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apologize (murlyn)
Mar 5 Fév 2019 - 17:36
Aujourd’hui, j’ai un rendez-vous médical. Le but de ces entrevues avec mon collègue-médicomage est de déterminer si je me remets assez bien de mes séquelles. Les migraines sont beaucoup moins présentes. Les douleurs aux jambes ont disparu. J’ai même pu partir en balade, la semaine dernière. Comme ça, je dirais que je vais beaucoup mieux. En tout cas, physiquement. Et le mage qui me suit est d’accord. Mais il ne veut toujours pas me laisser transplaner. Ca m’énerve, d’ailleurs. Sans autorisation à transplaner, je ne peux pas retourner travailler. Je n’ai pas non plus d’autorisation de travail, de toute façon. Je sors donc de l’hôpital plus frustrée qu’autre chose. Pas le droit de travailler, ni de me déplacer (bon, j’ai le droit aux portoloins et cheminées…). Je n’ai pas non plus réglé tous les soucis avec ma baguette. Et en plus de ça, j’ai rendez-vous avec un psychomage ! La perspective ne m’enchante pas du tout. Je n’ai pas envie de parler de tous mes problèmes avec un collègue… Mais après tout, mon regard objectif de praticienne me force à voir les choses en face : je n’ai pas osé revoir Evie depuis l’accident, j’ai développé une sorte de claustrophobie qui fait que j’angoisse si je suis enfermée trop longtemps, je n’ai pas revu Oswald, et ma baguette a du mal à m’obéir. Donc oui, un psychomage ne me ferait pas de mal. Même si je suis persuadée que je n’arriverai jamais à me confier.
Perdue dans mes pensées, je me rends compte que je prends le chemin de la librairie d’Evie. Mon coeur se serre en la voyant fermée. Pourtant, il me semble que la brune est sortie depuis quelques jours de l’hôpital. Il faut que je la voie. Alors, la détermination poussant mes pas en direction de son appartement, je déambule dans les rues d’Inverness. Enfin arrivée devant chez elle, j’essaie de prendre mon courage à deux mains. Moments d’hésitation, et puis une main qui se lève pour toquer à la porte. Coeur qui bat la chamade, inquiétude qui me serre la poitrine. J’espère qu’elle va bien. La porte s'ouvre enfin. "Salut..." Regard penaud, gorge serrée.
@evelyn blackwood
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Re: apologize (murlyn)
Mar 5 Fév 2019 - 21:18
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Murphy & Evelyn
« ENTRÉE OU SORTIE ? BIENVENUE OU AU REVOIR ? OUVERTE LE JOUR MAIS FERMÉE LE SOIR. AU SEUIL OU SUR LE PAS, L’ŒIL POUR DÉCIDER, LE SORT EST SCELLÉ D’UN TOUR DE POIGNÉE. »
Sortie depuis une semaine, la tornade se sentait revivre. Bourrasque qui s’apprêtait à tout renverser et fracasser sur son passage, impulsivité et envie de vengeance à son apogée. Ils paieraient un jour ou l’autre mais pour l’instant, Evelyn se reposait chez elle, dans cet appartement froid et vide de meubles. Elle ne se sentait pas bien ici sans compter l’odeur de Kashmiri encore présente et quelques-unes de ses affaires. Absent, fantôme de sa vie, la tornade n’avait plus de nouvelles et c’était sûrement le plus difficile pour cette petite brune. À part Sasha, elle ne voyait plus personne. Jazmin de temps en temps et encore, Evelyn se renfermait, meurtrie par la culpabilité et l’absence. Deux choses qui l’empêchaient presque de trouver le sommeil et qui faisaient monter l’angoisse chez elle. Angoisse qu’elle était incapable de partager avec Sasha, il avait déjà trop souffert par sa faute.
L’eau chaude de la théière coulait dans sa tasse blanche, laissant infuser un thé vert à la menthe. Elle sortait la pommade confectionnée par Kashmiri et venait l’appliquer contre ses blessures. Bientôt les cicatrices ne seraient plus là, il lui avait promis. Evelyn prenait place sur le seul fauteuil de l’appartement et regardait la neige qui tombait par la fenêtre, au chaud sous sa couette tout en se délectant du breuvage fétiche du pays. Un bruit sourd contre la porte la tirait hors de ses pensées et elle se levait, perdue dans les vêtements trop larges de Sasha, avançant jusqu’à la porte. Son cœur faillit rater un battement : une des causes de son angoisse était là. D’un coup, sa tête lui faisait mal, des images qui revenaient frapper son esprit et la culpabilité qui écrasait son cœur, le perçant de part en part. « Je... » Elle se figeait la belle, elle qui avait manqué de tuer son amie, petite tête rousse qui était tout aussi tremblante qu’elle.
Evelyn la laissait rentrer dans l’appartement de misère et se figeait à nouveau, les doigts qui tiraient nerveusement les manches de son sweat trop large. « Je ne voulais pas te revoir, je n’en ai pas la force... » Sans raison particulière, son souffle s’emballait et son regard s’humidifiait, voyant flou en quelques secondes à peine. « Ça m’empêche de respirer et de dormir tout ça. Je m’en voudrais éternellement d’avoir risqué ta vie juste parce que je suis une conne inconsciente... » L’angoisse qui montait, Evelyn craquait, les mains qui tremblaient suivi de tout son corps. « Ma vie, je m’en tape mais la tienne, la tienne... » Un flot incessant de larmes inondait son précieux visage. Dans son inconscience, la libraire n’avait jamais emmené quelqu’un et cette fois-ci, c’était arrivé et la belle ne se pardonnerait jamais, seule fautive dans cette histoire.
L’eau chaude de la théière coulait dans sa tasse blanche, laissant infuser un thé vert à la menthe. Elle sortait la pommade confectionnée par Kashmiri et venait l’appliquer contre ses blessures. Bientôt les cicatrices ne seraient plus là, il lui avait promis. Evelyn prenait place sur le seul fauteuil de l’appartement et regardait la neige qui tombait par la fenêtre, au chaud sous sa couette tout en se délectant du breuvage fétiche du pays. Un bruit sourd contre la porte la tirait hors de ses pensées et elle se levait, perdue dans les vêtements trop larges de Sasha, avançant jusqu’à la porte. Son cœur faillit rater un battement : une des causes de son angoisse était là. D’un coup, sa tête lui faisait mal, des images qui revenaient frapper son esprit et la culpabilité qui écrasait son cœur, le perçant de part en part. « Je... » Elle se figeait la belle, elle qui avait manqué de tuer son amie, petite tête rousse qui était tout aussi tremblante qu’elle.
Evelyn la laissait rentrer dans l’appartement de misère et se figeait à nouveau, les doigts qui tiraient nerveusement les manches de son sweat trop large. « Je ne voulais pas te revoir, je n’en ai pas la force... » Sans raison particulière, son souffle s’emballait et son regard s’humidifiait, voyant flou en quelques secondes à peine. « Ça m’empêche de respirer et de dormir tout ça. Je m’en voudrais éternellement d’avoir risqué ta vie juste parce que je suis une conne inconsciente... » L’angoisse qui montait, Evelyn craquait, les mains qui tremblaient suivi de tout son corps. « Ma vie, je m’en tape mais la tienne, la tienne... » Un flot incessant de larmes inondait son précieux visage. Dans son inconscience, la libraire n’avait jamais emmené quelqu’un et cette fois-ci, c’était arrivé et la belle ne se pardonnerait jamais, seule fautive dans cette histoire.
(c) DΛNDELION
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Re: apologize (murlyn)
Ven 8 Fév 2019 - 20:40
Elle a l’air misérable, Evie, et mes yeux s’embrument à peine la porte ouverte. Les images de l’escapade dans les souterrains reviennent dans mon esprit, ils sont toujours là, apparaissant intempestivement, à n’importe quel moment. La libraire me laisse rentrer, et je fais quelques pas dans l’appartement, timide. Mes yeux se posent sur le peu de meubles disposés dans la pièce. “Je ne voulais pas te revoir, je n’en ai pas la force...” La belle est nerveuse, et bien trop blanche. Ses mots résonnent avec le sentiment qui ne m’a pas quitté depuis mon réveil. “Moi non plus, j’avais trop peur.” Les larmes montent rapidement aux yeux de mon amie, et les miennes suivent. Emue, je l’écoute, trop figée pour parler. “Ça m’empêche de respirer et de dormir tout ça. Je m’en voudrais éternellement d’avoir risqué ta vie juste parce que je suis une conne inconsciente… Ma vie, je m’en tape mais la tienne, la tienne...” Et comme ça, elle éclate en sanglots. “Oh, Evie…” Mue par une envie de rassurer mon amie, je m’approche d’elle pour la prendre dans mes bras. “Je vais bien, ne t’inquiète pas pour moi.” C’est un mensonge, je ne vais pas bien du tout. Mais je décide de me focaliser sur les conséquences de l’accident. En effet, je n’ai presque plus de séquelle physique. Tout ce qui ne va pas, dans ma vie, n’a pas grand chose à voir avec notre aventure dans les souterrains. Vraiment ? Pourtant, la claustrophobie, les cauchemars, ce ne sont pas les conséquences du retour d’Oswald. Je ne peux pas non plus tout lui mettre sur le dos.
Doucement, mes mains viennent caresser les cheveux noirs de mon amie, aussi doux que de la soie. “C’est moi qui m’en veux… J’ai essayé de te protéger, de te soigner… Ma baguette ne me répondait plus.” Voix tremblante, gorge nouée, larmes qui commencent à couler. La vision trouble, le regard hagard, je m’éloigne enfin de la libraire. “Depuis quand es-tu sortie de l’hôpital ?” Je n’ai toujours pas compris pourquoi mon amie avait dû rester hospitalisée aussi longtemps. De loin, j’avais suivi sa rémission : j’ai demandé quelques nouvelles à mes collègues, j’envoyais Alex à la pêche aux informations. Quelques fois, j’ai marché jusqu’à sa chambre. Mais jamais je n’ai réussi à y entrer. Puis, lorsque je suis sortie, je m'inquiétais de son état à chaque visite de suivi. “Comment vas-tu ?” Regard doux, compassion. Je sais que cette question est idiote, et je déteste chaque personne qui me la pose. Mais c’est plus fort que moi.
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Re: apologize (murlyn)
Sam 9 Fév 2019 - 10:08
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Murphy & Evelyn
« ENTRÉE OU SORTIE ? BIENVENUE OU AU REVOIR ? OUVERTE LE JOUR MAIS FERMÉE LE SOIR. AU SEUIL OU SUR LE PAS, L’ŒIL POUR DÉCIDER, LE SORT EST SCELLÉ D’UN TOUR DE POIGNÉE. »
Elle multipliait les crises d’angoisse depuis l’accident et l’hôpital, elle qui n’avait jamais aimé être enfermée et incapable de bouger : l’hôpital avait été son pire cauchemar. Le tout accompagné de ses problèmes de couple ou ce qui en restait. Les images sanglantes retournaient son esprit jusqu’à la montée de stress incontrôlable. Tout s’enchaînait et Evelyn avait l’impression d’étouffer et que rien ne pouvait la soulager. Parfois, la libraire avait songé à oublier afin de se libérer d’un poids, celui de la culpabilité qui l’écrasait et l’enfonçait. En la voyant, ce sentiment la fracassait, à la manière d’une tornade dévastatrice. Murphy venait la prendre dans ses bras et elle ne trouvait la force ni les moyens de la repousser. Le regard embrumé, Evelyn fixait le vide intersidéral de l’appartement dans lequel elle vivait et les bras le long du corps, immobile.
Elle s’éloignait un peu, glissant son regard contre celui de Murphy qui était sensiblement dans le même état dramatique que le sien. « Tu oses me mentir les yeux dans les yeux ? » S’il y avait bien quelque chose que parvenait à discerner la sorcière était le mensonge, instinct développé chez les Blackwood aka les professionnels de l’illusion et des masques. « Tu sais que tu n’aurais jamais pu me retenir, je suis comme ça. » Elle avalait sa salive. « Instable, inconsciente. Même Sasha je ne l’écoute pas. Alors comment aurais-tu pu me retenir ? » Mots durs, Evelyn n’avait jamais été douée avec la douceur mais elle tenait à ce que son amie sache à qui elle avait réellement affaire.
« Tu ne pourras jamais sauver ni soigner tout le monde mais t’as essayé de me sauver. Tu essaies tout le temps. » Ses mains tremblantes saisissaient celles de Murphy. « Et cela vaut tout l’or du monde. » Elle se voulait rassurante mais extrêmement maladroite. Evelyn essayait d’être une meilleure personne et de rassurer ses proches au lieu de seulement s’occuper de Sasha. Tâche compliquée. « Fin Janvier. » Des complications qui avaient eu raison d’elle et l’avaient enfermé beaucoup plus longtemps dans cette chambre froide. « Je vais bien. » Contrairement à la rousse, Evie était maîtresse de ses émotions et pouvait mentir sans soucis. Convaincante, la brune affichait un sourire délicat afin de rassurer la Fraser qui n’avait absolument rien à se reprocher comparé à elle et ses mains sales. « Et toi ? Sans mentir. » Prête à encaisser le poids de ses erreurs.
Elle s’éloignait un peu, glissant son regard contre celui de Murphy qui était sensiblement dans le même état dramatique que le sien. « Tu oses me mentir les yeux dans les yeux ? » S’il y avait bien quelque chose que parvenait à discerner la sorcière était le mensonge, instinct développé chez les Blackwood aka les professionnels de l’illusion et des masques. « Tu sais que tu n’aurais jamais pu me retenir, je suis comme ça. » Elle avalait sa salive. « Instable, inconsciente. Même Sasha je ne l’écoute pas. Alors comment aurais-tu pu me retenir ? » Mots durs, Evelyn n’avait jamais été douée avec la douceur mais elle tenait à ce que son amie sache à qui elle avait réellement affaire.
« Tu ne pourras jamais sauver ni soigner tout le monde mais t’as essayé de me sauver. Tu essaies tout le temps. » Ses mains tremblantes saisissaient celles de Murphy. « Et cela vaut tout l’or du monde. » Elle se voulait rassurante mais extrêmement maladroite. Evelyn essayait d’être une meilleure personne et de rassurer ses proches au lieu de seulement s’occuper de Sasha. Tâche compliquée. « Fin Janvier. » Des complications qui avaient eu raison d’elle et l’avaient enfermé beaucoup plus longtemps dans cette chambre froide. « Je vais bien. » Contrairement à la rousse, Evie était maîtresse de ses émotions et pouvait mentir sans soucis. Convaincante, la brune affichait un sourire délicat afin de rassurer la Fraser qui n’avait absolument rien à se reprocher comparé à elle et ses mains sales. « Et toi ? Sans mentir. » Prête à encaisser le poids de ses erreurs.
(c) DΛNDELION
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Re: apologize (murlyn)
Sam 9 Fév 2019 - 21:05
“Tu oses me mentir les yeux dans les yeux ?” Pause. Surprise. Les yeux ronds, baignés de larme, j’avale difficilement ma salive. Je n’ai cependant pas le temps de me faire une contenance, ni de répondre à l’accusation, car Evie reprend la parole. “Tu sais que tu n’aurais jamais pu me retenir, je suis comme ça. Instable, inconsciente. Même Sasha je ne l’écoute pas. Alors comment aurais-tu pu me retenir ?” Les mots résonnent comme des dizaines de poignards qui s’enfoncent dans mon coeur. Comme les flèches des grilles du souterrain. Les larmes redoublent, alors que je laisse échapper un sanglot. “Je… Je sais pas.” Culpabilité qui me serre la poitrine depuis plus d’un mois, que je n’arrive plus à retenir. Les émotions gagnent, et avec elles, les perles salées qui coulent sur mes joues. “J’ai essayé de te protéger, de te soigner… Ma baguette ne me répondait plus.” L’image de mon amie inconsciente, baignant dans son sang, le corps mutilé par des flèches métalliques est une image que je ne pourrai jamais oublier. Elle hante mes nuits, quand je ne pense pas à Oswald. “Tu ne pourras jamais sauver ni soigner tout le monde mais t’as essayé de me sauver. Tu essaies tout le temps.” Plantée sur place, incapable de bouger, je laisse la brune prendre mes mains. “Et cela vaut tout l’or du monde.” Je sais qu’elle essaie de me rassurer, la belle, mais elle ne pourra jamais décimer cette culpabilité qui me ronge les os depuis tout ce temps.
Essayant de penser à autre chose, je m’enquiers de l’état de la libraire. “Je vais bien.” Le sourire qu’elle affiche me prend par surprise. J’ai la désagréable sensation qu’elle dit ça pour me rassurer, comme j’ai pu le faire tout à l’heure. Sourcils qui se froncent. “Vraiment ? Alors pourquoi est-ce que tu es restée hospitalisée aussi longtemps ?” Voix douce, question en aucun cas moralisatrice. Mais la brune décide de parler de moi. “Et toi ? Sans mentir.” Profond soupir. Sans mentir. “Je… Physiquement, ça va mieux.” Hochement de tête, petit sourire pour appuyer mes propos. “Mais mentalement, c’est compliqué.” Mes traits se déforment en une grimace. Je n’ai pas vraiment envie de rentrer dans les détails, alors je reste évasive. “Principalement, je m’ennuie. Je n’ai pas encore le droit de retourner travailler.” Mes yeux détaillent enfin l’appartement. “Tu déménages ?”
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Re: apologize (murlyn)
Dim 10 Fév 2019 - 8:09
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Murphy & Evelyn
« ENTRÉE OU SORTIE ? BIENVENUE OU AU REVOIR ? OUVERTE LE JOUR MAIS FERMÉE LE SOIR. AU SEUIL OU SUR LE PAS, L’ŒIL POUR DÉCIDER, LE SORT EST SCELLÉ D’UN TOUR DE POIGNÉE. »
Murphy n’avait jamais réellement connu ce côté sombre de la Blackwood, son instabilité ainsi que son côté inconscient. Non, peu de personnes connaissaient ce bout de femme. Pourtant, Evelyn essayait sincèrement d’être une meilleure personne et de s’ouvrir aux autres, elle qui essayait de mettre son côté solitaire de côté. C’est ainsi que la sorcière se forçait à rassurer Murphy qui à ses yeux s’en voulait vainement puisque seul l’inconscient de la brune les avait mises en danger. « Mais c’est moi qui nous ai guidés là-bas. » Point final, comme quoi cet accident était entièrement de sa faute et Evelyn en prenait l’entière responsabilité. Main dans la main, elle lui adressait un maigre sourire tandis que ses larmes s’effaçaient petit à petit.
Des questions qui mettaient mal à l’aise la tornade et qui décidait de lâcher les paumes de Murphy. C’était compliqué et encore difficile d’admettre qu’elle avait servi de poupée désarticulée, de pantin et de victime. Cette scène de torture qui avait engendré tant de rage, de colère en elle et l’avait également enfermé quelque temps de plus à l’hôpital. « J’ai eu des complications. » Evelyn embellissait la vérité, trop fière pour admettre une telle chose. Ensuite, la libraire écoutait attentivement les confessions de son amie et affichait un air meurtri, reculant afin de faire quelques pas dans le maigre espace. « J’espère que tu t’en remettras. »
Une nouvelle interrogation fracassante qui faisait rire nerveusement la petite femme. « Non, je vis ici. » Oui, dans ce logement dépourvut de chaleur et de meuble. L’argent lui manquait et pourtant, ce n’était absolument pas sa priorité pour le moment. Puis, son regard se posait sur la valise présente dans un coin. « Je pars seulement quelque temps. » La Blackwood ne souhaitait pas révéler sa destination et prenait place sur le lit présent dans le salon. « J’ai besoin de changer d’air. »,Rien n’allait dans cette foutue vie et la brune avait pris sa décision, elle s’en irait quelque temps afin de décompresser. « J’espère que tu pourras bientôt reprendre le boulot, c’est important pour toi. Ils ont besoin de toi. » Elle lui offrait un tendre sourire, glissant ses mains dans son sweat trop large, le regard balayant la pièce jusqu’à la fenêtre où il s’était remis à neiger.
Des questions qui mettaient mal à l’aise la tornade et qui décidait de lâcher les paumes de Murphy. C’était compliqué et encore difficile d’admettre qu’elle avait servi de poupée désarticulée, de pantin et de victime. Cette scène de torture qui avait engendré tant de rage, de colère en elle et l’avait également enfermé quelque temps de plus à l’hôpital. « J’ai eu des complications. » Evelyn embellissait la vérité, trop fière pour admettre une telle chose. Ensuite, la libraire écoutait attentivement les confessions de son amie et affichait un air meurtri, reculant afin de faire quelques pas dans le maigre espace. « J’espère que tu t’en remettras. »
Une nouvelle interrogation fracassante qui faisait rire nerveusement la petite femme. « Non, je vis ici. » Oui, dans ce logement dépourvut de chaleur et de meuble. L’argent lui manquait et pourtant, ce n’était absolument pas sa priorité pour le moment. Puis, son regard se posait sur la valise présente dans un coin. « Je pars seulement quelque temps. » La Blackwood ne souhaitait pas révéler sa destination et prenait place sur le lit présent dans le salon. « J’ai besoin de changer d’air. »,Rien n’allait dans cette foutue vie et la brune avait pris sa décision, elle s’en irait quelque temps afin de décompresser. « J’espère que tu pourras bientôt reprendre le boulot, c’est important pour toi. Ils ont besoin de toi. » Elle lui offrait un tendre sourire, glissant ses mains dans son sweat trop large, le regard balayant la pièce jusqu’à la fenêtre où il s’était remis à neiger.
(c) DΛNDELION
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Re: apologize (murlyn)
Sam 16 Fév 2019 - 21:56
“J’ai eu des complications.” Grimace de douleur. Je suis bien placée pour connaître les complications que peuvent avoir certains patients. Loin de vouloir être intrusive, je ne demande pas plus de détails. La brune est secrète, en un sens on se ressemble, sur ce point. Elle change de sujet en me demandant comment je vais, et je lui réponds le plus franchement possible. Après tout, on a vécu la même expérience traumatisante. Cependant, je reste évasive. Évie n'est pas celle avec qui je veux parler de tout le bordel qu'est devenu ma vie. Alors je change moi aussi de sujet. Je ne crois pas avoir déjà été chez la Blackwood, et je trouve que l’ambiance est très froide. “Tu déménages ?” Rire nerveux de la libraire. Regard interrogateur. “Non, je vis ici.” Mes sourcils se haussent dans un air de compréhension. “D'accord.” Hochant la tête, je détaille le mobilier. Je ne pourrais pas vivre ici. Ce manque de décoration me rappelle le premier appartement que j'ai loué en sortant d'Hungcalf. Froid, vide, sans personnalité, je ne voulais pas y rentrer après mes journées à l'hôpital. “Je pars seulement quelque temps. J’ai besoin de changer d’air.” Surprise. “Oh, tu as le droit de voyager, déjà ?” Jalousie. La frustration de ne pas pouvoir transplaner se distille dans mon ventre depuis mon réveil. “Je peux prendre le réseau des cheminées ou bien utiliser les portoloins, mais je n'ai pas encore le droit de transplaner.” Et Merlin sait que j'ai envie de transplaner. Car je dois voir mon père. Et je dois lui demander des explications.
La voix de la Blackwood me sort de mes pensées, qui divaguaient vers ce géniteur inutile. “J’espère que tu pourras bientôt reprendre le boulot, c’est important pour toi. Ils ont besoin de toi.” Grand soupir de frustration. Hochant la tête, je joue avec mes doigts. “Oui, j'ai hâte de reprendre. Je m'ennuie tellement, sans rien à faire…” Mon regard suit celui d'Evie, observant la neige tomber. “Tu pars où ? Au soleil ? Ça me ferait du bien aussi, de changer d'air.” Petit sourire gêné.
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Re: apologize (murlyn)
Dim 17 Fév 2019 - 13:18
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Murphy & Evelyn
« ENTRÉE OU SORTIE ? BIENVENUE OU AU REVOIR ? OUVERTE LE JOUR MAIS FERMÉE LE SOIR. AU SEUIL OU SUR LE PAS, L’ŒIL POUR DÉCIDER, LE SORT EST SCELLÉ D’UN TOUR DE POIGNÉE. »
Elle évoquait les complications et n’ajoutait aucun détail, ce n’était pas la personne idéale pour en parler. D’ailleurs, personne ne l’était, eux et leur foutue envie de venger la tornade. S’ils savaient à quel point c’était peine perdue, mais que faire lorsque la testostérone était plus forte que tout ? « Je n’ai pas le droit de transplaner mais je m’en tape. » Evelyn était comme ça et face aux règles, la brune les écrasait, incapable de s’y soumettre. Rebelle dans l’âme, elle affichait un sourire et regardait Murphy, comme quoi son amie tempétueuse n’avait pas changé. La sage et la rebelle. « Je ne suis pas du genre à suivre les conseils, tu me connais. » Oui, c’était bien cette femme qui n’avait pas peur de se battre ou de tenir tête, tempérament de feu, proche de l’explosion.
Elles fixaient désormais la neige qui tombait sur le bitume écossais, un air nostalgique étirait les traits de la Blackwood. « Tu ne veux pas faire du bénévolat en attendant ? » C’est ce que faisait Evelyn lorsqu’elle avait du temps libre, aidant ceux dans le besoin depuis qu’elle avait fréquenté les rues. « Non, Sasha m’a offert un cadeau, il s’agit d’un masque portoloin. Il me permet d’aller à Venise, il s’est occupé de tout. » Sourire qui illuminait ses traits, il avait le pouvoir de la rendre heureuse le Muller. Elle était consciente que cette relation était déroutante pour certains (si ce n’était pas pour tous) mais la brune aimait ce mystère qui rôdait autour d’eux. « Il me l’a offert pour mon anniversaire. » C’était d’ailleurs le seul à lui avoir souhaité ce jour-là, journée idyllique qu’elle avait passé avec sa moitié, l’amour de sa vie. « Tu peux utiliser un portoloin pour aller dans un pays chaud. » Une main contre son épaule, Evie était plus détendue après avoir parlé de Sasha, cela se voyait.
« Tu pourras venir me voir lorsque tu pourras, on visitera Venise, on essaiera de retrouver cette complicité perdue. » Un brin pessimiste, la libraire se rendait compte que le lien entre elles s’était brisé et elle en était responsable. Alors, il était dans son devoir de renouer petit à petit, ranger sa fierté et chasser la culpabilité afin de partir sur des nouvelles et solides bases.
Elles fixaient désormais la neige qui tombait sur le bitume écossais, un air nostalgique étirait les traits de la Blackwood. « Tu ne veux pas faire du bénévolat en attendant ? » C’est ce que faisait Evelyn lorsqu’elle avait du temps libre, aidant ceux dans le besoin depuis qu’elle avait fréquenté les rues. « Non, Sasha m’a offert un cadeau, il s’agit d’un masque portoloin. Il me permet d’aller à Venise, il s’est occupé de tout. » Sourire qui illuminait ses traits, il avait le pouvoir de la rendre heureuse le Muller. Elle était consciente que cette relation était déroutante pour certains (si ce n’était pas pour tous) mais la brune aimait ce mystère qui rôdait autour d’eux. « Il me l’a offert pour mon anniversaire. » C’était d’ailleurs le seul à lui avoir souhaité ce jour-là, journée idyllique qu’elle avait passé avec sa moitié, l’amour de sa vie. « Tu peux utiliser un portoloin pour aller dans un pays chaud. » Une main contre son épaule, Evie était plus détendue après avoir parlé de Sasha, cela se voyait.
« Tu pourras venir me voir lorsque tu pourras, on visitera Venise, on essaiera de retrouver cette complicité perdue. » Un brin pessimiste, la libraire se rendait compte que le lien entre elles s’était brisé et elle en était responsable. Alors, il était dans son devoir de renouer petit à petit, ranger sa fierté et chasser la culpabilité afin de partir sur des nouvelles et solides bases.
(c) DΛNDELION
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Re: apologize (murlyn)
Dim 24 Fév 2019 - 15:57
“Je n’ai pas le droit de transplaner mais je m’en tape. Je ne suis pas du genre à suivre les conseils, tu me connais.” Froncement de sourcils. Je connais le tempérament de feu de la brune, c'est d'ailleurs lui qui m'a emmenée à l'hôpital. “Oui, enfin là il s'agit de ta santé, Evie. Tu pourrais rouvrir tes cicatrices en transplanant.” Regard sévère, plein d'inquiétude. Je ne veux pas que mon amie se blesse à nouveau, déjà qu'elle a eu des “complications”... Mais elle change rapidement de sujet, me demandant comment je vais. La réponse fuse, avant que j'ai le temps d'y penser. Je m'ennuie tellement. Je ne fais que ça, m'ennuyer. Le travail me manque. “Tu ne veux pas faire du bénévolat en attendant ?” Éclair de génie de la Blackwood. Je n'y avais pas pensé ! J'ai tellement l'habitude de passer toutes mes journées à l'hôpital que je ne sais pas comment m'occuper lorsque je n'ai plus le droit d'y mettre les pieds. “Oui, je vais trouver quelque chose à faire.” Hochement de tête entendu. Il faut vraiment que je m'occupe, que j'occupe mes mains, que j'occupe mon esprit surtout.
Observant la neige, je me surprends à espérer avoir un peu de soleil. Car qui dit soleil dit promenade. Et j'apprécie particulièrement de pouvoir me promener, m'échapper de mes problèmes. “Tu pars où ? Au soleil ? Ça me ferait du bien aussi, de changer d'air.” “Non, Sasha m’a offert un cadeau, il s’agit d’un masque portoloin. Il me permet d’aller à Venise, il s’est occupé de tout. Il me l’a offert pour mon anniversaire.” Air de surprise sur mon visage. C'est vrai que le Muller sait faire les choses en grand. “D'accord, c'est vraiment un beau cadeau.” Hochement de la tête, avant qu'Evie ne reprenne, une main sur mon épaule. “Tu peux utiliser un portoloin pour aller dans un pays chaud.” Fronçant les sourcils, je secoue férocement la tête. “Non, je ne veux pas laisser ma famille. Et puis Isalynn serait morte d'inquiétude.” L'idée de m'éloigner de tous ceux que j'aime est effrayante. En même temps, je l'aurais fait pour suivre Oswald. Mais la proposition de la brune ne tient pas compte de ce paramètre. Oz est ici, maintenant. Je ne veux partir nulle part, même si je ne l'ai pas encore revu depuis mon réveil.
Les paroles de la libraire me tirent de mes pensées. “Tu pourras venir me voir lorsque tu pourras, on visitera Venise, on essaiera de retrouver cette complicité perdue.” Un sourire aux lèvres, je hoche la tête doucement. “Ça me plairait, mais plus d'exploration de souterrains !” Malgré moi, je lâche un petit rire nerveux. C'est dit sur le ton de la rigolade, mais une véritable inquiétude transparaît dans mon regard. “Tu vas faire quoi de la librairie ? Tu veux que je m'en occupe pendant ton absence ?” Evie a dit que je pouvais faire du bénévolat, pour m'occuper. Je pense que gérer la librairie peut être une bonne idée pour tuer le temps, moi qui adore les livres.
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Re: apologize (murlyn)
Lun 25 Fév 2019 - 11:43
Apologize
Murphy & Evelyn
« ENTRÉE OU SORTIE ? BIENVENUE OU AU REVOIR ? OUVERTE LE JOUR MAIS FERMÉE LE SOIR. AU SEUIL OU SUR LE PAS, L’ŒIL POUR DÉCIDER, LE SORT EST SCELLÉ D’UN TOUR DE POIGNÉE. »
Elle avait hâte de s’en aller mais les bagages n’étaient toujours pas prêts : peut-être parce que la brune aimait partir légère? Ou seulement parce qu’Evelyn n’avait tout bonnement rien à prendre. La rouquine ne voulait pas s’éloigner de sa famille et à cet instant, la brune se demandait comment les deux avaient pu devenir amies ? Réalité d’une différence non négligeable : la tornade se fichait royalement de sa famille, si ce n’était pas de tout le monde d’ailleurs, tant l’accès à son cœur était restreint. De plus, Evelyn se fichait bien d’inquiéter les autres, faudrait-il déjà que son esprit soit occupé par autre chose que le goût du danger et de l’adrénaline. Haussement d’épaules, comme elle voudra. Evie ne pouvait plus rester inactive comme une plante verte et enfermée des jours, il fallait qu’elle retrouve ce goût savoureux de la vie que la femme avait tant cherchée.
La proposition de venir la rejoindre à Venise lorsque tout ira bien faisait sourire la jeune femme et sa réplique glaçait le sang de la Blackwood. Sourire qui s’évaporait et s’envolait, elle baissait les yeux en glissant ses mains chaudes contre ses avant-bras. Elle n’ajoutait rien jusqu’à l’évocation de la librairie et cela lui donnait une idée. « Tu peux t’occuper de la librairie jusqu’à ce que tu ailles mieux. » Feu vert, Evelyn relevait le visage. « Si je reviens et que tu y travailles encore, on pourra travailler ensemble jusqu’à ce que tu puisses reprendre le travail à l’hôpital. » Marché conclu, la tornade lui confiait les doubles des clés, confiante. « Si tu as un problème, n’hésite pas à me contacter. » Une main tendre contre son épaule et la jeune femme fixait à nouveau la neige qui recouvrait de plus en plus le sol écossais. « Bientôt, tout sera derrière nous. » Maigre sourire en coin tandis que ses doigts venaient se lier à ceux de Murphy.
La proposition de venir la rejoindre à Venise lorsque tout ira bien faisait sourire la jeune femme et sa réplique glaçait le sang de la Blackwood. Sourire qui s’évaporait et s’envolait, elle baissait les yeux en glissant ses mains chaudes contre ses avant-bras. Elle n’ajoutait rien jusqu’à l’évocation de la librairie et cela lui donnait une idée. « Tu peux t’occuper de la librairie jusqu’à ce que tu ailles mieux. » Feu vert, Evelyn relevait le visage. « Si je reviens et que tu y travailles encore, on pourra travailler ensemble jusqu’à ce que tu puisses reprendre le travail à l’hôpital. » Marché conclu, la tornade lui confiait les doubles des clés, confiante. « Si tu as un problème, n’hésite pas à me contacter. » Une main tendre contre son épaule et la jeune femme fixait à nouveau la neige qui recouvrait de plus en plus le sol écossais. « Bientôt, tout sera derrière nous. » Maigre sourire en coin tandis que ses doigts venaient se lier à ceux de Murphy.
(c) DΛNDELION
(HRP : Je pense qu’on peut terminer ce sujet.)
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