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Anger is one letter short of danger - Finnick
Ven 8 Fév 2019 - 22:41
Du bout des doigts, elle referme le livre dans lequel elle était plongée, avant de le déposer sur la table. Perfectionniste, la sang-pur a toujours donné tout ce qu'elle avait dans ses études, allant parfois jusqu'à s'en épuiser. On a rien, sans rien, n'est-ce pas ? Élevée dans l'exigence, dans un modèle de perfection après lequel elle a toujours couru, dans l'espoir de pouvoir toucher cet idéal du bout des doigts. C'est naturellement, en parfaite sorcière qu'elle s'est engagée dans l'option potion, avec la certitude que cet art doit être maîtrisé par tout sorcier qui se respect. Elle n'en aura probablement pas besoin dans le domaine professionnel. Les potions sont rarement utiles en politique, pourtant, elle n'a jamais négligée cette matière. Fascinée par le sujet depuis Poudlard, elle s'y adonne avec passion, rigueur, avec ardeur. Elle a conscience de n'être qu'une étudiante en option facultative dans ce cours, mais il a toujours été hors de question de se laisser submerger, de se laisser dépasser par la charge de travail. Pourtant, la voilà appuyée à une table de la salle de potion, encore vide, la tête haute, les bras croisés sur la poitrine, à attendre son fardeau. Un fardeau oui. Comment nommer autrement cette obligation de coopérer avec Fraser ? Elle est loin, l'époque ou la brune se fichait pas mal de son handicape, de ses difficultés, se contentant de l'ignorer. Parce qu'elle est rancunière, la belle, terriblement rancunière. Et même si les années se sont écoulées depuis, le souvenir de cette expérience ratée reste ancrée dans sa mémoire, lui laissant toujours un goût amer en bouche. Elle a cru s'étouffer, la vipère, lorsque l'enseignant a laisser échapper son nom, associé au sien. C'est d'une voix glaciale, qu'elle a réussit à lui lâcher quelques mots à la fin du cours, simplement pour l'inviter à la rejoindre dans la salle de potion, aujourd'hui. Hors de question pour elle de le laisser gâcher ses chances d'obtenir de bons résultats.
Des pas résonnent dans le couloir des sous-sol de l'université. Secouant légèrement la tête, elle se retourne vers sa table, vérifiant d'un regard expert que tout ce dont elle a besoin se trouve à sa place. Elle réajuste doucement quelques uns des ingrédients, inspecte rapidement son matériel. Sans se retournée, alors qu'elle pense avoir entendu les pas se rapprocher de la porte ouverte, elle laisse échapper quelques mots de ses lèvres. « Finnick ? » Son venin ne demande déjà qu'à sortir, mais elle le ravale. Elle a conscience de ne pouvoir rendre le travail sans lui et ne peut se permettre de lui mettre les nerfs à vifs tout de suite. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui manque. Elle se mord la lèvre légèrement, avant de se retourner dans sa direction. Son regard se plante dans celui de l'ancien Serdaigle. Après tout c'est un ancien Serdaigle, non ? Il doit bien avoir quelque chose à lui apporter. Sa voix traverse à nouveau la barrière de ses lèvres. « Je te préviens, je ne déconne pas avec les cours. T'as plutôt intérêt à pas merder. » Au moins les choses sont claires tout de suite. Si la Grymm n'a pas envie de s'en prendre à lui d'entrée de jeu pour ne pas risquer la qualité de son travail, elle n'a pas pour autant prévu de l'épargner au moindre faux pas. Sa simple présence l'irrite. Des mots violents lui brûlent les lèvres, mais elle les garde pour la suite. Sur ces mots, elle s'installe sur l'une des chaises disposée autour de leur table de travail, l'invitant à faire de même d'un mouvement de la tête, accompagné de quelques mots. « Si on pouvait s'y mettre rapidement ça m'arrangerai. » Qu'on l'oblige à travailler avec lui est déjà assez difficile à supporter, pour y rajouter du temps supplémentaire à discuter de sujets qui ne concernent pas les potions.
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Re: Anger is one letter short of danger - Finnick
Dim 10 Fév 2019 - 22:32
J'ai l'impression de me diriger vers mon enterrement. La démarche gracieuse mais le pas lourds, j'ai traversé la distance entre la chambre que je partage avec Svein au sein de l'université et la salle de cours de potions. Chaque pas me menant vers les entrailles du château est lourd, comme si j'inscris ce passage dans la durée pour en marquer les traces. Je sais ce qui m'attend là-bas, au sous-sol, ou plutôt, qui m'y attend. Cassiopée. Ironie ultime pour quelqu'un qui se plaît autant que moi à admirer les astres que d'avoir pour bête noire une sorcière portant le nom d'une constellation, une de mes préférées qui plus est. Après que la professeure Skinner nous ait jumelés ensemble pour ce travail, je suis allé la voir pour tenter de la convaincre de me laisser faire le devoir individuellement, sans succès. Avec un mal criant à l'âme, je pousse donc la porte de la salle de cours de potions avec l'enthousiasme d'un condamné montant à l'échafaud. L'air froid de la salle m'accueille et de la buée quitte mes lèvres - au mois de février, l'endroit est particulièrement glacial, et je referme plus étroitement les pans de ma cape autour de moi, le blason des ethelred brodé sur son pan droit comme le veut la coutume universitaire.
« Finnick ? » Le serpent ne se retourne pas, et je m'en approche à pas légers. « Bonjour. » Si je mesure mes mots même avec les gens dont j'apprécie la compagnie, je ne gaspillerai pas une seule syllabe avec Cassiopée - trop d'occasions de balbutier ou de bégayer et que l'étudiante décide vraiment que je suis un incompétent de première classe. Probablement qu'elle le pense déjà, avec les regards et remarques assassines qu'elle ne se gêne pas de me lancer d'ordinaire. J'aimerais lui dire que c'était une expérience ratée mais que je suis extrêmement doué en potions, et qu'entre suivre les étapes d'une potion prédéfinie et en inventer une, il y a un monde. Déjà, mon taux de succès personnel est assez impressionnant, mais comme pour tous les potionnistes, j'ai des ratés. Si seulement un de ces ratés n'avait pas ruiné une de ses robes, je ne serais pas dans ce pétrin ... « Je te préviens, je ne déconne pas avec les cours. T'as plutôt intérêt à pas merder. » Je déglutis, incertain quant à savoir si c'est sa voix ou son regard assassin qui m'a donné l'effet d'une gifle. « Promis. » Je ne lui expliquerai pas en quoi je suis habile, non. Je vais simplement lui montrer que je ne suis pas un incapable, et ainsi, peut-être qu'elle entendra raison. « Si on pouvait s'y mettre rapidement ça m'arrangerai. »
Je m'installe face à elle, et jette un oeil au matériel qu'elle a disposé sur la table. La professeure Skinner nous a demandé de concocter un philtre calmant (ironie, quand tu nous tiens) et d'en décrire les effets dans nos interactions avec notre partenaire. Cette femme est sadique, j'en suis convaincu, plus encore que l'étudiante près de moi: si nous ratons le philtre, nous aurons plutôt droit à une très puissante potion de sommeil. Le devoir semble avoir été conçu avec les futurs médicomages en tête, mais nous devons tout de même nous y astreindre. Je me dis que je ne détesterais pas pouvoir faire face à Cassiopée avec un philtre calmant pour me tempérer. « Pas de souci. » Pas de souci? À qui est-ce que je tente de faire croire ça? À moi, surtout. Je sais que la potion est difficile à réaliser, mais je l'ai moi-même concoctée une fois sur mon temps libre, aussi ai-je au moins l'avantage minimal de l'expérience. Pierre de lune en poudre, sirop d'ellébore, épines de porc-épic en poudre, poudre de corne de licorne. Ce ne sont pas les ingrédients qui sont complexes en eux-mêmes, mais plutôt la procédure. « Je serai le cobaye », que j'annonce, me disant qu'avec un peu de chance, mon sacrifice sera bien vu par Cassiopée et qu'elle m'épargnera un peu plus longtemps.
- Spoiler:
Indications pour réaliser le philtre calmant: (sorry le seul truc détaillé était en anglais j'espère que c'est ok!)
To brew the Draught of Peace, follow these steps[2]:
-Add powdered moonstone until the potion turns green.
-Stir until the potion turns blue.
-Add powdered moonstone until the potion turns purple.
-Allow to simmer until the potion turns pink.
-Add syrup of hellebore until the potion turns turquoise.
-Allow to simmer until the potion turns purple.
-Shake powdered porcupine quills vigorously until they are ready and then add until the potion turns red.
-Stir until the potion turns orange.
-Add more porcupine quills until the potion turns turquoise.
-Allow to simmer till the potion turns purple.
-Add powdered unicorn horn until the potion turns pink.
-Stir until the potion turns red.
-Allow to simmer until the potion turns purple.
-Add more powdered moonstone until the potion turns grey.
-Allow the potion to simmer until it turns orange.
-Add more powdered porcupine quills until the potion turns white. Stirring
-Simmering lowers heat. Add exactly 7 drops of hellebore.
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Re: Anger is one letter short of danger - Finnick
Dim 3 Mar 2019 - 21:17
A croire que l'enseignante a détecté la tension qui existe depuis des années entre la vipère et Finnick. Quoi de mieux pour tester les effets du philtre calmant, que de forcer une étudiante connue pour ne pas être des plus tendre à coopérer avec un type qu'elle ne peut plus voir en peinture et qui lui-même est de nature trop anxieux pour pouvoir parler ? L'idée de tester cette potion n'enchante pas du tout la sorcière, mais l'idée d'obtenir de mauvais résultats est bien pire encore. Alors, elle se fait violence la sorcière, pour ne pas venir gâcher toute chance de réussir ce devoir, en mettant au Fraser davantage de pression que nécessaire. Pourtant, ça la démange. Elle trouve une certaine satisfaction malsaine dans les piques blessants qu'elle a pu lui balancer ces dernières années. Comme s'il devait constamment payer sa simple erreur du passé. « Pas de souci. » Peut-être qu'avec ce filtre elle pourra au moins lui arracher plus de trois mots à la suite. Un sourire s'étire sur les lèvres de la sang-pur, presque moqueur. Dans le fond, ça l'amuse de voir qu'il est incapable de parler davantage en sa présence. « Je serai le cobaye » Elle hausse légèrement les sourcils, le regard planté sur le Fraser, comme pour répondre en une question muette. Un nouveau sourire s'empare de ses lèvres. Après tout, s'il se propose, elle ne s'y opposera pas. « Très bien. Ça devrait t'être plus utile qu'à moi. » Elle lâche ces mots teintés d'un fond de moquerie, à peine voilée. Il ne manquerai plus qu'elle ai à faire le cobaye et s'adoucisse en sa présence. Oui, elle s'était dit qu'elle ne lui mettrai pas plus de pression que nécessaire, quelle garderait ces piques qui lui brûlent les lèvres pour la fin du devoir, mais la tentation est bien trop forte pour qu'elle n'y résiste entièrement.
Son attention se reporte sur le papier où sont écrites ses notes pour ce devoir, alors que son regard passe du parchemin annoté, aux ingrédients présents sur la table. Du bout des doigts, la brune attrape la poudre de pierre de lune, pour venir la verser dans le récipient, observant attentivement les réactions. Lorsque une couleur verte apparaît, elle s'arrête, avant de lever la tête, vers Finnick, un air déjà exaspéré sur le visage. Travailler en équipe n'a jamais été le fort de la Grymm. La belle a grandit seule, sans jamais être habituée à partager quoi que ce soit, avec la certitude que tout doit toujours reposer uniquement sur sa personne, et l'idée de donner au Ethelred une partie du travail lui déplaît bien plus encore qu'elle ne le montre. Elle décide finalement de lui adresser à nouveau la parole, « Tu as déjà fait cette potion ? » Elle ne l'a jamais faite et même si ça lui coûte de faire confiance au Fraser, elle se dit dans le fond qu'il n'irait pas boycotter la potion qu'il s’apprête à ingérer. Si ? Elle lève légèrement les yeux aux ciels, déjà agacée des mots qui s’apprêtent à franchir ses lèvres. Son regard se pose à nouveau sur le mélange, presque fuyant, alors qu'elle remue le contenant avec attention. Jusqu'à là, elle maîtrise, seulement, il va bien falloir qu'elle se fasse violence, pour s'adresser à son binôme, pour se mettre d'accord sur les démarches à suivre. « Tu veux t'y prendre comment ? » Non pas qu'elle souhaite lui laisser le plaisir de diriger le travail. Seulement, si elle s'écoute, la brune ne le laissera pas s'approcher de la potion, et même si elle doute que la professeure Skinner sois réellement capable de vérifier la manière dont cette potion a été faite, elle se méfie. Un fin sourire s'empare de ses lèvres, presque mauvais. « Montre moi tes multiples talents. » Loin de lui lancer des fleurs, la Grymm insinue très clairement qu'il la décevra forcément, pour ne pas avoir à admettre qu'elle aura besoin de lui sur ce devoir.
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Re: Anger is one letter short of danger - Finnick
Lun 4 Mar 2019 - 19:00
Je me porte volontaire, espérant m'acheter un tout petit peu de crédit social ou de sympathie auprès de ma tortionnaire, dans les bras desquels la professeure Skinner a voulu lancer sa proie de prédilection. « Très bien. Ça devrait t'être plus utile qu'à moi ». Peut-être se moque-t-elle de moi, je n'en suis pas certain, mais avec le mal que j'ai à discerner les opinions des autres je suis plutôt brouillon lorsque vient le temps d'analyser les réactions. Considérant toutefois que Cassiopée est rarement agréable en ma présence, il est logique d'assumer qu'elle se moque. Pourtant, je hausse les épaules. « Probablement », que j'admets volontiers, et c'est vrai, après tout - un aveugle réaliserait que je suis mal à l'aise en sa présence. Je regarde la jeune femme s'exécuter et verser la poudre de pierre de lune dans le chaudron, d'où luit à présent une couleur verte. Je ne sais pas tellement où me placer, ni comment réagir - Cassiopée me semble vouloir réaliser le travail seul, et je ne suis pas un paresseux, mais je suis tiraillé entre l'envie de vouloir participer et celle de la ménager. Pourtant, le chat qui ne dort pas semble se souvenir de ma présence, la Grymm m'adressant à nouveau la parole. « Tu as déjà fait cette potion ? » Je hoche la tête en guise d'assentiment, avant d'ajouter « Une fois ». La seule tentative de réaliser cette potion avait été fructueuse, d'ailleurs, les potions étant une de mes matières les plus fortes. « Elle était adéquate », dis-je simplement. En fait, elle était parfaite, mais je ne veux pas faire croire à Cassiopée que je me prends pour un maître potionniste, déjà qu'elle me prend probablement pour un imbécile fini ...
« Tu veux t'y prendre comment ? » Je suis surpris que la Grymm me pose cette question, celle-ci me donnant plutôt l'impression de quelqu'un qui aime commander, mais soit, si elle veut mon opinion je peux bien la lui donner - après tout, il est sage de demander à quelqu'un ayant déjà réalisé une potion comment s'y prendre. Si sournoise et cruelle puisse être ladite personne sage. Je réfléchis à voix haute, me surprenant du flot de paroles sortant de ma bouche en sa présence. « C'est inutile de faire moitié-moitié. Ce qui est dur de cette potion, ce sont les étapes, pas les réactions des ingrédients », dis-je en désignant la liste des étapes. « J'ai déjà pratiqué. Tu peux la faire et je peux corriger au besoin », que je lui propose en ouvrant de grands yeux noisette innocents. Après tout, le but du devoir est d'apprendre, et peut-être qu'un philtre calmant ferait le plus grand bien à Cassiopée un jour - elle sera heureuse d'en connaître la procédure, le cas échéant. « Montre moi tes multiples talents », me dit-elle avec un sourire que je verrais bien orner la bouche d'un requin. Un léger frisson me traverse l'échine, et pas uniquement à cause du froid ambiant. M'éclaircissant la gorge, je jette un coup d'oeil aux étapes, puis au chaudron. Nous en sommes à l'étape deux : touiller jusqu'à ce que la potion devienne bleue. Je vois que Cassiopée s'apprête à arrêter, la mixture virant effectivement au bleu, mais je fais un petit geste pour l'encourager à continuer. « Le bleu doit être plus royal que cyan », lui dis-je, et la sorcière continue donc de mélanger la potion jusqu'à ce que sa teinte atteigne le degré approprié de bleu. Je tends la poudre de lune à Cassiopée avant de me raviser, la posant sur la table. Je sais que la Grymm est une sang pur et qu'elle a probablement en horreur le contact avec les sang-mêlés tels que moi. « À la troisième étape, tu feras attention : il faut très peu de poudre de pierre de lune pour que la potion devienne mauve. Plus mauve que violet, d'ailleurs ». Le regard plein d'expectative, j'attends qu'elle poursuive - peut-être pourrais-je lui prouver ma valeur pendant ce devoir, et peut-être arrêtera-t-elle de me martyriser le cas échéant? L'espoir fait vivre, dit-on.
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Re: Anger is one letter short of danger - Finnick
Sam 9 Mar 2019 - 20:12
Adéquate. Ce mot passe en boucle dans l'esprit de la jeune sang-pur, qui crève déjà d'envie de lui faire ravaler un ton hautain qu'il n'a pas, mais qu'elle perçois à travers chacun de ses mots. Probablement biaisée par la rancœur qu'elle lui porte, elle interprète chacune de ces paroles à sa façon. Pourtant, elle l'écoute lorsqu'il explique comment il faudrait s'y prendre selon lui. Il est inconcevable que son animosité lui fasse raté cet exercice et pour ça elle va devoir coopérer. Elle pourra bien lui faire payer son arrogance plus tard. Lorsqu'il propose de la corriger, la belle serre des dents, se retenant de justesse de lui lâcher des mots blessants au visage une nouvelle fois. Objectivement, s'il l'a déjà fait, il est bien placé pour la corriger, et son expertise ne pourra que lui servir. Elle est opportuniste la Devereux, mais accepter son expérience à lui, lui coûte bien plus qu'elle ne le laisser penser. La brune se contente de mélanger la potion en silence, ralentissant lorsque le mélange tourne au bleu. Encouragé par Finnick, elle continue cependant à tourner la mixture, alors qu'il précise son geste par la parole. « Le bleu doit être plus royal que cyan » D'un geste entendu, elle hoche la tête, maudissant toujours un peu plus la professeure qui l'a forcé à travailler avec lui.
Le regard figé sur la potion, Cassiopée, observe attentivement les changements de couleur, jusqu'à ce que la couleur bleu royal n'apparaisse petit à petit. Elle lève les yeux vers ses notes, puis vers la poudre de lune, que Finnick lui tend brièvement, avant de la reposer. Elle lui adresse un regard presque moqueur, avant de s'emparer de la poudre par elle-même. Elle sait la pression qu'elle peut exercer chez lui, et cela l'amuse. Elle ne devrait pas se réjouir des angoisses des autres, seulement, elle a grandit comme ça, cachée derrière sa méchanceté pour ne jamais laisser transparaître ses propres angoisses. Elle aurait bien pu se retrouver à sa place à lui. Alors qu'elle s'apprête à verser la poudre lune, sa voix lui parvient à nouveau, agaçante, plus sûre d'elle qu'à son habitude. « À la troisième étape, tu feras attention : il faut très peu de poudre de pierre de lune pour que la potion devienne mauve. Plus mauve que violet, d'ailleurs. » Il semblerait plus intelligent qu'elle ne l'aurait cru, moins mauvais binôme qu'elle ne l'aurai parié. Pourtant, elle garde ces compliments pour elle, préférant attendre la fin du devoir pour donner son opinion à ce sujet. Il a encore tout le temps de se foirer. Son regard fixe la poudre qui s'écoule doucement du contenant. Prudente, elle prend en compte les avertissements du sang-mêlé.
Cassiopée lève à nouveau le regard, lorsque la potion tourne au mauve. Elle jette un bref regard à ses notes : Laissez mijoter jusqu'à ce que la potion devienne rose. Parfait. De la main droite, elle attrape le sirop d'hellébore, sans pour autant le verser au mélange. Pas tout de suite. Elle reporte toute son attention sur le Fraser. « Apparemment t'en as un peu dans le cerveau. » Un compliment accompagné d'un pique. Elle ne pouvais quand même pas simplement complimenter ce type. Pas après l'avoir vu foirer l'une de ses expériences. Une expérience qui lui a coûter un robe, à elle et lui a fait gagner une ennemie, à lui. Un sourire s'empare des lèvres de la sang-pur qui ne le quitte pas des yeux, en attendant que la potion mijote suffisamment. « Dis moi juste … elles étaient où ces connaissances lorsque t'as ruiné ma robe ? » Sa voix est teintée de moquerie et reflète toujours un fond de rancœur. Est-ce qu'elle lui en veut encore ? Probablement pas complètement. Seulement, la belle n'a jamais réussis à laisser s'échapper une de ses proies. Depuis qu'elle agit de la sorte, elle s'est toujours acharnée sur ceux qui lui ont causé du tord un jour, même bien après que la dette soit payée, bien après qu'elle leur renvoyé l’ascenseur. A croire que ce petit jeu l'amuse bien trop pour qu'elle ne tourne la page. Elle abaisse à nouveau son regard, sur une potion devenue rose. Sans attendre davantage, elle y verse le sirop d'hellébore, jusqu'à ce que le mélange tourne au bleu turquoise. Elle repose délicatement le contenant sur la table. « T'as de la chance que je tienne à mes résultats … T'avoir en cobaye me donnerai presque envie de foirer cette potion. » Un rire amusé glisse sur ses lèvres, alors qu'elle prononce ces mots sur le ton de la plaisanterie. Pourtant, dans le fond, elle le pense réellement.
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Re: Anger is one letter short of danger - Finnick
Ven 15 Mar 2019 - 10:50
Je doute de comprendre Cassiopée un jour, mais si je devais la comparer à quelque chose, ce serait un prédateur sadique. Je sais que je suis une proie entre ses mains, et je n'ai même pas le loisir de m'enfuir. D'ordinaire, j'évite la sorcière avec brio, connaissant tous les endroits (trop peu nombreux à mon avis) où je peux me dissimuler dans l'université, tous les raccourcis pour me rendre d'un point à un autre afin de minimiser mes contacts avec d'autres humains. Mais ici, je suis pris au piège avec ma tortionnaire. Quel miracle que je ne bégaie pas davantage ... Probablement parce que mon esprit s'affaire à des détails techniques. Si le sujet venait à dévier du devoir, je perdrais probablement tous mes moyens. J'observe la sorcière s'exécuter, et je dois admettre qu'elle a un certain talent - non pas que je crois qu'elle n'en a pas, mais je n'ai jamais eu d'autre contact avec la sorcière que celui des piques qu'elle aime tant me lancer. Si elle était plus agréable, peut-être apprécierais-je être son binôme le temps de cette expérience ... L'espoir fait vivre, mais je ne suis pas naïf ... À ce point. « Apparemment t'en as un peu dans le cerveau ». Le ton me fait douter de la sincérité du compliment ... Comme un requin qui dirait à un poisson qu'il nage rapidement avant de le dévorer. Je me contente de la dévisager, ne sachant pas comment réagir - d'une part, parce que je n'ai jamais bien géré les compliments, mais aussi parce que je ne pense pas que celui-ci soit entièrement sincère. « Dis moi juste … elles étaient où ces connaissances lorsque t'as ruiné ma robe ? » Voilà. Je me doutais bien qu'il y avait anguille sous roche. Le ton, la menace sous la voix qui caresse. Je ne serais pas surpris que le patronus de Cassiopée soit une vipère. « p-pas une q-question de c-connaissances ». Mes bégaiements auront ma peau un jour, j'en suis convaincu. Je ne saurais dire à quel point je les hais, trace sonore de mon malaise et de ma maladresse. Comment lui expliquer? Elle ne veut pas réellement d'explications, à quoi bon. Tout ce que j'ai fait, c'est de lui confirmer ce qu'elle pense déjà : que je suis un idiot.
Pourtant, elle poursuit sur sa lancée, ne démordant pas de la concoction de la potion à réaliser. C'est qu'elle est polyvalente - capable de créer potions et douleurs chez son partenaire simultanément, la sorcière. La potion vire au turquoise, la bonne teinte. Je suis doublement heureux, n'ayant nullement envie de faire entendre ma voix à nouveau - meilleure elle est, moins je parle. J'observe tous ses faits et gestes comme un animal guettant le moindre geste de son prédateur, à l'affût au cas où elle voudrait me jouer un mauvais tour - et je la sais capable de le faire, depuis le temps. « T'as de la chance que je tienne à mes résultats … T'avoir en cobaye me donnerai presque envie de foirer cette potion ». Je déglutis - me douter qu'elle n'hésiterait pas à me causer du tort de façon hypothétique, c'est une chose. Qu'elle le dise aussi clairement, et sans gêne ... Un frisson parcourt mon échine. « M-merci à ta moyenne, alors », dis-je avec difficulté. Merci à ta moyenne. Existe-t-il quelqu'un de plus stupide et malhabile que moi? À croire que mes meilleures interactions sociales se font avec mes balais ... Je tente de me concentrer sur ce que je nous faisons, plutôt. Plus vite nous aurons terminé, plus vite je pourrai m'éclipser ... À peu près indemne, avec un peu de chance. Pendant que je faisais mon débat interne, Cassiopée suivait la prochaine étape - laisser mijoter jusqu'à ce que la potion devienne mauve. Je jette un oeil à la prochaine étape, et me résigne à parler à nouveau. « Les épines de porc épic doivent être un peu brisées », lui dis-je, attrapant le contenant de l'ingrédient et l'agitant avec vigueur avant de lui montrer le résultat final. J'ajoute moi-même l'ingrédient jusqu'à ce que la potion vire au rouge, et j'observe la Grymm touiller jusqu'à ce que la potion devienne orange. Ne répétant pas mon erreur de plus tôt, je pose directement les épines sur la table pour qu'elle puisse les ajouter à la potion, qui vire à nouveau au turquoise. « Pas long avant que ce soit mauve », dis-je - à peine quelques secondes. Nous sommes à mi-chemin, je ne veux pas que nous rations l'expérience et avoir à tout recommencer, déjà que l'étudiante me semble d'humeur relativement contrôlée, je ne veux pas tenter le diable outre mesure ...
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