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Sweet but a psycho [Rozmin]
Ven 25 Jan 2019 - 17:13
Sweet but a psycho
Rozmin
« Grab a cop gun kinda crazy
She's poison but tasty
Yeah, people say, "Run, don't walk away"
'Cause she's sweet but a psycho »
She's poison but tasty
Yeah, people say, "Run, don't walk away"
'Cause she's sweet but a psycho »
S’épancher, Rose en avait besoin, de temps à autre, plus encore maintenant que se pencher devenait de plus en plus difficile Alors que ses pieds commençaient, lentement mais surement, à disparaître de son champs de vision, masqués par la protubérance de son ventre à la peau pale et tendue, le cerveau de la jeune femme, quand à lui, ne connaissait aucun répit. Depuis les révélations des plus … désagréables du début du mois, elle avait du conserver au chaud au fond de son coeur un secret qui commençait à lui peser jusque dans l’estomac. La problématique, elle l’avait tourné, retourné, détourné, tant et si bien qu’elle avait eu l’impression de faire mille fois le tour du sujet en même temps que les cent pas dans sa chambre, à des heures indues de la nuit. La morale et le bon sens étaient antagonistes dans cette histoire, et la belle ne savait plus trop à quel saint se vouer, à part peut être Rita, la patronnes des causes désespérées. Alors à défaut de pieuses oreilles attentives, elle savait qu’elle pouvait se retourner vers l’exacte opposée, Charmante succube, démone chère à son coeur.
En un mot comme en cent, Rose avait besoin de parler, elle avait invité Jaz à faire du shopping pour leurs deux énormes abdomens et leurs occupants respectifs. Elle avait poussé le vice jusqu’à lui donner rendez vous dans une boutique de vêtements pour enfants moldue, mais la situation l’exigeait : il était absolument hors de question que la moindre paire d’oreilles indiscrète puisse capturer une bribe de leur futur conversation. Les enjeux et les conséquences étaient bien trop importants pour prendre le moindre risque. Elle s’était également assurée que Marcus soit on ne peut plus occupé toute l’après midi, et que ne lui vienne pas à l’idée de venir lui faire la « formidable » surprise de l’accompagner dans sa frénésie consumériste. Il était adorable, Marcus, depuis qu’il savait qu’elle était enceinte, redoublant d’efforts et d’attentions louables, fier comme un coq de parler de sa future progéniture, de leur future brillante vie à trois, lui auror respecté, elle médicomage reconnue, et leur chérubin qui serait bien évidement magnifique et précoce, à n’en pas douter. Son comportement ne faisait que la culpabiliser un peu plus, et elle s’en chagrinait autant qu’elle s’en agaçait : Malgré ses efforts, ses gesticulations, ses râles parfois un peu ridicules, il n’avait pas été fichu de la mettre enceinte -alors que les occasions n’avaient pas manqué, quoiqu’en disent les mauvaises langues-,. Pas foutu de faire ce qu’un autre n’avait mit qu’une nuit à accomplir. Un miracle de la vie qui se transformait en casse tête de son existence… et personne pour l’aider à remettre tout ça dans l’ordre, si cela était seulement possible …
Plantée en face d’un rayonnage de petits pyjamas tous plus mignons les uns que les autres, Rose s’affairait tout en essayant de moins lever les bras possibles, ses derniers se faisant de plus en plus lourds et fatigants à soulever. Si elle avait l’air de ses futures mères en état de grâce, pimpantes et rayonnantes, ce qu’elle ressentait, elle, c’était ses poignets et ses chevilles qui se gonflaient d’eau et le souffle qui commençait à lui manquer. Un comble pour une sportive et une hyper active comme la summerbee. Elle jetait des oeillades sur la pendule de l’entrée à mesure que le retard de Jaz se faisait de plus en plus significatif, jusqu’à ce qu’enfin, la clochette de l’entrée fasse l’annonce de la venue de cette dernière.
- Hi Jaz, j'ai cru que tu ne trouverais jamais comment s'ouvre la porte d'entrée en utilisant sa propre main.
Salutation classique entre les deux amies. En tant que sang pur, Jaz était Evidemment une handicapée de la vie pratique, c'était bien connu. Bien sur. Rose se demandait déjà si elle allait avoir un commentaire sur son derrière à la croissance exponentielle ou sur ses cheveux mal peignés en guise de salutation. Bah, de la part de Jaz, elle acceptait tout de presque bonne grâce.
En un mot comme en cent, Rose avait besoin de parler, elle avait invité Jaz à faire du shopping pour leurs deux énormes abdomens et leurs occupants respectifs. Elle avait poussé le vice jusqu’à lui donner rendez vous dans une boutique de vêtements pour enfants moldue, mais la situation l’exigeait : il était absolument hors de question que la moindre paire d’oreilles indiscrète puisse capturer une bribe de leur futur conversation. Les enjeux et les conséquences étaient bien trop importants pour prendre le moindre risque. Elle s’était également assurée que Marcus soit on ne peut plus occupé toute l’après midi, et que ne lui vienne pas à l’idée de venir lui faire la « formidable » surprise de l’accompagner dans sa frénésie consumériste. Il était adorable, Marcus, depuis qu’il savait qu’elle était enceinte, redoublant d’efforts et d’attentions louables, fier comme un coq de parler de sa future progéniture, de leur future brillante vie à trois, lui auror respecté, elle médicomage reconnue, et leur chérubin qui serait bien évidement magnifique et précoce, à n’en pas douter. Son comportement ne faisait que la culpabiliser un peu plus, et elle s’en chagrinait autant qu’elle s’en agaçait : Malgré ses efforts, ses gesticulations, ses râles parfois un peu ridicules, il n’avait pas été fichu de la mettre enceinte -alors que les occasions n’avaient pas manqué, quoiqu’en disent les mauvaises langues-,. Pas foutu de faire ce qu’un autre n’avait mit qu’une nuit à accomplir. Un miracle de la vie qui se transformait en casse tête de son existence… et personne pour l’aider à remettre tout ça dans l’ordre, si cela était seulement possible …
Plantée en face d’un rayonnage de petits pyjamas tous plus mignons les uns que les autres, Rose s’affairait tout en essayant de moins lever les bras possibles, ses derniers se faisant de plus en plus lourds et fatigants à soulever. Si elle avait l’air de ses futures mères en état de grâce, pimpantes et rayonnantes, ce qu’elle ressentait, elle, c’était ses poignets et ses chevilles qui se gonflaient d’eau et le souffle qui commençait à lui manquer. Un comble pour une sportive et une hyper active comme la summerbee. Elle jetait des oeillades sur la pendule de l’entrée à mesure que le retard de Jaz se faisait de plus en plus significatif, jusqu’à ce qu’enfin, la clochette de l’entrée fasse l’annonce de la venue de cette dernière.
- Hi Jaz, j'ai cru que tu ne trouverais jamais comment s'ouvre la porte d'entrée en utilisant sa propre main.
Salutation classique entre les deux amies. En tant que sang pur, Jaz était Evidemment une handicapée de la vie pratique, c'était bien connu. Bien sur. Rose se demandait déjà si elle allait avoir un commentaire sur son derrière à la croissance exponentielle ou sur ses cheveux mal peignés en guise de salutation. Bah, de la part de Jaz, elle acceptait tout de presque bonne grâce.
(c) DΛNDELION
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Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Dim 3 Fév 2019 - 12:12
Sweet but a psycho
Rozmin
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Mélodie douce d'une cohue étrangère. On ne la connaît pas, ici, les visages ne s'arrêtent pas sur ses traits effacés dans la foule, les murmures ne se dressent pas à l'annonce de ce ventre arrondi ou de sa présence qui se rapproche des rues commerçantes. Moldus trop occupés, trop pressés sans doute. Des corps qui s'agitent et s'échouent dans les bâtiments tous de béton ou les bouches de métro. Elle s’arrête devant la route et elle observe avec toujours autant d'intrigue le mouvement répétitif de la marée humaine. Dans une cohue indicible se dressent les parcours tous tracés d'un monde qu’elle ne connait que de loin. Elle sourit, un peu, entame elle aussi un parcours hasardeux, se faufilant aussi rapidement que les autres en imitant leur rythme. Elle croit reconnaître une rue, s'y engouffre sans trop de conviction. Mais où va donc la jolie princesse ? Il y a dans ses yeux rieurs, une pointe de morosité ; dans la buée qui s‘échappe de ses jolies pulpes de chaires un goût âcre de peine. Talons qui s’enfoncent dans le bitume de la rue, les pas sont lents, lourd de sens. À quoi tu penses ? Trop de choses. Alors elle a eu ce désir de s’échapper, de fuir la dure réalité en acceptant le rendez-vous d’une de ses meilleures amies. Rose. Jolie blonde, enceinte jusqu’au cou elle aussi. Bout de femme radieux, qui sans doute brille parce que la maternité la ravie. Et toi ? Elle ne sait pas vraiment la jolie fleur. Empli de doutes, d’incertitudes. Elle ne sait pas ce qu’elle veut, ce qu’elle croit devoir faire. Elle soupire devant le magasin. Pour bébé, évidemment. C’est qu’elle est agacée Jazmin en ce moment. Réduite à être ‘juste’ une femme enceinte, les gens rapportant tout et n’importe quoi aux bébés. Est-ce vraiment le bon endroit pour oublier ne serait qu’une après-midi tous ses problèmes ? Pas vraiment, mais elle se résigne la gamine.
Porte vitrée, lui laissant tout le loisir de voir son amie s’affairer à faire du shopping. Elle sourit simplement à l'observer, déambuler et s'arrêter devant les bacs de bois qui s'alignent en horizons usés. Elle reste un instant au pas de la porte à la regarder, enfant d'un instant, puis se rapproche sans un bruit. Le cliquetis de la porte, et une clochette retentit annonçant sa présence. Elle se retourne la belle Coldridge, sourire aux lèvres. Hi Jaz, j'ai cru que tu ne trouverais jamais comment s'ouvre la porte d'entrée en utilisant sa propre main. Douce moquerie, les boutades, une monnaie courante entres elles que Jazmin a toujours su apprécier. Pupilles qui se rencontrent. Y a dans les yeux une lueur, le reflet du bonheur. « Petite hésitation, je trouvais inconcevable que tu puisses franchir cette si petite porte. » Odeur inconnue qui vient chatouiller ses narines, à mi-chemin entre produits de nursery et de l'avant d'un autre monde. Ça rassérène, les souvenirs. De cette douceur orangée qui embaume le magasin d'un ailleurs aux goûts sucrés. L’odeur mielleuse parvient à ses narines et s'intensifie à mesure que les vêtements s'accumulent contre le bac quand elle les passe un à un. « Il a fallu que ce soit un magasin pour bébé … » Il serait peut-être temps pourtant. Elle n’a encore rien acheté la belle, rien anticipée pour la venue de ces petits pains. Yeux clos de l'autre monde qui leur réussit dans l'intimé de l'ailleurs qui ne les connaît pas. Elle ne s’en rend pas encore compte la fleur, l’échéance arrive bientôt. Trop vite. « Alors, tu vas bien ? » Elle n’aime pas les questions banales, futiles ; mais elle s’y plie avec les gens quand la situation l’exige. Et c’est le cas ici. Elle connaît assez Rose pour savoir que cette sortie ‘entres filles’ est un cas d’urgence. Le lieu moldu lui donnant un indice ; quoi de mieux qu’un lieu neutre pour discuter, là où personne ne les connait. Côte à côte, son regard bifurque sur les pyjamas. Elle effleure à peine les vêtements, comme impressionnée ; et elle l’est. C’est si petit, si doux aussi. Le cœur serré, elle se demande si elle va y arriver. À devenir mère.
Porte vitrée, lui laissant tout le loisir de voir son amie s’affairer à faire du shopping. Elle sourit simplement à l'observer, déambuler et s'arrêter devant les bacs de bois qui s'alignent en horizons usés. Elle reste un instant au pas de la porte à la regarder, enfant d'un instant, puis se rapproche sans un bruit. Le cliquetis de la porte, et une clochette retentit annonçant sa présence. Elle se retourne la belle Coldridge, sourire aux lèvres. Hi Jaz, j'ai cru que tu ne trouverais jamais comment s'ouvre la porte d'entrée en utilisant sa propre main. Douce moquerie, les boutades, une monnaie courante entres elles que Jazmin a toujours su apprécier. Pupilles qui se rencontrent. Y a dans les yeux une lueur, le reflet du bonheur. « Petite hésitation, je trouvais inconcevable que tu puisses franchir cette si petite porte. » Odeur inconnue qui vient chatouiller ses narines, à mi-chemin entre produits de nursery et de l'avant d'un autre monde. Ça rassérène, les souvenirs. De cette douceur orangée qui embaume le magasin d'un ailleurs aux goûts sucrés. L’odeur mielleuse parvient à ses narines et s'intensifie à mesure que les vêtements s'accumulent contre le bac quand elle les passe un à un. « Il a fallu que ce soit un magasin pour bébé … » Il serait peut-être temps pourtant. Elle n’a encore rien acheté la belle, rien anticipée pour la venue de ces petits pains. Yeux clos de l'autre monde qui leur réussit dans l'intimé de l'ailleurs qui ne les connaît pas. Elle ne s’en rend pas encore compte la fleur, l’échéance arrive bientôt. Trop vite. « Alors, tu vas bien ? » Elle n’aime pas les questions banales, futiles ; mais elle s’y plie avec les gens quand la situation l’exige. Et c’est le cas ici. Elle connaît assez Rose pour savoir que cette sortie ‘entres filles’ est un cas d’urgence. Le lieu moldu lui donnant un indice ; quoi de mieux qu’un lieu neutre pour discuter, là où personne ne les connait. Côte à côte, son regard bifurque sur les pyjamas. Elle effleure à peine les vêtements, comme impressionnée ; et elle l’est. C’est si petit, si doux aussi. Le cœur serré, elle se demande si elle va y arriver. À devenir mère.
(c) DΛNDELION
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Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Mer 20 Fév 2019 - 15:17
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Rose n’était pas naïve, elle savait que son amie prenait bien moins de plaisir à la grossesse que c’était le cas pour sa propre personne. Il fallait dire que la Coldridge était une véritable publicité pour la croissance démographique, avec son teint resplendissant, ses formes harmonieuses et son ventre parfaitement rond. A coté d’elle, la plupart des mères en devenir pouvaient faire pâles figures. Pour autant, elle trouvait que Jaz s’en sortait plutôt bien, d’autant plus quand on savait qu’elle portait quand même deux petits à l’intérieur de son corps d’ordinaire plutôt frêle. Rose effaça les quelques mètres qui les séparaient, lui plantant un baiser sur la joue avant de revenir à ses layettes.
- Evidemment, ma liste de naissance n’allait pas s’écrire toute seule, et la tienne non plus, d’ailleurs. J’hésite à demander des bavoirs et des serviettes de bain brodés, j’ai peur que ça fasse un peu désuet. En revanche ce qui est sur, c’est que je ne veux aucun pyjama rose ou bleu. Ce bébé aura le droit à tout le spectre de l’arc en ciel, sauf ces deux nuances là.
Elle bavardait de cette voix calme et enjouée qu’elle servait à tout à chacun tout le long de la journée, les yeux rivés sur les habits miniatures. Cependant, elle ne se faisait pas vraiment d’illusions : elle avait invité Jaz’ un peu à la hâte, dans un endroit isolé, où personne ne pourrait les entendre. Son amie la connaissait à présent suffisamment bien pour savoir que si elle ne se promenait pas avec toutes ses petites abeilles autour d’elle, c’était que la situation n’était pas si … rose qu’elle pouvait bien le faire paraître. La summerbee soupira, repliant le linge pour s’avancer dans un autre rayonnage, celui des peluches. Elle attrapa un ours couleur crème entre ses mains fines, caressant ses oreilles du bout des doigts, l’air absorbé dans la contemplation de l’animal. Elle resta un instant silencieuse, laissant la question en suspens, avant de souffler de manière presque inaudible.
- … ça ne va pas super bien.
C’était peu de le dire. Elle s’était menti à elle même pendant presque cinq longs mois. Elle avait fait le plus beau déni qu’il soit, pas celui de sa grossesse, désirée et attendue, non, le déni de sa propre noirceur, de sa propre infamie. Menteuse, traitresse, jouisseuse. Infidèle. Elle était la seule à savoir à ce jour, en dehors de Murphy, qui était soumise au secret professionnel. C’était elle qui lui avait enjoint de se confier à quelqu’un. Quelqu’un qui ne la jugerait pas, à qui elle pourrait confier ses peurs, ses doutes. Ne pas rester seule avec un tel secret, cela risquait de la ronger totalement. Et le bébé avec.
- J’ai…
Couché avec Caël Muller un soir du mois d’août, quand Marcus n’était pas là. J’avais bu, lui aussi. Ça n’aurait jamais dû arriver, on en avait probablement même pas envie ni l’un ni l’autre, et pourtant ça s’est fait. Je m’en souviens pas bien. C’était probablement nul. Mais je suis enceinte et c’est son enfant. Ça n’aurait jamais du se produire et maintenant, je ne sais plus quoi faire. Je le déteste d’avoir fait ça. Je me déteste d’avoir faire ça. C’est de sa faute. Et maintenant, je vais me retrouver toute seule, et lui il s’en sortira blanc comme neige. C’est merdique. C’est injuste. Il n’a pas le droit d’être heureux sans moi. Ils n’en ont pas le droit, ni lui, ni Marcus. Ils en le méritent pas plus que moi.
- J’ai quelque chose à te confier. Je ne peux le dire à personne d’autre.
Un autre soupir, alors qu’elle relève des prunelles hantées par tant de pensées mesquines et tourmentées. Un cyclone sous le crâne.
- J’ai fait une grosse connerie.
- Evidemment, ma liste de naissance n’allait pas s’écrire toute seule, et la tienne non plus, d’ailleurs. J’hésite à demander des bavoirs et des serviettes de bain brodés, j’ai peur que ça fasse un peu désuet. En revanche ce qui est sur, c’est que je ne veux aucun pyjama rose ou bleu. Ce bébé aura le droit à tout le spectre de l’arc en ciel, sauf ces deux nuances là.
Elle bavardait de cette voix calme et enjouée qu’elle servait à tout à chacun tout le long de la journée, les yeux rivés sur les habits miniatures. Cependant, elle ne se faisait pas vraiment d’illusions : elle avait invité Jaz’ un peu à la hâte, dans un endroit isolé, où personne ne pourrait les entendre. Son amie la connaissait à présent suffisamment bien pour savoir que si elle ne se promenait pas avec toutes ses petites abeilles autour d’elle, c’était que la situation n’était pas si … rose qu’elle pouvait bien le faire paraître. La summerbee soupira, repliant le linge pour s’avancer dans un autre rayonnage, celui des peluches. Elle attrapa un ours couleur crème entre ses mains fines, caressant ses oreilles du bout des doigts, l’air absorbé dans la contemplation de l’animal. Elle resta un instant silencieuse, laissant la question en suspens, avant de souffler de manière presque inaudible.
- … ça ne va pas super bien.
C’était peu de le dire. Elle s’était menti à elle même pendant presque cinq longs mois. Elle avait fait le plus beau déni qu’il soit, pas celui de sa grossesse, désirée et attendue, non, le déni de sa propre noirceur, de sa propre infamie. Menteuse, traitresse, jouisseuse. Infidèle. Elle était la seule à savoir à ce jour, en dehors de Murphy, qui était soumise au secret professionnel. C’était elle qui lui avait enjoint de se confier à quelqu’un. Quelqu’un qui ne la jugerait pas, à qui elle pourrait confier ses peurs, ses doutes. Ne pas rester seule avec un tel secret, cela risquait de la ronger totalement. Et le bébé avec.
- J’ai…
Couché avec Caël Muller un soir du mois d’août, quand Marcus n’était pas là. J’avais bu, lui aussi. Ça n’aurait jamais dû arriver, on en avait probablement même pas envie ni l’un ni l’autre, et pourtant ça s’est fait. Je m’en souviens pas bien. C’était probablement nul. Mais je suis enceinte et c’est son enfant. Ça n’aurait jamais du se produire et maintenant, je ne sais plus quoi faire. Je le déteste d’avoir fait ça. Je me déteste d’avoir faire ça. C’est de sa faute. Et maintenant, je vais me retrouver toute seule, et lui il s’en sortira blanc comme neige. C’est merdique. C’est injuste. Il n’a pas le droit d’être heureux sans moi. Ils n’en ont pas le droit, ni lui, ni Marcus. Ils en le méritent pas plus que moi.
- J’ai quelque chose à te confier. Je ne peux le dire à personne d’autre.
Un autre soupir, alors qu’elle relève des prunelles hantées par tant de pensées mesquines et tourmentées. Un cyclone sous le crâne.
- J’ai fait une grosse connerie.
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Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Sam 23 Fév 2019 - 20:08
Sweet but a psycho
Rozmin
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She's poison but tasty
Yeah, people say, "Run, don't walk away"
'Cause she's sweet but a psycho »
She's poison but tasty
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'Cause she's sweet but a psycho »
Évidemment, ma liste de naissance n’allait pas s’écrire toute seule, et la tienne non plus, d’ailleurs. J’hésite à demander des bavoirs et des serviettes de bain brodés, j’ai peur que ça fasse un peu désuet. En revanche ce qui est sur, c’est que je ne veux aucun pyjama rose ou bleu. Ce bébé aura le droit à tout le spectre de l’arc-en-ciel, sauf ces deux nuances-là. Changement. Drôle de mot dans sa bouche. Jazmin, l'habitude de connaître le dictionnaire sur le bout de sa langue, prend souvent quelques mots à part pour ne jamais les utiliser. Comme bannie de son monde, elles n'ont rien à faire entre ses lèvres carmines. Changement fait partit de ces mots interdit. Perçut comme une anomalie, la fleur les gardent pour elle. Elle, elle et seulement elle. Mais aujourd'hui, ce mot vient s'illustrer en lettre rouge sur son cerveau. Un panneau pop-up, une fenêtre qu'elle ne peut fermer ou contrôler, s'agite dans le fond de sa carcasse. De bave, de pleurs, et de pyjama bleu et rose ; ta vie va changer. Un sourcil s'arme dans les airs, la jolie Trejo qui semble trouver le sol plus très droit, d'un coup. Qui trouve que le temps ne semble plus si important que ça, d'un coup. Que son portable qui vibre dans sa poche – sans doute papa - n'est que futile, d'un coup. Ses yeux qui semblent s'emballer, son cœur qui rate trente battements par minute et son alliance invisible à sa main gauche qui brûle l'espace-temps. Les larmes menacent. Merde. Elle reprend ses esprits, ravale la dignité de ses mots. « Et bien, tu sais ce que tu veux toi au moins. » Jazmin, elle chauffe de peur. La peur de faire une pause et de dire adieu à son train de vie. C'est comme être soudainement en manque de sa dose quotidienne de crack. Elle base ses espoirs pour oublier que cette après-midi, elle n'a pas de problèmes. Alors c'est tout son être qui se concentre sur Rose, son corps entier qui l'escorte jusqu'à la prochaine étagère de peluches cette fois. Mais c'est pas les paroles qui chantent. Le dialogue de sourds qui se base sur un simple, ça va toi ? Lancé à l'aveuglette en espérant attendre en retour un mot magique. Parce que Rose elle parle pas tant que ça et que Jazmin, elle vacille entre gentillesse et besoin de couper le silence magistral.
… Ça ne va pas super bien. Que le temps se fige, qu'il s'arrête, que les aiguilles galèrent à tourner à la prochaine seconde. La belle voudrait qu'elles rament pour l'éternité - ou juste le temps d'une sieste. Arrêter le temps on en rêve tous, mais c'est comme utiliser tous les cheat codes dans les sims. Ça retire une part de bonheur, de témérité à la vie, d'envie de se lever pour savoir quelle misère va nous arriver demain. Ou après-demain. Ou dans un mois. Ou six. Dans dix ans. Ou trente. « Qu'est-ce qu'il y a ? » Ça veut dire 'je t'écoute'. Elle regarde son amie, perplexe. J'ai … J’ai quelque chose à te confier. Je ne peux le dire à personne d’autre. J’ai fait une grosse connerie. Le temps de quelques secondes, elle prend la peine d'analyser sa silhouette, vaguement distinguable grâce au reflet des immenses miroirs du magasin. Les épaules légèrement voûtées comme abattus par le poids du monde, Jazmin a les airs désarmants d'un gosse rongé jusqu'à l'os par la culpabilité. Et peut-être que si elle en avait seulement les airs, ce serait pas si grave. Mais la culpabilité, elle est là, omniprésente au fond d'elle comme une angoisse enfantine, et elle est bien incapable de l'ignorer. Parce qu'elle n'a rien à voir avec ce sentiment - somme toute anodin – qu'elle peut ressentir quand elle promet à une amie d'arriver à l'heure mais qu'une fois encore, elle la fais attendre sous la pluie quelques minutes de trop. Cette culpabilité là, elle ne puise pas dans les petites fautes futiles qui habillent son quotidien. Et elle le voit, elle voit que Rose est rongée par la même chose. « Vu ta tête, je n'en doute pas. » Elle est sarcastique la jolie, mais n'en demeure pas moins inquiète. Qu'est-ce qui peut bien bouffer la si 'parfaite' Summerbee ? - Bien qu'elle sache pertinemment qu'elle est loin de la perfection qu'elle veut incarner. - « Si ça peut te réconforter, ça ne va pas fort chez moi non plus. » Elle humidifie ses lèvres, ses yeux se perdant dans la multitude de peluches en face d'elle.
@Rose Coldridge
… Ça ne va pas super bien. Que le temps se fige, qu'il s'arrête, que les aiguilles galèrent à tourner à la prochaine seconde. La belle voudrait qu'elles rament pour l'éternité - ou juste le temps d'une sieste. Arrêter le temps on en rêve tous, mais c'est comme utiliser tous les cheat codes dans les sims. Ça retire une part de bonheur, de témérité à la vie, d'envie de se lever pour savoir quelle misère va nous arriver demain. Ou après-demain. Ou dans un mois. Ou six. Dans dix ans. Ou trente. « Qu'est-ce qu'il y a ? » Ça veut dire 'je t'écoute'. Elle regarde son amie, perplexe. J'ai … J’ai quelque chose à te confier. Je ne peux le dire à personne d’autre. J’ai fait une grosse connerie. Le temps de quelques secondes, elle prend la peine d'analyser sa silhouette, vaguement distinguable grâce au reflet des immenses miroirs du magasin. Les épaules légèrement voûtées comme abattus par le poids du monde, Jazmin a les airs désarmants d'un gosse rongé jusqu'à l'os par la culpabilité. Et peut-être que si elle en avait seulement les airs, ce serait pas si grave. Mais la culpabilité, elle est là, omniprésente au fond d'elle comme une angoisse enfantine, et elle est bien incapable de l'ignorer. Parce qu'elle n'a rien à voir avec ce sentiment - somme toute anodin – qu'elle peut ressentir quand elle promet à une amie d'arriver à l'heure mais qu'une fois encore, elle la fais attendre sous la pluie quelques minutes de trop. Cette culpabilité là, elle ne puise pas dans les petites fautes futiles qui habillent son quotidien. Et elle le voit, elle voit que Rose est rongée par la même chose. « Vu ta tête, je n'en doute pas. » Elle est sarcastique la jolie, mais n'en demeure pas moins inquiète. Qu'est-ce qui peut bien bouffer la si 'parfaite' Summerbee ? - Bien qu'elle sache pertinemment qu'elle est loin de la perfection qu'elle veut incarner. - « Si ça peut te réconforter, ça ne va pas fort chez moi non plus. » Elle humidifie ses lèvres, ses yeux se perdant dans la multitude de peluches en face d'elle.
@Rose Coldridge
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Lun 4 Mar 2019 - 18:47
Sweet but a psycho
Rozmin
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Face à Jaz’, Rose ne pouvait pas faire illusion. Elle n’était pas légilimens, la Trejo, mais pour autant, elle arrivait à percer à jour l’abeille sans la moindre difficulté. Elle ne savait pas vraiment à quoi cela était du, mais Rose n’avait jamais eu le courage de mentir à Jazmin et son regard acéré. Peut être était ce du à la clairvoyance de son amie. Peut être à un détecteur de mensonge. Peut être simplement qu’elles se ressemblaient un peu trop, d’une certaine façon, pour se faire avoir par le masque de société de la jolie blonde.
- Ce que je veux … Si c’était si simple.
Ce qu’elle voulait, c’était que son bébé soit de Marcus. Ce qu’elle voulait, c’était remonter jusqu’à cette soirée d’aout, ne jamais rentrer dans ce bar, transplaner jusqu’à Marcus et faire ce bébé avec lui. Ce qu’elle voulait, c’est que Caël assume, que Caël regrette, que Caël trouve une autre solution. Parce qu’elle ne voulait pas tout perdre, oh que non, elle valait plus que ça. Son bébé aussi. Mais ce qu’elle voulait, au final, ne dépendait pas vraiment d’elle…
Qu’est ce qu’il y a ? Vaste question. Il y a que tout devrait aller, mais que rien ne va. Qu’elle faisait tellement, tellement d’efforts pour paraitre la plus heureuse des futures mamans, ce qu’elle devait être, ce qu’elle aurait DU être, mais que ce n’était foutrement pas le cas.
Menteuse.
Menteuse.
Menteuse.
Il y a qu’elle s’en voulait à elle autant qu’elle en voulait au monde entier. Au destin. A la fatalité. A cette poisse de merde qui faisait que maintenant, elle se retrouvait dans une impasse, qu’elle voyait le mur se rapprocher à toute vitesse, mais ne savait pas quoi faire pour ne serait ce que ralentir avant l’impact. Sa peluche dans les bras, Elle se retourna vers Jaz’ quand cette dernière l’invite à cracher le morceau, une petite estocade verbale en guise d’encouragement… Et un début de confidence, à son tour ? Oulala… Le binome de sorcières à la langue acérée aurait il besoin de cracher autre chose que du venin ? Rose tira un pouf en forme de pieuvre et s’assit dessus tant bien que mal, calant ses jambes sur le coté pour se tenir un petit peu droite.
- Show me yours, I’ll show you mine… C’est quoi ton problème, à toi ? Je suis à peu près sur que le mien réussira à te faire relativiser…
Bon, à part un bébé très malade, elle avait bien du mal à voir ce qui pouvait être pire que d’être enceinte du meilleur ami de son fiancé. Après… A bien y réfléchir, elles n’avaient jamais beaucoup parlé de leur grossesse, toutes les deux. Elles étaient bien occupées, avec l’université, leur vie personnelle respective… Et assez étrangement, elles ne s’étaient jamais vraiment interrogées l’une et l’autre sur ce qui poussaient dans leur ventre. A croire que chacune d’entre elles avait senti, d’une manière ou d’une autre, que cet « heureux évènement » était bien plus compliqué que cela …
- Ce que je veux … Si c’était si simple.
Ce qu’elle voulait, c’était que son bébé soit de Marcus. Ce qu’elle voulait, c’était remonter jusqu’à cette soirée d’aout, ne jamais rentrer dans ce bar, transplaner jusqu’à Marcus et faire ce bébé avec lui. Ce qu’elle voulait, c’est que Caël assume, que Caël regrette, que Caël trouve une autre solution. Parce qu’elle ne voulait pas tout perdre, oh que non, elle valait plus que ça. Son bébé aussi. Mais ce qu’elle voulait, au final, ne dépendait pas vraiment d’elle…
Qu’est ce qu’il y a ? Vaste question. Il y a que tout devrait aller, mais que rien ne va. Qu’elle faisait tellement, tellement d’efforts pour paraitre la plus heureuse des futures mamans, ce qu’elle devait être, ce qu’elle aurait DU être, mais que ce n’était foutrement pas le cas.
Menteuse.
Menteuse.
Menteuse.
Il y a qu’elle s’en voulait à elle autant qu’elle en voulait au monde entier. Au destin. A la fatalité. A cette poisse de merde qui faisait que maintenant, elle se retrouvait dans une impasse, qu’elle voyait le mur se rapprocher à toute vitesse, mais ne savait pas quoi faire pour ne serait ce que ralentir avant l’impact. Sa peluche dans les bras, Elle se retourna vers Jaz’ quand cette dernière l’invite à cracher le morceau, une petite estocade verbale en guise d’encouragement… Et un début de confidence, à son tour ? Oulala… Le binome de sorcières à la langue acérée aurait il besoin de cracher autre chose que du venin ? Rose tira un pouf en forme de pieuvre et s’assit dessus tant bien que mal, calant ses jambes sur le coté pour se tenir un petit peu droite.
- Show me yours, I’ll show you mine… C’est quoi ton problème, à toi ? Je suis à peu près sur que le mien réussira à te faire relativiser…
Bon, à part un bébé très malade, elle avait bien du mal à voir ce qui pouvait être pire que d’être enceinte du meilleur ami de son fiancé. Après… A bien y réfléchir, elles n’avaient jamais beaucoup parlé de leur grossesse, toutes les deux. Elles étaient bien occupées, avec l’université, leur vie personnelle respective… Et assez étrangement, elles ne s’étaient jamais vraiment interrogées l’une et l’autre sur ce qui poussaient dans leur ventre. A croire que chacune d’entre elles avait senti, d’une manière ou d’une autre, que cet « heureux évènement » était bien plus compliqué que cela …
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Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Mer 6 Mar 2019 - 11:36
Sweet but a psycho
Rozmin
« Grab a cop gun kinda crazy
She's poison but tasty
Yeah, people say, "Run, don't walk away"
'Cause she's sweet but a psycho »
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Journée tranquille dans la petite boutique. Les âmes passent et repartent, sans faire de vagues. Les minutes qui défilent doucement, sans être trop longues, sans être trop courtes. Une journée où le soleil se pointe le bout du nez, à l’extérieur. Où ça sent le printemps un peu partout, le froid qui se défile et les bourgeons qui apparaîtront bientôt. Et ça fait du bien, cette odeur, cette sérénité. La paix de la renaissance, apportée par le passage de l’hiver au printemps. Et elle en a besoin la princesse. Depuis le mariage, elle a la sensation d'être constamment prise dans un étau et de vivre avec en attendant le jour où il l'écraserait enfin. Pour de bon. C'est que du figuratif, et pourtant, elle en crèverait presque. Alors quand l'étau devient réel, la belle suffoque. Elle aimerait tellement le dire, que tout le monde sache enfin. Parce que la mascarade est devenue prison, parce que la vérité est devenue trop lourde ; plus imposante que son ventre rond. Ce que je veux … Si c’était si simple. Il y a l'esquisse d'un sourire sur son joli minois, elle ne connaît que trop bien l'expression.
Elle a la sensation de manquer d'oxygène quand son dos heurte le mur et que le poids des regrets devient son seul horizon. Une délicieuse oppression dont la princesse ne cherche pas à se défaire dans l'immédiat, en dépit du malin plaisir qu'il semble prendre à la dominer, ces deniers jours. Elle joue la petite sainte qui accepte son sort sans broncher. Et peut-être qu'à cet instant précis, c'est pas si loin de la vérité. Pour autant, Jazmin arbore la plus maîtrisée des apparences, et reste férocement accrochée aux prunelles de la jolie blonde pour ne pas risquer de flancher. Pourtant, elle a les jambes qui flageolent, et elle aussi s’installe sur un petit pouf en forme de grenouille. Show me yours, I’ll show you mine … C’est quoi ton problème, à toi ? Je suis à peu près sur que le mien réussira à te faire relativiser … Elle joue avec une peluche, remet correctement le petit chapeau de monsieur le pingouin. Elle ne sait pas vraiment par où commencer la belle, ne sait même pas si elle doit en parler. Elle l'a juré Jazmin, elle a juré que ce serait Sasha qui le saurait avant et contre tout. Mais … « Tu ne t'es jamais levée un matin en te rendant compte subitement que ta vie n'était qu'un mensonge, alors que la veille, tu étais encore persuadée que tout était parfait ? » Néanmoins, elle a ce besoin viscéral de vider son sac ; de se soulager d'un poids. Qu'on la rassure d'une certaine manière aussi, faisant face à ses problèmes toute seule. « Comme si on t'arrachait le voile des yeux, qu'on te forçait à admettre l'évidence … Qu'on te sortait de ta grotte, si … rassurante d'une certaine manière. » Son regard accroche le sien, mais lorsqu'elle ose la dernière phrase, elle est incapable de la regarder en face. « C'est ce qui m'arrive en ce moment. Je me réveille, et ce que je vois n'est pas du tout en adéquation avec ce que je veux. » Elle continue de jouer nerveusement avec la peluche, et finit par retrouver le regard de son amie, puisant dans les derniers reste d'un courage qu'elle n'a plus du tout en ce moment. 'Je suis mariée'. Les mots restent encore coincés dans sa gorge. Ça la démange pourtant, terriblement.
Si elle avait tendu la main
pour la saisir
les gouttes de pluie
brûlaient sa peau
brûlaient ses sens
irradiaient son cœur.
pour la saisir
les gouttes de pluie
brûlaient sa peau
brûlaient ses sens
irradiaient son cœur.
Elle a la sensation de manquer d'oxygène quand son dos heurte le mur et que le poids des regrets devient son seul horizon. Une délicieuse oppression dont la princesse ne cherche pas à se défaire dans l'immédiat, en dépit du malin plaisir qu'il semble prendre à la dominer, ces deniers jours. Elle joue la petite sainte qui accepte son sort sans broncher. Et peut-être qu'à cet instant précis, c'est pas si loin de la vérité. Pour autant, Jazmin arbore la plus maîtrisée des apparences, et reste férocement accrochée aux prunelles de la jolie blonde pour ne pas risquer de flancher. Pourtant, elle a les jambes qui flageolent, et elle aussi s’installe sur un petit pouf en forme de grenouille. Show me yours, I’ll show you mine … C’est quoi ton problème, à toi ? Je suis à peu près sur que le mien réussira à te faire relativiser … Elle joue avec une peluche, remet correctement le petit chapeau de monsieur le pingouin. Elle ne sait pas vraiment par où commencer la belle, ne sait même pas si elle doit en parler. Elle l'a juré Jazmin, elle a juré que ce serait Sasha qui le saurait avant et contre tout. Mais … « Tu ne t'es jamais levée un matin en te rendant compte subitement que ta vie n'était qu'un mensonge, alors que la veille, tu étais encore persuadée que tout était parfait ? » Néanmoins, elle a ce besoin viscéral de vider son sac ; de se soulager d'un poids. Qu'on la rassure d'une certaine manière aussi, faisant face à ses problèmes toute seule. « Comme si on t'arrachait le voile des yeux, qu'on te forçait à admettre l'évidence … Qu'on te sortait de ta grotte, si … rassurante d'une certaine manière. » Son regard accroche le sien, mais lorsqu'elle ose la dernière phrase, elle est incapable de la regarder en face. « C'est ce qui m'arrive en ce moment. Je me réveille, et ce que je vois n'est pas du tout en adéquation avec ce que je veux. » Elle continue de jouer nerveusement avec la peluche, et finit par retrouver le regard de son amie, puisant dans les derniers reste d'un courage qu'elle n'a plus du tout en ce moment. 'Je suis mariée'. Les mots restent encore coincés dans sa gorge. Ça la démange pourtant, terriblement.
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Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Mer 27 Mar 2019 - 10:48
Sweet but a psycho
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Quand elle avait rencontré Jazmin, il y a des années maintenant, Rose était allée parcourir les ouvrages de botanique et de symbolisme pour en savoir un en plus sur la plante qui y était rattachée : deux amies portant des noms de fleurs, cela avait quelque chose d’incongru. D’exotique. Elle avait découvert que le jasmin était un peu la rose du moyen orient, et en un sens, et c’était peut être de la superstition, cela l’avait conforté dans l’idée qu’elles étaient de la même essence, du même bois… Peut être pas à ce point, certes. Les deux belles plantes étaient maintenant chargées de nouveaux bourgeons, et cela ne semblait pas vraiment avoir le même effet sur elles … quoi que. A les voir toutes les deux, l’œil dans le lointain, les mains sur leur abdomen gonflé, elles semblaient avoir le poids du monde sur les épaules, sans espoir de pouvoir s’en soulager. Les mots de Jaz’ résonnaient dans la tête de Rose comme une mélodie un peu trop connue. Sa vie était parfaite, elle avait été parfaite, sans le moindre petit nuage timide pour entacher son ciel éclatant. Elle était en couple et amoureuse, ses études se passait bien, sa famille était juste assez présente pour qu’elle puisse compter sur eux, assez distante pour ne pas l’avoir sur le dos. Elle était reconnue et appréciée parmi ses pairs, elle avait des amis, de bons amis même, quelques rivaux pour passer le temps … Et maintenant ? Maintenant, ça tenait, pour l’instant, mais pour combien de temps ? Tant qu’elle tenait sa langue ? Elles étaient déjà deux à savoir ce qui se passait, Elle-même et Murphy Fraser. Cela faisait déjà beaucoup, pour un secret. Alors rajouter une troisième personne dans la confidence… Elle serait fichue, n’est ce pas ? Mais le secret la rongeait. C’était un comble, une occlumens qui ne peut garder un secret. Mais celui-ci était trop gros, bien trop gros pour elle seule. Elle s’assit à coté de la brune, rapprochant une jambe de sa poitrine, la tête tournée en sa direction, sans la voir vraiment.
- Et cette impression, c’est toi qui te l’infliges toute seule ? J’ai parfois l’impression que peu importe la décision que l’on prendra, avec les meilleure intentions du monde… Elle ne sera pas la bonne.
Menteuse. Quelle menteuse. La décision n’était pas la meilleure qu’elle aurait pu prendre. Elle aurait pu ne pas coucher avec Cael. Elle aurait pu garder ses hubris pour elle, rien de tout cela ne se serait produit. C’était de sa faute, en partie en tout cas, mais elle le rejetait du plus profond de son être.
- C’est très … platonesque comme description … Je ne te savais pas adepte de la sagesse grecque, mais enfin … Tu as une solution pour avoir ce que tu veux, à la place de ce que tu as ? Si c’est le cas… Je veux bien la formule.
Elles tournaient autour du pot toutes les deux, c’était quelque chose qui ne leur était pas coutumier. Elles étaient plutôt du genre à se balancer les vérités comme des bombes à la figure, se figurant que l’autre aurait le cuir suffisamment solide pour encaisser. Seulement voila, à regarder la peau tendue de leur ventre, elles semblaient plutôt être en papier de riz qu’autre chose.
- Je ne t’ai jamais vu dans cet état… Jaz, qu’est ce que tu as fait ? Qu’est ce que l’on t’a fait ? Je te jure que ça restera strictement entre nous. Parle moi … J’ai l’impression que les secrets vont nous rendre folles.
Plus que nous le sommes déjà, se retint elle d’ajouter…
- Et cette impression, c’est toi qui te l’infliges toute seule ? J’ai parfois l’impression que peu importe la décision que l’on prendra, avec les meilleure intentions du monde… Elle ne sera pas la bonne.
Menteuse. Quelle menteuse. La décision n’était pas la meilleure qu’elle aurait pu prendre. Elle aurait pu ne pas coucher avec Cael. Elle aurait pu garder ses hubris pour elle, rien de tout cela ne se serait produit. C’était de sa faute, en partie en tout cas, mais elle le rejetait du plus profond de son être.
- C’est très … platonesque comme description … Je ne te savais pas adepte de la sagesse grecque, mais enfin … Tu as une solution pour avoir ce que tu veux, à la place de ce que tu as ? Si c’est le cas… Je veux bien la formule.
Elles tournaient autour du pot toutes les deux, c’était quelque chose qui ne leur était pas coutumier. Elles étaient plutôt du genre à se balancer les vérités comme des bombes à la figure, se figurant que l’autre aurait le cuir suffisamment solide pour encaisser. Seulement voila, à regarder la peau tendue de leur ventre, elles semblaient plutôt être en papier de riz qu’autre chose.
- Je ne t’ai jamais vu dans cet état… Jaz, qu’est ce que tu as fait ? Qu’est ce que l’on t’a fait ? Je te jure que ça restera strictement entre nous. Parle moi … J’ai l’impression que les secrets vont nous rendre folles.
Plus que nous le sommes déjà, se retint elle d’ajouter…
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Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Sam 6 Avr 2019 - 17:04
Sweet but a psycho
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Ce sont des prunelles coulées dans le miel qui s'offrent à elle, des paupières lourdes qu'elle a l'air de peiner à ouvrir. Jazmin, sa peluche entre les mains, a du mal à ne pas flancher face à l'évidente détresse de celle qu’elle considère comme une de ses amies les plus proches. L’ascension vers la réalité semble être rude à surmonter pour elle. Jazmin a l'impression d'y voir toute la détresse du monde, dégringolant sous la peau, criant sa peine de ses yeux éclatés, à ses cheveux blonds qui semblent avoir connus de meilleurs jours jusqu'au grain de son visage qu'elle devine pâle sous les néons blafards qui illuminent le magasin. Et cette impression, c’est toi qui te l’infliges toute seule ? J’ai parfois l’impression que peu importe la décision que l’on prendra, avec les meilleures intentions du monde… Elle ne sera pas la bonne, il est fragile le fard dont la latina tente de se maquiller, voulant sans conviction cacher le carnage apparent. Elle regrette son excès de palabres qui sonne désormais comme une stupidité à ses oreilles. Pinçant les lèvres, elle continue de jouer avec la peluche, prête à encaisser un fléau de questions ou de panique sans bien savoir ce qui peut se tramer dans l'esprit de la jolie blonde. C’est très … platonesque comme description … Je ne te savais pas adepte de la sagesse grecque, mais enfin … Tu as une solution pour avoir ce que tu veux, à la place de ce que tu as ? Si c’est le cas… Je veux bien la formule. C’est l'esquisse d'un sourire fait de plumes qui vient sur ses lèvres. Elle en oublie ses cauchemars Jazmin, ses convulsions nocturnes. « Je ne sais pas s’il y avait une solution, mais je l’ai fait quand même … Ce n’était peut-être pas la bonne manière. », elle hausse des épaules la belle ; parce qu’elle ne regrette pas, ni hier, ni demain.
Le brouhaha ambiant du magasin en pleine effervescence glisse sur elle comme une caresse qui ne l'atteint jamais vraiment. Jazmin est fixée sur son amie, le teint blême, les lèvres cousues par le ciment de l'angoisse. Elle a peur d'ouvrir la bouche et de dégueuler toutes ses craintes. Je ne t’ai jamais vu dans cet état… Jaz, qu’est ce que tu as fait ? Qu’est ce que l’on t’a fait ? Je te jure que ça restera strictement entre nous. Parle moi … J’ai l’impression que les secrets vont nous rendre folles. Le silence a l'air de détenir tout le poids du monde. Il pèse lourd de secrets, de réponses aussi qu'elle espère salvatrices. « On ne m’a rien fait. C’est moi qui … », elle s’arrête ; se mord la lèvre. Est-ce une bonne idée d’en parler ? « Je suis mariée. », sa langue flirte avec une incisive, signe de son agacement grandissant. Elle en tremblerait presque Jazmin. De peur qu'elle pose les mauvaises questions, qu'elle mette sur la table des secrets qu'elle veut bien garder. – Mais d’excitation aussi, et de joie. Ses yeux rencontrent de nouveau les siens, prenant en route une conversation silencieuse. Me trahis pas Rose, garde ta jolie bouche fermée et tes mots épineux bien au fond de ta gorge remplie de beaucoup trop de secrets. Ferme la ou j'serais sans pitié. « Pas au père des bébés ; évidemment. », elle tient à le préciser ; elle sait qu’il est aisé de faire la confusion parce que la logique aurait voulu que ce soit lui, et non l’astre. « Alors, tu peux faire mieux ? », l’esquisse d’un sourire ironique.
Rose Coldridge
Le brouhaha ambiant du magasin en pleine effervescence glisse sur elle comme une caresse qui ne l'atteint jamais vraiment. Jazmin est fixée sur son amie, le teint blême, les lèvres cousues par le ciment de l'angoisse. Elle a peur d'ouvrir la bouche et de dégueuler toutes ses craintes. Je ne t’ai jamais vu dans cet état… Jaz, qu’est ce que tu as fait ? Qu’est ce que l’on t’a fait ? Je te jure que ça restera strictement entre nous. Parle moi … J’ai l’impression que les secrets vont nous rendre folles. Le silence a l'air de détenir tout le poids du monde. Il pèse lourd de secrets, de réponses aussi qu'elle espère salvatrices. « On ne m’a rien fait. C’est moi qui … », elle s’arrête ; se mord la lèvre. Est-ce une bonne idée d’en parler ? « Je suis mariée. », sa langue flirte avec une incisive, signe de son agacement grandissant. Elle en tremblerait presque Jazmin. De peur qu'elle pose les mauvaises questions, qu'elle mette sur la table des secrets qu'elle veut bien garder. – Mais d’excitation aussi, et de joie. Ses yeux rencontrent de nouveau les siens, prenant en route une conversation silencieuse. Me trahis pas Rose, garde ta jolie bouche fermée et tes mots épineux bien au fond de ta gorge remplie de beaucoup trop de secrets. Ferme la ou j'serais sans pitié. « Pas au père des bébés ; évidemment. », elle tient à le préciser ; elle sait qu’il est aisé de faire la confusion parce que la logique aurait voulu que ce soit lui, et non l’astre. « Alors, tu peux faire mieux ? », l’esquisse d’un sourire ironique.
Rose Coldridge
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Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Ven 12 Avr 2019 - 16:38
Sweet but a psycho
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Les révélations, les coups de théâtre, Rose avait l’impression de ne vivre que ça, dernièrement. Elle avait l’impression que le sage à barbe blanche qui écrivait le livre de sa vie à la plume avait été remplacé par un stagiaire de troisième année de Poudlard … Et pas le haut du panier qui plus est. Le nouvel auteur bâclait la chute d’un chapitre heureux, ne lui laissait même pas quatre mois de paragraphe pour rattraper le coup. Il faisait de l’héroïne la méchante de l’histoire, du prince charmant le dindon de la farce… Non vraiment, elle n’avait pas envie de lire cette histoire là, elle aurait surement laissé l’ouvrage sur un rebord de sa bibliothèque pour en prendre un plus crédible. Ta vie est une farce, Rose Coldridge, va falloir t’y faire. En face d’elle, le regard de sa meilleure amie était sombre, énigmatique. Elle se tenait droite, sphinx jaugeant la blonde paumée entre angoisses et réalités. Quoi qu’elle est fait, Jazmin ne semblait pas vraiment le regretter, pas tout vraiment en réalité. Les formes péchaient, pas le fond ? Voilà une information surprenante … quel péché avait elle commis pour en gouter les fruits, mais en regretter l’image ? c’était quand même intriguant.
Alors que la brune tergiversait, rechignait à lâcher le morceau, Rose s’était installée à coté d’elle, leurs épaules se touchant presque. Un murmure, un souffle, et elle entendrait tout. C’était le moment propice à la confidence … Et quelle confidence ! La reine des abeilles battit des cils en reculant un peu la tête, achevant un effort respectable pour ne pas laisser sa bouche béer. Qui ? Où ? Pourquoi ? Mille questions qui fleurissent sur le bout de sa langue pour mieux faner au bord de ses lèvres, la maline comprenant bien vite que cette révélation n’appelait à aucun commentaire. Elle la connaissait bien, très bien, la Trejo : quand elle vous dévisageait comme ça, c’était qu’elle considérait tout réponse comme superfétatoire. Alors Rose se contenta de hocher la tête de haut en bas en se pinçant les lèvres. Le mariage… Elle pensait qu’elles se marieraient plus ou moins en même temps, toutes les deux, qu’elles seraient les demoiselles d’honneur l’une de l’autre, qu’elles se feraient réciproquement le cadeau de ne pas chercher à se voler la vedette … Et maintenant, Jaz s’était mariée sans elle, et elle même ne savait pas si elle ne ferait vraiment passer la bague au doigt un jour… La remarque sur l’identité de l’heureux élu le tira un rictus entendu : bizarrement, elle s’en doutait. Elle n’en aurait pas fait tout un secret d’état, sinon.
- Et bien et bien … tu mets la barre haute. Cependant…
Cependant, Rose pouvait faire mieux, comme toujours. Première de la classe, pour le meilleur et pour le pire. Elle inspira profondément, très, très profondément, retenant presque sa respiration, cherchant ses mots dans le plafond gris. Ils ne vinrent pas, pas comme elle le voulait, pas de manière à faire comprendre que ce n’était pas de sa faute. Ils sortirent comme une vérité cruelle, implacable, qui l’arrachait à sa vie parfaite. Une injustice qu’elle ne pourrait jamais réparer. Quatre mots, pour le drame d’une vie.
- C’est Caël le père.
Alors que la brune tergiversait, rechignait à lâcher le morceau, Rose s’était installée à coté d’elle, leurs épaules se touchant presque. Un murmure, un souffle, et elle entendrait tout. C’était le moment propice à la confidence … Et quelle confidence ! La reine des abeilles battit des cils en reculant un peu la tête, achevant un effort respectable pour ne pas laisser sa bouche béer. Qui ? Où ? Pourquoi ? Mille questions qui fleurissent sur le bout de sa langue pour mieux faner au bord de ses lèvres, la maline comprenant bien vite que cette révélation n’appelait à aucun commentaire. Elle la connaissait bien, très bien, la Trejo : quand elle vous dévisageait comme ça, c’était qu’elle considérait tout réponse comme superfétatoire. Alors Rose se contenta de hocher la tête de haut en bas en se pinçant les lèvres. Le mariage… Elle pensait qu’elles se marieraient plus ou moins en même temps, toutes les deux, qu’elles seraient les demoiselles d’honneur l’une de l’autre, qu’elles se feraient réciproquement le cadeau de ne pas chercher à se voler la vedette … Et maintenant, Jaz s’était mariée sans elle, et elle même ne savait pas si elle ne ferait vraiment passer la bague au doigt un jour… La remarque sur l’identité de l’heureux élu le tira un rictus entendu : bizarrement, elle s’en doutait. Elle n’en aurait pas fait tout un secret d’état, sinon.
- Et bien et bien … tu mets la barre haute. Cependant…
Cependant, Rose pouvait faire mieux, comme toujours. Première de la classe, pour le meilleur et pour le pire. Elle inspira profondément, très, très profondément, retenant presque sa respiration, cherchant ses mots dans le plafond gris. Ils ne vinrent pas, pas comme elle le voulait, pas de manière à faire comprendre que ce n’était pas de sa faute. Ils sortirent comme une vérité cruelle, implacable, qui l’arrachait à sa vie parfaite. Une injustice qu’elle ne pourrait jamais réparer. Quatre mots, pour le drame d’une vie.
- C’est Caël le père.
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Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Dim 14 Avr 2019 - 17:03
Sweet but a psycho
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Seules les cernes maquillent ses yeux noisette malheureux. Il n'y plus que la fatigue qui étreint son visage. Plus que la cavité pour l'éteindre. En plusieurs semaines de silence, elle a noirci des pages et des pages de son carnet de vie sale et abîmé. Mais en plusieurs semaines de silence, on est aussi venu assécher la seule constance hydraulique qui apaisait encore tout ce brasier. Elle a beaucoup pensé, Jazmin. Mais ses jambes ont pris la liberté de s'enfuir quand ça a commencé à lui piquer les os. Machine en marche à l'électrode dysfonctionnel. C'est son propre cénotaphe qu'elle traîne dans les rues d'Inverness. Et tandis que son cœur régularise son tempo, elle ne laisse rien paraître de façade. Malgré son chignon lâche qui lui fait tomber des mèches brunes sur le côté des yeux, malgré sa jolie robe d'un grand couturier, son débardeur qui lui épouse ses formes dénuées de lingerie, malgré ses baskets et les anneaux basanés qui lui creusent le regard depuis sa nuit blanche, là encore, elle rayonne la latina. Comme si son spectre séraphin la graciait à chaque aurore. Comme si dire la vérité était son véritable salut. Oui, ça fait du bien de le dire enfin. De partager ce poignard joie avec quelqu'un. Mariée, voilà l'absolue, l'évidence. A qui ? Ça aussi elle a envie de le dire la belle Jazmin. Le soleil entre dans le magasin. Un long moment, que l'astre de jour n'avait pas brillé si fort. Il jaillit des rayons brûlants, dresse des faisceaux corrodants, des bribes dangereuses de son lui intense, des vibrations agressives aux apparences inoffensives. C'est un éventail, scindé par l'hostilité et l'esthétique, qui étrille les corps immobiles. Il est beau ton mari.
Elle pose sa tête contre l'épaule de Rose, contemple la beauté du moment ; sans vraiment attendre de réaction de sa part. Parce qu'au fond, les gens pourront avoir toutes les réactions du monde, la finalité sera la même. Toujours. Et bien et bien … tu mets la barre haute. Cependant… C’est Caël le père. Elle se redresse la jolie fleur, les yeux lasers, analysant la belle blonde. Elle se mord la lèvre, tuant dans l’œuf un sourire nerveux. Évidemment, Rose n'est pas son amie pour rien. Dissemblance presque nulle quand il s'agit de faire des choix, de prendre des routes sans embûches. Elle fait silence pourtant la fleur, cherche les bons mots ; mais y en a-t-ils vraiment ? Elle n'est pas amorphe face à la vérité, elle est juste … Rien. Elle constate seulement. Elle constate qu'il n'y en a pas une pour rattraper l'autre, frasques bipèdes ; jolie poupée loin d'être parfaites. « Je vois ... », elle range rapidement la peluche la jolie brune ; et se saisit de la main de sa meilleure amie pour sortir d'ici. L'ambiance du magasin est devenue étouffante, saturé de vérités blessantes. Elles sortent, et la sorcière prend une grande bouffée d'air, un peu de soleil. « On est vraiment tordue Rose. », ses yeux s'encrent dans les siens, un sourire désabusé sur ses lèvres carmines. « A la différence prêt que moi je ne regrette pas ce que j'ai fait. » T'es peut-être la plus horrible des deux par contre. « Qu'est-ce que tu comptes faire ? Le lui dire ? » A Marcus. Elle commence à marcher la princesse, claquant les talons de ses chaussures contre l'asphalte.
Elle pose sa tête contre l'épaule de Rose, contemple la beauté du moment ; sans vraiment attendre de réaction de sa part. Parce qu'au fond, les gens pourront avoir toutes les réactions du monde, la finalité sera la même. Toujours. Et bien et bien … tu mets la barre haute. Cependant… C’est Caël le père. Elle se redresse la jolie fleur, les yeux lasers, analysant la belle blonde. Elle se mord la lèvre, tuant dans l’œuf un sourire nerveux. Évidemment, Rose n'est pas son amie pour rien. Dissemblance presque nulle quand il s'agit de faire des choix, de prendre des routes sans embûches. Elle fait silence pourtant la fleur, cherche les bons mots ; mais y en a-t-ils vraiment ? Elle n'est pas amorphe face à la vérité, elle est juste … Rien. Elle constate seulement. Elle constate qu'il n'y en a pas une pour rattraper l'autre, frasques bipèdes ; jolie poupée loin d'être parfaites. « Je vois ... », elle range rapidement la peluche la jolie brune ; et se saisit de la main de sa meilleure amie pour sortir d'ici. L'ambiance du magasin est devenue étouffante, saturé de vérités blessantes. Elles sortent, et la sorcière prend une grande bouffée d'air, un peu de soleil. « On est vraiment tordue Rose. », ses yeux s'encrent dans les siens, un sourire désabusé sur ses lèvres carmines. « A la différence prêt que moi je ne regrette pas ce que j'ai fait. » T'es peut-être la plus horrible des deux par contre. « Qu'est-ce que tu comptes faire ? Le lui dire ? » A Marcus. Elle commence à marcher la princesse, claquant les talons de ses chaussures contre l'asphalte.
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Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Ven 19 Avr 2019 - 7:40
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Elle l’avait dit, pour la première fois, à quelqu’un d’autre. Toute seule, comme une grande. Il n’y avait à ce jour que deux personnes à partager ce terrible secret, c’était son amie et médicomage Murphy, qui lui avait préparé en catimini la potion de paternité, et elle-même. Elle avait conservé cette révélation terrible pour elle pendant plusieurs jours, évitant soigneusement les deux garçons. Si Caël ne s’en était probablement pas rendu compte, Marcus, lui, devait avoir des soupçons, ce n’était pas difficile à deviner. Elle avait commencé à épuiser les excuses, crédibles ou non, pour justifier de cette distance entre eux. Elle avait argué de la fatigue croissante, du fait qu’il avait attrapé un rhume et était surement contagieux, qu’elle devait préparer son remplacement auprès de l’équipe de quidditch et de l’AESH … Marcus était de bonne composition et avait accepté les dérobades avec complaisance, mais elle sentait bien qu’il commençait à s’inquiéter… Elle n’aurait bientôt plus d’autres choix que de les confronter, l’un et l’autre, et de leur annoncer la vérité.
Et après ça, le déluge.
Elle sentait l’angoisse de l’inéluctabilité de la situation lui saisir la gorge comme un monstre malveillant. Ce même monstre qui l’avait perdu dans les bras de Caël Muller ce moite soir d’aout. Un monstre aux griffes parfaitement manucurés et au sourire bien trop proche du sien. Son regard s’était perdu dans le silence complice de Jaz ‘, alors qu’elles semblaient contempler le chaos de leur vie à travers un poster de vêtements pour enfants sur le mur. Heureusement pour Rose, Jazmin se décida à bouger, elle lui attrapant les mains pour la sortir de là. Sans payer quoi que ce soit, tant pis pour les petits bodies et les peluches. Elle ne reviendrait probablement plus dans cette boutique, maintenant qu’elle était entachée par ce moment de honte. Bah, la tenancière s’en remettrait. Rose garde la main de Jaz dans la sienne, dehors. Elle a besoin de ce contact rare entre elles, qui scelle une sororité précieuse entre les sorcières dangereuses. La Rose avait des épines, le Jasmin pouvait se révéler toxique, sa sève brûlant le contact avide. Il y a des symboliques qui ne tiennent en rien du hasard.
- Tordues, j’imagine… D’une certaine manière, je t’envie. Je préfèrerai ne rien regretter. La vérité c’est que je ne sais pas ce qui m’a pris. Vraiment. Tu me diras un jour ?
Qui a réussi à te passer les fers via l’anneau annulaire ?
- Leur dire. L’un comme l’autre mérite la vérité, je suppose. Je commencerai par cet imbécile de Caël, avec un peu de chance, il ne voudra rien entendre, et je pourrais prendre mes dispositions pour présenter ça à Marcus … Du mieux possible.
Le problème, c’était qu’elle ne savait pas comment allait réagir Caël, elle ne le connaissait pas assez pour savoir de quel coté allait basculer la balance. Elle craignait que la tradition sang pur se rapproche, d’une certaine manière, de l’idéologie chrétienne : on supporte les conséquences de ses péchés, peu importe ce que cela implique. Elle soupira, pressant le pas pour ne pas se laisser distancer.
- Je t’ai dit que finalement, c’était un petit garçon ?
Ou comment éteindre le feu d’une conversation un peu trop brûlante…
Et après ça, le déluge.
Elle sentait l’angoisse de l’inéluctabilité de la situation lui saisir la gorge comme un monstre malveillant. Ce même monstre qui l’avait perdu dans les bras de Caël Muller ce moite soir d’aout. Un monstre aux griffes parfaitement manucurés et au sourire bien trop proche du sien. Son regard s’était perdu dans le silence complice de Jaz ‘, alors qu’elles semblaient contempler le chaos de leur vie à travers un poster de vêtements pour enfants sur le mur. Heureusement pour Rose, Jazmin se décida à bouger, elle lui attrapant les mains pour la sortir de là. Sans payer quoi que ce soit, tant pis pour les petits bodies et les peluches. Elle ne reviendrait probablement plus dans cette boutique, maintenant qu’elle était entachée par ce moment de honte. Bah, la tenancière s’en remettrait. Rose garde la main de Jaz dans la sienne, dehors. Elle a besoin de ce contact rare entre elles, qui scelle une sororité précieuse entre les sorcières dangereuses. La Rose avait des épines, le Jasmin pouvait se révéler toxique, sa sève brûlant le contact avide. Il y a des symboliques qui ne tiennent en rien du hasard.
- Tordues, j’imagine… D’une certaine manière, je t’envie. Je préfèrerai ne rien regretter. La vérité c’est que je ne sais pas ce qui m’a pris. Vraiment. Tu me diras un jour ?
Qui a réussi à te passer les fers via l’anneau annulaire ?
- Leur dire. L’un comme l’autre mérite la vérité, je suppose. Je commencerai par cet imbécile de Caël, avec un peu de chance, il ne voudra rien entendre, et je pourrais prendre mes dispositions pour présenter ça à Marcus … Du mieux possible.
Le problème, c’était qu’elle ne savait pas comment allait réagir Caël, elle ne le connaissait pas assez pour savoir de quel coté allait basculer la balance. Elle craignait que la tradition sang pur se rapproche, d’une certaine manière, de l’idéologie chrétienne : on supporte les conséquences de ses péchés, peu importe ce que cela implique. Elle soupira, pressant le pas pour ne pas se laisser distancer.
- Je t’ai dit que finalement, c’était un petit garçon ?
Ou comment éteindre le feu d’une conversation un peu trop brûlante…
(c) DΛNDELION
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Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Lun 3 Juin 2019 - 11:52
Sweet but a psycho
Rozmin
« Grab a cop gun kinda crazy
She's poison but tasty
Yeah, people say, "Run, don't walk away"
'Cause she's sweet but a psycho »
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Les images ne cessent de se bousculer. Une à une, elles reviennent dévorer l’esprit de Jazmin. Elle devient incapable de penser à autre chose. Incapable de pousser le moindre souffle sans penser à ce qui lui arrive. Sa présence dans cet ascenseur. Elios en face d'elle. Et le mirage fatal de son corps chaud contre le sien. Il lui suffit d’effleurer son annulaire du bout des doigts pour replonger dans un doux enfer sans précédent. Tout cogne si fort que ça l’empêche parfois de respirer correctement. Le souffle en alerte. Le myocarde sur le point d’exploser. Et les larmes qui se refoulent, qui ne courent pas sur son visage de poupée. Bien trop forte à présent. Bien trop déterminée à exaucer tous ses désirs, surtout d'être avec lui. Chaque souvenir qui défile. Chaque souvenir qui devient une empreinte indélébile. Les mots d'amour qui se murmurent sur ses lèvres rouges cerises. Et les traits qui ravagent chaque sens. Tordues, j’imagine… D’une certaine manière, je t’envie. Je préférerais ne rien regretter. La vérité c’est que je ne sais pas ce qui m’a pris. Vraiment. Tu me diras un jour ? Elle sourit la belle. « C'est Elios. C'est lui que j'ai épousé à la sauvette. » Il n'y a plus aucune hésitation dans ses révélations. Parce que c'est Rose. Une fille d'une soirée devenue une nécessité à son monde qui s’écroule. Elles sont opposées sur un tas de points et pourtant, entre eux, c’est électrique, c’est fort, c’est une évidence. Elles s’épaulent autant qu’elles se détestent parfois. Elles s’aiment autant qu’elles se déchirent quand les différences deviennent traîtresses. Mais sa vie sans elle ne serait qu’un parterre hivernale que les flocons de neige gagneraient. C’est dans ses bras qu’elle a craqué, les larmes tâchant son t-shirt blanc. C’est face à son regard inquiet qu’elle a parlé de ce bal des apparences. C’est face à elle que la latina s’est montrée fragile, happée par l’évidence d’une douleur perforante. Elle a laissé les larmes s’écraser et son corps tomber dans ses bras, pour s’endormir paisiblement en priant pour un peu de paix. Incapable de le faire avec son frère, son âme-sœur. Elle paraît trop effrayée à l’idée de la faire souffrir et de lui causer des inquiétudes inutiles. Leur dire. L’un comme l’autre mérite la vérité, je suppose. Je commencerai par cet imbécile de Caël, avec un peu de chance, il ne voudra rien entendre, et je pourrais prendre mes dispositions pour présenter ça à Marcus … Du mieux possible. L’ironie n’est qu’un fléau qui s’arme pour bousiller ses entrailles. « Tu crois qu'il est bon de leur dire ? Autant à l'un comme l'autre … Il y a parfois des vérités qui ne sont pas bonnes à dire. Tu vas les faire souffrir. Tous les deux. » La phrase résonne dans une aisance folle. L’éternel refrain d’une amitié qui frôle les enfers pour filer dans un coin de paradis. Le regard baissé et les yeux qui se mettent à s’iriser d’une lueur nommée mélancolie. La peine au corps, la rage à l’âme. Elle voltige dans un combat qui n’a pas de fin. Ivy, déterminée et tête brûlée ne semble prête à aucun sacrifice. Je t’ai dit que finalement, c’était un petit garçon ? Pulpes qui s'étire dans un énième sourire, Jazmin, stoppe sa marche ; posant délicatement une main sur le ventre de son amie. « Et bien, je serai heureuse de le couvrir de cadeaux ce petit monstre. », l'écho d'un rire alors qu'elle reprend leur promenade. « Qu'est-ce qui t'as prit de tomber dans les bras de Caël Muller, sérieusement ? »
@Rose Coldridge
@Rose Coldridge
(c) DΛNDELION
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Re: Sweet but a psycho [Rozmin]
Mer 26 Juin 2019 - 15:33
Sweet but a psycho
Rozmin
« Grab a cop gun kinda crazy
She's poison but tasty
Yeah, people say, "Run, don't walk away"
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She's poison but tasty
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Pour une fois, Rose n’avait pas demandé à savoir. Dernièrement, elle avait plutôt eu l’impression que la vérité ne lui seyait pas, et que la scission entre sa volonté et la réalité était de plus en plus compliquée à assumer. Jazmin pourtant ne tint pas sa langue longtemps, lui confiant le nom de celui qui avait emmené son ami à l’autel sans plus de cérémonie, en tout cas pour le moment. La jolie blonde avait haussé un sourcil, sans mot dire, tenant sa langue d’ordinaire acérée, pour une fois. Elle ne savait pas vraiment quoi penser du Flores. Il était de ces sangs purs d’apparence très contents d’en être, riche à ne plus savoir qu’en faire, avec cet air un peu blasé de celui qui a une vie bien trop dure et un fardeau mystérieux sur ses frêles épaules – néanmoins musclées et athlétiques-. Bon, en réalité, elle savait quoi en penser : elle ne l’aimait pas beaucoup. Mais sur le papier, elle n’aurait pas du apprécier Jaz’ non plus, à la base, voire même Marcus, non plus, et pourtant … Cela n’était pas si simple que cela. Alors elle s’était contentée de hocher la tête, opinant soigneusement du chef alors que son amie lui précisait que tout avait été fait dans la précipitation ; Pourquoi ? Après tout, ce n’était pas comme si leurs familles allaient s’y opposer, à la base, non ? A moins que ce ne soit pour légitimer les bébés de la jeune femme ? Elios était il vraiment prêt à cela pour les beaux yeux sombres de la danseuse ? Elle n’en était pas persuadée. Alors elle voulait savoir.
- hum … Tes petits seront donc des Flores ?
Sacré pari que de décider d’élever les enfants d’un autre. Si seulement Marcus pouvait faire ce choix, pour elle, pour eux… Elle s’interdisait d’y penser, ne le rêvant que très secrètement. c’était bien là tout ce qu’elle s’autorisait. La remarque de son amie lui tira une vilaine grimace. La douleur se peignait sur le visage de la jeune femme comme un masque artificiel, créant des pleins et des creux inexistants sur son minois d’ordinaire si lisse. La délicieuse trombine de Rose n’était pas faite pour la tristesse, elle ne lui allait absolument pas au teint.
- Je sais.
Elle avait soufflé cet aveu dans une demi respiration ;
- Je sais bien que ça les fera souffrir, mais il est hors de question que je garde pour moi un mensonge qui pourra retomber sur mon fils un jour. Ce n’est pas de sa faute à lui. Et puisqu’il a un père, puisqu’il y a bien un homme, avec un nom et une adresse pour assumer cette histoire glauque, je refuse. Je refuse que ce soit encore à une femme de nettoyer derrière les bêtises d’un mec, pour qu’il puisse jouir en toute innocence de sa petite vie parfaite et facile et continuer à échapper aux conséquences de ses actes.
La voix de la Summerbee s’était faite plus grave, sourde, pareille au grondement prémisse de l’orage. Elle avait toujours détesté Cael, c’était de notoriété publique et cela ne datait pas d’hier. Elle aurait tout sacrifié pour Marcus, elle aurait pris tous les torts sur elle si elle avait pu lui épargner le moindre désagrément, mais Cael … Si elle devait tomber en disgrâce, alors elle l’attirerait dans sa chute sans le moindre remords, bien au contraire. Cela serait peut être là sa seule consolation, dans cette histoire. Elle laisse son amie saluer le petit d’une caresse de la main sur son ventre, lui tirant un sourire plus doux entre les crocs serrés. Elle a bien intérêt à le gâter, ce petit homme, parce que son petit doigt lui disait déjà qu’il ne serait pas en odeur de sainteté dans l’une ou l’autre de ses familles…
- Je ne suis pas tombée dans ses bras. Ce serait une trop belle excuse que de me dire que je lui ai trouvé du charme et que je me suis faite avoir. La vérité c’est que je n’aurai pas du sortir ce soir là, que j’étais fatiguée et que je me sentais seule. Que j’en voulais à Marcus d’avoir préféré aller dans sa famille plutôt que de rester avec moi. Qu’il ne m’a même pas proposé de l’accompagner, parce que les De Gray sont aussi cons qu’ils se disent purs.
A nouveau, la rage faisait se clore les petits poings de la jeune femme. Bien malin en revanche serait celui qui devinerait vers qui cette colère était vraiment orientée.
- J’ai voulu m’amuser comme tout le monde le fait pendant que je révise, d’ordinaire. De toute évidence, je manque de pratique *un rire sec, sans joie* Il était là, il avait bien, bien bu et essayait de draguer tout ce qui bougeait. Il s’avère que j’ai un peu trop bougé. Je ne sais pas ce qui nous a pris. Vraiment. Je ne comprend toujours pas ce qu’on a foutu… Je vois juste le résultat à chaque fois que je veux regarder mes orteils et que mon ventre barre la vue.
- hum … Tes petits seront donc des Flores ?
Sacré pari que de décider d’élever les enfants d’un autre. Si seulement Marcus pouvait faire ce choix, pour elle, pour eux… Elle s’interdisait d’y penser, ne le rêvant que très secrètement. c’était bien là tout ce qu’elle s’autorisait. La remarque de son amie lui tira une vilaine grimace. La douleur se peignait sur le visage de la jeune femme comme un masque artificiel, créant des pleins et des creux inexistants sur son minois d’ordinaire si lisse. La délicieuse trombine de Rose n’était pas faite pour la tristesse, elle ne lui allait absolument pas au teint.
- Je sais.
Elle avait soufflé cet aveu dans une demi respiration ;
- Je sais bien que ça les fera souffrir, mais il est hors de question que je garde pour moi un mensonge qui pourra retomber sur mon fils un jour. Ce n’est pas de sa faute à lui. Et puisqu’il a un père, puisqu’il y a bien un homme, avec un nom et une adresse pour assumer cette histoire glauque, je refuse. Je refuse que ce soit encore à une femme de nettoyer derrière les bêtises d’un mec, pour qu’il puisse jouir en toute innocence de sa petite vie parfaite et facile et continuer à échapper aux conséquences de ses actes.
La voix de la Summerbee s’était faite plus grave, sourde, pareille au grondement prémisse de l’orage. Elle avait toujours détesté Cael, c’était de notoriété publique et cela ne datait pas d’hier. Elle aurait tout sacrifié pour Marcus, elle aurait pris tous les torts sur elle si elle avait pu lui épargner le moindre désagrément, mais Cael … Si elle devait tomber en disgrâce, alors elle l’attirerait dans sa chute sans le moindre remords, bien au contraire. Cela serait peut être là sa seule consolation, dans cette histoire. Elle laisse son amie saluer le petit d’une caresse de la main sur son ventre, lui tirant un sourire plus doux entre les crocs serrés. Elle a bien intérêt à le gâter, ce petit homme, parce que son petit doigt lui disait déjà qu’il ne serait pas en odeur de sainteté dans l’une ou l’autre de ses familles…
- Je ne suis pas tombée dans ses bras. Ce serait une trop belle excuse que de me dire que je lui ai trouvé du charme et que je me suis faite avoir. La vérité c’est que je n’aurai pas du sortir ce soir là, que j’étais fatiguée et que je me sentais seule. Que j’en voulais à Marcus d’avoir préféré aller dans sa famille plutôt que de rester avec moi. Qu’il ne m’a même pas proposé de l’accompagner, parce que les De Gray sont aussi cons qu’ils se disent purs.
A nouveau, la rage faisait se clore les petits poings de la jeune femme. Bien malin en revanche serait celui qui devinerait vers qui cette colère était vraiment orientée.
- J’ai voulu m’amuser comme tout le monde le fait pendant que je révise, d’ordinaire. De toute évidence, je manque de pratique *un rire sec, sans joie* Il était là, il avait bien, bien bu et essayait de draguer tout ce qui bougeait. Il s’avère que j’ai un peu trop bougé. Je ne sais pas ce qui nous a pris. Vraiment. Je ne comprend toujours pas ce qu’on a foutu… Je vois juste le résultat à chaque fois que je veux regarder mes orteils et que mon ventre barre la vue.
(c) DΛNDELION
@Jazmin Flores Avec mille et un pardons pour ce retard, quand ça veut pas ...