- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
- » parchemins postés : 924
» miroir du riséd : Jessica Chastain
» crédits : Angie
» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
» situation : Célibataire
» année d'études : .
» profession : Professeure de Sciences Politiques et Magiques & Directrice des Lufkin
» particularité : Legilimens
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1482
Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Mar 9 Avr 2019 - 13:46
Lustre élégant, de nombreux cristaux qui s’en détachent, comme autant de miroir pour refléter les bougies qui sont posés dessus. Ce pourrait être too much, mais ça ne l’est pas car le lustre s’insère totalement dans le décor de la pièce où je me trouve. Grands murs blancs, seulement décorés de miroirs et de tableaux aux personnages vivants, tous dans des positions de détente, ici un couple allongé sur une couverture dans un parc au bord de l’eau, en train de pique-niquer, là une grande tablée, ne comptant que des hommes en queue de pie, l’illustration la plus ignoble du patriarcat, mais c’est aisément compensé par un autre tableau, bien plus grand, devant lequel je me trouve, tandis que j’attends mon amie. Ce tableau représente une scène fréquente de la fin du 18ème siècle français : un salon, où la maîtresse de maison dirige les débats, à coup de champagne et de macaron, le tout porté par des elfes de maison dociles. On pourrait presque croire qu’il s’agit d’une représentation de ma demeure, mais pourtant non, ce n’est qu’une scène peinte par un sorcier particulièrement talentueux, et pourtant mal vu de son temps, exposer ainsi la puissance féminine n’était pas des mieux vus, même si tout le monde savait ce qu’il en était. Les sorcières avaient bien plus de respect en ce temps-là, mais heureusement il en existait encore de nos jours avec un tel ascendant, et l’œil divin les regarderait ce soir manger à deux, comme deux vieilles amies, bien que l’une comme l’autre soient loin d’être vieilles. Je venais à peine de m’installer, j’avais un peu d’avance sur l’horaire que l’on avait convenu, je devais bien le concéder, mais j’étais pressée de voir Agrippa, nous avions toujours tellement de choses à nous dire, tellement de critiques à faire sur nos collègues ou sur tel ou tel sorcier public, parfois même quand nous arrivions à court de sujet ou quand nous voulions nous amuser un peu plus, il nous arrivait de critiquer directement les sorciers aux alentours et en l’occurrence j’avais déjà une cible en tête, à la table dans le coin de la pièce. Un couple. Un petit sorcier ventripotent, presque chauve, essayant tant bien que mal de cacher sa calvitie avec une mèche grasse, son double menton avait bien du mal à ne pas dépasser son col de chemise, chaque bouton semblant prêt à craquer sous le coup d’une respiration trop forte ou d’une toux incontrôlée. Ce pourrait être amusant d’ailleurs de faire discrètement craquer ces boutons… En face de lui, une grande perche, littéralement. Comme quoi les opposés s’attirent. La femme était grande, loin d’être belle, avec de trop longs cils, comme des éventails, avec un maquillage outrageant, un gloss rouge ayant bavé sur ses dents, et ses jambes malingres à peine cachées par une robe trop courte. Je me délectais déjà.
Le serveur m’avait à peine installée qu’il voulait savoir si j’avais besoin de quoique ce soit. Je le remerciais, je préférais attendre mon amie, qui de toute manière ne devrait plus traîner. Je croisais les jambes, continuant d’observer le reste de la salle, le menton délicatement posé sur mes mains entrelacées. J’avais pour la soirée mis une robe bleu paon, plutôt moulante, le printemps y était propice. J’avais hâte de discuter avec mon amie, et d’ailleurs la voilà qui arrivait. Je me levais, sourire aux lèvres.
Agrippa, ma chère, cela faisait tellement longtemps qu’on avait parlé d’un repas. On a enfin réussi à l’organiser ! Comment vas-tu ? Viens installe-toi.
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Jeu 11 Avr 2019 - 16:58
Pernille sur mes talons dans notre manoir, je faisais claquer mes chaussures d'une démarche rapide et déterminée. Ce soir, j'avais un rendez-vous important. Non pas de ceux qui peuvent influencer l'avenir de ma famille, non pas de ceux politique aux sang-purs devant lesquels il fallait faire bon figure. Un rendez-vous important dans le sens où j'allais pouvoir aller à la rencontre de ma seule et unique amie. Femme de bonne famille que j'ai connue à mon arrivée à Hungcalf, le courant est tout de suite passé entre nous. Aussi froide et hautaine l'une que l'autre, nous étions deux âmes blessées et égarées, et nous aimions à nous railler des autres, car bien trop s'étaient raillés de nous.
Nous devenions comme le monde nous avait forgé, et il était certain qu'avec nous deux, il n'avait pas été tendre.
Femmes victimes de la structure sociale, ravagées par le destin d'une vie toute tracée où nous n'avions pas eu notre mot à dire pour nous défendre, nous étions nées agneaux pour nous transformer en véritables vipères en grandissant.
Je ne m'en plaignais pas, j'étais heureuse dans la peau que j'avais, c'était le cadre qui me pesait. Le Swan Manor était vide, tous les enfants étaient partis, ma raison de vivre. Me voilà à nouveau seule, comme après notre mariage, avec Winston. Cet homme avec lequel je m'accommodais de vivre mais pour qui je ne ressentais pas le moindre sentiment. Ni amour, ni dégoût. Rien. Sans doute m'étais-je murée dans une cage dorée en sa présence, avec le temps, hermétique à toutes ses sollicitations, car ce mariage arrangé n'avait en réalité arrangé que nos deux familles respectives, pour une union solide et durable. Le pari avait été gagnant, mais à quel prix ?
Ordonnant à mon elfe de maison de ranger mon bureau et de le verrouiller tandis que je le quittais après avoir rangé un dernier dossier, je la laissais à sa tâche tandis que je me rendais dans ma penderie. Hors de question de sortir avec les tissus banals que je portais dans mon masque de professeure et de directrice. Hors de question également d'être trop tape à l'œil, je n'avais personne à impressionné.
J'optais donc pour une robe noire simple aux bretelles fines découvrant mes épaules fines, presque maigre. Non pas que j'étais mal nourrie ou que je me négligeais, j'étais simplement constituée ainsi. L'air trop fragile pour affronter ce monde, façade pour mieux tromper mes ennemis.
J'étais une véritable tigresse à qui on n'apprenait plus la vie, ou de manière très pointillée.
Une fois prête, je transplanais jusqu'au Black Wolf où j'avais convenu du rendez-vous.
Avec ce regard outrecuidant qui me caractérisait si bien, je balayais la salle du regard, non pas pour chercher mon amie, mais bien pour analyser chez personne présente tout en me baignant de l'atmosphère qui régnait ici.
J'y voyais à une table un jeune couple qui avait encore du lait derrière les oreilles et qui dégageait à ce point un taux de phéromone élevé que j'en retroussais le nez. Non loin, j'y voyais ce petit monsieur chauve et empâté avec son asperge de compagne. Les opposés s'attirent parait-il.
Mais mon visage s'illumina d'une lumière presque froide et terne alors que je voyais Margaret se lever et me faire signe. Difficile pour moi d'être enjouée : ce n'était guère dans ma nature.
- Très chère Margaret, me voilà fort aise de te revoir. À croire que nous sommes presque ministres avec nos deux emplois du temps chargés. Heureusement que nous avons pu convenir de ce soir, je t'avoue qu'il me tardait d'y être. Prenant place à la table, je la regardais en souriant en coin, ce qui rehaussait cet air mauvais de mon caractère. Alors, quelles sont les dernières nouvelles te concernant ?
Nous devenions comme le monde nous avait forgé, et il était certain qu'avec nous deux, il n'avait pas été tendre.
Femmes victimes de la structure sociale, ravagées par le destin d'une vie toute tracée où nous n'avions pas eu notre mot à dire pour nous défendre, nous étions nées agneaux pour nous transformer en véritables vipères en grandissant.
Je ne m'en plaignais pas, j'étais heureuse dans la peau que j'avais, c'était le cadre qui me pesait. Le Swan Manor était vide, tous les enfants étaient partis, ma raison de vivre. Me voilà à nouveau seule, comme après notre mariage, avec Winston. Cet homme avec lequel je m'accommodais de vivre mais pour qui je ne ressentais pas le moindre sentiment. Ni amour, ni dégoût. Rien. Sans doute m'étais-je murée dans une cage dorée en sa présence, avec le temps, hermétique à toutes ses sollicitations, car ce mariage arrangé n'avait en réalité arrangé que nos deux familles respectives, pour une union solide et durable. Le pari avait été gagnant, mais à quel prix ?
Ordonnant à mon elfe de maison de ranger mon bureau et de le verrouiller tandis que je le quittais après avoir rangé un dernier dossier, je la laissais à sa tâche tandis que je me rendais dans ma penderie. Hors de question de sortir avec les tissus banals que je portais dans mon masque de professeure et de directrice. Hors de question également d'être trop tape à l'œil, je n'avais personne à impressionné.
J'optais donc pour une robe noire simple aux bretelles fines découvrant mes épaules fines, presque maigre. Non pas que j'étais mal nourrie ou que je me négligeais, j'étais simplement constituée ainsi. L'air trop fragile pour affronter ce monde, façade pour mieux tromper mes ennemis.
J'étais une véritable tigresse à qui on n'apprenait plus la vie, ou de manière très pointillée.
Une fois prête, je transplanais jusqu'au Black Wolf où j'avais convenu du rendez-vous.
Avec ce regard outrecuidant qui me caractérisait si bien, je balayais la salle du regard, non pas pour chercher mon amie, mais bien pour analyser chez personne présente tout en me baignant de l'atmosphère qui régnait ici.
J'y voyais à une table un jeune couple qui avait encore du lait derrière les oreilles et qui dégageait à ce point un taux de phéromone élevé que j'en retroussais le nez. Non loin, j'y voyais ce petit monsieur chauve et empâté avec son asperge de compagne. Les opposés s'attirent parait-il.
Mais mon visage s'illumina d'une lumière presque froide et terne alors que je voyais Margaret se lever et me faire signe. Difficile pour moi d'être enjouée : ce n'était guère dans ma nature.
- Très chère Margaret, me voilà fort aise de te revoir. À croire que nous sommes presque ministres avec nos deux emplois du temps chargés. Heureusement que nous avons pu convenir de ce soir, je t'avoue qu'il me tardait d'y être. Prenant place à la table, je la regardais en souriant en coin, ce qui rehaussait cet air mauvais de mon caractère. Alors, quelles sont les dernières nouvelles te concernant ?
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Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Mar 14 Mai 2019 - 18:02
Je la vis arriver sans mal, elle était si reconnaissable, ce port de tête hautain, ce regard de louve à l’affût du moindre danger ou du moindre déchet, un pas distingué et toujours une tenue élégante et de circonstance. Ca me faisait réellement plaisir de prendre ce repas avec Agrippa, cela faisait si longtemps que je ne m’étais retrouver avec mes semblables, comme si j’étais forcée de vivre avec des populations aborigènes ou pire des moldus. Le lieu était chic et mon amie avait choisi la sobriété avec une petite robe noire, un intemporelle oserai-je dire. Je la voyais scruter la salle avant de me rejoindre, une fois que la reconnaissance des lieux fut finie. Agrippa, une femme bien singulière, mère et épouse, deux charges que j’avais refusé d’assumer, même si j’avais un fils qui se baladait dans la nature sans que je n’en connaisse l’identité en réalité, secret que personne ne connaissait à part ma famille proche et encore… C’était un tabou, un secret, une faiblesse que je n’étais pas prête de dévoiler. Il faut toujours cacher ses faiblesses, c’est une des premières choses que j’ai apprise, assez durement d’ailleurs, mais ces expériences ont forgée celle que je suis aujourd’hui, et je ne le regrette pas. Agrippa elle avait assumé cette vie que je considérais comme une vie d’esclave, bien que ça ne l’est pas empêché de réussir en tant que sorcière, jamais je n’aurai pu être amie avec une sorcière de bas étage, il me fallait au minimum quelqu’un de mon niveau pour que je puisse trouver la conversation un tant soit peu intéressante. Et encore, parfois cela ne faisait pas tout, il n’y avait qu’à regarder le professeur de musique, un être avec qui j’aurais pu m’entendre, intelligent et artiste, mais son nom de famille et son manque de discipline en faisait un homme que je ne pouvais que mépriser et moquer. Ce qui avait donné de nombreuses joutes d’ailleurs, seule preuve peut-être que je l’estimais suffisamment pour ne pas totalement l’ignorer.
A la vue de mon amie, je m’étais levée pour l’accueillir en lui faisant un signe discret de la main. J’avais de la classe, je n’étais pas ce genre de petit sorcière replète dont les boudins au bout de la main s’agitait comme une folle pour attirer l’attention. Sa froideur ne m’étonnait guère, je la connaissais bien, elle était ainsi.
Si seulement nous étions ministres ma chère Agrippa, nous aurions sûrement bien moins de travail, bien moins d’incompétents à supporter et un meilleur levier pour changer de monde dégénérescent … Il me tardait d’y être également, même si je n’ai pu choisir nos voisins directs…
Je désignais sans aucune retenue et sans prendre en compte qu’ils puissent m’entendre ou non ce couple si mal agencée de la patate suintante et de son asperge de compagne. Je me rasseyais en même temps qu’Agrippa.
Que te dire de nouveau, si ce n’est qu’il me semble qu’Hungcalf est devenu une pouponnière cette année, je sais que je devrais être habitué mais ça me laisse dans l’incompréhension totale à vrai dire …
D’autres nouvelles auraient pu s’y ajouter, comme cette aventure avec le garde-chasse, mais je n’e étais pas fière et je me vantais rarement de ce genre de choses, j’étais une femme pudique après tout.
Et toi dis moi tout, la famille, les cours, tout se passe bien ? J’appelle le serveur, j’ai l’impression de ne pas avoir bu depuis des jours.
Et j’avais bien besoin de mon verre de vin blanc habituel.
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- InvitéInvité
Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Jeu 16 Mai 2019 - 10:20
Un sourire mauvais étira mes lèvres tandis que je prenais connaissance des paroles de la femme assise en face de moi. Avec elle, je savais que je n'avais pas besoin de faire semblant, je pouvais être moi-même dans mon entièreté et dans ma si petite empathie, ma si grande colère au monde. Elle n'allait ni prendre peur, ni se formaliser, ni le répéter à qui que ce soit. Et si de toute façon c'était le cas, qu'y pouvais-je ? Je n'avais rien à prouver à quiconque, j'étais moi-même, pleinement accomplie comme je l'étais aujourd'hui. Si ça ne plaisait pas aux autres, alors grand bien leur fasse, moi, j'étais en paix… ou presque.
Installée, les mains jointes devant moi, l'air calme et détaché, froide et inquisitrice, je fronçais légèrement les sourcils avant de rebondir.
- Bien moins de travail et entourées de bien moins d'incompétents, permet moi d'en douter. Je doute que le ministère se porte si bien ainsi que nos autorités, des fois il me semble qu'il manque de rigueur, de fermeté, vois-tu ? C'est en étant au sommet que nous pouvons contempler le monde et ses petites gens, mais même là-bas nous devons faire la loi avec notre entourage et toujours garder une main ferme.
Oui c'était une constante lorsque nous avions un minimum d'exigence. Un regard mauvais coula dans la direction que Margaret me désigna, me montrant à son tour aussi cette étrange tablée d'un grain de riz accompagné de son porc dégoulinant. Quel manque flagrant de bon goût. Nous n'étions pas tous convenablement éduqué hélas…
Mais le nom de l'université dans lequel nous travaillions toutes les deux me ramenaient sur mon interlocutrice. Un air dégoûté non feint s'afficha sur mon visage, et je ne pouvais m'empêcher de grimacer en balayant l'air de ma main devant moi.
- Hola ne m'en parle pas… certaines élèves sont venues me demander des faveurs et une certaine tolérance à mes cours sous prétexte qu'elles étaient portantes. C'est bien joli de faire des parties de jambe en l'air mais encore faut-il en assumer les conséquences. Nous en revenons à notre discussion au Kelpy Camp. Tous ces animaux en rut qui ne pensent qu'à la chair….
Je ne terminais pas ma phrase, prenant véritablement un air colérique et désapprobateur. Bien faibles ceux qui cédaient aux pulsions si basses et futiles. Il n'y avait là aucun intérêt à batifoler dans tous les coins de l'université en les salissants des souillures au point que j'en avais presque des allergies. Je n'avais fait que mon devoir en tant que femme pour devenir mère et assurer la pérennité du nom de ma famille. Évidemment je ne reniais pas non plus l'acte dans le sens amoureux. Mais faire pour faire, sans sentiment, sans intérêt autre que celui de valser dans les entrailles de l'autre, je n'y voyais aucun intérêt. Aucun.
Mes traits se radoucirent lorsqu'elle m'interrogea à mon tour. Avec un profond soupir, je hochais le menton, désignant qu'elle pouvait accepter le serveur sans problème, moi aussi j'avais besoin d'un verre.
- Tout ce passe pour le mieux. Mes enfants grandissent bien et font leurs expériences. Je m'amuse à les réprimander lorsque je les vois faire des erreurs que je voyais venir de loin. Aveugle jeunesse. Quant aux cours, que dire ? J'ai quelques bons éléments, mais la majorité hélas ne mérite pas mes bons enseignements. J'imagine qu'il en va de même pour toi ?
Installée, les mains jointes devant moi, l'air calme et détaché, froide et inquisitrice, je fronçais légèrement les sourcils avant de rebondir.
- Bien moins de travail et entourées de bien moins d'incompétents, permet moi d'en douter. Je doute que le ministère se porte si bien ainsi que nos autorités, des fois il me semble qu'il manque de rigueur, de fermeté, vois-tu ? C'est en étant au sommet que nous pouvons contempler le monde et ses petites gens, mais même là-bas nous devons faire la loi avec notre entourage et toujours garder une main ferme.
Oui c'était une constante lorsque nous avions un minimum d'exigence. Un regard mauvais coula dans la direction que Margaret me désigna, me montrant à son tour aussi cette étrange tablée d'un grain de riz accompagné de son porc dégoulinant. Quel manque flagrant de bon goût. Nous n'étions pas tous convenablement éduqué hélas…
Mais le nom de l'université dans lequel nous travaillions toutes les deux me ramenaient sur mon interlocutrice. Un air dégoûté non feint s'afficha sur mon visage, et je ne pouvais m'empêcher de grimacer en balayant l'air de ma main devant moi.
- Hola ne m'en parle pas… certaines élèves sont venues me demander des faveurs et une certaine tolérance à mes cours sous prétexte qu'elles étaient portantes. C'est bien joli de faire des parties de jambe en l'air mais encore faut-il en assumer les conséquences. Nous en revenons à notre discussion au Kelpy Camp. Tous ces animaux en rut qui ne pensent qu'à la chair….
Je ne terminais pas ma phrase, prenant véritablement un air colérique et désapprobateur. Bien faibles ceux qui cédaient aux pulsions si basses et futiles. Il n'y avait là aucun intérêt à batifoler dans tous les coins de l'université en les salissants des souillures au point que j'en avais presque des allergies. Je n'avais fait que mon devoir en tant que femme pour devenir mère et assurer la pérennité du nom de ma famille. Évidemment je ne reniais pas non plus l'acte dans le sens amoureux. Mais faire pour faire, sans sentiment, sans intérêt autre que celui de valser dans les entrailles de l'autre, je n'y voyais aucun intérêt. Aucun.
Mes traits se radoucirent lorsqu'elle m'interrogea à mon tour. Avec un profond soupir, je hochais le menton, désignant qu'elle pouvait accepter le serveur sans problème, moi aussi j'avais besoin d'un verre.
- Tout ce passe pour le mieux. Mes enfants grandissent bien et font leurs expériences. Je m'amuse à les réprimander lorsque je les vois faire des erreurs que je voyais venir de loin. Aveugle jeunesse. Quant aux cours, que dire ? J'ai quelques bons éléments, mais la majorité hélas ne mérite pas mes bons enseignements. J'imagine qu'il en va de même pour toi ?
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Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Mer 24 Juil 2019 - 1:55
D’égale à égale. Je pouvais rarement le dire et encore moins le penser et pourtant quand je me trouvais face à Agrippa c’est vraiment ce que je ressentais. Pas besoin de me cacher derrière ce masque de politesse et de bienséance derrière lequelle je devais me travestir à l’université pour ne pas trop choquer mes collègues ou mes étudiants. Non, avec Agrippa j’étais naturel. A l’écouter, je ne pouvais qu’esquisser un sourire. Nous étions sur la même longueur d’onde.
Je te l’accorde, il doit y avoir autant voir plus d’incompétents au Ministère qu’il n’y en a à l’université, mais au moins nous pourrions choisir les moins pires. Ici, nous sommes obligés de subir des anciens élèves délinquants comme garde-chasse, ou cet imbécile de Wakefield à la musique… Mais le directeur n’accepterait jamais nos propositions de remplaçants, on nous accuserait de vouloir durcir la politique de la maison.
Je bois une gorgée de mon verre de vin avant de reprendre.
Non, comme ministres, nous pourrions nommer si ce n’est des compétents, au moins des sorciers prometteurs qui seraient entièrement dévoués à nos idées. J’aimais bien ce pouvoir lorsque j’étais à la tête du Département de la coopération magique internationale…. Je peux t’assurer qu’une fois en haut de la pyramide, les fourmis sont facilement écrasables.
Nos regards conjoints se moquaient de nos voisins de table, et je rigolais intérieurement quand je vis dans les pensées d’Agrippa la peu agréable comparaison qu’elle faisait du couple. Un grain de riz et un porc, en voilà des métamorphoses qui seraient amusantes. Mais pas le temps de s’apesantir sur le sujet car déjà nous parlions de toutes ces femelles engrossées cette année.
Mais non ? Quelles élèves ont donc osé faire cela ? Je ne leur aurai accordé aucun passe-droit si j’avais été toi, elles ont choisi d’être enceinte, elles assument jusqu’au bout.
Je rigole. A gorge déployée si j’ose dire, un bon petit moment de détente entre amies, voilà ce dont j’avais besoin, et la mention d’ « animaux en rut » me fait rire, c’est plus fort que moi. Mais j’étais bien d’accord avec Agrippa, les mœurs à Hungcalf étaient plus que dépravés, et une police de la moralité ne ferait pas de mal à certains, mais le directeur était bien trop frileux pour assumer une telle politique. Bon certes, j’étais quelque peu hypocrite, j’avais bel et bien couché avec un « collègue » il y a peu, mais je jurerai que l’on m’avait ensorcelé, je n’étais pas si légère d’ordinaire, bien que contrairement à ma collègue, je ne concevais pas le sexe comme un unique moyen reproductif. Non au contraire, la seule fois où j’avais eu un enfant celui avait été issu d’un acte non consenti… alors lier le plaisir du sexe à la procréation très peu pour moi. J’appelais le serveur pour qu’il prenne nos commandes, et son air contrit semblait indiquer qu’il savait à qui il avait affaire.
Je n’ai pas de soucis à me faire avec des enfants, mais je dois dresser le même constat que le tien : beaucoup d’étudiants sont là pour une raison qui échappe à ma réflexion et les seuls bons éléments sont trop rares à mon goût. Mais je ne désespère pas, j’ai même quelques très bons éléments : il y a notamment Cygnus Bellâtre, il songe à devenir Langue de Plomb, mais j’ai aussi quelques Lufkin très doués. J’avais aussi un Wright, De Gray, mais j’ai peur que la grossesse de sa fiancée ne le perturbe un peu trop … Tu as des favoris dans tes cours ? De vrais potionnistes en devenir ?
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
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- InvitéInvité
Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Mer 24 Juil 2019 - 15:35
C'était avec un certain intérêt que j'écoutais les paroles sensées de ma collègue et amie. J'appréciais véritablement les moments que nous passions ensemble, je me sentais… normale. Égale à quelqu'un, sans devoir m'en méfier constamment, sans craindre un quelconque reproche ou une remarque bien sentie quant à ma façon de vivre et de me comporter. C'était peut-être puéril, mais ça faisait un bien fou. Alors voilà que je la sondais de mon regard azuré et glacial tandis qu'elle y allait de son avis concernant le ministère et nos collègues. Ceux qu'elle mentionnait, en l'occurrence, je ne les connaissais que de nom et de fonction, je n'avais pas eu le plaisir, ou le déplaisir, de les avoir rencontré. Mais si j'en croyais les mots de Margaret, je ne ratais pas grand-chose. Avec l'un de ces sourires carnassiers dont j'avais le secret, je rebondissais.
- Le garde-chasse et Wakefield ? Que t'est-il arrivé avec eux ? En dehors des réunions, je n'ai pas eu à leur parler, et tant mieux. Tu sais à quel point j'ai horreur de gâcher ma salive.
J'étais véritablement curieuse de savoir ce qui était arrivé, et non pas par intérêt déplacé comme ça m'arrivait tout le reste du temps. Non, cette fois j'avais simplement envie d'entendre les propos d'une amie, des confidences, et de pouvoir prêter une oreille attentive et presque affectueuse envers quelqu'un que je considérais véritablement. C'est que, c'était si rare. Ce n'était pas non plus totalement désagréable à ressentir, je devais bien l'admettre. Un peu de douceur dans ce monde de brutes.
- Personnellement, je préfère former convenablement la nouvelle génération qui ira travailler au ministère. Ainsi, je sais que ce sont de bons éléments que je vais envoyer là-bas, et non pas des sous résidus d'éjaculat. Je ne mâchais pas mes mots, je n'en avais aucune envie, et je ne craignais pas de choquer ma confidente. C'est en partie pour ça que je me suis engagée comme enseignante et directrice. Mais j'imagine que la folie des grandeurs n'est pas désagréable à vivre, effectivement.
Lentement, avec des gestes mesurés, je prenais le temps d'entrelacer mes doigts entre eux tout en y allant de mon petit commentaire et de mon avis sur la gente féminine d'Hungcalf. Toutes les contraceptions avaient été périmées ou alors tous les préservatifs troués, je ne comprenais pas d'autres explications à ce phénomène qu'ils avaient tous subis, ou presque tous. Les femmes qui étaient restées droites et concentrées sur leurs études se comptaient sur les doigts de la main, et hélas, j'en avais bien trop peu en cours pour pouvoir m'en vanter. C'était plutôt l'inverse. Je soupirais alors vaguement.
-Ho et bien plusieurs… mais cela dit, je ne leur ai rien accordé. Il ne faut pas abuser non plus, quand on fait une connerie, on l'assume jusqu'au bout. Si elles croient qu'elles vont s'en tirer à si bons comptes dans la vie active elles se trompent, autant les raccrocher à la réalité tout de suite.
Le travail d'enseignante et de directrice n'était pas de tout repos, surtout concernant la pédagogie. À dire vrai, je n'avais pas de noms concrets à partager à mon amie, la plupart des élèves qui m'avaient fait cette demande étaient bien trop oubliables. Alors, je les avais oubliées. Il n'y en avait qu'une seule dans le tas que j'aurais aimé pouvoir garder, mais elle avait à présent finit son cursus. Quel dommage.
Prenant ma commande au serveur lorsqu'il fut présent, je reprenais une gorgée de mon vin tout en écoutant mon interlocutrice partager le même avis que le mien. J'étais rassérénée que nous puissions ressentir la même chose et avoir le même point de vue. Les hautes études étaient un luxe, et beaucoup semblaient s'en amuser et ne pas s'en soucier. Quelle tristesse. Poussant un petit soupir, je répondais à ses questionnements avec sincérité.
- Ah oui, Bellâtre je l'ai effectivement dans ma classe, effectivement il n'est pas si mauvais… et bien disons que moi en bon élément j'avais cette Coldridge, qui a eu un enfant. Même si je désapprouve ce dernier point, je dois bien reconnaître qu'elle était un excellent élément en potion et qu'elle faisait honneur aux Summerbee. Mais à présent elle a décidé de quitter l'université. Quel gâchis. Je réfléchissais à nouveau rapidement. Il y a aussi une Ethlered, Mademoiselle Delarco. Elle sait faire de l'ombre aux autres en cours de potions pour toujours se mettre en avant, de plus, ses remarques sont rarement inutiles, elle est un moteur dans la classe. Qui plus est, elle est sang-pur, évidemment. Il y a aussi une Wright, Hanania. Mais elle, elle est vraiment très étrange…
- Le garde-chasse et Wakefield ? Que t'est-il arrivé avec eux ? En dehors des réunions, je n'ai pas eu à leur parler, et tant mieux. Tu sais à quel point j'ai horreur de gâcher ma salive.
J'étais véritablement curieuse de savoir ce qui était arrivé, et non pas par intérêt déplacé comme ça m'arrivait tout le reste du temps. Non, cette fois j'avais simplement envie d'entendre les propos d'une amie, des confidences, et de pouvoir prêter une oreille attentive et presque affectueuse envers quelqu'un que je considérais véritablement. C'est que, c'était si rare. Ce n'était pas non plus totalement désagréable à ressentir, je devais bien l'admettre. Un peu de douceur dans ce monde de brutes.
- Personnellement, je préfère former convenablement la nouvelle génération qui ira travailler au ministère. Ainsi, je sais que ce sont de bons éléments que je vais envoyer là-bas, et non pas des sous résidus d'éjaculat. Je ne mâchais pas mes mots, je n'en avais aucune envie, et je ne craignais pas de choquer ma confidente. C'est en partie pour ça que je me suis engagée comme enseignante et directrice. Mais j'imagine que la folie des grandeurs n'est pas désagréable à vivre, effectivement.
Lentement, avec des gestes mesurés, je prenais le temps d'entrelacer mes doigts entre eux tout en y allant de mon petit commentaire et de mon avis sur la gente féminine d'Hungcalf. Toutes les contraceptions avaient été périmées ou alors tous les préservatifs troués, je ne comprenais pas d'autres explications à ce phénomène qu'ils avaient tous subis, ou presque tous. Les femmes qui étaient restées droites et concentrées sur leurs études se comptaient sur les doigts de la main, et hélas, j'en avais bien trop peu en cours pour pouvoir m'en vanter. C'était plutôt l'inverse. Je soupirais alors vaguement.
-Ho et bien plusieurs… mais cela dit, je ne leur ai rien accordé. Il ne faut pas abuser non plus, quand on fait une connerie, on l'assume jusqu'au bout. Si elles croient qu'elles vont s'en tirer à si bons comptes dans la vie active elles se trompent, autant les raccrocher à la réalité tout de suite.
Le travail d'enseignante et de directrice n'était pas de tout repos, surtout concernant la pédagogie. À dire vrai, je n'avais pas de noms concrets à partager à mon amie, la plupart des élèves qui m'avaient fait cette demande étaient bien trop oubliables. Alors, je les avais oubliées. Il n'y en avait qu'une seule dans le tas que j'aurais aimé pouvoir garder, mais elle avait à présent finit son cursus. Quel dommage.
Prenant ma commande au serveur lorsqu'il fut présent, je reprenais une gorgée de mon vin tout en écoutant mon interlocutrice partager le même avis que le mien. J'étais rassérénée que nous puissions ressentir la même chose et avoir le même point de vue. Les hautes études étaient un luxe, et beaucoup semblaient s'en amuser et ne pas s'en soucier. Quelle tristesse. Poussant un petit soupir, je répondais à ses questionnements avec sincérité.
- Ah oui, Bellâtre je l'ai effectivement dans ma classe, effectivement il n'est pas si mauvais… et bien disons que moi en bon élément j'avais cette Coldridge, qui a eu un enfant. Même si je désapprouve ce dernier point, je dois bien reconnaître qu'elle était un excellent élément en potion et qu'elle faisait honneur aux Summerbee. Mais à présent elle a décidé de quitter l'université. Quel gâchis. Je réfléchissais à nouveau rapidement. Il y a aussi une Ethlered, Mademoiselle Delarco. Elle sait faire de l'ombre aux autres en cours de potions pour toujours se mettre en avant, de plus, ses remarques sont rarement inutiles, elle est un moteur dans la classe. Qui plus est, elle est sang-pur, évidemment. Il y a aussi une Wright, Hanania. Mais elle, elle est vraiment très étrange…
- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
- » parchemins postés : 924
» miroir du riséd : Jessica Chastain
» crédits : Angie
» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
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Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Dim 28 Juil 2019 - 17:25
Être naturelle, je ne pouvais plus l’être autant que je le souhaitais depuis que j’enseignais à Hungcalf, bien que parfois je ne puisse m’empêcher de dire ce que je pense. Non c’était tout de même bien plus simple quand j’étais à la tête du département de la coopération magique internationale, où j’avais une vraie indépendance. Heureusement que je pouvais rester naturelle avec mes amies les plus proches, et Agrippa en faisait partie. Je n’avais même pas besoin de sonder son esprit, je lui faisais confiance. Pas comme ceux que je critiquais. D’ailleurs, Agrippa rebondit à leur mention, un sourire carnassier sur les lèvres. Deux louves en train de se repaître de la carcasse de nos adversaires, voilà ce que nous étions.
Oh le garde-chasse c’est bien simple, je l’ai surpris alors qu’il était encore étudiant à copuler dans les bois avec une de ses camarades, et juste après cet épisode il a disparu. Alors une si mauvaise graine ne peut rien donner de bon à mon avis. Et Wakefield, rien que son nom me provoque de l’urticaire, son père est à l’origine de mon départ du Ministère, il a su utiliser l’influence des vieux mâles blancs pour prendre ma place, et son fils est tellement exécrable… Un professeur mineur au caractère insupportable. Tu as bien raison de les ignorer, c’est la meilleure façon de les considérer.
Non, ces deux hommes faisaient sûrement partie de ceux que j’appréciais le moins parmi mes collègues. D’accord je le concède, j’étais tout de même hypocrite vis-à-vis de Luigi, surtout au vu de notre aventure qui n’était pas du tout prévu. Je me demande d’ailleurs si le ressentiment que j’éprouvais à son égard n’était pas plutôt une colère que j’éprouvais contre moi-même d’avoir cédé à ses avances. De toute manière, je restais persuadé qu’il m’avait ensorcelé, mais je n’avais aucune preuve à apporter… Tant qu’Agrippa n’apprenait pas cette mésaventure, mon honneur serait sauf, même le Chineur n’avait pas réussi à creuser très loin hormis le fait que je me sois réfugié dans sa cabane à cause de la pluie.
Tu as sûrement raison, investir dans certains étudiants, c’est peut-être la dernière solution qu’il nous reste. Les formater, en faire des sorciers compétents et prompts à répandre nos idées, c’est sûrement mieux comme ça. Je t’ai déjà dit que j’aimais ton franc-parler Agrippa ? Je ne sais pas si on peut vraiment appeler ça la folie des grandeurs, je dirai qu’il suffit d’aimer le pouvoir, et je l’ai toujours aimé …
Nous avions enchaîné sur la vague de grossesses de l’année et j’acquiesçai à ses belles paroles. Ces filles avaient voulu leur enfant ? Elles n’avaient qu’à l’assumer Comme ma collègue, je pensais que les hautes études étaient une chose qui se méritait, et bien trop peu le méritaient véritablement sur ce campus, la méritocratie était morte, piétiné par l’égalitarisme barbare de la nouvelle direction. Pas si mauvais ? Je ne connaissais pas les compétences de Cygnus en potion, mais j’étais sûr de son talent, en tout cas il avait l’ambition pour. Je ne connaissais pas les autres élèves à part Rose, une jeune femme de grand talent, comme Cygnus, déterminée et ordonnée, une fille bien en somme.
Oui malheureusement les meilleurs s’en vont toujours un jour, je connais cette Rose et je suis bien d’accord avec vous, c’est un véritable gâchis. Pour les autres je vous fais confiance, je sais que vous êtes douée pour reconnaître un talent là où il se trouve. Les Wright sont toujours étranges… Tout comme leur directrice. Cela doit être divertissant de vous voir diriger vos cours d’une main de maître ! Les choses seraient tellement mieux si nous prenions le pouvoir à Hungcalf…
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Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Lun 29 Juil 2019 - 18:11
Mes yeux se plissèrent lentement à l'évocation des deux collègues qu'elle me mentionnait. Lorsque les raisons furent révélées, j'en retroussais même le nez. Voilà bien deux personnes pour qui je n'allais pas me plier en quatre de sitôt. Entre un coureur de jupon qui ne faisait pas trop travail de garde-chasse convenablement, et un professeur de musique prenant son travail bien trop à la légère, le désespoir d'Hungcalf était en marche. Je soupirais donc, un peu las, aux propos de Margaret, mais néanmoins je prenais le temps de considérer ses paroles et de réfléchir à ma propre réponse.
- Il y en a certains pour qui, leurs destins sont scellés depuis des années, nous ne pouvons hélas rien y faire. Cela dit, tu ne m'en voudras pas d'avoir un tant soit peu de sympathique pour ce Wakefield pour qui tu as perdu ta place. Levant mon verre à pied, je le tendais en direction de mon amie dans un sourire carnassier et entendu. Car oui sans cela, tu ne serais peut-être pas enseignante et directrice aujourd'hui, et ce soir, nous ne serions peut-être pas en train de partager cet instant. Instant qui m'est très plaisant, je te l'avoue.
Prédatrice jusqu'au bout, je plantais mes ongles dans mes proies jusqu'à les faire hurler pour les obliger à ingurgiter mes potions. Oui, dans le malheur des autres je voyais mon propre bonheur. Si Margaret avait de la rancune concernant la famille Wakefield, moi, ça m'allait très bien en l'état. J'y avais gagné une amie et une excellente collaboratrice dans la fonction de mon travail. En quoi me plaindrais-je ? J'avais donc, malgré moi, bien peu de compassion sur cette partie du passé de Margaret, puisque ça me servait à bon escient.
Buvant une gorgée de mon vin, mes yeux azurés et glacials se plantèrent sur mon interlocutrice alors que vint la discussion de l'avenir de nos élèves et du pouvoir. Ah le pouvoir et son goût si doux et sucré. Pourtant, moi qui régnais au sommet de ma famille en la dirigeant d'une main de maître, je savais parfaitement que les places de hauts rangs étaient risquées. L'appât du gain était certes séduisant, il n'était pas pour autant aisé de garder et protéger sa place. Pour l'heure, je me contentais très bien de diriger la maison des Skinner et je m'en contenterais sûrement toute ma vie. Aller m'enfermer au ministère pour être sans cesse en tailleur et observer des hommes qui pétaient plus haut que leurs culs, bien peu pour moi. Les culs, je préférais les botter ici, à l'université. C'était bien plus jouissif et productif.
- Cela ne m'étonne pas de toi. Je t'avoue qu'il n'est pas déplaisant pour moi non plus mais je préfère l'utiliser à mon échelle, à la petite personne que je suis. Ainsi, je préfère largement abuser de mon pouvoir en tant qu'enseignante, plutôt que de le faire là-bas, au ministère, et risquer d'être écrasée. Prudence est maître de sureté.
Une règle d'or pour une potionniste de ma grandeur. Non pas que j'ai peur des défis et d'autrui, s'était bien mal me connaître que de penser cela. Toutefois, je n'étais pas de ceux qui s'attiraient volontairement des ennuis. Si ma vie pouvait être cadrée et calculée au mieux, alors je n'en étais que plus heureuse. En général je supportais bien mal les surprises et l'improviste. Je n'y avait aucun contrôle.
Alors qu'un nouveau sourire prédateur traversa mes lèvres lorsque mon amie mentionna la directrice des Wright, je me permettais de me redresser, le temps que le serveur vienne poser nos plats et terminer de nous servir. Une fois qu'il fût repartit, je souhaitais le bon appétit à ma collègue avant de reprendre.
- Delgado… vois-tu, je la connais depuis avant son arrivée à Hungcalf. Nous avons fait connaissance dans les soirées mondaines qu'incombent nos familles respectives. Bien que je sois obligée de reconnaître sa beauté, elle est une rose aux épines particulièrement meurtrière. Elle est extrêmement calculatrice et sait jouer de séduction pour obtenir ce qu'elle veut. Ne la sous-estime surtout pas, cette femme est dangereuse. Elle pourrait même être l'une de nos alliées si elle n'était pas si… laxiste. Je retroussais un peu les babines en sachant pertinemment que notre collègue commune accordait des passes-droits qui étaient pour nous totalement inimaginables. Comme être gentil avec les elfes de maison ou encore être clément avec les non sang-purs. Berk. En coupant ma viande, je poussais un long soupire. Aaah heureusement que nous ne sommes pas seules dans cette université de dépravés. Le secrétaire, monsieur Chaffinch, est quelqu'un de tout à fait agréable. As-tu déjà eu l'occasion de le rencontrer ?
- Il y en a certains pour qui, leurs destins sont scellés depuis des années, nous ne pouvons hélas rien y faire. Cela dit, tu ne m'en voudras pas d'avoir un tant soit peu de sympathique pour ce Wakefield pour qui tu as perdu ta place. Levant mon verre à pied, je le tendais en direction de mon amie dans un sourire carnassier et entendu. Car oui sans cela, tu ne serais peut-être pas enseignante et directrice aujourd'hui, et ce soir, nous ne serions peut-être pas en train de partager cet instant. Instant qui m'est très plaisant, je te l'avoue.
Prédatrice jusqu'au bout, je plantais mes ongles dans mes proies jusqu'à les faire hurler pour les obliger à ingurgiter mes potions. Oui, dans le malheur des autres je voyais mon propre bonheur. Si Margaret avait de la rancune concernant la famille Wakefield, moi, ça m'allait très bien en l'état. J'y avais gagné une amie et une excellente collaboratrice dans la fonction de mon travail. En quoi me plaindrais-je ? J'avais donc, malgré moi, bien peu de compassion sur cette partie du passé de Margaret, puisque ça me servait à bon escient.
Buvant une gorgée de mon vin, mes yeux azurés et glacials se plantèrent sur mon interlocutrice alors que vint la discussion de l'avenir de nos élèves et du pouvoir. Ah le pouvoir et son goût si doux et sucré. Pourtant, moi qui régnais au sommet de ma famille en la dirigeant d'une main de maître, je savais parfaitement que les places de hauts rangs étaient risquées. L'appât du gain était certes séduisant, il n'était pas pour autant aisé de garder et protéger sa place. Pour l'heure, je me contentais très bien de diriger la maison des Skinner et je m'en contenterais sûrement toute ma vie. Aller m'enfermer au ministère pour être sans cesse en tailleur et observer des hommes qui pétaient plus haut que leurs culs, bien peu pour moi. Les culs, je préférais les botter ici, à l'université. C'était bien plus jouissif et productif.
- Cela ne m'étonne pas de toi. Je t'avoue qu'il n'est pas déplaisant pour moi non plus mais je préfère l'utiliser à mon échelle, à la petite personne que je suis. Ainsi, je préfère largement abuser de mon pouvoir en tant qu'enseignante, plutôt que de le faire là-bas, au ministère, et risquer d'être écrasée. Prudence est maître de sureté.
Une règle d'or pour une potionniste de ma grandeur. Non pas que j'ai peur des défis et d'autrui, s'était bien mal me connaître que de penser cela. Toutefois, je n'étais pas de ceux qui s'attiraient volontairement des ennuis. Si ma vie pouvait être cadrée et calculée au mieux, alors je n'en étais que plus heureuse. En général je supportais bien mal les surprises et l'improviste. Je n'y avait aucun contrôle.
Alors qu'un nouveau sourire prédateur traversa mes lèvres lorsque mon amie mentionna la directrice des Wright, je me permettais de me redresser, le temps que le serveur vienne poser nos plats et terminer de nous servir. Une fois qu'il fût repartit, je souhaitais le bon appétit à ma collègue avant de reprendre.
- Delgado… vois-tu, je la connais depuis avant son arrivée à Hungcalf. Nous avons fait connaissance dans les soirées mondaines qu'incombent nos familles respectives. Bien que je sois obligée de reconnaître sa beauté, elle est une rose aux épines particulièrement meurtrière. Elle est extrêmement calculatrice et sait jouer de séduction pour obtenir ce qu'elle veut. Ne la sous-estime surtout pas, cette femme est dangereuse. Elle pourrait même être l'une de nos alliées si elle n'était pas si… laxiste. Je retroussais un peu les babines en sachant pertinemment que notre collègue commune accordait des passes-droits qui étaient pour nous totalement inimaginables. Comme être gentil avec les elfes de maison ou encore être clément avec les non sang-purs. Berk. En coupant ma viande, je poussais un long soupire. Aaah heureusement que nous ne sommes pas seules dans cette université de dépravés. Le secrétaire, monsieur Chaffinch, est quelqu'un de tout à fait agréable. As-tu déjà eu l'occasion de le rencontrer ?
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Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Jeu 8 Aoû 2019 - 15:02
Je ne retenais pas mes coups, et comme par hasard mes principales cibles dans le corps électoral était des hommes, rien de surprenant quand on me connaissait en réalité. Je détestais Wakefield de par son nom de famille, signe de chute sociale pour moi et je déconsidérais sa matière volontairement, ayant en souvenir toutes ces joutes verbales dans les salles des professeurs, je pouvais me déchaîner contre lui et ses boucles rousses qui faisaient concurrence aux miennes. Pour l’autre, la rancœur était tout autre, certes je le trouvais piètre par son passé d’étudiant, mais je lui en voulais de m’avoir eu dans ses filets, et là c’est mon ego qui parlait, mais ça Agrippa ne pouvait le savoir. Je ne compris pas immédiatement la réponse de ma collègue pourtant et je mis quelques minutes à réagir. Avant de rire, un rire un peu figé certes, mais elle avait raison. Sans ce Wakefield nous ne saurions sûrement jamais connu.
Je ne peux qu’abonder en ton sens. Il faut bien quelque malheur pour de plus grands bonheurs, et surtout de bonnes rencontres. Mais j’insiste, si je pouvais lancer un mauvais sort à ce Wakefield rien ne me ferait le plus grand bien. Ou un petit bocal de morpions crabes de feu dans son sous-vêtement, voilà qui le réveillerait peut-être !
Oui, un bon petit maléfice serait certes un plaisir bien temporaire mais cela me ferait tellement de bien, j’avais besoin de rire en ce moment, de me détendre, et ce serait une excellente façon de terminer la soirée, mais nous n’étions plus à l’université ou à Poudlard, je ne pouvais me permettre de lancer un sorti à ceux que je n’appréciais pas. Je me souvenais encore avec délice de ces pimbêches à qui je lançais un maléfice de lèvres-cousues ou de chauve-furie pour être tranquille et rire une après-midi entière, ou ces garçons un peu trop machos dont je faisais disparaître les vêtements pour les ridiculiser eux et leur minuscule appareil. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas amusé de la sorte, il faudrait peut-être que je m’y remette non ? Mon amie m’avait très bien cernée, j’étais ce genre de femmes à aimer avoir l’ascendant sur ses congénères et en particulier les hommes, et je trouvais que l’université était un univers bien trop petit à dominer.
Tu te déconsidères ma chère Agrippa, crois mes années d’expérience au ministère, une femme comme toi y a toute sa place, tu saurais parfaitement remettre à leurs places les incompétents et tes potions pourraient t’aider à ne pas être écrasée. Dans ce métier il vaut mieux écraser que l’être ça c’est sûr. Une femme devra toujours en faire le double pour prouver sa compétence …
Et à y regarder de plus près, c’était peut-être ma trop grande détermination et ma trop grande ambition qui m’avaient brûlé les ailes, aboutissant à la fin de ma carrière au Ministère et mon poste désormais d’enseignante à Hungcalf. Mais j’étais encore jeune et je ne désespérais pas un jour de retourner au Ministère et de tous les renvoyer dans leurs bicoques tordues à récurer les chaudrons sales de leurs épouses à face de troll. Le serveur vint toutefois nous apporter nos plats ce qui donna l’occasion à Agrippa d’enchaîner après moi sur Delgado.
Une de nos alliées, vraiment ? Pourtant elle a l’air très … légère pour ne pas dire autre chose. Elle a certes un certain charme mais pour une raison que j’ignore je l’ai mal jugé dès le départ sans même la connaître, c’est tout moi ça. Laxiste ? Ca ne m’étonne pas, cette société est en train de partir à va-l’eau, un vrai désastre bientôt on va exiger que les elfes de maison aient des syndicats de défense des travailleurs, n’importe quoi.
Je coupe ma viande, rouge à souhait et la déguste. Fondante, comme il faut, avec cette sauce au poivre que j’aime tellement, même si je sais qu’à mon âge je ne dois pas en abuser.
Oh oui je le connais, un homme qui me semble très respectable, très droit, avec des principes et enfin un collègue qui respecte le règlement ! Bon néanmoins, je ne peux m’empêcher de voir les défauts : tu as entendu parler de la petite fille qu’il élevait seul ? Aucune ressemblance entre les deux paraît-il ! et toutes ces jeunes sorcières qui traînent un peu trop dans son bureau, franchement, il doit y avoir quelque chose de louche là-dedans, j’espère que ce ne sont que des bruits de couloir.
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
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Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Jeu 15 Aoû 2019 - 5:29
Mon amie me faisait rire, et quand bien même c'était sournoisement, j'aimais les moments d'échanges que nous avions toutes les deux. Avec elle, je me sentais humaine et non pas comme un monstre. C'était agréable de se sentir valoriser au moins une fois dans sa vie, de ne pas se faire dire, ou sous-entendre, que tout ce que je faisais dans ma vie était soit mauvais, soit déplacé. Car voilà bien ce dans quoi je baignais depuis ma plus tendre enfance. Fais pas ci, fais pas ça, tiens-toi comme ça, parle comme ci et non pas comme ça. Même si je reconnaissais sans le moindre mal la qualité de mon éducation, être toujours dans les hautes sphères pour briller m'épuisait. Je n'avais pas ce feu qui animait Margaret, cette envie de gloire. Certes j'appréciais ma place, mais je l'avais durement gagné, et je n'allais pas la laisser à autrui, et encore moins la remplacer pour une quelconque place au ministère. Qui plus est, il y avait un élément de taille là-bas qui m'empêchait de m'y employer. Il était hors de question que je l'approche davantage alors que depuis un an, je faisais tout pour l'éviter.
- En dehors du cadre de l'université, je suis certaine que tu peux le lancer, ton mauvais sort. Après tout, c'est de bonne guerre. L'air de rien, je trempais mes lèvres dans mon verre de vin tout en réfléchissant, avant d'enchaîner sur le sujet du ministère. Voyons Margaret, je ne doute pas de la place que je peux occuper au ministère, ni de la qualité de mon travail. J'ai parfaitement conscience de ce que je peux apporter à cet endroit. Seulement, je n'en ressens aucun désir, je sais que ce n'est pas ce que j'ai envie de faire, ce qui me pousse en avant, vois-tu ? De plus… il y a des gens là-bas que je préfère éviter. Pour ne pas commettre d'impair.
Si mon interlocutrice voulait se contenter d'un mauvais sort pour Wakefield, moi, je souhaitais quelque chose d'autrement plus létal pour quelqu'un d'autre. Je ne pouvais pas me permettre d'avoir l'envie secouée devant le nez tous les jours, non. Ma place recluse à l'université, aussi bancal était devenue cette dernière, me convenait très bien. Je pouvais faire mon ordre comme je le souhaitais, aider ceux que je désirais, punir les autres, et surtout, je pouvais faire ce qui me satisfaisait, à savoir, veiller sur mes enfants, mais aussi, éduquer la jeune génération. Certes, il y avait beaucoup de mauvaises herbes, mais il y avait aussi des perles rares. C'était pour eux que je m'arrêtais et que je ne voulais pas passer mon chemin. Au moins, mon éducation aura été utile pour un détail de taille qui me plaisait réellement : mon instinct maternel.
Alors que je me servais dans mes légumes, un sourire malsain se peignit sur mes lèvres tandis que Margaret en vint à parler de Delgado. Au moins, nous avions le même avis arrêté.
- Certes oui, elle cherchera peut-être même de la justice pour les sangs de bourbes. Cependant, il faut reconnaître que les bêtes de somme ont leurs utilités : ils nous permettent de ne pas nous salir les mains. Si nous pouvons nous servir d'elle pour apaiser les maux et bien… pourquoi pas ? Portant mon repas à ma bouche, je fixais mon interlocutrice alors qu'elle parlait du secrétaire. Je la reconnaissais bien là, à toujours tout suspecter. C'était ce que j'appréciais le plus chez elle. Tu n'as pas tort, j'ai déjà rencontré cette enfant. Outre le fait qu'elle est adorable, il n'y a effectivement que peu de ressemblance avec lui. Cela dit, je t'avoue que j'évite de me mêler des affaires familiales des autres. Un pétillement entendu vint briller dans mes prunelles. Je n'aime pas lorsque ça m'arrive. Je t'avoue que je préfère entretenir des rapports purement professionnels avec monsieur Chaffinch, au moins, je sais que je peux compter sur lui, sur son ordre et son organisation. C'est un véritable soulagement pour l'administration. Imagine Wakefield à sa place. Un rire jaune s'échappa de mes lèvres. Quant aux élèves et bien… j'imagine que la plupart des visites font parties de son travail puisqu'il est le premier contact avec la direction. Cela dit, tu as raison, il faudrait surveiller toutes ces allées et venues. Certaines ne sont peut-être pas totalement anodines… Par ailleurs, je trouve étrange que Wakefield semble sage de ce côté… est-ce que cela ne cacherait pas autre chose également ?
- En dehors du cadre de l'université, je suis certaine que tu peux le lancer, ton mauvais sort. Après tout, c'est de bonne guerre. L'air de rien, je trempais mes lèvres dans mon verre de vin tout en réfléchissant, avant d'enchaîner sur le sujet du ministère. Voyons Margaret, je ne doute pas de la place que je peux occuper au ministère, ni de la qualité de mon travail. J'ai parfaitement conscience de ce que je peux apporter à cet endroit. Seulement, je n'en ressens aucun désir, je sais que ce n'est pas ce que j'ai envie de faire, ce qui me pousse en avant, vois-tu ? De plus… il y a des gens là-bas que je préfère éviter. Pour ne pas commettre d'impair.
Si mon interlocutrice voulait se contenter d'un mauvais sort pour Wakefield, moi, je souhaitais quelque chose d'autrement plus létal pour quelqu'un d'autre. Je ne pouvais pas me permettre d'avoir l'envie secouée devant le nez tous les jours, non. Ma place recluse à l'université, aussi bancal était devenue cette dernière, me convenait très bien. Je pouvais faire mon ordre comme je le souhaitais, aider ceux que je désirais, punir les autres, et surtout, je pouvais faire ce qui me satisfaisait, à savoir, veiller sur mes enfants, mais aussi, éduquer la jeune génération. Certes, il y avait beaucoup de mauvaises herbes, mais il y avait aussi des perles rares. C'était pour eux que je m'arrêtais et que je ne voulais pas passer mon chemin. Au moins, mon éducation aura été utile pour un détail de taille qui me plaisait réellement : mon instinct maternel.
Alors que je me servais dans mes légumes, un sourire malsain se peignit sur mes lèvres tandis que Margaret en vint à parler de Delgado. Au moins, nous avions le même avis arrêté.
- Certes oui, elle cherchera peut-être même de la justice pour les sangs de bourbes. Cependant, il faut reconnaître que les bêtes de somme ont leurs utilités : ils nous permettent de ne pas nous salir les mains. Si nous pouvons nous servir d'elle pour apaiser les maux et bien… pourquoi pas ? Portant mon repas à ma bouche, je fixais mon interlocutrice alors qu'elle parlait du secrétaire. Je la reconnaissais bien là, à toujours tout suspecter. C'était ce que j'appréciais le plus chez elle. Tu n'as pas tort, j'ai déjà rencontré cette enfant. Outre le fait qu'elle est adorable, il n'y a effectivement que peu de ressemblance avec lui. Cela dit, je t'avoue que j'évite de me mêler des affaires familiales des autres. Un pétillement entendu vint briller dans mes prunelles. Je n'aime pas lorsque ça m'arrive. Je t'avoue que je préfère entretenir des rapports purement professionnels avec monsieur Chaffinch, au moins, je sais que je peux compter sur lui, sur son ordre et son organisation. C'est un véritable soulagement pour l'administration. Imagine Wakefield à sa place. Un rire jaune s'échappa de mes lèvres. Quant aux élèves et bien… j'imagine que la plupart des visites font parties de son travail puisqu'il est le premier contact avec la direction. Cela dit, tu as raison, il faudrait surveiller toutes ces allées et venues. Certaines ne sont peut-être pas totalement anodines… Par ailleurs, je trouve étrange que Wakefield semble sage de ce côté… est-ce que cela ne cacherait pas autre chose également ?
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Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Mer 2 Oct 2019 - 18:30
Cela faisait tellement de bien d’être en compagnie d’une de ses semblables… Cela m’avait manqué, cela faisait maintenant tant d’années que j’avais quitté le Ministère et son univers de requins que j’en avais presque oublier à quel point il était agréable de critiquer les autres, mais heureusement, dans cette université où la gentillesse et la bienveillance semblent être devenu une religion presque universelle, mon amitié avec Agrippa était devenue une vraie bouffée d’oxygène. Je ne pouvais m’empêcher de ricaner malicieusement, un rire de sorcière maléfique en somme, cela me ressemblait tellement, et je n’avais pas à l’étouffer, pas en sa présence. Oh cela me ferait tant de bien de pouvoir lancer un maléfice à ce Wakefield. Mon imagination était sans limites quand il s’agissait de jouer un mauvais tour à un adversaire : petite métamorphose ou sortilèges plus sanglants, il y en avait pour tous les goûts, mais j’aurai bien coupé la voix à ce petit martinet, ou même un maléfice de crâne chauve, il en aurait été beaucoup moins sexy, au grand dam de ses étudiantes. Ou plus simplement le transformer en statue de glace, la chaler de l’été suffirait à le faire fondre sans la moindre difficulté. Ou encore le réduire à une marre de gelée de rhubarbe. Vous voyez, les idées fusent, je ne manque pas d’imagination quand il s’agit de lancer un maléfice… Mais Agrippa avait raison, je pourrais très bien lui lancer ce genre de sort en dehors de l’université pour ne pas être contraint par le règlement universitaire, mais je ne voulais pas finir à Azkaban pour si peu, pour un être de si faible importance… La suite des choses était bien plus intéressante de quoi me détourner du sujet Wakefield quelques instants, juste le temps de boire une gorgée de vin. Ma curiosité était piquée.
Oh, des gens à éviter au Ministère ? Rien de grave j’espère, j’ignorais que tu avais des ennemis Agrippa. Mais tu as raison, si tu n’en as pas envie alors mieux vaut éviter. Il ne faut pas jamais se forcer dans la vie, chacun a ses propres aspirations et ses propres ambitions après tout. Mais si je peux t’être de la moindre aide pour ces « gens » du ministère, tu peux compter sur moi, je ne suis pas femme à laisser tomber une amie dans le besoin…
Chacun ses aspirations en effet, et même si je m’étais éloignée par la force des choses de la politique pour me tourner vers la métapolitique à travers l’éducation et l’instruction des sorciers qui formeraient la société de demain, je ne pouvais me résoudre totalement à mes rêves de jeune femme. Un jour, je me promettais de retourner au Ministère, et de renverser l’ordre des choses, montrer à tous ces blancs becs de sorciers progressistes de quoi j’étais capable. Quel dommage qu’Agrippa ne puisse être une alliée dans ce combat, mais j’avais son amitié, et elle n’avait pas de prix. Je continue de manger mon morceau de viande fondante quand nous abordons le sujet d’Amelya, un sujet sanglant… Avant d’aller sur un terrain plus sucré, celui du secrétaire, dont j’appréciais la rigueur même si je redoutais l’entourage.
Oh ne me parle pas de cauchemar, Wakefield à sa place ce serait une véritable anarchie. Tu as raison, autant ne pas se mêler de la vie privée de Monsier Chaffinch, mais je suis une femme curieuse par nature, et je t’avoue que j’aime savoir la vérité au fond des choses, quitte à remuer les fonds vaseux d’histoires parfois très glauques.. Wakefield doit parvenir à cacher bien des choses, il mériterait une surveillance accrue tu as raison ! Mais que peut-il cacher selon toi ?
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Ven 18 Oct 2019 - 18:05
Le repas se continuait dans la joie et la bonne humeur, le sadisme et les sarcasmes. Une soirée réussie en tout point en bref. Je mangeais tranquillement mon assiette jusqu'à la repousser légèrement une fois celle-ci terminée et vidée. J'appréciais beaucoup la nourriture qui était servie ici, elle était toujours de bonne qualité, et pas empoisonnée, ce qui était un détail non négligeable.
En écoutant son inquiétude, je ne pouvais m'empêcher de sourire avec amusement tout en apportant mon verre de vin à mes lèvres pour le terminer avant de lui répondre.
- Ho non ce ne sont pas des ennemis que je ne peux pas gérer ne t'inquiète donc pas pour cela. Il s'agit d'une personne en particulier, et si je peux le fuir en allant à l'université, je ne voudrais pas à aller au ministère pour devoir l'affronter davantage.
D'une œillade entendue, je fixais mon amie. J'étais certaine qu'elle saurait deviner aisément de qui je parlais. Après tout, même si malgré mon statut je pouvais avoir beaucoup d'ennemis ou de gens m'appréciant peu, il n'y en avait qu'un seul véritable qui me rendait exécrable au possible. Ce n'était pas bien difficile à savoir de qui il s'agissait. Mon poste à l'université avait été motivé par le fait de ne plus le voir, alors ce serait totalement puéril de ma part de postuler au ministère. De plus, je n'en avais véritablement aucune envie. Les taches de bureaucrate, très peu pour moi. J'avais bien assez eu à faire ainsi, je préférais être sur le terrain aujourd'hui.
- Mais j'apprécie ton offre et ton aide. Je ne l'oublierai pas, et tu sais qu'il en va de même pour moi. Si tu as besoin de quoique ce soit.
Les paroles étaient sincères. Il n'y avait que sur Margaret sur qui je pouvais véritablement compter, tous les autres, ce n'était que du vent, ou une potentielle trahison. Je ne voulais pas risquer quoique ce soit. Même si je pouvais encore émettre quelque réserve avec la femme en face de moi, je devais toutefois admettre être plus à l'aise avec elle qu'avec n'importe qui.
Lorsque vint le sujet de nos collègues, je ne pouvais m'empêcher de garder un sourire énigmatique aux lèvres, et ce, même lorsque le serveur vint débarrasser mon assiette.
- La curiosité peut être un vilain défaut, cependant tu as raison, des fois, s'informer n'est pas plus mal… concernant Chaffinch, en effet, j'ai entendu parler de sa fille, et je l'ai même rencontré. Qu'il l'élève seul ou non m'importe peu. L'enfant semble heureuse et en bonne santé, voilà tout ce qui importe. Au moins, nous ne pouvons pas dire que Chaffinch fait partie de cette gente masculine incapable. Il travaille bien et il éduque bien sa fille. Quant aux élèves qui passent dans son bureau et bien… je gardais un instant de silence pour réfléchir, puis, je plissais les yeux très franchement, je doute qu'il soit de ce bord-là, même si tout est possible, effectivement. Je haussais les épaules avant de réfléchir à la seconde personne. Quant à Wakefield, je ne le connais pour ainsi dire pas, je ne le rencontre que lors des réunions de professeurs, alors je ne peux pas me prononcer. Mais il est vrai que son petit sourire constant me donne envie de lui enfoncer le visage dans le premier miroir venu. Ce serait peut-être lui qui serait du genre à faire des folies avec des élèves tu ne crois pas ?
Je remerciais le serveur lorsqu'il vint apporter le dessert, que j'entamais avec calme et détachement. La soirée était déjà bien avancée à présent et sans doute que je n'allais plus pouvoir la prolonger bien longtemps à cause de mes nombreuses autres activités.
En écoutant son inquiétude, je ne pouvais m'empêcher de sourire avec amusement tout en apportant mon verre de vin à mes lèvres pour le terminer avant de lui répondre.
- Ho non ce ne sont pas des ennemis que je ne peux pas gérer ne t'inquiète donc pas pour cela. Il s'agit d'une personne en particulier, et si je peux le fuir en allant à l'université, je ne voudrais pas à aller au ministère pour devoir l'affronter davantage.
D'une œillade entendue, je fixais mon amie. J'étais certaine qu'elle saurait deviner aisément de qui je parlais. Après tout, même si malgré mon statut je pouvais avoir beaucoup d'ennemis ou de gens m'appréciant peu, il n'y en avait qu'un seul véritable qui me rendait exécrable au possible. Ce n'était pas bien difficile à savoir de qui il s'agissait. Mon poste à l'université avait été motivé par le fait de ne plus le voir, alors ce serait totalement puéril de ma part de postuler au ministère. De plus, je n'en avais véritablement aucune envie. Les taches de bureaucrate, très peu pour moi. J'avais bien assez eu à faire ainsi, je préférais être sur le terrain aujourd'hui.
- Mais j'apprécie ton offre et ton aide. Je ne l'oublierai pas, et tu sais qu'il en va de même pour moi. Si tu as besoin de quoique ce soit.
Les paroles étaient sincères. Il n'y avait que sur Margaret sur qui je pouvais véritablement compter, tous les autres, ce n'était que du vent, ou une potentielle trahison. Je ne voulais pas risquer quoique ce soit. Même si je pouvais encore émettre quelque réserve avec la femme en face de moi, je devais toutefois admettre être plus à l'aise avec elle qu'avec n'importe qui.
Lorsque vint le sujet de nos collègues, je ne pouvais m'empêcher de garder un sourire énigmatique aux lèvres, et ce, même lorsque le serveur vint débarrasser mon assiette.
- La curiosité peut être un vilain défaut, cependant tu as raison, des fois, s'informer n'est pas plus mal… concernant Chaffinch, en effet, j'ai entendu parler de sa fille, et je l'ai même rencontré. Qu'il l'élève seul ou non m'importe peu. L'enfant semble heureuse et en bonne santé, voilà tout ce qui importe. Au moins, nous ne pouvons pas dire que Chaffinch fait partie de cette gente masculine incapable. Il travaille bien et il éduque bien sa fille. Quant aux élèves qui passent dans son bureau et bien… je gardais un instant de silence pour réfléchir, puis, je plissais les yeux très franchement, je doute qu'il soit de ce bord-là, même si tout est possible, effectivement. Je haussais les épaules avant de réfléchir à la seconde personne. Quant à Wakefield, je ne le connais pour ainsi dire pas, je ne le rencontre que lors des réunions de professeurs, alors je ne peux pas me prononcer. Mais il est vrai que son petit sourire constant me donne envie de lui enfoncer le visage dans le premier miroir venu. Ce serait peut-être lui qui serait du genre à faire des folies avec des élèves tu ne crois pas ?
Je remerciais le serveur lorsqu'il vint apporter le dessert, que j'entamais avec calme et détachement. La soirée était déjà bien avancée à présent et sans doute que je n'allais plus pouvoir la prolonger bien longtemps à cause de mes nombreuses autres activités.
- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
- » parchemins postés : 924
» miroir du riséd : Jessica Chastain
» crédits : Angie
» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
» situation : Célibataire
» année d'études : .
» profession : Professeure de Sciences Politiques et Magiques & Directrice des Lufkin
» particularité : Legilimens
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1482
Re: Bon appétit les louves - Agrippa & Margaret
Jeu 31 Oct 2019 - 19:16
Médisances, rumeurs, critiques, humour noir, une ambiance parfaite pour Halloween et pourtant nous en étions bien loin, mais c’était l’ambiance habituelle des repas de nos deux louves… Et le tout accompagné de plat de bonne facture et d’un vin de qualité, alors je n’allais pas cracher dans la soupe comme le dit l’expression.
Un ennemi en particulier dis-tu ? Je t’en demanderai bien davantage si je ne respectais pas tant ton jardin secret… Cela aurait même pu être l’occasion de s’en prendre à quelqu’un qui mérite ce qui lui arrive si tu vois ce que je veux dire.. Je regrette toujours autant que certaines peines corporelles ne soient plus autorisées, et dire qu’au XIXème siècle les décorporations étaient autorisées… triste évolution des mœurs.
A vrai dire, je voyais ou plutôt je pensais savoir de qui elle parlait, mais je ne souhaitais pas rentrer dans son espace intime, je n’aurai pas apprécier qu’elle en fasse de même avec moi, il y avait entre elle et moi des limites non dites mais que l’on respectait. Peut-être un jour aurai-je besoin de me confier à une amie et alors je sais qu’elle serait là pour moi, mais pour l’heure ce n’était pas la peine alors je maintenais les frontières bien étanches.
Deux sorcières telle que nous ne peuvent que compter sur l’entraide dans ce monde où notre talent est si mésestimé…
J’avais toujours pensé de la sorte, pour moi ce qui avait justifié l’omniprésence des hommes dans les administrations, dans les postes à responsabilité, était uniquement dû à un réseau d’entraide qu’ils entretenaient depuis des siècles là où nous autres les femmes avions toujours eu cette fâcheuse tendance à nous opposer. Ce n’est pas une erreur dans laquelle je me laisserai piégée, j’étais bien plus maligne que ça, et Agrippa également. Elle avait beau avoir un mari, une famille, ce qui était à mes yeux des défauts, ou plutôt des faiblesses, elle était très forte, d’esprit et en termes de magie. Je préférais l’avoir en amie qu’en ennemie, et elle savait qu’elle pouvait tout autant compter sur moi. J’eus un sourire pincé, bien obligée d’admettre une évidence.
Oui tu as raison, ce Chaffinch est compétent, serviable et bien élevé. Je n’ai jamais rencontré sa fille, mais si tu me dis qu’elle a l’air heureuse, alors M. Chaffinch vient encore de gagner quelques points dans mon estime, ce qui est bien rare pour un homme. Les rumeurs vont bon train quant à ces élèves qui vont dans son bureau, et j’espère pour lui qu’il n’est pas de ces hommes à profiter de leur position…
La suite de mes paroles, je les crachais presque avec dédain et mépris. Rancœur en tout cas.
S’il devait n’y avoir qu’un seul pervers dans cette université à détourner les élèves de leur but, ce serait bien lui. Il est bien trop léger et laxiste, ça ne m’étonne pas qu’il s’entende bien avec MacArthur, les lâches ont toujours eu de bons rapports entre eux.
Enfin le dessert. Une île flottante, un dessert léger pour une fin de soirée pleine d’émotions et de confidences.
Des projets pour cet été Agrippa ?
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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