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(alejia) tes paupières voilées.
Lun 22 Avr 2019 - 19:04
tes paupières voilées
alejia
Bruit caractéristique d’une fermeture éclair, ponctuée par le cliquetis de ses talons aiguilles, le serpent glissait dans le couloir, la chevelure au vent. Légère ballerine, un maigre soupire s’esbignait d’entre ses commissures rouge carmin, dépourvues de brillance. Lilium serait lancée cet été et malgré les partenariats ainsi que les propositions, un nœud ligaturait l’estomac de l’orchidée, l’empêchant de bien respirer. Il ne restait qu’un obstacle face à sa liberté, portant le nom de Lazaro. Le rendez-vous n’avait jamais été si angoissant, étouffant. Laelia jouait gros mais ses arrières étaient assurés alors au fond, ce n’était qu’un énième mauvais moment à passer. Comme tous les repas du midi, l’orchidée avait déjeuné avec Sasha, ce dernier s’assurait qu’elle mangeait et prenait des forces avant ses heures de cours.
Avant la répétition en salle de musique, Laelia s’était installée dans la salle d’études, au calme afin de se pencher sur un énième vêtement. Depuis le début de sa sixième année, la brune s’était immergée dans le travail, faisant valser ses doigts au rythme des aiguilles, qui perforaient par moments sa tendre chaire. Quelques gouttes d’hémoglobine ruisselaient de ses doigts, tâchant la table sombre. Un mouchoir en soie autour des membres lésés et la créatrice se replongeait dans son univers de tissus et de parures. Ce fut l’heure avancée qui faisait sursauter la ronce : elle venait de louper la répétition. Avec l’espoir qu’elles se soient éternisées, la tornade se précipitait vers la salle, violoncelle au dos. Personne. « Fait chier. » Laelia pestait, balayait des prunelles la pièce, s’arrêtant sur le seul être présent. « Les répétitions sont terminées ? »
Réponse positive, la langue pendue de la Princesse claquait son palais, délicat tintement de désespoir, d’agacement également. Affaires posées contre une table, la Texane prenait la coque de son instrument et extrayait le précieux, passant un coup de chiffon dessus. De nouveau, l’océan de ses iris se perdait sur le visage de l’étudiant, sur lequel la poupée ne s’était pas attardée. « Javi ? » Risette crispée, le passé finissait toujours par la rattraper. « Je ne t’avais pas reconnu. » Tout lui remémorait son ancien elle, pas si ancien, mais certainement cette image détestable qu’elle donnait en nourriture à tout le monde. « Ça va ? » Le son du malaise dans sa voix, la gorge serrée, la sirène se rapprochait de lui, désormais séparés par quelques tables. Ils ne s'étaient jamais expliqués depuis l'abandon de la jeune latine et cela la mettait un peu plus mal à l'aise.
Avant la répétition en salle de musique, Laelia s’était installée dans la salle d’études, au calme afin de se pencher sur un énième vêtement. Depuis le début de sa sixième année, la brune s’était immergée dans le travail, faisant valser ses doigts au rythme des aiguilles, qui perforaient par moments sa tendre chaire. Quelques gouttes d’hémoglobine ruisselaient de ses doigts, tâchant la table sombre. Un mouchoir en soie autour des membres lésés et la créatrice se replongeait dans son univers de tissus et de parures. Ce fut l’heure avancée qui faisait sursauter la ronce : elle venait de louper la répétition. Avec l’espoir qu’elles se soient éternisées, la tornade se précipitait vers la salle, violoncelle au dos. Personne. « Fait chier. » Laelia pestait, balayait des prunelles la pièce, s’arrêtant sur le seul être présent. « Les répétitions sont terminées ? »
Réponse positive, la langue pendue de la Princesse claquait son palais, délicat tintement de désespoir, d’agacement également. Affaires posées contre une table, la Texane prenait la coque de son instrument et extrayait le précieux, passant un coup de chiffon dessus. De nouveau, l’océan de ses iris se perdait sur le visage de l’étudiant, sur lequel la poupée ne s’était pas attardée. « Javi ? » Risette crispée, le passé finissait toujours par la rattraper. « Je ne t’avais pas reconnu. » Tout lui remémorait son ancien elle, pas si ancien, mais certainement cette image détestable qu’elle donnait en nourriture à tout le monde. « Ça va ? » Le son du malaise dans sa voix, la gorge serrée, la sirène se rapprochait de lui, désormais séparés par quelques tables. Ils ne s'étaient jamais expliqués depuis l'abandon de la jeune latine et cela la mettait un peu plus mal à l'aise.
(c) DΛNDELION
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Re: (alejia) tes paupières voilées.
Dim 28 Avr 2019 - 16:16
tes paupières voilées
alejia
Alejandro s’était installé sur le sol de la salle de musique et de théâtre. Le cours était terminé depuis une bonne demi-heure maintenant, et le costaricain profitait à présent d’un silence agréable pour composer. Une multitude de feuilles griffonnées étaient à ses pieds et, guitare en main, il avançait méthodiquement. Loin d’être frustré par le temps que cela prenait, le musicien évaluait chaque détail, chaque note. Il testait plusieurs combinaisons différentes. Il s’arrêtait souvent, se trompait beaucoup, mais augmentait ces chances de trouver les accords parfaits à chaque fois qu’il tentait quelque chose. Le latino aimait ces petits moments de calmes durant lesquels il pouvait être lui-même. Oh, il était souvent lui-même, il était vrai. Sociable, souriant, solaire, Alejandro n’allait jamais contre ses instincts ou sa façon d’être. Mais, ces petits moments à lui tout seul lui faisait le plus grand bien. Il se perdait dans ses pensées, laissait ses doigts gratter les cordes de sa guitare à leur bon vouloir, et, selon lui, il n’y avait rien de plus apaisant.
Le jeune homme était d’ailleurs si absorbé par son activité musicale, qu’il répondit à cette question posée sans s’en rendre compte. « Oui, depuis un moment. » dit-il, l’esprit ailleurs, ne sachant même pas à qui il venait de parler. S’il avait envie de papoter avec quelqu’un, il pouvait très bien aller se poser dans la salle commune des Pokeby et nul qu’il serait en mesure de discuter de tout et de rien avec l’un de ses camarades. Mais pour l’instant, le latin était occupé, et lorsque c’était le cas, il était assez difficile de lui faire quitter son sérieux et son inspiration. Quand la voix repris, en Espagnol cette-fois ci, le musicien loupa une corde de sa guitare. Cette voix.. Ses sourcils se froncèrent légèrement et un petit soupire s’échappa de ces lèvres. Il avait reconnu la voix, et n’avait donc pas besoin de tourner son visage pour poser son regard sur celui de Laelia Trejo. Cela faisait un moment, en effet, mais les choses étaient toujours restées en suspens, sans explications ni rien qui aurait put être clair pour le jeune homme. Ce dernier avait arrêté de jouer de la musique, sa guitare sur les genoux, il se demandait ce qu’allait faire la fleur. Lui parler ? L’insulter ? Le taper peut-être ? « Je vais bien. » répondit-il, dans sa langue natale, l’espagnol. La même langue qu’elle employait, il ne savait pour quelles raisons étranges. Le costaricain quitta le confort du sol et posa sa guitare sur l’une des tables. Du haut de son presque mètre quatre-vingts, l’étudiant observa son ancienne copine, perplexe. Il ne savait pas ce qui allait se passer ensuite. Ils étaient si différents l’un de l’autre, si éloignés. Et pourtant, Javi en était persuadé, les choses auraient put marcher entre eux. Simplement, tendrement. Ils auraient put faire quelque chose de leur vie. Mais cette époque était révolue, et l’homme était – plus ou moins – passer à autre chose. Il glissa sa guitare dans sa housse de protection et commença à ramasser ses partitions, avant de demander, distrait. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Question bête, s’il en était, puisque le cours de musique était terminé, et que la fleure devait simplement l’avoir loupé.
Le jeune homme était d’ailleurs si absorbé par son activité musicale, qu’il répondit à cette question posée sans s’en rendre compte. « Oui, depuis un moment. » dit-il, l’esprit ailleurs, ne sachant même pas à qui il venait de parler. S’il avait envie de papoter avec quelqu’un, il pouvait très bien aller se poser dans la salle commune des Pokeby et nul qu’il serait en mesure de discuter de tout et de rien avec l’un de ses camarades. Mais pour l’instant, le latin était occupé, et lorsque c’était le cas, il était assez difficile de lui faire quitter son sérieux et son inspiration. Quand la voix repris, en Espagnol cette-fois ci, le musicien loupa une corde de sa guitare. Cette voix.. Ses sourcils se froncèrent légèrement et un petit soupire s’échappa de ces lèvres. Il avait reconnu la voix, et n’avait donc pas besoin de tourner son visage pour poser son regard sur celui de Laelia Trejo. Cela faisait un moment, en effet, mais les choses étaient toujours restées en suspens, sans explications ni rien qui aurait put être clair pour le jeune homme. Ce dernier avait arrêté de jouer de la musique, sa guitare sur les genoux, il se demandait ce qu’allait faire la fleur. Lui parler ? L’insulter ? Le taper peut-être ? « Je vais bien. » répondit-il, dans sa langue natale, l’espagnol. La même langue qu’elle employait, il ne savait pour quelles raisons étranges. Le costaricain quitta le confort du sol et posa sa guitare sur l’une des tables. Du haut de son presque mètre quatre-vingts, l’étudiant observa son ancienne copine, perplexe. Il ne savait pas ce qui allait se passer ensuite. Ils étaient si différents l’un de l’autre, si éloignés. Et pourtant, Javi en était persuadé, les choses auraient put marcher entre eux. Simplement, tendrement. Ils auraient put faire quelque chose de leur vie. Mais cette époque était révolue, et l’homme était – plus ou moins – passer à autre chose. Il glissa sa guitare dans sa housse de protection et commença à ramasser ses partitions, avant de demander, distrait. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Question bête, s’il en était, puisque le cours de musique était terminé, et que la fleure devait simplement l’avoir loupé.
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Re: (alejia) tes paupières voilées.
Dim 28 Avr 2019 - 17:03
tes paupières voilées
alejia
Il y avait dans son coeur, le poids d’une culpabilité non assumée, la lourdeur d’un passé destructeur et cette douleur qui s’immisçait dans sa poitrine à chaque fois que ses prunelles océan croisaient le Costaricien. Gênée, le serpent se relevait et s’approchait du jeune homme, installé à même le sol, au milieu de ses partitions. Un rapide coup d’oeil dessus et elle redressait le regard, fixant Javi. Il lui semblait plus imposant, plus… Gonflé, mais ne distinguait aucun nouveau tatouage. Sa chevelure était légèrement plus longue, comme sa barbe plus garnie. Des détails qui n’échappaient pas à l’orchidée, qui admirait d’un oeil vif son langage corporel, le soupir ainsi que les sourcils froncés, ses pupilles qui ne se posaient aucune fois dans les siennes. Signe d’un malaise palpable, le brun se relevait, dominant la créatrice d’au moins deux têtes. « Je voulais rattraper le cours. » Les ongles manucurés de la jolie glissaient le long de sa chevelure épaisse, baissant le regard sur la soudaine énergie du brun à ranger ses affaires.
D’humeur plus ou moins cordiale, la ronce l’aidait à rassembler ses partitions, en regardant quelques-unes. Papiers que l’étudiant lui arrachait des mains alors qu’une musique attirait son attention. « Tu ne l’as pas terminé. » Curiosité qui n’était visiblement pas attendue, la Trejo affichait un petit rictus amusé. « Girasol ? Est-ce qu’elle est pour moi ? » Taquine et surtout touchée, l’orchidée affichait un sourire tendre en scrutant le visage de son interlocuteur. « Je pensais que tu n’écrivais des chansons que pour celles qui te brisaient le coeur. » Bercée d’illusions, la Texane n’était pas consciente du fait que Javi était tombé amoureux d’elle, des sentiments que la jolie ne parvenait pas à saisir, à interpréter et comprendre. Elle ne s’y connaissait qu’en méchanceté et violence, la perle, les vêtements également. « À moins que tu ne m’insultes dedans. » Silence pesant, Laelia se rendait compte qu’une telle remarque n’avait pas lieu d’être et roulait des yeux en s’éloignant de quelques pas, les talons qui claquaient contre le sol.
« Je voulais… m’excuser ? » Ça lui arrachait la gorge de tels mots. De toute leur relation, la poupée ne s’était jamais excusée. « De t’avoir fait subir mes changements d’humeur. » Si seulement il n’y avait eu que cela. S’approchant à nouveau, la sulfureuse glissait sa main contre le bras d’Alejandro, caressant lentement sa peau à travers le fin tissu de son haut, les prunelles claires dans les siennes, yeux de biche. « Est-ce que tu peux me montrer le cours ? »
D’humeur plus ou moins cordiale, la ronce l’aidait à rassembler ses partitions, en regardant quelques-unes. Papiers que l’étudiant lui arrachait des mains alors qu’une musique attirait son attention. « Tu ne l’as pas terminé. » Curiosité qui n’était visiblement pas attendue, la Trejo affichait un petit rictus amusé. « Girasol ? Est-ce qu’elle est pour moi ? » Taquine et surtout touchée, l’orchidée affichait un sourire tendre en scrutant le visage de son interlocuteur. « Je pensais que tu n’écrivais des chansons que pour celles qui te brisaient le coeur. » Bercée d’illusions, la Texane n’était pas consciente du fait que Javi était tombé amoureux d’elle, des sentiments que la jolie ne parvenait pas à saisir, à interpréter et comprendre. Elle ne s’y connaissait qu’en méchanceté et violence, la perle, les vêtements également. « À moins que tu ne m’insultes dedans. » Silence pesant, Laelia se rendait compte qu’une telle remarque n’avait pas lieu d’être et roulait des yeux en s’éloignant de quelques pas, les talons qui claquaient contre le sol.
« Je voulais… m’excuser ? » Ça lui arrachait la gorge de tels mots. De toute leur relation, la poupée ne s’était jamais excusée. « De t’avoir fait subir mes changements d’humeur. » Si seulement il n’y avait eu que cela. S’approchant à nouveau, la sulfureuse glissait sa main contre le bras d’Alejandro, caressant lentement sa peau à travers le fin tissu de son haut, les prunelles claires dans les siennes, yeux de biche. « Est-ce que tu peux me montrer le cours ? »
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Re: (alejia) tes paupières voilées.
Sam 18 Mai 2019 - 18:51
tes paupières voilées
alejia
Le regard perçant de la jeune femme le gêna un instant. Que faisait-elle là ? Admettons même qu’elle fasse partie du Cours de Musique, si Javi se souvenait bien, la jeune femme n’était membre que de l’option, et n’avait donc pas grand-chose à faire dans les cours plus approfondies de ceux qui suivaient ce cours pour leur glorieux futur. Rattraper son cours ? Alejandro laissa échapper un petit rire : c’était raté ! Et puis, les cours de musiques étaient faits de telle manière que les rattraper n’avait pas réellement d’intérêt. Il ne s’agissait pas de ces cours rébarbatifs sur les sortilèges informulés mais majoritairement des cours qui suivaient l’envie des élèves et de l’enseignant. Oh, il y avait bien sûr un peu de théorie barbante, mais cela ne durait jamais très longtemps, pour son plus grand bonheur, puisqu’il était bien plus attiré par la pratique qu’autre chose. Mais l’attention du jeune homme fût rapidement attiré sur ces partitions, qu’il voulait rangé rapidement. Il avait assez travaillé dessus pour la journée, et comptait bien laisser la salle à Laelia : elle était surement la pour pratiquer sa musique, et il ne voulait surtout pas l’en empêcher.
Mais la jeune femme se baissa à son niveau, et l’aida dans son entreprise, prenant parfois quelques secondes pour observer le titre de ses chansons et partitions. Le Costatiricien cessa un instant de ranger et leva son regard noisette vers son ancienne petite amie. Il ne l’avait pas terminé ? De quoi ? Ah.. Gisarol, tournesol dans sa langue natale. Une chanson qu’il avait commencé à écrire sur sa relation avec Laelia. Relation qui avait pourtant si bien commencée mais qui avait rapidement tourné court. « Je pensais que tu n’écrivais des chansons que pour celles qui te brisaient le coeur. » dit-elle alors, dans un sourir et Javi ne put s’empêche de se mordre la lèvre inférieure et de détourner le regard. Si elle savait…. Les paroles qui suivirent laissèrent au sorcier la possibilité de se sortir de cette situation qu’il n’était pas certain d’apprécier. « Oui, que des choses horribles sur toi. Tout à fait. » répondit-il, mais le mensonge et l'ironie n’étaient pas son forte et il se contenta ensuite de reprendre la partition des mains de la jeune femme.
Mais la jolie fleur s’éloigna un instant, avant de.. S’excusait-elle vraiment ? Alejandro referma la fermeture éclair de son sac – toutes ses partitions étaient à présent en sécurité dedans ! – et posa un regard un peu perdu sur la demoiselle. « Je.. C’est du passé, n’est-ce pas ? » dit-il alors, et même si tout cela faisait quelques maintenant, certains souvenirs restaient un peu difficiles. Javi, cependant, n’en tenait plus rigueur à la jolie fleur. Ou peut-être un peu ? Il n’en savait rien. Il n’avait jamais eut l’occasion de mettre réellement les choses aux clairs avec elle. Et puis la jeune femme s’approchant, et au contact de ses longs doigts manucurés, le Costaricien ne put s’empêcher de faire un pas en arrière. « Je. A quoi tu joues, Laelia ? » demanda-t-il, plongeant son regard dans le sien. « Si tu veux simplement de l’aide pour rattraper le cours, pas besoin de.. » Il chercha un instant ces mots, avant de reprendre. « de ça ! » s’exclama-t-il, pas encore prêt à faire face aux yeux biches de la demoiselle. Visiblement mal à l’aise de cette rencontre imprévue, Javi repris : « Tu t’en étais arrêtée ou ? » demanda-t-il, il était décidément bien plus simple de parler du cours de musique plutôt que de ce se passait vraiment entre eux.
Mais la jeune femme se baissa à son niveau, et l’aida dans son entreprise, prenant parfois quelques secondes pour observer le titre de ses chansons et partitions. Le Costatiricien cessa un instant de ranger et leva son regard noisette vers son ancienne petite amie. Il ne l’avait pas terminé ? De quoi ? Ah.. Gisarol, tournesol dans sa langue natale. Une chanson qu’il avait commencé à écrire sur sa relation avec Laelia. Relation qui avait pourtant si bien commencée mais qui avait rapidement tourné court. « Je pensais que tu n’écrivais des chansons que pour celles qui te brisaient le coeur. » dit-elle alors, dans un sourir et Javi ne put s’empêche de se mordre la lèvre inférieure et de détourner le regard. Si elle savait…. Les paroles qui suivirent laissèrent au sorcier la possibilité de se sortir de cette situation qu’il n’était pas certain d’apprécier. « Oui, que des choses horribles sur toi. Tout à fait. » répondit-il, mais le mensonge et l'ironie n’étaient pas son forte et il se contenta ensuite de reprendre la partition des mains de la jeune femme.
Mais la jolie fleur s’éloigna un instant, avant de.. S’excusait-elle vraiment ? Alejandro referma la fermeture éclair de son sac – toutes ses partitions étaient à présent en sécurité dedans ! – et posa un regard un peu perdu sur la demoiselle. « Je.. C’est du passé, n’est-ce pas ? » dit-il alors, et même si tout cela faisait quelques maintenant, certains souvenirs restaient un peu difficiles. Javi, cependant, n’en tenait plus rigueur à la jolie fleur. Ou peut-être un peu ? Il n’en savait rien. Il n’avait jamais eut l’occasion de mettre réellement les choses aux clairs avec elle. Et puis la jeune femme s’approchant, et au contact de ses longs doigts manucurés, le Costaricien ne put s’empêcher de faire un pas en arrière. « Je. A quoi tu joues, Laelia ? » demanda-t-il, plongeant son regard dans le sien. « Si tu veux simplement de l’aide pour rattraper le cours, pas besoin de.. » Il chercha un instant ces mots, avant de reprendre. « de ça ! » s’exclama-t-il, pas encore prêt à faire face aux yeux biches de la demoiselle. Visiblement mal à l’aise de cette rencontre imprévue, Javi repris : « Tu t’en étais arrêtée ou ? » demanda-t-il, il était décidément bien plus simple de parler du cours de musique plutôt que de ce se passait vraiment entre eux.
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Re: (alejia) tes paupières voilées.
Dim 19 Mai 2019 - 11:08
tes paupières voilées
alejia
Peste renommée, elle n’en restait pas moins maladroite face aux fantômes de son passé. Égocentrisme de compétition, Laelia savait montrer que les pires facettes d’elle. Ceci même devant cet homme qu’elle avait aimé, sûrement le premier mais des sentiments qu’elle n’avait jamais su voir ni comprendre. Pudeur exacerbée, la fleur ne savait pas comment interpréter l’émotion la plus évidente. Elle avait grandi de manière à ne jamais se montrer faible. Des masques qui continuaient à être portés, même devant Alejandro. La partition que Laelia tenait entre les mains lui ôtait un sourire, girasol ou sunflower, un nom qu’ils s’étaient donnés en raison de leurs surnoms respectifs : le soleil incarné par Javi et la fleur par Laelia. Un mélange personnifié par le tournesol, plante qui ressemblait au soleil lui-même. Le serpent n’eut pas le temps de lire les paroles qu’il lui prenait des mains, ne masquant nullement sa gêne face à l’affreuse. « Tu mens. » L’orchidée connaissait Javi. Pour avoir passé tant d’années ensemble, elle le savait sincère et fidèle, pas de ceux qui mentaient.
Des excuses franches et qui lui arrachaient la gorge finissaient par perler. Les yeux qui scrutaient le visage de son ancien petit ami, Laelia lui souriait tout en caressant sa peau brune. « Depuis quand est-ce que tu es prude, Javi ? » Sidérée par une telle réaction, sa langue claquait contre son palais. « Et pourquoi est-ce que tu fuis mon regard ? » Sirène, hantise et rêve des marins, l’orchidée avait l’océan dans ses prunelles. Teinte azur, la jolie déstabilisait, présence non désirée, elle s’en doutait et ne lui en voulait pas. Elle, Texane qui l’avait piétiné puis abandonné sans scrupules. « On peut en parler si tu veux. » D’eux. « Sinon, je veux juste la dernière partition étudiée. » Laelia s’était assise contre une table en bois, croisant ses petites jambes galbées entre elles. « Tu me détestes ? » Reine des Enfers, le diable veillait sur les êtres qui déambulaient sous ses yeux. Ainsi, la jolie était habituée à être haïe, triste réalité. « Je m’en veux de t’avoir fait souffrir mais tu n’étais pas amoureux de moi, ce n’était qu’une histoire comme les autres... Tu ne peux pas m’en vouloir. »
Sujet prit à la légère, elle ne réalisait pas la belle, que le musicien l’avait aimé et qu’il en avait longtemps souffert. La malice dans les iris, un sourire enjôleur aux lèvres, la ronce avait attrapé la main du Costaricien, caressant lentement son derme. « Je suis désolée, mon soleil. » Les traits sérieux, un baiser était déposé sur la surface de sa paume, sans le quitter du regard. « J’ai eu une longue période où j’étais perdue, j’en voulais constamment à tout le monde... Je me suis acharnée sur toi alors que tu étais... tout pour moi. » L’humidité davantage présente dans ses yeux, la fleur baissait le regard, laissant aller avec fracas sa culpabilité, une voix peu confiante. « C’était la première fois que je me sentais bien et belle dans le regard de quelqu’un puis... Tout a changé à cause de moi. » Unique facteur de troubles dans cette ancienne histoire, c’était le cœur serré et le regard plein d’émotion que Laelia se confiait, montrait enfin une faiblesse face à celui qu’elle avait aimé autrefois.
Des excuses franches et qui lui arrachaient la gorge finissaient par perler. Les yeux qui scrutaient le visage de son ancien petit ami, Laelia lui souriait tout en caressant sa peau brune. « Depuis quand est-ce que tu es prude, Javi ? » Sidérée par une telle réaction, sa langue claquait contre son palais. « Et pourquoi est-ce que tu fuis mon regard ? » Sirène, hantise et rêve des marins, l’orchidée avait l’océan dans ses prunelles. Teinte azur, la jolie déstabilisait, présence non désirée, elle s’en doutait et ne lui en voulait pas. Elle, Texane qui l’avait piétiné puis abandonné sans scrupules. « On peut en parler si tu veux. » D’eux. « Sinon, je veux juste la dernière partition étudiée. » Laelia s’était assise contre une table en bois, croisant ses petites jambes galbées entre elles. « Tu me détestes ? » Reine des Enfers, le diable veillait sur les êtres qui déambulaient sous ses yeux. Ainsi, la jolie était habituée à être haïe, triste réalité. « Je m’en veux de t’avoir fait souffrir mais tu n’étais pas amoureux de moi, ce n’était qu’une histoire comme les autres... Tu ne peux pas m’en vouloir. »
Sujet prit à la légère, elle ne réalisait pas la belle, que le musicien l’avait aimé et qu’il en avait longtemps souffert. La malice dans les iris, un sourire enjôleur aux lèvres, la ronce avait attrapé la main du Costaricien, caressant lentement son derme. « Je suis désolée, mon soleil. » Les traits sérieux, un baiser était déposé sur la surface de sa paume, sans le quitter du regard. « J’ai eu une longue période où j’étais perdue, j’en voulais constamment à tout le monde... Je me suis acharnée sur toi alors que tu étais... tout pour moi. » L’humidité davantage présente dans ses yeux, la fleur baissait le regard, laissant aller avec fracas sa culpabilité, une voix peu confiante. « C’était la première fois que je me sentais bien et belle dans le regard de quelqu’un puis... Tout a changé à cause de moi. » Unique facteur de troubles dans cette ancienne histoire, c’était le cœur serré et le regard plein d’émotion que Laelia se confiait, montrait enfin une faiblesse face à celui qu’elle avait aimé autrefois.
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Re: (alejia) tes paupières voilées.
Mar 9 Juil 2019 - 19:27
tes paupières voilées
alejia
Alejandro était tout à fait perdu. Que se passait-il, réellement ? Il avait l’impression de marcher sur un tapis d’œufs si fragile, que le moindre faux pas pourrait le faire glisser et se retrouver avec du jaune d’œuf sur ces si jolis habits. Ou même pire.. Le musicien n’était donc pas tranquille. Oui, lui avait aimé Laelia. Il en était sûr et convaincu. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elle était magnifique, intelligente et ambitieuse. Alors oui, Javi était tombé dans ses filets, et n’en regrettait rien. Il regrettait la suite, les explosions de colères, les insultes. Cette tempête qui lui était tombée dessus sans qu’il ne puisse dire ou faire. Il avait essayé, de comprendre, de l’aider, mais sa petite amie de l’époque ne l’avait pas laissé rentrer plus que nécessaire dans sa tête, et le sorcier n’avait finalement pas réussi à remettre leur couple sur le droit chemin. Alors tout avait été fini, et Alejandro en avait profondément souffert. Et maintenant, il était désemparé, alors que la main de Laelia se baladait délicatement sur sa peau bronzée. Osait-elle vraiment lui demander cela ? Ne pouvait-elle pas deviner ? Sans répondre, Javi fuit d’avantage le regard de son ancienne amante, la laissant poser ces questions dont la réponse était pourtant si claire dans l’esprit du jeune homme.
La fleur continua, s’excusant de ses agissant, mais affirmant à demi-mot que ce n’était pas grave, que Javi n’avait jamais été amoureux d’elle. Et cette phrase le fit rire, jaune. Pas amoureux ? Le danseur n’en croyait pas ces oreilles. Et elle continuait, ce joli sourire aux lèvres, celui qu’il avait tant observé et qui l’avait inspiré pour cette fameuse chanson. Elle attrapa sa main, et y déposer un baiser. Le Costaricien resta silencieux, conscient du petit manège de la jeune femme. Etait-ce vraiment un manège ? Essayait-elle d’obtenir quelque chose de lui ? Alejandro était parfois naïf. Il ne voyait pas nécessaire ce qu’il devrait, et se cachait souvent derrière son air de bohème, se rassurant lui-même, se convainquant que tout le monde était beau, tout le monde était gentil. Il avait donc envie d’y croire, sincèrement. Et lorsque la fleur détourna son regard humide, il se mit à penser qu’elle était honnête. Après tout, admettre ces tords de cette manière ne devait pas être chose aisée. Il l’observa un instant, alors qu’elle terminait ses explications, ses excuses. Et Javi poussa un petit soupir. « Je.. C’est là que tu te trompes, Laelia. J’étais amoureux de toi. J’étais sincèrement amoureux de toi. » dit-il, aussi sûr de lui qu’il ne l’avait jamais été. Ce n’était malheureusement plus le cas, mais puisqu’ils en étaient à la vérité, autant lui dire la sienne. « Je suis désolé de ne pas avoir été en mesure de le faire comprendre. Et encore moins de t’aider. » ajouta-t-elle, serrant dans ses mains de musiciens celles, délicates, de la jeune femme. « J’ai essayé de savoir ce qui se passait, et j’aurais put t’aider, si tu m’en avais laissé l’occasion. » ajouta-t-il, certains de ce fait. Oh oui, il aurait pu. Mais rien ne s’était déroulé comme il l’aurait souhaité, et ils en étaient là, maintenant.
Ce retour dans un passé tourmenté faisait remonter beaucoup d’émotions dans l’esprit du jeune homme, qui restait encore incertains de là ou cette discussion allait le mener. Et pourtant, il voulait continuer, il voulait savoir. « Dis-moi, Lae, dis-moi ce qui s’est passé. » demanda-t-il, plongea un regard brillant d’émotion dans le regard de son ancienne petite amie. « S’il te plaît. » souffla-t-il. Il voulait savoir. Il voulait comprendre. Il en avait besoin.
La fleur continua, s’excusant de ses agissant, mais affirmant à demi-mot que ce n’était pas grave, que Javi n’avait jamais été amoureux d’elle. Et cette phrase le fit rire, jaune. Pas amoureux ? Le danseur n’en croyait pas ces oreilles. Et elle continuait, ce joli sourire aux lèvres, celui qu’il avait tant observé et qui l’avait inspiré pour cette fameuse chanson. Elle attrapa sa main, et y déposer un baiser. Le Costaricien resta silencieux, conscient du petit manège de la jeune femme. Etait-ce vraiment un manège ? Essayait-elle d’obtenir quelque chose de lui ? Alejandro était parfois naïf. Il ne voyait pas nécessaire ce qu’il devrait, et se cachait souvent derrière son air de bohème, se rassurant lui-même, se convainquant que tout le monde était beau, tout le monde était gentil. Il avait donc envie d’y croire, sincèrement. Et lorsque la fleur détourna son regard humide, il se mit à penser qu’elle était honnête. Après tout, admettre ces tords de cette manière ne devait pas être chose aisée. Il l’observa un instant, alors qu’elle terminait ses explications, ses excuses. Et Javi poussa un petit soupir. « Je.. C’est là que tu te trompes, Laelia. J’étais amoureux de toi. J’étais sincèrement amoureux de toi. » dit-il, aussi sûr de lui qu’il ne l’avait jamais été. Ce n’était malheureusement plus le cas, mais puisqu’ils en étaient à la vérité, autant lui dire la sienne. « Je suis désolé de ne pas avoir été en mesure de le faire comprendre. Et encore moins de t’aider. » ajouta-t-elle, serrant dans ses mains de musiciens celles, délicates, de la jeune femme. « J’ai essayé de savoir ce qui se passait, et j’aurais put t’aider, si tu m’en avais laissé l’occasion. » ajouta-t-il, certains de ce fait. Oh oui, il aurait pu. Mais rien ne s’était déroulé comme il l’aurait souhaité, et ils en étaient là, maintenant.
Ce retour dans un passé tourmenté faisait remonter beaucoup d’émotions dans l’esprit du jeune homme, qui restait encore incertains de là ou cette discussion allait le mener. Et pourtant, il voulait continuer, il voulait savoir. « Dis-moi, Lae, dis-moi ce qui s’est passé. » demanda-t-il, plongea un regard brillant d’émotion dans le regard de son ancienne petite amie. « S’il te plaît. » souffla-t-il. Il voulait savoir. Il voulait comprendre. Il en avait besoin.
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Re: (alejia) tes paupières voilées.
Mar 9 Juil 2019 - 20:44
tes paupières voilées
alejia
Lentement, la poupée prenait place contre une des tables, les jambes qui s’agitaient lentement, mélodie inaudible sur laquelle la belle se calquait. L’air insouciant, elle semblait tout prendre à la légère, Laelia, ce petit sourire malicieux accroché aux lèvres, la moquerie dans l’océan de ses prunelles. Au fond, l’orchidée n’était qu’un enfant qui essayait d’appréhender le monde, de le saisir entre ses petits doigts frêles, à travers ce regard frôlant l’innocence lorsqu’il s’agissait des sentiments et ressentis émotionnels. Puis, sa langue de vipère se déliait, désormais liés par leurs mains attachées, tendresse rare, oubliée avec le temps. Le regard azur de Laelia s’habillait d’un voile d’émotion, la mer menaçait de s’écouler de ses prunelles : il ne l’avait jamais vu pleurer, Javi, alors la diablesse tentait de contenir ses émotions. Et il lui donnait un coup de massue, le chanteur, en lui adressant ces mots, les mots interdits, ceux que Laelia n’avait que trop peu entendus dans sa vie. Immédiatement, quelque chose se brisait dans son regard clair, l’humidité encore plus présente et ses mains tremblantes. La vipère n’était qu’une poupée déstabilisée, mal à l’aise et émue, un fracas d’émotions qui lui tombait dessus, ne cessant de perturber le monstre de confiance qu’elle affichait en public.
Javi resserrait l’étreinte de leurs doigts, face à la brune qui gardait le silence, comme si la voix venait de la quitter. Finalement, de sa voix peu assurée, un tantinet cassée, son timbre délicat se laissait entendre. « Je suis désolée… » Voix brisée, tremblante, elle ravalait ses larmes, le paon fier, sans quitter le nid chaud de son regard brun. Alors que la Trejo aurait voulu s’enfuir, partir en courant et éviter une nouvelle fois la confrontation, il la fixait, reprenant le contrôle sur cette ancienne copine désabusée. Alejandro demandait des explications, comme si, sur l’instant, toute sa vie en dépendait. Long silence imposé par la fleur de Lys, des perles humides finissaient par jaillir de son regard. « Mes parents ont été tués face à moi lorsque j’avais six ans, puis j’ai été à l’orphelinat de San Antonio. Je ne sais pas si tu en as entendu parler, mais ils… Ils maltraitaient la plupart des enfants. » Sa gorge était nouée, soudainement douloureuse. « J’ai été battue, sous-nourris, entassée dans des petites pièces sans fenêtres avec d’autres enfants. On était tous très sales, en mauvaise santé et… J’ai été violée, par un enfant plus âgé, un des préférés de ceux qui s’occupaient de nous. » De nouveau, la ronce tremblait, le visage inondé de larmes.
« J’ai été très malade et j’en suis sortie à dix ans, lorsque mon oncle que tu connais m’a récupéré. Sauf que, je ne me suis jamais senti chez moi, avec eux. Pour ne pas me montrer faible, je me suis inventée des masques, des identités affreuses sauf que je n’arrivais pas à combler ce vide en moi. Ce manque d’affection, d’amour, j’étais vide, sans rien pour panser mes douleurs ni pour m’apprendre, alors j’ai toujours pensé qu’il était plus facile de me montrer méchante, qu’on me déteste. » Laelia n’avait pas lâché les mains de son ancien amant : c’était bien la première fois que la jeune fleur se livrait autant, se mettait à nue face à cet homme qu’elle avait déchiré. « Je ne gérais plus rien alors j’ai commencé à croire à ces masques que je m’étais créée, les faisant subir aux autres et… » Et plus rien, sa voix se brisait finalement, déstabilisée par toutes les larmes qui coulaient de son regard rougi par la peine, le coeur meurtri et lourd. « Au fond, je ne connais rien : je ne sais pas ce qu’est l’amour, à quoi ça ressemble, tout comme l’affection, je ne sais rien… »
Javi resserrait l’étreinte de leurs doigts, face à la brune qui gardait le silence, comme si la voix venait de la quitter. Finalement, de sa voix peu assurée, un tantinet cassée, son timbre délicat se laissait entendre. « Je suis désolée… » Voix brisée, tremblante, elle ravalait ses larmes, le paon fier, sans quitter le nid chaud de son regard brun. Alors que la Trejo aurait voulu s’enfuir, partir en courant et éviter une nouvelle fois la confrontation, il la fixait, reprenant le contrôle sur cette ancienne copine désabusée. Alejandro demandait des explications, comme si, sur l’instant, toute sa vie en dépendait. Long silence imposé par la fleur de Lys, des perles humides finissaient par jaillir de son regard. « Mes parents ont été tués face à moi lorsque j’avais six ans, puis j’ai été à l’orphelinat de San Antonio. Je ne sais pas si tu en as entendu parler, mais ils… Ils maltraitaient la plupart des enfants. » Sa gorge était nouée, soudainement douloureuse. « J’ai été battue, sous-nourris, entassée dans des petites pièces sans fenêtres avec d’autres enfants. On était tous très sales, en mauvaise santé et… J’ai été violée, par un enfant plus âgé, un des préférés de ceux qui s’occupaient de nous. » De nouveau, la ronce tremblait, le visage inondé de larmes.
« J’ai été très malade et j’en suis sortie à dix ans, lorsque mon oncle que tu connais m’a récupéré. Sauf que, je ne me suis jamais senti chez moi, avec eux. Pour ne pas me montrer faible, je me suis inventée des masques, des identités affreuses sauf que je n’arrivais pas à combler ce vide en moi. Ce manque d’affection, d’amour, j’étais vide, sans rien pour panser mes douleurs ni pour m’apprendre, alors j’ai toujours pensé qu’il était plus facile de me montrer méchante, qu’on me déteste. » Laelia n’avait pas lâché les mains de son ancien amant : c’était bien la première fois que la jeune fleur se livrait autant, se mettait à nue face à cet homme qu’elle avait déchiré. « Je ne gérais plus rien alors j’ai commencé à croire à ces masques que je m’étais créée, les faisant subir aux autres et… » Et plus rien, sa voix se brisait finalement, déstabilisée par toutes les larmes qui coulaient de son regard rougi par la peine, le coeur meurtri et lourd. « Au fond, je ne connais rien : je ne sais pas ce qu’est l’amour, à quoi ça ressemble, tout comme l’affection, je ne sais rien… »
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Re: (alejia) tes paupières voilées.
Lun 15 Juil 2019 - 23:47
tes paupières voilées
alejia
La Fleur s’excusa, sa voix se brisant, ces prunelles étaient aussi luisante que celle du jeune homme. Est-ce que les explications qu’il attendait depuis tant de temps allaient finalement pointer le bout de leurs nez ? Est-ce qu’il allait enfin pouvoir terminer cette histoire, et comprendre ce qui s’était passé ? Le musicien l’espérait sincèrement. Et il pouvait voir, à l’expression de son ancienne amante, qu’elle était sincère en ce moment. Une fois la question posée, suppliée, Javi attendit, patient, son chaud regard Costaricien plongé dans les prunelles de la belle. Allait-elle se dégager de l’emprise du sorcier ? Allait tourner les talons et s’enfuir afin d’éviter ces révélations qui avaient d’être dures et éprouvantes ? Le Pokeby ne savait pas, il espérait, simplement. Et sans pousser la jeune femme à lui avouer les pourquoi de la fin de leur relation, il l’encourageait tendrement, faisant rouler son pouce sur le dos de la main de Laelia. Alejandro, malgré son sang chaud et latin, avant une tendresse et un calme légendaire. Le genre de chose qui pouvait calmer les plus agressifs ou angoissé de ces camarades.
Et la jeune femme céda finalement, alors quelques gouttes glissèrent le long de ses joues, elle avoua. Alejandro l’écouta avec une grande attention. S’il bouillonnait à l’intérieur de lui face à ces violences et ces injustices que son ancienne petite amie avait subis, l’homme resta calme et solide, comme un rock auquel il voulait qu’elle se rattache. Sa main dans la sienne, le Costaricien n’avait pas arrêter ces petites caresses, encourageant la jeune femme, lui faisant comprendre qu’il était là et qu’elle pouvait tout le dire. Il ne jugeait pas, rien, jamais. Laelia parlait là à une oreille attentive et sûre, qui n’irait pas divulguer ce genre d’information à n’importe qui, ni à personne, d’ailleurs. Et, alors qu’elle commençait à trembler, Javi voulu la prendre dans ses bras, mais se ravisa. Elle n’avait pas terminé. Laelia lui expliqua alors la suite, son arrivée chez son oncle, la fin de la misère, mais toujours cette même absence d’émotion, d’amour. Alejandro n’avait lui-même pas une facile très stable ou fiable, mais il avait toujours reçu l’amour dont il avait eut besoin pour s’épanouir. Que ce soit par son frère ou sa sœur, le jeune Jimenèz n’avait jamais manqué de cette émotion indispensable, pilier de la bonne construction d’une personne. Il ne pouvait même pas s’imaginer le calvaire de son ancienne copine. Il n’osait pas s’imaginer cette petite fille seule, désespérément seule.
Et la voix de la Fleur se brisa complètement, et les larmes de la Jolie se firent plus nombreuses sur ces joues. Elle n’avait jamais connu l’amour ? Alejandro, sans dire un mot, attira Laelia dans ses bras. Il la pressa contre lui, en silence. « Je suis désolé pour tout ce que tu as vécu, Laelia. Sincèrement, je le suis. » souffla-t-il, d’une voix grave dans l’oreille de la jeune femme. « Tu dis ne rien connaître de l’amour ou de l’affection, mais tu ne sais simplement pas les voir. » continuât-t-il, de la même voix. « Et pourtant, ils sont là. Partout, autour de toi. » assura-t-il, passant de l’anglais à l’espagnol en quelque secondes, ne se limitant guère à une seule langue. « Moi, je t’aimais. » L’utilisation du passé, parce que les choses avaient changées. Mais, était-ce une bonne idée ? Laelia ne pouvait pas le voir, mais Javi avait haussé un sourcil. Savait-il vraiment quel chemin il venait d’emprunter ? Peu-importe, voir la jeune femme dans cet état lui faisait bien plus de peine qu’il n’oserait jamais l’avouer, alors il ajouta. « Et malgré tout, malgré la fin de notre relation un peu chaotique.. » Un Euphémisme ! « Malgré cela, je tiens à toi, Laelia. » avoua-t-il, dans un souffle. S’il n’oubliait rien du passé, le Costaricien était un grand optimiste qui regardait davantage vers le futur. Et s’il ne ressentait plus ce qu’il avait un jour ressenti pour la jolie Fleur, il avait toujours pour elle une affection particulière.
Et la jeune femme céda finalement, alors quelques gouttes glissèrent le long de ses joues, elle avoua. Alejandro l’écouta avec une grande attention. S’il bouillonnait à l’intérieur de lui face à ces violences et ces injustices que son ancienne petite amie avait subis, l’homme resta calme et solide, comme un rock auquel il voulait qu’elle se rattache. Sa main dans la sienne, le Costaricien n’avait pas arrêter ces petites caresses, encourageant la jeune femme, lui faisant comprendre qu’il était là et qu’elle pouvait tout le dire. Il ne jugeait pas, rien, jamais. Laelia parlait là à une oreille attentive et sûre, qui n’irait pas divulguer ce genre d’information à n’importe qui, ni à personne, d’ailleurs. Et, alors qu’elle commençait à trembler, Javi voulu la prendre dans ses bras, mais se ravisa. Elle n’avait pas terminé. Laelia lui expliqua alors la suite, son arrivée chez son oncle, la fin de la misère, mais toujours cette même absence d’émotion, d’amour. Alejandro n’avait lui-même pas une facile très stable ou fiable, mais il avait toujours reçu l’amour dont il avait eut besoin pour s’épanouir. Que ce soit par son frère ou sa sœur, le jeune Jimenèz n’avait jamais manqué de cette émotion indispensable, pilier de la bonne construction d’une personne. Il ne pouvait même pas s’imaginer le calvaire de son ancienne copine. Il n’osait pas s’imaginer cette petite fille seule, désespérément seule.
Et la voix de la Fleur se brisa complètement, et les larmes de la Jolie se firent plus nombreuses sur ces joues. Elle n’avait jamais connu l’amour ? Alejandro, sans dire un mot, attira Laelia dans ses bras. Il la pressa contre lui, en silence. « Je suis désolé pour tout ce que tu as vécu, Laelia. Sincèrement, je le suis. » souffla-t-il, d’une voix grave dans l’oreille de la jeune femme. « Tu dis ne rien connaître de l’amour ou de l’affection, mais tu ne sais simplement pas les voir. » continuât-t-il, de la même voix. « Et pourtant, ils sont là. Partout, autour de toi. » assura-t-il, passant de l’anglais à l’espagnol en quelque secondes, ne se limitant guère à une seule langue. « Moi, je t’aimais. » L’utilisation du passé, parce que les choses avaient changées. Mais, était-ce une bonne idée ? Laelia ne pouvait pas le voir, mais Javi avait haussé un sourcil. Savait-il vraiment quel chemin il venait d’emprunter ? Peu-importe, voir la jeune femme dans cet état lui faisait bien plus de peine qu’il n’oserait jamais l’avouer, alors il ajouta. « Et malgré tout, malgré la fin de notre relation un peu chaotique.. » Un Euphémisme ! « Malgré cela, je tiens à toi, Laelia. » avoua-t-il, dans un souffle. S’il n’oubliait rien du passé, le Costaricien était un grand optimiste qui regardait davantage vers le futur. Et s’il ne ressentait plus ce qu’il avait un jour ressenti pour la jolie Fleur, il avait toujours pour elle une affection particulière.
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Re: (alejia) tes paupières voilées.
Mar 16 Juil 2019 - 11:48
tes paupières voilées
alejia
Peut-être qu’elle aurait dû s’y prendre plus tôt, Laelia. Mais, parler, aussi simple que la tâche paraissait, avait toujours été incommode pour cette poupée du diable, elle qui n’avait jamais été écouter durant des années, bafouée, mise sous sourdine, de manière à ne pas ouïr ce qu’elle concevait. Alors, la brune s’était conformée aux exigences, se taisait, les épaules droites, tentant de garder le cap, de maintenir la trajectoire jusqu’au point de non-retour. Désormais, l’étudiante faisait face à son passé, fantôme dénué, Javi, son soleil, voulait savoir, besoin traduit dans ses prunelles noisettes, autrefois si rieuses. Au début de ses confessions, les péchés étaient tranchants, escarres et contusions qu’ils laissaient dans sa gorge, celle-ci étranglée et aride. Amarrée par le corps de son ancien amant, l’enfant ne pouvait pas décaniller, comme elle le faisait si bien autrefois, les gambettes actives et les traits sévères. C’était une tout autre femme, une brune sauvage qui avait peur, mais qui ne se laissait plus abattre, qui osait confier ses peines, son chagrin bien trop important dans son existence. Alors, sans lâcher le regard affable d’Alejandro, Laelia parlait, aussi coriaces qu’étaient les confessions, les cajoleries du Costaricien contre son derme basané, adoucissait la tornade.
Ce fut un silence asphyxiant, une pesanteur sans nom écrasant son palpitant, alors que l’histoire se terminait. Regard tout aussi vitreux que le sien, l’artiste perdait sa langue, le temps d’un instant, contemplant les ruines de la Trejo, ce squelette, si ce n’était une charogne, déjà décomposée, âme putride et ravagée. Finalement, un étau des plus appréciables arrivait, bras musclés et forts qui épousaient la carcasse, les larmes qui séchaient, le coeur moins emballé. Au fond, il n’avait pas tort, Javi : elle était inapte de voir l’amour autour d’elle, de l’interpréter et de le saisir, peut-être était-elle passée à côté de quelque chose de beau, d’intense, l’orchidée. Les paupières voilées, elle fermait les prunelles, chaleur lénifiante, havre de paix, Laelia redécouvrait cette sensation éprouvée lorsqu’il l’enlaçait, elle qui sollicitait régulièrement de l’affection sans ouvrir la bouche. Frappée par la magnitude de ses paroles qui rendaient la belle ouatée, muette, la fleur de Lys reculait, sans déguerpir du regard de son partenaire. Intensité sans pareilles, les iris en fusion, alchimie marquée par une tension spécifique entre eux.
Ses paumes remontaient jusqu’aux joues d’Alejandro, caressant lentement l’épiderme épicé du soleil, après avoir déposé un long baiser sur son front. « Moi aussi, je t’ai aimé… Enfin, je crois. » Petite risette gênée, c’était une première ce geste, ces mots, mais puisque les sentiments n’étaient plus, ou peut-être pas, Laelia osait, tentait de divulguer son émoi au brun. « Merci de me dire tout ça, mon soleil… » Émotion palpable, non dissimulée dans la tonalité de sa voix délicate, naguère brisée, le goût de ses pulpes l’attirait, pourtant elle ne s’approchait pas trop, Laelia, et ne s’éloignait guère, les souffles qui s’entrechoquaient, sans qu’un mot ne vienne ébrécher cette étreinte des âmes.
Ce fut un silence asphyxiant, une pesanteur sans nom écrasant son palpitant, alors que l’histoire se terminait. Regard tout aussi vitreux que le sien, l’artiste perdait sa langue, le temps d’un instant, contemplant les ruines de la Trejo, ce squelette, si ce n’était une charogne, déjà décomposée, âme putride et ravagée. Finalement, un étau des plus appréciables arrivait, bras musclés et forts qui épousaient la carcasse, les larmes qui séchaient, le coeur moins emballé. Au fond, il n’avait pas tort, Javi : elle était inapte de voir l’amour autour d’elle, de l’interpréter et de le saisir, peut-être était-elle passée à côté de quelque chose de beau, d’intense, l’orchidée. Les paupières voilées, elle fermait les prunelles, chaleur lénifiante, havre de paix, Laelia redécouvrait cette sensation éprouvée lorsqu’il l’enlaçait, elle qui sollicitait régulièrement de l’affection sans ouvrir la bouche. Frappée par la magnitude de ses paroles qui rendaient la belle ouatée, muette, la fleur de Lys reculait, sans déguerpir du regard de son partenaire. Intensité sans pareilles, les iris en fusion, alchimie marquée par une tension spécifique entre eux.
Ses paumes remontaient jusqu’aux joues d’Alejandro, caressant lentement l’épiderme épicé du soleil, après avoir déposé un long baiser sur son front. « Moi aussi, je t’ai aimé… Enfin, je crois. » Petite risette gênée, c’était une première ce geste, ces mots, mais puisque les sentiments n’étaient plus, ou peut-être pas, Laelia osait, tentait de divulguer son émoi au brun. « Merci de me dire tout ça, mon soleil… » Émotion palpable, non dissimulée dans la tonalité de sa voix délicate, naguère brisée, le goût de ses pulpes l’attirait, pourtant elle ne s’approchait pas trop, Laelia, et ne s’éloignait guère, les souffles qui s’entrechoquaient, sans qu’un mot ne vienne ébrécher cette étreinte des âmes.
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Re: (alejia) tes paupières voilées.
Dim 18 Aoû 2019 - 16:35
tes paupières voilées
alejia
Javi tenait Laelia dans ses bras, la rassurant, lui affirmant qu’il était là, et qu’il le serait toujours. Il ne pouvait pas lui affirmer que tout pouvait redevenir comme avant entre eux, mais il pouvait la soutenir et l’épaule lorsqu’elle en avait besoin. Le Costaricien regretta légèrement de ne pas avoir eut cette conversation plus tôt. Est-ce que cela les auraient aidé ? Est-ce Laelia aurait été réceptive à l’époque ? De nombreuses choses s’étaient passées depuis, de nombreuses heures et jours s’étaient écoulés, alors le sorcier n’en était pas certain. Peut-être que tout cela avait été nécessaire. Sa souffrance à lui, causé par le rejet de la jolie fleur ? L’homme n’en savait rien, et s’il avait voulu savoir, il serait allé étudier la philosophie magique ou moldu. Peut-être, alors, aurait-il été capable d’apporter une réponse à ces questionnements qu’il se posait ? Mais puisque ce n’était pas le cas, il ne servait à rien de se perdre dans ce genre de pensées.
Javi revint de toute façon très rapidement au moment présent. Laelia s’était écartée de lui, de quelques centimètres, à peine. Jusqu’alors le regard perdu dans la chevelure sombre de la jeune femme, le sorcier put à présent admirer les prunelles humides de la demoiselle. Toujours aussi belle, malgré la vérité d’un passé douloureux, les aveux et la tristesse qui les accompagnaient, enfin.
Un petit sourire étira les lèvres du sorcier, lorsque la jolie fleur lui avoua, gênée, qu’elle l’avait aimé, enfin, tout du moins qu’elle le pensait. Alejandro hocha la tête, mais en dis rien. Il savait qu’elle l’avait aimé. Il ne serait pas accroché à elle si longtemps, autrement. Car Alejandro, contrairement à son ancienne amante, voyait ce genre de chose. Il observait ses partenaires, ses amis, plongeait ses prunelles brunes dans les leurs.. Javi en était alors certains, mais savoir qu’elle s’en rendait enfin compte lui faisait bien plaisir. Après tout ce temps ! Elle le remercia ensuite, et un sourire plus large étira maintenant les lèvres du latino. « Je ne dis que la vérité, Laelia, et je suis ravi si cela t’as permis de te sentir mieux. » dit-il, dans un souffle, son regard ému plongé dans celui de la fleur. Et puis un petit silence s’installa, quelque chose de tranquille, sans tension, sans préjugé, sans rien. Javi se décida tout de même à le briser, mais ce fût à regret. « Que dirait-il d’aller boire un café ? Les cours peuvent attendre, n’est-ce pas ? » proposa-t-il, cachant son ravissement d’avoir pu enfin mettre un terme à cette ancienne histoire qui lui brisait encore le cœur des années après…
Javi revint de toute façon très rapidement au moment présent. Laelia s’était écartée de lui, de quelques centimètres, à peine. Jusqu’alors le regard perdu dans la chevelure sombre de la jeune femme, le sorcier put à présent admirer les prunelles humides de la demoiselle. Toujours aussi belle, malgré la vérité d’un passé douloureux, les aveux et la tristesse qui les accompagnaient, enfin.
Un petit sourire étira les lèvres du sorcier, lorsque la jolie fleur lui avoua, gênée, qu’elle l’avait aimé, enfin, tout du moins qu’elle le pensait. Alejandro hocha la tête, mais en dis rien. Il savait qu’elle l’avait aimé. Il ne serait pas accroché à elle si longtemps, autrement. Car Alejandro, contrairement à son ancienne amante, voyait ce genre de chose. Il observait ses partenaires, ses amis, plongeait ses prunelles brunes dans les leurs.. Javi en était alors certains, mais savoir qu’elle s’en rendait enfin compte lui faisait bien plaisir. Après tout ce temps ! Elle le remercia ensuite, et un sourire plus large étira maintenant les lèvres du latino. « Je ne dis que la vérité, Laelia, et je suis ravi si cela t’as permis de te sentir mieux. » dit-il, dans un souffle, son regard ému plongé dans celui de la fleur. Et puis un petit silence s’installa, quelque chose de tranquille, sans tension, sans préjugé, sans rien. Javi se décida tout de même à le briser, mais ce fût à regret. « Que dirait-il d’aller boire un café ? Les cours peuvent attendre, n’est-ce pas ? » proposa-t-il, cachant son ravissement d’avoir pu enfin mettre un terme à cette ancienne histoire qui lui brisait encore le cœur des années après…
(c) DΛNDELION
[Hrp : Une réponse écrite dans le train, c'est pas le mieux, mais j'espère que ça t'ira ]
- InvitéInvité
Re: (alejia) tes paupières voilées.
Mar 27 Aoû 2019 - 12:10
tes paupières voilées
alejia
La discussion plus facile qu’à l’époque, elle avait trop longtemps vagabondé, erré sans objectif, seul celui de se venger en tête. Le cruor sous les ongles, atterrant les épices de son épiderme et les mirettes hurlant vengeance, Laelia se sentait légère, vaporeuse, le palpitant moins tordu, réprimé. Ainsi lovée entre ses bras forts, l’odeur du brun parvenait à ses narines, embaumant son être d’un aura réconfortant, agréable et apaisant. Ce n’était jamais facile pour cette poupée brisée de se confier, d’oser dévoiler les fragments de son passé, montrer aux autres à quel point la vie l’avait anéanti et détailler les facettes de sa personnalité caméléon. Risette légère aux lèvres, accompagnée par quelques caresses lentes sur le dos de son ancien partenaire, la rose perdait ses ronces, devenait plus délicate, douce, semblable au velouté de ses pétales. Désormais éloignés, les amants maudits se regardaient, bercés par le silence après la tornade, le calme à l’état brut, dépourvu de tensions et autres sources de conflit. Elle ignorait si son récit avait changé le regard de Javi sur elle, probablement, mais rien ne redeviendrait comme avant : leur histoire était terminée, quand bien même avait-il été un élément magnifique de sa vie. On pardonnait et avançait, sans pour autant retomber dans ses travers, laisser une seconde chance à une personne nocive : parce que c’était ainsi que la fleur se considérait, poison, celui qui s’infiltrait dans les veines, jusqu’à faire pourrir l’intérieur des enveloppes charnelles, sans scrupules.
Ses doigts doux glissaient contre la joue de Javi, caressant sa peau au travers de sa barbe taillée, jusqu’à sa tempe. Elle admirait son visage, ses traits, comme un objet perdu et tant convoité, ravie de l’avoir retrouvé, proche de lui, le soleil ne brûlait guère, il la réchauffait. « Oui, on peut. » Quelques minutes encore de battement et la Texane quittait la table pour rassembler ses affaires, enfilant la housse de son violoncelle sur son dos. Instrument cent fois plus imposant que sa silhouette svelte et son mètre soixante, elle n’atteignait pas des sommets. La magie rendait l’objet moins lourd, alors il était aisé de le porter. « Ce n’était qu’une excuse, les cours. » Qu’elle confiait, une fois en route vers un des cafés du coin. « Je te laisse choisir notre destination. » Lentement, il s’agissait de sa paume chaude, se faufilant contre celle de Javi, dans une douce étreinte, elle qui demandait silencieusement de l’affection, sans s’en rendre compte. Alors, les doigts emmêlés, la brune lui adressait un sourire, la tempête dans ses mirettes céruléennes apaisées et enfin, l’air frais heurtant les épidermes baisés par le soleil. La saison chaude ne tarderait pas à montrer son nez, de quoi réjouir la belle, le lancement de Lilium se rapprochait. « Je vais arrêter mes études et lancer ma marque de vêtements en Juillet. » Elle en avait toujours rêvé : quelques années en arrière, il l’avait souvent contemplé la tête dans ses schémas, écouté lorsqu’elle dressait sa boutique idéale. « Et je vais m’en aller de chez les Trejo. » Finissait-elle par lâcher, lui qui avait souvent été spectateur du tyrannique Lazaro, celui qui n’avait jamais hésité à écraser sa nièce.
Ses doigts doux glissaient contre la joue de Javi, caressant sa peau au travers de sa barbe taillée, jusqu’à sa tempe. Elle admirait son visage, ses traits, comme un objet perdu et tant convoité, ravie de l’avoir retrouvé, proche de lui, le soleil ne brûlait guère, il la réchauffait. « Oui, on peut. » Quelques minutes encore de battement et la Texane quittait la table pour rassembler ses affaires, enfilant la housse de son violoncelle sur son dos. Instrument cent fois plus imposant que sa silhouette svelte et son mètre soixante, elle n’atteignait pas des sommets. La magie rendait l’objet moins lourd, alors il était aisé de le porter. « Ce n’était qu’une excuse, les cours. » Qu’elle confiait, une fois en route vers un des cafés du coin. « Je te laisse choisir notre destination. » Lentement, il s’agissait de sa paume chaude, se faufilant contre celle de Javi, dans une douce étreinte, elle qui demandait silencieusement de l’affection, sans s’en rendre compte. Alors, les doigts emmêlés, la brune lui adressait un sourire, la tempête dans ses mirettes céruléennes apaisées et enfin, l’air frais heurtant les épidermes baisés par le soleil. La saison chaude ne tarderait pas à montrer son nez, de quoi réjouir la belle, le lancement de Lilium se rapprochait. « Je vais arrêter mes études et lancer ma marque de vêtements en Juillet. » Elle en avait toujours rêvé : quelques années en arrière, il l’avait souvent contemplé la tête dans ses schémas, écouté lorsqu’elle dressait sa boutique idéale. « Et je vais m’en aller de chez les Trejo. » Finissait-elle par lâcher, lui qui avait souvent été spectateur du tyrannique Lazaro, celui qui n’avait jamais hésité à écraser sa nièce.
(c) DΛNDELION
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Re: (alejia) tes paupières voilées.
Jeu 12 Sep 2019 - 21:37
tes paupières voilées
alejia
Alejandro se sentait étonnamment mieux et léger. Un poids qu’il portait depuis tout ce temps venait simplement de s’envoler. Il retrouvait une liberté agréable et une naïveté qui lui convenait. Il admirait la jeune femme, d’avoir put faire face à tout cela pendant toutes ces années. Ses problèmes avaient été cachés, enfouis sous un cœur et un esprit meurtri. Javi espérait que les choses allaient s’arranger pour elle. Il connaissait les problèmes de la vie, d’autant plus qu’il avait vu la sienne s’effondrer en un temps éclair. Mais, les choses avaient été différentes, pour lui. Puisque tout était passé dans les journaux Costariciens et des pays voisins, tout le monde avait toujours su, il n’avait donc jamais eu besoin de le cacher et avait pris la chose avec toute la nonchalance qu’il avait à l’époque. Et puis même, lorsqu’il prenait conscience de ce qu’il avait perdu, il avait toujours ses frères et sœurs pour en parler. Et parler, voilà quelque chose qui lui permettait d’avancer et qui l’empêchait de passer du mauvais côté ou de faire des bêtises. Car il en faisait, parfois, souvent ! Si l’Angleterre l’avait un peu calmé, il n’était jamais le dernier à boire et donc à proposer des défis idiots relevé par la majorité de ses amis. Il poussa un petit soupire satisfait : le Royaume-Uni était un petit paradis bien différent du sien, mais qui lui plaisait tout autant. Il n’y avait que le soleil qui lui manquait, mais avec la saison chaude qui ne tarderait pas à arriver, nul doute que les choses allaient s’améliorer.
Alejandro termina lui aussi de ranger toutes ses affaires. Aller prendre l’air allait lui faire le plus grand bien. Il espérait simplement que la pluie n’allait pas s’ajouter à la fête, mais c’était très certainement trop demandé dans un pays comme celui-ci. Sur le chemin de la sortie, Laelia lui avoua que les cours n’avaient été qu’une excuse, et cela le fit sourire de manière silencieuse. Une excuse, c’était tellement commun. « Je te propose d’aller à la Moufette Enchantée. J’adore cet endroit, et tout y est délicieux ! » dit-il, enjoué à l’idée de transformer ce café en dégustation de pâtisserie. Sur le chemin qui les menèrent tranquillement au petit salon de thé, Laelia glissa sa main frêle dans celle grande et chaude du Costaricien. Ce dernier ne dit rien, et se contenta d’un petit sourire en direction de la jeune femme. Elle lui appris ensuite qu’elle allait arrêté ses études pour lancer sa marque de vêtement, avant de lâcher qu’elle quittait le domicile des Trejo. Un sourire encore plus éclatant étira les lèvres d’Alejandro, qui s’exclama, sa cacher sa bonne humeur : « C’est une excellente nouvelle !! » dit-il, honnête et heureux. « Tu as trouvé un endroit pour te poser ? » demanda-t-il, curieux de savoir si la jeune femme avait trouver un nouveau logement. Après tout, il était bien placé pour savoir que trouver un logement était compliqué à Inverness. Avec l’université, la demande était forte. « Est-ce que tu vas commencé par lancer une collection féminine ? Ou je pourrais aussi refaire ma garde-robe ? Et si c’est trop cher, tu pourras m’embaucher comme modèle !! » dit-il, en mimant avec ses bras les mouvements d’un accro de la musculation, et de finalement éclater de rire. Ils arrivèrent tranquillement au niveau de la Moufette Enchantée. « Dehors ou dedans ? il fait encore un peu frai, mais le soleil nous réchauffera ? » demanda-t-il. Pour lui, les deux lui convenait, mais il devait avouer que rester à l’air lui plaisait davantage.
Alejandro termina lui aussi de ranger toutes ses affaires. Aller prendre l’air allait lui faire le plus grand bien. Il espérait simplement que la pluie n’allait pas s’ajouter à la fête, mais c’était très certainement trop demandé dans un pays comme celui-ci. Sur le chemin de la sortie, Laelia lui avoua que les cours n’avaient été qu’une excuse, et cela le fit sourire de manière silencieuse. Une excuse, c’était tellement commun. « Je te propose d’aller à la Moufette Enchantée. J’adore cet endroit, et tout y est délicieux ! » dit-il, enjoué à l’idée de transformer ce café en dégustation de pâtisserie. Sur le chemin qui les menèrent tranquillement au petit salon de thé, Laelia glissa sa main frêle dans celle grande et chaude du Costaricien. Ce dernier ne dit rien, et se contenta d’un petit sourire en direction de la jeune femme. Elle lui appris ensuite qu’elle allait arrêté ses études pour lancer sa marque de vêtement, avant de lâcher qu’elle quittait le domicile des Trejo. Un sourire encore plus éclatant étira les lèvres d’Alejandro, qui s’exclama, sa cacher sa bonne humeur : « C’est une excellente nouvelle !! » dit-il, honnête et heureux. « Tu as trouvé un endroit pour te poser ? » demanda-t-il, curieux de savoir si la jeune femme avait trouver un nouveau logement. Après tout, il était bien placé pour savoir que trouver un logement était compliqué à Inverness. Avec l’université, la demande était forte. « Est-ce que tu vas commencé par lancer une collection féminine ? Ou je pourrais aussi refaire ma garde-robe ? Et si c’est trop cher, tu pourras m’embaucher comme modèle !! » dit-il, en mimant avec ses bras les mouvements d’un accro de la musculation, et de finalement éclater de rire. Ils arrivèrent tranquillement au niveau de la Moufette Enchantée. « Dehors ou dedans ? il fait encore un peu frai, mais le soleil nous réchauffera ? » demanda-t-il. Pour lui, les deux lui convenait, mais il devait avouer que rester à l’air lui plaisait davantage.
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Re: (alejia) tes paupières voilées.
Dim 6 Oct 2019 - 22:10
tes paupières voilées
alejia
Le coeur plus léger, elle refusait que ces retrouvailles s’achèvent ainsi, sur une note positive, mais un goût d’inachevé que la brune n’appréciait guère. Le sourire revenu, tout comme le soleil sur son visage faussement angélique, Laelia lui adressait un regard gorgé d’affection, reconnaissance et tendresse dans ses prunelles céruléennes. Chemin calme, agréable, il lui proposait un salon de thé, avec un choix large de pâtisseries : la gourmandise pour péché, il n’avait pas changé, Javi, toujours aussi tenté par le sucre. Petit haussement de sourcils alors que les phalanges se nouaient, Laelia ne le lâchait pas, marchant à ses côtés, le violoncelle sur le dos et la détonation stridente de ses talons aiguilles sur le sol. Petit chemin calme, agréable, avec un temps doux, permettant l’apaisement des âmes écorchées par le temps : les cicatrices prenaient du temps à se refermer. Parfois, elles laissaient même des douleurs, fantômes ou non. Projet dévoilé, la jeune créatrice en herbe ne se lassait pas d’admirer la fierté des autres lorsqu’elle en parlait, ce projet d’une vie, émancipation rêvée. « J’ai trouvé un grand local dans le quartier sorcier, je m’y suis installée et je peux y entreposer toutes mes créations ainsi que mon matériel. » Bien situé, lumineux, dans une rue fortement fréquentée, le commerce attirait déjà des âmes curieuses, même si le travail venait seulement de commencer. « Je fabrique des pièces pour les hommes aussi, je te les montrerai et tu choisiras ce qui te plaît. » Généreuse avec ceux qu’elle aimait, Laelia n’avait pas de limites dans sa bonté, les cadeaux nombreux, surtout lorsqu’il s’agissait de ses créations adorées.
Installés à l’extérieur, Laelia avait demandé un chocolat chaud au lait de coco, avec un assortiment de pâtisseries végétales pour satisfaire son appétit. « Bien sûr, ce sera une marque de luxe alors… les prix ne seront pas abordables, mais je te ferai cadeau de certaines pièces. » Clin d’oeil complice, Laelia s’était installée à côté de lui sur le divan moelleux, son visage sur son épaule forte et son bras autour du sien, à l’enlacer, comme avant. Innocence des affections, la fleur de Lys se sentait bien, confortable, l’âme apaisée avec son soleil. Les relations saines, l’orchidée en avait très peu connu et pour cause, jusqu’à peu, elle était plongée dans ses vices, ses folies les plus tordues, la souffrance comme élixir de jouvence. Puis, la jolie pivotait délicatement pour confronter son visage au sien, une paume chaude sur sa joue barbue, ses lèvres se déposant contre son front, signe de protection, de ce lien particulier entre eux, malgré les épreuves et les tensions. « J’espère que tu pourras me pardonner un jour. » Bout de son nez frôlant le sien, comme la pulpe de ses lèvres, une risette égayait ses traits, son visage détendu et le soleil dans le sourire, affectueuse poupée qui se lovait dans ses bras, le faciès déposé contre son épaule, silencieuse, la chevelure au vent, l’odeur des fleurs embaumant l’extérieur du salon magique.
Installés à l’extérieur, Laelia avait demandé un chocolat chaud au lait de coco, avec un assortiment de pâtisseries végétales pour satisfaire son appétit. « Bien sûr, ce sera une marque de luxe alors… les prix ne seront pas abordables, mais je te ferai cadeau de certaines pièces. » Clin d’oeil complice, Laelia s’était installée à côté de lui sur le divan moelleux, son visage sur son épaule forte et son bras autour du sien, à l’enlacer, comme avant. Innocence des affections, la fleur de Lys se sentait bien, confortable, l’âme apaisée avec son soleil. Les relations saines, l’orchidée en avait très peu connu et pour cause, jusqu’à peu, elle était plongée dans ses vices, ses folies les plus tordues, la souffrance comme élixir de jouvence. Puis, la jolie pivotait délicatement pour confronter son visage au sien, une paume chaude sur sa joue barbue, ses lèvres se déposant contre son front, signe de protection, de ce lien particulier entre eux, malgré les épreuves et les tensions. « J’espère que tu pourras me pardonner un jour. » Bout de son nez frôlant le sien, comme la pulpe de ses lèvres, une risette égayait ses traits, son visage détendu et le soleil dans le sourire, affectueuse poupée qui se lovait dans ses bras, le faciès déposé contre son épaule, silencieuse, la chevelure au vent, l’odeur des fleurs embaumant l’extérieur du salon magique.
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