- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1313
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Persona non grata x Rosael
Ven 12 Avr 2019 - 9:44
Je puais. Littéralement. Oh pas comme si j’étais tombé dans une bouse de dragon, loin de là, mais hier soir j’étais sorti, pour me vider un peu la tête, et j’avais fini sans comprendre pourquoi à boire un peu plus que de raison, et les pintes de biérraubeurre s’étaient accumulées. Mais vous savez bien qu’au bout d’un certain nombre de ces pintes il devient difficile de coordonner les gestes non ? Et bien je vous le donne dans le mille, j’ai dû me renverser dessus au moins deux pintes entières, alors autant dire que ce matin, m’étant endormi à peine rentré sans prendre la peine de me changer, je puais la bière et la transpiration. Dégueulasse, j’avais même un peu mal au crâne, mais ça devrait vite passer, je ne bossais pas aujourd’hui, ni au Ministère ni à Hungcalf, alors j’avais le temps pour émerger, me détendre et reprendre mes esprits n’est-ce pas ? A peine levé – bon il était déjà 11h en réalité, mais à ma décharge, je m’étais couché fort tard. Alors je m’étais préparé un de ces fameux cocktails détox que j’avais l’habitude de me préparer après les soirées de grosse cuite – au goût détestable je devais bien l’avouer, le piment et la cannelle n’étaient pas vraiment des ingrédients qui se mariaient bien avec la mélasse et le jus de prune dirigeable. J’en eus un haut le cœur en le buvant, mais il fallait traiter le mal par le mal comme on dit. Je me lavais rapidement les dents et filais sous la douche. Une fois n’est pas coutume, je passais un temps particulièrement long sous l’eau chaude. Même si pour une fois je n’étais pas accompagné. L’eau chassait les derniers résidus de ma soirée de la veille, et je la laissais couler sur mon visage quand soudain j’entendis frapper. Mais qui pouvait venir à cette heure ? Ce n’était pas Sullivan, il avait les clés de l’appartement, et je doutais que ça soit Sasha ou Sissi, les connaissant ils n’attendraient pas dehors mais auraient transplané directement chez moi, que je sois sous la douche ou pas. Marcus ? Non j’aurai entendu sa voix or là personne ne criait à travers le bois. Je maugréais, tant pis pour l’intrus, il n’aurait qu’à repasser. Pourtant, les coups à la porte ne s’arrêtaient pas. Je râlais pour de bon et coupais l’eau.
Certes j’étais bien moins dans le gaz qu’à mon réveil, mais je n’étais pas encore spécialement d’humeur à accueillir quelqu’un chez moi. Je passais simplement une serviette autour de ma taille et une autre autour du cou. Cette personne avait intérêt à avoir une excellente raison pour venir me déranger. J’ouvrais la porte et là on peut dire que j’étais bouche bée. Rose ? Mais qu’est-ce qu’elle faisait là ? Seule en plus ! Sans Marcus. Elle s’était décidé à me tuer chez moi, me couper en morceaux et me donner à manger à ses plantes carnivores ? Je ne suis pas pudique mais là j’étais un peu gêné de ma tenue face à elle. J’étais tellement surpris que je refermais immédiatement la porte. Je grognais un « J’arrive » et filais dans la chambre enfiler un jean et un teeshirt blanc qui traînait là, après un rapide sortilège pour me sécher. Seuls mes cheveux étaient encore un peu humides. Je retournais à la porte pour inviter Rose à rentrer.
Alors Sœur Marie-Rose, qu’est-ce que tu viens faire ici ? Si tu cherches Marcus il n’est pas là tu sais, je suis sorti sans lui hier soir.
J’essayais de ne pas être trop froid, mais clairement là elle me dérangeait, j’avais prévu de ne rien faire de la journée, juste me reposer dans le canapé devant un film. La présence de Rose n’était pas pour m’arranger, mais elle avait l’air contrariée, alors j’attendais de savoir ce qu’elle avait à me dire avant de lui indiquer la sortie.
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: Persona non grata x Rosael
Lun 15 Avr 2019 - 14:02
Persona non grata
Cael Muller
« The sound of your voice resonates and I find myself awake
I think of you
The smell of your hair in the air, it's like you're everywhere
Oh life is cruel »
I think of you
The smell of your hair in the air, it's like you're everywhere
Oh life is cruel »
Il lui avait fallu faire un choix, moins d'une semaine après être sortie de chez Murphy. Aussi désorientée qu’elle pouvait l’être, elle s’était refusée le luxe d’attendre plus longtemps. Ce jour là, elle avait fait trois fois le tour du parc au cœur de la ville – une hérésie pour ses pauvres chevilles qui criaient grâce-, le temps de décider d’auprès de qui elle allait faire exploser la vérité une bonne fois pour toute, avant d’imploser elle. Son ventre la tirait douloureusement, et avec les nouvelles foudroyantes que lui avaient délivrées la jolie rousse, son fils s’était mis à faire des loopings à l’intérieur, probablement affolé par les changements de rythme cardiaques de sa mère. La marche avait bercé le petit être inquiet en elle, mais elle n’était pas plus sereine pour autant. Elle avait pesé le pour et le contre longtemps, marchant sans regarder devant elle, se rongeant le pouce jusqu’à ce que ses cuticules s’arrachent dans une douleur sourde. Instinctivement, ses pas l’avaient mené devant le seuil d’un appartement qu’elle n’aimait pas spécialement. Elle était venue de temps en temps, il était vrai, surtout parce que Marcus lui avait fait les yeux doux, ou alors parce que certains des amis de Caël se révélaient, par une sorte de miracle, bien moins cons que lui. Elle n’avait rien aimé dans cette habitation : ni la décoration, ni l’agencement des pièces, ni les manières de l’hôte. En même temps, c’était l’appartement de Caël Muller. On ne pouvait décemment lui demander d’être objective.
A piétiner sur le paillasson, Rose faillit tourner les talons trois fois exactement. Si la propriétaire de l’appartement d’en face était une espèce de vieille folle à chat qui regarde par le judas au moindre bruit suspect, elle avait été témoin du manège étrange d’une jeune femme blonde qui s’élance vers la porte, poing en avant, puis se ravise, souffle, se prend la tête dans les mains, respire à nouveau, regarde derrière elle, et recommence. Elle avait finalement pris son courage à demain après un énième coup de pied de son fils, et avait toqué trois petits coups secs. Derrière la porte, elle entendait le bruit d’une douche, signe que Caël était bien chez lui. Super… Quelle horreur … Oh mon Dieu ! Rose détourna le regard quand le grand blond lui avait ouvert dans le plus simple appareil ou presque, plus surpris qu’elle encore de la retrouver sur son tapis d’entrée…. Pour mieux lui fermer la porte au nez. Elle sursauta, le claquement faisant éclater la bulle d’hébétude dans laquelle elle se trouvait depuis qu’elle était sortie de chez Murphy. Elle gloussa nerveusement, et la porte se rouvrit sur un Caël un peu plus habillé, à son grand soulagement. Elle allait devoir avoir les idées claires pour lui dire ce qu’elle devait lui dire, et c’était déjà compliqué pour elle de rester concentrée, alors si il était nu … Elle avança dans l’entrée pour le suivre dans le salon, les mains agrippées à son sac à main. Elle n’en menait pas large, et il n’y avait pas besoin d’être Sherlock Holmes pour le remarquer. L’intonation et les remarques déjà grinçantes de Caël lui firent serrer les dents, alors qu’elle s’avançait vers le canapé pour s’y installer, virant un tshirt sale qui trainait sur le dossier. Dégoutant.
- Ce n’est pas Marcus que je cherchais, c’est toi.
Au moins, le ton était donné.
- Tu aurais un verre d’eau s’il te plait ? j’ai marché un moment avant d’arriver.
Elle avait l’air étrangement calme, la Rose, comparée à la tempête qu’il y avait sous son crâne. Tout juste les jointures blanches de ses mains sur la hanse du sac qu’elle tenait sur ses genoux pouvaient trahir ses nerfs à fleur de peau.
- Je …. On a un souci, Caël.
(c) DΛNDELION
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1313
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Persona non grata x Rosael
Mar 16 Avr 2019 - 6:51
Pire gueule de bois je ne connais pas, devoir se coltiner la fiancée de son meilleur ami alors que j’ai encore quelques grammes d’alcool dans le sang malgré le cocktail détox et la douche que je viens de prendre n’est vraiment pas le bon plan, et même si elle ne parait pas aussi agaçante et sûre d’elle que d’habitude, rien que de la voir chez moi me donne la migraine. Je me souviens encore la première fois où elle était venue à l’appartement, Marcus l’avait ramené un peu sans prévenir, on faisait une soirée entre potes et voilà qu’il nous ramenait sa copine. En soi je m’en fichais un peu, mais le fait que c’était Rose, la fille de laquelle on s’était moqué et que l’on avait chambré à Poudlard, était un élément un peu gênant. Enfin toujours moins gênant que cette cibles de fléchettes accroché à mon mur avec une photo de Rose où elle prenait sa pose de première de la classe. Sn visage s’était figé et elle était devenue blanche de colère, alors je l’avais décroché vite fait bien fait en faisant comme si de rien n’était. Aujourd’hui, j’avais appris à la supporter, enfin à l’extérieur, chez moi c’était toujours un peu compliqué, vu la facilité déconcertante avec laquelle elle pouvait critiquer à peu près tout ce qu’il y avait dans mon appartement, de sa décoration certes masculine mais personnelle, aux photos sur mon mur, où l’on voyait notamment Marcus après une soirée où il était en train de comater dans le canapé (encore présent dans la pièce). Je l’avais alors pris en photo avec une soutien gorge sur le visage, et la photo y était encore. Pour tout commentaire, Sœur Marie Rose avait brûlé la photo d’un coup de baguette. Rien de très positif de ce fait quand je la voyais chez moi. Mais je n’allais pas la laisser dehors, elle était enceinte en plus alors j’étais pris d’un peu d’empathie, juste assez pour la supporter un peu (mais pas trop).
Rose m’avait suivi et s’était assise dans le canapé, sans manquer de virer un tshirt sale qui traînait là (oui bon je n’avais pas encore eu le temps de faire le ménage, et l’elfe de maison de mes parents n’était pas encore passé depuis 3-4 jours). Je soupirais d’avance, mais elle ne fit pas de remarque particulière, elle se contenta de me dire que ce n’était pas Marcus mais moi qu’elle cherchait. La question était pourquoi ! C’était par rapport au mariage ? A l’enterrement de vie de garçon que j’étais en train d’organiser ? J’avais prévu d’embaucher une vélane ou une métamorphomage stripteaseuse mais je ne pense pas que Rose soit au courant et soit venue exprès pour ça. Mais avant d’avoir pu parler, elle me demande un verre d’eau. Je m’exécute, pas le temps ni l’envie de la contredire. Je vais lui chercher un verre dans un placard et le remplit d’eau, que je lui donne. Elle avait l’air stressée, et en fait elle était en train de me mettre mal à l’aise à force de serrer son sec sur ses genoux comme une vieille grand-mère qui aurait peur qu’on lui vole son porte-monnaie.
Un souci ? Et pourquoi on au juste ? Je ne pense pas qu’on ait fait q…
Par le caleçon à fleur de Merlin !
Attends, ne me dis pas que Marcus est au courant pour cette nuit-là ?
Alors que j’étais assis, je m’étais soudainement relevé, anxieux et la main sur la baguette. Je savais que si Marcus avait appris que j’avais couché avec Rose, il se mettrait dans une colère noire et viendrait me demander des comptes, je préférais être sur mes gardes… Mais en même temps s’il était au courant, il serait déjà venu me demander des comptes, ou alors il se saoulait avant de venir…
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: Persona non grata x Rosael
Mar 16 Avr 2019 - 14:18
Persona non grata
Cael Muller
« The sound of your voice resonates and I find myself awake
I think of you
The smell of your hair in the air, it's like you're everywhere
Oh life is cruel »
I think of you
The smell of your hair in the air, it's like you're everywhere
Oh life is cruel »
Rose s’en doutait déjà, Caël n’était pas un modèle de vélocité intellectuel. Elle avait espéré un instant qu’en la voyant là, toute seule, la mine déconfite sur son paillasson, il relierait automatiquement les points entre eux. Elle avait peut être un peu trop l’habitude de Marcus là-dessus, qui était capable de deviner la moindre de ses pensées à travers le geste le plus subtile, le moindre frémissement de la commissure de ses lèvres. Cael avait beau être le père de son fils – seigneur, cela lui faisait du mal de le penser, qu’allait elle subir à le dire à haute voix…-, il restait rien de plus que … Cael. Avec son air béta, un peu suspicieux aussi, mais … non, définitivement béta. Elle avait pris le verre d’eau qu’il lui tendait, grimaça un peu en sentant l’arrière gout de calcaire. Il n’y pouvait pas grand-chose le pauvre, c’était de l’eau du robinet toute bête, mais cela suffisait à nouveau à la déconcentrer un peu. Elle avait dégluti douloureusement alors que les infos remontaient lentement mais surement le long des connexions neuronales de Cael. Ça manquait de myéline tout ça, elle trouvait le processus désespérément long. D’autant qu’au final, il passait à coté du principal. Elle soupira, secouant la tête négativement.
- Tu te doutes bien que si cela avait été le cas, c’est pas moi que tu aurais sous le nez.
Et surtout, si ce n’était que ça, elle ne se serait pas fatiguée à venir jusqu’à chez lui pour le narguer, alors que probablement elle-même n’en mènerait pas large. Cette nuit là, elle avait décidé de l’occulter totalement dans son esprit. Jusqu’à ce matin, elle avait décidé qu’elle n’existait pas, qu’il ne s’était rien passé d’autre qu’une nuit bien arrosée dont elle n’avait plus que des souvenirs confus, parsemés de rêves un peu calientes. Elle s’en était convaincue : les mains de Caël sur sa peau n’avaient été qu’une sorte de fantasme un peu honteux, leurs corps enchevêtrés, leurs respirations haletantes, cette fichue odeur de vanille n’était rien d’autre qu’une projection onirique particulièrement vivace. Quand elle avait appris sa grossesse, le souvenir n’en était déjà plus un, la certitude ancrée dans son cerveau de bourrique : si elle avait un bébé, il ne pouvait être que de Marcus, et de personne d’autre. Parce que pour tomber enceinte, il fallait de l’amour, il fallait deux personnes qui s’aiment et s’unissent dans une étreinte belle et sacrée.
Elle n’aimait pas Caël. Elle ne l’appréciait même pas. Il avait été une sorte de parasite vaguement gênant dans sa vie, qu’elle avait toléré. A trop s’accoutumer à sa présence, à lui avait laissé le loisir de détruire sa vie, cette vie magnifique qu’elle avait construite en petite abeille patiente.
Et cet espèce de débile ne comprenait rien.
A nouveau, la colère se mêlait à un puissant sentiment d’injustice. Il ne comprenait rien, il ne saisissait pas la gravité de la situation, il s’inquiétait d’une nuit, elle se rongeait les sangs pour les conséquences qui impacteraient toute sa vie. Leur vie ? elle n’en était même pas sure. Cael pouvait se défiler. Il allait probablement le faire. Courageux, mais pas téméraire. Et encore moins responsable. Elle se mit à respirer un peu plus vite, laissant son sac tomber mollement sur le sol, alors qu’elle lissait un plus invisible sur le tissu de son pantalon. Dans son ventre, le bébé toquait doucement, mais elle n’osait pas interpréter ses signes d’éveil pour l’instant, bien trop angoissée. Il semblait essayer de lui donner du courage pourtant. A moins que cela soit la voix de son père à proximité qui le faisait réagir. Son père… L’idée même lui collait la nausée.
- Non, il ne sait pas … Pourquoi je lui aurai parlé d’un truc pareil, ça n’a aucun sens…
Elle gloussa, un rire sans joie. Désespéré, même.
- En même temps, toi et moi, il y croirait même pas. Tout ça n’a absolument aucun sens.
Son visage paraissait la souffrance incarnée en madone blonde.
- C’est une mascarade, une vaste blague. T’as pas compris ? Une farce.
(c) DΛNDELION
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1313
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Persona non grata x Rosael
Mer 17 Avr 2019 - 14:44
J’étais perdu. Véritablement. Déjà je ne comprenais pas ce que Rose faisait chez moi un dimanche en fin de matinée plutôt que d’être à la messe comme tout bon cul-béni. Et je comprenais encore moins ce qu’elle essayait de me dire. Bon d’accord, j’avais une excuse pour moi : j’avais bien bu hier soir, et je n’avais pas encore l’esprit très clair, même si ça commençait à s’éclaircir un peu, et la voix insupportable de Rose y était sûrement pour quelque chose. J’étais même persuadé que si elle se mettait à crier, même les morts sortiraient de leur cercueil pour s’enfuir le plus loin possible. Enfin moi c’est ce que je faisais en général, laissant Marcus face à ses cris, mais là je n’avais aucune porte de sortie, j’étais chez moi. Je n’allais quand même pas fuir mon propre appartement parce qu’un dragon s’y était installé n’est-ce pas ? Bon allez Caël, prends ton courage à deux mains, t’en as maté des plus féroces de dragons après tout, ne serait-ce qu’en allant les titiller pendant leur sommeil, ne comptant que sur la puissance de mon balai pour m’échapper. Elle grimaça quand elle avala l’eau que je lui avais donné, qu’est-ce qu’elle avait mon eau ? Bref, je ne comprenais rien à son charabia, mais là j’étais un peu en panique en fait. Si Marcus venait à être au courant de cette erreur que l’on avait fait il y a quelques mois, alors je pouvais dire adieu à mes amis avant de mourir dans d’atroces souffrances. Il ne me pardonnerait jamais d’avoir fait ça, d’avoir profané sa fiancée… Quand j’y repensai, je me demandais vraiment comment j’avais pu faire ça. Je me rappelle que j’avais pas mal bu, mais encore plus que d’habitude. J’avais bien dû descendre une bouteille entière de whisky pur feu, et je ne sais plus combien de cocktails assez chargé. Je ne voyais plus très droit, et elle était venu vers moi, elle avait commencé à me chauffer, me disant qu’elle se sentait seul vu l’absence de Marcus, et moi comme un benêt j’avais proposé de le remplacer. Et je l’avais un peu trop remplacé d’ailleurs… Le reste n’était que de vagues souvenirs, parfois j’arrivais même à me persuader que c’était une potion de confusion qui m’avait provoqué ces souvenirs, mais je savais bien que non.
A sa décharge, elle avait raison. Si Marcus avait été au courant, il serait déjà dans mon appartement, je serai déjà sûrement à terre, et lui en train de me cogner pour me refaire le portrait, voire le détruire complètement. Non franchement je ne comprenais pas. Quel était ce souci qui nous concernait si ce n’était pas cette fameuse nuit ? Mais Rose avait raison, pourquoi lui aurait-elle révélé la vérité ? Les hormones ? Elle aurait pu parler pendant son sommeil après tout, j’étais quasiment sûr qu’elle était ce genre de fille à donner des ordres en dormant, le flip total ! Elle rit, et je pourrais mal le prendre mais pour une fois je suis vraiment d’accord avec elle.
Ouais sur ce point t’as raison. C’est totalement improbable nous deux, je suis sûr que même si on lui disait il nous rirait au nez. Pire qu’un dragon et un lilliputien !
Je ne réagis pas à son presque mépris, mais par contre l’idée a eu le temps de faire son chemin dans mon cerveau, les connexions se font. Si le problème n’est pas l’acte en lui-même… dont Marcus ignore tout … alors peut-être s’agit-il des conséquences ? Mais je ne lui ai pas refilé de crabes de feu, je serai déjà au courant. Alors quelle peut être la seule autre conséquence …. NON. Ce n’est pas possible. NON. Mais non ! Pas ça !
Attends, ne me dis pas que … Non ce n’est pas possible Rose ! Dis moi que je me trompe !
Je m’assois, je n’ose plus la regarder.
Rose, traite moi de débile si tu veux, ou de ce que tu veux, mais s’il te plaît, détrompe moi : ce n’est pas moi le père de ton enfant n’est-ce pas ? C’est bien Marcus le père ?
A cet instant, je ne veux qu’une chose, que Rose me rit au nez d’imaginer ne serait-ce qu’un seul instant que je puisse être le père de son enfant. S’il-te-plaît Rose, rigole, moque toi de moi, mais ne me dis pas ça …
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: Persona non grata x Rosael
Mar 23 Avr 2019 - 9:55
Persona non grata
Cael Muller
« The sound of your voice resonates and I find myself awake
I think of you
The smell of your hair in the air, it's like you're everywhere
Oh life is cruel »
I think of you
The smell of your hair in the air, it's like you're everywhere
Oh life is cruel »
- J’imagine que c’est moi le dragon … Cela dit ça fait de toi le liliputien, mais je suppose que là aussi, ce n’est pas la taille qui compte.
La réplique avait été cinglante, acerbe. La sorcière avait bien vu que la panique se diffusait enfin dans les veines du Muller. C’était bien, tant mieux bien fait pour toi, sale traître, espèce de lâche, songeait elle en le fixant d’un regard intense et un peu fou, sans jamais s’arrêter de trembler. Il méritait de la ressentir à son tour, cette sensation horrible, cette angoisse nauséeuse de la révélation. Il méritait de se sentir mal, terriblement mal, de se sentir de derniers des sous hommes d’infliger ça à la meilleure personne de la terre, à son meilleur ami, à celui qui aurait donné sa vie pour lui. Elle se délectait presque, dans sa propre douleur, du tourment qu’elle voyait passer sur la face de Caël. Après tout, elle serait pas tombée enceinte toute seule. Elle avait trompé Marcus, mais Il avait trompé Marcus au moins autant qu’elle. Il n’y avait qu’une seule femme au monde à laquelle il ne devait pas toucher, dont il devait respecter l’honneur, et il ne l’avait pas fait. Pire, il ne l’avait pas fait et lui avait fait un enfant. Un bébé qui allait grandir en sachant qu’il n’était pas le fruit de l’amour inconditionnel de ses parents, mais d’une beuverie qui a dérapé. Bien sur, elle allait aimé cette enfant de toutes les fibres de son être, mais elle savait aussi qu’à chaque fois qu’elle poserait le regard sur lui, elle trouverait les traits des Muller sur sa face enfantine, plutôt que ceux de Marcus. Cet enfant n’aurait pas les yeux tendres de Marcus, il n’aurait pas sa mâchoire volontaire, ni son teint légèrement hâlé. Il serait très probablement blond au teint pâle, comme ses parents. Elle pourrait dire aux autres qu’il avait décidément tout pris de sa mère, mais elle, elle saurait la vérité. Marcus saurait la vérité, aussi, et elle trouvait ça profondément injuste. Elle espérait que Caël se rendait compte de tout ça. Qu’il gâche la vie de la blonde, elle s’en doutait, cela ne le chagrinerait pas plus que ça. Qu’il gâche celle de Marcus en revanche, qu’il lui vole la paternité dont il rêvait depuis des années, qu’il lui vole sa fiancée et le bonheur qui lui était destiné à lui et à lui seul… ça, en revanche, elle espérait sincèrement que ça, ça allait l’empêcher de dormir pendant longtemps.
Elle le fixa sans mot dire pendant de longues minutes, alors qu’il passait par toutes les couleurs de l’arc en ciel. Elle même ne tremblait plus, elle se nourrissait de la peur du Muller pour se donner le courage d’aller jusqu’au bout de sa démarche. C’était probablement bien tordue comme méthode, mais pour l’instant, il n’y avait bien que ça qui fonctionnait. A défaut de carburer à l’amour et à la joie, elle se nourrissait de peur et de ressentiment. Et Cael lui en semblait une source inépuisable. Elle cala une mèche derrière son oreille, détournant enfin le regard pour le perdre dans son reflet dans la fenêtre.
- J’ai fait un test, pour m’en assurer, avec une médicomage certifiée. Le résultat est sans appel.
Elle soupira, encore avant de poser une main brulante sur l’avant bras de Cael.
- Nous avons fait une très, très, très grosse bêtise. Et je ne vais pas pouvoir garder ça pour moi très longtemps.
Il y avait de la colère et de la rancoeur dans la voix de Rose, quelque chose de contenu, mais de présent. Pas que, cependant ; Il suffirait à Caël de lever les yeux pour voir dans les siens qu’elle était proprement terrorisée par ce qu’elle venait de lui annoncer.
(c) DΛNDELION
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1313
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Persona non grata x Rosael
Sam 11 Mai 2019 - 10:47
Oui bon ma comparaison n’était pas des plus flatteuses mais c’est tout ce que j’avais en tête à ce moment-là, et pour une fois il fallait avouer qu’elle avait su me la renvoyer dans les dents comme il fallait. De quoi elle parle pour la taille ? Elle ne s’en est pas plainte la dernière fois, jamais personne ne s’en ait jamais plaint d’ailleurs. Je pourrais très vite prendre la mouche, je ne suis pas ce genre de garçon raffiné, à tout prendre avec délicatesse, non je suis plus un mâle qu’un homme, je réfléchis d’abord avec mes hormones et je réagis souvent voire toujours au quart de tour, surtout quand c’est ma virilité qui est en jeu. Pourtant là je n’ai pas vraiment le cœur à un nouvel échange de vannes, j’aurai pu en dire pourtant, elle n’est pas le genre de filles avec les arguments les plus développés qui soient, bien qu’elle ne puisse pas savoir que j’en contrefiche, je préfère une fille élancée et grâcieuse avec de petits seins qu’une femme trop plantureuse. Mais elle ne le saura jamais, ce n’est pas son sujet de toute manière. Et elle n’est pas le mien, elle a déjà assez à faire avec Marcus. Mais un nouveau problème pointe le bout de son nez dans l’horizon de ma vie déjà bien compliquée. Je déglutis très difficilement, mon regard doit être le symbole même de la panique incarnée, je n’ai sûrement jamais eu aussi peur, même un dragon femelle à qui j’aurai volé un œuf ne me ferait pas aussi peur. Et pourtant là en l’occurrence le dragon a un œuf et je n’ai pas vraiment envie d’y être mêlé. Je ne m’étais jamais drogué sérieusement mais j’étais presque sûr qu’un shoot de cocaïne devait avoir le même effet que l’annonce de la pire des catastrophes pour moi. Non, ce n’était pas possible. Ca ne doit pas être possible. Il ne faut pas que ça soit possible. J’avais envie de vomir. Et de cogner dans un mur, bref il fallait que je libère ce stress. Tout se mélangeait à moi. A aucun moment je n’avais envisagé qu’elle puisse être enceinte d’un autre que Marcus, même si nous avions fauté à la fin de l’été passé. Non je ne l’avais jamais envisagé car je ne voulais pas l’envisager. Si ce que je présageais était vrai, ça voulait dire que j’allais être père. Et que Marcus ne le serait pas. Et qu’il saurait que j’avais couché avec sa fiancée, alors qu’il est mon meilleur ami. Et j’allais être père. AVEC ROSE ! Non c’était un cauchemar, vite que quelqu’un me réveille. Sur le moment, j’étais incapable de penser à la tempête qui couvait sous le crâne de Rose, mais petit à petit je commençais à m’en douter, même si ma propre angoisse me submergeait. J’avais toujours eu peur de l’engagement : un bébé c’était pire qu’un engagement, je n’étais pas comme Sasha à proposer à la fille de l’épouser.
BOUM. Je n’avais pas pu m’en empêcher, je venais de m’exploser le point contre le mur le plus proche et maintenant j’avais mal. Tant pis. Ca avait craqué, mais un peu de poussos et un antidouleur et ça serait réparé, je m’en fichais un peu là, tout plutôt que de continuer à penser à ce qui était en train de se passer. Mais Rose semblait vouloir m’achever. Sa phrase tomba, comme le couperet d’une guillotine. Sa main brûlante me réveilla.
Tu ne dois pas le dire. Jamais.
Je respire, j’essaie de reprendre mes esprits.
Il ne faut jamais que Marcus soit au courant pour cette connerie. S’il l’apprend, il va rompre vos fiançailles et je vais accessoirement mourir, tu ne veux pas qu’il finisse à Azkaban n’est-ce pas ?
Je la regarde désormais dans les yeux, ma main me lance affreusement, j’en vois des étoiles et je m’asseois.
Je … Je suis désolé. Je n’aurais pas dû boire autant ce soir là et je n’aurai jamais dû poser la main sur toi. Si je pouvais revenir en arrière je le ferais. Je ne suis pas le genre de mec à s’excuser alors profite. Même si tu n'es pas toute blanche... Je… Si tu veux, je t’aiderai, si tu as besoin de quoique ce soit. De l’argent ou autre. Je … Dis moi ce que tu veux.
Et si au fond j’étais heureux ? J’étais submergé par la panique, mais … j’allais être père … Ce dont j’avais toujours rêvé … Non je n’avais pas le droit d’en ressentir une quelconque satisfaction. C’était une catastrophe. Je voyais dans son regard qu'elle était terrorisée, comme moi. Et pourtant elle était aussi coupable que moi, elle n'aurait pas dû couché avec moi, ma réputation était connue, elle aurait dû m'éviter, et puis elle était censée me détester alors pourquoi elle avait fait ça la Sainte-Nitouche.
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: Persona non grata x Rosael
Mar 14 Mai 2019 - 12:02
Persona non grata
Cael Muller
« The sound of your voice resonates and I find myself awake
I think of you
The smell of your hair in the air, it's like you're everywhere
Oh life is cruel »
I think of you
The smell of your hair in the air, it's like you're everywhere
Oh life is cruel »
La première réaction de Caël figea dans son mouvement. La main sur le bras, elle y avait réfléchi un moment, s’était décidée au dernier moment. Malgré qu’elle n’avait pas vraiment envie d’installer la moindre proximité entre le Muller et sa propre personne, elle devait y mettre un peu du sien pour lui annoncer la nouvelle. Ce bébé, c’était leur bébé. C’était l’une des choses les plus improbables du monde, mais ils vivaient dans un univers où l’on trouvait l’amour en potion et des animaux qui pouvaient parler, alors … Avant l’annonce de Murphy, Rose avait eu peur de ressentir de l’effroi, du dégout pour son fils, s’il n’était pas du bon père. Elle avait craint que son amour s’éteigne s’il n’était pas l’engeance de la bonne étreinte, et pourtant … Cela n’avait rien changé. Elle n’en voulait qu’au géniteur impénitent, pas au petit être merveilleux fruit de leurs indiscrétions. Et maintenant, ils allaient devoir digérer l’information vite, très vite, et s’accorder un petit peu, sur le strict minimum concernant leur futur commun. Or, ne pas le dire ne faisait certainement pas parti de ses plans. Le sourire s’étirant sur ses lèvres ressemblait plus à une grimace, le rictus d’un animal qui montre des rangées de crocs bien serrées.
- Ah oui, jamais ? Et on fait quoi, on ment à Marcus toute sa vie ? A cet enfant toute sa vie ? S’il a ton sourire, le même grain de beauté sur le ventre, tes yeux … Bon sang Caël, il aura peut être ton groupe sanguin, j’en sais rien. C’est ça que tu veux ? N’être absolument rien pour cet enfant ? Voir ton fils, ton fils Caël, et ton meilleur ami vivre dans le mensonge ?
Elle s’arrêta, déglutissant avec difficulté. Sa voix tremblait de mille émotions, sans toute fois que l’une d’entre elles prenne le pas sur l’autre. Colère, peur, détresse, incompréhension … Elle avait l’impression que son coeur était en train de la lâcher.
- … Tu vas me laisser le fardeau d’être la seule de cette famille à savoir la vérité ? Que chaque jour, je guette le moindre point commun entre vous ? Que je te laisse devenir son parrain et tout garder pour moi ? Je… Je ne peux pas mentir à Marcus. Tu peux m’accuser de beaucoup de choses, tu peux ne pas être d’accord sur ma façon d’être, mais je n’ai jamais menti à Marcus, jamais volontairement, jamais délibérément, et je ne t’en crois pas capable non plus. Pas sur le long terme. Parce que là ce n’est pas une histoire de maladie honteuse, c’est un être humain qui va arriver, et qui va vivre après nous. Et personne ne mérite de commencer sa vie sur un mensonge, son histoire sera déjà bien assez tordue comme ça.
Elle avait ôté sa main du bras du Wright pour serrer ses bras contre sa poitrine, position défensive s’il en était. Qu’il frappe le mur ne la rassurait pas, loin s’en fallait. Ses propos aussi lui faisaient couler une sueur poisseuse et désagréable le long de l’échine. Marcus trahi. Marcus meurtri. Marcus qui l’abandonne, et ça serait bien fait pour elle, parce qu’elle ne mérite pas son pardon, tout comme elle considère qu’il n’aurait pas tout à fait tord d’aller refaire le portrait du Wright. Sur ce sujet cependant, elle n’était pas tout à fait d’accord avec Caël. Marcus ne le tuerait pas. Il était bien trop malin pour ça. Elle continuait de nier l’évidence, têtue.
- Il l’apprendra, et s’il me quitte, ce sera son choix, c’est tout. J’en ai pas plus envie que toi, je préférai que tout cela n’ait jamais existé, je préférerai être en train de te faire la pire blague de ma vie, pour me venger de tout ce que tu m’as fait subir, mais c’est pas le cas. Et les coups qu’il me portera au coeur, il te les portera à la gueule et on les aura pas volés.
Elle faisait la bravache, la jolie fleur dans une peau de vache, la jolie vache dans une peau de fleur, l’observant se rasseoir à ses côtés, retenant toujours les larmes qui bordaient à présent ses grands yeux bleus. Elle reniflait déjà, mais elle se refusait à pleurer. Les pleurs, ils étaient pour Marcus. Caël ne méritait pas la moindre larme de sa part.
- Je … Je n’ai pas besoin de tes excuses, ou alors je serai obligée de te présenter les miennes, et c’est hors de question. J’aurai pas du sortir ce soir là. J’aurai pas du boire. On aurait jamais du danser, t’avais mille conquêtes potentielles en dehors de moi ce soir là et moi mille raisons de t’envoyer paître, et on l’a pas fait. Et celui qui trinquera à la fin, c’est pas nous. C’est Marcus. Je veux rien de toi Caël, j’suis pas venue te réclamer ni reconnaissance, ni argent. Si mon fils est destiné à être que Mon fils, alors je me débrouillerai, je lui donnerai de l’amour pour deux, pour trois, pour cent et il sera bien. Je veux pas de ta pitié non plus, j’ai pas dix huit ans, je suis pas une mère ado qui s’est fait roulée comme une bleue par un beau parleur. Je vais aller voir Marcus et je vais lui dire, je trouvais simplement plus honnête de te prévenir avant, que tu saches ce dont il en retournait, et pourquoi tu risques de voir débarquer ton meilleur ami la bave aux lèvres. Et qu’on soit bien clair : tu touches un cheveu de Marcus, et jamais, jamais tu ne reverras cet enfant. Je partirai à l’autre bout du monde pour cela s’il le faut. De toute façon sans lui, plus rien ne me retiendra ici ...
Vous la sentez, prête à craquer ?
(c) DΛNDELION
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1313
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Persona non grata x Rosael
Sam 18 Mai 2019 - 9:32
Non, il ne fallait jamais que Marcus soit au courant de la vérité. La vérité faisait parfois plus mal que le mensonge, il fallait parfois mentir pour le bien de ses proches, n’est-ce pas ? J’essaie de me persuader de ce raisonnement quelque peu bancal, et j’y parviens presque. Après tout, à quoi ça servirait que Marcus soit au courant ? S’il l’apprenait, il se sentirait trahi, ce qui est parfaitement normal car c’est un peu la réalité : sa fiancée censée être la plus sage des filles de tout Hungcalf a batifolé avec son meilleur ami envers qui il avait toute confiance, il lui aurait même confié sa vie s’il avait dû le faire. Je me sentais coupable, terriblement coupable, pas forcément envers Rose, même si en soi je n’ai jamais voulu qu’elle tombe enceinte, et encore moins la mettre dans une situation aussi délicate, je n’ai jamais voulu faire ça avec quelque fille que ce soit, j’ai beau être un collectionneur d’aventures d’un soir, je respecte quand même mes partenaires, mais plutôt envers Marcus. Je l’avais trahi, ‘est comme si j’avais trahi mon propre frère ou même Sasha. Il n’y avait bien qu’une seule personne avec qui je n’avais le droit, moralement, de coucher, et c’était Rose. Je ne me souvenais plus très bien de cette soirée en plus, je sais juste que Marcus n’était pas là, sûrement en déplacement d’après mes souvenirs, Rose était là et j’avais veillé sur elle de loin pour Marcus. Mais voilà, j’avais trop bu. Cet été n’avait pas été la meilleure période pour moi, avec ce qui était arrivé à Sasha notamment … Et toutes mes remises en question avec Sullivan. Et je n’avais pas su m’arrêter, je n’avais pas voulu m’arrêter, et Rose non plus apparemment. Pourtant, elle aurait dû rester sobre, c’est une sainte-nitouche, son père a bien dû lui dire que l’alcool était un péché non ? Et puis surtout : elle me connaît ! Elle sait comment je suis, ce type de mec qui saute sur tout ce qui bouge sans se préoccuper des sentiments ou des conséquences, le style de mec qui s’embrase à la moindre allusion à la fin d’une soirée alcoolisée… Non ça ne servirait à rien, si la vérité éclatait, tout s’effondrerait : Marcus me tuerait s’il pouvait, Rose et lui rompraient leurs fiançailles, je serai sévèrement jugé par Sasha, mais aussi par Sullivan alors que j’essayais de lui montrer que je devenais plus sérieux, ou encore Niamh, elle était également amie avec Rose… Comment redresser mon image si la vérité éclatait ? Non, il fallait préférer le moindre mal, de toute manière même si Rose avouait tout, elle ne m’autoriserait sûrement pas à m’occuper de notre enfant… Oui, notre enfant. Ca me faisait bizarre de me dire que j’allais devenir père, en plus avec elle… Mais elle ne semblait pas sur la même longueur d’onde. Sa fureur la faisait ressembler à une tigresse défendant son petit. Effrayant, surtout un dimanche matin alors que je n’étais pas prêt à ça. Par le caleçon à fleur de Merlin, elle se souvenait de mon grain de beauté sur le ventre…
Je … (je crie presque la phrase suivante, désespéré et catastrophé) Bien sûr que non, je veux être quelque chose pour cet enfant, mais est-ce que j’ai le choix ? (je reprends mes esprits) J’ai toujours rêvé d’avoir un fils et d’être différent de mon père, tu crois vraiment que je ne veux pas exister pour lui alors que j’aimerai déjà le prendre dans mes bras alors qu’il n’est pas encore né, juste parce que je sais qu’il est mon fils ? Mais est-ce qu’on a le choix ? Tu veux vraiment que tout s’effondre maintenant ? Tu veux tout détruire ?
Mais elle avait raison. Je serai incapable de mentir à Marcus longtemps maintenant que je savais la vérité… Surtout si comme elle le dit il y a des points de ressemblance entre mon fils et moi… Mon fils. J’ai du mal à m’en rendre compte, je vais être papa et d’un garçon en plus. J’ai hâte de savoir s’il aura mes yeux, ou mes cheveux, s’il sera un séducteur comme son père ou un rat de bibliothèque comme sa mère. Et comment va-t-on l’appeler ? Et mes parents, comment vont-ils prendre le fait d’avoir un petit-fils illégitime ? Je me vois déjà jouer avec lui … Mes yeux s’embuent. Rose se montre vindicative, mais je sais que c’est ce que je mérite.
Ne t’inquiète pas, je ne me défendrai pas s’il vient pour me casser la gueule, si ça peut te rassurer, tout au plus je le tiendrai à distance mais je ne riposterai pas. Tant pis si je dois finir par ressembler à un gnome…
Je prends une pause, pour encaisser tout ce qu’elle me balance. J’essaie de me montrer gentil et compréhensif, prêt à prendre la faute sur moi alors qu’elle est autant voire plus coupable que moi …
Je … Oui on est fautifs tous les deux. Et même si tu veux rien de moi, je ne te laisserai pas le choix, si tu dis la vérité, alors j’assumerai, je vais pas faire comme si de rien n’était. Je suis peut-être un con prétentieux mais je sais prendre mes responsabilités quand il le faut. Alors j’aimerai avoir une place dans la vie de ce gamin, si tu m’y autorises. Je ne veux que ce gamin pense que je ne voulais pas de lui, comme j’en ai parfois l’impression avec le mien. C’est une faveur que je ne suis pas en droit de demander mais je la demande.
Je suis à bout, et après m’être démoli la main, la douleur me lance encore d’ailleurs, je suis sur le point de voir des étoiles car en soi je n’étais pas vraiment prêt à avoir aussi mal. J’ai envie de gueuler sur Rose, de gueuler après le monde entier qui est en train de s’écrouler sur moi, tout se bouscule dans mon esprit. J’ai besoin d’air, j’ai besoin de respirer, de reprendre mes esprits. Mais je sais qu’il est trop tôt. Je ne peux pas garder ça pour moi, c’est un secret bien trop énorme… Je m’en veux et j’en veux à Rose. Je suis partagé entre la colère, la rage bestiale, et la crise de nerf…
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: Persona non grata x Rosael
Mar 21 Mai 2019 - 12:38
Persona non grata
Cael Muller
« The sound of your voice resonates and I find myself awake
I think of you
The smell of your hair in the air, it's like you're everywhere
Oh life is cruel »
I think of you
The smell of your hair in the air, it's like you're everywhere
Oh life is cruel »
Il voulait être quelque chose pour cet enfant. Rose aurait peut être préféré l’inverse, pour être foncièrement honnête ; un père déserteur lui permettrait d’avoir le beau rôle, celui de la mère courage, celui de celle qui, elle, ne se défile pas, qui assume jusqu’au bout. Est ce qu’il avait le choix … Oui et non. Il aurait le choix si elle lui en donnait l’occasion. Il allait falloir qu’il y réfléchisse, qu’elle cogite à ce qui serait le mieux pour cet enfant, sur tous les plans. Malgré tout, son éducation faisait qu’elle ne s’imaginait pas vraiment un enfant sans ses deux parents. Il fallait être deux – au moins – pour procréer, et ce n’était que la première étape. Avoir une représentation paternelle, même aussi chaotique et décevante que Caël, n’était ce pas mieux que rien ? Rien, non, bien sur, Rose avait assez d’amis de sexe masculin pour que son petit puisse prendre exemple sur eux, bien sur, et des hommes autrement plus respectables que le Muller. Et puis il y avait son grand-père aussi, le père de Rose, un homme fantastique à en entendre sa fille aînée, pas tant que cela si vous aviez à l’oreille les confessions de ses sœurs, probablement… Rose déglutit avec difficulté. Elle n’aimait pas qu’on lui crie dessus. Elle aimait encore moins que Caël s’imagine que son avis pourrait changer quoi que ce soit à sa décision.
- Je ne veux rien détruire, je ne l’ai jamais voulu. Mais ce qui est fait est fait, et faire l’autruche ne nous amènera nulpart de bon. Crois moi, j’ai eu plus de temps que toi pour retourner le problème dans tous les sens. Je n’ai pas trouvé d’autres issues et pourtant je suis du genre créative, quand il le faut.
Elle ne rajoute plus rien, se mord les lèvres en le voyant capituler. Dans d’autres circonstances, elle aurait jubilé de le voir rendre les armes ainsi. Sauf que cette guerre, ils allaient la perdre ensemble. La seule chose encore possible, c’était d’éviter au maximum les dommages collatéraux. Marcus allait vouloir en découdre, c’était sur, et Rose était peut être en colère, mais elle n’en était pas pour autant ouvertement sadique, quoi qu’en pense Caël. Il méritait une correction autant qu’elle, mais peut être pas de mourir. Dans un soupir de résignation, sa voix s’était faite plus douce. Un peu.
- … Il ne s’agit pas de le laisser te défigurer à vie, mais ne lui rejette pas la faute, par pitié. Je suis persuadée qu’il est capable de croire qu’il l’a cherché, qu’il a mal fait quelque chose… Il n’aura pas notre soutien pour passer cette épreuve, autant ne pas lui mettre en plus de fausses idées en tête, c’est tout …
Elle renifla, frottant son nez comme si ce geste magique allait empêcher sa voix de dérailler, ses pensées de s’emballer, son monde de partir complètement en vrille. Voilà, c’était fait, elle lui avait dit. Bravo Rosie, quelle courageuse tu es. Elle allait pouvoir se lever, repartir, faire quelques centaines de mètres pour retrouver les doux pénates de Marcus, le serrer tendrement dans ses bras avant de lui arracher sauvagement le coeur. Une journée classique pour la Coldridge n’est ce pas ? Elle était sure que Caël l’imaginait ainsi. Il n’y avait qu’à entendre ses mots entre le désabus et la renonciation. Cette connasse, cette salope de Coldridge, qui allait lui enlever son enfant, l’empêcher de le voir, toute sa vie, la succube. Si seulement cela pouvait être si simple pour Rose, si seulement elle pouvait être si radicale. S’il la connaissait, juste un peu, il saurait dans qu’elle vision de la famille elle avait grandi. Comme elle même pouvait idolâtrer son propre père. Comme, déjà, le dilemme rugissait en elle. Elle s’estimait chanceuse, au final, qu’il ne sache pas tout ça. Elle pouvait encore faire semblant, devant Caël. Sans cela, elle serait déjà fichue.
- Je … Je vais y aller. Je pars lui dire, maintenant, tout de suite. Pour le reste je … on verra. Peut être…. Peut être qu’on en rediscutera.
Incapable de se montrer plus bavarde -moins prudente, aussi-, elle se leva d’un bond du canapé, lui jetant un dernier regard indescriptible, avant de disparaître dans un bruit sourd. Elle venait de transplaner au pied de l’immeuble de Marcus.
Et de Un.
(c) DΛNDELION
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1313
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Persona non grata x Rosael
Sam 1 Juin 2019 - 9:04
Le ciel me tombait sur la tête, comme si je venais de me prendre le Poudlard Express en pleine tronche et que je n’arrivais pas encore à m’en rendre compte, ou comme si le Saule Cogneur s’acharnait contre moi. J’étais en mode survie, plus qu’en mode réflexion. Mon raisonnement n’était pas très élaboré mais Rose y était habituée de toute façon vu toutes les pics qu’elle me lançait habituellement. J’étais encore sonné, mais je parvenais à dire ce que je pensais. Bien entendu je voulais jouer un rôle pour cet enfant. Je voulais qu’il ait un père, même si ce n’était pas moi au fond … Qu’il ait l’amour d’un père, ce que je n’avais pas eu. Et puis si je pouvais le voir grandir, ça me ferait du bien. J’avais toujours voulu être père. Là ça arrivait comme un cheveu sur la soupe, mais au fond de moi, malgré la surprise, la peur, l’angoisse, j’étais heureux. Heureux de me dire que je pouvais faire quelque chose de bien pour une fois ou en tout cas un bien en devenir. J’avais beau ne pas apprécier Rose, je savais qu’elle l’élèverait bien. Je lui en voulais pour tout un tas de raison, je m’en voulais pour bien d’autres, mais je ne pouvais pas en vouloir à cet enfant à naître. Il n’était pas le fruit de l’amour, mais il était là, et il méritait autant d’amour qu’un autre. Au fond, j’étais un goujat, mais j’avais du cœur…
Je… Je ne sais pas Rose, tu m’annonces ça comme ça de but en blanc alors non je ne sais pas. Alors vas-y détruis tout si tu as envie, je ne pourrais pas t’empêcher de le faire. Mais je te dis juste que tu n’es pas obligé. Certes ce serait mentir, mais parfois il faut mentir pour être heureux. Mais ne m’écoute pas. Avoue tout, tu as sûrement raison.
Notez le dans vos agendas : oui j’ai admis que je pouvais avoir tort et que Rose pouvait avoir raison. Mais elle n’affichait pas de sourire victorieux, bien au contraire. Marcus allait tout savoir, il allait être détruit, et j’allais en payer le prix : perdre mon meilleur ami, sa confiance, et surtout le peu d’estime que je peux encore produire chez quiconque d’un minimum sensé… J’aurai besoin de soutien mais je n’étais pas sûr d’en trouver car après tout, j’étais en tort. Pas que moi, mais j’avais ma part de responsabilité.
Je sais très bien qu’il n’est pas fautif. Les fautifs c’est nous : toi pour m’avoir chauffé, et moi pour ne pas t’voir rejeté. C’est mon meilleur ami, je ne vais pas l’enfoncer, tu me prends pour qui ? Ok, j’ai fait une énorme erreur en couchant avec toi, mais Marcus c’est comme mon frère, alors je m’en veux déjà suffisamment et tu n’as pas besoin de me dire quoi faire avec lui, je le sais déjà.
Oui, je commence à m’énerver, mon esprit me revient, et je suis en colère. En colère de cette situation. Je n’aurai pas dû aller à cette soirée, et surtout je n’aurai pas dû laisser Rose m’approcher. Tout le monde sait qu’alcoolisé je suis open à tout et n’importe quoi, elle plus que les autres. Je lui en veux, à tort c’est sûr, mais je m’en veux aussi. A cause d’elle, je perdais mon meilleur ami, et j’allais sûrement ne jamais pouvoir voir mon fils grandir ni l’aimer comme il devrait le mériter. Mais je n’ai pas le temps de m’énerver véritablement contre elle, et il vaut mieux, mes mots auraient dépassé ma pensée, comme toujours. Alors elle m’adresse quelques mots se lève et transplane. Je sais où elle est partie. Calmement, presque trop, je me lève du canapé, et passe ma main sous l’eau froide. Puis je me sers un verre de whisky pur feu, une triple. Que je bois cul sec. Enfin, je me rassois dans le canapé, baguette à la main. Et j’attends. J’attends que Marcus arrive pour me démolir le visage.
L'amour est plus fort que tout
|
|