suffisants. « Je ne sais pas, c'est la première fois que j'attends. » D'habitude, le vent n'attend pas, il s'en va. C'est ce ventre rond qui te fait rester là, quitte à te sentir seule et misérable. Oui parce que même dans ta situation, égoïste princesse que tu es, tu réussis à te plaindre. « Tu parles comme si c'était couru d'avance. » Ça l'est, non ? Jaz, il t'a demandée en mariage et tu n'as pas répondu. Tu sais déjà. C'est juste que tu n'oses pas répondre. Soit parce que ça va le blesser, soit parce que ça t'oblige à t'enfermer dans quelque chose ou je ne sais quoi. Tu dodelines de la tête, visiblement dérangée par la tournure que semblent prendre les choses. L'insatisfaction ne manque d'ailleurs pas de se lire dans le léger rictus qui déforme tes lèvres. T'as beau être pour le moins égocentrique, princesse, tu sens bien que tu n'es pas la seule à être agacée. Oz, il se montre lassé, presque à bout de patience peut-être parce que t'es la seule dans ce salon à encore avoir des œillères ? Et c'est précisément ce qui, pour la première fois de ta vie, t'amène à te remettre en question sur ton comportement et ta manière d'agir. Peur. Est-ce que tu as peur ? Ça te fait grincer des dents. Parce que t'es pas une trouillarde, Jaz. Et pourtant, tu sais que c'est ce que Oz te laisse sous-entendre à ce moment-là. Tu te redresses, et te penches au maximum sur la table du mini bar - et donc vers ton interlocuteur.
Encore une fois, ce n'est que mon avis. Je suis un éternel célibataire, qui a peur pour son meilleur ami à l'aube d'une décision déterminante de sa vie. Je ne détiens pas la vérité. Il termine sa bière, et tu t'empresses de lui en ouvrir une autre. Signe que tu veux qu'il reste. « Ce n'est pas que j'ai peur ou que je n'ose pas, comme tu le dis, je le sais déjà. » Le ton ne flanche pas. Tes opales ne quittent pas les siennes. Parce qu'il est temps qu'il comprenne que les risques ne sont pas des obstacles pour toi, et qu'il y en a certains que tu es même carrément encline à prendre. Mais tu mets trop de temps à te lancer princesse, tout ça pour une bête histoire d'ego. Encore et toujours. « C'est juste que … Je me dis que s'il me l'avait demandé avant alors peut-être que j'aurais dit oui. Je me cherche des excuses, tout simplement. » Pour justifier tes actes, pour les expliquer, pour ne pas avouer aux autres mais surtout à toi que c'est par amour que t'en es arrivé là. Tu le sais au fond, tu aurais dit non, quel que soit le chemin prit. Avant le jardinier, c'est le soleil qui passe avant. T'as besoin de l'astre pour survivre. C'est grisant, et à la fois tellement frustrant, que d'un papier ratifié t'es prête à l'admettre, en secret pour le moment.
À la base, je suis venu noyer mon chagrin dans l'alcool, pour quelqu'un qui n'est même pas en couple avec moi. On trouve mieux comme conseiller conjugal. Tes pulpes rosées s'étirent, avant que tu ne termines ta boisson chaude. « Donc tu es bien attaché à quelqu'un. » C'est dit de manière malicieuse. Tu ne sais pas si c'est la bière, mais tu le trouves plus bavard, du moins beaucoup plus intéressant qu'au travail. « C'est quoi le problème ? Elle ne veut pas de toi, c'est ça ? » T'es un peu moqueuse, mais ce n'est pas méchant. Pour preuve la lueur dans tes yeux. T'es curieuse, à l'instar d'une petite fille éblouit par ce qu'elle voit pour la première fois. Et c'est une première, tu ne te souviens pas avoir déjà parlé avec lui de manière si … Intime ? « Je suis sans doute pire que toi en conseiller conjugal … Faut-il déjà savoir faire la différence entre ne pas pouvoir se passer d'une personne et aimer cette personne. » Un rire gêné s’échappe de ta gorge. Tes yeux scrutent la pièce à la recherche d’un point d’appui. Le regard fuyant, tu sais qu’il ne te jugera pas, et pourtant t’as encore du mal à assumer ce que tu ressens vraiment. T’as encore plus du mal à assumer que ça ne date pas d'hier, mais depuis plus longtemps encore. Pas à ta place, t’es loin de faire une annonce. Ce monde encore inconnu, te terrifie, t’as tout quitté pensant avoir trouvé ta place. Détresse sentimentale, parfois la jalousie te prends à la gorge et t’angoisse, parce que tu prends tes amis pour acquis. Tu sais pourtant qu’en un claquement de doigts ils peuvent t’abandonner pour quelqu’un de mieux, c’est d’ailleurs ce que tu fais le mieux. T’aimes être aimée et ce n’est jamais assez à tes yeux. Tu penches la tête et te décides à regarder Oz, de nouveau.
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Re: girl next door - jazmin
Ven 1 Mar 2019 - 17:11
La bière terminée, la sorcière en ouvrait une suivante dans la foulée. Elle voulait qu'il reste. Ce n'est pas que j'ai peur ou que je n'ose pas, comme tu le dis, je le sais déjà. Regards qui s'accrochaient, ne se lâchaient pas. Acier contre lame tranchante. C'est juste que … Je me dis que s'il me l'avait demandé avant alors peut-être que j'aurais dit oui. Je me cherche des excuses, tout simplement. Elle comptait donc dire non ? Un mélange d'espoir et d'embarras face aux confidences s'alluma dans la poitrine du sorcier, qui ne releva pas. Il acquiesça sur le fait qu'elle cherchait des excuses : signe qu'elle devait juste avoir le courage de prendre une décision une bonne fois pour toutes. Ne voulant trop empiéter sur le couple de son meilleur ami, Oz minimisa sa portée en rappelant pourquoi il était venu se réfugier ici à l'origine. Evidemment, la latina ne perdit pas une miette de ce qu'il délivrait. Donc tu es bien attaché à quelqu'un. Il lui lança un regard appuyé, pour qu'elle ne se réjouisse pas trop non plus de l'information. Oui, il pouvait s'attacher sentimentalement à quelqu'un.
C'est quoi le problème ? Elle ne veut pas de toi, c'est ça ? Il connaissait bien la capacité de Jazmin à être méchante ou cassante, et savait que ce n'était pas le cas ici. Son ton était malicieux, presque tendre. Il ne prit pas mal sa question et haussa une épaule. Une gorgée de bière pour se donner du courage. Je ne suis pas certain de ce qu'elle veut et je ne suis pas sûr de pouvoir assumer sa décision. C'était plutôt compliqué, de son point de vue. Il résuma la situation, sans éluder la question et sans entrer dans des détails intimes. Je suis sans doute pire que toi en conseiller conjugal…, reprit la sorcière. Faut-il déjà savoir faire la différence entre ne pas pouvoir se passer d'une personne et aimer cette personne. Elle rit, le regard fuyant. Oz l'observait, percevant sa gêne, comme si elle avait une envie furieuse de crier à l'aide mais qu'elle ne se le permettait pas. Il lui offrit un regard compatissant mais pas envahissant. C'est une bonne remarque. Il faut pas mal de recul pour savoir la différence, en effet. Pour lui, c'était clair : il avait réussi à se passer de Murphy dans sa vie -non sans une blessure permanente au coeur- et il l'aimait toujours. Après ces années de silence et d'absence, un seul échange de regard avec elle avait réveillé le lien unique qui le reliait à elle -peu importait ce qu'elle choisirait pour la suite. Gorgée de bière à nouveau tandis qu'il réfléchissait à sa phrase. Dans ce domaine on apprend un peu en observant, mais surtout en vivant les choses. Ce n'était pas réservé à l'amour en réalité. Il fallait expérimenter, ressentir soi-même les choses pour se les approprier. Les conseils n'étaient pas suffisants. Et malheureusement on peut blesser ou se blesser en apprenant. Encore cette idée qu'il n'y avait pas forcément d'unique fautif malhonnête et vil dans cette histoire. Il y avait deux êtres perdus qui avaient essayé de créer quelque chose. La remarque s'appliquait aussi à lui, qui avait appris une leçon très douloureuse aujourd'hui concernant Murphy.
Il termina cette énième bière et la posa sur la table qui les séparait. Je vais réellement finir soûl à force, mais à sens unique, ça me gêne. Je peux rester encore si tu veux, mais j'ai eu assez de bières. Petit sourire bienveillant. L'Anglais ne pouvait empêcher son bon fond de le diriger vers les autres, pour leur apporter un peu de soleil. Celui qui réchauffe, pas celui qui brûle. J'ai envie de t'aider, Jaz, peu importe de quoi tu as besoin. Il réitérait sa promesse envers elle. Mais j'ai pas tellement envie d'en savoir plus que Sasha non plus. Tu comprends ? Il plissa les yeux pour s'assurer qu'elle saisissait la limite, bien qu'elle était floue pour lui aussi. C'est clair qu'il devrait être ici pour entendre ce que tu as à dire, mais... c'est une déception ambulante, que veux-tu. Taquinerie qu'il se permettait parce qu'il l'aimait infiniment et qu'il prendrait toujours place à ses côtés. Il aurait aussi pu dire que Sasha devait en avoir marre d'attendre, de se sentir humilié, pris pour un idiot. Mais il n'avait pas le caractère pour s'en prendre à Jazmin, malgré les torts qui lui appartenaient.
C'est quoi le problème ? Elle ne veut pas de toi, c'est ça ? Il connaissait bien la capacité de Jazmin à être méchante ou cassante, et savait que ce n'était pas le cas ici. Son ton était malicieux, presque tendre. Il ne prit pas mal sa question et haussa une épaule. Une gorgée de bière pour se donner du courage. Je ne suis pas certain de ce qu'elle veut et je ne suis pas sûr de pouvoir assumer sa décision. C'était plutôt compliqué, de son point de vue. Il résuma la situation, sans éluder la question et sans entrer dans des détails intimes. Je suis sans doute pire que toi en conseiller conjugal…, reprit la sorcière. Faut-il déjà savoir faire la différence entre ne pas pouvoir se passer d'une personne et aimer cette personne. Elle rit, le regard fuyant. Oz l'observait, percevant sa gêne, comme si elle avait une envie furieuse de crier à l'aide mais qu'elle ne se le permettait pas. Il lui offrit un regard compatissant mais pas envahissant. C'est une bonne remarque. Il faut pas mal de recul pour savoir la différence, en effet. Pour lui, c'était clair : il avait réussi à se passer de Murphy dans sa vie -non sans une blessure permanente au coeur- et il l'aimait toujours. Après ces années de silence et d'absence, un seul échange de regard avec elle avait réveillé le lien unique qui le reliait à elle -peu importait ce qu'elle choisirait pour la suite. Gorgée de bière à nouveau tandis qu'il réfléchissait à sa phrase. Dans ce domaine on apprend un peu en observant, mais surtout en vivant les choses. Ce n'était pas réservé à l'amour en réalité. Il fallait expérimenter, ressentir soi-même les choses pour se les approprier. Les conseils n'étaient pas suffisants. Et malheureusement on peut blesser ou se blesser en apprenant. Encore cette idée qu'il n'y avait pas forcément d'unique fautif malhonnête et vil dans cette histoire. Il y avait deux êtres perdus qui avaient essayé de créer quelque chose. La remarque s'appliquait aussi à lui, qui avait appris une leçon très douloureuse aujourd'hui concernant Murphy.
Il termina cette énième bière et la posa sur la table qui les séparait. Je vais réellement finir soûl à force, mais à sens unique, ça me gêne. Je peux rester encore si tu veux, mais j'ai eu assez de bières. Petit sourire bienveillant. L'Anglais ne pouvait empêcher son bon fond de le diriger vers les autres, pour leur apporter un peu de soleil. Celui qui réchauffe, pas celui qui brûle. J'ai envie de t'aider, Jaz, peu importe de quoi tu as besoin. Il réitérait sa promesse envers elle. Mais j'ai pas tellement envie d'en savoir plus que Sasha non plus. Tu comprends ? Il plissa les yeux pour s'assurer qu'elle saisissait la limite, bien qu'elle était floue pour lui aussi. C'est clair qu'il devrait être ici pour entendre ce que tu as à dire, mais... c'est une déception ambulante, que veux-tu. Taquinerie qu'il se permettait parce qu'il l'aimait infiniment et qu'il prendrait toujours place à ses côtés. Il aurait aussi pu dire que Sasha devait en avoir marre d'attendre, de se sentir humilié, pris pour un idiot. Mais il n'avait pas le caractère pour s'en prendre à Jazmin, malgré les torts qui lui appartenaient.
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Re: girl next door - jazmin
Mer 6 Mar 2019 - 18:25
"dancing in the moonlight"
@Oswald Burgess
La nuit s'échauffe pour son acmé et les esprits avec elle, les tensions palpables dans l'air, bientôt si prégnantes qu'elles laisseront leur parfum lourd et sucré dans l'air et sur les chairs, saveur addictive mêlée de nostalgie et de morosité que les bouches poursuivront dans l'obscurité. « Je suis sans doute pire que toi en conseiller conjugal … Faut-il déjà savoir faire la différence entre ne pas pouvoir se passer d'une personne et aimer cette personne. » Appuyée sur le comptoir lustré du bar, absent de toute trace d'alcool renversé, les lumières sont des reflets fugaces multicolores sur la surface immaculée du marbre, les veines sombres se parent d'extravagants kaléidoscopes et tu es hypnotisée, un instant, par le jeu des couleurs sur le froid de la pierre, et celui de ta peau. Tes doigts effleurent ton épiderme, pour attraper un éclat vert acide ou replacer l'or qui te coule sur les poignets – tu ne sais plus, et l'étendue de marbre, tes yeux, se troublent et se brouillent, les souvenirs plus vifs et plus lents, une image sur papier filtre placée entre ton regard et la réalité. Comme si ton esprit était happé par ce qu'il voulait vraiment. Comme si tu n'étais plus vraiment là, mais déjà bel et bien ailleurs. C'est une bonne remarque. Il faut pas mal de recul pour savoir la différence, en effet. Dans ce domaine on apprend un peu en observant, mais surtout en vivant les choses. Et malheureusement on peut blesser ou se blesser en apprenant. Le ton paternaliste te fait tourner la tête, le visage quittant la mer indicible de faciès invisible pour accorder toute ton attention à celui plus que familier du Burgess. Sourire tendre et propos que tu trouves presque accusateurs. Parce qu'il a diablement raison la bougre. La vérité, la tienne, engendrera désastres et maux. Tu seras sans doute abîmée princesse, mais tu blesseras davantage encore. Et si tu aimes semer la chaos par plaisir, jamais, tu n'as voulu blesser ceux que tu considères.
Je vais réellement finir soûl à force, mais à sens unique, ça me gêne. Je peux rester encore si tu veux, mais j'ai eu assez de bières. Y a dans tes yeux une lueur malicieuse, d'amusement. Il te connaît fourbe et espiègle, jouant de détours et de faux-semblants pour satisfaire tes souhaits. Et ce que tu veux en l’occurrence en cet instant, c'est qu'il reste. Qu'il te parle, qu'il t'écoute aussi. Parce qu'avant lui, tu n'as jamais abordé ce qui te hante chaque nuit. « C'est une technique comme une autre de te tirer les vers du nez. C'est bien la première fois qu'on a une discussion … Profonde. Je veux que tu continues sur ta lancée. » C'est sincère. Ce revirement te plaît, sans doute parce qu'il t'a toujours paru … Inaccessible ? Ou peut-être que c'est toi qui a toujours mit une barrière entre vous. T'es comme ça princesse, à mettre des murailles et une ribambelle de masques entre toi et les gens. Peu savent qui tu es vraiment, au final. Ils se limitent tous à ce que tu leur montres : la reine peste au regard basilic et aux mots enrobés de givre. Et ça te convient Jazmin, tu entretiens le mythe. J'ai envie de t'aider, Jaz, peu importe de quoi tu as besoin. Mais j'ai pas tellement envie d'en savoir plus que Sasha non plus. Tu comprends ? L'irritation subsiste, latente, mais, irréfutablement quand il s'agit de ton ancien patron, elle finit par s'éclipser au profit de l'attachement que tu lui portes. C'est clair qu'il devrait être ici pour entendre ce que tu as à dire, mais... c'est une déception ambulante, que veux-tu. Un léger soupir pour expier des restes de frustration et une pression de ta main sur son bras – premier geste d'affection -, pas en excuse que tu ne dois aucunement, mais en remerciement. Tu es vraiment touchée, alors que vous n'êtes pas vraiment amis, ni du même sang. Et pourtant. Il a cette envie de t'aider, et tu ne comprends pas cette engouement. Toi, qui ne tends jamais la main – sauf si ce sont des personnes aimées. Un haussement d'épaule.
« On est tous la déception de quelqu'un. » Au sarcasme pas moins sincère, inhabituellement anguleux, c'est un sourire du Burgess qui répond. Tu l'observes, jolie fleur, lui trouves presque quelque chose d'incongru. Y a juste l'élévation des commissures, pincement plus que sourire. Tu ne sais jamais trop comment agir, face à ton ancien patron. « Dire les choses ne m'a jamais fait peur Oz. Si je n'avais aucun tact, ni aucune considération à ton égard, je t'aurais tout balancer à la figure dès l'instant où je t'ai laissé entrer. » Tu le vois à sa manière de faire, à cette aura de gêne qui l'encercle tout entier, aux traits de son visage qui le trahissent sans peine. À ce plissement du regard si significatif. « Mais ce n'est pas le cas. Je sais dans quelle position je te mettrais si je te disais ce qui me pèse vraiment, et je me suis promis que cette vérité, c'était à lui que je devais le dire en premier. » Alors tu passes par d'autres manières pour lui exprimer ce que tu ressens. Une mascarade que tu offres à tout le monde en ce moment, et ça te lasse autant que ça te blesse. T'as peur de le dire à Sasha, autant que tu voudrais le hurler au monde entier. Tu n'es qu'un éternel paradoxe, mais il fallait s'en douter ; toi qui as toujours exprimer ton amour en malmenant l'être aimé. « À croire que j'aime me compliquer la vie. J'ai toujours fait les mauvais choix. » Tu reviens sur son problème à lui. « Tu ne sais pas ce qu'elle veut, mais toi, tu sais ce que tu veux ? » Tu coules un dernier regard à Oswald, désormais plus détendu, bien que le terme soit généreux à son encontre, l'attention générale enfin éloignée de ta personne. Ce que tu vois ne te rassure que peu, mais tu ne peux rien de plus pour lui en cet instant. Le reste de la voie qui se dessine devant vous est bien plus ardue encore, bordée, sinon des dangers et du risque, des attentes et du regard pesant de tous vos proches.
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Re: girl next door - jazmin
Mer 13 Mar 2019 - 21:06
Cette fois, plus de bières. Oswald n'avait clairement pas envie de se soûler seul avec une femme enceinte, surtout si elle se nommait Jazmin Trejo. Question de dignité, et de précaution aussi. Et puis, c'était plus drôle d'être ivre en même temps que Sasha. La sorcière plissa des yeux malicieux vers lui. C'est une technique comme une autre de te tirer les vers du nez. C'est bien la première fois qu'on a une discussion... profonde. Je veux que tu continues sur ta lancée. Elle n'avait pas tort, ils n'avaient jamais eu ce genre de conversations privées. Entre la pudeur rugueuse et professionnelle du patron et le masque impérieux de la froide vipère, il y avait eu peu de place pour les confidences. Les temps changeaient. Partagé entre son empathie naturelle et la limite que Sasha traçait entre eux, l'Anglais réitéra son envie d'aider, si Jazmin acceptait de ne pas trop lui en dire. Il ne voulait pas se retrouver avec un secret qui concernait son meilleur ami. Touchée, même si elle ne le dirait pas, la latina lui toucha le bras, dans un geste de remerciement. Le sorcier hocha doucement la tête. You're welcome. Haussement d'épaule de la jeune femme quand il se permit de plaisanter sur l'absence du Muller. On est tous la déception de quelqu'un. Léger soupir de sa part, alors qu'il murmurait., Ça, c'est bien vrai. Jazmin avait probablement déçu Sasha, et lui avait clairement déçu Murphy. Chacun sa faute à porter. Après avoir eu le temps de peser ses mots, la sorcière reprit la parole. Dire les choses ne m'a jamais fait peur Oz. Si je n'avais aucun tact, ni aucune considération à ton égard, je t'aurais tout balancé à la figure dès l'instant où je t'ai laissé entrer. Mais ce n'est pas le cas. Je sais dans quelle position je te mettrais si je te disais ce qui me pèse vraiment, et je me suis promis que cette vérité, c'était à lui que je devais le dire en premier. Elle résumait parfaitement la situation et la conduite à tenir. D'un geste des mains pour indiquer qu'il n'avait rien à ajouter à cela, Oz acquiesça avec une moue satisfaite. On est d'accord.
Comme des bulles d'air qui luttaient pour atteindre la surface, les mots s'échappaient des lèvres scellées de la latina, qui ne pouvait complètement s'empêcher de dire ce qu'elle avait sur le coeur. À croire que j'aime me compliquer la vie. J'ai toujours fait les mauvais choix. L'Anglais l'observa sans insister, se demandant à quel point elle se détestait pour se voir d'un si mauvais oeil. Qui savait quelles épreuves l'avaient changée en ce monstre d'orgueil et de faux-semblants ? Mais elle aussi l'examinait. Tu ne sais pas ce qu'elle veut, mais toi, tu sais ce que tu veux ? Sourire agacé du sorcier. Elle ne le lâcherait pas. C'était probablement sa manière de changer de sujet. Ainsi, s'il voulait préserver l'intimité de Sasha, Oswald se trouvait forcé de parler de sa propre vie privée, lui qui mettait un point d'honneur à garder son histoire avec Murphy pour lui ? Tu es têtue, on te l'a déjà dit, non ? Question rhétorique : il savait parfaitement que Jazmin était bornée, et qu'elle en avait conscience. Acceptant de jouer le jeu, il haussa lentement les épaules. Je pensais le savoir, mais je ne m'attendais pas à la discussion que j'ai eue avec elle aujourd'hui. Ça change pas mal de choses. Rien qu'en y repensant, Oswald se sentait écrasé par les révélations de la journée. Il n'avait pas le courage de remettre en question les six dernières années de sa vie ce soir. Disons que mon coeur et ma tête ne veulent pas la même chose. J'ai du mal à choisir l'un ou l'autre. Je pensais qu'un peu de temps et d'alcool aideraient à m'éclairer. Espoir vain, il le savait, mais cela lui aurait moins permis de se changer un peu les idées. Il aurait besoin de quelques jours pour intégrer tout cela et décider de ce qu'il voulait faire. Le sujet devenant trop personnel pour lui, il releva la tête vers Jazmin et reprit ses paroles précédentes. Tu as dit que tu faisais toujours les mauvais choix. Non, il ne voulait pas de détails. La phrase l'avait juste interpellé. Il n'est jamais trop tard pour faire les bons. Je pense que ça s'applique à toi comme à moi. Finalement, peut-être que donner des conseils vagues sur la situation floue de la sorcière l'aiderait à appréhender la sienne.
Comme des bulles d'air qui luttaient pour atteindre la surface, les mots s'échappaient des lèvres scellées de la latina, qui ne pouvait complètement s'empêcher de dire ce qu'elle avait sur le coeur. À croire que j'aime me compliquer la vie. J'ai toujours fait les mauvais choix. L'Anglais l'observa sans insister, se demandant à quel point elle se détestait pour se voir d'un si mauvais oeil. Qui savait quelles épreuves l'avaient changée en ce monstre d'orgueil et de faux-semblants ? Mais elle aussi l'examinait. Tu ne sais pas ce qu'elle veut, mais toi, tu sais ce que tu veux ? Sourire agacé du sorcier. Elle ne le lâcherait pas. C'était probablement sa manière de changer de sujet. Ainsi, s'il voulait préserver l'intimité de Sasha, Oswald se trouvait forcé de parler de sa propre vie privée, lui qui mettait un point d'honneur à garder son histoire avec Murphy pour lui ? Tu es têtue, on te l'a déjà dit, non ? Question rhétorique : il savait parfaitement que Jazmin était bornée, et qu'elle en avait conscience. Acceptant de jouer le jeu, il haussa lentement les épaules. Je pensais le savoir, mais je ne m'attendais pas à la discussion que j'ai eue avec elle aujourd'hui. Ça change pas mal de choses. Rien qu'en y repensant, Oswald se sentait écrasé par les révélations de la journée. Il n'avait pas le courage de remettre en question les six dernières années de sa vie ce soir. Disons que mon coeur et ma tête ne veulent pas la même chose. J'ai du mal à choisir l'un ou l'autre. Je pensais qu'un peu de temps et d'alcool aideraient à m'éclairer. Espoir vain, il le savait, mais cela lui aurait moins permis de se changer un peu les idées. Il aurait besoin de quelques jours pour intégrer tout cela et décider de ce qu'il voulait faire. Le sujet devenant trop personnel pour lui, il releva la tête vers Jazmin et reprit ses paroles précédentes. Tu as dit que tu faisais toujours les mauvais choix. Non, il ne voulait pas de détails. La phrase l'avait juste interpellé. Il n'est jamais trop tard pour faire les bons. Je pense que ça s'applique à toi comme à moi. Finalement, peut-être que donner des conseils vagues sur la situation floue de la sorcière l'aiderait à appréhender la sienne.
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Re: girl next door - jazmin
Mer 27 Mar 2019 - 11:59
"dancing in the moonlight"
@Oswald Burgess
Tu es têtue, on te l'a déjà dit, non ? Jazmin la mauvaise menteuse. Jazmin qui ne sait pas faire semblant. Jazmin qui ne peut pas prétendre ou se cacher. Il ne sait pas à quel point il est difficile pour toi de ne pas déballer ton sac, à quel point il est difficile de tenir ta langue alors que tu n’as qu’une envie ; tout dire. T’es lasse, fatiguée de jouer cette mauvaise comédie à tout le monde. Tu fais des efforts, tu luttes ; signe qui sans nul doute montre à quel point t’as de l’estime pour lui. « C’est ce qui fait mon charme, il paraît. » Alors tu changes de sujet, tu dérives pour ne plus parler de toi, et de tes problèmes. Tu veux parler de lui, et de cette fille qui semble-t-il le touche plus que de raison. Première fois que vous avez une conversation, une vraie. Pas de celle ou les blagues et les boutades ont leur place comme au Filet du Diable. Non. Une vraie, de celles où les cœurs se dévoilent, où les vérités s’épousent. Ce soir, tu découvres littéralement quelqu’un d’autre. Ce soir, tu te rends compte à quel point tu connais mal Oswald. Je pensais le savoir, mais je ne m'attendais pas à la discussion que j'ai eue avec elle aujourd'hui. Ça change pas mal de choses. Disons que mon cœur et ma tête ne veulent pas la même chose. J'ai du mal à choisir l'un ou l'autre. Je pensais qu'un peu de temps et d'alcool aideraient à m'éclairer. Tout en l’écoutant, tu sors quelques plaisirs à grignoter ; lui pour absorber l’alcool, toi, … Toi, parce que t’es enceinte et qu’à cette seule raison, tout ce que tu manges se justifie. Esquissant un sourire, tu t’identifies aisément à ce qu’il te confie. On dirait ton histoire. . « Choisis le cœur. » C’est dit sans la moindre hésitation, avouant à demi-mot que c’est ce que tu as fait, ce que tu fais en ce moment même.
« Les guerres sans fin ça usent. On se débat, et puis un beau jour on se rend compte qu’on fait tout ça pour rien. On a beau lutter, il y aura toujours un truc qui nous rappelle qu’on ne peut pas gagner contre l’évidence … Aussi agaçante soit-elle. » Le regard ailleurs ; des paroles lancées pour la première fois à quelqu’un. Tu finis par soupirer, énième d’une série infinie qui ne fait que débuter. « Pourquoi faut-il toujours autant de temps pour s’en rendre compte ? » Ce pourquoi a tellement de sens cachés que ça ricoche trop fort contre le cœur, ça plante à chaque fois un clou rouillé de plus dans un organe déjà malmené par les souvenirs qui ne te lâchent pas. Vos regards s’affrontent, mêlant des images de vos histoires qui ne quittent jamais vos esprits. Tu as dit que tu faisais toujours les mauvais choix. Il n'est jamais trop tard pour faire les bons. Je pense que ça s'applique à toi comme à moi. Oz, la voix de la sagesse. L’esprit éclairé, du moins, plus que toi. Comment est-il possible que lui aussi ait des soucis ? Ça te parait inconcevable sur le moment. Toi, que t’es des problèmes, c’est normal ; mais lui … « Justement, j’y travaille. Cette fois, je veux faire les choses correctement. » Tu dois tuer. Tuer les fantômes revenant sans cesse te hanter la vie. Transformer en cendres ces souvenirs qui t’attachent à une vie où c’était le sucre du poison qui avait toute la place sur tes lèvres, les bruits sacrés d’une mer aux vagues chantantes que tu admirais, princesse de tes rêves d’enfant, capricieuse et instable. Petite poupée qui devient adulte. Ce mariage, lui, vous. Ça change les perspectives, modifie tes désirs, ton monde tout entier. « Tu te prends la tête pour cette fille, prêt à te soûler ce soir à cause d’elle. C’est le signe que tu es déjà foutu, tu ne crois pas ? » Parce que t’es comme ça toi. Il faut que ça te touche, que te prenne aux entrailles. Que ça te bouffe, que ça te brûle.
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Re: girl next door - jazmin
Dim 7 Avr 2019 - 16:39
C’est ce qui fait mon charme, il paraît. Caractéristique, oui. Charme, c'était à voir. Oswald aurait du mal à s'attacher à une femme si redoutable. Il ne pensait pas que Jazmin était mauvaise, il lui connaissait des qualités de persévérance et de force, elle avait été une employée fiable à ses côtés dans un milieu pourtant dangereux et tentateur. Il avait perçu sa vulnérabilité, celle d'un coeur qui ne demande qu'à être aimé, caché sous la carapace dorée de princesse latine. Cependant il trouvait plus de charme aux femmes douces, sensibles, à protéger... même si certaines pouvaient se révéler furies parfois aussi. Jazmin était d'une autre trempe, celle des reines guerrières, sorcières à soumettre des royaumes. Il savait très bien pourquoi Sasha en était tombé amoureux. Ils n'avaient juste pas le même goût en la matière. Cependant, Jazmin était têtue, ça oui, et cela ne surprenait en rien Oswald. Il accepta de jouer le jeu un temps et de répondre à ses questions impudiques, distractions de sa propre situation.
Perdu après sa conversation à l'hôpital qui avait changé toutes les cartes du jeu, il évoquait son dilemme sans trop en dire. La brune répondit quand même avec pertinence. Choisis le cœur, affirma-t-elle en amenant de quoi grignoter. Les guerres sans fin ça use. On se débat, et puis un beau jour on se rend compte qu’on fait tout ça pour rien. On a beau lutter, il y aura toujours un truc qui nous rappelle qu’on ne peut pas gagner contre l’évidence … Aussi agaçante soit-elle. Pourquoi faut-il toujours autant de temps pour s’en rendre compte ? A son tour de délivrer de sages paroles, comme si l'un et l'autre utilisait le prétexte des conseils pour réfléchir à leurs propres décisions. Ruminant son point de vue, Oz acquiesça en reprenant la parole. Tu as dit que tu faisais toujours les mauvais choix. Il n'est jamais trop tard pour faire les bons. Je pense que ça s'applique à toi comme à moi. La sorcière sembla accepter d'écouter, chose rare. Justement, j’y travaille. Cette fois, je veux faire les choses correctement. L'Anglais soutint son regard lorsqu'elle revint à la charge. Tu te prends la tête pour cette fille, prêt à te soûler ce soir à cause d’elle. C’est le signe que tu es déjà foutu, tu ne crois pas ? Amusé par son entêtement, il considéra ses paroles avec dérision. C'est marrant, tu n'es pas la première à me dire ça. La Rouge tenait le même discours que Sasha, ce qui était ironique vu leur relation actuelle. Cela dit, ton conseil est un peu plus subtil. L'élégant "choisis le coeur" se transformait en "embrasse-la et c'est tout" dans la bouche du Gris. La méthode suggérée lui paraissait cavalière, ce n'était pas son genre, mais il devait admettre qu'ils avaient raison sur le fond. Il était foutu, pour sûr. L'angoisse étant de savoir ce que ressentait Murphy désormais et ce qu'elle voudrait de lui par la suite.
Sentant qu'il commençait à gamberger à nouveau, la nervosité se traduisant sur ses doigts qui tapotaient sur le bol de biscuits apéritifs, le sorcier se releva. Si tu veux, je peux cuisiner quelque chose. En échange, on arrête de parler de coeur. Il connaissait suffisamment la cuisine de Sasha pour préparer un véritable repas à la sorcière qui avait peut-être faim - ne devait-elle pas manger pour trois ? Toi parce que... on sait pourquoi, et moi parce que je ne suis pas du genre à m'étendre sur le sujet, comme tu as dû t'en rendre compte. Une forme de pudeur pour l'ours bourru, qui préservait sa part de sentimentalité pour la seule personne que ça concernait. Quitte à rester ici, il voulait prendre soin de Jazmin à sa manière, mais ils avaient suffisamment ouvert leur coeur pour cette fois-ci.
Perdu après sa conversation à l'hôpital qui avait changé toutes les cartes du jeu, il évoquait son dilemme sans trop en dire. La brune répondit quand même avec pertinence. Choisis le cœur, affirma-t-elle en amenant de quoi grignoter. Les guerres sans fin ça use. On se débat, et puis un beau jour on se rend compte qu’on fait tout ça pour rien. On a beau lutter, il y aura toujours un truc qui nous rappelle qu’on ne peut pas gagner contre l’évidence … Aussi agaçante soit-elle. Pourquoi faut-il toujours autant de temps pour s’en rendre compte ? A son tour de délivrer de sages paroles, comme si l'un et l'autre utilisait le prétexte des conseils pour réfléchir à leurs propres décisions. Ruminant son point de vue, Oz acquiesça en reprenant la parole. Tu as dit que tu faisais toujours les mauvais choix. Il n'est jamais trop tard pour faire les bons. Je pense que ça s'applique à toi comme à moi. La sorcière sembla accepter d'écouter, chose rare. Justement, j’y travaille. Cette fois, je veux faire les choses correctement. L'Anglais soutint son regard lorsqu'elle revint à la charge. Tu te prends la tête pour cette fille, prêt à te soûler ce soir à cause d’elle. C’est le signe que tu es déjà foutu, tu ne crois pas ? Amusé par son entêtement, il considéra ses paroles avec dérision. C'est marrant, tu n'es pas la première à me dire ça. La Rouge tenait le même discours que Sasha, ce qui était ironique vu leur relation actuelle. Cela dit, ton conseil est un peu plus subtil. L'élégant "choisis le coeur" se transformait en "embrasse-la et c'est tout" dans la bouche du Gris. La méthode suggérée lui paraissait cavalière, ce n'était pas son genre, mais il devait admettre qu'ils avaient raison sur le fond. Il était foutu, pour sûr. L'angoisse étant de savoir ce que ressentait Murphy désormais et ce qu'elle voudrait de lui par la suite.
Sentant qu'il commençait à gamberger à nouveau, la nervosité se traduisant sur ses doigts qui tapotaient sur le bol de biscuits apéritifs, le sorcier se releva. Si tu veux, je peux cuisiner quelque chose. En échange, on arrête de parler de coeur. Il connaissait suffisamment la cuisine de Sasha pour préparer un véritable repas à la sorcière qui avait peut-être faim - ne devait-elle pas manger pour trois ? Toi parce que... on sait pourquoi, et moi parce que je ne suis pas du genre à m'étendre sur le sujet, comme tu as dû t'en rendre compte. Une forme de pudeur pour l'ours bourru, qui préservait sa part de sentimentalité pour la seule personne que ça concernait. Quitte à rester ici, il voulait prendre soin de Jazmin à sa manière, mais ils avaient suffisamment ouvert leur coeur pour cette fois-ci.
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