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sick child o' mine - murphy
Mer 10 Avr 2019 - 15:52
«Et n’oublie pas, son doudou préféré est dans la poche droite. » je me renfrogne. Belinda me parle comme à un gamin débile qui n’aurait encore aucun poil sous les aisselles. Son doudou je le connais, merci, je le lui ai offert pour ses trois ans. Newt. Et certainement pas ce… truc que lui a acheté le moldu, là, Dora la castratrice. Celle qui leur parle comme à des… Ah bah, elle utilise le même ton que Belinda ! Coïncidence ? Je ne crois pas. «Et, s’il te plaît, arrête de lui raconter tes histoires délirantes ! Avec Tom on n’en peut plus. » Wait, wut ? «Plaît-il ? » Que je demande, dents serrées, avec une amabilité forcée. «Tu le sais bien ! La fois où tu aurais sauvé un homme d’un pitiponk dans un marais, ou encore ce prétendu affrontement avec des chaporouges ! » «Mais c’est la vérité ! C’est ma vie. La vie, la vraie ! » Je monte la voix et la foudroie du regard. Depuis notre séparation, elle met en doute tout ce que j’ai pu accomplir au cours de mes voyages. Je le sais, je le sens bien qu’elle veut me rabaisser, me piétiner. Briser mon cœur, éloigner ma fille, ce n’est pas suffisant. Elle veut me détruire tout entier, qu’il ne reste plus rien. «Et au moins je ne l’abrutie pas à coup de technologie moldue ! » Belinda repousse ma réflexion d’un geste souple de la main. Ah ça, tout ce que je peux dire lui passe au-dessus, hein. «Allez, dépêche-toi d’aller te faire dorer la pilule, c’est qu’on n’verrait presque plus tes rides avec le climat d’ici. » Elle me lance le sac et tourne les talons, furieuse. Je ferme la porte, satisfait.
J’installe Zellyn dans sa chambre. C’est probablement la pièce où je me suis le plus appliqué en emménageant. Elle a tout le confort et l’espace nécessaire pour que ma fille s’épanouisse. Bon, j’ai peut-être un peu trop chargé la déco avec des dragons et en féérie. Ce n’est pas que je tente d’influencer ma gamine mais… un peu, quand même. Heureusement, ça lui convient. Alors qu’on range ses vêtements dans son armoire, mon ange éternue. Une fois, deux frois… trois fois. Je me retourne. «Eh bien mon chat, t’as attrapé froid ? » «Tom y dit que c’est un ruve. » Je me raidis. «Un ruve ? » «Oui. Tu sais, papa, le ruve ! Ça coule puis tu mouches ! » Elle hausse les épaules et lève les yeux. Qu’est-ce que ça grandit vite ! J’approche de ma petite blondinette et lui colle une main sur le front qui me semble un peu trop chaud. Et maintenant qu’elle m’en parle, je la trouve bien pâlotte, même pour la saison ! «Et ta mère n’a pas pensé m’en parler, évidemment. » «Bah non, un ruve ça part tout seul. C’est Tom qui dit. » Je me rembrunis. «Ah bah si le moldu le dit, c’est que c’est vrai. Bah oui, un gars qui est payé pour lancer un ballon rond dans un panier, ça s’y connait en maladie. » que je marmonne dans ma barbe tandis que je file chercher le manteau de Zellyn.
Une heure plus tard, nous sommes assis dans la salle d’attente de l’hôpital. Zellyn s’occupe tranquillement avec un truc étrange qu’elle a rapporté de chez sa mère, qu’elle fait tourner dans ses mains, encore et encore… et encore. Les gosses sont magiques, un rien leur suffit, même une connerie pareille. Voyant qu’elle est absorbée, je retourne voir la sorcière assise derrière le comptoir. Je me râcle la gorge. «Excusez-moi mais ça fait bien une demi-heure que vous m’avez dit qu’on allait venir nous chercher ‘’dans la minute’’. » Elle baisse un regard morne sur moi « Monsieur, veuillez retourner vous asseoir. Le médicomage ne va plus tarder. » Hmpf. Je me laisse tomber à côté de ma fille et croise les bras, agacé. N’ont-ils pas conscience qu’elle est fragile ?! Des bruits de pas dans le couloir me font lever les prunelles et je perçois une chevelure flamboyante. Oh ! Je me détends de suite. Enfin quelqu’un qui va prendre la situation au sérieux ! Je fais lâcher son stupide jouet, non sans mal, à Zellyn, lui promettant de le lui rendre bien vite – à moins de l’oublier par mégarde dans la salle de consultation, oupsie - lui tend la main et l’emmène vers notre sauveuse.
«Miss Fraser. » J’incline la tête en guise de salutations et ma petite lui adresse un éclat de rire de joie. «Je suis bien content de tomber sur vous. »
@Murphy Fraser
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Re: sick child o' mine - murphy
Ven 12 Avr 2019 - 19:51
La reprise du travail a été fluide. Bien qu’un peu rouillée, j’ai pu rapidement retrouver les réflexes d’avant l’accident. Le fait que je sois aussi enjouée à l’idée de reprendre le travail a aidé pour beaucoup. Toujours aussi timide avec les collègues, mais un véritable rayon de soleil avec les enfants, j’ai repris mes marques à une vitesse folle. Si bien que le mi-temps s’est transformé en plein temps après un mois de reprise. Aujourd’hui, je suis de consultation aux urgences. J’ai les cas faciles d’enfants qui toussent ou éternuent, une petite fièvre, etc. Bien entendu, la salle d’attente est pleine à craquer et nous ne sommes que deux médicomages pour gérer le flux de patients. Mes cheveux roux attachés derrière mon crâne, je récupère la liste des patients sur mon bureau. Sortant de la salle de consultation, je me dirige vers la salle d’attente. Les yeux baissés sur le parchemin, je lis le nom du prochain patient. “Zellyn Baddock ?” Relevant les yeux, je n’ai cependant pas besoin de les monter très haut pour apercevoir une silhouette bien connue. “Miss Fraser. Je suis bien content de tomber sur vous.” Un doux sourire vient illuminer mon visage alors que je tends la main au papa inquiet. “Mister Baddock, Zellyn, ça fait longtemps, vous allez bien ? Suivez moi.” Je tourne rapidement les talons après avoir serré brièvement la main du sorcier. Quelques pas dans les couloirs de l’hôpital, et nous voilà en salle de consultation. Tirant un peu sur ma blouse verte, je m’installe derrière le bureau, indiquant au père et sa fille de s’installer de l’autre côté. “Dites-moi tout.” Ma tête se tourne vers la petite fille. “Qu’est-ce qui t’arrive, Zellyn ?”
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Re: sick child o' mine - murphy
Sam 13 Avr 2019 - 18:26
Les formules de politesses et les bonnes manières sont très étranges quand on y pense. Comme cette façon de se saluer en demandant aux autres comment ils vont. Comme Miss Fraser vient de le faire, par réflexe. «Bah… on est là. » Que je réponds à voix basse en lui serrant la main. Dans un hôpital. Pour une consultation. Autant dire qu’on pète la forme, hein. Je ne relève pas plus que ça, bien trop préoccupé par l’état de l’humaine miniature qui m’accompagne, la morve au nez. Eh oui, pour une fois, je peux dire d’elle que c’est une morveuse ! Mon petit ange blond en déborde. Ewk.
Nous suivons la médicomage dans le couloir, Zellyn s’extasie devant la moindre chose que son regard croise, et entrons à sa suite. J’aide ma fille à s’asseoir sur sa chaise puis me pose sur la mienne. La rouquine commence sa consultation avec tant d’égard pour ma morveuse que ça me réchauffe le cœur. Elle lui parle comme à une grande et je sais à quel point ça fait plaisir à ma gosse. Qui sourit à pleines dents avec de cracher ses poumons, le nez humide. Ouais, bon, moins mignonne qu’à son habitude. «Un ruve ! » Je lance un regard blasé à Miss Fraser. Voyez ce que je subis ? C’est à croire que c’est le seul mot de son vocabulaire depuis qu’elle m’est revenue. Je m’avance sur mon siège et me penche sur le bureau. «Elle a le nez qui coule… et c’est coloré. Oh, et elle tousse aussi et a le front chaud. » J’énumère consciencieusement. Et elle a un crétin de moldu qui lui bourre le crâne avec des mots moldus et son absence d’intelligence. «J’ai. Un. Ruve ! » Je lui fais les yeux noirs et serre les dents. «Rhume. Et c’est pas parce que le moldu le dit que c’est ce que tu as, p’tit chat. » Je me tourne vers la jeune femme. «N’est-ce pas ? » J’ai le regard plein d’espoir. Qu’on m’aide à contrer ce Tom et son cerveau vide, pitié !
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Re: sick child o' mine - murphy
Mar 16 Avr 2019 - 13:14
Comme à mon habitude, je préfère discuter avec les enfants qu’avec les parents. Je suis beaucoup plus à l’aise avec eux, ces petits humains débordant d’énergie. C’est plus simple pour moi de leur parler. Et puis, je sais qu’ils aiment bien qu’on les traite comme des grands, plutôt que d’avoir une conversation uniquement entre adultes, où ils peuvent se sentir mis de côté. La petite Zellyn manque de cracher ses poumons tellement elle tousse, et je n’ai pas vraiment besoin d’en savoir plus pour comprendre qu’elle a certainement pris froid. “Un ruve !” Arquant un sourcil, les lèvres légèrement étirées en un sourire, je croise le regard blasé du père de la fillette, ce qui me fait sourire encore plus. Je suis de bonne humeur, aujourd’hui !
Il se rapproche de moi, penché sur le bureau, et je tourne mon attention vers lui. “Elle a le nez qui coule… et c’est coloré. Oh, et elle tousse aussi et a le front chaud.” Je hoche doucement la tête, ma plume à papotte notant consciencieusement les indications données par Mr. Baddock. Je n’ai cependant pas le temps de prendre moi-même la parole que la petite nous coupe. “J’ai. Un. Ruve !” Elle n’en démord pas, de ce mot. Je me demande bien où elle a pu l’entendre. “Rhume. Et c’est pas parce que le moldu le dit que c’est ce que tu as, p’tit chat. N’est-ce pas ?” Ah. Voilà qui explique cela. L’inquiétude dans les yeux du père en est presque comique, puisque ce qu’il me décrit correspond parfaitement aux symptômes d’un rhume. Mais si un moldu lui a dit, c’est à prendre avec des pincettes, apparemment. Penchant la tête sur le côté, je regarde gentiment Zellyn. “Oh, c’est peut-être autre chose, en effet. On ne peut pas savoir tant que je ne t’aurais pas auscultée.” Je ne sais pas trop pourquoi, mais ma bonne humeur me donne envie de faire des blagues. C’est peut-être la proximité que j’ai retrouvée avec Oswald, grand comique et amateur de blagues idiotes. Un air sérieux sur le visage, je me penche vers le sorcier de petite taille, dans un air de confidence. “Mais je dois vous avouer, que ça ressemble grandement au syndrome de Squabbs.” Hochement de tête grave. Le syndrome de Squabbs n’affecte que les dragons, pas les humains. “C’est très facile à traiter, il suffit de lui faire manger beaucoup de curry et de piments, et de lui faire boire un tonneau de rhum quatre fois par jour.” Mauvaise blagueuse, mon visage se fend rapidement d’un grand sourire, alors que je me redresse. “Non, je rigole !” Petit rire amusé de ma part, alors que je me lève de ma chaise, m’approchant du lit au fond de la pièce. “Tu montes ici, Zellyn ? Je vais regarder si c’est vraiment un rhume.” D’un mouvement du pied, j’avance un petit escabeau au pied du lit, pour que la fillette puisse monter dessus. Lavage de mains, stéthoscope autour du cou, je suis prête à l’examiner.
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Re: sick child o' mine - murphy
Mer 17 Avr 2019 - 22:00
Le syndrome de Squ… wut ? Je cligne des yeux, perplexe. Je tourne la tête vers ma fille, puis vers sa médicomage, de nouveau ma gamine puis la rouquine. C’est peut-être moi qui aie de la fièvre, finalement. Pourquoi mon enfant - qui est bel et bien humaine hein, j’ai vérifié, dix doigts aux mains, dix doigts de pieds… deux pieds, deux bras, une seule tête… toute l’anatomie qui nous caractérise en fait, sans le côté gobelin, loué soit Merlin ! – serait affectée par un syndrome de Squabbs ?! Je fronce les sourcils, davantage préoccupé par l’état mental de la jeune femme que par l’état de santé de ma fille chérie. Puis je comprends, ou du moins je l’espère. Une blague, right ? Ce qui est donc bon signe, car un médicomage ne plaisanterait pas devant une patiente gravement malade… right ?
Je prends un air entendu et acquiesce sombrement en regardant ma gamine. Qui a perdu tout sourire. Je me sentirai probablement horrible plus tard, mais là j’apprécie de la voir si déconfite, elle qui était si fière de son rhuve de merde. Curry, piment et rhum. Bon, Zellyn grimace mais un bon brocoli matin midi et soir l’aurait davantage effrayée. N’importe quoi de vert qui se mange, en fait. La petite me regarde gravement, malgré tout. Je pince les lèvres, ravale un sourire avant d’éclater de rire quand Miss Fraser arrête sa plaisanterie. Mon petit bout de chou fait alors la tête et croise ses petits bras sur sa petite poitrine. «Z’est bas drôle. » «Oh que si ! » Et je lui fais signe de suivre la jeune femme à l’autre bout de la salle de consultation. Ma gamine râle et traîne les pieds, encore boudeuse. Je pense qu’elle a hérité de la susceptibilité de sa mère, la pauvre. «Un rhuve, oui. » Qu’elle lâche de sa petite voix re grincheuse hors pair alors qu’elle se hisse sur le lit pour se faire ausculter.
«J’ignorais que l’étude des soins aux créatures magiques allait aussi loin pour être médicomage. » Si la jeune femme s’y connait en dragon, ça la rend d’autant plus intéressante à mes yeux. Jolie, gentille et intelligente. «On pourrait s’attendre à ce qu’on vous demande de vous focaliser sur les sorciers. » Je penche la tête sur le côté, intrigué. «Vous faites aussi les animaux ? » Que je demande amusé, cette fois. Tant qu’à faire, quand le chat de ma gosse chopera une saloperie, je saurais vers qui me tourner. Pendant ce temps-là, ma fille tient difficilement en place et touche du bout des doigts le stéthoscope qui la fascine soudainement. «C’est joli, ça sert à guoi ? » qu’elle demande de sa voix nasillarde.
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Re: sick child o' mine - murphy
Jeu 18 Avr 2019 - 11:15
Oh, je suis contente que ma blague ait eu l’effet escompté ! J’ai un peu de mal à garder mon sérieux, peu habituée à faire des plaisanteries de ce genre, mais je suis particulièrement fière. Je suis certaine que lorsque je raconterai ça à Oz ce soir, il rira autant que moi. Entre deux baisers. Me sentant rougir rien qu’à l’idée, je me tourne rapidement vers le fond de la salle de consultation, invitant la fillette à s’installer sur le lit. Elle semble avoir du caractère, d’ailleurs, la petite Zellyn. Elle continue de bougonner tandis que je me lave les mains. “J’ignorais que l’étude des soins aux créatures magiques allait aussi loin pour être médicomage.” Oh, c’est rare qu’un père me fasse la conversation. Enfin, en dehors des discussions banales qu’on peut avoir dans un hôpital, tournant généralement autour de la santé de leur enfant chéri. Tournant légèrement la tête, j’adresse un sourire au sorcier. “On pourrait s’attendre à ce qu’on vous demande de vous focaliser sur les sorciers.” M’essuyant rapidement les mains, je hausse légèrement les épaules. “Vous faites aussi les animaux ?” Pas du tout préparée à ce genre de remarque, j’éclate de rire. “Non, on ne fait pas les animaux, malheureusement. Mais c’est vrai que les cours de soins aux créatures magiques sont obligatoires jusqu’en dixième année pour être médicomage.” Ma matière la moins favorite. Peu à l’aise avec les humains, je ne l’étais pas franchement plus avec les créatures, qu’elles soient magiques ou non. Il n’y a que les oiseaux qui ont mon affection, comme le hibou du phare. Bon, les chats de mes colocataires passent encore. Mais le reste… Je n’étais clairement pas la meilleure dans cette matière.
Rapidement, la petite fille nous rappelle ce pourquoi nous sommes là, dans la salle de consultation. “C’est joli, ça sert à guoi ?” Je tourne la tête vers elle et je l’observe toucher tentativement mon stéthoscope. M’éloignant un peu, pour ne pas qu’elle déforme l’objet si elle décide de l’attraper. “Ca, c’est un stéthoscope. Je vais pouvoir entendre le bruit de ton coeur, avec.” Me plaçant d’ailleurs derrière Zellyn, je me mets au travail, l’écoutant respirer bruyamment pour voir s’il y a un souci. Hochant de temps en temps la tête, je demande ensuite à la fillette d’ouvrir la bouche. “Fais “aaah” pour moi s’il te plaît.” Baguette illuminée d’un Lumos -qui aurait pu penser que ce serait le sort le plus utilisé de ma carrière de médicomage ?- pour observer le fond de sa gorge. Petit check up complet -taille, poids, température- et finalement, une petite prise de sang. Attrapant un petit tube à essai, je le place contre le creux du coude de l’enfant. Rapidement, le tube se remplit de sang. Les tests terminés, j’invite la petite fille à reprendre sa place aux côtés de son père, tandis que je m’installe à nouveau derrière le bureau. “La prise de sang, c’est pour vérifier si ce n’est pas viral.” D’un geste fluide, je sors une petite fiole contenant une potion bleu clair. Quelques gouttes dans le tube à essai. “Il faut attendre quelques minutes pour avoir le résultat.” Observant Mister Baddock plus en détail, je reprends la conversation où nous en étions avant d’examiner sa fille. “Vous vous y connaissez, en créatures magiques ?”
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Re: sick child o' mine - murphy
Mer 24 Avr 2019 - 22:04
Bah. Faut croire que ça doit avoir une utilité. Qu’on est peut-être plus proche du Demiguise qu’on ne le pense. Une nouvelle théorie sur l’évolution qui irait bien au-delà de celle de Darwin ? Alors ça, ce serait drôle. L’autre question qui me vient souvent dès qu’on parle de créatures magiques est : ayant du sang de gobelin dans les veines et les gobelins étant encore considérés comme faisant partie de ces créatures… suis-je aussi à considérer comme l’une d’elles ? Hmpf. Je repousse cette désagréable réflexion d’un mouvement du menton et me concentre sur le moment présent. Zellyn. Zellyn qui est malade, d’où cette pièce et d’où cette charmante jeune femme. «Les cours obligatoires dont on ne comprend parfois jamais l’utilité. » Je hausse les épaules et secoue la tête. C’est bien ce qui m’a fait décrocher de mes propres études. L’astronomie… Come on ! Les seules étoiles qui m’intéressent sont celles que je peux voir dans les yeux de ma fille.
Qu’on ne verra pas dans cette pièce vraisemblablement. Non, ici c’est plutôt le mode « trou noir » qui est activé. Elle joue le jeu, obéis sagement à Miss Fraser, mais je sens bien qu’elle peste encore en silence. Si c’est un rhume, je suis mort. Sérieusement, elle va me pourrir le reste de la journée… de la semaine, en fait. Et en parlera à sa mère qui me fera d’autant plus chier. Et, à tous les coups, Tom viendra mettre son grain de sel pour m’achever. Nice. «AaaaaaaaaaaaAAAaaaH. » Elle observe la médicomage avec de grands yeux, suit de ses prunelles chacun de ses mouvements et panique à la vue de son sang. Cependant, comme sa morue de mère, Zellyn est fière et ne le montrera donc pas. «Viral… » «Elle veut être sûre que tu n’vas pas donner ton rhuve à toute la crèche, Zee. » Elle hausse les sourcils et je me mords la langue. Dammit, j’ai un brin admis que le moldu avait peut-être raison, là, nan ? Hmpf.
Je saute donc sur l’occasion pour changer de sujet. «Ah ça. » Le célibataire en moi est sur le qui-vive. Dans un autre contexte, et surtout en l’absence de la petite, peut-être que je me la serais jouer. C’est le moment pour moi de briller, de lui conter mes aventures, mes prouesses. De sélectionner soigneusement les anecdotes qui me mettent en valeur, zapper les autres… Putain, Thad’, redescends sur terre ! «Hmmm, on peut dire ça, je pense. » Ouais, on va rester les pieds au sol et rester dans le rôle du père. «Je travaille pour le ministère, au département de contrôle et régulation des créatures magiques. » Bon, voilà, de toute façon tu viens de te filer une image de costar cravate. «En gros, les créatures sont ma vie. Elles et cette petite chose à côté de vous. » Je désigne ma gosse du doigt. «C’est bien la plus étrange qu’il m’ait été donné de voir, d’ailleurs. Weirdo. » Je lui tire affectueusement la langue et elle me le rend bien. «Z’est toi le weirdo. » Qu’elle ronchonne, une fois encore. «Touché. » Je ris à sa répartie. Elle n’a que cinq ans, ça promet pour la suite, bordel. Je lève mes yeux sur la pédiatre. «Vous avez des enfants ? »
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Re: sick child o' mine - murphy
Mar 30 Avr 2019 - 18:08
Les gouttes bleues dans le tube à essai rempli du sang de la petite Zellyn, je reprends la conversation sur les créatures magiques. Je ne pensais pas que le père célibataire allait comprendre aussi rapidement ma petite blague. Faut croire que je ne suis pas encore assez forte pour les plaisanteries. Je devrais demander à Oz de m’aider. Mais en même temps, ses blagues sont tellement nazes parfois, que je me demande si je devrais vraiment lui demander des conseils. “Vous vous y connaissez, en créatures magiques ?” Le sorcier répond très vite et on peut voir à quel point ce sujet l’intéresse. “Ah ça. Hmmm, on peut dire ça, je pense. Je travaille pour le ministère, au département de contrôle et régulation des créatures magiques.” Hochant la tête, je hausse légèrement les épaules. Un membre du ministère à Sainte Marie, c’est singulier. La plupart des employés vont directement à Sainte Mangouste, plus proche quand on vit vers Londres, et surtout plus réputé. “En gros, les créatures sont ma vie. Elles et cette petite chose à côté de vous. C’est bien la plus étrange qu’il m’ait été donné de voir, d’ailleurs. Weirdo.” Riant franchement au trait d’humour, je ne peux que regarder affectueusement la petite fille et son père. J’aime cette complicité. On voit qu’ils s’aiment vraiment. J’aurais aimé avoir cette relation avec mon père.
“Vous avez des enfants ?” Sursautant à la question, sortant des pensées dans lesquelles j’étais en train de nager, je reviens à la réalité. Vague de déception qui s’écrase sur moi, poitrine qui se soulève d’un soupir et épaules qui s’affaissent. “Non.” Ca s’entend, la tristesse dans ma voix ? J’espère pas beaucoup. Tentant de sourire un peu plus franchement, je me redresse. “Pas encore.” Vivant dans une grande famille, avec beaucoup de cousins et de cousines, c’est tout à fait normal que j’ai envie d’avoir des enfants, d’agrandir ma famille. Le fait que Grandma Fraser me pose la question à chaque visite n’aide en rien. Et avec le retour d’Oz dans ma vie, je crois que mes hormones se sont mises en route. Sentant le malaise prendre le dessus, je tourne la tête vers le tube à essai, qui a pris une couleur verte. “Ah, ça a changé de couleur. C’est donc viral.” Reposant mon regard vers Mister Baddock, je reprends mon air professionnel. “C’est la grippe du chat noir. Dans une version plus faible, car on est à la fin de l’épidémie. Mais c’est tout de même contagieux.” Sortant un parchemin, je pose ma plume en équilibre dessus pour dicter l’ordonnance. “Une fiole de potion Wiggenweld matin et soir, et une dose de potion de régénération sanguine tous les matins pendant une semaine. Avec ça, tu devrais retrouver la forme rapidement.” Sourire en direction de la fillette. “Vous avez des questions ?”
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Re: sick child o' mine - murphy
Mer 22 Mai 2019 - 20:52
C’est en entendant sa voix que je comprends que j’ai un brin merdé en posant ma question. Pourtant, je devrais bien le savoir que c’est un sujet délicat. Poppy Baddock me tirerait les oreilles avant de me sermonner sévèrement si elle savait son fils unique aussi maladroit. Après tout, ce n’est pas par choix qu’ils n’ont eu qu’un enfant. Ma beauté aveuglante et mon charme sans égal ne les ont pas comblés, non, c’est juste la faute à pas de chance. Je suis le seul à m’être accroché, comme dit ma mère. A l’origine, mes parents comptaient avoir cinq bambins. De quoi bien remplir la maison. Autant dire que j’ai vite pris le pli de m’imposer plus que de raison.
Aussi, je m’en veux. J’ose seulement espérer que je ne lui ai pas causé trop de peine avec ma maladresse. «En même temps, vous êtes encore bien jeune. » que je tente malgré tout. Quand on y pense, quelques années plus tôt, je n’en avais pas non plus. Ouais, bon, ok, je suis un homme et la nature est plus clémente avec nous, les mâles reproducteurs. Peut-être qu’elle espère naïvement, elle aussi, qu’on se bonifie avec l’âge, comme un bon vin.. Le grand cru Baddock, ça en jette.
Je cligne des yeux lorsque la belle rouquine se concentre sur son travail et reprend une attitude plus sérieuse, plus professionnelle. Ouais, note à moi-même : faire livrer des chocolats et quelques fleurs à la jolie médicomage. Viral. C’est ce que je craignais. «Il vaut mieux la garder à la maison, du coup ? » C’est ce que je craignais. Je ne peux humainement pas la déposer à la crèche pour qu’elle contamine d’autres mioches… Et c’est un peu tendu au bureau depuis ma petite évasion avec la stagiaire. Il va donc me falloir trouver une solution, la faire garder. Hmpf. La grippe du chat noir. Eh, il y a une bonne nouvelle dans cette histoire ! «Tu vois, mon chat, c’est pas un rhuve. Tom avait tort. » J’ai le sourire triomphant, le poitrail gonflé fièrement. HAHA ! Prends-ça le moldu ! La petite, elle, lève les yeux au ciel, sentant probablement que ce n’est que le début de ma jubilation. J’écoute avec attention les prescriptions de la jeune femme tandis que la gamine fronce les sourcils, concentrée sur ses réflexions. «Bais, Bister Bubbles n’est bas doir… » J’hausse un sourcil. «C’est qui c’uilà ? » «Bais si ! Le chat de Tom. » Je me pince l’arête du nez alors que ma gosse se tortille sur sa chaise. «Il vaut auzi lui donner des botion à Bister Bubbles ? » Je plisse les yeux et regarde désespéré la charmante jeune femme.
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Re: sick child o' mine - murphy
Lun 24 Juin 2019 - 17:06
La question du papa en face de moi m’a perturbée, je dois l’avouer. Avoir des enfants, c’est normalement la suite logique lorsqu’on a trente ans. La société l’attend de moi. Jusqu’à présent, j’étais parfaitement satisfaite avec les enfants malades dont je m’occupe au quotidien, mais maintenant… Je ne sais pas trop ce qui a opéré ce changement, dans ma tête. Peut-être la naissance des enfants de Sasha. Peut-être la naissance de mon filleul, Malachi. Peut-être le retour d’Oz dans ma vie et avec lui la fin du hiatus de ma vie sentimentale. Mais on va peut-être se calmer, non ? Nous n’en sommes qu’au baisers, pour l’instant. Changeant brusquement de sujet, ne souhaitant pas m’étaler sur ma vie devant ce sorcier que je ne connais finalement pas beaucoup, je tire la conclusion sur la maladie de la petite Zellyn. La grippe du chat noir. “Il vaut mieux la garder à la maison, du coup ?” Hochant la tête, je tire un parchemin d’ordonnance du tiroir de mon bureau. “C’est mieux, oui.” Je laisse Mister Baddock et sa fille à leur discussion tandis que je pose ma plume en équilibre sur le parchemin, en ayant au préalable humidifié l’extrémité.
Les instructions sont données, le père célibataire pourra acheter les potions recommandées au potionniste au coin de la rue. Relevant la tête, je regarde le duo. “Vous avez des questions ?” La petite fille fronce les sourcils. “Bais, Bister Bubbles n’est bas doir…” A mon tour, de froncer les sourcils. De qui parle-t-elle ? La même réflexion doit avoir eu lieu dans le crâne de son père. “C’est qui c’uilà ?” “Bais si ! Le chat de Tom.” La réponse de la gamine me tire un petit rire, tandis que son père semble exaspéré. “Il vaut auzi lui donner des botion à Bister Bubbles ?” Un grand sourire aux lèvres, je me penche vers Zellyn. “Non, Mister Bubbles n’a pas besoin de potion, ce n’est pas lui qui est malade, c’est toi.” Petit regard complice. Me redressant prestement, je reprends une position professionnelle. “Bien, d’ici une semaine, votre fille devrait être totalement guérie. Si ce n’est pas le cas, revenez me voir.” Un sourire poli aux lèvres, je me lève, avant de me diriger vers la porte, devant laquelle je m’arrête, attendant le petit sorcier et sa fille. Lorsqu’ils m’ont rejointe, je tends ma main au sorcier pour la serrer. “Au revoir, Mister Baddock. Au revoir, Zellyn.”
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