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◈ sometimes people surprise us. people we believe we know. ; adriel
Dim 10 Mar 2019 - 2:54
◈ SOMETIMES PEOPLE SURPRISE US ;
adriel skinner & belladonna pennington
What I feel fortunate about is that I’m still astonished, that things still amaze me. And I think that’s the great benefit of being in the arts, where the possibility for learning never disappears, where you basically have to admit you never learn it, and still some things surprise me.
Et la voilà, petite poupée, fugace silhouette fantomatique dans cette allée sombre. Il n'est pourtant pas bien tard, presque dix-neuf heures, mais l'allée des embrumes porte bien son nom, tout y est plus sombre, flou, comme un dédale sans fin dans lequel un non initié se perdrait. La beauté avance, posture inflexible, déterminée. Elle sait où elle va, et personne ne la prendra à traîner sans but dans cette ruelle mal famée. Mais peu lui importe de passer par ici, elle aime ces missions, la belle au visage qui affiche une candeur inégalée. Elle aime ces objets magiques, étranges, et improbables qu'elle peut manipuler lorsqu'ils passent entre ses mains. Certes, elle s'aventure sur un terrain magique sinistre, mais est-ce réellement nouveau? La pimprenelle trempe dans la magie noire à ses heures perdues depuis son adolescence. Pas qu'elle s'en vante. Et puis elle ne s'en servirait pas. Encore que, certains sortilèges peuvent être utiles s'ils sont utilisés avec les bonnes intentions. Elle est fascinée, demoiselle par toutes les formes de magie qu'elle peut effleurer du bout de ses doigts, et la magie noire n'est pas une exception.La voici enfin parvenue sur le perron de Barjow&Beurk. Elle lève les yeux à la vue du nom, comme elle le fait deux fois par semaine. Sans commentaire. Elle pousse la porte vitrée, si sale qu'on ne voit plus au travers. Elle avance, droit jusqu'au comptoir, active la petite sonnette et patiente. Un homme s'avance vers elle. Vouté, et décrépi, comme s'il était affublé de toute la misère du monde. Comme quoi, la pureté du sang ne fait pas tout. Les puristes omettent volontiers certaines familles lorsqu'ils en font la liste. ❝ Monsieur Beurk, bonsoir! ❞ Un sourire édenté. Un salut de la tête, quelques syllabes marmonnées à peine distinctes. C'est une expression sévère et stricte qui arbore les traits de la demoiselle au port altier, mais elle est plus détendue pour une fois, et un sourire soulève le coin de ses lèvres. ❝ Certains de nos.. amis communs souhaitaient se défaire de quelques possessions cette semaine. ❞ la demoiselle ouvre sa pochette minuscule, et fait surgir sans un mot quelques objets qui viennent s'aligner sur le comptoir. ❝ vous trouverez comme d'ordinaire, mes notes accrochées à chaque objet correspondant. Lisez-les attentivement, cette fois-ci, je ne souhaite aucunement être tenue pour responsable de ce que vous en faites. ❞ L'homme ne semble pas l'écouter et tend la main vers une boîte de velours noire. Un geste de la baguette de la jeune femme et quelques étincelles s'échouent sur le dos de la main du vieillard. ❝ Un bracelet maudit. Fatal, monsieur Beurk. Surtout ne le touchez pas sans les précautions nécessaires ! ❞ Un léger froncement de sourcils. ❝ Lisez mes notes, cette fois... ❞ Un reproche à peine voilé. Un hochement de tête de son compagnon, et la demoiselle se tourne vers les différents étalages bordéliques de la boutique. ❝ Ah! et un de mes clients aimerait acquérir la parure que je vous ai demandé de me réserver il y a quelques jours. vous l'avez mise de côté, n'est-ce pas ? ❞ A nouveau un vague grognement d'assentiment. Monsieur Barjow est un peu plus loquace, lui. Elle attend qu'il aille lui chercher son paquet. Ensuite, elle pourra s'en aller, fuir cette boutique qui sent le renfermé et cette ruelle mal éclairée.Du moins, c'est ce qu'elle aurait fait, si elle n'avait pas entendu depuis les escaliers dissimulés descendant au sous-sol un murmure qui lui est familier. Trop familier. Mais elle ne peut pas se tromper, elle pourrait reconnaître ces intonations entre mille, elle le reconnaitrait les yeux fermés. Puis peu à peu, alors que le murmure devient une véritable voix, un léger souffle chaud qui émane sans doute d'elle, court à la rencontre de ces accents inébranlables, mais chaleureux. Le souffle chaud se glace. Il fait soudain froid. Que fait-il ici? Interrogations tournantes, volutes de fumée noire qui envahissent ses sens. Il fait vraiment très froid. Que va-t-il penser en la voyant ici? Doux brouillard acide de son désordre intérieur. Elle cligne des yeux, immobiles. Figée, comme un animal pris au piège, incapable de savoir quelle doit être sa propre réaction, elle laisse ses gestes suspendus, les doigts posés sur son coffret à emporter, la tête tournée vers là d'où elle sent Adriel s'approcher.
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Re: ◈ sometimes people surprise us. people we believe we know. ; adriel
Dim 10 Mar 2019 - 18:09
BELLA & ADRIEL
sometimes people surprise us
Il est dix-huit heures passé, il se faufile dans les dédales des rues, connaissant le chemin sur le bout des doigts, habitué. Des mois qu'il joue la même pièce, acteur invétéré. Il est devenu membre de la troupe, constante bienvenue. Dans ses vêtements luxueux, il jure au milieu des haillons et de la puanteur, passant pourtant inaperçu, les yeux ne le suivant plus comme à ses premiers pas. Le Skinner est le bienvenu, membre de la meute aux grandes crocs. Ne jamais s'attarder est le maitre mot, marcher d'un pas sûr, tête haute, blondeur éclatante. Il en serait presque effrayant le jeunot. Sa main se pose sur la vitre poussiéreuse, la petite clochette tinte, capharnaüm dans le silence religieux de la boutique si célèbre. Barjow&Beurk. Comptoirs défraichis, objets étranges, toiles d’araignées, matelas de poussière, la crasse fait parti du décors. Il n'en est plus surpris, habitué à l'ambiance sombre et aux propriétaires. Le pas lourd et si reconnaissable de Barjow fait craquer le plancher insalubre. Sa carcasse rachitique apparait de l'arrière boutique, peau blafarde et cheveux grisonnant. L'archétype du sorcier torturé. Adriel tend sa main, enserrant les longs doigts fins de l'autre sorcier, à peine quelques secondes. Pas besoin d'échanger énormément, un bref mouvement de tête l'invitant à le suivre. L'escalier descend en colimaçon vers un sous-sol protégé par des sortilèges et autres joyeusetés - il ne serait pas étonné de voir un jour une créature démoniaque garder l'entrée - et déboule sur une pièce caverneuse remplie d'objets en tout genre. Contrebande. Barjow le traine jusqu'au bureau en chêne, fouillant dans les tiroirs pour en sortir quelques bourses bien remplies. Les pièces teintent entre elles, arrachant un sourire au Skinner. Remplissant sa part du marché, de sa petite besace magique, il sort les quelques objets qu'il a réussi à récupérer, artefacts de magie noire, et quelques sachets de plantes difficiles à se procurer en terres britanniques. Une légère brise sur sa nuque lui arrache un frisson, le détournant quelques instants de sa transaction, ses yeux clairs se vissant sur la petite entrée de la pièce avec curiosité. Un sentiment étrange lui fait froncer les sourcils. La voix gutturale de Barjow le sort de sa torpeur, l'obligeant à se concentrer sur leur échange. Une nouvelle liste pour la semaine suivante, des noms d'objets gribouillés à la va vite sur un petit bout de parchemin. Il sort sa baguette, jetant un sort de dissimulation, les lettres virevoltants pour former d'autres mots moins incriminants. Barjow lui passe devant, remontant les marches, échangeant des banalités sur le mauvais temps, sur le dernier match de quidditch. Une nouvelle brise frôle sa peau, une douce chaleur qui se transforme bien vite en morsure glaciale, le déstabilisant. Au milieu de la petite boutique sombre, elle jure violemment. De ses cheveux si blonds à sa prestance habituelle. Belladonna. Il marque un temps d'arrêt, s'attirant un regard perplexe de Barjow. Que fait-elle ici ? La température de la pièce semble dégringoler à une vitesse surnaturelle, les relents de magie frôlant sa peau. Un contact singulier qu'il aurait dû reconnaitre plus tôt. Il dépasse Barjow, s'approchant de sa fiancée, un sourire se voulant rassurant aux lèvres. Qu'importe sa présence en ces lieux - ou bien la sienne - il n'en a que faire. Ses yeux ne quittent pas ceux de la jeune femme, ne se posent pas sur les paquets déposés devant elle. Son secret, pas le sien. Sa main se pose sur la hanche de Bella et il jurerait sentir les vibrations de magie émaner d'elle. Barjow et Beurk le sentent-ils aussi ? Ses lèvres chaudes se posent sur la joue poudrée, un doux baiser. « Je ne pensais pas trouver pareille rareté en ces lieux.» Sourire mi-moqueur, mi-enjôleur. Sa main glisse sur la hanche, sa paume chaude sur le corps glacé, tentant d'endiguer le surplus, pouvoir qu'ils ont découvert y'a bien longtemps. Leurs magies fusionnelles. Beurk revient de l'arrière boutique, dépose un paquet sur le comptoir devant la française. Les yeux d'Adriel se pose sur la boite, curiosité impossible à refréner. « Serais-tu libre après ton achat ? » Un autre sourire. Attitude parfaite et pourtant tellement d’interrogations derrière le masque. Des questions qu'il ne peut poser devant les deux autres. Parce que leur appartenant, trop personnelles. Il se penche à son oreille, murmure à peine audible. « Il fait froid, Bella.» Puis revient à Beurk grognant en face d'eux, sa main ne quittant jamais sa fiancée, maigre tentative d'apaisement.
@Belladonna Pennington
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Re: ◈ sometimes people surprise us. people we believe we know. ; adriel
Dim 10 Mar 2019 - 21:33
Des geste suspendus, paralysés par l'appréhension de la jeune femme. Des doigts qui effleurent délicatement un coffret posé sur le comptoir. Un regard anxieux tourné vers le propriétaire de cette voix réconfortante. Et cette brise glaciale qui rayonne autour d'elle, en vagues concentriques. Étonnant tableau, s'il en est. Il semble surpris. C'est un fait qui est loin d'être étonnant. Comment ne pas être déconcerté par le contraste de l'immaculée demoiselle, poupée de porcelaine blonde en robe blanche dans ce paysage obscur incrusté de crasse? Comment ne pas être stupéfait par la présence d'une petite fille modèle aux manières et à la posture impeccables, au cœur de cet environnement dont la noirceur n'est plus à peindre? Elle fait tâche la libellule. Elle a toujours juré par sa simple présence en ces lieux. Une oxymore visuelle. Il n'y a pas de meilleure antithèse que Belladonna chez Barjow&Beurk. Une sorte de clair-obscur saisissant.C'est un sourire radieux qui étire les lèvres de la demoiselle. Un sourire qui est façonné à merveille pour tromper les apparences. Les propriétaires de la boutique ne décèleront sans doute pas la supercherie de ce sourire si peu sincère. Mais Adriel, lui, ne se laissera aucunement prendre au piège. Le temps semble rester figé pendant un long moment, pour la demoiselle encore abasourdie. Et pourtant en quelques secondes à peine, son fiancé est à ses côtés, sa main chaude et rassurante sur sa hanche. Déjà les épaules de la jeune femme ne sont plus aussi crispées, et sa posture change imperceptiblement. Un léger déhanché et son épaule effleure le corps de son fiancé. Mais ce n'est pas pour autant que la température de la pièce remonte, et le souffle de chaque protagoniste de la scène se teintent de nuances argentées. Elle tend docilement sa joue pâle vers ses lèvres rosées, comme par habitude. Mais la vérité, c'est que Belladonna se languit du moindre contact de leur peau. Chacun des actes de son corps est influencé par la présence de l'homme à ses côtés. Chaque mouvement lui permettant de se sentir plus proche de lui. Une remarque qui s'échappe de ses lèvres. Elle sourit plus largement cette fois, la pimprenelle, et ce sourire-là atteint ses yeux. ❝ Bonsoir. ❞ doux murmure de sa voix attendrie par la présence de son aimé. Sa main parcoure la courbe de sa hanche et la demoiselle frissonne sous les caresses de sa magie qui se veut rassurante. Elle sent sa propre puissance réagir, et cherche un contact supplémentaire.C'est Beurk qui interrompt le fil de pensées de la poupée glacée de sa démarche claudicante. Il dépose les derniers paquets qu'attendait la demoiselle sur le comptoir, accompagnés d'une bourse de cuir apparemment pleine à craquer. Elle s'empresse de les enfermer dans sa pochette microscopique, perdant ainsi le contact de son torse. Absence amère. Sa main toujours posée au creux de son dos ne s'en laisse pas déloger, et elle ne le souhaiterait pour rien au monde. Elle se tourne doucement vers lui, resserrant discrètement l'écart qui les séparait encore. Son appréhension ne l'a toujours pas quittée, mais elle ne peut refuser un moment à partager. ❝ Je suis toute à toi. ❞ Lorsqu'un rictus étire les lèvres de Barjow, elle se rend compte de ce que pourraient sous-entendre ses propos et une légère teinte rosée prend place sur ses pommettes d'ordinaire si pâles. Adriel se penche vers elle, et ses lèvres effleurent son oreille dans un murmure qui lui est destiné. Elle ne s'était pas rendue compte la poupée que la température n'était pas remontée et rougit de plus belle. Elle prend soudainement conscience de l'air glacial, et s'empresse de reprendre le contrôle de sa magie. Ses épaules se font plus rigides, et son sourire s'affaisse pour laisser place à son masque d'ivoire. Aussitôt le voile froid commence à se lever, et la brume argentée qui sortait de leur bouche disparait.Avec toute la dignité et la distance dont elle sait faire preuve, Belladonna prononce ses adieux de sa voix veloutée. Son masque hivernal à nouveau apposé contre ses traits si raffinés. ❝ Monsieur Beurk, Monsieur Barjow! ❞ Un hochement de tête envers chacun, elle dissimule sa pochette dans une poche intérieure de sa cape et la voici prête à partir. Elle attends patiemment qu'Adriel en fasse autant et se dirige vers la porte qu'il lui ouvre comme le parfait gentleman qu'il est. Une fois dans la rue, et la porte refermée derrière eux, elle se tourne vers lui dans un sourire éclatant. Se trouvant toujours dans un lieu relativement publique, elle n'aborde pas encore le sujet qui ne tardera pas à émerger de leur silence. ❝ Comment s'est passé ta journée? ❞ Elle se love contre lui, un bras autour de sa taille, la tête posée contre son épaule. La chaleur de son corps se répandant dans le sien.
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Re: ◈ sometimes people surprise us. people we believe we know. ; adriel
Mer 20 Mar 2019 - 22:31
BELLA & ADRIEL
sometimes people surprise us
Étrange coïncidence de la retrouver dans cette petite boutique miteuse à la réputation si sombre, le destin se moquant probablement d'eux. Leurs secrets dévoilés par hasard, l'obligeant à se poser des questions sur sa future fiancée et sa présence ici, dénotant violemment avec le décor. La curiosité l'étreint violemment, des questions aux bords des lèvres, restant silencieuses pour l'instant. Trop d’intérêt malvenu chez les deux vendeurs. Et même si la rencontre semble incongrue il ne peut que se réjouir de la présence de la Pennington en ces lieus. Rares semblent être les fois où ils se retrouvent seuls - ou presque. Lui trop occupé par son boulot. Elle par ses études - et probablement des activités incluant Barjow&Beurk. Et même s'il a du mal à l'avouer, leur relation n'est plus tout à fait la même qu'à une autre époque. Ils sont devenus des étrangers l'un pour l'autre, se redécouvrant avec une certaine méfiance - défaut d'éducation surement. Ils ne sont plus les deux adolescents s'échangeant des sourires et des petits mots dans le dos de tout le monde, ni des jeunes adultes se refrénant avec violence, s'échangeant des lettres et couchant leurs sentiments sur le papier usé. Ils ont vieilli. Ils ont changé. Ils se sont perdus. Elle lui sourit, ravivant tous ses sentiments qu'il planque derrière son attitude désinvolte et son apparente bourgeoisie. Il se rapproche d'elle, la laissant terminer ses petites affaires étranges - et probablement tout aussi malhonnêtes que les siennes - sous les regards intéressés des deux hommes. Elle finit par les saluer, gracieuse et froide, son pouvoir ayant reflué leur évitant l'hypothermie. Barjow lui offre un sourire entendu auquel il répond avec politesse - et une pointe de dégout, lui lançant un joyeux à la semaine prochaine Monsieur Skinner un peu trop enjoué. Il quitte le comptoir, se glissant devant Bella, ouvrant la vieille porte, faisant tinter la clochette. Ils se glissent tous les deux à l'extérieur, couple parfait dans une rue si imparfaite. Elle lui sourit, le genre de sourire auquel il ne résiste jamais, de ceux qui le rendent encore plus amoureux d'elle. Elle se love contre lui et il l'accueille avec plaisir, lui souriant en l'écoutant. « Une belle journée lucrative. Comme la tienne je suppose ? » Une légère pique, une pointe de curiosité. S'aventurer dans la vieille boutique n'est pas anodin. On n'y fait pas du tourisme et de simples achats - ses propres livraisons montrant la propension des deux propriétaires à faire peu cas des lois. On y trouve tout et n'importe quoi. Mais mettre un pied chez eux démontre une certaine inclinaison peu recommandable. « Et elle semble s'améliorer.» Un sourire en coin. Ils déambulent dans les petites rues sombres, connaissant chacun le chemin par coeur. « On se voit peu.» Ce n'est pas un reproche, une constatation. La plupart du temps ils ne sont pas seuls, souriant stupidement pour faire bonne figure. Avoir l'air parfait. Jouer un rôle. Ne pas froisser son petit frère. Ne pas laisser le monde découvrir qu'il est réellement amoureux - faiblesse inavouable - comme le lui a conseillé sa mère. Ils quittent l'allée des embrumes pour déboucher dans celle bien plus fréquentée de celle du chemin de traverse, se mêlant à la foule, passant quasiment inaperçus au milieu des autres sorciers. « Est-ce que tu as faim ? Nous pourrions manger un morceau.» Un coup d'oeil à sa montre qui indique déjà presque vingt heures. Il offre un sourire à sa fiancée puis reporte son regard sur les différentes devantures s'offrant à eux. « Nous pouvons aller ailleurs si tu le souhaites.» Il irait n'importe où en sa compagnie, se pliant à ses exigences pour lui faire plaisir. Bella a toujours été si importante pour lui, centre de son petite monde, obsession grandissante au fil des années.
@Belladonna Pennington
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Re: ◈ sometimes people surprise us. people we believe we know. ; adriel
Lun 25 Mar 2019 - 2:27
Elle était là, dans cette rue sombre et peu fréquentable, lovée contre son fiancé. Comblée de se retrouver dans les bras de l'amour de sa vie. Absorbant la chaleur qui se dégageait de son corps avec douceur. Calant le rythme de ses pas sur le sien. Elle en oublierait presque les circonstances surprenantes de leur rencontre du soir. Elle en oublierait presque le monde qui les entoure. Elle en oublierait presque le temps qui passe. Elle pourrait rester ainsi pour le reste de sa vie. Même en ces lieux inquiétants pour ceux qui ne les connaissent pas. Sa voix grave et chaude fait vibrer sa poitrine, et une bouffée d'émotion prend la jeune femme à la gorge. L'atmosphère se réchauffe agréablement. Les filaments de sa magie cherchent le contact avec la sienne. Elle s'étale autour d'eux, cherchant à les bloquer du monde extérieur, comme une bulle protectrice. Elle répond à sa question d'un simple sourire. Un sourire empli d'adoration sans bornes. Une lèvre mordillée, et un regard plein de sous-entendus. Elle ne compte pas en dire plus. Du moins pas ici, pas maintenant. Plus tard. Ils en ont des questions à poser. Ils ont également des réponses à se donner. Mais ils attendront d'être à l'abri des oreilles indiscrètes. Cette rencontre hasardeuse, imprévue, inattendue, soulève un certain nombre d'interrogations, auxquelles aucun des deux ne pensaient devoir répondre aussi tôt. Face aux remarques d'Adriel, le sourire de la demoiselle s'étire un peu plus. Bien qu'un peu tristement. ❝ tu me manques, toi aussi, tu sais. ❞ lui répond-elle d'un ton presque mélancolique en se serrant un peu plus fort contre lui. Son bras frêle fait le tour de sa taille. Elle lui retourne son étreinte. ❝ on devrait se trouver plus de temps. ❞ et après un court instant, presque timidement : ❝ juste tous les deux. ❞C'était la vérité. Depuis leurs fiançailles, ils avaient passé peu de temps ensemble, rien que pour eux. Les études pour l'une, le boulot pour l'autre, et apparemment de petites excursions clandestines. A cela, ajouter les apparitions publiques qu'ils devaient faire de temps à autres, où ils se retenaient l'un comme l'autre d'afficher trop clairement leurs sentiments. Sentiments qu'ils avaient déjà cachés toute leur vie pour des raisons de convenance qu'ils devaient cacher désormais encore un peu pour dissimuler le fait qu'ils duraient depuis toujours. De plus, Belladonna avait refusé d'emménager avec lui avant leur mariage, afin de respecter les convenances. Mais également dans le but de se protéger. Non pas se protéger d'Adriel, elle avait une totale confiance en lui, mais pour se protéger de sa famille qui n'avait vu aucun inconvénient à la faire changer de fiancé du jour au lendemain sans même se soucier de ce qu'on aurait pu penser de la petite poupée de porcelaine qu'on peut passer d'un fils à l'autre, sans se soucier de ce qu'elle pense.. si elle pense...Les voilà qui débouchent sur le chemin de traverse. Le trajet retour a semblé tellement plus court. Mais le temps passe plus vite lorsque les instants sont agréables. A cette pensée, la demoiselle se sourit à elle-même, et à nouveau, sa magie cherche le contact avec son promis. Mais le monde qui se précipite dans cette rue bondée, malgré l'heure, et les boutiques fermées, oppresse un peu la jeune femme. C'est sa voix profonde qui la maintient en contrôle, qui l'apaise sans même qu'il en est forcément conscience, lui donnant autre chose à penser que ces gens qui se pressent accaparés par leur petite vie. Un hochement de tête pour accepter sa proposition. C'était une suggestion plus qu'alléchante. Mais il est vrai que les quelques enseignes qui offrent un repas dans cette rue ne plaisent pas particulièrement à la demoiselle. Trop fréquentées, trop peu discrètes, trop sorcières, sans doute. Une idée lui vient à l'esprit. ❝ déjà eu l'occasion d'aller manger dans le Londres moldu? ❞ Un sourire mutin, un sourcil levé, un regard vers son visage, et sans même attendre qu'il réponde, elle glisse sa main dans la sienne. Une fois leurs doigts entremêlés, elle l'entraîne à sa suite vers le Chaudron Baveur. ❝ j'y connais un restaurant qui sera parfait! ❞ les voici déjà dans le pub qui sert de passage entre les deux mondes. Arrivés devant la porte repousse moldus qui les sépare de l'autre Londres, elle s'arrête brusquement. Elle ne dit rien, mais d'un regard, elle détaille les vêtements de son futur époux. Une moue désapprobatrice, un mouvement de baguette, et enfin son sourire revient décorer sa bouche. Elle se hausse sur la pointe des pieds, dépose un chaste baiser sur ses lèvres et franchit la barrière entre les deux mondes, aussi excitée qu'une enfant qui attend une surprise. Un rire cristallin, presque enfantin s'échappe de sa gorge.
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Re: ◈ sometimes people surprise us. people we believe we know. ; adriel
Sam 30 Mar 2019 - 21:08
BELLA & ADRIEL
sometimes people surprise us
Ils dénotent vraiment dans les allées crasseuses, vêtements luxueux et port altier. Chevelures blondes, peaux diaphane, dents alignées. Ils ne font pas parti de la misère sorcière trainant dans ces rues si mal fréquentées, de renommée mauvaise. Il se souvient encore des premiers pas sur les pavés abîmés, des regards soupçonneux, des rictus dégoutés, des questions muettes. Il s'est pourtant fait sa place, la noirceur d'une âme ne semblant pas dépendre de la façade extérieure de son propriétaire. Les créatures mauvaises se reconnaissant probablement entre elles et Adriel devait, dans une certaine mesure, correspondre aux critères si peu sélectifs. Tout comme Bella, apparemment. La trouver dans cette boutique miséreuse était fortement surprenant et, curieusement, excitant. Partagent-ils bien plus en commun qu'ils ne l'imaginaient tous les deux ? Peut-être qu'ils ne se connaissent pas si bien après tout. Ils déambulent dans les petites rues, comme si le monde leur appartenait. Il apprécie leur promiscuité. Son bras fin sur sa taille, son odeur chatouillant ses narines, sa voix caressant son oreille. Il ne se lassera jamais d'elle et c'est peut-être pour cela que c'est si foutrement effrayant de l'aimer. « Nous pourrions avoir plus de temps si tu acceptais de venir habiter avec moi.» Il glisse un sourire, un regard en coin, incertain. Il le lui a déjà demandé, gentiment refoulé. Il comprend la démarche de sa fiancée. L'étrangeté de la situation. Le politiquement correct. Mais ils se voient si peu ! Et il se fiche de l'étiquette. Des qu'en-dira-t-on. Il rit doucement, déposant un doux baiser sur sa tempe, anticipant sa réponse, légèrement désabusé. « Mais je sais. Jarvis, tout ça, tout ça.» Son divorce trop récent. Les rumeurs. Les stupidités régissant leur monde si... frustrant.
Les boutiques du chemin de Traverse sont déjà pour la plupart fermées. Il se fait tard et pourtant nombreux sorciers se promènent encore, pressés et emportés par le mouvement. Ils marchent quelques instants au milieu de la cohue générale, dénotant encore même parmi les leurs. Elle accepte sa proposition de diner ensemble ce qui le rend stupidement heureux. Les sorties à deux se font tout aussi rares que leurs moments - à croire qu'on les empêche de se fréquenter. Ses yeux clairs observent les alentours, cherchant un petit quelque chose où se poser et manger un morceau. Il est vite coupé dans sa recherche par la voix douce de Bella et son idée folle. Il la fixe incertain, lèvres pincées. Il a rarement mis les pieds dans le Londres moldu, se contentant de fréquenter le monde sorcier - à tord probablement. L'idée d'aller dîner dans un endroit pareil est plutôt intrigante et somme toute effrayant. Mais il ne semble pas avoir son mot à dire, la main délicate de Bella se glissant dans la sienne et le tirant à sa suite. Il ne peut s'empêcher de rire en la précédent, se laissant emporter par sa soudaine fougue. Le Chaudron Baveur se dessine bien vite devant eux, passage entre les deux mondes. Elle lui dit connaitre un restaurant parfait, piquant sa curiosité. « Est-ce que c'est l'un de ces fast-food étranges ? » Ses yeux brillent d'intérêt. Il a déjà entendu parler de ces restaurants où l'on mange des burgers à foison, gras et salés. Des glaces délicieuses. Des jouets glissés dans les repas. Des frites si bonnes. Du mal de ventre que l'on ressent après avoir trop mangé. Et même si l'idée d'être malade est rebutante, ça l'intrigue. Elle pille devant le mur de briquette sans prévenir. Il manque de lui foncer dedans, se rattrapant de justesse avec un pas de côté, lui faisant les gros yeux. Elle le fixe étrangement, silencieuse, le détaillant de la tête au pied. Il suit son regard, se posant sur ses vêtements luxueux ce qu'il y a de plus banale ici. « Je ne suis pas rentré chez moi après le travail...» Il se sent obligé de préciser devant l'insistance étrange de la blonde. Il hésite même à renifler son manteau, soudain inquiet à l'idée d'avoir une odeur bizarre - peut-être celle de Barjow ce qui serait vraiment horrible. Elle lève sa baguette, la pointe sur lui. Il n'a aucun mouvement de recule, aveuglément confiant - et peut-être légèrement effrayé. Il le sent plus qu'il ne le voit, le sortilège. Le tissus se mouvoir sur sa peau, changeant de forme, changeant de texture. Il roule des yeux devant le jean, le pull, les baskets et le blouson typiquement moldus, ses vêtements du Ministère ayant disparu. Il tire sur les pans du manteau léger, se réajustant. « Je suppose que c'est mieux.» Heureusement que son paternel ne traine jamais dans le coin. Il ferait probablement un infarctus à la vue de son héritier habillé ainsi. Peut-être que sa mère rirait un peu. Juste un peu. Pas beaucoup. Comme on rit d'une blague gênante d'un oncle que l'on déteste. Elle dépose un baiser sur ses lèvres, se détourne rapidement, l'entrainant dans l'autre monde en riant. Il n'a pas souvenir d'avoir vu Bella si détendue depuis tellement longtemps. Le changement drastique est agréable et il ne peut s'empêcher de se joindre à son rire, emporté par l'euphorie passagère. Le côté moldu est plus peuplé que celui sorcier. Les gens marchent d'un pas rapide, emmitouflés dans les blousons. « Où allons-nous alors ? » Ses yeux se baladent un peu partout, curieux, se posant sur les devantures, sur les gens, sur les portables.... toutes ces petites choses dont il a entendu parler sans jamais vraiment les voir. Il se laisse trainer par une Bella enjouée, passant inaperçus dans la foule, couple parmi tant d'autres. Ils ne sont plus les héritiers Pennington et Skinner, anonymes dans ce monde. Il se rapproche d'elle, passant un bras sur ses épaules fines, sourire aux lèvres. « Manger un hamburger ? » Il se retourne légèrement, suivant du regard un homme sur un étrange vélo sans selle (=une trottinette quoi). « Ces plats crus qu'affectionnent les japonais ? » Il est si intrigué. Comme un enfant dans un magasin de jouets. Comme un né-moldu sa première fois à Poudlard. « Un truc prestigieux mais moldu ? » Ses yeux se posent sur deux filles levant le bras devant elles, souriant stupidement sans bouger. Est-ce que cette petite chose noire est un appareil photo ? « Tu es déjà venue ici ? » Un autre secret de Belladonna Pennington ?
@Belladonna Pennington
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Re: ◈ sometimes people surprise us. people we believe we know. ; adriel
Lun 1 Avr 2019 - 20:03
Un sourire radieux orne les lèvres rouges de la demoiselle. Elle rayonne, ainsi emmitouflée dans les bras de son promis, si elle ne faisait pas attention, il y aurait probablement de la lumière tout autour d'eux. Une sorte d'aura de bien-être qui éblouirait les passants. Mais elle se contient, comme souvent. Elle est curieuse aussi. Elle aimerait en savoir plus sur les activités étranges menées par Adriel qui semble être plus mystérieux qu'elle ne le pensait. Mais ça aussi, elle le contient la belle lufkin. Ce qu'elle ne réussit pas à contenir en revanche c'est la désapprobation face au reproche masqué de l'homme qui l'accompagne. Si elle acceptait. Certes. C'est bien de sa faute s'ils n'habitent pas ensemble. Certes, elle pourrait d'ores et déjà s'installer avec lui sans que personne n'y voit d'inconvénient. Après tout, ils sont fiancés! Mais la demoiselle ne peut s'empêcher d'être fâchée par ce commentaire. Un volet à proximité claque derrière eux. Un coup de vent? Peut-être, peut-être pas. Ce n'est pas seulement à cause de Jarvis. Certes, elle aimerait qu'il s'habitue à l'idée avant de lui balancer leur amour rayonnant en pleine figure. Mais il n'y a pas que ça. Et il le sait. Avec tout le respect qu'elle porte à son futur beau-père, elle peut affirmer, la libellule, que le père d'Adriel est versatile. Et lui est bien obligé de l'admettre aussi. Et s'il changeait à nouveau d'avis? Que se passerait-il pour elle? Une réputation au sein de la haute société ruinée. Pas qu'elle y soit personnellement attachée. C'est plutôt l'effet que cela pourrait avoir sur ses frères par la suite qui l'inquiète. Après tout, les aristocrates sont des requins. Elle, elle pourrait toujours changer de pays, si ça lui pèse trop sur les épaules, ce ne serait pas la première fois. Elle prend une grande inspiration et ne dit rien, se contentant d'un haussement d'épaules, cette conversation est terminée. Ce n'est pas la première fois qu'ils en parlent, et elle a déjà exprimé son point de vue. Elle estime que ce n'est pas utile de faire tourner un disque rayé. Il en est de même avec ce sujet. Elle n'emménagera avec lui qu'une fois qu'ils seront mariés.Elle l'a bien vite oubliée cette contrariété, face à une invitation à diner qu'elle accepte aussitôt. Lorsqu'elle lui annonce qu'elle les emmène dans le Londres moldu, elle ne parvient pas à dire si ce qu'elle lit sur son visage ressemble plus à de la surprise ou à de l'appréhension. Face à sa première question, elle se contente de répondre d'un hochement de tête négatif et une légère grimace. Elle avait eu l'occasion d'y manger une fois, dans un mcdonald's, et ce qu'elle y avait mangé n'était pas vraiment à son goût. Les burgers peuvent être tellement meilleurs! Elle marque une pause au chaudron baveur, face au regard désapprobateur qu'elle pose sur ses vêtements il présente une excuse. Elle s'empresse de le rassurer d'une remarque accompagnée d'un baiser. ❝ Oh! tu es très élégant. Ce n'est juste... pas particulièrement adapté ? ❞ Après avoir métamorphosé la tenue d'Adriel, et simplifié légèrement la sienne, c'est l'heure du grand saut vers l'autre monde.Les voici enfin aux portes du monde moldu. Enfin, Ils franchissent la porte. De l'autre côté tout semble différent. Oubliées les façades de bois tordu des allées sorcières. Ici tout est carré, rien ne tient par magie, seulement par ingéniosité. Un immeuble tordu est un immeuble à détruire. Danger en puissance. La foule se presse dans les rues de Londres. Et étonnamment ici, Belladonna n'est pas tendue par la présence des gens trop proches d'eux. Ici, elle est bien. Tout simplement. Les craintes d'Adriel semblent s'être apaisées, il semble totalement aux mains de sa curiosité débordante. Ses yeux parcourent les environs, scrutent la foule. Quand à elle, elle l'observe. Ce n'est pas sa première fois dans le monde moldu, et encore moins dans ce quartier. Alors elle savoure l'expression d'émerveillement et de découverte mêlées sur son visage. Mais un flot de questions se précipitent entre ses lèvres. C'est fou ce qu'il peut être impatient parfois! Elle répond à chacune par un haussement d'épaule ou une grimace à l'évocation des sushi. Elle avait déjà du mal à manger de la viande pas assez cuite, alors du poisson cru... Quelle idée!C'est sa dernière question qui l'a un peu perturbée. Ne le lui avait-elle jamais dit? ou même écrit? Belladonna avait passé bien plus de temps auprès des moldus qu'on ne pouvait l'imaginer. C'était un monde où elle ne craignait pas de croiser certaines personnes, un monde où elle se sentait plus en sécurité. Un peu comme protégée des autres sorciers. Alors oui, elle y venait assez régulièrement. Pour respirer, abandonner son carcan de jeune héritière et redevenir elle-même pour quelques heures. Mais elle pensait le lui avoir déjà mentionné dans l'une de ses lettres. Apparemment pas. ❝ Je ne t'en ai jamais parlé? ❞ Ici, elle pouvait parler librement. Il n'y avait pas d'oreilles indiscrètes pour relayer leur conversation à un journal mal intentionné. ❝ Je suis plus souvent ici que chez Barjow&Beurk, si tu veux tout savoir... ❞ Un regard en coin pour observer sa réaction à la mention de la boutique où ils s'étaient retrouvés ce soir. Il lui tardait à la pimprenelle d'aborder plus sérieusement le sujet. ❝ En fait, je n'ai jamais eu... d'accidents, ici. Je ne me sens pas aussi... ❞ Comme il est dur parfois de mettre les mots qu'il faut sur un mal-être. ❝ Observée? Épiée? ❞ Un sourire attristé qui étire ses lèvres. Elle rebondit sur des récits plus joyeux. ❝ Je fréquente régulièrement certains lieux moldus. En particulier une librairie et un café. On y fait des rencontres surprenantes! ❞ Elle les emmène sur une rue un peu moins fréquentée, raccourci vers leur destination. ❝ J'ai même acheté un de ces téléphones portables, pour rester en contact avec certaines de ces personnes... ❞ Elle joint le geste à la parole et sort du fond de son sac un smartphone dernier cri flambant neuf. Petit carré de technologie intrigante. Elle a bousillé son premier en voulant le démonter pour voir ce qu'il y avait à l'intérieur. Seulement la magie et la technologie ne font pas toujours bon ménage. Elle le lui tend pour qu'il puisse satisfaire sa curiosité.
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Re: ◈ sometimes people surprise us. people we believe we know. ; adriel
Mer 10 Avr 2019 - 18:42
BELLA & ADRIEL
sometimes people surprise us
Bella rayonne à ses côtés et il ne peut s'empêcher de sourire lui aussi, sa bonne humeur semblant contagieuse. Elle est si loin de la jeune fille toujours lisse, toujours parfaite. Une petite pause dans leur vie monotone et si fade. Ils ont si peu l'occasion de passer du temps ensemble, d'avoir le droit d'être stupidement heureux, d'agir avec insouciance qu'ils profitent de ces moments volés. Il n'aurait pas imaginé se retrouver au Chaudron Baveur, habillé comme un moldu, traversant le mur séparant leurs deux mondes. C'est nouveau pour lui, s'aventurant rarement de l'autre côté - peut-être une ou deux fois y'a bien longtemps. Parce que côtoyer ces créatures est si... honteux. Ses yeux se baladent sur tout et n'importe quoi, se figeant sur les étrangetés moldues qu'il n'a jamais vu. Comme un enfant dans un magasin de jouet, il ne peut se poser, obligé de regarder avec curiosité. Ô bien sûr qu'il a déjà vu certaines choses en cours à Poudlard. Mais les voir dans le monde, les voir comme ça, a quelque chose de bien plus excitant et passionnant. Peut-être que s'il n'avait pas si peur de son père il aurait passé plus de temps à découvrir ce monde. Mais il n'a jamais osé, trop coincé dans son petit monde de sorcier si parfait - ou presque. Les mots glissent entre ses lèvres, questions après questions pour savoir où ils se dirigent. Il n'avait pas si faim que ça mais juste l'idée de pouvoir manger au milieu de moldus, des trucs moldus, lui donne une faim de loup. Bella semble bien plus à son aise, se déplaçant avec grâce au milieu des passants - comme si elle avait fait ça toute sa vie. Il oublie qu'elle a passé beaucoup plus de temps que lui dans ce monde là, échappant au joug de la famille durant quelques temps. Il lui sourit pourtant, l'écoutant avec attention lui raconter ses petites escapades ici. « J'imaginais que tu avais arrêté.» Il hausse les épaules désinvolte, ne perdant pourtant pas son sourire éternel. Le fait qu'elle se sente plus à l'aise ici ne lui semble pas si incongru. De l'autre côté, on leur en demande toujours tellement. Peut-être beaucoup trop. Une pression sur leurs épaules qui les écrase, les empêchant de respirer. Alors qu'ici, ils ne sont que des humains parmi d'autres, anonymes dans la foule. Pas de sang. Pas d’héritier. Pas de magie.« C'est plus facile d'être au milieu de gens qui ne te connaissent pas, j'imagine. » Elle les conduit à travers les rues, les passants se faisant de plus en plus rare. Il ne lâche pas sa main, appréciant leur promiscuité et la chaleur qu'elle dégage. Elle lui tend le téléphone portable, sourire aux lèvres. Il hésite un bref instant, s'empare du petit objet étrange. « Je ne sais même pas allumer ce truc. » Il rit, tournant le téléphone entre ses mains, l'observant. Il a lâché la main de sa fiancée, concentré sur l'objet moldu. Ils continuent de marcher dans la petite rue quand l'objet s'allume et vibre entre ses mains, le faisant violemment sursauter. « Pourquoi il fait ça ? » Sa voix a perdu quelques octaves, se faisant plus aigüe sous la surprise - et la peur mais il ne l'avouera jamais. L'écran s'éteint à nouveau, le téléphone perdant vie. « Je l'ai cassé ? » Il tourne son regard vers Bella, grimace sur les lèvres, tendant le téléphone. « Je suis désolé Bella. » Une moue contrite. Sincère.
@Belladonna Pennington
c'est super nul désolée
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Re: ◈ sometimes people surprise us. people we believe we know. ; adriel
Mer 19 Juin 2019 - 2:31
C'est toujours plus simple d'être un anonyme dans une foule d'inconnus. Mais il n'y a pas que cela. Leur monde est si pesant. il ne l'est pas pour tous, c'est certain. Mais pour les héritiers, pour lui, pour elle, ce monde est parfois étouffant, suffoquant même. Belladonna se sent comme pourvue d'un rôle à jouer : l'image de la petite fille parfaite, cet archétype de la femme parfaite. Leur société restreinte voudrait qu'elle ressemble en tous points à une poupée de marbre sans imperfections, l'image même que projette Agrippa, la mère de son fiancé. Cette femme arbore l'allure exacte de ce qu'on attend d'elle, pauvre pimprenelle. Ce visage si fermé, cette allure de supériorité, cette démarche hautaine et ce port de tête altier. Alors dans cette foule de gens jugés sans importance, elle peut prétendre la pimprenelle, qu'elle n'est qu'une demoiselle à l'existence banale, qu'elle n'est qu'une jeune femme sans préoccupations. Ça lui est si simple quand personne ne la connait de se laisser aller à être elle-même. Juste elle. Cette adoratrice des livres, cette enfant curieuse de tout ce qui passe sur son chemin, cette aventurière sans limites... elle tout simplement.Alors, oui. Belladonna se mêle au monde moldu pour respirer, pour avoir quelques instants où elle n'est pas obligée de porter le masque de son quotidien. Elle lui répond d'un sourire qui veut tout dire. Un sourire qui lui laisse apprécier à quel point elle se sent détendue ici, avec lui. Dans ce monde encore inconnu aux yeux d'Adriel que Bella compte bien lui faire visiter plus d'une fois. Pour l'heure, alors qu'elle le guide vers le sud de Londres en conversant sur ses activités dans le monde moldu, elle observe la réaction d'Adriel face au smartphone qu'elle vient de lui mettre entre les mains. Un sourire étire le coin de ses lèvres. Il ressemble à quelqu'un qui essaye de résoudre une énigme, mais il a l'air heureux. Et elle doit bien admettre que la première fois qu'elle a eu besoin de se servir d'un appareil électronique elle a réagit d'une manière assez similaire. Il rit. Elle sourit. Quel instant pourrait être plus parfait encore que celui qu'ils partagent. Le téléphone, s'allume et vibre. Adriel est surpris, Belladonna est attendrie. Sa question et sa voix traduisent son étonnement soudain. Elle rit de bon cœur la libellule. La stupeur est si présente sur le visage de son promis que c'en serait presque comique. L'écran s'éteint, et Adriel grimace. Il a l'air consterné. Elle ne peut s'empêcher Bella d'être attendrie par cette expression d'enfant penaud qu'elle voit sur son visage. ❝ non non non! tu ne l'as pas cassé, regarde! ❞ elle récupère d'une main le téléphone, et l'allume. Tandis qu'elle passe l'autre autour de la taille d'Adriel. ❝ tu vois, ici, c'est le bouton qui sert à l'allumer. ❞ elle déverrouille rapidement l'écran comme si elle l'avait fait toute sa vie. c'est fou comme les habitudes sont rapides à prendre. six chiffres qui permettent de débloquer l'accès au téléphone. six chiffres qu'elle aurait du mal à divulguer sans être gênée. ❝ il s'est allumé parce que j'ai reçu un message. ❞ Elle ouvre la messagerie et lui montre l'écran. ❝ c'est Jordan qui me propose de le retrouver dans un pub avec Emily ce soir. ❞ Elle hésite un instant, ses doigts sont suspendus au dessus du clavier tactile qu'elle vient de faire apparaître. Puis avant de renoncer à l'idée elle ajoute : ❝ ça te tente ? ❞ Elle sait d'avance qu'il ne sera pas très à l'aise face à cette proposition, mais elle a tellement envie qu'il accepte. Elle voudrait pouvoir lui montrer le monde comme moldu comme elle le connait, lui faire découvrir ce qui lui plait ici et toutes les choses qui peuvent paraitre insolites pour les sorciers.Bien sûr, elle ne renoncera pas à leur dîner en amoureux, mais elle choisira peut-être un restaurant ou le service est plus rapide que ce qu'elle avait en tête. Peu importe après tout. Ce qui compte à ses yeux, ce n'est pas vraiment ce qu'elle a dans son assiette, mais plutôt le fait de passer du temps avec lui. Blottie contre son flanc, elle attend sa réponse avec hâte, elle aimerait réellement lui présenter Jordan et Emily. Deux personnes avec qui elle passe souvent du bon temps, ils parlent de tout, beaucoup de littérature, mais aussi de leurs études. Évidemment, si Adriel accepte, elle va devoir passer une bonne partie du dîner à le briefer sur ce qu'il faut dire ou ne pas dire. C'est l'inconvénient à fréquenter des moldus. On ne peut pas être entièrement honnête. Il faut trouver des demi-vérités sur un peu tout, parler de sa vie sans entrer dans les détails. Et ne surtout pas parler de magie. Au début, c'était parfois angoissant pour la demoiselle, elle avait l'impression de marcher sur des œufs et que l'un d'eux pourrait lui exploser à la figure à tout moment. Mais désormais, elle sait où se trouvent les frontières de l'avouable, et elle peut passer de véritables bons moments.
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