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L-inked (nagiko)
Lun 18 Fév 2019 - 17:24
C’est son anniv’. A Nagisa. Mais on dirait pas. Parce que depuis le temps, tout le monde a bien compris que c’est pas un truc qu’elle aime fêter. Au détail près que, pour elle, tous les prétextes sont bons pour faire la chouille. Notez déjà le début du paradoxe. Alors au final, c’est juste une fête. Une fête où aucun de ses potes n’a été invité, mais où tous sont venus, parce que c’est comme ça que ça marche. “Oh t’es là ? Toi aussi ? Et bah party hard alors !” Une fête où Nana s’pose quand même en attraction de la soirée. Parce que c’est toujours ce qu’elle fait plus où moins de toute façon, ça change pas trop des habitudes non plus. Disons juste que c’est plus accentué du fait que la plupart des gens présents ce soir-là connaissent le phénomène. Alors c’est pas spécialement zarb’ qu’elle se retrouve à twerker en soutifs à piques sur une musique chelou coincée entre l’euro-dance et la dubstep avec des relents de gospel ou de raï, aussi parfait pour la danse des canard qu’une petite transe des familles. C’est pas trop dans le thème musical usuel de ce club de Camden, mais pour l’occas’ (qui n’en ai pas une parce que voilà chut, on dira que c’est une coïncidence) le DJ a fait une exception. Enfin bref, c’est son anniversaire, sauf que personne ne lui souhaite, qu’il n’y a pas de cadeaux et encore moins de chanson et de gâteau. Y a juste ses potes qui lui font des câlins, des shotgirls en bikinis, sa zik, et une fontaine de chocolat. Bref. Passons sur l’un des nombreux blocage sociaux de Nagisa.
Nana qui doit actuellement se localiser sur le bar (pas au bar non), avec des peintures de guerre en chocolat sur la tronche (classe), l’état pompette quelque peu dépassé, avec un ou deux fringues en moins. Mais ce n’est pas pour la perturber non, c’est presque là qu’elle se sent le mieux, à sauter en hurlant dans le vacarme tout ce que personne n'entendra jamais. Les crissements électroniques de cette foutue “musique” en écho avec les bruits dans sa tête. C’est “home sweet home” qu’elle chantonne un sourire aux lèvres, les yeux qui se ferment quand elle se fait soulever du bois du comptoir par ses punks d’amis moldus qui l’a rebalance dans la foule. «Arrête de t’la jouer princesse ! » « Mais j’suis une princesse moi m’sieur !! » que ça braille comme sa peu pour couvrir la musique et se faire entendre. Elle fait mine de se battre avec son gang de percés-tatoués et se hisse à nouveau sur le bar. Sauf que cette fois son séjour y est de fort courte durée. « SAKIKOOOOOO !!! » qu’elle se met à beugler comme une démente, en apercevant sa frangine se frayer un chemin à travers la foule. Elle saute de son piédestal en se vautrant à moitié sur les gens en-dessous - tant pis - et en bouscule deux-trois autres le temps de rejoindre son aînée - oups. « Kiko Neeee-chhaaaaaan !! » Plus que pompette en effet, c’est pas vraiment son genre de s’étendre autant en émotions. Elle attrape sa sœur dans ses bras et la serre un instant immobile avant de se laisser rattraper par les basses ambiantes et d'entraîner Sakiko dans ses sauts. « T’es venue !! » Simple constat, mais ouais, elle est contente de la voir pour son non-anniversaire.
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