- InvitéInvité
Family: they drive you crazy and you still love them (Aaron)
Mer 3 Avr 2019 - 18:57
Chochana était en train de donner son premier cours aux septièmes années. Si elle était souriante et avenante, l’un de ses élèves cherchait visiblement à se faire tout petit. Et à raison. Athalie ne s’était peut-être pas trompée en pensant reconnaître son oncle dans les rues d’Inverness. A sa grande surprise, la toute nouvelle enseignante d’étude des moldus était tombé sur le nom de son petit frère en parcourant la liste de ses élèves. Après investigation, il s'était avéré qu’il ne s’agissait pas d’un homonyme et qu’il suivait des cours à l’université sans avoir jugé bon d’en avertir le reste de la famille. Il allait devoir s’expliquer et il avait tout intérêt d’avoir une très bonne excuse s’il ne voulait passer un sale quart d’heure.
Une fois le cours terminé, alors que les élèves s’amassaient vers la porte de sortie, Chochana pris la direction de son bureau. Comme elle le lui avait demandé au début de l’heure, Aaron la suivit jusqu’à la porte et resta dans l’entrée alors que sa sœur aller s’adosser contre son bureau. Elle croisa les bras tout en le fixant, il n’en menait pas large. Il était visiblement peu décidé à s’aventurer plus loin dans la pièce et Chochana du prendre les choses en main en pointant du doigt l’une des chaises qui étaient en face d’elle.
“Fermes la porte et assieds-toi.”
Son ton était sans appel et Aaron obéit. Après l’avoir fixé quelques instant, Chochana leva légèrement les bras pour les laisser retomber aussitôt, signe de sa totale incompréhension de la situation. Son ton monta de quelques volumes en même temps que son agacement.
“Tu comptes rester là sans rien dire? Tu ne crois pas que tu me dois des explications?”
Il haussa simplement les épaule, énervant d’autant plus sa grande sœur.
“Y a rien à expliquer.”
Chochana se figea, fusillant son frère du regard. Elle aurait bien fait preuve de sarcasmes, mais elle le connaissait assez bien pour douter qu’il comprenne. La désinvolture avec laquelle il considérait son attitude l'énervé d’autant plus furieuse.
“Rien à expliquer, vraiment?”
Elle marque une pause pour reprendre aussitôt. Il était capable de simplement se contenter de maintenir son affirmation précédente.
“Tu es à Hungcalf depuis des mois et tu n'as jugé bon d'en informer personne! Aaron comment tu peux être aussi irresponsable! Tu as une idée de l'état dans lequel était maman quand je l'ai appelé pour la prévenir? Tu devrais avoir honte de nous avoir menti!”
Se sentant soudainement concerné, Aaron les yeux vers sa sœur. Chochana espérait qu’il commençait à comprendre et s'apprêtait à présenter des excuses, mais les choses prirent une autre tournure.
“T’as appelé maman?”
“Evidemment que je l’ai appelé!”
Le jeune homme sembla abattu par la nouvelle et interrogea sa sœur avec un air résigné.
“Elle a déjà trouvé un avion?”
Chochana le fixa avec des yeux ronds, n’étant d'abord pas certaine de comprendre. Puis, elle reprit sa remontrance, totalement exaspérée par cette réaction. Sous l’effet de la colère, elle lui criait dessus sans même s’en apercevoir et ponctuait parfois ses phrases de brefs gestes saccadés qui montraient toute l’étendu de son agacement.
“Non mais je rêve! Comment tu oses réagir comme ça! C'est notre mère Aaron, tu as idée de tous les sacrifices qu'elle fait en permanence pour nous! Elle était morte d'inquiétude quand je lui ai parlé! Tu te rends comptes à quel point tu l'as blessé?”
“Si t’avais rien dit, ça l’aurait pas blessé.”
Ce n’était surement pas une accusation, mais plus une simple constatation des faits connaissant Aaron, mais Chochana le regarda tout même avec un air outré pendant un bref moment. Visiblement, il n’avait pas le moindre regret et en plus de trouver cela particulièrement agaçant, la sorcière se sentait également un peu blesser par son comportement. A croire que tous les hommes qu’elle aimait s’étaient passés le mot pour lui planter un couteau dans le dos. Elle reprit plus furieuse que jamais.
“Pardon? C'est tout ce que tu trouves à dire pour te défendre! C'est ta mère, elle a le droit de savoir où tu te trouves, si tu avais des enfants, tu comprendrais! Mais pourquoi est-ce que tu nous as caché quelque chose d'aussi important! Tu nous détestes à ce point?”
“Non je vous déteste pas.”
Chochana se radoucit légèrement. Son frère était totalement irresponsable, mais elle l’aimait énormément. Elle savait aussi qu’en aucun cas il n’avait dû penser à mal et que si elle s’emportait autant contre lui, ce n’était pas vraiment après Aaron qu’elle en avait au fond. Elle l’interrogea de nouveau. Sans crier cette fois, mais son ton restait ferme.
“Aaron, pourquoi est-ce que tu n’as rien dit?”
Une fois le cours terminé, alors que les élèves s’amassaient vers la porte de sortie, Chochana pris la direction de son bureau. Comme elle le lui avait demandé au début de l’heure, Aaron la suivit jusqu’à la porte et resta dans l’entrée alors que sa sœur aller s’adosser contre son bureau. Elle croisa les bras tout en le fixant, il n’en menait pas large. Il était visiblement peu décidé à s’aventurer plus loin dans la pièce et Chochana du prendre les choses en main en pointant du doigt l’une des chaises qui étaient en face d’elle.
“Fermes la porte et assieds-toi.”
Son ton était sans appel et Aaron obéit. Après l’avoir fixé quelques instant, Chochana leva légèrement les bras pour les laisser retomber aussitôt, signe de sa totale incompréhension de la situation. Son ton monta de quelques volumes en même temps que son agacement.
“Tu comptes rester là sans rien dire? Tu ne crois pas que tu me dois des explications?”
Il haussa simplement les épaule, énervant d’autant plus sa grande sœur.
“Y a rien à expliquer.”
Chochana se figea, fusillant son frère du regard. Elle aurait bien fait preuve de sarcasmes, mais elle le connaissait assez bien pour douter qu’il comprenne. La désinvolture avec laquelle il considérait son attitude l'énervé d’autant plus furieuse.
“Rien à expliquer, vraiment?”
Elle marque une pause pour reprendre aussitôt. Il était capable de simplement se contenter de maintenir son affirmation précédente.
“Tu es à Hungcalf depuis des mois et tu n'as jugé bon d'en informer personne! Aaron comment tu peux être aussi irresponsable! Tu as une idée de l'état dans lequel était maman quand je l'ai appelé pour la prévenir? Tu devrais avoir honte de nous avoir menti!”
Se sentant soudainement concerné, Aaron les yeux vers sa sœur. Chochana espérait qu’il commençait à comprendre et s'apprêtait à présenter des excuses, mais les choses prirent une autre tournure.
“T’as appelé maman?”
“Evidemment que je l’ai appelé!”
Le jeune homme sembla abattu par la nouvelle et interrogea sa sœur avec un air résigné.
“Elle a déjà trouvé un avion?”
Chochana le fixa avec des yeux ronds, n’étant d'abord pas certaine de comprendre. Puis, elle reprit sa remontrance, totalement exaspérée par cette réaction. Sous l’effet de la colère, elle lui criait dessus sans même s’en apercevoir et ponctuait parfois ses phrases de brefs gestes saccadés qui montraient toute l’étendu de son agacement.
“Non mais je rêve! Comment tu oses réagir comme ça! C'est notre mère Aaron, tu as idée de tous les sacrifices qu'elle fait en permanence pour nous! Elle était morte d'inquiétude quand je lui ai parlé! Tu te rends comptes à quel point tu l'as blessé?”
“Si t’avais rien dit, ça l’aurait pas blessé.”
Ce n’était surement pas une accusation, mais plus une simple constatation des faits connaissant Aaron, mais Chochana le regarda tout même avec un air outré pendant un bref moment. Visiblement, il n’avait pas le moindre regret et en plus de trouver cela particulièrement agaçant, la sorcière se sentait également un peu blesser par son comportement. A croire que tous les hommes qu’elle aimait s’étaient passés le mot pour lui planter un couteau dans le dos. Elle reprit plus furieuse que jamais.
“Pardon? C'est tout ce que tu trouves à dire pour te défendre! C'est ta mère, elle a le droit de savoir où tu te trouves, si tu avais des enfants, tu comprendrais! Mais pourquoi est-ce que tu nous as caché quelque chose d'aussi important! Tu nous détestes à ce point?”
“Non je vous déteste pas.”
Chochana se radoucit légèrement. Son frère était totalement irresponsable, mais elle l’aimait énormément. Elle savait aussi qu’en aucun cas il n’avait dû penser à mal et que si elle s’emportait autant contre lui, ce n’était pas vraiment après Aaron qu’elle en avait au fond. Elle l’interrogea de nouveau. Sans crier cette fois, mais son ton restait ferme.
“Aaron, pourquoi est-ce que tu n’as rien dit?”
- InvitéInvité
Re: Family: they drive you crazy and you still love them (Aaron)
Mer 3 Avr 2019 - 22:29
Dès l’instant où j’ai reçu ce hibou de l’université mentionnant le nom de notre nouveau professeur d’étude des moldus, j’ai su que c’en était fini de ma tranquillité. Je n’ai donc pas été surpris que ma sœur me demande de rester à la fin du cours et c’est résigné que j’écoute ses remontrances. Même si je ne les trouve que partiellement justifiées. Après tout je n’ai pas menti, j’ai juste omis de mentionner mon déménagement. Ce n’est pas si dramatique. Mais quand il s’agit de me materner, il n’y a pas une de mes sœurs pour rattraper l’autre et ma mère les surpasse toutes. Et c’est précisément la raison de mon silence. Mais je n’ai jamais su comment leur dire de me laisser respirer un peu. Et encore une fois, face à Chochana, je n’ose pas lui dire que je voulais seulement avoir la paix.
- Je vous l’aurais dit. Bientôt.
- Pourquoi pas tout de suite ?
Je tente d’éviter son regard pour répondre.
- Parce que…
Elle retourne s’adosser à son bureau pour taper de façon régulière sur le plateau.
- Parce que ?
Je me doutais qu’elle ne se contenterait pas de cette réponse évidemment. Et je ne vois pas bien comment je pourrais éviter de lui expliquer clairement ce qu’il en est à présent. Je soupire.
- Parce que je voulais être un peu tranquille.
- Tranquille ? Non mais ce qu'il faut pas entendre ! C'est une corvée à ce point de voir ta famille ?
- C’est pas ce que j’ai dit.
- Non c'est vrai. Ce que tu as dit c'est que tu nous caché ton déménagement pendant plusieurs mois parce que tu voulais être tranquille. Rien à voir en effet !
Pourquoi est-ce qu’il faut toujours qu’elle interprète de travers ce que je dis ? Je proteste.
- Je suis venu à chaque réunion de famille.
Elle soupire.
- Tu as envisagé de demander à ce qu'on te laisse plus d'espace plutôt que de partir te planquer en Amazonie pour nous fuir et revenir sans prévenir personne ?
Il semble qu’elle ait finalement compris où je voulais en venir. Mais je tente malgré tout de nuancer un peu les choses. Elle se trompe lorsqu’elle dit que voir ma famille est une corvée. Et prendre mes distances n’a pas été la seule raison de mon départ.
- J’avais un travail intéressant en Amazonie.
- Que tu as laissé pour venir t'installer ici visiblement.
Je hausse les épaules.
- J’avais pas passé mes D.E.F.I.S et Hungcalf est la meilleure université pour ça.
Ma sœur me regarde en fronçant les sourcils.
- Tu pourrais au moins t'excuser Aaron...
Elle marque une pause et ajoute.
- Et tu vas devoir appeler Maman pour la rassurer.
Je ne partage pas tout à fait son avis quant à la nécessité de présenter des excuses. Si je n’ai rien dit, c’est justement pour ne pas leur faire de la peine. Je ne me sens pas vraiment coupable. En revanche pour ce qui est du second point, je crois que je ne pourrai pas y couper. Je laisse échapper un soupir résigné.
- Je l’appellerai.
- Je vous l’aurais dit. Bientôt.
- Pourquoi pas tout de suite ?
Je tente d’éviter son regard pour répondre.
- Parce que…
Elle retourne s’adosser à son bureau pour taper de façon régulière sur le plateau.
- Parce que ?
Je me doutais qu’elle ne se contenterait pas de cette réponse évidemment. Et je ne vois pas bien comment je pourrais éviter de lui expliquer clairement ce qu’il en est à présent. Je soupire.
- Parce que je voulais être un peu tranquille.
- Tranquille ? Non mais ce qu'il faut pas entendre ! C'est une corvée à ce point de voir ta famille ?
- C’est pas ce que j’ai dit.
- Non c'est vrai. Ce que tu as dit c'est que tu nous caché ton déménagement pendant plusieurs mois parce que tu voulais être tranquille. Rien à voir en effet !
Pourquoi est-ce qu’il faut toujours qu’elle interprète de travers ce que je dis ? Je proteste.
- Je suis venu à chaque réunion de famille.
Elle soupire.
- Tu as envisagé de demander à ce qu'on te laisse plus d'espace plutôt que de partir te planquer en Amazonie pour nous fuir et revenir sans prévenir personne ?
Il semble qu’elle ait finalement compris où je voulais en venir. Mais je tente malgré tout de nuancer un peu les choses. Elle se trompe lorsqu’elle dit que voir ma famille est une corvée. Et prendre mes distances n’a pas été la seule raison de mon départ.
- J’avais un travail intéressant en Amazonie.
- Que tu as laissé pour venir t'installer ici visiblement.
Je hausse les épaules.
- J’avais pas passé mes D.E.F.I.S et Hungcalf est la meilleure université pour ça.
Ma sœur me regarde en fronçant les sourcils.
- Tu pourrais au moins t'excuser Aaron...
Elle marque une pause et ajoute.
- Et tu vas devoir appeler Maman pour la rassurer.
Je ne partage pas tout à fait son avis quant à la nécessité de présenter des excuses. Si je n’ai rien dit, c’est justement pour ne pas leur faire de la peine. Je ne me sens pas vraiment coupable. En revanche pour ce qui est du second point, je crois que je ne pourrai pas y couper. Je laisse échapper un soupir résigné.
- Je l’appellerai.
- InvitéInvité
Re: Family: they drive you crazy and you still love them (Aaron)
Jeu 4 Avr 2019 - 23:59
Chochana pouvait comprendre le ressenti de son frère...elle devait bien admettre qu’elle et les autres femmes de la famille étaient parfois un peu envahissantes et qu’Aaron était presque un adulte. Pour autant, ça ne justifie pas son comportement. En plus d’être irresponsable, ce qu’il avait fait paraissait bien puéril à jolie brune et elle était toujours très en colère. Pourtant, son visage se radoucit légèrement.
“Oui, tu as intérêt.”
Aaron se contenta de hocher la tête. Si Chochana m'agaçait très rapidement, elle pouvait se calmer tout aussi vite et la joie de voir son petit frère commençait à se faire plus importante que l'apaisement. Un léger sourire se devinait sur ses lèvres quand elle se décida à rassurer un peu son frère.
“Et j’ai dit à maman que je m’occuperais de tout...elle ne va pas venir. Enfin pas avant les prochaines vacances.”
L’occasion de voir également ses petit-enfants. Si l’aînée des Zylberstein n’était pas entré dans les détails sur les raisons de son déménagement et avait réussit à retenir la curiosité de sa mère pour le moment, elle l’avait tout de même informé de son arrivée à Inverness.
“De toute façon je comptais aller à New-York aux prochaines vacances.”
Le regard de Chochana se fit légèrement plus accusateur.
“Tu lui en avais parlé? Parce qu’elle comptait te faire la surprise de venir te voir en Amazonie.”
“Pas encore.”
Les vacances étaient encore loin en même temps. Elle-même, elle même ne savait pas comment les choses aller s’organiser. Notamment, elle ne savait pas quand elle aurait Elias et Athalie. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle les aurait gardé tout le temps, mais ils devaient aussi passer du temps avec leur père. Revenant vers son bureau pour être bien en face d’Aaron, elle prit légèrement appuis sur ses mains pour s’asseoir dessus.
“Tu as d’autres grandes nouvelles à partager avec moi ou il n’y a rien d’autre d’aussi notable que ton déménagement?”
“Comment elle comptait venir me voir ? Je lui ai déjà expliqué que je pouvais pas recevoir de visite là-bas.”
Chochana fronça les sourcils et baissa légèrement la tête pour dévisager son frère. Si certaines personne répondaient avec un temps de retard, voire même à côté de certaines questions, c’était rare pour Aaron. Trop rare pour paraître normal au vu des circonstances. Il y avait anguille sous roche. Toujours en restant assise et sans déplisser les yeux, elle le détailla quelques secondes cherchant à savoir ce qu’il cachait, mais il restait stoïque, parfaitement neutre. Son ton était assez inquisiteur lorsqu’elle reprit la parole, scrutant toujours ses réactions.
“Aaron...petit frère...qu’est-ce que tu cherches à me cacher?”
Il soupira, résigné. Il avait donc évité volontairement la question.
“Je vais me marier.”
Chochana resta interdite devant la nouvelle. Elle et le reste de la famille espérait ce moment depuis déjà plusieurs années, mais elle se serait attendu à ce qu’Aaron leur ait présenté quelqu’un avant de prendre une décision. Au vu des récents événements, elle était d’autant plus inquiète de ce choix qui lui semblait un peu précipité. A moins que tout comme pour son déménagement, il ait choisi de laisser s’écouler de nombreux mois avant de parler de la personne qu’il avait rencontré. Celà dit ça restait une bonne nouvelle...en théorie. Il fallait creuser un peu plus pour en être sûre et Chochana décida d'enchaîner les questions. Elle ne voulait s’interrompre et risquer d’en oublier.
“Mais...tu la connais depuis combien de temps? Enfin je dis elle...je suppose que c’est une fille. C’est une fille? Comment vous vous êtes rencontré? C’est un peu précipité pour un mariage non? Comment est-ce qu’elle s’appelle? Elle fait des études elle aussi? C’est l’une de mes élèves? Est-ce que c’est pas la petite rouquine qui était au fond de la classe, elle est jolie, elle a de très bon résultat et elle a l’air adorable...je te verrais bien avec elle.”
Elle marqua une pause, fronçant à nouveau les sourcils.
“Elle est juive au moins?”
“Oui, tu as intérêt.”
Aaron se contenta de hocher la tête. Si Chochana m'agaçait très rapidement, elle pouvait se calmer tout aussi vite et la joie de voir son petit frère commençait à se faire plus importante que l'apaisement. Un léger sourire se devinait sur ses lèvres quand elle se décida à rassurer un peu son frère.
“Et j’ai dit à maman que je m’occuperais de tout...elle ne va pas venir. Enfin pas avant les prochaines vacances.”
L’occasion de voir également ses petit-enfants. Si l’aînée des Zylberstein n’était pas entré dans les détails sur les raisons de son déménagement et avait réussit à retenir la curiosité de sa mère pour le moment, elle l’avait tout de même informé de son arrivée à Inverness.
“De toute façon je comptais aller à New-York aux prochaines vacances.”
Le regard de Chochana se fit légèrement plus accusateur.
“Tu lui en avais parlé? Parce qu’elle comptait te faire la surprise de venir te voir en Amazonie.”
“Pas encore.”
Les vacances étaient encore loin en même temps. Elle-même, elle même ne savait pas comment les choses aller s’organiser. Notamment, elle ne savait pas quand elle aurait Elias et Athalie. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle les aurait gardé tout le temps, mais ils devaient aussi passer du temps avec leur père. Revenant vers son bureau pour être bien en face d’Aaron, elle prit légèrement appuis sur ses mains pour s’asseoir dessus.
“Tu as d’autres grandes nouvelles à partager avec moi ou il n’y a rien d’autre d’aussi notable que ton déménagement?”
“Comment elle comptait venir me voir ? Je lui ai déjà expliqué que je pouvais pas recevoir de visite là-bas.”
Chochana fronça les sourcils et baissa légèrement la tête pour dévisager son frère. Si certaines personne répondaient avec un temps de retard, voire même à côté de certaines questions, c’était rare pour Aaron. Trop rare pour paraître normal au vu des circonstances. Il y avait anguille sous roche. Toujours en restant assise et sans déplisser les yeux, elle le détailla quelques secondes cherchant à savoir ce qu’il cachait, mais il restait stoïque, parfaitement neutre. Son ton était assez inquisiteur lorsqu’elle reprit la parole, scrutant toujours ses réactions.
“Aaron...petit frère...qu’est-ce que tu cherches à me cacher?”
Il soupira, résigné. Il avait donc évité volontairement la question.
“Je vais me marier.”
Chochana resta interdite devant la nouvelle. Elle et le reste de la famille espérait ce moment depuis déjà plusieurs années, mais elle se serait attendu à ce qu’Aaron leur ait présenté quelqu’un avant de prendre une décision. Au vu des récents événements, elle était d’autant plus inquiète de ce choix qui lui semblait un peu précipité. A moins que tout comme pour son déménagement, il ait choisi de laisser s’écouler de nombreux mois avant de parler de la personne qu’il avait rencontré. Celà dit ça restait une bonne nouvelle...en théorie. Il fallait creuser un peu plus pour en être sûre et Chochana décida d'enchaîner les questions. Elle ne voulait s’interrompre et risquer d’en oublier.
“Mais...tu la connais depuis combien de temps? Enfin je dis elle...je suppose que c’est une fille. C’est une fille? Comment vous vous êtes rencontré? C’est un peu précipité pour un mariage non? Comment est-ce qu’elle s’appelle? Elle fait des études elle aussi? C’est l’une de mes élèves? Est-ce que c’est pas la petite rouquine qui était au fond de la classe, elle est jolie, elle a de très bon résultat et elle a l’air adorable...je te verrais bien avec elle.”
Elle marqua une pause, fronçant à nouveau les sourcils.
“Elle est juive au moins?”
- InvitéInvité
Re: Family: they drive you crazy and you still love them (Aaron)
Ven 5 Avr 2019 - 11:25
La réaction de ma sœur était prévisible. Depuis le temps qu’elle, mes autres sœurs et ma mère essaient de me présenter des filles et que je ne montre en retour aucun intérêt pour la vie de couple et le mariage, savoir que je me suis fiancé tout seul sans les consulter a de quoi surprendre j’imagine. De la même manière, connaissant Chochana, je m’attendais à cette avalanche de questions. Et encore, je crois qu’elle doit être vraiment perturbée car je pensais qu’il y en aurait davantage. C’est avec une certaine résignation que je les mémorise calmement pour ensuite y répondre méthodiquement, dans l’ordre.
- Je la connais depuis la rentrée. Oui, c’est une fille. C’est mon binôme en cours de soins aux créatures magiques. Non ce n’est pas précipité, c’est parfaitement logique. Elle s’appelle Charlie. Elle est étudiante en sciences occultes. Non, tu ne l’as pas en cours et de fait, non ce n’est pas la rouquine au fond de la classe. Et non, elle n’est pas juive.
Ma sœur me regarde quelques secondes avant de soupirer.
- Tu es amoureux d’elle ?
Je ne comprends pas bien pourquoi elle pose cette question tant la réponse est évidente. Je la regarde comme si elle venait de dire la plus grosse bêtise qui soit et réponds aussitôt.
- Évidemment !
Elle m’adresse un sourire cette fois et enchaine.
- Bon... très bien. Vous venez manger à la maison ce soir. Ce sera l'occasion de me la présenter.
Sa formulation n’a rien d’une invitation et je sais parfaitement que c’est volontaire de sa part. J’essaie malgré tout de négocier.
- Je euh… t’es sure ?
- Bien sûr. Tu veux manger quoi ?
Comme je m’en doutais un peu, pas de négociation possible. Je soupire en sortant mon téléphone de ma poche pour envoyer un texto à Charlie. « On doit manger chez ma sœur ce soir. »
- Je m’en fiche.
- Charlie, qu'est-ce qu'elle aime ?
Décidément, elle ne lâchera pas l’affaire. J’ai beau avoir l’habitude avec Chochana, j’essaye quand même à chaque fois. Je lâche un nouveau soupir.
- Le mie goreng.
Tout en répondant, je regarde mon téléphone qui vient de vibrer dans ma main quand j’ai reçu la réponse de Charlie. « Ce soir ? Je dois me préparer psychologiquement ? » Je pianote à nouveau sur l’appareil pour lui répondre. « Je sais pas trop. C’est la première fois que je présente une fille à ma famille. » Sans se formaliser de me voir distrait, Chochana poursuit.
- D'accord ! Parfait ! Vous arriverez à quelle heure ?
Je relève les yeux vers elle, réfléchissant un instant.
- Je sais pas. On habite pas vraiment du même côté de Londres. Tu veux qu’on vienne en poudre de cheminette ?
Je reçois alors une dernière réponse de Charlie. « D’accord. Ça va aller. »
- Je la connais depuis la rentrée. Oui, c’est une fille. C’est mon binôme en cours de soins aux créatures magiques. Non ce n’est pas précipité, c’est parfaitement logique. Elle s’appelle Charlie. Elle est étudiante en sciences occultes. Non, tu ne l’as pas en cours et de fait, non ce n’est pas la rouquine au fond de la classe. Et non, elle n’est pas juive.
Ma sœur me regarde quelques secondes avant de soupirer.
- Tu es amoureux d’elle ?
Je ne comprends pas bien pourquoi elle pose cette question tant la réponse est évidente. Je la regarde comme si elle venait de dire la plus grosse bêtise qui soit et réponds aussitôt.
- Évidemment !
Elle m’adresse un sourire cette fois et enchaine.
- Bon... très bien. Vous venez manger à la maison ce soir. Ce sera l'occasion de me la présenter.
Sa formulation n’a rien d’une invitation et je sais parfaitement que c’est volontaire de sa part. J’essaie malgré tout de négocier.
- Je euh… t’es sure ?
- Bien sûr. Tu veux manger quoi ?
Comme je m’en doutais un peu, pas de négociation possible. Je soupire en sortant mon téléphone de ma poche pour envoyer un texto à Charlie. « On doit manger chez ma sœur ce soir. »
- Je m’en fiche.
- Charlie, qu'est-ce qu'elle aime ?
Décidément, elle ne lâchera pas l’affaire. J’ai beau avoir l’habitude avec Chochana, j’essaye quand même à chaque fois. Je lâche un nouveau soupir.
- Le mie goreng.
Tout en répondant, je regarde mon téléphone qui vient de vibrer dans ma main quand j’ai reçu la réponse de Charlie. « Ce soir ? Je dois me préparer psychologiquement ? » Je pianote à nouveau sur l’appareil pour lui répondre. « Je sais pas trop. C’est la première fois que je présente une fille à ma famille. » Sans se formaliser de me voir distrait, Chochana poursuit.
- D'accord ! Parfait ! Vous arriverez à quelle heure ?
Je relève les yeux vers elle, réfléchissant un instant.
- Je sais pas. On habite pas vraiment du même côté de Londres. Tu veux qu’on vienne en poudre de cheminette ?
Je reçois alors une dernière réponse de Charlie. « D’accord. Ça va aller. »
- InvitéInvité
Re: Family: they drive you crazy and you still love them (Aaron)
Ven 5 Avr 2019 - 17:32
Il aurait été question de n’importe qui d’autre, Chochana se serait drastiquement opposée à un mariage si rapide. C’était le genre de chose qu’il ne fallait pas prendre à la légère et même en prenant son temps, maintenir une vie de couple épanouie sur plusieurs décennies était un vrai challenge. Pourtant, Aaron n’était pas du genre à tomber amoureux de la première venue...ni même à tomber amoureux tout court. Il n’avait jamais ramené de fille et n’avait même jamais montré d’intérêt pour elles...ni pour les hommes d’ailleurs, au point que leur mère commençait à désespérer de le voir trouver un jour chaussure à son pied. Cette Charlie avait donc quelque chose d’assez intriguant aux yeux de Chochana et il était hors de question de repousser plus longtemps une rencontre. Aaron le comprit de lui-même car il ne chercha pas vraiment à refuser l'invitation...il savait certainement que ça ne ferait que leur faire perdre du temps à tous les deux et que sa sœur aurait finalement gain de cause. Seul petit problème, dans son enthousiasme, Chochana avait oublié de préciser au Lufkin qu’elle avait quitté Londres. Son expression s’assombrit légèrement.
“Je ne vis plus à Londres. J’ai un appartement ici, à Inverness.”
Elle réfléchit une seconde puis reprend visiblement contrariée.
“Attends! Tu vis à Londres depuis des mois et tu n’es même pas passé nous voir! Et puis si tu me l’avais dit, je t’aurais préparé à manger. Esther, Hannah et maman ont trouvé que tu avais maigri ces derniers temps...Charlie te nourris assez au moins?”
“Je vis pas à Londres depuis des mois, j'ai emménagé début mars. Et pourquoi tu n'y vis plus toi ?”
Évidemment cette question devait arriver. Chochana soupira et se contenta d'une brève explication sur un ton neutre. Elle ne comptait pas cacher la vérité à Aaron.
“J'ai quitté Londres pour m'éloigner de Nathan. Nous sommes en train de divorcer. J'attendais que tout soit définitivement réglé avant d'en parler à tout le monde...tu connais maman, je ne veux pas que ça l'angoisse.”
Chochana ne voulait pas donner l’impression de se justifier, pourtant c'était exactement ce qu'elle était en train de faire. Son frère croisa les bras.
“Tu dis rien pour Charlie, je dis rien pour le divorce.”
La jolie brune fronça les sourcils et son ton se fit plus ferme. Elle était assez déçue par la réaction de son frère. D'autant plus qu'elle n'avait pas du tout envisagé de parler de Charlie à qui que ce soit pour le moment et elle considérait que c'était effectivement à Aaron de le faire.
“Aaron. Tu me fais du chantage maintenant?”
“Oui.”
Chochana se leva du bureau sans rien dire et le contourna pour aller farfouiller dans son sac à main. Elle comprenait le point de vu de son frère...elle cachait des choses, pourquoi lui n'aurait pas le droit d'en faire autant. Il était encore un peu jeune pour comprendre la situation dans sa globalité. Pour autant, son rôle de grande soeur lui imposait de montrer l'exemple. Trouvant ce qu’elle cherchait, elle sortit son téléphone de son sac. Il quitta cependant rapidement ses mains et lorsqu'elle se retourna un peu surprise, elle pu voir qu'Aaron avait sa baguette et éternuait comme chaque fois qu'il utilisait la magie. Elle voulut à son tour sortir sa baguette mais fut prise à vitesse par son frère qui la désarma. Chochana lui jeta un regard noir.
“Ça suffit. Donnes moi immédiatement mon téléphone et rends moi ma baguette.”
“Seulement à si tu me promets de ne pas parler de Charlie et de mon mariage à maman.”
La colère de la sorcière monta d’un cran et sa voix se fit un peu plus sourde.
“D'abord tu nous évites et maintenant tu me menaces? Je suis vraiment déçue par ton attitude.”
“Promets moi que tu ne diras rien à Maman.”
Elle ne comptait rien dire, effectivement, mais il était hors de question de le promettre ou ne serait-ce que de le laisser sous-entendre à Aaron. Il ne fallait pas lui laisser s’imaginer que son caprice portait ses fruits. Chochana contourna le bureau et s’approcha de son frère, ses intentions étaient claires, elle voulait récupérer ce qui lui appartenait, mais au lieu de se comportait enfin avec un peu de maturité, Aaron se contenta de lever le bras pour tenir ses affaires hors de sa portée. La violence n’avait jamais été une méthode d’éducation qu’elle approuvait pourtant, sa main la démangeait de plus en plus, elle réussit cependant à se retenir. Si Aaron se comportait comme un gamin insupportable, il était loin d’être aussi agaçant que pouvait parfois l’être Athalie. Chochana avait de l'entraînement et elle se contrôlait bien. Elle tenta plutôt de le raisonner.
“Cesses de faire l’enfant. Quand est-ce que tu te décideras à te comporter comme un adulte!”
Elle commençait sérieusement à se demander si son frère avait la maturité nécessaire pour envisager de se marier. Très sérieux et gardant le bras, Aaron insista.
“Promets le moi et je te les rends.”
Chochana fixa le jeune homme un instant. Son regard était noire de colère. Elle soupira un grand coup avant de lui répondre d’un ton péremptoire.
“Non, Aaron. Je ne te promettrai rien. Tu as été suffisamment bien élevé pour savoir que ce n’est pas une façon d'obtenir ce qu’on veut des gens et je te pensais plus mature que ça.”
Elle tourna ensuite les talons sans prêter plus d’attention à son frère et attrapa d’un geste souple le sac à main qu’elle avait posé quelques heures plus tôt sous le bureau. Elle fouilla à nouveau dedans pour en sortir une clef qu’elle déposa à côté d’une pile de papier, puis elle attrapa une pochette contenant plusieurs feuilles couvertes d’écriture manuscrite et se dirigea vers la porte. Elle s’arrêta devant Aaron. La colère était encore très lisible sur ses traits et son ton était froid.
“Quand tu auras finis ton caprice, laisse mes affaire dans le tiroir du haut, fermes derrière toi et mets la clef sous la bibliothèque de la salle de cours. Et si tu es décidé à avoir une discussion plus adulte, je serais à la bibliothèque, j’ai du travail.”
D’un pas décidé, Chochana s’engagea en direction de la porte, se demandant si cette Charlie était tout aussi puéril qu’Aaron à cette instant et si elle n’avait une influence négative sur lui. Elle n'aimait pas trop l'idée de partir sans sa baguette, ça la mettait vraiment mal à l'aise, mais elle prendrait sur elle.
“Je ne vis plus à Londres. J’ai un appartement ici, à Inverness.”
Elle réfléchit une seconde puis reprend visiblement contrariée.
“Attends! Tu vis à Londres depuis des mois et tu n’es même pas passé nous voir! Et puis si tu me l’avais dit, je t’aurais préparé à manger. Esther, Hannah et maman ont trouvé que tu avais maigri ces derniers temps...Charlie te nourris assez au moins?”
“Je vis pas à Londres depuis des mois, j'ai emménagé début mars. Et pourquoi tu n'y vis plus toi ?”
Évidemment cette question devait arriver. Chochana soupira et se contenta d'une brève explication sur un ton neutre. Elle ne comptait pas cacher la vérité à Aaron.
“J'ai quitté Londres pour m'éloigner de Nathan. Nous sommes en train de divorcer. J'attendais que tout soit définitivement réglé avant d'en parler à tout le monde...tu connais maman, je ne veux pas que ça l'angoisse.”
Chochana ne voulait pas donner l’impression de se justifier, pourtant c'était exactement ce qu'elle était en train de faire. Son frère croisa les bras.
“Tu dis rien pour Charlie, je dis rien pour le divorce.”
La jolie brune fronça les sourcils et son ton se fit plus ferme. Elle était assez déçue par la réaction de son frère. D'autant plus qu'elle n'avait pas du tout envisagé de parler de Charlie à qui que ce soit pour le moment et elle considérait que c'était effectivement à Aaron de le faire.
“Aaron. Tu me fais du chantage maintenant?”
“Oui.”
Chochana se leva du bureau sans rien dire et le contourna pour aller farfouiller dans son sac à main. Elle comprenait le point de vu de son frère...elle cachait des choses, pourquoi lui n'aurait pas le droit d'en faire autant. Il était encore un peu jeune pour comprendre la situation dans sa globalité. Pour autant, son rôle de grande soeur lui imposait de montrer l'exemple. Trouvant ce qu’elle cherchait, elle sortit son téléphone de son sac. Il quitta cependant rapidement ses mains et lorsqu'elle se retourna un peu surprise, elle pu voir qu'Aaron avait sa baguette et éternuait comme chaque fois qu'il utilisait la magie. Elle voulut à son tour sortir sa baguette mais fut prise à vitesse par son frère qui la désarma. Chochana lui jeta un regard noir.
“Ça suffit. Donnes moi immédiatement mon téléphone et rends moi ma baguette.”
“Seulement à si tu me promets de ne pas parler de Charlie et de mon mariage à maman.”
La colère de la sorcière monta d’un cran et sa voix se fit un peu plus sourde.
“D'abord tu nous évites et maintenant tu me menaces? Je suis vraiment déçue par ton attitude.”
“Promets moi que tu ne diras rien à Maman.”
Elle ne comptait rien dire, effectivement, mais il était hors de question de le promettre ou ne serait-ce que de le laisser sous-entendre à Aaron. Il ne fallait pas lui laisser s’imaginer que son caprice portait ses fruits. Chochana contourna le bureau et s’approcha de son frère, ses intentions étaient claires, elle voulait récupérer ce qui lui appartenait, mais au lieu de se comportait enfin avec un peu de maturité, Aaron se contenta de lever le bras pour tenir ses affaires hors de sa portée. La violence n’avait jamais été une méthode d’éducation qu’elle approuvait pourtant, sa main la démangeait de plus en plus, elle réussit cependant à se retenir. Si Aaron se comportait comme un gamin insupportable, il était loin d’être aussi agaçant que pouvait parfois l’être Athalie. Chochana avait de l'entraînement et elle se contrôlait bien. Elle tenta plutôt de le raisonner.
“Cesses de faire l’enfant. Quand est-ce que tu te décideras à te comporter comme un adulte!”
Elle commençait sérieusement à se demander si son frère avait la maturité nécessaire pour envisager de se marier. Très sérieux et gardant le bras, Aaron insista.
“Promets le moi et je te les rends.”
Chochana fixa le jeune homme un instant. Son regard était noire de colère. Elle soupira un grand coup avant de lui répondre d’un ton péremptoire.
“Non, Aaron. Je ne te promettrai rien. Tu as été suffisamment bien élevé pour savoir que ce n’est pas une façon d'obtenir ce qu’on veut des gens et je te pensais plus mature que ça.”
Elle tourna ensuite les talons sans prêter plus d’attention à son frère et attrapa d’un geste souple le sac à main qu’elle avait posé quelques heures plus tôt sous le bureau. Elle fouilla à nouveau dedans pour en sortir une clef qu’elle déposa à côté d’une pile de papier, puis elle attrapa une pochette contenant plusieurs feuilles couvertes d’écriture manuscrite et se dirigea vers la porte. Elle s’arrêta devant Aaron. La colère était encore très lisible sur ses traits et son ton était froid.
“Quand tu auras finis ton caprice, laisse mes affaire dans le tiroir du haut, fermes derrière toi et mets la clef sous la bibliothèque de la salle de cours. Et si tu es décidé à avoir une discussion plus adulte, je serais à la bibliothèque, j’ai du travail.”
D’un pas décidé, Chochana s’engagea en direction de la porte, se demandant si cette Charlie était tout aussi puéril qu’Aaron à cette instant et si elle n’avait une influence négative sur lui. Elle n'aimait pas trop l'idée de partir sans sa baguette, ça la mettait vraiment mal à l'aise, mais elle prendrait sur elle.
- InvitéInvité
Re: Family: they drive you crazy and you still love them (Aaron)
Ven 5 Avr 2019 - 23:14
Cette fois c’en est trop. Je savais que ce ne serait pas une bonne chose quand j’ai découvert que Chochana enseignait désormais à Hungcalf. Bien sûr je savais que ma tranquillité à Inverness n’était que temporaire, surtout depuis que j’avais décidé de présenter Charlie à ma famille. Parce que par la même occasion, j’allais bien devoir leur dire la vérité. Mais je ne pensais pas que ça irait jusqu’à retrouver une de mes sœurs à l’université.
Je ne me mets que rarement en colère. Comme la plupart des émotions, je raisonne en général de manière trop rationnelle pour réellement me laisser gagner par ce sentiment. Mais si j’ai déjà été blessé par le fait que ma sœur se soit empressée de parler de mon déménagement à ma mère sans même chercher à savoir pourquoi je n’avais rien dit, l’idée qu’elle puisse en faire autant pour ma relation avec Charlie me met hors de moi. Et je suis intimement convaincu que c’est ce qu’elle compte faire. Qu’elle pense que ce n’est qu’un caprice de ma part achève de m’énerver. Je resserre un instant ma poigne autour de son téléphone et de sa baguette, serrant les mâchoires. Je les repose alors finalement sur son bureau d’un geste brusque avant de ramasser mon propre sac tout aussi brutalement.
- Tu sais quoi, dis-je d’un ton qui laisse clairement deviner ma colère, t’as qu’à raconter ma vie à Maman, je m’en fiche.
Je la bouscule pour la dépasser vers la sortie et ajoute avant de partir.
- Et oublie le dîner. J’ai pas envie de te présenter Charlie.
Je quitte son bureau sans me retourner pour traverser la salle de cours à grandes enjambées. J’entends les pas précipités de Chochana derrière moi et elle attrape mon bras pour me retenir.
- Attends, ne pars pas comme ça, dit-elle d’un air soucieux.
Je me tourne vers elle et la regarde le visage fermé, attendant d’entendre ce qu’elle a à dire. Elle soupire. Elle semble plus triste qu’en colère à présent.
- Je n'ai jamais eu l'intention d'en parler à maman, ne t'énerves pas comme ça.
Je hausse les épaules. Je n’arrive pas encore à apaiser ma colère et c’est d’un ton un peu brusque que je lui réponds.
- Je vois pas pourquoi. Tu lui as bien parlé de mon déménagement.
Elle semble surprise un bref instant.
- Oui, mais ça n'a rien à voir. Je lui ai parlé de ton déménagement parce que tu es à Hungcalf depuis des mois et qu'elle avait le droit de savoir. Tu n'as pas encore d'enfant, tu ne peux pas te rendre compte... imagines s'il t'était arrivé quelque chose... un accident c'est si vite arrivé.
- Et alors ? Un accident ici ou en Amazonie ça n’aurait rien changé.
- Pour toi non. Mais savoir que ton fils est blessé c'est déjà suffisamment angoissant sans avoir à te demander ce que tu as bien pu faire de mal pour qu'il t'en veuille au point de ne pas de dire qu'il a changé de continent. Vu que tu ne comptais visiblement pas le lui dire sinon tu l'aurais fait depuis longtemps, il fallait bien que je m'en charge.
Aucun de ses arguments n’est recevable à mes yeux et il n’y en a pas un seul qui vienne ébranler ma propre logique. Comme à son habitude elle ne fait que s’immiscer dans ma vie sans même chercher à savoir ce que j’en pense. Exaspéré, je hausse le ton.
- T’avais pas à t’en mêler Chochana ! J’avais mes raisons de rien vous dire. Mais tu t’en fiches, tu t’en fiches toujours. Tu dis que j’ai blessé Maman, mais c’est toi qui l’a blessée en allant tout lui raconter avant que je sois prêt à le faire ! Je veux plus que tu te mêles de ma vie ! Plus jamais !
Comme à chaque fois que je me mets en colère, je me retrouve incapable de gérer correctement mes émotions et des larmes de rage se mettent à couleur sur mes joues. Je n’y prête pas vraiment attention et je dégage brusque mon bras de son emprise pour tourner les talons et partir en claquant la porte derrière moi.
Je ne me mets que rarement en colère. Comme la plupart des émotions, je raisonne en général de manière trop rationnelle pour réellement me laisser gagner par ce sentiment. Mais si j’ai déjà été blessé par le fait que ma sœur se soit empressée de parler de mon déménagement à ma mère sans même chercher à savoir pourquoi je n’avais rien dit, l’idée qu’elle puisse en faire autant pour ma relation avec Charlie me met hors de moi. Et je suis intimement convaincu que c’est ce qu’elle compte faire. Qu’elle pense que ce n’est qu’un caprice de ma part achève de m’énerver. Je resserre un instant ma poigne autour de son téléphone et de sa baguette, serrant les mâchoires. Je les repose alors finalement sur son bureau d’un geste brusque avant de ramasser mon propre sac tout aussi brutalement.
- Tu sais quoi, dis-je d’un ton qui laisse clairement deviner ma colère, t’as qu’à raconter ma vie à Maman, je m’en fiche.
Je la bouscule pour la dépasser vers la sortie et ajoute avant de partir.
- Et oublie le dîner. J’ai pas envie de te présenter Charlie.
Je quitte son bureau sans me retourner pour traverser la salle de cours à grandes enjambées. J’entends les pas précipités de Chochana derrière moi et elle attrape mon bras pour me retenir.
- Attends, ne pars pas comme ça, dit-elle d’un air soucieux.
Je me tourne vers elle et la regarde le visage fermé, attendant d’entendre ce qu’elle a à dire. Elle soupire. Elle semble plus triste qu’en colère à présent.
- Je n'ai jamais eu l'intention d'en parler à maman, ne t'énerves pas comme ça.
Je hausse les épaules. Je n’arrive pas encore à apaiser ma colère et c’est d’un ton un peu brusque que je lui réponds.
- Je vois pas pourquoi. Tu lui as bien parlé de mon déménagement.
Elle semble surprise un bref instant.
- Oui, mais ça n'a rien à voir. Je lui ai parlé de ton déménagement parce que tu es à Hungcalf depuis des mois et qu'elle avait le droit de savoir. Tu n'as pas encore d'enfant, tu ne peux pas te rendre compte... imagines s'il t'était arrivé quelque chose... un accident c'est si vite arrivé.
- Et alors ? Un accident ici ou en Amazonie ça n’aurait rien changé.
- Pour toi non. Mais savoir que ton fils est blessé c'est déjà suffisamment angoissant sans avoir à te demander ce que tu as bien pu faire de mal pour qu'il t'en veuille au point de ne pas de dire qu'il a changé de continent. Vu que tu ne comptais visiblement pas le lui dire sinon tu l'aurais fait depuis longtemps, il fallait bien que je m'en charge.
Aucun de ses arguments n’est recevable à mes yeux et il n’y en a pas un seul qui vienne ébranler ma propre logique. Comme à son habitude elle ne fait que s’immiscer dans ma vie sans même chercher à savoir ce que j’en pense. Exaspéré, je hausse le ton.
- T’avais pas à t’en mêler Chochana ! J’avais mes raisons de rien vous dire. Mais tu t’en fiches, tu t’en fiches toujours. Tu dis que j’ai blessé Maman, mais c’est toi qui l’a blessée en allant tout lui raconter avant que je sois prêt à le faire ! Je veux plus que tu te mêles de ma vie ! Plus jamais !
Comme à chaque fois que je me mets en colère, je me retrouve incapable de gérer correctement mes émotions et des larmes de rage se mettent à couleur sur mes joues. Je n’y prête pas vraiment attention et je dégage brusque mon bras de son emprise pour tourner les talons et partir en claquant la porte derrière moi.
- InvitéInvité
Re: Family: they drive you crazy and you still love them (Aaron)
Sam 6 Avr 2019 - 20:03
La situation avait dégénéré bien plus vite que Chochana n’aurait pu le croire et Aaron avait quitter la salle en claquant la porte. Elle ne l’avait que très rarement vu dans une telle colère et refusait de le laisser partir dans cet état. Elle essuya d’un revers de manche les quelques larmes qui avaient coulés sur ses joues quand elle l’avait pu quitter la salle de cours pour se lancer une nouvelle fois derrière lui.
“Aaron, je te demande pardon. Reviens s’il te plait.”
Elle savait que le Lufkin n’était pas l’un de ses enfants, et qu’il avait largement passé l’âge d’être constamment materné, mais c’était plus fort qu’elle. Chochana avait tendance à se comporter comme ça avec tout le monde, mais c’était particulièrement marqué avec Aaron. Elle ressentait beaucoup plus le besoin de le protéger, de le guider pour qu’il fasse les bons, voire parfois de lui imposer certains choix. Elle savait qu’il lui arrivait de dépasser les bornes, mais elle n’avait jamais eu une telle réaction en retour. La sorcière se demandait si elle avait à nouveau devoir essayer de le retenir physiquement lorsque son frère s”arrêta, sembla soupirer puis se tourna pour faire face à Chochana. Elle lui sourit avec reconnaissance et s’approcha doucement pour réduire la distance entre eux.
“Je sais que je peux être un peu envahissante...et que tu n'es plus un enfant. Excuses moi...je...c'est plus fort moi parfois. Tu es mon petit frère, je t'aime et je m'inquiètes toujours un peu qu'il t'arrive quelque chose ou que tu fasses une erreur. Je cherche juste à te protéger même si je le fais des fois de façon maladroite…”
Chochana pouvait être têtue, mais elle n’avait jamais eu de mal à reconnaître ses erreurs. Elle était persuadé qu’Aaron avait eu tort de ne pas être honnête avec sa mère et ses sœurs, mais elle devait bien admettre qu’elle s’était peut-être un peu précipité en prévenant tout le monde sans en avoir averti son frère en premier lieu.
“C’est ma vie.”
Le ton d’Aaron s’était radoucit et Chochana lui sourit plus largement avant de soupirer. Il pouvait être un peu borné ce petit parfois.
“Je sais...mais j'ai plus d'expérience et j'ai pris des mauvaises décisions avant toi. Je n'aime pas savoir que tu vas souffrir...toi particulièrement Aaron, tu es si adorable et si naïf par moment...c'est compliqué de te laisser te tromper alors que je sais que je pourrais t'éviter de passer un moment difficile.”
Pour autant, elle ne pourrait jamais le protéger de tout...et le laisser faire ses propres erreurs, c’était également important. Elle en était consciente mais à mettre en pratique c'était autre chose.
“C'est en se trompant qu'on apprend.”
La clairvoyance de son frère amusa la sorcière qui eut un léger rire attendri avant de s'approcher pour le serrer dans ses bras. C’était une vérité universelle et elle s'appliquait également à Chochana.
“Malheureusement tu as raison…”
Elle le lâche pour soupirer, bien consciente qu'elle avait peut être réagis un peu trop vite en prévenant leur mère et en privant Aaron s sa chance de tout dire par lui même. Il grandissait sûrement plus vite qu'elle ne voulait bien l'admettre. Et puis il n'était pas le premier à lui faire remarquer qu'elle avait tendance à materner un peu trop les gens. Elias s'en plaignait régulièrement.
“Je ne devrais pas autant me mêler de ta vie...je le sais bien. C'est difficile d'admettre que tu as grandi.”
Aaron réajusta la bretelle de son sac et mis quelques instants à répondre.
“On sera là à 19h.”
Le sourire de Chochana s’élargit largement. Elle allait donc pouvoir rencontrer Charlie finalement. Et son frère semblait ne plus lui en vouloir...ou en tout cas, ne le montrait plus.
“19h c’est parfait! Je t’envoie l’adresse tout à l’heure!”
“Aaron, je te demande pardon. Reviens s’il te plait.”
Elle savait que le Lufkin n’était pas l’un de ses enfants, et qu’il avait largement passé l’âge d’être constamment materné, mais c’était plus fort qu’elle. Chochana avait tendance à se comporter comme ça avec tout le monde, mais c’était particulièrement marqué avec Aaron. Elle ressentait beaucoup plus le besoin de le protéger, de le guider pour qu’il fasse les bons, voire parfois de lui imposer certains choix. Elle savait qu’il lui arrivait de dépasser les bornes, mais elle n’avait jamais eu une telle réaction en retour. La sorcière se demandait si elle avait à nouveau devoir essayer de le retenir physiquement lorsque son frère s”arrêta, sembla soupirer puis se tourna pour faire face à Chochana. Elle lui sourit avec reconnaissance et s’approcha doucement pour réduire la distance entre eux.
“Je sais que je peux être un peu envahissante...et que tu n'es plus un enfant. Excuses moi...je...c'est plus fort moi parfois. Tu es mon petit frère, je t'aime et je m'inquiètes toujours un peu qu'il t'arrive quelque chose ou que tu fasses une erreur. Je cherche juste à te protéger même si je le fais des fois de façon maladroite…”
Chochana pouvait être têtue, mais elle n’avait jamais eu de mal à reconnaître ses erreurs. Elle était persuadé qu’Aaron avait eu tort de ne pas être honnête avec sa mère et ses sœurs, mais elle devait bien admettre qu’elle s’était peut-être un peu précipité en prévenant tout le monde sans en avoir averti son frère en premier lieu.
“C’est ma vie.”
Le ton d’Aaron s’était radoucit et Chochana lui sourit plus largement avant de soupirer. Il pouvait être un peu borné ce petit parfois.
“Je sais...mais j'ai plus d'expérience et j'ai pris des mauvaises décisions avant toi. Je n'aime pas savoir que tu vas souffrir...toi particulièrement Aaron, tu es si adorable et si naïf par moment...c'est compliqué de te laisser te tromper alors que je sais que je pourrais t'éviter de passer un moment difficile.”
Pour autant, elle ne pourrait jamais le protéger de tout...et le laisser faire ses propres erreurs, c’était également important. Elle en était consciente mais à mettre en pratique c'était autre chose.
“C'est en se trompant qu'on apprend.”
La clairvoyance de son frère amusa la sorcière qui eut un léger rire attendri avant de s'approcher pour le serrer dans ses bras. C’était une vérité universelle et elle s'appliquait également à Chochana.
“Malheureusement tu as raison…”
Elle le lâche pour soupirer, bien consciente qu'elle avait peut être réagis un peu trop vite en prévenant leur mère et en privant Aaron s sa chance de tout dire par lui même. Il grandissait sûrement plus vite qu'elle ne voulait bien l'admettre. Et puis il n'était pas le premier à lui faire remarquer qu'elle avait tendance à materner un peu trop les gens. Elias s'en plaignait régulièrement.
“Je ne devrais pas autant me mêler de ta vie...je le sais bien. C'est difficile d'admettre que tu as grandi.”
Aaron réajusta la bretelle de son sac et mis quelques instants à répondre.
“On sera là à 19h.”
Le sourire de Chochana s’élargit largement. Elle allait donc pouvoir rencontrer Charlie finalement. Et son frère semblait ne plus lui en vouloir...ou en tout cas, ne le montrait plus.
“19h c’est parfait! Je t’envoie l’adresse tout à l’heure!”
|
|