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laisse moi te chanter d'aller te faire en-mmm (rose)
Mer 17 Avr 2019 - 17:24
Mercredi 3 avril 2019
Le mercredi après-midi signifie détente pour moi. Il fait pas très beau, donc je suis affalée dans un fauteuil de la salle commune, un flyer du festival du film dans les mains. Après le désastre de ma dernière entrevue avec Finnick, je croyais avoir ruiné toutes mes chances. Mais quelle surprise de recevoir, quelques jours plus tard, une lettre de sa part. Toute raturée, pas très propre, mais tellement précieuse. J’ai mis quelques jours à lui répondre, voulant trouver les mots parfaits, essayant de me faire comprendre sans profusion de phrases incompréhensibles et de ponctuation enthousiaste. Pina m’a aidée, un peu. Ecoutant ses conseils, j’ai décidé d’y aller doucement avec le blond. Je l’aime beaucoup, et j’étais tellement triste qu’il s’échappe après notre baiser, que je suis heureuse d’avoir une deuxième chance. Bref, je lui ai proposé, pour me faire pardonner, qu’on aille au festival du film ensemble. La réponse était arrivée, et j’avais découvert avec fébrilité que l’Ethelred acceptait ma proposition.
Sauf qu’il fallait trouver quoi faire, dans ce festival ! Je ne peux pas vraiment y aller au culot, entraînant le joueur de Quidditch au milieu de toutes les cabanes, choisissant au pif dans lequel entrer. Non, il faut que ça soit préparé. Alors je scrute. Il y a énormément de choix, et toutes les cabanes ne sont pas les mêmes en fonction des dates, suivant un thème général. Un jour les dessins animés, un autre l’amérique, un troisième jour pour Paris… Bref, j’ai un peu du mal à choisir, il y a tellement de choses intéressantes… Un stylo bille entre les lèvres, que j’utilise de temps en temps pour entourer les moments intéressants, je m’enfonce encore plus dans le fauteuil, les jambes au dessus de l’accoudoir, mes chaussettes à paillettes se réfléchissant la douce lumière de la pièce. Soudain, je vois du mouvement à ma gauche. Tournant la tête, je remarque une silhouette familière s’avancer vers moi. Dans une grimace, je grogne de mécontentement. “Qu’est-ce que j’ai fait encore ?” Je sais très bien que lorsque Rose Coldridge vient me parler, c'est parce que j'ai fait une connerie, et que je vais me faire engueuler. Pas de bonjour, juste un nouveau grognement alors que je me redresse dans le fauteuil. “Tu devrais pas être en congé maternité, toi ? Tu vas exploser d’une minute à l’autre.”
@rose coldridge
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Re: laisse moi te chanter d'aller te faire en-mmm (rose)
Mar 23 Avr 2019 - 14:56
Mercredi 3 avril 2019
Malgré le chaos total qui s’était installé dans sa vie dernièrement, Rose avait décidé de faire face. Elle s’était plongée dans le travail et dans ses activités extra scolaires de manière quasi obsessionnelle, tant et si bien que ses amis proches la suppliaient aujourd’hui de lever un peu le pied. Seulement voilà, en dehors des premières et timides contractions qui lui faisaient parfois frôler le frein du bout des doigts, elle continuait comme si de rien n’était, comme si elle n’était pas enceinte de 8 mois et débordée de problème bien plus important que l’organisation des tutorats de fin de semestre ou les dossiers de financement de l’AESH. Adonis avait bien essayé de lui faire déléguer quelques tâches, mais c’était sans compter l’opiniâtreté de la jolie blonde. Puisque sa vie personnelle était un fiasco, elle s’agrippait au reste avec l’acharnement d’un niffleur sur une pièce en or, et avec une énergie tout à fait démesurée par rapport à l’ampleur des différentes tâches.
Parmi les travaux qu’elle s’infligeait, il y avait le contrôle des notes et des réflexions qui concernaient les membres de sa maison. En tant que Présidente de l’AESH, elle était également la déléguée des summerbee et, d’une certaine façon, l’équivalente de leur préfet en chef, bien que le titre n’existait pas à l’université. Comme elle connaissait la plupart des élèves de sa maison, ils n’étaient pas surpris de la voir débarquer dans une chambre ou en salle commune pour réclamer des comptes sur des notes en baisse ou un rapport d’incident. La grande majorité du temps, ses interventions étaient plus bienveillantes que véritablement intrusives. Elle savait que certains étudiants en difficulté, surtout dans les premières années, n’osaient pas demander de l’aide ; Après tout, l’université était un lieu élitiste et exigeant, et même les bons élèves dans leurs écoles de magie précédentes pouvaient avoir du mal à s’adapter au rythme et aux exigences des enseignants d’ici. Elle les orientait alors vers les bons interlocuteurs, leur proposait de surveiller un peu leur emploi du temps pour se dégager plus de temps de révision ; En experte de la gestion de tâche, c’était presque une partie de plaisir pour elle.
S’agissant d’Aphrodite Iraklidis… C’était un peu différent. Ses notes étaient moyennes, pour ne pas dire mauvaises, et certains se plaignaient du caractère … Dispersé de la jeune femme. Rose ne la connaissait pas énormément, mais elle avait bien cru comprendre que dans le « work hard, play hard », la première partie avait tendance à passer à la trappe. Elle offrit à la blonde un grand sourire éclatant, de ceux qui découvrent les canines aussi surement que les chiens avant de se mettre à mordre.
-Bonjour à toi aussi Aphrodite, c’est une belle journée, n’est ce pas ?
Elle se pencha lentement pour s’asseoir sur un tabouret en face d’elle. Elle ne pouvait pas se payer le luxe de s’enfoncer dans un fauteuil. Pas sans quelqu’un autour capable de l’en extraire en tout cas.
- Je suis encore à 15 jours du terme, ta sollicitude me touche, mais pour l’instant, il va falloir encore supporter la vue de ce gros ventre pendant un moment. Je suis venue te voir en tant que déléguée, tu t’en doutes. Il paraît que ce n’est pas glorieux, en ce moment ...
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Re: laisse moi te chanter d'aller te faire en-mmm (rose)
Ven 26 Avr 2019 - 10:51
La vue de Rose Coldridge dans la sallu commune n’est pas la chose la plus rare du monde, loin de là, surtout considérant que l’autre blonde, bien qu’enceinte, continue de dormir dans les dortoirs. Mais Rose Coldridge qui vient me voir moi, c’est quelque chose de moins commun. Je dirais qu’elle vient me remonter les bretelles environ deux fois par an. C’est généralement assez réglé comme une horloge : une fois par semestre, un mois ou deux avant les examens finaux. A peine je l’ai vue dans mon champ de vision aujourd’hui que je savais que c’était pour moi. Et je ne me suis pas trompée. Soufflant, fatiguée d’avance de la conversation qui va suivre, je me redresse dans le fauteuil, calant mes pieds sous mes fesses. “Bonjour à toi aussi Aphrodite, c’est une belle journée, n’est ce pas ?” Levant les yeux au ciel, je marmonne. “Si c’était une belle journée, je serais dehors en ce moment même.” Ronchon ? Un peu.
Tentant d’écarter la discussion déplaisante le plus longtemps possible, je lance une pique sur l’état de la déléguée. “Tu vas exploser d’une minute à l’autre.” Elle s’installe difficilement en face et je la toise, sans forcément essayer de l’aider. Je l’aiderais à quoi ? C’est si difficile que ça, de s’asseoir ? “Je suis encore à 15 jours du terme, ta sollicitude me touche, mais pour l’instant, il va falloir encore supporter la vue de ce gros ventre pendant un moment. Je suis venue te voir en tant que déléguée, tu t’en doutes. Il paraît que ce n’est pas glorieux, en ce moment ...” Allez, c’est parti. Soufflant une nouvelle fois, je regarde ailleurs. “Bah j’ai encore eu un Décevant en Histoire… Mais Rosebury a décidé de me coller un tuteur.” Je ne cache pas que ça me soule déjà de devoir faire des cours particuliers dans cette matière. C’est d’ailleurs une matière que je pourrais apprécier, surtout par rapport à mon ambition de devenir journaliste plus tard, si la prof n’était pas aussi… Spéciale. Et si ses idées n’étaient pas aussi… Spéciales. Essayant de me trouver des points forts, tout de même, je reprends d’un ton enjoué. “Mais ça se passe bien en médias ! J’ai réussi à faire compter mon job étudiant dans la note, et j’ai même fait un devoir supplémentaire. J’ai eu un Effort Exceptionnel !” C’est genre, the best note pour moi. Je saiiiis que ce n’est pas la meilleure note mais soyons réalistes, depuis quand j’ai des Optimal, moi ? Pas depuis Beauxbâtons en tout cas, où je me faisais aider par Pina dans presque toutes les matières. “Et j’ai des bonnes notes en littérature, aussi.” C’est une option facultative, certes, mais ça compte dans la moyenne. Ma dernière dissertation a obtenu un Acceptable. Ce n’est pas la note que j’espérais (j’aurais aimé avoir un E, parce que j’y ai mis beaucoup d’efforts) mais c’est la moyenne !
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Re: laisse moi te chanter d'aller te faire en-mmm (rose)
Ven 3 Mai 2019 - 17:17
Mercredi 3 avril 2019
Aphrodite pouvait bien faire sa tête de cochon, Rose n’en avait pas grand-chose à faire. Elle était d’une forme olympique face à celle qui avait le même nom que la déesse de l’amour, et qui s’était attirée les foudres du corps enseignant ces derniers temps. Rose plaidait souvent la complaisance et la bienveillance devant ses homologues professoraux, mais n’hésiter pas à sortir la cravache verbale pour redresser ses petits camarades les plus déviants. Aphrodite n’était ni la première, ni la dernière à subir ses ires aux intonations enjouées. C’était ce qui était assez terrifiant dans les recadrages de la déléguée des abeilles : elle se refusait à se départir de son éternel sourire, et cela donnait quelques chose d’inquiétant, cette dichotomie entre le fond et la forme.
- Je tâcherai donc de ne pas t’exploser à la figure. D’autant qu’à choisir, je préfèrerai que le premier regard que posera mon enfant sur le monde ne soit pas dirigé vers une personnalité peu inspirante.
Bim, ça c’était fait. Rose se frotta sous le nez, comme le font les grands mères qui reniflent les mensonges. Les excuses et justifications de la semi vélane, elle n’en avait pas grand-chose à faire. Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’elle admette ses fautes. Qu’elle s’excuse. Qu’elle expie. Et peut être, ensuite, elle la laisserait un peu tranquille jusqu’à la prochaine fois.
- Hmmmm c’est une bonne idée, le tutorat, mais il faut être deux pour danser le tango, il va falloir y mettre du tien, sinon même Merlin ne te servirait à rien. Et les médias c’est bien beau, mais ce n’est pas …
Elle allait dire que ce n’était pas un vrai métier. C’était ce qu’elle pensait, après tout ; Un docteur, c’est utile. Un auror, c’est utile. Même un patissier, c’est utile, mais une présentatrice radio, une speakerine ? Non, vraiment, elle ne voyait pas vraiment la plus value sur la société. Un journaliste, soit, pourquoi pas. Mais leur bienfait sur la société n’était quand même pas aussi tangible que celui d’un honnête maçon ou potionniste. Elle se pinça les lèvres, avant de reprendre avec cet insupportable sourire :
- … Disons que c’est moins exigeant que l’histoire de la magie, ou les sciences politiques. Et un Acceptable, c’est encourageant, en effet. Mais je suis persuadée que tu vaux tellement, tellement mieux qu’un simple encouragement à faire mieux. Parce qu’on peut toujours faire mieux.
Nouvelle risette se voulant aimable, détestable en réalité. Rose avait le don de vous montrer à quel point la gentillesse pouvait être vénéneuse. Comme les encouragements pouvaient être blessants. Comme il était dangereux parfois d’être du mauvais coté de la barrière, alors qu’elle attendait la réponse d’Aphrodite, ses mains tranquillement posées sur son énorme abdomen.
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Re: laisse moi te chanter d'aller te faire en-mmm (rose)
Dim 19 Mai 2019 - 23:09
Cette conversation me soule déjà. Soupirant de lassitude, je m’enfonce dans mon fauteuil et essaie de persuader Rose que ma situation n’est pas si pire, espérant qu’elle va me lâcher la grappe rapidement. Si elle pouvait perdre les eaux bientôt, disons que ça m’arrangerait. “Hmmmm c’est une bonne idée, le tutorat, mais il faut être deux pour danser le tango, il va falloir y mettre du tien, sinon même Merlin ne te servirait à rien. Et les médias c’est bien beau, mais ce n’est pas …” Regard suspicieux posé sur la reine des lieux. Ce n’est pas quoi ? Pas glorieux ? Pas intéressant ? Pas utile ? Si cette baleine ose continuer sa phrase en insinuant que le journalisme n’est pas utile à la société, je jure sur ma grand-mère que je lui lance un Bloclang. Rien à foutre qu’elle soit enceinte ou plus vieille que moi, si elle commence à insulter ma profession, je l’attaquerai en retour. Et en plus, j’aurais gagné du silence et de la tranquillité.
Heureusement pour elle, la blonde continue sa phrase d’une manière plus diplomatique. “Disons que c’est moins exigeant que l’histoire de la magie, ou les sciences politiques. Et un Acceptable, c’est encourageant, en effet. Mais je suis persuadée que tu vaux tellement, tellement mieux qu’un simple encouragement à faire mieux. Parce qu’on peut toujours faire mieux.” Exaspérée, je lève les yeux au ciel, toujours agacée de la phrase de tout à l’heure. “Oui bien sûr, on peut faire mieux. On peut aussi se tuer à la tâche et ne pas obtenir les résultats escomptés, on peut aussi passer des heures sur un devoir parlant des peines de prison pour les délits non violents et se voir attribuer un Décevant car son opinion, bien que très bien énoncée, ne correspond pas aux idées rétrogrades de la prof !” Sans m’en rendre compte, je me suis redressée sur mon fauteuil, mon corps tendu et mes cheveux brillants un peu plus, comme à chaque fois que je laisse une émotion forte prendre le contrôle.
De l’agacement, j’en suis arrivée à l’énervement, principalement toute seule. Lançant un regard furibond à Rose, je suggère : “Donc peut-être que c’est Rosebury que tu devrais aller voir pour remonter les bretelles. Car j’essaie, je fais de mon mieux, et il n’y a que dans sa matière que j’ai pas la moyenne, alors que je passe un temps bien plus long à travailler ses devoirs à elle que ceux des autres profs.” Mes mains tortillent le flyer que j’ai entre les doigts, le froissant sans faire attention. “Et je peux pas faire plus. Je ne peux pas. J’ai la radio, et le journal, et l’association…” Mon association de protection des animaux et créatures magiques et non-magiques, qui organise des manifestations et autres actions plusieurs fois par an. “Et j’ai besoin de temps pour ne rien faire. Je suis pas une machine, je suis pas faite pour bosser vingt-quatre heures sur vingt-quatre.” Reprenant mon air bougon, je me renfonce à nouveau dans mon siège. “On peut pas tous être aussi parfaits que toi.”
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Re: laisse moi te chanter d'aller te faire en-mmm (rose)
Mar 28 Mai 2019 - 16:55
Mercredi 3 avril 2019
Rose faisait des efforts, vraiment, pour ne pas se transformer en dragon face à la jeune femme qui la fixait avec désinvolture. Non, c’était décidé, elle ne céderait pas à la douce excuse de « oups, les hormones, ahlala ! » qui justifierait ses éclats de voix ; Pourtant, elle avait de nombreuses raisons de se mettre à vociférer.. Elle était enceinte de plus de huit mois, elle avait l’impression que son fils s’était déjà mis au quidditch dans son ventre, et avait des prédispositions pour le poste de batteur, défonçant allégrement ses organes pour leur donner des places et des formes toujours plus exotiques. Son fiancé l’avait quitté, enfin, elle en avait tiré cette conclusion du silence radio qu’elle subissait depuis plusieurs semaines maintenant. Elle ne s’était pas escrimée à le croiser dans les couloirs, n’avait pas cherché à le confronter pour ne pas le mettre en difficulté mais, malgré tout, elle avait secrètement espéré un peu plus de considération. L’ignorance était le plus grand des mépris, et elle se le prenait de plein fouet, après presque dix ans de relation. Ça faisait mal. Le père de l’enfant lui aussi se faisait tout, tout petit, mais elle lui en voulait moins : elle ne savait pas comment elle aurait réagi, de toute manière, si il en avait été autrement. Toujours était il que, pour la première fois depuis un bon moment, Rose se sentait bien seule. Gabriel était occupé avec ses cours, qu’il devait suivre scrupuleusement pour récupérer sa bourse. Jaz’ semblait aux abonnés absents depuis son … Mariage et son accouchement. Pfff. Elle soupçonnait Jaïna de ne pas être étrangère à cela d’ailleurs, mais n’avait pas eu le temps de s’en occuper, elle avait d’autres priorités, d’autres obligations. Comme celle de présentement ne pas secouer la jeune Iraklidis comme un prunier. Elle soupira, avant de reposer des yeux fatigués sur la petite blonde. Les cernes faisaient un peu plus ressortir le bleu de ses yeux, mais probablement pas de la manière escomptée.
- C’est là où il faut essayer d’être plus maline que le système, surtout avec Rosebury. Il est couru d’avance que tu n’auras pas les notes escomptées si tu exprimes ton avis et qu’il va à l’encontre du tien ; Il ne s’agit pas de la convaincre, c’est perdu avant même d’avoir joué. Ce que tu peux faire en revanche, c’est utilisé tes qualités de journaliste et de rédactrice pour écrire ce que tu penses être ce qu’elle attend. Joue la carte de la mauvaise foi à fond, dis l’exact inverse de ce que tu penses, ce n’est que de la rhétorique. Si Rosebury était une démocrate patentée, cela se saurait.
Elle se permit un petit sourire de connivence. Elle aimait bien directrice des Lufkins, qu’elle croisait le plus souvent lors de ses cours de spécialités ou pendant les conseils de classe, mais ne faisait pas d’illusion : avec elle, il fallait jouer d’hypocrisie et d’un peu de démago, qua d on ne pensait pas exactement comme elle. Pour les idéalistes, c’était le moment de ranger poing et plume dans leur poche, sans quoi elle se faisait allègrement les griffes sur les parchemins des étudiants démunis.
- Peut être qu’il te faudrait prioriser un peu tes activités ? Tu fais plein de choses, c’est honorable de ta part, mais à trop se disperser, parfois on s’épuise * bonjour l’hopital qui se fout de la charité* . Peut être que déléguer ou mettre quelques projets sur pause te permettrait de souffler un peu et de reprendre avec plus d’entrain par la suite, et surtout avec ton année de validé ?
La dernière remarque la fit sourire, mais la risette était un peu trop crispée pour être honnête.
- J’ai quelques années de pratique d’avance. On arrive à tout, avec de l’entêtement.
Notamment à se taper le meilleur ami de son mec et d’en tomber enceinte. Détail.
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Re: laisse moi te chanter d'aller te faire en-mmm (rose)
Lun 24 Juin 2019 - 18:34
Rose n’est pas la première à me dire que je fais mal les choses dans le cours de Rosebury. Que je ne dois pas exprimer mon opinion, mais recracher celle de la prof, comme un bon petit soldat. Elios me l’a dit il y a moins d’une semaine, mais l’abeille a la décence de le dire avec un peu plus de tact. “Ce que tu peux faire en revanche, c’est utilisé tes qualités de journaliste et de rédactrice pour écrire ce que tu penses être ce qu’elle attend. Joue la carte de la mauvaise foi à fond, dis l’exact inverse de ce que tu penses, ce n’est que de la rhétorique. Si Rosebury était une démocrate patentée, cela se saurait.” La remarque m’arrache un sourire en coin, malgré mon agacement. Mais je vois quand même clair dans son jeu, à la blonde. Je sais comment elle fonctionne. Elle utilise la gentillesse pour planter des couteaux dans le dos des gens sans qu’ils ne s’en rendent compte, acceptant sa tyrannie avec le sourire. J’ai hâte qu’elle parte en congé maternité, cette baleine. On dirait qu’elle va avoir des triplés. Tirant de la satisfaction du fait qu’elle ne retrouvera plus jamais son corps d’amazone, je la laisse continuer. “Peut être qu’il te faudrait prioriser un peu tes activités ? Tu fais plein de choses, c’est honorable de ta part, mais à trop se disperser, parfois on s’épuise.” M’affalant à nouveau dans mon fauteuil, je grogne. “Je sais...” Je n’aime pas quand les gens ont raison. Enfin, je n’aime pas quand ils ont raison et que j’ai tort. “Peut être que déléguer ou mettre quelques projets sur pause te permettrait de souffler un peu et de reprendre avec plus d’entrain par la suite, et surtout avec ton année de validée ?” Rose a vraiment raison, sur ce coup-là. Si je ne me concentre pas plus sur mon travail scolaire, je ne validerai pas mon année. Ca ne le fait pas, quand même. Une année de plus ici, c’est une année en plus à supporter des gens comme Rosebury, Elios ou encore la blonde qui me juge en ce moment-même.
Râlant quand même, car je ne supporte pas qu’on me remette en question, je croise un peu plus les bras sur ma poitrine. “On peut pas tous être aussi parfaits que toi.” Le sourire crispé de la dixième année ne m’aide pas à me détendre. “J’ai quelques années de pratique d’avance. On arrive à tout, avec de l’entêtement.” Haussant les sourcils, je ne peux empêcher une remarque mauvaise. “Donc je peux arriver à faire plier Rosebury, avec de l’entêtement.” Ou alors, je peux réussir à libérer tous les chimpanzés du monde, ou changer l’inclinaison de la Terre. “Qui sait, personne n’a été assez fou pour le tenter avant, c’est peut-être le moment.” Je dis ça, mais intérieurement je sais qu’il faudra que je me plie à ses exigences pour ne pas devoir redoubler. Mais c’est plus fort que moi, je suis obligée de jouer à l’insolente.
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Re: laisse moi te chanter d'aller te faire en-mmm (rose)
Mar 9 Juil 2019 - 17:31
Mercredi 3 avril 2019
Rose avait usé de bien des « peut être » pour emmener la jeune abeille sur le terrain de réflexions plus raisonnables. Aphrodite n’était pas de ces petites ouvrières à qui il suffisait d’indiquer le chemin, la marche à suivre, pour qu’elle suive les ordres avec entrain. Non, dans la ruche, Rose l’aurait plutot vu comme l’incarnation d’un gros bourdon. Oh, un très mignon bourdon, à n’en pas douter, aussi douce et veloutée que la première pèche de l’été, mais tout de même, un beau spécimen bourdonnant et indolent, plus prompte à paresser aux abords de la ruche qu’à quérir pitance pour sa reine. Rose savait qu’elle ne ferait pas d’un âne un cheval de course, ni d’un bourdon une bonne ouvrière, mais elle ne pouvait décemment pas laisser aphrodite se vautrer dans l’auto affliction ni se trouver mille excuses de ne pas faire plus d’efforts. Elle avait horreur de cela.
Elle ne put s’empêcher de rouler des yeux alors que sa cadette jouait encore les insolentes et les bravaches. Qu’elle essaye donc tiens, comme si d’autres abrutis étudiants et autres pairs n’avaient pas tenté avant elle, peut être même avant qu’elle même ne soit entrée à Poudlard, c’est dire si la lutte contre cette forte de tête de Roseburry n’était pas ancienne. Pourtant, elle ne lui demandait même pas d’être raisonnable : elle essayait simplement de la convaincre de ne pas être totalement conne. Bon ça, elle avait très envie de le lui dire, mais mis les vilains mots sur le compte de la fatigue et des hormones. Bien sur.
- Je ne pense pas que le dernier trimestre susceptible de rattraper les deux d’avant soit le « moment » pour essayer d’être plus audacieux que la moyenne.
Elle grimaça en se glissant un peu plus près d’Aphrodite. La peau du ventre la faisait souffrir, malgré les onguents et les crèmes dont elle se badigeonnait allègrement. D’ailleurs, on pouvait voir de temps à autre un pied ou une main affleurer à la surface, comme si le bébé était prêt à sortir par son nombril plutôt que par la voie traditionnelle.
- … Quel est ton prochaine thème de dissertation ? Je pourrais peut être au moins t’indiquer des ouvrages de références sur le sujet. Ou des étudiants de thèse avec qui en parler. Ne me regarde pas comme ça, oui, il y a des thésards suffisamment masochistes pour avoir Roseburry comme directrice de thèse ...
- InvitéInvité
Re: laisse moi te chanter d'aller te faire en-mmm (rose)
Mer 31 Juil 2019 - 18:10
Je joue la maline, mais dans le fond de mon crâne, ça cogite. Je sais que je suis dans la merde pour valider mon semestre, et qu'il va falloir que je me mette à bosser sévère. Les seuls moments de distraction que je pourrai avoir seront le Chineur. Et encore, je ne pourrai pas rédiger autant d'articles qu'avant, ce sera principalement de la délégation. Entre les cours particuliers, les chroniques radio à préparer, les cours à suivre (encore) et les révisions, je n'aurai plus beaucoup de temps. Mais tant pis. Promis, l'année prochaine j'essaie d'être mieux organisée. Et de travailler sur la durée. Peut-être. J'essaierai. "Je ne pense pas que le dernier trimestre susceptible de rattraper les deux d’avant soit le « moment » pour essayer d’être plus audacieux que la moyenne." Levant ostensiblement les yeux au ciel, je ne daigne pas répondre. C'était une blague. J'ai eu envie de jouer à la maligne. Mais Rose est chiante. Elle fera une mère autoritaire, j'en suis sûre. Pauvre gosse.
Mère autoritaire et chiante, certes, mais apparemment plus gentille qu'elle ne veut le montrer. "Quel est ton prochaine thème de dissertation ? Je pourrais peut être au moins t’indiquer des ouvrages de références sur le sujet." Ou alors, elle joue la gentille, comme elle le fait toujours. A coup de sourires faux et hypocrites. "Ou des étudiants de thèse avec qui en parler. Ne me regarde pas comme ça, oui, il y a des thésards suffisamment masochistes pour avoir Roseburry comme directrice de thèse ..." Un sourire en coin apparaît sur mes lèvres. Au moins, son apparence de princesse parfaite se fissure pour montrer qui elle est vraiment. "T'inquiète, ya déjà Elios qui m'aide. J'ai pas besoin d'aller demander à quelqu'un d'autre." Posant mes mains sur les accoudoirs du fauteuil, je me redresse. "D'ailleurs, avec le temps qu'il fait, je vais m'y mettre." Une poussée sur mes mains, et je me retrouve debout devant la déléguée des abeilles. "Tu devrais te concentrer sur ton propre gosse et pas nous. Il a plus besoin de toi. Salut." Mettant mon sac holographique sur mon épaule, je pars direction la bibliothèque.
- Spoiler:
Je pense qu'on peut clore ce rp, si ça te va
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