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lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Sam 26 Jan 2019 - 18:40
lorsque la nuit aura
avalé les orages
avalé les orages
Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Le jour J, celui entouré et marqué d’un feutre rouge sur un calendrier mural, celui qu’on attendait et redoutait à la fois. Levée aux alentours de sept heures du matin, Evelyn avait le sourire aux lèvres. Ce calvaire semblait s’éloigner. Après un mois hospitalisé dans ce foutu hôpital, clouée au lit, la brune se sentait revivre. Remise sur pieds malgré les quelques douleurs persistantes, la Blackwood se levait, attendant que les mages viennent à elle afin de lui indiquer les remèdes et quelques indications. Elle était impatiente la jolie, déjà le fait de pouvoir remarcher lui faisait un bien fou. Évidemment, sa mobilité n’était pas à son apogée et elle était assez lente mais tout serait remis en place avec un peu de rééducation.
La seule condition pour qu’elle puisse sortir était qu’un proche vienne la chercher. Par logique, c’était Sasha qui devait venir, lui qui était resté chaque jour à ses côtés, passant même la plupart de ses nuits à ses côtés, ne quittant que de manière éphémère son chevet. Les heures passaient et les mages défilaient, faisant les derniers tests et lui glissant des indications, qu’il ne « fallait pas qu’elle hésite à revenir si ça n’allait pas ». Doigt dans l’oeil, oui, hors de question de remettre les pieds ici. Entre-temps, l’hôpital lui avait permis de réaliser certaines choses et de réfléchir à une vengeance concernant la blonde écervelée ainsi que son soi-disant copain, Kashmiri. Colère qui l’envahissait, lui qui avait osé l’abandonner sans rien lui dire. Tout se paierait un jour, Evelyn se l’était jurée. En attendant, elle taisait ce qui la rongeait, les mauvaises habitudes qui revenaient, fierté et vengeance qui habitaient son esprit, la rendant plus froide, encore plus imprévisible (comme si c’était possible).
Ses mains s’activaient à ranger dans un sac à dos, rendu plus grand grâce à un sortilège, ses vêtements ainsi que ses affaires. Il n’y avait pas grand-chose, majoritairement des livres et des objets d’hygiène ainsi que des vêtements de Sasha, fichue habitude que de voler ses vêtements et ne jamais lui rendre. Un dernier livre rangé et elle fermait le sac, s’habillant d’un jean et d’un sweat large noir à capuche avec des baskets, une tenue confortable et qui contrastait avec son style habituel. Le teint toujours aussi pâle, légèrement amincie, elle s’asseyait sur le lit et attendait patiemment que son âme soeur vienne la sortir de cet enfer sur terre.
La seule condition pour qu’elle puisse sortir était qu’un proche vienne la chercher. Par logique, c’était Sasha qui devait venir, lui qui était resté chaque jour à ses côtés, passant même la plupart de ses nuits à ses côtés, ne quittant que de manière éphémère son chevet. Les heures passaient et les mages défilaient, faisant les derniers tests et lui glissant des indications, qu’il ne « fallait pas qu’elle hésite à revenir si ça n’allait pas ». Doigt dans l’oeil, oui, hors de question de remettre les pieds ici. Entre-temps, l’hôpital lui avait permis de réaliser certaines choses et de réfléchir à une vengeance concernant la blonde écervelée ainsi que son soi-disant copain, Kashmiri. Colère qui l’envahissait, lui qui avait osé l’abandonner sans rien lui dire. Tout se paierait un jour, Evelyn se l’était jurée. En attendant, elle taisait ce qui la rongeait, les mauvaises habitudes qui revenaient, fierté et vengeance qui habitaient son esprit, la rendant plus froide, encore plus imprévisible (comme si c’était possible).
Ses mains s’activaient à ranger dans un sac à dos, rendu plus grand grâce à un sortilège, ses vêtements ainsi que ses affaires. Il n’y avait pas grand-chose, majoritairement des livres et des objets d’hygiène ainsi que des vêtements de Sasha, fichue habitude que de voler ses vêtements et ne jamais lui rendre. Un dernier livre rangé et elle fermait le sac, s’habillant d’un jean et d’un sweat large noir à capuche avec des baskets, une tenue confortable et qui contrastait avec son style habituel. Le teint toujours aussi pâle, légèrement amincie, elle s’asseyait sur le lit et attendait patiemment que son âme soeur vienne la sortir de cet enfer sur terre.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Mar 29 Jan 2019 - 20:04
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Tu te mélanges à la foule jolie princesse, tu te glisses de manière élégante dans les rues pour une fois ensoleillée d’Écosse ; perché sur tes hauts talons malgré ton ventre proéminent. Il faut souffrir pour être belle dit-on, l’adage de toute une vie. Sourire qui irradie sur ton visage, faisant tourner des têtes, s’arrêter les gens quelques instants. Comme l’astre roi du ciel, tu brilles. De magnificence, de beauté aussi. Mais surtout, t’es heureuse. Malgré ce qui se passe en ce moment dans ta vie, le retour de l’âme jumelle dépasse tout. Les cernes ne sont plus, ou presque. Éclat de peau lumineux, les prunelles emplies de vie. Oui, t’es heureuse. Et pour cause. Evie sort enfin de l’hôpital. Finis le calvaire autant pour elle, que pour toi. Parce que tu pourras enfin la revoir, elle qui n’a pas voulu que tu viennes ne serait-ce qu’une fois la voir. ‘Je ne veux pas que tu me voies dans cet état’ qu’elle a dit, alors tu as respecté son choix. Le manque de sa présence a pourtant été un poids de plus sur tes épaules fines. Sa présence, sa clairvoyance. Tu en as besoin, surtout en ce moment. Les problèmes s’entassent, les mauvaises pensées aussi. Tu voudrais te confier, lui dire ce qui te pèse, ce qui t’empêche de dormir. Mais le peux-tu vraiment ? Tu entres dans l’hôpital, et demande la chambre de ta meilleure amie. Tes pas se hâtent, et si tu en avais la possibilité tu courrais pour la rejoindre ; mais t’es enceinte jusqu’aux yeux. Faut croire que l’agilité est discriminante avec les gros ventres. Être enceinte c’est merveilleux qu’on dit ; quelle escroquerie. Chambre 202. La porte est ouverte. Avant d’entrer tu la regardes. Y a dans tes yeux des éclats lumineux. Y a dans ta poitrine, ton cœur qui tambourine. Un souffle d’air frais, la revoilà enfin dans ta vie. « Hey. Ça va, tu as plutôt bonne mine pour quelqu’un qui est resté cloîtré ici durant des semaines. » Nervosité sous couvert de l’humour. Tu n’as pas oublié votre dernier échange. Mélange de bons sentiments et d’animosité. Tu ne sais toujours pas quoi en penser. Pourtant, tu ne dévoiles rien. Croissant de chair qui s’étirent dans un sourire sincère. Rien ne pourra gâcher vos retrouvailles. Tu t’approches d’elle. « Par contre niveau style, tu régresses. » Évidemment, tu plaisantes. Enfin, à moitié. La mode a toujours été un point capital, un fondement de ton style de vie. Tu l’aides à se relever, prenant également son sac à dos. « Je viens te sauver princesse, on sort d’ici. » Vous sortez de l’hôpital dans une marche qui se veut calme. Après tout, vous avez tout le temps ; et du temps à rattraper il y en a. Des semaines sont passées, des choses sont arrivées. Tu ne sais pas comment aborder le cafouillis de ta vie ; tu ne sais pas si tu en as le droit avec elle. Elle, qui est si proche de l’Ethelred.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Mer 30 Jan 2019 - 7:22
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Elle était euphorique la belle, un mélange d’excitation qu’elle peinait à contrôler. Extase folle, plaisir que de pouvoir enfin retrouver la fraîcheur et la vie de l’extérieur. Mais également ravie de pouvoir régler et peut-être soulager ses conflits intérieurs. Elle avait tant à accomplir la Blackwood qu’elle trépignait d’impatience, le cœur qui s’exécutait dans sa poitrine. Sasha prenait beaucoup trop de temps à arriver, c’était un calvaire, faisait-il exprès de faire patienter sa moitié ? Idiot. Enfin, la porte s’ouvrait et le regard qui se levait sur cette silhouette déformée par une grossesse. Un sourire en coin étirait les pulpes pâles d’Evelyn. « Tu as l’air en forme pour une femme enceinte jusqu’aux yeux. » Propos légers qui faisaient sourire Evie, dose de bonne humeur qui lui faisait un bien fou.
Sa jumelle s’approchait d’elle et un rire s’échouait hors de ses lèvres. « Tu devrais être reconnaissante, je ne pouvais pas marcher il y a quelques jours. » Une main qui glissait contre sa cuisse. « Pourtant, tu devrais les apprécier ces vêtements... » Ajoutait la brune en désignant d’un doigt le haut ainsi que la veste qui appartenaient au Muller qu’elles partageaient. Elle la narguait la petite conne, pestouille par moments. Puis, Evie acceptait l’aide de sa partenaire, déposant ses pieds au sol non sans légèrement vaciller. L’habitude, qu’ils disaient. La libraire retrouverait bientôt toute son agilité et ses aptitudes humaines. L’ancienne hospitalisée savait qu’elle n’avait pas le droit à l’erreur, si elle montrait quelque chose d’alarmant, les mages la garderaient encore ici. Hors de question pour cette âme libre.
Ce n’était pas Sasha mais la poupée acceptait de partir avec elle. Sa petite main entourait le bras de Jazmin et entamait une marche lente, s’adaptant parfaitement à la faible allure de la brune encore faible. « Ce n’est pas Sasha mais j’accepte que tu me sortes de cet enfer. » L’environnement sombre et lugubre de l’hôpital d’Inverness s’éloignait petit à petit de cette âme éclatée. Sensation libératrice lorsqu’Evelyn arrivait enfin dehors, l’air pur qui emplissait ses poumons fragiles la faisait tousser mais lui faisait tant de bien. Evie stoppait toute progression et fermait les yeux tandis que le soleil venait réchauffer son teint cadavérique. « Merci. » Merci d’avoir respecté ce qu’elle lui avait dit et d’être venue avant Sasha pour la récupérer, la sorcière ne pouvait pas imaginer meilleur scénario.
Sa jumelle s’approchait d’elle et un rire s’échouait hors de ses lèvres. « Tu devrais être reconnaissante, je ne pouvais pas marcher il y a quelques jours. » Une main qui glissait contre sa cuisse. « Pourtant, tu devrais les apprécier ces vêtements... » Ajoutait la brune en désignant d’un doigt le haut ainsi que la veste qui appartenaient au Muller qu’elles partageaient. Elle la narguait la petite conne, pestouille par moments. Puis, Evie acceptait l’aide de sa partenaire, déposant ses pieds au sol non sans légèrement vaciller. L’habitude, qu’ils disaient. La libraire retrouverait bientôt toute son agilité et ses aptitudes humaines. L’ancienne hospitalisée savait qu’elle n’avait pas le droit à l’erreur, si elle montrait quelque chose d’alarmant, les mages la garderaient encore ici. Hors de question pour cette âme libre.
Ce n’était pas Sasha mais la poupée acceptait de partir avec elle. Sa petite main entourait le bras de Jazmin et entamait une marche lente, s’adaptant parfaitement à la faible allure de la brune encore faible. « Ce n’est pas Sasha mais j’accepte que tu me sortes de cet enfer. » L’environnement sombre et lugubre de l’hôpital d’Inverness s’éloignait petit à petit de cette âme éclatée. Sensation libératrice lorsqu’Evelyn arrivait enfin dehors, l’air pur qui emplissait ses poumons fragiles la faisait tousser mais lui faisait tant de bien. Evie stoppait toute progression et fermait les yeux tandis que le soleil venait réchauffer son teint cadavérique. « Merci. » Merci d’avoir respecté ce qu’elle lui avait dit et d’être venue avant Sasha pour la récupérer, la sorcière ne pouvait pas imaginer meilleur scénario.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Lun 4 Fév 2019 - 19:04
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« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
La revoilà, la jolie Evie. Tu as le palpitant qui se gorge de bons sentiments, une première, depuis longtemps. « Tu as l’air en forme pour une femme enceinte jusqu’aux yeux. » Ah bon ? Les petites cernes qui ternissent ton visage, et ton essoufflement après avoir monté les marches, disent pourtant le contraire. Tu n’es pas en forme, tu fais semblant de l’être ; alors que de mental ou de physique tu fatigues. « J’ai connu mieux. » Évasive, toujours. Sous les rayons chatoyant du soleil, le profil indolent qui se dessine - baigné des reflets de l'astre somnolant et des teintes du ciel orangé qui se mêlent aux vitres de la chambre et aux plantes léthargiques. La confidence soudaine, fébrile - le regard illuminé, les doigts qui jouent nerveusement entre eux sous cette vision magnifique. « Tu devrais être reconnaissante, je ne pouvais pas marcher il y a quelques jours. » Tu n’as jamais su ce qui s’est vraiment passé, tout ce que tu sais te vient de Sasha. Ainsi, les questions te taraudent ; mais tu ne veux pas la brusquer alors qu’elle sort à peine de l’hôpital. « Pourtant, tu devrais les apprécier ces vêtements... » Tu arques un sourcil ne comprenant pas ce qu’elle veut dire ; et c’est lorsque tes yeux se posent sur sa tenue que tu comprends finalement. Les vêtements, ce sont ceux de l’Ethelred. Pointe de jalousie dans ton regard, tu n’y peux rien, c’est plus fort que toi. Evie est parfois un peu peste, mais toi, tu l’es encore plus qu’elle. « Il ne se montre jamais en jogging avec moi, souvent, il est plus nu qu’habillé. » Petit sourire narquois sur le visage, tu lui tirerais presque la langue ; mais tu dois faire bonne figure, être adulte, alors que tu vas bientôt devenir maman. Tu l’aides à se lever, belle métaphore de cette relation qui vous unit. C’est ta jumelle, ton pilier d’une certaine manière ; comme tu es volontiers le sien aujourd’hui. Soutiens pour ne pas qu’elle flanche, elle te tient doucement le bras. Et dans une allure qui se veut douce, vous quittez l’établissement. « Ce n’est pas Sasha mais j’accepte que tu me sortes de cet enfer. » Tu roules des yeux, Evie la femme forte et qui pourtant est tellement dépendante d’un homme. Un homme particulier, tu lui accordes, mais quand même. Toi aussi tu fermes quelques instant les yeux. Le soleil si rare dans ce pays, te fait un bien fou. T’as l’impression d’avoir la peau terne, à l’instar de tes pupilles. La fleur a besoin de lumière. « Encore heureux. Je ne peux plus transplaner, j’ai dû faire toute la route à pieds. » T’es un peu râleuse. Tu remontes un peu ton écharpe sur ton visage. « Merci. » De rien. C’est ce que lui dit ton sourire. Tu râles, mais tu le referais pour elle si c’était nécessaire. « Je propose qu’on aille se balader, ça te fera du bien de prendre l’air. » Tu reprends ta marche, le Lock Ness n’est pas très loin. « Ça fait longtemps qu’on n’a pas discuté … » Mais de quoi parler sans te mouiller ? Un point d'interrogation immense au milieu d'une myriade d'idées qui naissent avant de partir en fumée - rien de tangible, de concret. La frustration qui grandit et enflamme ton regard. Pour la première fois, ton esprit est infertile - une grande première pour toi. Rien ne vient. Le néant total. Un écho dans le vide de ton esprit.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Lun 4 Fév 2019 - 20:47
lorsque la nuit aura
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« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
C’était une enfant le soir de Noël, celle excitée et qui ne tenait plus en place, impatiente de découvrir ses cadeaux. C’était le même stade d’excitation lorsqu’Evelyn avait appris la date précise de sa sortie, délivrance que d’enfin apercevoir la fin de ce séjour de l’enfer. Bien que ce n’était pas la personne que la libraire souhaitait voir, l’hospitalisée était bien contente. Calvaire qui s’éloignait pas à pas et d’un air dégoûté, la piquante ajoutait : « Est-ce que tu veux me faire vomir avec cette vision des Enfers ? » Non, Evie n’avait jamais eu une telle vision du Muller et ça l’écœurait presque, de quoi la faire rechuter. Les pas lents et libérateurs qui guidaient la Blackwood jusqu’à l’extérieur, signe que la tornade était enfin libre et prête à se venger de tout ce qui lui était arrivé.
Le soleil frappait sa peau de la plus délicieuse des manières, air pur qui emplissait ses poumons fraîchement reconstruits. Des traces et des blessures qui la marqueraient à vie la belle, un passage qu’elle n’était pas prête d’oublier. Mais était-ce vraiment la dernière fois ? Rien n’était moins sûr, ce comportement d’Amazone était difficile à contenir. Un sourire en coin étirait ses pulpes, glissant une main dans sa poche. « Tu me ferais presque de la peine, tu veux un mouchoir ? » Rire narquois et piquante, la Blackwood n’avait pas perdu ce mordant malgré les troubles qui envahissaient son esprit. Elle se saisissait du sac et le positionnait sur son dos, la pitié n’était pas pour elle et Evelyn pouvait se débrouiller seule malgré les faiblesses physiques évidentes.
Evie hochait la tête afin d’approuver ce choix de destination. Elle n’était pas sortie depuis son anniversaire et c’était un délice pur d’enfin pouvoir goûter à cette liberté convoitée. La démarche saccadée, Evelyn s’habituait à nouveau et pas à pas à cette nouvelle sensation. « C’est vrai. » Silence qui s’ensuivait, la libraire soupirait douloureusement, les mains désormais enfouies dans les poches de sa veste. « Tu me caches des choses ? » Lançait Evelyn. « Ce silence ne te ressemble pas. Je vois du tracas dans ton regard. » Forte pour déchiffrer mais incapable de se livrer, là était laforce de cette amitié. Amitié où Evie ressemblait toujours à une inconnue aux yeux de Jazmin et ce poids, ce mystère autour de cette petite brune instruite commençait à piétiner cette relation. « Est-ce que Sasha t’a raconté ? » L’accident et puis sa cousine détraquée. Au fond, Evie avait comme disparu pendant un bon mois en filtrant ses visites. Elle n’avait pas voulu voir Jazmin et cela n’aurait pas été bon pour elle ni pour les enfants de voir sa jumelle sur le point de mourir. Sur le point de tout abandonner.
Le paysage défilait et le souffle d’Evie commençait à lui brûler les poumons, signe qu’il lui fallait une pause. La main contre la poitrine, la tornade s’installait un instant sur un banc. « J’ai eu un très gros accident. Des morceaux de fer m’ont transpercé, j’ai eu les poumons ainsi que des os et des nerfs, des muscles transpercés. Ils m’ont dit que j’avais eu de la chance parce qu’à quelques minutes près, j’aurai pu y rester. » Les images qui se bousculaient. « J’ai déjà eu plusieurs accidents où la mort m’a frôlé mais jamais aussi douloureux. » La belle se confiait, restait encore floue concernant ce passé sombre et son lien fusionnel avec la mort elle-même. « Quelques jours après, je suis retombée dans le coma parce que la cousine de Sasha est venue me faire du mal. » Quelque chose changeait dans son regard, folie et haine qui se mêlaient à ce regard clair. Cela allait se payer, Evelyn en était persuadée.
Le soleil frappait sa peau de la plus délicieuse des manières, air pur qui emplissait ses poumons fraîchement reconstruits. Des traces et des blessures qui la marqueraient à vie la belle, un passage qu’elle n’était pas prête d’oublier. Mais était-ce vraiment la dernière fois ? Rien n’était moins sûr, ce comportement d’Amazone était difficile à contenir. Un sourire en coin étirait ses pulpes, glissant une main dans sa poche. « Tu me ferais presque de la peine, tu veux un mouchoir ? » Rire narquois et piquante, la Blackwood n’avait pas perdu ce mordant malgré les troubles qui envahissaient son esprit. Elle se saisissait du sac et le positionnait sur son dos, la pitié n’était pas pour elle et Evelyn pouvait se débrouiller seule malgré les faiblesses physiques évidentes.
Evie hochait la tête afin d’approuver ce choix de destination. Elle n’était pas sortie depuis son anniversaire et c’était un délice pur d’enfin pouvoir goûter à cette liberté convoitée. La démarche saccadée, Evelyn s’habituait à nouveau et pas à pas à cette nouvelle sensation. « C’est vrai. » Silence qui s’ensuivait, la libraire soupirait douloureusement, les mains désormais enfouies dans les poches de sa veste. « Tu me caches des choses ? » Lançait Evelyn. « Ce silence ne te ressemble pas. Je vois du tracas dans ton regard. » Forte pour déchiffrer mais incapable de se livrer, là était la
Le paysage défilait et le souffle d’Evie commençait à lui brûler les poumons, signe qu’il lui fallait une pause. La main contre la poitrine, la tornade s’installait un instant sur un banc. « J’ai eu un très gros accident. Des morceaux de fer m’ont transpercé, j’ai eu les poumons ainsi que des os et des nerfs, des muscles transpercés. Ils m’ont dit que j’avais eu de la chance parce qu’à quelques minutes près, j’aurai pu y rester. » Les images qui se bousculaient. « J’ai déjà eu plusieurs accidents où la mort m’a frôlé mais jamais aussi douloureux. » La belle se confiait, restait encore floue concernant ce passé sombre et son lien fusionnel avec la mort elle-même. « Quelques jours après, je suis retombée dans le coma parce que la cousine de Sasha est venue me faire du mal. » Quelque chose changeait dans son regard, folie et haine qui se mêlaient à ce regard clair. Cela allait se payer, Evelyn en était persuadée.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Dim 10 Fév 2019 - 13:59
lorsque la nuit aura
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Tu étais sincère dans ta démarche de venir la voir, mais le comportement de la Blackwood te ferait presque regretter d'être venue la chercher. Trop fière, têtue, ingrate et égoïste aussi, se pensant piquante … Si elle savait. Tu soupires, tu remarques que tu as de moins en moins de patience lorsqu'il s'agit d'elle. Contradiction, alors que tu l'aimes en même temps. C'est étrange. Néanmoins, elle ne t'aide pas la brune, et si elle ne fait pas preuve de la moindre gratitude ; toi, tu te mords la langue pour te taire. Ses piques ne sont rien comparées à tes répliques cinglantes. Elle a peut-être mal de corps, mais tu pourrais lui faire tellement de mal à l'âme aussi. Sauf que tu ne fais rien. Parce que tu la considères, chose que visiblement, elle oublie ses derniers temps. « Tu me caches des choses ? Ce silence ne te ressemble pas. Je vois du tracas dans ton regard. » Tu fixes le paysage, tu ne la regardes pas. Tu as le cœur qui palpite fort dans ta poitrine. Il s'y cache tellement de secrets, des secrets dont tu ne peux pas lui parler au risque de déclencher quelque chose d'apocalyptique. « Oui évidemment, autant que tu m'en caches. » C'est douloureux, ça te fait mal de savoir qu'elle ne prendra jamais ton parti, qu'elle ne sera jamais neutre non plus. Le choix, elle l'a prit bien avant votre rencontre. C'est ce qui te fait douter par moment de la véracité de cette amitié qui vous lie. Est-ce qu'elle est vrai ? Est-elle solide ? T'as l'impression parfois que cette relation ne tiens qu'à un fil, très fin, prêt à se déchirer à la moindre bourrasque. « Est-ce que Sasha t’a raconté ? » Il n'est jamais là. Les mots restent bloqués dans ta gorge. Amères. Vous vous arrêtez au niveau d'un banc, où la brune prend place tandis que tu restes debout sur tes hauts escarpins, fixant le paysage. Elle fatigue vite. « Non, mais je sens que je vais bientôt le savoir. » Le sarcasme, toujours le sarcasme avec toi. « J’ai eu un très gros accident. Des morceaux de fer m’ont transpercé, j’ai eu les poumons ainsi que des os et des nerfs, des muscles transpercés. Ils m’ont dit que j’avais eu de la chance parce qu’à quelques minutes près, j’aurai pu y rester. » Tu l'écoutes, t'es toujours la bonne amie ayant l'oreille attentive ; et puis tu profites. C'est tellement rare qu'elle se confie que tu bois presque ses paroles. Tu savais déjà les grandes lignes pour l'accident. « J’ai déjà eu plusieurs accidents où la mort m’a frôlé mais jamais aussi douloureux. » Tu finis par la rejoindre sur le banc. « Et bien, t'es une survivante. » Evie a toujours été forte, tu l'as toujours su. Petit sourire en coin, tu fermes un instant les yeux profitant des rayons du soleil. « Quelques jours après, je suis retombée dans le coma parce que la cousine de Sasha est venue me faire du mal. » Paupières qui s'ouvrent subitement. Tu sais de qui elle parle sans qu'elle n'ait eu besoin de dire son prénom. Aucun doute. « Lilas … Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle t'a fait ? » Question stupide. Sasha, évidemment. Tu connais l'animosité, non la haine plutôt, entre les deux cousins. Elle a voulu toucher à ce qu'il aimait … « Je vois. » Sourire amère. T'as des sentiments mal placé qui te viennent. Tu soupires, tes yeux finissent par rejoindre les siens ; et tu y lis une colère noire. Elle a la vengeance dans la peau Evie.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Dim 10 Fév 2019 - 15:43
lorsque la nuit aura
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Tornade ingrate qui maintenait une distance étouffante avec tous depuis l’hôpital. Séjour terrible qui avait bousillé la brune, lionne qui s’était avouée vaincue et qui n’assumait pas d’avoir été vue si misérable et démunie. Le cœur serré, elle envoyait piètre sa meilleure partie féminine, désirant qu’elle s’éloigne de cette femme brisée qu’incarnait la Blackwood. Les yeux brûlants, proches de la pluie et de l’averse, Evelyn tenait bon, force d’esprit qui persistait malgré la noirceur qui l’envahissait. Au même rythme que ses crises d’angoisse secrètes, le cœur de la tempétueuse chavirait, se faisant submerger par une vague meurtrière d’auto-destruction.
Nécessité que de s’asseoir, ses poumons brûlaient encore et le simple fait de respirer était douloureux. Ses mains glissaient contre ses cuisses, le regard vide tandis qu’Evelyn se confessait enfin. Après des années de silence, il semblait que la jolie ait compris le message, la détresse dans cette amitié instable. « Elle m’a plus ou moins torturée. » Triste réalité qui lui faisait serrer la mâchoire. « J’ai perdu énormément de sang et je garde quelques cicatrices. » Ses doigts faisaient glisser sa manche afin de dévoiler la trace d’une morsure sanglante contre son épaule, cicatrice qui naissait à peine. Son visage avait été également marqué mais il n’en restait plus rien. Et puis, les regards se croisaient, la vengeance animait le regard clair de la Blackwood.
Elle aurait pu en rester là mais son cœur pesait et les larmes lui montaient aux yeux tandis qu’Evelyn fixait l’horizon de sa vue qui se faisait plus floue. « Je crois qu’il m’a abandonné. » Jazmin savait de qui elle parlait, évidence d’une conversation passée lorsque les identités étaient encore inconnues. « Je me sens tellement honteuse d’avoir été vue dans cet état... » Les larmes finissaient par couler contre ses joues. « J’ai l’impression d’étouffer, de suffoquer... » Il y avait tant de choses qui traversaient son esprit. « Dès que je ferme les yeux, dans mes rêves, il y a constamment du sang. » Traumatisme qui s’affichait au grand jour, révélant à sa moitié d’une voix et d’un corps tremblants les séquelles invisibles aux yeux des autres. « Je suis désolée. » Finissait-elle par admettre, le visage baissé. Désolée d’être cette amie nulle, désolée pour tout.
Nécessité que de s’asseoir, ses poumons brûlaient encore et le simple fait de respirer était douloureux. Ses mains glissaient contre ses cuisses, le regard vide tandis qu’Evelyn se confessait enfin. Après des années de silence, il semblait que la jolie ait compris le message, la détresse dans cette amitié instable. « Elle m’a plus ou moins torturée. » Triste réalité qui lui faisait serrer la mâchoire. « J’ai perdu énormément de sang et je garde quelques cicatrices. » Ses doigts faisaient glisser sa manche afin de dévoiler la trace d’une morsure sanglante contre son épaule, cicatrice qui naissait à peine. Son visage avait été également marqué mais il n’en restait plus rien. Et puis, les regards se croisaient, la vengeance animait le regard clair de la Blackwood.
Elle aurait pu en rester là mais son cœur pesait et les larmes lui montaient aux yeux tandis qu’Evelyn fixait l’horizon de sa vue qui se faisait plus floue. « Je crois qu’il m’a abandonné. » Jazmin savait de qui elle parlait, évidence d’une conversation passée lorsque les identités étaient encore inconnues. « Je me sens tellement honteuse d’avoir été vue dans cet état... » Les larmes finissaient par couler contre ses joues. « J’ai l’impression d’étouffer, de suffoquer... » Il y avait tant de choses qui traversaient son esprit. « Dès que je ferme les yeux, dans mes rêves, il y a constamment du sang. » Traumatisme qui s’affichait au grand jour, révélant à sa moitié d’une voix et d’un corps tremblants les séquelles invisibles aux yeux des autres. « Je suis désolée. » Finissait-elle par admettre, le visage baissé. Désolée d’être cette amie nulle, désolée pour tout.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Mar 12 Fév 2019 - 17:00
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avalé les orages
Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
T’es jolie Jaz' avec ton air désabusé. Un peu éteinte aussi. Tu souris plus souvent mais t’as toujours les yeux humides, t’es moins sincère quand tu dis que tu vas bien et tu sais plus vraiment si les gens sont crédules ou si ils jouent simplement les polis alors dans le doute, tu continues. T’es plus qu’un amas de tissus humains, vide et écorchée. T’es présente physiquement mais toujours ailleurs. Tu regardes les gens entrer et sortir de ta vie comme une spectatrice amorphe. T’es plus pareille Jaz', t’es un peu moins farouche et t’as les pieds sur terre maintenant. Elle est loin la rêveuse, elle reviendra plus. « Elle m’a plus ou moins torturée. J’ai perdu énormément de sang et je garde quelques cicatrices. » Tes amandes noisettes s'agrandissent. De stupeur, d'effroi aussi. Tu savais pourtant Lilas instable, mais jamais tu n'aurais pensé qu'elle en arrive jusque-là. Tout ça pour quoi ? Une vengeance ? « Pourquoi … ? » Tu regardes la cicatrice, alors que tes poings se serrent sur tes vêtements. Tu te sens idiote. Râleuse pour des futilités, alors que Evie à failli y rester. Tu ne peux que t'imaginer ce qu'elle a vécu, et ça te tue. Ça te tue de penser qu'il y a eu une infime chance que plus jamais tu ne la revois. Parce que sans elle Jaz', ça ferait sans doute bien longtemps que tu te serais assise sur tous les efforts que tu fais encore simplement dans l'espoir de ne pas la voir sombrer plus bas. Ça fait bien trop longtemps que tu ne l'as pas vu sourire la brune. Ça fait bien trop longtemps que l'éclat dans ses yeux s'est éteint. Et toi ça te crève. Parce que ta sœur de cœur, en plus d'être ta meilleure amie, c'est toi. Mais c'est à croire que vous portez bien votre nom, vous, les mômes de famille puissante. Bêtes de mauvaise augure et de malédictions. Vous n'avez pas été épargnés. Ni l'une, ni l'autre. Au fond, c'est peut-être un facteur de plus qui justifie l'aspect fusionnel de votre relation. Celui qui fait qu'aujourd'hui encore tu te fais violence pour rester assise en restant plus ou moins calme. La vengeance tu l'as, toi aussi. « Je crois qu’il m’a abandonné. Je me sens tellement honteuse d’avoir été vue dans cet état... » Tu regardes ses larmes coulées ; jamais tu ne l'as vu pleurer. Ça te bouleverse, toi qui n'as connu que la femme forte. Tu lui prends une main entre les tiennes, caresse douce qui se veut réconfortante. Parce qu'il n'y a que ça que tu peux faire. Tu sais de qui elle parle, tu sais ce qu'on ressent face à l'abandon d'une personne spéciale. « Peut-être qu'il a voulu te préserver justement en ne venant pas te voir … pour ne pas te voir dans 'cet' état. Il y a forcément une explication ... » Voir ses larmes, la voir si fragile, t'insupporte. Tu aimerais leur faire payer à eux, au monde. Une main qui se glisse dans son dos et l'autre qui vient essuyer ses larmes. « J’ai l’impression d’étouffer, de suffoquer... Dès que je ferme les yeux, dans mes rêves, il y a constamment du sang. Je suis désolée. » Yeux dans les yeux, Evie tombe face à un sourire figé qui doit peut-être la frapper, un sourire usé par les années, mais tellement apaisant. Un sourire qui contraste douloureusement avec ses sanglots étouffés qui se perdent dans le vent. Tu le vois. Elle est brisée. Quelqu'un a réussit à briser Evie. L'impossible qui se réalise. Tu prends son visage délicatement entre tes mains, tu veux qu'elle te regarde. « Ça va aller Evie. Tu n'es pas toute seule. Tu ne seras jamais toute seule. » T'as envie de pleurer toi aussi, mais tu te retiens. « Ça arrive de tomber, tant que tu te relèves. » Elle est jolie la brune avec son regard vitreux et son cœur amoché. Endommagée mais pas encore déchiquetée.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Mar 12 Fév 2019 - 21:00
lorsque la nuit aura
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Elle se dévoilait la tornade et plus intimement en dévoilant sa peau meurtrie. Les images qui frappaient chaque recoin de son esprit, traumatisme important et des séquelles encore invisibles. Pourtant, la vérité était là, devant la future femme : sa moitié avait été détruite et piétinée, éclatée en plusieurs morceaux dont Evelyn ne trouvait pas le moyen de rassembler. La belle avait failli mourir et la réaction ainsi que tout ce qu’elle lisait dans les yeux bruns de son amie déchirait le peu de cœur lui restant. Tornade qui s’abattait et les larmes qui montaient à ses yeux. « Parce qu’en me faisant mal, elle a atteint Sasha. Elle me l’a dit. » Et cette idiote écervelée ne savait pas la guerre qu’elle avait déclenchée ni à qui elle s’en était prise. Faible d’esprit qui s’était attaquée à une hospitalisée, incapable de riposter.
Et puis l’impensable se produisait. La forteresse Blackwood se montrait faible, les larmes qui coulaient le long de ses joues. Jazmin glissait ses mains contre ses celles froides d’Evelyn, quelque chose se renforçait entre elles. Le lien qui se faisait plus stable, regard tendre qu’elles échangeaient. Enfin, après tant d’années, Evie se dévoilait. La lutte n’avait pas été vaine. « Non, non... Il m’a vu, il a vu les blessures et m’a promis qu’il reviendrait. Depuis je n’ai plus rien. Plus rien... Je ne comprends pas. » Sa voix se brisait et sa peine s’accentuait : impuissante face à ce second abandon auquel la sorcière assistait, sans pouvoir faire quelque chose.
Femme brisée au souffle qui se faisait court et saccadé, elle s’effondrait Evie et ne se contenait plus. La libraire se sentait en confiance et soutenue par Jazmin, elle qui avait fait tant d’efforts pour cerner la tempétueuse. Ses iris clairs se perdaient dans les siens, amitié qui se renforçait et Evelyn l’écoutait attentivement bien que les larmes ne cessaient de couler contre ce visage dévasté. « Ne me laisse pas seule, Jaz. Ne m’abandonne pas, s’il te plaît... » En ce moment, qu’importe tout le monde : elle en avait assez de se cacher derrière ses foutus airs insensibles.
« J’ai besoin de toi. » Elle haussait des épaules en affichant un maigre sourire et craquait, fondait en larmes alors que son visage trouvait refuge contre son épaule, fermant douloureusement ses yeux. « Je suis désolée d’être odieuse, mais je ne sais pas gérer les relations, ça m’effraie parce que je ne suis pas assez bien pour toi, pour Sasha, pour Kash... » Evie parlait à cœur ouvert, première fois dans cette relation autrefois bancale.
Et puis l’impensable se produisait. La forteresse Blackwood se montrait faible, les larmes qui coulaient le long de ses joues. Jazmin glissait ses mains contre ses celles froides d’Evelyn, quelque chose se renforçait entre elles. Le lien qui se faisait plus stable, regard tendre qu’elles échangeaient. Enfin, après tant d’années, Evie se dévoilait. La lutte n’avait pas été vaine. « Non, non... Il m’a vu, il a vu les blessures et m’a promis qu’il reviendrait. Depuis je n’ai plus rien. Plus rien... Je ne comprends pas. » Sa voix se brisait et sa peine s’accentuait : impuissante face à ce second abandon auquel la sorcière assistait, sans pouvoir faire quelque chose.
Femme brisée au souffle qui se faisait court et saccadé, elle s’effondrait Evie et ne se contenait plus. La libraire se sentait en confiance et soutenue par Jazmin, elle qui avait fait tant d’efforts pour cerner la tempétueuse. Ses iris clairs se perdaient dans les siens, amitié qui se renforçait et Evelyn l’écoutait attentivement bien que les larmes ne cessaient de couler contre ce visage dévasté. « Ne me laisse pas seule, Jaz. Ne m’abandonne pas, s’il te plaît... » En ce moment, qu’importe tout le monde : elle en avait assez de se cacher derrière ses foutus airs insensibles.
« J’ai besoin de toi. » Elle haussait des épaules en affichant un maigre sourire et craquait, fondait en larmes alors que son visage trouvait refuge contre son épaule, fermant douloureusement ses yeux. « Je suis désolée d’être odieuse, mais je ne sais pas gérer les relations, ça m’effraie parce que je ne suis pas assez bien pour toi, pour Sasha, pour Kash... » Evie parlait à cœur ouvert, première fois dans cette relation autrefois bancale.
(c) DΛNDELION
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Mer 13 Fév 2019 - 20:56
lorsque la nuit aura
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Y'a quelque chose qui te blesserait presque, Jaz. Quelque chose qui ressemble étrangement à un sentiment, dérangeant, mélange entre de la déception et de la vexation, en plus d'assumer sans honte la mise à mal de ton ego. Et tout ça, c'est simplement parce que encore une fois, Evie a fait le choix de te cacher quelque chose. Un choix que tu digères péniblement, quand bien même tu lui donnes toutes les raisons de penser qu'elle a pris la bonne décision en vue de tes réactions sans nul doute déplacées. La vérité c'est que t'as mal à ta fierté pour ne pas avoir été mise dans la confidence. Encore. Et cette omission délibérée fait bel et bien partie des raisons pour lesquelles tu n'as pas été tendre avec la jolie brune - et parce que dans la bible des pestes, c'est de cette manière que se doit d'agir une femme contrariée. Mais elle sait, Evie. Elle te connaît par cœur. Elle avait prévu que ton habileté à juger une personne aussi rapidement que tu es capable de changer d'humeur ne jouerait pas en sa faveur cette fois. Comment pourrais-tu la blâmer pour avoir eu raison ? Peut-être simplement en étant l'éternelle Jazmin Trejo, drapée d'un manteau haute-couture de mauvaise foi. Néanmoins, la musique change. Elle se dévoile enfin. Elle te dit les mots, te montre ses larmes. « Non, non... Il m’a vu, il a vu les blessures et m’a promis qu’il reviendrait. Depuis je n’ai plus rien. Plus rien... Je ne comprends pas. » Ça sent mauvais parce qu'elle apparaît plus touchée que de raison et que tu le sais jolie fleur, tu le sens : ce n'est pas pour rien. « Alors j'irais le chercher moi-même. », demi-plaisanterie, demi-vérité. Elle est amoureuse. Y'a comme une sirène dans ta tête. Elle clignote rouge. Elle sonne de manière si stridente que tu ne peux clairement pas l'ignorer. Et ce qu'elle signale c'est le danger de la situation dans laquelle Evie semble s'être embourbée ; un truc qui parle de sentiments et qui se joue un peu plus dans le cœur que dans la tête. D'un mouvement vif, tu quittes le banc pour te rapprocher un peu plus de la brune, comme pour souligner le côté dramatique de la chose - parce que tu as décidé que oui, le stade dramatique est déjà atteint. Parce que maintenant tu comprends. « Ne me laisse pas seule, Jaz. Ne m’abandonne pas, s’il te plaît... J’ai besoin de toi. » Tu bats des cils, presque surprise par sa déclaration. Avant, porter un quelconque intérêt à une autre personne qu'à toi-même aurait été définitivement une première. Pourtant, contre toute attente, tu ne t'es jamais sentie si forcée lorsqu'il s'agit de la princesse Blackwood, peut-être bien parce que tu la considères comme une partie de toi. Ou tout simplement parce que tu tiens à elle. « Ne dis pas de bêtises. Jamais je ne t'abandonnerais. » C'est elle qui t'abandonneras quand elle va savoir que tu es plus Flores que Trejo à présent. Y a dans tes yeux une lueur triste, alors que tu la prends dans tes bras. Tu ne sais pas vraiment comment la calmer, l'apaiser. Alors tu caresses avec douceur les cheveux de la précieuse, son dos aussi. « Je suis désolée d’être odieuse, mais je ne sais pas gérer les relations, ça m’effraie parce que je ne suis pas assez bien pour toi, pour Sasha, pour Kash... » Tu te décolles un peu d'elle, cherchant son regard. Le tien se veut plus dur, réprobateur. « Je t'ai dit de ne pas dire de bêtises. Si c'était le cas, on ne serait pas là toutes les deux assise sur ce banc Evie. Je déteste et méprise beaucoup de monde c'est vrai, mais tu n'en fais pas partie. Rappelle-toi, je suis très sélective. », et ça te fait étrange de le dire à voix-haute. De lui dire à elle, aussi. Alors qu’au final, peut-être bien que ça aurait dû venir naturellement.
(c) DΛNDELION
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Jeu 14 Fév 2019 - 7:38
lorsque la nuit aura
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Vouée à blesser les autres, telle était la destinée de cette reniée, cette hérétique Blackwood. Elle ne savait pas y faire et la jolie était consciente qu’elle faisait du mal, mais Evelyn ne parvenait pas à contenir ce caractère si détestable. Refusant qu’on s’attache à elle, la libraire avait la foutue habitude de disparaître, de ne plus donner de nouvelles et de revenir comme une fleur. En réalité, il était toujours le seul à se donner du mal pour ses beaux yeux. Tendre bourrasque qui retournait constamment au foyer, chez elle. Et puis désormais, Evie se disait que plus rien ne serait pareil. Les vieux démons étaient de retour, malgré elle. Brisée, ses bras essayaient de contenir chaque morceau chancelant.
Si la tornade s’était interdit d’aimer, c’était exactement pour ces raisons : les larmes, la douleur qui poignardait son cœur, la rage mêlée à un tantinet de raison. Il y a forcément une raison, peut-être, peut-être que non. Lassée d’entendre de tels mots, la tempétueuse les balayaient d’un coup de main imaginaire. Épuisée de constamment lutter, elle se laissait enfin aller et consoler, ce n’était pas ceci qui la tuerait. Jazmin la faisait tendrement rire malgré le visage inondé de tristesse. « Et qu’est-ce que tu feras ? » Sourire tendre, son visage retrouvait le confort de son épaule.
Les paupières fermées, les mots sortaient plus facilement, comme si une barrière invisible mais bien présente venait de disparaître entre elles. Le souffle plus calme, ses iris clairs dans un nid rouge croisaient et soutenaient ceux de la Wright. « C’est un honneur. » Sarcasme lointain, Evelyn lui adressait un tendre sourire, celui gorgé d’affection. Une dernière étreinte, la Blackwood finissait par se lever, tendant une main à Jazmin. « On a une marche à terminer et une maison à retrouver. » Si la brune lui avait interdit de venir chez elle, ce n’était plus le cas désormais bien que l’état du logement risquerait de choquer princesse Trejo, naît dans des draps de soie.
Les amies reprenaient la marche le long du lac gelé en silence d’abord. Evelyn se remettait de son chagrin, prenant de profondes inspirations et séchant ses joues humides. « Après l’anniversaire de Sasha, je vais partir. » Encore. C’était une habitude pour la brune de s’en aller. « Je veux que tu gardes cela pour toi. J’essaierai de t’écrire. » Elle en avait bien besoin la jolie, prendre du temps pour se retrouver et mieux respirer.
Si la tornade s’était interdit d’aimer, c’était exactement pour ces raisons : les larmes, la douleur qui poignardait son cœur, la rage mêlée à un tantinet de raison. Il y a forcément une raison, peut-être, peut-être que non. Lassée d’entendre de tels mots, la tempétueuse les balayaient d’un coup de main imaginaire. Épuisée de constamment lutter, elle se laissait enfin aller et consoler, ce n’était pas ceci qui la tuerait. Jazmin la faisait tendrement rire malgré le visage inondé de tristesse. « Et qu’est-ce que tu feras ? » Sourire tendre, son visage retrouvait le confort de son épaule.
Les paupières fermées, les mots sortaient plus facilement, comme si une barrière invisible mais bien présente venait de disparaître entre elles. Le souffle plus calme, ses iris clairs dans un nid rouge croisaient et soutenaient ceux de la Wright. « C’est un honneur. » Sarcasme lointain, Evelyn lui adressait un tendre sourire, celui gorgé d’affection. Une dernière étreinte, la Blackwood finissait par se lever, tendant une main à Jazmin. « On a une marche à terminer et une maison à retrouver. » Si la brune lui avait interdit de venir chez elle, ce n’était plus le cas désormais bien que l’état du logement risquerait de choquer princesse Trejo, naît dans des draps de soie.
Les amies reprenaient la marche le long du lac gelé en silence d’abord. Evelyn se remettait de son chagrin, prenant de profondes inspirations et séchant ses joues humides. « Après l’anniversaire de Sasha, je vais partir. » Encore. C’était une habitude pour la brune de s’en aller. « Je veux que tu gardes cela pour toi. J’essaierai de t’écrire. » Elle en avait bien besoin la jolie, prendre du temps pour se retrouver et mieux respirer.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Mar 19 Fév 2019 - 11:46
lorsque la nuit aura
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
« Et qu’est-ce que tu feras ? » Tu le vois son sourire, et c'est le plus important, c'est ce que tu attendais. La voir pleurer fut quelque chose de particulier, quelque chose de presque contre-nature. Ce n'était pas digne d'elle. Son visage retrouve le confort de ton épaule, et tu poses ta joue dans le nid de ses cheveux. Ça fait longtemps que vous ne vous êtes pas retrouver comme ça, si proches. Alors tu profites de l'instant. Parce que tu le sais, cette plénitude et cette tendresse prendra un jour ou l'autre fin. Dès l'instant où tu lui diras la vérité. « Je ferais comme ce qu'on nous montre dans les films moldu, je le ramènerai par la peau des fesses s'il le faut à tes pieds, pour qu'il s'explique. » Tu ris un peu en imaginant la scène. Tu te demandes quel genre d'homme ça peut être. Doux, gentil ? Caractériel, un peu bad boy ? Tu te demandes qui a bien pu atteindre le cœur de la jeune femme. Tu regardes l'horizon, ton imagination dessinant les traits de cet inconnu. Les mots s'échappent de tes lèvres. Non, tu ne l'abandonneras pas. C'est elle qui le fera. « C’est un honneur. » Tu permets à une petite moue amusée de prendre possession de tes lèvres. T'es pas susceptible Jaz, encore moins face à une vérité. Pourtant, au fond de toi, t'aurais peut-être aimé qu'elle se rende compte de la sincérité que tu mets dans chacun de tes efforts. Mais n'a-t-elle pas autre chose à penser, la princesse ? Autre chose que tes petits problèmes nombrilistes qui ne touchent à rien d'autre qu'à ton ego et à la façon dont tu te vois toi-même ? Bien sûr que si. Et tu suspectes même que, contre toute attente, t'en parler enfin provoque chez elle une sorte de soulagement duquel elle profite pour déballer ce qu'elle a sur le cœur depuis un petit peu trop longtemps. Elle te tend la main, que tu prends. Et tu te lèves toi-aussi. « On a une marche à terminer et une maison à retrouver. » T'es limite surprise par ses propos. Jamais elle ne t'as invité chez elle, gênée, presque honteuse de son chez elle. Tu soulignes l'effort, l'amélioration de votre relation. « C'est moi qui suis honorée maintenant. »
Tu marches au rythme qu'Evie donne ; observant le paysage. Tu n'as jamais aimé les Highlands, mais tu concèdes que le lac est une merveille, en été comme en hiver. Il te rappelle le lac d'Austin, et fatalement de la grotte. Votre lieu secret à toi et à lui. « Après l’anniversaire de Sasha, je vais partir. » Tu peux faire semblant Jazmin, jouer la comédie tant que tu le veux. Mais les grands huit émotionnels, ce n'est définitivement pas ton truc. Même les prétendre s'avère être un défi de haut vol qui te demande presque plus d'énergie que pour courir un marathon (et il n'a clairement jamais été question de courir un marathon). Pour autant, tu te surprends à vouloir tenter l'impossible, simplement pour les beaux yeux de la Blackwood. Et s'il s'agit simplement d'une tentative infructueuse, tu auras au moins eu le mérite d'avoir essayé. Et d'avoir voulu. Pour elle. Et c'est précisément pour elle que tu te sens presque capable de démontrer un brin d'intérêt, au moins pour qu'elle se sente suffisamment en confiance pour vider son sac. Parce que c'est ce que font les meilleures amies, il paraît. « Partir où ? » Tu t'arrêtes soudainement de marcher. Pourquoi ? Est-ce de la fuite ? « Je veux que tu gardes cela pour toi. J’essaierai de t’écrire. » La chose étrange, c'est que tu l'écoutes Jaz, mais davantage avec les yeux. Tu te surprends à analyser ses mimiques, son attitude, ses gestes, les expressions qui sculptent son visage à chaque nouvel aveu. Parce que c'est grâce à ce petit lot que tu en viens à la conclusion encore plus évidente que quelque chose ne tourne pas rond (d'une manière et à un degré qui t'échappe encore, cela dit). « Attends … Qu'est-ce que tu me racontes ? » L’incompréhension se lit dans tes yeux. « Tu vas partir on ne sait où, et tu veux que je le garde pour moi ? » Tu reformules pour être sûre d'avoir bien saisi. « Et ce désir de lui refaire le nez à la greluche, il est passé où ? »
Tu marches au rythme qu'Evie donne ; observant le paysage. Tu n'as jamais aimé les Highlands, mais tu concèdes que le lac est une merveille, en été comme en hiver. Il te rappelle le lac d'Austin, et fatalement de la grotte. Votre lieu secret à toi et à lui. « Après l’anniversaire de Sasha, je vais partir. » Tu peux faire semblant Jazmin, jouer la comédie tant que tu le veux. Mais les grands huit émotionnels, ce n'est définitivement pas ton truc. Même les prétendre s'avère être un défi de haut vol qui te demande presque plus d'énergie que pour courir un marathon (et il n'a clairement jamais été question de courir un marathon). Pour autant, tu te surprends à vouloir tenter l'impossible, simplement pour les beaux yeux de la Blackwood. Et s'il s'agit simplement d'une tentative infructueuse, tu auras au moins eu le mérite d'avoir essayé. Et d'avoir voulu. Pour elle. Et c'est précisément pour elle que tu te sens presque capable de démontrer un brin d'intérêt, au moins pour qu'elle se sente suffisamment en confiance pour vider son sac. Parce que c'est ce que font les meilleures amies, il paraît. « Partir où ? » Tu t'arrêtes soudainement de marcher. Pourquoi ? Est-ce de la fuite ? « Je veux que tu gardes cela pour toi. J’essaierai de t’écrire. » La chose étrange, c'est que tu l'écoutes Jaz, mais davantage avec les yeux. Tu te surprends à analyser ses mimiques, son attitude, ses gestes, les expressions qui sculptent son visage à chaque nouvel aveu. Parce que c'est grâce à ce petit lot que tu en viens à la conclusion encore plus évidente que quelque chose ne tourne pas rond (d'une manière et à un degré qui t'échappe encore, cela dit). « Attends … Qu'est-ce que tu me racontes ? » L’incompréhension se lit dans tes yeux. « Tu vas partir on ne sait où, et tu veux que je le garde pour moi ? » Tu reformules pour être sûre d'avoir bien saisi. « Et ce désir de lui refaire le nez à la greluche, il est passé où ? »
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Mar 19 Fév 2019 - 18:19
lorsque la nuit aura
avalé les orages
avalé les orages
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« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Elle la faisait rire la Texane, sourire sincère qui étirait ses lèvres pâles et attaquées par le froid. Evelyn n’avait jamais douté de sa fidélité, de tout sauf de cela. « Sauf si je l’ai décapité avant. » Légèreté qui faisait du bien à son petit cœur, ces moments qui soulageaient sa peine parfois trop lourde et étouffante. Reboostée, la Blackwood se levait et tendait sa main à Jazmin, déterminée à rentrer chez elle, trou à rat dont elle avait si honte. Le lac était magnifique et qu’importe le pays, ses pensées étaient dirigées vers leur cabane en Nouvelle-Zélande, leur havre de paix. Un petit soupire alors que la nostalgie l’envahissait petit à petit, Evelyn ne cessait de sourire malgré la bombe qu’elle venait de lâcher. « Loin. » D’abord vague, la brune ne donnait pas plus de détails, un rire amusé quittait ses lèvres. « Tu voudrais le dire à qui ? Nous n’avons personne en commun. » Haussement d’épaules puis au fond, Evie avait confiance en elle, deux tornades similaires. « Plus tard, j’ai besoin de me retrouver. » Non, Evelyn n’abandonnerait pas de sitôt, déterminée à lui faire payer sa folie.
Le paysage changeait au fur et à mesure du chemin, évitant de passer par l’avenue de la librairie. Evelyn choisissait le grand détour, celui qui conduisait à l’immeuble maudit. Les escaliers étaient toujours aussi pénibles à monter, foutu ascenseur jamais réparé. Devant la porte de l’appartement, la brune cherchait désespérément ses clés et déverrouillait la porte, qu’elle dut pousser de son pied afin de l’ouvrir. Une vague froide prenait possession de son corps : tout était pareil, de l’unique pièce où tenaient une cuisine vide, un lit froid et des vêtements ainsi que des livres, rien de plus ni de moins. « Bienvenue. » C’était l’enfer pour Princesse Trejo et pourtant c’était bel et bien où la libraire vivait. Le sac et les affaires déposés au sol, absence d’une table et d’un portemanteau, Evie ouvrait les placards : vides. « Fait chier. » Désespérée, elle se laissait tomber sur le lit, jetant un coup d’œil aux affaires de Kashmiri dans un coin. Silencieuse, ses iris ne quittaient pas les affaires, la nostalgie ne cessait de l’envahir.
Le paysage changeait au fur et à mesure du chemin, évitant de passer par l’avenue de la librairie. Evelyn choisissait le grand détour, celui qui conduisait à l’immeuble maudit. Les escaliers étaient toujours aussi pénibles à monter, foutu ascenseur jamais réparé. Devant la porte de l’appartement, la brune cherchait désespérément ses clés et déverrouillait la porte, qu’elle dut pousser de son pied afin de l’ouvrir. Une vague froide prenait possession de son corps : tout était pareil, de l’unique pièce où tenaient une cuisine vide, un lit froid et des vêtements ainsi que des livres, rien de plus ni de moins. « Bienvenue. » C’était l’enfer pour Princesse Trejo et pourtant c’était bel et bien où la libraire vivait. Le sac et les affaires déposés au sol, absence d’une table et d’un portemanteau, Evie ouvrait les placards : vides. « Fait chier. » Désespérée, elle se laissait tomber sur le lit, jetant un coup d’œil aux affaires de Kashmiri dans un coin. Silencieuse, ses iris ne quittaient pas les affaires, la nostalgie ne cessait de l’envahir.
(c) DΛNDELION
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Dim 24 Fév 2019 - 18:16
lorsque la nuit aura
avalé les orages
avalé les orages
Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
« Loin. » … et soudain plus rien. Plus rien que le silence qui t’entoure, comme si tout avait disparu, les voitures, les gens, les oiseaux et les bruits de la ville. Comme s’il n’y avait plus que toi, là, debout sur le trottoir, et elle. Surtout elle, à quelques pas de toi, à une enjamber. Le cœur manque un battement, l’estomac se sert, comme la gorge qui pourrait bientôt mouiller tes yeux et te faire paniquer. Et après quoi ? Qu’est-ce que tu feras avec cette image dans ta tête, avec cette présence presque à tes côtés, avec le regret de ne pas s’être approché, de ne pas avoir fait un pas vers elle pour lui parler. Lui dire quoi Jazmin ? Ta tellement de choses à lui dire, tellement de vérité caché que tu n’as jamais pu exprimer, tellement de promesse que t’aurais aimé lui faire. Pourtant tu t’en sens incapable, tes jambes ne veulent pas avancer, impossible de bouger. Tu scrutes chacun de ses mouvements, comme une coupable au tribunal, t’attend la sentence. Est-ce qu’elle fuira ? Est-ce qu’elle viendra te voir ? Tu te sens un peu trahie. C'est que t'es cruellement égoïste. « Ça ne me dit pas où. » Tu réprimes le ton sec, le ton qui lui aurait dit 'hey, parle-moi, je ne suis pas n'importe qui'. « Tu voudrais le dire à qui ? Nous n’avons personne en commun. » C'est elle qui t'as demandé de la garder pour toi … Tu fronces les sourcils, elle te semble incohérente la jolie brune. Tu reprends néanmoins ta marche, toujours perdue dans ce qu'elle te raconte ; lui rappelant qu'il y a ce feu incandescent qui brûle en plein milieu de sa rétine. Tu la connais, tu sais qu'elle a l'âme vengeresse. « Plus tard, j’ai besoin de me retrouver. » Tu en es presque bouchée bée. Mais tu ne relèves pas. Tu veux que ce soit elle qui t'explique, qui te sorte de ce brouillard épais qu'elle a elle-même diffusé. Vous arrivez finalement devant son immeuble dans lequel vous entrez. « Bienvenue. » Puis enfin dans le dit appartement dans lequel elle ne t'a jamais invité, et tu comprends pourquoi, quand tu constates l'état de son habitat. Tout un appartement tenu dans une seule pièce. Aucune décoration, aucun signe de chaleur. Rien. Le strict minimum. « Fait chier. » Ça fait déjà longtemps que vous avez plus besoin de vous parler vraiment, de mettre des mots sur ce qui vous fait souffrir, sur vos tourments et vos cauchemars. Parce que tu sais, et parce qu’elle sait aussi, qu’au fond de toi réside le même vide qu’au fond d’elle. Ce vide abyssal qui demandera bien plus d’une vie pour trouver de quoi le remplir. Et elle n'a pas besoin d’appeler à l’aide, pas besoin de t’appeler pour te demander de venir, tu le sais qu’elle ne va pas bien, rien que par son silence, son absence. Tes yeux suivent son regard. Un tas d'affaires masculines. C'est de lui, de cet homme qui l'a fait actuellement souffrir. Talons qui s'enfoncent sur le sol, tu t'approches, touches ce qu'elle a mit dans un coin, et qu'elle n'a pas jeté. « C'est à cause de lui que tu pars ? » T'as les yeux dénigrants, pas sur elle non, mais sur les affaires. T'as cette noirceur dans le regard, celle qui déteste alors qu'elle n'a jamais vu l'amoureux en fuite. « Evie, je te le répète. Tu n'es pas toute seule. » Tu la rejoins sur le lit. « Pourquoi tu ne me demandes jamais d'aide ? » Tu sais très bien pourquoi. Elle est comme toi. Trop fière. « Je ne comprends pas, ça te sers à quoi de partir ? » Et de me laisser.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Lun 25 Fév 2019 - 12:30
lorsque la nuit aura
avalé les orages
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Les cicatrices qui tiraillent encore, elle passait outre la douleur. Pour une fois et depuis longtemps, la délicate tornade se sentait revivre de par le soleil qui tapait sa peau et le froid qui l’agressait. Qu’importe, tant qu’elle était libre la jolie, plus rien ne pouvait la séparer du Graal. « Venise. » Cadeau de son âme sœur pour son anniversaire, rêve que lui seul pouvait réaliser, celui qui détenait le secret de ce sourire qui étirait ses lèvres. Éternelle rêveuse qui rêvait de s’en aller avec le minimum et faire le tour du monde, aventurière dans l’âme qui n’avait peur de rien. Ou peut-être que si, peur de cet appartement froid dans lequel elle guidait Jazmin pour la première fois. Boule au ventre et pas des moindres face à ce froid intersidéral. Le vide le plus total. Ses affaires dans un coin de l’entrée, elle retirait les couches de vêtements en trop et ses chaussures. Affamée, Evelyn se dirigeait vers les placards et encore une fois, c’était digne d’une tragédie romaine, le néant dans les placards.
Installée sur le lit, son regard s’était posé sur les affaires de Kashmiri qu’il avait laissé la dernière fois. Le cœur serré et le regard sombre, ses mains se serraient entre elles, si fort qu’Evie se mettait à trembler. « Non. » Enfin, c’était une question encore floue. Elle savait seulement qu’elle voulait partir d’ici quelque temps. À sa question, un rictus étirait ses lèvres. « Pour la même raison que toi. » Fierté trop forte et ce sentiment de pitié que la libraire refusait d’attirer. « Je ne sais pas. Je veux juste me sentir libre un moment, loin de tout. » Soif d’adrénaline indescriptible mais qui, fatalement, la maintenait en vie. « Tu sais, je ne suis pas faite pour les relations. J’ai tendance à être tout ce qu’il ne faut pas pour le maintien d’une amitié. Je préfère blesser que me confier ou demander de l’aide. » Le cœur trop inaccessible, le cercle de la Blackwood était assez restreint malgré elle.
« Je ne ressens pas toujours le besoin d’être entourée et épaulée parce que je me dis que je suis mieux seule. » Éternelle solitaire, Evelyn n’avait jamais eu beaucoup d’amis et ceux qui restaient malgré ses défauts étaient les meilleurs, la tempétueuse le savait. « Je sais que des fois tu te retiens parce que je suis incompréhensible et pleine de contradictions. » Maigre sourire. « Tu n’es pas la seule à te mordre ou à serrer les poings pour prendre sur toi. » Œillade complice, cette journée était propice aux confessions.
Installée sur le lit, son regard s’était posé sur les affaires de Kashmiri qu’il avait laissé la dernière fois. Le cœur serré et le regard sombre, ses mains se serraient entre elles, si fort qu’Evie se mettait à trembler. « Non. » Enfin, c’était une question encore floue. Elle savait seulement qu’elle voulait partir d’ici quelque temps. À sa question, un rictus étirait ses lèvres. « Pour la même raison que toi. » Fierté trop forte et ce sentiment de pitié que la libraire refusait d’attirer. « Je ne sais pas. Je veux juste me sentir libre un moment, loin de tout. » Soif d’adrénaline indescriptible mais qui, fatalement, la maintenait en vie. « Tu sais, je ne suis pas faite pour les relations. J’ai tendance à être tout ce qu’il ne faut pas pour le maintien d’une amitié. Je préfère blesser que me confier ou demander de l’aide. » Le cœur trop inaccessible, le cercle de la Blackwood était assez restreint malgré elle.
« Je ne ressens pas toujours le besoin d’être entourée et épaulée parce que je me dis que je suis mieux seule. » Éternelle solitaire, Evelyn n’avait jamais eu beaucoup d’amis et ceux qui restaient malgré ses défauts étaient les meilleurs, la tempétueuse le savait. « Je sais que des fois tu te retiens parce que je suis incompréhensible et pleine de contradictions. » Maigre sourire. « Tu n’es pas la seule à te mordre ou à serrer les poings pour prendre sur toi. » Œillade complice, cette journée était propice aux confessions.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Dim 3 Mar 2019 - 18:26
lorsque la nuit aura
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Tu quittes le lit. « Venise. », encore et toujours la Blackwood reste vague ne te donnant aucune précision. Ça t’agace, et tu ne le caches pas. Les traits fermés, tu ne souris plus jolie fleur. Tu analyses plutôt, tes yeux jonglent entre elle et son appartement. Aucun jugement. Tu cherches, (re)découvres. Placards vides, tu l’entends jurer. « Tu vas à Venise alors que tes placards sont vides ? » Là, c’est un jugement. Tu arques un sourcil, soulignant le détail ; comprenant assez vite ce qu’il en est. On l’a invité. Et il ne te faut pas longtemps pour savoir et/ou soupçonner qui l’a invité. Sourire forcée, amère. C’est juste de l’amitié qu’ils t’ont dit … Mais tu ne dis rien, t’es mal placée pour dire quoi que ce soit. Pourquoi est-ce que tu n'es pas étonné de tout ça ? De cette journée, de cet aveu. « Non. » Non, ce n’est pas l’homme dont elle est amoureuse qui l’a fait fuir. Bien. Ou pas. Peut-être que tu aurais préféré que ce soit le cas, parce que princesse, t’es égoïste. « Pour la même raison que toi. Je ne sais pas. Je veux juste me sentir libre un moment, loin de tout. » Et loin de toi. Encore une fois tu ne penses qu’à ta pomme. T’as bien conscience d’être parfois agaçante, alors tu te fais violence pour ne rien dire. Encore une fois. Tu ne peux qu’acquiescer, ce que tu fais. Fatalité. Tu ne peux rien faire. Tout a déjà été décidé. « Tu sais, je ne suis pas faite pour les relations. J’ai tendance à être tout ce qu’il ne faut pas pour le maintien d’une amitié. Je préfère blesser que me confier ou demander de l’aide. » Ça tu le savais déjà, t’es pareil … Non, tu étais plutôt. « Pourtant, tu as le preux chevalier, et le prince en cavale. » C’est plus fort que toi, tu as toujours la langue bien pendue, et en l’occurrence te retenir deviens trop dur. Tes talons claquent, pas impériaux qui se promènent dans l’unique pièce. Visite plutôt rapide, néanmoins, t’as le regard aiguisé. T’as le sens du détail. « Je ne ressens pas toujours le besoin d’être entourée et épaulée parce que je me dis que je suis mieux seule. » Haussement d’épaule. À une époque tu aurais sans doute applaudit les dires de la belle brune, sauf qu’aujourd’hui, t’as pris conscience d’une chose. D’un détail qui a changé ta vie ; il y a bien quelqu’un dont t’as besoin. « Ne fais pas la fière alors que tu es bel et bien dépendante de quelqu’un. » Tu parles du preux chevalier. Aucune jalousie, toutefois, le ton est un peu sec. T’es peste. Si le destin t’a forcé à admettre que toi sainte majesté, tu as besoin de quelqu’un, tu veux qu’elle aussi l’admette ; ce qui l’obligerait également à accepter ton aide. Tu ne sais pas encore comment, mais tu comptes bien le faire. Parce que malgré les non-dits, elle reste précieuse, ta meilleure amie. « Je sais que des fois tu te retiens parce que je suis incompréhensible et pleine de contradictions. Tu n’es pas la seule à te mordre ou à serrer les poings pour prendre sur toi. » Ça fait du bien de l’entendre, bien que tu sois toi-même une fille insupportable. Vous faite vraiment la paire toutes les deux. Tu reviens vers elle. « Je veux bien te croire. », tu souffles, et souris ; écho au sien.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Dim 3 Mar 2019 - 19:06
lorsque la nuit aura
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Un sourire en coin contre ses lèvres secrètes, Evelyn glissait sa main faible contre sa chevelure qui avait bien trop poussé et elle songeait à son ancien carré, il fallait y remédier d’ici peu. « Sasha m’a payé le voyage, l’appartement et les courses qui vont avec. » Et elle n’était pas peu fière, parce que la jalousie mal placée de Jazmin la faisait rire. Parce que cette relation était incomprise de tous, parce que la princesse était capricieuse et voulait le monde à ses pieds mais malheureusement Evelyn aurait éternellement la place première dans le coeur du Muller. Bim. Peste quand la libraire le voulait, cela ne l’empêchait pas de sourire car il n’y avait jamais eu de méchanceté entre elles, justes deux gamines brisées à la langue trop pendue.
« Et toi, tu as des preux chevaliers. » Si la Texane jouait sur ce tableau, la Blackwood le pouvait aussi. Sa relation avec Sasha avait du mal à passer visiblement mais pourtant il semblait que la brune ne se contentait pas que de lui à en croire les propos du Muller. Alors au fond, ça la faisait rire la jolie, l’étudiante était dotée d’un égoïsme jamais rencontré auparavant. Et puis il y a un rire qui s’échouait hors de ses lèvres tandis que ses mains venaient ouvrir la fenêtre, laissant de l’air frais pénétrer dans l’appartement. « Dit-elle. » Pas question d’admettre une telle chose, non, pas pour satisfaire la Trejo ni pour lui faire ce plaisir puisque au fond, il n’y avait que lui pour entendre de tels aveux, que lui pour entendre les cris de son palpitant muselé.
Reprenant place contre le lit après avoir sorti un petit pot de verre de son sac, elle retirait son sweat pour rester en débardeur et faisait glisser une bretelle pour déposer de la pommade magique contre la cicatrice sur son épaule. Trace d’une morsure, elle avait du mal à s’effacer. Un silence jusqu’à ce qu’Evelyn se rhabille et se relève pour glisser son autre main contre la joue de son amie. « Parle-moi de ta famille, Jaz. » Sujet que les deux femmes n’avaient jamais abordé et la Blackwood estimait mériter des informations maintenant. Une lueur réconfortante dans son regard bleu et ses bras venaient enlacer ses épaules, lentement, avant d’être bloquée par le ventre de la Wright. Un rire suivit d’un air faussement énervé. « Vivement qu’ils sortent, eux. » Au fond, Evie craignait de devoir être leur marraine et qu’un des deux lui confie une telle responsabilité, surtout venant du père, la crainte dans le regard à cette idée. « Parle-moi. » Un pas en arrière. « Reste ce soir. »
« Et toi, tu as des preux chevaliers. » Si la Texane jouait sur ce tableau, la Blackwood le pouvait aussi. Sa relation avec Sasha avait du mal à passer visiblement mais pourtant il semblait que la brune ne se contentait pas que de lui à en croire les propos du Muller. Alors au fond, ça la faisait rire la jolie, l’étudiante était dotée d’un égoïsme jamais rencontré auparavant. Et puis il y a un rire qui s’échouait hors de ses lèvres tandis que ses mains venaient ouvrir la fenêtre, laissant de l’air frais pénétrer dans l’appartement. « Dit-elle. » Pas question d’admettre une telle chose, non, pas pour satisfaire la Trejo ni pour lui faire ce plaisir puisque au fond, il n’y avait que lui pour entendre de tels aveux, que lui pour entendre les cris de son palpitant muselé.
Reprenant place contre le lit après avoir sorti un petit pot de verre de son sac, elle retirait son sweat pour rester en débardeur et faisait glisser une bretelle pour déposer de la pommade magique contre la cicatrice sur son épaule. Trace d’une morsure, elle avait du mal à s’effacer. Un silence jusqu’à ce qu’Evelyn se rhabille et se relève pour glisser son autre main contre la joue de son amie. « Parle-moi de ta famille, Jaz. » Sujet que les deux femmes n’avaient jamais abordé et la Blackwood estimait mériter des informations maintenant. Une lueur réconfortante dans son regard bleu et ses bras venaient enlacer ses épaules, lentement, avant d’être bloquée par le ventre de la Wright. Un rire suivit d’un air faussement énervé. « Vivement qu’ils sortent, eux. » Au fond, Evie craignait de devoir être leur marraine et qu’un des deux lui confie une telle responsabilité, surtout venant du père, la crainte dans le regard à cette idée. « Parle-moi. » Un pas en arrière. « Reste ce soir. »
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Mer 6 Mar 2019 - 13:52
lorsque la nuit aura
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
« Sasha m’a payé le voyage, l’appartement et les courses qui vont avec. » Tu n'hésites pas, jolie fleur. Tu ne doutes pas. « Ahh je comprends mieux pourquoi le prince s'est fait la malle dans ce cas. » Un sourire grivois prend possession de tes pulpeuses. Tu tentes à peine de le masquer. Impudente et impudique. T'es mesquine, Jazmin. « Et toi, tu as des preux chevaliers. » Un petit rire. La superficialité te colle à la peau, poupée. C'est tout ce qu'on imagine de toi, et tout ce que tu permets à autrui de voir. Comment lui en vouloir d'observer l'évidence alors que c'est tout à fait consciemment que tu ne laisses rien paraître d'autre ? Après tout, c'est comme ça que tu gères, Jazmin. C'est comme ça que tu parviens à maintenir une contenance qui t'échappe pourtant dès lors, que tu sens la pression de son corps imposer une proximité toute particulière entre lui et toi. Lui. Celui que tu peux appeler 'mon mari' aujourd'hui. « Ne fais pas la fière alors que tu es bel et bien dépendante de quelqu’un. » La dame de pique a parlé. « Dit-elle. » La satisfaction étire finement tes lippes, et tu savoures sans aucune retenue la petite victoire que te vaut son demi-aveu. Tu sais qu'elle est trop fière pour l'admettre, mais tu sais que t'as fait mouche. Tu la regardes se mettre à l'aise, mettre de la crème sur cette cicatrice qui va sans doute l’abîmer à vie. Et tu la rejoins. Geste tendre, surprenant. Elle pose une de ses mains sur ton visage, et cherche ton regard qu'elle ne met pas longtemps à trouver. Ton marron clair se mélange à son bleu. « Parle-moi de ta famille, Jaz. » Les derniers mots lâchés, tu repousses doucement sa main, la prenant en étau entre les tiennes pour te libérer de cette prison qui avait pourtant tout pour te plaire, et t'éloignes avec tout le poids de ta propre frustration.
Avec tendresse, tu la gardes au chaud. « De ma famille ? », répètes-tu. Tu n'aimes pas parler de ça, de lui, ton père. Néanmoins comme pour insister, pour t'inciter à te dévoiler toi la secrète, elle vient t'enlacer. Ventre qui bloque son excès de tendresse, néanmoins. « Vivement qu’ils sortent, eux. » Un petit rire s'échappe de tes lippes. « Parle-moi. Reste ce soir. » Comment refuser ? Tu sais qu'elle a besoin de réconfort, autant que t'en as besoin. « D'accord, mais je m'occupe du dîner. » De ton cellulaire, tu commandes rapidement chez un traiteur végétarien ; rangeant ensuite ton appareil dans ton manteau que tu retires, te mettant à l'aise toi aussi. « Pour ma famille, il n'y a rien de particulier à en dire. Famille banale de sang-pur. Une mère partie trop tôt, et un père qui a prit la relève. » Haussement d'épaules qui veut tout dire. Tu as toujours été très secrète, voir mystérieuse concernant ta personne. Ne montrant que ce que tu veux montrer, ne dévoilant que ce qui t'arrange surtout. Même avec Evie, alors qu'elle est sans doute ce qui se rapproche le plus d'une meilleure amie. Tu souffles doucement. Tu sais que quelques confidences vous rapprocheraient davantage, elle, elle t'en a fait la dernière. Ce serait un bon retour des choses que de lui en faire à ton tour. Tes lèvres se pincent doucement. « Je n'ai jamais été proche de lui. C'est un être froid, et manipulateur ; mais j'ai crus comprendre que le tien était pareil. » La fatalité d'être bien née sans doute. « Et comme tu le sais, dès que j'ai pu, je suis partie loin de lui. C'est tout. » Tu ne sais pas vraiment quoi dire d'autres. Aborder toutes les rumeurs qui peut circuler sur ton nom ? Non … « Il est en Écosse en ce moment. Je sais qu'il est venu à cause d'eux. » Ta main glisse sur ton ventre. Peu naïve, tu sais que ça arriverait. Qu'il viendrait. Qu'il va sans doute te punir aussi, sale gamine.
Avec tendresse, tu la gardes au chaud. « De ma famille ? », répètes-tu. Tu n'aimes pas parler de ça, de lui, ton père. Néanmoins comme pour insister, pour t'inciter à te dévoiler toi la secrète, elle vient t'enlacer. Ventre qui bloque son excès de tendresse, néanmoins. « Vivement qu’ils sortent, eux. » Un petit rire s'échappe de tes lippes. « Parle-moi. Reste ce soir. » Comment refuser ? Tu sais qu'elle a besoin de réconfort, autant que t'en as besoin. « D'accord, mais je m'occupe du dîner. » De ton cellulaire, tu commandes rapidement chez un traiteur végétarien ; rangeant ensuite ton appareil dans ton manteau que tu retires, te mettant à l'aise toi aussi. « Pour ma famille, il n'y a rien de particulier à en dire. Famille banale de sang-pur. Une mère partie trop tôt, et un père qui a prit la relève. » Haussement d'épaules qui veut tout dire. Tu as toujours été très secrète, voir mystérieuse concernant ta personne. Ne montrant que ce que tu veux montrer, ne dévoilant que ce qui t'arrange surtout. Même avec Evie, alors qu'elle est sans doute ce qui se rapproche le plus d'une meilleure amie. Tu souffles doucement. Tu sais que quelques confidences vous rapprocheraient davantage, elle, elle t'en a fait la dernière. Ce serait un bon retour des choses que de lui en faire à ton tour. Tes lèvres se pincent doucement. « Je n'ai jamais été proche de lui. C'est un être froid, et manipulateur ; mais j'ai crus comprendre que le tien était pareil. » La fatalité d'être bien née sans doute. « Et comme tu le sais, dès que j'ai pu, je suis partie loin de lui. C'est tout. » Tu ne sais pas vraiment quoi dire d'autres. Aborder toutes les rumeurs qui peut circuler sur ton nom ? Non … « Il est en Écosse en ce moment. Je sais qu'il est venu à cause d'eux. » Ta main glisse sur ton ventre. Peu naïve, tu sais que ça arriverait. Qu'il viendrait. Qu'il va sans doute te punir aussi, sale gamine.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Jeu 7 Mar 2019 - 19:07
lorsque la nuit aura
avalé les orages
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Sa remarque la blessait, un pic dans le cœur, une ronce qui lui déchirait le palpitant et qui lui faisait monter les larmes aux yeux. Elle n’était pas encore prête pour rire ou plaisanter sur cette situation qui la brûlait de l’intérieur. Après son abandon, la lionne avait pris du temps avant d’en rire. Là c’était différent et bordel, ça lui brisait le cœur mais chez elle, il n’y avait plus la place pour de telles émotions. La pression de ses dents contre sa langue se relâchait et elle enchaînait, ne se laissant pas submerger par cet énième pic, plus forte que ces conneries. Eve refusait de se prendre la tête avec elle, de ressasser ses traumatismes pour aujourd’hui, elle le ferait demain et les jours suivants. Puis, il y a le passage d’une main tendre contre la joue de la rouge, quelque chose de délicat, plein d’amour contrastant avec la cruauté du monde. Assises sur le lit, les tornades se fixaient, l’orage semblait s’être éloigné.
Attentive, Evelyn l’écoutait sans l’interrompre. La conversation avait toujours été son fort, là où elle excellait en trouvant parfois les bons mots. Rien ne la choquait en réalité, les sang-purs étaient tous des êtres désespérants. « On dirait que les sang-purs n’ont jamais évolué, qu’ils sont restés bloqués au Moyen Âge. » Elle, c’était une femme libérée, qui n’avait peur de rien ni de personne, qui agissait librement (l’avantage d’avoir été reniée). Sa paume glissait contre son ventre rond, le couvant de délicates caresses. « Je les protégerai. Pour toi, pour lui, pour eux... Je ferai de mon mieux. » Hors de question que des êtres innocents soient mêlés à des histoires pareilles, ils méritaient le bonheur que peu de personnes possédaient. « Il n’y a rien de mal là-dedans. S’il te dit ou fait quelque chose, je veux savoir. » Il y a sa main qui remontait jusqu’à sa joue et ses lèvres qui embrassaient la surface de son front. « Je te protège moi, je ne te laisse pas. » Que ce soit pour Sasha ou quelqu’un d’autre, la Blackwood ne la laisserait pas, trop précieuse à ses yeux, son trésor à protéger.
« Puis... Je sais qu’il va me demander d’être la marraine d’un des petits donc... Même si l’idée m’angoisse entre nous, je me débrouillerai. » Haussement d’épaules, Evie était ce genre de personne qui se tenait loin des enfants et qui ne savait pas comment s’en servir ni s’en occuper. « Il semblerait que je reste à tes côtés encore longtemps. »
Attentive, Evelyn l’écoutait sans l’interrompre. La conversation avait toujours été son fort, là où elle excellait en trouvant parfois les bons mots. Rien ne la choquait en réalité, les sang-purs étaient tous des êtres désespérants. « On dirait que les sang-purs n’ont jamais évolué, qu’ils sont restés bloqués au Moyen Âge. » Elle, c’était une femme libérée, qui n’avait peur de rien ni de personne, qui agissait librement (l’avantage d’avoir été reniée). Sa paume glissait contre son ventre rond, le couvant de délicates caresses. « Je les protégerai. Pour toi, pour lui, pour eux... Je ferai de mon mieux. » Hors de question que des êtres innocents soient mêlés à des histoires pareilles, ils méritaient le bonheur que peu de personnes possédaient. « Il n’y a rien de mal là-dedans. S’il te dit ou fait quelque chose, je veux savoir. » Il y a sa main qui remontait jusqu’à sa joue et ses lèvres qui embrassaient la surface de son front. « Je te protège moi, je ne te laisse pas. » Que ce soit pour Sasha ou quelqu’un d’autre, la Blackwood ne la laisserait pas, trop précieuse à ses yeux, son trésor à protéger.
« Puis... Je sais qu’il va me demander d’être la marraine d’un des petits donc... Même si l’idée m’angoisse entre nous, je me débrouillerai. » Haussement d’épaules, Evie était ce genre de personne qui se tenait loin des enfants et qui ne savait pas comment s’en servir ni s’en occuper. « Il semblerait que je reste à tes côtés encore longtemps. »
(c) DΛNDELION
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Lun 11 Mar 2019 - 13:34
lorsque la nuit aura
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« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Tu te la joues protectrice, c'est clairement pas dans tes habitudes. Toi, normalement c'est la loi de la jungle, on doit être fort si on veut s'en sortir vivant, pas de place pour la faiblesse ; peu importe la forme qu'elle prend. Toutefois, lorsque tu croises la route d'Evie, t'as l'impression que ta petite philosophie et ta manière de voir le monde, s'évapore. Tu viens à perdre un peu de tes repères lorsque tu te noies dans ces grands yeux. Elle ne doit même pas réaliser l'impact qu'elle créer chez toi. Ou peut-être, a-t-elle pleinement conscience de ce qu'elle fait ? Tu t'es toujours posé la question, depuis le premier jour de votre rencontre. « On dirait que les sang-purs n’ont jamais évolué, qu’ils sont restés bloqués au Moyen Âge. » Tu déplores cette vérité, mais chez ton père, c'est quelque chose d'autre encore. Il y a le sang oui, mais il y aussi les traditions à la fois machistes, et démesurément archaïques. Trop vieilles pour être comptés, ou pour être arrachées. Les mœurs auront ta peau un jour, toi, la féministe aux grands airs. Tu as passé ta vie à te débattre pourtant, mais aujourd'hui, tu sens ta fin. Ton père va avoir raison de toi. Tu le sais. D'une main sur ton ventre, la Blackwood te sort de tes pensées noires. « Je les protégerai. Pour toi, pour lui, pour eux... Je ferai de mon mieux. Il n’y a rien de mal là-dedans. S’il te dit ou fait quelque chose, je veux savoir. » L'esquisse d'un sourire, à la fois sincère et tendre. Tu ne sais pas qui ou quoi l'a mise sur ta route, mais tu rends grâce chaque jour. Jamais tu ne te sépareras d'elle, malgré les blessures, malgré les futures disputes. Parce qu'elle est et restera ta meilleure amie, t'en es maintenant persuadée. « Mon père peut être très persuasif. Il est … On dit beaucoup de choses sur lui, et la plupart sont vraies. Ces enfants sont illégitimes, tu le sais autant que moi ... » Tu as les yeux qui s'embuent d'eau, mais tu refuses que ça coule, que ça se déverse sur tes joues. Parce personne ne doit voir tes faiblesses ; tu as la fierté trop grande, l'orgueil et l'arrogance des plus grands.
Alors tu te contentes de serrer un peu plus sa main pour garder contenance. Sa présence te fait du bien, et ça te coûte de l'avouer. Toi aussi princesse, t'as besoin des autres bordel. « Je te protège moi, je ne te laisse pas. » Tu as la sensation d'entendre un écho, l'écho de tes propres paroles. Peut-être que tu te vois un peubeaucoup en elle, et c'est ce qui te pousse à vouloir la surprotéger elle-aussi ? Beaucoup trop de questions sans réponse et pour le coup ; tu n'as pas nécessairement envie de réfléchir. Tu veux juste te laisser guider par tes envies, tes pulsions, comme tu le fais toujours finalement. Un baiser sur le front. Du baume au cœur. Tu profites de chaque tendresse qu'elle peut t'offrir. « Puis... Je sais qu’il va me demander d’être la marraine d’un des petits donc... Même si l’idée m’angoisse entre nous, je me débrouillerai. » Tu laisses échapper un petit rire en imaginant la jolie brune, ses bras tenant deux petits monstres baveux. C'est vrai, tu ne l'as jamais sentit très maternelle. Tout comme toi d'ailleurs. Néanmoins, « Je sais, on en a parlé. Tu es celle qu'ils leur faut, sur ce point, on est tous les deux d'accord. » Tu ne voyais personne d'autre du côté de Sasha pour porter ce rôle. Evie est l'évidence. Tu l'enlaces de nouveau, comme pour te nourrir de son aura, de sa force. Tu vas en avoir besoin. « Il semblerait que je reste à tes côtés encore longtemps. » Tu réponds au tac au tac. « Et c'est tout ce que je demande. » Ça aussi, c'est une évidence. Au fond, tu as toujours eu peur qu'une dispute de trop ou qu'un homme vous éloigne. « Evie peut-être que je ne te l'ai jamais dit, mais tu es quelqu'un de très important pour moi, quoi que tu en dises. » Tu lui adresses un énième sourire alors qu'on frappe à la porte. Sans doute le livreur. « Ne bouges pas. » Tu te lèvres et règle l'addition, puis apporte deux énormes gros sacs.
Alors tu te contentes de serrer un peu plus sa main pour garder contenance. Sa présence te fait du bien, et ça te coûte de l'avouer. Toi aussi princesse, t'as besoin des autres bordel. « Je te protège moi, je ne te laisse pas. » Tu as la sensation d'entendre un écho, l'écho de tes propres paroles. Peut-être que tu te vois un peu
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Lun 11 Mar 2019 - 18:58
lorsque la nuit aura
avalé les orages
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Évidemment qu’elle avait entendu des rumeurs sur les Trejo sauf que la brune ne s’y était pas fiée, parce qu’elle ne croyait que les mots de Jazmin. Les bruits, aussi fous soient-ils, n’avaient jamais influencé la libraire parce que la vérité était là, en face d’elle, une femme forte et courageuse, qui gardait la tête haute malgré les coups de pute de la vie, les injustices et les aléas. Elle avait une aura qui attirait la solitaire, le même aura qu’elle : celui qui désirait de la liberté et de l’indépendance. « Je m’en tape des rumeurs. Je ne croirai que ce que tu me diras. » Les yeux noisette de la Wright s’embrumaient et en réponse, la libraire la couvait du regard. L’enfant illégitime des Blackwood, oh, elle comprenait tellement ce que c’était. « Ils ne le sont pas pour moi. » La tendresse coulait, de leurs mains liées aux sourires que les poupées s’adressaient, telle était leur amitié, basée sur l’écoute et l’affection.
Un baiser protecteur contre son front, Evelyn la regardait un moment, silencieuse. L’idée d’être marraine l’avait toujours angoissé parce qu’elle n’avait pas la fibre maternelle, Eve et encore moins l’amour des enfants. « Attends. Est-ce que tu es en train de me demander d’être la marraine des deux ? » Son cœur ratait un battement là-dedans. Bouleversée, ses paupières se fermaient un instant. « Bon, ils ne sont pas encore nés. » Evie se rassurait comme elle pouvait parce qu’il lui était impossible de refuser, surtout pas une demande provenant de ses moitiés. « J’ai encore quelques jours pour trouver une formation ou un livre : comment gérer des enfants pour les nuls. » La Texane l’enlaçait à nouveau, l’une se blottissant contre l’autre alors qu’un sourire illuminait le teint terne de la convalescente. Ses déclarations lui faisaient un bien fou, surtout lorsqu’elles étaient si rares. Si bien qu’une main délicate glissait tendrement contre sa joue, c’était bien la journée de l’amour aujourd’hui. « Je t’aime, Jaz. N’en doute jamais. »
Puis il y avait Dieu qui frappait à la porte, le livreur, et Jazmin revenait avec deux énormes sacs. « Je meurs de faim. » Estomac sur pattes, Evelyn avait toujours énormément mangé et n’avait jamais eu la peau sur les os. De ses hanches à sa poitrine, en passant par sa taille et ses cuisses, la brune avait toujours été bien en chair. Se levant, dressée sur ses jambes, elle annonçait : « Bon, je ne supporte plus mes vêtements. » Il y avait toujours une limite avec elle, foutu problème avec le naturisme, Evie retirait son bas et son haut, restant en culotte, débardeur et pieds nus. Pas du genre à s’emmerder avec des couches en trop, elle avait fait la croix sur les soutiens-gorges depuis des années. Assise à même le sol, l’impatiente déballait les sacs d’où émanait de la fumée, signe que la nourriture était encore chaude. De la nourriture asiatique végétarienne, de quoi ravir les papilles de l’affamée. « Merci. Je commençais à mourir de faim à l’hôpital. » Munie de baguettes, Evelyn saisissait un gyoza au brocoli. Petit à petit, son palais redécouvrait de nouvelles saveurs et cela avait de quoi la faire soupirer d’aise.
« J’ai des kilos à reprendre. » Un rire amusé s’échappait de ses lèvres. « Je me souviens encore des nourrices qui me disaient de moins manger, que j’allais finir obèse. » Des fois, les souvenirs n’avaient pas tous un goût amer. Sourire malicieux. « Doux Jésus, même si parfois mes hanches se cognent partout, on peut bien me saisir. » Il y avait plein de sous-entendus dans les mots d’Evie, parce que, avec Jaz, tout était naturel et sans filtre, parfois même elle se surprenait à être peste, l’Écossaise. Evelyn était heureuse avec l’étudiante.
Un baiser protecteur contre son front, Evelyn la regardait un moment, silencieuse. L’idée d’être marraine l’avait toujours angoissé parce qu’elle n’avait pas la fibre maternelle, Eve et encore moins l’amour des enfants. « Attends. Est-ce que tu es en train de me demander d’être la marraine des deux ? » Son cœur ratait un battement là-dedans. Bouleversée, ses paupières se fermaient un instant. « Bon, ils ne sont pas encore nés. » Evie se rassurait comme elle pouvait parce qu’il lui était impossible de refuser, surtout pas une demande provenant de ses moitiés. « J’ai encore quelques jours pour trouver une formation ou un livre : comment gérer des enfants pour les nuls. » La Texane l’enlaçait à nouveau, l’une se blottissant contre l’autre alors qu’un sourire illuminait le teint terne de la convalescente. Ses déclarations lui faisaient un bien fou, surtout lorsqu’elles étaient si rares. Si bien qu’une main délicate glissait tendrement contre sa joue, c’était bien la journée de l’amour aujourd’hui. « Je t’aime, Jaz. N’en doute jamais. »
Puis il y avait Dieu qui frappait à la porte, le livreur, et Jazmin revenait avec deux énormes sacs. « Je meurs de faim. » Estomac sur pattes, Evelyn avait toujours énormément mangé et n’avait jamais eu la peau sur les os. De ses hanches à sa poitrine, en passant par sa taille et ses cuisses, la brune avait toujours été bien en chair. Se levant, dressée sur ses jambes, elle annonçait : « Bon, je ne supporte plus mes vêtements. » Il y avait toujours une limite avec elle, foutu problème avec le naturisme, Evie retirait son bas et son haut, restant en culotte, débardeur et pieds nus. Pas du genre à s’emmerder avec des couches en trop, elle avait fait la croix sur les soutiens-gorges depuis des années. Assise à même le sol, l’impatiente déballait les sacs d’où émanait de la fumée, signe que la nourriture était encore chaude. De la nourriture asiatique végétarienne, de quoi ravir les papilles de l’affamée. « Merci. Je commençais à mourir de faim à l’hôpital. » Munie de baguettes, Evelyn saisissait un gyoza au brocoli. Petit à petit, son palais redécouvrait de nouvelles saveurs et cela avait de quoi la faire soupirer d’aise.
« J’ai des kilos à reprendre. » Un rire amusé s’échappait de ses lèvres. « Je me souviens encore des nourrices qui me disaient de moins manger, que j’allais finir obèse. » Des fois, les souvenirs n’avaient pas tous un goût amer. Sourire malicieux. « Doux Jésus, même si parfois mes hanches se cognent partout, on peut bien me saisir. » Il y avait plein de sous-entendus dans les mots d’Evie, parce que, avec Jaz, tout était naturel et sans filtre, parfois même elle se surprenait à être peste, l’Écossaise. Evelyn était heureuse avec l’étudiante.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Ven 15 Mar 2019 - 20:02
lorsque la nuit aura
avalé les orages
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Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
« Attends. Est-ce que tu es en train de me demander d’être la marraine des deux ? Bon, ils ne sont pas encore nés. » Toi qui es pleine de paradoxes, qui en une seconde craques, qui en quelques mots vient sûrement de faire tomber du plomb dans l’effervescence du bonheur ambiant. « J’ai encore quelques jours pour trouver une formation ou un livre : comment gérer des enfants pour les nuls. » Le temps prend la forme soluble du sable entre tes doigts alors que dans une danse hésitante, tu continues de sourire, de jouer les gamines lunaires, à sourire au plafond puis à elle. « Non, la marraine du petit. Celle de la petite est déjà toute trouvée elle-aussi. » Tu l'enlaces. C'est tendre. « Je t’aime, Jaz. N’en doute jamais. » Ton bras accroché à celui de la Blackwood, vous avez l’air d’être le jour et la nuit, l’une solaire, brillant de son rire dans un appartement sombre et y’a une Jazmin ; qui s’est paré de noir, encore, qui laisse toujours un sourire au bout de ses lèvres sanguine, l’aura dérangeante mais pas pour Evie qui se fiche bien de ce que tu fais ou es. Déjà avant, quand vous étiez plus jeunes rêvant de liberté à s’en faire mal au crâne, elle ne jugeait pas, te regardais avec son sourire pleins d’étoiles, ses boucles brunes caressant un visage d’une beauté sans artifices. « Je t'aime aussi. » Il est rare de t'entendre dire ces mots, les heureux élus, ceux qui les reçoivent ne se comptant que sur les doigts d'une main. Le livreur arrivé, tu te lèves pour chercher et régler ce que tu as commandé. « Je meurs de faim. » Tu es heureuse de l'entendre dire, les yeux plus gros que le ventre, tu as commandé beaucoup de bonnes choses. Tu ouvres les sacs, et poses les différents mets sur la table basse. « Bon, je ne supporte plus mes vêtements. » Tu ne t'offusques pas, ce n'est pas la première fois que tu la vois à l'aise, la belle brune. Et tu fais même pareil. « Bonne idée, je n'en peux plus de ces chaussures. » Enlevant tes escarpins, tu gardes néanmoins tes vêtements. Tu te sens mal dans ta peau actuellement. Disons-le, tu te sens énorme. « Merci. Je commençais à mourir de faim à l’hôpital. » Une Jazmin qui reste couverte comme pour se la jouer pudique alors que tu as déjà le cœur grand ouvert, les plaies à vifs où le sel pourra se verser. Livre grand ouvert sur les pages qui content ton désir silencieux. Tu voudrais tellement lui dire ce qui te pèse en ce moment. Dis-lui ! « J’ai des kilos à reprendre. Je me souviens encore des nourrices qui me disaient de moins manger, que j’allais finir obèse. » Avant d’attaquer la nourriture, tu t'ouvres une boisson dont tu bois une gorgée.
« Tu ne m'as jamais parlé de ton enfance, du moins, des souvenirs heureux. » Tu te fais curieuse, l’air toute intéressée par ce qu’elle pourrait bien t'avouer ou te confier. Evie, elle a aussi ses secrets, quelques uns qu’elle te lâche parfois, d’autres qui, comme pour toi, se cachent derrière des sourires crispés et ce serait mentir de dire que tu n’es pas intriguée parfois, par ce qu’elle ne dit pas. Mais ce soir, c’est peut-être pas le moment, pas quand vos myocardes commencent à peine à s’apaiser sous l’adrénaline des retrouvailles, que vous avez vos lèvres prête à épouser le bord d’un bol de ravioli vapeur, fait pour noyer les mauvais souvenirs. Ce soir, y’a pas de place pour ton père et sa vie cachée que tu as l’envie de confier à Evie, pas de place pour toi et tes vieilles conneries que tu n'aq pas la force d’assumer. Pourtant … « Doux Jésus, même si parfois mes hanches se cognent partout, on peut bien me saisir. » Tu souris. Y a dans tes yeux une aura malicieuse. Il est rare que vous parliez de sexe toutes les deux ou tout du moins, ça fait longtemps que vous n'avez pas abordé le sujet. Et pour cause, ces derniers mois tu n'as fricoté qu'avec un seul type : son meilleur ami. Sujet tabou, que t'as préféré évité, évidemment. « Cet homme doit être ravi. » Devait ? Terrain glissant, tu ne veux pas qu'elle perde son sourire. Alors tu changes de sujet. « Je me suis réconciliée avec mon meilleur ami. » Ça aussi c'est un terrain glissant, idiote. Bien que tu ne lui as jamais dit les détails de votre relation, n'ayant que la version officielle. 'Juste' l'ami d'enfance. Coton dans l’estomac, feu dans le cœur, tu sirotes - avec autant d’élégance que ton corps peut en contenir - un soda à la con, le genre dont le sucre pue l'artificiel, les bulles vite mortes à la surface, les yeux tournés vers le dehors que la fenêtre te laisse entrevoir. « Tu te souviens ? Je t'en ai vaguement parlé. » Tu résistes à l’envie de glisser une lampée d’alcool dans ce soda dégueulasse, histoire de t’abrutir mais tu veux l’esprit clair ce soir princesse, comme pour être consciente de tout ce qu’il se passera. Tu as l’impression oppressante de foncer dans un mur, conductrice d’un balai où les freins ne marchent plus, que tu vas peut-être encore faire une embardée et y perdre un autre membre. Ou peut-être que c’est Evie qui va se retrouver atrophier de quelque chose.
« Tu ne m'as jamais parlé de ton enfance, du moins, des souvenirs heureux. » Tu te fais curieuse, l’air toute intéressée par ce qu’elle pourrait bien t'avouer ou te confier. Evie, elle a aussi ses secrets, quelques uns qu’elle te lâche parfois, d’autres qui, comme pour toi, se cachent derrière des sourires crispés et ce serait mentir de dire que tu n’es pas intriguée parfois, par ce qu’elle ne dit pas. Mais ce soir, c’est peut-être pas le moment, pas quand vos myocardes commencent à peine à s’apaiser sous l’adrénaline des retrouvailles, que vous avez vos lèvres prête à épouser le bord d’un bol de ravioli vapeur, fait pour noyer les mauvais souvenirs. Ce soir, y’a pas de place pour ton père et sa vie cachée que tu as l’envie de confier à Evie, pas de place pour toi et tes vieilles conneries que tu n'aq pas la force d’assumer. Pourtant … « Doux Jésus, même si parfois mes hanches se cognent partout, on peut bien me saisir. » Tu souris. Y a dans tes yeux une aura malicieuse. Il est rare que vous parliez de sexe toutes les deux ou tout du moins, ça fait longtemps que vous n'avez pas abordé le sujet. Et pour cause, ces derniers mois tu n'as fricoté qu'avec un seul type : son meilleur ami. Sujet tabou, que t'as préféré évité, évidemment. « Cet homme doit être ravi. » Devait ? Terrain glissant, tu ne veux pas qu'elle perde son sourire. Alors tu changes de sujet. « Je me suis réconciliée avec mon meilleur ami. » Ça aussi c'est un terrain glissant, idiote. Bien que tu ne lui as jamais dit les détails de votre relation, n'ayant que la version officielle. 'Juste' l'ami d'enfance. Coton dans l’estomac, feu dans le cœur, tu sirotes - avec autant d’élégance que ton corps peut en contenir - un soda à la con, le genre dont le sucre pue l'artificiel, les bulles vite mortes à la surface, les yeux tournés vers le dehors que la fenêtre te laisse entrevoir. « Tu te souviens ? Je t'en ai vaguement parlé. » Tu résistes à l’envie de glisser une lampée d’alcool dans ce soda dégueulasse, histoire de t’abrutir mais tu veux l’esprit clair ce soir princesse, comme pour être consciente de tout ce qu’il se passera. Tu as l’impression oppressante de foncer dans un mur, conductrice d’un balai où les freins ne marchent plus, que tu vas peut-être encore faire une embardée et y perdre un autre membre. Ou peut-être que c’est Evie qui va se retrouver atrophier de quelque chose.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Sam 16 Mar 2019 - 19:51
lorsque la nuit aura
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« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Elle avait l’impression que sa vie était vouée aux surprises et aux péripéties. La cause de ce trouble : être marraine. Responsabilité en plus pour cette amoureuse de liberté inconsciente : loin d’être un modèle, Evelyn n’avait jamais eu la fibre maternelle et encore moins celle fraternelle. Son jeune frère, Ethan, avait failli lui échapper des bras le jour de sa naissance. Sœur pourrie, elle se remerciait d’avoir quitté cette famille maudite (ou d’y avoir été forcer). Un sourire aux lèvres, elle ne cachait pas sa frustration mais se contentait de hocher le visage. Très bien, la brune ferait des efforts, pour ses meilleurs amis, Evie le pouvait. Des échanges de tendresse, rares chez elles mais il semblait que les deux tornades avaient passé un cap sur le seuil de l’amitié. D’inconnues à amies. Drôle de relation, tiens.
La nourriture déballée, la Blackwood se déshabillait et jetait un coup d’œil à Jazmin. « Tu comptes garder ta combinaison de ski ? Tu n’as pas à avoir honte avec moi. » L’apparence physique avait toujours été importante pour la Trejo alors son malaise par rapport à sa grossesse n’étonnait pas Evelyn. Se goinfrant, elle fixait le soda consommé par la Texane et une grimace s’emparait d’elle. « Je ne sais pas comment tu fais pour boire cette merde. Vivement que tu les évacues, qu’on se tape une belle cuite. » Ah oui, Evie avait hâte de sortir à nouveau en soirée et de faire les fermetures des boîtes, bourrées, comme elles avaient l’habitude de faire à l’époque. Attaquant des nouilles sautées aux légumes, la libraire réfléchissait un instant. « J’ai du mal à me remémorer les bons souvenirs. Je sais juste que James brûlait mes livres, qu’il passait son temps à me disputer et que j’aimais les rendre fous. Sasha est mon souvenir le plus heureux, notre trio avec Ethan me manque parfois. Des souvenirs heureux ? » Buvant un coup d’eau, elle reprenait. « À part mes nombreuses cascades, mes membres cassés, mon crâne ouvert... Rien d’important. » Sourire goguenard aux lèvres, depuis le plus jeune âge, Eve était une cascadeuse, une aventurière insouciante.
Petite moue, son enfance avait un goût affreux en bouche. « Je me rappelle juste du jour où il m’a traîné comme une merde dehors, là où il m’a humilié et renié devant tout le monde. Personne n’a bougé alors que je n’avais plus rien. » Les détails de sa vie dans les rues avaient été comptés récemment à Jazmin, dont ses tentatives de suicide. « On dirait que tu sais tout de moi, maintenant. » Plus de secrets la concernant ou alors, Evie avait oublié. Fixant son âme sœur, la femme acquiesçait du visage. « Le ronchon casse-couilles ? Oui, je m’en souviens. » Evelyn avait entendu quelques histoires le concernant et savait qu’il comptait énormément pour la Wright. « C’est une super nouvelle, en espérant que cela dure ! » Pointe d’enthousiasme, la sorcière lui adressait un sourire rayonnant, heureuse pour l’étudiante en face d’elle.
« J’espère que je serai disponible lorsque tu accoucheras, j’ai aussi hâte que toi. » Pour sortir évidemment. Fouillant dans un tiroir proche d’elle, Evelyn en sortait un smartphone offert l’an dernier par Sasha, encore tout neuf. « Je me suis souvenue que j’avais ça chez moi mais je n’ai aucune idée de comment on s’en sert. Je ne comprends rien à la technologie pourtant Kash et Sha m’ont expliqué mais je préfère écrire des lettres. » L’univers de la technologie avait le don de perdre la tornade, qui d’un certain côté, aimait son côté ringard et vieille école, avec sa plume ainsi que ses lettres.
La nourriture déballée, la Blackwood se déshabillait et jetait un coup d’œil à Jazmin. « Tu comptes garder ta combinaison de ski ? Tu n’as pas à avoir honte avec moi. » L’apparence physique avait toujours été importante pour la Trejo alors son malaise par rapport à sa grossesse n’étonnait pas Evelyn. Se goinfrant, elle fixait le soda consommé par la Texane et une grimace s’emparait d’elle. « Je ne sais pas comment tu fais pour boire cette merde. Vivement que tu les évacues, qu’on se tape une belle cuite. » Ah oui, Evie avait hâte de sortir à nouveau en soirée et de faire les fermetures des boîtes, bourrées, comme elles avaient l’habitude de faire à l’époque. Attaquant des nouilles sautées aux légumes, la libraire réfléchissait un instant. « J’ai du mal à me remémorer les bons souvenirs. Je sais juste que James brûlait mes livres, qu’il passait son temps à me disputer et que j’aimais les rendre fous. Sasha est mon souvenir le plus heureux, notre trio avec Ethan me manque parfois. Des souvenirs heureux ? » Buvant un coup d’eau, elle reprenait. « À part mes nombreuses cascades, mes membres cassés, mon crâne ouvert... Rien d’important. » Sourire goguenard aux lèvres, depuis le plus jeune âge, Eve était une cascadeuse, une aventurière insouciante.
Petite moue, son enfance avait un goût affreux en bouche. « Je me rappelle juste du jour où il m’a traîné comme une merde dehors, là où il m’a humilié et renié devant tout le monde. Personne n’a bougé alors que je n’avais plus rien. » Les détails de sa vie dans les rues avaient été comptés récemment à Jazmin, dont ses tentatives de suicide. « On dirait que tu sais tout de moi, maintenant. » Plus de secrets la concernant ou alors, Evie avait oublié. Fixant son âme sœur, la femme acquiesçait du visage. « Le ronchon casse-couilles ? Oui, je m’en souviens. » Evelyn avait entendu quelques histoires le concernant et savait qu’il comptait énormément pour la Wright. « C’est une super nouvelle, en espérant que cela dure ! » Pointe d’enthousiasme, la sorcière lui adressait un sourire rayonnant, heureuse pour l’étudiante en face d’elle.
« J’espère que je serai disponible lorsque tu accoucheras, j’ai aussi hâte que toi. » Pour sortir évidemment. Fouillant dans un tiroir proche d’elle, Evelyn en sortait un smartphone offert l’an dernier par Sasha, encore tout neuf. « Je me suis souvenue que j’avais ça chez moi mais je n’ai aucune idée de comment on s’en sert. Je ne comprends rien à la technologie pourtant Kash et Sha m’ont expliqué mais je préfère écrire des lettres. » L’univers de la technologie avait le don de perdre la tornade, qui d’un certain côté, aimait son côté ringard et vieille école, avec sa plume ainsi que ses lettres.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Lun 25 Mar 2019 - 10:11
lorsque la nuit aura
avalé les orages
avalé les orages
Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Infiltrée dans son espace vital, tu ressens – enfin – cette espèce de soulagement inexplicable à voir tant de normalité. Rien qui semble bousculer son monde, aucune plaie béante sur son visage, aucun débris sur le sol. Une inspection sommaire qui ne laisse pas entrevoir tout ce qui se cache à l'intérieur, dans les recoins cachés des regards. Une superficialité qui ne suffit pas, te pousse à l'observer davantage comme si tu ne pouvais trouver Evie qu'en mauvaise posture. « Tu comptes garder ta combinaison de ski ? Tu n’as pas à avoir honte avec moi. » Les apparences ; entachées, grossis par deux bébés. Une torture, un terrible coup pour une maniaque du contrôle. Tu ne t’y feras jamais Jazmin, et ce n’est pas faute de les aimer. Néanmoins, tu te feras un plaisir à leur rappeler à ces monstres, chaque jour de leur existence, ce qu’ils doivent à maman. « Facile à dire, ce n’est pas toi qui portes deux clandestins dans ton ventre. » C’est définitif. Tu ne seras jamais comme Rose et toutes ces autres femmes enceintes. Rayonnante et gaga. Jamais. Tu bois un soda, à défaut de l’apprécier il a le mérite de te faire du bien. « Je ne sais pas comment tu fais pour boire cette merde. Vivement que tu les évacues, qu’on se tape une belle cuite. » L'assemblage ressemble à une attaque, inquisitrice quand elle ne fait que s'enquérir avec bienveillance. Jamais douée pour la douceur toutes les deux, bêtes sauvages qui tentent de toucher du doigt les civilisés, le grincement dans sa voix est ce qui se rapproche le plus d'un miaulement. La plus grande caresse que tu puisses offrir quand tu es encore prise dans l'étau de tes inquiétudes. « A qui le dis-tu ? Je n’en peux plus, et en même temps j’appréhende beaucoup. » Tu pioches avec gourmandise un maki à l’avocat. « Tu ne m'as jamais parlé de ton enfance, du moins, des souvenirs heureux. » Un reproche malgré toi. La faiblesse qui ne te quitte pas depuis tant d'années, un sentiment dérangeant que tu croyais avoir accepté à défaut de l'avoir dompté mais encore aujourd'hui la vulnérabilité qui en découle à tendance à t'irriter. Si c'est souvent un baume au cœur, c'est parfois une plaie quand Evie se fait silence quand tu voudrais entendre sa voix.
« J’ai du mal à me remémorer les bons souvenirs. Je sais juste que James brûlait mes livres, qu’il passait son temps à me disputer et que j’aimais les rendre fous. Sasha est mon souvenir le plus heureux, notre trio avec Ethan me manque parfois. Des souvenirs heureux ? À part mes nombreuses cascades, mes membres cassés, mon crâne ouvert... Rien d’important. » L’esquisse d’un sourire apparaît sur ton visage. Semblables même dans l’enfance. Petites princesses aux jolis robes, mais aventurières, et casse-cou. « Je me rappelle juste du jour où il m’a traîné comme une merde dehors, là où il m’a humilié et renié devant tout le monde. Personne n’a bougé alors que je n’avais plus rien. On dirait que tu sais tout de moi, maintenant. » Tu sais le père Blackwood aussi charmant que ton propre père, encore un point commun. Tu l’envies d’une certaine manière la jolie Evie. Elle, elle est vraiment libre malgré la dureté des épreuves qu’elle a subie. Toi, t’as passé ta vie à fuir le joug du patriarche sans réussir à t’en débarrasser. Il va t’avoir princesse, cette fois tu n’y échapperas pas. Parce que t’es enceinte, parce que cette fois t’es allée trop loin. « Je me suis réconciliée avec mon meilleur ami. Tu te souviens ? Je t'en ai vaguement parlé. » L’angoisse disparaît quand tu parles de lui. Fatalement, tout revient toujours à lui, à vous. « Le ronchon casse-couilles ? Oui, je m’en souviens. C’est une super nouvelle, en espérant que cela dure ! » Tu souris, tu ne peux pas nier que la description qu’elle en fait est assez juste. Acquiesçant, tu manges des légumes. « Je pense que cette fois, on a trouvé une certaine stabilité. » C’est dit de manière énigmatique. « J’espère que je serai disponible lorsque tu accoucheras, j’ai aussi hâte que toi. » Tu sais qu’elle parle de votre vie d’avant, des fêtardes qui sortaient et s’amusaient ; sans aucune limite. « Tu ne tiendras pas le même discours quand ces montres te mèneront la vie dure. » Il y a une pointe de douleur dans ta voix, un petit trémolo. T’es même pas sûre de pouvoir vivre ce qu’elle vivre avec tes propres enfants. À cause de papa. « Je me suis souvenue que j’avais ça chez moi mais je n’ai aucune idée de comment on s’en sert. Je ne comprends rien à la technologie pourtant Kash et Sha m’ont expliqué mais je préfère écrire des lettres. » Tu bois une soupe, tes yeux hagards jusqu’à ce qu’elle sorte un téléphone, et qu’elle prononce un nom que tu n’as jamais entendu la concernant. « Kash ? » Intimement convaincue qu’il s’agit de cet homme, tu la regardes, un peu suspicieuse. Néanmoins, tu n’insistes pas plus. « Donne, je vais te montrer. » Tu prends l’objet, et te places à côté d’elle pour faire une photo de vous et immortaliser un de vos moments. T’as toujours aimé les gadgets moldus.
« J’ai du mal à me remémorer les bons souvenirs. Je sais juste que James brûlait mes livres, qu’il passait son temps à me disputer et que j’aimais les rendre fous. Sasha est mon souvenir le plus heureux, notre trio avec Ethan me manque parfois. Des souvenirs heureux ? À part mes nombreuses cascades, mes membres cassés, mon crâne ouvert... Rien d’important. » L’esquisse d’un sourire apparaît sur ton visage. Semblables même dans l’enfance. Petites princesses aux jolis robes, mais aventurières, et casse-cou. « Je me rappelle juste du jour où il m’a traîné comme une merde dehors, là où il m’a humilié et renié devant tout le monde. Personne n’a bougé alors que je n’avais plus rien. On dirait que tu sais tout de moi, maintenant. » Tu sais le père Blackwood aussi charmant que ton propre père, encore un point commun. Tu l’envies d’une certaine manière la jolie Evie. Elle, elle est vraiment libre malgré la dureté des épreuves qu’elle a subie. Toi, t’as passé ta vie à fuir le joug du patriarche sans réussir à t’en débarrasser. Il va t’avoir princesse, cette fois tu n’y échapperas pas. Parce que t’es enceinte, parce que cette fois t’es allée trop loin. « Je me suis réconciliée avec mon meilleur ami. Tu te souviens ? Je t'en ai vaguement parlé. » L’angoisse disparaît quand tu parles de lui. Fatalement, tout revient toujours à lui, à vous. « Le ronchon casse-couilles ? Oui, je m’en souviens. C’est une super nouvelle, en espérant que cela dure ! » Tu souris, tu ne peux pas nier que la description qu’elle en fait est assez juste. Acquiesçant, tu manges des légumes. « Je pense que cette fois, on a trouvé une certaine stabilité. » C’est dit de manière énigmatique. « J’espère que je serai disponible lorsque tu accoucheras, j’ai aussi hâte que toi. » Tu sais qu’elle parle de votre vie d’avant, des fêtardes qui sortaient et s’amusaient ; sans aucune limite. « Tu ne tiendras pas le même discours quand ces montres te mèneront la vie dure. » Il y a une pointe de douleur dans ta voix, un petit trémolo. T’es même pas sûre de pouvoir vivre ce qu’elle vivre avec tes propres enfants. À cause de papa. « Je me suis souvenue que j’avais ça chez moi mais je n’ai aucune idée de comment on s’en sert. Je ne comprends rien à la technologie pourtant Kash et Sha m’ont expliqué mais je préfère écrire des lettres. » Tu bois une soupe, tes yeux hagards jusqu’à ce qu’elle sorte un téléphone, et qu’elle prononce un nom que tu n’as jamais entendu la concernant. « Kash ? » Intimement convaincue qu’il s’agit de cet homme, tu la regardes, un peu suspicieuse. Néanmoins, tu n’insistes pas plus. « Donne, je vais te montrer. » Tu prends l’objet, et te places à côté d’elle pour faire une photo de vous et immortaliser un de vos moments. T’as toujours aimé les gadgets moldus.
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Re: lorsque la nuit aura avalé les orages (jazlyn) - terminé.
Jeu 28 Mar 2019 - 8:09
lorsque la nuit aura
avalé les orages
avalé les orages
Jazlyn
« Même lorsque la roue des carrosse saura moisi dans la rosée, lorsque la pluie des jours de gris se sera enfin écoulée. Puisqu’il me semble quelquefois que je t’ai toujours bien connu, je sens parfois au fond de moi que je peux toujours te connaître. »
Elle serait probablement la pire des mères la Blackwood. Incapable de tenir en place ou de supporter la douleur, l’idée de donner la vie était comme renoncer à sa liberté. Impensable, pas une seconde fois. La jolie se contentait de lui sourire, parce qu’elle n’avait rien à dire, ne partageant nullement ce sentiment. Alors, un sujet que la brune maîtrisait mieux était celui des soirées passées et de l’alcool qui coulait à flots, mêlant ceci à quelques joints chez la tornade. Les rares fois où Evie s’était autorisée à consommer quelques substances illicites. « Normal, tu vas avoir mal. » Et d’un côté, Evelyn ne comprenait pas pourquoi Jazmin avait décidé de garder les jumeaux, venant d’un homme qu’elle n’aimait pas. C’était stupide de son point de vue, mais pas son vagin ni son corps. Elle avait déjà eu du mal à s’occuper de son jeune frère, frôlant le traumatisme crânien dès ses premiers cris.
« J’espère que ce sera la bonne, cette fois. » La libraire n’en demandait pas plus, si la princesse désirait en parler, elle le ferait. Pas besoin de mille questions entre eux, juste le minimum. « Je n’ai pas hâte pour eux, mais pour toi, te retrouver. » Air faussement outré, sa phobie des gosses était réelle et loin d’être sur jouée. Evelyn était impatiente à l’idée de ressortir, de profiter de cette foutue vie nocturne. Le temps de récupérer physiquement et elle irait de nouveau se déchaîner, se vider l’esprit le temps d’une soirée, penser à autre chose qu’aux tourments causés par le Libanais. Son prénom mentionné, Eve ne disait rien, se consacrant aux explications données par Jazmin concernant le cellulaire maudit. Tout lui paraissait plus clair désormais, Sasha serait ravi de pouvoir enfin la joindre plus facilement. Ses mains glissaient contre l’écran tactile de l’objet moldu et elle faisait glisser les différents clichés d’elles, de magnifiques gazelles.
À nouveau, après avoir capturé quelques sushis entre ses lèvres, la tornade se levait, attrapant un énorme carnet de photographie, prise au polaroid ou des plus anciennes, de son enfance. « J’ai récupéré quelques photos. » Son ongle dépourvu d’artifice glissait sur la première photo où l’on voyait Evelyn en train de frapper Ethan, le sourire aux lèvres tandis que l’enfant pleurnichait, avant d’être enlacé par sa sœur. Photo animée qui la faisait sourire, son frère adoré. « Une petite nature. » Les autres montraient Sasha et elle, il y en avait énormément, ses préférées : une où Sasha fermait sa veste, une seconde où ils tentaient d’escalader un portail et une autre, d’innombrables photos qui décoraient les pages. Pas de commentaires, juste les yeux qui brillaient d’amour, sa moitié, jusqu’à une autre où tenaient les quatre enfants Blackwood. « C’est Emma, ma jeune sœur et Caleb, mais tu sais ce que je pense de lui. » Sourire amer. « Savais-tu qu’il s’est tapé Kash, dans le passé ? Ils ont agi comme si de rien était à Noël. » Drame au repas familial. « Il était à deux doigts de ramasser ses dents au sol. » Il y avait encore la fraîcheur de son nez cassé contre ses mains.
Les photographies s’enchaînaient, partageant de nombreuses anecdotes, jusqu’à une photo d’elles, datant de quelques années. « Notre première photo. » Œillade complice tandis que ses doigts délicats montraient quelques autres clichés des tornades. Enfin, entre d’innombrables photos du Shavie, il y avait celles avec Kashmiri, des sourires qui lui serraient la gorge, muette.
« J’espère que ce sera la bonne, cette fois. » La libraire n’en demandait pas plus, si la princesse désirait en parler, elle le ferait. Pas besoin de mille questions entre eux, juste le minimum. « Je n’ai pas hâte pour eux, mais pour toi, te retrouver. » Air faussement outré, sa phobie des gosses était réelle et loin d’être sur jouée. Evelyn était impatiente à l’idée de ressortir, de profiter de cette foutue vie nocturne. Le temps de récupérer physiquement et elle irait de nouveau se déchaîner, se vider l’esprit le temps d’une soirée, penser à autre chose qu’aux tourments causés par le Libanais. Son prénom mentionné, Eve ne disait rien, se consacrant aux explications données par Jazmin concernant le cellulaire maudit. Tout lui paraissait plus clair désormais, Sasha serait ravi de pouvoir enfin la joindre plus facilement. Ses mains glissaient contre l’écran tactile de l’objet moldu et elle faisait glisser les différents clichés d’elles, de magnifiques gazelles.
À nouveau, après avoir capturé quelques sushis entre ses lèvres, la tornade se levait, attrapant un énorme carnet de photographie, prise au polaroid ou des plus anciennes, de son enfance. « J’ai récupéré quelques photos. » Son ongle dépourvu d’artifice glissait sur la première photo où l’on voyait Evelyn en train de frapper Ethan, le sourire aux lèvres tandis que l’enfant pleurnichait, avant d’être enlacé par sa sœur. Photo animée qui la faisait sourire, son frère adoré. « Une petite nature. » Les autres montraient Sasha et elle, il y en avait énormément, ses préférées : une où Sasha fermait sa veste, une seconde où ils tentaient d’escalader un portail et une autre, d’innombrables photos qui décoraient les pages. Pas de commentaires, juste les yeux qui brillaient d’amour, sa moitié, jusqu’à une autre où tenaient les quatre enfants Blackwood. « C’est Emma, ma jeune sœur et Caleb, mais tu sais ce que je pense de lui. » Sourire amer. « Savais-tu qu’il s’est tapé Kash, dans le passé ? Ils ont agi comme si de rien était à Noël. » Drame au repas familial. « Il était à deux doigts de ramasser ses dents au sol. » Il y avait encore la fraîcheur de son nez cassé contre ses mains.
Les photographies s’enchaînaient, partageant de nombreuses anecdotes, jusqu’à une photo d’elles, datant de quelques années. « Notre première photo. » Œillade complice tandis que ses doigts délicats montraient quelques autres clichés des tornades. Enfin, entre d’innombrables photos du Shavie, il y avait celles avec Kashmiri, des sourires qui lui serraient la gorge, muette.
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