(pinelia) un soupçon de douceur, ft. aslan

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Assise à son bureau, Elia révisait, chose peu surprenante pour la Lufkin dans l’âme qu’elle était. Au départ par soucis de contenter son père, puis simplement car elle aimait ça, elle travaillait ses cours et le savoir qu’elle avait déjà accumulé régulièrement. Si beaucoup trouvait cette activité ennuyeuse, cela l’apaisait et lui apportait de la sérénité. Elle avait ce jour-là ouvert son livre de sciences politiques et magiques, matière que le paternel Muller l’avait plus ou moins incitée à prendre, mais qu’elle avait également fini par apprécier car cela satisfaisait sa soif d’apprendre. Elle écrivait sur un parchemin neuf toutes les informations qu’elle jugeait importantes – c’est-à-dire la plupart – avec le soin appliqué qui la caractérisait. Plusieurs étudiants lui demandaient ses parchemins pour réviser, affirmant que son écriture et sa mise en page étaient claires et pratiques, et on lui avait déjà proposé quelques gallions en échange, mais elle n’avait jamais accepté, voulant simplement rendre service à des camarades. Elle estimait cependant qu’elle pourrait leur demander de lui retourner la faveur si jamais un jour elle avait des difficultés avec un cours. Elle était d’une gentillesse souvent à toute épreuve, mais pour ses études elle était prête à beaucoup de choses, y compris à exiger de l’aide en échange de celle qu’elle avait elle-même apportée.

Baillant et s’étirant, elle décida d’arrêter pour cet après-midi, jugeant que continuer serait contre-productif et annulerait tous ses efforts déjà accomplis. Elle ferma son livre et rangea ses parchemins dans le tiroir de son bureau, avant d’ouvrir la fenêtre et de savourer l’air printanier. La vue sur le domaine de l’université et le chant des oiseaux ravissait son âme. Elle aimait pouvoir observer discrètement les étudiants vivre leur vie en contrebas, discuter en marchant, courir pour garder la forme, ou encore réviser sur l’herbe réchauffée par les rayons de soleil. Mais son attention fut soudain attirée ailleurs, par la porte de la chambre s’ouvrant sur une jolie brune aux yeux clairs familiers. Elia supposa qu’elle revenait de la bibliothèque, ou peut-être d’une entrevue avec son cher et tendre, ou bien encore d’une promenade dans le même domaine qu’elle observait il y a un instant. Elle l’accueillit avec un sourire chaleureux et se pencha en dessous son lit pour en retirer une boite, la boite. Celle remplie de confiseries, de chocolat et de gâteaux en tout genre. Leur réserve personnelle, utilisée à la moindre occasion et entretenue de façon équitable. Elle posa la boite et s’assit en tailleur sur son lit, attendant que son amie s’installe à son tour pour leur petit rituel.

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Converse aux pieds, gros pull couleur moutarde sur un skinny jean tout ce qu'il y a de plus basique moldue, pina déambule dans les couloirs après être sortie de la bibliothèque. Elle y avait étudié pendant trois heures et quittait une de ses salles favorites à cause de son ventre qui demandait du sucre. Sourire timide sur le visage, cheveux bruns, bouclés en vrac encadrant son visage lumineux, elle longeait les murs des grands couloirs pour ne pas se faire bousculer par les groupes chahuteurs de wright et passer inaperçu au yeux de certains sang-purs, elle se rendit directement vers l'étage ou se trouvait la salle commune des lufkins ainsi que leurs chambres. A cette heure-ci, Elia devait être présente également, et elle avait hâte de la retrouver un peu. Le soleil nappait délicieusement le sol de la salle commune de sa couleur ocre de fin de journée, et les lufkins discutaient, révisaient et lisaient tranquillement près du feu ou sur le comptoir de la cuisine.

Pina adorait observer ses camarades. Ils étaient tous un peu pareil, finalement. Les piles de parchemins et de grimoires s'entassaient un peu partout au pied des fauteuils, face aux étudiants, et une délicieuse odeur de thé planait dans la pièce. Son regard s'accrocha à celui d'un bel Italien qu'elle commençait à bien connaître. Doucement, elle s'approcha et glissa une main dans ses cheveux long, lui signifiant doucement sa présence. Ses yeux noisette l'envoutèrent instantanément quand il releva la tête vers elle. Pina lui vola alors avec douceur un baiser avant de s'accroupir au pied du fauteuil dans lequel il prenait place. Elle caressait discrètement sa jambe alors qu'ils se racontaient leur journée, pina lui signifiant qu'elle allait passer un peu de temps dans sa chambre, mais qu'ils pourraient manger ensemble plus tard. La douce lui vola un autre baiser avant de filer vers la cuisine pour faire deux tasses de thé, les faisant léviter derrière elle pour ne pas être trop encombrée en montant les escaliers pour monter aux chambres, et ouvrir la porte de la sienne, celle qu'elle partageait avec Elia depuis trois ans maintenant : leur maison.

Un grand sourire s'afficha sur le visage de pina alors que sa colocataire se tournait vers elle. Un regard miroir aux siens, des cheveux jumeaux, les deux brunes s'étaient drôlement bien trouvées. « bonjour toi. » La plus jeune s'approcha du lit de sa compère pour venir embrasser sa joue avec douceur, lâchant ses livres à côté d'elle sur le lit, les yeux pétillants en voyant la boîte à gâteau. « Je meurs de faim ! » Retroussant le nez pour faire une petite grimace en remontant les épaules, pina piqua un gâteau qu'elle fourra dans sa bouche en soupirant d'aise. « Comment ché passé ta journée ? » Se rappelant le thé, elle tourna la tête, ressortie sa baguette pour effectuer un doux mouvement du poignet, faisant venir les deux tasses fumantes sur le bord de la fenêtre. « mhh, ça fait du bien d'être à la maison. »

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De simple occasion pour apprendre à se connaître et se rapprocher, ce petit moment rien qu’à elles était devenu un rituel. Confortablement installées sur l’un des deux lits de la pièce, grâce à de multiples couvertures et coussins s’il le faut, la boîte à gourmandise devant elles, deux Lufkins qui discutent de tout et de rien, se racontent leur journée, se donnent des conseils pour les cours, s’échangent des secrets ou débattent des dernières rumeurs. Une relation toute douce dont Elia a bien besoin, avide d’amour qu’elle était. Ce jour-là et comme bien souvent, Pina avait pensé à apporter du thé, qui se mêlait à merveille avec les sucreries qu’elles ne tarderaient pas à ingurgiter. Ce que son amie fit aussitôt après avoir déposé un doux baiser sur sa joue pour accompagner son salut. Avec un sourire face à l’entrain de sa comparse, Elia répondit à la question qu’elle avait réussi à comprendre grâce à leurs nombreuses sessions comme celle-là, les obligeant toutes deux à développer un sens de l’écoute élevé pour déchiffrer des mots prononcés par une bouche parfois bien plus que pleine. « La même que la tienne je pense, sauf que moi j’étais là et toi à la bibliothèque. » Cela ne les dérangeait pas particulièrement d’étudier côte à côte, mais des fois les deux jeunes femmes avaient besoin d’une tranquillité plus prononcée pour être productives. Leur sérieux avait tendance à se dissiper lorsqu’elles travaillaient ensemble, vite brisé par leurs bavarderies. Elia prit l’une des deux tasses qui venaient de voler doucement jusqu’à la fenêtre, et la serra dans ses mains, appréciant sa chaleur réconfortante. Elle but une gorgée qui la fit vibrer de plaisir puis hocha la tête au commentaire de son amie. Cette chambre, ce n’était pas qu’une chambre pour elles, c’était leur chez-elles, leur foyer. Elles s’y sentaient plus à l’aise que n’importe où ailleurs dans le château, et cela les peinait de devoir la quitter lors des vacances où elles rentraient chez leur famille. « Alors, des choses palpitantes à raconter ? » D’une nature plus que curieuse, elle aimait savoir ce qu’il se passait dans la vie de ses amis, et même dans le château entier, et elle s’avérait en secret être une fervente lectrice du chineur. « Moi j’ai vu des choses assez intéressantes se dérouler derrière des arbres du parc. Je crois que certains apprécient beaucoup le retour du printemps. » Un sourire malicieux, des yeux rieurs, une petite commère bien contente d’avoir une chambre au quatrième étage avec une fenêtre donnant vue sur le domaine du château.

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Attrapant un plaid posé sur le lit, la jeune lufkin le posa sur ses épaules pour s'enrouler dedans, ajoutant de la douceur à leur moment partagé. Copiant le geste de son amie, Pina attrapa sa tasse pour se réchauffer les mains en pouffant de rire à sa réponse. « C'est vrai. J'ai été pas mal productive je suis contente, j'ai retracé quatre de mes chapitres pour le cours de runes. » Mais assez parler devoirs et examens, les filles voulaient se détendre. Une longue gorgée de thé plus tard la voilà qui se redresse un peu, se raclant la gorge pour faire semblant d'annoncer de grandes choses. « aloooors... voilà ce que j'ai vu aujourd'hui, mon capitaine ! » dit-elle en pouffant de rire. Se détendant à nouveau, piquant un nouveau gâteau, elle reprit en bougeant un peu les épaules.

« Non plus sérieusement, à la bibliothèque, il se passe pas grand chose. Tout le monde était calme, mais j'ai bien vu aphrodite, tu sais la tornade qui me sert de meilleure amie ? Qui est chez les summerbee ? En très bonne compagnie avec un des joueurs de quidditch de l'équipe des ethelred... » Un petit sourire en coin s'afficha sur son petit minois d'amie contente, avant qu'elle ne glisse en regardant ailleurs, le rouge lui montant aux joues. « Moi j'ai croisé matteo dans la salle commune en bas... ».

Elia avait été une des premières personnes à voir naître l'amour entre les deux lufkins, puisque confidente attitrée de la plus jeune. Elle avait subie ses moments de crises d'euphories après leur premier rencard, leur premier baiser échangé après le bal de Yule, l'arrivée du boursouf que lui avait offert matteo comme nouveau colocataire également. Les petits moments partagés avec lui devenaient de plus en plus réguliers, et ce n'était pas pour déplaire à la jeune Islandaise. « Et !!! tu as vu qui alors, dans la cours dit moi ? »

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Adossée contre la tête de son lit, Elia écoutait son amie satisfaite de son travail du jour et lui adressa un pouce levé vers le haut pour la féliciter. Elle aussi avait été plutôt productive, résumant un chapitre long comme son bras et par-dessus cela bien compliqué, de son cours de sciences politiques et magiques. Pour s’aider, elle avait dû aller récupérer le livre portant sur le cours qu’elle avait prêté à un autre Lufkin, puis s’était mise au travail avec concentration. Elle était bien contente de pouvoir se reposer et s’aérer l’esprit, surtout en écoutant sa joyeuse colocataire lui rapporter les derniers ragots. La meilleure amie de celle-ci aurait trouvé quelqu’un à fréquenter, et d’après son sourire, Pina était heureuse pour elle, Elia en conclut donc que le joueur de Quidditch dont il était question était quelqu’un de bien. Puis le visage de Pina se transforma d’une manière tout à fait mignonne et vulnérable, pour laisser apparaître du rouge sur ses pommettes hautes. Avant qu’elle ne dise quoique ce soit, Elia sut qu’il était question de Matteo, son petit-ami. Suivre leur histoire presque aux premières loges l’avait fait rêver, elle qui rêvait au prince charmant depuis toute petite. Elle aurait pu sentir des pointes de jalousie s’enrouler autour de son cœur, mais elle ne ressentait que du bonheur et de la fierté pour son amie. Elle savait que son heure viendrait, même si d’après ce qu’elle avait entendu auprès de son père, son rêve d’amour rencontrerait sûrement des soucis en chemin. Chassant cette histoire qui la minait à chaque fois qu’elle y pensait, elle afficha un sourire naturel à la pensée de Pina et Matteo fricotant dans la salle commune. « Hin-hin, tu l’as croisé, et… ? » Elle adorait la taquiner, la voir soudain plus timide, les yeux pleins d’étoiles destinés à un seul être. Oui, définitivement, elle voulait vivre cela, ressentir cela pour quelqu’un de spécial, elle aussi.

Suivant le fil de leur discussion, elle repensa à ce qu’elle avait aperçu dans le parc, et pris un air solennel, comme si celle qu’elle allait annoncer était capital, voire vital. « Tu te souviens du Lufkin sage et sérieux dont je te parlais ? J’avais des soupçons, il agissait bizarrement ces derniers temps » Une pause première pause, pour faire durer le suspense. « Et bien figure toi… » Une seconde pause, pour ménager son effet. « …que je l’ai vue en compagnie de la petite Grymm, celle qui avait fait un scandale dans la bibliothèque la dernière fois, et qui s’était fait virer par la surveillante des lieux. » Et puis, elle lâcha le scoop d’un coup, sûre de son effet. « Et c’était pas très très sage si tu vois ce que je veux dire… » Et elle en rajoute une couche, histoire de vraiment enfoncer le clou. Hochant la tête avec sérieux, elle attrape un gâteau et mordit dedans à pleine dents, savourant la réaction de son amie.

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La jeune lufkin leva les yeux aux ciel à la réponse de sa colocataire. « hin-hin, tu l'as croisé, et... ? » elle souriait béatement, les yeux pleins d'étoiles, le cœur de folie, les joues rouges. « Ben, rien ! On s'est raconté notre journéééée... puis on a dit qu'on mangerait ensemble ce soir... il m'as dit que je lui avais manquéééé... » elle appuyait certaines syllabes en se dandinant un peu la tête avant de pouffer de rire. Agitant une main dent son visage pour chasser son embarras, elle demanda plutôt quel était le ragot super qu'elle avait vu dans la cours. Pina, en général, se foutait bien de savoir qui voyait qui, de ce qu'il y avait écrit dans le chineur et des derniers potins sur les reines de l'université. Mais avec Elia, c'était rentré assez vite dans leur rituel. Avec un rire discret, elle imaginait la scène alors qu'elle voyait très bien de qui elle parlait. « Non, mais tu te souviens de la tête de la surveillante, quand elle s'était levée en déclenchant une tornade dans la bilbiothèque ? Son sort avait tout fracassé dans la section philosophie moldue. » ce jour-là avait été vraiment orageux dans l'université, comme si une tempête de mauvaise humeur s'était répandue sur la moitié du campus. Pina se souvenait qu'il y avait également eu une grande bataille de nourriture dans la grande salle, et plusieurs personnes de mauvaise humeur dans son entourage. Elle était allée jusqu'à questionner les fantômes de l'université pour savoir si l'un d'entre eux n'était pas derrière tout ça, mais ces messieurs dames jouaient les innocents.

La gorgée de thé la réchauffa avec douceur, et les pâtisseries calmaient sa faim avec satisfaction. « Tu sais Elia, tu devrais essayer de contacter le chineur, et bosser avec eux ! T'es une mine d'or d'information pour ce journal. » Un petit sourire malicieux se glissa sur ses lèvres alors qu'elle poussa un peu son amie du bout du pied. « Bon, et à quand les potins sur la tienne, de vie amoureuse ? »

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Elle adorait ces petits moments de douceur, ces instants emplis de joie et de légèreté. Deux amies partageant leur vie avec insouciance, bien installées et se gavant de confiseries. Quand sa meilleure amie Sapphire avait quitté Hungcalf et qu’elles ne pouvaient donc plus partager une chambre à l’université, Elia s’était senti désemparée. Depuis le début de Poudlard, elles avaient toujours habité ensemble, elles s’étaient habituées à être ensemble en permanence. Alors la douce Lufkin avait eu peur de se sentir étrangère dans sa chambre, qu’elle partagerait dorénavant avec une nouvelle personne. Puis elle avait rencontré Pina. Avec sa chaleur et sa joie de vivre, elle avait trouvé son double, sa petite sœur. A elles deux, elles se sont construit un foyer dans cette pièce qu’elles préfèrent au reste du château. Des plantes un peu partout, des bouquins qui traînent dans tous les coins, des fioles de potion sur les bureaux, des couvertures et des coussins moelleux qui ne demandent qu’à être utilisés, c’est en réalité un petit nid dans lequel elles vivent. Ici, Elia se sentait toujours bien, y entrer suffisait à l’apaiser d’une manière presque immédiate. Quand elle pensa à ce bonheur, cela lui donna presque les larmes aux yeux, elle qui se refusait pourtant à les laisser couler. Mais Pina était là, à raconter son propre bonheur, et cela la fit rire. « On te croirait au Paradis quand on t’entend parler. » Ce qu’elle lui rapportait était pourtant des choses simples et banales, mais c’était ça le bonheur, elle songea, de petites choses simples du quotidien. Tout comme rire de nouveau, en se rappelant l’accident de la bibliothèque, qui avait apporté beaucoup d’animation et de divertissement ce jour-là, alors qu’elle avait révisé toute la journée pour un examen important. Cela ne manquait jamais d’événements à Hungcalf, on n’avait jamais le temps de s’ennuyer. Et dire que certains seraient prêts à des folies pour entrer dans cette université si prestigieuse. Heureusement que les parents et familles des étudiants ne se doutaient pas de ce qu’il se passait vraiment ici. Un beau bazar.

« Figure toi que j’ai déjà pensé à leur apporter un peu de mon talent précieux, mais j’ai bien peur de perdre le plaisir des commérages si je devais y accorder autant de temps et de sérieux. » Elle secoua la tête et agita vaguement la main, comme si le sujet la faisait souffrir, en réprimant en vain un sourire. Sourire qui se transforma bien vite en grimace à la question de son amie. « Ah – soupir, c’est que j’aimerais bien pouvoir t’en raconter, si seulement j’en avais. Mais non, ajouta-t-elle en secouant la tête, il ne se passe malheureusement rien d’intéressant de ce côté-ci. » On lui avait déjà dit que ce genre de choses tendaient à arriver lorsqu’on s’y attend le moins, alors elle essayait de ne pas trop y penser, mais c’était bien difficile pour ce cœur en tel manque d’amour.

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Ces moments-là, avec sa colocataire, rendaient la vie à l'université encore plus douce qu'elle ne l'était déjà pour la sorcière qu'était Pina. Pas vraiment de problèmes, loin des dramas de certains, loin des fêtes également, elle était dans son petit monde et ça lui convenait parfaitement. Bien entourée, elle se sentait aimée, elle sentait qu'elle pouvait aider aussi son entourage et ça lui suffisait. La remarque d'Elia sur sa situation la fit sourire de plus belle. « Je suis heureuse. J'suis bien avec lui. » dit-elle en haussant légèrement les épaules, cachant sa gêne en buvant une gorgée de thé.

Heureusement, elles oublient bien vite la vie amoureuse de la plus jeune pour se concentrer sur les petits potins. Les voilà qu'elles remettent ça, à parler des autres. Pina ne s'était découvert ce trait de caractère là qu'en présence d'Elia. Elles ne pensaient pas à mal, évidemment. Puis après tout, la vie universitaire, surtout en dortoirs, c'était aussi ça, non ? Elle pouffa de rire, regardant avec une lueur de défi sa colocataire. « Franchement, ils perdent un bon élément ! Si un jour on découvre qui se cache derrière ce journal, faudra que tu t'associes, vraiment ! ». La côté dramaqueen de son amie fit pouffer de rire pina, qui en profita pour piquer un nouveau petit gâteau de la boite. « Oh arrête, même pas un beau wright qui t'aurais fait des avances ? Pas un petit summerbee ? Les summerbee sont tous des chatons doux j'ai l'impression !!! ». Se calant à nouveau un peu mieux contre le mur, elle compta sur ses doigts en énumérant des noms d'hommes qu'elle avait vu regarder bien plus qu'amicalement sa colocataire. « Je continue ou j'arrête la ? »

Du coin de l'oeil, elle regardait ses deux animaux jouer ensemble, et tendit la main pour venir les attraper, le furet grimpant autour de son bras en la chatouillant alors que le boursouf, elle le jurait, ronronnait presque. « Non mais... phrase classique, je sais, mais... ça va venir. Te prends pas la tête. »

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Bon, ça fait longtemps que t'as pas vu tes amies Lufkin Elia et Pina. Par longtemps, c'est à dire deux jours. Même si tu les bombardes de gifs de chatons, de loutres et de panda roux un peu tous les jours. Ce sont tes premières fans dans le monde des sorciers et tout simplement à Hungcalf que tu as connu. T'avais tellement envie de partager ton expérience avec des gens dans le monde de la magie que finalement tu ne lâchais plus ces deux Lufkin qui étaient comme une sorte de lien, de passerelle entre ta vie moldue de youtubeur et ta vie magique de sorcier. T'avais pas à leur mentir, ni à te retenir. Tu pouvais juste être toi. Et putain qu'est-ce que ça faisait du bien ! Tu sais que pour rentrer chez les Lufkin, c'est la croix et la bannière, il faut avoir fait bac plus dix avec leurs questions et leurs énigmes. Mais tu sais aussi que tu peux y entrer si un Lufkin t'y invite et t'ouvre. Alors tu patientes devant l'entrée pendant presque dix minutes avant de voir un Lufkin de ta promo que tu connais. Tu lui demandes si tu peux entrer et il te fait entrer sans soucis, non sans te prévenir de la directrice de maison très stricte qui te rendra la vie difficile si elle te surprend à te glisser chez les Lufkin. Il te prévient même que tu risques de croiser des étudiants te regardant de travers parce que t'es un Wright. T'as l'habitude alors t'en as un peu rien à foutre. Tu prétends venir emprunter des notes à une copine quand des gens t'observent, puis tu accélères le pas jusqu'au dortoir des filles.

T'ouvres la porte à la volée puis la referme subitement derrière toi. "Coucouuuuu ..." Tu salues une Elia et une Pina en train de grignoter sur un lit. "Oh des gâteaux ! J'arrive au bon moment." Tu lances dans un sourire solaire. "Dites, ch'est diffichile de che faufiler chez vous." Tu articules mal, la bouche pleine avant de planter un bisou plein de miettes sur la joue d'Elia, puis de Pina. Tu t'étales comme une crêpe sur le lit entre elles. "Ah oui au fait. SURPRIIIIIIISE. J'voulais vous rendre visite comme ça." Tu rajoutes en riant, alors que tu aurais dû commencer par ça dés le début. "Vous parliez de quoi ?" Tu demandes curieux.

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Elia sourit en entendant la confirmation verbale de son amie à propos de son bonheur. Bien qu’elle puisse le voir de ses propres yeux, elle préférait en être sûre, ne sachant que trop bien comme c’est facile de faire semblant. Enfin facile, peut-être pas, mais avec de l’habitude c’était quelque chose d’automatique. Et elle savait que jamais Pina ne lui mentirait là-dessus, alors elle était rassurée. Puis gênée de se confier ainsi, son intelligente colocataire dévia le sujet pour vanter les mérites d’Elia… en indiscrétion. « Je tâcherai d’y réfléchir, comme ça on pourra avoir accès à des scoops avant même que le journal ne sorte ! » Elle secoua la tête, imaginant ce que ça serait de travailler pour le Chineur, ce journal de ragots si populaire. Elle ne savait pas si elle adorerait ou détesterait ça. C’était bien facile de parler rumeurs avec sa colocataire ou certains de ses amies, mais c’en était une autre que de participer à quelque chose qui pouvait blesser des personnes. Elle ne se souvenait que trop bien comment le Chineur avait perturbé la relation qu’avait sa meilleure amie Sapphire avec son ex petit ami. Cette histoire avait rendu son rapport au journal plus ambigu, appréciant de le lire et de savoir ce qu’il se passait dans l’école, mais désapprouvant parfois la façon dont tout cela était raconté. De même, elle pensait que certaines choses étaient faites pour rester privées. Avant qu’Elia se perde trop dans ces pensées, Pina changea de sujet pour s’intéresser à celui de sa vie sentimentale. Elle grimaça. « Non personne ! Et tu inventes tous ces noms, j’en suis sûre ! Je le saurais si c’était arrivé, non ? » Elle appréciait tout de même l’aide de son amie qui essayait de la faire rire pour ne pas qu’elle déprime. Mais malgré qu’elle se sente parfois seule, cela ne la dérangeait pas vraiment, elle attendait simplement son heure. C’était ce qu’elle s’apprêtait à répondre, quand quelqu’un débarqua avec fracas dans la chambre.

Elia n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche que la tornade Wright avait déjà plongé la main dans la boîte à merveilles pour enfourner un biscuit dans sa bouche. « C’est marrant, j’ai l’impression que tu arrives TOUJOURS au moment où il y a des gâteaux ! » Elle éclata de rire en écoutant Aslan parler la bouche pleine et essuya sa joue qu’il avait rendu collante. Elle attendit qu’il s’installe de façon peu délicate entre elles avant de s’empresser de répondre à sa question et de dévier la conversation comme l’avait fait plus tôt Pina. Elle espérait être aussi douée qu’elle. « Oh, de rien d’important. Alors, comment tu vas toi ? » Elle ne voulait surtout pas que ces deux petites commères se liguent contre elle sur ce sujet-là.

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Pina riait de la situation, sa colocataire niant tout en bloc. « Non personne ! Et tu inventes tous ces noms, j'en suis sûre ! Je le saurais si c'était arrivé, non ? » L'éclat de rire de pina se calma alors qu'elle souriait, venant pousser doucement l'épaule de son amie. « Ma belle, tu ne te rend pas compte à quel point tu es jolie. » Avant que Pina n'ai pu rajouter quoi que ce soit, la porte de leur chambre s'ouvrir à la volée pour laisser entrer une chevelure brune, bouclée, et un énorme sourire. Le wright vint directement s'installer entre elles, volant un cookie, monopolisant la conversation alors que les filles le regardait faire avec un sourire complice. Elles s'étaient habituées a être au contact du jeune garçon qu'elles ne connaissaient d'abord qu'à travers les vidéos qu'il postait sur youtube. « On va quand même pas te faciliter la tâche ! »

Grimaçant au bisous en riant, pina se pousse un peu pour laisser de la place au garçon, à qui elle viens ébouriffer les cheveux. « Figure toi que !... » En voyant la tentative d'échapper à leur discussion précédente d'Elia, Pina décida d'être complice, et de ne pas lancer Aslan sur le sujet. Elle changea alors la fin de sa phrase en souriant, faisant un clin d'oeil discret à Elia. « On parlait du dernier match de quidditch du tournoi, et de comment vous vous êtes fait rétamer et virer du tournoi en fin d'année. » dit-elle, malicieuse, sachant le sujet du quidditch toujours vibrant de passion avec le garçon. Elle haussa les épaules en le regardant avec un air angélique. « Je sais que vous avez fait de votre mieux, mais bon... les wright ne sont pas les meilleurs joueurs, apparement ! Bon, les lufkins non plus, mais ça... » dit-elle en pouffant de rire. « Tu es prêt pour les examens de fin d'année ? » typique lufkin, typique pina.

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Tu les regardes tour à tour, la bouche pleine, en pleine pause de mastication. Tu finis par avaler le cookie dans ta bouche. "Je ... je ne parlerai pas sans la présence de mon avocat." Tu répliques quand Elia t'accuse de venir à chaque fois quand il y a des gâteaux à la clé. "C'est mon radar magique. J'aurais préféré un gaydar plutôt que de me manger des râteaux par des hétéros que je pensais gay plutôt qu'un gâdar qui me dit où il y a des gâteaux !" Tu rajoutes en riant de bon cœur. La remarque de Pina sur le Quidditch fait mouche. Tu te tiens la poitrine au niveau du cœur avec tes deux mains en poussant des gémissements de douleur, même si tu n'as pas mal. "Ooooooooh tu m'as eu ... En plein cœur Pina ..." Tu dis d'une voix faible avant de faire le con en roulant par dessus le lit et atterrissant par terre lourdement. "Aie..." Tu pousses d'un ton nonchalant en te cognant la tête durement. Tu te redresses, à genoux par terre, accoudé sur le lit. "Non mais on a perdu pas parce qu'on était nuls. Mais parce que les autres étaient meilleurs. J'ai réussi à jouer toute une année sans me blesser gravement, c'est déjà une victoire personnelle pour moi. Et puis en tant qu'équipe, on a pas été bien classée. Mais mon score personnel me permettra sûrement de rejoindre une équipe pro après Hungcalf, c'est tout ce qui compte pour moi." Tu dis d'un ton enjoué.

Tu ris quand elle te demande si tu es prêt pour les examens de fin d'année. "Bwahahaha ! Moi ? Bien sûr que non. J'vais improviser pour certaines matières. Je maîtrise déjà la métamorphose et le vol, c'est déjà bien." Tu dis sans vraiment t'inquiéter, tu t'es toujours débrouillé pour passer de justesse en révisant tout deux ou trois jours avant avec intensité sans jamais voir personne qui pourrait te distraire.

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Elia adressa un sourire de remerciement quand son amie décida de suivre son petit jeu et de ne pas évoquer leur précédente conversation. Puis elle regarda celui qui s’était infiltré dans le dortoir des Lufkin puis dans la chambre des deux filles avec une dextérité qui ne pouvait provenir que d’expérience. Une vraie tornade. C’est comme cela qu’Elia qualifiait et reconnaissait Aslan, ce jeune homme plein d’enthousiasme qu’elle avait d’abord connu sur Youtube, une plateforme moldue que lui avait montré Pina. Les deux colocataires avaient pris l’habitude de s’installer confortablement dans l’un de leur lit et de regarder la dernière vidéo qu’avait sortie le Wright. Bien sûr, elles n’avaient alors aucune idée de sa véritable identité, et ça avait été un vrai choc lorsqu’elles l’avaient croisé dans le campus de l’université magique. Sur le coup, elles avaient même cru à une fuite du secret magique, tellement il était évident pour elles qu’il était un moldu. Avec le temps, elles ont appris à le connaître, et ça avait été un réel plaisir de découvrir le petit lion survolté qui se cachait sous la façade innocente de moldu youtubeur. Et depuis, il avait pris l’habitude de débarquer n’importe quand dans leur chambre… mais toujours quand il y avait des gâteaux. « Ah mais ça, je parie que c’est parce que tu as développé ton radar à gâteaux depuis ta naissance ! Ton gaydar s’améliorera à force de prendre des râteaux. » Elle rit, se remémorant les récits tous plus drôles les uns que les autres sur ces fameux râteaux, même si elle l’avait toujours bien conforté après ces échecs. Mais voilà que Pina aborde un autre sujet délicat, la passion sportive du jeune homme. « Aïe aïe aïe, c’est vrai que cette année vous avez pas été très chanceux ! » Les Lufkin non plus n’ont pas brillé, mais Elia ne s’intéressait que très peu au Quidditch donc cela n’avait pas beaucoup d’effet sur elle. Elle fut également rassurée de voir que le Wright prenait plutôt bien cette défaite. « Mais tant mieux si tu peux en tirer du positif, et puis de toute façon tu as encore quelques années pour te faire remarquer, non ? » Et suite à cela, Pina choisit un second sujet épineux pour le jeune homme. Peu surprise de sa réponse, Elia secoua la tête et soupira. « Je me demande pourquoi on s’embête encore à te poser cette question. Mais cette fois, impossible de te défiler, tu viendras dans cette chambre sans gâteaux et on t’aidera à réviser certains cours. » Elle n’avait pas demandé à Pina si cela lui allait, mais elle était certaine que son amie voudrait elle aussi aider Aslan. « Et ça, jusqu’à ce que tu sois au point pour les examens. Compris ? » Elle s’était redressée bien droite Elia, et avait pris un ton professoral qui se voulait sévère. Elle était en réalité plutôt inquiète pour son ami qui avait chaque fois du mal à passer à l’année supérieure. Elle avait elle-même pris de l’avance sur ses propres révisions, et pouvait donc se permettre sans problème d’aider un ami dans le besoin.

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