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L'abominable Inca des neiges [PV]
Dim 10 Mar 2019 - 6:09
Installé devant le petit secrétaire qui lui servait encore parfois de bureau, Sebastian fouillait négligemment parmi les registres que lui avait abandonné son prédécesseur. La plupart d’entre eux étaient lourds de poussière et ne gardaient aucun secret ; des recettes de familles, des fiches d’inventaires incomplètes, des notes manuscrites aléatoires, mais ce n’était pas ce qui intéressait l’ex-Wright. Non, ce qu’il fallait au chef cuisiner, c’était les coordonnées des fournisseurs réguliers de la maison, anciens ou actuels, mais surtout spécialisés dans la production de masse de viennoiseries ; brioches, pains au chocolat, croissants, etc. La production dominicale battait de l’aile et bouffait tout le temps de repos qui pouvait encore lui rester, le contraignant à ne profiter du soleil que par le biais de son hublot flottant, sa seule fenêtre sur le monde depuis les sous-sols humides de Hungcalf. Ce dispositif de son invention se trouvait en fait relié à une seconde fenêtre en trompe l’oeil, qui elle, demeurait collée à l’une des façades extérieures du collège. Il s’amusait parfois à la déplacer — suivant ce que les saisons avaient de plus beau à offrir — et entre deux services, il lui était ainsi encore possible d’observer la pluie se butant à la vitrine magique au printemps, les feuilles qui se coloraient doucement à l’automne et bien sûr, les flocons lourds de mars qui s’agglutinaient sur le sol, non loin des murailles.
Relevant la tête tout comme il repoussait un énième registre sur la tablette la plus haute de son local, il remarqua d’ailleurs que quelque chose comme une énorme boule de glace fonçait droit sur sa lucarne personnelle, bientôt rejointe par une nouvelle avalanche de neige, le tout couronné d’un bloc à peu près taillé qui laissait à croire que tout ceci appartenait à une structure plus ambitieuse en terme d’envergure. Dans tous les cas, il devenait évident que le chef cuisiner serait privé de vitamine D tant et aussi longtemps que le soleil ne serait pas parvenu à réchauffer suffisamment l’amas de flocons pour le faire fondre entièrement. Ou peut-être valait-il mieux investiguer tout de suite sur la nature exacte de l’assemblage puis réviser l’emplacement de sa lunette ?
À ce stade, ses croissants avaient encore besoin de doubler de volume avant d’être pétri de nouveau et il n’y avait pas de risque qu’il s’échappent, prisonniers qu’ils étaient sous de grands linges humides. Qui plus est, ses fouilles analogues ne semblaient pas bien concluantes et sans luminosité, elles s’annonçaient également impossible.
— Et bah, on dirait bien que ce sera le bol d’air frais.
Après avoir attrapé son manteau et enroulé son foulard de façon négligé, Sebastian s’engouffra dans un petit corridor de service peu fréquenté qui débouchait directement sur la cour. Le soleil lui piqua un court instant les iris et il eut besoin de quelques minutes d’ajustement pour que son regard se pose non pas sur son hublot, mais bien sur un couple de demoiselle occupées à le murer derrière quelque chose comme un compagnon givré. L’une d’elle, pas bien plus haute qu’un elfe de maison, semblait vouloir en creuser la base, compromettant ainsi définitivement la solidité de l’ensemble, le tout sous l’oeil amusé de son double quatre fois plus âgé. Ce petit duo, Baz le connaissait bien pour l’avoir vu traverser ses cuisines quelques fois et c’est pourquoi il osa s’avancer encore un peu, suffisamment du moins pour pouvoir porter un regard septique à leur « oeuvre » collective.
— Dites donc mesdemoiselles, pas que je sois un spécialiste, mais il ne lui manque pas une belle carotte à votre bonhomme de neige ? En l’absence de moufles, il enfonça ensuite ses mains dans ses poches puis inclina un peu la tête sur son épaule droite. Ou alors peut-être bien tout un plant de maïs et quelque épis, pour son… hum, collier ? dit-il avant d'extirper à nouveau sa main droite de son îlot de chaleur, d'abord pour pointer son propre cou, puis ensuite une jonction étrangement surélevée de la sculpture de neige.
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Re: L'abominable Inca des neiges [PV]
Dim 10 Mar 2019 - 18:52
l’abominable inca des neiges
Sebastian & Calypso
« Maman, maman ! » Des petits bras énergiques venaient secouer la jeune mère puis la petite tornade se mettait à sauter sur le lit de Calypso. « Debout maman ! Aller ! » Exigeante, l’enfant se donnait à cœur joie afin de sortir sa paresseuse de mère du lit. Il était Samedi et bien qu’il s’agissait d’une journée de repos, Olivia en avait décidé autrement. Finalement, la Romero décidait de se lever et attrapait le monstre entre ses bras, la couvrant de bisous. Son rire était la plus belle des mélodies et mettait de bonne humeur la Wright, qui après une longue séance de tendresse avec sa progéniture, se levait du lit. Olivia lui confessait son envie de profiter de la dernière couche de neige avant les saisons chaudes et la construction d’un bonhomme de neige. Chose que la serveuse acceptait.
Après le petit déjeuner et la douche, les deux brunes s’étaient préparées. L’enthousiasme d’Olivia ne cessait d’impressionner Caly qui la regardait en souriant, appliquant soigneusement son rouge à lèvres carmin face aux iris brillants de sa fille qui la complimentait. Une main contre son crâne, la Chilienne lui souriait. « Merci mon ange. » Elle se levait et attrapait les affaires d’Olivia, l’habillant et elles quittaient l’appartement, transplanant jusqu’à l’université. Là-bas, le duo avançait vers le domaine et elles se plantèrent là, face au peu de neige restante. Olivia commençait à former des boules et avec l’aide de sa mère, elle les rendait plus grosses jusqu’à avoir un bonhomme complet.
Pourtant, il était vraiment particulier sans parler du côté tordu de la structure. Puis sans raison, la tornade se mettait à creuser et de ses mains rouges, Calypso maintenait le bonhomme bancal. Tandis que les prunelles sombres de l’étudiante scrutaient l’horizon, une voix la fit sursauter. Présence de Sebastian qui réjouissait Oli et qui se précipitait vers le cuisinier. « Tonton ! » Excitée, elle sautait partout en approuvant la proposition du brun. « Une cazotte ! » Calypso lui adressait un sourire et fronçait les sourcils. « Est-ce que tu es en train de critiquer notre chef-d’œuvre ? » D’accord, il n’était pas très réussi mais il venait plus ou moins du cœur. « Tonton, Tonton ! Tu as une cazotte pour Pedro ? »
Après le petit déjeuner et la douche, les deux brunes s’étaient préparées. L’enthousiasme d’Olivia ne cessait d’impressionner Caly qui la regardait en souriant, appliquant soigneusement son rouge à lèvres carmin face aux iris brillants de sa fille qui la complimentait. Une main contre son crâne, la Chilienne lui souriait. « Merci mon ange. » Elle se levait et attrapait les affaires d’Olivia, l’habillant et elles quittaient l’appartement, transplanant jusqu’à l’université. Là-bas, le duo avançait vers le domaine et elles se plantèrent là, face au peu de neige restante. Olivia commençait à former des boules et avec l’aide de sa mère, elle les rendait plus grosses jusqu’à avoir un bonhomme complet.
Pourtant, il était vraiment particulier sans parler du côté tordu de la structure. Puis sans raison, la tornade se mettait à creuser et de ses mains rouges, Calypso maintenait le bonhomme bancal. Tandis que les prunelles sombres de l’étudiante scrutaient l’horizon, une voix la fit sursauter. Présence de Sebastian qui réjouissait Oli et qui se précipitait vers le cuisinier. « Tonton ! » Excitée, elle sautait partout en approuvant la proposition du brun. « Une cazotte ! » Calypso lui adressait un sourire et fronçait les sourcils. « Est-ce que tu es en train de critiquer notre chef-d’œuvre ? » D’accord, il n’était pas très réussi mais il venait plus ou moins du cœur. « Tonton, Tonton ! Tu as une cazotte pour Pedro ? »
(c) DΛNDELION
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